golden milk, latte, boissons détox

Golden milk, latte, boissons détox...

BOISSONS BIENFAISANTES

1 LIVRE30 FICHES RECETTES



Textes du livret : Delphine Baratier

Recettes, photos et stylisme des fiches recettes et de la couverture de l’étui :

Marie-Laure Tombini

Introduction

Traditions antiquesDans la Rome antique, le naturaliste Pline l’Ancien décrit un mélange pré-cieux : l’hydromel. Il s’agit d’une fermen-tation d’eau et de miel. Cette eau est issue de la pluie solarisée par beau temps. On la nomme tantôt « eau des rayons de miel », tantôt « eau des dieux ».Au fil des siècles, elle s’enrichit d’herbes aromatiques et d’épices, notamment de la cannelle et de la cardamome. Cette boisson devient l’hypocras. On trouve encore des recettes à l’hôtel royal des Invalides, inscrites aux registres de la pharmacopée française. Ses effets seraient digestifs et fortifiants pour l’es-tomac. Au xixe siècle, les apothicaires parisiens en offrent encore des bouteilles pour Noël avant qu’il ne soit relégué aux oubliettes.

Traditions spirituellesEn Inde, l’amrita ou la soma sont des boissons divines, qui confèrent puis-sance, sagesse et immortalité à celui

qui en consomme. Il s’agit d’un mélange de lait de vache, de miel et de safran. De là est né le haldi doodh, appelé aussi lait d’or ou golden milk. Le curcuma étant utilisé depuis plus de cinq millénaires, les familles hindis profitent régulièrement de ses avantages. Ce lait est dégusté par de nombreux yogis. Il a été recommandé par maître Yogi Bhajan, fondateur du kundalini yoga.De la même façon, on raconte que les dieux de l’Olympe se nourrissaient de nectar et d’ambroisie, deux substances liquides assu-rant l’éternité et la beauté physique.

Traditions médicinalesAu Moyen Âge, le bochet est un philtre curatif destiné aux malades, apportant vitalité et revigorant le feu biologique. Il est préparé avec du miel, de l’eau, de la levure de bière, du gingembre, du poivre noir, de la muscade et des clous de girofle.À cette même époque, Hildegarde de Bingen, religieuse bénédictine allemande des années 1000, met en exergue la force des tisanes de plantes. Leur usage

DE TOUT TEMPS ET EN TOUS LIEUXDepuis la nuit des temps, les boissons bienfaisantes font partie de la vie

des hommes. Tour à tour mystiques ou thérapeutiques, elles rassemblent, réchauffent, protègent ceux qui s’en abreuvent.

Nombreux sont les écrits rapportant les vertus de mélanges aux épices et aux ingrédients magiques pour l’âme et l’organisme.

Ces boissons n’étaient pas forcément aussi bonnes à boire que ce que l’on peut trouver actuellement. Cependant, elles avaient et possèdent toujours,

sur bien des plans, cette noble vision de préparations originales et bienfaisantes.

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avait été interdit par l’Église pour raison de sorcellerie. Portée par l’injonction divine de sauver son prochain, Hildegarde travaille par l’observation et l’expérience à l’élaboration de remèdes phytothéra-piques. Pourtant, les décoctions de végé-taux datent de 3 000 avant notre ère : les Perses s’intéressaient déjà à la nature et à ses bienfaits sur l’être humain.

Traditions fantastiquesPorté par l’Histoire et par l’onirisme des boissons des dieux, René Goscinny ima-gine la potion magique énergétique par-faite, délivrée par le druide Panoramix. Elle donne des forces à son peuple et lui permet de lutter contre l’envahisseur. Ce breuvage est réalisé avec du bouillon à base de poissons et de crustacés, mélangé à des légumes et à des herbes aroma-tiques. Vu sa composition nutritive, il n’est pas étonnant que nos Gaulois se sentaient si gaillards après sa consommation.

Traditions nationalesEn Argentine, ce n’est pas le café qui est le plus utilisé, mais le maté. Cette prépa-ration énergisante est aussi populaire que sociale en Amérique latine. Découverte au xvie siècle par les Européens, la yerba mate est traditionnellement macérée, puis bue dans une calebasse. Les popula-tions se rassemblent pour déguster cette boisson « dopaminergique ».

Traditions d’accueilLe suuteï tsaï est une boisson tradition-nelle préparée par les peuples mongols pour lutter contre le froid. L’eau est dif-ficile à trouver et à porter dans les ste-ppes du désert de Gobi. La boire pure est

considéré comme une faute. Produit par les troupeaux des tribus, le lait est donc plus usité et ce thé est un mélange cou-rant. On fait chauffer lait et eau, puis on y laisse infuser le thé. On ajoute du sel, du beurre clarifié et parfois du millet frit. Le suuteï tsaï est offert en cadeau de bien-venue pour honorer la présence d’un hôte et sceller des relations respectueuses avec celui qui pénètre dans la yourte.

Traditions de fêtesTypique des pays de l’hémisphère nord, l’eggnog est une star de Noël. À l’ori-gine, il s’agit d’une préparation médici-nale appelée posset. La reine d’Angleterre Marie Tudor le servait à la cour lors des dîners officiels. Popularisée sous le nom de lait de poule, elle est faite de lait, d’œufs, de crème, de sucre, d’épices et de bière. Cette dernière fut retirée au profit du brandy ou du rhum. Au fil du temps, les recettes concoctées pendant les fêtes se sont dépourvues d’alcool. Cette gour-mandise rime avec réveillon en famille, froid et feu de cheminée.

Bien loin du mauvais laudanum anti-bactérien du médecin suisse Paracelse, l’élaboration des breuvages bénéfiques débute toujours de la même façon : un liquide accueillant des ingrédients variés et consacrés par de belles intentions.Au-delà de la fantaisie que ces boissons apportent à notre quotidien et l’idée d’une préparation bienfaisante, l’aspect esthétique est maintenant indispen-sable. Cela favorise l’appétence et donc une assimilation optimisée. À la fois savoureuses, pimpantes et bénéfiques, ces boissons reviennent en force dans notre alimentation.

L’équilibre dans sa consommation

Calories et besoins nutritionnels

Toutefois, il est à noter que l’on ne peut se nourrir uniquement de liquides. Seuls des contextes précis de dénutri-tion ou d’accompagnement de patholo-gies précises laisseront la possibilité de substituer les aliments solides par une boisson et ce, avec accord médical et sous surveillance.

Nous avons besoin de mastiquer les ali-ments et avons pour cela été pourvus d’une belle dentition. Certains aliments ont même une influence directe sur l’état de santé de nos dents. Par exemple, les végétaux crus provoquent un détartrage naturel de la plaque dentaire pendant la mastication.

Certains macronutriments comme les glucides complexes sont souvent inexistants dans les breuvages bienfai-sants. Ce type de sucre procure une sensation de satiété stable. Si les bois-sons peuvent donner l’impression d’être repu, cela ne sera que fugace.Il convient donc d’équilibrer les bois-sons avec le reste de l’alimentation. Dans cette dynamique, elles seront d’un profit vraiment intéressant.

Elles doivent aussi être considérées en conscience dans vos apports caloriques quotidiens pour ne pas occasionner de prise de poids. On a souvent tendance à oublier le fait qu’elles représentent une charge énergétique supplémentaire, voire glycémique pour certaines recettes sucrées.Il est possible de suivre des cures de 3 semaines si votre objectif est plutôt tourné vers un rééquilibrage corpo-rel ou mental. En dehors de cela, tous

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QUAND ET COMMENT ?Les recettes présentées dans cet étui possèdent toutes des bienfaits

différents. En fonction des ingrédients choisis, elles peuvent s’insérer dans votre journée alimentaire, notamment pour leurs vertus

nutritionnelles et curatives. Du chaï tea latte réchauffant au jus de gingembre pro-digestif, toutes vous apporteront des bénéfices.

Le fletchérisme, l’astuce hygiénisteDans les années 1930, Horace Fletcher, homme d’affaires américain surnommé « le Grand Masticateur » perdit 30 kilos avec la mastication comme unique outil de régime. De là est né le fletchérisme, une manière de manger propice à la perte de poids, facilitant les actions enzymatiques du métabolisme et régulant plus rapidement la sensa-tion de satiété. Fletcher conseillait de mâcher aussi les liquides. Il est sûr que ruminer une infusion peut paraître compliqué. Mais on peut le faire avec un smoothie ou tout autre mélange épais. Cette méthode optimise l’absorption des nutriments.

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ces mélanges peuvent être consommés occasionnellement, juste pour le plaisir.

À quel moment ?Les eaux détox peuvent se boire toute la journée avant 17 heures, afin de ne pas provoquer un effet diurétique susceptible de gêner le sommeil.Les infusions s’absorbent n’importe quand. Veillez cependant aux quantités ingérées pour éviter l’effet d’une douche phyto-thérapique quotidienne qui, à la longue, déminéralise le corps. Rester dans une consommation de 50 cl maximum par jour, fractionnée en 2 ou 3 tasses, est le plus pro-fitable. Si ces infusions accompagnent un repas, assurez-vous qu’elles soient tièdes.Les golden milks se préparent plutôt loin des repas. Élaborés à partir de lait animal ou végétal, ce sont des boissons riches, dont les nutriments seront mieux assi-milés en dehors des prises alimentaires. Ceux à visée sédative sont à déguster peu de temps avant d’aller se coucher, une heure après le dîner.Il en va de même pour les green smoo-thies et les breuvages aux superaliments. Les premiers méritent d’être distingués de toutes les autres sources de micronu-triments, pouvant rendre indisponibles les vitamines et les oligoéléments présents. Les seconds visent une action particu-lière, souvent détoxifiante ; une absorp-tion isolée optimisera les effets.

La place de l’eau dans l’hydratationL’apport quotidien en eau est de 1, 25 à 1,5 litre en moyenne pour une personne adulte. Cette moyenne est à augmenter

si l’on pratique une activité sportive ou si les températures extérieures sont élevées. Certaines populations à risque sont à surveiller en cas de forte chaleur, comme les nourrissons, les enfants ainsi que les personnes âgées ou immobilisées.L’organisme est constitué de 65 % d’eau. L’eau est l’unique liquide capable d’hydra-ter le corps. Cela ne veut pas dire que les autres n’auront pas un effet désaltérant. Mais seule l’eau transporte les molécules nutritives et l’oxygène vers nos cellules.Quand on se délecte d’une boisson bien-faisante, même si le volume de cette der-nière se calcule en centilitres, elle n’est pas constituée uniquement d’eau. Son absorption nécessite que le corps opère un tri entre les différentes molécules pré-sentes, ce qui provoque un effet diuré-tique, voire déshydratant. Ainsi, 1, 25 litre d’eau quotidien doit rester un objectif, en plus de tout le reste. Les detox waters peuvent compter dans l’apport hydrique journalier recommandé.

Le cas du repas expressLa diététicienne France Guillain explique que si nous avons juste le temps de prendre un repas sur le pouce, il faut faire en sorte qu’il tienne effectivement sur ce doigt. En somme, manger moins. En revanche, pour provoquer une sensa-tion de satiété, il faudra beaucoup mas-tiquer (voir l’encart sur le fletchérisme, page 4). De fait, ce principe pourrait s’appliquer aux boissons bienfaisantes. Plutôt que de craquer pour un sandwich trop riche et indigeste, vous pouvez vous rabattre exceptionnellement sur un bon smoothie ou un milk latte.

Chaï tea latte

LATTE, MOON MILKS ET GOLDEN MILKS

Chaï tea latte


Pour 2 tassesPréparation : 5 minutesCuisson : 10 minutes

15 cl d’eau½ bâton de cannelle1 gousse de cardamome1 grain de poivre noir1 clou de girofle½ cuillerée à café de gingembre râpé½ cuillerée à soupe de thé noir10 cl de lait végétal (lait de riz, d’avoine, d’amande...)Sucre, non raffiné si possible (facultatif)

Faites bouillir l’eau avec toutes les épices (can-nelle, cardamome, poivre noir, clou de girofle) et le gingembre râpé. Laissez cuire 5 minutes à petits frémissements. Retirez du feu.Ajoutez le thé noir et laissez infuser 3 minutes.Versez enfin le lait (et le sucre si besoin) et ramenez à ébullition.Filtrez à l’aide d’une passoire et servez.

Utilisez si possible de la cardamome verte pour ses bienfaits analgésiques mais aussi stimulantes pour le cerveau. Afin de rehausser la saveur de la cannelle, préférez-la en bâtons que vous aurez réduits en miettes.

Cette recette traditionnelle indienne est à la fois douce et piquante. Le chaï latte (massala chaï) possède des vertus antioxydantes, renforce le système immunitaire, aide le système digestif et a des propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires. Tout cela grâce au thé noir, aux épices et au gingembre. Voici une version sans lactose.

Réchauffant


Préparez le sirop de potiron épicé :Dans une casserole d’eau salée, faites cuire la chair de potiron coupée en cubes, pendant 10 minutes. La chair doit être tendre. Mixez finement le tout.Versez ce coulis dans une casserole avec le sucre et les épices. Faites chauffer à feu moyen pendant 10 à 15 minutes jusqu’à ce que le sirop épaississe. Puis réservez dans une bou-teille ou un pot en verre.Réalisez le pumpkin spice latte tea :Faites bouillir l’eau, versez sur le thé et laissez infuser 4 à 5 minutes. Filtrez et ajoutez 3 cuil-lerées à soupe de sirop de potiron épicé. Faites chauffer le lait et mixez-le pour le faire mousser.Dans un grand mug, versez le thé parfumé au sirop, puis ajoutez le lait mousseux.

Vous pouvez utiliser n’importe quel lait végétal pour cette recette. Je déconseille le lait de vache pour des adultes mais pourquoi pas pour des enfants ! Vous avez également la possibilité d’utiliser du café à la place du thé noir. Pour obtenir un mélange plus épais et gourmand, vous pouvez remplacer le potiron par du potimarron.

Pour 2 tassesPréparation : 15 minutesCuisson : 30 minutes

Pour le sirop de potiron épicé 15 cl d’eauSel50 g de chair de potiron100 g de sucre, non raffiné si possible1 cuillerée à café de cannelle1 cuillerée à café de gingembre en poudre ou frais râpé1 cuillerée à café de quatre-épices1 cuillerée à café de vanille en poudre

Pour 2 mugs de pumpkin spice latte tea60 cl d’eau 2 cuillerées à café de thé noir3 cuillerées à soupe de sirop de potiron épicé10 cl de lait végétal de soja ou d’épeautre

Le pumpkin spice latte ou pumpkin chaï latte est une boisson sucrée aux épices et au potiron, surmontée d’un nuage de crème chantilly (ou de crème fouettée). C’est une recette très simple à réaliser, à la portée de tout le monde.

Pumpkin spice latte Régénérant


Mixez finement la betterave avec le gingembre et un peu de lait.Versez le restant du lait, le sirop d’érable et mixez à nouveau.Servez et régalez-vous !

Selon la saison et la température extérieure, vous apprécierez peut-être de boire cette boisson chaude ou froide : ajoutez simplement du lait chaud ou du lait froid en confectionnant la recette.

Pour 2 tassesPréparation : 5 minutes

40 g de betterave cuite½ cuillerée à café de gingembre frais25 cl de lait d’amandes1 à 2 cuillerées à soupe de sirop d’érable

Le pink latte est un lait parfumé permettant de s’hydrater tout en se faisant plaisir. Il en existe plusieurs versions : un mélange de thé de Ceylan et d’Assam avec du lait, de la vanille, de la crème et du sirop de rose ou tout simplement un lait mixé avec de la betterave et des épices. La dernière version est plus fraîche et plus gourmande. En version végétale, elle est encore plus digeste et bien meilleure !

Pink latte Aide à la digestion



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Votre bien-être est le reflet de votre alimentation !

Depuis la nuit des temps, les boissons bienfaisantes font partie de la vie des hommes. De nombreuses boissons ont en effet de véritables propriétés bien-être et peuvent être dégustées pour leurs vertus nutritionnelles et curatives à différents moments de la journée.

Découvrez les bienfaits de ces boissons grâce à :

> 1 LIVRE écrit par une naturopathe expliquant les bénéfices des boissons, les moments de dégustation, les produits phares…

> 30 FICHES RECETTES avec des photos (golden milk, latte, moon milk, jus, eau détox, infusion, smoothie…) et pour chacune une propriété bienfaisante.

Delphine Baratier est naturopathe, rédactrice de contenus bien-être, autrice et podcasteuse du blog campag-naturo.fr.

Marie-Laure Tombini est autrice et photographe culinaire. Elle a fondé les sites odelices.ouest-france.fr, biodelices.fr et clubcarotte.fr. Elle est aussi rédactrice en chef des magazines Ôdelices, Esprit Veggie et Bioclub’Mag.

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