polyfinances-note sectorielle-semaine du 28 octobre 2013
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Note sectorielle du comité de PolyFinances de la semaine du 28 octobre 2013TRANSCRIPT
Fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal
Note Sectorielle
Semaine du 28 octobre2013
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Cette note sectorielle a été réalisée par l’ensemble des étudiants de
PolyFinances, le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal.
Elle a pour but de vous présenter l’actualité économique, industrielle et de la
recherche dans les secteurs associés aux génies enseignés à Polytechnique
Montréal.
Nous invitons le lecteur qui souhaiterait plus d’information sur un sujet précis à
regarder la webographie présente à la fin de chaque article.
Bonne lecture.
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Som
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Aérospatial et Défense 4
Biotechnologies et Pharmaceutiques 8
Energie et Environnement 10
Manufacturier et Services 14
Matériaux et Construction 16
Minier 18
Pétrole et Ressources Naturelles 22
Technologies de l’Information 24
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Le Falcon 5X, nouveau bijou de Dassault
Dassault Aviation a dévoilé mardi, à l’ouverture du salon de l’aviation d’affaires NBAA de Las
Vegas, son nouveau jet d’affaires haut-de-gamme. Un évènement attendu de longue date par
tous les acteurs du secteur, tant la réputation de Dassault n’est plus à faire en matière
d’innovation et de rupture technologique.
Le groupe Dassault Aviation a été fondé en 1929 par l’ingénieur français Marcel Ferdinand
Bloch, qui fera changer en 1946 son patronyme par Dassault. Il compte aujourd’hui 11 600
employés et réalise 75% de son chiffre d’affaires avec l’exportation. Ses activités se répartissent
autour de quatre pôles : aéronautique d’affaire et militaire, systèmes spatiaux, services,
systèmes de soutien à l’aéronautique de défense. Avec 29% de part de marché dans son
activité principale, l’exportation d’avions d’affaires haut de gamme, Dassault Aviation est en
troisième position mondiale derrière Bombardier et Gulfstream Aerospace.
Le Falcon 5X, dernier né de la famille Falcon, est présenté par Dassault comme un avion « de
rupture ». Il est notamment doté de technologies de pointe qui proviennent de programmes
militaires du Rafale, avion de chasse bestseller du groupe. Élaboré dans le plus grand secret
depuis 2007, l’appareil n’est encore qu’au stade de projet, mais a déjà de quoi charmer les
futurs acheteurs. Entre autres sophistications, on peut citer les dimensions élargies de sa
cabine (ce qui le rend plus confortable que les appareils concurrents), son autonomie de
9630km avec huit passagers (soit Los Angeles-Londres ou Paris-Pékin ; il se trouve dans le
segment supérieur des avions long-courriers), son économie de carburant de 50% comparé à la
concurrence (grâce au nouveau réacteur Silvercrest de Safran-Snecma) et son hublot
« zénithal », au plafond dessus l’entrée de l’appareil.
Le projet initial du Falcon 5X était pourtant foncièrement différent : d’abord entrée de gamme
et moyen-courrier, un changement stratégique majeur en 2008 dû à la crise économique a
incité l’avionneur à revoir sa copie. Proposé au prix de 45 M$, l’appareil effectuera en principe
son premier vol en 2015, pour une entrée en service en 2017. Le succès remporté par la sortie
en 2005 du Falcon 7X, autre long courrier de catégorie supérieure de Dassault, avec 200
commandes fermes, incite cependant à l’optimiste. Enfin, ce n’est pas un hasard si le groupe
français a choisi de présenter son futur modèle de la gamme Falcon aux États-Unis : principal
client pour les jets d’affaires, il s’agit aussi des 50 ans de la présentation du Mystère 20, modèle
qui avait propulsé Dassault au sein des plus grands constructeurs d’avions au monde.
Aujourd’hui, la question est de savoir si cela suffira pour relancer le marché de l’aviation
d’affaires, encore convalescent après quatre ans de crise, mais aussi rentabiliser rapidement un
investissement de plus de 1.4 G$ entièrement financé par les fonds propres de Dassault. Les
prises de commandes au salon de Las Vegas seront une première indication de l’appétit du
marché, reste à voir si Dassault Aviation tiendra ses promesses sur les performances du 5X.
Résumé par Caroline DIETRICH
Aérospatial et Défense
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«Dassault Sells High-Ceiling Comfort With $45 Million Jet», dans Bloomberg. Publié le 22/10/2013.
Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-10-21/dassault-sells-comfort-with-high-ceiling-45-million-private-jet.html «Dassault dévoile son nouveau Falcon 5 X», dans LesEchos.fr. Publié le 22/10/2013. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/journal20131022/lec2_industrie_et_services/0203077038465-dassault-devoile-son-nouveau-falcon-a-las-vegas-620652.php «Dassault Systèmes précise ses prévisions pour le 4e trimestre», dans LesEchos.fr. Publié le
24/10/2013. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/reuters-00558958-dassault-systemes-precise-ses-previsions-pour-le-4e-trimestre-621761.php
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Aérospatial et Défense
Autre que le CSeries, les avions d’affaires de Bombardier ont bonne mine
Depuis maintenant un mois, le CSeries fait beaucoup parler dans le domaine de l’aéro-
nautique, notamment dans le secteur des court-courriers. De ce fait, durant le congrès annuel
de la National Business Aviation Association (NBAA) qui a eu lieu à Las Vegas mardi dernier
(22/10/2013), soit le plus grand événement mondial dans le domaine des avions d’affaires, les
représentants de Bombardier ont pu remarquer leur avance par rapport à leurs concurrents
au niveau soit de la diversité des modèles de leurs avions d’affaires ainsi que sur la technolo-
gie innovatrice utilisée au sein de leurs produits. De plus, un autre facteur qui accentue
l’avance de Bombardier sur ce marché est le fait que depuis la dernière crise financière, en
2008, la demande pour les avions d’affaires a nettement diminué et que par conséquent cer-
taine entreprise n’ont pas pu s’adapter. Par exemple, la compagnie Hawker-Beechcraft a laissé
tomber sa division d’avion d’affaires et elle s’est mise sous la protection de la loi américaine
sur les faillites.
Par exemple, l’un des modèles d’avions d’affaires de Bombardier, le Learjet 85 se démarque
particulièrement. En effet, la compagnie Flexjet a commandé cette semaine (21/10/2013) 30
Learjet 85 à Bombardier en plus de prendre des options sur 20 avions supplémentaires. De
plus, au début du mois de septembre de cette année, la même entreprise a commandé 85 bi-
réacteurs d’affaires, soit 25 avions Learjet 75, 30 avions Learjet 85, 20 avions Challenger 350
et 10 avions Challenger 605. Ces achats en masse par Flexjet s’expliquent par le fait que cette
compagnie était, jusqu’au mois dernier, une filiale de Bombardier. En prenant la décision de
se séparer, Flexjet promet l’achat d’avions pour un total de 245 pour un montant de 5.6G $US.
Ce genre de décision a aussi eu lieu entre l’entreprise d’investissement américaine Directional
Aviation Capital qui a racheté la division de multipropriété d’avions et de courtage de vols
nolisés de Bombardier tout en leur confirmant 85 commandes fermes de biréacteurs
d’affaires.
Résumé par David ST-JACQUES
«Aviation d’affaires : les compétiteurs aux trousses de Bombardier», dans La Presse. Publié le
21/10/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201310/21/01-4701773-aviation-daffaires-les
-competiteurs-aux-trousses-de-bombardier.php
«Flexjet commande 30 Learjet 85 à Bombardier», dans La Presse. Publié le 21/10/2013. Tiré
de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201310/21/01-4702019-flexjet-commande-30-learjet-85-a-bombardier.php
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Le marché des médicaments génériques
La semaine dernière, j’ai étudié plusieurs des prochains produits pharmaceutiques
« blockbuster » dont les brevets sont détenus par Gilead, Novartis ou Johnson & Johnson. Cette
semaine, je me concentre plutôt sur le marché des produits génériques, qui sont basés sur
d’autres dont les brevets sont expirés.
Des 4 milliards de prescriptions émises chaque année, 84% sont reliées à des médicaments
génériques. L’essor de ce marché date à 1984, alors que le gouvernement américain a instauré
le Hatch-Waxman Act. Celui-ci permet aux compagnies de faire approuver des médicaments
par la FDA plus rapidement, tant que ceux-ci sont équivalents à des produits déjà sur le marché
supportés par des brevets. Toutefois, une période de grâce est accordée aux détenteurs du
brevet après la mise en marché du médicament (généralement 5 ans). Suite à cette période, le
marché s’ouvre progressivement aux génériques. Cette ouverture du marché permet entre
autre de diminuer le prix des médicaments en conséquence de la compétition accrue.
Désormais, le Canada a aussi adopté une loi équivalente au Hatch-Waxman Act.
En conséquence de cette législation, plusieurs compagnies pharmaceutiques se sont
spécialisées dans la vente et la production de médicaments génériques. Par exemple, Teva,
classée première en terme de revenues reliés à des génériques (10.4G $US), obtient 79% de
son chiffre d’affaires par les ventes de génériques aux États-Unis et en Europe. La compagnie
Israélienne a actuellement 147 approbations de produits en attente aux États-Unis. Parmi
celles-ci, 103 visent l’introduction de génériques, et la compagnie croit être en première
position dans 62 de ces cas, un facteur important puisque le nombre d’entrants sur le marché
des génériques est contrôlé. Par le fait même, Teva vise à capitaliser sur le désir du
gouvernement américain de diminuer ses coûts en matière de soins de santé. Autre cible
importante, le Japon, qui souffre d’une population vieillissante, désire aussi changer ses
habitudes afin de favoriser les médicaments génériques. Ainsi, en 2009, Teva a entamé un joint
-venture avec le producteur de génériques japonais Kowa, annonçant un investissement de
200M $US dans le but de doubler sa capacité de production au pays.
Toutefois, le développement de génériques comporte aussi plusieurs barrières et défis. Il est
notamment nécessaire de démontrer la « bio-équivalence » des génériques à leurs produits
parents. Une telle étude peut coûter 1.5M $CAN au Canada. Ensuite, vu le nombre d’entrants
limités sur les marchés débloqués (par exemple 1 par 6 mois) et le fait que les pharmacies
n’apprécient pas stocker différentes versions de la même molécule, le timing est un facteur
déterminant dans le succès d’un générique. Une étude menée par le gouvernement du Canada
en 2006 a déterminé que dans 65.3% des cas, le premier arrivé demeurait en position de tête
sur le marché après plusieurs années.
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Dans le cas de Teva, la compagnie a récemment annoncé la mise à pied de près de 10% de ses
employés (5000 personnes). Ce plan visant à diminuer les coûts de 2G $US est effectué en
coopération avec le gouvernement d’Israël, qui a longtemps été généreux envers l’entreprise en
terme de fiscalité (ce qui pourrait changer vu l’opposition de certains politiciens). Récemment, des
analystes de Goldman Sachs et Morgan Stanley ont aussi recommandé aux investisseurs de vendre
leurs titres de Teva. Ironiquement, ce tumulte est causé par l’arrivée prochaine de compétiteurs
qui introduiront sur le marché des médicaments génériques fondés sur des brevets détenus par
Teva.
Résumé par François MARCOUX
«Top 10 generics makers by 2012 revenues », dans FiercePharma. Publié le 21/10/2013. Tiré de :
http://www.fiercepharma.com/special-reports/top-10-generics-makers-2012-revenue
«Teva Chairman Frost Backs Management Amid Criticism From Goldman », dans Bloomberg.
Publié le 21/08/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-08-21/teva-chairman-frost-backs-management-amid-
criticism-from-goldman.html?
«Teva teams with government to examine cost cuts in Isreal», dans Reuters. Publié le 16/10/2013.
Tiré de :
http://www.reuters.com/article/2013/10/16/tevapharm-layoffs-idUSL6N0I60YC20131016
«Generic Drug Sector Study», par le Gouvernement du Canada. Publié le 01/10/2007. Tiré de :
http://www.competitionbureau.gc.ca/eic/site/cb-bc.nsf/eng/02495.html
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L’allemand RWE AG se repositionne, tassé par les consommateurs
L’Allemagne, plus grosse économie européenne, pour ainsi dire plus gros consommateur
d’énergie, a comme bien des pays des objectifs ambitieux de production à partir de sources
renouvelables. Toutefois, il est un des rare à déjà avoir adopté une stratégie agressive pour les
atteindre. Parions qu’il sera d’ailleurs l’un des seuls à respecter ses engagements.
L’implication citoyenne participe fortement à cette stratégie nationale : plus de la moitié de la
production d’électricité de source renouvelable du pays provient des installations de
particuliers. Cette évolution du marché allemand menace la prospérité des fournisseurs
d’énergie comme RWE AG. Dans son cas, une part substantielle de ses revenus est générée au
pays, alors l’entreprise vient d’annoncer un changement majeur de son modèle d’affaires.
Quand au pays, le prix de l’électricité devient légèrement négatif lors des pointes
d’ensoleillement journalières, et que les grands exploitants de centrale doivent
temporairement réduire leur production, il y a de quoi réfléchir à l’avenir de l’entreprise.
Voilà pourquoi RWE AG compte maintenant élargir ses activités à la coordination et à
l’intégration des projets d’énergie renouvelable à la grille plutôt que seulement le
développement de grands projets centralisés. De plus, ils comptent offrir la mise en service et
ses services d’opérateur pour les projets de taille moyenne, mais dont les capitaux proviennent
d’investisseurs extérieurs à l’entreprise, basant ainsi ses activités sur moins d’actifs et plus
d’activité.
Dans le cas d’une petite entreprise, cette décision ne serait pas surprenante, mais de la part
d’un opérateur contrôlant 50 000 MW, c’est-à-dire plus qu’Hydro-Québec, cela prouve
l’évolution du marché de l’énergie allemand, souvent précurseur, et d’une entreprise à l’avant-
garde. Reste à voir qui emboitera le pas de RWE, alors que les conversations sur le sujet
prennent plus d’ampleur aux États-Unis.
Résumé par Benoit THIBAULT
«Under Threat, Germany’s Second-Biggest Utility Says It Will Create a New ‘Prosumer Business Model’», dans GreenTechMedia.com. Publié le 23/10/2013. Tiré de : http://www.greentechmedia.com/articles/read/germanys-largest-utility-shifts-strategy-saying-
solar-will-threaten-the-com
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Projet innovateur dans l’énergie solaire associée aux bâtiments résidentiels
Toujours dans l’industrie des énergies renouvelables, mais dans un cadre un peu plus général, cet
article présente deux projets asiatiques visant à favoriser davantage la production verte en
énergie.
Dans un premier temps, une équipe chinoise a mis au point une fenêtre intelligente (smart
window) en mesure de réguler la lumière du soleil et la chaleur, mais aussi de générer de l’énergie.
Si dans le bâtiment il est fréquemment demandé de concilier esthétisme avec efficacité et
efficience, l’un des gros défis de cette industrie repose sur la conception de fenêtre répondant à
ces caractéristiques. En effet, afin d’offrir une belle fenêtre avec une surface vitrée, nous
acceptons d’y attribuer l’une des plus grandes sources de perte de chaleur en hiver et
d’augmenter nos dépenses en chauffage. De la même manière, une diminution de l’efficacité des
climatiseurs se fait ressentir en été par le gain de chaleur attribué aux fenêtres. Ainsi, les
premières fenêtres intelligentes ont vu le jour et sont en mesure de s’adapter aux conditions
extérieures et donc de diminuer la consommation en énergie des bâtiments.
La différence avec la nouvelle fenêtre intelligente chinoise est que, en plus de s’adapter aux
conditions extérieures, cette dernière est en mesure de générer de l’énergie, tout en conservant
sa qualité de transparence vitrée. Afin d’en vulgariser le fonctionnement, le concept amené par
l’équipe de Gao Yanfeng, de l’université de Shangai, sur l’utilisation d’un film incluant des
particules de VO2 (oxyde de vanadium) qui s’insère entre les vitres (deux plaques de
polycarbonate). Cette manière de faire puise dans la propriété thermique du vanadium qui voit ses
caractéristiques changer en fonction de la température. Ainsi, au-dessus d’un seuil de 68°C, le
matériau auparavant isolant et transparent à la lumière infrarouge, devient conducteur et réfléchit
la lumière rouge. Aussi, à l’aide de cellules solaires disposées aux alentours de la vitre, une
génération d’énergie est possible au-dessous du seuil.
Bien que le coût de vente ne soit pas encore établit, celui-ci serait supposément plus bas que les
autres dispositifs déjà existants. M. Yanfeng affirme que sa technologie est mûre pour
l’industrialisation. À voir si cette technologie pourrait pénétrer dans notre pays…
Résumé par Ivan BELTRAN
«VO2 thermochromic smart window for energy savings and generation », dans Nature Scientif
Reports. Publié le 24/10/2013. Tiré de :
http://www.nature.com/srep/2013/131024/srep03029/full/srep03029.html
«Un nouveau concept de fenêtre intelligente générant de l’énergie», dans HuffingtonPost.fr. Publié
le 25/10/2013. Tiré de :
http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/25/fenetre-intelligente_n_4161429.html
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L’industrie éolienne en constante croissance dans l’empire du Milieu
Cette semaine, nous quitterons le Canada pour explorer ce qui se passe en Asie, en Chine. Au
cours de l’été, les problématiques liées à la vente de panneaux solaires chinois en Europe ont
été largement abordées. Au sein de ce géant asiatique, quel est l’état des autres types de
production énergétique? C’est-ce que nous aborderons dans cet article.
Afin de vous mettre en contexte, il est intéressant de savoir que le principal type de production
énergétique chinoise est sans équivoque le charbon. Bien que ce combustible fossile
représente près de 80% de sa production en électricité, dans le contexte actuel il est pertinent
de s’interroger sur l’énergie éolienne. En effet, l’éolien est la troisième source d’électricité
chinoise derrière le charbon et l’hydroélectricité, faisant de la Chine le plus grand marché
mondial éolien depuis 4 ans. D’ailleurs, en 2012, un tiers de la puissance éolienne mondiale
installée l’a été en Chine; soit une capacité de 15.9 GW ou l’équivalent de dix réacteurs
nucléaires EPR (en terme de puissance nominale).
Il n’est donc pas étonnant que le plus gros producteur chinois d’éolien, Xinjiang Goldwind
Science & Technology CO. prévoit voir son profit tripler cette année comparativement à 2012.
Ainsi, le revenu net atteindrait 75M $US, soit une augmentation de 203% ou d’environ 50M
$US. Le stock de l’entreprise a connu des gains de 3.7% à la bourse de Hong Kong, cependant
l’annonce ayant été faite après la fermeture du marché, les gains ne tiennent pas encore en
compte les derniers évènements et prospection annoncés. Il sera intéressant de voir à combien
bondira ce dernier à l’ouverture des stocks ce matin.
En terme d’investissement, Pékin a diminué le montant dirigé vers l’éolien de 12%. Toutefois,
bien que ce montant soit passé de 30.5M$US à 27.2 M$US, l’amélioration de la gestion des
coûts de production et la diminution de ces coûts de production augmente l’efficience de ses
investissements au sein d’une entreprise telle que Goldwind. Aussi, un dollar investi en 2013
représente en réalité plus de 10% de mégawatts supplémentaires installée par rapport à
l’année précédente.
Finalement, à titre comparatif, la capacité de production en énergie éolienne était de 61 GW en
Chine en 2012, alors qu’au Canada et aux Etats-Unis, elle atteignait respectivement 6.2GW et
60 GW. N’oublions pas que l’écart continue à s’accroitre; et que la Chine prévoit atteindre les
75 GW cette année. L’industrie de l’éolien est donc à suivre!
Résumé par Ivan BELTRAN
Énergie et Environnement
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«Goldwind Forecasts Profit May Triple on China Wind-Energy Demand», dans Bloomberg.com.
Publié le 25/10/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-10-25/goldwind-forecasts-profit-may-triple-on-china-
wind-energy-demand.html
«Une nouvelle éolienne sur trois est installée en Chine», dans Le Figaro. Publié le 05/02/2013. Tiré
de :
http://www.lefigaro.fr/societes/2013/02/04/20005-20130204ARTFIG00687-en-2012-un-tiers-des-
eoliennes-installees-sont-en-chine.php
«Base de données sur les éoliennes et parcs éoliens», dans TheWindPower.net. Publié le
01/07/2013. Tiré de :
http://www.thewindpower.net/country_fr_9_chine.php
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Blue Solution : aussitôt entrée, aussitôt achetée
Blue Solution est une entreprise appartenant au groupe Bolloré. Elle est spécialisée dans la
production de batteries pour véhicule électriques. C’est notamment elle qui fournit les Autolib
de Paris. Vincent Bolloré avait annoncé en septembre dernier la vente de 11% du capital de la
compagnie alors détenu par le groupe.
Cette vente représente un volume total de 3 172 214 actions et M. Bolloré annonçait le 23
octobre dernier que l’ensemble de l’offre était déjà entièrement réservée. Cela porte la valeur
de la compagnie a 418 M$. Cet engouement pour un constructeur de batterie est d’autant plus
étonnant que celui-ci enregistre des pertes depuis plusieurs années, 18 M€ (26 M$CAN) de
pertes pour des ventes de 62 M€ l’année dernière.
Le créneau des voitures électriques a du mal à décoller économiquement, les importantes
dépenses d’investissement en recherche et le succès mitigé des voitures rendent difficile la
génération de profit pour ces entreprises. On peut citer Fiat qui annonçait perdre 10 000 $ pour
chaque version électrique de la Fiat 500 vendue ou la faillite du constructeur Fisker. Il y a
heureusement des contre-exemples comme Tesla dont nous parlions dans une note sectorielle
au mois de septembre.
Cependant, Bolloré semble confiant et annonce un objectif de ventes de 1.5 G€ (2.2 G$CAN) à
l’horizon 2022 avec un bénéfice de l’ordre de 400 M€ et espère devenir profitable dès l’année
prochaine. Le groupe semble avoir de grand projet pour sa filiale car M. Bolloré déclare avoir
l’intention d’intégrer verticalement cette entreprise pour fournir des solutions complètes à ses
clients dans le domaine de la mobilité électrique. Cette démarche peut sembler prometteuse
car d’autres projets d’Autolib commencent à fleurir, comme à Lyon, Bordeaux et même
Indianapolis. Si le principe connait le même engouement que pour les vélos alors ce marché est
prometteur.
Résumé par Matthieu DE NADAI
«Bollore to list 10 pct of its car battery unit on Oct 30», dans Reuters. Publié le 13/09/2013. Tiré
de :
http://www.reuters.com/article/2013/09/13/bollore-batteries-ipo-idUSWEB00BFQ20130913
«Car batteries: A charged investment», dans The Financial Times. Publié le 25/10/2013. Tiré
de :
http://www.ft.com/intl/cms/s/3/5944b166-3bfc-11e3-9851-00144feab7de.html?
siteedition=intl
«Blue Solutions», dans Blue Solutions. Consulté le 26/10/2013. Tiré de :
http://www.blue-solutions.com/
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Des fenêtres qui génèrent de l’énergie !
Ce jeudi 24 octobre 2013, le « Nature Scientific Reports » (revue constituées de résultats sur
diverses recherches scientifiques par les soldats de la nature) a présenté un concept
exceptionnel pour votre future maison en bois, béton ou acier léger : « Une fenêtre intelligente
qui régule la chaleur solaire et qui en plus peut générer de l’énergie, tout en restant
transparente. »
Largement utilisé en construction, les fenêtres constituent une interface entre la nature
(l’extérieur) et votre confort intérieur. Elles sont principalement les sources de dispersion de la
chaleur en hiver et en été c’est tout l’inverse puisque elles permettent justement à la chaleur
de pénétrer chez vous. Pourquoi ne pas faire des fenêtres un système de régulation de
l’énergie ? C’est la question que s’est posée le groupe chinois à l’origine de ce concept tout
nouveau puisque « la principale innovation de nos travaux est d’avoir développé un concept de
fenêtre intelligente pour simultanément générer et économiser de l’énergie » précise Gao
Yanfeng, un des chercheurs travaillant sur le projet, depuis l’université de Shanghai et
l’Académie des sciences chinoise.
Actuellement, les fenêtres intelligentes existent. Cependant elles peuvent uniquement réguler
la chaleur ou la lumière du soleil et ne sont donc pas conçues pour générer de l’énergie. C’était
un défit de conserver la transparence de la vitre. Dans le concept chinois, la technologie repose
sur l’utilisation d’un film, pour le vitrage, composé de particule d’oxyde de vanadium. Le
vanadium (V) est un métal blanc rare et brillant, dure et ductile. Il est d’une grande utilité et ce
dans plusieurs domaines, notamment dans le stockage de l’énergie électrique et ses propriétés
changent selon la température. En dessous de 68°C, il est isolant et transparent aux infrarouges
et au dessus de cette température, il est conducteur et les réfléchit. Ce film est emprisonné
entre 2 plaques de polycarbonate et ce dispositif permet de générer de l’électricité, par
l’intermédiaire de cellules solaires positionnées autour de la vitre. Ce processus de régulation
d’énergie à prix « bas » assure le scientifique permettra de réduire considérablement les coûts
de chauffage, climatisation, d’éclairage dans la bâtiment et s’insère dans le cadre du bâtiment
durable.
Résumé par Yahya DIALLO
« Un nouveau concept de fenêtre intelligente qui génère de l’énergie», dans Huffington Post. Publié le 25/10/2013. Tiré de : http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/25/fenetre-intelligente_n_4161429.html
« Un nouveau concept de fenêtre intelligente qui génère de l’énergie », dans La Presse. Publié le 25/10/2013. Tiré de : http://maison.lapresse.ca/habitation/nouveautes/201310/24/01-4703176-un-nouveau-concept
-de-fenetre-intelligente-generant-de-lenergie.php
« Une fenêtre « intelligente » qui génère de l’énergie », dans Sciences à venir. Publié le
25/10/2013.http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/nature-
environnement/20131025.OBS2685/une-fenetre-intelligente-qui-genere-de-l-energie.html
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La Chine presse « pause » face au problème mondial des surcapacités de certains secteurs
De nombreuses industries, en particulier celles du secteur de la construction et de la sidérurgie
souffrent fortement de surcapacités de production au niveau mondial : leurs faibles rentabilités
diminuent leurs marges et ces industries subissent de lourdes pertes. La Fédération mondiale de l'acier
(WSA) a par exemple indiqué lundi que, pour les 65 pays de son panel, la production effective
représente seulement 79.3% de la production potentielle. Désormais beaucoup d’industries touchées
par le problème dépendent en grande partie d'aides publiques. Si la production mondiale d’acier a
encore augmenté au mois de septembre de 6.1% ce n’est pas grâce à l’Union Européenne dont la
hausse s’élève à 0.3% mais principalement grâce à la Chine dont la production a encore augmenté de
11%. Elle a produit au mois de septembre 62.4 millions de tonnes (Mt) sur les 132.6 Mt mondiales soit
près de 50% de l’acier mondial. Dès lors, même si la consommation d'acier devrait rebondir légèrement
en Europe en 2014 avec une hausse de 2.1%, au sein d'un marché mondial en progression de 3.3%, la
décision de la Chine en matière de production influera sur toute l’industrie. Toutefois, étant elle-même
fortement touchée par la problématique, elle commence à lancer une série de mesures rassurantes
telles que le blocage de nouveaux projets visant à limiter la production. Plusieurs facteurs ont participé
à l’accroissement des capacités de production en Chine ces dernières années. La fusion ou l’acquisition
de petites entreprises par de grandes compagnies publiques ou les avantages offerts aux entreprises
par des autorités régionales pour la signature de nouveaux contrats tels que des subventions ou des
contrats privilégiés en sont les principales causes.
La Chine a également d’autres motivations à limiter la production de ce type d’industrie. L’aluminium,
le verre ou le ciment sont également visés par ces mesures. Ce sont toutes des industries très friandes
d’énergie, or, la Chine connait de grandes difficultés concernant la question environnementale afin de
rétablir un niveau de pollution « acceptable ». Le refus de validation de certains contrats par le
gouvernement chinois ou la mise en place de normes d'environnement et de qualité plus strictes
pourrait ainsi inciter certaines de ces industries à délocaliser.
Résumé par Léa FAGGIO
« Pékin lance un plan contre les surcapacités dans l’industrie », dans Reuters. Publié le 15/10/2013. Tiré de : http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE99E03V20131015
« La production mondiale d'acier en hausse en septembre », dans Les Echos. Publié le 21/10/2013. Tiré de : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/afp-00558082-la-production-d-acier-
en-hausse-en-france-en-septembre-620336.php
« La production d'acier en hausse en France en septembre », dans Les Echos. Publié le 22/10/2013. Tiré de : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/industrie-lourde/actu/afp-00558082-la-production-d-acier-en-hausse-en-france-en-septembre-620336.php
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Agnico Eagle surprend
Agnico Eagle a surpris le marché en annonçant des profits de 0.35$ (USD) par action,
pratiquement 4 fois plus que la moyenne de 0.09$ qui étaient attendues par les 15 analystes
qui suivent le titre. Les profits s’élèvent à 60,5 M$ en excluant une perte extraordinaire due au
change. Ces résultats surprennent alors que l’industrie minière aurifère souffre depuis le début
de l’année de la baisse de l’or. Par conséquent, le titre a bondi de 19% après l’annonce de ces
résultats jeudi 24 octobre. Le Crédit Suisse a porté son objectif de cours de 37$ à 39$.
En outre, Agnico Eagle a annoncé avoir réduit ses couts de 735$ l’once à 690$. Cette nouvelle a
été fort appréciée par le marché, car les compagnies aurifères doivent faire face à des marges
qui chutent avec le cours de l’or. La minière prévoit de produire 1.06 million d’onces cette
année soit une augmentation 9.3% de ce qui avait été prévu initialement. L’augmentation
provient principalement de la mine de Meadowbank en Nunavut ouverte en 2010.
Le prix de l’or a récemment dépassé la barre des 1300$US, considérée comme le seuil de
rentabilité de la plupart des producteurs d’or. Agnico Eagle a ouvert les présentations de
résultat du 3ème trimestre. Les autres entreprises du secteur vont à leur tour présenter leurs
résultats dans les jours à venir dont le leadeur mondial Barrick Gold le 31 octobre.
Résumé par Guillaume VERGNE
« Pleins feux sur les aurifères », dans La Presse. Publié le 23/10/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/bourse/201310/23/01-4702605-pleins-feux-sur-les-auriferes.php
«Agnico delivers record gold production in third quarter», dans The Financial Post. Publié le
23/10/2013. Tiré de :
http://business.financialpost.com/2013/10/23/agnico-delivers-record-gold-production-in-third-
quarter/
«Production record chez Agnico», dans La Presse. Publié le 25/10/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201310/25/01-4703541-production
-record-chez-agnico.php
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25 millions pour les minières québécoises
Suite a une décision qui a été prise le mois dernier, la Caisse de dépôts et de placements annon-
çait vendredi qu’elle allait débloquer 25 millions pour Sodémex, son fond minier qui investit dans
une soixantaine de petites entreprises québécoises à faible capitalisation (moins de 500 millions).
Selon le directeur des investissements aux ressources naturelles à la Caisse, le secteur souffre ac-
tuellement d’un grand besoin en financement et le dernier investissement dans le Sodémex date
de 1996. Les compagnies juniors, entre autres, sont particulièrement sensibles à la difficulté de
trouver du capital, or c’est justement le genre d’entreprises à qui profitent le Sodémex.
On espère que cela aura un effet d’entrainement sur le secteur minier en motivant la création
d’entreprises, d’emplois et le lancement de nouveaux projets, mais aussi sur plusieurs secteurs
connexes: l’ouverture de nouvelles mines est aussi liée au secteur de la construction, aux entre-
prises de forage et de génie-conseil, celles-ci sont donc tout aussi dépendantes de l’exploration
minière. Or c’est souvent une des premières dépenses coupées par les entreprises lorsqu’elles
sont en manque de capital.
En juin, la CDPQ avait déjà fait l’annonce de l’ouverture d’un nouveau fond de 250 millions, So-
démex Développement, dédié au financement d’entreprises en stade de développement. C’est
souvent à ce moment qu’elles sont acquises par de plus grosses sociétés, car leurs besoins en cap-
ital pour continuer leurs activités sont trop élevés. À travers des investissements de 5 à 20 mil-
lions, on souhaite donc aider les entreprises lorsqu’elles traversent cette phase critique.
La Caisse veut cependant s’assurer d’investir dans entreprises solides, c’est donc le moment pour
les petites entreprises québécoises de revoir leur structure et leur stratégie. Actuellement, les
trois principales participations du fond Sodémex sont les Mines Virginia, avec un financement de
18,1 millions, les Mines Richmont, à hauteur de 11,3 millions et l’entreprise Stornoway, qu’elle
finance de 7,9 millions.
Résumé par Camille MATTE
«Exploration minière: la Caisse ajoute 25 millions», dans La Presse. Publié le 25/10/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201310/25/01-4703490-exploration-
miniere-la-caisse-ajoute-25-millions.php
«Création du Fonds Sodémex Développemente», dans Communiqués – Caisse de depot et de pla-
cement du Québec. Publié le 20/06/2013. Tiré de :
http://www.lacaisse.com/fr/nouvelles-medias/communiques/creation-fonds-sodemex-
developpement
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Prospection au naturel
Des scientifiques du CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation)
basé en Australie on récemment poursuivit une étude sur des eucalyptus pour tenter de
démontrer que les végétaux pourraient bientôt servir dans la prospection de gisements
profonds d’or.
En analysant par rayon X la concentration d’or dans des eucalyptus situés au-dessus du
gisement Freddo Gold, ils ont découvert que les feuilles contenaient des taux anormalement
élevés de ce minerai. Ils ont déterminé que cela serait du à la sècheresse du climat. Celui-ci
force les arbres à développer des racines très profondes (le minerai à Freddo Gold est situé à
environ 30 mètres de profondeur) qui absorbent les particules d’or lorsqu’elles atteignent le
niveau du gisement. C’est dans les feuilles que les taux de concentration étaient les plus élevés,
parce que les arbres repoussent l’or (toxique pour eux) vers les extrémités.
On n’en est encore qu’à un stade préliminaire et les preuves ne sont pas absolues, les
concentrations trouvées restant relativement faibles, mais cette étude est très encourageante
pour cette technologie « émergente » de prospection. C’est la première fois que l’on établit le
lien entre climat, végétation et réserve minérale.
C’est une découverte d’autant plus intéressante que les découvertes de nouveaux gisements
ont baissé de 45% en 10 ans. Les réserves mondiales sont estimées à 51 000 tonnes
(l’extraction totale effectuée jusqu’ici est chiffrée à 174 000 tonnes) et malgré la chute de son
prix, l’or reste un des métaux les plus convoités et est toujours très utilisé dans l’industrie
(dentisterie, joaillerie, électronique, téléphone portable et autres), d’où l’importance de
trouver de nouvelles méthode de détection pour pouvoir répondre à la demande.
Résumé par Camille MATTE
«Using eucalyptus trees to find gold », dans Mining.com. Publié le 23/10/2013. Tiré de :
http://www.mining.com/using-eucalyptus-trees-to-find-gold-mineral-deposits-95311/
«L’or ne pousse pas dans les arbres… mais il y grimpe», dans La Presse. Publié le 22/10/2013.
Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201310/22/01-4702323-lor-ne-pousse-pas-dans-les-arbres-mais-il-y-grimpe.php
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Fin des enchères pour le gisement Libra au Brésil. Et les gagnants sont…
Ce lundi 21 octobre marquait la fin des enchères et l’Agence Nationale du Pétrole (ANP) a
annoncé que ce sont Petrobras (40%), Total (20%), Royal Dutch Shell (20%), CNPC (10%) et
CNOOC (10%) qui remportent le marché.
C’est donc le consortium susnommé qui exploitera le gisement pendant les 35 années à venir.
Comme le prévoyaient les clauses initiales de l’appel d’offre, c’est Petrobras qui conserve la
plus grande part du gisement et se chargera de superviser l’exploitation. Contrairement à ce
qui se fait généralement, il ne s’agit pas ici de la vente d’une concession, mais d’un système
de partage de la production. L’état brésilien conserve ainsi la possession du champ pétrolier
et les compagnies sont rétribuées en recevant une part du brut extrait par leurs soins.
Pour rappel, le champ pré-salifère de Libra, découvert en 2010, devrait contenir entre 8 et 12
milliards de barils de pétrole, ce qui en fait l’une des plus importantes découvertes de ces
dernières années. La production de brut devrait atteindre les 1,4 millions de barils par jour et
les premières analyses communiquées par l’ANP estiment qu’un investissement total de 280
G$ sera nécessaire à l’exploitation de Libra.
Il y a environ un mois, on dénombrait 11 compagnies pétrolières qui participaient à ces
enchères. Les compagnies chinoises étaient alors pressenties pour acquérir d’importantes
parts, puisqu’elles cherchent à établir des réserves stratégiques pour les années à venir.
Finalement, les importantes parts de Total et Shell ont donc pris le marché à contre-pieds et
représentent une bonne nouvelle pour le gouvernement brésilien, montrant que ce nouveau
mode de fonctionnement parvient tout de même à attirer les investisseurs privés.
Cette exploitation future vient appuyer la stratégie du Brésil, qui souhaite devenir le 4e
exportateur de pétrole dans le monde en ayant pour objectif une production de 5,7 millions
de barils par jour d’ici 2035. Ceci soulève également l’enthousiasme d’Edison Lobào, le
ministre brésilien du pétrole, qui y voit un excellent potentiel de développement pour son
pays et qui ne manque pas de préciser que les retombées financières seront redistribuées
vers les secteurs de la santé et de l’éducation.
Résumé par Lucas PICCI
«Consortium wins Brazil deepwater oilfield auction», dans Financial Times. Publié le
21/10/2013. Tiré de :
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/5ba1e982-3a68-11e3-9243-
00144feab7de.html#axzz2ievaFfrb
«Total va exploiter le plus grand gisement pétrolier du Brésil», dans La Tribune. Publié le
22/10/2013. Tiré de :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-
environnement/20131022trib000791758/total-va-exploiter-le-plus-grand-gisement-petrolier-
du-bresil.html
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Australie – ConocoPhillips et Santos Ltd en alliance stratégique pour la production de gaz
naturel liquéfié
ConocoPhillips et Santos Ltd ont annoncé cette semaine une entente stratégique qui devrait leur
permettre de réduire les coûts de production de gaz naturel liquéfié (GNL) pour leurs projets
situés dans le Queensland, en Australie. Avec des coûts de développement déjà globalement
estimés à $24.7 milliards (ConocoPhillips/Origin) et $18.7 milliards (Santos joint-venture
Gladstone LNG), les deux projets auraient nécessité la construction de 140 km de pipeline
supplémentaires et de plusieurs points d’interconnexion pour acheminer le gaz produit sur le
marché asiatique. Les termes de l’entente réduisent le tout à la construction de 2 points
d’interconnexion entre les pipelines planifiés des 2 compagnies, et permettent l’échange de gaz
entre les deux.
Plusieurs gros projets de production – incluant notamment ceux de ConocoPhillips, Gladstone, BG
Group Plc, et Arrow Energy Lt (partenariat Shell/PetroChina) – sont actuellement en cours de
développement dans le Queensland, et s’inscrivent dans la volonté du gouvernement australien
de s’imposer dans les prochaines années comme leader mondial dans la production de gaz naturel
liquéfié.
Étant donné les prévisions de croissance de la demande en GNL et l’intensification de la
concurrence dans le secteur en raison du développement de capacités dans de nombreuses
régions incluant les Etats-Unis, la Russie et l’Asie en général, des accords comme celui de
ConocoPhillips et Santos sont stratégiquement importantes pour garantir des prix compétitifs et
assurer à l’Australie sa part de marché.
Résumé par Isabelle FOTSING
«ConocoPhillips, Santos LNG Projects Will Swap Gas to Lower Costs», dans Bloomberg.com. Publié
le 24/10/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-10-25/conocophillips-santos-lng-projects-will-swap-gas-
to-lower-costs.html
«Le marché mondial du GNL en plein essor», dans La Voix de la Russie. Publié le 11/10/2013. Tiré
de :
http://french.ruvr.ru/2013_10_11/246138205/
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Twitter de plus en plus proche de son entrée en bourse
La saga de l’introduction en bourse du réseau au 500 millions de tweets journalier, Twitter
(TWTR) Inc., continue. On sait que l’ombre de la firme de San Francisco plane sur la vente de
70M d’actions, pour un prix compris en 17$ et 20$, évaluant donc la compagnie à une valeur
comprise entre 9.3 et 11.1 milliards $US. L’entrée en bourse de Twitter contient par ailleurs
une option de sur allocation pour 10.5 millions de titres supplémentaires si la demande pour
ses actions est importante. La compagnie va donc être évaluée à près de 9.5 fois ses ventes
estimées de 2014 (1.15 milliards $US). Comparativement, Facebook Inc. (FB), avait un ratio de
12.9, alors que celui de LinkedIn Corp (LNKD) était de 13.4.
Selon le Wall Street Journal, la compagnie, qui sera côté sous le symbole TWTR, devrait fixer
son prix d’introduction le 6 novembre, et pourrait faire son entrée sur le marché dès le
lendemain.
A l’inverse de son concurrent Facebook Inc. (FB), qui avait subi une chute importante de son
cours à la suite de son introduction au Nasdaq, Twitter a opté pour une cotation au NYSE, qui
revendique une forte progression du nombre de sociétés du secteur technologique le
choisissant comme place de cotation, comme Oracle Corp (ORCL), qui a récemment choisi de
basculer du Nasdaq au NYSE.
Toutefois, la compagnie, bien qu’ayant vu son chiffre d’affaire doublé l’an dernier, n’est
toujours pas bénéficiaire. Ainsi, un des défis qu’aura à affronter Twitter afin de réussir à
rassurer les investisseurs concerne sa position au Moyen-Orient. En effet, la compagnie
américaine s’est totalement démocratisée dans cette région du monde à partir des évènements
du Printemps Arabe. Bien qu’aujourd’hui, l’usage de tweeter dans cette région soit
exclusivement apolitique, les dirigeants de la région s’inquiètent de l’usage de Twitter par les 6
millions de membres actifs de la région. C’est pourtant sur le développement de cette région
du monde que Twitter espère passer dans un futur proche dans un modèle économique
bénéficiaire.
Résumé par Arthur CLAIRE
«Twitter veut lever jusqu'à 1,6 milliard de dollars avec son entrée en Bourse», dans Le Monde.
Publié le 24/10/2013. Tiré de :
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/24/twitter-veut-lever-jusqu-a-1-6-milliard-de-dollars-avec-son-entree-en-bourse_3502678_651865.html «Twitter Hopes for Middle East Growth», dans The Wall Street Journal. Publié le 23/10/2013.
Tiré de :
http://blogs.wsj.com/middleeast/2013/10/23/auto-draft-2/
«Twitter Seeks $1.4 Billion in Biggest Web IPO Since Facebook», dans Bloomberg. Publié le
24/10/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-10-24/twitter-seeks-1-4-billion-in-ipo-wringing-
revenue-from-tweets.html
Technologies de l’information
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Tech
no
logi
es
de
l’in
form
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Youtube préparerait un service de streaming payant d’ici la fin de l’année
Déjà évoquée en début d'année, la rumeur concernant l'arrivée d'un service de musique en
streaming sur YouTube revient sur les devants de la scène. Le service devrait maintenir l’offre
actuelle c’est-à-dire proposer une offre gratuite permettant d'accéder à l'ensemble du catalogue
de l'offre, mais en ligne seulement et avec de la publicité. Toutefois, il offrira aussi une offre
premium permettant une mise en cache des morceaux pour une écoute hors ligne et l'absence de
publicité. D'autres restrictions pourraient s'appliquer pour la version gratuite, comme une
limitation d'écoute mensuelle, précisent des personnes proches du projet.
Créer un service payant permettrait aussi à YouTube de se démarquer du partage gratuit de vidéos
musicales sur son site, qui pose souvent des problèmes d'infraction aux droits d'auteurs même s'il
permet aux détenteurs de ces droits de bloquer les contenus concernés ou de placer des publicités
dessus pour générer des revenus.
Selon Billboard, Google aurait signé des accords avec les maisons de disques nécessaires au
lancement de son service. Avec plus d’un milliard de visiteurs mensuels, YouTube pourrait devenir
un concurrent très sérieux pour des services de musique en streaming bien installés comme
Spotify, Deezer ou encore Rdio. D’ailleurs Google a récemment lancé un service de streaming pour
concurrencer ceux précédemment cités et on se demande quelles stratégie emploiera le géant de
la recherche Web pour différencier ce service de Youtube.
Ludovic DEUMAGA
«YouTube preparing its own subscription music service, could launch later this year», dans
TheVerge. Publié le 23/10/2013. Tiré de :
http://www.theverge.com/2013/10/23/5022470/youtube-reportedly-preparing-its-own-subscription-music-service «YouTube prépare un service de musique payant», dans LaPresse. Publié le 25/10/2013. Tiré de :
http://techno.lapresse.ca/nouvelles/internet/201310/25/01-4703833-youtube-prepare-un-service-
de-musique-payant.php
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Aérospatiale et Défense :
Caroline DIETRICH
David ST-JACQUES
Biotechnologies et Pharmaceutiques :
François MARCOUX
Julie CHARRON-LATOUR
Energie et Environnement :
Benoit THIBAULT
Ilias TIHANI
Ivan BELTRAN
Manufacturier et Services :
Marie-Pier DUFORT
Matthieu DE NADAI
Matériaux et Construction :
Léa FAGGIO
Yahya DIALLO
Minier :
Camille MATTE
Guillaume VERGNE
Pétrole et Ressources Naturelles :
Alexandre JUMELLE-KOUAKOU
Isabelle FOTSING
Lucas PICCI
Technologies de l’Information :
Arthur CLAIRE
Ludovic DEUMAGA
Réalisation
27
No
s p
arte
nai
res
Le comité est fier de remercier ses
partenaires !
Adresse postale
Case postale 6079, succursale Centre-ville
Montréal, Québec, H3C 3A7
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