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République du Sénégal ------------ Un Peuple – Un But – Une Foi ---------- MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN ----------- DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DES POLITIQUES ECONOMIQUES ------------- DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES Comité National de Coordination CNC Rapport sur la surveillance Multilatérale au sein de la CEDEAO 4° Trimestre 2018

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République du Sénégal

------------

Un Peuple – Un But – Une Foi

----------

MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN-----------

DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DES POLITIQUES ECONOMIQUES

-------------

DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

Comité National de Coordination

CNC

Rapport sur la surveillance Multilatérale au sein de la CEDEAO

4° Trimestre 2018

Avril 2019

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SommaireI- ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL.........................................................4

1.1. Croissance économique mondiale........................................................................41.2. Prix à la consommation.......................................................................................51.3. Marchés monétaire et financier............................................................................51.4. Marchés des matières premières.........................................................................6

II. ANALYS E DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE........................72.1. SECTEUR REEL....................................................................................................7

2.1.1. Secteur Primaire............................................................................................72.1.2. Secteur Secondaire........................................................................................82.1.3. Secteur Tertiaire..........................................................................................132.1.4. Inflation et Compétitivité..............................................................................14

2.2. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE PUBLIQUE........................................................152.2.1. Recettes budgétaires...................................................................................152.2.2. Les Dons......................................................................................................162.2.3. Les Dépenses budgétaires...........................................................................162.2.4. Dette publique.............................................................................................16

2.3. COMMERCE EXTERIEUR......................................................................................172.3.1 Exportations des principaux produits............................................................172.3.2. Importations des principaux produits...........................................................18

2.4. EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE........................................................192.4.1. Evolution des actifs extérieurs nets.............................................................202.4.2. Evolution du l’encours du crédit intérieur....................................................202.4.3. Evolution de la masse monétaire.................................................................21

III - PERFORMANCES AU TITRE DES CRITERES DE CONVERGENCE.................223.1- Critères primaires...........................................................................................223.2. Critères secondaires.......................................................................................22

IV - HARMONISATION DES POLITIQUES ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS....................................................................................23

4.1- Protocoles et Conventions de la CEDEAO..............................................234.2- Libre circulation des personnes, droit d’établissement et de résidence................................................................................................................234.3- Programme de libéralisation des Echanges de la CEDEAO................244.4- Mise en œuvre de la politique agricole commune (ECOWAP)...........25

V- PERSPECTIVES.....................................................................................26

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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RESUME

L’environnement économique international a été marqué, au courant de l’année 2018, par des facteurs aggravants, notamment, les nouvelles normes antipollution en Allemagne, les catastrophes naturelles au Japon, le Brexit et la guerre commerciale entre les USA et la Chine qui ont entrainé l’économie mondiale dans un essoufflement. Ainsi, la croissance économique mondiale est ressortie à 3,7%, soit un ralentissement de 0,1 point de pourcentage en 2018, selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI).

Sur le marché financier, l’année 2018 est principalement marquée par la normalisation de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), en liaison avec le dynamisme de l’économie américaine. La Fed a ainsi relevé de son principal taux directeur, d’un quart de point de pourcentage, jusqu’à une fourchette comprise entre 2,25% et 2,50%. En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux directeurs inchangés au courant de l’année, soit à zéro (0%) pour le taux de refinancement des banques, à -0,40% pour le taux de dépôt et à 0,25% pour celui du prêt marginal, tout en abandonnant progressivement son vaste programme d’achats d’actifs lancé en 2015.

Sur le marché des matières premières, les sanctions américaines contre l’Iran ont plombé les exportations de pétrole brut de ce dernier. Egalement, la demande a substantiellement progressé au courant des trois premiers trimestres de l’année. Ainsi, le cours du Brent a cru de plus de 30% au courant de l’année. Le cours moyen s’est établi à 71,07 dollars US.

Au plan interne, l’activité économique interne, mesurée par l’indice général d’activité hors agriculture (IGA), fait ressortir un raffermissement de 9,3%, en variation trimestrielle, principalement portée par les secteurs primaire (+28,3%) et secondaire (+7,7%), en plus du renforcement des activités du secteur tertiaire (+2,5%). En cumul, sur l’année, l’IGA a progressé de 6,3% par rapport à 2017.

Au titre de l’inflation, les prix à la consommation sont restés stables, en variation trimestrielle. Par ailleurs, l’inflation moyenne sur l’année 2018 est ressortie à 0,5%.

En termes de compétitivité-prix, le taux de change effectif réel (TCER) de l’économie sénégalaise s’est amélioré de 0,8%, en variation trimestrielle, sous l’effet conjugué de la dépréciation du franc CFA par rapport aux monnaies des partenaires commerciaux (-0,5%) et du différentiel d’inflation favorable (-0,3%). Toutefois, sur l’année 2018, il a été enregistré des pertes de compétitivité évaluées à 2,6%, par rapport à l’année précédente, sous l’effet de l’appréciation du franc CFA (+5,7%), atténuée par un différentiel d’inflation favorable (-3,1%).

Au titre des finances publiques, l’exécution budgétaire s’est déroulée selon les orientations du programme ISPE en termes de -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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maîtrise du déficit, grâce au renforcement de la mobilisation des ressources internes et à l’exécution satisfaisante des charges, au terme de l’année 2018. Au total, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit de 478,4 milliards contre un déficit de 362,2 milliards un an auparavant.

S’agissant de la dette publique, l’encours total est estimé à 7039,6 milliards à fin décembre 2018 contre 6845,4 milliards à fin septembre 2018, soit une légère hausse de 2,8%.

Pour ce qui est des échanges extérieurs, au quatrième trimestre de 2018, le déficit commercial du Sénégal s’est établi à 464,9 milliards contre 458,3 milliards au trimestre précédent, soit une détérioration de 6,6 milliards. En variation trimestrielle, cette situation traduit une hausse des exportations de biens (+60,5 milliards) moins importante que celle des importations (+76,2 milliards).

Enfin, concernant la situation monétaire, l’évolution, au cours du quatrième trimestre de l’année 2018 est caractérisée, en variation trimestrielle, par une hausse de la masse monétaire (+7,0%), en liaison avec la progression de la position extérieure nette du Sénégal (+5,0%) et l'accroissement des créances intérieures (+7,3%). Sur l’année, la masse monétaire s'est consolidée de 14,2%, reflétant une amélioration de 40,7% des actifs extérieurs nets des institutions monétaires et de 2,9% des créances intérieures.

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I- ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

1.1. CROISSANCE ÉCONOMIQUE MONDIALE

En 2018, le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les Perspectives économiques mondiales titre une expansion mondiale en perte de vitesse. En effet, les dernières prévisions sur la croissance économique mondiale du FMI table sur une progression de 3,7% en 2018, soit un ralentissement de 0.1 point de pourcentage par rapport à l’année précédente. Ce ralentissement est encore plus prononcé au courant du second semestre de l’année 2018, entrainant des révisions à la baisse dans plusieurs pays. L’économie mondiale semble être dans une dynamique d’essoufflement expliquée par des facteurs tels que les nouvelles normes antipollution en Allemagne, les catastrophes naturelles au Japon, le Brexit et la guerre commerciale entre les USA et la Chine qui peuvent influencer les acteurs économiques et leur plonger dans une incertitude d’investissement pouvant prolonger cette étape d’essoufflement.

Dans les pays avancés, la croissance est globalement moins solide en 2018 (+2,3%) qu’en 2017 (+2,4%), en liaison avec le ralentissement observé dans certaines grandes économies, comme la zone euro, le Japon et le Royaume-Uni. En revanche, la croissance de l’économie américaine a connu une accélération sur la période. En effet, estimée à 2,9% en 2018, la croissance économique des Etats-Unis s’est consolidée de 0,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente. Elle est soutenue principalement par les mesures de relance budgétaire qui ont entraîné une nette progression de la consommation et l’investissement.

Au Royaume-Uni, l’incertitude entourant l’issue du Brexit pèse de plus en plus sur l’activité économique, particulièrement sur l’investissement. Après une croissance annuelle de 1,8% en 2017, le rythme de progression de l’économie britannique a décéléré, ressortant à 1,4% en 2018.

S’agissant de la Zone euro, après une année 2017 nettement florissante, la croissance économique y a reculé, à 1,8% en 2018. Cet étiolement serait principalement attribuable au ralentissement de la contribution des exportations et au climat d’incertitude qui prévaut, notamment avec le Brexit. En particulier, la croissance de l’activité en Allemagne, première puissance de la zone, a nettement baissé en 2018 à 1,5% contre 2,5% en 2017, sous l’effet, notamment, du ralentissement de la production dans l’industrie automobile. Un recul de l’activité est également observé dans les autres grandes économies de la zone, notamment la France (1,5% après 2,3%), l’Italie (1% après 1,6%) et l’Espagne (2,5% après 3%).-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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Dans les marchés émergents et pays en développement, l’activité est restée solide en 2018 (+4,6% de croissance) quand bien même, comme pour les économies avancées, elle a ralenti par rapport au taux de croissance de 4,7% enregistré l’année précédente. Toutefois, au sein du groupe, des évolutions assez contrastées sont observées selon les pays. En cause, le renchérissement du dollar par rapport aux devises des pays émergents combiné au relèvement des taux de la Banque centrale américaine qui a durci les conditions financières dans certains pays émergents. De plus, les pays exportateurs de matières premières, le pétrole en particulier, ont bénéficié de la hausse des cours tandis que d’autres en sont pénalisés, avec notamment l’augmentation de leur facture pétrolière. Ainsi, la reprise économique s’est poursuivie en Russie et au Brésil, avec des taux de croissance respectifs de 1,7% et 1,3% contre 1,5% et 1,1% en 2017. L’inde a, pour sa part, dominé les autres pays émergents en inscrivant une croissance économique de 7,3% (après 6,7% en 2017), principalement soutenue par la vigueur de la demande intérieure. Par contre, en Chine, l’année 2018 a été marquée par un ralentissement de la croissance (+6,6% après 6,9%), du fait principalement des tensions commerciales avec les Etats-Unis.

En Afrique subsaharienne, en 2018 le rythme de croissance s’est maintenu au même niveau qu’en 2017 (+2,9%), les économies nigériane et sud-africaine ayant enregistré des taux de croissance respectifs de 1,9% et 0,8% après 0,8% et 1,3% un an auparavant.

1.2. PRIX À LA CONSOMMATION

L’inflation s’est nettement accélérée dans les économies avancées. En effet, elle est ressortie à 2,6% dans la zone OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), particulièrement soutenue par la forte hausse des prix des produits énergétiques (+7,6%). La progression des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées se situerait, quant à elle, à 1,9%. Aux Etats-Unis, la hausse des prix (hors produits alimentaires et énergétiques) s’est accélérée en 2018 (+2,1% après 1,8% en 2017), en raison de la vigueur de l’activité économique.

Au niveau des principales économies émergentes, la hausse des prix à la consommation s’est accentuée en 2018, sauf en Russie où elle s’est établie à 2,9% après 3,7% en 2017. Elle est ressortie à 4,9% en Inde, à 3,7% au Brésil et à 2,1% en Chine, contre respectivement 2,5%, 3,4% et 1,6% en 2017.

1.3. MARCHÉS MONÉTAIRE ET FINANCIER

Au plan financier, la Banque centrale américaine (Fed) a poursuivi la normalisation de sa politique monétaire en 2018, en liaison avec le dynamisme de l’économie américaine. Sur l’année, l’institution a, à quatre reprises, procédé au relèvement de son principal taux directeur, -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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d’un quart de point de pourcentage, jusqu’à une fourchette comprise entre 2,25% et 2,50%. Contrairement à l’orientation de la Fed, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux directeurs inchangés durant l’année 2018, soit à zéro pour le taux de refinancement des banques, à -0,40% pour le taux de dépôt et à 0,25% pour celui du prêt marginal. Néanmoins, la BCE a progressivement abandonné son vaste programme d’achats d’actifs lancé en 2015. En effet, avec un montant mensuel de 30 milliards d’euro en janvier 2018, le rythme mensuel a décru de moitié, entre octobre et novembre, à 15 milliards d'euros avant de s'arrêter en fin décembre. Sur le marché de change, en 2018, l’euro s’est apprécié vis-à-vis de la plupart des grandes devises, comparativement à 2017. En particulier, la monnaie unique européenne s’est renforcée face au dollar (+4,6%), au yen (+3,0%) et à la livre sterling (+1,0%). Toutefois, depuis son pic de février 2018, à 1,2348 dollar, l’euro a été sous pression au cours de l’année, du fait de l’orientation de la politique monétaire de la BCE par rapport à celle de la Fed, mais aussi de l’effritement de la confiance des acteurs du marché, particulièrement engendré par le Brexit et les difficultés sur le budget italien.

1.4. MARCHÉS DES MATIÈRES PREMIÈRES

Sur le marché du pétrole, les cours se sont à nouveau raffermis en 2018. En effet, après une hausse de 23,5% en 2017, le prix du pétrole, en particulier du Brent, a crû de 30,7% en 2018, pour s’établir en moyenne annuelle à 71,07 dollars le baril. Cette accélération est survenue au cours des trois premiers trimestres de 2018 et s’explique principalement par l’augmentation de la demande et par les anticipations d’une éventuelle réduction des exportations iraniennes, suite aux sanctions américaines. Au quatrième trimestre 2018, les prix du pétrole se sont, en revanche, repliés de 10,7% en rythme trimestriel, en liaison avec les anticipations d’une éventuelle baisse de la demande qui résulteraient du ralentissement de l’activité économique mondiale, et de l’augmentation de l’offre, notamment celle de l’Arabie saoudite et la Russie.

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II. ANALYS E DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

2.1. SECTEUR REEL

Au quatrième trimestre 2018, l’évolution de l’activité économique interne hors agriculture et sylviculture, mesurée par l’Indice Général d’Activité (IGA) fait ressortir un raffermissement de 9,8%, en variation trimestrielle. Cette performance interne de l’économie entre les deux derniers trimestres de l’année, est particulièrement tirée par les secteurs primaire (+28,3%) et secondaire (+7,7%). Toutefois, le tertiaire (+ 2,5%) et l’administration publique (+ 2,5%) se sont également bien comportés sur la période.

En glissement annuel, l’activité économique, ainsi mesurée par l’IGA, s’est confortée de 8,3% par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente, sous l’influence du dynamisme de l’ensemble des secteurs primaire (+ 10,9%), secondaire (+5,9%) et du secteur tertiaire (+6,6%). En définitive, sur l’année, l’IGA a progressé de 6,3% par rapport à 2017, consolidant le raffermissement de l’activité économique au quatrième trimestre de l’année 2018. En effet, l’ensemble des secteurs primaire, secondaire et tertiaire se sont nettement confortés respectivement de 7,4%, 5,7% et 6,3%. L’Administration publique, pour sa part, s’est réconfortée de 7,8% en glissement annuel.

Tableau 1  : Indice Général d’Activité hors agriculture base 100 en 2006

SECTEURSPond (2015)

2017 2018 variation en % T4 (1)

T3 (2)

T4 (3)

(3)/(2)

(3)/(1)

Moyenne 2018

PRIMAIRE (Elevage et Pêche) 5,6 107,0

92,5 118,6

28,3%

10,9%

7,4%

SECONDAIRE 23,1 163,7

161,0

173,4

7,7%

5,9% 5,7%

TERTIAIRE 53,6 166,9

173,6

177,9

2,5%

6,6% 6,3%

ADMINISTRATION PUBLIQUE 6,1 162,3

171,7

176,0

2,5%

8,5% 7,8%

TAXE SUR BIENS ET SERVICES 11,6 176,5

132,1

210,5

59,3%

19,3%

6,2%

IGA (base 100=2006) 100,0 163,7

161,5

177,3

9,8%

8,3% 6,3%

Source : DPEE

2.1.1. Secteur PrimaireLe secteur primaire (hors agriculture et sylviculture) s’est raffermi

de 28,3% entre les deux derniers trimestres de 2018, porté, aussi bien, par l’élevage (+30,7%) que par la pêche (+17,6%). En cumul sur l’année 2018, la croissance du secteur primaire s’est consolidée à 7,4%.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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La performance de l’activité de pêche est attribuable à sa composante artisanale (+30,0%), la pêche industrielle s’étant contractée (-7,1%) sur la période. En effet, le renforcement de la pêche artisanale au quatrième trimestre est principalement tiré par les débarquements dans les régions de Ziguinchor (+25,4%), Saint-Louis (+310,6%) et Thiès (+20,9%). Les prises artisanales se sont, par contre, repliées à Dakar (-4,7%), en rapport avec le repli des débarquements de sardinelle (plate, ronde) et d’anchois.

S’agissant de l’activité d’élevage, la performance enregistrée au quatrième trimestre 2018 est essentiellement soutenue par les augmentations respectives des productions contrôlées de viande bovine (+33,1%), ovine (+25,1%) et caprine (+27,8%).

En glissement annuel, l’activité de pêche s’est consolidée de 16,6%, au quatrième trimestre 2018, portée toujours par sa composante artisanale (+25,5%). Le bon comportement de cette dernière traduit les performances enregistrées dans les régions de Dakar (+10,4%), Saint-Louis (+848,2%) et Thiès (+27,5%), en liaison avec l’augmentation de l’effort de pêche au courant du trimestre. Dans le cas particulier de la région de Saint-Louis, une reprise est observée après une année 2017 catastrophique, marquée par la non signature d’accords de pêche avec la Mauritanie et des facteurs climato – biologiques difficiles.

Pour ce qui concerne l’élevage, le sous-secteur s’est renforcé de 9,8% au quatrième trimestre 2018, à la faveur des bonnes évolutions des abattages de bovins (+5,8%), caprins (+31,1%) et ovins (+14,2%).

En définitive, sur l’année 2018, l’activité de pêche a enregistré une croissance de 3,3%, sous l’influence de la pêche industrielle (+25,1%). La bonne orientation de la pêche industrielle est notamment attribuable aux captures de « poulpe, seiche, sole, rouget, raie, filet de poisson » (+27,7%) et thon (+11,6%).

L’élevage, pour sa part, s’est aussi raffermi (+8,4%), comparativement à 2017. En particulier, les productions contrôlées de viande bovine (+4,6%), caprine (+22,0%) et ovine (+15,8%) se sont bien orientées grâce, notamment, à une meilleure fréquentation des structures formelles par les professionnels, suite au renforcement de la lutte contre les abattages clandestins et à la mise en niveau du matériel des abattoirs. Par ailleurs, l’entrée sur le territoire national de bêtes embouchées en provenance de la Mauritanie et du Mali a entrainé une augmentation du poids moyen des carcasses.

2.1.2. Secteur SecondaireAu courant du quatrième trimestre 2017, le secteur secondaire a

enregistré une bonne dynamique (+7,7%) relativement au trimestre précédent. Cette situation est principalement soutenue par la -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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construction (+11,8%), l’« égrenage de coton et fabrication de textiles », les activités extractives (+18,9%), la fabrication de matériaux de construction (+10,2%) et la production de sucre. La production énergétique (+3,7%) et la fabrication de cuir (+97,8%) se sont également bien comportées sur la période. Cependant, des contre-performances ont été enregistrées dans les conserveries de viande et de poissons (-5,5%), les industries chimiques (-5,1%) et le raffinage (-14,3%).

La dynamique du secondaire fait ressortir une consolidation de 5,9%, au quatrième trimestre 2018, en glissement annuel, essentiellement soutenue par les conserveries de viande et de poissons (+27,3%), la construction (+5,5%), la production d’énergie (+5,6%) et la fabrication de matériaux de construction (+8,2%).

En cumul, sur l’année 2018, la croissance du secteur secondaire s’est établie à 5,7%, principalement tirée par la construction (+14,2%), la production énergétique (+4,5%), le travail de bois (+22,3%) et les activités extractives (+9,5%). Cependant, la fabrication de produits céréaliers (-28,5%), la fabrication de machines (-88,1%) et le raffinage (-15,9%) se sont, particulièrement contractées sur la période.

Les industries extractives sont marquées, en variation trimestrielle, par une croissance de 18,9%, au quatrième trimestre 2018, portée par les productions d’or et de sel. La production d’or est ressortie en hausse de 5,4% sur la période. Elle a été soutenue par la forte teneur des fosses exploitées sur la période, dans un contexte de hausse des cours sur le marché international, passant ainsi de 1213$/once à 1228$/once entre 2017 et 2018. S’agissant de la production de sel, une croissance de 17,1% est notée, en variation trimestrielle, en rapport avec une bonne politique commerciale des exploitants qui vise à accroître la compétitivité du produit dans un environnement interne et externe fortement concurrentiel. En effet, la baisse des prix de vente sur le marché intérieur (-0,4%) et dans l’espace UEMOA (-6,8%) a permis de doper la demande locale (+36,4%) et étrangère (+78,2%).

Cependant la progression des industries extractives a été atténuée par le repli de 3% de la production de phosphate, sous l’effet d’une réduction volontaire de la production d’acide phosphorique (produit dérivé), compte tenu des difficultés d’acheminement du produit vers le port de Dakar. Ces difficultés d’accès notées au niveau du port de Dakar, en relation avec les travaux du chemin de fer dans le cadre du projet de Train Express Régional (TER), ont également eu des effets négatifs sur la production d’attapulgite, en sus de la contraction de la demande étrangère. La production d’attapulgite s’est repliée de 30,1%, en variation trimestrielle.

Au quatrième trimestre 2018, les activités extractives sont ressorties en baisse de 4,5% par rapport à la même période de l’année -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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précédente, en rapport avec les productions d’or et d’attapulgite. En effet, la production d’or a subi un fléchissement de 12,5%, comparativement à la même période de 2017, en liaison avec le repli (-3,6%) des cours sur le marché international. La production d’attapulgite, pour sa part, est ressortie en baisse de 43,8% au quatrième trimestre 2018, en phase avec le repli (-16%) de la demande étrangère. Toutefois, la production de sel s’est bonifiée de 3,9% au dernier trimestre 2018, stimulée par la bonne orientation des exportations (+12,0%) vers l’UEMOA, suite à la baisse des prix, en moyenne, de 49 283 FCFA à 48 462 FCFA la tonne. La production de phosphate, pour sa part, a enregistré une croissance de 8,3%, comparativement à la même période de l’année 2017.

En cumul, les activités extractives se sont bonifiées de 9,5% en 2018, sous l’impulsion des productions d’or et de phosphate. En effet, l’exploitation d’or est marquée, en 2018, par une production de 245 230 onces, excédant les prévisions (240 000 onces) des exploitants et signant la troisième année consécutive de hausse. L’exploitation d’or a porté sur des sites à forte teneur, dans un contexte de hausse de la demande mondiale. Selon le dernier rapport du World Gold Council (WGC), la demande mondiale a progressé de 4% en 2018, dopée par la forte hausse des achats des banques centrales (+74%), au regard des tensions géopolitiques accrues, de la volatilité des marchés financiers et des craintes de ralentissement de la croissance du PIB mondial. La production de phosphate a connu une progression de 28,7%, en glissement annuel. Depuis la recapitalisation des ICS, la production de phosphate est passée de 752 245 tonnes en 2014 à 1 782 000 tonnes en 2018 pour une capacité totale de 2 000 000 de tonnes. Ce progrès traduit les efforts d’investissement consentis par les Indiens (actionnaires majoritaires) au niveau de la partie mine, avec notamment la réhabilitation totale des engins et la construction d’une nouvelle centrale électrique de 20 MW qui a considérablement réduit les arrêts de production dus aux ruptures dans la fourniture d’électricité. La production de sel, pour sa part, s’est repliée, en cumul sur l’année 2018, de 8,5%, imputable à la baisse des ventes locales (-12,6%) et étrangères (-5,0%).

Au quatrième trimestre 2018, la production énergétique s’est accrue de 3,7%, en variation trimestrielle, particulièrement portée par les ventes d’électricité (+4,2%) qui se sont établies à 934,4 gigawatt/h. Cette situation est expliquée par les augmentations respectives des consommations en basse et moyenne tension, de 3,5% et 5,6%. Le dynamisme de la tranche basse tension reflète la hausse de 2,1% (+29 629 nouveaux abonnements) de la clientèle attirée par l’offre Woyofal (+8,0%). La consommation en moyenne tension est soutenue par les nouveaux abonnements de la catégorie tarif général (+6,0% ou 143 nouveaux abonnements), en liaison avec la bonne tenue de la production industrielle (+4,1%). En outre, la production d’eau potable s’est améliorée de 1,2% sur la période.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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En glissement annuel, la production énergétique s’est, également, consolidée (+5,6%), au quatrième trimestre 2018, à la faveur des renforcements simultanés des ventes d’électricité (+5,9%) et d’eau potable (+4,1%). La hausse des ventes d’électricité est, essentiellement, portée par les tranches moyenne (+9,5%) et haute tension (+34,4%).

En cumul, le sous-secteur de l’énergie s’est consolidé de 4,5% en 2018 par rapport à 2017, tirée par la production d’électricité (+5,6%). Cette dernière traduit une bonne progression d’ensemble de la consommation des différentes sections, à la faveur du dynamisme de l’activité économique (+6,3%1). L’offre a, en effet, largement couvert la demande grâce à la mise en service de trois nouvelles centrales, en 2018, dont deux solaires (Kahone, 20 mégawatts et Kasal, 20 mégawatts) et une en charbon (Sendou, 115 mégawatts). Par ailleurs, la production d’eau potable s’est confortée de 3,0%, sur la période.

Dans la fabrication de sucre, confiserie et chocolaterie, l’activité s’est fortement consolidée (>100%), en rapport avec le redémarrage du raffinage du sucre, après les arrêts techniques du trimestre précédent.

En glissement annuel, la branche s’est confortée de 7,3% durant le dernier trimestre de l’année 2018, à la fois portée par la fabrication de « confiserie et chocolaterie » (+7,9%) et la production de sucre (+60,9%) dont la reprise a été plus précoce que l’année dernière.

En cumul, sur l’année 2018, l’activité de fabrication de « sucre, confiserie et chocolaterie » s’est confortée de 14,7%, comparativement à 2017, soutenue par les productions de « confiserie et chocolaterie » (+7,9%) et de sucre (+23,3%). En particulier, la fabrication de sucre s’est raffermie de 19,4% entre les deux dernières années, passant de 122045 tonnes à 145662 tonnes, du fait, essentiellement, des résultats du projet KT150.

Au quatrième trimestre de l’année 2018, l’activité des cimenteries a augmenté de 9,9%, en variation trimestrielle, à la faveur d’une hausse saisonnière de la demande locale (+11,1%) après la saison hivernale et de l’accroissement des exportations (+11%).

En glissement annuel, la fabrication de ciment a, également, progressé (+8,9%) au quatrième trimestre 2018, portée par les ventes locales (+14,2%). Par contre, les ventes à l’étranger ont diminué de 4,8% sur la période, principalement plombées par les exportations vers le Mali (-5,6%). En cumul sur l’année 2018, la production de ciment est ressortie en progression de 5,7%, comparativement à l’année 2017. Cette évolution est principalement expliquée par la bonne tenue des ventes locales (+23,2%), en liaison avec les grands travaux de l’Etat et la demande intérieure privée. Cette dernière est favorisée par le repli 1 IGA produit par la DPEE-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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des prix (-1% en moyenne sur les douze mois de 2018, comparativement à l’année 2017) sur la période. Toutefois, les exportations de ciment, pour leur part, ont enregistré une contraction de 22,2% en 2018, essentiellement attribuable à leurs composantes à destination du Mali (-13%). En effet, le ciment du Sénégal, à la destination du Mali, principal partenaire, connaît une forte concurrence par rapport aux produits en provenance du Maroc, de la Côte d’Ivoire et de l’Inde, plus compétitif en termes de prix.

Pour ce qui concerne la fabrication de cuir et d’articles en cuir, la branche de « fabrication de cuir et d’articles en cuir » s’est fortement renforcée (+97,8%) au quatrième trimestre 2018, dans un contexte de baisse des prix.

En glissement annuel, des croissances respectives de 73,1% et 46,9% de la branche sont également relevées au quatrième trimestre et en cumul sur l’année 2018. Cette embellie est particulièrement expliquée par la bonne orientation de la demande consécutive à la baisse des prix. Toutefois, le secteur de la tannerie continue de fonctionner en deçà de ses capacités, face aux exportations clandestines de la matière première d’origine locale.

En rythme trimestriel, l’activité de raffinage de pétrole s’est contractée de 14,3% durant le quatrième trimestre 2018. Cette contraction est également notée, en glissement annuel, au dernier trimestre de l’année (-21,9%), sous l’effet du contexte défavorable sur marché international qui fait face à une remontée des cours du Brent.

Sur l’année 2018, un recul (-15,9%) de l’activité de raffinage est aussi enregistré, comparativement à l’année précédente. Cette situation est en phase avec la diminution des importations d’huiles brutes de pétrole (-6,2%), dans un contexte marqué par la hausse du prix du baril.

Relativement au trimestre précédent, la fabrication de produits chimiques s’est contractée de 5,1%, attribuable à l’acide phosphorique (-3,0%), aux produits pharmaceutiques (-26,1%) et aux produits d’« entretien, détergents et savons » (-37,2%). En revanche, les productions d’engrais (+36,5%) et de matières plastiques (16,1%) se sont bien orientées sur la période, sous l’effet d’une bonne orientation des commandes.

En variation glissante sur un an, les industries chimiques se sont consolidées en 2018, affichant des croissances respectives de 2,9% et 7,0% au quatrième trimestre et en cumul sur l’année. Cette performance est portée par l’acide phosphorique (14,1% au quatrième trimestre 2018 et 17,4% sur l’année), les produits pharmaceutiques (34,9% au quatrième trimestre 2018 et 9,4% sur l’année) et les matières plastiques (12,3% au quatrième trimestre 2018 et 6,7% sur l’année).

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En variation trimestrielle, la production des industries meunières s’est repliée de 1,3%. Cette situation est essentiellement imputable aux productions de farine de blé (-5%) et d’aliment de bétail (-38,5%). Pour sa part, la production d’aliment de volaille a progressé de 17,8% sur la période, du fait de l’augmentation de la demande lors des fêtes de fin d’année.

Cependant, en variation glissante sur un an, la production des industries meunières s’est raffermie de 3% au quatrième trimestre 2018, en rapport avec les productions de farine de blé (+14,6%) et d’aliment de bétail (+39,5%).

Le cumul sur l’année 2018 révèle, néanmoins, une contraction de 2,5% de l’activité meunière, principalement expliquée par les contreperformances notées dans les fabrications de farine de blé (-5,4%) et d’aliment de volaille (-13,1%), partiellement atténuées par la bonne tenue de la fabrication d’aliments de bétail (+24%).

Au cours du quatrième trimestre de 2018, la fabrication de corps gras alimentaires s’est consolidée de 22,1%, en variation trimestrielle, essentiellement portée par la production d’huile brute d’arachide (+39%), à la faveur d’une meilleure gestion de la trituration ; aucune production d’huile raffinée n’a été réalisée sur la période.

En glissement annuelle, la fabrication de corps gras alimentaires s’est fortement renforcée de 164,1% au quatrième trimestre 2018, en liaison avec les performances de la trituration (+278,1%) et en l’absence de production d’huile raffinée.

En cumul, sur l’année 2018, la branche des « corps gras alimentaires » est restée dynamique (+17,8%), à la faveur de la bonne tenue du raffinage d’huile brute d’arachide (4082 tonnes à fin décembre 2018 contre 52 tonnes un an plus tôt). L’évolution de cette activité reflète la signature, le 13 mars 2018, d’une convention entre les acteurs de la filière huile et l’Etat du Sénégal. Le protocole d’accord vise à faciliter la commercialisation de l’huile raffinée d’arachide, à travers sa consommation au niveau local. A cet effet, il stipule la vente de toute la production d’huile brute d’arachide aux industriels qui sont chargés du raffinage et de la cession du produit fini aux distributeurs. La production d’huile brute d’arachide s’est également confortée de 54,7% en 2018, en liaison avec l’augmentation de 95,1% du niveau de collectes de graines (187 366 tonnes de graines d’arachide en 2018 contre 96 024 tonnes en 2017). Au total, les exportations d’huiles brutes d’arachide ont augmenté de 249% et les ventes locales d’huile raffinée d’arachide se sont bien orientées (1119 tonnes vendues à fin décembre 2018 contre 4 tonnes en 2017).

2.1.3. Secteur Tertiaire

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La dynamique du secteur tertiaire révèle un raffermissement de 2,5% entre les deux derniers trimestres de 2018, essentiellement porté les services financiers (+17,8%), les services d’«hébergement et de restauration» (+28,0%) et les activités immobilières (+6,2%). Sur une base annuelle, des croissances respectives de 6,6% et 6,3% sont notées dans le secteur tertiaire, au quatrième trimestre 2018 et en cumul sur l’année, particulièrement soutenues par les « transports et télécommunications » (6,0% au quatrième trimestre et 5,9% sur l’année 2018), le commerce (+3,4% au quatrième trimestre 2018 et +5,2% sur l’année 2018) et les services financiers (+9,1% au quatrième trimestre 2018 et +6,7% sur l’année 2018).

En variation trimestrielle, l’activité commerciale a légèrement crû (+0,7%), au quatrième trimestre 2018, tirée par les ventes de détail (+15,7%) et le commerce de gros (+1,7%). Par ailleurs, en glissement annuel, l’activité s’est nettement consolidée de 3,4% au quatrième trimestre 2018 et de 5,2% en cumul sur l’année. Ce regain de dynamisme des activités commerciales est expliqué par le bon comportement des ventes de carburant (+6,2% au quatrième trimestre 2018 et +16,7% sur l’année 2018), de pièces détachées (+5,7% au quatrième trimestre 2018 et +13,3% sur l’année 2018) et de véhicules (+6,4% au quatrième trimestre 2018 et +10,4% sur l’année 2018), à la faveur d’une augmentation de la demande.

S’agissant des services d’hébergement et de restauration, l’activité s’est consolidée de 28,0%, en variation trimestrielle, au quatrième trimestre 2018, en liaison avec la haute saison touristique. En glissement annuel, les services d’hébergement et de restauration se sont également bien comportés au quatrième trimestre (+14,4%) et en cumul sur l’année 2018 (+8,7%). Cette bonne orientation confirme la reprise observée sur la période récente, à la faveur, notamment, d’un dynamisme du tourisme d’affaires.

Concernant les services financiers, ils ont fortement progressé (+17,8%) entre les deux derniers trimestres de 2018, après une faible évolution (+0,3%) au trimestre précédent. En glissement, ils ont respectivement crû de 9,1% et 6,7% au quatrième trimestre 2018 et sur l’année, en phase avec l’évolution de l’encours des créances bancaires au secteur privé. Au total, le ralentissement des services financiers en 2018, comparativement à 2017, est en partie lié à l’adoption d’un nouveau Plan Comptable Bancaire (PCB). Par ailleurs, le processus de renforcement du capital des banques, à la faveur des nouvelles conventions de Bâle, a entraîné une décélération des efforts de financement bancaire à l’endroit du secteur privé productif.

Relativement au trimestre précédent, la branche des « transports et télécommunications » est restée stable, au quatrième trimestre 2018. En effet, le raffermissement du transport (+3,9%) a été totalement contrebalancé par un repli de 1,1% de la sous-branche des transports et télécommunication sur la période.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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En outres, les hausses respectives des activités de « transports et télécommunications » au quatrième trimestre 2018 (+6,0%) et en cumul sur l’année (+5,9%) sont à la faveur d’une bonne progression d’ensemble des « postes et télécommunications » et du transport, aussi bien au dernier trimestre de 2018 (respectivement +5,5% et +7,6%) qu’en cumul sur l’année (respectivement +4,4% et +11,3%). Les télécommunications ont, en particulier, tiré profit du déploiement progressif du réseau 4 G sur le territoire national et de la baisse des prix. Concernant le transport, il est porté par les bons résultats du « port et des auxiliaires de transport » et de sa composante aérienne.

2.1.4. Inflation et Compétitivité Au quatrième trimestre 2018, les prix à la consommation ont

enregistré une hausse de 0,3%, en variation trimestrielle, en liaison avec les produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+0,8%) et l’enseignement (+2,3%). Comparativement à la même période de 2017, le niveau général des prix a également progressé (+0,6%), tiré par les produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,4%) et l’enseignement (+2,3%). Pour sa part, l’inflation moyenne sur l’année 2018, est ressortie à 0,5%.

S’agissant de la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise, au quatrième trimestre de l’année 2018, elle s’est améliorée de 0,8%, en variation trimestrielle, sous l’effet conjugué de la dépréciation du franc CFA par rapport aux monnaies des partenaires commerciaux (-0,5%) et du différentiel d’inflation favorable (-0,3%). Toutefois, vis à vis des partenaires commerciaux membres de la zone UEMAO, une perte de compétitivité de 0,7% est enregistrée, en liaison avec un différentiel d’inflation défavorable. Face aux membres de la zone euro, la compétitivité est, pour sa part, stable entre les deux derniers trimestres de 2018, le différentiel d’inflation étant ressorti nul.

En glissement annuel, des gains de compétitivité de l’économie nationale évalués à 2,8% sont observés au quatrième trimestre 2018. Cette situation traduit l’effet favorable du différentiel d’inflation (-4,1%), toutefois atténué par l’appréciation de la monnaie locale par rapport à celles des principaux partenaires commerciaux (+1,3%). Relativement aux pays de l’UEMOA et de la zone euro, la compétitivité nationale s’est respectivement améliorée de 0,8% et 4,1%, du fait de différentiels d’inflation favorables.

En revanche, sur l’année 2018, il est noté des pertes de compétitivité de l’économie sénégalaise estimées à 2,6%, comparativement à 2017, en rapport avec l’appréciation du franc CFA (+5,7%). Le différentiel d’inflation est, pour sa part, ressorti favorable (-3,1%) sur la période.

Tableau 2   : Evolution des taux de change   2017 2018 Variation

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T4 (1) T3 (2) T4 (3) (3)/(2) (3)/(1)Cumul 12

moisTCERGlobal 97,3 95,3 94,6 -0,8% -2,8% 2,6% Pays UEMOA 95,9 94,5 95,2 0,7% -0,8% -0,3% Pays africains hors UEMOA 103,7 97 94,3 -2,9% -9,1% 8,5% Zone EURO 102,1 97,8 97,8 0,0% -4,1% -2,0% Pays industrialisés hors EURO 89,2 91,6 90,5 -1,2% 1,5% 7,1%TCENGlobal 118,3 120,2 119,6 -0,5% 1,2% 5,7% Pays africains hors UEMOA 214 211,6 208,1 -1,6% -2,8% 14,8% Pays industrialisés hors EURO 117,4 124,3 123,2 -0,8% 4,9% 4,4%Prix intérieurs 122,2 122,6 123 0,3% 0,6% 0,5%Prix extérieursGlobal 148,5 154,6 155,5 0,6% 4,7% 3,6% Pays UEMOA 127,5 129,7 129,3 -0,3% 1,4% 0,7% Pays africains hors UEMOA 252,3 267,3 271,5 1,6% 7,6% 8,6% Zone EURO 119,8 125,3 125,7 0,3% 5,0% 2,6% Pays industrialisés hors EURO 161 166,2 167,4 0,7% 4,0% 3,3%

Source : DPEE

2.2. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE PUBLIQUE

Au terme de l’année 2018, l’exécution budgétaire s’est déroulée selon les orientations du programme ISPE en termes de maîtrise du déficit, grâce au renforcement de la mobilisation des ressources internes et à l’exécution satisfaisante des charges. En effet, les ressources et dons mobilisés au cours de l’année 2018 sont évalués à 2424,1 milliards augmentant de 2% comparativement à l’année 2017 alors que les dépenses (2902,9 milliards) ont progressé de 6% sur la période. Au total, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit de 478,4 milliards contre un déficit de 362,2 milliards un an auparavant.

2.2.1. Recettes budgétaires En cumul sur l’année 2018, les ressources mobilisées sont

estimées à 2424,1 milliards et sont composées de recettes budgétaires chiffrées à 2136 milliards, de dons estimés à 256,5 milliards ainsi que des ressources au titre du FSE pour 31,6 milliards. La progression des ressources est imputable, notamment, à la dynamique des recettes fiscales (+144,1 milliards) et non fiscales (+50,1 milliards), atténuée, toutefois, par la baisse des dons (-8 milliards). Le bon niveau de recouvrement des recettes fiscales est imputable à la bonne tenue des impôts sur le revenu, des droits de douane et de la TVA intérieure hors pétrole qui se consolidées respectivement, de 62,9 milliards (+20,7%), 26,9 milliards (+10,2%) et 15,5 milliards (5,4%) comparativement à l’année 2017.

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Les recettes pétrolières sont globalement évaluées à 260,9 milliards, enregistrant une hausse de 2,4%, en liaison notamment avec les droits de porte et la taxe spécifique pétrole qui ont augmenté respectivement de 80,7% et 7,8%. Toutefois, cette performance a été atténuée par la baisse des recouvrements du FSIPP (-34,3%) et de la TVA sur le pétrole (-5,9%).

2.2.2. Les DonsLes dons ont baissé de 8 milliards (-3%), passant de 264,5

milliards à 256,5 milliards en 2018. Cette baisse est imputable aux dons budgétaires qui ont enregistré une diminution de 60,5%, s’établissant à 19,5 milliards contre 49,4 milliards en 2017. Quant aux dons en capital, ils se sont positionnés à 237 milliards et représentent 92,4% du montant global des dons. En glissement annuel, ils sont en hausse de 21,9 milliards (+10,2%).

2.2.3. Les Dépenses budgétaires Au terme de l’année 2018, les dépenses sont évaluées à 2902,5

milliards, progressant de 6% (+163,7 milliards) comparativement à 2017. Ce résultat traduit l’accroissement des dépenses courantes, atténué, toutefois, par le repli des dépenses en capital.

Pour ce qui est des dépenses courantes, elles enregistrent une augmentation de 12,5%, tirée aussi bien par la masse salariale (682 milliards), les dépenses de fonctionnement (925,1 milliards) et les paiements d’intérêts sur la dette publique (263,1 milliards) qui enregistrent des progressions respectives de 13,7%, 11,7% et 12,5%, comparativement à l’année précédente.

S’agissant des dépenses en capital, évaluées globalement à 1032,3 milliards à fin décembre 2018, elles ont diminué de 44,8 milliards (−4,2%), imputable notamment aux investissements financés sur ressources intérieures. Ces derniers ont reculé de 105,9 milliards (-17,1%) pour s’établir à 514,6 milliards (25,9% des recettes fiscales). En revanche, les dépenses en capital sur ressources extérieures, estimées à 517,7 milliards en 2018, se sont accrues de 61,2 milliards (+13,4%).

2.2.4. Dette publique L’encours de la dette publique extérieure est estimé à 6152,4

milliards à fin décembre 2018 contre 5876,5 milliards à fin septembre 2018, soit une hausse de 4,7%. Par rapport à l’année 2017, l’encours de la dette publique extérieure a augmenté en 2018 de 1606,1 milliards (+35,3%).

Concernant la dette publique intérieure, elle a baissé de 81,7 milliards (-8,4%) entre fin septembre et décembre 2018 en passant de -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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968,9 milliards à 887,2 milliards. En glissement annuel, le stock de la dette intérieure a reculé de 31,9% à fin décembre 2017.

Au total, la dette publique est évaluée à 7039,6 milliards à fin décembre 2018 contre 6845,4 milliards à fin septembre 2018, soit une hausse trimestrielle de 2,8% (+194,2 milliards). En glissement annuel par rapport à l’année 2017, l’encours de la dette publique totale en 2018 a enregistré une hausse de 20,4%. Ainsi, le ratio de l’endettement par rapport au PIB ressort à 54,0% en 2018 contre 47,7% en 2017.

Le service de la dette publique extérieure au titre du quatrième trimestre de 2018 se chiffre à 80,5 milliards contre 85 milliards au trimestre précédent, soit une variation négative de 5,2%. S’agissant du service de la dette publique extérieure cumulé à fin décembre 2018, il est évalué à 458,2 milliards contre 262,2 milliards en 2017, soit une augmentation de 74,8%. Il est composé de 268,1 milliards au titre du principal et de 190,1 milliards portant sur les paiements d’intérêts et commissions.

S’agissant de la dette intérieure, le service payé au quatrième trimestre de 2018 est ressorti à 96,4 milliards, soit un repli de 1,6% par rapport au troisième trimestre 2018. En cumul sur l’année 2018, le service de la dette intérieure s’est établi à 488,1 milliards, soit en progression de 6,7% relativement à 2017. Il est constitué du paiement d’’intérêts et commissions’’ et de remboursement du principal pour des montants respectifs de 73 milliards et 415,1 milliards. Quant aux intérêts et commissions, les paiements sont répartis sur le Sénégal pour 42,2 milliards et la zone UEMOA pour 30,8 milliards.

2.3. COMMERCE EXTERIEUR

Au quatrième trimestre de 2018, le déficit commercial du Sénégal s’est dégradé de 6,6 milliards, en variation trimestrielle, pour s’établir à 464,9 milliards. Cette situation traduit une hausse des exportations de biens (+60,5 milliards) moins importante que celle des importations (+76,2 milliards). Cependant, le taux de couverture des importations par les exportations a augmenté de 3,2 points après s’être situé à 46,4% au troisième trimestre 2018.

2.3.1 Exportations des principaux produitsAu dernier trimestre de 2018, les exportations de biens sont

estimées à 456,7 milliards contre 396,3 milliards au trimestre précédent, soit un renforcement de 15,3% (+60,5 milliards). Cette performance est principalement attribuable à l’or non monétaire (+113,2 milliards), aux produits pétroliers (+1,8 milliard) et au zircon (+1,5 milliard). En revanche, les exportations d’acide phosphorique (-26,2 milliards), de produits alimentaires (-22,1 milliards), d’engrais -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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chimiques et minéraux (-7,0 milliards) et de titane (-1,8 milliard) se sont repliées sur la période. Le recul des ventes de produits alimentaires est, essentiellement, lié aux produits halieutiques (-27,9 milliards) dont les quantités expédiées ont baissé de 23,8%.

En glissement annuel, les exportations de biens ont augmenté de 41,1% (+133,1 milliards), du fait, notamment, du regain des ventes d’or non monétaire (+76,7 milliards), de produits alimentaires (+23,3 milliards), d’acide phosphorique (+13,0 milliards) et de zircon (+7,6 milliards) dont les quantités vendues ont respectivement progressé de 98,1%, de 28,0%, 36,6% et 38,6%. Les exportations de produits pétroliers et de titane se sont également confortées de 6,5 milliards et 2,1 milliards sous l’effet des prix alors que celles de ciment ont reculé de 1,1 milliard du fait d’une contraction simultanée des quantités vendues et des prix.

Sur l’année 2018, les exportations de biens se sont renforcées de 183,6 milliards (+12,3%), comparativement à 2017, à la faveur d’une bonne orientation des ventes d’or non monétaire (+93,2 milliards), de produits alimentaires (+79,4 milliards), d’acide phosphorique (+61,3 milliards), de zircon (+21,3 milliards), de produits pétroliers (+7,3 milliards) et d’ « engrais minéraux et chimiques » (+5,9 milliards). A l’inverse, les ventes à l’étranger de ciment et de titane ont, pour leur part, affiché des replis de 31,2 milliards et de 3,9 milliards, en rapport avec les baisses respectives des quantités vendues de 24,1% et 10,3%.

S’agissant des exportations du Sénégal vers la CEDEAO, elles sont évaluées à 120,1 milliards au quatrième trimestre de 2018 contre 117,6 milliards au trimestre précédent, soit une hausse de 2,5 milliards (+2,1%). Elles ont représenté 26,3% des exportations totales du Sénégal contre 29,7% au troisième trimestre de 2018. Le Mali, reste le principal client du Sénégal dans l’Union, avec une part évaluée à 39,2% après 38,5% le trimestre précédent. Par ailleurs, les exportations en destination de ce partenaire portent, essentiellement, sur le ciment avec une part estimée à 38,6% du total des exportations vers ce pays. Comparativement à la même période de 2017, les exportations du Sénégal au sein de la zone ont augmenté légèrement de 10,1% (+11,0 milliards). En glissement annuel, les exportations de ciment ont baissé de 8,2% (-1,6 milliard) en liaison avec le recul de la part de marché des exportations vers le Mali de 6,8 points de pourcentage.

2.3.2. Importations des principaux produitsLes importations de biens du quatrième trimestre de 2018 sont

évaluées à 1 047,3 milliards contre 971,1 milliards au trimestre -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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précédent, soit un accroissement de 7,9% (+76,2 milliards). Cette évolution reflète le renforcement des achats de produits pétroliers (+58,5 milliards), alimentaires (+29,0 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (+12,0 milliards) et de produits pharmaceutiques (+1,3 milliard). S’agissant des produits alimentaires, la consolidation des importations est particulièrement tirée par les fruits et légumes comestibles (+9,9 milliards) et le riz (+3,4 milliards). Pour leur part, les achats de produits pétroliers sont imputables aux huiles brutes de pétrole (+51,6 milliards). A l’inverse, les importations de « véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles » (-37,5 milliards), métaux communs (-11,6 milliards), « pierre céramique et verre » (-4,2 milliards) et engrais (-3,3 milliards) ont reculé sur la période.

Sur une base annuelle les importations de biens du dernier trimestre 2018 se sont confortées de 11,3% (+106,3 milliards), en rapport avec les produits pétroliers (+112,9 milliards) et les « pierres céramiques et verres » (+3,8 milliards). En revanche, les importations de « machines, appareils et moteurs », de produits alimentaires, de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » et de « métaux communs » se sont respectivement, contractées de 16,0 milliards, 14,5 milliards, 6,1 milliards et 6,1 milliards. Au titre des importations de produits alimentaires, la baisse enregistrée est liée au repli des achats d’huiles et graisses animales et végétales (-12,1 milliards), de riz (-6,5 milliards) et des fruits et légumes comestibles (-2,2 milliards).

En cumul, sur l’année 2018, les importations de biens se sont consolidées de 379,8 milliards, soutenues par les produits pétroliers (+214,3 milliards), les « véhicules, matériels de transport et de pièces détachées automobiles » (+64,6 milliards), les métaux communs (+32,3 milliards), les « pierres céramiques et verres » (+21,1 milliards) et les produits pharmaceutiques (+11,8 milliards). Par contre, les importations de « machines, appareils et moteurs » (-69,7 milliards) et de produits alimentaires (-49,0 milliards) se sont contractées.

Concernant les importations en provenance des pays de la CEDEAO, elles se sont établies à 166,2 milliards au quatrième trimestre de 2018 contre 120,2 milliards au trimestre précédent, soit une hausse de 38,3% (+46,0 milliards). Elles représentent, ainsi, 12,4% de la valeur totale des importations du Sénégal sur le trimestre. Le Nigéria reste le premier fournisseur du Sénégal au sein de la CEDEAO avec une part de 86,3% au cours du quatrième trimestre de 2018, tirée essentiellement -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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par la valeur des importations des huiles brutes de pétrole avec un poids de 99,2% de la valeur totale des importations en provenance de ce pays. En glissement annuel, les importations provenant des pays de la CEDEAO ont connu un accroissement de 67,5% (+66,9 milliards).

2.4. EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE

La situation monétaire à fin décembre 2018, comparée à celle arrêtée à la fin du trimestre précédent, est caractérisée par une hausse de la masse monétaire (+345,1 milliards, +7,0%), en liaison avec la progression de la position extérieure nette du Sénégal (+86,6 milliards, +5,0%) et l'accroissement des créances intérieures (+321,4 milliards, +7,3%).

En glissement annuel, la masse monétaire s'est consolidée de 652,0 milliards (+14,2 %), reflétant une amélioration de 527,2 milliards (+40,7%) des actifs extérieurs nets des institutions monétaires et de 134,7 milliards (+2,9%) des créances intérieures.

2.4.1. Evolution des actifs extérieurs netsA la fin du quatrième trimestre de l'année 2018, la position

extérieure nette du Sénégal s'est améliorée de 86,6 milliards comparée au troisième trimestre de 2018. Cette hausse est attribuable à l'évolution positive des actifs extérieurs nets des Autres Institutions de Dépôt (AID), ceux de la Banque Centrale s'étant inscrits en baisse. En effet, la position extérieure nette officielle s'est repliée de 148,5 milliards, passant de 1.319,6 milliards en septembre 2018 à 1.171,1 milliards en décembre 2018, en liaison avec la contraction des créances sur les non-résidents de 206,3 milliards. Cette évolution a été légèrement contrebalancée par le fléchissement des engagements extérieurs de 57,9 milliards.

S'agissant des actifs extérieurs nets des AID, ils sont évalués à 652,7 milliards à fin décembre 2018, en hausse de 235,1 milliards par rapport à leur niveau à fin septembre 2018. Cette évolution est expliquée par l'accroissement des créances sur les non-résidents (+288,0 milliards), en raison notamment de l'acquisition de titres autres que les actions (+140,6 milliards), de la constitution de dépôts à l'étranger par les banques sénégalaises (+123,0 milliards) ainsi que de l'octroi de crédits à la clientèle non résidente (+3,3 milliards).

Les engagements extérieurs ont progressé de 53,0 milliards, en liaison principalement avec l'accroissement des dépôts des non-résidents dans les livres des banques commerciales établies au Sénégal.

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Sur une base annuelle, les actifs extérieurs nets des institutions monétaires se sont inscrits en hausse de 527,2 milliards, du fait de l'évolution de la position de la Banque Centrale (+382,1 milliards) et de celle des AID (+145,1 milliards).

2.4.2. Evolution du l’encours du crédit intérieurA fin décembre 2018, les créances intérieures sont évaluées à

4.742,8 milliards, en progression de 321,4 milliards par rapport à la fin du trimestre précédent, en liaison avec la hausse des créances sur l'économie et des créances nettes sur l'Administration Centrale.

Les créances nettes des AID sont passées de 672,7 milliards au troisième trimestre à 644,3 milliards au quatrième trimestre de l'année 2018, soit une détérioration de 28,4 milliards. Cette baisse est liée essentiellement à la hausse des engagements des banques commerciales, les créances s'étant inscrites en stabilité entre les deux trimestres.

A la fin du quatrième trimestre de l'année 2018, les concours des AID aux autres secteurs de l'économie ont progressé de 238,7 milliards (+5,9%) comparés au trimestre précédent, pour s'établir à 4.275,0 milliards, en liaison exclusivement avec l'augmentation des créances sur le secteur privé (+318,1 milliards).

Ces évolutions ont néanmoins été atténuées par le remboursement de prêts par le secteur financier non bancaire à hauteur de 135,2 milliards.

2.4.3. Evolution de la masse monétaire A fin décembre 2018, la masse monétaire s'est établie à 5.259,7

milliards, sous l'effet d'une augmentation des dépôts transférables, des autres dépôts et de la circulation fiduciaire.

Les dépôts constitués par la clientèle privée auprès des institutions de dépôt sont ressortis à 4.072,6 milliards à fin décembre 2018 contre 3.742,2 milliards un trimestre plus tôt, soit un accroissement de 330,4 milliards. Cette évolution est expliquée par la progression des dépôts transférables (+296,3 milliards) et des autres dépôts (+34,1 milliards).

La circulation fiduciaire, pour sa part, est passée de 1.172,4 milliards à fin septembre 2018 à 1.187,0 milliards à fin décembre 2018 et représente 22,6% de la masse monétaire.

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III - PERFORMANCES AU TITRE DES CRITERES DE CONVERGENCE

3.1- Critères primaires

1- Le déficit budgétaire global s’est établi à 3,7% du PIB à fin décembre 2017, soit au-dessus du seuil de 3% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de la CEDEAO.

2- Le taux d’inflation est ressorti en moyenne à 0,5% à fin décembre 2018, soit en dessous du seuil de 5% fixé dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de la CEDEAO.

3- Les réserves de change sont estimées à xx mois d’importations à fin décembre 2018, soit au-dessus du plancher de 3 mois, retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale ;

4- Aucun financement n’a été contracté auprès de la Banque Centrale au terme de l’année 2018.

3.2. Critères secondaires

1- L’encours de la dette publique est estimé à 54,0% du PIB à fin décembre 2018, soit en deçà du seuil de 70% ;

2- Le Taux de Change Effectif Nominal (TCEN) : Le TCEN a évolué de 5,7% au terme de l’année 2018. Cette variation est comprise dans la fourchette de -/+ 10% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale.

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IV - HARMONISATION DES POLITIQUES ET ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS

4.1- Protocoles et Conventions de la CEDEAO

Les autorités sénégalaises ont marqué leur engagement en faveur du processus d'intégration régionale qui a été réaffirmé dans la Constitution. En témoignent les efforts entrepris au niveau national en vue de la ratification par notre pays des textes communautaires. En effet, le Sénégal a ratifié quarante-trois (44) Protocoles et Conventions de la CEDEAO sur les cinquante-quatre (54) signés, ce qui le place parmi les premiers Etats membres.

Le Sénégal s'emploie également à accélérer le processus de ratification des textes restants, conformément aux directives de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement et du Conseil des Ministres de la CEDEAO. Sur la base d’une directive du Chef de l’Etat, le Bureau national CEDEAO, en rapport avec les services compétents du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et les Départements ministériels compétents, a recensé tous les textes de la CEDEAO qui ne sont pas encore ratifiés en vue de leur soumission à l'Assemblée nationale.

Dans ce cadre, le Bureau national a organisé des concertations en vue d’examiner les modalités de la mise en œuvre diligente, par les services compétents, de la directive de Monsieur le Président de la République. Ces concertations ont notamment permis d’identifier les textes susceptibles de faire l’objet de ratification et/ou d’adhésion dans un délai très court. A cet égard, le Bureau national a sollicité et obtenu de la Commission la mise à disposition des copies certifiées authentiques des textes à ratifier. Ces textes ont été transmis aux services compétents du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.

Il convient également de souligner que le Gouvernement a récemment pris des mesures pour accélérer le processus de ratification des textes que le Sénégal a signés. C’est dans le cadre de ces mesures que le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le Protocole A/P/12/01 du 21 décembre 2001 portant sur la lutte contre la corruption a été voté par l’Assemblée nationale le 25 juin 2015. La ratification de ce Protocole porte à quarante-quatre (44) le nombre de Protocoles et Conventions de la CEDEAO ratifiés par le Sénégal et conforte davantage la place de notre pays dans ce domaine.

En vue de soutenir ces efforts dans le cadre de l’internalisation et de la mise en œuvre des textes de la CEDEAO, le Bureau national CEDEAO s’attèle à améliorer la concertation sur le processus d'intégration régionale et la coordination entre les parties prenantes, en vue de susciter un consensus national très large sur les affaires de la CEDEAO.

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4.2- Libre circulation des personnes, droit d’établissement et de résidence

Le Sénégal s’est toujours évertué à appliquer le Protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d'établissement ainsi que les autres textes communautaires qui le complètent, comme la Décision relative au Passeport CEDEAO. Toutefois, la mise en œuvre effective des textes sur la libre circulation se heurte à un certain nombre d'obstacles sur le terrain. Le Sénégal s'attèle à lever ces obstacles, en veillant particulièrement à une meilleure application des dispositions des textes de la CEDEAO, mais également de l'UEMOA notamment sur la réduction des postes de contrôle.

C'est la raison pour laquelle, notre pays a été fortement engagé dans le processus de relecture des textes relatifs à la libre circulation des personnes, au droit de résidence et d'établissement. Ce processus a ainsi abouti à la suppression de la Carte de Résident et à l’institution d’une Carte nationale d’identité biométrique de la CEDEAO. Cet engagement s’est notamment matérialisé par l’adoption par l’Assemblée nationale, le 04 mars 2016, de la Loi n°05/2016 instituant la Carte d’Identité biométrique de la CEDEAO ainsi que son lancement officiel, le 04 octobre 2016, par le Chef de l’Etat, faisant du Sénégal le premier pays à la mettre en circulation.

En outre, le Bureau national CEDEAO continue d’accorder une attention particulière aux activités de sensibilisation sur la libre circulation des personnes, en collaboration avec les administrations concernées et la société civile. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il a organisé, du 15 au 17 octobre 2018 à Saly, un atelier d’élaboration de modules de formation sur la libre circulation des personnes et des biens à l’intention des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Cette rencontre qui s’inscrit également en droite ligne des recommandations de la « Déclaration de Karang » adoptée à l’issue de la « Journée de la libre circulation en Sénégambie », tenue le 1er mars 2018. Elle a regroupé les représentants de la Police, de la Douane, de la Gendarmerie, des Eaux et Forêts, des ministères et agences impliqués dans le processus de la libre circulation, des organisations de la société civile, des collectivités locales et du Secrétariat permanent sénégalo-gambien.

L’objectif de l’atelier était de contribuer à la promotion de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO ainsi qu’à la réduction des tracasseries aux frontières et sur les corridors, à travers le renforcement des capacités des FDS dans ce domaine. Les modules ainsi élaborés à travers une approche multisectorielle et intégrée, seront ensuite soumis à une validation dans le cadre d’un atelier régional en vue de leur réplication dans les Etats membres de la CEDEAO. Par ailleurs, le Bureau national CEDEAO prépare, en collaboration avec la partie gambienne, la deuxième édition de la Journée de la libre circulation en Sénégambie, prévue le 30 avril 2019 à -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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la frontière de Djiboro-Séléti, ainsi que la commémoration des 40 ans du Protocole de 1979 sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d'établissement.

4.3- Programme de libéralisation des Echanges de la CEDEAO

Le Sénégal met en œuvre pleinement les dispositions du Schéma de Libéralisation des Echanges (SLE) de la CEDEAO depuis le 1er janvier 2004. Dans ce cadre, les autorités ont mis en place tous les dispositifs institutionnels nécessaires à l'effectivité des règles relatives à la définition des produits originaires, à l'attribution des agréments et des certificats d'origine. Ainsi, le Comité national d'Agrément fonctionne de façon satisfaisante et joue son rôle dans l'examen des dossiers de demande d'agrément des entreprises au SLE.

Cependant, des problèmes sont régulièrement signalés par les opérateurs économiques. En effet, des litiges qui sont très souvent dus à la non-application des règles du SLE par certains Etats membres sont soumis à la Commission de la CEDEAO.

A cet égard, des efforts sont consentis pour l’accompagnement des entreprises agrées, grâce notamment au cadre de suivi mis en place pour renforcer le nombre d’entreprises agrées, dans la continuité des actions menées par Bureau national CEDEAO, à travers un programme de vulgarisation du SLE à l’intention des opérateurs économiques sur toute l’étendue du territoire national (Kaolack, Kaffrine, Fatick, Saint-Louis, Louga, Matam, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda).

Au cours de la période sous-revue, le Sénégal a reçu la deuxième mission de la Task Force sur le SLE de la CEDEAO, les 03 et 04 décembre 2018, sous la conduite de Son Excellence Monsieur Salou DJIBO, ancien Chef d’Etat du Niger et Président de ladite Task Force. L’objectif de la mission était d’effectuer la revue des engagements pris par l’Etat du Sénégal et d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations formulées par les parties prenantes lors de la mission de plaidoyer du 2 au 6 octobre 2017 et consignées dans l’aide-mémoire. La mission a eu des séances de travail avec plusieurs structures étatiques et non-gouvernementales impliquées dans les questions de libre circulation.

Si elle n’a observé aucune barrière tarifaire ou non tarifaire au Sénégal, la mission a évoqué la persistance des barrières informelles et autres tracasseries, en particulier sur l’axe Dakar-Bamako. Ce fut l’occasion, pour les autorités sénégalaises de rappeler les efforts consentis pour éradiquer ce phénomène, y compris à travers la sensibilisation des acteurs, les mesures administratives et disciplinaires, l’organisation de la Journée de la libre circulation en Sénégambie,

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l’élaboration de modules de formation sur la libre circulation à l’intention des Forces de Défense et de Sécurité, entre autres.

Par ailleurs, le Sénégal applique le TEC-CEDEAO depuis le 1er

janvier 2015 et fait ainsi partie des neuf (09) Etats membres qui ont commencé à mettre en œuvre le Tarif.

4.4- Mise en œuvre de la politique agricole commune (ECOWAP)

Le Sénégal a déployé des efforts considérables dans la formulation du Programme national d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN), aligné sur les objectifs du PDDAA et de la Politique agricole commune de la CEDEAO (ECOWAP). Ce processus a été lancé officiellement le 16 février 2017. La validation technique du document de programme a eu lieu les 10 et 11 décembre 2018, en même temps que la quatrième édition de la revue annuelle conjointe du secteur agricole, au titre de l’exercice 2017.

Estimé à 2 465 milliards de F.CFA pour la période 2018-2022, le PNIASAN est articulé autour de six axes d’intervention : (i) amélioration et sécurisation de la base productive, (ii) accroissement durable de la productivité et de la production agro-sylvo-pastorale et halieutique, (iii) développement des chaines de valeur agro-sylvo-pastorale et halieutique, (iv) renforcement de la sécurité alimentaire, de l’état nutritionnel, de la résilience et de la protection des populations vulnérables, (v) amélioration de l’environnement des affaires, la gouvernance et les mécanismes de financement du secteur agricole et agro-alimentaire, et (vi) renforcement du capital humain.

La revue annuelle conjointe est conduite à travers une série de concertations avec les partenaires techniques et financiers, la société civile, le secteur privé ainsi que les différentes administrations concernées. Il s’agit également d’un engagement dans le cadre de l’Union africaine et du NEPAD qui vise à renforcer la responsabilité mutuelle par des processus de revue et de dialogue techniquement robustes, dans le cadre de la mise en œuvre des programmes nationaux d’investissement agricole. Elle constitue l’un des mécanismes de reddition de compte du processus national du PDDAA, à travers les PNIASAN.

V- PERSPECTIVES Les perspectives pour l’année 2019, semblent confortées le bon

dynamisme de l’économie sénégalaise, avec cette nouvelle trajectoire de croissance économique accompagnée avec le PSE. En effet, l’activité économique devrait maintenir sur son nouveau sentier de croissance avec la poursuite de la mise en œuvre des projets du PSE, à travers le nouveau Plan d’actions prioritaires (PAP II) 2019-2023, conjuguée à la -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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bonne tenue des industries et à la vigueur des services. Dans ce contexte, les prévisions tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 6,9% en 2019 soit un gain 0,2 point de pourcentage par rapport à l’année 2018.

ANNEXES

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SYNTHÈSE DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE AU QUATRIÈME TRIMESTREsynthèse IGA Pond

(2015)

2017 2018 variation en %

  2018 2018/2017

SECTEURS   trim.

04trim. 03

trim. 04

(3)/(2) (3)/(1) Cumul

    (1) (2) (3)PRIMAIRE (hors agriculture & sylviculture) 5,6 107,0 92,5 118,6 28,3% 10,9% 7,4%                Elevage 4,55 112,6 94,6 123,6 30,7% 9,8% 8,4% Pêche 1,05 85,1 84,3 99,2 17,6% 16,6% 3,3%               SECONDAIRE 23,1 163,7 161,0 173,4 7,7% 5,9% 5,7%                Activités extractives 1,1 283,0 227,3 270,2 18,9% -4,5% 9,5%

Corps gras alimentaires 0,1 12,6 27,3 33,3 22,1%164,1

% 17,8% Autres industries 13,5 130,8 136,2 142,2 4,4% 8,7% 0,7% Conserves de viande et poissons 3,3 92,8 125,1 118,2 -5,5% 27,3% 2,5% Travail de grains 0,3 84,1 87,8 86,6 -1,3% 3,0% -2,5%

Fabrication de produits céréaliers 0,6 106,5 85,1 82,4 -3,2%-

22,6%-

28,5% Fabrication de sucre 0,5 56,3 12,8 60,4 373,0% 7,3% 14,6%

Fabrication autres produits alimentaires 0,7 140,9 106,2 113,8 7,1%-

19,2%-

28,8% Fabrication de boissons 0,3 84,7 120,3 112,7 -6,3% 33,0% 6,2% Fabrication de tabac 0,2 134,1 137,5 131,3 -4,5% -2,1% -8,2% Egrenage de coton et fabrication de textiles 1,0 36,9 2,9 50,6

1615,8% 37,2% -1,0%

Fabrication du Cuir 0,1 150,9 132,1 261,3 97,8% 73,1% 46,9% Travail de bois 0,5 144,3 170,8 155,4 -9,0% 7,7% 22,3% Fabrication de papier, carton 0,5 121,3 103,6 114,5 10,5% -5,6% -1,2%

Raffinage 0,3 187,4 170,8 146,4 -14,3%-

21,9%-

15,9% Industries de produits chimiques 1,3 192,0 208,1 197,5 -5,1% 2,9% 7,0% Fabrication de produits en caoutchouc 0,3 172,2 166,6 193,4 16,1% 12,3% 6,7% Fabrication de verre, poterie 1,5 213,7 210,0 231,3 10,2% 8,2% 5,3% Métallurgie, fonderie 0,6 103,8 108,6 110,9 2,1% 6,8% 9,6%

Fabrication de machines 0,1 180,7 7,6 28,6 277,2%-

84,2%-

88,1% Construction de matériels de tranports 0,1 173,5 114,0 191,5 67,9% 10,3% -4,0% Fabrication de mobilier 1,1 199,2 247,4 232,6 -6,0% 16,8% 1,6% Energie 3,0 193,9 197,4 204,8 3,7% 5,6% 4,5% Construction 5,4 196,9 185,8 207,8 11,8% 5,5% 14,2%               TERTIAIRE 53,6 166,9 173,6 177,9 2,5% 6,6% 6,3%                Commerce 17,5 194,2 199,4 200,8 0,7% 3,4% 5,2% Transports et Télécommunications 15,2 178,3 189,0 189,0 0,0% 6,0% 5,9% Transports 4,2 151,7 157,1 163,3 3,9% 7,6% 11,3% Postes et Télécommunications 11,0 188,0 200,7 198,4 -1,1% 5,5% 4,4% Activités de santé et action sociale 1,8 121,8 165,5 154,1 -6,9% 26,6% 5,5% Services d'hébergement et restauration 0,6 114,6 102,5 131,2 28,0% 14,4% 8,7% Services financiers 4,5 163,1 151,1 178,0 17,8% 9,1% 6,7% Activités immobilières 5,5 58,5 62,6 66,5 6,2% 13,6% 10,7% Autres services 8,4 175 184 191 3,9% 9,1% 8,4%               

Activités d'administration publique 6,1 162,3 171,7 176,0 2,5% 8,5% 7,8%               Taxes sur biens et services 11,6 176,5 132,1 210,5 59,3% 19,3% 6,2%

IGA (base 100=2006) 100,0 163,7 161,5 177,3 9,8% 8,3% 6,3%SOURCE  : DPEE

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FINANCES PUBLIQUES : TABLEAU DES OPÉRATIONS FINANCIÈRES DE L’ETAT 2017 2018

(en milliards FCFA) réal. réal.

Compte Administration centrale

Recettes 2 377 2 424

Recettes fiscales 1 845 1 989

Impots sur le revenu, les benefices et les gains en capital 544 603

Impots sur les salaires et main d'œuvre 14 5

Impots patrimoine 34 39

Impots sur les biens et services (y compris FSIPP) 955 1 016

Impots sur le commerce exterieur et les transactions internationales 266 289

Autres recettes fiscales 32 36

Cotisations sociales -

Dons 264 257

Budgetaire 49 20

dont reçus de FSE et ARTP 32

En capital 215 237

Autres recettes 267 179

dont recettes non fiscales 97 147

dont Rapatriement FSE -

dont impact rationalisation dép. fiscales -

dont dividendes 43 -

dont Télécom 4G -

dont recettes propres du FSE 31 32

dont autres reversements 140

dont Recettes non fiscales / exploitat° Pétrole

Dépenses 2 739 2 903

Charges 2 214 2 315

Remuneration des salaries 600 682

Utilisations de biens et services 326 305

dont Montant dépenses additionnelles Sécurité 5

dont Montant ajustement/LFI -17

dont dépenses de téléphone

dont depenses fonctionnement complémentaires

Consommation de capital fixe -

Interets 234 263

Exterieur 178 210

Interieur 56 53

Subventions 43 130

dont SAR et subvention GPL -

dont SENELEC par Budget -

dont subvention SENELEC financée par FSE -

dont Campagne agricole(intrants et matériel agricole) 38

dont: subvention sur produits alimentaires

Dons (courants et en capital ) 725 650

Dons courants yc FSE 190 207

dont SENELEC (compense)

dont différentiel transport

dont dépenses FSE

dont Transferts courants aux Universités

Dons en capital 535 443

dont Dépenses ajustées /LFI/LFR

dont Dépenses additionnelles Sécurité

Prestations d'assistance sociales 7 7

Autres dépenses 280 278

Autres charges courantes 263 276

dont bourses et allocations scolaires 45 68

dont impôts et taxes 52 45

dont frais d'actes et contentieux 27

Autres charges en capital 18 2

dont Autres transferts en capital

dont transferts en capital au secteur privé Solde brut de gestion (1-2+23+NOBz) 162 109

Solde net de gestion (1-2+NOBz) c/

TRANSACTIONS SUR ACTIFS NON FINANCIERS:

Acquisition nette actifs non financiers 525 588

Actifs fixes 525 588

Investissement financé/ressources internes et exécuté par l'Etat 68 70

dont nouveaux projets coupés

dont Autres nouv Investissement porteurs de croissanceInvestissement des autres entités financés sur dons de l'EtatInvestissement financé/ressources externes et exécuté en projet 457 518

Variation de stocksObjets de valeurActifs non produits

Capacité/besoin financement (excèdent/déficit) -362,2 -478,4

Source : DGCPT/MEF

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1-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC

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SITUATION MONETAIRE

Source : BCEAO/Agence

Source : BCEAO/Agence

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rapport 4er trimestre 2018 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC