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Les forêts: bien plus que des arbres Les aspects environnementaux de la foresterie présentent des avantages économiques Cette affiche présente des études de cas d’Afrique centrale, où les concessions et les sociétés forestières collaborent avec des ONG internationales et les parties prenantes locales en vue d’accroître les avantages environnementaux. Cette coopération crée des situations favorables à l’amélioration des moyens de subsistance ainsi qu’à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique. Biodiversité et foresterie tropicale – Nouvelles directives UICN-OIBT L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) ont élaboré et mis à l’essai sur le terrain des « Directives exhaustives sur la conservation de la diversité biologique dans les forêts tropicales de production ». Les points suivants figurent parmi les principaux enseignements dégagés de leur mise à l’essai par des sociétés d’exploitation et des organisations forestières, ainsi que des communautés locales dans quatre pays producteurs : DES PRATIQUES DEXPLOITATION DURABLES L’exploitation à faible impact (EFI) a des avantages environnementaux et économiques L’exploitation à faible impact : Des études ont trouvé que l’exploitation à faible impact peut être employée pour réduire les émissions de carbone à hauteur de 40 tonnes par hectare par rapport à l’exploitation traditionnelle. Cette technique, alliée à la sauvegarde de plus hauts niveaux de diversité biologique, est un argument solide en faveur de la gestion forestière durable au lieu des techniques de coupe conventionnelles. A part ses avantages environnementaux, les faits observés montrent que l’EFI réduit le pourcentage de grumes « perdues » (les arbres qui sont abattus en forêt mais ne sont pas débardés parce qu’ils ne sont pas vus par les conducteurs de tracteur), réduisant ainsi les chances de gaspillage. Les dommages causés aux écosystèmes forestiers peuvent être considérablement réduits en adoptant certaines pratiques d’exploitation à faible impact, notamment: la coupe des plantes grimpantes et des lianes bien avant l’abattage; l’abattage dirigé afin d’infliger un minimum d’impact sur la forêt environnante; la création de zones tampons le long des cours d’eau et de zones de protection des bassins versants; l’emploi de meilleures technologies pour réduire l’endommagement des sols causé par le débardage; une planification rigoureuse afin d’empêcher la construction d’un nombre excessif de routes ouvrant la voie aux populations de passage; la réduction des déchets d’abattage (25 à 50 pour cent du bois de tout bloc exploité est gaspillé); la restriction de la pente des routes pour empêcher l’érosion excessive. Ces mesures peuvent limiter les dommages causés à la forêt environnante, réduire l’érosion de la terre végétale, permettre à la forêt de se rétablir plus rapidement et réduire le risque du feu. Renseignements supplémentaires: • Reduced-Impact Logging- Sustainable Logging and Improved Forest Management: http://rainforests.mongabay.com/1011.htm; • Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) www.itto.or.jp Contact: Eduardo Mansur: [email protected] GÉRER LES FORÊTS DE PRODUCTION AU PROFIT DE LA BIODIVERSITÉ La valeur de la gestion des forêts de production pour la survie d’un grand nombre d’espèces de faune et de flore Renseignements généraux : Les écologistes travaillant sur le terrain au Cameroun se sont vite rendus compte que pour un grand nombre d’espèces de faune et de flore sauvages, la gestion des forêts de production est au moins aussi importante que celle des parcs et des réserves. Activités et résultats : Des études ont montré que les perturbations causées par les coupes sélectives favorisent un sous- bois de gingembres sauvages et de marantacées qui sont la nourriture préférée des gorilles et des éléphants. Les bongos et autres antilopes des forêts prospèrent aussi dans les zones où l’exploitation a ouvert le couvert forestier et permis le développement d’un riche sous-bois qui leur fournit de l’abri et des aliments. Il est certain que toutes les perturbations ne se sont pas avérées bénéfiques. Les forêts gérées par des sociétés qui s’efforçaient de certifier leurs concessions et qui avaient pris des mesures pour protéger leurs forêts durant et après l’exploitation jouissaient d’une faune et d’une flore sauvages plus diverses que celles qui n’avaient fait l’objet d’aucune mesure de conservation Renseignements supplémentaires : • Meijaard and Sheil, “A logged forest in Borneo is better than none at all”, Nature, 2007 www.nature.com/nature/journal/v446/n7139/full/446974a.html • International Union for Conservation of Nature – IUCN, Forest Programme: www.iucn.org/forest/ Contact: Jeff SAYER: jeff[email protected] LES COMMUNAUTÉS PYGMÉES ET LES EXPLOITANTS FORESTIERS AU CONGO SE SERVENT DU GPS ET DE LA RADIO POUR PROTÉGER LES SITES CULTURELS La technologie de pointe aide les pygmées Mbendjele à protéger leurs terres et leur culture Renseignements généraux : Les normes établies par le Forest Stewardship Council (FSC) exigeaient que la Congolaise Industrielle des Bois (CIB) protègent les « sites d’importance culturelle, écologique, économique ou religieuse spéciale pour les peuples autochtones ». La CIB gère une zone de 1,3 million d’hectares de forêts congolaise abritant 9 000 pygmées Mbendjele. La conformité au règlement du FSC a poussé la CIB à collaborer étroitement avec Tropical Forest Trust et les communautés pygmées préoccupées pour faciliter l’échange d’information concernant les lieux de la forêt qui revêtent une importance spéciale. Activités et résultats : Les communautés pygmées Mbendjele du nord de la République du Congo collaborent avec la CIB en se servant de la technologie GPS (Système de positionnement mondial) et de la radio pour se tenir au courant des zones qui sont à protéger et de celles qui peuvent être exploitées. Les investissements de la CIB dans cette initiative ont permis à la société d’acquérir la certification du FSC pour sa concession de Kabo. Le projet lui-même a été reconnu en novembre 2007 par le Tech Museum of Innovation dans la catégorie égalité sociale de son système de lauréats. Renseignements supplémentaires: • Pygmy communities, loggers in Congo use GPS, community radio to protect cultural sites: http://hopebuilding.pbwiki.com/ • ICT update, Issue 42: Indigenous knowledge - Adapting technology to tradition: http://ictupdate.cta.int/en/Regulars/Editorial/%28issue%29/42 • Podcast by Jerome LEWIS – Anthropologue - University College London: http://www.tftpodcast.mypodcast.com/ • Tropical Forest Trust: www.tropicalforesttrust.com Contact: James MUDIE: [email protected]; Sarah PRICE: [email protected]; Paul TELFER: [email protected] MESURES CONTRE LA CHASSE ILLÉGALE ET GESTION DE LA FAUNE SAUVAGE DANS LA CONCESSION FORESTIÈRE DE MANDJI La valeur des partenariats avec d’autres organisations de conservation, organismes publics et les communautés locales offre des possibilités favorables à tous The value of partnerships with other conservation organizations, public agencies and local communities to provide win-win opportunities. Renseignements généraux : La concession forestière de Mandji (environ 550 000 ha) et ses aires protégées avoisinantes constituent un bloc forestier de 1 500 000 ha qui contient des populations importantes d’espèces emblématiques telles que les éléphants et les grands singes. La concession, qui appartient à la Compagnie des Bois du Gabon (CBG), a été placée sous aménagement durable et certifiée pour la légalité et la traçabilité de ses produits ligneux. Elle est sur le point d’obtenir la certification du FSC. Le programme de gestion de la faune sauvage est fondé sur un partenariat entre le gouvernement du Gabon, la CBG et le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui est favorable à toutes les parties et vise à réaliser la conservation à long terme de la faune dans le complexe d’aires protégées de Gamba Activités et résultats: 11 études sur la chasse réalisées; 6 barrières d’accès gardé installées; Affiches et prospectus distribués; Système d’alerte au braconnage en place; Bureau de gestion de la faune sauvage à l’intérieur de la concession; Chaîne de denrées surgelées comme autre source de protéines; Nombreuses séances de sensibilisation et campagnes anti-braconnage; Un plan de gestion de la faune sauvage sera parachevé en 2008; Des partenariats public-privé seront établis pour garantir la mise en œuvre à long terme et la durabilité financière du plan de gestion de la faune sauvagesustainability of the wildlife management plan. Renseignements supplémentaires : Compagnie des Bois du Gabon : http://cbgpog.com/; WWF: www.panda.org/gabon/gamba Contact: Jacqueline VAN DE POL: [email protected]; Leonard USONGO: [email protected] LA TELEDETECTION COMME OUTIL DE SURVEILLANCE DE LEXPANSION DE LEXPLOITATION FORESTIERE La télédétection et les technologies d’observation de la terre augmentent les capacités de surveillance et la connaissance des activités d’exploitation forestière Renseignements généraux : Les coupes sélectives constituent la plus importante utilisation des sols, plus de 30% de la forêt étant allouée aux concessions forestières. Il y a peu d’information disponible pour surveiller l’expansion spatiale de l’exploitation forestière et son incidence sur les forêts tropicales. Activités et résultats : Dans le cadre du projet INFORMS, « Système intégré de surveillance des forêts pour l’Afrique centrale », le centre de recherche de Woods Hole a développé un système simple destiné à surveiller l’extension des routes d’exploitation en se servant d’images pluri-temporelles Landsat. Le centre a également testé l’utilité des images Landsat pour estimer l’intensité de l’exploitation. Le système est employé par les services forestiers de la République du Congo et du Cameroun pour surveiller l’expansion de l’exploitation forestière. Renseignements supplémentaires : The Woods Hole Research Center: http://whrc.org/; Forest carbon credits could help development in Congo: http://news.mongabay. com/2008/0529-interview_laporte.html Contact: Nadine LAPORTE: [email protected] Ce travail a été financé aux termes du contrat NASA no NNG05GD14G et NNS06AA06A. Les auteurs remercient également la Congolaise Industrielle du Bois (Olivier Desmet et Dominique Paget) d’avoir mis ses données à leur disposition 1. Observer les lois/plans et pratiques des communautés locales dans les activités de gestion forestière et soutenir l’application des accords internationaux relatifs à la diversité biologique. 2. Etablir un plan de gestion forestière dans lequel les objectifs de conservation de la diversité biologique sont clairement identifiés pour chaque zone forestière sous aménagement. Les menaces actuelles, potentielles et nouvelles qui pèsent sur la diversité biologique doivent être anticipées et des plans d’intervention préparés. 3. Dans l’élaboration des plans de prélèvement, accorder une attention particulière à la présence locale d’espèces ou d’habitats dont la conservation est un sujet de préoccupation spéciale et aux espèces qui remplissent des fonctions écologiques essentielles en faisant appel aux connaissances de spécialistes en matière de diversité biologique au cours des inventaires. Employer des techniques d’exploitation à faible impact qui ne mettent pas en danger les aspects importants de la diversité biologique. 4. Planifier l’allocation des forêts tropicales de production à une échelle adaptée au paysage et prévoir les blocs d’abattage de façon à ne pas perturber la continuité des forêts matures. Protéger les peuplements d’essences nobles et les peuplements de semenciers, et préserver leur diversité génétique. 5. Sensibiliser le public et les responsables politiques aux lois internationales et nationales et diffuser des informations sur la diversité biologique et les stratégies à l’aide de divers médias. Accroître la disponibilité de l’information sur la biodiversité et le transfert des connaissances et de la technologie dans les bibliothèques, les collections de références, les bases de données en ligne, ainsi que des connaissances traditionnelles. Encourager la création de cours spécialisés et d’activités de formation en taxonomie des forêts tropicales, en écologie et en gestion de la diversité biologique. 6. Coordonner les actions des propriétaires, exploitants et gestionnaires des forêts entre les paysages en vue d’assurer au mieux la continuité et la bonne qualité de l’habitat pour les espèces. Favoriser la collaboration entre les organismes de recherche et l’industrie forestière en vue de développer les connaissances et les pratiques sylvicoles. Développer et élargir les réseaux de professionnels de terrain. 7. Faciliter la recherche écologique et les systèmes de surveillance (y compris les parcelles de suivi à long terme) en vue de fournir des directives utiles sur la dynamique des forêts, leur régénération et la diversité génétique des essences nobles. Collaborer pour rassembler, synthétiser, analyser et échanger des données sur la diversité biologique des forêts fondées sur des parcelles forestières permanentes, des inventaires et d’autres sources et mettre ces données à la disposition des planificateurs et gestionnaires forestiers et autres parties prenantes. 8. Réduire au minimum le risque d’espèces exotiques envahissantes et éliminer celles qui s’établissent. Elaborer des systèmes de gestion qui favorisent les processus naturels et de préférence les espèces végétales indigènes qui augmentent la productivité et la résilience de la forêt. 9. Gérer les plantations forestières d’une manière qui bénéficie la diversité biologique, tant au sein de la plantation elle-même que dans les zones de forêt naturelle retenues dans le paysage de la plantation forestière (établir, par exemple, des plantations forestières sur des sites dégradés afin d’assurer la protection de zones à grande diversité biologique. 10. Accroître les connaissances pour veiller à ce que la gestion forestière augmente ou maintienne la diversité biologique et assure les fonctions de la forêt, telles que la pollinisation, la dispersion des graines et le cycle des éléments nutritifs. Il faut identifier les sites et les zones forestiers et autres habitats qui remplissent des fonctions écologiques importantes et prendre des mesures spéciales pour assurer leur protection. Agreement TAXONOMY Renseignements supplémentaires : Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT): www.itto.or.jp; International Union for Conservation of Nature: www.iucn.org Ce poster a été possible grâce au soutien financier du: MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES En remerciant aussi pour leur contribution: Photos: Tropical Forest Trust et WHRC

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Page 1: Les forêts: bien plus que des arbres - cbd.int · terme de la faune dans le complexe d’aires protégées de Gamba ... Ce travail a été financé aux termes du contrat NASA no

Photos courtesy of the Tropical Forest Trust and GIS map of the WHRC

Les forêts: bien plus que des arbres Les aspects environnementaux de la foresterie présentent des avantages économiquesCette affiche présente des études de cas d’Afrique centrale, où les concessions et les sociétés forestières collaborent avec des ONG internationales et les parties prenantes locales en vue d’accroître les avantages environnementaux. Cette coopération crée des situations favorables à l’amélioration des moyens de subsistance ainsi qu’à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique.

Biodiversité et foresterie tropicale – Nouvelles directives UICN-OIBTL’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) ont élaboré et mis à l’essai sur le terrain des « Directives exhaustives sur la conservation de la diversité biologique dans les forêts tropicales de production ». Les points suivants figurent parmi les principaux enseignements dégagés de leur mise à l’essai par des sociétés d’exploitation et des organisations forestières, ainsi que des communautés locales dans quatre pays producteurs :

Des pratiques D’exploitation DurablesL’exploitation à faible impact (EFI) a des avantages environnementaux et économiques

L’exploitation à faible impact :Des études ont trouvé que l’exploitation à faible impact peut être employée pour réduire les émissions de carbone à hauteur de 40 tonnes par hectare par rapport à l’exploitation traditionnelle. Cette technique, alliée à la sauvegarde de plus hauts niveaux de diversité biologique, est un argument solide en faveur de la gestion forestière durable au lieu des techniques de coupe conventionnelles. A part ses avantages environnementaux, les faits observés montrent que l’EFI réduit le pourcentage de grumes « perdues » (les arbres qui sont abattus en forêt mais ne sont pas débardés parce qu’ils ne sont pas vus par les conducteurs de tracteur), réduisant ainsi les chances de gaspillage.

Les dommages causés aux écosystèmes forestiers peuvent être considérablement réduits en adoptant certaines pratiques d’exploitation à faible impact, notamment:

• la coupe des plantes grimpantes et des lianes bien avant l’abattage; • l’abattage dirigé afin d’infliger un minimum d’impact sur la forêt

environnante; • la création de zones tampons le long des cours d’eau et de zones de

protection des bassins versants; • l’emploi de meilleures technologies pour réduire l’endommagement

des sols causé par le débardage; • une planification rigoureuse afin d’empêcher la construction d’un

nombre excessif de routes ouvrant la voie aux populations de passage;

• la réduction des déchets d’abattage (25 à 50 pour cent du bois de tout bloc exploité est gaspillé);

• la restriction de la pente des routes pour empêcher l’érosion excessive. Ces mesures peuvent limiter les dommages causés à la forêt environnante, réduire l’érosion de la terre végétale, permettre à la forêt de se rétablir plus rapidement et réduire le risque du feu.

Renseignements supplémentaires: • Reduced-Impact Logging- Sustainable Logging and Improved Forest Management: http://rainforests.mongabay.com/1011.htm;• Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) www.itto.or.jp

Contact: Eduardo Mansur: [email protected]

Gérer les forêts De proDuction au profit De la bioDiversitéLa valeur de la gestion des forêts de production pour la survie d’un grand nombre d’espèces de faune et de flore

Renseignements généraux :Les écologistes travaillant sur le terrain au Cameroun se sont vite rendus compte que pour un grand nombre d’espèces de faune et de flore sauvages, la gestion des forêts de production est au moins aussi importante que celle des parcs et des réserves.

Activités et résultats :Des études ont montré que les perturbations causées par les coupes sélectives favorisent un sous-bois de gingembres sauvages et de marantacées qui sont la nourriture préférée des gorilles et des éléphants. Les bongos et autres antilopes des forêts prospèrent aussi dans les zones où l’exploitation a ouvert le couvert forestier et permis le développement d’un riche sous-bois qui leur fournit de l’abri et des aliments. Il est certain que toutes les perturbations ne se sont pas avérées bénéfiques. Les forêts gérées par des sociétés qui s’efforçaient de certifier leurs concessions et qui avaient pris des mesures pour protéger leurs forêts durant et après l’exploitation jouissaient d’une faune et d’une flore sauvages plus diverses que celles qui n’avaient fait l’objet d’aucune mesure de conservation

Renseignements supplémentaires : • Meijaard and Sheil, “A logged forest in Borneo is better than none at all”, Nature, 2007www.nature.com/nature/journal/v446/n7139/full/446974a.html• International Union for Conservation of Nature – IUCN, Forest Programme: www.iucn.org/forest/

Contact: Jeff SAYER: [email protected]

les communautés pyGmées et les exploitants forestiers au conGo se servent Du Gps et De la raDio pour protéGer les sites culturelsLa technologie de pointe aide les pygmées Mbendjele à protéger leurs terres et leur culture

Renseignements généraux :Les normes établies par le Forest Stewardship Council (FSC) exigeaient que la Congolaise Industrielle des Bois (CIB) protègent les « sites d’importance culturelle, écologique, économique ou religieuse spéciale pour les peuples autochtones ». La CIB gère une zone de 1,3 million d’hectares de forêts congolaise abritant 9 000 pygmées Mbendjele. La conformité au règlement du FSC a poussé la CIB à collaborer étroitement avec Tropical Forest Trust et les communautés pygmées préoccupées pour faciliter l’échange d’information concernant les lieux de la forêt qui revêtent une importance spéciale.

Activités et résultats :Les communautés pygmées Mbendjele du nord de la République du Congo collaborent avec la CIB en se servant de la technologie GPS (Système de positionnement mondial) et de la radio pour se tenir au courant des zones qui sont à protéger et de celles qui peuvent être exploitées.Les investissements de la CIB dans cette initiative ont permis à la société d’acquérir la certification du FSC pour sa concession de Kabo. Le projet lui-même a été reconnu en novembre 2007 par le Tech Museum of Innovation dans la catégorie égalité sociale de son système de lauréats.

Renseignements supplémentaires:• Pygmy communities, loggers in Congo use GPS, community radio to protect cultural sites:http://hopebuilding.pbwiki.com/• ICT update, Issue 42: Indigenous knowledge - Adapting technology to tradition:http://ictupdate.cta.int/en/Regulars/Editorial/%28issue%29/42• Podcast by Jerome LEWIS – Anthropologue - University College London: http://www.tftpodcast.mypodcast.com/ • Tropical Forest Trust: www.tropicalforesttrust.com

Contact: James MUDIE: [email protected]; Sarah PRICE: [email protected]; Paul TELFER: [email protected]

mesures contre la chasse illéGale et Gestion De la faune sauvaGe Dans la concession forestière De manDji La valeur des partenariats avec d’autres organisations de conservation, organismes publics et les communautés locales offre des possibilités favorables à tous

The value of partnerships with other conservation organizations, public agencies and local communities to provide win-win opportunities.

Renseignements généraux :La concession forestière de Mandji (environ 550 000 ha) et ses aires protégées avoisinantes constituent un bloc forestier de 1 500 000 ha qui contient des populations importantes d’espèces emblématiques telles que les éléphants et les grands singes. La concession, qui appartient à la Compagnie des Bois du Gabon (CBG), a été placée sous aménagement durable et certifiée pour la légalité et la traçabilité de ses produits ligneux. Elle est sur le point d’obtenir la certification du FSC.

Le programme de gestion de la faune sauvage est fondé sur un partenariat entre le gouvernement du Gabon, la CBG et le Fonds mondial pour la nature (WWF) qui est favorable à toutes les parties et vise à réaliser la conservation à long terme de la faune dans le complexe d’aires protégées de Gamba

Activités et résultats:• 11 études sur la chasse réalisées;• 6 barrières d’accès gardé installées;• Affiches et prospectus distribués;• Système d’alerte au braconnage en place;• Bureau de gestion de la faune sauvage à l’intérieur de la concession;• Chaîne de denrées surgelées comme autre source de protéines;• Nombreuses séances de sensibilisation et campagnes anti-braconnage; • Un plan de gestion de la faune sauvage sera parachevé en 2008;• Des partenariats public-privé seront établis pour garantir la mise en œuvre à long terme et la durabilité

financière du plan de gestion de la faune sauvagesustainability of the wildlife management plan.

Renseignements supplémentaires : Compagnie des Bois du Gabon : http://cbgpog.com/; WWF: www.panda.org/gabon/gamba

Contact: Jacqueline VAN DE POL: [email protected]; Leonard USONGO: [email protected]

la teleDetection comme outil De surveillance De l’expansion De l’exploitation forestiereLa télédétection et les technologies d’observation de la terre augmentent les capacités de surveillance et la connaissance des activités d’exploitation forestière

Renseignements généraux :Les coupes sélectives constituent la plus importante utilisation des sols, plus de 30% de la forêt étant allouée aux concessions forestières. Il y a peu d’information disponible pour surveiller l’expansion spatiale de l’exploitation forestière et son incidence sur les forêts tropicales.

Activités et résultats :Dans le cadre du projet INFORMS, « Système intégré de surveillance des forêts pour l’Afrique centrale », le centre de recherche de Woods Hole a développé un système simple destiné à surveiller l’extension des routes d’exploitation en se servant d’images pluri-temporelles Landsat. Le centre a également testé l’utilité des images Landsat pour estimer l’intensité de l’exploitation. Le système est employé par les services forestiers de la République du Congo et du Cameroun pour surveiller l’expansion de l’exploitation forestière.

Renseignements supplémentaires : The Woods Hole Research Center: http://whrc.org/; Forest carbon credits could help development in Congo: http://news.mongabay.com/2008/0529-interview_laporte.html

Contact: Nadine LAPORTE: [email protected]

Ce travail a été financé aux termes du contrat NASA no NNG05GD14G et NNS06AA06A. Les auteurs remercient également la Congolaise Industrielle du Bois (Olivier Desmet et Dominique Paget) d’avoir mis ses données à leur disposition

1. Observer les lois/plans et pratiques des communautés locales dans les activités de gestion forestière et soutenir l’application des accords internationaux relatifs à la diversité biologique.

2. Etablir un plan de gestion forestière dans lequel les objectifs de conservation de la diversité biologique sont clairement identifiés pour chaque zone forestière sous aménagement. Les menaces actuelles, potentielles et nouvelles qui pèsent sur la diversité biologique doivent être anticipées et des plans d’intervention préparés.

3. Dans l’élaboration des plans de prélèvement, accorder une attention particulière à la présence locale d’espèces ou d’habitats dont la conservation est un sujet de préoccupation spéciale et aux espèces qui remplissent des fonctions écologiques essentielles en faisant appel aux connaissances de spécialistes en matière de diversité biologique au cours des inventaires. Employer des techniques d’exploitation à faible impact qui ne mettent pas en danger les aspects importants de la diversité biologique.

4. Planifier l’allocation des forêts tropicales de production à une échelle adaptée au paysage et prévoir les blocs d’abattage de façon à ne pas perturber la continuité des forêts matures. Protéger les peuplements d’essences nobles et les peuplements de semenciers, et préserver leur diversité génétique.

5. Sensibiliser le public et les responsables politiques aux lois internationales et nationales et diffuser des informations sur la diversité biologique et les stratégies à l’aide de divers médias. Accroître la disponibilité de l’information sur la biodiversité et le transfert des connaissances et de la technologie dans les bibliothèques, les collections de références, les bases de données en ligne, ainsi que des connaissances traditionnelles. Encourager la création de cours spécialisés et d’activités de formation en taxonomie des forêts tropicales, en écologie et en gestion de la diversité biologique.

6. Coordonner les actions des propriétaires, exploitants et gestionnaires des forêts entre les paysages en vue d’assurer au mieux la continuité et la bonne qualité de l’habitat pour les espèces. Favoriser la collaboration entre les organismes de recherche et l’industrie forestière en vue de développer les connaissances et les pratiques sylvicoles. Développer et élargir les réseaux de professionnels de terrain.

7. Faciliter la recherche écologique et les systèmes de surveillance (y compris les parcelles de suivi à long terme) en vue de fournir des directives utiles sur la dynamique des forêts, leur régénération et la diversité génétique des essences nobles. Collaborer pour rassembler, synthétiser, analyser et échanger des données sur la diversité biologique des forêts fondées sur des parcelles forestières permanentes, des inventaires et d’autres sources et mettre ces données à la disposition des planificateurs et gestionnaires forestiers et autres parties prenantes.

8. Réduire au minimum le risque d’espèces exotiques envahissantes et éliminer celles qui s’établissent. Elaborer des systèmes de gestion qui favorisent les processus naturels et de préférence les espèces végétales indigènes qui augmentent la productivité et la résilience de la forêt.

9. Gérer les plantations forestières d’une manière qui bénéficie la diversité biologique, tant au sein de la plantation elle-même que dans les zones de forêt naturelle retenues dans le paysage de la plantation forestière (établir, par exemple, des plantations forestières sur des sites dégradés afin d’assurer la protection de zones à grande diversité biologique.

10. Accroître les connaissances pour veiller à ce que la gestion forestière augmente ou maintienne la diversité biologique et assure les fonctions de la forêt, telles que la pollinisation, la dispersion des graines et le cycle des éléments nutritifs. Il faut identifier les sites et les zones forestiers et autres habitats qui remplissent des fonctions écologiques importantes et prendre des mesures spéciales pour assurer leur protection.

Agreement

TAXONOM

Y

Renseignements supplémentaires : Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT): www.itto.or.jp; International Union for Conservation of Nature: www.iucn.org

Ce poster a été possible grâce au soutien financier du:

MINISTÈREDES

AFFAIRES ÉTRANGÈRESET EUROPÉENNES

En remerciant aussi pour leur contribution:

Photos: Tropical Forest Trust et WHRC