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BLUE I GREEN M A G A Z I N E ÉDITI N SPÉCIALE - JAZZ À VIENNE 2014 TOUT LE FESTIVAL EN PHOTOS WONDERFUL STEVIE WONDER DOSSIER: LES INTERMITTENTS DU SPECTACLE BLUE IN GREEN MAGAZINE - N°1 - 17/07/2014

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BLUE I GREEN

MAGAZINE

ÉDITI N SPÉCIALE - JAZZ À VIENNE 2014

TOUT LE FESTIVAL EN PHOTOS

WONDERFUL STEVIE WONDER

DOSSIER: LES INTERMITTENTS DU SPECTACLE

BLUE IN GREEN MAGAZINE - N°1 - 17/07/2014

PRÉLUDEXavier Rauffet, 18 ans

MAGAZINE

Viennois depuis toujours, Xavier est, depuis 3 ans, le photographe officiel du festival. Il pratique, en parallèle de ses études, le journalisme au sein du Dauphiné Libéré. Jeune bachelier, il s'oriente l'année prochaine vers des études de journalisme à l'ESJ Lille. Monteur vidéo à ses heures, il est fan de lasagnes (sans cheval de préférence).

Laurane Travagli-Chanal, 18 ans

Dijonnaise originaire de l'Isère où elle passe tous ses étés, Laurane se lancera à la rentrée dans sa deuxième année de bicursus lettres et sciences sociales à Sciences Po Paris et la Sorbonne. Pianiste de jazz retraitée, elle aime écouter de la musique dans le train en mangeant des sushis (pêchés dans le respect des écosystèmes, Laurane aime aussi la planète).

C'est l'histoire de deux enfants, luttant p o u r g a r d e r l e s y e u x o u v e r t s , inconfortablement assis sur une pile de coussins dans le mythique théâtre antique. Ces deux enfants ont grandi, avec pour point de repère majeur dans leurs vies en mouvement ces deux semaines d'été placées sous le signe du jazz. De Sonny Rollins à Barbara Hendricks, ils allongeaient chaque année leur temps d'éveil jusqu'à conquérir la All Night Jazz.   Aujourd'hui ils ne sont plus vraiment des enfants et ont toujours la passion du festival qu'ils cherchent à transmettre (tout comme leur passion pour le journalisme) à travers ce magazine. Entièrement réalisé durant ces deux semaines, il réunit des photos, des articles et critiques musicales (entre autres choses).   Nous sommes ces deux enfants, deux cousins, Laurane et Xavier, et nous espérons que vous passerez un bon moment à lire ce magazine comme nous avons aimé le réaliser. 

E DITO

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LA LÉGENDE STEVIE WONDER

« We all have hearts and I think the best thing to do with that heart is to love someone. And if your heart is big enough, I mean really big enough, you can love everyone. »

« Nous avons tous un coeur, et la meilleure chose à faire avec celui-ci est d’aimer quelqu’un. Et si votre coeur est assez grand, vraiment assez grand, vous pouvez aimer tout le monde. »

Stevie Wonder, le 14/07 à Jazz à Vienne

LE CONCERT ! Complète en 45 minutes, la soirée Stevie Wonder était l’une des plus attendues de l’été et l’artiste de 64 ans n’a pas déçu son public. On aurait pu s’attendre, en découvrant les très strictes consignes de sécurité, à une prestation à l’Américaine sympa, très bien huilée mais presque trop lisse. Il n’en a rien été : Stevie Wonder a assuré un superbe show de près de 2h30 durant lesquelles il a repris nombre de ses plus grands classiques comme Superstition ou I just called to say I love you.

En plus de sa superbe voix, il a fait la d é m o n s t r a t i o n d e s e s t a l e n t s d e mult i instrumentiste. Mais ce qui ret ient particulièrement notre attention c’est le contact, avec les musiciens, mais surtout avec le public qu’il a fait chanter à de très nombreuses reprises,. Public auquel il a tenu à faire passer des messages, comme sur la citation plus haut, contre le racisme, pour l’amour entre les peuples et entre les religions. C’est un grand monsieur que nous avons vu lundi soir. Chapeau Stevie.

L’HOMME À 4 ans, Stevie Wonder maitrise déjà de nombreux instruments, piano et harmonica notamment. Aveugle de naissance il consacre sa jeunesse à la musique et enregistre à 8 ans aux côtés de Clarence Paul son mentor. Il signe à onze ans son album «  Little Stevie Wonder » sur le label Tamla Motown. Sa musique devient un succès populaire et celui qui se sent porté par la chance va enchainer de nombreux autres disques. Il est aujourd’hui une légende de la soul music et a vendu plus de 72 millions d’albums et décroché 22 Grammy Awards.

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Tendresse et douceur, telles étaient les maitres mots de cette soirée avec Paolo Fresu et le crooner italien Paolo Conte.

C’est un incroyable voyage dans le temps que Greg Zlap a fait vivre à plus de 7000 enfants viennois, tous dotés d’un harmonica devenu machine à remonter le temps.

LE FESTIVAL EN PHOTOS

La soirée d’ouverture se voulait festive et chaleureuse, c’est réussi. Le partenariat entre Jazz à Vienne et Rhino Jazz a permis au public de découvrir un groupe de 9 jeunes musiciens (Jungle By Night) doués et talentueux. SambaSax, la Chiva Gantiva et la compagnie K ont également offert une belle soirée aux spectateurs.

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Une soirée gospel qui a réchauffé le Théâtre Antique. Le public a pu découvrir les deux superbes voix de Linda Hopkins de The Voice 3 et de Craig Adams.

Kool and the Gang a assuré le show à Jazz à Vienne après le passage de «  The Commodores  » en première partie.

Après l’annulation de 2013, le public était ravi de retrouver ce groupe des 80’s pour un concert qui a duré plus de deux heures.

Ibrahim Maalouf a su émouvoir le Théâtre Antique avec sa reprise de Beirut, extraordinaire voyage musical issu de son album Diagnostic.

Le célèbre chanteur de Led Zeppelin, Robert Plant.

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!

Après avoir soulevé le Théâtre en 2013, Youn Soun Nah, revenue en tant qu’artiste résidente, a de nouveau envoûté Vienne. Stefano Bollani et L’Orchetsre National de

Lyon ont ouvert la soirée.

Cela faisait 34 ans que Jazz à Vienne rêvait de le recevoir, Quincy Jones est venu diriger l’Amazing Keystone Big Band en plus de ses retrouvailles avec Michel Hausser.

Malgré la pluie, le Théâtre Antique n’avait pas le Blues pour la soirée Blues avec Thomas Schoeffler, Tedeschi Trucks et Buddy Guy.

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!

Soirée guitare avec Lucky Peterson qui a fait une partie de son concert dans le public mais aussi avec Joe Satriani et le canadien They Call Me Rico.

Un partenariat exceptionnel avec l’Apollo Club de New York a permis à Jazz à Vienne de découvrir le jeune Matthew Whitaker ou encore de profiter des voix exceptionnelles de Sharon Jones, Charles Bradley et Ben l’Oncle Soul.

Que ce soit grâce à l’ambiance intimiste et décontractée du guitariste Thomas D u t ro n c , o u a u show survolté de Jamie Cullum, le p u b l i c a é t é émerveillé.

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Kenny Garett en première partie et Bobby McFerrin avec sa fille ensuite, une soirée très jazzy.

C’est désormais une tradition à Jazz à Vienne ; la soirée French Touch a cette année proposé un quartet composé de Richard Bona, Manu Katché, Stefano Di Battista et Eric Legnini. Les musiciens ont d’ailleurs enchanté le Jazz Mix en fin de soirée.

À l’occasion de la coupe du monde de football, une soirée Brésil a eu lieu avec Vinicius Cantuara et Sergio Mendes. L’ambiance chaude d’Amérique latine était alors au rendez-vous avec un public dansant malgré la pluie.

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Une première date réussie pour la tournée de Fatoumata Diawara et Roberto Fonseca. Le chanteur et ministre Youssou NDour a, quant-à lui proposé un superbe répertoire offrant une belle soirée Africaine.

LA voix jazz soul la plus demandée du moment était à Jazz à Vienne pour la All Night Jazz. Gregory Porter a précédé l’unique date européenne du groupe de Philadelphie The Roots.

Tom Harrell, WaterBabies (gagant du ReZZo Focal Jazz à Vienne en 2013), Mourad Merzouki et Hypnotic Brass Ensemble ont proposé de la musique jusqu’a 5 heures du matin. Café, croissants et journaux faisaient également partie du rituel de cette nuit.

! Monté sur ressorts, un air d'éternel adolescent, Jamie Cullum a réussi lundi soir à transmettre son inégalable dynamisme à tout le théâtre antique. ! Fasciné par la beauté du lieu, Jamie Cullum a décidé de transformer les 6 musiciens originellement attendus en un big band formé pour l'occasion. Le concert a ainsi été filmé et sera disponible en DVD dans les mois à venir. Dès la première chanson, extraite de son dernier album Momentum, il saute, frappe sa caisse claire comme s'il cherchait à la briser, joue du piano avec les coudes… et ça sonne. Qu'il joue assis, debout, ou au moyen d'un tabouret, le virtuose parvient, même de la manière la plus inattendue et spectaculaire qui soit, à faire sonner son instrument.   Ajoutant à cet ensemble une voix profonde, légèrement éraillée et un délicieux accent British, il a alterné ballades fragiles et mélancoliques et chansons électrisantes montant en puissance (nous retiendrons When I'm Famous, extrait de son dernier album, High and Dry reprise de Radiohead et Don't stop the music, reprise de Rihanna) jusqu'à faire lever, chanter et danser le théâtre tout entier. Et même lorsque l’artiste, épuisé, part en coulisses, le théâtre ne s'arrête pas de chanter.   La soirée la plus folle, entrainante, groovy de l'édition 2014 du festival. Please don't stop the music Jamie.

L’année dernière, les Snarky Puppy s’étaient fait remarquer grâce à une prestation extraordinaire qui avait réveillé le théâtre à 4h du matin, lors de la all night jazz. De plus en plus connu depuis son dernier album We like it here, le collectif de Brooklyn a visiblement inspiré de jeunes groupes comme Jungle by night, programmé à l’ouverture du festival.

NOS COUPS DE COEUR

E XTRAORDINAIRE JAMIE CULLUM

D ECOUVERTE : JUNGLE BY NIGHT

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Ces neufs musiciens dont la moyenne d’âge est de 18 ans, font p r e u v e d ’ u n s e n s d u r y t h m e exceptionnel. Ils accompagnent leurs thèmes, joués par des cuivres énergiques presque nasillards, par des afro-beats entêtants. Rejoignant l e s S n a r k y Pu p p y , c e s n a t i f s d’Amsterdam viennent former une nouvelle scène du jazz dont nous entendrons sûrement parler dans les années à venir.

! Il semblerait qu'Ibrahim Maalouf soit devenu un incontournable du festival, au point d'avoir comme une place réservée dans chaque programmation depuis trois ans. Il faut dire que ses deux premières performances, remarquables, ont fidélisé le public.   Il revient cette année auréolé d'un succès de plus en plus grand avec son album Illusions. Mardi 1 juillet, il a envouté le théâtre antique avec son septet et son répertoire éclectique, ajoutant au jazz traditionnel des sonorités tantôt orientales, tantôt plus rock, comme lors de sa reprise de Beirut, chanson phare de son album Diagnostic de 2011.

  Magicien de la trompette, il peut, en u n e s e u l e c h a n s o n , d o n n e r l'impression de jouer de plusieurs instruments différents, commençant par des chants délicats et plaintifs qu'il étire, module et fait monter crescendo jusqu'à l'explosion. La trompette devient alors conquérante, puissante, orchestrale, résonne. Le théâtre, comme en transe, se lève et en redemande.   Mais malgré son immense talent, et la reconnaissance internationale qui a fait tourner la tête de plus d'un, il a su

rester simple et proche de son public. En plus de l'avoir incité à chanter, il a accordé, en lien avec le Dauphiné, une interview pour trois de ses admirateurs et a passé plus de deux heures après le concert à dédicacer ses albums à des fans encore envoutés. Il est comme ça Maalouf: cool. On espère que sa place est déjà réservée dans la programmation de l'an prochain. Nous, en tout cas, on espère le revoir.

L E GÉNIE D’IBRAHIM MAALOUF

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A la pluie, ordinairement plus grande menace de perturbation pour un festival en plein air comme Jazz à Vienne, s'ajoute cette année la grève des intermittents. Que vous soyez spectateurs assidus ou occasionnels du festival, vous aurez sans doute remarqué les croix blanches sur les t-shirts des techniciens, les slogans entourant la scène du théâtre antique et les messages d'alerte à l'entracte.   Ils sont 254 394 techniciens et artistes à

cotiser à ce régime particulier même si moins de la moitié ont reçu une indemnisation en 2011. Plus contraignant à obtenir que le régime général (les intermittents doivent justifier 507 heures de travail sur 10 mois contre 610 sur 28 mois pour les chômeurs classiques), l'indemnisation est plus longue. Un tel régime permet de diminuer la précarité et l'incertitude permanente qui caractérise ces professions.

  Ce régime est aujourd'hui visé par le patronat qui le considère comme trop avantageux, mais aussi par le gouvernement qui a dans son collimateur les sociétés audiovisuelles employant des intermittents à des postes réguliers. Les estimations concernant son coût sont variables. La cour des comptes avance un chiffre d'un milliard d'euros tandis que l'UNEDIC (association paritaire gérant l'assurance-chômage) avance un chiffre de 320 millions d'euros. Une seule certitude : le régime est déficitaire.

  L'accord est contesté pour différentes raisons. Tout d'abord, il ne modifie pas le principal point faible de la réforme de 2003 qui ne prenait pas en compte toutes les heures travaillées (comme les heures de répétition). Par ailleurs, une augmentation des cotisations sociales ferait perdre aux intermittents environ 0,8 % de leur salaire. Enfin le cumul salaire / indemnités serait plafonné.   L'été culturel est ainsi menacé par des grèves qui ont déjà été à l'origine de l'annulation de certains spectacles comme aux nuits de Fourvière ou au festival d'Avignon. Cependant , ces mani fes tat ions ont mis en lumière l'importance de ces "gens de l'ombre" pour le spectacle vivant, et, si la réforme passe, il y a fort à parier que c'est tout le domaine de la culture qui sera mis en péril ces prochaines années.

DOSSIER : LES INTERMITTENTS EN LUTTE

Pendant ce temps à Vienne… ! Menacé, comme de nombreux festivals, par la grève des intermittents du spectacle, Jazz à Vienne a finalement réussi à produire tous ses artistes grâce à un dialogue entre direction et employés qui a abouti à la mise en place d'une vaste campagne d'information.

  Les intermittents sont montés à deux reprises sur la scène du théâtre pour présenter leurs revendications. Ils ont également pu diffuser chaque soir, à l'entracte, des messages

et vidéos. Enfin, pour compléter ce dispositif,  une pétition a été lancée, signée par de nombreux spectateurs, et de nombreux points d'information ont été mis en place.  

12 Par Laurane Travagli

175 000 festivaliers, 16 jours de jazz et plus de 1000 artistes, ces chiffres ne sont qu’une simple définition du festival de Jazz à Vienne mais nous permettent déjà de percevoir que les conséquences et les retombées économiques sont fortes. Jeudi 3 juillet étaient justement présentés les résultats de l’étude économique menée conjointement avec Jazz à Vienne, ViennAgglo et Nova Consulting sur l’année 2013. À cette occasion, l’ensemble des résultats obtenus a été communiqué à la presse mais sera surtout “un outil pour l’avenir dans la mesure où Jazz à Vienne est un réel moteur du développement économique local” comme l’expliquait Thierry Kovacs, maire de Vienne et Président de ViennAgglo. !Pour réaliser cette étude, la société Nova Consulting a exploité l’impact financier et l’impact non financier du festival. L’impact non financier est le plus simple à caractériser et pourrait correspondre à une notion de prestige car il est calculé d’après les retombées médiatiques de Jazz à Vienne en 2013. On distingue dans un second temps un aspect financier dû soit aux spectateurs (consommation) soit à l’EPIC (frais de fonctionnement par exemple). Ces analyses ont alors permis de découvrir des chiffres importants même si l’on savait déjà qu’un festival comme Jazz à Vienne entrainait de fortes retombées économiques. !Justement, le chiffre le plus important est 17 millions d’euros. Il correspond à l’impact économique total généré par l’activité de l’EPIC et les dépenses des spectateurs. Cependant, il parait nécessaire de s’intéresser à la composition de l’impact par types et par contributeurs. Il est alors possible de constater que 14 des 17 millions d’euros sont issus de la billetterie, ce qui représente 54% du budget total de l’EPIC, les 3 autres millions proviennent des ressources propres (1,1 million), des collectivités (1 million) et des entreprises, partenaires et mécènes (0,9 million). À son tour, le chiffre des 14 millions est intéressant à analyser car il permet de voir les retombées pour le territoire de manière plus précise. À ce titre, il ressort que 4,2 millions sont issus des transports, 2,8 des restaurateurs, 2,6 de la billetterie, 1,7 des bars, 1,4 des hôtels et 1,3 million des contributeurs restants. Le festival pèse donc lourd dans l’économie locale et certains commerçants réalisent justement une grosse partie de leur chiffre d’affaire à cette occasion. C’est ainsi que Stéphane Kochoyan a tenu à rappeler et à défendre la place de la culture en France car : “La culture représente 8% du PIB et elle croît toujours, 3% pour l’année 2013” expliquait-il. !Il ressort également de cette étude que 1€ de subvention va générer 15€ d’impact économique, un des chiffres les plus marquants si ce n’est pas le plus important de France. Ce qui est aussi notable est que chaque spectateur dépense en moyenne 62€ par soirée passée au festival. !En parallèle, il est frappant de voir que 87% des spectateurs habitent le département ou la région et que 86% des spectateurs caractérisent Jazz à Vienne (festival et saison) par son excellence artistique. De plus, 50% des spectateurs viennent depuis 10 ans et 77% des spectateurs viennent tous les ans. Attention, il faut par contre noter que 80% des spectateurs viennent pendant le festival, 1,6% pendant la saison et 22% pour les autres concerts d’été au Théâtre Antique. !“La culture est à la base d’une valeur qui n’a pas de prix”. C’est le message qu’a voulu faire passer Stéphane Kochoyan en conclusion de cette présentation.

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DOSSIER : UN REGARD SUR L’ÉCONOMIE

Par Xavier Rauffet

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LEUR FESTIVAL…

P

B

UBLIC

ENEVOLES

Xavier, bénévole depuis 15 a n s , e n c h a r g e d e l’approvisionnement. !Pour Xavier, être bénévole, c’est avant tout être membre de la grande famille du festival Jazz à Vienne. Selon lui, les bénévoles sont là pour perpétuer la tradition et maintenir l'esprit de famille, esprit qui lui tient tant à coeur "Nous sommes une super équipe, nous nous retrouvons chaque année comme si nous nous étions quittés la veille." 

Gilles, spectateur depuis 28 ans. !Fan de longue date, Gilles assiste chaque année à toutes les soirées. Attaché au live pur, il se défend de toute érudition dans le domaine du jazz classique et affirme apprécier la "diversité musicale du festival", diversité qui serait susceptible de rebuter certains puristes. Au delà de la musique, il affectionne tout particulièrement l'ambiance, détendue, qui donne l'occasion de faire de nombreuses rencontres, que ce soit avec d'autres spectateurs ou avec l'équipe du festival, "toujours adorable" selon ses propos. Youn Sun Nah

Ibrahim Maalouf

Karine, spectatrice depuis les années 90   Si elle assiste aujourd'hui à la plupart des soirées, elle privilégiait plus jeune la All night jazz, son rituel. Elle revient chaque année pour les découvertes musicales mais surtout pour l'ambiance ; la présence d'habitués, qu'ils soient viennois ou non, comme de spectateurs occasionnels permet un public toujours enthousiaste. Mais pour Karine, le festival est une expérience totale, qu'il ne lui est possible de vivre qu'en habitant en ville. Elle affirme ainsi que "le festival est la marque de la ville de Vienne".

Caroline, bénévole pour la première fois a u f e s t i v a l , s e r v i c e p r e s s e e t communication.    C'est à son plus jeune âge que Caroline a découvert Jazz à Vienne. L'année dernière, son stage au sein des relations publiques lui a permis de s'intégrer à cette "superbe aventure humaine". C'est ainsi que cette année, être bénévole a pour elle été quelque chose de naturel, dans le sens ou le bénévolat permet de "s'impliquer et de faire perdurer le festival". Elle témoigne également que travailler à Jazz à Vienne est quelque chose de mythique dans la mesure ou le festival " est un lieu atypique des nuits d'été".   

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Les étudiants fauchés que nous sommes le savent : il est possible de profiter du festival sans débourser un centime. En effet, Jazz à Vienne propose, en plus de ses soirées au théâtre antique des défilés, concerts, et rendez-vous de qualité gratuits, sur les scènes du «  jazz off ».

JAZZMIX

Feutré, intimiste, pittoresque, le club de minuit donne à l'after du théâtre antique un air de soirée privé où la musique , privilégiée au show, devient l'unique reine. On apprécie également le look rétro du théâtre municipal qui, éclairé ainsi, acquiert une ambiance toute particulière, charme du club de minuit.

Installée sur des vestiges romains, la scène de Cybèle accueille des concerts de 12h30 à 20h. Se succèdent les amateurs des divers ateliers du festival, des groupes participant au Rézzo Focal Jazz, des artistes plus connus ou encore des big band d'universités américaines. On aime la convivialité du lieu où il est possible de se désaltérer et de profiter également du kiosque de 20 heures à minuit.

CYBELE

JAZZPARADE

JAZZ OFF

Le jazz mix est la scène jeune du festival ; ouverte du mardi au samedi, elle propose tous les soirs une programmation moderne, mélangeant jazz et électronique pour des soirées toujours festives, où la danse est souvent au rendez vous. On aime l'éclectisme du jazz mix et le côté mystérieux et hipster donné par les écrans disposés de chaque coté de la scène.

CLUB DEMINUIT

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À l’occasion du festival de jazz, des fanfares ont déambulé dans Vienne. Les groupes ont assuré le show dans la ville, permettant aux passants de s’arrêter pour écouter ou même pour danser. L’événement qui a lieu tous les mercredis et samedis du festival offre un cadre idyllique pour tous ceux qui se baladent et profitent du festival. De nombreux enfants se joignent au cortège, chantant ainsi avec les artistes, tout au long du parcours, entre la mairie et la rue de République.

Pour nous contacter Blue in Green Magazine !Numéro 1 - 17/07/2014 Photos : Xavier Rauffet Articles : Laurane Travagli & Xavier Rauffet Tirage n°1 : 200 exemplaires Reproduction interdite sans demande préalable.

Pour la troisième année consécutive, Jazz à Vienne lance sa saison. Elle permet d’assister à une quinzaine de concerts sur le pôle métropolitain et la région Rhône Alpes entre septembre et juin. La venue d’Ibrahim Maalouf, Gilberto Gil, Greg Zlap, Chucho Valdes ou encore Marcus Miller marquera cette édition, complétée par de nombreux autres spectacles.

Remerciements !Merci à l’ensemble des

personnes qui ont contribué à la rédaction et à la publication de ce magazine, rien n’aurait

été possible sans votre soutien et votre enthousiasme pour ce

projet.

Marcus Miller le 8/04/15 au Radiant Bellevue, Lyon International Jazz Day le 30/04/15

SAISON

Xavier Rauffet Photographie & Journalisme

@RauffetX, @LauraneTC

[email protected]