prise en charge nutritionnelle des patients atteints daffections digestives melle ramaye,...
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PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE DES
PATIENTS ATTEINTS D’AFFECTIONS DIGESTIVES
Melle RAMAYE, DiététicienneAvril 2008
Anatomie
Maladies oesophagiennes Oesophagite : inflammation muqueuse
oesophagienne (sensation de brûlure) On distingue : oesophagite peptique (reflux du
contenu acide de l’estomac (Cf. RGO) : oesophagite caustique : oesophagite mycosique (retrouvée
dans l’alcoolisme, immudépression…) Traitement diététique :
oesophagite peptique : Cf. RGO : alimentation peu épicée, peu acide, texture molle, tendre, peu irritante (pas de croûtes)
Oesophagite mycosique : selon tolérance du malade : alimentation peu acide, peu épicée, froide
Traitement diététique : oesophagite caustique : selon la gravité (fibro) : Stade
1 et 2 : Alimentation PRT pendant quelques jours (durée décidée par les gastro.) (mise au repos de l’O.) puis alimentation orale liquide puis ½ liquide puis molle toujours peu épicée, peu acide
Stade 3 : Alimentation PRT exclusive pendant quelques jours (sinon risques de complications (hémorragie, perforation gastrique…))
A la date précisée par les gastro. : fibro de contrôle pour bilan : Si lésions cicatrisées : reprise alimentation orale (évolution
texture) Si sténose modérée : RAS Si sténose serrée : dilatation Si sténose étendue : oesophagoplastie car risque de
dégénérescence important Si lésions évolutives : alimentation PRT à poursuivre jusqu’au
prochain contrôle fibro
Maladies oesophagiennes
Traitement diététique : oesophagite caustique : Stade 4 : gastrectomie
totale /oesogastretomie Conséquences nutritionnelles
Caractéristiques Régime Liquide / ½ Liquide
Maladies oesophagiennes
Liquide Utilisé pour le démarrage des réalimentations en
chirurgie viscérale : bouillons de légumes « clairs » veloutés de viande/fromage laitages (yaourts, fromages blancs, petits
suisses, lait gélifié) compotes lisses (pommes, poires, bananes)
Utilisé pour sa texture (blocage en ORL, sténose
œsophagienne) : Doit pouvoir être pris à la paille : Idem que précédemment + potage de légumes
+ lait (en boisson ou pour liquéfier) + yaourt à boire + milk-shake + jus de fruits + boissons diététiques
Semi-liquide
Texture proche de celle de la purée
LégumesPurées de légumes seuls ou mixtes (PDT/légumes) ; potages épais
BoissonsTisanes; ricorée, café/thé légers, jus de fruits, sirop
Féculents
PDT en purée, petites pâtes, semoule fine, polenta, tapioca, farine, maïzena, fécule, biscottes, pain de mie, biscuits fondants, porridge, farines infantiles
Fruits Compotes lisses ou avec de fins grumeaux
Semi-liquide
Enrichissement : beurre, crème fraîche, râpé, poudre de lait, poudre de protéines, miel, sirop
Aliments protidiques
Viande mixée, œuf cru/cuit, poisson sans arêtes émiettés, mousse de poisson
Laitages
Tous (yaourts, petits suisses, fromages blancs natures et aromatisés, crèmes desserts, entremets, milk-shake, yaourts à boire, riz/semoule au lait, mousses, crèmes et boissons diététiques
RGO : Reflux Gastro-Oesophagien : reflux du contenu gastrique dans l’œsophage : anatomie œsophage/estomac
Traitement diététique : Principes : Renforcer le tonus du SIO et Diminuer les causes du reflux (hyperpression abdominale et postures)
Maladies oesophagiennes
En pratique : Renforcer le tonus du SIO : limiter au maximum les
aliments favorisant l’ouverture du sphincter1. Aliments acides et aliments fortement épicés et les épices fortes (piment, poivre, vinaigre, moutarde…) Aliments gras et préparations grasses et compliquées Aliments très sucrés et très salés Aliments entraînant aérogastrie et difficiles à digérer (légumes secs et légumes type choux) Café, thé, OH, boissons gazeuses aliments apportant beaucoup de volume pour peu d’énergie (bouillons, potages) Aliments durs, insuffisamment mastiqués (croûtes de pain, chips, oléagineux…) Crudités riches en fibres consommées en grandes quantités Fromages fermentés (bleus…) Chocolat/friandises à base de menthe
Maladies oesophagiennes
En pratique : Renforcer le tonus du SIO : limiter au maximum les
aliments favorisant l’ouverture du sphincter :2. Tenir compte d’une éventuelle dénutrition
protéique (surtout chez les PA)3. Règles d’hygiène alimentaire :
Eviter tachyphagie car sollicite trop brutalement le bas œsophage (mastication insuffisante)
Eviter pinotrogondrie (boire beaucoup pendant les repas) pour ne pas diluer les sécrétions gastriques et pour ne pas rendre le bol alimentaire trop liquide.
Eviter aliments trop chauds ou trop froids (glacés) car entretiennent l’irritation de la muqueuse O.
Eviter les repas trop copieux : Fractionner l’alimentation en 5 prises par jour
Maladies oesophagiennes
En pratique : Renforcer le tonus du SIO : limiter au maximum les
aliments favorisant l’ouverture du sphincter :4. Règles d’hygiène générale :
Manger à heures fixes, dans le calme : Bien mastiquer, prendre son temps
Arrêt tabac Eviter la sieste post-prandiale en décubitus (et
laisser au moins 2h entre le dîner et le coucher) Diminuer les causes du reflux :
1. Réduction des causes d’hyperpression abdominale :
Agir sur l’obésité (régime hypocalorique) Eviter le port de vêtements serrés (gaine, corset,
ceinture) Lutter contre la toux
Maladies oesophagiennes
En pratique : Diminuer les causes du reflux :
1. Réduction des causes d’hyperpression abdominale : Lutter contre la dyschésie qui oblige à des efforts
d’exonération intestinale Ne pas se livrer à une activité physique intempestive
(abdominaux)
2. Réduction du syndrome postural : « Tout sujet porteur d’un RGO doit vivre l’œsophage à la VERTICALE ». Il faut :
Ne pas se pencher mais s’accroupir Se mettre à genoux plutôt que de fléchir le tronc en avant
et vers le bas Utiliser des sièges à dossier droit, même en voiture Coucher le dos aussi surélevé que possible en redressant
les pieds du lit (côté tête) avec des cales d’au moins 15 cm de hauteur (but : ne pas dormir à plat)
Maladies oesophagiennes
Hernie hiatale non opérée : schémaPrincipes du traitement diététique : Eviter le RGO :
Mesures pour renforcer le tonus du SIO Mesures pour diminuer les causes du reflux
(hyperpression abdominale et postures) Calmer l’oesophagite :
Choix des aliments (- aliments acides et épicés) Choix de la texture (tendre, molle, sans croûtes)
Conseils généraux d’hygiène alimentaire
Maladies oesophagiennes et estomac
Traitement diététique des sténoses oesophagiennes :
Si sténose complète : rien en per os + Alimentation PRT ou entérale
Si sténose incomplète : S’adapter à la dysphagie : texture liquide / ½ liquide / Normale + bonne mastication
Dans tous les cas, pallier l’amaigrissement : Régime hypercalorique hyperprotidique + Compléments oraux
Maladies oesophagiennes
Traitement diététique des varices oesophagiennes : VO : Voies de dérivation veineuse lorsque le bloc
hépatique fait obstacle (thrombose veine porte, cirrhose évoluée…)
A l’hôpital : tableau d’hémorragie digestive pour rupture des VO (ligature VO)
Diététique : idem Hémorragie digestive pour ulcère Evolution texture et température : Lacté froid / ½
Liquide tiède / Normale lisse mixée au départ(sans croûtes)
Si récidive VO : réalimentation plus lente Si ascite associée : Régime hyposodé Si encéphalopathie : Régime hypoprotidique
Maladies oesophagiennes
Diététique des K oesophagiens non opérés : Si radio/chimiothérapie :
Pendant le ttt : persistance de la dysphagie Alimentation PRT ou gastrostomie
d’alimentation Ensuite : Alimentation hyperénergétique
adaptée à la dysphagie : alimentation liquide ou ½ liquide ENRICHIE fractionnée si nécessaire
Ttt palliatifs (survie courte du malade) : Si alimentation orale possible : hyperénergétique,
adaptée à la dysphagie, FAIRE PLAISIR Si alimentation orale impossible : alimentation
entérale par gastrostomie ou jéjunostomie.
Maladies oesophagiennes
Diététique de l’oesophagectomie avec coloplastie :
Principes : Résection colique : conséquences mineures au
niveau digestif mais introduction progressive des fibres
Estomac : si gastrectomie (Cf. cours) Résection œsophage : perte péristaltisme
oesophagien : texture à adapter, pas de morceaux qui « bouchent »
Anastomose oesocolique haute : texture à adapter (liquide, ½ liquide, normale molle lisse)
Chirurgie plus lourde : réalimentation plus lente
Maladies oesophagiennes
Diététique de l’oesophagectomie avec coloplastie :
Application : lors de l’intervention mise en place d’une jéjunostomie d’alimentation : alimentation entérale (quand reprise du transit, choix du produit) ; alimentation orale après contrôle fibro (prévention des complications)
Réalimentation orale : Cf. gastrectomisé avec maintien tecture lisse et mixée environ 10 jours
Sortie du malade : alimentation normale molle ou bonne mastication FRACTIONNNEE (ne pas avaler « tout rond »)
Maladies oesophagiennes
Diététique de l’oesophagectomie avec gastroplastie :
Principes : Nette diminution du volume gastrique Situation gastrectomie partielle Petits volumes alimentaires Fractionnement pour conserver taux calorique
correct Perte du péristaltisme oesophagien et d’une
bonne partie de la fonction de broyage gastrique : texture mixée / bonne mastication par la suite
Suture œsophagienne haute : texture liquide puis ½ liquide puis mixée puis normale molle lisse
Maladies oesophagiennes
Diététique de l’oesophagectomie avec gastroplastie :
Application : Alimentation PRT jusqu’à contrôle anastomose (fibro) ; Si RAS, début alimentation orale dès reprise du transit
Ensuite : Cf. réalimentation gastrectomie avec maintien texture lisse et mixée
Sortie du malade : alimentation mixée, puis au domicile après consultation de suivi diététique molle puis normale molle + bonne mastication FRACTIONNEE
Si prothèse oesophagienne : texture molle, pas de morceaux qui « bouchent », coca avant et après pour décaper (but : ne pas « boucher » la prothèse)
Maladies oesophagiennes
Maladies du foie et de la vésicule biliaire
Lithiase biliaire/Cholécystite aigue : non opérée régime sans graisses cuites
Lithiase biliaire/Cholécystite aigue : opérée (cholécystectomie) : continuer à faire attention aux graisses mais rien de strict (pas de régime particulier) et enrichissement de la ration en fibres.
Cirrhose : Si non décompensée : 3 mesures diététiques particulières :
alimentation équilibrée apport protidique satisfaisant (1,2 à 1,5g/kg/jour) car
dénutrition fréquente sauf si hyperazotémie et/ou hyperammoniémie)
suppression totale et définitive OH sous toutes ses formes
Cirrhose : Si décompensée : la diétothérapie est une arme de 1er plan :
apport suffisant en protéines sauf si hyperazotémie et/ou hyperammoniémie
avec ascite associée : contrôle de l’apport sodé (cours cardio)
si hyperazotémie : apport en protéines à 60 g (cours Néphro)
si hyperkaliémie : arrêt des sels diététiques si hypokaliémie : enrichir la ration en aliments
riches en K+ et utiliser sels de régime
Maladies du foie et de la vésicule biliaire
Cirrhose : Si décompensée : la diétothérapie est une arme de 1er plan :
si hyponatrémie : n’est pas due à une carence en Na+ mais à une rétention d’eau exagérée donc continuer le régime hyposodé et provoquer l’élimination de l’eau + apport hydrique (Permet de rétablir l’équilibre Eau/Sodium)
si hyperammoniémie : le foie ne transforme plus l’ammoniaque en urée se méfier de l’entrée du cirrhotique dans l’encéphalopathie
Restreindre apport protidique à 0,8g/kg de poids corporel (poids idéal)
Préférer les protéines d’origine lactée à celles de la viande car moins ammoniagènes.
Maladies du foie et de la vésicule biliaire
Hépatites ictérigènes : Arrêt OH sous toutes ses formes Période ictérique souvent marquée par une phase
d’anorexie fractionner l’alimentation en 5 prises par jour ou plus Gastronomiser l’alimentation pour la rendre appétissante (goût/couleur)
Eviter aliments gras et les préparations grasses et compliquées
REGIME SANS GRAISSES CUITES Veiller à un apport protidique suffisant (c’est le cas
si alimentation équilibrée)
Maladies du foie et de la vésicule biliaire
VIANDES et CHARCUTERIES
Viandes maigres (veau, cheval, gibiers, lapin…),
Volailles sans la peau (blanc de poulet, escalope)
Morceaux maigres de bœuf et de porc (filets) Cuits sans graisses
Jambon blanc dégraissé et découenné uniquement
POISSONS ET PRODUITS DE
LA PÊCHE
Tous les poissons frais ou surgelés cuits sans graisses (pas de court-bouillons gras ni de fritures), les conserves au naturel
Fruits de mer (lambis, chatrous, langoustes, crabes,
palourdes…) cuits sans graisses (pas de fricassées…)
ŒUFS Tous cuits sans graisses (attention à quantité)
REGIME SANS GRAISSES CUITES
Lait et dérivés
Lait ½ écrémé ou écrémé (250 mL maximum par jour)Fromages à 0 % ou 20 % de matières grasses Yaourts 0 % de matières grasses ou au lait ½ écrémé
FruitsTous les fruits Avocat en quantité limitée
Légumes Tous les légumes verts
REGIME SANS GRAISSES CUITES
REGIME SANS GRAISSES CUITES
Céréales et féculents
Pommes de terre Racines (igname, madère, patate douce…)Pain ordinairePâtes (sans œufs), Riz, semoule, maïsTous les légumes secs (lentilles, haricots rouges, haricots blancs, pois de bois, pois cassés…)
Sucre et Produits sucrés
En quantité modérée
Matières grassesCrues et en petites quantités : huiles, beurre, margarine et crème fraîche
Pas de graisses cuites (plats en sauce, fritures…)
Aromates Tous (ail, oignons, persil, cives, fines herbes, thym, laurier, cerfeuil, citron, sauces tomates « maison »…)
Boissons
Eau du robinetEaux minérales ATTENTION : L’alcool sous toutes ses formes (vins, bière, cidre, apéritifs, liqueurs, digestifs, punchs, préparations culinaires à base de vin ou d’alcool…) est absolument interdit
Modes de cuisson
Préparations simples à l’eau, à la vapeur, au four, à la poêle anti-adhésive, au gril, en papillote…
REGIME SANS GRAISSES CUITES
REGIME SANS GRAISSES CUITES
Exemple de répartition :PD : Infusion ou thé ou café léger +/- sucreLait ½ écrémé ou écréméPainMargarine1 fruit
DJ et DN : Crudités vinaigretteViande ou poisson (maigres/cuisson sans graisses)Féculents + Légumes verts(Pain)1 fruit1 yaourt nature +/- sucre
Pancréatite chronique : Les 5 points du régime :
1er point CAPITAL : suppression totale et définitive OH sous toutes ses formes (même cuisson)
3 autres points IMPORTANTS :
Graisses surtout animales REGIME SANS GRAISSES
CUITES Protéines (dénutrition protéino-
énergétique) Sucres simples voire arrêt si diabète
5ème point est UTILE : gastronomiser le régime car malade souvent inappétent.
Maladies du pancréas
Maladies de l’estomacRègles générales de la diétothérapie
Lutter contre la tachyphagie : le bol alimentaire insuffisamment mastiqué oblige l’estomac à un travail qui n’est pas le sien
Vérifier l’état des dents Eviter les repas copieux, les préparations grasses et
compliquées, les aliments gras (charcuteries…) Lutter contre la pinotrogondrie pour ne pas diluer
les sécrétions gastriques ; assurer tout de même au minimum 1,5L d’eau par jour
Eviter boissons et aliments glacés ou trop froids car entraînent contraction pylorique et l’estomac doit réchauffer le liquide, prolongeant le séjour gastrique.
Eviter boissons et aliments trop chauds car entraînent la congestion de la muqueuse
Arrêt OH sous toutes ses formes
Règles générales de la diétothérapie Eviter aliments hypertoniques (trop sucrés type miel,
gelée ou trop salés) car entraîne une réponse hypersécrétoire
Eviter boissons fortement minéralisées et gazeuses car entraînent un soulagement immédiat mais ont un effet rebond (production secondaire HCl et pepsine avec à terme risque d’épuisement des glandes)
Eviter les aliments fibreux et durs en excès (légumes secs et crudités)
Eviter aliments acides, épices fortes, vinaigre, moutarde car irritent la muqueuse
Eviter café et thé (forts) Eviter bouillons de viandes et soupes de poissons car
contiennent des peptones qui entraînent sécrétion pepsique et chlorhydrique EXAGEREE
Eviter chewing-gums
Maladies de l’estomac
Règles générales de la diétothérapie
Eviter tabac Fractionner l’alimentation en au moins 3 prises
par jour Manger à heures fixes et dans le calme Ne pas enfermer le malade dans un régime trop
strict (risque de dénutrition) alimentation équilibrée tenant compte des goûts du malade
Gastromoniser le régime : préparer aliments de façon variée, agréable et appétissante
Pratique activité physique régulière et d’intensité modérée
Intérêt techniques de relaxation
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des gastrites : Définition : inflammation muqueuse gastrique, souvent
associée à troubles de la sécrétion et de la motricité gastrique
On distingue : gastrites chroniques : fréquentes, signes cliniques
nombreux (brûlures, éructation, diarrhée, anémie, AEG), déclenchées souvent par l’OH, les aliments épicés, acides, sucrés
gastrites aiguës : moins fréquentes, lésions multiples à type d’ulcère, provoqués par stress important, médicaments (aspirine, corticoïdes…), OH +++, ingestion toxique, germes présents dans les aliments ingérés
Diététique : Rien de vraiment codifié Eviter aliments trop gras, épicés, acides Arrêt OH et tabac Conseils alimentation équilibrée, conseils généraux sur le
rythme des repas Règles générales diétothérapie
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des ulcères non opérés : Pas de régime particulier Conseils généraux : faire du repas 1 moment
agréable, manger à heures régulières, dans le calme, assis, prendre son temps pour le repas (30 minutes)
Bien mastiquer, retrouver le goût des aliments Conseils alimentaires : alimentation équilibrée et
variée, corriger erreurs alimentaires (excès, carences)
Pendant la crise : alimentation selon tolérance De façon traditionnelle : OH, café, thé, aliments
épicés, acides, épices fortes, aliments gras et préparations grasses
Arrêt tabac Règles générales de la diétothérapie en cas de
maladies de l’estomac
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des ulcères compliqués :
Hémorragie : présence de sang dans l’estomac anorexieReprise alimentaire dès la fin du saignement et OK des
gastro Principe : Hémorragie sélection température et textureMalade instable sélection texture et volume réduits Application : Température froid puis tiède
Texture liquide lisse puis ½ liquide lisse puis Normale lisse (« sans crôutes »)
En pratique : Réalimentation +/- rapide1 jour : Lacté froid lisse (- chocolat), puis 1 jour : liquide tiède lisse, puis 1 jour : ½ liquide tiède lisse, puis Léger, à la sortie Normale sans graisses cuites (évolution décidée par les gastro)
Maladies de l’estomac
Si sténose : localisation principale duodénale
Ttt chir, en pré-op : si sténose complète : à jeun alimentation
PRT si sténose incomplète : liquide ou ½ liquide
Si perforations = urgence chir. En pré-op : à jeun strict En post-op : à jeun puis dès ok du chirurgien
ETB puis liquide puis ½ liquide puis Léger puis Normale Sans graisses cuites à la sortie
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des gastrectomies partielles :
Principes : S’adapter aux conséquences de la résection :
Volume gastrique adaptation volume des repas Perte ou diminution de la fonction de broyage
choix texture des aliments Evacuation gastrique très rapide surveillance
osmolarité et température des aliments Fonctions sécrétoires gastriques altérées :
vigilance / apports Ca2+, fer, vitamine B12, vitamines liposolubles
Fonctions sécrétoires bilio-pancréatiques altérées : surveiller malabsorption éventuelle lipides et protides
Maladies de l’estomac
Application : Volume des repas : volume en NB de repas
(pour maintien taux énergétique correct) = alimentation FRACTIONNEE
o Eviter aliments peu énergétiques sous un grand volumeo Eviter de boire pendant les repas
Texture : mixée puis bonne mastication Osmolarité : éviter aliments concentrés en sucre
pris isolément Température : tiède Calcium : veiller apports suffisants (attention au
départ lait en boisson mal toléré) Lipides : pas de restriction Protides : alimentation hyperprotidique (risque
dénutrition) Vitamines : alimentation équilibrée +/- couverture
médicamenteuse
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des gastrectomies totales :
Idem GP mais risques de dénutrition +++ Insister encore plus sur la nécessité de :
Fractionner l’alimentation (6 à 10 repas / jour) de volume équivalents
Maintenir un taux énergétique et protidique correct
En pratique : Evolution progressive en volume et texture
Malades difficiles à réalimenter : anorexie stimuler +++ Vitesse de réalimentation en fonction de la
tolérance personnelle
Maladies de l’estomac
Maladies de l’estomac Schéma de réalimentation des
gastrectomies : GP GTRéalimentation en 7 jrs
environ5 à 6 repas par jour
Réalimentation en 10 jrs environ6 à 10 repas par jour
J0 à J5 : A JEUN (PRT) J0 à J8 : A JEUN (PRT)
J6 : vérification sutures, si reprise transit et ok chirurgiens ETB tièdes
J9 : vérification sutures, si reprise transit et ok chirurgiens ETB tièdes
J7 : alimentation liquide/fractionnée
J10 et J11 : alimentation liquide/fractionnée
J8 et J9 : alimentation ½ liquide SR/fractionnée
J12, J13 et J14 : alimentation ½ liquide SR/fractionnée
J10 et J11 : SR mixé/fractionnée
J15, J16 et J17 : SR mixé/fractionnée
J12 : SF mixé/fractionnéeElargissement régime fait en CS de suivi
J18 : SF mixé/fractionnéeElargissement régime fait en CS de suivi
Traitement diététique des complications des gastrectomies :
Le syndrome du petit estomac : Apparition : immédiatement après le repas Signes cliniques : sensation plénitude gastrique,
douleurs, ballonnements Evolution : amélioration progressive Physiopath. : distension forcée du mignon
gastrique DTQ :
volume des repas NB des repas
FRACTIONNEMENT
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des complications des gastrectomies :
Le syndrome post-prandial tardif ou hypoglycémies post-prandiales : Apparition : plusieurs mois à années après
intervention (7% des opérés) Signes cliniques : l’irruption brutale des
glucides dans le jéjunum rapide pic hyperglycémique post-prandial et hyperinsulinisme réactionnel
DTQ : ou arrêt PSo Arrêt sucre pris de façon isolée (inclusion
obligatoire dans un repas lipido-protidique)o PD protidique
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des complications des gastrectomies :
Dénutrition sévère : Amaigrissement quasi constant dans les GT et très fréquent dans les GP. Réduction spontanée des ingestas de 15%. Signes cliniques : anorexie, asthénie, anémie, carences
vitaminiques, déminéralisation osseuse, oedèmes dénutrition quelquefois
DTQ : FRACTIONNEMENT +++ Si interrogatoire alimentaire révèle un régime trop monotone et trop
strict A ELARGIR ! Si taux énergétique trop bas : progressive + 100 à 200 kcal/j et +10
à 20 g de protéines/j en partant du taux consommé Si dénutrition trop sévère : hospitalisation : alimentation entérale ou
PRT Si oedèmes de dénutrition : surtout pas sans sel sinon favorise
anorexie
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des complications des gastrectomies :
Dumping Syndrome : Apparition : 5 à 20 minutes après la fin du repas
Dure de 20 à 40 minutes / calmé par décubitus
Signes cliniques : manifestations générales : sueurs, pâleur, tachycardie, palpitations, asthénie majeure, somnolence invincible
: manifestations digestives : sensation de plénitude gastrique, ballonnements, parfois vomissements, en fin de malaise parfois diarrhée, polyurie
Evolution : environ 15% à 30% opérés ont 1 à plusieurs manifestations
: environ 5% ont une invalidité importante Physiopath. : inondation brutale du jéjunum par un bol
alimentaire hyperosmolaire distension intestinale importante d’où appel d’eau d’où diarrhée et hypovolémie
libération médiateurs (sérotonine) d’où nausées, vomissements
Maladies de l’estomac
DTQ Dumping Syndrome : o Rôle déclenchant des aliments
hyperosmolaires : arrêt aliments concentrés en sucre consommés en dehors des repas
o Revoir le volume des repas (- boissons pendant repas / attention aliments peu énergétiques sous 1 grand volume)
o Revoir FRACTIONNEMENT (5 repas minimum selon Gastrectomie)
o Sieste post-prandiale souvent bénéfique (position semi-assise)
Maladies de l’estomac
Traitement diététique des complications des gastrectomies :
Diarrhées tardives : Apparition : 5 à 20 % des opérés, + fréquent dans
GT Signes cliniques : diarrhées impérieuses juste
après repas Physiopath. : différents mécanismes avec rôle
déclenchant de certains aliments (sucre, lait, aliments hyperosmolaires)
1er mécanisme : diarrhée par du transit = diarrhée motrice : voir dumping syndrome
Autre mécanisme : malabsorption avec stéatorrhée ou intolérance au lactose soit pré-existante soit révélée par l’ vidange gastrique
Maladies de l’estomac
DTQ diarrhées tardives : o Refaire le point sur l’alimentation : penser
aux problèmes possibles d’intolérance au lait ; attention produits hyperosmolaires (très sucrés pris isolément)
o Prévention dénutrition : apports énergétique et protidique suffisants
o Prévention déshydratation : apports hydriques suffisants ()
Maladies de l’estomac