on sep plus - agriculturedraaf.occitanie.agriculture.gouv.fr/img/pdf/33... · 2016. 3. 1. · n°...
TRANSCRIPT
Les BTSagricoles
Pour des métierspassionnants
Page 15
Le lycée agricole
Une pédagogiede la réussite
Page 20
N°33 - octobre 2015
De la vigne au verre,
métiers et formations
viticulture-œnologie en Languedoc-RoussillonE
nq
uê
te
Numéro réalisé en partenariat avec la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêtService régional de la formation et du développement Languedoc-Roussillon
L E M A G A Z I N E D E S M É T I E R S E T D E S F O R M A T I O N S E N L A N G U E D O C - R O U S S I L L O N
ONiSEP PLUSOrientation et découverte du monde professionnelOrientation et découverte du monde professionnel
PUBLICITÉ
Par délégation : Olivier Brunel
Directrice de la rédaction : Dorothée Douriez
Rédactrice en chef : Sophie Salvadori [email protected] Rédaction : Audrey Coster et Sophie Salvadori (Onisep
LR), Céline Monier et Michel Chabbert (DRAAF LR)
Coordination des éditions : Chantal Sciabbarrasi
Conception graphique : Émilie Rousseau
PAO : Sylvie Geoff ray Sylvain Thomas, Onisep Île de France
Communication : Geneviève Zaneboni
Remerciements : Camille de Caix, cheff e du service
statistique, Jean-François Solere, chargé de mission
au service de l’économie agricole, DRAAF LR ; Claude
Berthaud, directeur, Isabelle Martel, service gestion
personnel et secrétariat pédagogique EPL Nîmes-
Rodilhan ; Jean-Louis Cung, directeur, Jean-Yves
Kemeur, directeur CFAA, Manon Baron, directrice
d’exploitation, Line Reneaux, secrétariat de direction
EPLEFPA Montpellier-Orb-Hérault ; Stéphane
Champay, Christine Maraval, fédération régionale
des Vignerons indépendants ; Aliocha Bauerschmitt,
stagiaire audiovisuel Onisep.
Photos couverture : Goodluz Fotolia,
Brigitte Gilles de la Londe / Onisep
Impression : Pure Impression
8 000 exemplaires
Date du dépôt légal : octobre 2015
N° ISBN : 979-10-93193-40-3
Editor ia l
S O M M A I R E
'
Les métiers de la fi lière vigne et vin : des emplois variés pour toutes et tous Premier de France par sa superfi cie, le vignoble du Languedoc-Roussillon s’étend sur l’ensemble de la façade méditerranéenne, baigné par le soleil et assaini par les vents qui sont ses deux premiers atouts technologiques. Ce vignoble, comme tous les terroirs agricoles, c’est avant tout une histoire et une identité : celles de générations de vignerons et de viticulteurs qui, de la Gaule romaine à nos jours, en passant par l’art de la vinifi cation des monastères et la fondation du système coopératif, y ont travaillé, bâti, amélioré, transmis le fruit de leurs projets. Ce vignoble, ce travail, permet désormais à cette région de revendiquer sa place au plan mondial : l’un des plus grand vignoble du monde, la première région exportatrice en volume de vins français toutes catégories confondues, 100 000 personnes exerçant aujourd’hui une activité directement ou indirectement liée à la fi lière viti-vinicole régionale. Depuis 15 ans, l’amont de la fi lière s’est engagé dans la restructuration de plus de 100 000 hectares de vigne, l’outil de vinifi cation s’est modernisé, la qualité des vins a été placée au cœur des priorités. On ne saurait jamais trop remercier ceux qui ont œuvré à la transformation d’un modèle productiviste en un modèle économique durable, c’est à dire qualitatif. Aujourd’hui la fi lière renoue avec le succès, c’est à dire l’engouement pour les vins du Languedoc-Roussillon, tant en France qu’au niveau mondial, d’où naît la rémunération des producteurs et de tous les acteurs de la fi lière. Produit transformé, l’objectif des entreprises doit rester d’élaborer des vins qui répondent aux évolutions du marché, aux attentes sociétales et environnementales, aussi bien pour le consommateur français qu’européen ou mondial. À cette échelle, la compétitivité de la fi lière est un défi sans cesse renouvelé de recherche de nouvelle valeur ajoutée et de performance économique. Aujourd’hui le secteur viti-vinicole, leader à l’export, est aussi pionnier en termes d’innovation. Que ce soit dans les vignes, dans les chais, dans les caves coopératives, dans les entreprises de négoce ou les entreprises commerciales, la fi lière off re l’atout d’une très grande diversité de métiers et de parcours professionnels, aussi bien en région qu’en France ou à l’international. Produire un raisin de qualité, élaborer ce vin en chais ou en caves coopératives, le commercialiser à l’échelle du monde entier, savoir le présenter et le faire apprécier au consommateur, sont autant de challenges pour les jeunes diplômés qui sont assurés de trouver un emploi à la fi n de leurs études dans des métiers synonymes de passion et d’innovations.Ce magazine a pour ambition de mieux vous faire connaître les métiers et les formations proposés dans le domaine de la vigne et du vin. Il a été réalisé grâce à un partenariat avec l’Onisep Languedoc-Roussillon, avec la participation de la chambre régionale d’agriculture, des vignerons indépendants et de Coop de France LR et la collaboration de nombreux professionnels. Nous espérons qu’il aidera les professeurs et les élèves à mieux connaître cette fi lière et suscitera de nouvelles vocations. Passion, innovation, séduction de millions de consommateurs sur la planète. Peu de métiers peuvent s’enorgueillir de tels attributs. À découvrir sans modération !
Matthieu Gregory, Directeur régional adjoint de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
Le Directeur Régional de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) exerce l’autorité académique pour l’enseignement agricole régional public et privé du Languedoc-Roussillon au même titre que le recteur pour les formations de l’Éducation nationale.
Enquête : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
de la vigne au verre, métiers et formations ................ 2-13
Les diplômes et les parcours de formation initiale :
voie scolaire et apprentissage ..................................... 14
Les BTSA, pour des métiers passionnants ......................15
Vigne et vin, agroéquipement : les femmes ont toute
leur place dans ces secteurs qui recrutent ! .................. 16
La coopération internationale : s’ouvrir au monde ......... 19
Le lycée agricole de Montpellier, lycée de
Nîmes-Rodilhan : une pédagogie de la réussite ............. 20
Sites utiles/Glossaire .................................................. 22
Accueillir le handicap dans l’enseignement agricole :
les dispositifs............................................................. 24
E enq
uête
e
n q u ê t e
E
écoles
form a t i o
ns
après
le baca
h
andicap
h
© D
RAAF
-SFR
D
s en
savoir p
lus
ONISEP PLUS LE MAGAZINE DES MÉTIERS
ET DES FORMATIONS
EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
BULLETIN D’INFORMATION
Directeur de la publication : George Asseraf
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 1
2 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
Vignes et vins : ce secteur en mutation
connaît de nombreuses innovations (cultures,
vinification et élevage, techniques de vente
et méthodes de distribution) pour faire
face à l’accroissement de la concurrence
internationale et aux évolutions des attentes
des consommateurs. Le secteur embauche
filles et garçons, du CAP au diplôme
d’ingénieur, dans les 3 grandes familles de
métiers présentées dans ce magazine :
production, transformation et vente-promotion.
UN DES PLUS GRANDS VIGNOBLES DU MONDELe vignoble du Languedoc-Roussillon s’étend sur quatre des cinq
départements de la région, à savoir : l’Aude, le Gard, l’Hérault et les
Pyrénées-Orientales. Premier vignoble de France par sa superfi cie, il
représente un tiers de la superfi cie viticole française et plus du quart
de la production totale de vin.
Ce vignoble fait du Languedoc-Roussillon la première région
exportatrice en volume de vins français dans le monde, toutes
catégories de vin confondues.
Ainsi, l’importance socio-économique de la fi lière viti-vinicole dans
l’activité économique de la région reste considérable : la vigne
occupe 27 % de la surface agricole utile de la région.
Environ 100 000 personnes exercent une activité directement ou
indirectement liée à la fi lière viti-vinicole.
Voir les métiers de la production, ouverts aux fi lles comme aux
garçons : ouvrier agricole, vigneron en page 8.
Du travail pour toutes et tous en Languedoc-Roussillon !
Plus de la moitié des exploitations agricoles sont viticoles, au sein
des 4 départements littoraux (60 % des exploitations régionales
sont viticoles, contre 14 % au niveau national). La spécialisation
des exploitations en viticulture concerne près de 80 % des
unités héraultaises et 68 % des exploitations audoises. Dans les
Pyrénées-Orientales et le Gard, leur part est respectivement de
52 % et 48 %.
EnqueteEnquete
p , p
Grandes culturesViticulture
Maraîchage et horticultureCultures fruitières et permanentesBovins laitBovins, élevage et viandeBovins lait, élevage et viande combinésOvins, caprins et autres herbivoresÉlevage hors solPolyculture et polyélevageSans exploitation ou exploitation non classée
Otex dominante de la commune
Viticulture-ænologie état des lieux
Sommaire de l’enquête• État des lieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 2
• Regards croisés sur la profession : La Chambre d’agriculture LR, un atout majeur pour les viticulteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4La coopération vinicole, fédérer pour avancer ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 5Vignerons indépendants : « notre richesse, c’est la diversité ! » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6Le négoce : répondre précisément aux attentes des clients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 7
• Les métiers de la vigne : au plus proche de la nature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 8
• La transformation du raisin en vin : de l’art à la science . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 10
• Commerce et promotion des vins : un secteur en développement . . . . . . . . . . . . . p 12
La viticulture reste dominante
en Languedoc-Roussillon : sur la
carte en violet.
Source : Agreste, recensement agricole
- © IGN – BD CART ®
GRANDS BESOINS DE SALARIÉS ET DE COMPÉTENCES PRÉCISES
En Languedoc-Roussillon, en 2015, les métiers
rassemblant le plus grand nombre de projets de
recrutement sont les vignerons, chefs de culture et
salariés d’entreprises viti-vinicoles. Les compétences
recherchées chez ces derniers : taille, ébourgeonnage,
traitements phytosanitaires, vinifi cation, conduite des
engins agricoles...
Voir l’APECITA, le spécialiste de l’emploi et du
recrutement en agriculture www.apecita.com
Glossaire page 22 Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015
Mutation économique du secteur : évolution de l’encépagement
De la production de masse à la production valorisée.
La viticulture régionale a connu une succession de crises récurrentes
tout au long des 40 dernières années. La production a baissé de 60 %
depuis 1974.
Durant cette période, le vignoble régional se contracte nettement,
sous l’infl uence principalement des primes d’abandon défi nitif des
vignes. Parallèlement, le vignoble se restructure avec des plantations
de cépage en phase avec l’évolution de la demande, encouragées
par les aides européennes à la restructuration et à la reconversion du
vignoble. Les modes de consommation ont en eff et changé, avec une
baisse de la consommation des vins « courants » et une recherche de
vins de plus grande qualité. Ainsi, depuis les années 80, la région est
passée d’un vignoble de masse à un vignoble plus adapté au marché
moderne et à la consommation, par transformation et restructuration
de son encépagement. Certaines variétés ont ainsi fortement régressé
et d’autres se sont considérablement développées.
Nombre de communes par cépage dominant en Languedoc-Roussillon
Savoir faire évoluer ses cépages en fonction des goûts des consommateurs
Le merlot noir peut se boire tout seul, directement consommable
en l’état ; le carignan est plutôt un vin d’assemblage. Ainsi la part
des cépages internationaux (Cabernet Sauvignon, Merlot, Syrah,
Chardonnay, Sauvignon) a fortement progressé au sein du vignoble.
Les viticulteurs ont donc adapté l’encépagement en introduisant des
cépages améliorateurs (comme la syrah, qui est un cépage aromatique)
et des vins également plus aromatiques.
Voir les métiers de la transformation, ouverts aux fi lles comme aux
garçons : maitre de chais, œnologue, responsable qualité en page 10.
La mondialisation : moteur de développement important
Des vins à indication géographique protégée exportés vers l’Europe
essentiellement
Près de trois quart des vins régionaux IGP s’exportent vers les pays
d’Europe occidentale. Ces exportations ont globalement augmenté en
2014 par rapport à 2013. Les quatre premiers clients (Allemagne, Pays-
Bas, Royaume-Uni et Belgique) totalisent à eux seuls 62 % des quantités
exportées. Avec 7 % des volumes exportés, la Chine arrive en 5e position.
Ses importations de vins régionaux à IGP sont en très forte augmentation.
Des destinations plus lointaines pour les AOP
Si les ventes régionales de vins IGP ciblent essentiellement les pays
d’Europe occidentale, les débouchés sont mondialement répartis pour
les vins à appellation d’origine protégée (AOP). En représentant 56 % des
volumes de vins régionaux AOP exportés, l’Europe occidentale reste le
1er débouché devant l’Asie du nord (23 % dont 18 % pour la Chine) et
l’Amérique du nord (16 %). Alors que les ventes à la Chine de vins AOP
déclinent pour les autres régions françaises en 2014 (moins 15 % en
quantité, moins 16 % en valeur ; hors Champagne), elles progressent
pour le Languedoc-Roussillon.
Métiers de la vente et de la promotion, ouverts aux fi lles comme
aux garçons : technico-commercial en vins et spiritueux, responsable
mission œno-tourisme, sommelier, négociant, courtier : page 12.
Lire Mémento de la statistique agricole de décembre 2014, Agreste
Languedoc-Roussillon :
www.draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr
Sophie Salvadori, Onisep LR
De la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
en Languedoc-Roussillon
3
Enseignants, faites découvrir le monde agricole avec un kit pédagogique !
L’Onisep et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)
ont réalisé un kit pédagogique pour sensibiliser les élèves des collèges et
lycées aux métiers et aux formations de l’agriculture. Chacune des 6 séquences,
organisées selon une logique de progression pédagogique, et pouvant être
travaillées indépendamment, comporte les objectifs, le niveau de classe, les
axes du Parcours Avenir, les compétences visées, les modalités de travail, les
supports et ressources (fi ches métiers, outils multimédia…). À retrouver sur le
site Onisep Montpellier, rubrique le magazine Onisep Plus et dans les ressources
académiques de votre Folios. www.onisep.fr/montpellier et
www.environnementnumeriquedetravail.fr > services
Les grands défi s de l’exploitation vitivinicole des 5 à 10 prochaines années : maîtrise des coûts de production ; maintien du patrimoine viticole ; gestion de
l’eau ; gestion durable de la santé du vignoble ; adaptation aux changements
climatiques ; traçabilité ; demande de santé et sécurité alimentaire ;
mondialisation des marchés ; règlementation ; maîtrise des coûts de production.
Nombre de communes par cépages dominantCépages 2000 2010
Cabernet Sauvignon noir 23 69Carignan noir 575 185Chardonnay blanc 17 46Grenache noir 169 153Merlot noir 103 227Syrah noire 32 232
sources : agreste recensements viticoles 2000 et 2010 - Douane, CVI parcellaire 2010
La chambre d’agriculture : un atout majeur pour les viticulteurs
4 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
EnqueteEnquete
La chambre d’agriculture Languedoc-
Roussillon agit pour un développement d’une
viticulture performante et concurrentielle.
Sa spécificité : la mise en œuvre de
nombreuses expérimentations au service de
l’innovation !
Organisme consulaire, la chambre régionale d’agriculture a
une double mission : représenter les intérêts des agriculteurs
auprès des pouvoirs publics et les accompagner dans leurs
diff érentes démarches. Les viticulteurs disposent ainsi
d’un accompagnement professionnel transversal, depuis
la parcelle jusqu’au produit fi ni : informations, formations,
conseils, aides et suivi à l’installation, au montage de dossier
PAC (Politique agricole commune).
L’EXPÉRIMENTATION : CLÉ DE VOUTE DE LA VITICULTURE RÉGIONALE !
« En Languedoc-Roussillon, la
chambre d’agriculture a fait de
l’expérimentation son fer de
lance ; sans expérimentation
on ne peut pas permettre aux
viticulteurs d’être performants
et concurrentiels ! » explique
Christel Chevrier, responsable
du service Entreprises et
Territoires ; « nous agissons
ainsi principalement en amont
de la fi lière, au niveau de la
production du raisin. Le volet conseil / formation est pour sa
part confi é aux chambres départementales. »
Pour faire face à la crise viticole qui a frappé de plein fouet
les professionnels de la fi lière au début des années 2000, la
chambre d’agriculture LR a en eff et lancé il y a une quinzaine
d’années un plan d’adaptation / restructuration du vignoble
et de l’encépagement, avec le pari d’un engagement vers la
qualité et la diff érenciation des vins.
« Notre objectif était de produire autrement pour
répondre aux évolutions du marché et ainsi maintenir la
compétitivité de la fi lière viticole régionale. Or l’adaptation
de notre vignoble aux spécifi cités locales - géographiques et
climatiques - et au nouvel environnement économique ne
pouvait s’opérer sans l’appui de références expérimentales »
argumente Christel Chevrier. « C’est dans ce contexte
que nous avons mis en œuvre un programme ambitieux
d’expérimentations en lien avec les autres partenaires
techniques de la fi lière* ; au niveau des cépages hors région,
résistants et produisant des raisins de qualité ; de l’irrigation
– actuellement pour produire sans irrigation ; pour récolter
plus tôt ou plus tard… »
« L’expérimentation ne rapporte rien « sur le coup » ; c’est un
investissement sur le long terme ! » confi e Christel Chevrier.
Et pour cause, 15 ans après, l’amont de la fi lière a vécu la
restructuration de plus de 100 000 hectares de vigne, l’outil
de vinifi cation s’est modernisé, la qualité des vins a été
placée au cœur des préoccupations... et actuellement la
fi lière renoue avec le succès !
« Nous avons une fi lière régionale très réactive qui a su
rebondir, revenir et s’adapter. Elle continue de s’adapter et
a toujours su "performer" pour être innovante. Aujourd’hui
nous sommes leader à l’export, pionnier en termes
d’innovation, et produisons des vins qui n’ont pas à rougir
face à la concurrence mondiale ! » conclut la responsable du
service Entreprises et Territoires.
FORMATION DES VITICULTEURSET DIFFUSION DES RÉSULTATS
Les résultats de ces expérimentations sont vulgarisés
et relayés aux viticulteurs lors de conseils de terrain,
d’informations collectives ou par le biais de la formation
continue. Des journées gratuites de démonstration sont
également proposées chez des viticulteurs volontaires.
Enfi n deux domaines expérimentaux - la station viti-vinicole
de Tresserre dans les Pyrénées-Orientales et le domaine de
Cazes à Alaigne dans l’Aude - organisent des journées portes
ouvertes pour ce faire.
Audrey Coster, Onisep LR
Regards croisés sur la profession
© C
hri
ste
l Ch
ev
rie
r, E
ntr
ep
rise
s e
t Te
rrit
oir
es
* Le Pôle expérimentation intègre les Chambres
d’agriculture de la région, l’Institut de la Vigne et du Vin,
l’Institut de la Coopération Viticole, SudVinBio et l’INRA.
À noter également la participation depuis quelques
années des lycées agricoles de Carcassonne, Montpellier,
Nîmes et Rivesaltes via leur exploitation agricole aux
programmes d’expérimentation régionaux. On peut
citer pour exemple les lycées agricoles de Carcassonne et
de Nîmes qui travaillent actuellement sur l’implantation
de cépages résistants aux maladies.
La coopération vinicole : fédérer pour avancer !
Glossaire page 22 Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015
Née en Languedoc-Roussillon au début du
XXe siècle, la coopération vinicole occupe un
poids prépondérant en région.
Avec 18 000 adhérents en 2012, elle regroupe
l’essentiel des vignerons de la région ; 204
coopératives, 10 unions viti-vinicoles et
représente 71 % de la production
régionale totale.
LE POINT SUR LA COOPÉRATION VINICOLE EN RÉGION, AVEC BERNARD FERRET,
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE COOP DE FRANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON.
Qu’est-ce que Coop de France LR ?
Coop de France Languedoc-
Roussillon est un syndicat
professionnel chargé de
représenter les coopératives
agricoles : la section qui
regroupe les Vignerons
Coopérateurs est la
plus importante. Nous
représentons et défendons
les intérêts des caves
coopératives et unions
de caves coopératives du
L a n g u e d o c - R o u s s i l l o n .
Nous avons également pour mission l’accompagnement
administratif, technique et économique des coopératives :
cela se traduit, entre autres, par l’élaboration d’orientations
stratégiques pour faire face aux enjeux européens et
mondiaux ainsi que par la formation et l’information de nos
adhérents.
Comment fonctionne une cave coopérative ?
Les vignerons qui adhérent à une cave coopérative sont
des « vignerons coopérateurs ». Ce faisant, ils s’engagent à
y apporter - pour une durée déterminée - tout ou partie de
leur récolte. Les opérations de vinifi cation, stockage, vente
en vrac ou en conditionné sont alors eff ectuées en commun,
au sein de la cave coopérative.
Les vignerons coopérateurs ont le statut d’associés ; ils sont
propriétaires de l’outil de vinifi cation et dirigeants de la cave
selon le principe “un homme-une voix”.
La cave coopérative est le prolongement de leur exploitation ;
leur investissement au sein de celle-ci est d’ailleurs primordial
car c’est leur vin qu’il faut valoriser au mieux. Le conseil
d’administration, composé de vignerons coopérateurs élus
par leurs pairs, fi xe les orientations stratégiques et gère
la coopérative en s’appuyant sur les compétences d’une
équipe de salariés chargée d’appliquer les décisions prises
collectivement. Ainsi, le vigneron coopérateur membre du
conseil d’administration doit avoir une bonne connaissance
du secteur viticole dans son ensemble et de ses diff érents
métiers : vinifi cation, gestion, commercialisation…
Pour cela nous organisons des formations pour les dirigeants
élus des coopératives vinicoles.
Quels sont les avantages de ce système ?
La coopération permet de mobiliser plus de ressources et
de moyens. En se regroupant, les vignerons ont en eff et
une capacité à investir plus importante. Cela leur permet
notamment de disposer d’outils de vinifi cation performants,
de circuits de commercialisation adaptés au marché ou
encore d’envisager des partenariats pour, par exemple,
commercialiser le vin en vrac. Les petits exploitants peuvent
donc, grâce à la coopération, préserver leur activité et rester
compétitifs dans un contexte d’une concurrence nationale
et internationale accrue.
Pour conclure, quels conseils donneriez-vous à un jeune attiré par la profession ?
Je lui dirais que la conjoncture est favorable et qu’il faut en
profi ter ; actuellement la consommation augmente plus vite
que la production ; il y a donc des places à prendre ! Notre
région est bien placée.
Dans ce contexte, il est d’ailleurs capital pour nous de
renouveler les générations en suscitant chez des jeunes, au-
delà de la population agricole, l’envie de s’installer !
Or nous savons qu’en dehors d’une transmission familiale,
il est aujourd’hui quasiment impossible de créer une
exploitation viticole en partant de rien. La coopération, qui
apporte notamment des aides fi nancières pour l’acquisition
du foncier ou encore de matériels agricoles à travers les
CUMA (ndlr : coopératives d’utilisation de matériel agricole),
constitue alors une excellente alternative !
Et un jeune motivé et investi dans la vie de la coopérative
peut, même en partant de rien, vivre confortablement
de son activité et prendre des responsabilités dans des
coopératives leaders sur le marché du vin !
Audrey Coster, Onisep LR
5
Regards croisés sur la profession
© B
ern
ard
Fe
rre
t De la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
6 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
Regards croisés sur la professionVignerons indépendants : « notre richesse, c’est la diversité »
Enquete Enquete
Dans chaque région viticole française, le
Vigneron indépendant cultive la terre, élabore
ses vins et les commercialise. La fédération
régionale du Languedoc-Roussillon est
l’interface permanente technique, politique
et économique entre les adhérents, les
collectivités et l’État. Rencontre avec Jean-
Marie Fabre, président de la FRVILR.
La FRVILR, fédération régionale des Vignerons indépendants du Languedoc-Roussillon est l’organisme politique qui regroupe l’ensemble des fédérations départementales. En région, il y a 2 800 vignerons indépendants ; 85 % sont adhérents aux fédérations départementales et donc représentés par la fédération régionale.
PRODUIRE, VINIFIER ET COMMERCIALISER SON VIN
Un vigneron indépendant, c’est une entreprise dans laquelle, de la plantation de la vigne jusqu’à la commercialisation, l’ensemble des opérations est réalisé au sein de la même structure. Le vigneron indépendant maîtrise totalement la chaîne de production et tout son vin provient de ses propres vignes. [NDLR : ce qui est diff érent de l’outil coopératif, outil de transformation et de commercialisation. Voir page 5].
DES PROFILS ET EXPLOITATIONS TRÈS DIVERS !
Les entreprises Vignerons indépendants ne sont pas des modèles uniques. Notre richesse, c’est la diversité : de l’exploitation de 3 hectares avec un seul chef d’entreprise, seul salarié et 10 à 15 000 bouteilles à très forte valeur ajoutée aux entreprises de plusieurs centaines d’hectares produisant environ 25 000 hectolitres par an commercialisant plus de 3 millions de bouteilles. La moyenne en région, c’est entre 28 et 30 hectares de surface moyenne, pour une production de 200 000 bouteilles et employant 3 personnes. De plus en plus les Vignerons indépendants qui s’installent ont des formations supérieures en commerce international, marketing, gestion d’entreprise…
LES AVANTAGES : PLACE À LA CRÉATIVITÉ !Les chefs d’entreprise peuvent s’exprimer sur des outils non formatés, à géométrie variable. Chacun peut se révéler, à la hauteur de ce qu’il souhaite mettre en place dans son projet professionnel. Chacun crée un produit unique, qui lui ressemble. En créant son entreprise, le vigneron indépendant a la mainmise sur la globalité de son produit.De plus, les vignerons indépendants, contrairement aux précédentes générations qui travaillaient la terre parce
qu’ils n’étaient pas « forcément bons à l’école », sont des gens très formés, passionnés, en partie reprenant la succession familiale mais souvent venant d’autres horizons, du secteur tertiaire, de professions libérales, et rachetant des vignobles.
LES DÉFIS DU FUTURLe Languedoc-Roussillon est la région dans laquelle les plus belles histoires viticoles vont s’écrire. La région va connaitre un gros essor, en témoignent les achats de domaines, réalisés par des investisseurs étrangers, notamment dernièrement des asiatiques. Nous avons la production la plus variée au monde, nous tendons à la reconnaissance de l’excellence française. Les lendemains s’annoncent on ne peut plus positifs ! Il ne faut pas avoir peur de la concurrence ; il faut être DANS la concurrence et savoir innover au service de la qualité, dans le marketing, les enjeux sociétaux et environnementaux tels que la gestion de l’eau, de l’énergie, la maîtrise des évolutions climatiques… La réussite est au bout !
UN LOGO, SIGNE D’APPARTENANCE À UNE FAMILLE PROFESSIONNELLE
Le logo Vigneron Indépendant est la propriété, la marque collective des Vignerons Indépendants de France, marque déposée à l’Inpi - Institut national de la propriété industrielle. Ce logo est une garantie de traçabilité pour le vigneron comme le consommateur. Il garantit l’authenticité du métier de Vigneron Indépendant et fait bénéfi cier - pendant un an, renouvelable chaque année - celui qui l’arbore de la force d’un réseau national reconnu.
www.vigneron-independant.com
Jean-Marie Fabre est vigneron indépendant à Fitou, dans l’Aude, Domaine de La Rochelière (15 hectares) et emploie 5 personnes.
www.expresseo.com/sites/domainedelarochelierre_com/
Sophie Salvadori, Onisep LR
© V
igne
rons
indé
pend
ants
Glossaire page 22
Le métier de négociant est l’art de savoir
« sourcer » au bon prix des vins de qualité
pour répondre de façon très précise aux
attentes des clients. Rencontre avec Laurent
Lechat, directeur général chez
Jeanjean Négoce.
Le vignoble du Langue-doc-Roussillon connaît une conjoncture extrêmement positive, grâce à ses atouts, une dynamique remar-quable de restructuration, et d’investissements dans les caves viticoles avec le soutien des pouvoirs publics et la collaboration entre le secteur de la production et le négoce. En un an, les cours ont progressé de 8 % pour les AOP (appellation
d’origine protégée) et de 16 % pour les IGP (indication géo-graphique protégée). Ils s’établissent à des niveaux records depuis 10 ans et on constate un très fort dynamisme sur tous les marchés (grande distribution, marchés européens, exportations pays-tiers). Trouver au bon prix des vins de qualité pour répondre de façon très précise aux attentes des clients est l’amont du métier de négociant en vins. Une fois que c’est fait, il faut mettre en place des contrats, de véritables partenariats, pour pérenniser ce travail dans la durée. Le négoce est l’art d’acheter le raisin ou le vin dans le but de le revendre aux professionnels, cavistes, restaurateurs… et particuliers. Voir pages 12 et 13.
DES PROFESSIONNELS ANIMÉS PAR UNE PASSION COMMUNE
Notre force de vente est transversale ; elle appartient à notre structure « mère » Advini. Elle est composée de véritables professionnels animés par une passion commune : le vin à travers ses diff érents terroirs et ses spécifi cités régionales. Notre force réside dans la composition d’équipes, d’hommes et de femmes, extrêmement soudés, avec des objectifs communs.En amont, nous avons une équipe Achats vins, qui se charge de créer des liens solides avec des caves, des particuliers, qui trouvent en nous un moyen de sécuriser leurs ventes avec une véritable dynamique de valorisation de produits.Des services qualité, production et marketing, contribuent à mettre en valeur le travail de la fi lière tout en répondant aux cahiers des charges des clients avec le souci de satisfaire les consommateurs.
DES MISSIONS VARIÉESJe suis directeur général de la Maison Jeanjean. Mon objectif est de construire un nouveau projet qui s’inscrive dans la durée et réponde aux évolutions et contraintes du marché. Nécessité de travailler plus en relation avec « l’amont », autrement dit plus proche des caves et producteurs, pour sécuriser nos approvisionnements aussi bien en termes de qualité que de quantité.Bien qu’acteur majeur sur le marché des marques de distributeurs (MDD), segment pour lequel nous avons une réelle volonté de maintenir notre croissance car il fait partie de l’ADN de l’entreprise, nous souhaitons développer la mise en avant de nos marques afi n d’optimiser notre liberté d’expression sur les profi ls produits.
NÉGOCIANT… ET BIEN PLUS ENCORE !Pendant longtemps, la vision du négoce s’est limitée à un acteur « spéculateur » qui collait au marché. Pour ce qui concerne la Maison Jeanjean, nous avons construit notre réputation, notre savoir-faire sur le fait que le métier de négociant devait aller bien au-delà. Notre rôle est d’apporter un service optimal pour nos clients : stockage, logistique, massifi cation, assemblage ; et une sécurisation pour les producteurs : mise en place de contrats pluri-annuels, engagement sur les prix et les volumes...Notre force, c’est notre capacité à innover, à créer de la valeur ajoutée tout en restant leader des vins d’appellation du Languedoc-Roussillon.
PRÊTS À REJOINDRE LE NÉGOCE ?Pour rejoindre une entreprise du négoce, je dirais tout simplement à un jeune de « prioriser » la qualité et le respect du produit. C’est là le moyen essentiel pour construire un projet et le pérenniser dans la durée !
Sophie Salvadori, Onisep LR
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015
Regards croisés sur la professionLe négoce : répondre précisément aux attentes des clients
7
Le saviez-vous ?L’enseignement agricole forme à d’autres métiers
que celui d’agriculteur !Une multitude de débouchés s’off rent aux élèves et étudiants qui optent pour l’enseignement agricole. De nombreux métiers sont par exemple accessibles dans l’alimentation, qu’il s’agisse de la production proprement dite, du contrôle qualité ou encore des fonctions d’encadrement.Beaucoup d’emplois sont également liés aux animaux : soins, reproduction... Autres débouchés de l’enseignement agricole : l’environnement, la forêt, le paysage, l’horticulture, les services, la commercialisation, la recherche et le développement... En tout, plus de 120 métiers dans des secteurs dynamiques et qui recrutent !http://agriculture.gouv.fr/Enseignementagricole
© S
ophi
e Sa
lvad
ori,
onise
p LR
, Cuv
es u
tilisé
es p
our l
e st
ocka
ge d
u vi
nDe la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
De la préparation du sol destiné à
accueillir les ceps de vignes jusqu’à la
commercialisation du vin, le secteur viti-
vinicole est constitué de trois grands
domaines d’activité.
La production regroupe tous les métiers
liés à la vigne ; la transformation concerne
les professionnels qui interviennent depuis
les vendanges jusqu’à l’élevage des vins. Et
enfin le secteur commercial dont l’objectif est
l’écoulement de la production
en France et à l’étranger.
DE LA PRÉPARATION DES SOLS À LA RÉCOLTE DU RAISIN : LES MÉTIERS DE LA
PRODUCTIONLa pousse de la vigne et la croissance de ses fruits jusqu’à leur récolte sont les premières étapes d’un long processus qui mène à la bouteille de vin. On parle ici de l’activité de « production » ; principalement exercée en extérieur et en contact direct avec la nature, elle regroupe tous les métiers liés au travail de la vigne : préparation du sol, plantation, taille, entretien sanitaire, vendanges.
À noter : la mécanisation et l’arrivée des nouvelles technologies au cœur des vignes exigent de nouvelles compétences techniques entraînant ainsi une hausse des niveaux de qualifi cation requis et une professionnalisation de la fi lière.
Selon la taille de l’entreprise, un même métier peut recouvrir des missions très diversifi ées. Plus celle-ci sera importante, plus les métiers seront spécialisés ; a contrario, plus l’installation est petite, plus les professionnels devront être polyvalents.
Dans les vignes…L’ouvrier viticole entretient le vignoble (taille, ébourgeonnage, relevage-palissage, eff euillage, vendange) et son installation (arrachage, labour, plantation).
Témoignage Frédéric Trouvé, ouvrier viticole
“ Chaque jour est très très diff érent. C’est ce qui fait le charme du métier. Quand on arrive le matin on ne sait pas ce qui va se passer. La compétence
essentielle est l’observation : il faut toujours avoir l’œil quelque part, il faut toujours être attentif. Moi, le plaisir que je retire dans ce travail, c’est voir la vigne évoluer, de la petite grappe au produit fi ni en bouteille ! »
L’ouvrier tractoriste réalise les travaux mécanisés tels que le travail du sol, les traitements phytosanitaires, le rognage et la récolte.
Témoignage Pierre-Denis Caul, tractoriste
“ Ce que j’aime dans ce métier : toute l’autonomie qu’il y a autour, toutes les prises de décision, toutes les anticipations. C’est une recherche de tous les
instants selon le type de sol, selon ce qu’on fait, si ça monte, si ça penche, c’est tout le temps des petits affi nages de réglage. Et ensuite, on travaille dehors, en communion avec la nature : moi c’est quelque chose qui me tenait à cœur ! »
Le chef de culture/d’exploitation dirige les travaux de production et encadre le personnel de l’exploitation. Il est responsable de la conduite technique du vignoble et encadre les agents viticoles ainsi que le personnel saisonnier (suivi des temps de travaux, gestion administrative, contrôles des approvisionnements…).
Le viticulteur (souvent le chef de culture) entretient les vignes, supervise, participe aux vendanges et conditionne la récolte avant de confi er la vinifi cation de son raisin à une cave coopérative ou un vigneron.
Le vigneron indépendant, producteur et chef d’exploitation, cultive sa vigne, produit son raisin et assure lui-même la vinifi cation. Puis il conditionne son vin et le commercialise. Voir page 6.
Le vigneron coopérateur intervient, tout comme le viticulteur, jusqu’à la récolte avant de confi er la vinifi cation à sa cave coopérative. Il est cependant très souvent impliqué dans toutes les étapes de vinifi cation et de commercialisation. Voir page 5.
au plus proche de la nature
Enquete Enquete
Les métiers de la vigne
8 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
© P
ha
est
os
Le technicien viticole assure un appui technique auprès des adhérents coopérateurs afi n de disposer d’une production de raisins conforme au cahier des charges de la coopérative, ou du vignoble, en fonction des contraintes économiques, techniques et environnementales.
L’assistant technique et relationnel assure la relation entre les coopérateurs et leur cave coopérative et les accompagne dans les projets de développement mis en œuvre par la cave. Il assure aussi l’interface entre la cave et l’ensemble des acteurs du milieu viticole sur le territoire de la coopérative pour les questions relevant de leur mission technique.
Dans les vignes et au chai…L’œnologue et le vinifi cateur interviennent en amont de la récolte (d’août à septembre) afi n de décider du moment le plus propice à la cueillette du fruit et le reste de l’année pour l’élaboration et l’élevage des vins.
Le responsable qualité met en place et gère le mode de surveillance du système qualité depuis la parcelle jusqu’à la bouteille, conformément aux normes ; il assure également l’interface du service qualité de l’entreprise avec les services qualité des clients et fournisseurs.
Le technicien traçabilité propose et met en place les procédures adaptées à la traçabilité des vins depuis la parcelle jusqu’aux assemblages. C’est lui qui enregistre et contrôle les données tout en réalisant une veille technique. Enfi n, il met en place des procédures de sécurité alimentaire, accompagne l’entreprise dans ses démarches de certifi cation et veille à l’application des bonnes pratiques en conformité avec les directives.
De la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
Audrey Coster, Onisep LR
La plus grande collection de cépages au monde est à l’Inra ! Situé au bord de la méditerranée entre Sète et Marseillan-Plage, l’unité expérimentale du Domaine de Vassal de l’Inra héberge la plus grande collection de vignes au monde ! Plus de 7 500 accessions (échantillons élémentaires d’une collection variétale) sur 19 hectares sont ainsi entièrement dédiés à la conservation, la connaissance et la valorisation de la biodiversité de la vigne.
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 9Glossaire page 22
Des innovations technologiques au cœur du vignoble !
La mondialisation des marchés, l’évolution de la demande mais également les changements climatiques, imposent plus que jamais aux professionnels de la vigne de gérer de manière optimale leur production. À ces fi ns, le contrôle de la qualité est devenu essentiel à toutes les étapes de l’élaboration d’un vin. Une exigence de précision qui prend aujourd’hui appui sur les innovations technologiques et ce, dès la production des grains de raisin au cœur du vignoble !
L’exemple des drones
En fournissant des clichés infrarouges qui, après traitement informatique, établissent une carte légendée de la vigueur de la vigne, ils vont aider le viticulteur à vendanger des raisins à maturité optimale.Et l’intérêt de ces images ne se limite pas aux vendanges. La mesure aérienne par drone permet d’obtenir un diagnostic immédiat avec une précision inégalée pour une vision globale des parcelles : nombre de manquants, état des sols, besoin en eau... permettant ainsi aux viticulteurs d’adapter leur travail au quotidien pour répondre aux nouvelles exigences de traçabilité, de qualité et de sécurité. Elle jouera un rôle à l’avenir dans la détection des maladies et leurs traitements.
Découvrez le palmarès de l’Innovation Sitevi 2013 avec, parmi les lauréats : un logiciel de pilotage de l’arôme des vins ; le tracteur enjambeur électrique, la levure œnologique, la banderoleuse de bouteilles, la calibreuse électronique pondérale polyvalente de forme ovale, pour fruits et légumes fragiles, la machine à tirer
les sarments... www.sitevi.com/salon-montpellier-viticulture-
olive-fruits-legumes-evenements/palmares-innovation-awards
9
© 2
01
2 H
ou
sto
n A
rt C
ar
Pa
rad
e
Une fois que le raisin est récolté, il est acheminé
jusqu’à la cave en vue de sa transformation.
Extraction du jus de raisin, transformation du
moût en vin (vinification), puis élevage des vins
en fût ou en cuve jusqu’à leur stabilisation,
sont alors autant d’étapes à suivre avant leur
commercialisation.
La transformation du raisin en vin peut être assurée au sein
de caves particulières ou prise en charge par des caves
coopératives. Fondées sur le principe de la mutualisation des
coûts de production, ces dernières permettent notamment aux
petits producteurs de maintenir leur activité. Elles jouent un rôle
prépondérant en région puisqu’elles assurent la transformation
de 70 à 80 % de la production régionale (voir p. 5).
LES MÉTIERS DE LA TRANSFORMATION, ENTRE SAVOIR-FAIRE TRADITIONNELS... Au sein des caves, de nombreux métiers cohabitent. Des
professionnels qui pour rester concurrentiels doivent allier
savoir-faire traditionnels et forte dynamique d’innovation.
Les missions du caviste sont très diff érentes selon qu’il exerce dans une cave coopérative ou en boutique (voir p. 13). Dans un domaine ou un chai, il intervient dès l’entrée du raisin à la cave jusqu’à l’expédition des bouteilles. Il s’assure du bon déroulement de la vinifi cation. Il participe également à l’embouteillage, à l’étiquetage des bouteilles, à la gestion des stocks et à la commercialisation. Il intervient sous les ordres d’un maître de chai et parfois selon les indications d’un œnologue.
Retrouvez le témoignage de Jean-Baptiste 32 ans, caviste
salarié dans une cave coopérative sur le site des 100 métiers :
www.100metiersenregionlr.fr/caviste
Le maitre de chai assure et supervise la bonne marche de
l’ensemble des travaux du chai : organisation des vendanges,
conduite du processus de vinifi cation, élaboration et
assemblage des vins, vérifi cation de l’entretien du matériel,
enregistrement des opérations, encadrement des diff érents
personnels...
L’œnologue supervise l’ensemble des étapes de la vinifi cation
et du conditionnement du vin. Pour ce faire, il eff ectue
des contrôles et déguste les vins, régulièrement, dès la
fermentation et pendant toute la période d’élevage. Il procède
à l’assemblage de plusieurs cépages et millésimes issus de
diff érentes parcelles afi n d’obtenir des vins de qualité. On le
retrouve généralement dans des laboratoires œnologiques,
des caves coopératives,
des sociétés de négoce
et parfois dans des
exploitations viticoles.
Il peut également être
amené à se charger de
la commercialisation du
vin.
Le tonnelier fabrique
ou répare les fûts de
bois qui servent à l’élevage des alcools et des vins.
Témoignage
Dominique, tonnelier chef d’entreprise.
“Mon métier est fantastique, je pars de l’arbre sur
pied et j’arrive à la dégustation en chai. J’ai la
chance d’avoir vu presque tous les types de forêts,
d’avoir voyagé. »
À noter : à la cave, il y aussi des personnes en charge de
l’approvisionnement en matières sèches à travers des
postes de responsables des achats et des magasiniers
(voir aussi p 12-13). On retrouve également des postes liés à
la maintenance et l’entretien, tels que des responsables et
ouvriers d’entretien, dont la mission est de veiller au respect
de l’ensemble des normes d’hygiène qui s’imposent aux
caves coopératives. Les métiers liés à la logistique, chefs de
quai, chauff eurs et caristes, sont par ailleurs très présents au
sein des caves coopératives. Ils travaillent en équipe avec les
autres métiers techniques de la cave. Enfi n, lorsque la structure
dispose d’une chaîne d’embouteillage, on retrouve des postes
de conducteurs de ligne, d’opérateurs de chaîne ou encore de
techniciens de maintenance.
… ET TECHNICITÉ DE POINTEPour répondre aux nouvelles exigences de qualité,
d’hygiène et de sécurité alimentaire et rester compétitive
dans un contexte de mondialisation des marchés, la fi lière
vinicole s’appuie sur l’innovation technologique. Bien que
le vin reste un produit naturel, les innovations technologiques
permettent aujourd’hui d’améliorer la traçabilité, l’hygiène et
de mieux contrôler le processus de production, contribuant
ainsi à l’élaboration de vins de meilleure qualité, adaptés aux
nouveaux modes de consommation.
Une exigence de précision qui implique de nouveaux savoir-
faire : maîtrise des phénomènes d’oxydation, contrôle de
l’ensemble des déterminants de la qualité des vins tels que
les précurseurs d’arômes, les polyphénols, etc.
Des évolutions qui se traduisent notamment par la création
de postes dédiés, une hausse des niveaux de qualifi cation
de l’art à la science
Enquete Enquete
© J
ea
n-P
ierr
e V
ern
iett
e –
On
ise
p
Les métiers de la transformation
10 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
requis, et par voie de conséquence une adaptation de l’off re
de formation.
QUELQUES EXEMPLES DE MÉTIERS DÉDIÉSLe responsable qualité en cave coopérative suit la qualité
de la parcelle à la bouteille. Il met en place et gère le mode de
surveillance du système qualité de la cave conformément aux
normes. Il gère les moyens de mesure, d’essai et de contrôle ;
met en place et valide la méthode HACCP (Hazard Analysis
Critical Control Point ; système qui identifi e, évalue et maîtrise
les dangers signifi catifs au regard de la sécurité des aliments).
Enfi n, il assure l’interface du service qualité de l’entreprise
avec les services qualité des clients et fournisseurs.
Le technicien traçabilité propose et met en place les
procédures adaptées à la traçabilité des vins et de sécurité
alimentaire. Il accompagne l’entreprise dans ses démarches
de certifi cation et veille à l’application des bonnes pratiques
en conformité avec les directives.
Le responsable contrôle laboratoire conçoit, défi nit,
organise et met en œuvre les diff érentes procédures
garantissant la qualité des produits tout au long de leur
élaboration.
Audrey Coster, Onisep LR
L’offre de formation viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon (production et transformation)Diplôme / Titre Lieu de préparation
Niveau V (CAP-BEP-BP)
BPA Travaux de la vigne et du vin spécialité travaux de la vigne CFA agricole de l’Aude - 11 - Narbonne
BPA Travaux de conduite et d’entretien des engins agricoles CFA agricole de l’Aude - 11 - CarcassonneCFA agricole de l’Hérault, UFA de Gignac - 34 - Gignac
CAPA Métiers de l’agriculture, spécialité viticulture, travaux de cave CFA agricole : de l’Aude - 11 - Narbonne et Limoux du Gard - 30 - Rodilhan de l’Hérault - 34 - Béziers des Pyrénées-Orientales - 66 - Rivesaltes
Niveau IV (bac)
Bac pro Conduite et gestion de l’exploitation agricole/ vigne et vin Lycée agricole Charlemagne - 11 - CarcassonneCFA agricole de l’Aude - 11 - Narbonne LEGPTA Marie Durand - 30 - RodilhanLycée agricole privé Bonne-Terre - 34 - Pézenas
Bac pro Agroéquipement, support viticole LPTAH (privé) - 34 - Gignac
Niveau III (bac + 2)
BTSA Viticulture-œnologie LEGTPA Charlemagne - 11 - CarcassonneCFAA de l’Aude - 11 - NarbonneLEGTPA Marie Durand - 30 - Nîmes RodilhanLEGTPA Frédéric Bazille - 34 - MontpellierCFAA de l’Hérault/ IFRIA LR - 34 - Montpellier
DUT Génie biologique, option agronomie IUT Perpignan - 66 - Perpignan
Niveau II (bac + 3 + 4)
Licence pro Sciences et technologies, mention agronomie, parcours productions viticoles intégrées et enjeux environnementaux
Montpellier SupAgro - 34 - Montpellier
Licence pro Agronomie parcours viticulture raisonnée et certification environnementale
Montpellier SupAgro - 34 – Montpellier - EPL Carcassonne
Licence pro Agriculture biologique conseil et développement CFA Agricole du Gard -30 - Rodilhan
Licence Chimie parcours préparation au diplôme national d’œnologie Université de Montpellier - 34 - Montpellier
Titre RNCP Responsable de développement en agro-industrie IFRIA-LR - 34 - Montpellier en partenariat avec l’école supérieure de la Raque - 11 - Lasbordes (privé)
Niveau I (bac + 5 et +)
Diplôme national d’œnologie (DNO) Montpellier SupAgro - 34 - MontpellierUFR de sciences pharmaceutiques et biologiques - Université de Montpellier - 34 - MontpellierCFA ENSUP-LR - 34 - Montpellier
Ingénieur agronome option viticulture et œnologie École d’ingénieur Montpellier SupAgro - 34 - Montpellier
De la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 11Glossaire page 22 11
L’INRA, Montpellier SupAgro et l’université de
Montpellier regroupent 75 chercheurs et enseignants-
chercheurs au sein de l’un des plus grands pôles
internationaux de recherche pour la fi lière œnologique.
Les recherches menées par cette unité mixte visent à
mieux comprendre les mécanismes impliqués lors de
l’élaboration du vin.
un secteur en développement
Enquete Enquete
Une fois le vin arrivé à maturité, il va être
conditionné en vue de sa commercialisation.
Celle-ci peut s’effectuer de plusieurs façons :
soit les producteurs écoulent leur production
aux négociants ou aux coopératives, soit ils
pratiquent la vente directe aux particuliers.
En Languedoc-Roussillon, le négoce
est un acteur de premier ordre puisqu’il
assure l’écoulement de près de 70 % de la
production régionale (voir p. 7).
Cependant, la vente directe au sein des
entreprises viticoles se développe en
raison de diff érents facteurs : un contexte
de concurrence accrue avec l’entrée sur
le marché des vins du nouveau monde ;
l’évolution des modes de consommation
vers une consommation plus qualitative ; la multiplication
des canaux de distribution ; le recrutement de commerciaux
spécialisés au sein des grandes surfaces.
Pour faire face à ce nouvel environnement, la force de vente
des entreprises est aujourd’hui plus que jamais mobilisée. Et si
les métiers de la production restent encore majoritaires, ceux
du marketing, du conseil et de la vente connaissent depuis
quelques années un important développement.
Hausse du niveau de qualifi cation
Les profi ls recherchés sont de plus en plus qualifi és : bon
nombre de jeunes recrutés possèdent un diplôme bac + 5,
sont formés au commerce international, parlent plusieurs
langues, connaissent la législation et disposent d’une
« spécialisation vin ».
Leurs missions ? D’une part développer l’export et d’autre part
proposer aux consommateurs une valeur ajoutée à travers un
service « conseil » personnalisé. Une bonne connaissance du
produit et des diff érents modes de consommation est ainsi
désormais requise chez les professionnels de la vente et du
marketing.
Et pour répondre à ces nouvelles exigences, l’off re de formation
s’adapte avec la mise en place de formations, elles aussi, de plus
en plus pointues.
LES MÉTIERS DU BUSINESS DU VIN Au restaurant, le sommelier achète les vins et crée la carte des
vins. Il est responsable de la cave et suit l’évolution des vins au
cours du temps. Il décide du moment opportun pour les mettre
sur la carte. Il conseille bien entendu les clients en salle sur les
vins à choisir pour leur repas. Il est aussi responsable de la façon
dont le vin est servi (température, mise en carafe…).
Témoignage
Nicolas, sommelier
“Dans mon métier, il faut se montrer diplomate.
Récemment, j’ai eu un client qui voulait partir sur
un Maury, un vin un peu sucré, qui ne pouvait que
masquer le goût du plat qu’il avait choisi. J’étais obligé
de le prévenir... Je lui ai recommandé plutôt un vin rouge avec
de la rondeur et un côté fruité qu’il semblait apprécier... le côté
sucré en moins. Finalement, il m’a fait totalement confi ance ! »
Le négociant en vin achète le raisin ou le vin, en vrac
ou en bouteilles, en vue de sa revente à une clientèle de
professionnels - revendeurs, cavistes et restaurateurs - mais
aussi aux particuliers.
Cette profession regroupe des maisons de tailles très
diff érentes, du petit négociant-distributeur, qui achète et
revend des vins déjà mis en bouteilles, aux très grosses
entreprises qui cumulent la distribution et une activité de
négociant éleveur ; ces dernières achètent des vins en vrac
qu’elles élèvent, assemblent et commercialisent sous leurs
propres nom et marques.
Certains négociants, dits « manipulateurs », achètent le moût
ou le raisin et assurent la transformation du vin.
Lorsque l’écoulement de la production est assuré par une
maison de négoce, un courtier en vin intervient et joue le rôle
d’intermédiaire entre celle-ci et le producteur. Son rôle est alors
d’estimer et de faire respecter les cours des vins.
L’équipe commerciale...
Directeur commercial, attaché commercial, ingénieur
technico-commercial, assistant commercial, directeur de zone,
animateur de ventes, responsable des achats, responsable
Les métiers du commerce et de la promotion des vins
12 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
Le Volontariat international en entreprise :
un plus sur un CV !
Face à l’internalisation des entreprises viticoles, le VIE -
dispositif permettant aux jeunes âgés de 18 à 28 ans
d’exercer une mission dans une entreprise française
à l’étranger durant une période de 6 à 24 mois - se
développe tout particulièrement sur des postes de
commerciaux. Une expérience valorisante à envisager
de près pour tout jeune désireux d’intégrer ce secteur !
Plus d’infos : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F10040.xhtml
© L
uca
s S
chif
res
– O
nis
ep
export, responsable grands comptes, responsable marketing.
L’équipe commerciale est très variable d’une cave à l’autre en
fonction de sa taille, de sa politique commerciale, qu’elle soit
nationale et/ou internationale.
Au sein d’une coopérative, pour un domaine ou pour une
marque, ces professionnels sont responsables de la vente d’une
gamme de vins, en France ou à l’étranger. Certains peuvent être
spécialisés dans un type de clientèle : restaurants et hôtels ;
grande distribution ; cavistes ; import/export ; clients haut-de-
gamme… D’autres encore peuvent superviser les ventes d’une
plate-forme de vente en ligne, ou être responsables d’un ou
plusieurs points de ventes.
Souvent, l’équipe commerciale est en charge du marketing mais
il n’est pas rare de trouver des postes
de responsables marketing dans
les caves coopératives. Retrouvez
le témoignage de Gabi Vendael,
technico-commerciale en vins et
spiritueux sur le site des 100 mé-
tiers www.100metiersenregionlr.fr
Par ailleurs, du côté de la commercialisation, on retrouve le
personnel de vente au caveau, tel que le caviste ; l’accueil des
clients, le conseil, la mise en valeur des produits ou encore
l’animation d’ateliers de dégustation font partie de ses missions.
S’il exerce en boutique - physique ou en ligne - il est également
chargé de l’achat des vins, de leur conservation ainsi que de la
gestion des stocks.
À noter : bien qu’une « spécialisation vin » soit un véritable
« plus » pour accéder à ces métiers, ils restent cependant ouverts
aux diplômés « généralistes » en commerce et marketing.
Retrouvez l’off re de formation en commerce et marketing
dans les guides de l’Onisep : Après la 3e, Après le bac , Après
un bac + 2 + 3 - académie de Montpellier et dans Les métiers du
marketing, de la publicité et de la vente , collection Parcours. Pour
les lycéens, parents, équipes éducatives, consultez l’ensemble
des publications de l’Onisep gratuitement, grâce à la Région
Languedoc-Roussillon, sur Biblionisep, onglet Services de l’ENT :
www.environnementnumeriquedetravail.fr
Audrey Coster, Onisep LR
De la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
13Glossaire page 22 Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 13
© P
ha
est
os
Promouvoir le vin et développer la vente directe
avec l’œnotourisme
Les enjeux liés à l’économie du tourisme viti-vinicole sont
importants tant pour l’accroissement de la fréquentation
des régions viticoles que pour stimuler la vente des vins.
Conscients de cette manne, les professionnels de la vigne
multiplient les manifestations relatives à la promotion de la
culture vigneronne et à sa valorisation. Pour mener à bien
cette mission, ils font notamment appel à des professionnels
tels qu’un agent d’accueil culturel ou encore un chargé
de mission œnotourisme. Leur objectif ? Développer
les ventes directes via la mise en place de manifestations
ouvertes au grand public (dégustation dans un lieu unique,
balade vigneronne et gourmande avec des étapes réparties
sur un circuit prédéfi ni, etc.).
L’offre de formation viti-vini (vente et promotion) en Languedoc-Roussillon, spécialisée en commerce du vin
Niveau Diplôme / Titre Lieu de préparation
Niveau V (CAP-
BEP-BP)
MC Sommellerie Lycée professionnel Voltaire - 30 - Nîmes CCI Sud Formation CFA Languedoc-Roussillon - 34 - Béziers Lycée Georges Frêche - 34 - MontpellierLycée privé Sacré-Cœur - 48 - Saint-Chély-d’Apcher
Niveau IV (bac) Bac pro Commercialisation et services en restauration Cette formation est proposée en région dans de nombreux établissements. Retrouvez la liste de ces établissements sur www.onisep.fr
BP Sommelier CCI Sud Formation CFA Languedoc-Roussillon - 34 - Béziers
Niveau III
(bac + 2)
BTSA Technico-commercial spécialité vins et spiritueux CFAA de l’Aude - 11 - CarcassonneCFAA du Gard - 30 - NîmesLEGTA Frédéric Bazille - 34 - Montpellier
Niveau II (bac +
3 + 4)
Licence pro Commercialisation de produits alimentaires parcours responsable commercial vins et réseaux de distribution
ISEM université de Montpellier - 34 - Montpellier Montpellier SupAgro - 34 - Montpellier
Licence pro Management des systèmes qualité en filière viti-vinicole Montpellier SupAgro - 34 - Montpellier et lycée viticole d’Orange - 84
Licence pro Œnotourisme et projet culturel Université de Nîmes et LEGTA Marie Durand - 30 - Nîmes Rodilhan
Titre RNCP Chef de projet commercial pour l’agroalimentaire 2 ESCAIA-COEPTIS - 34 - Montpellier (privé)
Niveau I
(bac + 5 et +)
Titre RNCP Manager général des entreprises coopératives et agroalimentaires ESCAIA-COEPTIS - 34 - Montpellier (privé)
n diplôme pour des métiers passionnants
Apres le bacApres le bac
14 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon14
Les brevets de technicien supérieur agricoles
Viticulture-œnologie et Technico-commercial
vins et spiritueux mènent filles et garçons à de
nombreux métiers, tous plus passionnants
les uns que les autres !
BTSA VITICULTURE-ŒNOLOGIE : POUR GÉRER UNE EXPLOITATION VITIVINICOLEL’étudiant, fi lle ou garçon, apprend à conduire une vigne. Il
connaît son cycle de végétation pour réaliser au bon moment
les opérations manuelles ou mécaniques nécessaires à
l’entretien de la culture. Il est capable de choisir des itinéraires
techniques et des modes de production adaptés au terroir,
aux objectifs de qualité, aux contraintes techniques et
économiques du vignoble. La formation porte aussi sur la
vinifi cation. Le jeune acquiert les savoirs fondamentaux
concernant la transformation du raisin. Il est capable de mener
les opérations de vinifi cation de la réception des vendanges à
l’élevage des vins en choisissant des itinéraires de vinifi cation
adaptés.
Le titulaire de ce BTSA peut exercer en tant que viticulteur
responsable d’exploitation, être employé comme chef de
culture, régisseur de domaines ou chef d’équipe selon la taille
de la propriété. S’il veut travailler dans la transformation des
vins, il peut être caviste ou maître de chai dans un domaine
ou une cave-coopérative. Des opportunités d’emploi existent
dans le négoce de vins mais aussi dans le conseil et le contrôle
dans les coopératives viticoles, les chambres d’agriculture et
instituts techniques spécialisés et chez les agrofournisseurs.
Lieux de préparation de ce BTSA, par voie scolaire ou en
apprentissage :
LEGTPA Charlemagne - 11 - Carcassonne
CFA agricole antenne du CFA de l’Aude - 11 - Narbonne
Lycée d’enseignement général, technologique et professionnel
agricole Marie Durand - 30 - Rodilhan
CFA agricole de l’Hérault/IFRIA-LR - 34 - Montpellier
LEGTPA Frédéric Bazille - 34 - Montpellier.
BTSA TECHNICO-COMMERCIAL VINS ET SPIRITUEUX : UNE DOUBLE COMPÉTENCELe technico-commercial travaille en amont ou en aval de
la fi lière vinicole. Il peut être recruté par des entreprises de
production ou de distribution de produits vinicoles.
Sa double compétence lui permet d’envisager diff érents
emplois, ouverts aux fi lles comme aux garçons : attaché
commercial, responsable de point de vente, chef de rayon dans
une grande surface ou vendeur chez un grossiste, représentant
ou assistant dans une PME, animateur œnotourisme.
Lieux de préparation de ce BTSA, par voie scolaire ou en
apprentissage :
CFA agricole de l’Aude - 11 - Carcassonne
CFA agricole du Gard - 30 - Nîmes.
LEGTPA Frédéric Bazille - 34 - Montpellier.
Sophie Salvadori, Onisep LR
Apres le bacApres le bac
o`̀
pour des métiers passionnants
Les BTSA
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 15Glossaire page 22
Le diplôme national d’œnologue par apprentissage :
c’est nouveau à Montpellier !
Œnologue : celui qui possède la science du vin
De niveau bac + 5, le DNO est la seule formation habilitée pour
exercer la profession. On le prépare en 2 ans dans les universités
de Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Dijon et Reims, après une
licence dans les domaines des sciences biologiques, chimiques,
biochimiques, agronomiques ou tout autre diplôme sanctionnant
un niveau d’études supérieures équivalent à 180 crédits ECTS dans
les mêmes domaines.
La formation porte sur la viticulture et la connaissance du vin
(transformation du raisin en vin ; analyse chimique, microbiologique
et sensorielle, etc.) avec des enseignements de gestion, marketing,
droit, assurance qualité. Un stage de 3 à 6 mois est eff ectué dans
une entreprise viti-vinicole.
À l’université de Montpellier, la 2e année du DNO peut se
préparer en apprentissage.
http://oenologie.edu.umontpellier.fr/
Pour en savoir plus :
http://offre-formation-16.univ-montp1.fr >Sciences,
Technologies, Santé >Diplôme national d’œnologie.
Contacts : Cédric Saucier, responsable du DNO, cedric.saucier@
univ-montp1.fr - Corinne Robert, CFA : 04 34 43 94 20.
n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
les femmes ont toute leur place dans ces secteurs qui recrutent !
Vigne et vin, agroéquipementcm Mondes professionnelsMondes professionnels
Les métiers de la vigne et du vin tout comme
ceux liés à l’agroéquipement recrutent. Ils sont
variés et accessibles aux filles comme aux
garçons… sans discrimination !
LES FEMMES DANS LE MONDE VIGNERON, DE TOUS TEMPS
Les femmes ont toujours travaillé à la ferme et aux champs avec leur conjoint agriculteur. Non rémunérées, non comptabilisées, sans couverture sociale, même si elles travaillaient autant que les agriculteurs. Ces temps sont révolus, aujourd’hui elles sont conjointes co-exploitantes, voire dirigeantes d’exploitations agricoles. Elles représentent 32 % des actifs permanents agricoles et 26 % des dirigeants.
Vigne et vin, une affaire de famille et… de fi lles !
L’Onisep a rencontré Sylvie et Anaïs, sa fi lle, toutes deux viticultrices. Elles ont monté un GAEC (Groupement agricole d’exploitation en commun) avec 40 hectares de vigne.
Pour Sylvie, « le fait d’être une femme n’est absolument pas un frein dans la viticulture ; on a la chance de pouvoir organiser notre travail le soir, ou pendant que les enfants sont à l’école et on a notre outil de travail à côté de la maison : il est plus facile de rentrer ! Si on a moins de force pour une tâche, on va réfl échir aux outils nécessaires pour exécuter cette tâche : on va le faire diff éremment d’un homme ! La plupart du temps le matériel est bien amélioré et on rencontre rarement des diffi cultés. Un de mes buts est d’avoir ma bouteille avec mon nom dessus, un beau projet ! »
Anaïs, sa fi lle, titulaire d’un diplôme d’ingénieur, parle
avec la même passion :
« C’est un métier passionnant, noble, on travaille dans un cadre formidable, la nature, on est indépendant, on travaille à son compte et pour soi. On a des périodes pendant
lesquelles on peut s’absenter, mais par contre entre les mois de mai et juillet, on ne va pas prendre de vacances ; la végétation pousse, il y a les traitements, et bien sûr les vendanges en septembre-octobre !
C’est un métier à part entière, il y a des formations pour ça. On a besoin de beaucoup de connaissances pour être agriculteur, viticulteur, surtout pour comprendre les relations entre le sol et la plante. Et donc c’est bête de dire : si tu ne travailles pas à l’école tu seras paysan ! »
Retrouvez l’intégralité de l’interview fi lmée de Sylvie et Anaïs en fl ashant le Code QR :
L’AGROÉQUIPEMENT : ON MANQUE DE BRAS !
Le secteur de l’agroéquipement français a off ert 5 000 emplois en 2014 et peine toujours à recruter. Pour 2015, les perspectives d’embauche restent très élevées, et 56 % des industriels prévoient de recruter.
L’agroéquipement, c’est quoi ?
Aujourd’hui, les machines agricoles, concentrés de technologie, sont fabriquées et vendues par les constructeurs et les distributeurs d’agroéquipement, qui comptent 50 000 professionnels et sont friands de jeunes diplômés. La France est l’un des plus importants contributeurs de l’in-dustrie européenne des machines et équipements à la fois en valeur et en termes de croissance. Alors que le secteur des machines et équipements perd ses eff ectifs, la fabrication de machines agricoles est pour sa part sur une tendance positive de création d’emplois. Constituant un tissu dense, couvrant bien le territoire agricole français, allant de la très petite entreprise au groupe multinational en passant par les entreprises des TIC, technologies information-communication, l’industrie française a démontré sa capacité à apporter des réponses à des besoins en matériel spécialisé, y compris à l’export.
Lttccaancceelsseeeeddrpdd ©
min
istè
re d
e l’
agri
cult
ure
, de
l’ag
roal
ime
nta
ire
et
de
la fo
rêt
16
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 17Glossaire page 22
En France, ce secteur industriel s’organise autour :- d’une majorité de petites entreprises (en moyenne 57 salariés) produisant des équipements spécialisés, généralement centrées sur le marché régional ou national ;- d’une vingtaine d’entreprises de taille intermédiaire dynamiques et visibles sur les marchés internationaux, et pour certaines, leaders en viticulture ;- de constructeurs de taille internationale (tracteurs, machines à vendanger...) proposant une large gamme d’équipements et qui vendent leur production dans le monde entier ;- d’entreprises récentes - souvent des start-up - et innovantes dans le secteur des TIC pour l’agriculture, fournissant les capteurs et les outils d’aide à la décision (OAD) et d’observation pour l’agriculture de précision ;- de quelques éditeurs de logiciels agricoles.
L’agroéquipement français : un secteur d’exception ?
Oui ! Le secteur des agroéquipements fait fi gure d’exception par rapport aux tendances générales enregistrées dans l’industrie. En 2013, la production française de machines agricoles a progressé et dépassé de plus de 30 % son niveau de 2010 et le secteur viti-vinicole affi che une progression des immatriculations des matériels viti-vinicoles :
• + 28,2 % pour les machines à vendanger, • + 5,7 % pour les tracteurs vignes et vergers, • + 6,9 % pour les tracteurs enjambeurs.
Pour les autres secteurs, les immatriculations sont en revanche en recul, par exemple moins 7,5 % pour les moissonneuses batteuses et moins 3,9 % pour les tracteurs pour espaces verts.
Des métiers en tension et à la pointe de l’innovation
Chaque année, 12 000 postes sont proposés par les constructeurs de machines agricoles et de matériels pour espaces verts, les distributeurs et les entreprises de travaux agricoles et forestiers. Environ 5 000 ne trouvent pas preneur ! En s’engageant dans une formation spécialisée en agroéquipement ou en mécanique, maintenance, systèmes numériques et électroniques (les recruteurs mélangent les profi ls), on est pourtant assuré d’accéder à des postes de haute technicité. Dans ce monde friand d’innovations, les matériels sont aujourd’hui très techniques : semoirs de haute précision, matériels de récolte, etc. Les métiers sont moins physiques et donc se féminisent.
L’agroéquipement, si on se forme, il y a du travail ?
Oui ! Le secteur devrait recruter jusqu’en 2020 entre 4 000
et 5 000 jeunes qualifi és par an ! La robotisation des agroéquipements, le développement de l’agriculture de précision et de l’agro-agriculture requièrent une main d’œuvre qualifi ée. Du métier de mécanicienne, mécanicien à celui d’hydraulicienne, hydraulicien en passant par l’électronique, le commerce ou la conduite, le secteur de l’agroéquipement ouvre toute une palette de métiers qui recrutent ! Parmi les métiers qui peinent à recruter : commercial en agrofournitures et en agroéquipement. 98 %, c’est le taux d’insertion des jeunes diplômés dans l’agroéquipement.
L’agroéquipement, quelles formations ? Bac pro Agroéquipement Bac pro Maintenance des matériels option agricoleBTS Techniques et services en matériels agricoles (TSMA), BTSA Génie des équipements agricoles. Les licences professionnelles en agroéquipement, secteur qui nécessite des compétences pointues, sont très appréciées des recruteurs. Il existe également des certifi cats de spécialisation (CS) dans le domaine de l’agroéquipement : Responsable technico-commercial en agroéquipements, Tracteurs et machines agricoles utilisation et maintenance.
Sophie Salvadori, Onisep LR
De la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
EN SAVOIR PLUS
Voir www.onisep.fr la liste des formations et des lieux de
préparation.
Lire L’agroéquipement, un secteur industriel qui s’inscrit dans une
logique de cycle économique, Axema, avril 2015, www.axema.fr
Les femmes et l’agriculture, une histoire qui marche
http://agriculture.gouv.fr/Les-femmes-et-l-agriculture-une
Défi nir ensemble le futur du secteur des agroéquipements,
rapport de la mission Agroéquipements, IRSTEA, octobre
2014. http://agriculture.gouv.fr/Definir-futur-secteur-des-
agroequipements
Découvrez la liste des métiers correspondant à vos centres
d’intérêt www.onisep.fr/Voie-Pro/Collegien/Decouvrir-les-
metiers-selon-mes-gouts
Bac pro Agroéquipement, mécanicien d’atelier en
agroéquipement, mécanicien itinérant en agroéquipement,
chef d’atelier en agroéquipement en images sur la webtélé de
l’Onisep : http://oniseptv.onisep.fr/
Le métier de tractoriste en images :
www.100metiersenregionlr.fr/tractoriste
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
Ecoles Ecoles && formations formations
f''
19
La coopération internationale est l’une des cinq
missions de l’enseignement agricole français.
Elle s’inscrit dans les politiques du ministère de
l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt
qui confie aux établissements d’enseignement
agricole le soin de développer durablement les
échanges avec leurs partenaires internationaux.
La plus grande ouverture géographique est de mise pour l’enseignement agricole, qui échange et coopère sous des formes diverses avec près d’une centaine de pays : en priorité avec les pays européens et avec les pays “en voie de développement” mais sans exclure les pays industrialisés hors Europe.
Les établissements participent activement aux programmes européens, ils peuvent aussi conduire des actions en lien avec des associations, des organisations non gouvernementales… participer à des événements, rencontres européennes, Journées régionales ou nationales de coopération internationales (JRCI/JNCI), accueil d’apprenants étrangers.
Les actions de partenariats conduites avec les autres pays du monde prennent de multiples formes : séjour d’étude, échange avec réciprocité, stage à l’étranger, formation, volontariat, service civique, etc.
La dimension internationale peut être intégrée dans le cursus de formation, mais également dans le cadre des stages obligatoires et évalués à l’examen.
Les établissements agricoles développent des activités de mobilité et encouragent les élèves et étudiants à faire leurs stages en entreprise à l’étranger. Tous les publics de l’enseignement agricole sont concernés par la coopération internationale. Tout apprenant doit pouvoir faire au moins une mobilité à l’étranger au cours de sa formation.
Pourquoi faire de la coopération internationale ?
- contribuer à l’exercice de la citoyenneté, à l’ouverture inter-culturelle, au développement personnel et professionnel par la mobilité ;- former des professionnels ouverts aux enjeux internationaux ;
- contribuer à la dynamique de l’espace européen éducatif ;
- valoriser le potentiel français d’expertise à l’international ;
- participer à des projets multipartenariaux ancrés dans les dynamiques territoriales.
En eff et, être confronté à une autre culture constitue un incontestable enrichissement, tant du point de vue humain que des points de vue professionnel, culturel et linguistique. Il en est de même pour les enseignants et pour l’ensemble du personnel, pour qui échanges et mobilités sont également encouragés.
Céline Monier, DRAAF-SRFD Languedoc-Roussillon
La coopération internationale
s’ouvrir au monde
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015
s
s e e n s
r
Sara, étudiante en BTSA Viticulture-œnologie au lycée Frédéric Bazille de Montpellier, est partie 1 mois au Chili.
« Si vous aimez découvrir des nouvelles choses et que vous n’avez pas peur de la diff érence, c’est une expérience à ne pas manquer ! J’ai aussi partagé des moments avec des personnes ouvertes et aimantes, ce que je n’oublierai jamais. » Retrouvez la suite du témoignage de Sara sur le site :
www.lyceens-languedoc-roussillon.fr/la-cooperation-
internationale-souvrir-au-monde/
Témoignageign©
Sa
rah
Ge
era
ert
s
.
r s s ”
s c
… ,
n
s , ,
s
Plate-forme de stages franco-chilienne
La coopération internationale est structurée sous forme de réseaux géographiques (par zone ou par pays), afi n d’aider à la construction des partenariats.
Le réseau Chili de l’enseignement agricole a mis en place, avec diff érents partenaires chiliens, une plate-forme d’échanges d’élèves, d’étudiants et d’enseignants des établissements d’enseignement agricole.
Elle a pour objectifs de renforcer les échanges entre les deux dispositifs de formation et de développer des projets de coopération entre les équipes pédagogiques des établissements des deux pays.
L’accent est mis sur la qualité de la mobilité. Une importance particulière est donnée à la sélection des élèves, au niveau linguistique, à la dimension culturelle de la mobilité, à l’adéquation des stages aux formations et au suivi pédagogique des élèves.
L’enseignement agricole est une composante à
part entière du système éducatif. L’établissement
public local d’enseignement et de formation
professionnelle agricole (EPLEFPA) Montpellier-
Orb-Hérault est un établissement public du
ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire,
et de la forêt.
Il regroupe plusieurs établissements :
- le lycée d’enseignement général et technologique agricole de Montpellier (LEGTA) Frédéric Bazille-Agropolis qui accueille, en plus des classes de l’enseignement agricole, une section d’enseignement général et technologique de la seconde à la terminale ;
- le lycée professionnel agricole Charles-Marie de la Condamine de Pézenas ;- le centre de formation d’apprentis agricole de l’Hérault (CFAA) ;- le centre de formation professionnelle et de promotion agricole de l’Hérault (CFPPA).
Les formations vigne et vin, au plus près des réalités
CAP agricole Vigne et vin, BTSA Viticulture-œnologie, BTSA Technico-commercial vins et spiritueux en formation scolaire ou en apprentissage : avec ses 15 hectares de vigne (Domaine Maspiquet), sa cave de vinifi cation, son caveau de vente et ses diff érents cépages, l’adéquation est parfaite entre cours et mise en pratique ! Les élèves font sur le domaine une partie de ce qu’ils voient en cours, ils essaient les machines, participent aux travaux de la vigne et de la cave. Paul, un élève, a même lancé le projet de biodynamie sur une parcelle de vigne et a réussi à diviser par 2 l’apport de cuivre et de soufre ! » se réjouit Jean-Louis Cung, directeur de l’EPLEFPA.
Au programme : agro-écologie, synonyme d’innovation
L’enseignement agricole, composante historique du ministère chargé de l’agriculture, second dispositif d’enseignement en France, se trouve aujourd’hui au centre du projet agro-écologique pour la France qui fi gure dans la loi d’avenir. L’agro-écologie, c’est la mise au point et la diff usion de pratiques de culture et d’élevage innovantes afi n de mieux respecter l’environnement tout en maintenant un niveau élevé de production,et de performance économique. « Nous sommes les promoteurs des programmes lancés par l’État dans les fi lières. L’agro-écologie fait dorénavant partie de nos enseignements » précise Jean-Louis Cung.
Les élèves, ce sont eux qui en parlent le mieux !Marie, Gabriel, Paul, Léa et Maguelonne, élèves de l’EPLEFPA Montpellier-Orb-Hérault, témoignent : « Renseignez-vous sur les métiers de la vigne, ce sont des métiers d’avenir !
« L’enseignement agricole ? Une fois qu’on est dedans, on n’a plus envie d’en sortir ! Au niveau déjà de l’encadrement, on est vraiment bien entouré ! Les classes ont de petits eff ectifs, l’accompagnement est personnalisé, et dès le bac pro on peut se spécialiser. On apprend des choses très concrètes ».
« Moi », dit Léa, « ce qui m’a le plus marquée, c’est le salon du Millésime bio. Ça m’a fait grandir d’un coup. »
La viticulture, pour ces jeunes élèves, c’est noble : « on donne envie aux gens de mieux consommer. On va faire quelque chose de beau. On respecte et on apprend à respecter notre environnement pour le transmettre aux générations futures. On a de belles choses à faire pour l’avenir ! »
La fi lière viticole se porte très bien
« On voit un intérêt croissant des jeunes pour le vin, - en constatant par exemple le nombre de bars à vins - et certaines, certains se passionnent pour ça. Certains d’entre eux, avec nos formations, transforment cette passion en activité professionnelle et c’est tant mieux pour le renouvellement des générations dans ce secteur ! » se félicite Jean-Louis Cung. www.epl.agropolis.fr - www.maspiquet.com
Sophie Salvadori, Onisep LR
Ecoles Ecoles && formations formations''
Le lycée agricole de Montpellier
fune pédagogie de la réussite
©D
om
ain
e M
asp
iqu
et
20 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
Le saviez-vous ?
L’enseignement agricole : des formations de la 4e jusqu’à l’enseignement supérieurhttp://agriculture.gouv.fr/Enseignementagricole
85 % des élèves de l’enseignement agricole ne viennent pas du monde agricole.
Le lycée agricole de Nîmes-Rodilhan
en prise avec les réalités du terrain
Installés dans le Gard au cœur du terroir des
Costières, le centre de formation d’apprentis
agricole et le lycée agricole Marie Durand
proposent aux jeunes des formations aux métiers
de la vigne et du vin, du CAPA à la licence pro, en
prise avec les réalités du terrain.
DES INFRASTRUCTURES DE QUALITÉRéunies au sein d’un établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA), ces deux structures d’enseignement peuvent s’enorgueillir de disposer d’une véritable exploitation agricole de 60 hectares au service de la formation : le domaine de Donadille.
42 hectares de vignes off rent à l’équipe pédagogique « viti-vini » l’opportunité d’assurer des formations « grandeur nature » et de confronter les jeunes aux réalités pratiques, techniques et économiques de la fi lière.
« La proximité des salles de cours avec le domaine est une véritable chance : cela nous permet de tout imaginer en termes d’exploitation pédagogique comme par exemple l’usage des drones » souligne Claude Berthaud, directeur de l’EPLEFPA.
Par ailleurs, l’établissement dispose de tous les équipements nécessaires à la mise en œuvre pratique de formations. Une cave de vinifi cation, une boutique de vente et une salle de dégustation appelée laboratoire d’analyse sensorielle permettent par exemple aux jeunes d’étudier tous les types
de vinifi cation - blanc, rouge, rosé - ainsi que les diff érents modes de commercialisation, en cave coopérative ou en interne sur le domaine.
GRANDE PROXIMITÉ AVEC LE MONDE PROFESSIONNEL
En outre, afi n de suivre les tendances actuelles et d’off rir aux jeunes des formations adaptées au marché actuel, 2 hectares de surface viticole sont consacrés depuis la rentrée 2015/2016 à la production de vin biologique ; pour le reste l’équipe s’est engagée à la mise en œuvre d’une
agriculture raisonnée avec intégration de cépages résistants aux maladies.
Des programmes de replantation sont dans ce contexte mis en place avec l’appui de groupes d’experts qui étudient les meilleurs choix. De fait, le domaine de Donadille est un domaine support d’expérimentations menées par la chambre d’agriculture régionale pour améliorer la qualité de notre vignoble. (voir page 4).
Des eff orts pour produire des vins de qualité notamment récompensés depuis 2 ans par l’attribution de 5 médailles chaque année.
UNE OFFRE DE FORMATION EN ADÉQUATION AVEC LE MARCHÉ DE L’EMPLOI
Du CAPA Vigne et vin à la licence pro Agent de développement œnotourisme et projets culturels, le CFA du Gard et le lycée agricole de Rodilhan proposent de véritables parcours de formation aux métiers de la vigne et du vin.
Zoom sur le BTS agricole Viticulture-œnologie (voir page 15)
Ce qu’ils en disent…
« Nos critères de sélection pour l’entrée en BTS reposent principalement sur la motivation ; car celui qui n’a pas la passion ne réussit pas ! » Ariane Branger, coordinatrice du BTS et de la licence pro œnotourisme.
« Ce qui fut pour moi déterminant dans le choix de cette formation a été la rencontre avec un passionné qui a réussi à me transmettre l’amour de son métier » Camille étudiante en 1re année.
« Le fait d’être dehors et pas enfermé entre 4 murs est pour moi indispensable […] L’aspect très concret de la formation est également pour moi un réel atout : il y a énormément de TP et nous sommes beaucoup sur le terrain » Thibault, étudiant en 1re année.
À noter : le BTSA Viti-œnologie de Rodilhan fait partie des 4 BTSA en France à expérimenter le dispositif Licence Master Doctorat (LMD). Les étudiants sont ainsi évalués par semestres, suivant le modèle universitaire d’ECTS - European Credit Transfer System.
www.epl.nimes.educagri.fr
Audrey Coster, Onisep LR
© A
ud
rey
Co
ste
r, O
nis
ep
LR
L
a s
alle
de
dé
gu
sta
tio
n d
e l’
EP
LEF
PA©
Aria
ne
Bra
ng
er.
Thib
ault e
t Cam
ille, étu
dian
ts en
BTSA
De la vigne au verre, métiers et formations : viticulture-œnologie en Languedoc-Roussillon
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 21
SEn savoir plusEn savoir plus
Sites et glossaireSSAAH allocation adulte handicapéAGEFIPH association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées ANABIOTEC analyses agricoles biologiques et biotechnologiquesAOP appellation d’origine protégéeBEP brevet d’études professionnellesBP brevet professionnel BEPA brevet d’études professionnelles agricolesBTS brevet de technicien supérieurBTSA brevet de technicien supérieur agricoleCAP certifi cat d’aptitude professionnelleCAPA certifi cat d’aptitude professionnelle agricoleCCI chambre de commerce et d’industrieCDAPH commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées CDD contrat à durée déterminéeCDI contrat à durée indéterminéeCFA centre de formation d’apprentisCFAA centre de formation d’apprentis agricoleCFPPA centre de formation professionnelle et de promotion agricolesCIO centre d’information et d’orientation CLIS Classe d’intégration scolaireCNEAP conseil national de l’enseignement agricole privéCPA classe préparatoire à l’apprentissageCQP certifi cat de qualifi cation professionnelleDRAAF direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêtEPL établissement public local
EPLEFPA établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole. Il peut regrouper un ou plusieurs centres : un lycée agricole, un CFA, un CFPPA, une exploitation agricole et/ou atelier technologique.EAT écologie, agronomie et territoiresIAA industries agroalimentairesIG indication géographiqueIGP indication géographique protégéeLEGTA lycée d’enseignement général et technique agricoleLEGTPA lycée d’enseignement général et technologique professionnel agricoleLPA lycée professionnel agricoleLEPA lycée d’enseignement professionnel agricole privéLR Languedoc-Roussillon MC mention complémentaireMDPH maison départementale des personnes handicapéesR&D recherche et développementRNCP répertoire national des certifi cations professionnelles RQTH reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé SA service apprentissageSRFD service régional de la formation et du développementSMIC salaire minimum interprofessionnel de croissanceTC technico-commercialTIC technologies d’information et de communicationTP travaux pratiquesTPE très petites entreprisesUNREP union nationale rurale d’éducation et de promotionUPI unité pédagogique d’intégrationVAE validation des acquis de l’expérience
PUBLICITÉ
En savoir plusEn savoir plus
Sites et glossaireSS
Données sur l’agriculture, l’agroalimentaire et la forêt en Languedoc-Roussillon avec le Service régional de l’information statistique, économique et territoriale (Sriset)
http://draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr/Cartes-et-donnees
Données statistiques dans les principales productions de la région
www.draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr/Donnees-en-ligne
Notes de conjoncture http://draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr/Note-de-conjoncture-de-la-Draaf,2156
France Agrimer www.franceagrimer.fr
Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc CIVL
www.languedoc-wines.com
Groupe de recherche en agriculture biologique, Grab :
www.grab.fr/category/produire-bio/viticulture
Le blog de l’Apecita : l’emploi en agriculture, agroalimentaire et environnement http://tribune-verte.blogspot.fr/
Chambres d’agriculture :
www.chambres-agriculture.fr/accueil
Sitevi, le salon International pour les fi lières vigne-vin, fruits-légumes & oléiculture www.sitevi.com
Qualiméditerranée, le pôle des agrotechnologies durables www.qualimediterranee.fr
Les maisons familiales et rurales www.mfr.asso.fr
Aproderma : promouvoir les formations et les métiers dans le domaine de l’agroéquipement www.aprodema.org
Institut français de la vigne et du vin www.vignevin.com
Institut de la coopération viticole www.icv.fr
Campagnes et environnement, magazine
www.campagnesetenvironnement.fr
Agenda 2015 des événements œnotouristiques du Languedoc-Roussillon www.destinationsuddefrance.com/Sortir/Grands-evenements/L-agenda-des-evenements-aenotouristiques-en-Languedoc-Roussillon
Union des œnologues de France www.oenologuesdefrance.fr
Emploi, sites utiles pour trouver un emploi dans l’agriculture
Bourse emploi de l’Anefa www.anefa-emploi.org
L’APECITA : 10 000 off res d’emploi www.apecita.com
Quelques exemples de métiers et formations sur l’agriculture en vidéos sur le site des 100 métiers : caviste, maraîcher bio, mécanicien-réparateur en matériel agricole, ouvrier agricole, tractoriste, œnologue, technico-commercial en vins et spiritueux www.100metiersenregionlr.fr
Et sur la TV de l’Onisep :
http://oniseptv.onisep.fr
Lire
Les métiers de l’agriculture et de la forêt, collection Parcours Onisep. Pour les lycéens, parents, équipes éducatives, consultez l’ensemble des publications de l’Onisep gratuitement, grâce à la Région Languedoc-Roussillon, sur Biblionisep
www.environnementnumeriquedetravail.fr, onglet Services.
Après la 3e, Après le bac, Après un bac + 2 + 3 - académie de Montpellier www.onisep.fr/Mes-infos-regionales/Languedoc-Roussillon/Publications/Guides-d-orientation
Guide de l’apprentissage de la Région Languedoc-Roussillon :
www.laregion.fr/96-l-apprentissage.htm
Perspectives d’évolution de la fi lière viti-vinicole dans la région Languedoc-Roussillon à l’horizon 2025, centre d’études et de prospective, n°55, mars 2013 : www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/analyse551303.pdf
Panorama 2014 Agriculture et forêt, DRAAF LR : http://draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr/Statistiques-et-etudes-thematiques
Languedoc-Roussillon ONISEP PLUS n°33 octobre 2015 23
24 n°33 octobre 2015 ONISEP PLUS Languedoc-Roussillon
Le Languedoc-Roussillon est la région où
il y a le plus d’accompagnement pour les
apprenants en situation de handicap dans
l’enseignement agricole.
Le nombre d’élèves, d’apprentis et d’étudiants en situation
de handicap scolarisés en établissement agricole en
Languedoc-Roussillon a fortement augmenté au cours des
trois dernières années.
Ce sont désormais près de 120 jeunes qui bénéfi cient
d’aménagements de scolarité au titre de la loi de 2005.
L’eff ort de l’enseignement agricole porte sur :
- l’aide à la communication ;
- le matériel pédagogique ;
- l’accompagnement humain par un auxiliaire de vie scolaire
individuel (AVSI) ou mutualisé (AVSM) ;
- des possibilités d’aménagements d’examens au titre du
handicap.
Cette dernière mesure concerne environ 8,7 % des inscrits
aux examens de l’enseignement agricole en Languedoc-
Roussillon (taux national de 6,3 %).
En 2014-2015, environ 50 élèves bénéfi ciaient d’un
accompagnement individualisé par un AVSI.
Ces personnes peuvent être amenées à eff ectuer quatre
types d’activités :
- des interventions dans la classe défi nies en concertation
avec l’enseignant telles que aide aux déplacements et à
l’installation matérielle dans la classe, aide à la manipulation
du matériel scolaire, aide pour certains enseignements,
facilitation et stimulation de la communication entre le
jeune handicapé et son entourage, aide au développement
de son autonomie ;
- des participations aux sorties de classes occasionnelles ou
régulières ;
- l’accomplissement de gestes techniques ne requérant pas
une qualifi cation médicale ou paramédicale particulière ;
- la participation à la mise en œuvre et au suivi des projets
personnalisés de scolarisation.
Les aides accordées sont mises en place au vue des
notifi cations délivrées par la commission des droits et
de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui
siège au sein des maisons départementales des personnes
handicapées (MDPH).
Le droit à l’éga-
lité des chances
est donc une exi-
gence qui conduit
à apporter des ré-
ponses diff éren-
ciées et adaptées
aux publics et
a u x d i f f i c u l t é s
d’apprentissage
de chacun.
Ainsi la Direc-
tion générale de
l ’enseignement
et de la recherche
(DGER) au minis-
tère de l’agricul-
ture, de l’agroali-
mentaire et de la forêt veille dans chacun de ses établisse-
ments à :
- adapter le cadre de vie pour le rendre accessible à tous ;
- accueillir davantage d’élèves et étudiants en situation de
handicap.
Dans chaque DRAAF (direction régionale de l’alimentation,
de l’agriculture et de la forêt), il y a un correspondant
handicap au service des familles et des établissements.
En Languedoc-Roussillon, il s’agit de Michel Chabbert
([email protected] - DRAAF LR, Maison de
l’agriculture - Place Chaptal - CS 70039 34060 Montpellier
cedex 2).
Michel Chabbert, DRAAF-SRFD Languedoc-Roussillon
HandicapHandicap
hles dispositifs
Accueillir le handicap dans l’enseignement agricole :
© O
nise
p R
en
ne
s
, g
Apprentissage et handicap : c’est possible !
La plate-forme Synergie Handicap Languedoc-Roussillon
a pour mission de faciliter l’accès à l’apprentissage des
personnes en situation de handicap en intervenant en appui
des ressources et compétences territoriales existantes.
Les atouts du contrat d’apprentissage pour les personnes
en situation de handicap : pas de limite d’âge et accessible
tout au long de la vie professionnelle ; aménagements
du poste de travail et des conditions de formation ;
accompagnements renforcés ; aides spécifi ques pour
l’employeur et l’apprenti.
Synergie Handicap, 650 rue Louis Lépine, Immeuble
Horizon 21, zone du Millénaire, 34 Montpellier - 04 67 15
15 06 et 06 70 60 55 60 - [email protected] - www.synergiehandicap.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ