guide des bonnes pratiques d'hygiene et …
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- 1 - 12 MARS 2010
GUIDE DES BONNES PRATIQUES
D'HYGIENE ET D’APPLICATION DES
PRINCIPES HACCP EN
RESTAURATION COLLECTIVE
U.P.R.M.
- 2 - 12 MARS 2010
1. PRESENTATION DU GUIDE 4
1.1 GENERALITES 4
1.2 ABREVATIONS ET PICTOGRAMMES 5
1.2.1 Définition des abréviations 5
1.2.2 Légende des pictogrammes 6
2. REGLEMENTATION 6
3. BONNES PRATIQUES D’HYGIENE OU PRE-REQUIS 8
3.1. Application aux locaux 8 3.1.1. Conception 8 3.1.2. Maintenance 11 3.1.3. Utilisation 12
3.2. Application au matériel 12 3.2.1. Risques liés au matériel 12 3.2.2. Maintenance 13
3.3. Application au personnel 14 3.3.1. Etat de santé 14 3.3.2. Hygiène de la tenue 15 3.3.3. Hygiène des mains 15 3.3.4. Hygiène et comportement 16 3.3.5. Formation 17
3.4. Application aux méthodes 17 3.4.1. Nettoyage* et désinfection* 17 3.4.2 Validation de l’efficacité du nettoyage* et de la désinfection 21 3.4.3 Plan de lutte contre les nuisibles* 22
3.5. Application aux matières 22
4. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES DANGERS 22
4.1. Dangers et sources de dangers 22 Dangers biologiques 23
Les bactéries pathogènes 24
Les germes témoins d’hygiène et germes d’altération 26 Dangers chimiques 29 Dangers physiques 30 Dangers allergènes 30
4.2. Evaluation des dangers 31
5. ETUDE HACCP PAR ETAPE 31
5.1. Principes et étapes de mise en œuvre 31 5.1.1. Généralités 31 5.1.2. Mise en œuvre des 12 étapes 32 5.2. Achats 42 5.3. Réception des matières premières 45 5.4. Stockage et déstockage des matières premières 48 5.5. Décongélation 53 5.6. Déconditionnement et déboîtage 55 5.7. Traitement des produits crus 57 5.8. Denrées animales 59
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5.9. Préparations froides 62 5.10. Cuisson et maintien au chaud 65 5.11. Refroidissement rapide 67 5.12. Service 69 5.13. Gestion des denrées non consommées à l’issue du service 71 5.14. Evacuation des déchets et respect de l’environnement 72 5.15. Etapes spécifiques aux préparations culinaires élaborées à l’avance (PCEA)* 75 5.16. Etiquetage 84 5.17. Entreposage des produits finis 85 5.18. Allotissement (ou répartition) 86 5.19. Transport 88 5.20. Réception en cuisine satellite (ou périphérique) 91 5.21. Stockage des denrées en cuisine satellite (ou périphérique) 93 5.22. Dressage des denrées en cuisine satellite (ou périphérique) 95 5.23. Remise en température et maintien au chaud 97 5.24. Mesures spécifiques à certains produits 99 5.25. Allergies alimentaires 109
6. VERIFICATION DU SYSTEME 111
6.1. Plats témoins 111
6.2. Traçabilité et gestion des produits non-conformes 112 6.2.1. Traçabilité 112 6.2.2. Gestion des produits non conformes 114
6.3. Microbiologie et analyses 115 6.3.1. Utilisation de l'analyse microbiologique 115 6.3.2. Plan d’analyse 115 6.3.3. Laboratoire d’analyses 116 6.3.4. Critères microbiologiques et interprétation des résultats 117 6.3.5. Etudes de vieillissement 117
6.4. Audit hygiène 120
7. GLOSSAIRE 120
8. ANNEXE 1 : Températures des produits d'origine animale et denrées alimentaires 125
9. ANNEXE 2 : Plan de rangement des enceintes réfrigérées pour les matières premières 129
10. ANNEXE 3 : Critères microbiologiques 131
11. ANNEXE 4 : Tableau des mesures de maîtrise qualifiées en PRPo et CCP 137
12. ANNEXE 5 Plan de Formation 138
L’astérisque à la suite d’un mot renvoie à un complément d’explication dans le glossaire page 120
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1. PRESENTATION DU GUIDE
1.1 GENERALITES
Ce guide est un outil de travail permettant aux professionnels, par son application, de garantir la sécurité
et la salubrité des denrées alimentaires préparées et distribuées dans les cuisines et restaurants collectifs,
quelle que soit leur taille ou quel que soit leur principe de fonctionnement (liaison chaude ou froide) ; ce
guide couvre aussi l'activité des cuisines centrales et celle de leurs restaurants satellites.
Le présent guide a pour objectif de faciliter l’application, par les professionnels de la restauration
collective, des textes en vigueur.
Il a, d’autre part, été rédigé en référence à la norme NF V 01-001 de Mars 2006 « Méthodologie pour
l'élaboration des guides de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP ». Il prend
également en compte les exigences de l’avis du 15 juin 2005 aux professionnels de l’alimentation relatif aux
guides de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP complété de la Note
d’information à l’usage des professionnels de mai 2008 « Contenu attendu des guides nationaux de bonnes
pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) »
Le guide, ainsi conçu et appliqué répond à sa vocation d’outil de clarification pour tous les
professionnels de la restauration collective.
Ce guide élaboré par les syndicats et associations professionnels représentant la quasi-totalité de la
profession se fixe un triple but :
considérant que la protection de la santé publique constitue une préoccupation primordiale,
placer l'hygiène à un niveau tel que les produits offerts dans les restaurants ne puissent, en aucun
cas, constituer un danger* pour la santé des convives ;
s'appuyant sur des méthodes préventives reconnues, une analyse des dangers* alimentaires
potentiels, proposer des mesures préventives (précautions) pour réduire les risques ;
voulant promouvoir l'image à forte valeur qualité de la profession, considérer l'hygiène comme
l'une des composantes essentielles et non négociables de la prestation, au même titre que le choix
des matières premières et le savoir-faire des gens de métier.
Une des particularités du secteur de la RHF à caractère social est la grande diversité des restaurants
concernés :
-le nombre de couverts est très variable : de quelques dizaines à plusieurs milliers servis par jour,
-les techniques utilisées sont différentes : liaison chaude, liaison froide, restauration sur place,
-les locaux et matériels utilisés peuvent dater de vingt ou trente ans comme appartenir à une unité de
préparation culinaire moderne et d’utilisation rationnelle ;
les recettes mises en œuvre sont multiples et adaptées aux goûts des convives et aux contraintes de
l’établissement.
De ce fait et afin de rendre le guide exploitable par l’ensemble de la profession, il a été fait le choix de
mener l’analyse des dangers*, par étape de production ou opération, depuis l’achat et la réception des
matières premières, jusqu'à la distribution des repas.
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Le guide constitue ainsi la trame d’un plan de maîtrise sanitaire simple et pratique reprenant :
Les Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) ou Pré-requis (PRP)
Le plan HACCP étape par étape incluant les éléments de traçabilité adaptés à la restauration
collective
Ce Guide de Bonnes Pratiques est aussi un instrument à la disposition de l’ensemble du personnel, les
responsables de restaurant ayant, entre autres, la charge d’en assurer l’application et de former leurs équipes.
C’est un " outil " pour les professionnels dans le domaine de l’hygiène des aliments. Il est certain que le
savoir-faire et la conscience professionnelle de tous les acteurs de la restauration collective, du cuisinier au
plongeur, doivent rester la meilleure garantie de qualité et de la sécurité pour les consommateurs.
Attention : Destiné à l’ensemble des acteurs du secteur professionnel de la RHF à caractère social, ce
guide doit être décliné dans chaque site afin d’être adapté au contexte et aux spécificité du terrain. Il
n’a pas pour vocation à être repris systématiquement en l’état, mais doit servir de base à l’élaboration
d’un Plan de Maîtrise Sanitaire regroupant l’ensemble des procédures propres à chaque
établissement.
1.2 ABREVATIONS ET PICTOGRAMMES
1.2.1 Définition des abréviations
BPH : Bonnes Pratiques d’Hygiène (ou PRP Programme Pré-requis)
CCP : Critical Control Point (Point critique pour la maîtrise)
RHF : Restauration Hors Foyer
HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point
PAI : Projet d’Accueil Individualisé
PCEA : Plats Cuisinés Elaborés à l’Avance
PMS : Plan de Maîtrise Sanitaire
PND : Plan de Nettoyage et de Désinfection
PRP : Programme Pré-Requis
PRPo : Programme Pré-Requis opérationnel
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TIAC : Toxi-Infection Alimentaire Collective
1.2.2 Légende des pictogrammes
Contamination* (apport)
Développement (multiplication, prolifération)
Survie (persistance)
P Mesures préventives
Surveillance par l’encadrement
Contrôle temps
Contrôle visuel
Contrôle température
Examen microbiologique
2. REGLEMENTATION
Un des rôles fondamentaux des Etats est de préserver la sécurité des citoyens. En matière d'hygiène des
aliments, la France s'est pourvue depuis de nombreuses années de textes réglementaires précisant les
obligations des différents acteurs intervenant dans la production, la transformation et la distribution des
aliments.
Les principaux textes sont :
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1) au niveau européen :
- le Règlement (CE) N°178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les
principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité
européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires ;
- le Règlement (CE) N° 852/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relatif à
l’hygiène des denrées alimentaires ;
- le Règlement (CE) N° 853/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 fixant des règles
spécifiques d’hygiène applicables aux denrées alimentaires d’origine animale ;
- le Règlement (CE) N° 2073/2005 de la Commission du 15 novembre 2005 concernant les critères
microbiologiques applicables aux denrées alimentaires ;
- le Règlement (CE) N°37/2005 de la Commission du 12 janvier 2005 relatif au contrôle des
températures dans les moyens de transport et les locaux d’entreposage et de stockage des aliments surgelés
destinés à l’alimentation humaine
2) au niveau français :
- Arrêté du 20 juillet 1998 fixant les conditions techniques et hygiéniques applicables au transport des
aliments partiellement abrogé (Art 3à 24, 26 à 28, et 30 à 60) par l’arrêté du 21/12/2009
- Décret n°2002-1465 du 17 décembre 2002 relatif à l’étiquetage des viandes bovines dans les
établissements de restauration
- Décret n° 2006-1364 du 9 novembre 2006 relatif à l'épidémiologie dans le domaine de la sécurité
sanitaire des denrées d'origine animale et des aliments pour animaux, de la santé animale et de la protection
des végétaux et modifiant le code rural
- les articles R. 122- 1 et suivants du Code de la consommation relatifs à l’étiquetage des denrées
alimentaires ;
- Circulaire n°2001-118 du 25 juin 2001 relative à la composition des repas servis en restauration
scolaire et à la sécurité des aliments (Bulletin de l’Education nationale et du ministère de la Recherche,
numéro spécial n°9 du 28 juin 2001)
- Circulaire N°2003-135 du 8 septembre 2003 concernant l’accueil en collectivité des enfants et des
adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période ;
- Note de service DGAL/SDSSA/N2008-8186 du 21 juillet 2008
- Code Rural Articles R 200-1 , R 201-6 , R201-11, R201-12 créés par le Décret n°2006-1364 du 9
novembre 2006 relatif à l'épidémiologie dans le domaine de la sécurité sanitaire des denrées d'origine
animale et des aliments pour animaux, de la santé animale et de la protection des végétaux et modifiant le
code rural (traitant notamment des autocontrôles )
‘- Arrêté du 29 septembre 1997 relatif à la restauration collective à caractère social (partiellement abrogé
par l’AM du 21 décembre 2009 en ce qui concerne les produits d’origine animale et les denrées alimentaires
en contenant
- Arrêté du 21 décembre 2009relatif aux règles sanitaires applicables aux activités de commerce de
détail, d’entreposage et de transport de produits d’origine animale et denrées alimentaires en contenant.
Textes spécifiques aux cuisines centrales :
- Arrêté du 8 juin 2006 relatif à l’agrément des établissements mettant sur le marché des produits
d’origine animale ou des denrées contenant des produits d’origine animale, modifié par les arrêtés du 27 avril
2007, du 7 juin 2007 et du 4 novembre 2008
-- les Notes de Service DGAL/SDSSA N°2008-8033 du 19 février 2008 et N°2007-8263 du 24 octobre
2007 complémentaires à la note de service DGAL/SDSSA N°2007-8013 du 11 janvier 2007 relative à
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l’entrée en application de l’arrêté du 8 juin pour le secteur de la restauration collective et décrivant le dossier
type d’agrément des cuisines centrales ;
Ces textes renforcent les obligations de transparence, traçabilité, principe de précaution, protection des
intérêts du consommateur ainsi que l’obligation de recourir à un système HACCP conformément aux
dispositions du Codex Alimentarius*.
3. BONNES PRATIQUES D’HYGIENE OU PRE-REQUIS
Les bonnes pratiques d’hygiène générales représentent toutes les conditions et activités de base
nécessaires au maintien tout au long de la fabrication des plats un environnement hygiénique approprié afin
de mettre à la disposition du consommateur des produits finis sûrs.
Ces bonnes pratiques d’hygiène générales regroupent des bonnes pratiques d’infrastructure et de
maintenance, des bonnes pratiques de fabrication et des bonnes pratiques d’hygiène du personnel. Elles
doivent être appliquées à toutes les étapes.
3.1. Application aux locaux
A la lumière des normes d'hygiène, les restaurateurs devraient :
faire un état des lieux des unités de production et à informer le responsable de l'infrastructure
grâce à un audit régulier de l'état des locaux, équipements et ustensiles.
faciliter les opérations de maintenance des équipements et des locaux et à leur réhabilitation
éventuelle, en faisant bénéficier leurs interlocuteurs de leur expérience de terrain.
3.1.1. Conception
Les locaux des établissements de restauration collective peuvent constituer des sources de dangers* pour
le consommateur :
Introduction de micro-organismes dans une denrée lors d’un croisement avec un élément " souillé "
(homme, matériel, autre produit alimentaire ou non alimentaire, environnement - air - eau - nuisibles) rendu
inévitable du fait de la conception et/ou de l’implantation des locaux.
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Prolifération de germes pathogènes du fait d'une absence de maîtrise des conditions de température et /
ou d’hygrométrie imputable à des défauts de conception.
Introduction dans une denrée d’un germe pathogène implanté dans l’établissement du fait de la difficulté
à nettoyer ou à désinfecter des locaux.
P Mesures Préventives
La conception des locaux doit répondre aux obligations édictées par les règlements (CE) n°852/2004
relatif à l’hygiène des denrées alimentaires et n°853/2004 dans le cadre des Cuisines Centrales.
Ces obligations devront être interprétées à travers les conditions prévues de fonctionnement de
l’établissement :
nombre et type de consommateurs ;
type d’approvisionnement, fréquence, type de matières premières ;
mode de fonctionnement : un ou plusieurs services, quotidien, saisonnier, etc.
type de produits fabriqués ;
destination des produits fabriqués.
Les principales mesures préventives destinées à garantir, dès leur conception, lors d’une construction
nouvelle ou d’une restructuration, la salubrité des locaux, sont résumées dans le tableau suivant :
MESURES PREVENTIVES
EMPLACEMENT Protection contre vents dominants.
Protection contre eaux de ruissellement.
Eloignement des établissements producteurs de nuisances.
OUVERTURES Prévention contre effractions.
Systèmes préventifs contre les entrées de nuisibles
(rongeurs, insectes, oiseaux).
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Limiter l’accès du vent et des gaz d’échappement dans les
zones de stockage/fabrication.
Dispositifs permettant d’éviter l’ensoleillement excessif
des locaux.
SECTORISATION Séparation secteurs propres et souillés, chauds et froids.Si
nécessaire une séparation dans le temps des opérations sales et
propres est possible. La sectorisation reste la règle dans le
cadre de nouvelles constructions.
Matérialisation sur plan des flux de personnel, matériels,
produits et déchets.
VOLUMES Adaptés à l'effectif et à la production.
STOCKAGE FROID POSITIF Dimension minimale : stockage d'une journée de travail.
Au minimum une enceinte (chambre ou armoire) froide
équipée au moins d’un thermomètre à lecture directe.
Deux enceintes de stockage sont néanmoins fortement
recommandées, l’une pour les produits déconditionnés, semi-
finis ou finis, l’autre pour les matières premières.
STOCKAGE FROID NEGATIF Une enceinte (chambre ou armoire) au minimum ;
dimension minimale : stockage d'une journée de travail.
Equipée au moins d’un thermomètre à lecture directe.
SOLS Matériau résistant aux chocs, non glissant, imputrescible,
aisément nettoyable.
Pente suffisante vers évacuations munies de grille et
siphon (la pente peut concerner tout ou partie de la cuisine,
elle peut être remplacée par un procédé de nettoyage* adapté.)
MURS Matériau lisse, résistant, imputrescible, facilement
nettoyable.
PLAFONDS Lisses, dépourvus de supports à poussière.
PORTES ET FENETRES Eviter rebords.
ESCALIERS,CAGES
D'ASCENSEURS
Disposés et réalisés de manière à éviter la contamination*
des aliments.
GOULOTTES Munies de regards d'inspection et de nettoyage*
AERATION Protection contre la pollution de l'air entrant : éloignement
du local à déchets, filtration.
Evacuation efficace des buées.
Prise d’air éloignée de toute source de pollution.
Contrôle de la circulation de l'air entre zones souillées et
propres ; éventuellement salles en surpression ou à
atmosphère contrôlée (salles spécialisées).
Orifices de ventilation munis de grillage ou tout autre
dispositif de protection en un matériau résistant à la corrosion.
Grillages aisément amovibles en vue de leur nettoyage*.
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ALIMENTATION EN EAU
Eau potable.
Présence d'eau chaude.
Pression suffisante pour les opérations de nettoyage*.
Vapeur utilisée exempte de substance contaminante
La glace doit provenir d'eau potable et être protégée de
toute contamination*.
L'eau non potable utilisée pour la production de vapeur, la
réfrigération, la lutte contre les incendies doit être acheminée
par des canalisations distinctes, repérées de préférence par une
couleur spécifique et ne comportant aucun raccordement ni
aucune possibilité de reflux dans les conduites d'eau potable.
EVACUATION EFFLUENTS
ET DECHETS LIQUIDES
Conduites munies de siphon et raccordées à un égout
public ou à défaut vers un système d’assainissement* non
collectif.
Tout réseau aérien d'évacuation des eaux usées doit être
protégé efficacement.
INSTALLATIONS SANITAI-
RES ET VESTIAIRES DU
PERSONNEL
Vestiaires et toilettes équipés : bien éclairés, ventilés et, le
cas échéant, chauffés ; ils ne doivent pas donner directement
sur des zones de manipulation des aliments. Des lavabos
munis d'eau chaude et d'eau froide, d'un savon bactéricide ou
bactériostatique et d’essuie-mains à usage unique doivent se
trouver à proximité immédiate des toilettes.
Les installations dispensant l'eau chaude et l'eau froide
doivent être munies de mélangeurs. La commande des
robinets ne doit pas être manuelle (ex. : boutons poussoirs
conformes). Lorsque des essuie-mains en papier sont utilisés,
des distributeurs et des réceptacles (sans couvercle ou avec
couvercle à ouverture non manuelle) doivent se trouver en
nombre suffisant. Les essuie-mains à air chaud soufflé sont à
éviter, les tissus sans enroulement automatique sont à
proscrire. Les installations doivent être munies de conduites
d'évacuation raccordées aux égouts et dotées de siphons.
3.1.2. Maintenance
Une dégradation de surfaces (sols, murs, plafonds, huisseries, etc.), initialement conformes, peut
augmenter le risque* de contamination* des denrées par implantation de micro-organismes sur des surfaces
présentant des brèches, fissures, etc., ou de bactéries d’altération qui peuvent se développer sur des surfaces
devenues difficiles à désinfecter (fissures entre panneaux, brèches dans les bas de murs, huisseries,
revêtements muraux ou plafonds écaillés,etc.).
De même les plafonds aux revêtements écaillés sont source de pollution des denrées par des éléments
macroscopiques.
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Toute dégradation favorisera également la persistance éventuelle dans les locaux de contaminants divers
(air, eau, nuisibles).
P Mesures Préventives
Les professionnels doivent s’assurer régulièrement de l’absence de dangers* liés à une dégradation des
locaux. Quand une dégradation est constatée, il est conseillé de transmettre une information écrite au
décideur.
3.1.3. Utilisation
P Mesures Préventives
Avant toute modification de l’activité de l’établissement, il convient d’apprécier à nouveau l’adéquation
des locaux et la capacité des matériels avec le nouveau mode de fonctionnement.
3.2. Application au matériel
3.2.1. Risques liés au matériel
La contamination* des aliments par l'intermédiaire du matériel peut provenir d'erreurs de conception en
liaison avec l’usage prévu.
P Mesures Préventives
La maîtrise du risque passe par le respect des principes suivants :
Choix du matériel en fonction des process et des volumes de fabrication et en fonction de la
facilité de nettoyage (démontage simple par exemple) ;
Acquisition privilégiée de matériels certifiés et portant la marque NF031 "HYGIENE
ALIMENTAIRE" ou NF032 « HYGIENE ALIMENTAIRE, SECURITE ET APTITUDE A
L’EMPLOI DES MACHINES ET EQUIPEMENTS DESTINES A L’INDUSTRIE, AU
COMMERCE ET AUX SERVICES DU DOMAINE AGROALIMENTAIRE »
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Surélévation des appareils d’au moins 15 cm au-dessus du sol ou encore l’utilisation de matériel
mobile pour assurer un nettoyage* efficace ; à défaut de scellement, un espace suffisant doit être
laissé pour permettre un nettoyage efficace.
Le professionnel peut également se référer à plusieurs normes relatives au matériel de restauration
collective. Certaines de ces normes sont un peu anciennes et n’ont pas été réactualisées ; elles contiennent
toutefois des informations intéressantes pour les concepteurs de matériels et les professionnels de la
restauration souhaitant acquérir du matériel
- NF D 40-001 Décembre 1989 : Cellules de réfrigération rapide, cellules de congélation, appareils de
remise en température et conteneurs isothermes : mesurage des performances thermiques
- NF D 40-002 Juin 1988 : Friteuses destinées à la préparation de frites surgelées : conditions de mesure
de la production horaire
- Accord AC D 40-003 Mai 2006 : Matériels frigorifiques (cellules de réfrigération rapide et congélation
/matériels de conservation en froid positif et négatif/surgélateurs-conservateurs) : règles générales de
conception et de construction pour assurer l’hygiène à l’utilisation
- Accord AC D 40-004 Février 2008 : Matériels de distribution en self-service : règles générales de
conception et de construction pour assurer l’hygiène à l’utilisation
- Accord AC D 40-005 Mars 2008 : Matériels neutres de travail, manutention, stockage, préparation et
service pour la restauration collective : règles générales de conception et de construction pour assurer
l’hygiène à l’utilisation
- Accord AC D 40-006 Août 2008 : Matériels de remise et de maintien en température en liaison chaude :
règles générales de conception et de construction pour assurer l’hygiène à l’utilisation
- Accord AC D 40-007 Avril 2009 : Conteneurs isothermes : règles générales de conception et de
construction pour assurer l’hygiène à l’utilisation
- XP U 60-010 Avril 1988 : Principes de conception pour assurer l’aptitude au nettoyage des machines et
équipements utilisés dans l’artisanat, le commerce alimentaire de détail et la restauration collective
- NF EN 1672-2 Septembre 2005 : Machines pour les produits alimentaires ; notions fondamentales
partie 2 : prescriptions relatives à l’hygiène
- NF EN 14957 Janvier 2007 : Lave-vaisselle à convoyeur : prescriptions relatives à la sécurité et à
l’hygiène
- NF EN ISO 14159 Août 2008 : Sécurité des machines : prescriptions relatives à l’hygiène lors de la
conception des machines
3.2.2. Maintenance
Les matériels de refroidissement, de réchauffage, d'entreposage à température dirigée peuvent, du fait de
leur mauvais entretien, ne pas fonctionner aux températures pour lesquelles ils ont été conçus. Ils
maintiendront alors les produits dans des plages de température favorables à un développement microbien
rapide.
P Mesures Préventives
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Veiller à maintenir le matériel en bon état par la réparation ou le remplacement de toute pièce dégradée
en contact direct ou indirect avec les aliments.
3.3. Application au personnel
La maîtrise de l’hygiène du personnel est un point essentiel pour garantir la salubrité des aliments et la
santé des consommateurs. Elle passe par l’état de santé, l’hygiène corporelle et vestimentaire, un
comportement professionnel ainsi que par la formation.
3.3.1. Etat de santé
La contamination* par le personnel est un élément primordial à maîtriser pour assurer l’hygiène car
l’Homme est une source naturelle de microbes pour les aliments. Il peut s’agir de germes banals sans
conséquence sur la santé mais aussi de germes pathogènes, donc dangereux s’ils sont introduits dans les
aliments, tels que Salmonelles ou Staphylocoques (cf. annexe 3 «critères microbiologiques»).
Le suivi médical
La maîtrise du risque de contamination* des denrées alimentaires implique une surveillance régulière de
l’état de santé des personnes travaillant en cuisine et amenées à être en contact avec les denrées alimentaires.
Elles doivent avoir été déclarées aptes.
Ainsi, à l’embauche ou après une interruption de travail supérieure à 6 mois, un examen médical est
obligatoire pour l’ensemble du personnel de cuisine, y compris pour le personnel temporaire. Ceci doit être
fait à l’initiative de l’employeur, pour tout type de contrat, ou par l’agence d’intérim, pour le personnel
intérimaire. Un examen médical est ensuite pratiqué tous les ans.
Dès lors que l’état de santé d’un membre du personnel de cuisine peut présenter un risque pour le
consommateur, un examen médical doit être effectué. En effet, toute personne reconnue atteinte d’une
maladie doit consulter un médecin. Si cette maladie est susceptible d’être transmise par les aliments, cette
personne n’est pas autorisée à travailler dans une zone de manipulation de denrées alimentaires, à quelque
titre que ce soit, dès lors qu’il existe de ce fait, un risque de contamination* direct ou indirect des aliments
par des organismes pathogènes.
En cas d’infection bénigne, les mesures suivantes de prévention seront prises :
toute plaie, au niveau des mains, doit être protégée par un pansement étanche ainsi que par un
gant et/ou un doigtier ; par ailleurs, les personnes atteintes de lésions cutanées infectées doivent
être écartées des opérations de préparation des aliments ;
les personnes atteintes d’affections rhinopharyngées (ex: rhume) sont, dans la mesure du
possible, écartées des postes de fabrication et de conditionnement des aliments ; en cas
d’impossibilité, le port du masque bucco-nasal est obligatoire ; il doit être changé au moins
toutes les deux heures, et au minimum à chaque pause ;
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les personnes atteintes de troubles gastro-intestinaux (ex : diarrhées, vomissements) seront
écartées des mêmes postes de travail ;
Porteurs sains* : Lorsque les résultats récurrents des analyses bactériologiques des aliments font
supposer la présence de porteurs sains* parmi le personnel, il peut être nécessaire d’avoir recours à des
examens de laboratoire afin de les dépister.
Armoire à pharmacie
Il est indispensable que tout établissement dispose en permanence d’une trousse de secours
opérationnelle afin de pouvoir dispenser les premiers soins. Elle comportera, entre autres, des désinfectants,
des pansements, des doigtiers à usage unique, des masques bucco-nasaux ainsi que les éléments
indispensables à la prise en charge des brûlures et coupures.
3.3.2. Hygiène de la tenue
Les vêtements personnels sont des vecteurs de contamination*, sources de nombreux micro-organismes.
C’est pourquoi, ils ne doivent pas être laissés dans les zones de manipulation des aliments.
Une tenue réservée au travail doit être portée. Elle se compose :
d’une coiffe en zone de production (calot pour les cheveux courts, charlotte pour les cheveux
longs) ; en zone de distribution, les cheveux longs sont attachés (chouchou, serre-tête, barrettes,
etc.)
de chaussures, sabots ou bottes de sécurité réservés à l’usage de la cuisine ; le personnel ainsi
équipé ne doit pas transiter par l’extérieur de l’établissement
pour les personnes affectées à la préparation des produits, les vêtements et accessoires personnels
(broches, colliers,etc.) sont sous la tenue de travail ; les vêtements de travail et de ville sont
séparés (casier bi-compartiment, housse en plastique,etc.)
Les parties vestimentaires, susceptibles d’entrer en contact avec les denrées alimentaires (tablier, blouse,
veste, etc.), sont, de préférence, changées tous les jours ; les autres éléments de la tenue (pantalons) doivent
être maintenus propres et devraient être changés 2 à 3 fois par semaine.
Dans le cas de préparations froides à l’avance, le port de charlotte est nécessaire, le port des gants et
masques est recommandé. Dans ce cas, ceux-ci devront être correctement employés : charlotte englobant
l’ensemble de la chevelure, masque recouvrant la bouche et le nez ; les masques et les gants devront être
changés aussi souvent que nécessaire et, au moins, à chaque étape différente ou après chaque sortie des lieux
de fabrication.
L’usage des torchons est interdit en zone de préparation sauf pour permettre la prise des plats chauds.
Dans ce cas, les torchons devront être propres, ne servir qu’à cet usage et être changés aussi souvent que
nécessaire. L’essuyage des mains se fera à l’aide de papier à usage unique.
3.3.3. Hygiène des mains
- 16 - 12 MARS 2010
Les mains restant le premier outil de travail, elles doivent être maintenues propres en permanence. A cet
effet, les lave-mains conformes aux indications du chapitre 3.1. « Application aux locaux » devront être en
nombre suffisant, afin de permettre à l’ensemble du personnel de se laver les mains.
Le responsable de l’établissement est tenu de s’assurer que les distributeurs (savons, papier à usage
unique) sont en permanence alimentés.
Pour faciliter le lavage des mains, le port de bagues, gourmette, montre, etc. est proscrit. Seul le port de
l’alliance est toléré. Les ongles devront être courts et sans vernis.
Les mains seront lavées autant de fois que nécessaire et en particulier :
à chaque reprise du travail (à la sortie des toilettes, lors de la prise de poste ou après chaque
pause, etc.) ;
après chaque manipulation contaminante (contact avec des cartons, sacs poubelles, etc.) ;
à chaque changement de produit ou de poste (manipulation de matières premières brutes, riches
en micro-organismes comme les viandes crues, les fruits et légumes bruts par exemple, etc.) ;
après chaque contamination* accidentelle (après avoir toussé, éternué, s’être mouché, etc.).
Les gants à usage unique peuvent, au besoin, faire partie de la tenue. Toutefois, cette utilisation doit être
« correctement maîtrisée ».
L’usage des gants sera préconisé pour des manipulations de produits sensibles, donc présentant un
risque*, et lors d’étapes spécifiques : tranchage de viandes et charcuteries, dressage de préparations,
conditionnements de plats cuisinés, etc.
L’attention du personnel sera attirée sur le fait que leur usage ne dispense pas d’une bonne hygiène des
mains et ne représente une protection ni absolue ni durable. Dans tous les cas, mieux vaut des mais propres
que des gants sales.
3.3.4. Hygiène et comportement
La sécurité des aliments passe également par les comportements : il est interdit de manger dans les zones
de production et de stockage.
D’autre part, pour les dégustations, seront utilisée des ustensiles à usage unique éliminés après chaque
usage ou des matériels nettoyés après chaque usage.
Sensibilisation du personnel
L’implication du personnel est indispensable à la bonne maîtrise de l’hygiène. Elle sera favorisée par
l’existence de procédures et instructions de travail claires, simples et précises. Un soin particulier sera
- 17 - 12 MARS 2010
apporté à la forme de ces instructions, leur accessibilité et leur compréhension étant essentielles pour garantir
une bonne application.
Exemplarité de l’encadrement
Les précautions d’hygiène de base sont en premier lieu valables pour l’encadrement, qui en donnant
l’exemple, jouera un rôle formateur de premier ordre.
Visiteurs
L’accès des personnes étrangères à l’établissement est soumis à l’autorisation du responsable qui les
invitera à revêtir une tenue adaptée aux locaux visités. Le nombre de visites sera limité de préférence en
dehors des périodes de fabrication. Ces visiteurs devront observer, de la même façon, les règles d’hygiène en
vigueur.
3.3.5. Formation
Le respect des procédures suppose la formation méthodique de tous les niveaux des personnels
intervenant en cuisine : direction, encadrement, cuisiniers, pâtissiers, plongeurs, équipe de service, etc.
Tous ont, à leur niveau, un rôle capital dans la maîtrise de l’hygiène.
Cette formation intervient, initialement lors du cursus scolaire, et est complétée au niveau de l’entreprise.
Conformément au règlement 852/2004, le personnel doit suivre une formation continue et adaptée.
Tous les gérants et personnels d’encadrement auront, suivi une formation sur la méthode HACCP ainsi
que sur le Guide des Bonnes Pratiques d’Hygiène. Ils serviront ainsi de relais pour les personnels de cuisine
placés sous leur responsabilité en s’assurant que ces derniers connaissent les procédures d’hygiène et savent
les appliquer correctement. En cas de manquement, une formation sera organisée de manière à pallier les
problèmes rencontrés.
Par ailleurs, les résultats des audits ainsi que les résultats des analyses bactériologiques, réalisés au sein
des établissements, serviront d’indicateurs quant à la nécessité d’effectuer des formations pour le personnel.
3.4. Application aux méthodes
3.4.1. Nettoyage* et désinfection*
Quelles que soient les précautions apportées lors des différentes opérations depuis la réception des
produits jusqu’à la remise au consommateur, l’ensemble de la structure et du matériel est potentiellement
contaminé par des germes banals ou dangereux : aucun aliment n’est stérile et les germes suivent
naturellement le chemin emprunté par les denrées, les manipulateurs, les matériels, les déchets, les
emballages*, etc.
- 18 - 12 MARS 2010
3.4.1.1. Procédé de nettoyage*-désinfection*
Au préalable, avant toute opération de nettoyage*-désinfection*, il est nécessaire de procéder à un
rangement du local et à un démontage des matériels si nécessaire.
Les opérations de nettoyage*-désinfection* se font en l’absence d’activité de manipulation de denrées.
Des opérations de nettoyage* et de désinfection* intermédiaires peuvent être effectuées en prenant soin de
protéger les denrées alimentaires en cours d’utilisation.
Schématiquement, les opérations de nettoyage*-désinfection* visent deux objectifs :
- éliminer la saleté visible (gros déchets, gras, salissures diverses, etc.): c’est le nettoyage* ;
- éliminer la contamination invisible, "les germes" : c’est la désinfection*.
Un protocole de nettoyage*-désinfection* comprend classiquement 3 phases :
- élimination des gros déchets ;
- lavage avec un détergent (élimination des salissures visibles) et utilisation d'un désinfectant
(élimination des germes) ou d’un produit combiné ;
- rinçage final.
ELIMINATION DES GROS DECHETS
Cette étape a pour but de débarrasser la surface à nettoyer (sols, murs, plans de travail, etc.) des déchets
visibles qui vont perturber les étapes ultérieures.
Lors de cette phase d’élimination des gros déchets, il faudra :
- ranger les surfaces à nettoyer avant le début des opérations,
- éliminer le maximum de déchets par balayage humide, raclage, jet d’eau, etc.
LAVAGE-DESINFECTION*
Le lavage permet de détacher les souillures. Son action rend la surface visuellement propre.
Le produit utilisé dépend de la surface à traiter ; selon le cas, il s'agira d'un détergent alcalin ou acide.
Les fiches techniques des produits utilisés doivent être conservées, notamment afin de pouvoir s’assurer à
tout moment qu’ils sont utilisés dans les conditions optimales.
Si la surface est imparfaitement nettoyée, les opérations de désinfection seront inefficaces (la graisse et la
saleté peuvent former des pellicules de protection empêchant l’action des désinfectants sur les bactéries).
La désinfection rend la surface traitée bactériologiquement propre.
- 19 - 12 MARS 2010
P Mesures Préventives
Afin d'assurer un lavage-désinfection* efficace, il est nécessaire de veiller à :
- la bonne adaptation du produit à la surface à traiter et à la nature de la souillure à éliminer ;
- la bonne concentration du produit ;
- le temps d'action du produit ;
- la température de l’eau utilisée ;
- l’action mécanique.
RINCAGE FINAL
Le rinçage suit immédiatement la désinfection* et permet d'éliminer toute trace de produits chimiques
indésirables susceptibles de contaminer les denrées alimentaires.
3.4.1.2 Elaboration du Plan de Nettoyage et Désinfection
L'ensemble de ces opérations doit être appliqué dans l'établissement selon un programme ou Plan de
Nettoyage et Désinfection (P.N.D.)* adapté aux surfaces à nettoyer, à leur degré de contamination* et au
risque* de contamination* réellement encouru par les denrées alimentaires se trouvant à leur contact direct
ou indirect.
Le PND* sera réalisé par zone (vestiaires, plonge, préparations froides, quai de réception, local déchets,
salle restaurant, légumerie, zone cuisson, etc.)
Il présentera par zone :
- les différentes surfaces (plans de travail, sol, etc.) ou matériels (couteaux, planches à découper,
batteur, etc.) à nettoyer ;
- le produit à utiliser ;
- la méthode à employer selon les produits utilisés (voir fiches techniques des produits Ŕ à
conserver sur le site) ;
- la fréquence.
Ce PND doit prendre en compte les particularités du site, notamment l’absence de zones spécifiques pour
réaliser des opérations du type légumerie, préparations froides, etc., afin d’éviter les risques de
contaminations croisées*. Dans ce cas, des opérations de nettoyage* et désinfection* seront prévues entre
chaque manipulation différente.
Attention : en fonction des produits utilisés (détergent, désinfectant, produit mixte, etc.) il est
fondamental de respecter scrupuleusement les conditions d’emploi indiquées par le fabricant. Ne pas
mélanger les produits !
- 20 - 12 MARS 2010
EXEMPLE DE PLAN DE NETTOYAGE ET DE DESINFECTION*
SALLE DE RESTAURANT
SECTEUR
PRODUIT METHODES FREQUENCE
Sol
Produit X
dilution + brossage
+ 5mn + rinçage
Après chaque
service
Meuble chaud
Produit Y
dilution + brossage
+ 5mn + rinçage
Après chaque
service
Fontaine,
distributeur de boisson,
machine à café, table
d’assaisonnement,
micro-ondes
Produit Y
dilution + brossage
+ 5mn + rinçage
Après chaque
service
Signalétique
Plantes synthétiques
Produit Y
dilution + brossage
+ 5mn + rinçage
Tous les mois
Et autant que de
besoin
Toilettes clients
Produit Z
dilution + brossage
+ 5mn + rinçage
Chaque jour
Vitres (portes
d’entrée)
Flacon pulvérisateur
pulvérisateur +
essuie tout
Chaque jour
Détartrage fontaine
Produit A
pulvérisateur,
dilution à 50% +
rinçage ou trempage +
rinçage
Selon nécessité
- 21 - 12 MARS 2010
Cas particulier de la laverie :
La température de l'eau utilisée lors du lavage de la vaisselle en machine doit permettre la désinfection et
le séchage ; pour les températures à respecter pour les cycles de prélavage, lavage et rinçage, se référer aux
notices d’utilisation des matériels.
Si l'opération est faite manuellement, l'eau doit être aussi chaude que possible, claire et renouvelée aussi
souvent que nécessaire.
Dans la mesure du possible tout essuyage doit être proscrit.
Cas particulier des produits dangereux : pour le nettoyage des fours, le détartrage des surfaces, etc., des
produits dangereux pour le personnel peuvent être utilisés. Les fiches de données de sécurité doivent être
présentes sur le site et on apportera une attention particulière sera portée à la fourniture des équipements de
protection.
3.4.1.3 Suivi de la mise en œuvre du Plan de Nettoyage et Désinfection
Le suivi de la mise en œuvre du PND peut être réalisé selon différentes modalités :
- émargement par l’opérateur ayant réalisé le nettoyage-désinfection,
- contrôle visuel de la propreté des surfaces, matériels, etc. par une personne désignée.
Ce suivi peut être matérialisé sur un document lié au PND (colonne supplémentaire pour l’émargement
ou document annexe reprenant surface, fréquence).
L’émargement des opérations de nettoyage ne doit être réalisé que si le nettoyage a bien été effectué.
« Mieux vaut un document non renseigné qu’un émargement factice établi par avance ou pour
régularisation ».
Si le contrôle visuel révèle des problèmes de nettoyage, une analyse de l’origine de cette non-conformité
doit être réalisée et des actions correctives apportées. Par exemple :
- action de sensibilisation du personnel à la bonne application du PND,
- augmentation de la fréquence,
- vérification de la bonne adéquation produit-surface-méthode.
3.4.2 Validation de l’efficacité du nettoyage* et de la désinfection
La validation de l’efficacité du PND peut être utile lors de changement de produits, lors de résultats
d’analyses microbiologiques sur produit fini non satisfaisants à répétition et sans cause identifiée, etc.
Cette validation de l’efficacité du PND peut être réalisée par des contrôles microbiologiques,
ATPmétriques, etc. Elle doit être confiée à une personne de l'entreprise ayant reçu une formation adaptée ou
à un prestataire extérieur.
- 22 - 12 MARS 2010
3.4.3 Plan de lutte contre les nuisibles*
Pour l’ensemble des sites, la lutte contre les nuisibles doit être efficace. Celle-ci peut-être gérée en
interne ou sous-traitée à des prestataires spécialisés. Si les opérations de dératisation et de désinsectisation
sont confiées à une entreprise extérieure, celle-ci doit être agréée par le Service de la Protection des
Végétaux. Des moyens de prévention peuvent être mis en place comme des moustiquaires sur des fenêtres
ouvrant sur l’extérieur, des lampes UV anti-insectes en zone de réception, des autocollants attrape-mouches,
etc.
L’obligation de résultat sera vérifiée par l’absence de déjections, traces de grignotage, etc.
Dans le cas des cuisines centrales, un plan de lutte contre les nuisibles (rongeurs, insectes volants et
rampants) doit être mis en place par chaque établissement.
Ce plan de lutte contre les nuisibles doit préciser les emplacements numérotés des appâts et pièges (ces
repères doivent se retrouver dans l’établissement et ses abords).
Il est possible de présenter les volets « rongeurs » et « insectes » du plan de lutte contre les nuisibles sur
un plan unique.
Ce plan de lutte doit en outre préciser le nom du responsable interne c’est-à-dire la personne dans
l’établissement qui gère le plan de lutte et en vérifie l’efficacité. Il doit être consultable sur place.
3.5. Application aux matières
L’utilisation des produits en toute sécurité implique :
- le respect de la durée de vie du produit (DLC Date limite de consommation ou DLUO Date
limite d’utilisation optimale),
- La vérification de l’intégrité du conditionnement avant utilisation
Les produits entamés doivent être protégés afin d’éviter toute recontamination et placés dans des
conditions de conservation adaptées (entreposage en froid positif par exemple). La date d’ouverture du
conditionnement et/ou date d’utilisation maximale doivent être portés sur le conditionnement du produit ;
l’étiquette d’origine doit rester associée au produit
4. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES DANGERS
La restauration utilise une large variété de matières premières. Les dangers biologiques, chimiques,
physiques ou allergènes sont donc très variés.
La qualité des matières premières, associée à de bonnes pratiques de fabrication, est déterminante pour
assurer une bonne qualité sanitaire des produits finis.
Pour l'évaluation de la sécurité et de la salubrité des produits, il faut tenir compte de plusieurs types de
dangers :
4.1. Dangers et sources de dangers
La sécurité sanitaire des denrées alimentaires nécessite la maîtrise des dangers :
- biologiques,
- 23 - 12 MARS 2010
- chimiques,
- physiques,
- allergènes.
Dangers biologiques
Les dangers biologiques d'origine alimentaire incluent les micro-organismes tels que bactéries, virus,
moisissures et parasites. Ces organismes sont associés à l’homme ou aux matières premières entrant dans la
chaîne de fabrication des aliments. Ils peuvent être naturellement présents dans l'environnement. Certaines
étapes du processus de fabrication peuvent supprimer le danger ou réduire le risque à un niveau acceptable
(cuisson, refroidissement rapide).
Certains dangers biologiques sont identifiés par la réglementation, notamment le règlement (CE)
2073/2005 de la commission du 15 Novembre 2005 concernant les critères microbiologiques applicables aux
denrées alimentaires ; il s’agit essentiellement de listeria monocytogenes, salmonella,. Ils font l’objet de
critères de sécurité des aliments pour lesquels des seuils sont déterminés par la réglementation.
D’autres dangers biologiques sont à retenir par les professionnels en fonction de la nature des matières
premières ou des produits finis. Les professionnels peuvent se référer au site www.afssa.fr pour connaître les
dangers pouvant être présents dans les produits qu’ils travaillent.
Deux types d'agents microbiologiques peuvent être mis en cause :
- les agents pathogènes : ils sont dangereux avant d'avoir éventuellement des effets visibles
sur le produit. Leur maîtrise doit être assurée pour des raisons de sécurité du
consommateur. Ce sont ceux qui sont considérés, en priorité, dans ce document.
- les agents d'altération : ils détériorent le produit mais ne sont pas dangereux. Leur
maîtrise doit être assurée pour garantir la salubrité du produit et la satisfaction du
consommateur.
Pour la maîtrise biologique des produits, il convient de distinguer les situations suivantes :
- la présence ou l'introduction d'agents dans le produit : la contamination (pollution),
- le développement des agents présents dans le produit : la prolifération (multiplication),
- la défaillance d'un procédé visant la réduction de la contamination : la survie
Contamination (pollution)
La présence d'agents de contamination dans le produit peut provenir :
- d'une présence dans la matière première (alimentaire, matériau de conditionnement, etc.) ;
on parle alors de contamination initiale.
- de l'introduction d'agents au cours de la fabrication. On parle alors de recontamination.
Le respect des spécifications du cahier des charges des matières premières est un élément majeur de la
maîtrise de la contamination initiale.
La maîtrise de la recontamination nécessite le respect d'un certain nombre de règles au cours de la
fabrication pour éviter qu'un produit sain soit souillé par un élément contaminé. Cette recontamination peut
provenir de :
- l'air (recontamination aéroportée),
- l'eau : éclaboussures, condensats, vapeur,
- du personnel : mains sales, respiration,
- du matériel,
- des insectes, rongeurs, etc.
- 24 - 12 MARS 2010
Cette recontamination peut en particulier être liée à :
- une mauvaise hygiène,
- des locaux mal conçus :
· non respect du principe de la marche en avant,
· non séparation des circuits propres et souillés,
· non séparation des zones froides et chaudes,
- des locaux ou matériels mal nettoyés et mal désinfectés,
Prolifération (multiplication)
La prolifération est liée aux conditions de croissance de la flore microbienne.
Elle est très étroitement liée à :
- la température, avec une zone critique entre +10°C et +60°C (particulièrement entre +10°C
et +50°C) ;
- au temps : durée des opérations, temps d'attentes.
Elle peut aussi dépendre de facteurs liés au produit lui-même ou à son conditionnement, tels que :
- le pH,
- l'aw (activité de l'eau),
- le potentiel d'oxydoréduction,
- la composition du produit,
- la composition du mélange gazeux.
Non décontamination (survie)
La non décontamination est le résultat d'une mauvaise définition et/ou d'une mauvaise application d'un
traitement visant à réduire le nombre de germes :
- traitement thermique (mauvaise application du barème thermique : température trop faible,
durée trop faible, etc.),
- traitement chimique (mauvaise chloration de l'eau de lavage des légumes, etc.),
- traitement physique ( cuisson sous vide,etc.).
Les bactéries pathogènes
SALMONELLA :
Salmonella est un germe incriminé dans de nombreux cas de toxi-infection alimentaire. La
contamination* est particulièrement fréquente par les pièces de volaille crues, les œufs en coquille, les
matières fécales d’origine animale ou humaine, les nuisibles*. Les mains, les ustensiles, les plans de travail
constituant des vecteurs susceptibles de contaminer les aliments (contaminations* croisées ou indirectes).
L'intestin humain peut en héberger après une infection plus ou moins importante, mais également à l’état
latent sans que l’individu en souffre (porteurs sains).
- 25 - 12 MARS 2010
A titre indicatif, Salmonella est détruite à une température de + 75°C appliquée pendant 2 minutes et son
développement est pratiquement stoppé en dessous de 5°C.
STAPHYLOCOCCUS AUREUS :
Ce staphylocoque pathogène produit dans l'aliment une toxine résistante à des températures supérieures à
100°C alors que le germe lui-même est tué par la chaleur (à 65°C pendant 2 minutes 90% d’une population
de Staphylococcus aureus sont détruits). C'est l'apparition de cette toxine en grande quantité qui provoque
des troubles. La chaleur habituellement utilisée dans les préparations culinaires ne permet pas la destruction
de la toxine. En revanche, le froid (< 5°C) freine la croissance de la bactérie Staphylococcus aureus.
Le personnel qui manipule les aliments est la source majeure de staphylocoques qui se trouvent
fréquemment dans le nez, la gorge, les coupures, les abcès et les sécrétions de mêmes provenances.
CLOSTRIDIUM PERFRINGENS
Clostridium perfringens est une cause fréquente d'intoxication alimentaire. Son développement est
favorisé par un maintien trop long des produits dans la zone de température dangereuse, classiquement
comprise entre + 10°C et + 63°C ; la vitesse de multiplication la plus rapide intervient à environ + 45°C. Un
refroidissement rapide des plats évite son développement.
Clostridium perfringens peut former des spores très résistantes à la chaleur ; cette bactérie ne peut se
développer qu’à l'abri de l'air au plus profond des produits (germes dits anaérobies)
LISTERIA MONOCYTOGENES :
Listeria monocytogenes est un agent de maladie d’origine alimentaire mais elle ne provoque pas les
symptômes classiques de l'intoxication alimentaire (vomissements, diarrhée, etc.) mais : la listériose est une
maladie grave et rare (méningite, avortement,etc.). Listeria est une bactérie contaminant fréquemment les
denrées à un faible taux. Elle ne devient dangereuse qu’à la suite d’une multiplication. Elle se trouve le plus
souvent dans les aliments prêts à consommer et ayant été manipulés (charcuteries, fromages, légumes crus,
etc.).
Sa température de croissance optimale se situe entre 25°C et 30°C, mais elle se développe encore à 45°C.
Listeria possède également la particularité de se développer à des températures assez basses (croissance
possible jusqu’à 0°C).
Il existe d'autres germes pathogènes ayant des caractéristiques biologiques et des effets semblables aux
précédents (Bacillus cereus, Campylobacter, Yersinia enterocolitica,etc..).
- 26 - 12 MARS 2010
Les germes témoins d’hygiène et germes d’altération
Ce sont les plus significatifs du niveau d’hygiène de l’établissement ; ils comprennent
essentiellement :
Les Coliformes thermotolérants souvent d’origine fécale humaine ou animale témoignent d’un non-
respect des règles d’hygiène par contamination* directe (mains sales ou produits souillés) ou indirecte
(environnement des ateliers). E.coli est considéré comme un bon indicateur d’une faute d’hygiène
(contamination fécale).
Les Coliformes 30°C (Coliformes totaux) témoignent de l’hygiène générale de l’établissement et
proviennent souvent des surfaces ou du matériel mal nettoyés.
La flore aérobie mésophile témoigne notamment de la stagnation des produits à l’air libre et/ou à
température ambiante.
Ces trois types de germes ne sont généralement pas dangereux, mais il est utile de les rechercher pour
vérifier la bonne application des mesures préventives préconisées, comme le lavage des mains ou le stockage
au froid.
DANGERS PRINCIPALES
ORIGINES
EFFET DES
TRAITEMENTS
PHYSIQUES
GRAVITE FREQUENCE
Bacillus cereus
Végétaux
produits amylacés
riz
(spores)
Traitement
thermique : en
général 100°C
pendant quelques
minutes en milieu
hydraté permettent
de détruire 90% des
spores
pH min de
croissance : 4,8
aw > 0,92
Faible
(toxine
diarrhéique
thermosensible)
toxine
émétisante
thermostable)
En France 4
à 7 TIAC/an1
Campylobacter
jejuni
Viande de volailles
Traitement
thermique :
Destruction à 60°C
Ph min : 4,9
max :9
aw > 0,987
Faible
Entérite
21 à 29 cas
/100 000 hab
(estimation)
1 Source : Fiche AFSSA
- 27 - 12 MARS 2010
DANGERS PRINCIPALES
ORIGINES
EFFET DES
TRAITEMENTS
PHYSIQUES
GRAVITE FREQUENCE
Clostridium
botulinum
Toutes matières
premières
Traitement
thermique :
Résistance des
spores >100°C
Ph min : 4,6
max :9
aw > 0,94
Elevée
(toxine :
botulisme)
20 à 40
cas/an en
France. Aucune
mortalité depuis
1997
Clostridium
perfringens
Toutes matières
premières
Température de
croissance : 10-
50°C
Thermorésistanc
e des spores
Ph min : 5
max :8
aw > 0,97
Faible
(toxine)
Entérite
53 foyers
déclarés en
France en 2008
Listeria
monocytogenes
Toutes matières
premières
Traitement
thermique : destruction à partir
de 55°C
Ph min : 4,6
max :9,6
aw > 0,92
Elevée
(population à
risque)
3.5 cas par
million
d’habitants en
2003 (AFSSA)
Salmonella
Ovoproduits
Produits laitiers
Viande
Température:
multiplication entre
5°C et 46°C
Ph min : 4
max :9
aw > 0,94
Elevée
Entérite
avec fièvre,
bactérémie
possible
161 foyers
déclarés en
2008
E. coli O157H7
Ruminants
Température:
multiplication entre
6°C et 45.5°C
Ph min : 5.5
max :9.4
aw > 0,95
Elevée
Colite
hémorragique
Syndrome
hémolytique et
urémique
Environ
1/100 000 /an
sur les enfants
de moins de 15
ans
- 28 - 12 MARS 2010
DANGERS PRINCIPALES
ORIGINES
EFFET DES
TRAITEMENTS
PHYSIQUES
GRAVITE FREQUENCE
Staphylococcus
aureus
Tellurique,
environnemental,
animal, humain
Température:
multiplication entre
6°C et 48°C
Ph min : 4
max :10
aw > 0,83
Modérée
Intoxination
entraînant
nausées,
diarrhées
211 foyers
déclarés en
2008
Vibrio
parahaemolyticus
Produits de la mer
Température:
multiplication entre
10°C et 45°C
Faible
Entérite
Rare Pas
plus de 0 à 2 cas
identifiés par an
Yersinia
enterocolitica
Viande
Température:
multiplication entre
0°C et 44°C
Ph min : 4.6
max :10
aw : destruction
à partir de 5% de
Nacl
Faible
Entérocolite
Faible
16 cas/100
000 habitants
Parasite :
Trichinella
Viandes et abats
Trichinella
spiralis détruite en ½
h à -37°c, en 22 h à -
32°C, en 48h à -
26°C, et en 82h à -
21°C
Elevée
Douleurs
abdominales,
myalgies, décès
possible si
infestation
massive
6400 cas en
UE depuis 20
ans
Parasiste :
Anisakis
Poissons d’eau de
mer
24h à – 20 °C
Règlement
CE/853/2004
Modérée
Ulcères,
occlusions,
allergies
En France 8
cas/an selon
INVS
Parasite :
Toxoplasma
gondii
Viande
Végétaux
Kystes tués à -
12°C pendant 3
jours minimum Modérée
Risque de
transmission
materno-foetale
En France
entre 200000 et
300000
infections/an
dont 30-45000
cas
symptomatiques
Virus :
Hépatite A
Norovirus
Végétaux crus
coquillages
Faible
Gastro-
entérites
51 cas
déclarés en 2008
A cela il faut ajouter les levures et moisissures qui peuvent se développer sur les produits et qui peuvent
rendre un produit impropre à la consommation, sans qu’il soit pour cela préjudiciable à la santé.
- 29 - 12 MARS 2010
Dangers chimiques
Les contaminants chimiques peuvent exister naturellement dans les aliments ou y être ajoutés pendant
leur traitement. A dose élevée, des produits chimiques nocifs sont associés à des intoxications alimentaires
aiguës et, à faible dose et répétitive, peuvent être responsables de maladies chroniques.
Exemples de dangers chimiques
Composés chimiques naturels
- Mycotoxines pouvant provenir de nombreuses matières premières, notamment les céréales,
les fruits à coque
- Scombrotoxines (histamine) dans certains poissons riches en histidine
- Ciguatoxine chez certains poissons carnivores
- Toxines de coquillages
· à syndrome paralytique (PSP)
· à syndrome diarrhéique (DSP)
· à syndrome neurologique (NSP)
· à syndrome amnésique (ASP)
Contaminants chimiques industriels
- Dioxines, PCB
- Produits d'agriculture ou d'élevage
· Pesticides
· Fertilisants
· Antibiotique
· Hormones de croissance
- Composés et éléments toxiques
· Plomb
· Zinc
· Cadmium
· Mercure
· Arsenic
· Cyanures
- Contaminants
· Lubrifiants
· Agents de nettoyage
· Agents de désinfection
· Peintures
· Fluides frigorigènes
· Agents de traitement de l'eau et chaudière
· Raticides/insecticides
· composés polaires toxiques provenant de l’altération de l’huile de friture
- 30 - 12 MARS 2010
Les substances concernées peuvent être :
- liées à des traitements sur les matières premières : antibiotiques, œstrogènes, pesticides,
etc.
- liées à l'activité de micro organismes : mycotoxines, histamine, entérotoxine
staphylococcique, toxines botuliques, etc.
- liées à l'environnement : métaux lourds (mercure, plomb,etc.), nitrates, dioxines,etc.
- liées au process : détergents, désinfectants, lubrifiants, etc.
De même que pour les dangers biologiques, on distingue :
- la contamination initiale,
- la recontamination qui se fera par contact avec :
· l'eau,
· le matériel : qualité du matériau, mauvais rinçage après le nettoyage, la
désinfection, etc.
Dangers physiques
Il peut s’agir de corps étrangers : débris de conditionnement, clips, ficelles, bois, verre, cailloux, ferraille,
boulons, cheveux…
On distingue, également :
- la contamination initiale,
- la recontamination, au cours des étapes de fabrication, du transport, etc.
Exemples de dangers physiques
- Verre : bouteilles, ampoules à néon, ustensiles, couvre-outils, etc.
- Bois : champs, palettes, caisses en bois, bâtiments
- Pierres : champs, bâtiments
- Métaux : équipement, champs, fils de fer, bijoux
- Isolants : matériaux des bâtiments
- Os, arêtes
- Plastique, emballage, palettes, équipement
- Objets personnels : bijoux
- Animaux : insectes, rongeurs, volatiles
Dangers allergènes
Ces substances sont listées dans l'annexe III bis (liste évolutive) de la Directive 2003/89/CE du parlement
européen et du conseil du 10 novembre 2003 modifiant la directive 2000/13/CE en ce qui concerne
l'indication des ingrédients présents dans les denrées alimentaires ;
- Céréales contenant du gluten (à savoir blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou leurs
souches hybridées), et produits à base de ces céréales,
- Crustacés et produits à base de crustacés,
- Œufs et produits à base d'œufs,
- Poissons et produits à base de poissons,
- Arachides et produits à base d'arachides,
- Soja et produits à base de soja,
- 31 - 12 MARS 2010
- Lait et produits à base de lait (y compris le lactose),
- Fruits à coque, à savoir amandes (Amygdalus communis L.), noisettes (Corylus avellana),
noix (Juglans regia), noix de cajou (Anacardium occidentale), noix de pécan [Carya
illinoiesis (Wangenh.) K. Koch], noix du Brésil (Bertholletia excelsa), pistaches (Pistacia
vera), noix de Macadamia et noix du Queensland (Macadamia ternifolia), et produits à
base de ces fruits,
- Céleri et produits à base de céleri,
- Moutarde et produits à base de moutarde,
- Graines de sésame et produits à base de graines de sésame,
- Anhydride sulfureux et sulfites en concentrations de plus de 10 mg/kg ou 10 mg/litre
exprimées en SO2,
- Lupin et produits à base de lupin,
- Mollusques et produits à base de mollusque.
Pour plus d’informations sur le danger « allergènes » en restauration collective, se référer à l’avis n° 66
du CNA du 12 janvier 2010
Pour la plupart des dangers les Bonnes Pratiques d’Hygiène générales ou programmes pré-requis
suffiront à assurer cette maîtrise. Pour d’autres dangers il sera nécessaire après la phase d’évaluation
des dangers de sélectionner des Bonnes pratiques d’hygiène spécifiques ou des Points critiques pour
la maîtrise en déployant le plan HACCP
4.2. Evaluation des dangers
Les dangers doivent être évalués pour déterminer la nécessité et l’importance des mesures de maîtrise qui
doivent être mises en œuvre. Deux paramètres sont essentiels pour procéder à une évaluation des dangers
pertinente : la gravité des conséquences de l’exposition du consommateur au danger et la fréquence
d’exposition à ce danger.
5. ETUDE HACCP PAR ETAPE
Les valeurs des paramètres (temps, température) indiquées dans ces étapes, lorsqu’elles existent, sont
réglementaires. Une analyse scientifique des dangers peut toutefois autoriser d’autres valeurs assurant le
même niveau de sécurité pour les consommateurs.
5.1. Principes et étapes de mise en œuvre
5.1.1. Généralités
Les prescriptions de l’article 5 du règlement 852/2004 fixent les notions d’analyse des dangers et de
maîtrise des points critiques :
« Les exploitants du secteur alimentaire mettent en place, appliquent et maintiennent une ou plusieurs
procédures permanentes fondées sur les principes HACCP. Les principes sont les suivants : «
1. Identifier tout danger qu'il y a lieu de prévenir, d'éliminer ou de ramener à un niveau acceptable;
- 32 - 12 MARS 2010
2. identifier les points critiques aux niveaux desquels un contrôle est indispensable pour prévenir ou
éliminer un danger ou pour le ramener à un niveau acceptable;
3. établir, aux points critiques de contrôle, les limites critiques qui différencient l'acceptabilité de
l'inacceptabilité pour la prévention, l'élimination ou la réduction des dangers identifiés;
4. établir et appliquer des procédures de surveillance efficace des points critiques de contrôle;
5. établir les actions correctives à mettre en œuvre lorsque la surveillance révèle qu'un point critique de
contrôle n'est pas maîtrisé;
6. établir des procédures exécutées périodiquement pour vérifier l'efficacité des mesures visées aux
points 1. à 5.
7. établir des documents et des dossiers en fonction de la nature et de la taille de l'entreprise pour prouver
l'application effective des mesures visées aux points 1 à 6
Ces sept principes se déclinent en 12 étapes :
1. Constituer une équipe HACCP
2. Décrire le produit
3. Déterminer son utilisation prévue
4. Etablir le diagramme de fabrication
5. Confirmer sur place le diagramme de fabrication
6. Enumérer tous les dangers potentiels associés à chacune des étapes, effectuer une analyse des dangers
et définir les mesures permettant de les maîtriser
7. Déterminer les BPH Spécifiques (PRPo) et les points critiques (CCP)
8. Fixer des limites critiques pour chaque CCP
9. Mettre en place un système de surveillance pour chaque mesure de maîtrise
10. Etablir des actions correctives
11. Appliquer des procédures de vérification
12. Constituer des dossiers et procéder à des enregistrements
5.1.2. Mise en œuvre des 12 étapes
La description détaillée de ces 12 étapes figure dans la norme AFNOR NF.V01-006, qui constitue la
référence française en termes d’HACCP
Constituer une équipe HACCP
L’équipe HACCP doit être pluridisciplinaire, constituée de membres internes à l’entreprise
éventuellement accompagnés d’intervenants externes afin de regrouper toutes les compétences et les
expertises nécessaires à une analyse des dangers* pertinente et efficace.
Décrire le produit
Les produits finis doivent être décrits de façon complète : composition, traitements, conditionnement,
etc.
- 33 - 12 MARS 2010
Les produits peuvent être regroupés en catégories ou familles.
Déterminer son utilisation prévue
L’utilisation prévue de ces produits ou catégories de produits est à déterminer en envisageant les
utilisations erronées ou fautives raisonnablement prévisibles et les groupes de consommateurs à risques (ex :
personnes âgées, femmes enceintes)
Etablir le diagramme de fabrication
L’équipe HACCP doit rédiger un diagramme de fabrication pour chaque famille de produits et le
confirmer sur site. Ce diagramme reprendra toutes les étapes opérationnelles.
Dans ce guide, quelques diagrammes de fabrication ont été retenus. Ils reprennent les principales étapes
mises en œuvre en restauration collective.
Remarque. 1: Certaines étapes, comme la décongélation, sont facultatives et sont indiquées en pointillés
dans les diagrammes.
Remarque 2 : les étapes de congélation et surgélation sont des procédés qui correspondent à des modes
de fonctionnement spécifiques. Elles n’apparaissent pas dans les diagrammes mais sont traitées dans le
chapître5.5
Remarque 3 : l’étape de gestion des déchets étant transversale, n’apparaît pas sur les diagrammes. Elle
est traitée dans le chapître5.14
Remarque 4 : L’étiquetage est traité dans le chapître5.16
Remarque 5 : La gestion des denrées non consommées à l’issue du service est traitée dans le
chapître5.13
- 34 - 12 MARS 2010
A. RESTAURATION SUR PLACE
Achats des Matières
Premières
Réception des Matières
Premières
Stockage et déstockage
des Matières Premières
Déconditionnement / Déboîtage
Décongélation
Traitement des produits
crus : Denrées animales
Traitement des
produits crus : Légumerie
Mise
sous vide
Service
Cuisson et maintien
au chaud
Préparations froides
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B. LIAISON FROIDE (sur place en différé ou avec livraison)
Préparations froides Cuisson et maintien au
chaud
Refroidissement
Conditionnement à chaud Conditionnement à froid
Refroidissement
Stockage Produits froids
Remise en température Allotissement (ou répartition)
Transport en froid Service
- 36 - 12 MARS 2010
C. LIAISON CHAUDE
Cuisson et maintien au chaud
Conditionnement à chaud
Refroidissement
Entreposage produits
finis (0 à +3°C) Maintien au chaud
Remise en température
et maintien au chaud
Allotissement (ou répartition)
Transport en chaud
- 37 - 12 MARS 2010
D. OFFICE SATELLITE
Réception en cuisine satellite (ou périphérique) en
chaud et/ou en froid
Service
Remise en température
et maintien au chaud
Stockage des denrées (0-3°C) Maintien au chaud
Dressage des plats
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Confirmer sur place le diagramme de fabrication
Les diagrammes devront être validés par l’équipe HACCP.
Enumérer tous les dangers potentiels associés à chacune des étapes, effectuer une
analyse des dangers et définir les mesures permettant de les maîtriser
Les dangers sont traités au chapître 0
L’analyse de dangers* se fait pour chaque étape en envisageant les causes possibles de leur apparition et
s’appuie sur les 5 M (Matières, Milieu, Matériel, Main d’œuvre et Méthode).
Ces causes se regroupent en trois grandes catégories :
contamination* des produits en amont ou introduction de germes dans les denrées
prolifération (multiplication, développement) des germes ou production de toxines dans la
denrée
persistance des germes (survie) dans les denrées ou dans l'environnement
DANGER* MICROBIOLOGIQUE SOURCES DU DANGER*
Le danger* microbiologique est
engendré par des CONTAMINATIONS*
Entre aliments de flore microbienne différente
(aliments crus, aliments cuits): contamination croisée*
Par l'utilisation de denrées alimentaires de
mauvaise qualité bactériologique (denrées altérées par
exemple)
Par le matériel de préparation (nettoyage* et
désinfection* insuffisants)
Par le contact avec des emballages* souillés
Par le personnel (porteurs sains*, manipulations)
Par des nuisibles (rongeurs, insectes)
Par l'environnement (locaux, climatisation,
aération, eau)
- 39 - 12 MARS 2010
Le danger* microbiologique est
aggravé par des phénomènes de
MULTIPLICATION et de production de
toxines
La mauvaise maîtrise des couples
temps/température (préparation trop longtemps à l'avance,
non-respect des températures de stockage au chaud ou au
froid)
L'humidité trop importante des locaux.
Le danger* microbiologique peut
également être associé à LA SURVIE
DES MICROORGANISMES ET DES
TOXINES notamment thermostables
Lavage et/ou désinfection* insuffisant des
végétaux crus destinés aux préparations froides
Cuisson insuffisante.
DANGER* CHIMIQUE SOURCES DU DANGER
Le danger* chimique est engendré
par des CONTAMINATIONS*
Présence de produits chimiques à proximité des
zones de préparation (détergent, désinfectant, détartrant,
appâts pour nuisibles, etc.)
Stockage de produits chimiques dans des récipients
destinés aux aliments.
Utilisation de récipients et ustensiles non agréés au
contact alimentaire.
Présence de médicaments utilisés par le personnel à
proximité des zones de préparation.
Rinçage insuffisant après désinfection
Présence de pesticides dans les fruits et légumes
Présence de métaux lourds dans les produits de la mer
DANGER* LIE A LA PRESENCE
DE CORPS ETRANGERS
SOURCES DU DANGER*
Le danger* physique est engendré
par des CONTAMINATIONS*
Débris d'emballage* (verre, plastique dur, métal,
étiquettes, etc.)
Débris de matériel vétuste et mal entretenu
Débris de dégradation des locaux
Présence d'insectes ou de rongeurs
Perte de pansements, bijoux (bagues, boucles
d’oreilles, etc.)
Utilisation de pansements inadaptés au travail en
alimentation
La principale manifestation du danger en Restauration Collective est la Toxi-Infection Alimentaire* ; le
GBPH en Restauration Collective est principalement destiné à maîtriser ce risque.
- 40 - 12 MARS 2010
Les mesures préventives sont les mesures de maîtrise capables de prévenir les dangers* à chacune des
étapes d'élaboration d'un plat.
Ces mesures doivent pouvoir :
éviter les contaminations* par des microbes ;
contenir ou réduire la multiplication microbienne ;
éviter la survie des micro-organismes indésirables ;
empêcher le contact des toxiques et corps étrangers avec les aliments.
Ces mesures portent essentiellement sur :
l’environnement dans lequel se déroulent les différentes étapes (les locaux et
les équipements) ;
les étapes elles-mêmes (la fabrication, la distribution, etc.) ;
le personnel qui intervient dans ces étapes ;
le conditionnement* qui assure la protection de la denrée.
Déterminer les BPH opérationnelles (PRPo) et les points critiques (CCP)
Les mesures de maîtrise peuvent être classées en 3 catégories :
Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH ou PRP*),
Bonnes Pratiques d’Hygiène Opérationnelles (PRPo*)
Points critiques (CCP*).
Les BPH ou PRP ont été traitées dans le chapitre BONNES PRATIQUES D’HYGIENE OU PRE-
REQUIS. Elles sont orientées vers la maîtrise générale de l’hygiène et sont liées à l’environnement global du
produit : le milieu, le matériel et la main d’œuvre.
Les PRPo et les CCP, résultant de l’analyse des dangers, sont des mesures de maîtrise destinées à lutter
contre des dangers clairement identifiés (elles correspondent à des mesures plus ciblées et spécifiques).
Classification des éléments de maîtrise
Références : normes NF-V01.006 (2008) et ISO 22 000 (2005)
Illustration des différences entre PRP, PRPo et CCP
PRP (BPH) PRPo CCP
Mise en place préalable
obligatoire Résulte de l’analyse des dangers
Mesures de maîtrise de l’hygiène Mesures à mettre en place pour les dangers non
maîtrisés par les PRP (BPH)
Mesures non spécifiques Mesures spécifiques à chaque danger ou groupe de
dangers
- 41 - 12 MARS 2010
Mesures relatives à
l’environnement Mesures relatives à l’environnement et au produit
Validation obligatoire
Des limites critiques
mesurables sont associées à
chaque CCP
Surveillance de la mise en œuvre des mesures de
maîtrise
Corrections et actions correctives
Enregistrement de la surveillance
Vérification planifiée de la mise
en œuvre
Vérification planifiée de la mise en œuvre
Vérification d’efficacité
Fixer des limites critiques* pour chaque CCP
Pour chaque CCP, le professionnel définit les limites critiques qui doivent être mesurables ou
observables.
La limite critique doit être validée par tout élément disponible : bibliographie, expérimentation,
résultats sur produits finis, etc.
En l’absence de ces éléments, le professionnel pourra se référer aux valeurs réglementaires.
Mettre en place un système de surveillance pour chaque mesure de maîtrise
Pour chaque mesure de maîtrise (PRPo, CCP), un système de surveillance doit être mis en place. Il
implique la connaissance préalable des valeurs attendues pour chaque mesure préventive.
Cette surveillance peut, selon les cas, être simplement visuelle ou faire appel à des appareils de
mesure, comme le thermomètre.
Les résultats de cette surveillance doivent être connus à temps pour détecter s’il y a un risque de
perte de maîtrise.
Le responsable de chaque contrôle doit être identifié.
Etablir les corrections et les actions correctives
Il convient de ne pas confondre la correction et l’action corrective.
Par correction, on entend les « actions visant à éliminer une non-conformité détectée ». La
correction concerne les produits.
- 42 - 12 MARS 2010
Par action corrective, on entend les « actions visant à éliminer la cause d’une non-conformité
détectée ». Les actions correctives concernent les procédés.
Par conséquent, la correction et l’action corrective sont effectuées conjointement.
Les corrections et les actions correctives doivent être enregistrées.
Appliquer des procédures de vérification
Les vérifications se situent à deux niveaux :
le respect des procédures définies dans le système de maîtrise, par la
réalisation d’audits,
l’efficacité du système par la réalisation d’analyses sur les produits
finis.
Constituer des dossiers et procéder à des enregistrements
Tous les documents relatifs au système de maîtrise doivent être archivés : procédures rédigées,
enregistrements (ex : résultats des surveillances des PRPo, CCP), instructions de travail, résultats
d’analyses, etc.
Les durées d’archivage des enregistrements relatifs à la validation, la surveillance et la vérification
des mesures de maîtrise, notamment des résultats d’analyses microbiologiques sont d’au moins 3 ans
(Décret n° 2006-1364 du 9 novembre 2006 relatif à l'épidémiologie dans le domaine de la sécurité
sanitaire des denrées d'origine animale et des aliments pour animaux, de la santé animale et de la
protection des végétaux et modifiant le code rural)
5.2. Achats
Les matières premières constituent une source de contamination*.
Les dangers* peuvent être :
Microbiologiques : denrées contaminées initialement par des germes
pathogènes ou leurs toxines ;
Chimiques : denrées contenant des résidus chimiques (métaux lourds
dans les poissons, pesticides dans les légumes, etc.);
Physiques : corps étrangers (plastique, verre, métal, etc.) présents dans
le produit.
- 43 - 12 MARS 2010
P Mesures Préventives
Les mesures préventives s'appuient sur :
les spécifications des produits achetés,
leur conformité aux critères préalablement définis, vérifiés lors de la
réception : systématiquement pour certains critères, sur la base de
sondage ou à partir de preuves documentaires pour d’autres,
les exigences en matière de respect des températures à la livraison,
la sélection et le référencement des fournisseurs basés sur les
agréments, certifications, audits, etc.).
- 44 - 12 MARS 2010
Etape Achats des matières premières
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MATIÈRE
PREMIERE
Danger microbiologique
Danger chimique
Danger physique
S’approvisionner auprès de fournisseurs agrées ou dérogataires pour
les familles de produits concernés
Pouvoir disposer des fiches de spécifications des produits incluant
toutes les caractéristiques nécessaires pour les identifier et évaluer leur
qualité.
Se référer aux référentiels ou aux normes existants (Codex
Alimentarius*, ISO 22000, etc.) ou des caractéristiques établies par le
GEMRCN.
CONTAMINATION
- 45 - 12 MARS 2010
5.3. Réception des matières premières
P Mesures Préventives
Les mesures préventives consistent à :
contrôler les conditions de transport,
vérifier la présence et la conformité de l’étiquetage,
contrôler les produits livrés,
assurer une réception rapide des produits.
Ces mesures préventives nécessitent des moyens :
mise à disposition de thermomètres, fiables et régulièrement vérifiés,
formation du personnel de réception, qui doit disposer en particulier de
l'information sur les températures en réception par catégorie de produits et
des instructions nécessaires pour effectuer les contrôles et agir en cas
d'anomalies relevées (refus des produits non conformes ou identification et
isolement avant reprise par le fournisseur).
Cas particulier des températures :
Pour un écart constaté de 3°C par rapport au seuil réglementaire, le produit est accepté par dérogation
avec envoi éventuel d’une fiche de non-conformité au fournisseur (papier, informatique, inscription sur bon
de livraison ou autre). Un double est conservé sur le site et les produits sont mis en œuvre rapidement en
tenant compte de leur fragilité, de leur durée de vie résiduelle et de leur utilisation finale.
Pour un écart supérieur à 3°C au seuil réglementaire, le produit est refusé, sauf si une analyse de danger
spécifique garantit la maîtrise de la sécurité sanitaire.
L’enregistrement des différents contrôles doit être renseigné et conservé.
- 46 - 12 MARS 2010
Etape Réception des matières premières
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MILIEU Contamination
microbiologique liée à une
enceinte de transport mal
entretenue
S’assurer de la propreté de l’enceinte de transport
MAIN D'OEUVRE Contamination des
denrées liée à une mauvaise
manutention lors du
déchargement
Former le personnel de réception
MÉTHODE Contamination liée à
des emballages ou
conditionnements
détériorés
Contrôler l'intégrité des emballages ou conditionnements à
l’arrivée (boîtes non cabossées, non becquées, non bombées, sacs
ou sous vides non fuités, etc.).
CONTAMINATION
- 47 - 12 MARS 2010
Etape : Réception des matières premières
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MULTIPLICATION
METHODE Prolifération
microbienne liée à une
température non adéquate
pendant le transport
Contrôler les températures des produits à réception
(cf. annexe 1 « Températures des produits d’origine animale et
denrées alimentaires»)
PRPo 1
Prolifération
microbienne due à un temps
d’attente excessif à
température ambiante
Mettre en place une planification des livraisons
Contrôler et stocker en priorité les denrées alimentaires :
1) les produits frais fragiles (steak haché, pâtisserie à la crème,
etc.)
2) les denrées nécessitant un entreposage aux températures les
plus basses (produits surgelés)
MATIÈRE Prolifération
microbienne si D.L.C. ou
D.L.U.O. trop courte voire
dépassée
Contrôler la durée de vie résiduelle du produit
- 48 - 12 MARS 2010
5.4. Stockage et déstockage des matières premières
P Mesures Préventives
L'entreposage des denrées alimentaires dans l'établissement doit être réalisé de manière à assurer des conditions empêchant leur détérioration :
l’acheminement vers les lieux de stockage appropriés est effectué le plus rapidement possible ;
les produits sont protégés de toute pollution et rangés afin de réduire les risques* éventuels de contamination* ;
les produits sont triés et rangés par catégorie, en respectant le plan de rangement adapté (cf. annexe 2 « Plan de rangement des chambres
froides »).
Les températures de stockage doivent être régulièrement contrôlées. Un relevé quotidien doit être réalisé.
Dans le cas où une défaillance de l’enceinte de stockage serait constatée, une prise de température des produits à cœur sera réalisée :
Pour un écart entre 2°C et 3°C par rapport au seuil réglementaire, le produit est conservé avec enregistrement de la non-conformité et mise en place d’une action
corrective.
Pour un écart supérieur à 3°C au seuil réglementaire, le produit est éliminé, sauf si une analyse de danger spécifique garantit la maîtrise de la sécurité sanitaire.
Dans tous les cas, une action corrective visant à corriger la défaillance de l’enceinte de stockage sera mise en place.
Cas particulier du stockage des produits à température ambiante (économat et réserves) :
- 49 - 12 MARS 2010
les locaux servant à l'entreposage des denrées alimentaires non périssables, de type conserves ou produits secs, doivent être maintenus au sec et doivent être
correctement ventilés ;
le matériel destiné à entrer en contact direct avec les denrées alimentaires (barquettes, film, etc.) doit être stocké de manière hygiénique à l'abri de toute
contamination* ;
le matériel d'entretien (raclette, lavette, seau, etc.), maintenu dans un parfait état de propreté, doit être entreposé de façon à ne pas contaminer les aliments,
ustensiles, équipement ou linge.
- 50 - 12 MARS 2010
Etape : Stockage et déstockage des matières premières
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MILIEU Contamination* liée à
un défaut d'hygiène des
zones de stockage.
Nettoyer les enceintes froides conformément au PND*
Nettoyer et désinfecter l’économat conformément au PND*
Contamination* liée à la
présence de nuisibles
Mettre en place un plan de lutte contre les nuisibles efficace
(absence de déjections animales, de sacs rongés, de cafards,etc.)
METHODE Contamination* des
denrées
Ne pas stocker les produits directement au sol, ni en enceinte
froide positive ni en économat
Contamination* par
présence simultanée de
denrées de niveaux
sanitaires différents
Respecter le plan de rangement (Cf. annexe 2 « Plan de
rangement des chambres froides »)
Contamination*
chimique
Isoler les produits d’entretien des denrées alimentaires
CONTAMINATION*
- 51 - 12 MARS 2010
Etape : Stockage et déstockage des matières premières
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MATIÈRE Contamination* liée à
des denrées non protégées.
Vérifier que toutes les denrées sensibles sont protégées (film,
couvercle, emballage)
Vérifier l’intégrité des sous vides.
Vérifier que les produits entamés en économat sont fermés
Contamination* liée à
des denrées ou produits
externes
Ne pas stocker de denrées personnelles dans les chambres
froides (denrées personnelles, produits pharmaceutiques, etc.)
Les isoler et les identifier (paniers repas PAI*).
MILIEU Prolifération
microbienne due à une
température de stockage
trop élevée.
Respecter les températures réglementaires de stockage froid (en
cas d’enceinte multi-produits, si plusieurs températures sont
requises, appliquer la température la plus basse)
PRPo 2
S’assurer du dégivrage régulier des enceintes froides
Vérifier que les évaporateurs ne soient pas pris en glace, l’état
des joints, etc.
Limiter la durée d’ouverture des enceintes froides
MULTIPLICATION
CONTAMINATION*
- 52 - 12 MARS 2010
Etape : Stockage et déstockage des matières premières
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
METHODE Prolifération
microbienne due à un temps
d’attente trop important
Stocker rapidement les produits en chambre froide
Prolifération
microbienne due à une
D.L.C ou D.L.U.O dépassée
Assurer la bonne rotation des stocks en respectant les D.L.C et
D.L.U.O et en vérifiant que toutes les matières premières soient
identifiées y compris celles entamées
Recontamination des
denrées par les emballages
(cartons, cagettes)
Organiser le travail selon le principe de la marche en avant (dans
l’espace ou le temps)
Débarrasser les produits de leur emballage* (cartons, cagettes) avant
de les introduire dans les locaux de fabrication
Evacuer les emballages* par séquences pour limiter les allers-
retours vers la zone déchets
MULTIPLICATION
- 53 - 12 MARS 2010
5.5. Décongélation
Lors de la décongélation des produits, l’activité microbienne reprend et les germes initialement
présents ou apportés lors des manipulations ou par l’environnement peuvent se multiplier.
Il est à craindre :
une décongélation des produits se déroulant dans un environnement contaminant ;
une décongélation des produits se déroulant à une température favorable à la
multiplication microbienne (température ambiante) ;
une durée trop importante de la phase de décongélation ;
une durée de vie d’utilisation du produit après décongélation trop importante.
- 54 - 12 MARS 2010
Etape : Décongélation
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MILIEU Recontamination des
produits nus
Protéger les produits en décongélation (film alimentaire) ou
décongeler dans le conditionnement d’origine
MÉTHODE Reprise de l'activité
microbienne
Mettre le produit directement en cuisson
ou décongeler à température comprise entre 0°C et + 4°C
ou décongeler sous l’eau froide courante potable pour une utilisation
dans la journée
Identifier avec la date de mise en décongélation
Limiter le temps entre mise en décongélation et mise en œuvre à 4
jours (J+3; J = jour de mise en décongélation) sauf protocole validant une
durée plus longue.
Pour les steaks hachés, cette durée est limitée à une journée soit J+1
(« J » étant le jour de mise en décongélation)
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 55 - 12 MARS 2010
5.6. Déconditionnement et déboîtage
Les opérations de déconditionnement / déboîtage ont pour objet d’éviter l’introduction en zone de fabrication de tout emballage* ou conditionnement* souillé
pendant le transport (cartons, cagettes, film plastique, etc.).
Dans le cas où l’emplacement destiné à l’activité de déconditionnement* n'est pas exclusivement réservé à cet usage, il sera lavé et désinfecté avant et après toute
opération.
Cas particulier des viandes sous vide :
Outre les dangers* liés à l’emploi de produits sous vide défectueux, cette technique présente la particularité de masquer certaines anomalies de couleur des viandes
bovines : en effet l’absence d’oxygène modifie les pigments de la viande, celle-ci apparaissant plus sombre.
A l’ouverture, au contact de l’air, la viande doit retrouver sa couleur naturelle.
P Mesures Préventives
Les viandes sous vide pourront être placées après déconditionnement* en chambre froide, le temps nécessaire à la restitution de leur couleur d’origine. Les pièces de
viande pourront être placées sur des plaques perforées de manière à permettre l’évacuation des exsudats propices au développement microbien.
- 56 - 12 MARS 2010
Etape : Déconditionnement / Déboîtage
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MATERIEL Recontamination des
produits en conserve liée à
des ustensiles souillés
Utiliser des ouvre-boîtes propres
MAIN D'OEUVRE Contamination* par le
personnel
Se laver les mains avant et après le déconditionnement*
METHODE Contamination* des
denrées par les
conditionnements
Organiser le travail selon le principe de la marche en avant
(dans l’espace ou le temps)
Ne pas mettre en contact la denrée ou le produit avec
l’extérieur du conditionnement*
Evacuer les conditionnements* par séquences pour limiter les
allers-retours vers la zone déchets
Nettoyer les couvercles des conserves avec du papier jetable
humidifié avant ouverture
CONTAMINATION*
- 57 - 12 MARS 2010
5.7. Traitement des produits crus
Légumerie
Différentes catégories de produits d’origine végétale sont employés en restauration collective ; ils peuvent constituer une source importante de contamination*, en
particulier les végétaux bruts contaminés par les bactéries du sol et éventuellement par des pesticides.
P Mesures Préventives
Lors de l’utilisation des végétaux bruts on veillera à éviter les intercontaminations* avec les autres produits (activité de légumerie à des moments ou à des
emplacements distincts). Lorsque l’emplacement où sont préparés les végétaux n’est pas uniquement réservé à cet usage, il devra être nettoyé et désinfecté après chaque
utilisation de végétaux.
Un traitement d’assainissement* des fruits et légumes est recommandé.
Les produits de quatrième gamme*, prêts à l’emploi, ne sont pas concernés par cette opération.
L’utilisation de citron et vinaigre ne permet pas un assainissement suffisant.
- 58 - 12 MARS 2010
Etape : Traitement des produits crus : Légumerie
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MATÉRIEL Contamination par le
matériel souillé
Intégrer les matériels (parmentière, essoreuse, planches à
découper, feuille, couperet, scie, gant en maille, etc.) dans le P.N.D.
MATIÈRE Contamination des
denrées par la terre
Laver, désinfecter et rincer les fruits et légumes consommés
crus. Pour les produits fragiles (fruits rouges, champignons, etc), un
lavage à l’eau courante suffit. Les produits destinés à être cuits
seront lavés, parés et épluchés.
MULTIPLICATION
METHODE Elévation de la
température des produits
Procéder aux opérations de coupe au fur et à mesure des besoins
PERSISTANCE
METHODE
Désinfection inefficace Respecter le protocole de désinfection des fruits et légumes en
vigueur (exemple de dosage : 30 ml d’eau de javel diluée à 2,6% de
chlore actif ou Javel à 9° chlorométrique pour 50 L d’eau)
CONTAMINATION
- 59 - 12 MARS 2010
5.8. Denrées animales
Viandes en carcasses ou quartier :
Le travail de la viande en carcasse ou en quartier peut être à l’origine d’un certain nombre de
dangers* liés aux caractéristiques du produit ainsi qu’à ses conditions de manipulations en amont du
site et à l’intérieur du site de fabrication. Les viandes peuvent s'avérer contaminées par des micro-
organismes pathogènes ou responsables d'altération.
Poissons frais eviscérés :
Les poissons frais sont à la fois des produits fragiles et des sources de contaminations.
L’achat de poissons frais non éviscérés est fortement déconseillé compte tenu des dangers de
contaminations (perméabilité de la paroi intestinale, etc.).
Viandes hachées :
La fabrication de viandes hachées sur le lieu de consommation est fortement déconseillée et ne
relève pas du cadre de ce guide.
Viandes de volaille :
Les viandes de volailles sont fréquemment contaminées par des salmonelles. Si le risque pour le
consommateur est maîtrisé du fait de la cuisson généralement longue du produit, les transferts de
contamination* par les mains du personnel, les matériels et plans de travail sont toutefois à craindre.
Produits laitiers :
L’utilisation de produits laitiers crus est fortement déconseillée pour la préparation des repas
destinés aux groupes à risque (jeunes enfants, personnes âgées, malades)
P Mesures Préventives
Les établissements s’approvisionnent auprès d’établissements agréés (abattoirs, ateliers de
découpe, poissonneries, etc.).
Lors du travail de ces produits, on veillera à éviter les intercontaminations* avec les autres
produits (activité de boucherie ou de poissonnerie à des moments ou à des emplacements distincts).
Lorsque l'emplacement où sont préparés ces produits n'est pas uniquement réservé à cet usage, il devra
être nettoyé et désinfecté après chaque utilisation.
- 60 - 12 MARS 2010
L’usage du bois est limité aux billots en bois debout pour la section à la feuille des parties osseuses
des viandes.
- 61 - 12 MARS 2010
Etape : Traitement des produits crus : Denrées animales
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MATIÈRE Contamination du
produit liée à des micro-
fuites ou dessouvidage
Contrôle des anomalies d’odeur, de couleur ou de consistance au
cours du déconditionnement afin d’éliminer tout produit suspect
Délai d’utilisation trop
long après
déconditionnement
La durée de vie du produit déconditionné ne peut dépasser la
durée de vie initiale de la matière première
MÉTHODE Elévation de la
température après le
déconditionnement
Effectuer le déconditionnement au fur et à mesure des besoins
Placer les produits déconditionnés au froid en cas d’utilisation
différée
PRPo 2
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 62 - 12 MARS 2010
5.9. Préparations froides
Les "préparations froides" recouvrent un ensemble d’opérations telles que :
préparations de crudités,
tranchage ou portion de charcuterie, pâtisseries, etc.,
assemblage de divers ingrédients.
Le risque* d'apparition d'une TIAC* suite à l’ingestion de ces produits est non négligeable du
fait des manipulations et de l’absence de cuisson assainissante ultérieure.
Cas particulier de la mayonnaise, des pâtisseries ou entremets non cuits :
Cf. 5.24 « Mesures spécifiques à certains produits : œufs »
- 63 - 12 MARS 2010
Etape : Préparations froides
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MATÉRIEL Utilisation de matériel
souillé
Nettoyer et désinfecter le petit matériel après usage. Toutes
précautions seront prises pour éviter sa recontamination* lors de
l’entreposage.
Privilégier l’utilisation de poches jetables
MAIN D'OEUVRE Mauvaise hygiène du
personnel
Surveiller l'hygiène des mains
Veiller à un lavage fréquent des mains
Utiliser éventuellement des gants
Si nécessaire (cf. 3.3.2. « Hygiène de la tenue »), utiliser des
masques portés correctement et changés régulièrement
MÉTHODE Absence d'emplacements
spécifiques pour les
préparations froides
Désinfecter les surfaces de travail avant utilisation afin
d’éviter les contaminations croisées.
CONTAMINATION
- 64 - 12 MARS 2010
Etape : Préparations Froides
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MÉTHODE Attente prolongée en
cours de préparation
Organiser le travail pour éviter toute attente inutile
Stocker les préparations, au fur et à mesure de la fabrication, dans
des enceintes réfrigérées
PRPo 2
MATIÈRE Mauvaise gestion des
D.L.C. des matières
premières
Veiller à ce que les D.L.C. des matières premières initiales ou
entamées soient toujours valables
MULTIPLICATION
- 65 - 12 MARS 2010
5.10. Cuisson et maintien au chaud
La maitrise de la cuisson est liée au savoir-faire.
Le principal problème lié à la cuisson tient à l’idée reçue que les produits cuits ne présentent plus
de danger* de nature microbiologique.
Or :
certaines bactéries, toxines ou spores ne sont pas détruites par la cuisson (cf. Clostridium,
Staphylocoques, etc.)
certains produits ne sont volontairement pas portés à 63°C à coeur par respect des modes
de consommation, techniques culinaires, etc.
P Mesures Préventives
La prévention consiste à respecter au mieux les températures de maintien après cuisson.
Pour les produits non portés à + 63°C à coeur cf. 5.24 « Mesures spécifiques à certains produits »
- 66 - 12 MARS 2010
Etape : Cuisson et maintien au chaud
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MAIN D'OEUVRE Comportement à
risque
Mettre à disposition une réserve de cuillères propres afin de ne pas
goûter les plats avec les doigts ou une cuillère déjà utilisée
MÉTHODE Attente prolongée du
produit cuit à
température ambiante
Organiser la production pour limiter l’attente après cuisson
Maintenir les produits au chaud après cuisson (enceinte à t° > +
63°C) ou passer directement à l'étape ultérieure après la cuisson
(service, refroidissement, conditionnement, etc.)
MÉTHODE Non respect des
barèmes de cuisson sous
vide
Pour les cuissons sous vide, mettre en place des barèmes de cuisson
par catégories de produits et les respecter.
CCP 1
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
SURVIE
- 67 - 12 MARS 2010
5.11. Refroidissement rapide
L’objectif du refroidissement rapide est de limiter la durée de passage d'un produit dans les plages de
température favorables à la multiplication microbienne (réglementairement + 63°C /+ 10°C).
Le refroidissement rapide peut concerner :
les produits cuits utilisés à froid (riz, pâtes, rôtis, utilisés dans des salades ou assiettes froides
etc.),
les desserts cuits ou préparés à chaud consommés froids (crèmes, entremets, etc.),
les PCEA*,
les préparations froides.
Il existe différentes méthodes de refroidissement rapide :
en cellule de réfrigération,
en enceinte froide.
Pour certains produits cuits utilisés à froid (riz, pâtes), l’arrêt de cuisson à l’eau froide n’est pas
suffisant. Il peut être suivi d’un refroidissement.
Les préparations chaudes qui ne peuvent être refroidies en cellule de réfrigération peuvent l’être à
température ambiante dans le cas de certains produits très cuits (exemple : tartes).
Les enregistrements, lors de cette étape, concernent :
- le couple temps-température de début de refroidissement : il correspond à l’heure à
laquelle le produit est à une température proche et supérieure à +63°C. Il s’enregistre soit
à l’arrêt de la cuisson à l’eau froide, soit en fin de cuisson, soit au conditionnement à
chaud, soit à l’entrée en cellule de réfrigération ou en enceinte froide.
Pour les produits n’atteignant pas +63°C à cœur, l’heure indiquée est obligatoirement
l’heure de fin de cuisson.
- Le couple temps-température de fin de refroidissement : il correspond à l’heure à
laquelle le produit est à une température obligatoirement inférieure ou égale à +10°C.
Si la cellule de refroidissement est munie d’une sonde permettant de contrôler la descente en
température, la sonde est placée à cœur du produit, à l’avant du chargement et à une hauteur intermédiaire.
La durée de refroidissement entre +63°C et +10°C doit, réglementairement, être inférieure ou égale à 2
heures. Toutefois, d’autres valeurs sont acceptables si une analyse des dangers a prouvé que la salubrité
des denrées est garantie et sous réserve de réalisation d’autocontrôles réguliers sur les denrées à D.L.C.
(NOTE DE SERVICE DGAL/SDSSA/N2008-8186 du 21 juillet 2008)
Il convient d’organiser la charge de travail et du type de fabrication, afin d’éviter les attentes devant les
cellules de refroidissement qui constituent classiquement le "goulot d'étranglement" de la chaîne de
fabrication.
- 68 - 12 MARS 2010
Etape : Refroidissement rapide
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITESDE
CONTROLE
MILIEU Contamination par
l’air ou par l’eau de
condensation
Couvrir, de préférence, les denrées (couvercles, film, etc.) lors du
refroidissement
MATÉRIEL Contamination par la
sonde
Nettoyer et désinfecter la sonde avant chaque utilisation
MATÉRIEL Cellule de
refroidissement non
efficace
Veiller à l’entretien et au maintien en bon fonctionnement de la
cellule de refroidissement
MÉTHODE Attente prolongée
avant refroidissement
Organiser les passages en cellule de refroidissement
Refroidissement trop
lent
Limiter à 2 heures le délai entre + 63° C et + 10°C à cœur sauf cas
particuliers. Enregistrer l’heure et la température de début et de fin de
refroidissement. Adapter le chargement et la quantité de produit par
rapport à la capacité et au volume du matériel de refroidissement.
PRPo 3
Attente après
refroidissement
Maintenir les produits immédiatement après refroidissement à une
température inférieure à + 3°C jusqu'à utilisation
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 69 - 12 MARS 2010
5.12. Service
Cette étape précède directement la consommation : les éventuelles contaminations et ruptures de
chaîne du froid et de chaîne du chaud s’avèrent moins préjudiciables que lors des étapes précédentes.
Il convient néanmoins de ne pas la négliger.
Le fonctionnement du matériel est vérifié par l’exploitant. Le matériel fait l’objet d’une
maintenance régulière.
La bonne utilisation du matériel est surveillée quotidiennement.
Une organisation est mise en place en fonction du matériel disponible visant à limiter les
remontées en température des produits froids et les baisses de température des produits chauds.
L’efficacité du fonctionnement est contrôlée par des prises de température « produits » à
intervalles réguliers.
Organisation en fonction du matériel :
Pour les denrées froides, il existe trois possibilités :
la vitrine de présentation dispose d’une source de froid et est fermée (rideau, porte,
clapet) : l’approvisionnement peut être réalisé au fur et à mesure de la production.
la vitrine de présentation dispose d’une source de froid et est ouverte (salad’bar) :
l’approvisionnement est réalisé au maximum deux heures avant le service, sous réserve
d’une vérification de fonctionnement.
Ces deux types de vitrines doivent disposer d’un thermomètre.
la vitrine de présentation ne dispose pas de source de froid ou le service s’effectue à table :
l’approvisionnement doit se faire directement à partir des zones de stockage ou
immédiatement après la préparation ; en aucun cas, il ne peut avoir lieu plus d’1 heure
avant le service.
Cas particulier des préparations faites au dernier moment ou 30 minutes avant consommation : les
contraintes de température seront fonction du contexte et des matières premières mises en œuvre.
(Exemple : entrées à base de conserve,etc.)
Pour les denrées chaudes, se référer à l’étape « maintien au chaud ».
Si une non-conformité de température est relevée (écart de température), des actions correctives*
visant à revoir l’organisation ou à améliorer l’efficacité du matériel sont définies.
Seuls des produits stables sont proposés sur le présentoir de condiments en libre service.
- 70 - 12 MARS 2010
Etape : Service
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MATÉRIEL Contamination
croisée
Utiliser du petit matériel de service propre.
Utiliser un ustensile par produit (cuillère, louche, pince, etc.).
MATÉRIEL Meubles chauds ou
froids non efficaces.
Veiller au bon entretien des meubles
METHODE Mauvais maintien en
température
Mettre en marche le matériel et régler leur thermostat suffisamment
tôt pour obtenir une température adéquate dès le début du service
Surveiller le bon fonctionnement du matériel par la lecture
quotidienne des thermomètres
Respecter le plan de chargement des matériels (ex : produits les plus
sensibles dans la zone la plus froide) et les capacités de chargement.
Assurer une bonne rotation des produits.
Vérifier que la température des denrées froides n'excède pas + 10°C
pendant 2 heures avant la consommation et que celle des denrées chaudes
dépasse + 63°C sauf cas particuliers justifiés par une analyse de dangers
spécifique.
PRPo 4
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 71 - 12 MARS 2010
5.13. Gestion des denrées non consommées à l’issue du service
Le risque* de contamination* et de multiplication bactérienne est lié à l'exposition du produit et à son passage dans des plages de températures dites "tièdes".
P Mesures Préventives
Plats livrés à une cuisine satellite et non utilisés
Un plat livré en liaison froide, non déconditionné et conservé depuis la livraison à une température comprise entre 0°C et + 3°C , peut être conservé sur place dans
ces conditions jusqu’à sa D.L.C.*. Tout produit remis en température est obligatoirement jeté à l’issue du service s’il n’a pas été consommé.
PREPARATIONS CHAUDES OU FROIDES
Elles ne peuvent être réutilisées que dans les cas suivants :
Préparations froides : s’il n’y a pas eu de risques* de contamination* par le consommateur et s’il n’y a pas eu de rupture de la chaîne de froid, la préparation
peut être conservée jusqu’au service du lendemain.
Préparations chaudes : si les préparations n’ont pas été présentées au service, qu’elles n’ont pas subi de rupture de la chaîne chaude et qu’elles ont été
refroidies rapidement, elles peuvent être conservées entre 0°C et + 3°C pour être servies le lendemain.
Une nouvelle présentation, le lendemain, des préparations non servies implique une identification de la date de fabrication des préparations concernées.
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux restaurants satellites.
- 72 - 12 MARS 2010
UTILISATION DES RESTES POUR L’ALIMENTATION ANIMALE
Cette utilisation est proscrite.
5.14. Evacuation des déchets et respect de l’environnement
Le Chapitre VI de l’annexe II du règlement (CE) n°852/2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires, traite des obligations liées aux déchets.
L'élimination des déchets, lorsqu'elle est mal maîtrisée, constitue une source de contamination* des locaux de préparation et des denrées en cours ou en fin de
production.
- 73 - 12 MARS 2010
Etape : Evacuation des déchets
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MATÉRIEL Contamination des
locaux par les déchets
En zone de production les collecteurs de déchets doivent être
équipés de sacs à usage unique.
METHODE Contamination des
mains du personnel.
En zone de production, les collecteurs de déchets ne doivent pas
être manipulés directement.
Contamination du
milieu et du personnel.
L’évacuation des déchets s’effectue par séquences pour limiter les
allers et retours vers la zone de stockage des déchets.
Contamination du
milieu
Les sacs sont maintenus fermés dans l’attente de leur enlèvement
Les containers de voirie ne doivent pas entrer en zone de
production..
Contamination
croisée.
Après évacuation des déchets dans la zone de stockage des
containers voirie, le personnel doit se laver les mains.
Contamination des
locaux
Les containers et les collecteurs doivent être maintenus propres
nettoyés et désinfectés conformément au PND.
CONTAMINATION
- 74 - 12 MARS 2010
MÉTHODE Prolifération
microbienne liée à un
manque d’hygiène
La zone de stockage des déchets doit être maintenue propre,
nettoyée et désinfectée conformément au PND.
MULTIPLICATION
- 75 - 12 MARS 2010
5.15. Etapes spécifiques aux préparations culinaires élaborées à l’avance (PCEA)*
Les durées de vie des PCEA sont définies sous la responsabilité de l’exploitant. Elles ne devront
pas être supérieures à J+3 sauf validation de la durée de vie (étude de vieillissement ou historique de
résultats à DLC supérieure). (cf. 5.3.6 « études de vieillissement »).
Toutefois, une attention particulière devra être apportée aux préparations travaillées à froid sans
traitement (cuisson, acidification, mise sous vide, etc.) : la durée de vie du produit fini ne pourra pas
être supérieure à la durée de vie de la matière première.
Conditionnement à chaud
- 76 - 12 MARS 2010
Etape : Conditionnement à chaud
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MATÉRIEL Contenants
réutilisables souillés
N'utiliser que des contenants nettoyés et désinfectés avant
chaque emploi
Contamination des
barquettes par des
conditionnements
souillés
N’enlever le conditionnement des barquettes jetables qu’à
l’introduction dans la salle de conditionnement
MAIN D'ŒUVRE Manipulations
contaminantes
Veiller à l'hygiène des manipulations
MATÉRIEL Multiplication
microbienne lors de la
descente en température
du produit
Si liaison chaude, éviter les petits conditionnements qui
refroidissent trop vite
Si liaison froide, mettre une faible épaisseur de produit dans les
récipients pour favoriser un refroidissement plus rapide
MÉTHODE Température du
produit favorable à la
croissance microbienne
Planifier les phases de cuisson-conditionnement afin d’assurer
un maintien à une température supérieure à +63°C
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 77 - 12 MARS 2010
Durée de vie
inadaptée et/ou
température de
conservation inadaptée
Limiter à J+ 3 la D.L.C. des produits fabriqués
Une durée de vie supérieure pourra être obtenue après validation
de la durée de vie (étude de vieillissement ou historique de résultats
à DLC supérieure)
- 78 - 12 MARS 2010
Congélation et surgélation
La surgélation correspond à une congélation ultra-rapide, s’adressant à des produits de qualité
supérieure maintenus en permanence à une température inférieure à - 18°C. Les dispositions pour la
surgélation s’appliquent également aux denrées soumises à la congélation. Pour cette raison, le terme
« congélation » sera seul employé dans la suite du texte.
La congélation des aliments permet la prolongation de la durée de vie des produits, ne permet pas
leur assainissement*. En revanche, une congélation mal conduite peut favoriser l’altération ultérieure
du produit.
- 79 - 12 MARS 2010
Etape : Congélation et Surgélation
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
METHODE Mauvaise protection
de la denrée
S’assurer que le produit soit convenablement conditionné
MATIÈRE Denrées impropres à
la congélation
Ne pas congeler une matière première. Ne pas congeler une
denrée décongelée n’ayant pas subi de cuisson. Congeler sans délai
après leur préparation uniquement des produits semi-finis (ex :pâtes
crues , pain, viennoiserie) et finis prévus pour cette opération.
MILIEU Conservation des
produits congelés à une
température trop élevée
Conserver les produits congelés à une température inférieure ou
égale à - 18°C
PRPo 2
MATÉRIEL Congélation trop
lente ou insuffisante
N'utiliser que du matériel adapté aux quantités à traiter
MÉTHODE Congélation trop
lente ou insuffisante
Adapter le chargement et la quantité de produit à la capacité et au
volume du matériel de congélation
Conservation
illimitée des denrées
Identifier les produits congelés : date de congélation et D.L.U.O.
fixée sous la responsabilité de l’établissement
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 80 - 12 MARS 2010
Mise sous vide et conservation sous vide
La mise sous vide est une opération qui a pour but, soit de prolonger la durée de vie d’une matière
première, soit de permettre une cuisson spécifique d’une préparation, soit de conserver plus longtemps
un produit fini (cuisson puis mise sous vide et éventuellement pasteurisation).
Dans tous les cas, il convient de ne pas banaliser cette opération de mise sous vide qui modifie
considérablement l’évolution ultérieure de la population microbienne, tant en quantité qu'en qualité,
ainsi que les caractéristiques physicochimiques du produit.
- 81 - 12 MARS 2010
Etape : Mise sous vide et conservation sous vide
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MATIÈRE Utilisation de films
contaminés
N'utiliser que des films prévus pour être mis au contact des
denrées alimentaires
Stocker les films à l’abri de la poussière
MATÉRIEL Mauvais réglages de
l'appareil
Valider et vérifier régulièrement les réglages de l'appareil
MAIN D’OEUVRE Contamination par le
personnel manipulant
Former le personnel au respect strict des règles d’hygiène
Surveiller l'hygiène des mains. Se laver les mains régulièrement
MÉTHODE Mise sous vide
imparfaite
Effectuer la mise sous vide par du personnel formé
Durée de vie
inadaptée et /ou
température de
conservation inadaptée
Valider la durée de vie des produits par une étude de
vieillissement
Conserver les produits entre 0°C et + 3°C
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 82 - 12 MARS 2010
Conditionnement* à froid
Le conditionnement* à froid fait suite, soit à une préparation froide (laquelle peut porter sur des
préparations réalisées sur place, des produits décongelés, des plats cuisinés de négoce, ...), soit au
refroidissement suivi du tranchage ou du portionnement d’un produit cuit sur place.
- 83 - 12 MARS 2010
Etape : Conditionnement à froid
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MILIEU Contamination des
barquettes par des
conditionnements
souillés
Enlever le conditionnement des barquettes jetables
immédiatement avant introduction en salle de conditionnement
MATÉRIEL Utilisation de
matériel souillé
Surveiller la propreté du matériel utilisé
MAIN D'ŒUVRE Mauvaise hygiène du
personnel
Surveiller l'hygiène des mains. Se laver les mains
régulièrement ; éventuellement porter des gants
Si nécessaire, utiliser des masques bucco-nasals portés
correctement et changés régulièrement
MÉTHODE Attente prolongée à
température ambiante
Organiser les phases de préparation-conditionnement afin de
réduire le temps de conditionnement et ainsi limiter la remontée en
température des produits.
Durée de vie
inadaptée et/ou
température de
conservation inadaptée
Limiter à J+3 la D.L.C. des produits fabriqués
Une durée de vie supérieure pourra être obtenue après
validation de la durée de vie (étude de vieillissement ou historique
de résultats à DLC supérieure)
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 84 - 12 MARS 2010
5.16. Etiquetage
L’absence, totale ou partielle, des mentions d’étiquetage peut être à l’origine d’une mauvaise
utilisation des produits par l’utilisateur final (cuisine, satellite, etc.) et entraîner un mauvais
entreposage de la denrée, une conservation prolongée ou une mauvaise remise en température
P Mesures Préventives
Le produit non destiné à être consommé le jour de livraison doit être étiqueté sitôt la fabrication
terminée. Si cela n'est pas possible, la date de fabrication sera reportée sur le contenant (ou sur les
plateaux ou échelles, ...) dans le stock tampon ; lors de l’étiquetage, la D.L.C.* sera définie à partir de
la date réelle de fabrication.
Les D.L.C.* apposées seront établies selon une liste récapitulative définie par l’établissement en
fonction de la nature des denrées ou du procédé mis en œuvre.
Lors de cession de repas à un établissement tiers, les étiquettes des produits livrés en liaison froide
devront obligatoirement comporter les mentions suivantes :
dénomination du produit,
date de fabrication,
date limite de consommation,
conditions de conservation,
raison sociale de l’établissement,
marque de salubrité de l’établissement (sauf dérogation).
Pour les produits livrés en liaison chaude ou dans le cadre de livraison avec dispense d’agrément
sanitaire, ces mentions figureront sur les documents d’accompagnement des produits.
L'étiquetage doit être raccordé aux éléments de traçabilité enregistrés conservés par ailleurs.
Les indications permettant une mise en œuvre optimale du produit figureront sur l'étiquette ou les
documents d'accompagnement (durée de remise en température,etc.).
- 85 - 12 MARS 2010
5.17. Entreposage des produits finis
Etape : Entreposage des produits finis
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES
DE
CONTROLE
MILIEU Altération des
produits par
l’environnement
contaminant
Protéger les produits finis entreposés
MILIEU Température
d'entreposage non adaptée
Les produits chauds sont maintenus à une température supérieure à
+ 63°C
Les produits froids sont entreposés à une température comprise
entre 0°C et + 3°C
PRPo 2
METHODE D.L.C. dépassée Respecter la règle du « premier entré, premier sorti »
En fin de journée, vérifier que tous les produits stockés sont
identifiés et datés
Vérifier les D.L.C. régulièrement
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 86 - 12 MARS 2010
5.18. Allotissement (ou répartition)
L’allotissement, ou répartition, est le passage d’un regroupement de denrées par nature à un
regroupement par destination.
Cette étape concerne les établissements fonctionnant en liaison différée dans l’espace.
L’activité peut consister en un regroupement de denrées conditionnées ou emballées en mono ou
multiportions et de denrées non manipulées (produits de négoce type yaourts, portions individuelles de
fromage, fruits, etc.) en lots* destinés chacun à un point de consommation.
Dans le cadre de la restauration de santé, l’assemblage des plateaux regroupe les étapes de
conditionnement et d’allotissement (ou répartition). L’analyse des dangers devra par conséquent
prendre en compte les mesures de maîtrise préconisées pour ces deux étapes.
- 87 - 12 MARS 2010
Etape : Allotissement (ou Répartition)
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MATIERE Conditionnement
défectueux
Contrôler l’intégrité des conditionnements.
MATERIEL
Container souillé Surveiller la propreté des containers utilisés
METHODE
Dégradation du
conditionnement
Manipuler les unités de conditionnement avec précaution
MULTIPLICATION
MATIERE DLC des produits
trop courte ou dépassée
Vérifier, par sondage, les DLC des produits par rapport à la date de
consommation prévue
METHODE Rupture de la chaîne
du froid
Si le local n'est pas à température dirigée, réaliser l'allotissement (ou
répartition) rapidement (30 minutes par exemple) puis stocker en
chambre froide ou procéder au chargement.
Rupture de la chaîne
du chaud
Réaliser le conditionnement et l’allotissement dès la fin de la cuisson
ou maintien au chaud.
CONTAMINATION
- 88 - 12 MARS 2010
5.19. Transport
On distingue deux modes de transport :
en froid positif (0 à +3°C),
en liaison chaude ( +63°C).
Les points à maîtriser sont :
En froid positif :
La température du produit doit rester constamment inférieure à + 3°C. Des contrôles de température sont effectués puis enregistrés pendant la livraison.
(cf. 5.20 « réception en cuisine satellite).
Pour les produits transportés en cours de décongélation, la date de mise en décongélation est inscrite, soit sur le produit, soit sur le registre de
déconditionnement-reconditionnement, soit sur le bon de livraison qui identifie le produit sans risque de confusion. De plus, le produit ne peut en aucun cas
être recongelé. Une indication sur le bon de livraison ou sur le colis « Produit en cours de décongélation – ne pas recongeler » doit clairement apparaître.
En liaison chaude:
La température du produit doit rester constamment supérieure à + 63°C. Des contrôles de température sont effectués puis enregistrés pendant la livraison.
(cf. chapitre 4.3.9 « réception en cuisine satellite»).
N.B. : Les préconisations citées précédemment ne s’appliquent pas aux denrées devant être présentées au consommateur sous température négative, pour
lesquelles la livraison directe sur les lieux de consommation doit être privilégiée.
Etape : Transport
- 89 - 12 MARS 2010
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MILIEU Contamination par les
surfaces souillées de
l’enceinte de transport.
Mettre en place un plan de nettoyage et de désinfection de l’enceinte
de transport
MÉTHODE Détérioration des
produits par de mauvaises
conditions de rangement
pendant le transport.
Ranger le chargement de façon à éviter le risque de chute lors du
transport.
MATÉRIEL Insuffisance de
production de froid
Sélectionner des moyens de transport adaptés à la quantité de
produits transportés et à la durée du transport (véhicule isotherme et/ou
frigorifique, conteneur isotherme)
Pour les surgelés, privilégier la livraison directe en froid négatif des
satellites par le fournisseur. En cas d’impossibilité, transporter les
produits en camions frigorifiques (0°C/+3°C) à condition d’utiliser des
caissons isothermes contenant des éléments réfrigérants (plaques
eutectiques, carboglace, etc.)
Insuffisance de
production de chaud
Sélectionner des moyens de transport adaptés à la quantité de
produits transportés et à la durée du transport (véhicule isotherme et/ou
calorifique, conteneur isotherme)
Rupture de la chaîne de
maintien en température
(froid ou chaud)
Vérifier l’intégrité des joints conditionnant l’étanchéité de l’enceinte
Vérifier l’intégrité des contenants et les renouveler s’il y a lieu.
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 90 - 12 MARS 2010
Organiser le rangement afin d’optimiser les durées de
chargement/déchargement
Limiter les ouvertures de portes
METHODE Rupture du maintien en
température (froid ou chaud)
Vérifier les températures de transport des denrées
PRPo 2
- 91 - 12 MARS 2010
5.20. Réception en cuisine satellite (ou périphérique)
Cette étape renvoie à la réception des matières premières en cuisine (cf 1)
Cas particulier des températures :
Un écart de 3°C par rapport au seuil réglementaire peut être constaté; le produit peut être accepté
par dérogation avec envoi d’une fiche de non-conformité à la cuisine centrale (papier, informatique,
inscription sur bon de livraison ou autre). Un double peut être conservé sur le satellite.
Pour un écart supérieur à 3°C au seuil réglementaire, le produit est refusé, sauf si une analyse de
danger spécifique garantit la maîtrise de la sécurité sanitaire.
- 92 - 12 MARS 2010
Etape : Réception en cuisine satellite (ou périphérique)
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MATIERE Conditionnement
défectueux
Vérifier l’état des conditionnements
MULTIPLICATION
MAIN D'OEUVRE Défaut de contrôle à
réception par absence de
personnel
Réaliser par le chauffeur-livreur, à minima, deux contrôles de
température en début et fin de tournée
PRPo 2
MÉTHODE Conditions de
réception défectueuses.
Stocker sans délai aux températures prescrites
MÉTHODE Prolifération
microbienne liée à une
température non
adéquate pendant le
transport
Contrôler les températures des produits à réception pour la liaison
froide
(cf. annexe 1 « Températures des produits d’origine animale et
denrées alimentaires »
PRPo 2
CONTAMINATION
- 93 - 12 MARS 2010
5.21. Stockage des denrées en cuisine satellite (ou périphérique)
Chapitre traité dans le tableau suivant.
N.B. : Le stockage en cuisine satellite des denrées surgelées renvoie au chapitre 5.4. « Stockage et
déstockage des matières premières »
- 94 - 12 MARS 2010
Etape : Stockage des denrées en cuisine satellite (ou périphérique)
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
CONTAMINATION MATÉRIEL Contamination des
produits par le matériel.
Assurer le nettoyage-désinfection* régulier du matériel de
stockage.
MULTIPLICATION MILIEU Prolifération
microbienne due à une
température de stockage
trop élevée
Respecter les températures réglementaires de stockage
PRPo 2
Equiper l'office d'une armoire froide permettant un stockage entre 0
et + 3°C.
MÉTHODE Stockage des denrées
dans des conditions
inappropriées.
En attente du service, stocker les denrées à une température adaptée
et dans de bonnes conditions d’hygiène.
- 95 - 12 MARS 2010
5.22. Dressage des denrées en cuisine satellite (ou périphérique)
La préparation du service requiert parfois certaines manipulations des produits : préparation de
salades composées (lavage, tranchage, assemblage, assaisonnement, etc). Les dangers* de
contamination* sont alors du même ordre que ceux rencontrés en production (cf. 4.2.4 à 4.2.8). Dans
ce cas, les produits seront échantillonnés en plats témoins.
Dans tous les autres cas, les opérations de déconditionnement, dressage et/ou remise en
température ne feront pas l’objet de la réalisation de plats témoins.
Organisation du stockage après dressage en fonction du matériel :
Pour les denrées froides, il existe trois possibilités :
- la vitrine de présentation dispose d’une source de froid et est fermée (rideau, porte,
clapet) : l’approvisionnement peut être réalisé au fur et à mesure du dressage.
- la vitrine de présentation dispose d’une source de froid et est ouverte (salad’bar) :
l’approvisionnement est réalisé au maximum deux heures avant le service, sous
réserve d’une vérification de fonctionnement.
Ces deux types de meubles disposent d’un thermomètre.
- la vitrine de présentation ne dispose pas de source de froid ou le service s’effectue à
table : l’approvisionnement doit se faire directement à partir des zones de stockage
ou immédiatement après dressage ; en aucun cas, il ne peut avoir lieu plus d’une
heure avant le service.
Pour les denrées chaudes, se référer à l’étape « remise en température et maintien au chaud » 5.23.
Si des non-conformités récurrentes de température sont relevées , des actions correctives* visant à
revoir l’organisation ou à améliorer l’efficacité du matériel sont à prévoir. .
Seuls des produits stables sont proposés sur le présentoir de condiments en libre service.
- 96 - 12 MARS 2010
Etape : Dressage des denrées en cuisine satellite (ou périphérique)
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
MATÉRIEL Utilisation de
matériel souillé.
N'utiliser que du petit matériel nettoyé et désinfecté.
Effectuer les opérations de dressage sur des plans de travail
débarrassés et nettoyés.
MAIN D'OEUVRE Mauvaise hygiène du
personnel
Surveiller l'hygiène des mains
Veiller à un lavage fréquent des mains
Utiliser éventuellement des gants
MÉTHODE Temps d'attente
excessif des denrées à
une température
inappropriée
Rapprocher le plus possible le dressage du service.
Vérifier que la température des denrées froides n'excède pas + 10°C et
que celle des denrées chaudes dépasse + 63°C sauf cas particuliers justifiés
par une des dangers spécifiques.
PRPo 4
CONTAMINATION
MULTIPLICATION
- 97 - 12 MARS 2010
5.23. Remise en température et maintien au chaud
La remise en température des plats refroidis après cuisson implique un passage à des températures
" tièdes " propices au développement des micro-organismes. Cette phase doit être la plus courte
possible.
Les préparations culinaires livrées en liaison chaude sont maintenues à une température
suffisamment élevée pour proscrire le développement des micro-organismes.
- 98 - 12 MARS 2010
Etape : Remise en température et maintien au chaud
TABLEAU DES MESURES PREVENTIVES
DANGER
POINTS A RISQUES MESURES PREVENTIVES P
MODALITES DE
CONTROLE
METHODE Mauvais protocole de
remise en température
Remonter en moins d’une heure à une température supérieure à +
63°C les préparations culinaires à servir chaudes
PRPo 5
Mauvaises conditions
de remise en
température.
Fournir aux établissements livrés les indications de remise en
température.
Maintien des
produits dans des plages
de température à risque
Stocker les préparations chaudes dans des enceintes permettant le
maintien à température supérieure à + 63°C
PRPo 5
Durée de service
importante
Favoriser le fractionnement pour la remise en température
MULTIPLICATION
- 99
5.24. Mesures spécifiques à certains produits
Viandes rouges et abats
Privilégier la cuisson en flux-tendu* ou cuire et trancher au plus près du service (fin de cuisson au
maximum 2 heures avant la consommation). En cas d’impossibilité, refroidir le produit après cuisson
et le remettre en température au moment du service.
Steak haché
Compte tenu des traitements subis par la matière première (hachage), la réalisation de steaks
hachés en liaison chaude ou froide est une opération à risque. Elle implique donc, une cuisson à cœur
et une sensibilisation toute particulière des personnels concernés (Note d’information
DGAL/SDSSA/§02007-8001 du 13 février 2007 destinée aux professionnels de la restauration
collective) ;
Cuire les steaks hachés en flux-tendu. Les steaks hachés surgelés pourront être marqués,
refroidis puis cuits au moment du service.
Les steaks hachés préparés dans le cadre de l’alimentation des groupes à risque (enfants, personnes
âgées, malades) seront cuits à + 65°C à cœur minimum. PRPo 6
Dans le cas de viande hachée surgelée transportée en cours de décongélation en froid positif : une
indication sur le bon de livraison ou sur le colis « produit en cours de décongélation, ne pas
recongeler » devra clairement apparaître. Le produit ne pourra en aucun cas être recongelé sur le point
de restauration. (cf. . « Transport »).
Ces différents cas sont repris dans le tableau ci-après :
- 100
RECOMMANDATIONS POUR L’UTILISATION EN
CUISINE CENTRALE DE STEAKS HACHES
MATIERE
PREMIERE
TRANSPORT PAR
LA CUISINE
CENTRALE
UTILISATION EN
CUISINE SATELLITE
DELAI DE
CONSOMMATION
APRES CUISSON (*)
Viande hachée crue
réfrigérée livrée à la
cuisine centrale.
A l’état cru,
en froid positif
0°C - + 2°C
Cuisson sur place
(+ 65°C à cœur)
2 heures après cuisson
avec conservation au chaud
(+ 65°C)
Viande hachée crue
surgelée livrée à la
cuisine centrale
A l’état cru, en froid
positif
0°C - + 3°C
Cuisson sur place au
maximum le lendemain
de la mise en
décongélation.
2 heures après cuisson
avec conservation au chaud
(+ 65°C)
Viande hachée cuite
à cœur et refroidie en
cuisine centrale
En froid positif
0°C - + 3°C
Remise en température
au maximum le
surlendemain de la
cuisson, en moins de 1
heure
½ heure après remise en
température avec
conservation au chaud
(+ 65°C)
Viande hachée
précuite à coeur
surgelée livrée en
cuisine centrale
A l’état précuit,
en froid positif
0°C - + 3°C
Remise en
température au
maximum le
surlendemain de la mise
en décongélation, en
moins de 1 heure
½ heure après remise en
température avec
conservation au chaud
(+ 65°C).
Viande hachée cuite
en cuisine centrale
livrée en liaison chaude
Container
permettant un maintien
de T°C au chaud
(+65°C)
Conservation au
chaud (+ 65°C)
2 heures entre la fin de
cuisson et la consommation.
(*) Les produits non consommés seront obligatoirement jetés dès la fin du service.
- 101
Oeufs
En raison de la fréquente contamination* des œufs par les salmonelles, certaines précautions sont
appliquées à leur emploi en restauration collective.
Utilisation des oeufs en coquille :
les œufs en coquille doivent provenir de centres d’emballage* agréés ;
entreposer les œufs en chambre froide avec une utilisation chronologique en fonction de la date de
début de stockage (principe « first in, first out » ou « premier entré, premier sorti ») ;
la surface de la coquille d’œuf étant une source importante de salmonelles, un lavage des mains,
un nettoyage-désinfection du matériel après chaque manipulation, une sensibilisation du personnel
doivent être effectués afin de lutter contre les risques de contaminations croisées ;
le lavage et le brossage des œufs sont proscrits : ils éliminent la cuticule, membrane protectrice de
la coquille poreuse. Un œuf souillé doit être jeté ;
les préparations non cuites à base d’œufs en coquille (mousse au chocolat, mayonnaise) doivent
être effectuées le plus près possible de la consommation ; elles sont toutefois déconseillées pour les
personnes sensibles (personnes âgées, malades, jeunes enfants, etc.) ; dans tous les cas, pour ce type de
préparation, il est préférable d'utiliser des ovoproduits stabilisés ;
les œufs à la coque, mollets, sur le plat, pochés ne seront utilisés qu'en fabrication à la demande ;
pour les institutions de personnes âgées, toute préparation à l’avance est déconseillée.
Huiles destinées à la friture des denrées alimentaires
Ne pas régler le thermostat à plus de + 180°C,
Ne pas saler au dessus de la friteuse,
Changer les huiles des résidus par filtration.
Traitement et le recyclage des huiles :
Les huiles alimentaires usagées sont soumises à la réglementation générale en matière de déchets
non dangereux (en référence aux articles R. 541-7 à R.541-11 du code de l’environnement) et à ce titre
la responsabilité du détenteur peut être mise en œuvre notamment en cas de pollution.
Ces huiles ne peuvent pas être éliminées suivant le circuit classique des ordures ménagères. Elles
doivent être collectées et éliminées par un procédé spécifique. Elles ne peuvent pas non plus être
mélangées avec d’autres types de déchets.
Les dispositions du code de la santé publique prévoient l’interdiction absolue de rejet des huiles
alimentaires dans les rejets d’eaux usées (article R. 1331-2). Le fait, en violation de l’article L.1331-
10, de déverser, sans autorisation, dans les égouts publics, des eaux usées, autres que domestiques, est
- 102
puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe. La récidive de la
contravention au présent article est punie conformément à l’article 132-11 du code pénal.
En termes de conditionnement et de stockage, les huiles et graisses alimentaires usagées doivent
être stockées par le détenteur dans des fûts isolés et identifiés. Les huiles et graisses alimentaires
usagées ne doivent pas être souillées ou diluées par d'autres produits.
Pour rappel, l’utilisation directe d’huiles dans les véhicules des particuliers n’est pas autorisée par
le Code des Douanes ou toute autre réglementation en vigueur, et constitue une infraction douanière au
titre de la mise à la consommation de produits non autorisés, ainsi qu’au titre du défaut d’acquittement
de la TIC et de la TVA sur les produits pétroliers. Les acteurs de la restauration qui remettent leurs
huiles usagées à des entreprises ou associations irrespectueuses de ces réglementations commettent
alors, souvent sans le savoir et même s’ils ne peuvent n’en tirer aucun profit, une infraction douanière
au sens de l’article 411 du Code des douanes, voire sont susceptibles d’être poursuivis sur le terrain de
la complicité ou en tant qu’intéressés à la fraude. «
Produits mixés et moulinés
Ces produits présentent le double inconvénient, d’une part d’être facilement contaminables (du fait
des manipulations et opérations liées au hachage) et altérables (puisque humides et très fractionnés),
d’autre part d’être destinés à des consommateurs fragilisés constituant une population à risques* au
regard des toxi-infections alimentaires.
En pratique, des protocoles très variés peuvent être utilisés. De façon schématique, on peut
distinguer :
le " MIXE AVANT CUISSON " : les opérations de hachage, mélange des composants sont
réalisées avant la cuisson proprement dite qui est suivie d’un service immédiat ou d’un refroidissement
rapide. Les produits peuvent être consommés chauds ou froids.
le " MIXE A CHAUD APRES CUISSON " : le plat est mixé après cuisson, à chaud (> + 63°C), et
servi sans délai en liaison chaude aux consommateurs ou suivi d’un refroidissement rapide (cf. 6.3.5
«Etudes de vieillissement ») pour fixer la durée de vie du produit.
Ce procédé est plus sensible que le mixage avant cuisson et il nécessaire d’être très vigilant au
niveau des températures. Le mixage doit impérativement être réalisé à une température supérieure à +
63°C. Pour le service sans délai aux consommateurs, le maintien au chaud à + 63°C est impératif.
le " MIXE A FROID APRES CUISSON " : le plat refroidi est haché à froid ; le hachage doit être
effectué le plus près possible de la consommation avec des précautions d’hygiène très strictes, car les
risques* de contamination* et de développement microbien (lié notamment à l’élévation de
température) sont importants.
les PREPARATIONS FROIDES MIXEES : le plat ne subit pas de cuisson, il est haché après sa
préparation ; la recontamination* du produit lors du hachage ou du conditionnement* doit être évitée ;
pendant le travail depuis le hachage jusqu’au stockage, la température à cœur des denrées ne doit pas
dépasser + 3°C afin de limiter le développement microbien.
- 103
Ingrédient 1
Ingrédient 2
Ingrédient 3
Ingrédient 4
Hachage
Mixage
Cuisson
Conditionnement*
Refroidissement
Rapide
Allotissement
Stockage froid
Remise en température
Distribution
Service
Attention à :
Respect du couple temps/température.
Minimum 80°C à cœur pendant plusieurs minutes.
Passer le produit de 63°C à 10°C
max en moins de 2 heures.
Stocker à 3°C max.
Passer le produit de 10°C à 63°C
mini en 1 heure max.
J+
3
**
*L’étape de conditionnement peut-être antérieure à la cuisson dans certains procédés.
MIXE AVANT CUISSON
- 104
Hachage
Mixage
Ingrédient 1
Ingrédient 2
Ingrédient 3
Ingrédient 4
Conditionnement
Refroidissement
Rapide
Allotissement
Stockage froid
Remise en température
Distribution
Service
Attention à :
Respect du couple temps/température.
Minimum 80°C à cœur pendant plusieurs minutes.
Passer le produit de 63°C à 10°C
max en moins de 2 heures.
Stocker à 3°C max.
Passer le produit de 10°C à 63°C
mini en 1 heure max.
J
*
MIXE A CHAUD APRES CUISSON
Cuisson
Opération à réaliser à plus de 63°C y compris dans le cas de mélange ou d’assemblage (fluidification de la texture,etc…)
*Si nécessaire, cette durée pourra être portée à J+3 en fonction des conditions particulières de fonctionnement (exemples : portage à domicile, cuisine centrale, etc.) et sous réserve d’une validation par autocontrôles à D.L.C.
- 105
Conditionnement
Ingrédient 1
Ingrédient 2
Ingrédient 3
Ingrédient 4
Refroidissement
Rapide
Déconditionnement
Hachage
Mixage
Stockage froid
Remise en température
Distribution
Service
Attention à :
Respect du couple temps/température.
Minimum 80°C à cœur pendant plusieurs minutes.
Passer le produit de 63°C à 10°C
max en moins de 2 heures.
Stocker à 3°C max.
Passer le produit de 10°C à 63°C
mini en 1 heure max.
J+
3*
MIXE A FROID APRES CUISSON
Cuisson
Conditionnement
Stockage froid
4 h
eu
res
max.*
*
Organiser le travail, conditionner par série, ne pas différer le stockage au froid.
Stocker à 3°C max.
*Sauf si Analyse des risques spécifiques.
** Sauf pour des conditions particulières de fonctionnement (exemples : portage à domicile, cuisine centrale, etc.) et sous réserve d’une validation par des autocontrôles à D.L.C.
- 106
Conditionnement
Ingrédient 1
Ingrédient 2
Ingrédient 3
Ingrédient 4
Stockage froid
Distribution
Attention à :
Travail en salle de préparation froide
Organisation du travail en série afin de ne pas différer le stockage
Stocker à 3°C max. J
*
PREPARATION FROIDE MIXEE
Hachage
Mixage
Allotissement
1 h
eu
re m
ax.
Respecter les règles d’hygiène du personnel
Veiller à la propreté des contenants
Ne pas dépasser 2 h à 10°C
* Cette durée pourra être portée à J+3 en fonction des conditions particulières de fonctionnement (exemples : portage à domicile, cuisine centrale, etc.) et sous réserve d’une validation par autocontrôles à D.L.C.
Respecter les règles d’hygiène du personnel
- 107
P Mesures Préventives
Les mixés-moulinés doivent être préparés dans des locaux spécifiques ou, en cas d’impossibilité,
dans des locaux faciles à nettoyer et à désinfecter. La mise en œuvre d’un nettoyage et d’une
désinfection doit alors précéder les opérations de préparation de mixés-moulinés. Un soin particulier
sera apporté au nettoyage du matériel de préparation.
La recontamination* des produits est évitée en respectant des règles strictes d’hygiène du
personnel et en utilisant des contenants propres.
La reprise du développement microbien est limitée en maîtrisant le délai entre les étapes au cours
desquelles la température du produit traverse des plages dites " tièdes " (entre + 10°C et + 63°C).
Dans un office d’étage, privilégier le mixage à chaud juste avant la consommation.
- 108
- 109
5.25. Allergies alimentaires
Un allergène est un aliment ou composé d'aliment pouvant être responsable de réactions de type allergique après ingestion.
La proportion des allergies d’origine alimentaire ayant considérablement augmenté au cours des dix dernières années, une modification importante des
obligations réglementaires portant sur l’étiquetage et sur la gestion du risque allergènes est entretenue.
Les ingrédients allergènes et les substances utilisées dans l’élaboration d’une denrée alimentaire provenant d’ingrédients allergènes sont mentionnés sur
l’étiquetage des matières premières. Ces dispositions sont fixées par la directive CE 2003/89 modifiée qui précise la liste des 14 allergènes majeurs (voir
chapitre 4.1)
Dans un établissement de restauration collective, plusieurs précautions doivent être prises :
Avertir les consommateurs afin qu’ils informent les responsables d’établissement en cas d’allergie alimentaire ;
en milieu scolaire, mettre en place un PAI (Projet d’Accueil Individualisé) en collaboration avec le médecin scolaire conformément aux
prescriptions de la circulaire n°2003-55 du 8 septembre 2003 du Ministère de l’Education Nationale, qui précise : « soit les services de
restauration fournissent des repas adaptés au régime particulier en application des recommandations du médecin prescripteur, soit l’enfant
consomme, dans les lieux prévus pour la restauration collective, le repas fourni par les parents, selon des modalités définies dans le projet
d’accueil individualisé respectant les règles d’hygiène et de sécurité » ;
dans le secteur santé et médico-social, un avis médical sera demandé ;
selon les cas et les possibilités, proposer des aliments exempts des allergènes majeurs à ces consommateurs (en ayant pris des précautions
particulières afin d’éviter les contaminations croisées lors de la préparation des plats). Dans ce cadre, être vigilant à la composition mentionnée sur
les étiquettes des matières premières mises en œuvre (au besoin demander plus de garantie au fournisseur en cas de doute) ;
- 110
Si, malgré toutes les précautions nécessaires, une manifestation allergique survient, il convient de noter avec précision ce qui a été consommé
(médicaments, aliments) dans les 4 heures qui précèdent la manifestation allergique et de congeler les restes des aliments servis de façon à permettre la mise
en évidence d’allergènes.
- 111
6. VERIFICATION DU SYSTEME
6.1. Plats témoins
Afin de pouvoir procéder à des enquêtes épidémiologiques en cas de suspicion de Toxi Infections Alimentaires Collectives, il sera procédé à la réalisation
de plats témoins dans chaque établissement assurant un service de restauration à caractère social.
Ceux-ci doivent être prélevés dans le temps au plus près possible de la consommation (pour les cuisines centrales, voir ci-dessous), et conservés dans des
conditions non susceptibles de modifier leur qualité microbiologique (contenants étanches, froid positif de 0°C à 3°C).
La quantité minimale à prélever est de 50g à 100g. Les échantillons doivent être conservés pendant 5 jours après la dernière présentation au consommateur
et laissés à la disposition exclusive des services de contrôle. Ils ont pour objectif, en cas de suspicion de Toxi Infection Alimentaire, de permettre la recherche
des causes éventuelles.
Certaines denrées ne sont pas concernées par ces prélèvements :
les prestations à la demande (exemple : grillades ou cuissons au wok réalisées devant le consommateur) ;
les produits agro-alimentaires conditionnés industriellement et servis en l’état (exemple : pâté en conditionnement* individuel) ;
les fruits ;
le pain ;
les fromages ;
la biscuiterie sèche.
Les crudités simples non assaisonnées
- 112
Dans le cas des desserts, pâtisseries, il sera prélevé un échantillon par famille (exemple : une pâtisserie à la crème et non pas un éclair au café ou au
chocolat et un chou et une religieuse).
Tous les établissements fabriquant des repas sont assujettis à la réalisation de prélèvements de plats témoins ; toutefois les prestations spécifiques réalisées
en petit nombre (- de 25 portions) ne sont pas concernées ; c’est le cas par exemple de la déclinaison d’une prestation hospitalière dont le menu de base a déjà
fait l’objet de plats témoins ou des repas de direction.
Attention/ Les plats témoins, à disposition exclusive des services de contrôle ne doivent pas être confondus avec les prélèvements pour analyses, effectués
dans le cadre des autocontrôles.
La maîtrise de la température dispense les satellites de cuisines centrales de réaliser des plats témoins. Toutefois, en cas de manipulations importantes (cf.
4.3.11 « Dressage en cuisine satellite »), les produits concernés devront être échantillonnés.
Les plats témoins sont regroupés et conservés par jour de consommation et identifiés par le menu du jour ou plan de production.
6.2. Traçabilité et gestion des produits non-conformes
6.2.1. Traçabilité
La traçabilité est une obligation réglementaire depuis le 1er janvier 2005. Cette obligation a été instaurée par le règlement européen N°178/2002 du
parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 « établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire,
instituant l’autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires ».
Ce texte de référence présente plusieurs grands principes : le principe de précaution, le principe de transparence, le principe d’analyse des risques, le
principe de prévention et celui de protection du consommateur.
Il impose (dans son article 18) de mettre en place des procédures et systèmes afin de maîtriser la traçabilité et de pouvoir procéder à des retraits ciblés et
précis : « La traçabilité des denrées alimentaires (….) est établie à toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution » ; « Les
exploitants (…) doivent être en mesure d’identifier toute personne leur ayant fourni une denrée alimentaire (…). A cet effet, ces exploitants disposent de
systèmes et de procédures permettant de mettre l’information en question à la disposition des autorités compétentes, à la demande de celles-ci. »
- 113
Un établissement de restauration, doit donc pouvoir à tout moment :
identifier les fournisseurs directs de tous les produits, substances ou denrées qui lui ont été livrés ;
identifier le jour de consommation (NB : le règlement n’impose pas d’identifier chaque consommateur final) ;
Présenter l’archivage de toutes les informations concernant la traçabilité ;
Fournir ces informations le plus rapidement possible aux autorités compétentes.
La note de service DGAL/SDSSA N° 2005-8205 du 17 Août 2005 complète l’information sur les modalités d’application du règlement 178/2002.
Ainsi, l’établissement doit pouvoir fournir obligatoirement et dans les meilleurs délais les éléments suivants à la demande des services officiels :
- Nom, adresse du fournisseur et nature des produits fournis par ce dernier,
- Le jour de consommation ;
Il est fortement recommandé de pouvoir fournir également rapidement (dans l’objectif de procéder à des retraits et rappels précis) :
les numéros de lots,
les volumes ou les quantités,
la description du ou des produits.
En ce qui concerne la durée d’archivage, la note de service citée précédemment précise :
« Pour les produits sans date d’Utilisation Optimale (DLUO) comme le vin : durée d’archivage de 5 ans » ;
« Pour les produits dont la date d’Utilisation Optimale (DLUO) dépasse 5 ans : durée de la DLUO + 6 mois » ;
- 114
« Pour les produits périssables ayant une Date Limite de Consommation (DLC) inférieur à trois mois ou sans date limite (fruits, légumes, produits non-
préemballés) destinés au consommateur final : durée de 6 mois à partir de la date de fabrication ou de livraison ».
Chaque exploitant est toutefois libre de choisir la nature du système lui permettant de gérer la traçabilité de façon efficace. Il s’agit donc d’une obligation
de résultat et non de moyen. Ce système doit à la fois permettre des retraits ciblés mais également de relier les autocontrôles réalisés dans le cadre de la
démarche HACCP aux lots concernés par une éventuelle alerte.
En pratique, quelques réflexes et méthodes sont envisageables et recommandables :
A réception, s’assurer de la présence d’un étiquetage complet (conformément au décret n°2005-944 du 2 août 2005) sur chaque lot de denrées livrées ;
Conserver les indications concernant le fournisseur et les matières premières utilisées pour la préparation des repas par l’intermédiaire des factures et/ou
bons de livraison pendant 1 mois sur site puis en archivage entre 5 et 10 ans.
Pour ceci, différences solutions peuvent être utilisées en fonction de la taille de la structure, des moyens humains et du temps à disposition. Ces solutions
permettent une gestion de l’alerte plus ou moins rapide selon l’application qui en est faite en interne. Il n’existe pas d’obligation de moyens : à chaque
entreprise correspond son système, la rigueur lors de la conservation des informations étant le principal atout.
Dans le cadre de recherche plus précise comme une enquête pour suspicion d’intoxication alimentaire, des informations concernant les produits (n° de lot,
DLC, jour de consommation) peuvent être nécessaires. On utilisera alors les informations mentionnées sur les étiquettes « matières premières ».
6.2.2. Gestion des produits non conformes
Il est important de s’assurer que la communication en cas d’alerte est rapide et parvient à tous les établissements : transmission de l’avis d’alerte. Chaque
établissement doit donc s’assurer que tous les avis d’alerte lui sont transmis soit par ses fournisseurs, soit par des sociétés ou autorités compétentes.
Les professionnels doivent se référer au « Guide d’Aide à la Gestion des Alertes d’Origine Alimentaire entre les exploitants de la chaîne alimentaire et
l’administration lorsqu’un produit ou un lots de produits est identifié » dans sa version révisée du 02/07/2009
- 115
6.3. Microbiologie et analyses
6.3.1. Utilisation de l'analyse microbiologique
L’analyse microbiologique permet la recherche et éventuellement le dénombrement des micro-organismes, le plus souvent des bactéries, présents dans une
denrée ou sur une surface .
Pour établir le plan de contrôle microbiologique les professionnels peuvent se référer au tableau des critères d’hygiène des procédés publié sur le site
Internet du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ou au tableau en Annexe 3 qui reprend les critères d’hygiène et les critères de sécurité pouvant être
intégrés à un plan de contrôle
A ces micro-organismes peuvent être associés des critères de sécurité ou des critères d’hygiène des procédés.
Les objectifs de l’analyse sont :
de vérifier l’application et l’efficacité des bonnes pratiques d’hygiène dans l’établissement :
prévention des contaminations*, hygiène des manipulations, etc.
maîtrise de la multiplication bactérienne (chaîne du froid, durée de vie des produits, etc.
efficacité du nettoyage* et de la désinfection ;
d’apporter à un tiers la preuve de la maîtrise de la sécurité sanitaire.
Un résultat défavorable sera obligatoirement suivi d’actions correctives.
6.3.2. Plan d’analyse
- 116
La réalisation d’analyses microbiologiques n’est pas une fin en soi : l’analyse porte toujours sur un échantillon réduit et isolé, et ne doit donc être
considérée que comme un critère indicatif intégré au sein du système général de maîtrise ; de bons résultats microbiologiques ne dispensent pas de maîtriser
l’application des mesures préventives d’hygiène.
Il n’est pas question d’analyser tous les produits : il convient de concevoir un plan d’analyse cohérent, pertinent et adapté au type de fonctionnement afin
d’améliorer le niveau sanitaire de l’établissement.
Ce plan d’analyse devra prendre en compte certains éléments :
analyse effectuée au plus proche de la consommation (attention aux P.C.E.A.* qui doivent être analysées à DLC)
volume de fabrication (nombre de couverts/jour) ;
complexité des technologies utilisées (cuisson sous vide, cuisson basse température, acidification, etc.).
6.3.3. Laboratoire d’analyses
En raison de l’importance des résultats des analyses pour l’établissement (influence sur les choix techniques de l’entreprise, image extérieure de
l’entreprise, etc.), le laboratoire doit répondre à certaines exigences : il doit notamment prouver la fiabilité de son organisation (modalités des prélèvements,
modalités d’entreposage, identification des échantillons, modalités de vieillissement, méthodes d’analyse employées, etc.).
Afin de faciliter ce choix, les entreprises s’orienteront préférentiellement vers des laboratoires accrédités par le COFRAC* pour les analyses concernées.
Pour les laboratoires en cours d’accréditation il sera indispensable qu’ils apportent la preuve de leur participation à un réseau d’inter comparaison.
- 117
On pourra par conséquent demander au laboratoire de fournir :
copie du certificat COFRAC* ;
certificat d’adhésion à un réseau d’inter comparaison ;
description des modalités de prélèvements (matériel de prélèvement, contenants stériles, températures de transport, qualification des préleveurs,
délai prélèvement analyse, etc.) ;
engagement sur les méthodes d’analyse utilisées ;
engagement sur les délais de rendu des résultats et sur les procédures d’alerte en cas d’urgence (présence d’un germe pathogène par exemple) ;
engagement de confidentialité ;
engagement de suivi et d'explication des résultats.
6.3.4. Critères microbiologiques et interprétation des résultats
Cf. annexe 3 «critères microbiologiques ».
Le laboratoire prestataire pourra, de plus, guider l’établissement dans l’interprétation des résultats.
6.3.5. Etudes de vieillissement
Les durées de vie des P.C.E.A. sont définies sous la responsabilité de l’exploitant. La base réglementaire est de J+3. Cette durée de vie peut être appliquée
par tous les établissements sous réserve de respecter l’ensemble des bonnes pratiques énoncées dans le présent guide.
- 118
Pour les cuisines centrales, la durée de vie peut être portée dans certaines conditions à J+5 en se basant sur l’historique des résultats à DLC, délai validé
par la pratique et l’application des dispositions de l’arrêté ministériel du 26 juin 1974. Afin de confirmer cette durée de vie les professionnels , qui
appliqueront par ailleurs les dispositions du guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène, orienteront leurs plans de prélèvements vers des analyses à fin de cycle au
bout de 6 jours. Les résultats, qui pourront être utilisés par l’ensemble des cuisines centrales respectant les mêmes protocoles, constitueront dans les faits
l’étude de vieillissement prévue par l’arrêté.
Lorsque l’établissement souhaitera obtenir une durée de vie supérieure à 6 jours, ou lorsque les résultats des analyses effectuées dans le cadre du
paragraphe précédent ne seront pas conformes, il sera nécessaire de réaliser une « étude de vieillissement ».
Chaque étude de vieillissement doit être adaptée à la situation rencontrée. En effet, la nature de l’aliment, de sa préparation, de son conditionnement, ainsi
que la durée et les conditions de conservation et les modalités de remise au consommateur doivent être prises en compte lorsqu’un protocole d’étude de
vieillissement est élaboré. Les produits pourront être regroupés par famille. Une famille comprend des préparations culinaires élaborées à l’avance ayant subi
un procédé de fabrication équivalent.
L’exemple ci-dessous concerne une famille de produits avec une durée de vie souhaitée de 15 jours (J+14).
CHOIX DES LOTS
Il s’agit d’une part de vérifier la bonne maîtrise du procédé, d’autre part de déterminer la durée de vie du produit. L’étude est effectuée sur trois lots
différents correspondant à trois productions ou préparations différentes. Il est souhaitable que ces trois productions soient réparties sur trois jours différents.
PROTOCOLE D’ANALYSES SUR CHAQUE LOT
- 119
Pour une durée de vie souhaitée de J+14, le protocole d’étude suivant peut être proposé : Les denrées sont conservées à + 8°C durant le dernier tiers de la
durée de vie (les deux premiers tiers se déroulant à + 3°C) ; ceci permet d’apprécier l’évolution du produit lorsque la température de + 3°C est
accidentellement dépassée au cours de la conservation ou de la livraison.
Dans cet exemple, le produit sera donc conservé 10 jours à + 3°C et 5 jours à + 8°C.
PRELEVEMENT
15 échantillons sont prélevés pour analyse pour le premier lot de fabrication et seulement 5 échantillons pour les lots 2 et 3 de fabrication, soit un total de
25 échantillons prélevés.
Premier lot : 5 échantillons analysés à J0 ou J+1 (dès réception au laboratoire), 5 échantillons à J+9 (soit après 10 jours de conservation à + 3°C) et 5
échantillons à J+14 (soit après 10 jours de conservation à + 3°C et 5 jours à + 8°C).
Lots 2 et 3 : 5 échantillons analysés à J+14 (soit après 10 jours de conservation à + 3°C et 5 jours à + 8°C).
NATURE DES ANALYSES EFFECTUEES
L’objectif est d’évaluer l’évolution des principales populations de bactéries présentes dans l’aliment pendant la durée de vie de ce dernier. Le choix des
micro-organismes se fera en fonction du produit (voir annexe 3 Ŕcritères microbiologiques)
CONCLUSION
L’étude de vieillissement permet de valider un procédé de fabrication qui pourra être dupliqué sur différents sites. La vérification sur chaque site
appliquant ce procédé sera effectuée par les autocontrôles à DLC prévus dans les plans de prélèvements.
- 120
6.4. Audit hygiène
La vérification des bonnes pratiques d'hygiène des établissements de restauration peut être réalisée par des audits internes ou externes. Ceux-ci porteront
non seulement sur la conformité des locaux et des installations, mais aussi sur le fonctionnement, c'est-à-dire l'application et l'efficacité des mesures
préventives mises en œuvre.
Pour être efficace l'audit hygiène nécessite plusieurs conditions :
être construit sur la base d’un référentiel en relation avec l’analyse des dangers* et les mesures préventives sélectionnées pour maîtriser ces
dangers* ;
être réalisé par un auditeur qualifié, tant sur le plan des principes et techniques permettant de maîtriser la sécurité des aliments que sur les règles
régissant la conduite de l'audit ;
être suivi d'actions correctives, dont il faudra ensuite vérifier l'efficacité.
7. GLOSSAIRE
AFNOR : Association Française pour la Normalisation.
ACTION CORRECTIVE : action visant à éliminer la cause d’une non-conformité détectée ou d’une autre situation indésirable
ALIMENT CONGELE : aliment dont la température à cœur a été abaissée à - 12° C. Le stockage doit être fait à cette température.
ALIMENT POTENTIELLEMENT A RISQUES : aliment susceptible de permettre une croissance rapide de micro-organismes.
- 121
ALIMENT SURGELE : aliment dont la température à cœur a été abaissée très rapidement à l'aide d'un dispositif adapté : il doit être conservé à - 18°C.
ANALYSE DES RISQUES : processus comportant trois composantes : évaluation scientifique des risques, gestion des risques et communication à
propos des risques .
ASSAINISSEMENT : toute opération permettant la destruction des bactéries et toxines pouvant se trouver dans les aliments par appertisation,
pasteurisation, déshydratation, ébullition.
CINQUIEME GAMME : légumes précuits conditionnés sous plastique. Par assimilation, les plats cuisinés à l’avance sont souvent inclus dans la
cinquième gamme.
CODEX ALIMENTARIUS : Commission internationale sur les normes alimentaires, les substances chimiques et le commerce international.
CONDITIONNEMENT : tout dispositif de protection directement au contact du produit alimentaire ; opération qui consiste à placer un produit
alimentaire dans un conditionnement.
COFRAC : Comité Français d’Accréditation : dispose de plusieurs sections, dont une section « Essais » chargée de l’accréditation des laboratoires
d’analyses.
CONTAMINATION : Introduction ou présence d'un contaminant dans un aliment ou dans un environnement alimentaire.
CUISINE CENTRALE : établissement dont une partie au moins de l’activité consiste en la fabrication de préparations culinaires destinées à être livrées à
au moins un restaurant satellite ou à une collectivité de personnes à caractère social
DANGER : agent biologique, chimique ou physique, présent dans un aliment ou état de cet aliment pouvant entraîner un effet néfaste sur la santé.
- 122
DESINFECTION : réduction au moyen d'agents chimiques ou de méthodes physiques du nombre de micro-organismes présents dans l’environnement
jusqu'à l'obtention d'un niveau ne risquant pas de compromettre la sécurité ou la salubrité des aliments.
D.L.C. : date limite de consommation. Date au-delà de laquelle une denrée alimentaire ne peut être mise à la vente ou consommée ; son respect a un
caractère impératif ; elle est précisée sur l'étiquetage par la mention " à consommer jusqu'au...".
D.L.U.O. : date limite d'utilisation optimale. Date jusqu’à laquelle une denrée alimentaire conserve ses propriétés spécifiques ; il s'agit d'une information
pour le consommateur ; elle est précédée de la mention "à consommer de préférence avant...".
DUREE DE VIE : période maximale prévue entre le moment de la préparation et celui de la consommation.
EMBALLAGE : tout dispositif de protection, manutention ou stockage qui n'est pas en contact direct avec le produit : cartons, casiers, cageots, etc.
GEMRCN : Groupement d’Etude des Marchés Restauration Collective et Nutrition, 6 rue Louise Weiss, Bâtiment Condorcet, Teledoc 353, 75703 PARIS
CEDEX 13.
H.A.C.C.P (analyse des dangers-points critiques pour leur maîtrise) :
Démarche qui identifie, évalue et maîtrise les dangers significatifs au regard de la sécurité des aliments.
HYGIENE DES ALIMENTS : ensemble des conditions et mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la salubrité des aliments à toutes les étapes de
la chaîne alimentaire.
INTER-CONTAMINATION : contamination* croisée d’une denrée par un élément extérieur.
LIMITE CRITIQUE : critère qui distingue l’acceptabilité de la non-acceptabilité. La limite critique est la valeur dont le franchissement indique que la
sécurité sanitaire du produit n’est plus assurée.
- 123
LOT : quantité déterminée d'aliments cuisinés ou pré cuisinés, produits en même temps et, pour l'essentiel, dans les mêmes conditions.
NETTOYAGE : enlèvement des souillures, des résidus d'aliments, de la saleté, de la graisse ou de toute autre matière indésirable.
NUISIBLES : insectes, oiseaux, rongeurs et tous autres animaux capables de contaminer directement ou indirectement les aliments.
POINT A RISQUES : point, étape ou procédure où il est possible de voir apparaître, augmenter ou persister un danger* relatif à la sécurité et à la
salubrité d'une denrée alimentaire (AFNOR* : FD V 01-006).
POINT CRITIQUE POUR LA MAITRISE ou CCP : étape à laquelle une mesure de maîtrise peut être exercée (et est essentielle) pour prévenir ou
éliminer un danger menaçant la sécurité des aliments ou le ramener à un niveau acceptable.
PREPARATION CULINAIRE PREPAREE A L’AVANCE : préparation culinaire devant être consommée de manière différée dans le temps ou
l’espace et dont la stabilité microbiologique est assurée par l’une des modalités suivantes :
― entreposage réfrigéré ou liaison froide : lorsque la conservation de ces préparations entre leur élaboration et leur utilisation est assurée par le froid ;
― entreposage chaud ou liaison chaude : lorsque la conservation de ces préparations entre leur élaboration et leur utilisation est assurée par la chaleur.
PREPARATION CULINAIRE TRES PERISSABLE : préparation culinaire dont les caractéristiques lui confèrent une fragilité microbiologique
particulière ; toutes les préparations culinaires élaborées à l'avance sont considérées comme très périssables à l'exception, notamment, des produits de
charcuterie stabilisés et des fromages.
PROGRAMME PREREQUIS (PRP) ou BONNE PRATIQUE D’HYGIENE : conditions et activités de base nécessaires pour maintenir tout au long de
la chaîne alimentaire un environnement hygiénique approprié à la production, à la manutention et la mise à disposition de produits finis sûrs et d’aliments sûrs
pour la consommation humaine.
- 124
PROGRAMME PREREQUIS OPERATIONNEL (PRP opérationnel ou PRPo) : PRP identifié par l’analyse des dangers comme essentiel pour
maîtriser la probabilité d’introduction de dangers liés à la sécurité des aliments et/ou de la contamination ou prolifération des dangers liés à la sécurité des
aliments dans le(s) produit(s) ou dans l’environnement de transformation.
PSYCHROTROPHE : bactérie se développant à des températures basses (de + 2°C à + 10°C).
QUATRIEME GAMME : fruits, légumes et herbes aromatiques, conditionnés, crus, frais, prêts à l'emploi, sous atmosphère contrôlée.
RESTAURATION COLLECTIVE : activité de restauration hors foyer caractérisée par la fourniture de repas à une collectivité de consommateurs
réguliers, liée par accord ou par contrat
RESTAURANT SATELLITE : établissement ou local aménagé desservi par une cuisine centrale
RISQUE : fonction de la probabilité d’un effet néfaste sur la santé et de la gravité de cet effet résultant d’un ou plusieurs dangers dans un aliment.
- 125
8. ANNEXE 1 : Températures des produits d'origine animale et denrées alimentaires
Conformément au 3 de l'article 17 et au 3 de l'article 4 réglement (CE) n° 852/2004 du 29 avril 2004 , les températures des produits d'origine animale et
denrées alimentaires en contenant doivent être conformes en tous points du produit aux températures définies dans le tableau ci-après,
Toutefois, pour les produits préemballés d'origine animale et denrées alimentaires en contenant, et conformément à l’article R 112-22 du code de la
consommation, une température différente peut être fixée par leur conditionneur, sous réserve de ne pas dépasser celle fixée par le règlement (CE)
n°853/2004.
TEMPERATURE MAXIMALE DES DENREES CONGELEES
NATURE des DENREES
TEMPERATURE
de conservation au
stade de l’entreposage
ou du transport
TEMPERATURE
de conservation dans
les établissements de
remise directe ou de
restauration collective
Glaces, crèmes glacées - 18 C - 18 C
Viandes hachées, préparations de
viandes * - 18 °C
Produits de la pêche congelés * - 18 °C
Autres denrées alimentaires
congelées - 12 °C - 12 °C
N.B : La température indiquée est la température maximale de la denrée alimentaire sans
limite inférieure.
* : voir les températures du règlement (CE) n° 853/2004 qui s’appliquent ici, sans
possibilité de dérogation
- 126
TEMPERATURES MAXIMALES DES DENREES REFRIGEREES
NATURE des DENREES
TEMPERATURE
de conservation au
stade de l’entreposage
ou du transport
TEMPERATURE
de conservation dans
les établissements de
remise directe ou de
restauration collective
Viandes hachées * + 2 °C
Abats d’ongulés domestiques
(d’élevage ou sauvage) * + 3 °C
Préparations de viandes * + 4 °C
Viandes séparées mécaniquement * + 2 °C
Viandes de volailles (y compris petit
gibier d’élevage à plumes), de
lagomorphes (y compris petit gibier
d’élevage à poils), de ratites, et de petit
gibier sauvage
* + 4 °C
Viandes d’ongulés domestiques,
viandes de gibier ongulé (d’élevage ou
sauvage)
*
+ 7 °C pour les
carcasses entières et pièces
de gros
+ 4 °C pour les
morceaux de découpe
Produits de la pêche,* * * + 2°C
Ovoproduits à l’exception des
produits UHT. + 4 °C + 4 °C
Lait cru destiné à la consommation
en l’état + 4° C +4° C
Lait pasteurisé Température Température définie
- 127
définie sous la
responsabilité du
fabricant ou du
conditionneur
sous la responsabilité du
fabricant ou du
conditionneur
Fromages affinés
Température
définie sous la
responsabilité du
fabricant ou du
conditionneur
Température définie
sous la responsabilité du
fabricant ou du
conditionneur
Autres denrées alimentaires très
périssables
Température
définie sous la
responsabilité du
fabricant ou du
conditionneur
+ 4 °C
Autres denrées alimentaires
périssables
Température
définie sous la
responsabilité du
fabricant ou du
conditionneur
+ 8 °C
Repas élaborés à l’avance livrés en
liaison froide + 3 °C + 3 °C
N.B : La limite inférieure de conservation des denrées alimentaires réfrigérées
doit se situer à la température débutante de congélation propre à chaque catégorie de
produits
* voir les températures du règlement (CE) n° 853/2004 qui s’appliquent ici, sans
possibilité de dérogation
** sont concernés les produits de la pêche non transformés décongelés, ainsi que
les produits de crustacés et de mollusques cuits et réfrigérés. La température des
produits de la pêche frais est définie dans le règlement (CE) n° 853/2004
- 128
TEMPERATURE MINIMALE EN LIAISON CHAUDE
Plats cuisinés ou repas remis ou livrés
chauds au consommateur + 63 °C
Toutefois, et pour autant que la sécurité des produits d'origine animale et denrées alimentaires en contenant soit assurée, il est admis de soustraire les
produits d'origine animale et denrées alimentaires en contenant, congelés, ainsi que les glaces et crèmes glacées aux températures mentionnées dans le
tableau :
a) dans la mesure où la différence de température n'excède pas 3°C en surface, lorsque cela s'avère nécessaire, pour de brèves périodes, lors du
chargement-déchargement de ces produits aux interfaces entre l'élaboration, le transport, le stockage et l'exposition des produits d'origine animale et denrées
alimentaires en contenant et lors de leur présentation à la vente ;
b) lors de l'exposition des glaces et crèmes glacées pour leur consommation immédiate dans la mesure où leur approvisionnement s'effectue en
quantités adaptées aux besoins du service.
- 129
9. ANNEXE 2 : Plan de rangement des enceintes réfrigérées pour les matières premières
Cas de 2 enceintes froides :
CHAMBRE FROIDE A + 8°C
Etagères supérieures Semi-conserves
Etagères intermédiaires Fruits et légumes bruts
Etagères inférieures Œufs coquilles, boissons
CHAMBRE FROIDE INFERIEURE OU EGALE A + 3°C
Etagères supérieures Pâtisseries
Plats cuisinés réfrigérés.
Produits de 4ème
et 5ème
gammes
Etagères intermédiaires Charcuteries cuites et/ou séchées
Beurres, fromages
Etagères inférieures Viandes et charcuteries sous vide,
Yaourts
Cas d’une seule chambre froide :
CHAMBRE FROIDE UNIQUE INFERIEURE OU EGALE A + 3°C
- 130
Etagères supérieures Viandes et charcuteries conditionnées
Produits de 4ème
et 5ème
gammes
Plats cuisinés réfrigérés.
Pâtisseries
Etagères intermédiaires Yaourts
Fromages
semi-conserves
Etagères inférieures Fruits et légumes bruts transvasés en bacs fermés
Œufs coquilles, boissons
- 131
10. ANNEXE 3 : Critères microbiologiques
PROPOSITION DE CRITERES MICROBIOLOGIQUES PAR FAMILLE DE PRODUITS
Germes témoins d'hygiène
Escherichia coli β glucuronidase positive
Source de sélection des critères d’hygiène : avis de l’AFSSA du 13/03/08 (saisine n°2007-SA-0174)
Clostridium perfringens ou ASR
Staphylocoques à coagulase positive
Bacillus cereus
Germes sécurité
Salmonelle
Listeria
Entérotoxines staphylococciques (si Staph>105/g)
Sources du critère :
Règlementaire : Règlement 2073/2005 modifié par le Règlement 1441/2007 ou autre (précisé)
Prescription HACCP Groupe
Pour tous les seuils d'alerte : Guide d'aide à la gestion des alertes d'origine alimentaire du 02/07/2009
PRODUITS GERMES RECHERCHES CRITERES
(ufc/g ou précisé)
SEUILS D'ALERTE (ufc/g
ou précisé)
SEUILS DE DENOMBREMENT
(ufc/g) Source du critère
Charcuterie crue à consommer en l'état
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Staphylocoques 500 100000 <10
- 132
Clostridium perfringens ou ASR
30 100000 < 10
Escherichia coli 10 106 <10
Charcuterie cuite et viande froide cuite
tranchées
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Règlementaire si présence d'œufs crus
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Clostridium perfringens ou ASR
30 100000 < 10
Staphylocoques 100 100000 <10
Flore aérobie mésophile 300 000
Ratio FT/FL ≤ 100 Pas de seuil
Escherichia coli 10 106 <10
Préparations froides composées riches en
amidon
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Règlementaire si présence d'œufs crus
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Clostridium perfringens ou ASR
30 100000 < 10
Bacillus cereus 100 100000 < 10
Staphylocoques 100 100000 <10
Flore aérobie mésophile 1 000 000
Ratio FT/FL ≤ 100 Pas de seuil
Escherichia coli 10 106 <10
- 133
Filets, autres morceaux et chair hachée de poisson cru, Mollusques crus (non vivants), poissons fumés,
salés et/ ou marinés, charcuteries de poisson
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Histamine (espèces associées à une grande
quantité d'histidine)
200 mg/kg ou 400 mg/kg si maturation
enzymatique dans la saumure
100 mg/kg ou 200 mg/kg (n=9,
c=2) Règlementaire
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Escherichia coli 10 106 <10
Staphylocoques 100 100000 < 10
ABVT (poissons entiers, filets dans la limite des espèces
définies dans le Règlement 2074/2005)
25 ou 30 ou 35 mg d'azote/ 100g selon les espèces
25 ou 30 ou 35 mg d'azote/ 100g selon les
espèces
Règlementaire
(Règlement 2074/2005)
Crudités (légumes crus râpés ou émincés) non
assaisonnés (sauf salade verte)
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g Règlementaire
Escherichia coli 100 100000 < 10 Règlementaire
Staphylocoques 100 100000 < 10
Sandwiches
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Escherichia coli 10 106 <10
Staphylocoques 100 100000 <10
Clostridium perfringens ou ASR
30 100000 < 10
- 134
Préparations froides composées avec crudités
majoritaires
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Staphylocoques 100 100000 <10
Flore aérobie mésophile 50 000 000
Ratio FT/FL ≤ 100 Pas de seuil
Clostridium perfringens ou ASR
30 100000
Escherichia coli 10 106 <10
Huîtres vivantes (tous mollusques bivalves,
tuniciers, échinodermes et gastéropodes vivants)
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g Règlementaire
Escherichia coli (méthode boîte)
Sécurité 1 1 Règlementaire
Crustacés et mollusques cuits décortiqués
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g Règlementaire
Staphylocoques 100 100000 <10 Règlementaire
Escherichia coli 1 10000 Règlementaire
Clostridium perfringens ou ASR (si cuisson sur place)
10 100000 < 10
- 135
Crustacés cuits entiers
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g Règlementaire
Escherichia coli 10 106 < 10
Clostridium perfringens ou ASR (si cuisson sur place)
10 100000 < 10
Plats cuisinés sans composant principal DAOA
ni amidon
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Règlementaire si présence d'œufs crus
Staphylocoques 100 100000 <10
Escherichia coli 10 106 <10
Plats cuisinés avec composant principal DAOA
ou sauce
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Règlementaire si présence d'œufs crus
Clostridium perfringens ou ASR
30 100000 <10
Staphylocoques 100 100000 <100
Escherichia coli 10 106 <10
Plats cuisinés avec composant principal riche en amidon (féculents) ou
végétaux cuits
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Règlementaire si présence d'œufs crus
Bacillus cereus 100 100000 < 100
Staphylocoques 100 100000 < 100
Escherichia coli 10 106 < 10
Steaks hachés mi-cuits Salmonelle Absence dans Présence Règlementaire
- 136
+ tartare et carpaccio de bœuf
25g dans 25g
Dénombrement Listeria 100 100 (1000
pour steaks hachés)
<10 Règlementaire
Staphylocoques 100 pour steaks hachés / 500
100000 <100
Escherichia coli 50 50000 <10 Règlementaire
Flore aérobie mésophile 5 000 000
Ratio FT/FL ≤ 100 Pas de seuil
Fromage au lait pasteurisé
Staphylocoques 100 106 <100 Règlementaire
Escherichia coli 100 100000 <10 Règlementaire
Entérotoxine si Staph > 105
pas de détection/25g
Présence dans 25g
Règlementaire
Fromage au lait cru ou lait thermisé
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g Règlementaire
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Staphylocoques 10000 106 <100 Règlementaire
Escherichia coli 10000 106 <100
Entérotoxine si Staph > 105
pas de détection/25g
Présence dans 25g
Règlementaire
Tous desserts
Salmonelle Absence dans
25g Présence
dans 25g
Règlementaire si présence d'œufs crus
Dénombrement Listeria 100 100 <10 Règlementaire
Staphylocoques 100 100000 <100
- 137
Flore aérobie mésophile 300 000
Ratio FT/FL ≤ 100 Pas de seuil
Escherichia coli 10 106 <10
Levures et moisissures (uniqement sur la salade de
fruits frais non pasteurisées, jus de fruits frais non pasteurisés)
10000 Pas de seuil
Commentaires :
Recherche des ASR plutôt que du Clostridium perfringens préconisée par l'AFSSA (avis du 13/03/08, saisine n°2007-SA-0174, repris dans l'avis du
10/04/09, saisine n°2008-SA-0359)
Rapport FT/FL < 10 plus pertinent que <100 d'après l'AFSSA (avis du 13/03/08, saisine n°2007-SA-0174, repris dans l'avis du 10/04/09, saisine n°2008-SA-0359)
Recherche simultanée de Salmonelle et d'E. coli inutile d'après l'AFSSA car un seul indicateur de contamination fécale suffit et une mesure de la température de cuisson à cœur est plus pertinente (avis du 13/03/08, saisine n°2007-SA-0174)
11. ANNEXE 4 : Tableau des mesures de maîtrise qualifiées en PRPo et CCP
MAITRISE DES TEMPERATURES A RECEPTION PRPO 1
ENTREPOSAGE DES MATIERES PREMIERES ET PLATS
CUISINES AU FROID (POSITIF OU NEGATIF)
TRANSPORT (CHAUD, FROID POSITIF OU NEGATIF)
PRPO 2
REFROIDISSEMENT RAPIDE APRES CUISSON PRPO3
- 138
TEMPERATURE DE PRESENTATION DES PLATS
CUISINES EN DISTRIBUTION (FROID OU CHAUD)
PRPO 4
REMISE EN TEMPERATURE PRPO 5
TEMPERATURE DE CUISSON DES STEACKS HACHES PRPO 6
RESPECT BAREME DE CUISSON SOUS VIDE CCP 1
12. ANNEXE 5 Plan de Formation
Les formations s’axeront, en fonction des besoins observés, sur des connaissances spécifiques.
Elles pourront être assurées par un service interne de l’entreprise et/ou par un prestataire externe connaissant les procédures particulières appliquées au
sein de l’établissement.
Le plan de formation du personnel doit comprendre :
l'analyse des besoins
la détermination des objectifs
le choix des programmes de formation (les contenus)
la détermination des moyens et méthodes
la sélection des organismes et des formateurs
le suivi de l'efficacité des formations (l’évaluation)
l'enregistrement de la qualification du personnel
le cas échéant : le cahier des charges destiné à la sélection des prestataires
- 139
ANALYSE DES BESOINS
Toute démarche de formation continue doit débuter par une analyse précise des besoins en formation. Ces besoins sont évalués en tenant compte des
attentes de la hiérarchie mais aussi du personnel lui-même, dont l’adhésion au plan de formation est indispensable.
Le responsable de la formation (interne ou externe à l’entreprise) doit, avant de proposer un programme de formation, effectuer un diagnostic précis des
besoins de l’entreprise et déterminer les cibles concernées en répondant notamment aux questions suivantes :
- Quel type de cuisine est concerné (taille, public, type de fabrication) ?
- Quel type de personnel est concerné (fonction, niveau initial, responsabilités) ?
Exemple: le responsable de restaurant et l’encadrement dans les unités plus importantes (cuisines centrales) : il est responsable de l’organisation du travail,
de l’application des bonnes pratiques d’hygiène dans l’établissement ; il est chargé du suivi des compétences et de la programmation des formations
nécessaires. Le personnel de cuisine : il applique les bonnes pratiques d’hygiène et les consignes qui lui sont données par la hiérarchie ; la formation doit avoir
pour objectif de lui expliquer les raisons du risque* pris dans le cas contraire.
L’établissement débute-t-il une démarche de sécurité des aliments ou est-il déjà familiarisé avec certaines notions ?
Certaines règles d’hygiène posent-elles des problèmes d’application à l’entreprise ?
Quelles sont les solutions pratiques pouvant être mises en place, à court terme et/ou à long terme, dans l’entreprise (mesures préventives, plans de
contrôle, …) ?
LA DETERMINATION DES OBJECTIFS
Les besoins déterminent les objectifs de la formation. Le diagnostic établi, le formateur effectue un bilan auprès de la direction en proposant des objectifs
de formation concrets.
Par exemple : à l’issue de la formation les stagiaires seront capables :
- 140
- d’appliquer le protocole de nettoyage*-désinfection,
- de mettre en place et réaliser le contrôle des produits à réception,
- d’utiliser et appliquer le guide de bonnes pratiques d'hygiène à leur établissement.
Les objectifs doivent être clairs, précis, simples, réalisables et leur réalisation mesurable. Ces conditions seront indispensables pour le suivi de l’efficacité
de la formation. Des délais de mise en place des objectifs seront établis et leur réalisation sera vérifiée.
Les objectifs définis ayant été acceptés par la direction, le plan de formation peut être établi ; il doit permettre au stagiaire d'acquérir :
le SAVOIR : il s’agit des connaissances théoriques indispensables ; par exemple, pour comprendre la désinfection il faut savoir ce qu’est une bactérie ;
le SAVOIR-FAIRE : c’est l’aspect technique de la formation ; par exemple : comment utiliser tel produit lessiviel (dilution, mode d’application, etc.) ;
Le FAIRE-SAVOIR : il s’agit de transmettre les connaissances en interne et de montrer l’exemple ;
N.B. : le savoir-faire correspond à la mise en place des mesures préventives ; il conviendra donc de s’assurer de la compatibilité de ces recommandations
avec celles du présent guide et bien sûr avec la réglementation.
Le SAVOIR-ÊTRE : c’est l’élément psychologique qui permet d’obtenir l’adhésion du stagiaire ; par exemple, « je sais pourquoi désinfecter, je sais le
faire et je suis convaincu de l’importance de cette étape, donc je l’applique ».
CHOIX DES PROGRAMMES DE FORMATION, LES CONTENUS
Les objectifs déterminent les contenus
La formation " hygiène " couvrant des domaines de connaissance étendus, il est indispensable de définir avec précision le contenu d’une formation. Celle-
ci peut porter sur les différents types de germes, une méthode de nettoyage*-désinfection, les règles applicables à une fabrication spécifique ou encore
l’interprétation des résultats d’analyses, etc.
- 141
DETERMINATION DES MOYENS ET METHODES
La détermination des moyens et méthodes suppose que soient identifiées au préalable les contraintes qui vont peser sur la conduite du projet de formation.
Ainsi, il conviendra d’évaluer la capacité du personnel à comprendre la langue, à garder son attention pendant un laps de temps assez long, sa motivation à
suivre la formation, le climat social de l’établissement dans lequel doit se dérouler le programme de formation, les conditions environnementales (salle,
proximité du lieu de travail, etc.)
Les moyens utilisés devront faire une large part à la démonstration visuelle, privilégiant l’image à l’écrit, l’animation et l’interactivité aux supports
statiques.
Des supports de stage ou des « livrets stagiaires » devront permettre de conserver les éléments essentiels de la formation sous une forme attractive,
synthétique et aisément consultable par la suite.
EVALUATION
Toute formation doit être validée : il ne s’agit pas de mesurer la satisfaction du personnel mais de vérifier que les objectifs définis ont bien été atteints, en
terme de connaissances et de comportement : c’est le suivi.
Le suivi peut être réalisé en continu en mesurant régulièrement les connaissances acquises par le stagiaire. Cette méthode permet un suivi en temps réel et
une correction rapide des incompréhensions ou des lacunes par la modification ou une nouvelle formulation d’éléments du programme.
Une formation doit être renouvelée (nouveaux embauchés, progression de la démarche sécurité alimentaire de l’unité, nouveaux produits ou procédés de
fabrication ou de distribution).
Dans tous les cas, aucune démarche efficace ne saurait être mise en place si elle n’est précédée d’une nouvelle analyse des besoins (simplifiée
éventuellement si le formateur a suivi l’évolution de l’entreprise).
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NB : la formation ne doit pas être confondue avec l’information qui est également un outil précieux et complémentaire de la formation. L’information peut
se présenter sous forme d’affichettes d’informations, de fiches techniques, de documents internes ou d’extraits du guide remis au personnel. Ces documents
seront utilement employés lors de l’arrivée d’un nouvel embauché dans l’attente d’une prochaine formation. Ils devront être remis et commentés par
l’entreprise à tout nouvel arrivant.