Things we knew, things we did… Things we have learnt, things we should do
MERCI D’ETEINDRE VOS PORTABLES LORS DES
SESSIONS
2
10h15 Endocrinologie
Modérateur : N. Marouani (TN)
Incrétines : application thérapeutique au diabète de type II. S. Blouza Chabchoub (TN)
Les édulcorants : utiles ou dangereux ? S. Blouza Chabchoub (TN)
Holter glycémique : indications et aspects pratiques H. Slimane (TN)
Insulinothérapie fonctionnelle dans le diabète de type I H. Slimane (TN)
Things we knew, things we did… Things we have learnt, things we should do
LES EDULCORANTS : UTILES OU DANGEREUX ?
Professeur BLOUZA-CHABCHOUB Samira Professeur BLOUZA-CHABCHOUB Samira
Dr. AMROUCHE-RACHED Ch, Mme TARCHOUN D.Dr. AMROUCHE-RACHED Ch, Mme TARCHOUN D.
Service « A » Diabétologie Nutrition et Maladies Métaboliques
Institut National de Nutrition – Tunis -Tunisie
4
INTRODUCTIONINTRODUCTION
Emergence alarmante des maladies non transmissibles : obésité, diabète, dyslipidémies…
Volontiers associées
Majorant la mortalité cardio-vasculaire
Entravant la qualité de vie
Lourd fardeau économique
Impératif de stratégies de prise en charge synthétiques et cohérentes.
5
INTERVENTIONINTERVENTION NUTRITIONNELLENUTRITIONNELLE
Pilier de cette prise en charge
Innocuité, sécurité, économie
Efficacité (Etudes Quing, DPP, DPS…)
Réduction des apports caloriques, en graisses et sucres simples.
Intérêt des « Allèges » pour les graisses et les sucres remplacés par les édulcorants.
6
DEFINITION DES EDULCORANTSDEFINITION DES EDULCORANTS
Dérive du Latin qui signifie « douceur »
Substance ayant une saveur sucrée
Découverte en 1879 par Fahlberg
Divers procédés de synthèse organique.
7
CLASSIFICATION ET CARACTERISTIQUES DES
EDULCORANTS
EDULCORANTS NATURELSSaccharose, Fructose, glucose, Isoglucose, Lactose, Maltose, galactose.
Apport calorique : 4 kcal par gramme Pouvoir hyperglycémiant Apports limités chez les diabétiques, obèses,
hypertriglycéridémies type IV et V.
8
LES EDULCORANTS INTENSES
Pouvoir sucrant très élevé : 200 à 300 fois celui du saccharose
Utilisation à faible dose
Substances synthétiques, semi-synthétiques ou naturelles végétales.
9
EDULCORANTS DE SYNTHESE
Les mieux connus, les plus étudiés
Largement utilisés
Les plus controversés
Des produits synthétiques
Dépourvus de valeur nutritive et calorique
Groupant : La saccharine, les cyclamates, l’aspartame et l’Acesulfame de potassium.
10
LA SACCHARINELA SACCHARINE
Le plus ancien édulcorant (1879)
Très soluble dans l’eau chaude et froide
Stabilité à une température de plus 150°C sans modification du goût sucré ou libération de métabolites toxiques.
Pouvoir sucrant : 300 à 400 fois > à celui du saccharose
Acalorique
Dose journalière admissible (DJA) : 2,5 mg/kg/j. FAO/OMS
Largement utilisée sous différentes formes : plats cuisinés, pâtisseries, boissons…)
Contre-indications : HTA, grossesse, Nourrissons et enfants de moins de 3 ans.
11
LES CYCLAMATESLES CYCLAMATES
Découvert en 1951 par Andrieth et SvedaSoluble dans l’eau et les sels de NA et de CaStable à la chaleur et la cuissonAcaloriquesPouvoir sucrant : 25 à 30 fois > à celui du saccharoseDJA : 4 mg/kg/j (FAO/OMS)Edulcorant de tablePas d’indication dans les préparations alimentaires cuisinées ou industrielles.
12
L’ASPARTAME
Additif alimentaire découvert par Schlatter en 1964. Association de deux acides aminés : Phénylalanine et acide aspartique. Peu stable à la chaleur : dégradation en dérivés toxiques. Acalorique Pouvoir sucrant : 220 fois > à celui du saccharose. DJA : 40 mg/kg/j (FAO/OMS) Large utilisation sous différentes formes : comprimés, poudre, suspension et dans nombreux produits : boissons, gommes à mâcher, laitages… Contre indication : phénylcétonurie Prudence chez la femme enceinte et l’enfant.
13
L’ACESULFAM DE POTASSIUM
Découvert en 1967 par Clauss et JensenSoluble dans l’eau chaude et froidePas d’arrière goût désagréableStable à la température élevéeAcaloriqueTotalement éliminé par les urines : pas de risque d’accumulation.DJA : 15 mg/kg/j – FAO/OMSNi mutagène, ni cancérigène (animal)Utilisation large : pâtisseries, laitages, boissons, chocolat, confiserie, médicaments (sirops), dentifrice…
14
EDULCORANTS NATURELS VEGETAUX
SUCRALOSE (CANDYS) Découvert en 1976 Extrait du saccharose Thermorésistant Acalorique Pouvoir sucrant : 600 fois > à celui du saccharose Pas d’effets indésirables Utilisation large : édulcorant de table ou préparations culinaires. Pas de contreindications : autorisés chez les femmes enceintes et allaitantes.
15
EDULCORANTS NATURELS VEGETAUX
GREENLITE
Extrait de la plante stevia
Soluble dans l’eau
Apport calorique < 2 %
Pouvoir sucrant élevé
Arrière goût amer
Edulcorant de table
Pas de contre indications
16
AUTRES EDULCORANTS NATURELS VEGETAUX
Pouvoir sucrant très élevé
Non autorisés pour la consommation MIRACULLINE (fruit miracle) = glycoprotéine
utilisée dans les pains de maïs. MONELLINE : Extrait de la baie de Nigeria (pouvoir
édulcorant très puissant : 1500 fois celui du saccharose).
Dulcine : derivé de la thiouréeReglisse ou glycyrrhine
Chwing-gums, confiseries
Contreindiaction : HTA
17
EDULCORANTS MASSIQUES OU POLYOLSEDULCORANTS MASSIQUES OU POLYOLS
Obtenus par hydrogénation du saccharose ou du fructose.Pouvoir sucrant faible inférieur à celui du saccharose.Valeur calorique égale ou inférieure à celle du saccharose.Non cariogènesModification de la glycémie et de l’insulinémie.Excès Diarrhée et déperdition hydroélectrolytique.Représentés par : Sorbitol, Mannitol, Xylitol, Maltitol, Lactitol et Isomalt.
18
EDULCORANTS MASSIQUES OU POLYOLS II
LE SORBITOL Le mieux connu et le plus largement utilisé Solubilité importante Stabilité à la chaleur Pouvoir sucrant : à 0,6 fois > à celui du saccharose Apport calorique : 3,58 kcal/g Dénué de toxicité Additif et agent stabilisant utilisé dans l’industrie alimentaire (confiserie, sauces, chewing gums…). Augmente l’absorption de la vitamine C et des vitamines B (vit B 12) Apport > 30 g/j diarrhées.
19
EDULCORANTS MASSIQUES OU POLYOLS III
LE MANNITOLObtenu à partir de l’hydrogénation du fructoseSolubilité plus faible que celle du sorbitolStabilité à la chaleurPouvoir sucrant : 0,6 fois > à celle du saccharoseApport calorique : 2,4 kcal/1 gDJA : 50 mg/kg/jUtilisé dans les pâtisseries et préparations pharmaceutiquesPropriétés laxatives et diurétiques.Pas de toxicitéApport > 15 g/j diarrhées
20
EDULCORANTS MASSIQUES OU POLYOLS IV
LE XYLITOLPrésent à l’état naturel dans plusieurs végétaux (banane, framboise, orange…).Synthétisé à partir des xylanesTrès soluble dans l’eauStabilité à la chaleurPouvoir sucrant voisin de 1Apport calorique : 3,2 kcal/gUtilisé dans les confiseries et les siropsApport > 50 g / j diarrhées
21
UTILITE ET INTERET ?
INTERET MEDICAL
Remplacement des sucres simples caloriques, diabétogènes, hypertriglycéridémiants, prise pondérale… Lutte contre la carie dentaire Réduction pondérale Meilleure adhésion au régime Contribution à un meilleur contrôle métabolique Absence de pics d’insulino-secrétion.
22
INTERET PSYCHOLOGIQUE I
Goût sucré est lié au plaisirRôle primordial dans notre environnement et imaginaire alimentaireAppréciation des saveurs sucrées très précoce dès la vie intra-utérine
Injection d’eau sucrée dans le liquide amniotique accélération des mouvements de déglutition du foetus
Attirance pour le goût sucré se prolonge après la naissanceA la satisfaction du goût correspond une satisfaction métabolique (besoin urgent d’énergie).
23
INTERET PSYCHOLOGIQUE II
Proscription du goût sucré est frustranteInsupportable chez les patients glucido-dépendantsPourvoyeuse de troubles sévères du comportement alimentaire et de dépression
Usage d’un édulcorant est une alternative intéressante
Soutien moralPréserve le confort psychologique
24
INCONVENIENTS ET DANGERS
INCONVENIENTSDiarrhée, flatulence et prise pondérale : abus des édulcorants massiquesEffet pervers : une addiction plus prononcée au goût sucré (consommation excessive et sans discernement)Sources d’apport important en graisses et en calories (chocolat light plus gras que le chocolat classique, chamia light…)
Consommation raisonnable et cohérente : 1 boisson, 1 laitage et 1 dessert édulcorés par jour.
25
DANGERS ?
TOXICITE Cancers de la vessie, tumeurs du cerveau, leucémies… rapportés par certaines études (étude de Bologne) Aucun effet mutagène ou cancérigène lié à l’exposition aux édulcorants aux doses autorisées.Effet insulinosecréteur. Définitivement infirmé par les études prospectives de Sylvestre Pas d’effet délétère cardiaque Consommation autorisée par la FDA, FAO et OMS.
26
CONCLUSION
Non indispensables
Alternative intéressante
Réduction des apports caloriques
Meilleure adhésion au programme diététique de certaines pathologies chroniques
Confort psychologique
Utilisation cohérente et « éclairée »
Respect des contre indications
Eviction des abus (consommations cumulatives)
Lecture impérative de l’étiquetage.
Non souhaitables chez les enfants. Adaptation à se « déshabituer » du goût sucré.
Things we knew, things we did… Things we have learnt, things we should do
Questions ? ~ Réponses !
Things we knew, things we did… Things we have learnt, things we should do
Congrès international de médecine pluridisciplinaire
sous l’égide de l’IFDA
GAMMARTH, TN - 27 et 28 mars 2010