columbia octobre 2007

ColumbiaAU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS. OCTOBRE 2007

MDRTThe Premier Associationof Financial Professionals

Robert Abbate – Virginia Beach, VirginiaPierre Albert – Hearst, OntarioRandall Atkins - North Fort Myers, FloridaBen Baca – Whittier, CaliforniaRaymond Bechard – Mississauga, OntarioGlenn Bersuk – Belle River, OntarioJames Bertine – Arlington, VirginiaMichael Bormann – Preston, IowaJeremie Bornais – Windsor, OntarioDaniel Bouchard – Camrose, AlbertaMartin Bourgeois – Timmins, OntarioNeil Bouvier – Edmonton, AlbertaWilliam Bushey – Perkiomenville, PennsylvaniaRobert Callaway – Laurel, MarylandRobert Canter, Jr. – Upper Marlboro, MarylandGabriel Carrier – Ruthven, OntarioMarcel Casavant – Duncan, British ColumbiaJames Cavanaugh – Mechanicsburg, PennsylvaniaQuintin Chausse – Caledonia, OntarioWayne Cherney – Devils Lake, North DakotaJustin Comeault – Orleans, OntarioTimothy Coskren – Walpole, MassachusettsAndre Cossette – Saskatoon, SaskatchewanTrevor D’Mello – Mississauga, Ontario Kent Daws – Grand Island, NebraskaDaniel del Villar – Henderson, NevadaMark Deaton – Cypress, TexasJohn DiCalogero – East Walpole, MassachusettsDaniel Duval – Garson, OntarioDenis Duval – Garson, OntarioEdwin Eckersall – Fort Wayne, IndianaFrederick Flynn – Kippens, NewfoundlandDaniel Garrigan – Woodbridge, VirginiaJames Grabinski – Walden, New YorkBrian Graham – Kensington, MarylandWalter Guillote – Spring, TexasMark Hedge – Butler, OhioThomas Holtz – Fort Worth, TexasGordon Hunt – Regina, SaskatchewanDavid Imbriani – Monroe Township, New JerseyThomas Jackson – Westminster, ColoradoAaron Jelinek – Rochester, MinnesotaDouglas Kelly – Omaha, NebraskaDonald Kramer – Brooklyn Center, MinnesotaJason Lalonde – Virgil, OntarioPaul Lalonde – Virgil, Ontario Chuck Larter – Limoges, OntarioKruxio Lau – Coquitlam, British Columbia

Richard Lee Wah – Edmonton, AlbertaMaurice Lemaire – Hearst, OntarioJamie Lepper – Ottawa, OntarioRichard Lesak – Wharton, TexasWilliam Lewchuk – Calgary, AlbertaGaston Lord – Hamilton, OntarioRobert Lukas – Harveys Lake, PennsylvaniaEduardo Manrique – Dracut, MassachusettsMichael McDonough – North Port, FloridaRobert McFadden – Iselin, New JerseyMichael McGranahan – Fullerton, CaliforniaArthur McQuillan – North Bellmore, New YorkLawrence Messer – Westminster, MarylandGregory Miskiman – Edmonton, AlbertaMartin Muratore – Rockville Centre, New YorkMichel Myre – Melrose, OntarioEdward O’Keefe – Abingdon, MarylandBrian Olivier – Concord, CaliforniaKevin Paish – St. Albert, AlbertaKevin Patterson – Grand Blanc, MichiganNeil Pfeifer – Norfolk, NebraskaAlan Pires – Mississauga, OntarioVincent Polis – Lewiston, IdahoJeffrey Portelance – Garson, OntarioThomas Quinn – Fairfield, CaliforniaBobby Renaud – Sudbury, OntarioWilliam Roggenkamp – Sabetha, KansasSonny Sangemino – Kanata, OntarioJohn Seguin – Sturbridge, MassachusettsJames Seideman – Lubbock, TexasThomas Sitzmann – Pueblo, ColoradoDavid Soukup – Leavenworth, KansasRoy Spurlock – Beaufort, South CarolinaLeroy Stoecker – Houston, TexasJohn Stoeckinger – Lincoln, NebraskaCharles Strouse – Baltimore, MarylandDouglas Supak – LaGrange, TexasJody Supak – LaGrange, TexasAnthony Swanson – Hastings, NebraskaPeter Tremblay – Calgary, AlbertaSergio Urrutia – Leesburg, FloridaDavid Vanasse – Alfred, MaineDaryl Van Keulen – Kingwood, TexasByron Walker – Suffolk, VirginiaThomas White – Owings Mills, MarylandGregory Wiherle – Towson, MarylandJoseph Wolf – Harker Heights, Texas

Félicitations aux 96 agents professionnels desChevaliers de Colomb membres de la Table ronde du million

Pour repérer l’agent professionnel des Chevaliers de Colomb de votre région, visiter le site Internet

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Ces 96 élites, un nombre record, deviennent les chefs de file de nos agents sur le terrain, dont la mission perpétue l’idéal de

notre fondateur, l’abbé Michael J. McGivney. Grâce à leurs efforts infatigables consacrés à venir en aide aux familles qui leur

sont désignées, ils ont mérité l’honneur le plus prestigieux de toute l’industrie de l’assurance – entrer dans les rangs de la

TRDM. Nous saluons ces hommes pour leur dévouement qui les démarquent – en ce qui concerne la vie.

Que votre agentsoit déjà membre de laTRDM, ou qu’ille deviendra àl’avenir, il sedonne commeplus haute priorité de vousaider à garantirla protection devotre famille.

Chapeausurtout à notremembre de laCour de la tableronde:

Daniel DeanEdmonton, Alberta

COLUMBIAOCTOBRE 2007

VOLUME 87NOMBRE 10

Témoignerdu ‘Oui’ de Jésus-Christ

1 2 5 e C O N G R È S S U P R Ê M E

JOIE ET ESPÉRANCE À undîner en son honneur aucours du 125e CongrèsSuprême, le secrétaire d’É-tat du Vatican, le cardinalTorcisio Bertone, salueceux qui l’applaudissent,et parmi lesquels leChevalier Suprême Carl A.Anderson. À ce congrès ona remis le prix Gaudium etSpes au cardinal Bertone.

POURQUOI IL EST PRÉFÉRABLE DECROIRE . . . . . . . . . . . . . . 17

AVEC LES MÉDIAS. . . . . . 21

RAPPORT ANNUEL

Le Don de nous-mêmesDans son rapport au125e Congrès Suprême,Carl A. Anderson, leChevalier Suprême, ainsisté sur le fait queles Chevaliers deColomb mettent lafoi en action depuis

la fonda-tion del’Ordrejusqu’àaujour-d’hui. 24

HYMNE D’OUVERTURE

2 Des hommes en missionPAR TIM S. HICKEY

SALUTATIONS PAPALES

3 Invités à demeurerdisciplesLe pape Benoît XVI invite lesChevaliers à enraciner leurservice dans la prière et dansl’esprit voulu par l’abbéMcGivney

FAITS SAILLANTS DUCONGRÈS

10 La joie, l’espéranceet la foi en actionPrévoir un avenir basé sur unpassé historique REPORTAGE PAR LES JOURNALISTES DELA REVUE COLUMBIA

PLUSDes paroles pour guider

et inspirer . . . . . . . . . . . . 12Gros plan sur le Congrès . . . 14Des résolutions . . . . . . . 16, 36Columbia version

classique . . . . . . . . . . . . . 42L’Ordre en images . . . . . . . . 44

Chevaliers de ColombÉditeurs

Administrateurs suprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMgr. William E. Lori, S.T.D.Aumônier suprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier suprême

Robert J. LaneSecrétaire Suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier suprême

Paul R. DevinAvocat Suprême

RédactionTim S. Hickey, Rédacteur en [email protected]

Patrick ScalisiRédacteur en chef [email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse, protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliersde Colomb, inter-cédez pour nous.

Pour communiquer avec nousPAR LA POSTColumbia, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.orgSI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette adresse à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT06507-0901, ou par courriel à[email protected]

En page couvertureLe secrétaire d’État duVatican, le cardinalTarcisio Bertone,s’adresse aux congres-sistes au 125e congrèssuprême.

Des hommes en mission

2

Pour diverses raisons, le 125e con-grès suprême tenu en août dernier aété remarquable. Plusieurs de cesraisons sont mises en relief dans le

présent numéro deColumbia, mais la prin-cipale raison a été laprésence de l’envoyé spé-cial de sa Sainteté le PapeBenoît XVI, le cardinalTarcisio Bertone, secré-taire d’État du Vatican.

Les 2700 frères cheva-liers et leurs familles, qui étaientprésents à Nashville, ont prodigué unaccueil chaleureux au cardinal Bertone,deuxième prélat en importance auVatican. Bien que le cardinal Bertone soitbien informé depuis longtemps à l’égardde nos œuvres de bienfaisance, en partic-ulier de notre appui financier pour leSaint Père et le Vatican, il semble avoirété impressionné par la vitalité spir-ituelle et la fraternité qui règne au seinde notre Ordre. Par ses applaudissementschaleureux à plusieurs reprises durant laprésentation du rapport annuel par lechevalier suprême (page 24) et par sespropres commentaires au cours d’uneconférence de presse avec les reportersdes médias catholiques internationaux(page 21), il a démontré qu’il avait aussiété impressionné par notre empresse-ment à prendre des positions de leader-ship dans l’Église et la société en général.

Durant le congrès, notre plus grandprix, le prix Gaudium et Spes (Joie etEspérance) a été remis au cardinalBertone. Quand on compare l’encourage-ment et la direction qu’il nous a donnésdurant sa remarquable allocution (page17), la médaille en or et l’honoraire de100 000$ qui l’accompagne nous sem-blent bien insignifiants. Ses remarquesserviront de guides aux Chevaliers deColomb pour de nombreuses années àvenir.

La dernière fois qu’un secrétaire d’É-

TIM S. HICKEY

HYMNE D ’OUVERTURE

tat du Vatican a assisté à un de nos con-grès suprême, c’était en 1982, quand lepape Jean Paul ll a envoyé le cardinalAgostino Casaroli pour le représenter àla réunion annuelle de notre année ducentenaire. Ses paroles d’alors, commecelles du cardinal Bertone cette année,ont aidé à clarifier la définition d’unChevalier de Colomb. En s’adressant à cecongrès, le cardinal Casaroli a dit que la«chevalerie» était une «vocation, uneinterpellation». Devenir chevalier, autemps médiéval ou aujourd’hui, disait-il,veux dire «accepter une mission devantDieu et devant les hommes».

Le cardinal Casaroli avançait l’hy-pothèse que, avec le choix d’appeler leurorganisme «Chevaliers de Colomb», nosprécurseurs fraternels avaient pour butd’exploiter «l’esprit de générosité et decourage qui semblait faire partie del’idéal de la chevalerie. Donc, des cheva-liers! Des Chevaliers de Colomb!»

Nos réalisations depuis les débuts del’Ordre ont sûrement été dictées parnotre esprit de générosité et de courage.Chaque chapitre de notre histoire, de nosservices rendus aux troupes de laPremière guerre mondiale jusqu’àaujourd’hui, à notre Fonds des héros du9/11, d’une valeur d’un million de dol-lars, et maintenant, notre croissanceinternationale sur trois continents etdans près de douze pays, tout cela l’at-teste.

Depuis qu’il a été élu pape, BenoîtXVI a souvent répété : «L’Église estvivante». Chez nous, au sein de l’Ordredes Chevaliers de Colomb le cardinalBertone l’a particulièrement constaté devisu. Davantage important, il nous inciteà répandre notre contagieux esprit decharité, d’unité, de fraternité et de patri-otisme. Alors, avec générosité etcourage, suivons son conseil et faisonsdonc de tous les hommes catholiques,«Des chevaliers! Des Chevaliers deColomb.» n

POPE: CNS PHOTO/DARIO PIGNATELLI, REUTERS

LES INTENTIONS DE PRIÈRE DU SAINT PÉRE — OCTOBREEn témoignage de notre solidarité avec le pape Benoît XVI, nousreproduisons ses intentions mensuelles de prières. INTENTIONGENERAL Pour que les chrétiens qui se trouvent en situation deminorité aient la force et le courage de vivre leur foi et pour qu’ilscontinuent de la témoigner. MISSIONNAIRE Pour que la Journéemondiale des Missions favorise le développement d’une con-science missionnaire plus profonde en chaque baptisé.

Invités à demeurer disciplesDans ses SALUTATIONS AUX CONGRESSISTES,

le pape Benoît XVI invite les Chevaliers à enraciner leur servicedans la prière et dans l’esprit voulu par l’abbé McGivney

c o l u m b i a / o c t o b r e 2 0 0 7 3CNS PHOTO/TONY GENTILE, REUTERS

ÀL’OCCASION du 125e Congrès suprêmedes Chevaliers de Colomb, en cours àNashville, au Tennessee, du 7 au 9 août2007, je vous transmets mes meilleursvœux à vous et à tous ceux et celles qui sont

réunis avec vous pendant cet événement important.Notamment, je suis heureux que son Éminence le cardi-nal Tarcisio Bertone, le secrétaire d’État, puisse en per-sonne se rendre aux États-Unis afin d’être parmi vous etpour vous transmettre mes salutations. Soyez assurés demes prières aux intentions de vous tous durant ce con-grès et pour la fécondité de vos délibérations. Commel’écrit saint Paul dans la seconde lettre aux Corinthiens,«Le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons annon-cé parmi vous… n’a pas été à la fois “oui” et “non”; il n’ajamais été que “oui” (2Co 1, 19).

Vous avez choisi comme thème de votre rencontre:«Célébrer 125 ans de foi en action: témoigner du ‘Oui’ deJésus Christ». Comme il est important de mettre l’ac-cent que le message de l’Évangile répond «Oui» aux aspi-rations et aux espoirs les plus profonds de l’humanité.Sans Dieu, la personne demeure toujours agitée et insat-isfaite, comme le formule si bien de saint Augustin, noscœurs ont été créés pour le Seigneur et ils ne connaîtrontpas la paix jusqu’à ce qu’ils reposent en lui (cf.Confessions 1, 1). Pourtant, lorsque nous reconnaissonsDieu et que nous l’accueillons dans notre vie, l’Espritvient demeurer en nous, faisant en sorte que nos cœursse consument d’amour divin. C’est alors que nous com-mençons à comprendre notre vocation de devenirenfants de Dieu, et nous nous émerveillons devantl’irrévocable «Oui» que Dieu a prononcé à notreintention en son Fils, Jésus Christ.

Pendant 125 ans, les Chevaliers de Colomb ontcherché à répondre «Oui» en acceptant de tout cœurl’invitation à devenir des disciples. Le ConcileVatican II enseigne que «participant à la fonction duChrist Prêtre, Prophète et Roi, les laïcs ont leur partactive dans la vie et l’action de l’Église» (ApostolicamActuositatem, 10). Ce qui comprend la mission deproclamer l’Évangile, notamment aux moyens de laformation catéchistique et en conduisant au sein del’Église les gens qui, peut-être, en sont les plus dis-tants (cf. Christifideles Laici, 33). Ce qui comprendégalement les services rendus à la société par lesœuvres de charité, le soin des pauvres et des maladeset les secours accordés aux personnes dont les besoinssont des plus variés, et ce, dans l’esprit de votre fon-dateur, l’abbé Michael J. McGivney. Ce qui comprend,enfin, le fidèle témoignage envers le mariage chrétienet la vie familiale, par lequel témoignage la présencesanctifiante de «l’Église domestique» transforme lasociété de l’intérieur. Grâce à tous ces moyens, et par

combien d’autres encore, les Chevaliers de Colomb ont,par leur action, construit le Royaume de Dieu sur Terre,et je sais que, où que vous soyez, vous continuerez d’em-ployer vos énergies et votre zèle apostolique à promou-voir la mission de l’Église.

En même temps, je vous prie d’être attentif au besoinde nourrir sans cesse votre activité missionnaire par lafidélité à la prière. Comme la bienheureuse Teresa deCalcutta enseignait à ses disciples, le temps consacré auSeigneur dans la prière non seulement ne nous éloignepas du service rendu prochain, mais en devient la sourceinépuisable (cf. Deus Caritas Est, 36). En puisant de plusen plus profondément aux sources de l’amour duSeigneur, vous serez transformés de manière de plus enplus parfaite en la ressemblance du Christ, pour que, àvotre tour, vous puissiez proclamer son «Oui» au mondequi vous entoure.

Votre congrès se tient durant les jours qui suiventimmédiatement la fête de la Transfiguration duSeigneur. Que la lumière qui brillait si glorieusement duvisage du Christ sur le Mont Tabor comble vos esprits etvos cœurs de la connaissance et de l’amour de Dieu, vousinspirant à porter, en tout ce que vous faites, votretémoignage de joie.

Vous recommandant vous et les activités du 125e

Congrès à la tendre intercession de Marie, Mère del’Église, je vous transmets de tout cœur ma bénédictionapostolique à vous et aux membres du conseil suprême,ainsi qu’à tous les Chevaliers et à leurs familles, commeassurance de paix et de joie durables dans le Seigneur etSauveur, Jésus Christ.n

Allées etvenuesL’Aumônier suprême, l’évêque William E. Lori,accueille le Secrétaire d’État du Vatican, le car-dinal Tarcisio Bertone, à son arrivée à Nashville,le 6 août dernier, pour le 125e congrès suprême.Des Chevaliers du Quatrième Degré (en médail-lon) saluent alors que le cardinal Bertone,accompagné par le Chevalier suprême Carl A.Anderson, quitte l’hôtel du congrès le 9 aoûtdernier, en route pour le Vatican.

Mots de bienvenue Dans son homélie lors de la messe d’ouverture du con-grès, le Secrétaire d’État du Vatican, le cardinal TarcisioBertone, s’est dit personnellement intéressé par lacause pour la canonisation de l’abbé Michael J.McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb. SelonMgr Bertone, la clé de la « vision apostolique » de l’ab-bé McGivney est que celui-ci « a aidé ses prochains àmieux discerner l’appel que leur lançait le Christ, et à yrépondre généreusement ». Des applaudissements (enmédaillon) ont accueilli ces paroles du cardinal à l’égardde la cause du fondateur.

Le vent dansles voilesLe Chevalier suprême Carl A. Anderson se jointaux célébrations entourant le banquet des Étatsen agitant le drapeau de la District de Columbiade son côté, le cardinal Tarcisio Bertone (enmédaillon), Secrétaire d’État du Vatican, branditles drapeaux du Mexique et du Vatican.

Le cardinal TarcisioBertone, Secrétaired’État du Vatican, élèvele calice le 7 aoûtdernier, durant la messed’ouverture du 125econgrès suprême desChevaliers de Colomb, àNashville, au Tennessee.À droite, l’Aumôniersuprême, l’évêqueWilliam E. Lori.

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LA JOIE, L’ESPÉRANCEET LA FOI EN

ACTIONLes Chevaliers au 125e CONGRÈS SUPRÊME

ont célébré les réalisations historiques de l’Ordreet ont envisagé un avenir déterminé par

la spiritualité et le service

c o l u m b i a / o c t o b r e 2 0 0 7 11

REPORTAGE PAR LES JOURNALISTES DE LA REVUE COLUMBIA

Plus de 2 700 Chevaliers de Colomb et membres de leursfamilles ont accueilli par des applaudissements la déclara-tion faite par le deuxième plus haut responsable du Vatican,qui s’est dit personnellement intéressé par la cause pour lacanonisation du fondateur de l’Ordre, le Serviteur de Dieu

abbé Michael J. McGivney.Le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État du Vatican, a pris posi-

tion de la sorte durant son homélie lors de la messe d’ouverture du 125econgrès suprême, qui se déroulait à Nashville, le 7 août dernier.

«J’espère que cette reconnaissance (de sainteté) arrivera bientôt, et jem’emploierai d’ailleurs personnellement à ce que ce jour surviennebientôt», a déclaré le cardinal Bertone.

La rencontre annuelle a figuré parmi les plus imposantes dans l’his-toire de l’Ordre, seul le congrès du 100e anniversaire, en 1982, ayantattiré plus de monde. Le thème de l’événement de cette année était :«Célébrer 125 ans de foi en action : témoigner du ‘Oui’ de Jésus-Christ.»

12 w w w. ko f c .o r g

Des paroles pour guider et inspirerDes leaders de l’Église du monde entier louent et exhortent les Chevaliers

Le cardinal Bertone a transmis les salutations dupape Benoît XVI, précisant que le Saint-Père se joignaitpar «une proximité spirituelle» aux Chevaliers réunis encongrès. «Durant cette célébration du sacrifice eucharis-tique, joignons nos intentions à celle de sa Sainteté, quiexprime une fervente gratitude pour les bonnes œuvresréalisées par les Chevaliers de Colomb, tout en deman-dant humblement à ce que votre rencontre soit couron-née de succès et que votre apostolat continue à porterses fruits», d’ajouter le cardinal.

Le Secrétaire d’État a souligné que la cause pour lacanonisation de l’abbé McGivney faisait présentementl’objet d’une enquête à la Congrégation pour les causesdes saints. L’Église, a-t-il poursuivi, étudie le parcours del’abbé McGivney «en tant que modèle chrétien, digned’être imité.» L’archidiocèse de Hartford, qui avait offi-ciellement ouvert la cause de l’abbé McGivney en 1997,a depuis acheminé au Vatican tous les documents étab-lissant que le fondateur avait mené une vie à la foisvertueuse et héroïque. Un possible miracle attribué àl’abbé McGivney a également été rapporté à laCongrégation pour les causes des saints.

Selon le cardinal Bertone, l’abbé McGivney a fondéles Chevaliers à une époque où «la condition descatholiques aux États-Unis était tout sauf facile».Malgré cela, le jeune prêtre «a trouvé la foi et le couragede marcher résolument vers le Christ et d’inspirer autruipar son leadership.»

«Tous ceux qui ont eu le privilège de connaître l’ab-bé McGivney ont été impressionnés par le dynamisme

Le cardinal TarcisioBertone, Secrétaired’État du Vatican,accepte la médailleGaudium et Spes desmains du Chevaliersuprême, Carl A.Anderson, et del’Aumônier suprême,l’évêque William E. Lori.

de sa personnalité ainsi que son zèle pastoral», a dit lecardinal.

Celui-ci a qualifié la fondation des Chevaliers de«noble objectif» et a ajouté que la «clé» pour bien com-

«

«

«Les saints et bienheureux mar-tyrs du Mexique représententles plus précieux fruits pourl’évangélisation de ce conti-nent. Ils forment la gloire del’Église ainsi qu’une flamboy-ante couronne pour lesChevaliers de Colomb.» CARDINAL JUAN SANDOVAL IÑIQUEZ

GUADALAJARA, MEXIQUE

Je vous exhorte tous à prier lasainte Vierge de la Charité afind’apporter la paix et l’har-monie au peuple de Cuba, etaussi pour que l’Évangile deson Fils, Jésus-Christ, trouve ennous des cœurs réceptifs.»CARDINAL JAIME ORTEGA ALAMINO

LA HAVANE, CUBA

Si Dieu a voulu que nous coha-bitions tous en Terre sainte, cen’est sûrement pas pour y fairela guerre, mais plutôt pour yconstruire ensemble un payset le garder saint, un lieu deprière pour tous — Juifs,musulmans et chrétiens.»ÉVÊQUE COADJUTEUR FAOUD TWAL

PATRIARCAT LATIN DE JÉRUSALEM


sont pas seulement les prêtres et les religieux qui ontune vocation, mais que chaque chrétien est appelé par leChrist à accomplir une mission particulière dansl’Église.» Les Chevaliers de Colomb, a-t-il ajouté, ontdonné «l’occasion à d’innombrables laïcs catholiques dejouer un rôle dans l’édification du royaume de Dieu.»

Le cardinal Bertone a également établi un rapproche-ment entre les Chevaliers et le Bon Samaritain de l’É-vangile. «Vous pansez les plaies des délaissés que vousrencontrez et vous les aidez à recouvrer la vigueur et lasanté. En faisant cela, vous marchez dans les traces devotre fondateur, et avec lui vous imitez le Christ.»

UNE JOYEUSE ESPÉRANCEPlus tard cette journée-là, lors du Banquet des États, leChevalier suprême Carl A. Anderson a remis au cardinalBertone la plus haute distinction accordée par l’Ordre, leprix Gaudium et Spes, pour son service au profit del’Église et du monde. Le prix a été nommé ainsi en l’hon-neur des mots, en latin, qui marquaient le début de laConstitution pastorale de l’Église dans le monde mod-erne, publiée lors du concile Vatican II : «Les joies et lesespoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de cetemps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent,sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et lesangoisses des disciples du Christ […]»

Dans l’hommage rendu au cardinal Bertone parl’Aumônier suprême, l’évêque William E. Lori, le cardi-nal Bertone a été salué pour son «long et fidèle service àl’Église». Ordonné prêtre salésien de Don Bosco en 1960,

««

«Nous remercions le Seigneurqui nous permet de partagernotre foi en action et detémoigner du ‘Oui’ de Jésus-Christ.»ARCHEVÊQUE ANTONIO J. LEDESMA, SJ

CAGAYAN DE ORO CITY, PHILIPPINES

Nous allons quitter cet endroitanimés par un enthousiasmerenouvelé pour la foi et parle désir d’appuyer la vieapostolique de l’Église à tra-vers ses évêques, nos prêtresainsi que le renouveau de nosparoisses.»ÉVÊQUE DAVID R. CHOBY

NASHVILLE, TENNESSEE

Nous devons garder enmémoire l’exemple du papeJean-Paul II et le nombreincroyable de jeunes qui ontrépondu à ses invitations, parexemple lors des Journéesmondiales de la jeunesse […]Nous devons faire nôtre l’ap-proche préconisée par saintJean Bosco, et aller vers lesjeunes gens et avoir confianceen eux […]»CARDINAL TARCISIO BERTONE

SECRÉTAIRE D’ÉTAT DU VATICAN

prendre la «vision apostolique» de l’abbé McGivney était«d’aider les autres à reconnaître l’appel que leur lance leChrist, et à y répondre ensuite généreusement.»

L’abbé McGivney, a dit le cardinal, «savait que ce ne

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le cardinal a obtenu son doctorat en droit canon àl’Athenaeum pontifical salésien, commença à enseignerdans ce même établissement en 1967 et en devint par lasuite le recteur. En 2006, le pape Benoît XVI le nommaSecrétaire d’État du Vatican. C’était d’ailleurs la pre-mière fois, lors du congrès suprême, qu’il venait auxEtats-Unis en cette qualité.

Le cardinal Bertone est connu autant pour ses préoc-cupations pastorales que pour son érudition. Il a servicomme archevêque à Vercelli ainsi qu’à Gênes, lieu denaissance du patron de l’Ordre, Christophe Colomb. En1995, il avait été nommé secrétaire de la Congrégationpour la doctrine de la foi, où il a secondé celui qui étaitalors le cardinal Joseph Ratzinger. En 2000, il a interviewéla sœur carmélite Lucia dos Santos, la voyante de Fatima.Récemment, le cardinal Bertone a publié un ouvrage, enitalien, sur le message de Fatima : «La dernière voyantede Fatima : Mes entretiens avec sœur Lucia.»

En acceptant le prix, le cardinal Bertone a cité unpassage de Gaudium et Spes qui explique «que la mis-sion de l’Église est de diffuser l’Évangile de l’amour àtravers les bonnes œuvres». C’est la mission de «tous lesbaptisés», de préciser le cardinal Bertone.

Celui-ci a pris soin de mentionner deux autres per-sonnes à qui l’on a remis: Mère Teresa de Calcutta, lapremière en 1995, puis Jean Vanier, fondateur du mouve-ment de l’Arche, qui a pour sa part reçu le prix en 2005.Selon du cardinal Bertone, la prière, le témoignage del’Évangile et le service auprès de «ceux qui souffrent surle plan matériel et spirituel» doivent être les signes dis-tinctifs de tout bon chrétien contemporain.

En plus de la médaille en or, le prix Gaudium et Spess’accompagne d’une somme de 100 000 $. Le cardinalBertone a indiqué qu’il allait utiliser celle-ci pour lesœuvres caritatives du Saint-Siège, particulièrement dansles pays en développement.

Plusieurs autres prélats se sont adressés auxChevaliers durant le banquet des États.

Dans son allocution, le cardinal Jaime OrtegaAlamino, de La Havane, a rappelé que son pays, Cuba,avait été l’un des premiers à accueillir les Chevaliers deColomb. En 1906, les évêques de Cuba avaient demandéau conseil d’administration de l’Ordre d’établir desConseils, dans se pays. «Nous nous souvenons deplusieurs bonnes œuvres accomplies par les Chevaliersde Colomb à Cuba, de dire le cardinal Ortega. Celui-ci aensuite ajouté que «les tensions politiques entre les gou-vernements de nos pays respectifs» n’ont pas diminué«les sentiments de solidarité et de fraternité» entrel’Église de Cuba et les Chevaliers de Colomb. L’Ordre afourni des fonds pour aider à la construction d’un nou-veau séminaire à La Havane. Le cardinal a indiqué qu’en2008, on compterait 75 séminaristes au sein de l’ensem-ble des 11 diocèses de l’île. Le prélat en a profité pourdemander aux Chevaliers de prier «pour que le peuplecubain renoue bientôt avec la paix et l’harmonie».

Le même besoin de travailler pour «la paix et l’har-monie» au Moyen-Orient et particulièrement en Terresainte a été l’objet de l’appel lancé aux Chevaliers parl’archevêque coadjuteur Fouad Twal, du Patriarcat latinde Jérusalem. En raison de la violence et des crises poli-tiques, «ce qui était autrefois une communauté chréti-enne d’importance a été grandement, grandement

Des séminaristes de Bridgeport etde Nashville ont mené la proces-sion lors de la messe d’ouverture

Eduardo Verástegui,vedette du film Bella etlui-même Chevalier, s’estadressé aux congressistes

Une troupe de magi-ciens du Tennesse enaction, malgré leurhandicap intellectuel

Les sœurs domini-caines de St. Cecilia, àNashville, chantent laLitanie des saints lorsde la messe commé-morative

En entrevue sur le «Catholic Channel»(chaîne catholique)du réseau satellitaireSirius

La Famille interna-tionale de l’année :Dr. Richard etSharmae Vetter(dernère rangée,troisième et qua-trième à partir de lagauche) et leurs neuffilles, membres duConseil 11390 Sts.Anne and Joachim, àFargo, Dakota duNord.11390 in Fargo,N.D.

réduite au point d’être aujourd’hui toute petite», aindiqué Mgr Twal. Sur les 17 millions d’habitants quecomptent la Palestine, Israël et la Jordanie, les chrétiensne sont plus que 370 000.

En 2002, l’Ordre a institué son fonds de 1 million $Pacem in Terris (Paix sur la Terre) afin d’appuyer les pro-grammes éducatifs et pastoraux du Patriarcat latin.L’archevêque Twal a remercié les Chevaliers pour leur«soutien et solidarité». Au cours du congrès, leChevalier suprême Anderson a remis au prélat unchèque de 200 000 $ représentant les revenus généréspar le fonds durant l’année.

Dès 2008, Mgr Twal devrait assumer l’entièreresponsabilité du Patriarcat latin de Jérusalem. Il ademandé aux Chevaliers de l’accompagner «avec leursprières et leur amitié afin de remplir cette difficile mis-sion».

«Ne me laissez pas seul», a-t-il conclu.Le cardinal mexicain Juan Sandoval Iñiguez, de

Guadalajara, a également pris la parole lors du banquetdes États. L’Ordre est en expansion dans son diocèse, a-t-il dit, et deux Conseils paroissiaux venaient d’ailleursd’être fondés. Il a remercié l’Ordre pour avoir donné 1million $ en vue de la construction d’un sanctuaire, àGuadalajara, en l’honneur des hommes et des femmes, ycompris des Chevaliers, qui ont été martyrisés durantl’ère de persécution religieuse qui a sévi au Mexique,dans les années 1920.

RAPPORT DU CHEVALIER SUPRÊMEDans son rapport annuel (voir en page 24), le Chevaliersuprême Anderson a indiqué que l’Ordre avait à nou-veau fracassé des records, tant en termes d’activitésfraternelles que d’assurances. Parmi les réalisations lesplus notables au cours de la dernière année :

n Au 30 juin 2007, le nombre de membres a atteintle chiffre record de 1 741 288.

n 250 nouveaux Conseils ont été institués et quelque3 800 tables rondes de paroisse ont été formées.

n L’assurance en vigueur a atteint 62 milliards $, soitprès du double par rapport à il y a dix ans.

n Les participations se sont élevées en 2006 à 345millions $, et le nombre de contracts en vigueur totalisepresque 79 100.

n Les actifs totaux dépassent les 13 milliards $, soitdeux fois plus que voilà une décennie.

Le Chevalier suprême Anderson a également annon-cé qu’en 2009, l’Ordre allait présenter son tout premiercongrès marial international à Phoenix, dès la clôture du127e congrès suprême. « Nous sommes ici sur le conti-nent de Marie, a dit Carl Anderson. Nulle part ailleursdans le monde trouve-t-on autant de catholiques prati-quants que dans les Amériques. Il nous revient donc ànous — dans nos vies, nos maisons et nos familles — demettre notre foi en action. Il est temps que lesChevaliers de Marie réclament ce continent en sonnom.»

Le Chevalier suprême a également vigoureusementinvité les Chevaliers à prendre position sur les enjeux depolitique publique «qui affectent directement nosvaleurs fondamentales en tant que catholiques». Il anotamment souligné l’avortement, le mariage et lefinancement public de la recherche à partir de cellules-


Gros plan sur le Congrès

Un toast auSaint-Père

L’échange desouvenirs

restés forts, a-t-il expliqué,parce que les membres «sesont aidés les uns les autresà donner suite au ‘oui’ deJésus-Christ […] Nous avonsgardé notre foi grâce à la

vision de l’abbé McGivney, et nous avons donné suite àses propres promesses.»

Les années à venir vont s’accompagner de nouveauxtests, de conclure le Chevalier suprême, mais lesChevaliers sauront y répondre en mettant justement«leur foi en action».

En résumant ce 125e congrès suprême, le Chevaliersuprême Anderson a prédit que l’Ordre aurait un aveniraussi glorieux que son passé. «Cette organisation estfantastique. Nous avons réalisé des choses formidablescette année, et nous allons en réaliser d’encore plus mer-veilleuses dans l’avenir.» n

souches embryonnaires.Une longue ovation

debout de la part desChevaliers et des membresde leurs familles a ponctuéles remarques du Chevaliersuprême voulant que sur la question de l’avortement,l’Ordre «n’allait jamais rendre les armes».

Au sujet de ceux qui estiment qu’il est temps de met-tre derrière nous toute cette question de l’avortement,Carl Anderson a dit : «Il faut se demander quel genre decatholiques croient-ils que nous sommes? Est-il possiblequ’ils ne réalisent pas que nous n’allons jamais cesser decombattre ce fléau qu’est l’avortement?»

Au cours de ses 125 ans d’histoire, de poursuivre leChevalier suprême, l’Ordre a dû affronter «le préjudice,la guerre, des épreuves et de l’agitation, tant dans lasociété que dans notre Église». Or, les Chevaliers sont

«Nous allons en réaliser d’encorePLUS MERVEILLEUSES DANS L’AVENIR»


LES CONGRESSISTES APPROUVENT DES CHANGEMENTS AUFONDS MATTHEWS ET SWIFT

Attendu que, au 62e con-grès suprême annuel, en 1944,un fonds d’éducation a été crééafin de fournir des boursesd’études dans des collèges etuniversités catholiques par desenfants de membres de l’Ordrequi ont sacrifié leur vie dans lesforces armées durant laSeconde Guerre mondiale ouqui sont morts dans les 10 ansqui ont suivi la fin de la guerreou qui sont devenus totalementet de manière permanenteinvalides par suite du servicemilitaire en zone de guerre,pourvu que la dite invalidité sesoit manifestée dans les 10 ansqui ont suivi la fin officielle dela guerre; et

Attendu que, lors de con-grès annuels subséquents duConseil suprême, les critèresd’admissibilité pour avoir droitaux prestations prévues par lefonds ont été amendés demanière à limiter les prestationsaux montants que les bénéfici-aires auraient autrement reçus,moins les sommes reçues enbourses d’études de la part dugouvernement américain ou detoute autre source; et

Attendu que, lors de réu-nions annuelles ultérieures duConseil suprême, le versementde prestations a été étendu auxmembres admissibles quiétaient des vétérans des guerresde Corée, du Vietnam, de Chypreainsi que de tout autre conflitoù des membres qui font partiedes forces armées de leurs payssont appelés à servir directe-

ment pour leur pays ou sous ledrapeau d’un autre pays ousous celui des Nations Unies; et

Attendu que, lors de réu-nions ultérieures du Conseilsuprême, les conditions d’ad-missibilité du fonds ont étéamendées pour étendre l’admis-sibilité aux membres quiavaient perdu la vie par suite deviolence criminelle (contre eux)tandis qu’ils exerçaient dûmentleurs fonctions à titre depoliciers ou de pompiers à pleintemps; et

Attendu que, lors d’uneréunion annuelle ultérieure duConseil suprême, les critèresd’admissibilité ont été amendéspour étendre l’admissibilité auxenfants d’officiers d’État mortsaccidentellement ou atteintsd’une invalidité permanente ettotale par suite d’un accidenttandis qu’ils étaient activementengagés au service de l’Ordre; et

Attendu que, lors d’uneréunion annuelle ultérieureduConseil suprême, les critèresd’admissibilité ont été amendéspour étendre l’admissibilité auxmembres ayant servi dans lecadre des hostilités entourant laguerre du Golfe; et

Attendu que, lors d’uneréunion annuelle ultérieure duConseil suprême, les conditionsd’admissibilité ont étéamendées pour étendre l’admis-sibilité aux enfants de membresqui avaient servi dans l’arméeen Afghanistan, en Irak etautres lieux apparentés; et

Étant donne que, l’objectif

principal poursuivi par le Fondsest de donner suite au but fon-damental qui animait notrefondateur, le Serviteur de Dieul’abbé Michael J. McGivney, àsavoir de protéger la veuve etl’orphelin; et

Attendu que, après un exa-men approfondi, le comité duFonds Matthews & Swift, lecomité directeur des finances etle conseil d’administrationsuprême ont conclu que le butpremier du Fonds et sonintégrité financière mêmeseront menacés à moins demodifier à nouveau les condi-tions d’admissibilité ainsi queles prestations;

Il est dès lors résolu que lescritères d’admissibilité liés auFonds de fiducie et les presta-tions qui y sont rattachées, àcompter du 1er septembre 2007,soient définis ainsi :

1) les enfants naturels ouadoptés des membres en règlequi, en servant dans les forcesarmées de leur pays en zone decombat, spécifiquementdésignée comme telle par leconseil d’administration, sonttués du fait d’une action hostileou blessés par une action hos-tile résultant, dans les deux ansqui suivent l’incident, par uneinvalidité totale et permanente.Toutes les zones existantes deconflit et de guerre désignéeslors de votes précédents sontpar la présente désignées entant que «zones de combat».Les demandes doivent êtredéposées dans les deux anssuivant la mort ou la détermi-nation de l’invalidité totale et

permanente du membre.2) Les enfants naturels ou

adoptés des membres en règlequi sont policiers ou pompiers àplein temps et qui, alors qu’ilsexerçaient dûment leurs fonc-tions, sont morts des suites deviolence criminelle dirigée con-tre eux. Les demandes doiventêtre soumises dans les deux anssuivant la mort du membre.

3) Le terme «enfant» com-prend les enfants naturels ouadoptés du membre décédé etqui sont nés au plus tard neufmois après le décès du membreou, dans le cas d’une adoption,qui ont été adoptés par le mem-bre avant de subir la blessuremortelle, ou s’il s’agit d’unmembre œuvrant dans lesforces armées, avant qu’il aitsubi la blessure entraînant soninvalidité permanente ou totale.

4) Les prestations pourlesquelles l’enfant admissible sequalifie se limiteront aux fraisde scolarité, jusqu’à un maxi-mum de 25 000 $ par année,excluant le logement et la nour-riture, les livres, le transport, lescotisations diverses, les ordina-teurs et les fournitures. On doitd’abord retrancher de la boursetout montant reçu sous formede bourses d’études ou autresauquel l’enfant pourrait avoirdroit.

5) Les dispositions quiprécèdent devront être réexam-inées par le conseil d’adminis-tration ou l’entité désignée àcette fin, au moins à tous lescinq ans.

Pourquoi il est préférable de

CROIREDans son allocution aux Chevaliers de Colomb, le

CARDINAL TARCISIO BERTONEexplique quels sont les défis et les récompenses liés

au fait d’être des chrétiens engagés


NOTE DE LA RÉDACTION: Le mercredi 8 août, au cours du CongrèsSuprême, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertonea été honoré au cours d’un banquet dont Carl A. Anderson,Chevalier Suprême, a été l’hôte et où étaient présents plus de 200invités.

Depuis 1882, les Chevaliers de Colomb sesont distingués en tant que puissant brasdroit de l’Église — et particulièrement deses paroisses locales et de leurs prêtres. Enaoût 2006, le pape Benoît XVI avaitdéclaré: «Le curé ne peut pas tout faire !C’est impossible ! Il ne peut être unsoliste. Il ne peut tout faire seul.»

Cela, les Chevaliers de Colomb lesavent depuis longtemps. Nous sommesen effet convaincus qu’il nous appartient

d’appuyer chaque prêtre dans chaque paroisse, et celadans tous les pays où nous sommes établis. Ensemble,de concert avec nos curés, nous pouvons rendre réelle ettangible la nouvelle évangélisation.

Hier soir, nous avons décerné notre plus grand prix,le prix Gaudium et Spes, au cardinal Bertone, quis’adressera à nous un peu plus tard. Ce prix tire son nom

de la Constitution pastorale de l’Église dans le mondemoderne, promulguée par le pape Paul VI à la fin du con-cile Vatican II. J’aimerais vous lire ce que Gaudium etSpes dit à propos de la charité : « […] Ce qui contribue leplus à révéler la présence de Dieu, c’est l’amour frater-nel des fidèles qui travaillent d’un cœur unanime pour la

foi de l’Évangile et qui se présentent comme un signed’unité.»

L’unité et la charité fraternelles — ces principes fon-dateurs choisis pour nous par l’abbé McGivney —, noussont présentés dans Gaudium et Spes comme «ce quicontribue le plus à révéler la présence de Dieu». Nousdevons donc continuer, en tant que Chevaliers deColomb, à révéler la présence de Dieu comme nous lefaisons depuis 125 ans.

Si maintenant nous nous demandons comment aidernos curés, et à quoi devrait concrètement ressembler cetappui, la réponse est simple. Notre travail en tant quepuissant bras droit de chaque paroisse doit refléter lemerveilleux double commandement que Dieu nous adonné : aimer Dieu et aimer son prochain. Ce dont nousdevons nous souvenir, c’est que le Christ a lui-mêmetraduit cette injonction à l’aide d’une parabole qui illus-trait ce qu’il entendait par aimer son prochain. Il s’agit,vous l’aurez deviné, de la parabole du Bon Samaritain.

Les Chevaliers de Colomb doivent s’inspirer de cetexemple, et chaque frère Chevaliers devrait lui-même secomporter en Bon Samaritain auprès de son prochain.

Le pape Benoît XVI a fait écho à cet appel à devenirnous-mêmes de bons samaritains dans son encycliqueDeus Caritas Est, quand il dit : «Selon le modèle donnépar la parabole du Bon Samaritain, la charité chrétienneest avant tout simplement la réponse à ce qui, dans unesituation déterminée, constitue la nécessité immédi-ate.»

Dans ce but, nous devons faire nôtres les paroles deBenoît XVI quand il écrit : «Le programme du chrétien— le programme du Bon Samaritain, le programme deJésus — est ‘un cœur qui voit’. Ce cœur voit où l’amourest nécessaire et il agit en conséquence.»

Les Chevaliers de Colomb doivent continuer à main-tenir l’héritage de l’abbé McGivney avec des cœurs qui

Chaque Chevalier devrait lui-même seCOMPORTER EN BON SAMARITAIN

DISCOURSD’OUVERTUREDU CHEVALIERSUPRÊME

18

voient où l’amour est nécessaire et qui agissent en con-séquence.

Sur cette lancée, nous devrions modeler notre propreaction sur le modèle laissé par l’abbé McGivney lui-même. Une collaboration étroite entre nos Conseils etnos curés nous aidera à parler ce langage d’amour uni-versel auprès de nos prochains.

Ce «cœur qui voit» et qui «agit en conséquence» doitaussi être à l’œuvre au sein de nos propres famille, avecnos enfants. Tant Jean-Paul II que Benoît XVI nous ontrappelé que «l’avenir de l’humanité passe par lafamille». Si cela est vrai, et à l’évidence ce l’est, alorsnos familles doivent devenir des sources de vocationssacerdotales à même d’assurer l’avenir de l’Église.

Beaucoup de gens connaissent notre travail au profitdes vocations, mais je serais curieux de savoir combiende prêtres et d’évêques ici réunis ce soir ont eu un père,un oncle, un grand-père ou un frère qui était membre desChevaliers de Colomb? Voudriez-vous s’il vous plaîtvous lever, tous ceux dont c’est le cas?

C’est aussi cela, l’héritage des Chevaliers de Colombau profit des vocations — au-delà de l’appui financier,s’assurer que nos familles font la promotion des voca-tions par l’exemple qu’elles donnent. C’est l’héritage del’abbé McGivney — un mouvement familial catholiquequi contribue de manière importante à l’avenir del’Église et celui de l’humanité.

LE «OUI» DE LA FOI ENJÉSUS-CHRIST

Mais quelle est exactement l’essence de ce «Oui»?Plus spécifiquement, comment un laïc peut-il le

vivre?En réponse à la première question, ce «Oui» est sim-

plement un «Oui» de foi. C’est une acceptation com-plète, non mitigée de Jésus-Christ comme Seigneur etnotre engagement à le suivre comme maître etenseignant. En effet, le mot «Oui» n’a du sens que dansun contexte de dialogue entre deux personnes: l’une quiprononce le «Oui» et l’autre qui l’accepte. Dans le cas dela foi, la personne à qui on prononce ce «Oui» est nulautre que le Fils de Dieu, le Sacré, l’Éternel fait chair. LePape Benoît met insiste sur la nécessité cruciale quechacun de nous rencontre Jésus; de façon plus impor-tante, il a montré et continue à montrer — autant enparoles qu’en gestes — que le véritable accomplisse-ment, la joie et la paix durable ne peuvent être atteintsqu’en disant «Oui» au plan de salut de Dieu révélé dansla personne de Jésus-Christ. Seulement en communica-tion intime avec le Fils incarné découvrons-nous lagrâce de «mettre notre foi en action».

Votre fondateur l’abbé Michael McGivney étaitprophétique — en fait, bien avant son temps — en cequ’il avait très bien compris que le total et complet«Oui» au Christ n’était pas exclusif à ceux qui étaientordonnés ou avaient fait des v?ux de religion. Au con-traire, c’est un «oui» exigé pour tout homme et toutefemme.P

remièrement, permettez-moi encore une foisd’exprimer ma profonde reconnaissanceenvers le Chevalier suprême Carl A. Andersonet les confrères Chevaliers pour l’invitation devisiter Nashville pour ce 125e Congrès his-

torique des Chevaliers de Colomb. Je suishonoré de l’occasion de vous adresser cesoir sur un sujet aussi cher personnelle-ment que ce ne l’est pour Sa Sainteté lePape Benoît XVI: La Foi en action Entémoignant du ‘Oui’ de Jésus-Christ.»

Ce soir, je vais méditer sur l’importance du ‘Oui’pour un fidèle laïc. Je vais indiquer quelques caractéris-tiques de base d’une vocation laïque dans l’Église et dansla société en général, et je vais signaler quelques défisauxquels font face les laïcs aujourd’hui.

Dans son travail comme théologien et maintenantdans son ministère comme successeur de Pierre, SaSainteté le Pape Benoît XVI a attiré l’attention, àplusieurs reprises, sur le rôle distinct et irremplaçabledes laïcs dans la mission de l’Église dans le monde mod-erne. À l’âge de 78 ans, le Pape Benoît a dit ‘Oui’ à sesfrères cardinaux, à l’Église et à l’Esprit-Saint quand onlui a demandé d’accepter le ministère de Saint-Pierreaprès un long et remarquable règne du serviteur de Dieu,le Pape Jean-Paul II. L’empressement du Saint-Père d’as-sumer les devoirs pastoraux comme Pasteur en chef del’Église universelle témoigne de l’attitude fondamentalerequise par chaque Chrétien — Pape, évêque, prêtre, per-sonne consacrée ou laïque, c’est le caractère illustré parla Vierge dans son humble réponse au messager duSeigneur à Nazareth : «Fiat» — «Oui»

ALLOCUTIONDU CARDINALTARCISIOBERTONE

«Comme jeune curé àl’église St-Mary à NewHaven, l’abbé McGivneydevint profondémentconscient de la nécessitédes laïcs d’êtreactivement etpleinement engagés dansla vie de l’Église»

Comme jeune curé à l’église St-Mary à New Haven,l’abbé McGivney devint profondément conscient de lanécessité des laïcs d’être activement et pleinementengagés dans la vie de l’Église en exerçant des vertus, encultivant les prières et en s’occupant des autres. Il avaitune profonde reconnaissance des caractéristiques spé-ciales d’une vocation laïque comme immergée dans lessphères de la famille, de la société civile et de la viepublique. Le but qu’il s’est donné fut de développer desmoyens pratiques pour s’assurer que la foi peut setraduire en actions concrètes: en particulier, en sub-venant aux besoins matériels des orphelins, des veuves,des prisonniers, des alcooliques, des chômeurs et desindigents.

Cependant, il est quelquefois facile d’oublier que laconviction de l’abbé McGivney se basait sur une idéeencore plus fondamentale, soit que notre préoccupationpour ceux et celles dans le besoin et notre persévérancedans les œuvres de charité est éventuellement atténuéeet privée de sa signification profonde si elle n’est pasenracinée dans la foi — foi entendue comme l’om-niprésence de la Sainte Trinité dans nos cœurs par lagrâce divine lorsque nous renouvelons notre «Oui»chaque jour à Jésus-Christ.

FOI ET AMOUR

C’est précisément le message que le Pape Benoît XVItransmet dans sa lettre encyclique Deus Caritas

Est. Quand on lui a demandé pourquoi il vouait sa pre-mière encyclique au thème de l’amour, il a répondu qu’ilsouhaitait manifester la foi à l’humanité. Seulement envivant une vie de foi — c’est-à-dire seulement en nousimmergeant profondément dans l’amour et la miséri-corde de Dieu révélé par Jésus-Christ — serons-nouscapable d’aimer et de pardonner à notre prochain commeà nous-même. Quand on doit vivre cette foi au milieud’un monde de plus en plus complexe et contradictoire,personne ne connaît autant les obstacles et les défis quipeuvent nous décourager que les laïcs de l’Église. Que ce

soit dans la vie familiale, au travail ou sur la placepublique, les personnes laïques sont continuellementtentées de compromettre leur «Oui» à Dieu en diluantles valeurs de l’évangile et en plaçant des limites ou con-ditions sur l’amour du prochain.

Le Saint-Père a souligné les défis uniques posés par lemonde contemporain sur les vocations laïques lors de savisite pastorale au Brésil: Remarquant que l’Amériqueest un «continent de Chrétiens baptisés», il a affirméque «c’est le temps de vaincre l’absence notable — dansla sphère politique, dans le monde médiatique et dansles universités — de voix et d’initiatives de chefscatholiques avec des personnalités fortes et un dévoue-ment généreux, qui sont cohérents dans leurs convic-tions éthiques et religieuses.» Le Pape a fortementinsisté sur la nécessité des Chrétiens d’être actifs dansces milieux sociaux et culturels pour se battre pour lasauvegarde des valeurs morales. En plus, il a dit«Lorsque Dieu est absent — Dieu avec la figure humainede Jésus-Christ — ces valeurs ne se montrent pas dansleur pleine force et aucun consensus n’en ressort. Je neveux pas dire que les non-croyants ne peuvent vivre unemorale noble et exemplaire, je dis simplement qu’unesociété où Dieu est absent ne trouvera pas le consensusnécessaire sur les valeurs morales ou la force de vivreselon ces valeurs même lorsqu’ils sont en conflit avecdes intérêts personnels.»1 En résumé, être unCatholique dans le monde actuel prend du courage, maiscela n’en prend pas plus que pour les premiers disciplesappelés par Jésus en Galilée..

LE RÔLE DU FIDÈLE LAÏC:VATICAN II ET BENOÎT XVI

Le Saint-Père a encadré son enseignement sur le rôledes laïcs dans le contexte du Concile Vatican II et

l'entremêle avec l’enseignement du Pape Jean-Paul II. Leprincipe directeur est toujours le même soit «l’appeluniversel à la sainteté».2


«L’abbé Michael McGivneyÉTAIT PROPHÉTIQUE»

1 Discours pontifical à la session inaugurale des travaux de la V conférencegénérale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, le 13 mai 20072 Lumen Gentium, 39

w w w. ko f c .o r g20

«C’est très clair», les pères du Concile nousenseignent-ils, «que tous les Chrétiens de tous horizonssont appelés à vivre pleinement leur vie chrétienne à laperfection de la charité.»3 En ce sens que c’est un appelà la sainteté, l’appel pour un laïc n’est pas moins une‘vocation’ que pour un prêtre ou un religieux ou unereligieuse. Cela revêt sa propre nature ce qui est absolu-ment essentiel au bien-être général du fonctionnementdu Corps de Christ, l’Église.4 Lumen Gentium explique:«C’est une vocation spéciale pour le laïc de rechercher leRoyaume de Dieu en s’engageant dans des affaires tem-porelles et les dirigeant en suivant la volonté de Dieu.»5

Simplement, si les laïcs sont pour «exécuter» et«développer» des affaires temporelles «selon le Christ,»6

ils doivent d’abord connaître le Christ. Ils doivent suiv-re sérieusement l’exhortation de Saint-Paul d’avoir «l’e-sprit du Christ»7 La vision de l’Église proposée par Saint-Paul et élaborée par le Concile du Vatican II exige nonseulement notre engagement actif dans le monde, maispremièrement notre engagement actif avec Jésus. Sinon,nous pouvons tomber dans le piège de confondre la voiedu Christ avec les voies du monde.8

À travers la passion du Christ, sa mort, sa résurrec-tion et son ascension, il a renouveler la face du mondemais — c’est clair dans les mots qu’il rapporte de l’é-vangile de Saint-Jean — le «monde ne connaît pas»encore le Christ et en fait «hait» le Christ.9 Ce n’est passurprenant que les Chrétiens rencontrent souvent de larésistance, de l’opposition et même de la persécutiondans le monde. Les saints et les bienheureux qui ont étémembres des Chevaliers montrent clairement cela.

Le Pape Benoît nous rappelle que la seule réponsepour un Chrétien face au rejet est l’amour — uneréponse faite possible par la grâce du Christ. Parce quel’existence même de Dieu est l’amour,10 l’amour estl’essence même de la vie chrétienne.11 L’appel universelà la sainteté partage cet amour patiemment, délibéré-ment et «de façon programmée»12 avec le monde. C’estpour cette raison que la métaphore de «levain»— utilisépar notre Seigneur et adopté par le concile Vatican II13 —décrit si bien la réalité concrète de vivre commeChrétien dans ce monde: un monde où les Chrétienssont souvent cachés, mais quand même prêts et con-stants, faisant lever la pâte.

«L’Église s’est mise humblement en route dans sonvoyage entre les douleurs de ce monde et la gloire duSeigneur. Dans ce voyage, nous devons croître enpatience.» Néanmoins, comme le Saint-Père l’a noté,«l’Église catholique grandit dans chaque siècle.Aujourd’hui aussi, la présence du Seigneur crucifié etressuscité augmente. Il a encore ses plaies mais c’estjustement à travers ses plaies qu’Il renouvelle le monde

donnant ce souffle qui renouvelle aussi l’Église en dépitde notre pauvreté… Dans cette combinaison de l’humil-ité de la Croix et de la joie du Christ ressuscité… nouspouvons aller de l’avant, remplis d’espoir.»14

Enthousiasme et audace, remplis d’espoir ont tou-jours caractérisé les Chevaliers de Colomb et celademeurera le cœur de leur apostolat dans l’avenir.N’abandonnez jamas!

COOPÉRATION DANSL’ÉGLISE: UN DÉFI ET UNE

OCCASION

Je voudrais m’arrêter un moment pour méditer sur cepoint. Notre témoignage entier et persuasif de la vérité

de l’Évangile dépend pesamment sur l’habileté desévêques, prêtres, diacres, religieux et laïcs de travaillerensemble pour répandre le Royaume de Dieu en recon-naissant le rôle spécifique de chaque vocation dans leCorps du Christ.

Pour les Chevaliers de Colomb, c’est peut-être plusclair au niveau de la paroisse. Qu’il est merveilleux devoir le pasteur, le conseil local des chevaliers et le restede la paroisse se soutenir mutuellement lorsque chacunjoue son rôle pour le service de la communauté locale.

Pendant le temps que vous passez ensemble durantde 125e Congrès suprême, je vous invite à vous encour-ager et inspirer l’un et l’autre en partageant des expéri-ences et des idées pour faciliter la coopération entrevous, vos évêques, vos pasteurs, les membres du person-nel de vos paroisses et les communautés civiles danslesquelles vous vivez et travaillez. Si votre communautélocale souffre des blessures de division, petites ougrandes, prenez le temps d’approfondir votre cohésionpuisque, lorsqu’il en manque dans une paroisse ou uneéglise locale, l’habileté de témoigner du Christ dans lasociété est affaiblie. En de tels moments, la prière et lafoi sont l’essentiel pour apporter la guérison et la récon-ciliation. Le Pape Benoît écrit: «l’Esprit est … l’énergiequi transforme le cœur de la communauté ecclésiastiquede sorte qu’elle témoigne devant le monde de l’amour duPère qui souhaite faire de l’humanité une seule familleen son Fils.»15

LA VISION DE L’ÉGLISE DUPAPE BENOÎT XVI ENSUIVANT SAINT-PAUL

Le 28 juin — la veille de la Solennité de Saint-Pierre etSaint-Paul — le Pape Benoît a annoncé l’ouverture

d’une année jubilaire commémorant le deuxième millé-naire de la naissance de Saint-Paul. Pendant la prochaine

3 Lumen Gentium, 40. cf. Rom. 8, 28-304 cf. Rom. 12, 4-55 Lumen Gentium, 316 Ibid.7 1 Cor. 2, 16, cf. Phil. 4, 78Matth. 7,13-14; cf. Deut. 30,15-20; Catéchisme de l’Église catholique, 16969 cf. Jn. 15, 18; 1 Jn. 3, 13; Matth. 10, 22, 24, 910 1 Jn. 4, 811 Jn. 13, 34-35; 1 Cor. 13, 1312 cf. Deus Caritas Est, 3113 Luc 13:20-21; Lumen Gentium, 31; cf. Matth. 13:33, Catéchisme, 2832

14 cf. discours du pape Venoît XVI au membres du clergé des diocèses deBelluno-Feltre et de Trevise, le 24 juillet 2007, à Auronzo di Cadore15 Deus Caritas Est, 19


Avec lesmédias

Le cardinal Bertone en train de répondre aux questions desmédias catholiques, le 8 août dernier. Apparaissent également surla photo, le Chevalier suprême Carl A. Anderson et le père basilien

Thomas Rosica, président-directeur général de Télévision Sel +Lumière au Canada, ainsi que la sœur de la Miséricorde KathleenRonan; ces deux dernières personnes ont assuré la traduction.

Le Secrétaire d’État du Vatican, lecardinal Tarcisio Bertone, a ren-contré des représentants de lapresse catholique internationale

venus couvrir le congrès des Chevaliers àNashville. Parmi les sujets abordésdurant cette conférence de presse d’uneheure, le 8 août dernier, soulignons lamain tendue du pape Benoît XVI auxcatholiques de Chine, la guerre en Irak, lajeunesse, et le fondateur des Chevaliersde Colomb, le Serviteur de Dieu l’abbéMichael J. McGivney. La transcriptionintégrale des échanges se trouve surwww.kofc.org. En voici cependant lesprincipaux extraits :

Quelle impression retenez-vous de l’Égliseétats-unienne, à la lueur de votre visite?

J’aimerais tout d’abord dire que cettevisite m’aura montré que l’Église desÉtats-Unis est bien vivante; je souhait-erais, cela dit, exprimer deux impressionsparticulières :

n J’ai rencontré de bons évêques et debons cardinaux (bien entendu, je prêchepour ma paroisse!)

n Je dois aussi souligner la vitalité etle dynamisme des gens d’ici, spéciale-ment des Chevaliers de Colomb, présentsnon seulement aux États-Unis mais aussien plusieurs autres pays. Je constate eneux une solide identification avec l’Églisecatholique.

La situation en Irak — à quoi ressem-blerait un retrait moral?

Je me réfère aux paroles du Saint-Père, qui a déjà indiqué que nous noustrouvions à une étape critique de cettediscussion. Je ne veux pas dire que noussoyons dans une impasse; néanmoins, la

situation est très compliquée et nousdevons actuellement composer aveccette réalité. Peut-être pouvons-nouscommencer à penser à des tables rondesou des discussions où les gens seraientinvités à se prononcer sur le sujet, tantau niveau régional qu’international.

J’encourage d’ailleurs tous les inter-venants à chercher une solution satis-faisante, pour le Moyen-Orient.

En 2004, il y a eu un gros débat auxÉtats-Unis au sujet des politiciens quiappuyaient l’avortement, et à proposdesquels on se demandait si on devaitleur refuser la communion. Lors de l’élec-tion de 2008, il est possible que descatholiques se présentent, y compris ceuxqui sont en faveur de l’avortement.S’agit-il là d’un débat qui dépasse lecadre des États-Unis, et doit-on s’atten-dre à ce que le Vatican donne des direc-tives pour guider les évêques?

Je ne crois pas qu’il soit nécessaired’édicter de nouvelles normes, car lesnormes actuelles sont bien expliquéesdans la doctrine de l’Église. Des normesqui traitent de la position à adopter avecles individus qui souhaitent recevoir lacommunion.

Je ne comprends pas, cela dit, qu’unepersonne occupant des fonctionspubliques, ou engagée dans une activitépolitique, puisse être obligée de renoncerà son identité catholique parce qu’unparti, que ce soit aux États-Unis ou dansun autre pays, impose un choix éthiquebasé sur son programme politique.

Dans ces cas-là, on ne respecte pas,selon moi, la liberté de conscience. Jedirais même que cela s’apparente à del’oppression contre la conscience. Où est

donc cette liberté de conscience si large-ment proclamée et censément défendue,aux États-Unis?

Je pense ici aux questions d’avorte-ment, de mariage homosexuel et derecherche à partir d’embryons, tous despoints abordés avec éloquence, hier, parle Chevalier suprême.

Vous avez parlé en bien et même avecchaleur de l’abbé McGivney…

La courte existence de l’abbéMcGivney est en soi une sorte d’ébaucheprophétique; de longues années à l’a-vance il a anticipé le rôle que devait jouerle laïcat dans l’Église, tel qu’en ontensuite parlé le concile Vatican II et diversdocuments successifs émis par l’Église.

Il faut tenir compte de la vie de l’abbéMcGivney. Historiquement, il a œuvré àune époque pénible pour l’Églisecatholique des États-Unis; si bien que letémoignage laissé par l’abbé McGivneyà ce moment précis de l’histoire estquelque chose de très important.

Je ne peux qu’espérer que sa vie soitconnue d’encore plus de gens à travers lemonde, comme cela est déjà le cas auxÉtats-Unis.

Ce n’est pas seulement que sa vie aété centrée autour de préoccupationssociales et familiales liées au service; c’estaussi que sa vie devrait être connue pourla plénitude qui l’a caractérisée, pour toutce qu’elle a représenté. Sa vie devrait êtremieux connue aussi pour son engage-ment envers la catéchèse et l’évangélisa-tion. On ne peut la réduire à une viebasée uniquement sur des préoccupa-tions sociales, on doit aussi la considérercomme étant celle d’un homme d’Église àpart entière.

année, l’Église réfléchira sur la vie et les écritures de cegrand «Apôtre des gentils».16

En fait, les images vives qu’utilise Saint-Paul pourdécrire l’Église — tant au niveau local qu’universel —ont toujours été très chères à Sa Sainteté. Il les emploiesouvent dans des discussions décontactées avec le clergéet les laïcs. Par exemple, en réponse à une question quele clergé du diocèse de Rome lui a posée, le saint-Père arécemment dit : «L’Église, bien qu’un corps, est le corpsdu Christ et par ce fait, un corps spirituel comme l’en-seigne Saint-Paul. Il me semble très important que lepeuple puisse voir l’Église pas comme une organisationsupernationale, nonpas comme une entité administra-tive ou un moyen de pouvoir et dominance, pas commeune agence sociale — même si elle porte une missionsociale et ‘supranationale’ — mais plutôt comme uncorps spirituel.»17

Le Pape Benoît n’est pas seulement un homme desagesse théologique profonde, il apporte aussi, au min-istère de Saint-Pierre, une expérience pastorale consid-érable. Il ne se fait pas d’illusions quant aux défis queconfrontent les communautés ecclésiastiques localesactuelles.

Un de ces défis est la tendance d’insister sur les tâch-

de «vies entières des fidèles laïcs» : amitié et joie. Cesont, je crois, les clés pour saisir les pensées du PapeBenoît sur ce que signifie traduire la foi en action.

Les mots ‘amitié’ et ‘joie’ résonnent continuellementdans ses sermons, surtout lorsqu’il parle aux jeunes enpréparation de la Journée mondiale de la Jeunesse de2008 qui aura lieu à Sydney. Selon le Pape Benoît, ‘ami-tié’ et ‘joie’ ont Dieu comme première référence. LeSaint-Père ne se fatigue jamais de nous rappeler queDieu est près, qu’Il est notre ami et qu’Il nous parle con-stamment à propos des choses de la vie. Il nous accom-pagne dans notre voyage de la vie, dans nos joies et nospeines et — comme un bon Pasteur qui prend soin de sesbrebis — Il ne nous abandonne jamais.

Lors de la Journée mondiale de la Jeunesse de 2005 àCologne, Sa Sainteté a dit aux jeunes gens présents :«Une vraie révolution peut avoir lieu seulement en setournant vers Dieu sans réserve, Il est la seule mesure dece qui est juste tout en étant l’Amour éternel. Qu’est-cequi peut nous sauver, sinon l’amour?»

L’amour est la source d’inspiration du Saint-Pèredans tout ce qu’il entreprend et particulièrement dansson engagement au dialogue. Il a parlé à d’innombrableslaïcs, écoutant attentivement leurs raisonnements pra-


16 Voir l’homélie du pape Benoît XVI pour la célébration des premièresvêpres de la Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul à la basilique deSaint-Paul-hors-les-murs le 28 juin 200717 Réponse à une question que l’on a posée au pape Benoît XVI au coursd’une rencontre avec les prêtres du diocèse de Rome, le 22 février 200718 Homélie à la messe inaugurale du pape Benoît XVI le 24 avril 2005

es administratives, bureaucratiques et les aspects finan-ciers de la paroisse et du diocèse. Ce n’est pas parce quece n’est pas important — au contraire. Cependant, nousfinissons par voir les réalités du monde avec une visiondéformée si nous ne les regardons pas avec les yeux duChrist. Nous pouvons régir les biens de ce monde seule-ment si nous les soumettons librement au bien de la vieéternelle.

Chaque méthode concrète et stratégie enseignée etpromue par l’abbé McGivney sur la place publique avaitcomme objectif le bien être de chaque personnehumaine destinée à la vie éternelle. L’héritage de l’abbéMcGivney survit aujourd’hui par l’effort constant desChevaliers de Colomb de se garder — et les autres —informés sur les problèmes complexes au sujet de la viehumaine, de la justice, de la liberté et du bien commun.

AMITIÉ ET JOIE LA CLÉ DELA COMPRÉHENSION DU

PAPE BENOÎT

En terminant je veux vous entretenir sur deux thèmesqui reviennent dans l’enseignement du pape Benoît,

thèmes qui sont absolument essentiel à «l’animation»

«Enthousiasme et audace, remplis d’espoir ont toujours CARACTÉRISÉ LES CHEVALIERS DE COLOMB»

tiques. Il suit vraiment les intentions qu’il s’est donnéesau début de son pontificat : «Mes intentions véritablespour gouverner l’Église ne sont pas d’apporter ou depoursuivre mes propres idées mais de me placer ensem-ble avec l’Église pour écouter le Monde du Seigneur endistinguant sa volonté et me permettant d’être guidé parLui parce que Lui seul guidera l’Église dans cette phasede l’histoire.18

Le saint-Père enseigne toujours avec clarté et préci-sion et avec un sentiment d’humilité et d’encourage-ment. Il veut que chacun comprenne la beauté et l’é-panouissement d’être Chrétien, que chacun expérimenteun événement personnel marquant sa vie, que vive ren-contre l’Unique qui ouvre un nouvel horizon entier etdonne à la vie une nouvelle direction marquante. C’estprécisément pour cette raison que les commandementsne sont pas trop lourds pour nous si nous suivons leChrist.

«Je veux qu’ils comprennent qu’il magnifique d’êtreChrétien! L’idée qui ressort souvent est que lesChrétiens doivent observer un très grand nombre decommandements, d’interdiction, de préceptes et autresrestrictions, de sorte que la Chrétienté est une façon devivre lourde et opprimante et il est plus facile de vivresans ce fardeau. Mais j’aimerais qu’il soit clair qu’êtresoutenu par le grand Amour et la révélation de Dieun’est pas un fardeau, ce sont plutôt des ailes — c’est vrai-ment magnifique d’être Chrétien. C’est une expériencequi nous donne de l’espace pour respirer et bouger maisplus que tout cela nous place dans une communautépuisque, comme Chrétiens, nous ne sommes jamais

seuls: en premier, il y a Dieu qui est toujours avec nous,deuxièmement, nous formons toujours une grande com-munauté autour de nous, une communauté de gens envoyage ensemble, une communauté avec un projet pourl’avenir. Tout cela nous autorise à vivre une vie valantêtre vécue. C’est la joie d’être Chrétien, c’est magnifiqueet on doit le croire!»19

Puis, si nous nous trouvons dans ce beau réseau deChevaliers de Colomb, nous ne sommes jamais seuls.Tout cela signifie que nous avons la possibilité de vivreune vie digne d’être vécue.

Permettez-moi de partager avec vous certaines desexpériences des derniers jours. Au cours de la conférencede presse à laquelle beaucoup de journalistes ont par-ticipé, on m’a demandé de dire comment je trouvaisl’Église catholique aux Etats-Unis. Je leur ai dit qu’elleest bien vivante et qu’elle est belle, avec tant de signespositifs et encourageants pour l’avenir. Nous devons tousfaire confiance à cette Église à laquelle nous appartenons,et il faut être fiers d’appartenir à cette Église.

En effet, que c’est beau de croire, pour croire il fautdire ‘oui’ au Christ et, dire ‘oui’ au Christ c’est témoign-er de la foi en action. Mes chers Chevaliers de Colomb,puissiez-vous demeurer toujours des hommes engagésdans le ‘Oui’ — un ‘Oui’ à vos familles, à votre Église, àvos communautés – mais encore plus important auChrist qui est le ‘Oui’ pour tous nos espoirs et désirs.Que Dieu vous bénisse!

Votre Éminence, merci pour cette formida-ble allocution. Votre message irent ducœur de l’Église et il touche directement lecœur du croyant. Au nom des Chevaliersde Colomb, j’aimerais dire que le richecontenu que vous venez de livrer serapour nous une source de contemplation,de discussion et de réflexion, au cours desjours, semaines et mois à venir.

La réflexion que vous avez partagéeavec nous est si riche, que nous devrions la prendre trèsà cœur. Je fais entre autres référence à votre observationà l’effet que pour un chrétien, spécialement à notreépoque, la réponse au rejet, à l’opposition et à la hainedoit être la réponse de l’amour. Voilà du reste l’un despuissants premiers enseignements que nous a livrésnotre Saint-Père. En tant que membres des Chevaliers deColomb, alors que nous construisons à partir de nosprincipes de charité et d’unité pour établir la culture dela vie et la civilisation de l’amour, nous devons appren-dre à répondre aux objections et à l’opposition au moyende l’amour.

Je retiens également votre référence au Saint-Père,quand vous l’avez cité : «Mon véritable programme degouvernement est de ne pas faire ma volonté, de ne paspoursuivre mes idées, mais, avec toute l’Église, de memettre à l’écoute de la parole et de la volonté duSeigneur, et de me laisser guider par lui, de manière quece soit lui-même qui guide l’Église en cette heure denotre histoire.»

En vérité, n’est-ce pas là la grande bénédiction quenous avons comme catholiques? À savoir, que nous pou-vons compter sur une Église et un Saint-Père qui sontguidés? Nous savons qui a reçu ce don, ce merveilleuxdon d’infaillibilité conféré par Dieu, pour ses enseigne-ments. Or, être unis avec lui — suivre sa volonté —,voilà le grand défi et la grande joie associés à notre con-dition de catholiques.

Lorsque vous nous dites que nous devrions être fiersde faire partie de cette Église, et que vous êtes vous-même fier de cette Église, nous aux États-Unis devrionsêtre fiers de l’Église que nous avons, qui est une Égliseapostolique. Cela est particulièrement vrai alors quebeaucoup d’entre nous vivons dans des régions de cepays qui ont perdu le souvenir de cette réalité d’uneÉglise apostolique et qui sont entourées de «commu-nautés» chrétiennes dépourvues de cette tradition, decette compréhension. Nous devons renouer avec cetteréalité d’une Église véritablement apostolique, aveccette réalité qu’est d’avoir un évêque au centre même decette Église.

Voilà pourquoi les Chevaliers de Colomb souhaitentêtre le puissant bras droit de l’évêque — l’évêque deRome et l’évêque de chaque Église locale. Car c’est làque se trouve l’Église catholique — avec l’évêque et avecle prêtre. Nous devons être fiers de cette Église et fiers,également, de nous déclarer présents pour elle, detémoigner en sa faveur, de la défendre. Voilà ce que nousentendons lorsque nous proclamons être en solidaritéavec nos prêtres, nos évêques et notre Saint-Père.

Votre Éminence, vous nous avez donné beaucoup àréfléchir, ainsi que beaucoup d’encouragements. Nousprenons vos paroles très à cœur. Merci de dire au Saint-Père que les Chevaliers de Colomb l’aiment. n


19 Entretien avec le Père Eberhard von Gemmingen, responsable des émis-sions en allemand de Radio Vatican, le 15 août 2005

À la fin de son allocution, le cardinal Bertone a remis au Chevaliersuprême Anderson plusieurs cadeaux, dont une médaille à l’effigiedu pape Benoît XVI, un ensemble de pièces de monnaie du Vaticanet le livre «La cité de saint Pierre : histoire, art et trésors». On trou-vera en page 44 la photo du présent remis par le Chevaliersuprême au cardinal Bertone.

LA RÉPONSEDU CHEVALIERSUPRÊME


Le Don deDans son RAPPORT ANNUEL, Carl A. An le fait que les Chevaliers de Colomb mettl’Ordre jusqu’à aujourd’hui

C’est quoi un disciple du Christ?Pour les Apôtres Pierre etAndré, cela signifiait que,quand Jésus les a observéslancer leurs filets dans la mer

de Galilée et qu’il leur a dit : «Suivez-moi»,ils ont répondu «oui».

Il en fut ainsi pour chacun des autresapôtres. Il en est de même pour tout chré-tien.

La carrière d’un disciple du Christ com-mence par un «oui»

Comme l’a dit le cardinal JosephRatzinger plusieurs années avant de devenirle pape Benoît XVI : «Dans un débat surDieu, la neutralité n’est pas permise. Tout ceque nous pouvons dire c’est oui ou non».

Mes frères chevaliers, nous faisons partied’une fraternité qui compte plus de 1,7 mil-lion d’hommes qui ont dit «oui» au Christ.Notre réponse positive est possible seule-ment parce que le Christ a lui-même dit«oui» à chacun de nous — parce que leChrist a dit «oui» à l’humanité.

C’est parce que le Christ s’est donné ànous que nous sommes capables de se don-ner aux autres.

Cette semaine, à Nashville, nous fêtonsles 125 ans de l’engagement de notre foi entémoignant du «oui» de Jésus Christ.

Nous sommes les héritiers de Michael McGivney, cefils de parents immigrants, qui a dit «oui» quand leChrist l’a appelé à devenir prêtre. Nous sommes aussiles héritiers d’une poignée d’hommes qui ont dit «oui»à l’abbé McGivney quelques années seulement aprèsson ordination quand il les a réunis au sous-sol del’église St. Mary, à New Haven, pour jeter les basesd’une expérience noble de foi et de fraternité.

Ensemble, et de multiples façons, ils ont dit «oui» auChrist avec beaucoup de courage, de détermination etd’amour sans borne pour leur prochain.

Au cours des 125 dernières années, les pères fonda-teurs de l’Ordre des Chevaliers de Colomb, et nous tousqui marchent sur leurs pas, ont établi un dossier extra-ordinaire d’œuvres de bienfaisance inégalé, un dossierde services rendus à notre Église et à la communauté, enparticulier à ceux qui sont dans le besoin.

Ce rapport, présenté au début de chaque congrèsannuel du conseil suprême, est un rapport sur les réali-sations de l’année précédente. Cette année, puisquenous fêtons notre 125e anniversaire, je ferai aussi men-tion des hauts faits de l’histoire de l’Ordre depuis 1882jusqu’à maintenant.

Notre histoire est remarquable, et elle fait aussi par-

tie de l’histoire de l’Église catholique aux États-Unis, auCanada, au Mexique et aux Philippines. Je ne doute pasqu’elle représentera aussi une partie importante de lavie catholique dans notre nouvelle juridiction, laPologne. Bien sûr que nos frères en Pologne ont un sensplus approfondi du mot “histoire” parce que la construc-tion de l’église la plus importante en Pologne, la cathé-drale Wawel, a commencée plus de 150 années avant lepremier des voyages de découverte et d’évangélisationde Christophe Colomb.

Nous sommes les héritiers de MichaelMcGivney, ce fils de parents immigrants

derson, le Chevalier Suprême, a insisté surent la foi en action depuis la fondation de

nous-mêmesAvec un marteau utilisépar le fondateur desChevaliers de Colomb,l’abbé Michael J.McGivney, pour présideraux premières réunionsde l’Ordre en 1881-1882,Carl A. Anderson a sig-nalé l’ouverture du 125eCongrès Suprême.

Tout comme la Pologne a tou-jours été le plus fidèle et le plusloyal des pays au catholicisme,depuis ses débuts l’Ordre desChevaliers de Colomb s’est efforcéd’être le bras droit de l’Église,d’abord le bras droit de l’abbéMcGivney, et peu de temps après,le bras droit des prêtres et desévêques catholiques de partout.

Et maintenant, un serviteur deDieu dont la cause en canonisationest devant la Congrégation duVatican pour la cause des saints, lavision inspirée et l’esprit de déter-mination de l’abbé McGivney con-tinuent de guider les Chevaliers deColomb modernes. Sa prévoyancepratique qui l’a poussé à établir lesbases d’un fonds de secours pourles veuves, sa grande dévotion àl’Eucharistie et à la vie paroissiale,et sa ferme croyance en la vocationdes laïcs et leurs œuvres de bienfai-sance — tous ces faits nousguident pour mettre notre foi àl’œuvre pour bâtir un mondemeilleur — un chevalier, unefamille, un conseil à la fois.

Tout au cours de notre his-toire, les successeurs dePierre ont reconnu les servic-es que nous rendons àl’Église. Cette semaine nousavons le grand plaisir d’ac-cueillir le secrétaire d’État

du Vatican, son Éminence, lecardinal Tarcisio Bertone.C’est sa première visite à



Soutien à l’Église depuis la paroisse JUSQU’AI VATICAN

comme de secrétaire d’État aux États-Unis. C’est pournous un grand honneur, et nous remercions votre émi-nence d’être venue parmi nous.

Il y a vingt-cinq ans, alors que nous fêtions notre cen-tenaire, le cardinal Agostino Casaroli, alors secrétaire d’É-tat du Vatican, et le président Ronald Reagan se sont jointsà nous, et ils ont profité de l’occasion pour se rencontreren particulier à l’hôtel, là où avait lieu notre congrès. Peude temps après cette rencontre, les États-Unis ont établides relations diplomatiques avec le Vatican pour la pre-mière fois de leur histoire. Je crois qu’il est juste de direque cette rencontre durant notre congrès a contribué à cetévénement. Cela pourrait vous intéresser de savoir que,aujourd’hui, le bureau des Chevaliers de Colomb à Romeest situé dans un appartement à quelques pas seulementde la place Saint Pierre qui a été la première résidencede l’ambassade américaine auprès du Vatican.

En 1920, le pape Benoît XV a chaleureusementaccueilli une délégation de 235 Chevaliers de Colomb enaudience privée au Vatican, et il a louangé l’Ordre pour«l’aide inépuisable qu’il donne aux évêques et aux curésde paroisses pour l’accomplissement de leurs min-istères. À leur grande surprise, le pape Benoît les a alorsinvités à «s’établir à Rome». C’est exactement ce qu’afait le chevalier suprême Edward Hearn. Quelques moisplus tard, quand le pape Benoît est décédé et que Pie Xllui a succédé, le nouveau pape a annoncé à Hearn, enaudience privée, qu’il donnait un terrain pour établir lepremier des centres récréatifs des Chevaliers de Colombà Rome. D’une fenêtre de ses appartements, le papeavait vue sur ce terrain. Finalement, cinq de ces centresfurent construits, et nous en sommes encore respons-ables. Au cours des ans, l’Ordre a reçu le privilège deservir chacun des papes suivants: Pie XII, Jean XXIII,Paul VI, Jean Paul II et aujourd’hui, Benoît XVI. Nousavons aidé à combler plusieurs besoins du Vatican, à par-tir d’un émetteur sur ondes courtes pour Radio Vaticanen 1966, jusqu’à la liaison par satellite pour la télédiffu-sion des événements importants du Vatican, service quenous fournissons depuis 1974. Dans les grottes, sous labasilique Saint Pierre, nous avons financé la construc-tion de la chapelle des saints Benoît, Cyril, et Méthode,et l’agrandissement de la chapelle Notre dame deCzestochowa. Nous avons financé la restauration de lafaçade de la basilique Saint Pierre durant les année 80.Avec le revenu de notre Fonds Vicarius Christ, établi en1982, nous avons donné plus de 41 $ millions(41,515,000) au Saint Père pour ses œuvres personnellesde bienfaisance.

Notre appui à l’Église universelle s’étend de laparoisse locale au Vatican, avec toute une série d’activ-ités et d’organismes entre les deux. Notre appui àl’Université Catholique de l’Amérique à Washingtondate de 1899, quand nous avons doté une chaire desChevaliers de Colomb en histoire américaine. Noussommes fiers de sa faculté de droit Columbus à l’étab-

lissement de laquelle nous avons participé, et que nouscontinuons de supporter financièrement.

Présentement, nous sommes à rénover un des pluséminents bâtiments du campus de l’UCA, et lorsque lestravaux seront terminés à l’automne de 2008, il serarenommé Father McGivney Hall. Ce bâtiment sera ledomicile de l’Institut pontifical Jean Paul ll pour lesétudes sur le mariage et la famille, une école des étudessupérieures en théologie, fondée aux États-Unis en 1988,gracieuseté des Chevaliers de Colomb. Depuis sesdébuts dans la capitale nationale des États-Unis, cetinstitut a conféré 310 diplômes, et en 2008, il fêtera son20e anniversaire. Le printemps prochain, l’institut com-manditera la première conférence internationale sur lapastorale et le soin des enfants victimes du divorce etdes hommes et des femmes affectés par l’avortement.

La basilique du Sanctuaire national de l’ImmaculéeConception, où les frères chevaliers sont placiers depuis

Sur la bonne longueur d’onde

Le congrès historique qui s’est tenu en aoûtdernier a été couvert par bon nombre demédias catholiques. Le réseau EWTN (EternalWord Television Network) a été fondé par mère

Angelica en 1981, alors que la télévision câblée en étaità ses balbutiements. Les Chevaliers à travers les États-Unis s’étaient employés sans relâche à ce que le réseaufasse partie de l’offre câblée de base. Au tout début del’aventure, Carl A. Anderson, aujourd’hui Chevaliersuprême, avait accompagné mère Angelica à Rome,pour une rencontre avec le pape Jean-Paul II.

Aujourd’hui, EWTN est présent dans 123 millions defoyers et dans 140 pays. Au fil des ans, les Chevaliers deColomb ont contribué plus de 4,5 millions $ au réseau,afin d’aider à la diffusion d’émissions catholiques dequalité à travers l’Amérique du Nord.

L’Ordre a également accueilli à son congrès le pèrebasilien Thomas Rosica, un frère Chevalier, et ses col-lègues de Télévision Sel + Lumière, le premier réseau detélévision catholique du Canada. Lancé en 2003, leréseau, basé à Toronto, occupe une place importantetant en Ontario qu’au Québec; tous les Canadiens y ontpar ailleurs accès par satellite.

Des médias catholiques interna-tionaux couvrent le congrès

Le Chevalier suprême Anderson est interviewé durant le con-grès de Nashville par Raymond Arroyo, de EWTN. Ce réseau adiffusé en direct une bonne partie du 125e congrès suprême, ycompris les messes et le rapport annuel de Carl Anderson.

plus de trente ans, et où le clocher et le carillon desChevaliers de Colomb ont convoqué les fidèles depuisses débuts en 1959, est située à quelques pas deMcGivney Hall. En novembre prochain, au SanctuaireNational, on fera l’inauguration du magnifique Dôme del’Incarnation, des Chevaliers de Colomb. La campagnede financement pour cette œuvre est en cours, et le 4eDegré de l’Ordre s’est engagé à défrayer la moitié ducoût d’un million de dollars pour cette œuvre. Je vousdemande d’être généreux quand les sires chevaliers devos assemblées vous demanderont une contribution.

Nous devons vous faire remarquer notre longue etfructueuse association avec le Conseil pontifical pourles communications sociales, qui a commencé la coordi-nation de la télédiffusion mondiale des liturgies pontifi-cales avec la messe de minuit de Noël 1974. LesChevaliers de Colomb étaient présents dès le début pourcouvrir le coût de la liaison par satellite, et plus tardpour financer la liaison aux nations qui n’avaient pas lesmoyens de le faire. Nous avons été privilégiés de pou-voir donner ce service qui a permis à des milliards defoyers sur tous les continents de voir le Saint Père etd’entendre ses paroles, confirmant ainsi la mission mon-diale de l’Église. Nous avons aussi été privilégiés de pou-voir travailler avec notre frère chevalier, Monseigneurl’archevêque John P. Foley, président du Conseil pontifi-cal pour les communications de 1984 jusqu’à cet été.Nous sommes heureux que, encore une fois,Monseigneur Foley nous adresse la parole au cours ducongrès.

RAPPORT DES ACTIVITÉS FRATERNELLES

Annuellement, avec le Rapport des activités frater-nelles, nous mesurons nos œuvres de bienfaisance

avec les chiffres à l’appui. Bien que les nombres ne révè-lent pas tout, pourles Chevaliers deColomb, ils pré-sentent un rap-port très impres-sionnant.

Vous n’êtespas sans savoirqu’en 2005, nousavons établi unnouveau record endons de temps etd’argent à desœuvres de bienfai-sance. Cela est enpartie dû auxefforts extraordi-naires que nousavons déployéspour secourir lesvictimes des oura-gans Katrina etRita. Alors, il estd’autant plus re-marquable qu’en2006 nous ayons

Britannique compte un peu moins de 10 000 membres,elle a dépassé tous les autres conseils d’État en dons debienfaisance de 328 $ par membre. Parmi les autres con-seils d’État qui ont donné au moins 100 $ par membre,il y a : l’Ontario, la Floride, la Virginie, l’Alberta, leNouveau-Brunswick, Washington, la Caroline du Nord,la Saskatchewan, le Colorado, le Kentucky, l’Alabama,le New Hampshire, le Manitoba, Terre-neuve, laNouvelle Écosse et l’Alaska.

L’augmentation importante d’heures consacrées parles frères chevaliers à faire la charité, qui a atteint unnouveau sommet de plus de 68 millions d’heures debénévolat (68 270 432) est, par elle-même, très impres-sionnante.

De cette façon, et de plusieurs autres, les Chevaliersde Colomb établissent la norme pour définir une sociétéfraternelle de bienfaisance. Nous ne sommes qu’uneparmi soixante-quinze sociétés fraternelles qui sont

largement dépassé ces réalisations. L’an dernier, nosdons à des œuvres de bienfaisance ont atteint un totalqui dépasse de beaucoup la somme de 143 $ millions(143 816 004$) une augmentation de plus de 4 millions$ (4 104 385$). La majorité de ces dons, près de 109 mil-lions $ (108 682 611$), ont été faits par les conseils d'É-tat, les conseils subordonnés, les assemblées du 4eDegré et les cercles d’Écuyers Colombiens. Ce montantest l’équivalent de 75 pour cent du total. Le reste,35 $ millions, (35 133 393$) ou 25 pourcent du total,provient du conseil suprême.

Parmi les conseils d’État, les frères chevaliers duCanada viennent en tête de liste, comme ils le fontdepuis plusieurs années d’ailleurs. Cette année, ce sontles Chevaliers du Québec qui ont terminé l’année entête. Ils ont réuni et donné plus de 7,8 $ millions à desœuvres de bienfaisance. Les autres conseils d’État à l’a-vant-garde sont : l’Ontario, le Texas, l’Illinois, leMichigan, la Floride, la Californie, la Virginie, laPennsylvanie et New York. Et, bien que la Colombie-


Le chevalier suprême Carl A. Anderson aide une jeune fille às’habituer à son nouveau fauteuil roulant.

Heures de serviceDons pour les œuvres

millions d’heures$ millions

61 129 61 13063 136 64

14068 144

2003 2004 2005 2006 2007

affiliées au «National Fraternal Congress of America»,mais nous comptons pour plus des deux tiers des heuresde bénévolat signalées par l’ensemble des 75 sociétés.

La valeur financierè de ces heures de bénévolat estelle aussi impressionnante. L’«Independent Sector», unefondation qui a pour but de stimuler les œuvres de bien-faisance, estime que la valeur en dollars d’une heure debénévolat en 2006 était de 18,77$. Cela porte la valeurmonétaire de notre programme de bénévolat en 2006 àprès de 1,3 $ milliard (1 281 436 008$). Au cours des dixdernières années, chiffre s’élève à près de 10 milliards (9801 391 146,48$).

Mais comme je l’ai dis auparavant, les chiffres nerévèlent pas toute l’histoire.

Comment peut-on raconter en chiffre l’histoire desgens qui ont survécu à une chirurgie et qui viventheureux et en bonne santé grâce aux Chevaliers deColomb qui ont organisé des collectes de sang aux-quelles plus de 393 000 (393 807) donneurs ont par-ticipé?

Qui peut décrire le réconfort et l’encouragementdonné à des malades et aux personnes en deuil parce queles Chevaliers de Colomb ont fait plus de six millions devisites aux malades et aux affligés?

Dans sa première encyclique «Deus Caritas Est» lepape Benoît XVI nous rappelle que «l’amour duprochain, enraciné dans l’amour de Dieu est, avant tout,une tâche pour chaque fidèle». Il a aussi écrit que “l’ex-ercice de la charité… est un moyen de rendre présentdans le temps l’amour dont l’homme a et aura toujoursbesoin”.

À tous les jours au sein de l’Ordre, des frères cheva-liers ordinaires font des gestes extraordinaires d’amour.Le premier exemple que je cite touche le don de cen-taines de fauteuils roulants à des personnes qui en ontbesoin mais qui n’ont pas les moyens de s’en procurer.Les Chevaliers de Colomb de la Californie ont pris lesdevants pour obtenir et distribuer des fauteuils roulantsau Mexique et en Amérique Latine. Les Chevaliers deColomb de la Colombie-Britannique se préparent àexpédier des centaines de fauteuils roulants enAfghanistan. Depuis 2003, en collaboration avec laFondation des Fauteuils roulants, nous avons donné plusde dix mille fauteuils roulants à des personnes dans lebesoin.

Bien qu’il y ait presque deux ans que les ouragansKatrina et Rita ont semé la ruine sur le littoral du Golfedu Mexique, il reste encore beaucoup à faire. Beaucoupde conseils, de frères chevaliers et de familles sontencore dans la misère et ont encore besoin d’aide. C’estpour cette raison que nous demandons aux conseils desautres régions de l’Amérique du Nord d’adopter un desconseils du littoral du Golfe du Mexique qui ont besoind’aide.

On voit des exemples de ce genre quotidiennementdans des milliers de conseils à travers le monde. Ce n’estdonc pas étonnant que, quand plusieurs personnesentendent prononcer «C de C», c’est «Chevaliers de laCharité» qui leur vient à l’esprit.

Aucun de nos programmes n'a si bien réussi quecelui pour venir en aide aux personnes mentalement ou

physiquement handicapées. Les Chevaliers de Colombfurent parmi les premiers à se porter volontaires pour lespremières jeux olympiques spéciales de Chicago en1968. Depuis, nous avons été à l’avant-garde pour aidernotre frère Sargent Shriver et Eunice Kennedy Shriver àfaire de ces jeux olympiques un projet mondial. Depuis1980, nous avons contribué plus de 48 $ millions auxolympiades. Durant cette période, les Chevaliers deColomb, à tous les paliers de l’Ordre, ont donné plus de375 $ millions pour aider les handicapés.

CROISSANCE DU NOMBRE DES MEMBRES ET DES CONSEILS

Une solide croissance du nombre des membres estessentielle à notre habileté de répondre aux besoins

de l’Église et de la communauté. Je suis heureux de vousdire qu’au trente juin, jour qui coïncide avec la fin denotre exercice fraternel, le nombre des effectifs avaitatteint un sommet record de 1 741 288 membres.

L’an dernier, nous avons accueilli dans nos rangs plusde 68 000 (68 489) nouveaux membres. De plus, 12 000(12 393) ont réintégré les rangs et il y a eu 34 000 (33 983)suspensions ou retraits. Il est triste d’annoncer que 28343 de nos frères chevaliers sont décédés au cours del’année 2006. Notre gain net est donc de 19 162 mem-bres.

L’an dernier, la croissance du nombre de conseilss’est avérée bonne. Nous avons établi 246 nouveauxconseils, et nous en avons rétabli quatre, ce qui donneun gain de 250 conseils. Les effectifs de ces nouveauxconseils et des conseils rétablis se portaient a 6 250frères chevaliers. Notre programme de réactivation desconseils sus-pendus a, luiaussi, bien réussiet nous a rap-porté 181 con-seils qui avaientété suspendus, cequi a produit enmême tempsprès de 2 500(2,498) nouveauxmembres oumembres réad-mis.

Nous avonsaussi établi unnouveau recordde tables rondesde paroisse, soitun total de 3 800(3 767). Lestables rondes deparoisse qui ontrépondu au ques-tionnaire avaienten moyennetrois membreschacun, ce qui a produit 5 600 (5 651) nouveaux mem-bres ou membres qui ont réintégré leurs rangs.

Notre potentiel de recrutement chez les catholiquesw w w. ko f c .o r g28

Membres

millions

2003 2004 2005 2006 2007

1,66 1,68 1,70 1,72 1,74

Paul Kearney, élève militaire du conseil Mgr Cornelius GeorgeO’Keefe no 8250 à l’École Militaire des Etats-Unis à West Point, a étéreconnu au Congrès comme le meilleur recruteur de l’Ordre.Kearney a recruté 89 nouveaux membres, ce qui a aidé le conseil8250 à réaliser 568% du son objectif en recrutement de membres.On le voit avec l’Aumônier Suprême, l’évêque William E. Lori, l’ex-Député d’État Anthony Pe4ziosi de New York et le chevaliersuprême.


hispano-américains est pratiquement illimité. Au con-seil suprême nous avons maintenant un bon nombred’employés hispanophones qui travaillent à temps pleindans ce domaine. Nous sommes heureux d’annoncerque récemment, nous avons ajouté au personnel perma-nent du siège social du conseil suprême — dans la per-sonne de l’ancien député d’état du Visayas EduardoLaczi — un agent de liaison avec les Philippines.

Nous allons toujours de l’avant en Pologne. L’Ordrea établi son premier conseil en Pologne en janvier 2006.Il y en a maintenant huit. Au début de cette année, j’aieu le plaisir de remettre personnellement les chartes desconseils et d’installer le premier député de district de laPologne.

Notre projet d’établir un conseil et une présence desChevaliers de Colomb dans chaque paroisse va bon train.Comme je l’ai dis lors d’une allocution à l’occasion duJour du fondateur, le 29 mars, les Chevaliers de Colombdoivent être les chefs de files pour aider chaque curé deparoisse avec le renouvellement de la vie paroissiale.

LES ÉCUYERS COLOMBIENS ET LES CONSEILS UNIVERSITAIRES

Il n’existe pas de plus grand défi pour une société frater-nelle que le besoin de recruter des membres parmi lesjeunes. Chez les Chevaliers de Colomb, nous portonsune attention particulière aux écoles secondaires avecnotre programme des Écuyers Colombiens, et nous nousnous occupons des universitaires avec notre programmedes conseils universitaires.

Au cours de l’an dernier nous avons lancé une entre-prise majeure pour nos Écuyers Colombiens — la miseen œuvre de notre programme d’avancement pour lesÉcuyers. Avec ce programme, les Écuyers progressentsuccessivement à cinq niveaux de mérite regroupant 160diverses activités. Cette approche nouvelle leur offre unchoix d’activités reliées à notre foi qui guident cesjeunes dans leur cheminement de vie chrétienne.

Le trente juin dernier, il existait 1378 cercles d’Écuy-ers — le plus grand nombre jamais obtenu.

Les universitaires catholiques sont invités à se join-dre à un des nos 120 conseils universitaires qui comptent16 790 membres. L’an dernier, nous avons fondé onzenouveaux conseils universitaires. C’est avec fierté quenous constatons le témoignage et le leadership dont fontpreuve ces jeunes frères dans ces universités, et c’estpour cette raison que, lorsque le pape Benoît XVl adéclaré que le thème de la prochaine Journée mondiale dela jeunesse serait «Vous serez mes témoins», nous avonsdécidé que nos chevaliers des conseils universitairesdevraient participer davantage et plus activement quejamais auparavant à la Journée mondiale de la jeunesse.

Les Chevaliers de Colomb sont toujours un des prin-cipaux commanditaires des Scouts. Les conseils subor-donnés des États-Unis commanditent maintenant plusde 41 000 Scouts (41 043) dans plus de 1300 (1313)troupes. Au Canada, les conseils commanditent 1340Scouts dans 69 unités.

LES FORCES ARMÉES

L’appui des Chevaliers de Colomb pour les forcesarmées est légendaire. Quand les États-Unis se sont

joints à la bataille de la Première guerre mondiale, c’estle général John Pershing qui commandait l’armée améri-caine. Il a accepté avec plaisir notre offre d’établir descentres de repos et récupération près de ses troupes. Lechevalier suprême de ce temps, James A. Flaherty, aécrit une lettre à tous les grands chevaliers pour leurdemander une contribution de 2$ par membre pour con-stituer le «Fonds Camp de Guerre» d’un million de dol-lars. Le cardinal James Gibbons, de Baltimore, a appuyéce projet avec enthousiasme en disant : «Les Chevaliersde Colomb accomplissent des choses… . Votre noble dond’un million de dollars pour offrir des endroits conven-ables pour que nos splendides jeunes soldats américainspuissent aller entendre la messe et recevoir les sacre-ments et d’autres réconforts de notre sainte foi, devraitmarquer les Chevaliers de Colomb comme étant deshommes d’une prévoyance pratique, d’un patriotismeopportun et d’une véritable charité chrétienne».

Finalement, nous avons construit et géré 150 «KCHuts» (centres C de C) en Europe, et le mot d’ordre était«Tous sont les bienvenus. Tout est gratuit». Là, onaccueillait les soldats de toutes les confessionsreligieuses et on leur offrait un endroit de repos, ainsique des activités sociales et religieuses.

Des milliers de soldats ont appris à connaître, pour lapremière fois de leurs vies, des hommes catholiques etdes prêtres catholiques qui étaient des aumôniers desconseils de Chevaliers de Colomb. Ils ont aussi vitedécouvert que les groups anticatholiques au pays, quidéclaraient qu’il n’était pas possible que des catholiquessoient de bons citoyens, des patriotes, étaient tout sim-plement dans l’erreur. Ce fut une table tournante dansl’histoire des États-Unis. Les Chevaliers de Colomb ontdémontré, sans l’ombre d’un doute, que la foi catholiqueet le patriotisme marchaient main dans la main.

Quelques années après la Première guerre mondiale,le chevalier suprême Martin Carmody a rappelé lareconnaissance exprimée par le commandant américaindurant la guerre : «En parlant des services offerts durant

Les Chevaliers ont démontré, sans l’ombre d’un doute, que la foiCATHOLIQUE ET LE PATRIOTISME MARCHAIENT MAIN DANS LA MAIN


la guerre, le général Pershing a dit que, de tous les organ-ismes qui ont aidé à gagner la guerre, à l’exception desforces militaires, il n’en existait pas d’aussi bien admin-istrés que les Chevaliers de Colomb”.

Durant la Seconde guerre mondiale, l’USO a absorbéles fonctions des Chevaliers de Colomb et du YMCA àl’endroit des soldats américains de la Première guerremondiale. Mais, les Chevaliers de Colomb du Canadaont, encore une fois, géré des «KC Huts» (centres C deC) pour les soldats du Commonwealth.

Quand les Philippines furent libérées, après l’inva-sion japonaise en 1945, le Jésuite George Willmann,qu’on nommait affectueusement «le Père McGivney desPhilippines», est sorti d’un camp de prisonniers deguerre pour diriger les hommes du conseil 1000 deManille dans l’établissement d’un centre semblable àceux des «KC Huts» (centres C de C) pour accueillir lessoldats des armées alliées, dont plusieurs sortaient descamps de concentration et dont la santé était en mau-vais état. Beaucoup des fonds pour ce projet provenaientdes Chevaliers de Colomb des États-Unis.

Aujourd’hui, encore, notre appui des forces arméesest orienté vers leurs besoins spirituels. Plus tôt cetteannée, nous avons livré 45 000 exemplaires du livre deprières militaires des Chevaliers de Colomb aux bureauxde l’archidiocèse militaire des États-Unis à Washington.Cette dernière livraison porte le nombre de ces livres,que nous avons imprimés depuis 2003 à 400 000 exem-plaires. Monseigneur l’archevêque Edwin O’Brien, l’ex-chef de l’archidiocèse militaire des États-Unis, qui a

récemment été nommé archevêque de Baltimore, ditque nos livres de prières sont «le meilleur dispositif d’é-vangélisation qu’il n’ait jamais eut».

Un nouveau siège social pour l’archidiocèse militairedes États-Unis a été inauguré à Washington au début del’année. Les Chevaliers de Colomb ont donné 1,1 $ mil-lion à ce projet, et nous avons aussi fourni du finance-ment au montant de 3,4 $ millions avec notre pro-gramme de prêts à l’Église. Le nouveau siège social con-tient des bureaux pour l’administration, une chapelle etun centre de conférence.

Nous avons plusieurs comités de paroisses en placeau Moyen-Orient. Un, au Camp Victory en Iraq est par-rainé par le conseil St. Paul 11634, de Colorado Springs.Les frères chevaliers de Camp Victory, non seulement segardent mutuellement à l’œil, mais ils aident aussi lesIraquiens catholiques qui vivent dans des conditionsdangereuses. Ils ont réuni près de 5000$ parmi les sol-dats du camp pour secourir cinq paroisses catholiquesavoisinantes. Un comité de paroisses à Bagdad est par-rainé par le conseil Mgr Martin C. Murphy, 6846, deColumbia, Caroline du Sud. Ce comité a réuni et dis-tribué six tonnes d’aliments divers, des vêtements, desarticles religieux et des jouets pour la communautécatholique aux abois de Bagdad. Le comité de paroissesde Bagram Air Base, en Afghanistan, est parrainé par leconseil Mgr Robert D. Goodill et le conseil St. Luke11229, d’Erie, en Pennsylvanie.

Il y a plus de 370 000 Catholiques dans les forcesarmées des États-Unis. Il y en a 200 000 qui font partie

La devise d’unpavillon desChevaliers deColombd’Andernach, enAllemagne, est«Tous sont lesbienvenus. Ici, toutest gratuit».

de la Garde nationale et de l’armée de réserve. Il y a29 000 patients catholiques dans les hôpitaux militaireset pour anciens combattants. Les Chevaliers de Colomborganisent des conseils pour les servir, et en équipe avecl’archidiocèse militaire, ils s’efforcent par tous lesmoyens de leur offrir un ministère catholique; c’est làune priorité des Chevaliers de Colomb. L’Ordre comptemaintenant 49 conseils militaires. Cette année, nous enavons institué cinq nouveaux : deux aux États-Unis, ettrois outre-mer.

Dans le cimetière national d’Arlington, dans la sec-tion 60, deux frères chevaliers morts au combat en Iraqau début de l’année sont enterrés dans la premièrerangée. Seulement dix tombes les séparent. Le colonelPaul Kelly repose dans la tombe #8528, et l’adjudant-chefJohn Quinlan repose dans la tombe #8538. Le colonelKelly est mort au combat onze jours seulement aprèsavoir été initié au Premier Degré de notre Ordre au CampVictory. L’adjudant-chef Quinlan était membre du con-seil John A. Nolan 3537, de Clarksville, au Tennessee.

Ce sont là deux des sept frères chevaliers tués en Iraqet en Afghanistan depuis notre congrès suprême d’aoûtl’an dernier à Orlando. Les autres sont : un canadien, lecaporal Glen Arnold (conseil Father T. Holly 11932,

Petawawa, Ontario); le sergent de la National Guard,Joshua Hanson (conseil 1773, de Perham au Minnesota;le caporal suppléant Joshua Hines (conseil 1352, Olney,Illinois); le commandant de la marine américaine PhilipMurphy-Sweet, (conseil Nina 43, de Stonington,Connecticut); et le civil Ibrahim Sara (conseil Rev.Michael Hoban 11946, de Shelby, Caroline du Nord).

En tout, 33 frères chevaliers et deux anciens ÉcuyersColombiens ont perdu la vie et Iraq et en Afghanistandepuis le début de la guerre contre le terrorisme.

Nous rendons hommage à leur courage et nous pleu-rons leur perte. À leurs familles, nous offrons nossincères condoléances et nos prières.

Nous prions pour qu’un jour, la guerre cesse et lemonde vive en paix dans la justice.

Nous invitons le monde entier à se joindre à nous le11 septembre pour le Jour de prières des Chevaliers deColomb pour la paix.

LE QUATRIÈME DEGRÉ

Dans le cadre du programme «Au service de ceux quiont servi», le Quatrième Degré contribue toujours

généreusement auxhôpitaux pouranciens combattantsdes États-Unis. Dessires chevaliers ser-vent bénévolementdans 90 pour cent deshôpitaux pouranciens combattants.Durant une annéeseulement, ils ontconsacré plus de 83000 heures de servic-es bénévoles. C’estainsi que nousdémontrons à nosbraves soldats queleurs services neseront jamais oubliés.

J’ai déjà parlé dela campagne de financement pour le nouveau Dômede l’Incarnation des Chevaliers de Colomb, duSanctuaire national. Et — j’ai gardé le meilleur pourla fin — cette année, pour la première fois de son his-

toire, l’effectif du Quatrième Degré a dépassé leseuil de 300 000.

CAPORAL GLENARNOLD

SERGENT JOSHUAHANSON

CAPORALJOSHUA HINES

IBRAHIM SARACOLONEL PAUL KELLY

ADJUTANT EN CHEFJOHN

QUINLAN

COMMANDANTPHILIP MURPHY-

SWEET

Dessin artistique du Dôme del’Incarnation en voie d’installation àla basilique du Sanctuaire nationalde l’Immaculée Conception àWashington, District of Columbia.


Des Chevaliers du Quatrième Degré du Tennessee et de tout l’Ordreont participé aux événements du 125e Congrès.

ARNOLD: COURTESY CANADIAN DEPARTMENT OF NATIONAL DEFENSE; HANSON: AP PHOTO/MINNESOTA NATION-AL GUARD; KELLY: COURTESY ARMY NATIONAL GUARD DIRECTORATE; MURPHY-SWEET: AP PHOTO/U.S. NAVY;QUINLAN: COURTESY U.S. ARMY AND SARA: MICHAEL KARAS/THE HERALD NEWS

L’ASSURANCE

L’Ordre des Chevaliers de Colomb est tellementreconnu pour ses œuvres de bienfaisance et ses serv-

ices rendus à la communauté que, parfois, les gens sontétonnés d’apprendre que nous sommes aussi un des pluspuissants et florissants assureurs surla vie en Amérique du Nord.Toutefois, ceux qui ont lu le livre«Parish Priest» la biographie à succèsde librairie de notre fondateur l’abbéMichael J. McGivney, comprennentla force de ses sentiments à l’égard dela protection financière des famillesquand leur gagne-pain décède. Lamort de son propre père a interrompuses études au séminaire, et a dure-ment éprouvé sa famille.

Le jour même de la première réu-nion d’organisation des Chevaliers deColomb, l’abbé McGivney s’est présen-té devant les tribunaux pour se fairedéclarer le gardien du fils d’unparoissien qui venait de décéder. En cetemps-là, les enfants qui n’étaient pascapables de travailler pour aider àsoutenir leur famille dans de telles cir-constances étaient placés dans desorphelinats. Ainsi, quelques heuresseulement avant de signer le registrecomme le premier membre desChevalier de Colomb, l’abbé McGivneys’est engagé personnellement afin quele jeune Alfred Downes puisse rester avec sa famille.

Notre fondateur savait qu’il devait, en premier lieu,

appliquer les principes de charité et d’unité au soin desfamilles à sa charge, et que le nouvel organisme qu’ilfondait était une réponse pratique et réaliste à leursbesoins.

Les Chevaliers de Colomb ont payé leur premièreprestation de décès en 1885. C’est enimposant la somme d’un dollar à cha-cun des 970 membres qu’ils ont payécette prestation de 970$. En 1890,l’année de la mort de l’abbéMcGivney, les effectifs de l’Ordreétait de 6000 chevaliers, et desprestations de décès de 1000$ cha-cune, furent payées à 66 familles.

L’an dernier, l’Ordre a payé plusde 183$ millions en prestations dedécès. Depuis 125 ans, nous avonspayé plus de 2,2 $ milliards en presta-tions de décès. Nous réalisons, mieuxqu’il aurait pu l’imaginer, le rêve del’abbé McGivney de protéger lesfamilles catholiques. Par ailleurs,nous le faisons d’une façon qui nousplace au faîte de l’industrie de l’as-surance sur la vie.

Parmi plus de 1500 assureurs surla vie en Amérique du Nord, nosavoirs nous classent au 67e rang.

Nous sommes un de seulementcinq assureurs sur la vie à qui lesmaisons Standard and Poor’s et A. M.Best ont accordé la plus haute cote

possible, et la certification de l’IMSA pour pratiqueséthiques de commerce.


L’an dernier, l’Ordre a payé plus de 183$ millions en prestations de décès.DEPUIS 125 ANS, NOUS AVONS PAYÉ PLUS DE 2,2$ MILLIARDS

Une réunionnationale desChevaliers deColomb en 1987.

2002 2003 2004 2005 2006

45,649,1

53,4

57,7

61,5

Assurance en vigueur

milliards de $

Sur la liste des 1000 plus solidessociétés en Amérique de la revueFortune, nous sommes classés au965e rang.

Notre chiffre d’assurance vie envigueur a doublé au cours de ladernière décennie; ce montant estmaintenant de 61,9$ milliards.

Nos avoirs ont aussi doublé à 13$milliards.

L’an dernier, notre chiffre d’as-surance vie en vigueur a crû de plusde 4$ milliards — soit 7,3 pour cent.Le nombre de nos polices d’assur-ance vie en vigueur a crû chaqueannée depuis 1970, et se chiffremaintenant à 1 628 238.

Cette année encore, noussommes au premier rang parmitoutes les sociétés fraternelles desecours mutuel pour le nombre depolices d’assurance établies. Notretotal de 79 071 polices dépasse deplus de 34 000 le nombre de lasociété qui se classe au 2e rang aprèsnous, et il est plus que l’ensemble detoutes les autres sociétés fraternelles.

La croissance extraordinaire de notre mutuelle d’as-surance vie fait honneur à tous les frères chevaliers quiont pris au sérieux le but de l’abbé McGivney de voirtous les hommes catholiques protéger financièrementleurs familles.

Cela fait honneur aussi aux plus de 1400 frèreschevaliers professionnellement formés qui constituentnotre contingent d’agences. Ils travaillent dur pourdévelopper leurs connaissances des pro-duits que nous offrons, et pour garder cesconnaissances à jour afin d’aider à assurerl’avenir de vos familles. Ils sont vos frèreschevaliers, des hommes de toute confi-ance.

Ce fait est clairement exprimé dansune lettre que j’ai reçue récemment de laveuve d’un frère chevalier. Ses mots sontbeaucoup plus éloquents que je puissel’être pour vous dire comment nos con-seillers fraternels sont fidèles au rêve del’abbé McGivney de secourir les veuves etles enfants.

«Digne Chevalier Suprême, Lorsquemon mari est devenu Chevalier, on nous aprésenté notre agent d’assurance, RobertLemaire. Nous avons tout de suite com-pris que pour lui son rôle d’agent étaitbeaucoup plus un « ministère » que celuid’un simple vendeur de produits d’assur-ance. À ce moment-là, je n’avais aucuneidée à quel point son idée de «ministère»me serait précieuse. Mon mari est décédésubitement l’automne dernier. Pour toutle monde son décès a été un choc. D’un

point de vue strictement médical, celan’aurait jamais dû se passer ainsi mais jesuppose que Dieu a jugé que sa missionsur la terre était accomplie.Immédiatement, notre conseiller frater-nel était à mes côtés. Il a assisté à laveillée et à l’enterrement.. Il a pleurémon mari comme je l’ai fait. Je crois quedans un monde où tout le monde nepense qu’au bilan, j’ai compris la vérita-ble nature des Chevaliers. Ils étaient làpour moi quand j’avais vraiment besoind’eux.»

Pourquoi notre programme est-il sidifférent? La réponse est simple. Il a étéconçu par des frères chevaliers, pour desfrères chevaliers.

Il y a une semaine seulement, nousavons lancé une nouvelle rente à primeunique qui est égale, si non meilleure, àtous les autres produits sur le marcher.Notre «produit-vedette» est une policevie entière qui, depuis des années, paieles meilleures participatións de l’indus-trie. Ces dividendes, dont la somme l’andernier se portait à 345$ millions, sont

un des meilleurs moyens par lesquels nos effectifs sonthabilités à participer au succès de notre programme.

NOS INVESTISSEMENTS

La qualité exceptionnelle de notre gestion financière,ce que A. M. Best appelle notre “capital investi ajusté

en fonction des risques”, et “les résultats positifs con-stants de nos activités statutaires”, sont l’une des raisonspour lesquelles nous sommes capables de payer de


Surplus

milliards de dollars

2002 2003 2004 2005 2006

1,3

1,4

1,51,6

1,7

2002 2003 2004 2005 2006

10,9

11,7 11,5

12,3

13,0

Actif

milliards de dollars

Polices d’assuranceen vigueur

Millions

2002 2003 2004 2005 2006

1,52 1,54 1,57 1,60 1,63

généreuses participatións à nos membres assurés, mêmesi nous donnons beaucoup de nos revenus à des œuvresde bienfaisance.

Dit simplement, notre base financière fondée sur unepratique conservatrice en matière de placements estsolide comme le roc.

Notre département des placements transige plus de8$ millions chaque jour ouvrable, et ce, toujours avecbeaucoup de talent et de succès.

La plupart de nos avoirs sont placés dans des obliga-tions, et notre portefeuille d’obligations est très diversi-fié. Heureusement, l’intérêt sur les obligations remontedes profondeurs historiques d’il y a quelques années, etnous pouvons ainsi améliorer nos gains cette année, avecl’achat de nouvelles obligations, par une marge de prèsd’un pour cent.

La cote moyenne des ces nouveaux achats est AA, etnous poursuivons notre longue tradition de placer nosavoirs dans un portefeuille de bonne qualité.

Cette année, encore une foi, grâce à notre pratiqueconservatrice en matière de placement, à la fin de 2006,nous n’avions aucune valeur en souffrance.

Nous plaçons une portion relativement petite de nosavoirs dans des actions. L’an dernier, en fin d’année, nosavoirs en actions communes étaient de 327$ millions, etnos avoirs en actions privilégiées étaient de 368$ mil-lions. Ces actions choisies soigneusement ont augmentéle total de nos revenus. Les actions sont triées avec beau-coup de soins, pas seulement pour minimiser les risques,mais aussi pour s’assurer que nous n’investissons pasdans des sociétés qui vont à l’encontre des enseigne-ments de l’Église catholique.

Notre programme de prêts hypothécaires à l’Église, lemoindre de nos portefeuilles de placements, aide lesparoisses et les écoles paroissiales a obtenir du finance-ment à des taux compétitifs pour construire et faire desrénovations. Ce portefeuille est aussi profitable pournous. Dans ce domaine, l’an dernier, nous avons consen-ti 17 nouveaux prêts totalisant une valeur de 18$ mil-lions, et ce portefeuille, à la fin de l’année, avait unevaleur de 141$ millions.

Dans l’ensemble, le revenu de nos placements étaitde 737$ millions l’an dernier, ce qui donne un retour surinvestissements de 5,9 pour cent.

En un mot, à toutes les mesures il est facile de voirpourquoi Standard & Poor’s a dit encore une fois quenous méritions sa cote AAA (extrêmement fort), à causede “notre capitalisation forte et de la haute persistancede nos taux, de notre expérience favorable de mortalité etdes bons revenus de nos placements.”

LES VOCATIONS

Tous les Catholiques doivent connaître le besoinurgent de vocations sacerdotales et religieuses.

Certains se tordent les mains de désespoir, mais, commel’a dit le cardinal Gibbons en 1917 : «Les Chevaliers deColomb accomplissent des choses».

Une des choses que nous faisons depuis 1981, c’estd’accorder, dans le cadre de notre programme RSVP, unappui financier aux séminaristes, aux postulantes et auxnovices. Cette année, plus de 2500 (2514) conseils,

Exposées

Cette année, le musée des Chevaliers deColomb à New Haven présente deux exposi-tions de classe mondiale. Une est consacréeau 500e anniversaire

de la Garde suisse du Vatican.Elle comprend du matérielexposé originalement à Romedurant la fête de cet anniver-saire.

Cet été, le musée présenteégalement une magnifiqueexposition sur Jeanne d’Arc pourdémontrer la façon dont cettesainte est perçue en Franceautant qu’en Amérique. L’Ordredes Chevaliers de Colomb acommandité cette exposition àla Galerie d’art Corcoran, àWashington, l’automne dernier.

Encore une fois, nous présenterons cette annéenotre série “Noël en miniature” durant la saison del’Avent. Nous exposerons des crèches de Noël venantd’Italie; c’est une tradition qui est devenue une des pluspopulaires de nos expositions, tout en étant une façonde célébrer Noël dans l’esprit du Christ Jésus.

En octobre dernier, en reconnaissance de ses nom-breuses et exemplaires années de services à l’Ordre,nous avons inauguré une nouvelle galerie du musée àl’ex-député chevalier suprême Jean Migneault.

En juin dernier, durant la rencontre annuelle desdéputés d’État, nous avons inauguré une nouvellegalerie des conseils d’État. C’est là que nous exposonsdes pièces historiques provenant de nos conseils d’État.De plus, nous avons inauguré une seconde galerie quiest la réplique d’une salle de conseil du 19e siècle.

125 ans d’histoire des C de C ontété exposés au Congrès

Des congressistes examinent les points forts des 125 ansd’histoire de l’Ordre dans une exposition spéciale avec desphotos historiques et des articles précieux.


assemblées et cercles ont participé à ce programme, etpour chaque 500$ qu’ils donnent, ils reçoivent un rem-boursement de 100$ du conseil suprême.

Ils ont donné plus de 2,6$ millions (2 628 734$) à4474 hommes et femmes. C’est là une augmentation deplus de 100 000$ sur l’an dernier. Le montant totaldonné depuis 1981 dépasse 38$ millions (38 399 307$).Nous avons aidé à 61 196 hommes et femmes à réaliserleurs vocations dans la vie religieuse.

Tous les séminaristes devraient recevoir un appuifinancier; notre programme «Adoptez un séminaristes»est là pour ça. Plusieurs prêtres, tels que le Père GregOslewski, du conseil North Olmstead (Ohio) 4731, sontreconnaissants envers les Chevaliers de Colomb pourl’appui qu’ils ont reçu. Ce dernier est entré au séminaireà l’âge de 40 ans. Au cours des 5 prochaines années, sonconseil l’a appuyé financièrement et l’a invité àplusieurs reprises pour donner une conférence sur savocation. Quand est venu le temps de son ordination,ses frères chevaliers lui ont donné des étoles et unetrousse de voyage pour dire la messe en cadeau.

Le fonds Monseigneur Thomas V. Daily, et le fondsabbé Michael J. McGivney, du conseil suprême, accor-dent aussi des dons en forme de bourses d’études auxséminaristes. Au cours des ans, ces deux programmes debourses d’études ont donné près de 4$ millions, assurantainsi qu’aucune vocation ne serait perdue faute definancement.

LES ACTIVITÉS RELIGIEUSES

Nous avons aussi des fonds qui donnent un appuiimportant aux divers collèges pontificaux de

Rome, ainsi qu’au collège américain de Louvain, enBelgique. Nous appuyons aussi des études supérieurespour des prêtres venant de Puerto Rico, des Philippines,

du Canada et du Mexique. La somme des donsprovenant de nos fonds cette année dépasse 1,1$ million(1 133 555$).

Notre appui des vocations est l’expression naturellede notre appui du ministère sacerdotal. De nos jours,beaucoup de gens aiment dire aux évêques et aux prêtrescomment faire leur travail. Pourtant, ce dont nos prêtresont réellement besoin, ce sont des personnes qui veulentleur aider à faire leur travail. Nous, Chevaliers deColomb, sommes des hommes qui disent : «Mon Père,de quelle façon pouvons-nous vous aider?»

Je suis très fier des milliers de frères chevaliers quimènent le renouveau de la vie paroissiale. Des membrescomme ceux du conseil St. Rose Philippine Duchesne13719, d’Anthem, en Arizona, qui réunissent des fondspour la paroisse en exploitant un étalage commercialdurant les parties de football des Arizona Cardinals. Enfin de saison, le conseil a remis un chèque de plus de25 000$ à son curé pour la construction d’une nouvelleéglise paroissiale.

À Fairbanks, en Alaska, les membres du conseil St.Raphael 12431, ont pris un engagement de trois ans avecleur curé pour aider à payer l’addition d’une salle parois-siale et presbytère de 465 m2. Fidèles à leur parole, lesfrères chevaliers ont travaillé plus de 2000 heures sur ceprojet, realisant eux-mêmes les travaux manuels, et ilsont donné plus de 5000$ pour meubler la salle.

Les frères chevaliers du conseil St. Patrick 643, deParsons, Kansas, se sont inspirés du thème de notrecongrès de l’an 2002 pour trouver un nom pour leurprojet: «Lancez vos filets au large». Le conseil a adop-té une paroisse d’El Salvador, et ils ont réuni desfonds pour la construction d’une nouvelle église. Lapremière messe en cette église a eu lieu en févrierdernier.


Des Députés d’État portent des images de Notre Dame de laCharité et le cardinal Jaime Ortega Alamina de la Havane, Cuba(tout à fait à gauche) se prépare à les bénir. Notre Dame de laCharité, patronne de Cuba, est la vierge Pèlerine de l’Ordre pour un

programme d’heure de prière mariale qui va continuer jusqu’au 8septembre 2008. On offre le programme aux intentions du papeBenoît XVI.

Cette année, nous sommes heureux d’accueillirl’archevêque Foad Twal, coadjuteur du Patriarcat Latinde Jérusalem. Notre Fonds Pacem in Terris appuie le tra-vail du patriarche de Jérusalem, et depuis ses débuts, il adonné près de 600 000$ pour soutenir ce qui s’avère prob-ablement la tâche la plus difficile dans le mondecatholique.

L’an prochain, le Québec accueillera le Congrèseucharistique international 2008, et nous y contribuonsde l’aide financière et de la main-d’œuvre bénévole pourappuyer le cardinal Marc Ouellet dans la préparation decet événement.

Cette année nous avons aussi fait don de 200 000$ àl’archidiocèse de la Havane, à Cuba, pour l’éducation deses séminaristes. Nous sommes heureux d’accueillir sonéminence le cardinal Jaime Ortega, l’archevêque de LaHavane. Il y a cent ans ce mois-ci, durant notre congrèssuprême, les évêques de Cuba demandaient auxChevaliers de Colomb de commencer des activités dansleur pays. Nous avons répondu à l’appel en 1908.

Une nouvelle année de dévotions mariales dans lecadre de notre programme de la Vierge pèlerine débutedemain. Cette année, la prière mettra l’accent sur le pre-mier principe de l’Ordre, et sera dédiée à Notre Dame dela Charité, patronne de Cuba. Durant la vénération del’image de Notre Dame de la Charité dans des milliers denos conseils, nous demandons que nos frères et leursfamilles récitent le chapelet aux intentions du SouverainPontife.

L’automne dernier, dans l’attente de la visite du SaintPère en Turquie, l’Ordre a mobilisé des millions deCatholiques à travers le monde pour se joindre au papedans un pèlerinage spirituel pour le succès de son voyage.

Notre pèlerinage marial sera encore une fois uneoccasion spéciale pour l’Ordre de s’unir étroitement avecle Saint Père. Ce sera aussi une occasion pour penser ànos frères chevaliers au Cuba, et à la mission de l’Égliseen ce pays.

IL FAUT SE RACONTER

Notre 125e anniversaire fut une bonne occa-sion pour raconter notre histoire au grand

public. Les journaux de partout ont publié desarticles vedettes au sujet de notre histoire extra-ordinaire.

Le succès de librairie «Parish Priest», labiographie de l’abbé McGivney, a paru en formatde poche le 29 mars, Jour du fondateur. Cetteédition est un bon choix pour les lectures esti-vales, pour les classes sur la religion enAmérique au niveau collégial ou secondaire, etdavantage.

Nous avons aussi pris les dispositions néces-saires à la production de deux programmestélévisés d’une heure, pour diffusion sur lescanaux de l’antenne communautaire tels que«History» et »Biography». Vous aurez la chancede les visionner cet après-midi; ce sont de mer-veilleux documentaires sur l’Ordre desChevaliers de Colomb. Nous avons aussi pro-duit une biographie de l’abbé McGivney.

Résolutions publiques

Les délégués au 125e congrès suprême ont adoptéà l’unanimité une résolution sur l’édification de laculture de la vie qui réaffirme «le profondengagement [de l’Ordre] à s’opposer à toute

action ou politique gouvernementale qui fait la promotionde l’avortement, de la recherche à partir de cellules-souch-es embryonnaires, du clonage humain, de l’euthanasie, dusuicide assisté et d’autres atteintes à la vie humaine.»

La résolution a également appelé à « l’adoption de loisqui reconnaissent et protègent le droit de conscience desmédecins, infirmières, pharmaciens et autres profession-nels de la santé, garantissant qu’on ne peut les contraindreà fournir des services médicaux qui violent leurs proprescroyances religieuses.»

Les délégués ont aussi réaffirmé la politique bienétablie de l’Ordre en vertu de laquelle on n’invite pas, dansdes événements parrainés par les Chevaliers, des respons-ables gouvernementaux ou des candidats à une élection«qui n’appuient pas la protection juridique de l’enfant ànaître ou qui sont ouvertement en faveur de la légalisationdu suicide assisté ou de l’euthanasie.»

La force des Chevaliers derrière laculture de la vie

OFFICIERS ET DIRECTEURS SUPRÊMES (À PARTIR DE LAGAUCHE) Ronald L. Gay (Texas), Frederick J. Abraham Jr.(Washington), Yves Duceppe (Québec), Emilio B. Moure(Californie), John P. Wainscott (Utah), Dennis J. Stoddard(Floride), l’Avocat suprême Paul R. Devin, le Cérémoniairesuprême Lawrence G. Costanzo, le Sécretaire suprême Robert J.Lane, William James White (New Jersey), Ronald B. White(Maryland), l’Aumônier suprême William E. Lori, Javier G.


et doyen académique de la Maison d’études des PèresDominicains à Washington.

Le Père O’Donnell est toujours en étroite commu-nication avec l’Ordre. Il est le postulateur de la causepour la canonisation du serviteur de Dieu, l’abbéMcGivney.

DES CITOYENS RESPONSABLES

Une des plus importantes traditions de notre longuehistoire c’est que, en tant qu’organisme, nous ne

faisons pas de politique partisane. Plusieurs de nos émi-nents membres ont exercé une charge en politique par-tisane. Al Smith, le premier Catholique à avoir étéchoisi comme candidat à la présidence des États-Unispar un parti politique majeur était Chevalier de Colomb,comme l’était John F. Kennedy, le premier Catholique àêtre élu président. Au Canada, le frère chevalier LouisSt. Laurent a été le Premier ministre de 1948 à 1957.Nous nous enorgueillissons du fait que des Chevaliersde Colomb ont servi à tous les niveaux du gouverne-ment dans tous les pays où nous sommes organisés.Mais, nos effectifs sont membres de divers partis poli-

tiques, et par le fait que nous ne sommes pasaffiliés à aucun de ces partis indique que nousrespectons cette diversité dans nos rangs.

Toutefois, cela ne signifie pas que nous nenous intéressons pas à la politique publique.Dans notre capacité de dirigeants au sein de lacommunauté catholique, quand une nouvellepolitique affecte directement nos valeurscatholiques fondamentales, par exemple, lapolitique sur l’avortement, sur le mariage ousur le financement à même les deniers publicsde la recherche sur les cellules souches embry-onnaires, nous devons, et nous prenons posi-tion. Cela est aussi une de nos fières traditions.

Dans les années ’20, quand — sur l’insis-tance du Ku Klux Klan — l’Oregon a promulguéune loi qui interdit mis les écoles paroissialescatholiques loi, nous avons financé un litigepour contester la loi jusqu’en Cour suprême oùnous avons remporté une victoire historique.

Durant cette même période, quand le gou-vernement du Mexique a lancé une attaque bru-tale contre l’Église catholique, les Chevaliers deColomb ont organisé une campagne pour aider

Le texte recommandait en outre aux Chevaliers de«s’engager personnellement à réciter le chapelet, à jeûneret faire pénitence, en réparation des péchés perpétrés con-tre le don de vie».

AUTRES RÉSOLUTIONS Dans le cadre d’une résolution«Appui au mariage naturel », les délégués se sont engagésà ne « jamais renoncer à nos efforts pour défendre l’insti-tution naturelle du mariage en tant qu’union exclusiveentre un homme et une femme».

Les délégués ont de plus adopté des résolutions hono-rant les membres des forces armées, «particulièrementceux déployés en Irak, en Afghanistan ou dans d’autreszones de combat à travers le monde».

Une autre résolution a insisté sur l’importance de con-server les mots «sous Dieu» dans le Serment d’allégeanceau drapeau américain : «Nous reconnaissons que ces motsaffirment un principe fondamental du gouvernementhumain : à savoir que nos droits humains fondamentauxnous ont été octroyés par Dieu, et qu’il est du devoir dechacune des trois divisions du gouvernement américain deprotéger ces droits.»

Une résolution «honorant l’héritage de l’abbé Michael J.McGivney» à l’occasion du 125e anniversaire de l’Ordre ainvité les Chevaliers «à continuer le dur labeur et le dévoue-ment qui permettront à notre Ordre de grandir, prospérer etcontinuer à maintenir et même améliorer l’ampleur desbénéfices fraternels pour nos membres, ainsi que des contri-butions caritatives au profit des plus démunis.»

Nájera Cabrales (Méxique), le Chevalier suprême Carl A.Anderson, John A. Harrison Jr. (Caroline du Nord), le DéputéChevalier suprême Dennis A. Savoie, Thomas P. Smith Jr.(Connecticut), le Trésorier suprême John W. O’Reilly Jr., EdwardJ. Mullen (Connecticut), David A. Bellendier (Iowa), Charles E.Maurer Jr. (Indiana), Michael J. O’Connor (Pennsylvanie), RobertJ. Fallon (New York), Robert F. Cayea (Ontario), Logan Ludwig(Illinois) and Alberto P. Solis (Philippines).

Cette année, nous distribuerons à tous les conseilsnotre nouvelle série de vidéos sur l’histoire et la missiondes Chevaliers de Colomb intitulée «L’abbé McGivney :Sa Vision, Notre Mission».

Notre service d’information catholique offre toujoursson matériel de catéchèse et ses cours en ligne sur lecatholicisme. En juillet, nous avons accueilli un nouveaudirecteur pour ce service dans la personne du PèreDominicain Juan-Diego Brunetta. Il succède au PèreGabriel O’Donnell qui est maintenant le vice-président

En ce qui concerne l’avortement, nousN’ABANDONNERONS JAMAIS


ST. LUIS BATIZSAINZ

ST. MATEOCORREA

MAGALLANES

Aux honneursde l’autelLes saints et bienheureux desChevaliers de Colomb

l’Église mexicaine à faire cesser cette persécution.Durant les années ’50, quand la guerre froide prenait

de l’ampleur, nous avons fait campagne auprès desmembres du sénat américain pour faire ajouter les mots«devant Dieu» au serment d’allégeance. Cela avait pourbut de démontrer au monde entier que nos droits ne sontpas le fruit de la générosité d’un État absolu, mais qu’ilsviennent d’une beaucoup plus haute autorité.

Et, depuis les années ’70, quand l’avortement, quiétait alors reconnu comme un crime horrible, s’estsoudainement transformé en un soi-disant droit consti-tutionnel, nous avons travaillé sans cesse pour faire pro-mulguer des lois qui limiteraient et, finalement, met-traient fin à l’avortement sans restreinte aux États-Unis.Au Canada, les Chevaliers de Colomb, en partenariatavec leurs évêques et l’Organisme pour la vie et lafamille, les Chevaliers de Colomb ont lutté contre l’a-vortement sur demande. Au Mexique et aux Philippines,et en Pologne aussi, des groups internationaux en faveurde l’avortement font des pressions pour faire reconnaîtrel’avortement sur demande. Dans chacun de ces pays, lesChevaliers sont aux premiers rangs pour livrer la luttepour la vie. Sachez que c’est là que nous demeurerons.

Nous sommes l’échine de la Marche pour la Vie quia lieu à Washington tous les ans, ainsi que de celled’Ottawa, au Canada. Il y a quelques mois, quand le gou-vernement de Mexico a tenté de faire libéraliser l’avorte-ment légal, les Chevaliers de Colomb ont aidé à dirigerla réponse populaire. Un quotidien a dit que c’était lapremière fois que les Chevaliers de Colomb marchaientdans les rues depuis l’ère des Cristeros.

Dans tous les pays et continents, les Chevaliers deColomb n’accepteront jamais une société où des inno-cents enfants à naître deviennent des victimes de l’a-vortement.

À ce sujet, nous avons adopté les paroles deChurchill qui a dit, durant les jours les plus sombres dela seconde guerre mondiale : «N’abandonnez jamais, n’a-bandonnez jamais, jamais, au grand jamais, n’abandon-nez jamais en rien.»

Mes frères chevaliers et mesdames : en ce qui con-cerne l’avortement, nous n’abandonnerons jamais.

Nous lutterons jusqu’au jour où la société protégerade nouveau le droit à la vie de chaque enfant à naître.Nous applaudissons hautement la Cour suprême qui,par sa décision de confirmer l’interdiction de l’avorte-ment en cours de naissance, a fait le premier pas pour

que cesse le régime de l’avortement sur demande. Cettedécision confirme et renforce notre détermination decontinuer la lutte pour la nomination et la confirmationde juges qui reconnaissent que le devoir d’un juge, c’estd’interpréter la loi et non d’inventer des «droits» qui nesont que des excuses pour imposer leurs propres vues ausujet des politiques publiques.

L’automne dernier, nous avons vigoureusement luttéau Missouri contre un amendement constitutionnel pro-posé par l’État pour permettre de financer la recherchesur des cellules souches embryonnaires. Les partisans del’amendement, qui avaient tout à gagner financièrementont dépensé des sommes énormes d’argent sur des pub-licités mensongères. Ils sont sortis vainqueurs, mais parune marge beaucoup moindre qu’anticipée. Mais, lalutte n’est pas terminée, ni au Missouri ni ailleurs. Nousavons aidé à obtenir une victoire marquante auDelaware en faisant rejeter par la Chambre des représen-tants, une proposition de loi pour favoriser la recherchesur de jeter s cellules souches embryonnaires.

Nous donnons un appui financier au Centre nation-al catholique de bioéthique, et une somme importante àl’Office pour l’éducation pro-vie des évêques des États-Unis. Nous continuerons à travailler avec eux pourinstruire tous les citoyens au sujet de l’immoralité de larecherche sur les cellules souches embryonnaires.

Une de nos luttes des plus acharnées aujourd’hui,c’est pour repousser l’assaut contre l’institution dumariage.

Au Canada, peu de temps après ma rencontre avec lePremier ministre Stephen Harper, le parlement canadiena refusé de reconsidérer le projet de loi C-38, qui légalisele mariage homosexuel. Mais, les Chevaliers de Colombdu Canada n’abandonneront pas la lutte.

Ici, aux États-Unis, l’automne dernier, les Chevaliersde Colomb ont joué un rôle déterminant pour faireaccepter les amendements constitutionnels protégeantle mariage dans sept des huit États où un amendementétait inscrit sur le bulletin de vote. Il y a maintenant 27États dont la Constitution protège le mariage, et, l’anprochain, il y aura des référendums sur le bulletin devote.

Dans tout cela, notre stratégie est bien simple –nouslaissons le peuple décider.

C’est pour cette raison qu’au Massachussetts, lesChevaliers de Colomb étaient à l’avant-garde d’une cam-pagne pour obtenir un record de 170 000 signatures sur


ST. MIGUEL DE LAMORA DE LAMORA

ST. JOSÉ MARÍAROBLES HURTADO

ST. RAFAELGUÍZAR VALENCIA

BIENHEUREUXCARLOS MANUELRODRÍGUEZ

BIENHEUREUXJOSÉ RANGELMONTAÑO

BIENHEUREUXLEONARDO PÉREZ

LARIOS

BIENHEUREUXANDRÉS SOLA

MOLIST

En 1927, dans laprovince de Jalisco, auMexique, un prêtremexicain est mis à mortpar des soldats du gou-vernement.

Le pape Pie XI a felicité les Chevaliers d’être restésCOMME DES SOLDATS SOLIDAIRES DU CLERGÉ

au cours de la persécution de l’Église au Méxique

c o l u m b i a / o c t o b r e 2 0 0 7 39GUIZAR, RODRIGUEZ, PIUS XI: CNS FILE PHOTOS

une pétition demandant de s’en remettre aux électeurspour décider de la question du mariage homosexuel.Malgré cela, le gouvernement de l’État a refusé. Plus tôtdans l’année, ce projet avait été accepté, mais cette fois,il manquait cinq voix. Bien qu’ils parlent de démocratie,les législateurs ne font pas confiance au peuple. Ils ontrefusé de laisser le peuple du Massachussetts décider; ilsdevraient avoir honte. Notre but sera toujours dedemander des lois qui protègent la vie et la dignitéhumaine de chaque personne, et qui protègent l’intégritédu mariage et de la famille. Il est de notre devoir de prieret d’appuyer ceux de tous les partis politiques qui pren-nent position en faveur de la vie et de la famille. Nousdevons aussi prier pour ceux qui savent ce qui est bienmais qui n’ont pas la force ou le courage de l’annoncerau moment de la décision.

Je sais qu’il y a des gens, voire des Catholiques,qui disent qu’il est temps de mettre la question de

l’avortement au rancart.Aujourd’hui en réfléchissantsur la magnifique histoire del’Ordre des Chevaliers deColomb — de frères chevaliersqui se sont déclarés présentsface aux préjugés des ignorantset du Ku Klux Klan, et durantla persécution de l’Église auMexique — au souvenir decette fière tradition, nousdevons poser la question :«Pour quelle sorte deCatholiques nous prennent-ils?Est-il possible qu’ils neréalisent pas que nous ne man-querons jamais de persévérancepour lutter contre le fléau de l’avortement?»

LE PAPE PIE XI

ST. PEDRO DE JESÚSMALDONADOLUCERO

ST. RODRIGOAGUILAR ALEMÁN


Il y a déjà plusieurs semaines, j’ai eu la chance depasser en automobile dans la campagne de la Virginie,dans les villes de Manassas et de Fredericksburg, desvilles où tant de notre histoire s’est écrite, surtoutdurant la guerre de Sécession américaine. J’ai visité enesprit la Première bataille de Manassas de 1861. Quandles rangs de l’Union avançaient, et que les forces du Suds’effondraient, en désespoir de cause le commandantsudiste s’est écrié : «Voyez là-bas, Jackson et seshommes se tiennent debout, solides comme un mur depierre. Ralliez-vous à eux!»

C’est mon vœux le plus cher que, dans 125 ans l’his-toire dira que durant cette période de grands défis, lesChevaliers de Colomb se sont tenus debout, solidescomme un mur de pierre, pour défendre nos valeurscatholiques.

Et, parce que nous l’avons fait, beaucoup se sont ral-liés à la cause pour la vie, et la marée a changé.

PROFESSER LA FOI

Ce n’est pas la première fois qu’on demande auxChevaliers de Colomb de défendre nos valeurs les

plus fondamentales de citoyens et de Catholiques.Quand l’assaut a été lancé contre l’Église du Mexiquedurant les années ’20, le pape Pie XI a publié son ency-clique Iniquis Afflictisque sur la persécution de l’Égliseau Mexique, dans laquelle il a louangé hautement lesorganismes catholiques qui, durant cette période diffi-cile, se sont déclarés présents en vrais soldats, solidairesde leur clergé.

Il a de plus écrit ce qui suit: «Je mentionne en pre-mier lieu les Chevaliers de Colomb, un organisme com-posé de membres actifs et industrieux qui, par leur genrede vie pratique et leur profession de foi publique, etaussi par leur empressement à se mettre au service del’Église, se sont attirés de grands honneurs».

Car en effet, durant ces persécutions, plus de 70frères chevaliers ont perdu la vie en défendant l’Église duMexique. Six d’entre eux ont été canonisés par le papeJean Paul II, et deux autres furent récemment béatifiés.

Je vous dis aujourd’hui que, à l’occasion de la béatifi-cation en 2005 à Guadalajara du bienheureux JoséRangel Trinidad et du bienheureux Andrés Sola, untroisième frère chevalier, le bienheureux LeonardoPérez, un laïc membre du conseil 1963, a lui aussi étébéatifié. Il nous a été possible seulement dernièrementd’attester de son adhésion à l’Ordre par la découverte dedocuments à Mexico. Les dossiers sur l’adhésion decette période sont souvent rares ou non existants.Durant la persécution, deux tiers des conseils ont étédétruits, et souvent, le simple fait d’adhérer auxChevaliers de Colomb pouvait valoir une condamnationà mort. Un prêtre nous a dit que quand les troupesentraient dans une ville, elles pourchassaient d’abord les

Il est temps que les Chevaliers deMARIE RECONQUISSENT SON

CONTINENT POUR ELLE

et d’unité, efforçons-nous de bâtir une culture de vie etune civilisation d’amour.

Aujourd’hui, j’annonce que, à la fin de notre 127econgrès suprême en 2009, qui sera tenu à Phoenix, notreOrdre tiendra son premier congrès marial international.Il sera dédié à Notre Dame de la Guadeloupe. Durantnotre congrès marial, nous fêterons dans la joie la façondont elle a béni notre hémisphère et sa promesse pournotre avenir. Nous demanderons aux délégués du con-grès suprême de cette année là d’être les principauxdélégués à notre congrès marial des Chevaliers deColomb. Nous inviterons des gens de partout dansl’hémisphère occidental à venir participer.

Durant chaque époque, les gens de foi sont éprouvésde façons difficiles à prévoir. Chaque nouvelle généra-

prêtres et ensuite les Chevaliers de Colomb. Pourtant,comme l’a dit le pape Pie Xl, nos frères chevaliers sontdemeurés solidaires de leurs prêtres, en véritables sol-dats, solides comme un mur de pierre.

Le bienheureux Leonardo Pérez a été saisi avec lePère Rangel et le Père Sola, pendant qu’il priait devant leSaint Sacrement, et avec eux, il a été exécuté par les sol-dats fédéraux. Nous avons maintenant la certitude queles trois prêtres étaient membres de notre Ordre.

En honneur de ces braves frères chevaliers, nousavons donné, cette année, un million de dollars àl’archidiocèse de Guadalajara pour aider à construire unbeau sanctuaire aux Saints Martyrs de l’Église. Une foisla construction terminée, ce sanctuaire sera une desgrandes églises de l’hémisphère occidental, et sera unhommage à la douce mémoire de tous ceux qui ontdonné leurs vies afin que la foi catholique ne soit paschassée du pays de Notre Dame de la Guadeloupe.

Nous nous souvenons aussi de Saint RaphaëlGuizar Valencia. J’ai eu le privilège de vous représen-ter à Rome lors de sa canonisation par le pape BenoîtXVI, en octobre dernier. Un frère chevalier mexicain,évêque de Veracruz, il a souffert durant la persécution,et il a fondé un séminaire clandestin. Par sa générositéet sa détermination à servir le peuple en dépit desefforts déployés pour l’empêcher de pratiquer son min-istère, il a acquis la renommée «d’évêque des pau-vres».

L’AVENIR LUMINEUX DE NOTRE ORDRE

Tout notre continent a en effet été béni par la mère deDieu. Le 12 décembre dernier, j’ai eu le privilège

d’être présent avec des frères chevaliers du Mexique à labasilique Notre Dame de la Guadeloupe pour fêter le475e anniversaire de l’apparition de la Vierge Marie àSan Juan Diego.

Là, la Sainte Vierge a déclenché la plus vaste conver-sion au catholicisme de l’histoire. Marie, par son imagelaissée sur le manteau de Juan Diego, a appelé des mil-lions en Amérique, voire aux Philippines, à se convertir.

Cette conversion se perpétue encore. Le pape BenoîtXIV a écrit : «Aucun autre peuple n’a connu une tellemerveille». Quand il a écrit ces mots en 1754, cettenation s’étendait des Iles San Juan au nord de Seattlejusqu’en Amérique centrale. C’est ce qui a permis aupape Pie XII de proclamer Notre Dame de la Guadeloupe«Impératrice des Amériques».

Donc, la merveille accomplie l’a été pour les peuplesde notre continent. Nous sommes tous citoyens de cecontinent. Mieux encore, nous sommes tous descitoyens de son continent — sous la protection de NotreDame de la Guadeloupe. À cause de Notre Dame de laGuadeloupe, notre Église anticipe un avenir brillant surce continent.

Nulle part au monde y a-t-il autant de Catholiquespratiquants que dans les Amériques. C’est donc à nous— dans nos vies, dans nos foyers et au sein de nosfamilles — de mettre notre foi en pratique.

Il est temps que les Chevaliers de Marie reconquis-sent son continent pour elle.

Sous l’égide de Marie, usant nos principes de charité

tion doit apprendre ce que veut dire être un disciple duChrist. Depuis 125 ans, les Chevaliers de Colomb sesont aidés mutuellement pour répondre au «oui» deJésus Christ. Nous avons fait face aux préjugés, à laguerre, à la misère, à l’agitation dans la société et à l’ag-itation au sein de l’Église, et nous avons confronté ceschoses avec la certitude que, en mettant notre confianceen Dieu, non seulement nous pouvons réussir, mais quenous réussirions. Nous avons réussi à renforcer et à pro-téger nos familles, à prendre soin des pauvres et desopprimés, à bâtir notre Église et à approfondir notre foi.Par l’exemple, nous avons montré à nos concitoyens lasignification de vivre des vies de charité et d’amour.Nous sommes restés fidèles à la vision de l’abbéMcGivney, et nous avons tenu sa promesse.

Durant les années à venir, nous devrons affronterd’autres épreuves que nous ne pouvons même pas imag-iner en ce moment. Je n’entretiens aucun doute que,dans 125 ans d’aujourd’hui, les frères chevaliers verronten rétrospective et seront inspirés par nos œuvres —tout comme nous sommes présentement inspirés par lesœuvres de ceux qui nous ont précédés.

Nous réussirons parce que nous comprenons l’im-portance du message fondamental que le pape BenoîtXVI nous livre dans son encyclique Deus Caritas Est :«Comme Dieu nous a aimés le premier (cf. 1 Jn. 4, 10),l’amour n’est plus seulement un commandement, maisil est la réponse au don de l’amour par lequel Dieu vientà notre rencontre.» Nous continuerons à mettre notrefoi à l’œuvre, témoignant ainsi du «oui» du Christ Jésus!

Vivat Jesus!

En 2009, les Chevaliers tiendraSON PREMIER CONGRÈS MARIAL


Pèlerins de la paix«Mailles simple dans une tapisserie inspirée par un simple prêtre»

Le 29 août 1920quelque 250Chevaliers de Colomb,avec le ChevalierSuprême James A.Flaherty, à la tête dudéfilé, marchent à tra-vers la Place St. Pierre,pour une messeprivée avec le papeBenoît XV dans lesjardins du Vatican.

C É L É B R E R 1 2 5 A N S D E F O I E N A C T I O N

N.D.L.R. Le dernier banquet des états s’est terminé par une projectiond’un film historique, tourné en 1920, durant le Pèlerinage de la paix desChevaliers de Colomb en France et à Rome et Gènes, en Italie. Les com-mentaires de ce court métrage sont présentés par Luke E. Hart,Chevalier suprême de 1953 à 1964, qui avait été du pèlerinage à titre demembre du conseil d’administration de l’Ordre, dont voici un extrait.

Pour qu’une introduction au passé puisse con-stamment devant nos yeux, prudence et sagesseexigent que nous nous arrêtions pour réfléchiraux réalisations d’hier qui ont rendu possiblesles succès d’aujourd’hui. Afin de stimuler une

telle réflexion et pour fournir etgarantir par témoignage visuelque la tous les moments degrandeur constituent desmailles simples dans une tapis-

serie inspirée par un simple prêtre, nous présentons cedocument visuel d’événements historiques riches destraditions riches et vivantes de notre Ordre.

Nous sommes en 1920. Le 5 août, suivant un congrèsannuel très réussi du conseil suprême, 250 Chevaliersparticipent à l’Eucharistie présidée par le délégué apos-tolique, accompagné de l’aumônier suprême de l’Ordre,Mgr Patrick J. McGivney, à la cathé-drale St. Patrick de New York, avantde partir en un pèlerinage bien parti-culier.

Notre pèlerinage devait se cul-miner par une visite à Rome, aucours duquel, pour la première foisdans l’histoire du Vatican, le Saint-Père avait réservé une

journée entière à ses visiteurs des États-Unis. Et égale-ment, pour la première fois de son pontificat, sa Saintetéallait, pour nous seuls, présider l’Eucharistie à l’extérieurdans les jardins du Vatican. Nous étions reçus en audi-ence spéciale le samedi après-midi. Et, le lendemainmatin, 29 août, nous nous sommes rassemblés à lachapelle du Seigneur dans les jardins du Vatican, devantla statue de Notre Dame de la Garde, patronne de Gènes,lieu de naissance de sa sainteté Benoît XV et deChristophe Colomb. (…)

Peu après, la sonnerie perçante d’un clairon se faitentendre et Sa Sainteté s’approche en carrosse.Accompagné de plusieurs notables ecclésiastiques, il serend à l’autel où il se revêt pour l’Eucharistie. Lemoment venu, tout notre groupe reçoit la sainteCommunion des mains de Sa Sainteté, privilège accordéà très peu de gens dont nous étions très conscients.

Lorsque le pape nous confère sa bénédiction apos-tolique, il nous indique qu’il y inclut nos familles, nosamis et tous nos frères Chevaliers, et l’Eucharistie prendfin. Sa Sainteté descend de l’autel et s’approche de notregroupe qui l’attend respectueusement. On avait placé unfauteuil pour l’accueillir dans l’allée qui traversait notre

rassemblement, car il avait prévenuqu’il permettrait de se laisser pho-tographier pour le document que vousvisionnez actuellement. C’est la pre-mière fois qu’une prise de vue rap-prochée de Sa Sainteté était autoriséeet, évidemment, nous en étions pro-

fondément honorés et reconnaissants. n

Le Saint-Père avaitréserve une journéeentière à ses visiteurs desÉtats-Unis


VERSION CLASSIQUE

CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION • OCTOBRE 2007

A. CRÈCHE DE NOËL Collection Bethléemcomprend 12 pièces — statuettes de résine(15.2 cm) et étable de bois (35,5 cm x 21,6cm). Boîte-cadeau. PG-341 . . . . . . . . . . . 65 $

B. ORNEMENT Mélange de verre/résine-pierre; haut. 11,5 cm Écriteau: «Come Let UsAdore Him». PG-346 . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 $

C. ORNEMENT/COUVRE-BOUGIE Haut .23,3cm x 4,4 cm. De bois. PG-861 . . . . . . . . . 6 $

D. STATUETTE DE LA SAINTE FAMILLE Figuresimilibois de la Sainte Famille sous unpalmier; de résine. Haut. 20,3 cm. PG-351. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 $

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P L E A S E P R I N T

Q U A N T I T Y

Le secrétaire d’État duVatican, le cardinalTarcisio Bertone, avecun ballon de soccerChevaliers de Colombque Carl Anderson, leChevalier Suprême, lui aprésenté à la fin d’unbanquet en son hon-neur le 8 août. Le cardi-nal Bertone est uninconditionnel du soc-cer et il lui est arrivéparfois de faire descommentaires dematches de soccer ital-iens pour les médias deson pays.

L’Ordre en images


Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibil-ité de faire une différence. Que se soit à travers le service à la commu-nauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

Des membres du conseil St. Mary and Joseph 8625 à Valparaiso, Nebraska,construisent la charpented’un nouveau garage pourla maison du Chevalier JeffDraper. Draper et sa familleont perdu leur maison dansun incendie et lesChevaliers les ont aidés enconstruisant un nouveaugarage à la nouvelle maisonde la Famille Draper.

PM40063106

˙ NÕavez-vous jamais entendu cette voix au plus profond de vous-

m�me? ¨ En r�trospective, ces paroles de saint Josemar�a Escriv�

d�crivent bien la voix subtile, bien que provocatrice, du Christ

mÕappelant � devenir son pr�tre. Pendant dix ans, jÕai poursuivi

mes propres int�r�ts: service militaire, b�n�volat, dipl�me univer-

sitaire, vie professionnelle et davantage. Je voulais me marier et

avoir des enfants. Pourtant, je nÕarrivais pas �

secouer un sentiment de confusion qui mÕhabitait, comme un cri,

un

profond d�sir dÕaimer comme aime un pr�tre.

Comme jeune marin en service � la base de sous-marins de Pearl

Harbor, � Hawai, jÕai particip� � une retraite du Cursillo au cours

de laquelle jÕai v�cu une profonde exp�rience de lÕamour de Dieu.

Durant les mois qui ont suivi ce week-end, jÕai accept� de coor-

donner le programme de confirmation de notre paroisse. Mon

inqui�tude de manquer dÕexp�rience comme enseignant sÕest vite

estomp�e par mon d�sir de faire conna�tre aux jeunes lÕamour du

Christ. Bien que les p�riodes dÕenseignement fussent lÕoccasion

dÕun grand d�fi, plusieurs jeunes ont pu faire lÕexp�rience dÕune

connaissance profonde rencontre avec le Christ, et tous se sont

dit heureux du temps pass� ensemble.

Nous avons �t� amen�s � former un groupe jeunesse permanent,

� la suite du d�sir manifest� par les jeunes de rester ensemble

et dÕen apprendre davantage sur le Christ. CÕest au cours de ces

activit�s que jÕai dÕabord ressenti la voix subtile du Seigneur qui

mÕappelait � la pr�trise.

Le cri au fond de mon cˇur mÕappelant � servir le Seigneur

comme pr�tre y demeura log� pendant des ann�es, malgr� mes

efforts d�ploy�s pour aspirer � dÕautres champs dÕint�r�t. Des

exp�riences comme celles que jÕai relat�es mÕont aid� � d�cou-

vrir que la gr�ce et les dons que le Seigneur mÕa accord�s sont

destin�s � profiter � dÕautres, et que, dans mon cˇur, je d�sirais

aimer comme le Christ aime, par lÕinterm�diaire de ses pr�tres.

La plus belle chose que jÕaie faite dans ma vie, a �t� de suivre

Fr. Dennis Schuelkens, Jr.Diocese of Wheeling–Charleston

St. Joseph’s CathedralWheeling, West Virginia

GARDER LA FOI VIVANTEVeuillez encourager le plus possible les vocations � l � �

la

vie religieuse. Vos pri�res et votre appui ont de l’imwww.kofc.org

« JE N’ARRIVAIS PAS A SECOUER UN SENTIMENT DECONFUSION QUI M’HABITAIT, COMME UN CRI, UNPROFOND DeSIR D’AIMER COMME AIME UN PRETRE. »

columbia octobre 2007

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