itnation #37 - décembre 2011

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LUXEMBOURG DÉCEMBRE 2011 / 37 5 453003 085706 EN KIOSQUE - LUXEMBOURG Eur 4.50 GRAND ENTRETIEN | Olivier Vansteelandt, AXA Luxembourg Assurer un avenir radieux LE GUIDE SPÉCIAL FINANCE IT FINANCE La banque de demain sera à la sauce NUI IT FINANCE Bienvenue en Silicon Valley IT FINANCE Au point pour le Dot Brand PAGE 30 PAGE 42 PAGE 32

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Assurer un avenir radieux : GRAND ENTRETIEN, Olivier Vansteelandt, AXA Luxembourg

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5 453003 085706

EN KIOSQUE - LUXEMBOURG Eur 4.50

GRAND ENTRETIEN | Olivier Vansteelandt, AXA Luxembourg

Assurer un avenir radieux

LE GUIDE SPÉCIAL FInAnCEIT FINANCE

La banque de demain sera à la sauce NUI

IT FINANCE

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PAGe 30 PAGe 42 PAGe 32

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est un magazine

29, rue Notre-DameL-2240 Luxembourg Grand-Duché de Luxembourg

T. +352 26 10 86 26F. +352 26 10 86 27e. [email protected] Internet : www.itnation.lu

Eric BuschDirecteur de la [email protected]

Raphaël Henryrédacteurm. +352 691 99 11 57 [email protected]

Émilie MounierSales managerm. +352 691 99 11 [email protected]

Isabelle LiboutonProject managerm. +352 661 50 36 [email protected]

Alexandre TranWeb Project managerm. +352 661 164 [email protected]

Photography Raoul Somerswww.raoulsomers.lu

Layout Piranha et Petits Poissons [email protected]

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ITnationIbAN LU53 0030 7526 7288 1000bIc bGL : bGLLLULL TVA LU 19730379rc Luxembourg b 95210

maison d’éditionsAutorisation d’établissement N° 102739 © Toute reproduction, même partielle, est soumise à l’approbation écrite préalable de l’éditeur. Tous droits réservés. ITnation 2.0 est membre de Luxorr - Luxembourg Organization For reproduction rights - [email protected]

The serious gameLe monde de la connectivité et du hosting luxembourgeois vient de se trouver un nouvel axe de développement : celui de l’online gaming. On avait vu microsoft s’inscrire dans la démar-che pour sa plateforme en ligne d’Xbox Live il y a quelques années, mais on l’avait considéré comme un acteur du ecommerce comme un autre, grande référence portée avec les ebay, Skype et iTunes mélangé. Il est vrai que microsoft n’avait ici que son hub réglementaire et commercial, et que les opérations étaient réparties ailleurs en europe. Ainsi, Xbox Live ne tournait pas dans un environnement physique de centres de données à Luxembourg.

Il ne fallait pas oublier que les médias, dont le groupe rTL en tête, disposaient déjà de tous les atouts de la plateforme luxembourgeoise pour le monde du jeu en ligne. Dans la foulée, Kabam, Onlive, bigFish et bien d’autres se sont intéressés à Luxembourg, si bien qu’aujourd’hui c’est un tout nouveau pan économique pour le secteur TIc qui s’est mis en place.

Le régime luxembourgeois global est intéressant pour ce type de métier : proximité des mar-chés-phares européens, régime fiscal avantageux, environnement IP-right global, connectivité et centres de données, multilinguisme et environnement des affaires international…

mais qui sont donc les joueurs ? Les hardcore gamers ne sont pas forcément la cible de ces nouveaux business. Leur marché est celui de l’entertainment plus large, familial et frais. Voilà donc une nouvelle opportunité pour les prestataires luxembourgeois ; celle de l’approche globale basée sur l’expérience du divertissement. montez dans le bateau et mettez vous au jeu, il en vaut la chandelle.

EN jANvIER 2012, LE GUIdE SERA cONSAcRé à LA cONSULtANcE, BI Et BPMRégie publicitaire magazine et guide : Isabelle Libouton - [email protected] events : Isabelle Libouton - [email protected] et emilie mounier - [email protected]

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The Talent Network

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dÉCEMBRE 2011 / 37

GRAND ENTRETIEN

Olivier VansteelandtMembre du Comité Exécutif -

Directeur IT & Organisation, AXA Luxembourg

Actual IT20 - Cloos - la GeD, une affaire classée22 - NSI - reprend multidata24 - Eneco - de l’énergie à revendre avec

Dynamics AX 201226 - Artemis - la déesse de Philippe Petit29 - CSC - The cloud Science corporation30 - INUI Studio - Une banque luxembourgeoise

passe à la NUI31 - BNP Paribas - choisit bastogne pour ses

centres de données32 - Time2Dot - Il est temps de se mettre au point34 - InfoSec - Luxembourg : collaboration et

confiance pour la cybersécurité37 - InfoSec - L’info security, esperluette de

l’entreprise38 - Diadeis/Numen - Démarrer l’e-Archiving, sans

attendre la loi40 - CRPHT - Au coeur du projet, le succès42 - Capellen - la Silicon Valley luxembourgeoise44 - Fujitsu - habille capellen d’un rouge éclatant

IT events48 - Documentum - momentum, place aux faits49 - Euroscript - fait coup double à momentum50 - EMC - big Data, big Problem,

big Opportunity52 - Telindus - se met en question autour de la

Gen Y lors de son Trendday55 - Skillteam - rassemble ses compétences sur

Tango/0456 - Sfeir - after Devoxx57 - LeWeb’11 - on y était !

IT news 60 - Elodie Josse - place au changement63 - 3/4 - de entreprises ne survivraient pas à une

catastrophe IT64 - ICTLuxembourg - Le secteur IcT luxembourgeois

parlera d’une seule voix

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Engagé par AXA Belgique en 2004, Olivier Vansteelandt n'a pas un parcours classique en IT. Cet économiste de formation est entré dans le secteur de l'assurance par la sphère de l'organisation, l'amélioration et l'industrialisation des processus. Auparavant, il avait travaillé sur le déploiement des réseaux commerciaux dans le cadre de la fusion de la CGER et Générale de Banque de Belgique qui donna naissance au groupe Fortis. Il s'agissait de concrétiser la nouvelle banque au regard de la gestion des bâtiments, du branding, de la gestion des déménagements, de la sécurité des agences, de l’informatique, etc. Il y a industrialisé le suivi du projet et les processus de déploiement dans plus de 1200 points de vente de la banque. De fil en aiguille, il est amené à appliquer les mêmes recettes dans le cadre d'autres projets et dans le pilotage d'un programme de réductions des coûts. Arrivé chez AXA, il s'est attaché aux applications financières, à la salle des marchés d'AXA Banque et au support du référentiel client et des programmes de fidélisation. Par un concours de circonstances, Olivier Vansteelandt est ensuite appelé à Luxembourg pour apporter du support méthodologique en gestion de projet. L'assureur luxembourgeois souhaitait professionnaliser son approche. Il a donc adapté à la taille du Luxembourg, pendant un an et à intervalles irréguliers, les bonnes pratiques à l'œuvre en Belgique. Plus tard, c'est pour prendre la responsabilité de l'informatique, qu'Olivier Vansteelandt est revenu chez AXA Luxembourg qui a été séduite par le profil multidisciplinaire du Belge.

6 DÉcembre 2011

Olivier VansteelandtAXA Luxembourg - membre du comité exécutif - Directeur IT & Organisation, AXA Luxembourg

///////////// LE GRAND ENTRETIEN

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GRAnd EnTRETIEn OLIVIer VANSTeeLANDT

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Après une bonne année aux commandes de l'IT d'AXA Luxembourg, comment jugez vous votre nouvelle fonction ?

Passionnante ! c'est une super opportunité qui s'est présentée à moi. J'avais déjà décou-vert l'entreprise de l'intérieur pendant une année, et j'ai remarqué qu'il y avait ici un outil extraordinaire en termes d'agilité et de flexi-bilité. La proximité des affaires à Luxembourg fait que l'on peut être très vite en contact avec le fruit de son travail, que ce soit auprès des clients ou auprès des agents auxquels l'IT offre des services. La chaîne du travail est plus courte et offre un regard différent sur ce que l'on fait concrètement. cette proximité donne beaucoup plus de sens à ce que l'on fait. ensuite, j'ai eu un intérêt marqué pour la fonction IT qui m'est apparue plus vaste et plus variée que ce que je n'avais fait au préa-lable et beaucoup plus proche du business.

À Luxembourg, vos confrères CIO ont depuis quelques années également œuvré à établir une plus grande proximité avec le business. Pensez-vous qu'il soit plus simple d'établir des liens étroits avec les métiers lorsque, comme vous, on n'a pas un parcours purement IT ?

Peut-être, mais je pense que c'est avant tout une question de curiosité. Je suis un touche à tout, généraliste et j'aime cette variété. Finale-ment, ma fonction, c’est le perfect match entre l'intérêt que je porte au métier et le plaisir que j'ai à traduire les attentes métiers dans des solutions technologiques et fonctionnelles. Le domaine IT offre aussi de pouvoir travailler sur différents tempos : la production au quotidien, le challenge lié aux projets et la vision à long terme. Il n'y a pas de place pour la monotonie.

Pouvez-vous nous livrer une photographie actuelle d’AXA Luxembourg ?

Aujourd’hui, AXA Luxembourg est un assureur généraliste, qui ne possède pas d'activité bancaire et qui occupe environ 200 collaborateurs en interne et une centaine de bureaux-agents répartis dans le pays. Au

total donc, nous supportons au département IT environ 500 utilisateurs internes et externes qui utilisent nos différents applicatifs. Nous avons également un espace-client sécurisé directement accessible par nos clients.

AXA Luxembourg enregistre un chiffre d'af-faires d'environ 180 millions d'euros. Nous sommes actifs dans l'ensemble des branches du secteur d'activité : l'IArD (soit l'assurance auto, habitation et les risques divers comme la responsabilité civile) et l'assurance-vie. Nous nous sommes également lancés dans le secteur de l'assurance santé pour les par-ticuliers (nous avions déjà une forte activité au niveau entreprises), avec le récent renfort suite à l’acquisition d’Interlux. Nous ambi-tionnons de développer fortement ce dernier secteur et nous travaillons sur l’optimisation des autres branches d'activité.

D'un point de vue IT, quelle est dès lors votre organisation ?

Le département représente actuellement une trentaine de personnes avec un mix d'internes et d'externes. Nous y avons trois métiers : le développement, l’analyse business et l’infrastructure. Nous avons pris un tour-nant important en IT, il y a cinq ou six ans, en investissant massivement dans les nou-velles technologies dont Oracle et .Net. Nous migrons progressivement de notre ancienne plateforme HP-UX cobol en veillant à optimi-ser nos processus business. Nous devons également faire évoluer les processus de ges-tion IT : le testing, les releases, la gouvernance, le portefeuille de projets, le suivi budgétaire.

ce vaste processus de transformation a apporté comme tout grand changement une certaine complexité qui a nécessité un cadre plus rigoureux, sans tomber pour autant dans la lourdeur. Nous avons jusqu’ici réussi à mixer l'agilité et la souplesse utiles à nos métiers et un cadrage calibré pour éviter tout risque opérationnel majeur.

Nous avons donc connu de grands chan-gements techniques mais aussi de grands changements opérationnels. Une partie du vieil applicatif tourne toujours et nous rend encore beaucoup de services et est utilisé uniquement

en interne. en ce qui concerne les processus online, chez nos agents, nous avons mis en place un outil plus moderne pour être plus effi-cace dans le service apporté au client final et éviter tant que possible les allers-retours papier qui sont des modèles tenaces de transmission de l'information dans notre industrie.

Là où nous devons encore améliorer les choses, c'est dans le support offert aux agences pour la mise en place de ces outils. Il nous faut donc mieux structurer la manière de supporter un grand nombre d'utilisa-teurs distribués. cela change radicalement le modèle où nous supportions un nombre restreint d’utilisateurs, en central, avec des applications plus monolithiques. Nous avons maintenant un environnement plus ouvert, plus distribué et plus interconnecté

Quels domaines ont été redessinés ?

Il s’agit d’un chantier pluriannuel qui a démarré avec la gestion des contrats IArD et VIe, ainsi que la gestion électronique des documents. Nous avons débuté par la partie qui générait et supportait le plus grand volume des contrats : la partie auto. c'est un chantier qui a bien avancé avec la mise à disposition d'applicatifs qui sont poussés jusque chez nos agents et qui permettent une bonne automatisation et un meilleur service client.

L'ouverture des systèmes à nos agents a nécessité la mise en place d'un système de délégation et de contrôle. Les règles d'accep-tation des risques restent gérées de façon centralisée, c'est notre cœur de métier. Déve-loppée in-house, cette plateforme IArD est un des grands succès de mes équipes et nous offre aujourd'hui la flexibilité indispensable pour le développement de nos futurs produits.

Nous gardons constamment une approche pragmatique. Nous ne souhaitons pas tout automatiser à n'importe quel prix. Nous avons une partie du métier pour laquelle les volumes ne le justifient pas et où la modéli-sation est trop complexe.

Parallèllement, nous avons migré nos portefeuilles Vie-Invest sur une nouvelle plateforme. Il s’agit d’une solution hybride

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basée sur une solution du marché que l'on a intégrée dans notre architecture applicative orientée services. Nous avons donc utilisé ce moteur-produit pour le connecter avec les autres services comme le printing, la gestion de documents, le référentiel client, etc. Ainsi, le nouvel outil nous offre plus de souplesse, plus de fonctionnalités et un relooking com-plet de nos documents clients.

Suivez-vous le même modèle de délégation pour les activités d'assurance-vie ?

Pas pour le moment mais la technologie en place nous permettrait de le faire. Nous réfléchissons à cette opportunité, car dans notre métier, l'interopérabilité est un élément stratégique.

Dans le cadre de la gestion des sinistres, nous sommes dans une approche multi-inter-venants pour le traitement d'un dommage couvert. Ainsi, dans le cas de l'automobile, lorsqu'un sinistre nous est rapporté par un client, nous avons à faire avec des garages, des experts, des avocats et bien d'autres intervenants qui font partie de la chaîne. c'est donc bien le défi de l'informatique d'aujourd'hui : rendre possible l'interactivité entre tous ces acteurs. Il s'agit d'un enjeu à relever qui augmentera sans conteste la satisfaction des clients, tout en permettant une maîtrise des coûts dans l'ensemble de la chaine.

Est-ce que le Groupe AXA vous met à disposition des outils dans ce sens ?

c’est effectivement une tendance au sein du Groupe : standardiser les outils en mettant en place une convergence assez forte. Le Groupe AXA travaille sur la définition d'un cer-tain nombre de building blocks applicatifs, amenés à devenir les standards du Groupe, et à être déployés dans les différentes entités du Groupe grâce aux support de centres de compétences globaux.

À Luxembourg, nous restons une petite structure à l'échelle du Groupe. Les solutions développées en France ou aux etats-Unis ne sont pas forcément adaptées à la taille

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We’re doing...

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d’AXA Luxembourg. D'autre part, nous avons un cadre réglementaire particulier et qui n'autorise pas forcément les opportunités de travailler avec des plateformes partagées. Il y a bien une volonté en ce sens : partager les solutions et l'expertise à chaque fois qu'il est possible de le faire.

Est-ce que cette détermination à partager mieux peut créer des opportunités pour Luxembourg ?

Oui, cela fonctionne dans les deux sens. Pour AXA Luxembourg, nous pouvons envisager par cette approche des solutions que l'on ne pourrait rêver d'obtenir seuls. c'est le béné-fice d'appartenir à un grand Groupe qui vous ouvre des portes, dispose des moyens adé-quats et des compétences pointues et qui a un pouvoir de négociation complètement différent avec les prestataires.

De notre côté, nous pouvons apporter au Groupe une réelle expertise. Nous dispo-sons à Luxembourg d'une place financière atypique, internationale, ouverte sur plusieurs marchés. Ainsi, nous pouvons nous position-ner comme centre d’expertise sur un certain nombre de métiers et services. Le contexte luxembourgeois nous a amené à maitriser des environnements multilingues, avec des clients transfontaliers et internationaux et des cadres fiscaux et législatifs complexes.

c'est également vrai au niveau des solutions. ce qui m'a frappé en arrivant à Luxembourg, c'est qu'il y a ici une réelle volonté de recher-

che de solution et de pragmatisme mêlés. Sur certains sujets, on arrive à décider rela-tivement vite et à mettre en œuvre dans la foulée. c'est donc une force au sein du Groupe de pouvoir démontrer comment on a réussi à se positionner aussi rapidement sur tel ou tel sujet avec si peu de moyens. et ce, avec une solution déployée qui n'a pas à rougir par rapport à ce que l'on pour-rait prétendre sur des marchés bien plus larges. cette démonstration d'agilité est un bel exemple pour de plus grandes entités. Nous avons dans ce pays une réelle culture d'optimisation des moyens qui sont à notre disposition.

En tant que nouvelle personnalité sur la scène luxembourgeoise, vous portez un regard novateur sur les affaires sur la place. Comment interprétez-vous le pays ?

Je pense que Luxembourg attire plus qu'il y a dix ans. À ma sortie des études, je rencon-trais des gens qui avaient fait une étape de deux ou trois ans dans l’audit ou la finance à Luxembourg et qui s'empressaient de relever de nouveaux défis ailleurs. Aujourd'hui, il y a une plus grande variété d'activités, une plus grande offre de services culturels, récréatifs, avec une meilleure qualité de vie, une dimen-sion cosmopolite, etc. en tant que place des affaires, le pays en est sorti grandi et plus sérieux. Le défi, pour des gens qui sont comme moi arrivés ici un peu par hasard, c'est de transformer la dimension profession-nelle en projet de vie.

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Quels sont les défis les plus importants pour AXA Luxembourg au niveau IT ?

Transformer notre business, améliorer le service au client, nous rendre accessibles et disponibles. ces grands défis business passent par une transition vers de nouveaux systèmes et plateformes. Il ne faut toutefois pas succomber à la tentation d'envisager cette transition comme un basculement technologique. Il faut rester concentré sur la valeur ajoutée métier de chaque projet et se focaliser sur l'évolution de nos processus métiers. c’est donc plus une transformation du business qu’un problème technologique. ce qui n’est pas plus simple pour autant et ne veut pas dire qu’il n’y a pas un impor-tant challenge technique. Pour conduire cette transition, nous avons besoin de col-laborateurs qui connaissent parfaitement la technologie mais nous avons aussi besoin d’experts qui savent mieux communiquer avec le métier. et avant toute chose, des femmes et des hommes engagés, créatifs, capables de penser notre métier autrement.

Comment envisagez-vous de relever ces défis ?

Nous avons mis en place une entité qui s'ap-pelle business Solutions, un pool de business et process analysts. Dans chaque projet,

nous reconsidérons les process du métier pour ensuite nous orienter vers les solutions. et pas l'inverse. Nous avons donc une orien-tation plus client que technique désormais. Nous avons ainsi réorganisé nos équipes IT pour les aligner sur les différents métiers alors qu'auparavant elles étaient plus organisées par plateformes. D'ailleurs, les équipes por-taient le nom des applications. Aujourd'hui, elles portent le nom du métier qu'elles ser-vent : la vie, l'IArD, les services transversaux.

Nous avons également un vaste chantier tech-nique à mener au niveau de l'architecture. Nous devons découper une ancienne plateforme et basculer de manière phasée et contrôlée vers les nouvelles technologies en place. La complexité tient dans le séquencement des opérations et dans la nécessité de penser dès le début aux composants qui seront différen-ciateurs. Le choix d'une architecture cible est structurant et aura un impact à long terme. La vision, les compétences techniques de nos collaborateurs et le courage pour remettre certains choix en question sont les éléments clés pour maîtriser cette complexité.

Envisagez-vous une approche des petits pas ou une vision par bonds plus radicaux ?

Nous sommes en effet plus dans un plan de transformations assez importantes. Il y aura

sans doute une approche de fine tuning avec des plus petits morceaux. mais actuellement nous sommes en effet en train de mettre en place d'abord les grands blocs. Nous sommes d'ailleurs en pleine réflexion pour la refonte de la partie clients et crm avec un chantier qui va débuter sous peu. Nous regardons aussi de près la partie sinistre qu'il nous faudra refaire entièrement. Nous devrons aussi conclure un effort en termes de portail à destination de nos partenaires et intermédiai-res. Sur la partie finance et comptabilité, nous sommes relativement bien équipés.

Dans le secteur de l'assurance, vous disposez de données très sensibles, dans des bribes d'informations en partie peu structurées.

Oui, il y a une complexité à prendre les bonnes informations et les analyser avec pré-cision. Un traitement efficace de l'information est capital pour prendre les bonnes décisions et pour garantir le service au client. A l'autre bout de la chaîne, tout ce qui concerne le reporting et la compliance devient de plus en plus important. La pression croissante au niveau réglementaire nous pousse à améliorer la qualité et la traçabilité de nos informations.

D'un autre côté il y a les questions de conser-vation des informations

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Au niveau documentaire, c'est un sujet un peu ardu pour nous. Nous nous sommes lan-cés il y a trois ans dans la gestion électronique des documents. Aujourd'hui, si nos métiers sont supportés par des applications moder-nes, nous travaillons encore avec beaucoup de papier, d'une part pour des raisons régle-mentaires, même si la législation est en train d'évoluer. Nous devons nous y préparer. Il y a des solutions au niveau du Groupe qui restent possible pour la mise en place même si l'assemblage restera local.

La masse de papier qu'un assureur doit trai-ter, aussi bien in que out, est un défi. et un tel défi engendre des coûts ! Si nous pouvions envoyer nos documents par voie électronique, cela répondrait à pas mal de nos ambitions en matière d'efficacité, de responsabilité au niveau écologique, mais aussi en termes de services, de conservation, de facilité pour le client à retrouver ses informations.

Nous avons lancé l'année dernière un espace client sécurisé où un certain nombre d'opé-rations sont possibles, comme la déclaration d'un sinistre, la mise à jour de la signalétique client, etc. Nous voulons faire de cet espace une véritable plateforme de collaboration, dans laquelle le client peut retrouver des documents au format électronique, comme des courriers, des attestations fiscales, des factures, etc. cela nous permet de nous dif-férencier, d’envisager une autre relation avec nos clients et de mieux maitriser certains coûts. Pour nos agents, cela les libère aussi des tâches annexes du traitement adminis-tratif et leur permet de se concentrer sur le service à apporter aux clients.

En matière de mobilité, où en êtes-vous ?

On veut offrir la possibilité aux clients de nous contacter quand ils le veulent, d'où ils le veulent et au départ de leur plateforme pré-férée. À côté de notre site web et de l'espace client, nous développons des applications pour smartphones pour utiliser la puissance d'un device que l'on a toujours avec soi. Ainsi, chez AXA Luxembourg, vous pouvez télédéclarer un sinistre auto ou habitation avec un iPhone. Le terminal permet de ver-

ser des informations et des photos, mais fixe aussi la géolocalisation du sinistre. Derrière, le traitement du dossier est accéléré. Nous envisageons le même type de service dans le domaine de la santé. c'est donc bien une démarche multicanale en termes d'accès. A Luxembourg, nous constatons un engoue-ment par rapport à cette démarche

Nous travaillons également sur diverses applications en matière de prévention ou de conduite éco-responsable. en tant qu'assu-reur, notre métier commence par là. Nous avons donc développé quelques modules pour tester son style de conduite et très pro-chainement à destination des familles pour prévenir les accidents domestiques.

Comment pouvez-vous innover ?

Les besoins des gens changent, nos clients bougent, notre espérance de vie s'accroit chaque année et notre système n'apporte pas toutes les solutions, notamment au niveau des pensions ou des couvertures santé. Or, si le mode de vie a changé, les besoins de couverture auprès d'un assureur ont évolué également. Les gens vont vivre plus vieux et il faudra innover du côté métier pour couvrir de nouveaux besoins, pour un accompagnement de nos clients sur une plus longue durée de vie. Les assureurs sont persuadés que le modèle d'etat Providence actuel ne pourra pas financer entièrement ce phénomène.

D’un point de vue technologique, il va aussi falloir innover. La concurrence est dynamique dans notre secteur. Je pense aussi que la consumérisation de l'informatique va mettre une grosse pression sur les départements informatiques. ce qui pouvait être com-plexe et l'apanage de quelques grands par le passé, est aujourd'hui devenu accessible et d'une certaine normalité. Par exemple, prendre une photo depuis son téléphone, l’envoyer par email, la poster sur internet et la commenter est devenu si simple…

Aujourd’hui, les clients ne comprennent pas facilement que la gestion de leurs dossiers soit complexe alors que sur internet en trois clics, vous commandez et on vous livre le

lendemain matin. Aujourd'hui, ce sont les clients qui drivent le marché sur ce genre de choses. Il nous faut donc œuvrer à rendre nos plateformes informatiques prêtes pour ces changements radicaux.

Vous avez annoncé également le déménagement de vos bureaux. Qu'en est-il de votre datacentre ?

Avec le déménagement Place de l'etoile dans le Stargate en 2012, nous avons évalué les possibilités qui s'offraient au niveau de nos datacentres. D'un point de vue économique, il n'était plus rentable de gérer nos propres salles, nous avons donc décider d'externali-ser nos 2 salles IT.

Dans ce contexte, nous avons évalué les dif-férents modèles de gestion de l'infrastructure. Nous avons finalement pris la décision d'ex-ternaliser l'entièreté de cette activité. c'est un choix difficile qui est principalement guidé par notre volonté de réduire les risques opé-rationnels. La petite taille de nos équipes et l'inflation des technologies à maitriser rendent ce métier de plus en plus complexe à gérer et nécessite une armada de spécialistes. Nous pensons qu'en mutualisant les ressources et les équipements, nous pourrons mieux maî-triser ce périmètre et en faire un accélérateur pour de nouvelles innovations business.

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Gateway to international securities

Société de la Bourse de Luxembourg S.A. www.bourse.lu

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ACTUAL IT

> cloos - la GeD, une affaire classée p.20

> NSI - reprend multidata p.22

> eneco - de l’énergie à revendre avec Dynamics AX 2012 p.24

> Artemis - la déesse de Philippe Petit p.26

> cSc - The cloud Science corporation p.29

> INUI Studio - Une banque luxembourgeoise passe à la NUI p.30

> bNP Paribas - choisit bastogne pour ses centres de données p.31

> Time2Dot - Il est temps de se mettre au point p.32

> InfoSec - Luxembourg : collaboration et confiance pour la cybersécurité p.34

> InfoSec - L’info security, esperluette de l’entreprise p.37

> Diadeis/Numen - Démarrer l’e-Archiving, sans attendre la loi p.38

> crPHT - Au coeur du projet, le succès p.40

> capellen - la Silicon Valley luxembourgeoise p.42

> Fujitsu - habille capellen d’un rouge éclatant p.44

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Cloos : la GED, une affaire classéeL’entreprise Cloos s’est dotée d’une nouvelle infrastructure de GED d’ELO sous le conseil et la mise en œuvre de Tech IT PSF. Le système, proche d’une bibliothèque de classeurs virtuels, a emporté le plus grand des succès : l’adhésion des utilisateurs.

La société Cloos est une entreprise à caractère familial active dans le traitement et le recyclage de matériaux de construction, notamment pour le secteur sidérurgique luxembourgeois. Dans le cadre de ses activités, Cloos est amenée à traiter 10.000 documents quotidiennement, dont une large majorité est établie sur support papier. Pour l’essentiel, ces documents sont des bordereaux de livraison et de pesage de camions, de factures entrantes et sortantes, de contrats, des notes internes, une GED compréhensible

UNE GEd cOMPRéhENSIBLE

Pour augmenter sa performance, cloos a mis en place une GeD sur base d’un système de l’allemand eLO recommandé et installé par Tech IT PSF. «c’est étonnant de voir que dans toutes les chaînes de l’information, nous avons toujours à faire avec un nombre impor-tant de documents de toutes sortes, dit Jean Goebel, conseiller de direction de cloos S.A. cela va de l’e-mail au ticket de bascule, à la liste des prix aux feuilles de congés du per-sonnel. Il y a là une multitude de documents qui finalement n’intéressent qu’un nombre restreint de personnes. ce qui compte pour elles, c’est d’avoir un accès rapide à la source de l’information.»

cloos a donc fait le choix d’un système GeD compréhensible par tous, peu importe la fonc-tion dans l’entreprise. c’est le logiciel d’eLO qui a été retenu, en provenance de Leitz, le fabriquant de classeurs à anneaux. «Nous avons fait le choix de mettre en place un sys-tème plus proche d’un gestionnaire de fichiers que de la GeD classique orientée océarisation et dématérialisation. Avec le système eLO, nous sommes capables de traiter tout type

de fichiers, y compris VoIP, et de les indexer automatiquement ou manuellement.»

Ainsi, les documents structurés comme les fiches de salaires ou les documents générés par l’instance SAP sont indexés dans les clas-seurs appropriés directement. Les fax entrants sont semi-automatisés ; il reste toujours possi-ble d’affiner manuellement l’indexation. «Avec eLO, nous n’avons pas besoin de tout indexer, c’est la force du système. L’enrichissement des index est important, mais avec ce type de système, il vaut mieux moins indexer et bien, que tout signaler n’importe comment.»

ce type d’application est donc bel et bien un outil pour et par le end-user. c’est lui qui en fera un succès ou pas. Avec eLO, cloos s’est équi-pée d’un moteur puissant avec une Google-like approach, qui a conquis le personnel impliqué. La version 2011 de eLO va mettre un accent nouveau sur la terminologie multilingue et ren-dra encore les recherches plus puissantes. Ainsi une recherche sur «facture» présentera les documents qui comportent «invoice» ou «rechnung» et ceci sans aucune paramétrisa-tion à faire. «L’approche est très visuelle, très ‘matérielle’ en fait. La vue en arborescence est quelque chose que tout le monde comprend.»

20 DÉcembre 2011

AcTuAL IT PerFOrmANce

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Jean Goebel,conseiller de direction de Cloos S.A.

tROP dE SOUPLESSE tUE L’ANIMAL

cloos, qui tente toujours de s’aligner au mieux avec les best practices des outils qu’elle met en place - sans avoir à customiser trop l’ap-proche - tire ici tous les bénéfices de eLO, comme de SAP d’ailleurs. «Trop de souplesse tue l’animal. J’aime discuter des choses avant de les conduire. Une fois que l’on concrétise ses idées, il faut garder le cap qui a été défini de concert. Je vois la GeD comme une île. Il faut qu’elle reste intelligente et propose des interfaces natives vers les scanners, Outlook, ou d’archivage…» cloos est entrée dans une phase où l’IT dématérialise et ‘délocalise’ le bureau. Avec les systèmes en place, l’infor-mation n’est plus figée à une table ou une armoire. Avec la virtualisation de VmWare et l’accès de citrix, l’entreprise devient de plus en plus interconnectée. Avec ses documents au format électronique (déjà 6 millions de documents pour 250 Go dont 5 millions de repris de l’ancien système de GeD), cloos est définitivement une entreprise moderne.

c’est Tech-IT PSF qui a accompagné cloos dans l’installation d’eLO. «Le rôle de l’inté-grateur est très important car il comprend la complexité technique de la solution et de notre infrastructure. en trois, nous avons refait complètement l’infrastructure de la société au niveau hardware…» Aujourd’hui, cloos est prête pour de nouveaux challenges ; les bases en place sont solides et fiables.

DÉcembre 2011 21

AcTuAL ITPerFOrmANce

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nSI reprend Multidata pour sa liaison luxembourgeoiseC’est dans le nord du pays que la belge NSI a porté son dévolu pour adresser le marché luxembourgeois. La liégeoise, filiale de Cegeka, a repéré la société de Weiswampach Multidata, pour porter ses ambitions grand-ducales.

C’est dans le triangle des trois frontières du Nord que Cegeka, via sa filiale partagée avec l’institutionnel MeuseInvest, NSI Belgique, prend pied au Luxembourg. C’est une étape importante pour le marché luxembourgeois, avec un acteur de premier plan en Belgique qui donne un mandat clair à son bras armé francophone et germanophone, NSI, pour renforcer l’encrage au Grand-Duché. NSI n’est pas un inconnu sur le marché wallon. La société, forte de 300 collaborateurs, joui d’une belle notoriété auprès des institutions régionales publiques du Sud de la Belgique, auprès des PME wallonnes et même envers les grands acteurs comme GSK ou ArcelorMittal.

vUES dE WEISWAMPAch

Avec une culture forte du développement au forfait, NSI s’est spécialisée dans les cmS avec une expertise forte sur Jahia ou Alfresco, le workflow management de front à back avec les outils d’Oracle, et une activité bI non négligeable. Les environne-ments Java et .Net sont les deux favoris de la SSII wallonne qui déploie aussi ses compétences dans le monde du progiciel d’entreprise, autour de la suite Dynamics (Axapta ou Navision) mais aussi dans la partie dure de l’infrastructure avec une cinquantaine de personnes en gestion, déploiement, maintenance et virtualisation des assets hardware des entreprises. c’est ainsi que NSI propose ses solutions pour la constitution de clouds privés et d’univers de stockage nouveaux. enfin, NSI dispose d’une compétence en SIG poussée.

c’est vers les tout proches bureaux de Saint-Vith et Weiswampach, que le mosellan s’est tourné pour renforcer sa présence en terres de Goethe hors Allemagne. «multidata

a ouvert en 1983 son bureau à Sankt-Vith pour couvrir le marché des pays rédimés, expliquent manuel Pallage, Directeur général NSI et ralph Urfels, Administrateur délégué de multidata. en 1993, multidata ouvre un bureau au Grand-Duché. elle connaît un succès important auprès des Pme du Nord mais aussi du Sud de Luxembourg. elle excelle chez les sociétés de pharmaceuti-ques, de la distribution, du transport ou de la construction, par une présence germa-nophone bien sentie. en 2004, elle reprend même un bureau en bavière et se positionne mieux encore dans le secteur de l’archivage ou de l’erP.»

RéPONdRE à LA dEMANdE AXAPtA

«Sans NSI, nous n’aurions pas pu répon-dre sérieusement aux opportunités qu’il y a aujourd’hui à Luxembourg dans le monde Axapta, confie ralph Urfels. Il est difficile de recruter à Luxembourg et encore plus dans le Nord du pays. Avec NSI, nous avons trouvé un partenaire fort et tout proche, à Liège, pour

nous épauler.» «Avec déjà une petite trentaine de recrutements en 2010, NSI est effective-ment en très forte croissance, revient manuel Pallage. Aujourd’hui, nous sommes aptes à traiter des paramétrisations et du dévelop-pement spécifiques pour nos clients comme les supporter dans un outsourcing pragma-tique. La plupart de nos clients restent des petites structures d’une cinquantaine d’utili-sateurs à côté de nos plus grands comptes.»

«NSI répondait à toutes nos attentes de partenaires, estime ralph Urfels. Une forte compétence dans le monde .Net et SQL, avec une certification microsoft éprouvée et un axe Axapta qui nous offre de nouvelles perspectives. La cellule de recrutement de NSI est aussi excellente, ce qui nous per-met d’accéder à des ressources que nous ne pouvions pas revendiquer auparavant.» Du coté de NSI, le portefeuille de multidata n’est pas non plus éphémère : ainsi multidata dispose d’une spécialisation dans le produit eLO de Leitz, qui offre un tout nouveau pan à NSI en matière d’archivage, dématérialisation et workflows de l’information...»

22 DÉcembre 2011

AcTuAL IT AcQUISITION

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Ralph Urfels, Administrateur délégué de Multidata

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AcTuAL ITAcQUISITION

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Eneco, de l’énergie à revendre avec Dynamics AX 2012Opérateur de gaz naturel et d’électricité et de chaleur au Pays-Bas, Eneco débarque en Belgique sur le marché résidentiel. C’est sur une base Dynamics AX 2012 qu’Eneco veut conquérir le marché belge.

Eneco est active en Belgique depuis 2004 auprès des entreprises. Elle leur fournit une électricité verte, mélange énergétique de biomasse, d’éolien, et de solaire. Depuis, elle livre aussi en gros du gaz pour de grandes entreprises. Cette stratégie allsales a permis de créer un opérateur plus intégré qui a pu facilement s’adresser au marché des PME, puis récemment vers les particuliers. Avec une ambition forte : gagner 300.000 clients d’ici 2016 !

L’opérateur a su tirer parti de la success story du secteur de l’énergie renouvelable en bel-gique. mais c’est surtout dans l’approche du marché qu’eneco veut faire la différence. en effet, elle considère le client comme son cœur d’activité et pas le kilowatt/heure. L’outil de back-office devait donc coller parfaitement à cette option : pouvoir traiter de toutes les facettes d’un client dans un seul endroit.

360° cOMPANy, NO LEGAcy !

«Nous avons agencé notre service clien-tèle de façon très différente par rapport aux opérateurs historiques, explique christophe Degrez, directeur général eneco belgique. chez eneco, l’opérateur en call center a toute la vue, technique, administrative, commer-ciale,… du client. Il n’y a pas d’ «excalation» comme dans les call centers traditionnels. Nous avons formé plus largement notre per-

sonnel pour pouvoir traiter les demandes du client de façon globale. cela a un impact énorme sur les processus et aussi sur les coûts des solutions à mettre en œuvre.»

«Nous n’avons pas de legacy dans notre structure et nous pouvons mettre tous nos efforts dans la customer experience. Nous nous sommes mis à la recherche d’un pac-kage qui pouvait nous supporter dans cette démarche forte sur deux axes : le crm et le billing. Nous nous sommes tournés vers Dynamics AX 2012 pour plusieurs raisons : le coût engendré, l’utilisation, l’innovation dans le produit lui-même et son agilité qui est essentielle pour notre time-to-market.»

c’est vers un partenaire de microsoft que eneco s’est adressée. Itineris est un VAr de la suite d’entreprise AX, «avec un focus pré-cis pour le secteur des Utilities», a présenté Thomas De Ganck de Itineris. microsoft, envi-

ronnement familier, est aussi apprécié pour sa sustainabilité pour le futur. Que ce soit en termes de volumétrie ou d’informations, l’appli-cation est ready-to-grow. «Avec Dynamics AX 2012, nous avons réussi l’incroyable pari de faire un outil plus puissant et plus simple, avec moins de code, précise Harald Wentein, enter-prise marketing manager europe de l’Ouest de microsoft. Nous avions déjà introduit dans AX2009 le concept du role Tailored client, des vues différentes en fonction du profil des utilisateurs (cFO, responsables achat, account managers,…). c’est une démarche qui a plu à eneco.» cloud-ready, bientôt portée dans Azure, Dynamics AX 2012 tourne sur Hyper-V, pour la meilleure souplesse du client. Avec l’Office Suite, Sharepoint, la business Intelli-gence et les analytics publiées jusque dans les feuilles excel, AX 2012 est une solution taillée pour les entreprises de 2 à 400 users, et désormais aussi pour les plus grandes. L’his-toire n’est qu’une question de cœur...

Christophe Degrez, directeur général Eneco Belgique

24 DÉcembre 2011

AcTuAL IT STrATÉGIe

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Christophe Degrez, directeur général Eneco Belgique

Nos collaborateurs, nos solutions, vos projets, vos succès !

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26 DÉcembre 2011

AcTuAL IT THème

Philippe Petit, Managing Director d’Artemis.

Artemis, la déesse de Philippe PetitC’est une bonne nouvelle qui accompagne la célébration des vingt ans d’Artemis, la société de services luxembourgeois d’intelligence sur les données. Philippe Petit, son MD a réussi un LMBO pour un nouveau départ…

Les années de crise et de disette pour certains sont aussi les périodes de refonte, de repositionnement et de croissance pour d’autres. C’est dans cette seconde démarche que Philippe Petit, Managing Director d’Artemis, la société de services IT luxembourgeoise, s’inscrit. Avec l’appui stratégique de Tenzing, le conseiller en M&A et développement des sociétés, l’entrepreneur a convaincu les anciens actionnaires et des partenaires financiers dans une opération de Management Buy Out (MBO) et levée de capitaux (LMBO).

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AcTuAL ITSTrATÉGIe

PAS dE ScéNARIO à LA GREcQUE

Fondée par Philippe Petit et ses associés en 1991, Artemis a fait preuve de croissance régulière et soutenue ces vingt dernières années. elle a intégré par le passé le groupe Informer, une SSII grecque cotée à la bourse d’Athènes. ce bout de chemin de 10 ans vient de prendre un nouveau virage, puisque Philippe Petit reprend le contrôle de la société spécialisée en services en traitement de l’in-formation par le Knowlegde management, les traitements statistiques, la bI et le Web content management.

«Il y a environ deux ans, l’idée est venue de prendre de la distance par rapport à un groupe générique comme l’est Informer, explique Philippe Petit. Je voulais mieux maîtriser notre politique de développement propre. cette idée s’est inscrite rapidement dans la logique de l’entreprise qui avait une singularité trop marquée dans le groupe. cela a été rapidement bien accepté par les propriétaires grecs.»

tENzING, LA BOUtIQUE d’AffAIRES

Artemis a fait appel à Tenzing, le cabinet de consultance en fusion et acquisition ou en levée de capitaux des entreprises. «Tenzing nous a apporté un soutien pour obtenir le financement, de banques et d’institution-

nels, utile pour le mbO. Nous avons reçu de nombreux échos positifs et nous avons choisi dans les différentes options ce qui nous semblait être pour nous la meilleure solution.» Le dossier a rapidement été monté pour présenter les vingt années de succès d’Artemis notamment dans les marchés publics, en consortia ou en main contrac-tor. Un marché porteur et un secteur sain ont convaincu d’emblée les stakeholders. L’équipe de consultants a aussi été séduite par le projet, avec la confiance qu’elle témoi-gne à Philippe Petit, aux manettes depuis deux décennies. «J’aime pratiquer le mana-gement participatif et nos personnes ont accueilli favorablement l’idée de s’éloigner des turpitudes boursières du moment.»

mais ce LmbO n’est pas qu’une simple opé-ration financière ou de communication. c’est aussi une démarche stratégique vers de nou-veaux marchés et de nouvelles ambitions. en effet, Artemis, depuis Luxembourg, a absorbé les activités du groupe au benelux. «Nous conservons d’excellentes relations avec Informer. Nous avons évolué avec eux et ils ont été d’un très grand support, même dans les moments difficiles, convient Phi-lippe Petit. On apprend toujours des gens qui connaissent la réussite.»

Aujourd’hui, capitaine à bord, Philippe Petit peut entrevoir des nouveaux marchés et de nouveaux types de clients. «Nous savons bien faire notre métier, mais nous avions

besoin aussi d’une épaule pour constituer un dossier solide. Il s’agit d’un travail de spécialistes et un œil extérieur est toujours le bienvenu dans un tel cas de figure», note Philippe Petit. «Tenzing est une bou-tique généraliste et le seul vrai critère pour accompagner activement un client dans sa m&A ou son mbO est la solidité d’un dos-sier à prouver. Avec Artemis, nous avons été très confortables dans cette structu-ration, explique Joubin bashiri, de Tenzing Partners. Atemis est une société de niche avec un pipeline d’affaires établi par contrat jusqu’au-delà de 2013. Nous avons mis 7 à 8 mois pour boucler ce dossier sans précipi-tation.» Depuis deux ans, les problématiques de cession d’entreprises reviennent sur le devant de la scène. Les acquisitions, démar-ches cycliques, sont à nouveau à portée de plusieurs entreprises. Les mbO également. On se souviendra également de la réussite du management de Systemat sur ce che-min. Voilà donc une nouveau départ : c’est ça une entreprise qui vit.

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Siki Giunta, vice-présidente de la division Cloud Computing and Software Services de CSC.

«Nous possédons désormais une base clientèle importante dans le secteur public et commercial, dit Siki Giunta, vice-prési-dente de la division cloud computing and Software Services de cSc WW de passage à Luxembourg. Notre proposition bizcloud combine la confidentialité et la sécurité d’un cloud privé à l’agilité d’un cloud public.»

«Pour l’instant, dans la tête des décideurs, le meilleur cloud est le cloud in-house. c’est une bonne étape qui nous offre beaucoup de potentiel. ce dont les entreprises ont besoin le plus dans ce contexte, c’est des compétences et chez cSc nous les avons !» Le service provider américain revendique des efforts de certification avancée pour ses consultants sur les outils cloud-enabler : cisco, VmWare, microsoft…

LE cLOUd AdvISOR

«Nous avons encore beaucoup d’efforts d’éducation à faire auprès de nos clients. Il faut bien leur faire comprendre que le cloud n’est pas que le Public cloud, que la virtualisation n’est pas le cloud… Sans le On-Demand, sans le provisonning, sans la mesure et la gouvernance, il n’y a pas de cloud.» Nous entrons dans la phase de maturité des choses ce que l’on peut faire dans le cloud et cSc veut y jouer.

«Nous souhaitons aussi épauler les clients par des Adoption Assements et être leur cloud advisor. Nous pouvons leur permettre

d’interagir avec le cloud directement et de déplacer leurs premiers workloads dans le nuage.» «c’est aussi le cas avec la phase de consolidations, de fusions et d’acquisi-tions qui s’ouvre aux entreprises, dit Alan Hardiman, emeA region cloud compu-ting Lead de cSc. Ou dans un contexte de lancement de nouveaux produits… Les verticaux que nous avons ici, en Finance ou en Santé notamment, sont des hi-demand computing business. Le cloud est en ce sens idéal.»

Avec en roe (retour sur expérience) caceis ou Arcelormittal, cSc veut aussi s’ouvrir au monde des Pme. Avec ses trois centres de données européens (Angleterre, Danemark et Luxembourg), cSc réussit elle-même à faire l’effort continu pour la libération de l’IT dans les nuages. «Nous avons poussé la virtualisa-tion en avant, il y a déjà quatre ou cinq ans. Nous nous sommes attaqués à l’optimisation de l’espace, de l’énergie, des ressources… ceux qui nous ont suivis ont gagné en agi-lité. Avec bizcloud, nous permettons aux entreprises de lancer des nouveaux services opérationnels en dix semaines.»

bizcloud, environnement préconfiguré sur base de vcloud de Vmware, offre tous les repose sur cloudcompute, la proposition infrastructure-as-a-service (IaaS) de cSc. «ce cloud diminue drastiquement les risques de manquer les Time-to-market et d’obsolescence des investissements, conclu Siki Giunta.

The Cloud Science CorporationAprès un lancement réussit en début d’année aux US, et à l’été en Europe, CSC met le nuage à ses pieds.

Avec son réseau étendu de facilités en matière de Datacenter, CSC emporte dans son Cloud nombre de succès. À Luxembourg, présente au cœur de la Cloche d’Or dans l’EDH, l’offre de BizCloud de CSC est un exemple de la belle réussite du concept : nuage semi-privé/public, hybride. Luxembourgeois.

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AcTuAL ITbUSINeSS

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Olivier Raulot, Executive Director d’INUI Studio

Une banque luxembourgeoise passe à la nUILes Natural User Intertaces, dites NUI, sont ces technologies qui permettent d’interagir avec les systèmes applicatifs par le geste ou le comportement de l’utilisateur. Après les GUI, les NUI sont les plus grandes promesses pour la communication homme-machine. La start-up luxembourgeoise, INUI Studio, qui dispose d’un soutien précieux de Microsoft localement mais aussi globalement, va porter cette opportunité de relation avec une première institution financière de la place grand-ducale.

en effet, pour l’inauguration d’une nouvelle agence au printemps prochain, une grande enseigne luxembourgeoise a fait confiance à la société spécialisée pour l’introduction de NUI dans la banque. INUI Studio mettra en place plusieurs techniques sur différents axes. D’une part à l’intérieur des murs, elle utilisera la technologie microsoft Surface 2.0 en version Table pour permettre aux agents commerciaux d’établir un tout nouveau type de relation avec les clients avec une solution de collaboration «multitouch Grand Format». Dans la salle de bienvenue, les clients pour-ront eux-mêmes interagir avec l’applicatif de la banque sur une interface Touchwall.

La banque va aussi innover en mettant à dis-position des clients et prospects une solution de communication jamais vue à Luxem-bourg. en effet, elle mettra la même solution iNUI™Fly Folder v2.0, ici dans son format projection sur vitre. en fait, même lorsque la banque sera fermée, elle projettera directe-ment sur la vitrine des documents, des films promotionnels et bien d’autres informations que les passants pourront browser de l’exté-rieur sans toucher les vitres. Ils auront accès à une foule d’informations qu’ils pourront récupérer sur leurs smartphones en scannant un Qrcode qui sera projeté sur place.

c’est un succès prometteur pour la start-up luxembour-geoise qui épaule une grande banque luxembourgeoise dans son entrée dans la technologie du futur.

30 DÉcembre 2011

AcTuAL IT TecHNOLOGIe

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BnP Paribas va construire 6 datacenters à BastogneLe groupe BNP Paribas vient de décider d’implanter en Belgique son complexe de centres de données.

La banque franco-belge a préféré le site ardennais, en concurrence avec d’autres places européennes, notamment la Normandie. Ce qui surprend, c’est que la branche luxembourgeoise de BNP Paribas, la BGL, ne pourra pas profiter de cet investissement à quelques kilomètres de Luxembourg, en raison de la législation actuelle particulière du Grand-Duché.

c’est l’Intercommunale de développement économique de la province de Luxembourg belge, Idelux, qui a annoncé avoir conclu une «opération immobilière importante» avec le groupe bNP Paribas. Pour la province belge, c’est un «projet qui devrait être géné-rateur de 70 à 80 emplois nouveaux». elle va vendre au banquier français deux terrains d’environ 10 hectares dans la région de bas-togne pour permettre au groupe bancaire d’y construire 6 datacenters !

bNP Paribas va installer 42.000 m2 de centres de données, dans 6 bâtiments à construire en trois phases et un espace logistique de 1.200 m2. Idelux a signalé que les défis énergétiques et de connectivité ont été rencontrés dans le projet bastognard. Les risques d’alimentation en énergie, d’inondation, Seveso ou d’explosion, auront été éloignés et la proximité de centrales nucléaires ou d’aéroports repoussée. La rigueur climatique de bastogne a aussi joué en faveur des besoins de refroidissement des 6 centres de données à venir.

Le Grand-Duché pourrait néanmoins profiter de l’opération. Le génie civil luxem-bourgeois en la matière est aussi très bien représenté. en outre, un opérateur télécom attentif devrait sans équivoque y installer un POP. en tout cas, il est certain que l’activité

luxembourgeoise ne sera pas supportée à bastogne qui ne peut pas être en porte-à-faux avec la loi grand-ducale et son secret bancaire. Un centre de données sera donc maintenu à Luxembourg. Le projet de trans-formation de la place Hamilius en centre-ville où la bGL y dispose d’un centre de don-nées (ainsi qu’au Kirchberg) va certainement s’intégrer dans le nouveau plan. Il ne faut pas exclure non plus bP2S, consommateur de ressources IT et joliment bien ancré à Luxembourg. Un grand centre de données du groupe bNP Paribas à construire à Luxembourg est donc certain. LA NOUvELLE dyNAMIQUE BNP PARIBAS

«bNP Paribas est en train de se construire en belgique, note ce spectateur attentif. La dynamique est très forte et aspire pas mal de nouveaux projets.» Les belges de la banque auront donc été excellents pour for-ger la décision. Par ailleurs, le statut PSF/s n’aura pas pu être porté en avant. «Il est certain que dans cette volonté de consolider et mutualiser les efforts IT, bNP Paribas ne voulait pas s’encapsuler dans la contrainte PSF, dit cet expert du dossier des PSF de support. Pour le groupe, bGL reste un pro-blème qui est minimisé autant que possible. Le pays s’est volontairement isolé avec ce

statut. On peut acclamer la démarche pour la protection de l’acquis social», mais on n’a pas su en faire un atout d’affaires.

enfin, pour quelques observateurs de lon-gue date, le positionnement bastognard est certainement inscrit dans une opération plus vaste. en effet, dans de tels environnements, uns stratégie mono-site paraît invraisembla-ble, même si l’on sait que le site belge est en effet réparti sur Vaux-sur-Sûre et bastogne. Dès lors, le choix judicieux de bastogne est-il lié plus qu’il n’y paraît à la proximité grand-ducale. en effet, un dual site, active-active est probable pour une telle organisation. Le centre de secours ne devrait pas être très loin, à l’abri suffisamment, à un jet de pierre ou deux. Le grand-duché pourrait donc abri-ter le second site en question.

DÉcembre 2011 31

AcTuAL ITSTrATÉGIe

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Il est temps de se mettre au pointLe dotBrand est l’opportunité stratégique de cette fin d’année. Trop souvent présentée comme une simple extension dans le monde des noms de domaine, l’ouverture de nouveaux gTLD dépasse largement le simple engagement pour le .MaMarque. Avec Time2Dot, Deloitte, eBrandServices et OpenRegistry se placent dans le monde des entreprises de demain, où internet devient un véritable enjeu d’affaires.

L’ICANN, la structure qui gère les extensions des noms de domaines internet, a lancé son initiative de nouveaux generic Top-Level Domain, dits aussi gTLD’s, les extensions comme le très convoité .Com ou le plus exotique tripleX. Cette démarche permet aux entreprises ou sociétés de se doter de leur propre extension. «C’est une véritable révolution dans le monde des noms de domaine, dit Benjamin Collette, Partner Strategy and Corporate Finance de Deloitte. D’une part, cela permet une démarche marketing complètement nouvelle, mais crée surtout des nouvelles opportunités pour les business models de demain. Enfin, cela règle largement la question du spoofing (squattage d’adresse de domaine). La location d’un Point Com, peut être comparé à la location d’un appartement dans un immeuble. Avec le Dot Brand, c’est tout l’immeuble qui est votre propriété.» La situation est aussi ouverte pour les villes et régions qui peuvent revendiquer un .Paris ou un .NYC, mais aussi pour de nouveaux génériques comme le .Hotel, le .Cars ou le .Beer, par exemple. Même les alphabets non romains sont acceptés.

tRIO LUXEMBOURGEOIS POUR LE dOt BRANd

L’association des spécialistes Deloitte, ebrandServices et Openregistry dans l’ini-tiative Time2Dot est encourageante, avec cette approche interdisciplinaire unique dans le secteur. Il s’agit de la combinaison de notions de business model engineering, de gestion patrimoniale des droits de propriété intellectuelle et de mise en œuvre pratique jusque chez le registar.

ce qui est sûr, c’est qu’il est très difficile d’imaginer aujourd’hui quel sera l’internet de demain. Dès lors, le trio recommande aux acteurs de se doter de la meilleure protection et du meilleur terreau d’opportunité avec le Dot brand. Imaginons un peu : avec le Point

bmW, le Point Audi ou le Point citroën, les constructeurs automobiles pourront attribuer une adresse à chaque voiture neuve. Ainsi, la-voiture-de-pierre.VW ou celle-de-jean.Ford pourront être connectées à l’internet. Un espace personnel sera alors mis à la disposi-tion des conducteurs qui retrouveront toutes les informations utiles au bon fonctionnement, financement ou entretien des véhicules. mais cela offrira un pan complètement nouveau d’opportunités : vendre de la musique dans un Store connecté à l’autoradio, des bon-nes adresses de gastronomie dans le GPS, des promotions auprès de partenaires… L’imagination n’a plus de limite.

Le potentiel est grand pour Luxembourg. Doté de la capacité technique avec les acteurs comme Openregistry et même les

32 DÉcembre 2011

AcTuAL IT STrATÉGIe

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Benjamin Collette, Partner Strategy and Corporate Finance de Deloitte.

sociétés de développement et hébergement de solutions web, le pays possède aussi des arguments réglementaires particulièrement favorables à la constitution de Dot brand’s. Ainsi, le régime spécifique reconnu par l’Union européenne en matière de gestion et taxation de la propriété intellectuelle (l’IP box) propulse Luxembourg en haut de la scène. «Le cadre en place, au cœur de l’eU, dans un des pays des plus stable économique-ment et juridiquement parlant, devrait attirer des compagnies à marques fortes, engagées dans le challenge Dot brand, estime Henri Prijot Partner International Tax de Deloitte Luxembourg.

dE tOUtE URGENcE

cette opportunité TLD est à saisir de toute urgence. D’abord, une première fenêtre de temps de 3 petits mois, entre le 12/1 et le 12/4/2012 est ouverte par l’IcANN pour les premiers arrivants. Selon les derniè-res approximations, 500 à 1000 dossiers

devraient être déposés dans ce contexte. «Il est devenu urgent et compliqué de met-tre en place une stratégie de dépôt d’une extension.» Le rule book est délicat et il est impérieux de s’y intéresser maintenant. est-ce que cela veut dire que tout le dossier IP, taxation, stratégie business doit être inclus maintenant ? Non évidemment. Il est urgent de déposer le dossier auprès de l’IcANN, et le reste pourra être déployé ultérieurement. Il faut savoir que l’IcANN prétend qu’elle n’ouvrira pas d’autre fenêtre de dépôt avant plusieurs mois.

«La vue intégrée de la valeur luxembour-geoise nous donne un avantage très clair, dit benjamin collette. Luxembourg détient déjà une position internationale reconnue en tant que leader dans des domaines indus-triels tels que celui des fonds.» ce n’est pas dû au hasard mais au fruit d’une expertise et d’un contexte entretenu depuis plus de vingt ans. La connectique IcT a été com-plètement renouvelée et la compréhension

business de la part des acteurs est évidente. Le pays connaît une croissance dans les compétences et le régime IP particulier est beaucoup plus large que ce que la majorité pense encore. L’IP box luxembourgeoise per-met une exonération de 80% des revenus mais aussi des plus-values d’IP qualifiant. même pour les entreprises disposant d’une structuration de l’IP existante, même hors Luxembourg, le TLD à la grand-ducale reste particulièrement attractif.

«Toutes les grandes marques ont réfléchi à leur positionnement dans cette nouvelle Dot brand. Un minimum file peut encore être déposé.» Il faut compter environ 250K tout compris pour le montage du dossier et l’ob-tention de l’extension auprès de l’IcANN et environ une centaine de milliers d’euros par an pour sa préservation.

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AcTuAL ITSTrATÉGIe

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Luxembourg : collaboration et confiance pour la cybersécuritéFrançois Biltgen, Ministre pluridisciplinaire (Justice, Communications, Enseignement supérieur et Recherche, Fonction publique et de la Réforme administrative) est le sponsor idéal pour une véritable politique globale en matière de cybersécurité pour le Luxembourg.

En effet, avec la stratégie nationale de développement dans le secteur des TIC, mais aussi avec l’importance systémique de la Finance luxembourgeoise et du monde des services, l’économie nationale du Grand-Duché est TIC-dépendante, sans conteste. Présent sur la mappemonde internet, le pays, malgré sa taille relative, n’est pas à l’abri de cyberattaques, de cybercriminels ou d’incidents de force majeure qui pourraient menacer les infrastructures technologiques, vitales pour le pays.

c’est dans un esprit de collaboration que le ministre s’est engagé, notamment avec ses pairs dans le benelux. ensemble, les trois ministres de la Justice, se sont inscrits dans un effort conjoint pour la cybersécurité. Dans ce sens, le pays veille aux infrastructu-res essentielles pour le pays (eau, énergie, télécommunications,…). Pour cela, un cyber-security board informel a été mis en place à Luxembourg, présidé par le ministre biltgen en personne. Une cellule opérationnelle a été mise également en place par la constitution d’un cerT (computer emergency response Team) gouvernemental, conduit par Patrick Houtsch.

Plus encore, l’etat s’est doté d’une stratégie en matière de cybersécurité. elle vise un tri-ple objectif : définir les fonctions essentielles devant être sans faille pour les infrastructures de communications, garantir la croissance de l’économie digitale et veiller à l’approvisionne-ment des éléments vitaux pour le pays (eau, électricité, santé,…).

cERt, LE POMPIER tIc

«Je considère le cerT gouvernemental comme le pompier des nouvelles technolo-gies, a exprimé François biltgen lors d’une conférence sur la cybersécurité. Dans ce sens, les cerT’s doivent avoir une approche offensive sur la cybersécurité, en anticipation et en prévention, et une approche défensive, d’intervention et de réaction.» en effet, les cerT’s luxembourgeois (restena, cIrcL et le cerT gouvernemental) se concertent et mutualisent leurs équipes spécialisées . elles mettent en place un plan d’urgence en cas d’intervention majeure.

c’est aussi sur le terrain légal que le ministre veut porter de l’attention. «Il faut pouvoir punir et sanctionner ceux qui attaquent nos intérêts, exprime François biltgen. Il y a sur la table de la commission européenne une proposition de directive en ce sens qui offre une approche générale de la question contre les cybercrimi-nels. Vous savez, le criminel devance toujours

le policier et encore bien plus le juge. Nous voulons inverser la tendance.»

Aussi, la stratégie nationale met l’accent sur la veille réglementaire. ceci est d’autant plus critique que le gouvernement est en train de «préparer le cloud à Luxembourg. Il y a des avantages certains pour la place financière à disposer d’un tel cadre. mais cela demande une sécurité tant technologiquement parlant que juridiquement parlant. Ainsi, nous devons préciser à qui appartient les données en cas de faillite d’un prestataire de cloud... Nous sommes en train de réformer le droit de la faillite globa-lement et en ce sens particulier également.»

La stratégie nationale ambitionne aussi d’amé-liorer la sensibilisation générale des acteurs face à la cybersécurité. Pour cela, le sujet peut compter sur le support de cASeS, du cTIe, du SnT et de bien d’autres acteurs nationaux.

Plus d’informations : www.itnation.lu/news/cybersecurity/

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AcTuAL IT SÉcUrITÉ

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Contact : JY Mathieu +352 621 490 391— [email protected]

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8 February , 2012 —from 9:00 until 18:30

Welcome to the 2012 Information Security Day! For its second edition, the Information Security Day will be opened by our Guest of ho-nour.

Guest of honour’s speech will be followed by a Plenary Session with the following Subject: How did the vulnerability market pose a threat to the business landscape? What were the measures taken over the last 5-7 years to counter these threats? What are the emerging vulnerabilities, attacks trends and counter-measures? The Plenary Session will be led by 6 experienced experts:

K. Richdale : VP Marketing and Sales at ID Quantique, C. Bianco : VP & General Manager EMEA at Qualys , M. Harris : VP SophosLabs & GEO Engineering, J. Kivikoski : Chief Operating Officer at Stonesoft, S. Purser : Head of Technical Department at Enisa, J. Winteregg : CEO-CTO at NetGuardians. The moderator will be Isaak Dayan, managing director of Dartalis.

The rest of the day will be dedicated to 15 presentations in English and given by IT Security Experts on the Information Security System and to one to one meetings.

Please visit our Website http://www.isaca.lu to download the program, register to the event and to the presentations of your interest and to access the list of the experts available for the one to one meetings.

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Information Security Day 2nd edition

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We secure more than 20.000 corporate users in Luxembourg.dartalis is an independent and privately held Luxembourgish company.

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L’info security, esperluette de l’entrepriseEt au milieu coule une rivière d’informations. Pour Ernst&Young, la sécurité IT est au cœur de tous les sujets. En révélant sa Global Information Security le cabinet de conseil et d’audit l’affirme : le business doit devenir le propriétaire de la stratégie de sécurité IT…

D’après sa 14e étude, Ernst&Young met en garde. Il est temps de mettre la sécurité de l’information au centre du business. «Une entreprise sur deux du panel Luxembourg de notre Global Information Security affirme ne pas posséder de IT Security Strategy écrite, s’étonne assez peu Piet-Hein Prince, Director chez E&Y à Luxembourg. Ce qui est le plus dommageable, c’est que l’IT reste souvent le propriétaire du sujet alors que cela devrait être une décision stratégique conduite par le business.»

L’InfoSec doIt être portée au Board

Les raisons de ces témoignages sont diverses et il ne faut pas généraliser mais le Luxembourg considère encore le sujet comme un dossier à traiter en bon père de famille prévoyant. Peut-être qu’en raison de l’équipement solide, le passé bien accom-pli, l’étroitesse de la place,… les décideurs

peuvent se croire plus à l’abri des menaces et dangers. Mais ce n’est plus le cas. Sur les cinq continents, les sondés sont 3 sur 4 à considérer que les risques ont été accrus sur les 12 derniers mois. À Luxembourg, un interrogé sur deux perçoit cette démarche. Ils sont même 21% à penser que les risques externes aux entreprises ont diminué sur le dernier calendrier alors que les acteurs répar-tis sur le globe ne le pensent qu’à 9%.

Ernst&Young a tiré plusieurs enseignements qu’elle a partagé avec une audience d’experts et dans son étude GISS 2012. «Les priorités de par le monde sont : d’emmener le sujet de la sécurité de l’information jusqu’au comité exécutif, de faire de l’InfoSec une dimension intégrante de l’entreprise et de se concentrer là où la protection importe.» À Luxembourg, il s’agit de tenter d’aligner la stratégie de la sécurité de l’information avec celle du busi-ness, d’anticiper la pression croissante des besoins en matière de régulation et d’utiliser

mieux le potentiel des nouvelles technologies pour mettre les risques à niveau plancher.«Les données sont partout, note Piet-Hein Prince. Dès lors, il est assez difficile de savoir ce qui est potentiellement à risque et comment on peut faire pour diminuer le coût de ces risques.» C’est par la métho-dologie que la BGL BNP Paribas a répondu aux défis actuels. Pour Marc Schmidt, Head of ISRM Consultancy and Risk Assessments de la banque, il faut agir avec constance, durabilité et en respect des charges léga-les. C’est dans une base de données que la banque aborde les projets d’affaires : contexte, risk assesment, risk treatment, risk acceptance… Dans cette RMDB, partagée avec un reporting utile et mappée avec les pratiques ITIL, COBIT ou ISO,… les risques sont alors partagés avec le business…

Pour Ernst&Young, le CISO est un homme à accueillir au sommet de l’entreprise. Ernst&Youg veut le faire savoir.

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actual ItSéCURITé

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De gauche à droite : Maxime Raymond de Ernst & Young, Marc Schmidt de BGL BNP Paribas, Cristina Spinelli, Piet-Hein Prince and Maxime Brière de Ernst & Young.

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Démarrer l’e-Archiving, sans attendre la loiFaut-il attendre la loi sur l’e-Archivage pour démarrer un projet d’e-Archiving ? Diadeis/Numen propose de ne pas laisser le temps filer…

Dans le contexte d’archivage électronique, il est à constater trois nuances précieuses dans un contexte de préservation et garde de l’information digitale. D’une part, il faut isoler ce qui est du ressort de l’archivage historique, patrimonial et (semi-)perpétuel de l’archivage vivant. Au centre, reste la conservation intermédiaire qui joue un rôle mixte, au cœur des systèmes.

L’archivage, ce n’est ni le stockage ni la GED. L’e-Archiving est un processus d’entreprise complet et essentiel pour les entreprises qui souhaitent protéger mieux leur patrimoine immatériel et infor-mationnel. Il s’agit de se couvrir quant aux engagements écrits (en données et pas qu’en texte) par rapport à des obligations de contrats, de factures, de réglementa-tions ou de conformité, par exemple. Cela va depuis la réception d’une pièce de ce puzzle mais aussi à son émission.

Le groupe français indépendant Numen est un acteur du Document Process Out-sourcing qui a fait récemment l’acquisition de Diadeis Numérisation. Depuis Howald, Diadeis / Numen est un acteur de services d’externalisation et de conseil en science du document réputé sur le marché. Un nouveau nom devrait être prochainement dévoilé à la suite de cette acquisition. Chez Diadeis/Numen, on voit l’archivage vivant en plein essor : «c’est la notion proche de la culture anglo-saxonne du record management, explique Jérôme Mendiela, Business Deve-lopment de Numen. Il s’agit de collecter l’information au plus proche de sa pro-duction afin de la détenir dans un contexte d’archivage qui n’est pas une terminaison du cycle de vie de ces données.»

rétentIon quand tu nouS tIenS

«Il faut sans attendre se mettre à archiver les pièces qui entrent et qui sortent de l’en-treprise, car c’est la meilleure façon de se protéger en tant qui business. Le papier est très difficile à recouvrir et son classement est généralement déficient malgré tous les efforts. En plus, en tant que processus sans valeur ajoutée, il est aux mains de tous et de personne… Le métier d’archiviste ayant quasi complètement disparu.»

D’après les études, les entreprises consa-crent près de 10% de leur temps à chercher des informations. Si celles-ci avaient été en ligne, cela aurait réduit le temps dépenser inutilement à une infime partie et aurait libéré des quantités astronomiques d’heu-res à la création de valeur pour l’entreprise. «Il faut dès que possible relever le premier enjeu : celui de la mise en place d’un vérita-ble projet d’archivage. Il faut se doter d’une bonne cartographie des documents à l’œu-vre dans l’entreprise, des flux en place, et commencer à verser les documents dans le plan de classement. Celui-ci doit aussi prévoir la mort des pièces et donc la durée de rétention utile.» Bonne nouvelle, la ten-dance est plutôt à la réduction des droits

de prescription en la matière… Les archives du vivant sont généralement conservées pour une période de 1 à 7 ans, de façon intermédiaire de 8 à 30 ans et au-delà pour les besoins de mémoires, d’héritage et d’histoire de l’information.

Le cadre luxembourgeois, qui doit être pré-cisé et introduire la notion d’e-Archiving, sera selon Guy Heniet, Directeur de Diadeis/Numen Luxembourg, une occasion unique d’unifier les données historisées. Le projet de loi à concrétiser va aller assez loin et intro-duire de notions novatrices déjà amorcées par les directives européennes ou comme la copie fidèle numérique ou l’original électro-nique, et même la qualité de super tiers de confiance pour la fonction… «Nous sommes à l’heure où nous redéfinissons complète-ment ce qu’est un écrit, dit Jérôme Mendiela. C’est probablement la plus grande révolu-tion dans l’histoire de l’humanité. Depuis 1999, il est convenu qu’un écrit est une suite de caractères et de symboles. On ne fait plus mention du support depuis lors.» Le législateur prévoit donc un nouvel élément, l’encapsulation d’une preuve d’intégrité dans l’information, réencapsulable au fil de évolu-tions à venir… Le document reste donc une science du vivant…

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actual It ARCHIvAGE

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Guy Henriet, Directeur administratif et financier de Diadeis / Numen au Belux.

DéCEMBRE 2011 39

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Au cœur du projet, le succès«Un projet consiste à mener une série d'activités en un temps donné tout en mettant en œuvre des ressources humaines et matérielles et en le budgétisant, et ce en vue de créer un livrable principal», définissait le CRPHT de Luxembourg. C’est sur ce constat que le Centre de Recherche Public Henri Tudor a organisé sa 6ème édition du congrès sur la gestion de projet à Luxembourg. Pour le CRP et les entreprises, mener des projets est essentiel à l'atteinte d'une stratégie, d'un futur. Ils sont devenus un vecteur du changement sous réserve qu'ils soient menés jusqu'au bout. L'utilisation de solutions informatiques est souvent une étape essentielle pour améliorer la gestion des projets mais pas suffisante pour garantir leur réussite qui repose avant tout sur des relations humaines. Dans ce contexte, le chef de projet joue un rôle déterminant et doit posséder des compétences techniques mais aussi comportementales telles que la communication et le leadership. Malheureusement, ces dernières leur font souvent défaut.

Pour Severin Drogoul, vice President, Corpo-rate Quality & Business Improvement Office d’EADS, le congrès fut l'occasion de parta-ger sa vision des programmes techiques de validation et des quelques-uns qui ont retenu l'attention de l'industriel. Il a été question de partager les leçons apprises et les causes les plus répendues d'échec ou de contre-perfor-mance ainsi que les risques liés.

témoInS aux projetS

«De nombreux logiciels nous accompagnent dans l’activité quotidienne. Ils sont straté-giques car ils nous aident à travailler mieux et plus vite. Ils sont souvent la clé de voûte de vos relations avec les fournisseurs, les partenaires et les clients. On ne peut pas s’en passer ; ils doivent être toujours dispo-nibles et régulièrement adaptés à l'évolution des métiers. Mais leur prise en charge est parfois complexe et coûteuse, explique en

préambule Didier Crugnola, Directeur de projet de Logica. L’AMS (Application Mana-gement Services) constitue la solution à cette problématique et couvre la prise en respon-sabilité du support, de la maintenance, et de l'évolution du patrimoine applicatif ainsi qu'un ensemble de services complémentai-res (conduite applicative, testing... ).»

Dans ce contexte de projet d’externali-sation, Logica veut apporter un éclairage particulier sur la phase de transition qui s'organise afin d'assurer un transfert de connaissance efficient, une industrialisation des services, une formalisation de la rela-tion contractuelle et la mise en œuvre d'un pilotage adapté. Car, parmi les facteurs clefs de succès, la dimension RH n'est pas à ignorer, et la SSII a mis en exergue les pratiques et outils permettant de favoriser la motivation des équipes ainsi que la ges-tion de leurs compétences.

Une réussite pour le congrès partagé par des cas pratiques et des études réalisées sur le terrain. vincent Clarinval, Program Manager Fuel Handling de Delphi a traité de l'impact des technologies de commu-nication au regard de la mondialisation, et plus particulièrement face à l'ouverture des marchés émergents, produisant une multitude d'opportunités nouvelles dans la gestion des projets. Pour Jean-François Mirarchi, Risk Manager, member of the Risk Management Committee de Luxair, la présentation était axée sur la gestion des risques au cœur des projets. Enfin Michael Gowlett, Consultant auprès de KBL Private Banking, a témoigné de la mise en œuvre d'une architecture PMO et Sylvia Manca et José Grincho, Enterprise Project Manage-ment (EPM), European Investment Fund, ont été au-delà du projet lui-même en abordant sa dimension stratégique pour les métiers.

40 DéCEMBRE 2011

actual It PROJET

Page 41: ITnation #37 - décembre 2011

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Gilles Roth, Maire de Capellen - Mamer

Capellen, la Silicon Valley luxembourgeoiseAh, vous êtes une société de services informatiques luxembourgeoise ? Vous devez certainement être installée à Capellen, alors ? Bienvenue dans la Valley verte»…

Toute proportion gardée, à l’échelle de la différence des pays, Capellen est devenue en quelques années la Silicon Valley luxembourgeoise. Une histoire de 10 ans qui fait de la zone Cap, une porte d’entrée sur le Grand-Duché de l’économie numérique.

«Au départ, il y avait un terrain au lieu-dit Hiereknapp, à l’extrémité de la localité de Capellen, se souvient Gilles Roth, Député-Maire récemment réélu de la Commune de Mamer-Capellen. La Commune a requali-fié le terrain en zone industrielle d’abord, permettant l’installation des premières entreprises comme Pharma Goedert, le grossiste en boissons Rommes ou Carestel du Groupe Cactus. La première extension de la zone dans les années ’90 a ouvert les portes à Luxplan,…»

Or, au début des années 2000, un manque criant de surfaces de bureaux affecte le Grand-Duché de Luxembourg. La ville est saturée, le Kirchberg réservé aux institutions financières et publiques, par essence, etc… «Nous entreprenons à cette époque d’éten-dre la zone sur 30 Ha et de la reclasser en zone B pouvant accueillir des surfaces com-merciales et administratives au lieu de la contrainte industrielle précédente. Une déci-sion courageuse à l’époque…»

SyStemat ouvre La voIe Ict

Première société ICT sur les lieux, Systemat fait le bon choix. Elle y construit son propre bâtiment et sous-loue l’étage à Sun. «Nous fêterons notre onzième anniversaire de pré-

sence à Capellen en décembre 2011, dit André Jacques, GM de la nouvelle Systemat à Luxembourg. C’est gratifiant d’avoir ouvert la voie et de se retrouver ainsi au cœur de l’endroit privilégié d’accueil des sociétés ICT à Luxembourg. Nombreux de nos partenaires se sont installés dans la zone, ce qui renforce davantage nos liens et nous permet de se rendre visite à pied…»

À l’époque, l’arrivée de Systemat à Capellen est un choix «risqué et visionnaire», pour cet endroit, effleurant l’autoroute. Le lien étroit des bureaux ICT luxembourgeois avec les organisations belges fait de la Commune de l’Est bien plus qu’un pied-à-terre au-delà de la frontière, à contre-sens des embouteilla-ges quotidiens pour les frontaliers français. L’effet boule de neige s’amorce et l’instal-lation vigoureuse du West Side village offre une nouvelle dimension à la zone.

WeSt SIde Story

«Avec ces premiers arrivants, on quitte défi-nitivement le monde du hall industriel avec des beaux immeubles à l’architecture convi-viale», précise Gilles Roth. «Nous disposons actuellement de six bâtiments, que nous avons construits en trois phases successives, peut se targuer Jean-Louis Amandt, Project Developer d’Immobel, le promoteur du West

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actual It éCONOMIE

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Side village. La commercialisation des débuts a été assez difficile, en pleine crise, après la construction en 2002. Nous avons néanmoins connu le succès qui nous a conduit jusqu’au début de 2010 avec la finalisation du projet. Aujourd’hui, nous avons une occupation de 90% pour les premiers bâtiments et de 40% pour les plus récents.» La connectivité y est excellente et le Power Supply y a été renforcé. Même si pour la plupart des acteurs, seules les activités de supervision et de bureaux sont à Capellen ; les datacentres étant à la Cloche d’Or, Bettembourg, Windhoff, ou autres. Le parking est aisé et les places nombreuses.

Un des nouveaux occupants de la zone est IBM, qui a quitté l’historique Cité um Schlass d’Hesperange pour le West Side. «Ce choix a été assez facile, explique Pascal Lanser, Country manager d’IBM à Luxembourg. La proximité avec la Belgique a été appréciée par nos nombreux travailleurs frontaliers et la qualité des lieux et de l’environnement a fait un bond en avant.» IBM devient avec ses deux plateaux le plus gros occupant du West Side avec 2300 m2 loués. Dimension Data, Tata, Cronos, Callataÿ&Wouters… font partie de ces occupants de la première heure. Ils sont désormais rejoints par Fujitsu et depuis plus longtemps par Telecom Luxembourg. «Nous avions la volonté de changer de dimension, se souvient Jérôme Grandidier,

lors de la transformation de l’intégrateur SIT Group en une entreprise phare de la connec-tivité luxembourgeoise. Nous avions besoin de locaux représentatifs de notre ambition et le pôle de sociétés IT déjà présentes nous faisait participer de facto au mood, à l’âme de la zone. Nous avions aussi besoin d’une solution qui pouvait nous permettre d'évoluer et de monter en puissance.»

IBm et fujItSu

L’image de la zone est excellente pour les acteurs du lieu, de Aubay à HP ou à Oracle, de Bull à Luxtrust ou à victor Buck Servi-ces. Toutes ces entreprises, à dimension locale, régionale, européenne ou même globale, attirent l’attention sur le secteur. «Nous possèdons une ZAE des plus impor-tantes du Grand-Duché, dit Gilles Roth. Cela nous permet d’avoir une des infras-tructures des plus modernes du pays. Cela passe par les infrastructures scolaires, avec la prochaine école européenne qui s’ins-talle dès la rentrée 2012, un nouvel accès autoroutier par le nord de la zone, un envi-ronnement cosmopolite, des lotissements très sûrs,… Nous voulons encore renforcer l’aspect convivial de la zone de Capellen, qui possède maintenant restaurants et crè-che, par une activité aussi en dehors des heures de bureau…»

«Cet environnement a finalement donné un ballon d’oxygène à nos gens, revient le tout nouveau locataire Pascal Lanser. Les gens se retrouvent dans un bâtiment plus moderne, plus visible, plus fonctionnel, où ils travaillent plus ensemble qu’auparavant. Les avis parta-gés des premiers jours sont loin et la réussite de ce déménagement tient pour beaucoup à l’excellente communication qui a été mise en place.» Fujitsu Luxembourg a profité du parc exceptionnel de Capellen pour lancer sa nouvelle structure, fruit de fusions et consoli-dations (lire par ailleurs).

Cet air frais colle aussi parfaitement avec la stratégie up-to-TIC du gouvernement luxem-bourgeois. La zone donne une belle image du pays et de ces acteurs. «Avec un nom qui va bien, des locaux qui vont bien, une image qui va bien, il y a désormais plein de questions qui ne se posent plus pour nous», estime Jérôme Grandidier. Reste à amélio-rer les dessertes de transport public, les services de restauration ou de conciergerie professionnelle. Cap sur l’IT ! Ce n’est que le début d’une belle aventure.

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actual ItéCONOMIE

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Fujitsu habille Capellen d’un rouge éclatantAu milieu d’une nuit d’hiver, Fujitsu a pris ses nouveaux quartiers dans le West Side Village. Un nouveau départ fêté avec clients, partenaires et employés, mais aussi à Rupert Lehner, le VP Europe de l’Ouest et Jeannot Krecké, Ministre de l’Economie.

Marc Payal, récemment nommé Managing Director de Fujitsu Luxemburg était ravi de compter sur la présence de clients et collègues en nombre lors de l’inauguration de ses nouveaux bureaux à Capellen. Rupert Lehner, Senior Vice President Head of Cluster Western Europe, avait tenu à assister à cet événement unique aux côtés de Geo van der Wilk, MD de Fujitsu en Belux. Les 150 collaborateurs de Fujitsu au Luxembourg travailleront désormais au cœur de la Silicon Valley luxembourgeoise.

Ce renforcement de la présence locale démon-tre la volonté de Fujitsu de développer son offre de services au Luxembourg, d’étendre la relation avec ses clients existants et d’acquérir de nouveaux clients tout comme de renforcer le lien avec les revendeurs locaux.

«Fujitsu c’est la 3ème plus grande société de services IT au monde, dit fièrement Marc Payal. Fujitsu emploie 172.000 employés et réalise 55 milliards de dollars de chiffre d’af-faires sur tous les continents. Nous sommes ravis d’injecter plus de 2,8 milliards de dollars dans la recherche et le développement, car nous croyons que seule l’innovation nous permet de garder toujours une longueur d’avance sur le marché.» Créée en 1935, Fujitsu est aujourd’hui un conglomérat de talents : ICL, DMR Consulting, Amdhal, Fujisu-Siemens Computers, Fujitsu Services… ont participé à la constitution d’un leader local.

the dynamIc company

«Nous possédons un portefeuille très global qui va du Business Services réa-lisés par nos consultants principalement ex-DMR, aux services d’applications ou d’infrastructure.» En matière de déve-loppement applicatif, Fujitsu est réputée

dans le monde du document manage-ment, de la BI, de l’implémentation Swift, des plateformes internet complexes, de sites d’eBanking et plus récemment dans la mobilité. En infrastructure, l’ingénierie allemande combinée à l’innovation japo-naise excelle de bout en bout, depuis la station de travail jusqu’au centre de don-nées. «Nous possédons un portefeuille de solutions d’infrastructures le plus vaste de Luxembourg», estime Marc Payal au regard de l’offre Dynamic Infrastructures. Du Built-to-Order à la R&D en Europe, Fujitsu continue à produire au plus proche de ses clients. Avec 80 centres de don-nées dans le monde, Fujitsu est également un champion du Cloud par essence. Une position qui devrait être renforcée avec la market place que la société va lancer à l’intention des entreprises : le Fujitsu Busi-ness Solutions Store. Avec le lancement des DI Blocks, ensembles modulaires pour la consolidation et la refonte des centres de données, Fujitsu espère beaucoup du climat de remise en question actuel. Par le monde, Fujitsu vient de décrocher quelques beaux records, notamment avec le supercalculateur K qui avec ses 23 pétaflops renvoie la concurrence aux oubliettes dans la course à l’ordinateur le

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actual It STRATéGIE

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plus puissant au monde. Avec le parte-naire allemand SAP, Fujistu a été certifiée pour son environnement multi-nœuds pour la plateforme SAP HANA, pour le Big Data et les nouvelles analytics.

Cette confiance est aussi évidente à Luxembourg. Fujitsu a recruté 32 nouvelles personnes depuis janvier 2011 ! «C’est une époque avec de nombreux défis, mais aussi avec énormément d’opportunités, assure Rupert Lehner, le vP européen. Nous conti-nuerons à investir là où cela est nécessaire et ne manquerons pas les transformations qui vont se présenter dans les deux ou trois

prochaines années.» Pour Jeannot Krecké, Ministre de l’Economie, c’est une découverte immense de cette success story. «Je vais vous dire pourquoi cette compagnie est un bon exemple de réussite. C’est parce qu’elle porte l’innovation en avant, ce qui fait sans faute monter la qualité et la différentier de la compétition. C’est la preuve que dans cette économie de marchés interconnectés, il y a de la place pour la R&D et la production européenne.» Pour le ministre, ce sont les clients qui décident qui gagnent. «Je n’ai jamais entendu parler de vous alors que vous êtes désormais 150 personnes, s’étonne Jeannot Krecké. vous savez, je suis le seul

à apprécier les bouchons sur l’autoroute le matin : c’est la preuve d’une dynamique importante. C’est une très belle découverte pour moi ce soir.» En effet, la jeune société de plus de trente ans vient de sauter une étape importante lors de cette inauguration : entrer dans la cour des très grands.

Rupert Lehner, Marc Payal et Jeannot Krecké

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actual ItSTRATéGIE

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> Documentum - Momentum, place aux faits p.48

> Euroscript - fait coup double à Momentum p.49

> EMC - Big Data, Big Problem, Big Opportunity p.50

> C-Services - Un cas qui rapporte p.51

> Telindus - se met en question autour de la Gen Y lors de son Trendday p.52

> Skillteam - rassemble ses compétences sur Tango/04 p.55

> Sfeir – after Devoxx p.56

> LeWeb’11 - on y était ! p.57

IT nEWS

> Elodie Josse – place au changement p.60

> 3/4 - de entreprises ne survivraient pas à une catastrophe IT p.63

> ICTLuxembourg - Le secteur ICT luxembourgeois parlera d’une seule voix p.64

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Rick Devenuti, PrésidentEMC IIG

Momentum, place aux faitsLe business est en train de se transformer radicalement. Le climat économique et les technologies en nuage ou en Big Data changent la donne. EMC veut aider les entreprises à faire levier sur leurs informations. Chose promise, chose faite.

La dernière vague, selon EMC IIG (Information Intelligence Group), celle de la distribution de l’information et des bases de données relationnelles est révolue. nous entrons dans une nouvelle vague, une nouvelle façon de faire des affaires et de conduire des business qui nécessite des changements de paradigmes.

L’information elle-même se transforme. Aujourd’hui, on parle d’analytics, de déci-sions, de vidéo… L’utilisateur est aussi un nouvel homme. Il est désormais social et mobile. Dès lors, en tant que fournisseur de solutions de gestion de l’information, avec sa suite et famille Documentum, EMC entend encore améliorer l’User Experience dans ses solutions. À cet égard, EMC vient de faire l’acquisition de C6, un éditeur spécialisé dans le GUI de Documentum. À l’avenir, c’est cette interface qui sera le visage unique de Docu-mentum, en complément de la xCP.

enfIn à La demande

La plus grande annonce de Momentum a été certainement l’EMC On Demand pour Documentum, une solution Entreprise-class pour le déploiement de solutions hybrides. «Nous entrons dans l’ère de la pervasive governance sur l’information, dit Rick Deve-nuti, Président EMC IIG. Nous ouvrons aussi Documentum aux mid-sized companies avec une solution abordable et puissante. Les CSO sont confortables avec le professionnalisme de EMC en matière de qualité d’infrastruc-tures, de hosting, de datacenter providers.

Pour John O’Melia, vP WW Services de l’IIG, EMC et ses partenaires sont idéalement posi-tionnés pour aider les entreprises à relever les

attentes de ce New User. Cet utilisateur nou-veau, est équipé de solutions qui dépassent habituellement le périmètre de l’entreprise, comme avec les nouveaux devices tels les Android Phones, les tablettes et iPad, les MacBooks… Avec le Case Management, solution phare du moment chez EMC, entend bien démontrer la puissance de la simplicité. Avec ses sœurs vMware, RSA, EMC infras-tructure, l’IIG peut compter sur une solution end-to-end. «Ce nouvel End-User est de plus en plus individuel et dispose d’une habilité nouvelle grâce aux devices, estime Rick Devenuti. Il récupère de la décision de plus en plus business.»

Le portefeuille de business solutions n’aura jamais été aussi riche pour l’IIG. Avec la xCP, l’xCelerated Composition Platform, Docu-mentum dispose d’un framework ouvert pour la transformation du business (lire par ailleurs). Avec Captiva et Doc Sciences, EMC peut accélérer encore l’adoption des tech-nologies de dématérialisations et de CRM.

Un Momemtum comme on les aime, tissé d’opportunités et de facts…

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Euroscript fait coup double à MomentumVoilà des choix judicieux. Euroscript, le spécialiste de la gestion documentaire et de l’information, partenaire de EMC et seul exposant luxembourgeois de Momentum 2011, était ravie à Berlin. En effet, ses efforts portés sur la plateforme de composition dans Documentum, la xCP, et la recommandation de la technologie de C6 auprès de ses clients luxembourgeois comme le CTIE dans le cadre de son projet Sidoc, sont désormais pleinement intégrés par EMC. Par l’acquisition de C6, EMC prouve que les choix qu’Euroscript défendait sont plus judicieux que jamais. Auparavant, EMC avait repris Captiva, une solution qu’Euroscript revendait également…

«Nous sommes plus qu’heureux que les choix que nous avons conseillés et mis en œuvre, notamment au Centre des Technologies de l’Information de l’Etat, ont été repérés par EMC également, dit Thomas Detzel, Mana-ging Director d’Euroscript. Avec C6, c’est cette interface nouvelle pour l’utilisateur final qui est garanti par EMC. Désormais, ce sera la nouvelle interface universelle dans toute la gamme de produits, ce qui ouvrira de nou-velles opportunités.»

Pour l’intégrateur luxembourgeois, Momen-tum Berlin était aussi l’occasion de mettre en avan ses trois prix recueillis lors d’EMC World. En effet, lors d’un concours de pro-jets dans le cadre de la xCP, Euroscript a emporté deux prix dans les catégories Sam-ple Application et xCelerator Asset pour ses solutions Trip Planner et PDF Form Reader. «Ces awards sont d’autant plus importants qu’ils proviennent de la décision du public, dit Thomas Detzel. Nous avons aisni pu expo-ser notre savoir-faire.» En plus, l’intégrateur luxembourgeois a obtenu le money prize de 30.000 dollars pour ces deux victoires.

haLLoWeen à BerLIn

Dans la capitale allemande, EMC a célébré dignement Halloween. «Momentum reste un événement particulier, ajoute Thomas Detzel. Nous sommes en contact avec le marché et les prospects et aussi avec les annonces qui sont faites ici. Je retiens notamment la promesse intéressante de la solution On Demand, une nouvelle étape pour la diffusion de la plateforme dans le Cloud.»

Pour Euroscript, le forum a été l’occasion de présenter sa success story avec le CTIE, avec son projet Sidoc : Deploying a Central ECM for the Luxembourg State Using D2. Cet atelier a été proposé par Jean-Claude Olivier du Centre des Technologies de l’Informa-tion de l’Etat et Thomas Detzel. Auparavant, Marco van Schaijk avait partagé sa vision du Complex Case Management : «Configure it Done», dit-il.

Thomas Detzel, Managing Director d’Euroscript.

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Big Data, Big Problem, Big OpportunityÀ l’occasion de son Forum à Luxembourg, EMC a dressé son intention particulière dans le Big Data et dans le Cloud. L’heure d’un nouveau règne a sonné : celui de l’information de valeur.

«Nos challenges sont sans cesse faits de SLA, de budget et de timing à respecter. Cela ne change guère de nos soucis qu’on avait il y a cinq ou six ans, dit Bernard Drappier, Country Manager d’EMC à Luxembourg. Mais la dif-férence vient que l’on ne parle plus d’impact IT, mais bien d’impact métier.» Pour EMC, les SLA sont aujourd’hui dressés par le business et les seules mesures de performance IT n’ont plus de valeur en tant que tel. «Le business lance des initiatives tellement rapidement qu’il n’est plus question de répondre à ces demandes, même dans les 3 ou 6 mois. Les décideurs espèrent des résultats dans les semaines ou même dans les jours à venir. Or, avec 73% du budget ICT utile pour garder les diodes allumées et donc seulement 27% de l’enveloppe annuelle pour innover, le CIO est dans contexte délicat.» Avec un budget qui est loin de suivre la courbe de croissance de l’information (multipliée par 44 d’ici 2020 selon IDC), investir dans la seule IT infrastructure n’est plus une solution durable pour le CIO.

Innover eSt eSSentIeL

C’est dans pour illustrer cette démarche proactive que le spécialiste de l’informa-tion a invité Peter Hinssen. «Nous en avons

fini avec nos utilisateurs que nous aimions tant, ceux qui n’y comprenaient rien en la technologie, entame le futuriste belge. Nous sommes entrés dans une aire de la consumérisation extrême. Lors des vingt dernières années, nous avons vérifié les check/done. Cela nous était confortable. Pour les vingt prochaines années, nous allons devoir être intelligents avec la tech-nologie. C’est un changement radical qui se présente à nous.»

Dans cette période de l’instantané et de vola-tilité, il va falloir apprendre à naviguer dans la Too Much Information, pour consommer des plus petits paquets ou bribes d’informations, mais qui apportent de la vraie valeur. C’est la Big Data, de plein fouet…

Pour Jean-Louis Schiltz, avocat et profes-seur à l’Université de Luxembourg, seule «l’innovation continue» est la réponse aux défis actuels. «Luxembourg a toujours été au milieu du gué et nous devons continuer à l’être. Ainsi dans les années 50, le pays a décidé de ne pas se doter d’une télévision nationale, mais de laisser le marché saisir les opportunités. Aujourd’hui, un grand groupe de médias a ainsi son siège à Luxembourg.

Dans les années 80, c’est le secteur des communications satellites qui a connu la même démarche. C’est exactement la même position que nous avons pris dans les nouvelles technologies : d’abord dans l’eCommerce, puis dans l’infrastructure TIC et demain dans le Cloud… Nous sommes sur la bonne voie…»

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Peter Hinssen, Bernard Drappier et Jean-Louis Schiltz.

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Un cas qui rapporteC-Services est le bras intelligent du groupe Cronos en matière de consultance et de services pour les entreprises. Au cas où : C-Services est un spécialiste du Case Management.

C-Services dispose de plusieurs axes de développement, dont notamment une large expertise dans l’ECM. «Aujourd’hui, nos clients sont face à deux challenges importants, explique Daniel Braun, Sales Manager de C-Services. D’une part, ils doivent travailler sur plus d’efficacité et de valeur à apporter au business et d’autre part, réduire l’enveloppe de coûts et limiter l’appel aux ressources.» Cette contradiction sur le papier peut être relevée par une approche plus intelligente et globale de la valeur de l’information. D’autant que les clients finaux ou les citoyens demandent plus d’interaction et de meilleurs services.

«Nous recommandons de payer plus d’at-tention là où les processus manipulent le plus d’informations. Ainsi, le case manage-ment est un business process dans lequel les documents sont centriques, note Daniel Braun. Pour C-Services, le case mana-gement, c’est la combinaison du meilleur du BPM, du Content Management et de la Collaboration.» Or e challenge pour les entreprises est de travailler avec une mul-titude de types de contenus, structurés ou non, depuis l’entrée (en capture), jusqu’à la sortie (au delà du CRM). Le tout avec les mesures et les rapports associés : KPI, das-hboards, réglementations…

Pour Margo vrolix, Systems Engineer Documentum d’EMC Belux, l’acquisition de Captiva en 2007 par EMC a propulsé EMC dans la capture intelligente au bénéfice des process business. «Le coût de classifica-tion du contenu peut être énorme. Avec Captiva et son talent à à indexer mieux que quiconque, nous pouvons réussir des scans en mode batch pour des lettres, des factures, des formulaires, etc… L’applicatif est capable de classifier automatiquement, simplement en laissant, là où cela est véritablement nécessaire, l’utilisateurs confirmer les propositions de l’applicatif. Nous pouvons extraire de l’information de documents structurés, semi-structurés et même non-structurés grâce à des free forms intelligentes.»

captIvante ecm

Au final, EMC Captive donne de la véracité aux données et permet de porter cette valeur jusque dans les applicatifs métiers avec les-quels elle se connecte, que ce soit SAP ou d’autres solutions d’entreprise. La solution est dite aussi PAC pour Product Auto Learning : il s’agit que lorsqu’un document free form est instancé pour la première fois, comme par exemple une facture d’un fournisseur, il peut devenir aisément un template, propre alors à l’émission de la feuille du prestataire, et être à l’avenir interprétée comme un docu-ment structuré. Captiva 6.5 a fait beaucoup de progrès dans ce sens mais aussi dans son exécution proprement dite : aujourd’hui les projets se mettent en place avec 90% de plus en termes de rapidité de delivry.

Le Case Management, solution-phare dans la xCP, est le juste équilibre entre les efforts des plateformes transactionnelles et les outils de collaboration. «C’est la Structured Collaboration, clame Tim vereecke, Systems Engineer de l’IGG (Information Intelligence Group) d’EMC. Depuis l’initiation d’un case jusqu’à sa clôture, nous suivons toute la vie du dossier. Avec l’xCP, ceci se passe sans le moindre codage, simplement en par la confi-guration compréhensive de la solution.»

Daniel Braun C-Services

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Peter Hinssen, Bernard Drappier et Jean-Louis Schiltz.

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Telindus se met en question autour de la Gen Y lors de son TrenddayÀ l’occasion de son TrendDay, Telindus a conquis une assemblée particulièrement intéressée à la transformation du busines que les nouvelles technologies mobiles et cloud vont apporter, mais surtout que les comportements nouveaux vont engendrer.

«Nous sommes entrés dans une vaste phase de transformation de nos entrepri-ses, de nos économies, de nos vies, estime Gérard Hoffmann, Président directeur général de Telindus Luxembourg. Avec les concepts comme Bring Your Own Device, les nouveaux besoins de gouvernance de nos actions, la dimension sociale nou-velle,… nous sommes face à une mutation d’importance telle que nous nous n’avions pas vue depuis des années. Il ne s’agit pas d’une simple transformation technologique, mais d’une conversion bien plus générale. Chez Telindus, en tant qu’entreprise, nous sommes aussi face à ces mêmes challen-ges à l’interne. Et nous n’avons pas toutes les réponses. Mais il est certain que nous avons à repenser nos business models.»

Telindus Luxembourg a en effet entamé une nouvelle trajectoire depuis quelques années. Championne historique de l’intégration de systèmes, Telindus se place désormais sur le tableau de l’intégration de nouveaux concepts des affaires. En effet, en s’appuyant sur les bases solides élevées par l’Etat luxembourgeois en matière d’infrastructure, Telindus permet aux entreprises d’accélérer leur transformation vers le monde du cloud, du SaaS, de la connectivité….

«Nous venons de transformer complètement notre portefeuille télécom en créant une nou-velle marque : Telindus Telecom, explique Gérard Hoffmann. C’est la brique indispen-sable à une transformation plus profonde qui mêle la connectivité et l’hébergement de solutions plus que de technologies.»

Le facteur y deS managerS de demaIn

Pour challenger les idées, Telindus a invité Peter Hinssen, un visionnaire captivant. C’est un auditoire sous le charme qui a confronté sa propre perception des mouvements en devenir, celle de nos entreprises, et celle du monde qui nous entoure. C’est le facteur Y qui bouleverse tous les modes de pensées et de façons de faire les choses. La géné-ration Y, celle de ces Digital Natives, des fils et filles de Baby-boomers, nés après 1980, n’est pas celle de l’ère de gens déconcertés ou déconcertants, c’est celle des nouveaux employés, des nouveaux managers…

«Nous avons été les rois de la technolo-gie depuis 30 ans, dit Peter Hinssen. Mais aujourd’hui, autant Special que nous étions est devenu le nouveau Normal. Soyez éclectiques, regardez à la big picture…

Marc Schintgen, Enovos

Peter Hinssen

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actual It vISION

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Bernard Lhermitte, ING

Aujourd’hui, en tant qu’entreprise, nous devons nous attacher à la nouvelle perfec-tion : la simplicité. Pour moi, l’iPad est la machine de la libération IT.»

L’idée de Peter Hinssen, c’est que le CIO ne doit plus être un patron IT, mais bien un chef d’orchestre de nouveaux business models. «Regardez l’horloge interne de votre entre-prise et demandez-vous si elle est à la même heure que l’horloge du marché ou de celle de votre marketing. Il n’est plus question de se fier à la loi de Moore pour tout expliquer. Auparavant, nous devions prévoir un budget de croissance de l’infrastructure, parce que les données doublent de dix-huit mois en dix-huit mois. Si on vous demandait pourquoi, c’était simple : c’est la loi ! Aujourd’hui vous devez faire avec le TMI, le Too Much Infor-mation. Dans cette surcharge d’informations, c’est le filtre qui fait la différence.»

Legacy SkILLS

Pour Peter Hinssen, il n’est plus question de revendiquer 12 mois pour une implémenta-tion technologique. Le marché va beaucoup plus vite que cela. Le meilleur ennemi du CIO est la carte de crédit du business-owner. Le Cloud possède la solution, quoiqu’il en soit. Elle est disponible, acceptable et opérante en quelques clicks. «Les règles du New Normal sont celles-ci. Zéro tolérance pour une panne digitale ; ce n’est plus justifiable. Très bien ou juste bon assez, tranchez vite. Coupez court à la complexité et la volatilité est la nouvelle vitesse de l’IT.»

Chacun le conçoit : le défi n’est pas de pos-séder des systèmes legacy qui ne peuvent supporter ces changements radicaux, mais bien de posséder les compétences legacy qui empêchent l’appréhension de nouveaux

enjeux. «Je recommande aux CIO de pren-dre une nouvelle fonction : devenir le Personal Business Shopping Assistant du CEO.» Pour Jean-Marie Stas, il est temps aussi de laisser entrer les employés avec leur propre réseau de relations et personnalité, plus que de tolé-rer un outil personnel dans une infrastructure ICT corporate. «Bring Your Own Device est un défi ; mais laisser entrer les gens avec leur propre égosystème est encore plus difficile. Le device est partie de l’égosystème, mais ce n’est pas tout !» C’est une audience inspirée qui a touché terre, après avoir eu la tête dans les nuages, grâce à Telindus.

Didier Schneider, ING

Christian Haux, Telindus

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actual ItvISION

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Fondée en 1991 par Raúl Aguirre, CEO, Tango/04 est spécialisée dans le seul monito-ring des assets IT. La trajectoire que l’éditeur prend est assez novatrice : il s’attache à la fusion IT et business de la technologie. Awardée par deux positions favorables dans les quadrants de Gartner en ECA (IT Event Correlation and Analysis) et SIEM (Secu-rity Information and Event Management), Tango/04 se trouve dans une démarche unique. Tango/04 propose non pas le seul monitoring ou la corrélation des événements mais surtout leur interprétation et impact business au regard de dimensions particuliè-res. Ainsi, quel est le poids d’un événement IT dans le contexte du respect de la conformité (compliance) ? La dimension est donc bien plus large que j’ai un process qui est tombé, un serveur qui est over-capacité, un incident sur le filtre de sécurité…

Onze des 20 plus grandes banques du monde ont choisi Tango/04 pour la capacité à corréler les événements au-delà de l’IT. «Nous nous attachons au business réel soutenu par

l’IT, précise Raúl Aguirre, CEO de Tango/04. Notre règle numéro 1, c’est que it’s not all about IT !» Ainsi, avec Tango/04, les mana-gers IT peuvent se concentrer sur les quatre ou cinq tâches à traiter immédiatement et qui pèsent réellement sur la performance du métier dans un lot de 15 ou 20 événements. Selon Tango/04, la différence est là : le Busi-ness Management Optimization.

enSemBLe avec SkILLteam

«Les CIO doivent rendre les entreprises plus agiles mais comment peuvent-ils le faire s’ils ne peuvent pas toucher concrètement les choses qu’il faut changer maintenant… Comment peuvent-ils réagir s’ils ne connais-sent pas l’importance des événements au regard du business. Chez Tango/04 nous promettons la visibilité totale des KPI et des KRI (Risk) jusqu’à la Root Cause initiale. Cela passe par un monitoring étroit de l’infrastruc-ture évidemment, mais aussi des process et des workflows soutenus par celle-ci, mais

plus encore de l’user experience qui en est relative et les business services qui sont au final les éléments essentiels du support de l’IT. «Mettre tout cela ensemble est complexe est unique pour Tango/04. Ce n’est pas une question de technologie, mais une question d’approche», dit Raúl Aguirre.

Avec ITIL v3, la DB de configuration (CMDB) permet une transposition real-time du ser-vice model exploité et alimenté de millions d’événements. «Nous rendons de la crédibi-lité à l’IT par un Agile Incident Management. Ainsi, Zurich Financial utilise notre solution pour démontrer la distinction entre perfor-mance vs policies. Chez Raiffensen Bank, nous avons obtenu une citation qui est une de mes favorites : avec Tango/04 nous sommes en improvment continu. Cela leur permet d’avoir une conversation rationnelle avec le business.»

C’est SkillTeam à Luxembourg qui relaie la proposition de Tango/04, spécialisée dans l’IT et le Business monitoring, les solutions de conformité et de sécurité. Avec son département de hi-availability, notamment sur OS/400, SkillTeam est aussi réputé pour soutenir les plateformes critiques, comme les infrastructures Swift ou bancaires. Avec STORM, une application web qui offre un front-end performant à n’importe quelle suite applicative en back-end ou SecureGate, un outil d’intégration de l’authentification de LuxTrust, SkillTeam est aussi une force de développement. Les compétences entremê-lées IT et métier n’auront jamais si bien porté ce nom : SkillTeam.

Raul Aguirre, CEO Tango/04Henri Berger, Country Manager de Skillteam

Skillteam rassemble ses compétences sur Tango/04Skillteam, filiale d’IBM, est un intégrateur réputé chez les Blues. Avec Tango/04 dans son portefeuille de solutions, Skillteam propose un aperçu rénové du monitoring IT.

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Devoxx, une atmos-SfeirDevoxx, l’événement majeur pour la communauté Java en Europe, s’est déroulé, comme à l’habitude dans la métropole anversoise. Pour Sfeir, la société de conseils et de services IT, qui possède une expertise largement reconnue dans la technologie Java, cette grand-messe est un rendez-vous incontournable. Retour sur Devoxx 2011…

Sfeir est une société fidèle de Devoxx, le point d’orgue pour le networking et les conférences autour de la technologie Java. L’an dernier, la SSII avait même été élue en tête du plus grand nombre de consultants et d’experts envoyés sur place, avec une équipe de 25 collègues (20 cette année) luxembourgeois et parisiens, passionnés et férus de Java. Cette édition 2011 a été à nouveau le théâtre, pour les 3300 participants, les 170 orateurs et les centaines d’ateliers et de sessions sur une semaine, d’une grande commémoration festive autour de la technologie qui fait sans cesse des émules. Julien Maujol, Directeur Opérationnel, Sfeir Benelux, y a délégué plu-sieurs consultants passionnés.

Ce Devoxx 2011 a été l’espace de rencon-tres uniques, à l’international, entre pairs et aficionados visionnaires. «C’est l’endroit idéal pour rencontrer les gens qui aiment et qui utilisent Java, dit Rodrigue Bouleau, un des consultants de Sfeir Luxembourg dépêché sur place. Devoxx est certes un événe-ment, un forum d’idées et une université technologique, mais aussi une plateforme de networking unique en son genre. D’un côté, les conférences nous permettent de découvrir les tendances les plus importantes pour le devenir de Java ou d’approfondir des sujets importants au regard de la technolo-gie, mais reste surtout un lieu d’échanges d’idées avec les personnes les plus impli-quées pour le futur de Java.»

Un Java toujours racé mais moins tenduPour bon nombre d’observateurs, la tension ressentie l’an dernier après l’officialisation du rachat de Sun, propriétaire de Java, par Ora-

cle, est retombée nettement. «Les craintes sont majoritairement levées et la confiance est en train de s’établir à nouveau au sein de la communauté», revient Gildas Cuisinier.

Du côté des annonces, c’est un coin du rideau qui a été levé sur la version 7 de Java EE attendue pour fin 2012. «Une des avan-cées majeures réside dans la définition de spécifications qui sont liées au Cloud pour Java, note Wilfried Trombini. Le concept introduit des fonctions Glassfish liées au déploiement d’applications d’entreprises de type Cloud. La direction générale est désormais connue et établie, même si les discussions sont toujours en cours. L’appro-che est aussi complètement nouvelle puisque les spécifications sont libres d’accès et large-ment communiquées. Les discussions sont aujourd’hui ouvertes et chacun est à même de suivre les échanges qui sont en cours et qui définiront le futur de Java.»

Dans le contexte de la plateforme Java SE, dont la dernière mouture date de juillet dernier (pour la v7), il a été entendu que les cycles de releases seraient désormais plus courts et qu’une Java SE 8 pourrait être dévoilée dans les deux ans.

moBILe et WeB

Les grands thèmes de ce Devoxx 2011 ont été largement concentrés autour du monde du web et de la mobilité. C’est en ce sens qu’un grand nombre d’ateliers HTML5 avaient été mis sur pied. «Même si nous sommes encore loin d’une standardi-sation, attendue pour 2014, il est clair que

la tendance de fond est déjà présente, dit Erick Gelhaye. Ainsi Adobe va miser plus sur HTML5 et abandonner le développement du pluggin flash pour les mobiles et également suspendre le développement de Flex qui sera versé à la fondation Apache.» Les premières impressions démontrent l’enthousiasme qui est porté à HTML5 et les nouvelles fonction-nalités offertes. D’ailleurs, Matt Raible aura tenu l’une des plus intenses sessions de la semaine avec sa démonstration d’une appli-cation mobile de géolocalisation avec une combinaison gagnante de Play !2.0/Scala/CoffeeScript/Jade /Less. Google et son GWT ont aussi mis HTML5 à l’honneur.

En matière de mobilité, c’est à nouveau Google avec son Android 4.0 (Android Ice Cream Sandwich) qui aura tenu les déve-loppeurs en haleine avec sa promesse de réconciliation d’un OS unique à la fois pour les tablettes et pour les smartphones. L’An-droid Market est désormais riche de plus de 300.000 applications. Il est à noter qu’il y a environ 300.000 mobiles sous Android activés journalièrement et que ce chiffre a doublé au mois d’octobre...

«Devoxx, c’est la vision à moyen et long terme pour Java, dit Rodrigue Bouleau. C’est important d’y participer car cela offre un certain nombre d’idées à surveiller qui peuvent éviter de faire les mauvais choix de technologies.» À noter qu’un Devoxx plus francophone se tiendra mi-avril pour la pre-mière fois à Paris. Sfeir sera bien entendu un partenaire de Devoxx France…

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LeWeb’11, on y était !Du 7 au 9 décembre se tenait à Paris, le grand raout de l’Internet : LeWeb’11.

Organisé par Géraldine et Loïc Le Meur (fondateurs de Seesmic), LeWeb’11 a rassemblé plus de 3300 participants autour de conférences, workshops et panels d’intervenants aux Halles à Paris. Voici LeWeb’11 en cinq points.

1. LeS StarS

Les grandes figures du web étaient nom-breuses cette année. Elles étaient attendues comme des Rockstars par un public de geeks et de e-entrepreneurs, tous prêts à dégainer leur Smartphone comme des grou-pies afin de prendre THE photo qu’on se refile sur Twitter et Facebook. Il fallait pouvoir dire ‘j’y étais !’

LeWeb a reçu sur scène cette année, le designer aux lunettes noires et aux che-veux blancs : Karl Lagerlefd (qui lancera le 15 janvier une collection de prêt-à-porter, Karl, vendue exclusivement sur internet) pour un keynote décalé et un croquis live sur iPad.

Eric Schmidt, le PDG de Google qui inaugu-rait par la même occasion nouveau bureau parisien, était accueilli comme Dieu en per-sonne. Johanna Shield (Facebook), Axel Dauchez (Deezer), Allen Blue (Linkedin), Daniel Ek (Spotify) complétaient le hit-parade des orateurs vedettes de la version 2011 de l’événement.

Enfin, le sulfureux Sean Parker, fondateur de Napster, ex-président et investisseur de Facebook, confiait, devant une salle com-ble, que Spotify était pour lui une forme de rédemption après ses nombreux déboires avec Napster.

2. LeS annonceS

L’événement des Le Meur est aussi devenu, pour les entreprises du Web, l’occasion de faire des annonces et un lancement de pro-

duits devant un parterre de journalistes venus du monde entier. En voici quelques-unes :

- Deezer, site français de streaming de musique, boosté par son récent partenariat avec Facebook et l’actionnariat d’Orange, annonçait son intention d’accélérer sa croissance à l’international. Deezer rendra également ses services disponibles sur téléphone mobile en nouant un accord avec une quinzaine d’opérateurs de téléphonie d’ici janvier 2012. À Luxemborug, l’offre est relayée depuis le 8 décembre par Tango et permet aux abonnés un accès gratuit et illimité au catalogue de musique en ligne. En Belgique, un accord exclusif similaire a été passé avec l’opérateur Belgacom.

- Spotify, la plateforme de musique concurrente à Deeze et d’origine sué-doise, partenaire de Facebook, n’a pas attendu pour répliquer annonçant ainsi le lancement de Spotify Radio.

- X.Commerce, la plateforme globale d’eBay, aggrégateur de services à destination des e-commercants et construite autour de la solution open-source Magento (rachetée par eBay en 2012) a accueilli neuf nouveaux partenaires, dont 3 fran-çais incluant la Poste/So Colissimo.

3. LeS tendanceS

LeWeb11 s’ouvrait sur le thème du SoLoMo, pour Social Local Mobile, célébrant l’avène-ment des applications combinant réseaux sociaux et données de localisation. Cette édition confirmait la tendance des inter-nautes au nomadisme, à la consommation d’applications mobile et de son corollaire : la propagation du Cloud.

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actual ItSTRATéGIE

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Loïc LeMeur, LeWeb et Eric Schmidt, le PDG de Google

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N’en déplaise à Google, Facebook (800 millions d’utilisateurs) imagine, un monde où l’internaute naviguerait sur le web à par-tir d’une seule porte d’entrée, celle de son réseau social et ce au fil des recommanda-tions de ses amis et des annonces de sa ‘timeline’. De même, Joanna Shields, vice Présidente marketing EMEA, Facebook prédit que «bientôt les gens passeront plus de temps sur Facebook que devant leur télévision.»

On remarquera aussi une préoccupation forte des entreprises dans le domaine du social marketing et du Social Analytic. Si aujourd’hui plus personne ne doute de la pertinence pour une société d’occuper le terrain des réseaux sociaux afin d’im-poser ses marques, il est important pour une entreprise d’établir une stratégie de marketing conversationnel cohérente, afin de créer un lien plus intime et fidèle avec leur clientèle.

Guillaume du Gardier, Head of Digital Media Western et South Europe, Ferrero, qui répon-dait à la question «Now you’ve got 50 millions fans, so what ?’ soulignait d’ailleurs qu’on ne crée pas de l’engagement seulement sur «100 déclarations d’amour» (des likes sur Facebook) mais qu’il est important de créer et offrir une histoire à ses clients et que

les plus grands défis sur le terrain du social marketing ne viennent pas de l’extérieur de l’entreprise mais de l’intérieur.

4. et L’avenIr ?

2012 célébrera la forte tendance du social gaming, selon Sandy Carter, vice President, Social Business and Evangelism, IBM. Dans ce domaine, là aussi Facebook s’impose d’ores et déjà comme un acteur de premier plan. Facebook a réussi à s’imposer comme la première plateforme de jeu dans le monde proposant plus de titres que sur la console Wii, rappelait Julien Codorniou, Head of Euro-pean Partnership Gaming, Facebook.

LeWeb ne connaît pas la crise, titraient plu-sieurs journaux à propos de cet événement. Si l’on en croit la présence de l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) qui occupaient une belle place parmi les stands des ‘camelots’ du Web, l’Etat français souhaite réellement que le numérique prenne une place de plus en plus importante dans l’économie. Et si l’on doutait encore de cette volonté de la part de la France, Nicolas Sarkozy avait, pour le temps d’un cocktail, ouvert les portes de l’Ely-sée à Géraldine et Loïc Le Meur ainsi qu’à 300 autres grandes pointes d’Internet, pour enfoncer le clou et rappeler que les entreprises du Web peuvent compter sur l’hospitalité de la France.

5. et LuxemBourg ?

Gageons qu’à l’heure de la conquête de l’Europe par les entreprises étrangères de l’Internet et qu’alors que la bataille fait déjà rage entre l’Angleterre et la France pour attirer les talents et développer cette nouvelle indus-trie, Luxembourg ne fait pas seulement figure d’arrière boutique du Web, de tiroir-caisse du monde numérique mais que Luxembourg, saura également vendre sa réelle capacité à accueillir ces nouveaux investisseurs en s’ap-puyant sur son infrastructure technologique de premier plan.

Alors avec Christophe Levy, Head of Digital Marketing de la Banque de Luxembourg et fondateur de jyvai.com on a imaginé un événe-ment de même ampleur que LeWeb, qui aurait lieu dans un futur proche à Luxembourg.

Alexandre Trân

58 DéCEMBRE 2011

actual It STRATéGIE

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Poweringprogresswith your business technologists

nl.atos.net

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Quelle fonction occupez-vous aujourd’hui ?

J’exerce la fonction de Project Manager au sein de la société vectis PSF, société de conseil ayant l’agrément d’agent de consti-tution et gestion de sociétés conformément à l’article 28-10 de la Loi coordonnée du 5 avril 1993 relative au secteur financier. Je participe donc à ce titre à de nombreuses missions de consultance chez nos clients auprès desquels nous jouons bien souvent le rôle de project manager également pour les actions à mettre en place dans le contexte PSF qui est le leur. Je prends aussi en charge le suivi global de l’affectation de notre équipe opérationnelle, ainsi que l’organisation des projets de changement internes de vectis,

Quel a été votre parcours dans votre entreprise ?

vectis PSF représente ma première expérience professionnelle. J’ai rejoint la société il y a 4 ans en tant que «business consultant». Mes premières missions étaient diverses et variées, depuis la rédaction de dossiers d’agrément pour une entreprise souhaitant devenir PSF à la modélisation des processus d’entrepri-ses, en passant par des analyses de risques.

Carte d’identité :Prénom : Elodie

nom : Josse

Âge : 26 ans

nationalité : Belge

Fonction : Project Manager,

vectis PSF

Loisirs : voyages, ski, shopping

Signes distinctifs : dynamique et perfectionniste

Endroits préférés à Luxembourg : Je dirais la vieille ville pour ses jolies prises de vue ainsi que le Mudam (Musée d’art moderne) pour son architecture très réussie !

60 DéCEMBRE 2011

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Après m’être familiarisée avec ces diffé-rents aspects liés à l’organisation d’une entreprise, j’ai ensuite participé plus acti-vement au suivi régulier de clients afin de les accompagner dans la mise en place de leur système de contrôle interne (ndlr : tout ce qui touche au pilotage quotidien d’une société), dans le respect des réglementa-tions notamment PSF. Ceci m’a permis de mieux comprendre le volet «management» d’une entreprise. Je dirais que naturelle-ment et au fil du temps, mon rôle a évolué vers la gestion de projets, une fonction que je trouve très intéressante puisque transversale dans une entreprise (en lien direct avec la vente en amont et la factu-ration en aval).

A quoi ressemble une de vos journées types ? Qu’est ce qui vous prend le plus de temps ?

Lever à 7h. Petit déjeuner, salle de bain. En route pour le boulot en écoutant la radio, arrivée vers 8h30. Un passage dans tous les bureaux pour saluer mes autres collègues, mails, réunions (organiser des rendez-vous reste toujours un challenge au vu des agen-das déjà bien remplis de mes collègues et/ou clients !), rendez-vous clients, rédaction de rapports, administration.

J’essaye de m’octroyer une pause le midi, généralement avec l’un ou l’autre collègue, puis c’est reparti pour l’après-midi jusque 18h environ.

Ensuite, retour à la maison en faisant quel-ques fois un petit détour par les centres commerciaux ! Deux fois par semaine, une séance de sport s’impose pour bien terminer la journée et se détendre un peu avant de reprendre le lendemain.

Qu’est ce qui vous passionne le plus dans votre métier ? Qu’est ce qui vous challenge le plus ?

Ce qui me passionne le plus : sans hési-tation, la grande diversité et richesse des échanges professionnels tant avec mes collègues qu’avec mes clients. Ce qui me challenge le plus : je dirais qu’en

tant que jeune femme, il n’est pas toujours facile de s’imposer mais je ne décourage pas et persévère !

Pour revenir sur votre parcours, quelles études avez-vous choisies ?

J’ai suivi un Master en Sciences de Gestion, Management de l’Information aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP) à Namur (Belgique).

Je souhaitais m’orienter vers ce genre d’études au vu de la polyvalence du pro-gramme de formation qui laissait entrevoir de multiples débouchés.

Par ailleurs, j’ai opté pour une orientation «Management de l’Information» qui selon moi permettait de répondre à un manque de personnes dans le monde du travail spéciali-sées en gestion/finance d’entreprise avec un background solide en informatique (program-mation, bases de données etc.). C’est ce que l’on appelle souvent des «business analysts» de nos jours.

En fin de cursus universitaire, j’ai eu l’oc-casion d’effectuer un stage au Centre de Recherche Public Henri Tudor en vue de donner une vue «pratique» à mon sujet de mémoire. C’est ainsi que j’ai été amenée à découvrir le Luxembourg, cadre de travail qui m’a directement plu.

Quelles sont vos implications en terme de project management ?

Je suis membre du Board du Project Mana-gement Institute (PMI) Luxembourg Chapter (j’y exerce la fonction d’ «Outreach Director»). Le PMI Luxembourg Chapter est comme son nom l’indique une association active à Luxem-bourg désirant fédérer les professionnels de la gestion de projets. Etant encore jeune et m’orientant vers cette profession, je trouve intéressant d’offrir mon temps et mon dyna-mise pour m’impliquer davantage dans cette association. J’y rencontre de nombreuses personnes aux profils variés lors des évé-nements que l’on organise et je m’intéresse aux standards développés et promus par le PMI. J’ai également mené un projet qui m’a

particulièrement tenu à coeur au sein de l’as-sociation en coordonnant l’organisation d’un événement de conférences et ateliers sur les «gender perspectives» en gestion de projet.

Quel produit vous a le plus marquée ces derniers mois ?

Sans hésiter : notre offre Goverline, qui est venue enrichir notre plateforme collaborative destinée à la communauté des PSF, ePSF.lu. Les dirigeants d’entreprises doivent respec-ter des échéances pour effectuer certaines actions de gouvernance ou pour transmettre différents rapports - c’est le premier pro-jet dont ils ont la responsabilité et dont les implications des décisions impactent tous les niveaux de l’entreprise. Goverline permet de répondre au besoin d’une approche systéma-tique des actions qui sont relatives au projet de gouvernance, et existe également en mode As A Service : vectis prend alors en charge le volet Company Secretary, le secrétariat du Conseil d’Administration, pour lui permettre de se concentrer sur ce qui compte le plus : les décisions, et le suivi de leur gestion.

Comment envisagez vous la place luxembourgeoise ?

La place luxembourgeoise est symbole de stabilité politique ayant l’avantage de favori-ser un cadre légal avant-gardiste par rapport à certains de nos voisins. Le Luxembourg se distingue également selon moi par les carac-téristiques suivantes : la qualité des services offerts, un professionalisme et une grande diversité culturelle ! Etant donné ces fac-teurs et - soyons réalistes - la taille du pays, je pense que la mutualisation des ressour-ces de haute compétence reposant sur un positionnement national stratégique clair est gage de valeur ajoutée. C’est exigeant, mais c’est celle-ci qui fait et fera notre renommée à l’étranger, et est source de hauts revenus dans le long terme.

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Trois entreprises sur quatre ne survivraient pas à une catastrophe ITLes entreprises actives au Benelux sont celles qui investissent le moins dans le disaster recovery, selon une étude réalisée à la demande d’EMC. Ainsi, en Europe, trois-quarts des entreprises ne sont pas certaines de pouvoir reprendre leurs activités après une catastrophe. parce qu’elles ne seraient pas en mesure de restaurer leurs données et leurs systèmes. Pire, une entreprise sur deux admet avoir perdu des données au cours de l’année écoulée en raison de pannes des systèmes.

«Ces conclusions montrent que les entrepri-ses doivent mettre en œuvre des mesures énergiques sur le plan de la restauration et de la sauvegarde de leurs données et systè-mes, afin de s’assurer que leurs principaux processus opérationnels ne soient pas mis en péril en cas de catastrophe naturelle ou de pannes des systèmes informatiques», met en garde EMC.

Selon le rapport, les trois causes les plus fréquentes de pertes de données et de

pannes des systèmes sont des dysfonction-nements du matériel (61 %), des pannes de courant (42 %) et des défaillances de logi-ciels (35 %). «Certainement dans le climat économique actuel, les entreprises ne peu-vent pas se permettre de perdre du chiffre d’affaires ou de la productivité parce que leur informatique ne fonctionne pas comme elle devrait, note Jean-Pierre Ducheyne, Senior Technical Consultant chez EMC Belux. En adoptant une approche de sauve-garde bien pensée, les entreprises peuvent

restaurer plus rapidement leurs données et leurs systèmes en cas de panne ou d’acci-dent plus grave.»

L’enquête révèle également l’ampleur de l’im-pact économique d’une panne de systèmes pour les entreprises. Cet impact comprend plusieurs volets, dont la perte de productivité des collaborateurs (43 %), la perte de chiffre d’affaires (28 %) et le retard dans le dévelop-pement des produits (27 %).

ebrc lance Trusted Backup & Restore Servicesebrc, le spécialiste luxembourgeois de la résilience, vient de mettre au point son offre de sauvegarde fiable en ligne, sur base d’une technologie Avamar d’EMC. Pour les entreprises, “la perte de données informatiques sensibles est synonyme de perte de temps, d’argent et a un impact négatif sur la réputation d’une société dont l’existence même peut être menacée. Leader en termes de résilience et de continuité des affaires, ebrc répond aux besoins et aux exigences de ses clients et propose TBRS, ebrc Trusted Backup & Restore Services.”

Basée sur des technologies avancées et éprouvées (Avamar d’EMC), la solution TBRS protège les systèmes d’information, toujours plus nombreux et multi-sites. “TBRS représente une alternative aux méthodes de sauvegarde traditionnelles avec une sauvegarde centrali-sée et entièrement automatisée des postes

de travail et des serveurs permettant une res-tauration en ligne instantanée. L’ensemble des données sont cryptées pour un maximum de sécurité et de confidentialité.”

Les activités des clients au regard de la pro-position TBRS sont hébergées dans deux

Data Centres certifiés Tier Iv de l’opérateur, la norme internationale la plus élevée en termes de disponibilité et de performance.

DéCEMBRE 2011 63

actual ItCONTINUITé

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Le secteur ICT luxembourgeois parlera d’une seule voixLes présidents et représentants des cinq plus grandes associations sectorielles en IT de Luxembourg ont porté sur les fonts baptismaux ICTLuxembourg, une plateforme umbrella portant toutes les initiatives pour le secteur TIC.

Ce sera d’une voix concordante, unie et intégrée que les acteurs des fédérations patronales ou sectorielles parleront au nom des membres entreprises du secteur de l’IT professionnelle luxembourgeoise. Les mem-bres fondateurs de cette nouvelle structure, l’APSI - membre de la CLC - et la Fedil-ICT - membre de Fedil Business Federation - ont été rejointes par le chapitre luxembourgeois d’EuroCloud, l’ABBL principalement par son workgroup FIFO (Financial ICT Forum) et l’APSF/S (l’Association des PSF de support) pour constituer ICTLuxembourg, une asso-ciation parapluie pour le secteur grand-ducal. Lors de la conférence de presse inaugurale, l’AmCham a aussi manifesté son intention de s’associer à cette démarche fédératrice, pour son IT Committee. Les stakeholders et asso-ciations du secteur sont invitées à rejoindre le groupe ICTLuxembourg.

LuxemBourg, cœur d’It

Pour Jean Diederich, président de l’APSI, le secteur TIC Luxembourgeois relève d’une importance critique dans l’économie nationale. Les chiffres et benchmarks inter-nationaux placent le pays sur la top liste des nations actives en IT. La progression de l’indice OCEDE depuis 1995 témoigne de l’importance du secteur. «Le secteur est en croissance, dit Jean Diederich. Et nous avons besoin d’une plateforme comme ICT-Luxembourg pour aider le secteur à gérer cette croissance.» Le secteur associatif luxembourgeois en TIC est représenté par des acteurs horizontaux comme la Fedil ICT, l’APSI ou l’ABBL FIFO ou des structures plus

verticales comme EuroCloud Luxembourg, Fedisa, l’OPAL, ou XBRL Luxembourg…

«Il était nécessaire de renforcer les échan-ges entre nous, afin de mieux défendre les intérêts pour notre secteur, assure Jean Die-derich. Nous voulons disposer d’un organe de concertation afin d’éviter la redondance d’actions ou événements que chacune des associations propose. Nous allons donc met-tre en place un calendrier des événements des associations, consolidé et coordonné de façon globale.» La plateforme regroupant un nombre important de sociétés adhérentes, permet aussi la création d’une masse criti-que d’intérêts permettant de jouer pleinement le rôle d’un lobby dynamique et constructif. Désormais, les acteurs parleront d’une seule voix aux autorités, au gouvernement, au secteur, à l’agence LuxembourgForBusiness – proud to promote ICT, encouragés qu’ils l’ont été par le Ministre Krecké dans cette initiative parapluie d’associations.

«ICT Luxembourg est une fédération qui a été mise sur pied par l’APSI et la Fedil ICT de façon contractuelle en janvier de cette année, explique Gérard Hoffmann, le prési-dent de Fedil ICT. Le Conseil d’Administration de la plateforme est composé de tous les présidents des associations membres.» C’est Romain Lanners qui assurera le secrétariat général et Claude Lüscher la communication de l’agence.

unIS danS La dIfférence

Chaque association membre gardera son identité et ses priorités propres. ICTLuxem-bourg permettra justement à chacune d’entre-elles de rayonner mieux sur le secteur. Ainsi des sujets comme le Cloud, l’archivage électronique légal, le télétravail… seront relayés par la plateforme. La promotion de la place, la création et l’attraction des com-pétences humaines seront aussi deux autres axes forts de la mission de ICTLuxembourg.

De g. à d. : Marc Hemmerling - ABBL, Gérard Hoffmann - Fedil-ICT, Amal Choury - EuroCloud Luxembourg, Jean Diederich - APSI et Romain Lanners - APSF/S

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