connect and collaborate

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$7.00 40065247 THE VOICE OF CANADA’S MUSEUM COMMUNITY • MUSE • LA VOIX DE LA COMMUNAUTÉ MUSÉALE CANADIENNE 1 - 2 / 2011 • vol. XXIX/1 Connect <-> Collaborate: Communiquer <-> Collaborer : UNE NOUVELLE ORIENTATION POUR LE PARTENARIAT ENTRE LES MUSéES THE NEW DIRECTION OF MUSEUM PARTNERSHIPS

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Co-operation between members of the cultural sector is vital to museums’ and art galleries’ long-term success.

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Page 1: Connect and Collaborate

$7.00

40065247

T H E V O I C E O F C A N A D A’ S M U S E U M C O M M U N I T Y • M U S E • L A V O I X D E L A C O M M U N A U T É M U S É A L E C A N A D I E N N E

1 -

2 /

2011

• v

ol. X

XIX

/1

Connect <-> Collaborate:

Communiquer <-> Collaborer :une nouvelle orientation pour

le partenariat entre les musées

the new direction of museum partnerships

Page 2: Connect and Collaborate

22 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 23

It is no secret that many museums across Canada are facing low attendance numbers, shrinking revenue streams and declining funding sources. In response, many have begun tightening their belts by taking steps to alter the way they manage and exhibit their collections and finding creative ways to deliver services to the public. Quite naturally, everyone wants their institution to overcome today’s challenges while developing the capacity to adapt to the many foreseeable changes that loom in the future, not to mention the unforeseeable ones.

Nous savons tous que bien des musées du Canada attirent peu de visiteurs, subissent des baisses de revenus et reçoivent moins de financement. C’est pourquoi nombre d’entre eux ont commencé à se serrer la ceinture; à prendre des mesures pour changer leur mode de gestion et d’exposition des collections; et à chercher des façons créatives d’offrir des services au public. Tous veulent que leur musée relève les défis d’aujourd’hui et que leur capacité de s’adapter aux nombreux changements prévisibles et même imprévisibles que leur réserve l’avenir soit renforcée.

FEATURE ARTICLE DE FOND

Jaime Frederick est un rédacteur et un éditeur qui habite à Nelson (C.-B.). Son désir de créer des institutions viables par des partenariats avec les collectivités découle de son parcours en éthique de l’environnement, en communications stratégiques et en gestion d’organisations sans but lucratif.

Jaime Frederick is a writer and editor living in Nelson, B.C. His interest in creating sustainable institutions through community partnerships stems from his background in environmental ethics, strategic communications and not-for-profit management.

Jaime Frederick

Reaching out and moving

Nouer des liens et aller

forward

de l’avantLes partenariats stratégiques sont-iLs La cLé de La durabiLité des musées ?

are strategic partnerships the key to museum sustainabiLity?

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22 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 23

It is no secret that many museums across Canada are facing low attendance numbers, shrinking revenue streams and declining funding sources. In response, many have begun tightening their belts by taking steps to alter the way they manage and exhibit their collections and finding creative ways to deliver services to the public. Quite naturally, everyone wants their institution to overcome today’s challenges while developing the capacity to adapt to the many foreseeable changes that loom in the future, not to mention the unforeseeable ones.

Nous savons tous que bien des musées du Canada attirent peu de visiteurs, subissent des baisses de revenus et reçoivent moins de financement. C’est pourquoi nombre d’entre eux ont commencé à se serrer la ceinture; à prendre des mesures pour changer leur mode de gestion et d’exposition des collections; et à chercher des façons créatives d’offrir des services au public. Tous veulent que leur musée relève les défis d’aujourd’hui et que leur capacité de s’adapter aux nombreux changements prévisibles et même imprévisibles que leur réserve l’avenir soit renforcée.

FEATURE ARTICLE DE FOND

Jaime Frederick est un rédacteur et un éditeur qui habite à Nelson (C.-B.). Son désir de créer des institutions viables par des partenariats avec les collectivités découle de son parcours en éthique de l’environnement, en communications stratégiques et en gestion d’organisations sans but lucratif.

Jaime Frederick is a writer and editor living in Nelson, B.C. His interest in creating sustainable institutions through community partnerships stems from his background in environmental ethics, strategic communications and not-for-profit management.

Jaime Frederick

Reaching out and moving

Nouer des liens et aller

forward

de l’avantLes partenariats stratégiques sont-iLs La cLé de La durabiLité des musées ?

are strategic partnerships the key to museum sustainabiLity?

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24 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 25

Originalement, la « durabilité » est un concept emprunté à l’écologie et renvoie à la capacité d’une organisation à s’adapter et à durer dans le temps. Bien sûr, dans un contexte institutionnel, la durabilité prend des connotations sociales et économiques qui sont apparemment inextricables de cette dérivation écologique. Et la question que se posent bien des administrateurs et des employés des musées est la suivante : « Comment assurer la durabilité de notre institution, à court et à long terme ? »

Fait intéressant, certains musées commencent à trouver réponse à cette question dans la collaboration avec des tiers qui ne font pas partie du secteur. Ils réalisent que pour survivre dans un environnement plein d’embûches, la conclusion de partenariats avec des alliés stratégiques de leur collectivité pourrait s’avérer une stratégie gagnante. L’institution y trouve son avantage en améliorant sa pertinence, sa résilience et sa longévité.

D’un point de vue théorique, il semble relativement simple et idéal de bâtir une relation avantageuse pour les deux parties, mais en pratique, il est souvent difficile de créer et de maintenir des partenariats et il faut parfois à cette fin modifier considérablement la vision de l’institution.

Selon Robert Janes, coauteur de Looking Reality in the Eye: Museums and Social Responsibility, la première question que doit se poser un musée qui désire entamer un dialogue avec sa collectivité est de savoir dans quelle mesure il est prêt à aller de l’avant. « La mission ou l’objet de l’institution doit témoigner de l’importance qu’elle accorde à cette question », dit-il. « Si l’institution ne reconnaît pas l’importance de créer des liens avec la collectivité, elle n’y parviendra pas. »

L’auteur mentionne également que les individus doivent aussi avoir la volonté de mobiliser la collectivité et il en fait une deuxième condition de réussite.

« Cette condition suppose d’une part que l’institution donne à ses employés la permission de nouer le dialogue avec la collectivité – parce qu’il faut consacrer beaucoup de temps et d’énergie pour développer des relations humaines authentiques – mais j’ajouterais aussi, d’autre part, qu’une majorité du personnel muséal n’a vraiment pas les compétences et le profil pour traiter avec la collectivité, parce que les musées s’accrochent

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD

“Sustainability,” a concept originally borrowed from ecology, refers to an organization’s capacity to adapt and endure. Of course, in an institutional setting, sustainability carries with it social and economic connotations that are seemingly inextricable from this ecological derivation. And the question on the minds of many museum directors and staff is “How do we make our institution sustainable, both in the short and long term?”

Interestingly, some museums are beginning to find the answer to that question by collaborating with others from outside the sector. Like a badger following a bird to a bee’s nest, these museums have begun to realize that a key strategy for survival in an environment fraught with pitfalls may involve partnerships with strategic allies in their community. Similar to the badger finding the honey, the museum’s benefit is increased institutional relevance, resilience and endurance.

Naturally, a relationship of such mutual benefit appears ideal and quite straightforward on paper, but in practice, establishing and maintaining partnerships is often complicated and requires a substantial shift in institutional vision.

According to Robert Janes, the co-author of Looking Reality in the Eye: Museums and Social Responsibility, the first thing a museum requires when it wishes to start interacting with its community is organizational readiness. “The mission or purpose of the institution has to reflect that as being important,” he says. “If the institution doesn’t recognize that reaching out and engaging with the community is important, then it is not going to happen.”

Janes also suggests individual readiness as a second quality necessary for a museum to rise to the challenge of community engagement.

“That not only means the institution is giving permission to staff to engage with the community – because it takes a lot of time and effort to do that, to develop genuine human relationships – but also I would venture to say that most museum

Replica of an average house size in 1945 and an average house size today, from the Shelter exhibition at the Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

Reproductions des dimensions moyennes d’une maison en 1945 et des dimensions moyennes d’une maison aujourd’hui, de l’exposition Shelter au Touchstones Nelson : Museum of Art and History.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

“Sustainability,” a concept originally borrowed from ecology,

refers to an organization’s capacity to adapt and endure.

Originalement, la « durabilité » est un concept emprunté à l’écologie et renvoie à la capacité d’une organisation à s’adapter et à durer dans le temps.

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24 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 25

Originalement, la « durabilité » est un concept emprunté à l’écologie et renvoie à la capacité d’une organisation à s’adapter et à durer dans le temps. Bien sûr, dans un contexte institutionnel, la durabilité prend des connotations sociales et économiques qui sont apparemment inextricables de cette dérivation écologique. Et la question que se posent bien des administrateurs et des employés des musées est la suivante : « Comment assurer la durabilité de notre institution, à court et à long terme ? »

Fait intéressant, certains musées commencent à trouver réponse à cette question dans la collaboration avec des tiers qui ne font pas partie du secteur. Ils réalisent que pour survivre dans un environnement plein d’embûches, la conclusion de partenariats avec des alliés stratégiques de leur collectivité pourrait s’avérer une stratégie gagnante. L’institution y trouve son avantage en améliorant sa pertinence, sa résilience et sa longévité.

D’un point de vue théorique, il semble relativement simple et idéal de bâtir une relation avantageuse pour les deux parties, mais en pratique, il est souvent difficile de créer et de maintenir des partenariats et il faut parfois à cette fin modifier considérablement la vision de l’institution.

Selon Robert Janes, coauteur de Looking Reality in the Eye: Museums and Social Responsibility, la première question que doit se poser un musée qui désire entamer un dialogue avec sa collectivité est de savoir dans quelle mesure il est prêt à aller de l’avant. « La mission ou l’objet de l’institution doit témoigner de l’importance qu’elle accorde à cette question », dit-il. « Si l’institution ne reconnaît pas l’importance de créer des liens avec la collectivité, elle n’y parviendra pas. »

L’auteur mentionne également que les individus doivent aussi avoir la volonté de mobiliser la collectivité et il en fait une deuxième condition de réussite.

« Cette condition suppose d’une part que l’institution donne à ses employés la permission de nouer le dialogue avec la collectivité – parce qu’il faut consacrer beaucoup de temps et d’énergie pour développer des relations humaines authentiques – mais j’ajouterais aussi, d’autre part, qu’une majorité du personnel muséal n’a vraiment pas les compétences et le profil pour traiter avec la collectivité, parce que les musées s’accrochent

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD

“Sustainability,” a concept originally borrowed from ecology, refers to an organization’s capacity to adapt and endure. Of course, in an institutional setting, sustainability carries with it social and economic connotations that are seemingly inextricable from this ecological derivation. And the question on the minds of many museum directors and staff is “How do we make our institution sustainable, both in the short and long term?”

Interestingly, some museums are beginning to find the answer to that question by collaborating with others from outside the sector. Like a badger following a bird to a bee’s nest, these museums have begun to realize that a key strategy for survival in an environment fraught with pitfalls may involve partnerships with strategic allies in their community. Similar to the badger finding the honey, the museum’s benefit is increased institutional relevance, resilience and endurance.

Naturally, a relationship of such mutual benefit appears ideal and quite straightforward on paper, but in practice, establishing and maintaining partnerships is often complicated and requires a substantial shift in institutional vision.

According to Robert Janes, the co-author of Looking Reality in the Eye: Museums and Social Responsibility, the first thing a museum requires when it wishes to start interacting with its community is organizational readiness. “The mission or purpose of the institution has to reflect that as being important,” he says. “If the institution doesn’t recognize that reaching out and engaging with the community is important, then it is not going to happen.”

Janes also suggests individual readiness as a second quality necessary for a museum to rise to the challenge of community engagement.

“That not only means the institution is giving permission to staff to engage with the community – because it takes a lot of time and effort to do that, to develop genuine human relationships – but also I would venture to say that most museum

Replica of an average house size in 1945 and an average house size today, from the Shelter exhibition at the Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

Reproductions des dimensions moyennes d’une maison en 1945 et des dimensions moyennes d’une maison aujourd’hui, de l’exposition Shelter au Touchstones Nelson : Museum of Art and History.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

“Sustainability,” a concept originally borrowed from ecology,

refers to an organization’s capacity to adapt and endure.

Originalement, la « durabilité » est un concept emprunté à l’écologie et renvoie à la capacité d’une organisation à s’adapter et à durer dans le temps.

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26 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 27

people really aren’t equipped in terms of skills and psyche to deal with the community because museums are hung up on the fact that they’re the authority,” he says. “So if you’re the authority, how are you going to go out and be vulnerable and tell people you don’t know how to do certain things?”

Perhaps Janes is a little too hasty to tar all museum insiders with the same brush, at least on the last point. Clearly, some of them are ready and even eager to admit that, to paraphrase Donald Rumsfeld, they don’t know what they don’t know. A recent multimedia project on homelessness and sustainable housing at Touchstones Nelson, a civic art and history museum in the small but notoriously progressive community of Nelson, in southeastern British Columbia, is proof positive.

In this case, the involvement of Touchstones’ executive director, Leah Best, on the board of Nelson’s Social Planning Action Network (SPAN) ultimately led to a partnership between the museum, SPAN and the Nelson Committee on Homelessness. This took the museum out of its comfort zone in the cultural sector and into the uncharted territory of community development.

Shelter, the project that resulted from this partnership, included an online presence (a blog and a wiki spaces site), a forum on affordable housing and other participatory elements in an unconventional use of traditional exhibition space. Yet despite the risks involved in pushing the boundaries of the museum’s vision statement, in which it asserts its dedication to being a “significant cultural anchor” for the community, Best says she received nothing but support for the idea that the museum could and should be tackling social issues as part of its mandate.

When we first enter Shelter’s physical exhibition space, we are confronted by a visual representation of the average house size in 1945 versus the average house size today. Built simply from two-by-fours, it’s not a sophisticated model in the least. But it does offer an effective way to shift the visitor into a new awareness of the issues the exhibit wishes to raise. “It really makes you think about what is the carbon footprint of heating and building these much, much larger homes,” says Best.

From there, we’re taken through dioramas showing a variety of contemporary sustainable building practices and technologies, some more unorthodox than others. In addition to photos and models of the new LEED certified student residence at Nelson’s Selkirk College campus, we also see houses constructed from shipping pallets and others that deliver only 100 square feet of living space. The intention behind offering these minimalist extremes is not only to make us reconsider the luxurious spaciousness of the average home, but also to present genuine housing options for the greater community.

à l’idée qu’ils sont l’autorité », ajoute-t-il. « Si vous êtes l’autorité, comment donc allez-vous aller vers les autres, exposer votre vulnérabilité et dire aux gens que vous ignorez comment effectuer certaines choses ? »

Robert Janes parle peut-être un peu trop vite lorsqu’il généralise ainsi, à tout le moins en ce qui a trait à son dernier argument. Il est bien clair que certains musées sont prêts et qu’ils désirent admettre vivement que, pour paraphraser Donald Rumsfeld, ils sont ignorants dans certains domaines. Un récent projet multimédia sur les sans-abri et les logements durables à Touchstones Nelson, un musée municipal d’art et d’histoire de la petite communauté notoirement progressiste de Nelson, dans le sud-est de la Colombie-Britannique a été concluant.

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD NOUER DEs LIENs ET ALLER DE L’AvANT

Two different views of the Shelter exhibition at the Touchstones Nelson: Museum of Art and History, curated by Rod Taylor.

Deux vues différentes de l’exposition Shelter au Touchstones Nelson : Museum of Art and History, organisée par le conservateur Rod Taylor.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

Dans ce cas précis, la participation de la directrice générale du Touchstones, Leah Best, au conseil d’administration du Social Planning Action Network (SPAN) de Nelson, a mené à un partenariat entre le musée, SPAN et le Comité des sans-abri de Nelson. Ce partenariat a amené le musée à sortir de sa zone de confort dans le secteur culturel pour entrer dans le territoire peu familier du développement communautaire.

Shelter, le projet qui est né de ce partenariat, comprenait une présence en ligne (un blogue et un site Wiki), un forum sur le logement abordable et d’autres éléments faisant appel à la participation dans une utilisation non conventionnelle de l’espace

The Shelter exhibition’s idea board that has been used to solicit ideas and suggestions from visitors.

Le panneau utilisé pour solliciter les idées et les suggestions des visiteurs à l’intérieur de l’exposition Shelter.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

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26 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 27

people really aren’t equipped in terms of skills and psyche to deal with the community because museums are hung up on the fact that they’re the authority,” he says. “So if you’re the authority, how are you going to go out and be vulnerable and tell people you don’t know how to do certain things?”

Perhaps Janes is a little too hasty to tar all museum insiders with the same brush, at least on the last point. Clearly, some of them are ready and even eager to admit that, to paraphrase Donald Rumsfeld, they don’t know what they don’t know. A recent multimedia project on homelessness and sustainable housing at Touchstones Nelson, a civic art and history museum in the small but notoriously progressive community of Nelson, in southeastern British Columbia, is proof positive.

In this case, the involvement of Touchstones’ executive director, Leah Best, on the board of Nelson’s Social Planning Action Network (SPAN) ultimately led to a partnership between the museum, SPAN and the Nelson Committee on Homelessness. This took the museum out of its comfort zone in the cultural sector and into the uncharted territory of community development.

Shelter, the project that resulted from this partnership, included an online presence (a blog and a wiki spaces site), a forum on affordable housing and other participatory elements in an unconventional use of traditional exhibition space. Yet despite the risks involved in pushing the boundaries of the museum’s vision statement, in which it asserts its dedication to being a “significant cultural anchor” for the community, Best says she received nothing but support for the idea that the museum could and should be tackling social issues as part of its mandate.

When we first enter Shelter’s physical exhibition space, we are confronted by a visual representation of the average house size in 1945 versus the average house size today. Built simply from two-by-fours, it’s not a sophisticated model in the least. But it does offer an effective way to shift the visitor into a new awareness of the issues the exhibit wishes to raise. “It really makes you think about what is the carbon footprint of heating and building these much, much larger homes,” says Best.

From there, we’re taken through dioramas showing a variety of contemporary sustainable building practices and technologies, some more unorthodox than others. In addition to photos and models of the new LEED certified student residence at Nelson’s Selkirk College campus, we also see houses constructed from shipping pallets and others that deliver only 100 square feet of living space. The intention behind offering these minimalist extremes is not only to make us reconsider the luxurious spaciousness of the average home, but also to present genuine housing options for the greater community.

à l’idée qu’ils sont l’autorité », ajoute-t-il. « Si vous êtes l’autorité, comment donc allez-vous aller vers les autres, exposer votre vulnérabilité et dire aux gens que vous ignorez comment effectuer certaines choses ? »

Robert Janes parle peut-être un peu trop vite lorsqu’il généralise ainsi, à tout le moins en ce qui a trait à son dernier argument. Il est bien clair que certains musées sont prêts et qu’ils désirent admettre vivement que, pour paraphraser Donald Rumsfeld, ils sont ignorants dans certains domaines. Un récent projet multimédia sur les sans-abri et les logements durables à Touchstones Nelson, un musée municipal d’art et d’histoire de la petite communauté notoirement progressiste de Nelson, dans le sud-est de la Colombie-Britannique a été concluant.

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD NOUER DEs LIENs ET ALLER DE L’AvANT

Two different views of the Shelter exhibition at the Touchstones Nelson: Museum of Art and History, curated by Rod Taylor.

Deux vues différentes de l’exposition Shelter au Touchstones Nelson : Museum of Art and History, organisée par le conservateur Rod Taylor.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

Dans ce cas précis, la participation de la directrice générale du Touchstones, Leah Best, au conseil d’administration du Social Planning Action Network (SPAN) de Nelson, a mené à un partenariat entre le musée, SPAN et le Comité des sans-abri de Nelson. Ce partenariat a amené le musée à sortir de sa zone de confort dans le secteur culturel pour entrer dans le territoire peu familier du développement communautaire.

Shelter, le projet qui est né de ce partenariat, comprenait une présence en ligne (un blogue et un site Wiki), un forum sur le logement abordable et d’autres éléments faisant appel à la participation dans une utilisation non conventionnelle de l’espace

The Shelter exhibition’s idea board that has been used to solicit ideas and suggestions from visitors.

Le panneau utilisé pour solliciter les idées et les suggestions des visiteurs à l’intérieur de l’exposition Shelter.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

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28 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 29

d’exposition traditionnel. En repoussant les frontières de l’énoncé de vision du musée, qui fait état de sa volonté d’être un point d’ancrage culturel important pour la collectivité, Leah Best raconte qu’il y avait un risque. Toutefois, l’idée que le musée pourrait et devrait aborder des enjeux sociaux dans le cadre de son mandat n’a obtenu que des appuis.

Quand le visiteur pénètre dans l’espace physique de l’exposition Shelter, il fait face à une représentation visuelle de la taille moyenne d’une maison en 1945, par rapport à celle d’aujourd’hui. La maquette est construite en deux par quatre et n’est pas très élaborée, mais elle sensibilise efficacement le visiteur aux questions que l’exposition désire soulever. « Elle fait réellement réfléchir à l’empreinte carbonique liée à la construction et au chauffage de si grandes maisons », ajoute Leah Best.

De là, le visiteur traverse des dioramas qui lui montrent diverses pratiques et technologies durables contemporaines, dont certaines sont moins orthodoxes que d’autres. En plus de photos et de maquettes de la nouvelle résidence d’étudiants du campus du collège Selkirk de Nelson, qui a obtenu une certification LEEDMC, le visiteur voit aussi des maisons construites à partir de palettes d’expédition et d’autres matériaux qui n’offrent que 100 pieds carrés d’espaces habitables. L’intention de présenter ces extrêmes minimalistes n’est pas de faire prendre conscience du luxe et de l’espace de nos maisons moyennes, mais de présenter des options de logement originales pour le grand public.

« Beaucoup de maisons à Nelson sont dotées d’un garage que les gens aimeraient bien transformer en logement », ajoute Madame Best, mais les règlements de zonage actuels empêchent bien des propriétaires de le faire. « La question du logement est très importante à Nelson. Il y a très peu de logements à loyer modique et bien des gens sont à la recherche d’espaces à louer … alors que bien des propriétaires actuels ou éventuels désirent offrir des espaces locatifs, car cela les aide à rembourser leur emprunt hypothécaire ou à accéder à la propriété. »

Par ailleurs, le musée s’est également associé avec le SPAN pour présenter un forum sur le logement abordable réunissant des promoteurs, des prêteurs hypothécaires, des architectes, des designers et des fonctionnaires invités à discuter et à débattre de la question du logement abordable. Réunir tous ces intervenants sous un même toit posait déjà un défi pour

“There are lots of homes in Nelson where there’s a garage in the back that people would love to turn into housing,” says Best, who notes that current zoning bylaws prevent many homeowners from doing so. “Housing is a big issue in Nelson. There’s a very low rental rate and we have a lot of people looking for rental accommodations…. Also, a lot of (homeowners), in order to afford homes in Nelson, want to have a rental space. It’s a mortgage helper and makes homes more affordable.”

In addition, the museum partnered with SPAN to deliver an invitation-only forum on affordable housing, bringing together real estate developers, mortgage brokers, architects, designers and government representatives to discuss and debate the issue of affordable housing. As challenging as it was to step out of the traditional domain of a cultural institution in order to assemble all these different parties under one roof, Best says that funding the project was perhaps the greatest challenge of all.

Due to Shelter’s proposed content, the Columbia Basin Trust (CBT), one of the primary regional funding agencies in southeastern B.C., could not justify funding the exhibit through its arts and heritage stream, a move which initially left Best wondering where to turn next.

“I think that’s really interesting because we’re taking risks,” says Best. “And that’s something that the board wanted to do, that’s something I wanted to do and it’s something that we heard from B.C. Arts Council, which provides us with an operating grant. They wanted to see evidence of risks.”

Fortunately for Best, CBT was flexible enough to recognize the limitations of its own criteria and encouraged Touchstones to apply instead to its community development funding stream, where the museum was awarded a grant for its socially responsible vision.

“We’ve moved out of traditional museum work and into community development,” Best says. “We took the housing issue on and with SPAN’s help, and with the Nelson Committee on Homelessness, we were able to do so much more than if it was just (Touchstones).”

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD NOUER DEs LIENs ET ALLER DE L’AvANT

Left/ gauche : This image represents an important concept underlined by the Shelter exhibition: if we begin to build smaller houses, they would be less damaging to the environment.

Cette image représente un important concept souligné par l’exposition Shelter : si nous commençons à construire des maisons plus petites, celles-ci seraient moins nuisibles à l’environnement.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

This page / cette page : A close-up of the exhibition’s idea board.

Un plan rapproché du panneau d’idées de l’exposition.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

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28 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 29

d’exposition traditionnel. En repoussant les frontières de l’énoncé de vision du musée, qui fait état de sa volonté d’être un point d’ancrage culturel important pour la collectivité, Leah Best raconte qu’il y avait un risque. Toutefois, l’idée que le musée pourrait et devrait aborder des enjeux sociaux dans le cadre de son mandat n’a obtenu que des appuis.

Quand le visiteur pénètre dans l’espace physique de l’exposition Shelter, il fait face à une représentation visuelle de la taille moyenne d’une maison en 1945, par rapport à celle d’aujourd’hui. La maquette est construite en deux par quatre et n’est pas très élaborée, mais elle sensibilise efficacement le visiteur aux questions que l’exposition désire soulever. « Elle fait réellement réfléchir à l’empreinte carbonique liée à la construction et au chauffage de si grandes maisons », ajoute Leah Best.

De là, le visiteur traverse des dioramas qui lui montrent diverses pratiques et technologies durables contemporaines, dont certaines sont moins orthodoxes que d’autres. En plus de photos et de maquettes de la nouvelle résidence d’étudiants du campus du collège Selkirk de Nelson, qui a obtenu une certification LEEDMC, le visiteur voit aussi des maisons construites à partir de palettes d’expédition et d’autres matériaux qui n’offrent que 100 pieds carrés d’espaces habitables. L’intention de présenter ces extrêmes minimalistes n’est pas de faire prendre conscience du luxe et de l’espace de nos maisons moyennes, mais de présenter des options de logement originales pour le grand public.

« Beaucoup de maisons à Nelson sont dotées d’un garage que les gens aimeraient bien transformer en logement », ajoute Madame Best, mais les règlements de zonage actuels empêchent bien des propriétaires de le faire. « La question du logement est très importante à Nelson. Il y a très peu de logements à loyer modique et bien des gens sont à la recherche d’espaces à louer … alors que bien des propriétaires actuels ou éventuels désirent offrir des espaces locatifs, car cela les aide à rembourser leur emprunt hypothécaire ou à accéder à la propriété. »

Par ailleurs, le musée s’est également associé avec le SPAN pour présenter un forum sur le logement abordable réunissant des promoteurs, des prêteurs hypothécaires, des architectes, des designers et des fonctionnaires invités à discuter et à débattre de la question du logement abordable. Réunir tous ces intervenants sous un même toit posait déjà un défi pour

“There are lots of homes in Nelson where there’s a garage in the back that people would love to turn into housing,” says Best, who notes that current zoning bylaws prevent many homeowners from doing so. “Housing is a big issue in Nelson. There’s a very low rental rate and we have a lot of people looking for rental accommodations…. Also, a lot of (homeowners), in order to afford homes in Nelson, want to have a rental space. It’s a mortgage helper and makes homes more affordable.”

In addition, the museum partnered with SPAN to deliver an invitation-only forum on affordable housing, bringing together real estate developers, mortgage brokers, architects, designers and government representatives to discuss and debate the issue of affordable housing. As challenging as it was to step out of the traditional domain of a cultural institution in order to assemble all these different parties under one roof, Best says that funding the project was perhaps the greatest challenge of all.

Due to Shelter’s proposed content, the Columbia Basin Trust (CBT), one of the primary regional funding agencies in southeastern B.C., could not justify funding the exhibit through its arts and heritage stream, a move which initially left Best wondering where to turn next.

“I think that’s really interesting because we’re taking risks,” says Best. “And that’s something that the board wanted to do, that’s something I wanted to do and it’s something that we heard from B.C. Arts Council, which provides us with an operating grant. They wanted to see evidence of risks.”

Fortunately for Best, CBT was flexible enough to recognize the limitations of its own criteria and encouraged Touchstones to apply instead to its community development funding stream, where the museum was awarded a grant for its socially responsible vision.

“We’ve moved out of traditional museum work and into community development,” Best says. “We took the housing issue on and with SPAN’s help, and with the Nelson Committee on Homelessness, we were able to do so much more than if it was just (Touchstones).”

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD NOUER DEs LIENs ET ALLER DE L’AvANT

Left/ gauche : This image represents an important concept underlined by the Shelter exhibition: if we begin to build smaller houses, they would be less damaging to the environment.

Cette image représente un important concept souligné par l’exposition Shelter : si nous commençons à construire des maisons plus petites, celles-ci seraient moins nuisibles à l’environnement.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

This page / cette page : A close-up of the exhibition’s idea board.

Un plan rapproché du panneau d’idées de l’exposition.

Photo : Rod Taylor, Touchstones Nelson: Museum of Art and History.

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32 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 33

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD ÉvOLUTION DE LA NOTION D’ACCEssIbILITÉ NOUER DEs LIENs ET ALLER DE L’AvANT

Wind turbines, at the WDM’s 1910 Boomtown exhibit branch in Saskatoon.

Éoliennes présentées au centre d’exposition 1910 Boomtown du WDM, à Saskatoon.

Photo : Brian Newman, Western Development Museum.

de la maison, il n’a fallu que quelques semaines pour monter l’exposition. David Klatt reconnaît à l’entente indépendante du musée avec son principal supporteur, le gouvernement de la Saskatchewan, le mérite d’avoir permis si rapidement d’aller de l’avant avec le montage de l’exposition et sa présentation à l’automne de 2010.

« Le conseil d’administration a un mandat de gouvernance … mais ses membres sont vraiment capables de ne pas s’immiscer dans les décisions de programmation et de conservation », explique-t-il. « Pour des questions comme celle-ci, le personnel est en mesure de prendre les décisions et c’est pourquoi nous pouvons aller de l’avant si rapidement quand l’occasion se présente. C’est un énorme avantage. »

Comme l’affirme Robert Janes, cette souplesse et cette réceptivité face à la collectivité sont déterminantes pour l’évolution des musées dans un contexte social et culturel qui se modifie sans cesse.

« J’irais même jusqu’à affirmer que cette notion de collaboration avec la collectivité sur des questions d’intérêts communs et dans un même objectif est source de viabilité à long terme », ajoute Janes avec conviction, « car non seulement permet-elle la subvention d’un projet donné, mais elle favorise aussi une certaine croissance et offre de la valeur à la collectivité, ce qui génère un appui plus soutenu. »

Leah Best, du Touchstones partage cet avis. « En Colombie-Britannique, ce qui a changé le portrait, ce sont les coupures drastiques au financement provincial de la culture qui ont posé un réel défi, car il y a eu un tel chaos », dit-elle.

« Les bailleurs de fonds ne peuvent même pas nous dire à quoi nous attendre pour préparer nos budgets. Par contre, la baisse des subventions nous laisse une plus grande liberté pour réaliser des projets comme celui de Shelter. Il ne s’agit pas seulement de sortir des sentiers battus, de repousser les limites et de créer des partenariats avec le secteur social – l’an prochain nous nous associerons avec le secteur environnemental – les bailleurs de fonds doivent le comprendre. S’ils veulent que nous soyons dignes d’intérêt pour nos collectivités, nous devons pouvoir traiter ces sujets contemporains et trouver de nouvelles façons d’utiliser nos collections. » M

Le musée a donc monté une exposition sur l’énergie éolienne, intitulée Winds of Change, qui a nécessité l’installation de trois turbines éoliennes d’une hauteur de 15 mètres à son emplacement de Saskatoon. Ces trois turbines ont été construites grâce à un partenariat avec un bureau d’ingénieurs de Saskatoon et chacune d’entre elles peut produire 1,3 kilowatt d’énergie. À l’intérieur du musée, une exposition didactique guide les visiteurs à travers l’histoire de l’énergie éolienne en Saskatchewan et les renseigne sur la capacité des turbines à produire de l’électricité. En outre, grâce à une entente avec le Saskatchewan Research Council, le musée va au-delà de la promotion de ces systèmes et il permet d’en évaluer la valeur.

« La quantité d’énergie produite par les éoliennes s’affiche instantanément », explique Klatt. « Elles en produisent peu et l’avantage réel est minime, mais nous voulons surtout agir comme lieu de démonstration. »

L’objectif du musée à plus long terme est de monter dans chacune de ses quatre installations une exposition qui traite d’une forme d’énergie renouvelable distincte, y compris le solaire et la géothermie.

Dans l’intervalle, le WDM démontre une réelle volonté de collaborer avec d’autres intervenants de la collectivité pour atteindre ces objectifs, comme en fait foi une exposition en cours sur l’avenir de la conception de maisons durables. David

Klatt dit que la maison à consommation énergétique nette zéro – une maison qui produit autant d’énergie qu’elle en utilise – est un bon exemple du succès que peuvent remporter les partenariats au sein d’une collectivité. L’exposition didactique, créée par VerEco Homes de Saskatoon, permet aux visiteurs de pénétrer dans une maison dont les pratiques d’économie énergétique et d’efficience de la construction excèdent les normes généralement reconnues.

« D’emblée, l’adéquation était parfaite », ajoute Klatt en se rappelant de sa première impression lorsque le propriétaire de VerEco, Ronn Lepage, a communiqué avec lui l’été dernier. Comme ce dernier avait déjà commencé la construction

In the meantime, the WDM’s willingness to collaborate with others in the community to achieve these goals is evidenced by a current exhibit that demonstrates the future of green home design. Klatt says the Net Zero Home – a dwelling that uses the same amount of energy that it generates – is a good example of how successful partnerships can be generated in the community. The interactive exhibit, developed by VerEco Homes in Saskatoon, allows visitors to tour a home that exceeds current practices in terms of both conservation and efficiency of construction.

“It was a really good fit right off the bat,” says Klatt about his first impressions when approached by VerEco’s principal, Ronn Lepage, last summer. Given that Lepage had already begun construction on the house, it took only a few weeks to put the exhibit together. Klatt credits the museum’s arm’s-length arrangement with its principal supporter, the Government of Saskatchewan, for its ability to move so rapidly in getting the exhibit up and running in the fall of 2010.

“The board is a governance board…but they are really good about staying out of programming and curatorial decisions,” he explains. “For things like this, we as staff can make the decisions and that’s why we can move fairly quickly when an opportunity arises. And that’s a huge advantage.”

As Robert Janes says, this flexibility and receptiveness to the community is key to the evolution of museums in an ever-changing social and cultural context.

“I would argue that this notion of working with your community on mutual interests and aspirations is a source of (long-term) sustainability,” says Janes emphatically, “not just project by project grants, but sort of growing and profiling value to the community and along with that comes a much more sustained level of support.”

Back at Touchstones, Leah Best concurs. “In B.C., the big story has been all the cuts to provincial funding for culture, which has been challenging because there has been so much chaos,” she says.

“Not even the funders can tell us what to expect to put into our budget. But on the other hand, as that funding declines you have more freedom to take on projects like (Shelter). It’s not just we’re stepping out in front, and pushing the envelope and creating partnerships with the social sector – next year we’ll be doing it with the environmental sector – the funders need to catch up. If they want us to be relevant to our communities, we have to be able to take on these contemporary subjects and use our collections in new ways.” M

« car non seulement permet-elle la subvention d’un projet donné, mais elle favorise aussi une certaine croissance et offre de la valeur à la collectivité, ce qui génère un appui plus soutenu. »

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32 muse • january/february 2011 janvier/février 2011 • muse 33

REAChINg OUT AND mOvINg FORwARD ÉvOLUTION DE LA NOTION D’ACCEssIbILITÉ NOUER DEs LIENs ET ALLER DE L’AvANT

Wind turbines, at the WDM’s 1910 Boomtown exhibit branch in Saskatoon.

Éoliennes présentées au centre d’exposition 1910 Boomtown du WDM, à Saskatoon.

Photo : Brian Newman, Western Development Museum.

de la maison, il n’a fallu que quelques semaines pour monter l’exposition. David Klatt reconnaît à l’entente indépendante du musée avec son principal supporteur, le gouvernement de la Saskatchewan, le mérite d’avoir permis si rapidement d’aller de l’avant avec le montage de l’exposition et sa présentation à l’automne de 2010.

« Le conseil d’administration a un mandat de gouvernance … mais ses membres sont vraiment capables de ne pas s’immiscer dans les décisions de programmation et de conservation », explique-t-il. « Pour des questions comme celle-ci, le personnel est en mesure de prendre les décisions et c’est pourquoi nous pouvons aller de l’avant si rapidement quand l’occasion se présente. C’est un énorme avantage. »

Comme l’affirme Robert Janes, cette souplesse et cette réceptivité face à la collectivité sont déterminantes pour l’évolution des musées dans un contexte social et culturel qui se modifie sans cesse.

« J’irais même jusqu’à affirmer que cette notion de collaboration avec la collectivité sur des questions d’intérêts communs et dans un même objectif est source de viabilité à long terme », ajoute Janes avec conviction, « car non seulement permet-elle la subvention d’un projet donné, mais elle favorise aussi une certaine croissance et offre de la valeur à la collectivité, ce qui génère un appui plus soutenu. »

Leah Best, du Touchstones partage cet avis. « En Colombie-Britannique, ce qui a changé le portrait, ce sont les coupures drastiques au financement provincial de la culture qui ont posé un réel défi, car il y a eu un tel chaos », dit-elle.

« Les bailleurs de fonds ne peuvent même pas nous dire à quoi nous attendre pour préparer nos budgets. Par contre, la baisse des subventions nous laisse une plus grande liberté pour réaliser des projets comme celui de Shelter. Il ne s’agit pas seulement de sortir des sentiers battus, de repousser les limites et de créer des partenariats avec le secteur social – l’an prochain nous nous associerons avec le secteur environnemental – les bailleurs de fonds doivent le comprendre. S’ils veulent que nous soyons dignes d’intérêt pour nos collectivités, nous devons pouvoir traiter ces sujets contemporains et trouver de nouvelles façons d’utiliser nos collections. » M

Le musée a donc monté une exposition sur l’énergie éolienne, intitulée Winds of Change, qui a nécessité l’installation de trois turbines éoliennes d’une hauteur de 15 mètres à son emplacement de Saskatoon. Ces trois turbines ont été construites grâce à un partenariat avec un bureau d’ingénieurs de Saskatoon et chacune d’entre elles peut produire 1,3 kilowatt d’énergie. À l’intérieur du musée, une exposition didactique guide les visiteurs à travers l’histoire de l’énergie éolienne en Saskatchewan et les renseigne sur la capacité des turbines à produire de l’électricité. En outre, grâce à une entente avec le Saskatchewan Research Council, le musée va au-delà de la promotion de ces systèmes et il permet d’en évaluer la valeur.

« La quantité d’énergie produite par les éoliennes s’affiche instantanément », explique Klatt. « Elles en produisent peu et l’avantage réel est minime, mais nous voulons surtout agir comme lieu de démonstration. »

L’objectif du musée à plus long terme est de monter dans chacune de ses quatre installations une exposition qui traite d’une forme d’énergie renouvelable distincte, y compris le solaire et la géothermie.

Dans l’intervalle, le WDM démontre une réelle volonté de collaborer avec d’autres intervenants de la collectivité pour atteindre ces objectifs, comme en fait foi une exposition en cours sur l’avenir de la conception de maisons durables. David

Klatt dit que la maison à consommation énergétique nette zéro – une maison qui produit autant d’énergie qu’elle en utilise – est un bon exemple du succès que peuvent remporter les partenariats au sein d’une collectivité. L’exposition didactique, créée par VerEco Homes de Saskatoon, permet aux visiteurs de pénétrer dans une maison dont les pratiques d’économie énergétique et d’efficience de la construction excèdent les normes généralement reconnues.

« D’emblée, l’adéquation était parfaite », ajoute Klatt en se rappelant de sa première impression lorsque le propriétaire de VerEco, Ronn Lepage, a communiqué avec lui l’été dernier. Comme ce dernier avait déjà commencé la construction

In the meantime, the WDM’s willingness to collaborate with others in the community to achieve these goals is evidenced by a current exhibit that demonstrates the future of green home design. Klatt says the Net Zero Home – a dwelling that uses the same amount of energy that it generates – is a good example of how successful partnerships can be generated in the community. The interactive exhibit, developed by VerEco Homes in Saskatoon, allows visitors to tour a home that exceeds current practices in terms of both conservation and efficiency of construction.

“It was a really good fit right off the bat,” says Klatt about his first impressions when approached by VerEco’s principal, Ronn Lepage, last summer. Given that Lepage had already begun construction on the house, it took only a few weeks to put the exhibit together. Klatt credits the museum’s arm’s-length arrangement with its principal supporter, the Government of Saskatchewan, for its ability to move so rapidly in getting the exhibit up and running in the fall of 2010.

“The board is a governance board…but they are really good about staying out of programming and curatorial decisions,” he explains. “For things like this, we as staff can make the decisions and that’s why we can move fairly quickly when an opportunity arises. And that’s a huge advantage.”

As Robert Janes says, this flexibility and receptiveness to the community is key to the evolution of museums in an ever-changing social and cultural context.

“I would argue that this notion of working with your community on mutual interests and aspirations is a source of (long-term) sustainability,” says Janes emphatically, “not just project by project grants, but sort of growing and profiling value to the community and along with that comes a much more sustained level of support.”

Back at Touchstones, Leah Best concurs. “In B.C., the big story has been all the cuts to provincial funding for culture, which has been challenging because there has been so much chaos,” she says.

“Not even the funders can tell us what to expect to put into our budget. But on the other hand, as that funding declines you have more freedom to take on projects like (Shelter). It’s not just we’re stepping out in front, and pushing the envelope and creating partnerships with the social sector – next year we’ll be doing it with the environmental sector – the funders need to catch up. If they want us to be relevant to our communities, we have to be able to take on these contemporary subjects and use our collections in new ways.” M

« car non seulement permet-elle la subvention d’un projet donné, mais elle favorise aussi une certaine croissance et offre de la valeur à la collectivité, ce qui génère un appui plus soutenu. »