imagerie - rhumatos

4
LES TOP 5 DE L’EULAR 2016 MICI chez les patients traités par sécukinumab, comparativement à l’incidence des MICI attendue dans ces maladies. Il faudra ce- pendant rester vigilant vis-à-vis de l’apparition de signes digestifs évocateurs de MICI sous sécuki- numab, notamment chez les pa- tients atteints de spondylarthrite ankylosante. • Schreiber S, Sands BE, Deod-har A et al. No incrased incidence of inflammatory bowel disease among secukinumab-treated pa-tients with moderate to severe psoriasis, psoriatic arthritis, or ankylosing spondylitis : data from 14 phase II and phase III clinical studies. OP0113. DOI : 10.1136/ annrheumdis-2016-eular.3684 n L’auteur déclare avoir les liens d’intérêts suivants : Intérêts financiers : aucun. Liens durables ou per-manents : aucun. Essais cliniques (coordonnateur national ou investigateur principal) : BMS, Eli Lilly, Hoffman-La Roche, Janssen. Essais cliniques (co-in-vestigateur) : BMS, Eli Lilly, Hoffman-La Roche, Jans-sen, Novartis, Pfizer, UCB. Intérêts indirects (activités de conseil) : Abbvie, BMS, Celgene, Janssen, UCB. Conférences (invitations en qualité d’intervenant) : BMS, Chugai Pharma, Janssen, MSD, Nordic Pharma, Novartis, Pfizer, Roche, UCB. MOTS-CLÉS Rhumatisme psoriasique IMAGERIE À RETENIR > Optimisation des pratiques d’imagerie dans l’arthrose et standardisation des acquisitions échographiques dans la maladie de Horton. > Intérêt pratique de l’échographie pour la prise en charge des PR et pour le traitement des ténosynovites. > Quand Le Forestier brille de mille feux. Pr Damien Loeuille* 1 QUAND ET COMMENT RÉALISER UN BILAN D’IMAGERIE DANS L’ARTHROSE ? Les recommandations Eular sont présentées dans le Tableau 1. • Sakellariou G, Conaghan PG, Zhang W et al. Development of the Eular recommendations for the use of imaging in the clinical management of osteoarthritis. OP0118. DOI : 10.1136/ annrheumdis-2016-eular.4377 *CHU de Nancy 2 PLACE L’ÉCHOGRAPHIE DE DANS LES PR EN FAIBLE ACTIVITÉ Le but de cette étude multicen- trique allemande est de détermi-ner si la rémission échographique permet, par rapport à une prise en charge standard, une meilleure qualité de vie mesurée par le HAQ dans une large population de poly- arthrite (PR) débutante (n = 313). Dans cette étude, deux modalités de prise en charge des PR sont effectuées : le premier groupe bénéficie d’une prise en charge clinique classique avec comme objectif un niveau DAS 28 faible activité (DAS 28 < 3,2) ; dans le second groupe, la prise en charge clinique est identique mais tient également compte des informa- tions structurales et inflamma- toires du score US 7 pour adapter la prise en charge thérapeutique. À 18 mois, il n’existe aucune dif- férence significative sur le critère principal entre les deux groupes de patients sur les données cli- niques (DAS 28 et HAQ). Les auteurs ont ensuite regar-dé si les patients en rémission échographique (une synovite en mode B (MGUS) < 2 et en mode DP = 0) suivis dans le deuxième groupe (clinique + échographie) présentaient les mêmes caracté- ristiques cliniques. 140 RHUMATOS • JUIN 2016 • VOL. 13 • NUMÉRO 1173

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Page 1: IMAGERIE - Rhumatos

LES TOP 5 DE L’EULAR 2016

MICI chez les patients traités par

sécukinumab, comparativement à

l’incidence des MICI attendue

dans ces maladies. Il faudra ce-

pendant rester vigilant vis-à-vis

de l’apparition de signes digestifs

évocateurs de MICI sous sécuki-

numab, notamment chez les pa-

tients atteints de spondylarthrite

ankylosante.

• Schreiber S, Sands BE, Deod-har A

et al. No incrased incidence of

inflammatory bowel disease among

secukinumab-treated pa-tients with

moderate to severe psoriasis,

psoriatic arthritis, or ankylosing

spondylitis : data from 14 phase II

and phase III clinical studies.

OP0113. DOI : 10.1136/

annrheumdis-2016-eular.3684 n

✖✖L’auteur déclare avoir les liens d’intérêts suivants :

Intérêts financiers : aucun. Liens durables ou per-manents

: aucun. Essais cliniques (coordonnateur national ou

investigateur principal) : BMS, Eli Lilly, Hoffman-La Roche,

Janssen. Essais cliniques (co-in-vestigateur) : BMS, Eli

Lilly, Hoffman-La Roche, Jans-sen, Novartis, Pfizer, UCB.

Intérêts indirects (activités de conseil) : Abbvie, BMS,

Celgene, Janssen, UCB. Conférences (invitations en

qualité d’intervenant) : BMS, Chugai Pharma, Janssen,

MSD, Nordic Pharma, Novartis, Pfizer, Roche, UCB.

MOTS-CLÉS Rhumatisme psoriasique

IMAGERIE

À RETENIR

> Optimisation des pratiques d’imagerie dans l’arthrose et standardisation des acquisitions

échographiques dans la maladie de Horton.

> Intérêt pratique de l’échographie pour la prise en charge des PR et pour le

traitement des ténosynovites.

> Quand Le Forestier brille de mille feux.

Pr Damien Loeuille*

1 QUAND ET COMMENT RÉALISER UN

BILAN D’IMAGERIE DANS

L’ARTHROSE ?

Les recommandations Eular sont

présentées dans le Tableau 1.

• Sakellariou G, Conaghan PG, Zhang

W et al. Development of the Eular

recommendations for the use of imaging

in the clinical management of

osteoarthritis. OP0118. DOI : 10.1136/

annrheumdis-2016-eular.4377

*CHU de Nancy

2 PLACEL’ÉCHOGRAPHIE

DE DANS

LES PR EN FAIBLE ACTIVITÉ

Le but de cette étude multicen-

trique allemande est de détermi-ner

si la rémission échographique

permet, par rapport à une prise en

charge standard, une meilleure

qualité de vie mesurée par le HAQ

dans une large population de poly-

arthrite (PR) débutante (n = 313). Dans cette étude, deux modalités

de prise en charge des PR sont

effectuées : le premier groupe

bénéficie d’une prise en charge

clinique classique avec comme

objectif un niveau DAS 28 faible

activité (DAS 28 < 3,2) ; dans le

second groupe, la prise en charge

clinique est identique mais tient

également compte des informa-

tions structurales et inflamma-

toires du score US 7 pour adapter

la prise en charge thérapeutique.

À 18 mois, il n’existe aucune dif-

férence significative sur le critère

principal entre les deux groupes

de patients sur les données cli-

niques (DAS 28 et HAQ). Les auteurs ont ensuite regar-dé

si les patients en rémission

échographique (une synovite en

mode B (MGUS) < 2 et en mode

DP = 0) suivis dans le deuxième

groupe (clinique + échographie)

présentaient les mêmes caracté-

ristiques cliniques.

140 RHUMATOS • JUIN 2016 • VOL. 13 • NUMÉRO 1173

Page 2: IMAGERIE - Rhumatos

LES TOP 5 DE L’EULAR 2016

Au total, 79 des 157 PR du se-

cond groupe présentent un état

de rémission échographique. Ce

sous-groupe a des valeurs signifi-

cativement meilleures de DAS 28,

de HAQ et de VS que les patients

actifs échographiquement. Le fait d’obtenir une rémission

échographique permet d’atteindre

de meilleurs paramètres cliniques

et biologiques par rapport à une

prise en charge clinique standar-

disée.

• Glimm AM, Ohrndorf S, Fischer I et

al. Imaging remission by musculos-

keletal ultrasound leads to a better

functional outcome – results of the US

Impera study – US 7-score imple-

mentation study in early rheumatoid

arthritis. OP0124. DOI : 10.1136/ann-

rheumdis-2016-eular.5892

3 TÉNOSYNOVITES DANS LA PR,

QUE FAIRE ? INFILTRATION ÉCHOGUIDÉE DE CORTICOÏDES OU IM DE CORTICOÏDES ? Il s’agit d’une étude randomisée

comparant l’efficacité d’une infil-

tration IM de corticoïde par rap-

port à une infiltration péritendi-

neuse à 4 et 12 semaines. 50 PR présentant au moins une

ténosynovite ont été inclus dans

cette étude randomisée en double

aveugle recevant soit un trai-

tement par une injection IM de

TABLEAU 1 – RECOMMANDATIONS EULAR.

Recommandations Force de la

recommandation

1. L’imagerie n’est pas nécessaire pour porter le

diagnostic d’arthrose lorsque la présentation

8,7 (IC : 7,9-9,4) clinique est caractéristique (Faible dérouillage

matinal âge > 40 ans, symptômes affectant une ou

plusieurs articulations).

2. En cas de présentation atypique, l’imagerie est

recommandée pour aider à confirmer le diagnostic 9,1 (IC 9,1-10)

d’arthrose et/ou établir un diagnostic différentiel.

3. Au cours du suivi, l’imagerie n’est actuellement

pas recommandée sauf s’il existe une aggravation

rapide des symptômes ou s’il existe des 8 ,8 (7,9-9,7)

changements dans les caractéristiques cliniques

pouvant faire craindre une aggravation structurale

ou un autre diagnostic.

4. Si une technique d’imagerie est nécessaire,

la radiographie doit être réalisée en première

intention avant les autres modalités. Pour objectiver 8 ,7 (7,9-9,6)

une atteinte des tissus mous, l’IRM et l’échographie

sont recommandées et pour une évaluation de l’os,

l’IRM et le scanner doivent être privilégiés.

5. Les incidences radiographiques de face et de profil

doivent être réalisées avec des incidences en 9,4 (IC 8,7-9,9)

charges pour les articulations portantes.

6. Les techniques d’imagerie ne permettent pas

de prédire la réponse à un traitement médical et 8 ,7 (7,5-9,7)

l’imagerie ne doit pas être prescrite à cet effet.

7. La réalisation d’un geste intra-articulaire dépend

de l’articulation et de l’expérience du médecin.

L’imagerie permet d’améliorer la réalisation

de ce geste. L’utilisation de l’imagerie est 9,4 (8,9-9,9)

particulièrement recommandée pour réaliser

des gestes d’accès difficile ou en profondeur

(hanche, rachis) sur des articulations déformées ou

dépourvues de reliefs et/ou de repères (d’obésité).

corticoïdes de 12 mg de bêta-

méthasone avec une infiltration

péritendineuse de sérum salé,

soit une injection au maximum de

deux injections péritendineuses

de 7 mg de bêtaméthasone sous

contrôle échographique couplée à

une injection IM de sérum salé.

Au cours de la période d’évalua-

tion, les patients restent avec un

traitement stable. Sont considérés

non répondeurs, tout patient de-

vant bénéficier d’un changement de

prise en charge thérapeutique. Les

ténosynovites sont évaluées en

mode B (score de 0 à 3) et doppler

couleur (score 0 à 3) selon les

recommandations OMERACT. Les

sites tendons explorés sont les

tendons fléchisseurs et exten-

seurs des mains, des poignets et

les tendons tibiaux postérieurs. Les

données cliniques recueillies sont

l’EVA-douleur provoquée par

l’inflammation locale (ténosyno-vite)

sur une échelle de 0 à 100. Le

critère de réponse échographique

est un score de ténosynovite < 1 en

mode B sans activité couleur

doppler à 4 et 12 semaines.

RHUMATOS • JUIN 2016 • VOL. 13 • NUMÉRO 117 1411

Page 3: IMAGERIE - Rhumatos

LES TOP 5 DE L’EULAR 2016

Au total, 49 patients bénéficient du

traitement, 24 et 15 complètent

l’étude à 4 semaines dans le

groupe IM et infiltrations locales

respectivement. À 12 semaines, 15

patients dans le groupe IM et 18

dans le groupe infiltrations sous

échographie finissent l’étude. En

dehors d’une prévalence significa-

tivement plus importante de téno-

synovites actives dans le groupe

IM, les deux populations sont

identiques. En échographie, le

pourcentage de répondeurs dans le

groupe IM est de 25 % (IC 95 % :

0,08 - 0,42) contre 64 % dans le

groupe infiltrations (IC 95 % : 0,45 -

0,83 %) à 4 semaines, et diminue

respectivement à 8 % (IC 95 % :

0,00 - 0,19) et 40 % (IC 95 % : 0,21

- 0,50) à 12 semaines. Par ail-leurs,

la dose totale de corticoïdes en IM

est supérieure à celle don-née au

cours des gestes écho-guidés. Les

données cliniques corroborent les

données échogra-phiques en

objectivant une diffé-rence

statistiquement significative entre

les deux modalités de prise en

charge. Sur le plan de la tolé-rance,

aucun effet notable n’a été décrit

dans les deux groupes.

• Ammitzboll-Danielsen M, Oster-

gaard M, Fane V et al. À rendomised,

double) blong, controlled study of

intramuscular versus ultrasound

guided peritendinous betamathasone

injection for tenosynovitis in rheu-

matoid arhtritis patients. OP0125. DOI

: 10.1136/annrheumdis-2016-eu-

lar.1707

4 LA MALADIE DE FORESTIER BRILLE DE

MILLE FEUX EN IRM Le but de cette étude est d’éva-

luer dans une population de 53

patients atteints de maladie

de Forestier leurs caractéris-

tiques radiographiques et IRM

(rachidiennes et sacro-iliaques).

Il s’agit d’une population plus

âgée (moyenne de 65 ans) que

les patients atteints de SpA, à

forte composante masculine

(71 %) souffrant de douleurs lom-

baires. Le dérouillage matinal est

faible (15 minutes). Sur le plan

biologique, le statut HLA-B27

est inconnu et la moyenne de la

CRP est de 6,5 mg/l. Radiologi-

quement, il existe en moyenne

5,8 productions ostéophytiques

contiguës. 19,5 % des patients ré-

pondent aux critères de New York

modifiés de sacro-iliite struc-

turale. 30 (57,7 %) patients sur

53 présentent au moins 3 coins

inflammatoires et répondent

aux critères ASAS rachidiens de

lésions inflammatoires de type

SpA. Le score SPARCC rachidien

est élevé avec une moyenne cal-

culée à 18,3. Une évaluation IRM

des sacro-iliaques a été réalisée

sur 38 des 53 patients et seu-

lement 6 d’entre eux (15,8 %)

répondent aux critères ASAS de

sacro-iliite inflammatoire. Aucun

paramètre clinique n’est associé

à la présence d’une inflammation

rachidienne IRM (ASAS+). Cette

étude souligne une fois de plus

l’importance de tenir compte de

l’âge de l’individu pour interpré-

ter les lésions en IRM mais égale-

ment des données cliniques (dou-

leur rachidienne sans dérouillage

matinal).

• Latourte A, Charlon S, Etcheto A et al.

More than hald of diffuse idio-pathic

skeletal hyperostosis patients may fulfill

the ASAS definition of a positive MRI of

the spine : a retros-pective analysis of

53 cases. SAT0541. DOI :

10.1136/annrheumdis-2016-eu-lar.3968

5 COMMENT EXPLORER LES ARTÈRES

TEMPORALES EN CAS DE SUSPICION DE HORTON ? DÉFINITION OMERACT

1. Aspect normal des artères

temporales (concordance 95,7

% ; 1er tour Delphi). L’artère tem-

porale est pulsatile, compres-

sible, comportant une lumière

anéchoïque entourée d’un man-

chon tissulaire échogène, voire

hyperéchogène. En haute réso-

lution, le complexe intima-média

présente un aspect homogène

hypoéchogène ou anéchoïque

dé-limité par deux bords

parallèles hyperéchoïques.

2. Aspect normal des vais-

seaux artériels extra-crâniens (concordance 100 % ; 1er tour

Delphi). Les artères sont pulsa-

tiles, compressibles, comportant

une lumière anéchoïque, le com-

plexe intima-média présente un

aspect homogène hypoéchogène

ou anéchoïque délimité par deux

bords parallèles hyperéchoïques

entourés d’un manchon tissulaire

hyperéchoïque.

3. Définition d’une artère

scléro-tique (concordance 95,8

% ; 2e tour Delphi). Aspect

hétérogène du mur vasculaire en

partie hype-réchoïque dont les

limites sont irrégulières parfois

excentriques avec des altérations

acoustiques du mur vasculaire.

4. Définition du signe du halo :

(concordance 91,3 % ; 2e tour

Del-phi). Épaississement

homogène hypoéchoïque du mur

vasculaire qui est épaissi, bien

délimité jusque dans la lumière

vasculaire visible en coupe

longitudinale et axiale.

142 RHUMATOS • JUIN 2016 • VOL. 13 • NUMÉRO 1173

Page 4: IMAGERIE - Rhumatos

LES TOP 5 DE L’EULAR 2016

5. Définition d’une sténose d’une

artère temporale (concordance

94,5 % ; 2e tour Delphi). La sté-

nose est caractérisée par un alia-

zing et un flux artériel diastolique en

mode doppler pulsé. Le pic de

vitesse systolique maximum (PSV)

en faveur d’une sténose est retenu

quand la PSV est deux fois plus

importante que la vélocité du flux

en amont ou en aval de la sténose.

6. Définition d’une sténose arté-

rielle des larges vaisseaux extra-

crâniens (concordance 75,0 % ; 1er

tour Delphi). Aspect de vascu-larite

des vaisseaux avec un mur artériel

épaissi. En mode doppler pulsé, les

courbes montrent une

augmentation des turbulences

ainsi que des flux systoliques et

diastoliques.

7. Définition d’une occlusion ar-

térielle (concordance de 87,5 % ;

1er tour Delphi). Absence de signal

couleur doppler visible dans l’ar-

tère avec une lumière vasculaire

hypoéchogène et ce malgré des

fréquences de répétition faibles

(PRF) et un gain couleur important.

8. Définition du signe de com-

pression de l’artère temporale (concordance 78,3 % ; 1er tour

Delphi). L’épaississement du mur

vasculaire hypoéchogène persiste

malgré la compression provoquée

par la sonde. Le manchon hyper-

échogène est toujours présent

9. Réalisation du signe de

compres-sion de l’artère temporale

(concor-dance 91,3 % ; 1er tour

Delphi). La compression de l’artère

temporale doit être effectuée à l’aide

de la sonde de telle manière que la

lumière soit progressivement

obstruée et le flux artériel non visible.

• Bakdounes L, Galozzi P, Maghini I

et al. Low back pain prevalence in

italian adolescents and its associa-

tion with quality of life. SAT0518. DOI

: 10.1136/annrheumdis-2016-eu-

lar.2663 n

✖✖L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

MOTS-CLÉS Imagerie

ARTHROSE

À RETENIR

> Faire des exercices et de la marche évite la mise en place d’une prothèse totale. Les anti-TNF,

une alternative pour les arthroses digitales érosives inflammatoires ?

> Inhiber Wnt, futur traitement de l’arthrose ?

Pr Hang Korng Ea*

L’EULAR à Londres en 2016

a confirmé l’intérêt des exercices physiques dans la prise en charge

de l’arthrose, en particulier de la coxarthrose. L’intérêt d’une inhibi-tion du TNF-α dans les arthroses digitales érosives est restreint.

L’efficacité de la viscosupplémen-tation est plus importante chez les

patients non-obèses et avec une

*Service de rhumatologie, centre Viggo Petersen,

Inserm U1132 Bioscar, hôpital Lariboisière, Paris

arthrose peu évoluée. Enfin, des

avancées dans la compréhension

de la physiopathologie ont permis

d’identifier de nouvelles cibles

thé-rapeutiques. Ainsi, l’inhibition

de la voie Wnt par injection intra-

articu-laire semble prometteuse.

1INHIBITION DU TNF-α

DANS L’ARTHROSE DIGITALE ÉROSIVE L’arthrose digitale érosive peut être

responsable d’un handicap parfois

plus sévère que la polyarthrite rhu-

matoïde. Elle a de façon non rare des

périodes de poussées doulou-reuses

inflammatoires. Verbruggen et Veys

avaient montré une évo-lution en

plusieurs phases radio-graphiques et

avaient proposé un système

d’évaluation (système VV) : phase

pré-érosive caractérisée par la

présence ou non de signes minimes

d’arthrose (articulation normale (N) ou

stationnaire (S)

RHUMATOS • JUIN 2016 • VOL. 13 • NUMÉRO 117 1431