le magazine du cercle / été 2011
DESCRIPTION
Ce magazine est publié une fois par mois par SU Création en collaboration avec Le Cercle. Plus qu’un espace de parole, les intervenants en dynamique au Cercle vous proposent une exploration de l’art et des textes d’opinion sur le vin et la restauration. Il offre une version augmentée de la programmation du Cercle. On y retrouve aussi les annonces des événements spéciaux, l’horaire des spectacles, les expositions en plus de primeurs et des suggestions musicales. Quelques copies sont imprimées et peuvent être consultées au Cercle, 228 rue Saint-Joseph Est à Québec. N’hésitez pas à nous faire part de vos impressions.TRANSCRIPT
MENSUEL A11.06.07.08 ( JUIN-JUILLET-AOÛT )
LE CERCLE / ÉTÉ 2011
INFO: WWW.LE-CERCLE.CA / 418.948.8648 / 228 SAINT-JOSEPH EST, QUÉBEC
Pol Pelletier
Katie MooreMaybe Watson
MarièmeTire Le CoyoteChuck Ragan
Machinegun SuzieJoey Cape
Teenage Bottle RocketFestival d’été de Québec 2011
CLAASSJacques Green
Buddy McNeil & the Magic MirrorsBloodshot BillYoung Galaxy
Dave AjuLes Journées D’afrique 2011
Pat JordacheGrimes
Les Nuits Urbaines du Bivouac UrbainMatt Costa
SUUNS
RÉDACTRICE EN CHEFCaroline Simonis
CONCEPTION ET DESIGN GRAPHIQUEMarie-Pier Lemieux
COLLABORATEURSJean-Claude Anto, Jean-François Jasmin, Bruno Bernier, Maxime Chiasson, Frédéric Gauthier, David Forbes, David Cantin, M.I.M., Dj Ally, Michel Plamondon, Caroline Morin, Cécile Martin, Jean-Jacques Dubois, Émilie Camelin, Antenne-A, Symbiose Vins et Cies
PARTENAIRESBoréale, CHYZ, CKRL, Sillons, Statik distribution, Getaroom, Bande à Part, Festival d’été de Québec, Festival des journées d’Afrique, Bivouac Urbain
Ce magazine est publié une fois par mois par SU Création.
Celui-ci existe bien sûr pour le plaisir de vous informer mais plus encore, dans son devenir, pour rendre compte de ce qui depuis le début du projet Su Création travaille notre volonté d’être à l’écoute et de répondre, dans la parole, de ce qui arrive à un sujet lorsqu’il perçoit une saillie de présence « sans pourquoi » qui l’interrompt, qui l’arrache de toute place assignée, offrant ainsi à sa liberté de se mettre en route.
Nos collaborateurs en dynamique avec le Cercle vous proposent de pénétrer d’autres scènes de parole qui vous recquiert dans leur mouvance.
Dans sa volonté de composer avec plusieurs niveaux de textes et de lectures, ce magazine propose également des textes d’opinion sur le vin et la restauration en plus d’offrir une version augmentée de la programmation du Cercle. On y retrouve aussi l’annonce des événements spéciaux, l’horaire des spectacles, les expositions, en plus de primeurs et de suggestions musicales.
Vous pouvez le télécharger au format PDF sur le site web du Cercle: www.le-cercle.ca. 10 copies sont imprimées et peuvent être consulté au Cercle, 228 rue Saint-Joseph Est à Québec
Le Cercle est un lieu unique où se côtoient la gastronomie, les arts et la musique. Ce complexe propose une expérience artistique et culinaire incontournable pour vivre l’esprit du nouveau Saint-Roch. Une clientèle hétéroclite y défile, du matin jusque tard dans la nuit, pour y déguster sa cuisine festive et ses vins d’importation privée. La programmation culturelle du Cercle façonne jour après jour une signature qui brouille les cartes et engage le public à la découverte de nouveaux espaces de plaisir et de réflexion.
SU Création veut offrir aux arts numériques mais aussi aux arts de la Parole un espace réseau dérivant de diverses structures interpénétrées, un lieu de rencontre et de production basé dans la ville de Québec. SU Création est un projet de programmation artistique qui repense et critique la place de la technologie dans l’espace public contemporain. Cette structure de diffusion et de création a pour objectif de créer un espace de visibilité, d’échange et d’émulation à l’ensemble de la production trans-disciplinaire en technologie de l’image et du son, ainsi qu’un espace de création évolutif.
LE SOM-
MAIRE INTRO
Le corps en crue 04-07
SON
La programmation de juin 10-11La programmation de juillet 12-13La programmation de août 14Bande à part / Foodstep 15 Les quatres incontournables 16-17Éclectisme llectronique 18-19Un peu de musique en image 20-2125 minutes dans le casque 22
Vers l’âme authentique des sons 32
LUMIÈRE
Expositions juin 26-27Expostions juillet 28
CORPS
L’insaisissable du vin 30
Corps Immémorial 32-33
PAROLE
Ni prêtresse ni chamanesse 36La magie de Pol Pelletier 38
04 INTRODUCTION
JEAN-FRANÇOIS JASMIN ET CAROLINE SIMONIS
« Il faut avoir été seul longtemps pour comprendre ce qu’est la sauvagerie. Il faut avoir été seul longtemps pour entendre ce qui raisonne très silencieusement sous la masse bruyante et turbulente de la société actuelle »
Lorsqu’une rivière est en crue, les eaux endormies par le froid se soulèvent avec une énergie impressionnante. S’y aventurer exige témérité, savoir-faire et courage. Il n’est pas anodin que la création et les ap-prentissages proposés par Pol Pelletier aient lieu au printemps lorsque l’eau monte et devient menaçante. Nous sommes constamment renversés par cet immémorial qu’Antonin Artaud appelle « cruel », sans cesse mis face à ce qui se dérobe, face à ce qui nous forme et nous déforme. Le temps trouve toujours les moyens de nous le rappeler.
Pol Pelletier exprimait récemment en point de presse que l’homme, à l’ère du divertissement, est devenu très habile pour ériger les filtres qui inhibent les blessures évidentes qu’il afflige au monde et à lui-même, cessant d’être attentif aux mouvements subtils et globaux qu’il génère à chaque instant. Dans cette même veine, Cécile Martin, dans son beau texte Corps Immémorial affirme que « la tech-no log ie pousse l ’homme à tout cor r iger, redresser, dominer, à se d i ssoc ie r de l ’ expér ience du monde pour l e contrô le r de manière de p lus en p lus sophis t iquée , pu issante mais éga lement dés incarnée . »
LE CORpS
EN CRuE
05 INTRODUCTION
Comment sortir de cet état de profonde désaffectation ? Avez-vous déjà pris le temps de naviguer une forêt inondée d’eau ou de neige où vous croyiez y avoir balisé des chemins. Une tempête peut surve-nir et vous faire perdre vos repères. Vous réalisez alors que vous êtes en mesure d’appréhender autrement les voies qui s’offrent à vous, de dépasser ce que la carte vous permet de voir. Vous pénétrez bien au-delà du territoire dans lequel vous étiez confiné.
Pol Pelletier nous plonge dans l’expérience artistique qui appartient à tout le monde (la tempête) et nous guide vers ce qui se cache dans nos méandres (le calme). Après un long, très long silence, nous sommes à même de forger ce que nous sommes dans la présence.
Alors oui, au mois de juin c’est encore l’urgence! l’urgence de lire tous les textes (certains déjà présents dans le numéro de mai) autour du passage de Pol en nos lieux, de venir s’y engager. S’engager dans la lecture pour entendre cette trajectoire de phrases qui se répondent, s’entrelacent et circulent dans ce temps qui n’existe pas dans l’espace, et que seule une parole juste peut ouvrir telle une secousse heureuse.
Le 3 juin, Pol Pelletier créera La robe blanche au Cercle, « Di re ce qu i n ’a jamais é té d i t » est le programme de cette nouvelle œuvre, l’artiste nous en fait la promesse. À cette heure, Pelletier que Jean-Jacques Dubois rapproche dans son intervention d’une chamanesse voire d’une
déesse, est déjà loin du rivage. Rivage qu’elle quittera définitivement vers le centre du Cercle au prix d’un passage périlleux. Un espace blanc entre la vie et la mort qui sonne comme une extase. Le 3 juin, il y aura donc une expérience contrôlée de la mort rituelle, des ombres affolées jailliront sur nos écrans. Il y aura un décollement de la rétine qui laissera un trou, un vide à traverser.
Mais une extase a besoin de techniques et d’une méthode d’une extrême précision pour guérir plutôt que de détruire. Les 4 et 5 juin Pol Pelletier n’expliquera pas La Sauvagerie, elle incarnera les 7 lois qui permettent d’habiter cette force d’ensauvagement qui travaille le corps et le met en furie. Cette force qui, comme le mentionne Cécile Martin est « fo i sonnement incontrô lab le , non systémat i - sab le , tox ique et chaot ique de la v ie» demeure pourtant une ressource potentiellement régénérescente pour chacun qu’elle déborde. Pol en sait quelque chose et fait l’effort de transmettre ses savoirs par des conférences et ateliers où elle tente de donner des outils pour que ce « quelque chose » se transforme en grâce et libère la création. Caroline Morin dans « La magie de Po l Pe l l e t ie r » nous parle de la profonde mutation qui s’opère chez celui ou celle qui accepte de fréquenter ce que certains auront appelé « la cour des miracles » pour parler de son Dojo d’entraînement pour artistes.
De quoi parle-t-on ? Soyez-y et vous verrez.
J ’apprends par la sauvager ie , j e c rée des spectac les par la sauvager ie , j ’ ense igne ce que j ’a i appr i s par la sauvager ie .
06 INTRODUCTION
Nous sommes son
Cela peut se produire au cours d’une séance d’écoute attentive. Certains projets la provoquent comme ceux que nous choisissons d’évoquer ici.
La scène musicale canadienne est le berceau de plusieurs grands sens ib les , comme mentionnait récemment un de mes collègues pour désigner la personne de Gord Downie. Il s’agit d’une marque de reconnaissance pour ces individus qui portent généreusement leur présence vers la rencontre de l’autre. Juin sera l’occasion de découvrir une de ces artistes. Katie Moore, une auteure compositrice montréalaise qui s’est entourée de la crème des musiciens de la métropole (Plants and Animals, Mike O’brien, Silver Mount Zion et autres), sera au Cercle le 2 juin. Sa voix porte quelque chose d’à la fois profond, de simple. Elle nous rappelle Lhasa dans une facture folk, bluegrass et country.
Êtes-vous déjà entrés en connexion avec un corps musical, un son précis émis par un synthétiseur analogue, une syncope produite par le silence qui s’étire entre deux pulsations ou avec la corde d’une guitare qui frôle le métal juste avant de s’éteindre?
Le 17 juillet, SUUNS vous y emmènera par un minimalisme qui donne plus à entendre. Rarement plus de deux ou trois sons se chevauchent dans les progressions musicales. On perçoit ce lieu précis travaillé par chacun des membres du projet. Cette musique habite le Cercle depuis des mois, tout le monde en veut davantage, SUUNS nous attire comme la gravité, vers ce lieu irrationnel. Un moment fort qui clôture le festival d’été!
Dans la plus pure sincérité du timbre d’un baryton, la voix de Pat Jordache est un élan de liberté. Il demeure peu fréquent qu’un bassiste se saisisse du micro et propose, en plus, un jeu d’instruments qui demeure sensiblement sur le même registre que celui de la voix. Cela crée des arrangements peu orthodoxes où des ondulations se croisent accidentellement, se superposent en déséquilibre, en distorsions bienvenues. La pièce Get it (I Know Your Going To) avec ses rythmes séquentiels performés sur deux batteries, nous propose des sonorités qui s’apparentent aux excellents Tv On The Radio. Un bijou musical cet été au Cercle le 29 juillet.
07 INTRODUCTION
Nous sommes lumière
Sur les écrans, l’exposition Barberis Aurea Nana de Valérie Boivin nous propose d’explorer les contrées inexplorées de la mémoire par de minuscules détails. Ces derniers passeront, sur nos écrans, à l’état d’œuvre monumentale numérisée et présentée dès la mi-juin. Comment une émotion, un instant du passé plus ou moins diffus réussit-il à se frayer un chemin dans notre conscience pour y rester ? Sous quelles formes ceux-ci se métamorphosent-ils pour revivre? Signes des premiers passages où le temps s’est déchiré dans la joie, la tension, l’envie, la honte, l’amour au creux de notre ventre et de nos mains. Chaque fois que nous pénétrons notre mémoire vive, une nouvelle fissure, plus profonde encore, devient alors un lieu habitable à sonder et dont l’horizon ne cesse de se profiler.
Le réseau social est un concept qui n’est certainement pas né de l’ère numérique bien que le web ait com-plètement métamorphosé les outils avec lesquels les in-dividus interagissent. Le creuset, lui, demeure le même : la parole. Bien que celle-ci soit plus accessible que jamais, tous n’en font pas le même usage. L’humanoïde de base ne la chérit pas plus qu’il n’y réfléchit et oublie que l’on peut exister de sa seule richesse.
Paraître sur la toile de nos relations numériques n’est pas le seul courant, mais une évolution un peu perverse de cette illusion de connectivité demande à être dépassée. Reste qu’une parole investie sur des plates-formes telles que le courriel ou le forum d’intérêt peut générer de surprenants accidents. L’espace de discussion se poursuit dans un réel, l’expérience de la distance rapproche lorsqu’elle se lie dans la pensée.
Sur la mezzanine du Cercle, par l’entremise du portrait et du dessin, Olivier Bhérer Vidal nous démontre à quel point « le c réateur, en t rans formant , ne montre pas comment i l sa i t v ivre , mais comment i l sa i t ê t re v ivant » . OBV s’est donné pour mission de dessiner son réseau en 273 portraits. C’est ainsi qu’un rhizome de connexions humaines prend forme pour faire un monde. Un monde avec ces distorsions, ces traits volontairement manquants ou exagérés par nos a priori.
C’est l’été Profitons-en!
08 INTRODUCTION
SON
01 juin / mercredi
REmISE dE PRIx dU CONCOURS CLIC TON BANd.COm5 à 9 / gratuit ----- rock
02 juin / jeudi
KATIE mOORE + mOLLy SWEENEy BANd + STÉPHANE ROBITAILLEporte 20h / show 21h - 12$ (pv) / 15$ (porte) ----- folk
03 juin / vendredi
POL PELLETIER: LA ROBE BLANCHEporte 19h / show 20h - 30$ ----- Théâtre
03 juin / vendredi
mAyBE WATSON - LANCEmENT d’ALBUm porte 22h30 / show 23h - 7$ (porte) ----- Hip-Hop
04 juin / samedi
POL PELLETIER: CONFÉRENCE dÉmONSTRATION dE LA mÉTHOdE dOJO 14h à 16h - 30$ (10$ pour les membres de l’Ampli) ----- conférence-démo
04 juin / samedi
BARE NOIzE + FAdE WIzARd + VICTOR HACALA + mARC RÉmILLARddès 21h - 10$ (pv) / 15$ (porte) ----- drum & Bass/dubstep
05 juin / dimanche
POL PELLETIER: CONFÉRENCE dÉmONSTRATION dE LA mÉTHOdE dOJO14h à 16h - 30$ (10$ pour les membres de l’Ampli) ----- conférence-démo
08 juin / mercredi
TIRE LE COyOTE + dAVId CImONporte 20h / show 21h - 10$ (pv) / 12$ (porte) ----- folk
09 juin / jeudi
mARIèmE + INVITÉS (CEA, KARIm OUELLET, KINg ABId , PyROmAN ET ELISE BEgIN) 5 à 7 ++ - 7$ ----- pop
10 juin / vendredi
CHUCK RAgAN (HOT WATER mUSIC) + dAVE HAUSE (THE LOVES ONES)porte 20h / show 21h - 17,50$ (pv) ----- acoustique/folk
11 juin / samedi
à CONFIRmER - dÉTAILS SUR WWW.LE-CERCLE.CA
12 juin / dimanche
THE PACK Ad + ALPHABET gANgporte 20h / show 21h - 10$ (pv) / 13$ (porte) ----- garage/punk
10 SON
06. JUIN
11 SON
14 juin / mardi
LA SOIRÉE FOyER ÉLECTRIQUE! AVEC PÉPÉ5 à 7 - gratuit ----- scène ouverte
14 juin / mardi
LES SOdAS mOUSSE: SÉBASTIEN OUELLETTE, SILVI TOURIgNy, KIm LIzOTTE, KORINE CôTÉ dès 21h - 10$ ----- Humour
15 juin / mercredi
OH NO, THEOdORE! + HUNgRy HEARTS + THE CHEF-d’OEUVREporte 20h / show 21h ----- indie-rock
16 juin / jeudi
THE CRAg’S + LA gENèSE porte 20h / show 21h - 4$ (pv) / 6$ (porte) ----- electro
17 juin / vendredi
BEATLES ACOUSTIK: SANS PERRUQUE, NI VESTONporte 20h / show 21h - 2$ (contribution suggérée) ----- beatlesunplugged
18 juin / samedi
mACHINEgUN SUzIE + INVITÉ porte 20h / show 21h - 10 $ - ----- rock
19 juin / dimanche
JOEy CAPE & THE BAd LOUd + TEENAgE BOTTLEROCKET porte 20h / show 21h - 20$ (pv) / 25$ (porte) ----- punk rock
23 juin / jeudi
24 juin / vendredi dJ INVITÉ - dès 21h - gratuit25 juin / samedi
27 juin / lundi
LE BLACK BLAgUE PRÉSENTE LE LÉO NIgHT SHOWporte 20h / show 21h - 10$ ----- Humour
28 juin / mardi
LE BLACK BLAgUEporte 20h / show 21h - 10$ ----- Humour
29 juin / mercredi
THE NEW ROmE + AROUNd JOSHUA + INVITEporte 20h / show 21h - 8$ ----- rock
}
01 juillet / vendredi
«BIENVENUE dANS LE QUARTIER !»dès 17h, profiter des rabais, relaxer de votre journée et danser aux sons des DJs sur place 5 à xx
02 juillet / samedi
TERRAVITA + INVITÉdès 21h - 10$ ----- ? ? ? ? ? ?
07 juillet / jeudi
mIRACLE FORTRESS + WHy ALEx, WHy ? (dJ SET)dès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- rock/festif
08 juillet / vendredi
CLAASS + EzECKIEL (dJ SET) dès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- post-punk/electro
09 juillet / samedi
JACQUES gREEN + AdAm dOUBLEyOUdès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- RNB/House
10 juillet / dimance
BUddy mCNEIL & THE mAgIC mIRRORS + BLOOdSHOT BILL dès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- rock
11 juillet / lundi
dESIgNER dRUgS + ELECTRIQUE dJS dès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- electro
12 juillet / mardi
FACE-T AVEC CHx SOUNdSySTEmdès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- reggae
13 juillet / mercredi
zÉPHyRS ANd FRIENdSdès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- trad/rock
14 juillet / jeudi
yOUNg gALAxy + JEWISH dELI (dJ SET)dès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- rock
15 juillet / vendredi
mUSIC N’ FRIENdS : E1000 + TINd (LIVE A/V) + NERdy By NATURE (FAT. FAdE WIzARd) + TEQUILA gANg BANddès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- electro
16 juillet / samedi
SOIRÉE mUSIQUE RISQUÉE AVEC dAVE AJU + VINCENT LEmIEUxdès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- house
17 juillet / dimanche
SUUNSdès 23h - avec bracelet du festival ou 10$ ----- rock
12 SON
07. JUILLET
FESTIVAL D’ÉTÉ
DE QUÉBEC AU CERCLE
restez à l’affût des mises à jour
de notre programmation au: www.le-cercle.ca
13 SON
21 juillet / jeudi
100% REggAE AVEC KINg SHAdROCK + PRISE d’ASSAUT BANdporte 22h / show 23h - 10$
22 juillet / vendredi
FRèRES gUISSÉporte 22h / show 23h - 20$
23 juillet / samedi
SyNCOP + KENLO CRAQNUQUESporte 22h / show 23h - 10$
24 juillet / dimanche
SARAHmÉE + AUTOdIdACTSporte 22h / show 23h - 10$
25 juillet / lundi
NETO yUTH + FEUILLES & RACINES porte 22h / show 23h - 10$
26 juillet / mardi
100% HIP HOP AVEC NOmAdIC mASSIVE + WEBSTER + mAyBE WATSONporte 22h / show 23h - 10$
27 juillet / mercredi
LABESS + dEEJAy BOUzzporte 22h / show 23h - 20$
28 juillet / jeudi
WESLEy porte 22h / show 23h - 10$
30 juillet / samedi FJA
HOmmAgE à BOB mARLEy AVEC INUS ASO porte 22h / show 23h - 10$
31 juillet / dimanche
à dÉTERmINER - INFO: WWW.FESTIVALJOURNEEdAFRIQUE.COmporte 22h / show 23h
29 juillet / vendredi
POP OFF TOUR AVEC gOBBLE gOBBLE + PAT JORdACHE + gRImES porte 20h / show 21h - 10$ ----- indie-fun
FESTIVAL DES JOURNÉESD’AFRIQUE
4 août / jeudi
5 août / vendredi BIVOUAC URBAIN: LES NUITS URBAINES6 août / samedi
11 août / jeudi
KALLE mATTSON + INVITÉporte 20h / show 21h - 7$ (porte) ----- folk
14 août / dimanche
10E ANNIVERSAIRE KINOQCporte 19h / film 20h - contribution volontaire ----- projection Kino
17 août / mercredi
LEzARTS STUdIO: PATRICE mICHAUd (21H) - mARIèmE (22H15)entrée libre ----- folk et pop
18 août / jeudi
LEzARTS STUdIO: TIRE LE COyOTE (21H) - THE mAggOTy BRATS (22H15) entrée libre ----- folk et rock
20 août / samedi
THE ACOUSTICOLICS + INVITÉporte 21h / show 22h - 12$ (pv) / 15$ (porte) ----- rock
24 août / mercredi
LEzARTS STUdIO: 2 ARTISTES INVITÉS à CONFIRmERentrée libre
25 août / jeudi
LEzARTS STUdIO: 2 ARTISTES INVITÉS à CONFIRmERentrée libre
29 août / lundi
mATT COSTA + INVITÉ porte 20h / show 21h - 20$ (pv) ----- rock
30 août / mardi
CLÉmENT JACQUES porte 17h / show 18h - entrée libre ----- folk
31 août / mercredi
LEzARTS STUdIO: FALz (21H) - mIdNIgHT ROmEO (22H15)entrée libre ----- rock et dance
01 septembre / jeudi
LEzARTS STUdIO: THE COUNSELORS (21H) - CHARLIE FOxTROT (22H15)entrée libre ----- alternatif et punk
14 SON
08. AOÛTrestez à l’affût
des mises à jour de notre
programmation au: www.le-cercle.ca
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15 SON
DuBSTEp AvEC E1000
Le 17 juin en 5 à 7 du côté spectacle, venez assister à la dernière soirée de la saison de dubstep avec E1000
LES SESSIONS BANDE à pART EN DIFFuSION Au CERCLE
Un jeudi par mois, en guise de préambule au concert en soirée, le Cercle projette sur ses écrans une performance enregistrée et réali-sée dans le cadre des Sessions Bande à part. Ces performances en studio ont été conçues par différents réalisateurs pour que de fines modifications d’architectures visuelles et sonores transmettent et inspirent une impressionnante présence dans la proximité des musiciens faisant l’épreuve de l’oeil de la caméra.
Jeu, doigté, intensité, interactivité, venez expérimenter ces sessions poursuivant le 5@7 du jeudi au Cercle, et vivre différents points de vues audiovisuels sur ce que le Québec porte de plus « solide » comme talent musical.
Au p rogramme de ju in :
02 juin 20h00Session de Jimmy Huntsuivi du concert de Katie Moore
EN JuINONBOuCLE LA SAISONDE...
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03-04-05 JUIN POL PELLETIER
Venez à la rencontre d’un ciel ouvert qui vous reçoit. Dites oui à une présence d’exception, celle de Pol Pe l l e t ie r , qui par le moyen du théâtre cherche à « dire ce qui n’a jamais été dit ». Après trois d’absence, cette immense artiste choisit Su-Création et le Cercle pour revenir sur scène à Québec. Présentée le 3 juin à 20h, venez vivre en primeur sa nouvelle création en train de naître, La robe b lanche . Puis, les 4 et 5, c’est la pédagogue qui nous livre les secrets de sa méthode dojo dans une conférence-démonstration adaptée pour le grand public et potentiellement bénéfique pour tous. Soyez initiés aux 7 lois qui apprennent à passer d’un état normal à un état de présence vers celui de création.
Pol Pelletier au Cercle: le privilège de pénétrer et de comprendre l’univers de ce trésor trop bien caché du théâtre québécois.
plus d’informations
08 JUIN TIRE LE COYOTE
Tire l e coyote (Benoit Pinette), jeune auteur-compositeur inspiré, écrit avec des images toutes personnelles un folk-rock profond et nuancé. À la première écoute, sa voix nous rejoint et pénètre notre mémoire. Fort d’un premier album chaleureusement accueilli par la critique intitulé Le fleuve en huile, Tire le coyote occupe déjà sa place - une belle place - dans le paysage de la chanson actuelle.
À découvrir sans attendre.
www.myspace.com/tirelecoyote
17 SON
07 AU 17 JUILLET FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC
D’année en année, on attend toujours avec impatience la programmation du Festival d’été de Québec. La ville se démarque fort avec cet événement qui se déroule du 7 au 17 juillet. Le Cercle est fier de s’associer pour une 3e année consécutive au Festival d’été pour son volet spectacles de fins de soirée. Ces performances sont toujours les bienvenues après la clôture des scènes extérieures. Dès 23h, les fidèles se rassemblent au Cercle pour profiter au maximum de leurs macarons mais aussi pour festoyer jusque tard dans la nuit. La programmation de cette année vous offre certes de l’électronique mais aussi du rock et des découvertes.
Venez voir en grand nombre les performances de CLAASS, Jacques Greene , Zéphyr & Fr iends , Young Galazy, Dave Aju , Buddy McNei l , B loodshot B i l l , Mirac le Fort ress , SUUNS et plus encore !
Festif vous dites ?
plus d’informations
29 JUILLET POP OFF TOUR
On croît que Pop Montréa l n’a lieu qu’à l’automne, mais depuis quelques années l’organisme culturel organise une tournée l’été. Avec ces tournées, ils nous ont fait connaître Braids, Miracle Fortress, Parlovr, Thunderheist, Yo Majesty, Elfin Saddle, Clues et bien d’autres. Cette année, le choix de ces 3 excellents groupes s’impose au mélomane averti: GOBBLE GOBBLE , Pat Jordache et GRIMES . Cette tournée permettra autant au public du Hillside Festival de Guelph qu’aux spectateurs du Sappy Fest de Sackville d’assister aux concerts dynamiques de ces musiciens.
L’arrêt à Québec est prévu pour le 29 juillet, à consommer avec du Hendricks’ Gin.
14 SON
ÉCLECTISME ÉLECTRONIQuE
DAvID CANTIN
13 SON18 SON
Est-ce encore pertinent d’utiliser des termes
tels dubstep, uK funky, house ou techno ?
Assiste-t-on à une période de transition
ou à une ère nouvelle ?
Comme le soulignait récemment Jamie Smith
(du groupe The XX), dans les pages des
Inrockuptibles, à propos de son album de remixes
de Gil Scott-Heron (We’re New Here) : « Au Royaume-uni, les frontières entre
les genres musicaux sont très fines, notamment
lorsqu’on parle de dance ».
plus question de se restreindre à un créneau
ou un style bien précis, la notion de « bass music »
met désormais en place une tendance imprévisible
13 SON
Depuis le début de l’année, quelques sorties électroniques fort intéressantes redéfinissent un surprenant paradigme. Lorsqu’un producteur comme 2562 , sur Fever , échantillonne du disco des années soixante-dix pour mettre un peu de nuance et d’originalité à la mouture dubstep habituelle, on se dit qu’un artiste aussi important que Bur ia l semble pro-venir d’une autre époque. D’ailleurs, suite à l’échec relatif des albums de Skream et de Benga , quelqu’un comme Egyptr ixx a compris qu’un long jeu n’est pas seulement un assemblage disparate de morceaux hétéroclites. Même chose pour le New-Yorkais Fal ty DL qui réinterprète, à sa façon, tout un pan de la culture musicale britannique au fil des douze pièces de You Stand Uncerta in ; du drum & bass à la jungle, en passant par le garage et le two-step.
Si la culture du single prédomine toujours, de nombreux producteurs se risquent maintenant à l’étape suivante. Du coup, Zomby et Joker ont signé avec le label culte 4AD . Astucieux, le duo anglais Inst ra :menta l s’approprie l’électro-house tout comme l’héritage techno de Détroit pour mieux les repositionner dans un contexte très actuel. Tout au long de Reso lut ion 653 , certains sons renvoient même à l’imaginaire robotique de Blade Runner ou de Videodrome . Sur Black Sun, Kode9 & The Space Ape vont encore plus loin et évoquent un présent sous haute tension qui ne va pas sans rappeler la menace nucléaire des derniers mois à Tokyo. Toutefois, le patron d’Hyperdub a très bien compris qu’il ne fallait pas refaire un autre Memor ies o f the Future (2006). La house se faufile sans problème dans ce qui subsiste du dubstep en 2011.
Depuis le succès retentissant de James B lake , plusieurs se questionnent sur
l’avenir de la musique électronique en générale. Est-ce qu’il faut craindre que le très médiocre Rusko devienne le prochain David Guetta ? Des étiquettes telles N ight S lugs , Swamp81, Hess le Audio , Nonplus et Numbers montrent qu’il y a encore intérêt à surprendre. Comme dirait Jon Savage , « La musique électronique m’intéresse toujours, et je continue de penser que c’est la dernière musique moderne ».La lecture de son livre Machine Soul (Allia), sur les multiples évolutions de la « dance music », prend alors tout son sens.
19 SON
À LIRE
SUR VOGUE PARIS: JON SAVAGE ET LA MUSIQUE ÉLECTRONIQUE
uN pEu DE MuSIQuE EN IMAGELes suggestions musicales du mois de nos collaborateur. Laissez-vous inspirer par la sélection de nouveautés de ces mélomanes et découvrez, peut-être, votre prochain clip favoris.
M.I.M.
Lykke Li - Sadness i a blessingyoutube
Mario & Vidis Feat Ernesto - Changedyoutube
6th Borough Project - If the feelings Rightyoutube
Dam Funk - Hood Pass Intactyoutube
Demolition Disco - Big Mama youtube
MR. ORANGE
Deerhunter - Primitive 3Dpitchfork
Grimes - Vanessa vimeo
Buddy McNeil & The Magic MirrorsHelp Me Mamayoutube
Chad VanGaalen - Peace On The Riseyoutube
Technikal Kidman - Thingsvimeo
20 SON
21 SON
DAVID CANTIN
Omar & Zed Bias - Dancingyoutube
Beastie Boys - Fight for Your Right Revisitedyoutube
Grimes - Vanessayoutube
Cubic Zirconia - Night or Day feat. Bilalyoutube
Fatima & Floating Points - Innervisionyoutube
DJ ALLY
Tiger Love – Gio Gioniteversions
Tyson – Out Of My Mind (Video)niteversions
Anoraak – Crazy Eyes (Video)niteversions
Selebrities – Can’t Make Up My Mindniteversions
Shit Robot – Losing My Patience niteversions
22 SON
MUTEK 2011 arrive à nos portes! Depuis 12 ans, ce festival marque le début et la fin d’un cycle de 12 mois de production de musique électronique et autres dérivés. C’est aussi la fin du printemps, l’été qui débute dans quelques heures... c’est comme Noël, mais en avec plus de chaleur et de plaisir...
Le MiniMix 02 propose une pièce d’un artiste se produisant à MUTEK 2011 pour chacun des 5 jours de découvertes.
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Mercredi 01 juin En ce premier jour, ce n’est rien de moins qu’une première mondiale qui nous at-tend. Le Brésilien Amon Tobin offrira une performance, sur une scène spécialement fabriquée pour le lancement de son nouvel album ISAM. La signature visuelle étant supportée par Ubisoft, on nous promet d’être transportés dans un Métropolis d’un autre monde
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Jeudi 02 juin Troisième visite à MUTEK en 10 ans pour le producteur de techno ambiante Murcof . Sa nouvelle parution (deuxième extrait du MiniMix 02) cache la trame sonore du film « La Sangre I luminada », originale-ment composée et spécialement ré-éditée par le Mexicain. Le label visuel du collectif européen Ant iVJ viendra appuyer la musique de Murcof. Une visite sur leur site web vous mettra en appétit sur la perfor-mance prévue à la Salle Pierre-Mercure.
www.antivj.com
25 MIN.
DANS LE CASQuE
PLAY
MICHEL pLAMONDON CCCLTD.CA
vendredi 3 juin Bien qu’il serait ingrat de ne pas mention-ner la présence de Plast ikman (Richie Hawtin) comme tête d’affiche à MUTEK, c’est Traversable Wormhole qui prend place sur le MiniMix 02. Mieux connu sous le pseudo « Adam X » ce vétéran de la scène techno- industrielle présentera au Métropolis un son rude « qui n’a pas froid au yeux dans le coin ». Son succès ne se dé-ment pas dans tout le nord de l’Europe qui carbure à sa techno réactualisée.
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Samedi 04 juin Ayant débuté ses performances en direct il y a 1 an sur la célèbre scène du festival Sonar en Espagne, le trio autrichien Elektro Guzz i improvise des jams électroniques. L’extrait que nous vous proposons est paru en 2010 sur leur premier album. La performance qu’il présentera au Métropolis sera une première nord- américaine. Mentionnons aussi les présences de Four Tet , James Holden, Rocketnumbern ine et Stephen Beaupré à cette soirée.
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Dimanche 05 juin En guise de fermeture de la 12eme édition de MUTEK, la SAT ouvrira ses portes au trio berlinois Wareika ainsi qu’au concert très attendu d’Horror Inc (nouveau projet d’Akufen). Elle accueillera également, pour la première fois en Amérique du Nord, le Japonais Radiq qui y offrira une performance du son house funky/soulful (en extrait sur Minimix 02).
Écoute le MiniMix 02
PLAY
23 SON
ÉMILIE CAMELIN ex-étudiante en théâtre et stagiaire en communication au Cercle
Jean-Jacques Lemêtre est un musicien de renommée internationale en plus d’être l’accompagnateur du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine depuis 1979. Il s’inscrit dans l’histoire du théâtre et de la musique par sa vision très personnelle de la pratique musicale. Celui qui est attendu sur scène avec Pol Pelletier le 3 juin est à la musique l’âme authentique des sons, dans sa dimension originelle et brute. Les voix et les sonorités du monde sont le terrain de composition de ce géant au regard noir aussi profond que sa personnalité affirmée. D’origine tsigane, Lemêtre ne peut réduire la musique à sa technique et à son écriture académique. Les limites des instruments classiques occidentaux l’amenèrent rapide-ment à s’intéresser à leur généalogie. Cette plongée dans la mémoire des instruments le mènera rapidement vers la musique orientale qui conserve un lien fort avec la rythmique du corps et de la langue. Le théâtre et la musique sont indissociables en Orient; les instruments se mêlent à la voix des comédiens, recherchent son battement et animent ses paroles. Le comédien respire de ces deux poumons que sont le texte et la musique. Tous deux indissociables dans son corps, ils lui permettent d’aller vers le per-sonnage pour ensuite l’amener à maturité.
Ce véritable homme-orchestre, inventeur de plus de 1000 instruments de musique, est présent sur scène dès le début de la création d’un spectacle. Il joue ainsi sur le corps de l’acteur en transposant musicale-ment ce qu’il y entend : rythmes vitaux, mouvements de l’esprit, états affectifs qui marquent la genèse de la composition du personnage. Les mots et ponctuations transitent par le corps du comédien et créent une émotion. Cette émotion se révèle alors comme un diamant brut qui ne prendra sa forme précise que dans les mains de cet orfèvre qu’est Jean-Jacques Lemêtre.
vERS L’âME AuTHEN-TIQuE DES SONS
Très prochainement, le musicien s’établira à la Société des arts technologiques (SAT)pour une résidence de création de sa nouvelle œuvre Babel Orkestra. «Jean-Jacques Lemêtre a enreg is t ré depuis 15 ans p lus de 1800 langues e t d ia lectes du monde ent ie r. I l es t l e seu l àdépos i ta i re de ce patr imoine qu’ i l a lu i -même const i tué , un iquement de vo ix par lées , qu i sont pour lu i autant de notes . Avec cet te part i t ion s ingul iè re , i l composera un poème symphonique qui prendra la forme d ’un opéra orchest ique . Ce pro jet de recherche et de compos i t ion n ’a fa i t l ’ob jet d ’aucunes d i f fus ion à ce jour e t sa présentat ion en première mondia le const i tuera une expér ience audi t ive except ionne l le .» Une partition unique et sensible qui relève de l’Humanité même, sans frontières, sans races et sans limites.
Jean-Jaques Lemêtre habite l’espace entre les mots et les corps, articule par la voie sonore un lieu sensible aux apparitions qui y trouvent accueil. Une rencontre entre Pol Pelletier et Jean Jacques Lemêtre est une vaste promesse qui ouvre le corps médium à la multidimensionnalité incessante qui l’entoure et le traverse.
LUMIÈRE
273 pORTRAITSpAR OBv
DESSIN / JuIN
Vernissage 2 juin en 5 à 7.Exposition à la mezzanine et dans l’aquarium du 2 au 30 juin
Olivier Bherer-Vidal vit à Québec depuis toujours et y travaille depuis longtemps. Il a étudié les arts plas-tiques et le design graphique à l’Université Laval et le design textile à la Maison des métiers d’art de Québec. Il forme, avec Marie-Andrée Gilbert, le duo d’artistes Les Raboussiers, dont les publications illustrées sont diffusées à travers le Québec, mais aussi en Nouvelle-Écosse, en France, en Belgique et en Finlande.
Il s’intéresse particulièrement au papier et au textile, plus précisément au dessin, au pliage, à la reliure, à la sérigraphie et à la couture. Sa pratique en dessin et en édition est fortement empreinte de sa réalité proche: lieux de vie, famille, amis, voyages, vie quoti-dienne. Son travail est un effort de documentation et d’inventaire de son expérience de la réalité. Celle-ci prend forme de façon réaliste, naïve, libre ou factuelle dépendant des sujets, des supports ou des moments.
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Sur la mezzanine du Cercle, par l’entremise du portrait, il nous présente son réseau élargi. Chaque jour, il s’est employé à dénicher un nouveau visage pour ensuite les dessiner. Objectif: 273 portraits. Un calendrier bien serré a été tenu.
Est-ce que cet exercice a été pratiqué dans le but de démontrer qu’aujourd’hui, le réseau d’une personne est incalculable et que le social est dorénavant compris dans des formes des liens conduits ou reconduits sur le web?
Est-ce une tentative pour épuiser les possibilités qu’offre un système de réseautage ou est-ce une manière redoutable d’attirer son réseau virtuel à un happening réel?
27 LUMIÈRE
PROJECTION / JUIN
Sur les écrans du Cercle dès le 10 juin
Ces quinze tableaux ont pour but de revisiter les sou-venirs d’enfance, de saisir les images incongrues qui reviennent furtivement à l’esprit, puis disparaissent. Comme ces souvenirs sont diffus et approximatifs, l’esprit y ajoute des éléments, des couleurs, il réalise des conjugaisons surprenantes. Face à ces recomposi-tions, notre sentiment demeure mitigé. Entre malaise et joie, quelle quelle position adopter ?
28 LUMIÈRE
BARBERIS AUREA NANA DE VALÉRIEBOIVIN PEINTURE / JUILLET
Vernissage 7 juillet en 5 à 7Exposition à la mezzanine et dans l’aquarium du 7 au 28 juillet
Philippe Guérin est un illustrateur/peintre de Québec. Depuis toujours, des personnages envahissent ses toiles. Par le médium de la peinture, le visage humain sera au coeur de sa création. Expression, émotion, fibres et secousses, ses visages dépeints, imaginaires ou réels, sont imprégnés d’une intensité sensible et d’une certaine vulnérabilité. La spontanéité des coups de pinceaux et de spatules et l’utilisation de couleurs vibrantes donnent force à cette émotion perceptible. Peut-être vous reconnaitrez-vous dans l’une de ses toiles?!
PHILIPPEGUERIN
CORPS
30 CORPS
FRÉDÉRIC GAuTHIERPatron-sommelier du Cercle
« Mieux vaut s’y abandonner que de chercher à le posséder ». Voilà la phrase qui m’accompagne lors de la dégustation d’un vin, après plus d’une quinzaine d’années à côtoyer ses charmes évidents. Les gens qui me fréquentent comme sommelier connaissent mon approche sensible du vin. Cette sensibilité s’est révélée au contact des vignerons qui m’ont initié à la dégustation. « Il y a toujours avantage à laisser parler le vin plutôt qu’à le raconter… » Bien sûr, je peux comprendre l’amateur qui aimerait, dans l’immédiat, mieux comprendre ce qui agit en lui lorsqu’il déguste un vin. Mais le vin lui ne s’en soucie guère et outrepasse toute volonté ou intention de notre part de saisir sa singularité. Il chemine à son gré, passant d’un état à l’autre, et propose des dimensions que nous sommes aptes ou non à entrevoir. Se préparer : débusquer nos influences, reconnaître nos préférences et s’immuniser de nos lieux communs est la mise en place intérieure essentielle à une dégustation qui porte la promesse de laisser place au vin et à l’émotion qu’il charrie. Les odeurs environnantes, la lumière, le bruit, les commentaires des autres ou l’appellation du vin sont autant de facteurs à reconnaître pour mieux les mettre en veille avant de pouvoir interpréter ce que le vin propose.
L’INSAISISSABLE Du vIN
« Le vin est mouvance et il demeure constamment en lien avec tout ce qui nous entoure… jusqu’aux planètes de notre système solaire. »
Les connaissances sur le vin représentent une série de photos bidimensionnelles, prises à certains moments, que vous pouvez aligner dans plusieurs ordres possibles, mais qui restent des extraits statiques et parcellaires de ce que la globalité du vin représente. Ce n’est qu’à travers l’étude de son mouvement que l’exercice de la dégustation prend réellement son sens. De par la subtilité des expressions découle une série de liens qui viendront mettre en évidence tantôt certains éléments du terroir, tantôt certaines notions du millésime ou techniques de vinification utilisées par le producteur.
Dans ce sens, un vin de notre arrivage estival issu des terroirs peu fréquentés de la région montagneuse de l’Andalousie (nord de Grenade) est un bon exemple de ce que pourrait vouloir dire le plaisir en forme de vin. Il s’agit de la cuvée Tinto 2009 de la Bodega Cauzonde Ramon Saavedra. Goûtez ce nectar et voyez comme il présente, dans ses forces tendres, une puissance de découverte et de régénération qui marque le corps et la mémoire au passage.
À savourer avec un sac de croustilles au BBQ de votre choix.
Bon été
Tout dans l’univers subit une transformation constante. Dans le vivant, le seul moment d’immobilité absolue arrive avec la mort. Et même là, la matière ne résiste pas au mouvement de la décomposition. Seul l’esprit humain résiste au changement. Celui-ci se raccroche au perpétuel immobile, aux notions, concepts, systèmes et articulations logiques omniscientes qu’il impose à l’univers. L’homme cherchant cette immobilité et omniprésence du démiurge, se rapproche de l’immatériel, de la désincarnation. Il s’ôte la vie, comme si la paix était dans la mort. Il fuit le foisonnement incontrôlable, non systématisable, toxique et chaotique de la vie, langage des sens, pour atteindre la pérennité. Par sa résistance au mouvement de l’univers, il s’enterre vivant, construit la momification du vivant, l’immuable dans le monde du vivant. L’homme lutte contre la transformation inéluctable du réel. Or chacune de ses actions est une perturbation, transformation des énergies, matières et mouvements de l’existant.
Le corps en mouvement est une condition pré requise de la vie. Le corps est le filtre de rétention de toutes les expériences. La porosité et influence réciproque du monde et de l’être s’imprègnent dans le corps tel une éponge. Du mouvement constant aux poses interminables, la mémoire des différentes vitesses du corps en friction avec le monde, est gravée dans les microfissures cicatrisantes des cellules.
L’individu se construit selon la manière dont il discerne le monde et s’y saisis, se perçoit lui-même. Le mouvement du corps immergé dans le réel, lui donne à exister au-delà des limites de la matière, habité de l’énergie qui le sublime. S’exprime. Il existe au-delà du corps monolithique ou des micro-mouvements du corps. Ces variations s’imprègnent de manière invisible dans la chair. Elles composent les narrations, dédales de perception de soi, formulent les intrigues accumulées d’expériences. Ainsi se forme la perception du monde, se crée la réalité. Chacun construit une narration
CORpS IMMÉMORIAL
CÉCILE MARTIN artiste photographe, vidéaste, Web et d’art public,
maître en architecture, commissaire des arts médiatiques et d’architecture.
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de lui-même autour d’un point de vue unique de résistance. La perception consciente de l’être rationnel se fait par fragments identifiés et recomposés. Ces narrations sont la mémoire du corps et envahissent le monde du réel : la reproduction involontaire et inconsciente de ce « l i eu du secret qu i g î t au fond du corps » décrit par Antonin Artaud.
La perception continue du corps immergé dans le réel participe à la transformation du réel. En se mouvant dans le monde, l’individu poursuit son espace intime dans l’espace construit. Il existe tout simplement. Son mouvement et ses actions transforment la matière, visible ou invisible. Les propriétés de l’espace existant en chacun, se réfléchissent dans leur pendant extérieur. L’esprit est pris dans l’espace du corps et le transpose. Le corps capte, filtre et emprisonne la perception. La pensée est une extension du corps en mouvement. L’espace intime nourri de ses hantises se projette dans l’espace public. Le chaos personnel est transposé dans l’espace public, la reproduction d’obsessions personnelles.
La mécanisation des systèmes, produit d’une pensée froide et incorporelle, tend vers la production d’un cerveau sans corps. La technologie pousse l’homme à tout corriger, redresser, dominer, à se dissocier de l’expérience du monde pour le contrôler de manière de plus en plus sophistiquée, puissante mais également désincarnée. Les créations de l’homme ne sont qu’à l’image de celui qui les construit : stériles et rigides. Le filtre n’est plus l’homme mais le système.
par l’expérience inconsciente du moi, s’expriment les empreintes du corps. Les traces scarifiées de ses histoires influencent l’être au monde et la création de l’artiste. Celui-ci en explore les ramifications, les rend visibles : micro-variations infinies dans la répétition du même, d’êtres en transformation, mutation perpétuelle. En s’immergeant de manière répétitive dans l’espace, l’individu reconstitue les perceptions multiples autour
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de lui. L’énergie sortant de son corps, de la matière, dépasse le visible. De nouvelles narrations débloquent la perception de l’être qui se découvre multiple. Toute mise en scène, occupation dans l’espace est déploiement universel d’une intimité. La fulgurance illusoire de saisir le présent, de donner de l’épaisseur au présent crée une épaisseur entre la peau de l’être et celle du monde.
Dès lors le corps mouvant s’expose comme monolithe d’énergie ancré à la terre, qui bondit et retombe, se projette pour se recentrer. Son énergie explose, se poursuit en extension, au-delà de ses limites physiques dans toute l’articulation de ses membres. La puissance individuelle se démultiplie, relayée jusqu’à ses extrémités. C’est la respiration entre moments de bravoure qui tient une histoire, une énigme. La respiration, ouvre une place à l’autre, au spectateur en mouvement dans sa pensée et dans l’espace. La liberté de l’œuvre permet l’interchangeabilité entre celui qui voit et celui qui est vu, créant une relation, projection mutuelle. Celui qui articule le cérébral en l’exprimant par tous les pores de la peau, tisse le psychique afin qu’il traverse la matière. Dès lors que sont démultipliées les actions et la simultanéité, les points de fuite et la perception fugace, se crée une réalité faite de sensations momentanées au-delà de la figuration. La substance sous-jacente à la nécessité de s’exprimer s’éveille.
En se transformant, le créateur ne montre pas comment il sait vivre mais comment il sait être vivant. Il éveille la part invisible de sa métamorphose, entre deux états d’être à la fois similaires et dissemblables. En nommant le désir de vivre, sa pensée profonde aboutit à une action simple, un acte pulsionnel. Dès lors se construit dans le réel quelque chose qui ouvre à l’immatériel. L’éternité se situe dans la suspension : un éveil dans l’inconscient collectif, une exploration des ponts entre les dimensions. Du tréfonds de ses tripes qui unifient l’être en un tout, s’exprime une pulsion, redonnée au monde, à la vie.
PAROLE
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CAROLINE MORINrecherchiste, réalisatrice et chroniqueuse à Radio-Canada.
Côtoyer pol pelletier, c’est être mis en face de notre propre sauvagerie.
Cette femme, plus grande que nature, tel le hibou de son logo, voit l’invisible, ne craint pas le noir, et nous fait plonger là où bien souvent nous n’osons pas aller. Impossible de lui mentir.
Sur scène, sa puissance et son talent sont mis au service de ses idéaux. La cause des femmes, notamment, qu’elle n’a jamais abandonnée. Combat qu’elle a mené à contre-courant toute sa vie et qu’elle ne lâchera pas. Elle crie haut et fort les injustices qui continuent de nous être faites, et elle en paie le fort prix.
On a dit de son DOJO que c’était la Cour des Miracles. Pour avoir assisté à ses ateliers à plusieurs reprises, je vous assure qu’on ne peut y être insensible. Lieu unique de ses enseignements sur la présence, elle y livre tous ses secrets, avec générosité, insistance et forte démonstration. Elle y est touchante, drôle et irrésistible. On la suivrait au bout du monde. Mais pour ça, il ne faut pas craindre le déséquilibre ni les oppositions. Il faut savoir se tenir droit dans sa colonne, savoir faire le vide, être en lien, et connecter avec l’inconscient collectif, puis que ce sont ces lois qu’elle nous y livre, fruit de plus d’une trentaine d’années de travail, de recher-che et d’observation des êtres humains.
Côtoyer Pol Pelletier, c’est être fasciné par cette femme unique, sauvage, indomptable, éprise de liberté. Il y a un avant et un après, puisque la rencontrer, c’est être transformée à jamais.
Merci Pol!
LA MAGIE DE pOL
pELLETIER
JEAN-JACQuES DuBOISPh.D Sciences des religions et thérapeute psycho-chamanique
Si c’est Charlebois qui disait: « a souêre on fa peur au monde », c’est pelletier qui a le mieux réussi cette périlleuse entreprise. La sauvagerie lui sied à merveille. La sauvagerie, oui, mais pas n’importe laquelle. N’est pas sauvage qui veut. Pelletier le veut et elle le peut. Sa sauvagerie fascine mais elle terrifie aussi. En termi-nant d’écrire cette dernière phrase, je me rends soudainement compte que je viens de reprendre la définition classique « très scientifique » du sacré. C’est Rudolf Otto, le grand spécialiste de l’étude du sacré, qui nous a appris que ce qui caractérisait le sacré c’était toujours cette dualité de fascination (« fascinans ») et de terreur (« tremendum »). Sans cette conjonction de la fascination et de la terreur, nous baignons dans la morosité du quotidien, dans la platitude de la vie profane, dans « cette bande de cave qui n’est pas tannée de mourir » . Pelletier n’aime pas ça; elle s’en désole même. Elle qui n’a qu’un désir : nous en sortir au plus « sacrant », c’est-à-dire au plus « sauvage ». Non! Non! Ne vous méprenez pas, elle n’est pas une prêtresse. Si vous l’avez pensé, vous me faites de la peine. Que vous me l’ayez dit ou non, je l’ai ressenti. « Prêtresse » ? Il y a erreur sur la personne. Pelletier et moi pourrions, à la rigueur, tolérer « chamanesse », sans trop nous offusquer. La prêtresse, c’est celle qui domestique le sacré sauvage (les déesses), qui fait du « sacré sauvage » le « sacré domestique », comme dirait Roger Bastide. La chamanesse, c’est celle qui devient la déesse au moment du rituel de guérison. Si Pelletier semble parfois être chamanesse, ors de ses spectacles, véritables rituels de guérison, elle est cependant toujours Déesse… vraie Déesse car toujours sacrifiée, comme toutes les sauvagesses.
NI pRêTRESSE NI CHAMANESSE
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Le Cercle et SU Création
merci à vous,