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COINFECTION VIH-VIRUS DES HEPATITES
COINFECTION VIH-VIRUS DES HEPATITES
Lionel PIROTHDIU VIH Nord Est - Dijon
Mars 2010
COINFECTION VIH-VHCCOINFECTION VIH-VHC
Combien et qui ?
20%
10%
5%
55%
10%
toxicomanie IV cocainerapports non protégés avec partenairescontaminés ou multiplespérinatale, hémodialyse,professionnelleinconnu
http://www.cdc.gov/ncidod/diseases/hepatitis/c_training/edu/transmission modes; 2000
Facteurs de risque d’infection par le VHCFacteurs de risque d’infection par le VHC
Sud : 45 %
Nord : 24%
Est : 48 %
**Rockstroh, J Infect Dis 2005Larsen C et al. BEH 2005
Cohorte EuroSida**
France = 24%
• Chez le patient infecté par le VIH, la prévalence de la co-infection par le :- VHC est de 24,3 % (IC95% : 21,3-27,6) 1
- VHB est de 7 % (IC95% : 5,9-8,1) 1
- VHB-VHC est de 1,6 % (IC95% : 1,0-2,4) 1
- VHD est de 5,9 %. La co-infection par le VHD est encore trop rarement évaluée 2
• L’infection par le VIH augmente la charge virale VHC d’un facteur 2 à 8 3
• L’infection par le VIH augmente aussi la réplication virale B 3
• L’infection par le VIH aggrave le pronostic de l’infection par le VHC et le VHB 3
1- Larsen C et al. Prevalence of hepatitis C and hepatitis B infection in the HIV-infected population of France, 2004. Euro Surveill. 2008;13(22).2- Piroth L et al. Epidemiology, diagnosis and treatment of chronic hepatitis B in HIV-infected patients (EPIB 2005 STUDY). AIDS. 2007;21(10):1323-31. 3- Yeni P et al. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’experts. Rapport 2008. Flammarion Médecine-Sciences. p. 255, 270.
COINFECTION VIH-VHCCOINFECTION VIH-VHC
Quelle importance ?
ContageHépatiteaiguë
Hépatitechronique Cirrhose
Cirrhosecompliquée
TransplantationTransplantation
Guérison spontanée
F0 F1 F2 F3F4
DDééccèèss liliéé àà la la cirrhosecirrhose
RecidiveRecidive post post THTH
+ ++
+
CancerCHC
Délai médian = < 20 ans
Balagopal et al., Gastroenterology 2008; 135 (1), 226-233
La déplétion lymphocytaire CD4 intestinale liée au VIH et La translocation microbienne contribuent à la progression du VHC
H
Cytokines (IL1, TNFalpha)ICAM 1
α-SMAcollagène,
glycoprotéine, peptidoglycanes
NÉCROSEINFLAMMATION FIBROSE
TGF-ß
Atteinte digestiveDéplétion T CD4 /NK/macrophageAugmentation translocation microbienneRelargage LPS
VIH
M
ACTIVATIONRÉPONSE
IMMUNITAIRE CYTOTOXIQUE
E
MyofibroblasteIL6MCP-1
I
Apoptose
L
?
Hypothèses physiopathologiquesHypothèses physiopathologiques
Lewden C et al., JAIDS 48 (5), pp. 590-598
CHC ?
Mortalité liée au foieMortalité liée au foie
Enquête Mortalité 2005, ANRS EN19
13%
6%4%
12%
22%
43%
SIDA
Maladie du Foie
Cancer
Cardiovasculaire
AVP
Autres
n/N = 69/1011
Pineda JA, et al. Hepatology. 2007;46:622-630
Cohorte prospective (UDIV, transfusion)Population: 1011 patients naïfs HIV/HCV
COINFECTION VIH-VHCCOINFECTION VIH-VHC
Quel bilan ?
EVALUATION DE LA FIBROSE = POURQUOI?Co-infection VIH-VHC : risque de maladie grave du foie
en fonction de l’histologie
EVALUATION DE LA FIBROSE = POURQUOI?Co-infection VIH-VHC : risque de maladie grave du foie
en fonction de l’histologie
AASLD 2009 – Limketkal BN, Etats-Unis, Abstract 1617 actualisé
Il existe une relation démontrée entre le degré de fibrose et le pronosticUn sur-risque apparaît pour les fibroses > F1
Probabilité de survie sans carcinome hépato-cellulaire ni décompensation hépatique
F0
F1
F2
F3
F4
0 5 10 15Délai depuis la biopsie (années)
0
0,25
0,5
0,75
1
Lésions minimes Lésions sévères
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Ponction Biopsie Hépatique
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Ponction Biopsie Hépatique
• La plus ancienne des techniques d’évaluation histologique
• Elle permet de définir le score METAVIR qui évalue l’activiténecrotico-inflammatoire (A0 à A3) et la fibrose hépatique (F0 à F4) (2)
• Risque minime : – Douleur modérée dans 20 % des cas (3)
Généralement au niveau de l'épaule droite (4)
• Complications sévères rares : 0.57 % (3)
• Mortalité : 0,03%
(1) Conférence de consensus – Traitement de l’hépatite C, 27, 28 février 2002. http://www.anaes.fr(2) Revue du praticien, Tome 55; -; 633-645.(3) Cadranel JF. Practices of Liver Biopsy in France: results of a prospective nationwide survey. Hepatology2000 ; 32 : 477-81. Etudes sur 2 084 biopsies.(4) Degos, Biopsy and laparoscopy. Oxford Textbook of Hepatology, pp 541-544
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Ponction Biopsie Hépatique
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Ponction Biopsie Hépatique
Aire fibrose :15%
Aire fibrose: 65%
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
% C
onco
rdan
t/Dis
cord
ant
F0 F1 F2 F3 F4
Score Metavir
DiscordantConcordant
Discordance / concordance entre 3 anatomo pathologistes (n=234)
M. Pinzani, Florence
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Ponction Biopsie Hépatique - limites
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Ponction Biopsie Hépatique - limites
APRI ASAT, plaquettes
FIB-4 Âge, ASAT, ALAT, plaquettes
Forns Âge, plaquettes, cholestérol, GGT
SHASTA Acide hyaluronique, albumine, ASAT
HépaScore Âge, sexe, bilirubine, GGT,α2-macroglobuline, acide hyaluronique
FibroTest Âge, sexe, α2-macroglobuline, haptoglobine,bilirubine, apolipoprotéine A1, GGT
FibroMètre Âge, plaquettes, ASAT, TP, α2-macroglobuline,acide hyaluronique, urée
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose
• 272 patients ayant eu une PBH et inclus dans l'essai ANRS HCO2 RIBAVIC
Cacoub et al., J Hepatol 2008;48:765-73
0,7 0,690,64 0,65 0,65
0,59
0,750,82
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
FibroMètre HépaScore FibroTest FIB-4 APRI Forns Biopsie5 mm
Biopsie15 mm
AUROC
F ≥ 2
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose
0,84 0,83 0,810,72 0,7
0,79
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
FibroMètre HépaScore FibroTest FIB-4 APRI FornsCacoub et al., J Hepatol 2008;48:765-73
• 272 patients ayant eu une PBF et inclus dans l'essai ANRS HCO2 RIBAVIC• 272 patients ayant eu une PBF et inclus dans l'essai ANRS HCO2 RIBAVIC
F> 4
AUROC
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose
• Standardisation des méthodes de dosages• Modifications physiologiques et pathologiques• Etude analytique des scores : déviation marquée d’un seul
marqueur• Chez les patients VIH traités :
– Augmentation bilirubine (non Conjugée) par IP• Indinavir (CRIXIVAN®)• Atazanavir (REYATAZ ®)
– Augmentation GGT • Ritonavir (KALETRA ®, NORVIR ®)• Zidovudine (AZT ®, COMBIVIR, ® TRIZIVIR ®)
– Augmentation ASAT • Ritonavir (KALETRA ®, NORVIR ®)• Zidovudine (AZT ®, COMBIVIR ®, TRIZIVIR ®)
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose - limites
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Marqueurs sériques de fibrose - limites
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Elastométrie impulsionnelle (Fibroscan*)
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Elastométrie impulsionnelle (Fibroscan*)
Corrélation entre les valeurs d’élasticité du foie et le degré de la fibrose évaluée selon la classification METAVIR
chez les patients co-infectés VIH-VHC
de Ledinghen V et al.. J Acquir Immune Defic Syndr. 2006;41(2):175-9Del Valle J et al.. CROI 2008, Poster 1053
Haute Autorité de Santé. Critères diagnostiques et bilan initial de la cirrhose non compliquée 2008
F1 F2 F3 F4Stade de fibrose (METAVIR)
1
10
100
Elas
ticité
(kPa)
Valeurs d’élasticité pour chaque stade de fibrosechez les patients co-infectés 1
7,1 8,7 9,5 12,5 14,5
F1F2 F2 F3 F3F4 F4
kPa
F0-F1
275
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Elastométrie impulsionnelle (Fibroscan*)
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Elastométrie impulsionnelle (Fibroscan*)
Pas de VO 2/3
Aucun child-pugh B ou C
Pas de rupture de VO
Pas d'antécédent d'ascite
Pas de CHC
15 75 kPa
Élasticité hépatique
Valeurprédictivenégative
> 90 %
27,5 37,5 49 54 63
Foucher et al., Gut 2006;55:403-8
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Elastométrie impulsionnelle (Fibroscan*)
EVALUATION DE LA FIBROSE = COMMENT?
Elastométrie impulsionnelle (Fibroscan*)
• Déterminer la sévérité des lésions hépatiques à un temps donné afin de– mettre en route un traitement (F0-F1 vs F2-F4)– enclencher des mesures de surveillance spécifique (F0-F3 vs F4)
• Rechercher une co-morbidité hépatique associée
EVALUATION DE LA FIBROSE = QUELLES QUESTIONS?
EVALUATION DE LA FIBROSE = QUELLES QUESTIONS?
Évaluation de la fibrose hépatique chez les patients co-infectés VIH-VHC
Tests biochimiquesFibrotest®
OuFibromètres®
Ou Hépascore®
ElastométrieFibroscan®
1re intention + *
Si cirrhose:* gastroscopie / an ou 2 ans* échographie/4 mois* AFP + Child
• suivre l ’évolution par des réévaluations régulières
EVALUATION DE LA FIBROSE = QUELLES QUESTIONS?
EVALUATION DE LA FIBROSE = QUELLES QUESTIONS?
0
20
40
60
0 1 2 3 ou 40
20
40
60
- 1 0 1 2 ≥ 3
0
20
40
60
0 1 2 3 - 4 5 - 6
53
31
3
126
54
13 13 14
45
23
1014
8Pour
centa
ge de
patie
nts (%
)
Pour
centa
ge de
patie
nts (%
)
Pour
centa
ge de
patie
nts (%
)
28 % des patients avec un score F1 ont eu une augmentation du score > 2 points en 3 ans
Score d’Ishak de fibrose à la première PBH Modifications du score d’Ishakde fibrose entre la 1ère et la 2ème PBH
Score d’Ishak de fibrose à la 2ème PBH lorsque le score était ≤ 1 à la 1ère PBH
Etude de cohorte prospective menée chez 61 patients co-infectés VIH-VHC, non cirrhotiques, ayant subi deux biopsies hépatiques. Le temps médian entre les deux biopsies était de 2,84 ans. Etude de l’incidence de la progression de la fibrose entre deux biopsies hépatiques1
Sulkowski M. et al., CROI 2005, Abs. 121
Etude monocentrique rétrospective, 326 PBH (ISHAK) , Pts coinfectés, naïfs de TT antiVHC24 pts avec ALAT Nles, persistantes 1 an avant PBH
Uberti-Foppa et al., JAIDS, 2006
10% de cirrhoses chez les coinfectés à ALAT normales persistantesFacteurs indépendants de Fibrose ≥ F2, en analyse multivariée:
ALAT ( élevées vs normales ), Age et CD4 (>500 vs ≤500/µl)Evolution : aggravation, parfois rapide, chez 40% (10% décompensation ou décès)
1,4 1,4
7,2
2,5
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
8,0
Activité Fibrose
ALATNormales (n=24)
ALATElevées (n=302)
p< 0.0003
p< 0.0001
34%
75%
31%
66%
25%
69%
0%
20%
40%
60%
80%
Total (n=326)
ALAT Nles(n=24)
ALAT Elévées(n=302)
F0-F1
F2
Score METAVIR
Enzymes hépatiques normales persistantes * chez 448 pts VIH (-) et 133 pts VIH (+) avec Hépatite Chronique C
* < Lim Sup de la Nle au moins 3 mesures dans l’année précédente
Martin-Carbonero L et al., J Viral Hep 2009; 16, 790–795
Facteurs prédictifs de fibrose sévère chez les patients VHC (Analyse multivariée):Age (OR: 1.04; IC 95%: 1.02–1.07; P < 0.001)HIV + (OR: 2.6; IC 95%: 1.21–5.85; P < 0.01)
Paramètres cliniques et biologiques
Nombre de points selon la gravité des anomalies
1 2 3
Encéphalopathie Absente Grade I et II minime
Grade III et IV profonde
Ascite Absente Minime Moyenne
Bilirubine (μmol/l) < 35 35 - 50 > 50
Albumine (g/l) > 35 28-35 < 28
Taux de prothrombine (%) > 54 44 - 54 < 44
• Quantification du stade de l’insuffisance hépatique par le calcul du score de Child-Pugh 1
Score (total des points) Catégories
5 à 6 A- Léger
7 à 9 B- Modéré
10 à 15 C- Sévère
Score de Child-Pugh 1
1- Yeni P et al. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’experts. Rapport 2008. Flammarion Médecine-Sciences. p. 284.2- Lopez-Dieguez M et al. Factors Associated with Survival and First Hepatic Decompensation in a Large Prospective Cohort of HIV/HCV-co-infected Patients with Liver Cirrhosis. CROI 2008. Abstract 1057/Poster 141.
Etude de cohorte prospective multicentrique menée chez 331 patients co-infectés VIH-VHC avec une cirrhose. Les facteurs de risque associés à la survie des patients, dont le score Child Pugh ont été analysés. Pour 251 patients sans décompensation cirrhotique à l’inclusion, les facteurs de risque associés à l’apparition de la première décompensation ont été étudiés 2
Survie des patients co-infectés VIH-VHC cirrhotiques selon le score de Child Pugh 2
(modèle de Cox)
Prob
abilit
éde s
urvie
Suivi (mois)
• Pronostic du devenir clinique des patients co-infectés VIH-VHC par le score de Child-Pugh 2
L’évaluation de l’insuffisance hépato-cellulaire par le score Child Pugh
Child Pugh A
Child Pugh B
Child Pugh C
CP-A 220 213 205 184 74CP-B 58 48 38 30 7CP-C 22 14 8 6 1
• Le score se calcule, comme suivant 2 : 9.57 loge (créatinine mg/dl) + 3.78 loge (bilirubine mg/dl) + 11.20 loge (INR) + 6.43
• Il peut varier de 6 à 40 points 1
• Une utilisation possible des calculateurs en ligne
Disponible sur http://www.mdcalc.com/meld-score-model-for-end-stage-liver-disease-12-and-older
1- Benhamou JP et Erlinger S. Maladies du foie et des voies biliaires. Formation permanente. Flammarion Medecine-Sciences. Janvier 2008. p. 157.2- Attia KA. Child Plugh Turcott versus Meld score for predicting survival in a retrospective cohort of black African cirrhotic patients. World J Gastroenterol. 2008 January 14; 14(2) : 286-291.
L’évaluation du pronostic par le score MELD
- la bilirubinémie- des facteurs de coagulation (INR) - de la créatinine
• Le score MELD (Model for End Stage Liver Disease)est basé sur les valeurs objectives de 1,2 :
• Le risque de décès est globalement proportionnel au score MELD 1
1- Wiesner R et al. Model for end-stage liver disease (MELD) and allocation of donor livers. Gastroenterology. 2003 Jan;124(1):91-6.2- Benhamou JP et Erlinger S. Maladies du foie et des voies biliaires. Formation permanente. Flammarion Medecine-Sciences. Janvier 2008. p. 157.
• Les malades dont le score est le plus élevé reçoivent donc un donneur en priorité 2
Survi
e à3 m
ois (%
)
Score MELD
Pourcentage de survie estimée à 3 mois en fonction du score MELD 1
Etude prospective estimant la probabilité de survie à 3 mois, en utilisant le score MELD, chez 3 437 patients adultes atteints de troubles hépatiques sévères et sur liste d’attente de greffe (stade 2A ou 2B) entre novembre 1999 et décembre 2001 1
L’évaluation du pronostic par le score MELD Etude cohorte prospective espagnole de 1999 à 2004. 104 patients cirrhotique et 1ère décompensation ou CHC. Suivi 10 mois
Murillas J et al,, Liver Transpl 15:1133-1141, 2009
Probabilité de survie
Score Child-Pugh Score MELD
COINFECTION VIH-VHCCOINFECTION VIH-VHC
Quel traitement antirétroviral?
HAART et survie
* Test de Log-rank
Etude rétrospective monocentrique ayant inclus 285 patients co-infectés VIH-VHC entre 1990 et 2002 : 93 traités par trithérapie comprenant un IP ou un INNTI, 55 recevant uniquement un ou plusieurs INTI et 137 non traités
Mortalité globale et hépatique selon le traitement antirétroviral 1(Courbe de survie de Kaplan Meier)
1- Qurishi N et al. Effect of antiretroviral therapy on liver-related mortality in patients with HIV and hepatitis C virus coinfection. Lancet. 2003;362(9397):1708-13.
Au long cours, le traitement antirétroviral réduit significativement la mortalitéd’origine hépatique chez les patients co-infectés VIH-VHC
Odds ratios de cirrhose
Thein H et al, AIDS, 2008; 22:1979-1991
avant HAART sous HAART
HAART et histologie hépatique
• A partir de 17 études incluant 3567 patients coinfectés VIH-VHC (11 études)• Modèle de Markov – estimation des probabilités transitionnelles
361- Macias J et al. Fast fibrosis progression between repeated liver biopsies in HIV/HCV-coinfected patients. Hepatology.2009 (article en cours de validation)
Une charge virale VIH indétectable et une réponse au traitement anti-VHC sont des facteurs associés à une moindre progression de la fibrose 1
Etude de cohorte rétrospective menée chez 135 patients co-infectés VIH-VHC, traités par HAART et anti-VHC, et ayant subi deux biopsies hépatiques. Le temps médian entre les deux biopsies était de 3,3 ans. L’incidence de la progression de la fibrose entre deux biopsies hépatiques a été évaluée.
Facteurs prédictifs de progression de fibrose
0.0230.41 (0.19-0.88)ETR vs. no ETRResponse to anti-HCVtreatment
0.0111.11 (1.03-1.2)Per 1 year increaseTime between liver biopsies
0.0091.77 (1.16-2.7)L2-4 vs. L0-1Baseline necroinflammatoryactivity
0.581.12 (0.75-1.7)≥66 vs. <66Baseline ALT, IU/mL
0.720.88 (0.47-1.65)Oui vs. NonGenotype 3
0.871.0 (0.98-1.02)Per 25 cells increaseCD4 cell counts change
0.0280.61 (0.39-0.93)Oui vs. NonUndetectable HIV viremia1
0.720.94 (0.67-1.33)Oui vs. NonHAART during the follow-up
0.901.03 (0.66-1.59)≥37 vs. <37Age, years
P multivariate
RR (95 % CI)Caractéristiques
HAART et histologie hépatique
371- Bräu N et al. Slower fibrosis progression in HIV/HCV-coinfected patients with successful HIV suppression using antiretroviral therapy. J Hepatol. 2006;44(1):47-55.
Etude rétrospective, menée dans deux centres de référence hépatites C américains, entre janvier 1999 et décembre 2002, chez 925 patients. 656 patients répondaient aux critères d’inclusion, dont 274 patients co-infectés VIH-VHC sous traitement antirétroviral et 382 patients mono-infectés VHC n’ayant jamais reçu de traitement anti-VHC. Les facteurs de risque de progression de la fibrose, évaluée par le score Ishak, ont été déterminés et l’influence de la charge virale sur le risque de progression de la fibrose a été analysée 1
Taux de progression de la fibrose selon le statut VIH et la charge virale VIH chez des patients co-infectés VIH-VHC 1
(Taux d’ARN en copies/ml; K = 1000)
Unité
de fib
rose
par a
n selo
n le s
core
d’Ish
ak
Corrélation entre la progression de la fibrose en cirrhose et la charge virale VIH 1
HAART et histologie hépatique
381- Pascual Pareja JF et al. HAART is associated with lower hepatic necroinflammatory activity in HIV–hepatitis C viruscoinfected patients. AIDS. 2009; sous presse2- Bmackard J et al, HCV⁄ HIV co-infection: time to re-evaluate the role of HIV in the liver? J Viral hepatitis, 2008; 15;323-330
119 patients co-infectés VIH-VHC > 350 CD4/mm3, biopsiés (Score de Scheuer)
réduction de l’activité nécrotico-inflammatoire:• associée/conséquence d’un contrôle virologique VIH • effet propre des molécules antirétrovirales utilisées?
HAART et inflammation hépatique
Facteurs significativement associés avec la survie en analyse multivariée
Child pugh C
Child pugh B
Nadir CD4
Charge virale VIH indétectableà baseline
HAART non continudurant suivi
Meilleure survie Moins bonne survie
0,1 1 10 100
0,52 (0,28 – 0,87) ; p = 0,045
0,997 (0,994 – 0,999) ; p = 0,014
11,47 (3,95 - 38,34) ; p < 0,0001
10,1 (4,7 - 21,85) ; p < 0,0001
19,2 (8,9 - 45,78) ; p < 0,0001
CROI 2008, Lopez-Dieguez Abst 1057
HAART, contrôle virologique VIH et cirrhose
Etude de cohorte prospective espagnole de 1999 à 2004. 104 patients cirrhotique et 1ère décompensation ou CHC. Suivi 10 mois
Murillas J et al,, Liver Transpl 15:1133-1141, 2009.
Probabilité de survie selon Charge Virale VIH
HAART, contrôle virologique VIH et cirrhose décompensée
• Étude rétrospective américaine, Cas contrôle, CHC (1992-2005) 289 patients, 63 VIH+, 226 VIH -.
Survie chez les patients VIH+ en fonction de la charge virale VIH en l’absence de traitement du CHC
SurvieSurvie
1
0,75
0,25
0
0,5
0 24 48 72 840 6 12 18
• Les patients VIH+ avec CHC : – sont plus jeunes (52 versus 64 ans), p<0,001– sont plus souvent symptomatiques (51 % versus 38 %); (p=0,048)– ont plus fréquemment un taux élevé d’α FP au diagnostic (18 versus 11 %)
(p=0,048)
Surv
ie c
umul
ée
VIH-VIH+
p = 0,44
Mois
1
0,75
0,25
0
0,5
Mois
N. Brau et al. Hepatology 2006; 44: suppl 1: 499A
ARN-VIH < 400 copies/mlARN-VIH > 400 copies/ml
p = 0,013
HAART, contrôle virologique VIH et carcinome hépatocellulaire
42
• Dix patients co-infectés • Réplication VIH et VHC objectivée
depuis au moins 1 an• Naïfs de tout traitement (ou ayant été
traités depuis plus de 18 mois par un traitement anti-VHC),
• Association fosamprénavir 700 mg x2/j + ritonavir 100 mg x2/j + AZT 300 mg x2/j + 3TC 300 mg x2/j
• boost de la réponse Th1 spécifique anti-VHC.
• charge virale VHC de nouveau positive chez 6 patients sur 10 à 6 mois.
421- Perella A et al, Clin Microbiol Infect, 2009, sous presse
INTERET VIROLOGIQUE = INSIGNIFIANT (?)
Quel type de HAART? Efficacité virologique anti-VHC ?
Risque de fibrose hépatique sévère en fonction des antirétrovirauxRisque de fibrose hépatique sévère en fonction des antirétroviraux
ddI
259
1,9
d4T
263
3,1
ddI-d4T
187
2,2
IP
338
8,9
NVP
167
9,2
NVP seul
19
6,2
EFV
233
6,8
IP seul
75
5,1
EFV seul
33
4,9
IP et NVP
72
9,6
IP, NVP et EFV
67
10,4
Pas deHAART
8
0
n
Durée médiane
sous ARVs(année)
IP et EFV
124
7,4
4
3,0
2,0
1,0
Ris
que
de fi
bros
e sé
vère
(RR
IC 9
5 %
)
Risque relatif (IC 95 %) pour Fibroscan® > 9,5 KPa
0
EASL 2007 – Barreiro P -, Abstract 188
4343
Quel type de HAART?Intérêt histologique?
Quel type de HAART?Tolérance
1- Benhamou Y et al. Systemic Overview of HAART-associated Liver Enzyme Elevations in Patients Infected with HIV and Co-infected with HCV. CROI 2006. Abstract 88.2- adapté de Soriano V et al, Antiretroviral drugs and liver injury, AIDS, 2008; 22: 1-13
44
Élévation des enzymes hépatiques
dépendante de la classe des ARV 1
IP : inhibiteur de la protéase, IPB : inhibiteur de la protéase boosté, INNTI : inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse, INTI : inhibiteurs nucléosidique de la transcripatse inverse, ALAT : Alanine amino-transférase
dépendante de du type d’ARV 2
Incidence des anomalies sévères du bilan hépatique
(grade 3-4) : 2 à 18 %
Núñez M. et al. J Hepatol 2006;44:S132-S139.
Figure adaptée de Núñez M, J Hepatol. 2006 1
ARV
Quel type de HAART?Tolérance
1- Yeni P et al. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’experts. Rapport 2008. Flammarion Médecine-Sciences. p. 112,113.2- Sulkowski MS et al. Hepatotoxicity associated with nevirapine or efavirenz-containing antiretroviral therapy: role of hepatitis C and B infections. Hepatology. 2002;35(1):182-9.3- Soriano V et al. Antiretroviral drugs and liver injury. AIDS. 2008;22:1-13.
IP : inhibiteur de la protéase, INNTI : inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse, INTI : inhibiteurs nucléosidique de la transcripatse inverse46
Quel type de HAART?Tolérance
• Anomalie tardive (après plusieurs mois de traitement antirétroviral) 1
• INTI (conséquence directe de la toxicité mitochondriale induite par l’exposition prolongée aux INTI)• Elle est particulièrement fréquente chez les patients co-infectés VIH-VHC 1
• Cytolyse hépatique inexpliquée depuis plus de 6 mois, accompagnée de troubles du métabolisme lipidique et/ou d’une insulino-résistance 1
Anomalie métabolique/stéatose hépatique
• Anomalie tardive (après plusieurs mois de traitement antirétroviral) 1
• INTI 1,3 : didanosine > stavudine > zidovudine > abacavir = tenofovir = lamivudine/emtricitabine 3
• Cytolyse hépatique accompagnée de troubles digestifs, de myalgies, d’une perte de poids et d’une acidose lactique réversible à l’arrêt du traitement (depuis que la prescription de la stavudine est rare, ce tableau clinique est devenu exceptionnel)
Toxicitémitochondriale
• Anomalie précoce (dans les 8 semaines qui suivent l’introduction d’un traitement antirétroviral) 1• INNTI (névirapine > efavirenz) 1,2, INTI (abacavir) 1, IP (tipranavir/r > autres IPs ) 1• névirapine > abacavir > fosamprénavir 3
• Facteurs prédisposant à des manifestations d’hypersensibilité- pour la névirapine : taux de CD4 supérieur à 250/mm3 chez les femmes,
à 400/mm3 chez les hommes et de la présence de l’allèle HLA-DRB1*0101 - pour l’abacavir : présence de l’allèle HLA-B*5701
Hypersensibilité
• Anomalie tardive (après plusieurs mois de traitement antirétroviral) 1
• INTI (conséquence directe de la toxicité mitochondriale induite par l’exposition prolongée aux INTI)• Elle est particulièrement fréquente chez les patients co-infectés VIH-VHC 1
• Cytolyse hépatique inexpliquée depuis plus de 6 mois, accompagnée de troubles du métabolisme lipidique et/ou d’une insulino-résistance 1
Anomalie métabolique/stéatose hépatique
• Anomalie tardive (après plusieurs mois de traitement antirétroviral) 1
• INTI 1,3 : didanosine > stavudine > zidovudine > abacavir = tenofovir = lamivudine/emtricitabine 3
• Cytolyse hépatique accompagnée de troubles digestifs, de myalgies, d’une perte de poids et d’une acidose lactique réversible à l’arrêt du traitement (depuis que la prescription de la stavudine est rare, ce tableau clinique est devenu exceptionnel)
Toxicitémitochondriale
• Anomalie précoce (dans les 8 semaines qui suivent l’introduction d’un traitement antirétroviral) 1• INNTI (névirapine > efavirenz) 1,2, INTI (abacavir) 1, IP (tipranavir/r > autres IPs ) 1• névirapine > abacavir > fosamprénavir 3
• Facteurs prédisposant à des manifestations d’hypersensibilité- pour la névirapine : taux de CD4 supérieur à 250/mm3 chez les femmes,
à 400/mm3 chez les hommes et de la présence de l’allèle HLA-DRB1*0101 - pour l’abacavir : présence de l’allèle HLA-B*5701
Hypersensibilité
•••
Hypersensibilité • Anomalie tardive caractérisée par la présence de petits nodules hépatiques sans fibrose hépatique•
•
HyperplasieNodulaireRégénérative
anomalies vasculaires induites par les antirétroviraux, dont la didanosineun déficit acquis en protéine S et une thrombophilie secondaire peuvent être la cause d’HNR chez les patients infectés par le VIH
circonstances de découverte sont principalement liées au développement d’une hypertension portale
+/- IP
••
Hypersensibilité • Dose dépendante - Anomalies induite par drogue ou métabolites•
IntrinsèqueINNTI, IP
Quel type de HAART?Tolérance / pharmacocinétique des antirétroviraux
Quel type de HAART?Tolérance / pharmacocinétique des antirétroviraux
47
• Métabolisme de nombreux antirétroviraux dépendant des isoformesde Cytochrome P450 1
• Altération possible du taux et de l’activité de certaines isoformes de Cytochrome P450 par une infection VHC ou VHB et une atteinte hépatique chronique 1
• Conséquences pharmacocinétiques 2
1- Wyles DL et Gerber JG. Antiretroviral drug pharmacokinetics in hepatitis with hepatic dysfunction. Clin Infect Dis. 2005;40(1):174-81. 2- Buyse S et al. Drugs adaptation in liver failure. Reanimation. 2007;16:576-586.
- augmentation du volume de distribution- diminution de la fraction liée aux protéines- diminution de la clairance- augmentation de la demi-vie d’élimination
Labarga et al, JID 2007
Fibroscan cut off 9,5 Kpa
7,6
14,4
0
20
avancée non avancée
% E
vè
ne
me
nts
In
dé
sira
ble
s
Impact de la fibrose
p:0,003.
Incidence/an, selon fibrose
* Fibrose avancée : > F2
*
Quel type de HAART?Tolérance
Aranzabal L, Clin Infect Dis, 2005; 40:588
15%
38%
6%11%
17%19%
0
10
20
30
40
F1/F2 F1/F2 F3/F4 F1/F2
Inci
denc
e (%
)
F1/F2
Overall NNRTI Non NNRTI
F3/F4 F3/F4
• 107 HCV co-infected patients who underwent liver biopsy
• Hepatotoxicity defined as ALT X 5N or > 3.5 X baseline
F3/F4
Quel type de HAART?Tolérance
1- Ryan P et al. Predictors of severe hepatic steatosis using abdominal ultrasound in HIV-infected patients. HIV Med. 2009;10(1):53-9.
Stéatose hépatique
ARN-
VIH
plasm
atiqu
e (log
10 U
I/mL)
Etude cas témoin rétrospective réalisée chez 2 300 patients infectés par le VIH et suivis régulièrement en consultation externe dans le centre de référence SIDA à Madrid. 830 patients avaient subi une exploration ultrasonore du foie entre janvier 2004 et mai 2007. 108 patients avaient une atteinte hépatique sévère et 117 patients témoins n’avaient pas d’atteinte hépatique sévère 1
Non Oui
Relation entre la stéatose hépatique et la charge virale plasmatique
50
Charge virale VIH et risque de stéatose hépatique?
Quel type de HAART?Tolérance, oui mais…
Traitement antirétroviral et stéatose hépatique
• INTI– Pas d’adaptation: ddI, 3TC, FTC, d4T, TDF– Adaptation/variabilité: ZDV– Adaptation voire CI: abacavir,
• INNTI:– Pas d’adaptation a priori – CI pour IH sévère
• IP/r:– Pas d’adaptation a priori (précautions++ TPV/r++++) – CI pour IH sévère sauf
Fosamprenavir/r et nelfinavir
• Enfuvirtide: données limitées (mais probablement bon)
• Raltegravir: données limitées (mais probablement bon)
• Maraviroc: données limitées - précautions
Quel type de HAART?Adaptations posologiques dans les RCP
Quel type de HAART?Adaptations posologiques dans les RCP
– didanosine contre-indiquée (cirrhose) ou fortement déconseillée, stavudine à éviter
– zidovudine à éviter – efavirenz?– abacavir?
Vispo E et al, Low response to pegylated interferon plus ribavirin in HIV-infected patients with chronic hepatitis C treated with abacavir, Antivir Ther 2008; 13: 429-437
Quel type de HAART?Interactions prévisibles avec le traitement anti-VHC
52
- Avec les nouvelles molécules/combinaisons anti-VIH/anti-VHC ! ?- Avec les traitements anti-rejet
Pas d’impact ABC/SVR
Pas d’impact ABC/SVR
Pas d’impact ABC/SVR
Impact négatif ABC/SVR
Impact négatif ABC/SVR
53
• L’initiation du traitement antirétroviral est le plus souvent prioritaire
• Il n’existe pas d’argument définitif en faveur de l’utilisation d’une moléculeou d’une classe antirétrovirale par rapport à une autre, dès lors que leur usage est légitime (résistances)
• La mise en route du traitement antirétroviral ne doit pas être retardéeet doit respecter les recommandations actuelles:
- en considérant leur toxicité hépatique propre- en considérant la sévérité de l’atteinte hépatique sous-jacente (= doit être évaluée ++++)- en intégrant les interactions avec un traitement anti-VHC éventuel- en intégrant les interactions potentielles avec les autres traitements (antituberculeux++ 1,…)- en instaurant un suivi rapproché des fonctions hépatiques- en instaurant un suivi pharmacologique
• Intégrer les traitements anti-VIH, et anti-VHC et/ou anti-VHB, au sein d’une stratégie thérapeutique globale, et en tenant compte des co-morbidités
HAART: au total:
1- Ungo J et al, Antituberculous drug-induced hepatotoxicity. The role of hepatits C virus and the HIV. Am J respir Crit Care Med, 1998: 158: 1871-1876.
COINFECTION VIH-VHCCOINFECTION VIH-VHC
Quel traitement anti-VHC ?
• Objectif principal = virologique = Réponse virologique soutenue (ARN indétectable 24 semaines après arrêt du traitement)
• Peut être assimilé à une éradication
• Facteurs de bon pronostic de RVS :– génotypes VHC 2 et 3– charge virale VHC < 800 000 UI/ml– pas de cirrhose– âge < 40 ans– taux ALT élevés (> 3 x N)– taux de CD4 bas (< 200/mm3) ?
Traitement anti-VHC: quel objectif?Traitement anti-VHC: quel objectif?
Labarga et al, JID 2007
Etude rétrospective, 132 pts, RVP 35%
Traitements impliqués dans les événements hépatiques : Stavudine, didanosine (40%), Nevirapine 30%, Efavirenz 11%.IP 8%.
p<0,001
Incidence/an, selon SVR
Incidence Annuelle des événements hépatiques
Traitement anti-VHC: quel bénéfice?
Hépatotoxicité
Traitement anti-VHC: quel bénéfice?
Hépatotoxicité
• Suivi prospectif de 383 co-infectés VIH-VHC inclus dans l’essai RIBAVIC 1
• Suivi médian de 60 mois
• Analyse de la survenue d’une atteinte hépatique terminale (décompensation cirrhotique, carcinome hépatocellulaire, transplantation hépatique, décès lié au foie)
Facteurs associés à la survie sans évènementen analyse multivariée
Facteurs associés à la survie sans évènementen analyse multivariée
Répondeurs
p = 0,02
1
0,90
0,85
0,95
Non répondeurs
1- Bani-Sadr F et al, Clinical Infectious Diseases 2008; 46:768–7742- Berenguer JR et al. Sustained virological response to interferon plus ribavirin reduces liver-related complications and mortality in patients coinfected with human immunodeficiency virus and hepatitis C virus.Hepatology. 2009 Jul 2.
57
2
Traitement anti-VHC: quel bénéfice?Évolution clinique
Traitement anti-VHC: quel bénéfice?Évolution clinique
Stratégie thérapeutique chez les patients co-infectés VIH-VHC
Stratégie thérapeutique chez les patients co-infectés VIH-VHC
Avis des experts
Indications thérapeutiques des hépatites virales C en fonction du génotype 1
• Traitement de choix 1
interféron pégylé (Peg-INFα) + ribavirine (RBV)
• Durée du traitement 1
48 semaines, quel que soit le génotypeou la charge virale initiale
• Traitement ARV associé 1
- didanosine est contre-indiquée ou fortementdéconseillée- stavudine et zidovudine à éviter- prudence avec l’abacavir lorsque les tauxsériques de ribavirine sont < 2,2 μg/ml 2
1- Yeni P et al. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’experts. Rapport 2008. Flammarion Médecine-Sciences. p 261-2642- Barreiro P et al. -Negative Impact of Abacavir on Response to pegIFN plus RBV in HIV/HCV Coinfected Patients AASLD 2007 Abstract 342
< 800 000 UI/ml
Fibrose 0/1
Génotype 2/3Manifestations extrahépatiquesHépatite aiguë quel que soit le génotype en l’absence de négativation spontanée de la virémie dans les 3 premiers mois
TraitementSurveillance
Fibrose ≥ 2
Traitement
ARN-VHC
Génotype 1/4
> 800 000 UI/ml< 800 000 UI/ml
Fibrose 0/1
Génotype 2/3Manifestations extrahépatiquesHépatite aiguë quel que soit le génotype en l’absence de négativation spontanée de la virémie dans les 3 premiers mois
TraitementSurveillance
Fibrose ≥ 2
Traitement
ARN-VHC
Génotype 1/4
> 800 000 UI/ml
5055
4440
3027
18
5
16
0
10
20
30
40
50
60
IFNMonotherapyPilot Studies a
Trea
ted
Patie
nts
(%)
IFNMonotherapyPilot Studies b
IFN + RBVPilot Studies
+RCT c
Pilot Studies: Comparative vs HIV-RCTMore Than 50 HIV+
a Boyer N et al. J Infect Dis. 1992;165:723-6. Marriott E et al. J Med Virol. 1993;40:107-11. Soriano V et al. J Infect. 1997;35:225-30. Mauss S et al. Hepatogastroenterology. 1995;42:528-34. Soriano V et al. Clin Infect Dis. 1996;23:585-91. Soriano V et al. AIDS. 1997;11:400-1. Mauss S et al. Hepatogastro enterology.
1995;42:528-34. Ramon 1998. Cargnel A et al. Hepatology. 1999;30:584-5. Causse X et al. J Hepatol. 2000;32:1003-10. b. Prestileo T et al. Int J Antimicrob Agents.2000;16:373-8. Hayashi K et al. Haemophilia. 2000;6:677-81. Bruno R et al. J Acquir Immune Defic Syndr. 2000;25:372-3. Di Martino V et al. Gastroenterology.
2002;123:1812-22. c. Landau A et al. AIDS. 2000;14:839-44. Nasti 2000. Sauleda S et al. Hepatology. 2001;34:1035-40. Rockstroh 2001. Perez Olmeda M et al. AIDS.2002;16:493-5. Puoti M et al. J Hepatol. 2004;41:312-8. Sulkowski MS et al. J Acquir Immune Defic Syndr. 2004;35:464-72. Brau et al. Hepatology. 2004;39:989-98. d.
Chung Rt et al. N Engl J Med. 2004;351:451-9. Carrat F et al. JAMA. 2004;292:2839-48. e. Perez-Olmeda M et al. AIDS. 2003;17:1023-8. Ballesteros AL et al. AIDS.2004;18:59-66. Moreno L et al. AIDS. 2004;18:67-73. f. Torriani FJ et al. N Engl J Med. 2004;351:438-50. g. Laguno M et al. AIDS. 2004;18:F27-36. h. Nunez M et al. J
Acquir Immune Defic Syndr. 2007 (in press) [Epub ahead of print]. I Crespo Journal of viral hepatitis 2006.
PEG-IFN+ RBV
Independent Multicenter
RCT d
PEG-IFN+ RBV
Pilot Studies e
PEG-IFN+ RBV
Registrative Multicenter
RCT f
PEG-IFN+ RBV
Single Center RCT g
PEG-IFN + RBVIndependentMulticenter
Duration FindingRCT h
PEG-IFN+ RBV
Single Center RCT i
Évolution des taux de RVS selon les traitementschez les patients co-infectés VIH-VHC: essais thérapeutiques
60
Évolution des taux de RVS selon les traitementschez les patients co-infectés VIH-VHC: pratique clinique
Etude prospecth
1- Cacoub P et al. Treatment of hepatitis C virus in human immunodeficiency virus infected patients in "real life": modifications in two large surveys between 2004 and 2006. J Hepatol. 2008;48(1):35-42.
4536
69
0
20
40
60
80
Tous Génotype 1‐4 Génotype 2‐3
RVS
RVS
1- Ravaux I, EASL 2008, JHepatol; 48: S3102- Piroth L, Scand J Infect Dis, 2008
%
• HEPATYS 1: cohorte multicentrique prospective • 108 patients coinfectés VIH-VHC traités par PEG-IFN a2a + RBV
Évolution des taux de RVS selon les traitementschez les patients co-infectés VIH-VHC: pratique clinique
• Etude dijonnaise 2: 111 patients coinfectés VIH-VHC, 55/87 (63%) virémiques traités
61
Hôte
EthnieAgeSexe
AlcoolInsulino-RésistanceCirrhoseObservance
VHC
GénotypeCharge Virale
VIH
type de traitement antirétroviral
Prédiction de la réponse au traitement anti-VHC
Réponse
62
Hôte
EthnieAgeSexe
AlcoolInsulino-RésistanceCirrhoseObservance
VHC
GénotypeCharge Virale
VIH
type de traitement antirétroviral
Prédiction de la réponse au traitement anti-VHC
Facteurs « non modifiables » travailler schémas/ doses, durées
Facteurs « accessibles » corriger/traiter ces facteurs
Réponse
63CROI 2006 - Gonzalez et al , Abstract 857
Réponse virologique précoce génotype 1-4(ARN VHC à S12- 2 log ou indétectable)
Chute hémoglobine
1.00
0.90
0.80
0.70
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
EC50 genotype1/4=1600 ng/ml
TC50=1700ng/ml
EC90
genotype1/4=2500
ng/ml TC90=3000ng/ml
Concentration RBV vallée moyenne (ng/ml)
Prob
abili
tépr
édite
Total et
Réponse virologique précoce génotype 3(ARN VHC à S12- 2 log ou indétectable)
Doses: concentrations sanguines de ribavirineet réponse virologique
64
• En analyse multivariée, la Cmin de RBV à S4, le génotype 1/4 et la CV VHC àJ0 sont des facteurs prédictifs indépendants des rechutes
Morello J, CROI 2009, Abs. 842
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,00
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
ASC = 0,68 ; p = 0,006
Sens
ibili
té
Spécificité
Courbe ROC
Sensibilité de 66 %Spécificité de 60 %
pour Cmin de RBV = 2,5 mg/l
Concentrations plasmatiques de RBV à S4 (mg/l)
0
1
2
3
4
5
Oui NonRechute
p = 0,006
2,12
2,73
Médiane
Doses: concentrations sanguines de ribavirine,réponse virologique et prédiction de rechute
• 99 patients coinfectés VIH-VHC traités par PEG-IFNα-2a ou 2b(180 µg/semaine ou 1,5 µg/kg/semaine) + RBV dose ajustée sur le poids (< ou > 75 kg : 1000 ou 1200 mg/jour)
• durée du traitement (3 à 18 mois) selon le génotype du VHC et la RVR• en fin de traitement VHC, 67 avec réponse virologique soutenue (RVS) et 32 en rechute
65Rodriguez-Torres Abst 1073
RVS = 82 % (18/22)
RVS = 63 %(24/38)
RVS = 17 % (8/46)
RVS = 1% (1/70) RVP complète(38/176)
22 %
RVR(22/176)
13 %
RVP partielle(46/176)
26 %
Pas de RVP(70/176)
40 %
< 50 IU/mL à S4 (RVR)
> 50 IU/mL à S4, < 50 IU/mL à S12 (RVP complète)
> 50 IU/mL à S4, > 50 IU/mL mais diminution ARN VHC >2,0 log10 à S 12 (RVP partielle)
> 50 IU/mL à S4, diminution ARN VHC < 2,0 log10 à S 12 (pas de RVP)
RVR = réponse virologique rapide, RVP = réponse virologique précoce, RVS = réponse virologique soutenue
DéfinitionréponseVHC
• 289 patients traités par Peg-IFN α2a (180ug/sem) et ribavirine (800 mg/j) dans l’essai Apricot, analyse a posteriori
• 289 patients traités par Peg-IFN α2a (180ug/sem) et ribavirine (800 mg/j) dans l’essai Apricot, analyse a posteriori
RVS = 94 %(33/35)
RVS = 70 %(23/33)
RVS = 18 %(2/11)
RVS = 6 % (1/16)
RVP complète(33/95)35 %
Réponse virologique
rapide(35/95)37 %
RVP partielle(11/95)12 %
Pas de RVP(16/95)17 %
RVS = < 50 IU/mL à S72
Génotypes 1 et 4 Génotypes 2 et 3
Cinétique de réponse virologique et probabilité de RVS
66
0 12 24 48 72 semaines
HC
V R
NA
Répondeurs rapidesRépondeurs lents
Durée denégativité
Durée de négativité
Seuilde détection
Pour les malades infectés par un génotype 1 Probabilité de 80% de RVS 32 semaines d ’ARN du VHC Probabilité de 90% de RVS 36 semaines d ’ARN du VHC
Drusano et al,JID 2004:189
Durée de réponse virologique sous traitement et réponse virologique soutenue
67
Étude PRESCO : intérêt d’un traitement prolongéde PEG-IFNα-2a + ribavirine chez les patients co-infectés VIH-VHC
AASLD 2006 – D’après M. Nunez et al., Madrid, Espagne, abstract 365 actualisé
Génotypes 1 et 4 Génotypes 2 et 3
35,9 %
27,3 %
21,0 %17,8 %
0
20
40
48 sem. 72 sem. 24 sem. 48 sem.
Génotypes 1 et 4 (n = 237)
Génotypes 2 et 3 (n = 152)
*
**
30,1 %
53,3 %
66,7 %
82,1 %
0
40
80
48 sem. 72 sem. 24 sem. 48 sem.
59/192 24/45 64/96 46/56
* p = 0,004 ** p = 0,04 versus traitement court
Pourcentage de réponses virologiques soutenues
Pourcentage de rechutes
%
%
Durée de traitement et réponse virologique soutenue
68
• 60 patients traités par peg- interferon alfa-2b (1.5 microg/kg par semaine) plus ribavirine (800-1400 mg/jour en fonction du poids).
• durée du traitement anti-VHC a été individualisée en fonction de la réponse à S4 et S12
– S4: ARN VHC <50 UI/mL = durée de traitement de 24 semaines. (n=19, G3=14))– S12: ARN VHC <600 UI/mL = durée de traitement de 48 semaines. (n=24, G3=10)– S12: diminution ARN VHC > 2 log(10) et indétectables à S24 = durée de traitement de 60
semaines. (n=3,G1=3)
Van den Eynde E, et al. Response-Guided Therapy for Chronic Hepatitis CVirus Infection in Patients Coinfected with HIV: A Pilot Trial Clin Infect Dis. 2009 Apr 15;48(8):1152-969
Durée de traitement et réponse virologique soutenue
avec ARN VHC <600 UI/mL à S12tous patients
taux rechute
Début bithérapiePEG-IFN
riba
ARN VHC indétectable
ARN VHC positif
Baisse de plus de 2 log
Baisse de moins de 2 log
ARN VHC positif
ARN VHC indétectable
Génotype 1/4
Génotype 2/3
S0 S4 S12 S24 S48 S72
Génotype 1/4
STOP
STOP
Génotype 2/3
RVR? RVP? RVS?
82%
?<94%?
70%
1-6%
? >17%?
Cinétique de réponse virologique et durée de traitement
70Soriano V et al, AIDS; 2007
Hôte
EthnieAgeSexe
AlcoolInsulino-RésistanceCirrhoseObservance
VHC
GénotypeCharge Virale
VIH
type de traitement antirétroviral
Prédiction de la réponse au traitement anti-VHC
Facteurs « non modifiables » travailler schémas/ doses, durées
Facteurs « accessibles » corriger/traiter ces facteurs
Réponse
71
27
40
20
29
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
ITT > 80%
PEG + RBVIFN + RBV
Relation observance et RVS
• Données de l’essai ANRS HC02 Ribavic (PegIFN a2b + RBV)• Données de l’essai ANRS HC02 Ribavic (PegIFN a2b + RBV)
72
• renforcer l’observance ++++– Améliorer la tolérance– Accompagnement– Prise en charge multidisciplinaire – consultations infirmières spécialisées
• renforcer l’observance ++++– Améliorer la tolérance– Accompagnement– Prise en charge multidisciplinaire – consultations infirmières spécialisées
Prévention et traitement des effets secondairesPrévention et traitement des effets secondaires
Psychiatrie
Immunologie
Hématologie
Cardiologie
Maladies infectieuses
Dermatologie
OphtalmologieAlimemazinemianserine
Modafinil
AlprazolamOxazepam
SSRIsAmisulpride
Anti histaminique
Dolosetron
AcetaminophenNSAIDs
AcetaminophenHydroxychloroquine
Megestrol
AcetaminophenQuinine
Epoetin
Facteurs de croissance
Dépression
Rétinopathie
Fièvre
Arthralgie
Troubles CardiovasculaireAnorexie
Myalgie
Anémie Hémolytique
MyélosuppressionRigidité
Nausée
PruritMaladie autoimmune
Fatigue/ Tr du Sommeil
Insomnie
Irritabilité/anxiété
50%
33%25%
15%
40%
73
Facteurs liés à la non réponse Facteurs liés à la non réponse
Facteurs de l’hôte : • Ethnie ( Noirs américains)• Age > 40 ans• Sexe masculin• Obésité• Résistance à l’insuline • Alcool ?
Facteurs viraux • Génotype 1 ou 4 • Virémie élevée• Quasi espèces VHC
Maladie • Co-infection avec VIH • Cirrhose
Mauvaise réponseau traitement
Insuffisance thérapeutique• Type de traitement (IFN vs Peg )• Dose• Durée du traitement • Adhérence
Définition de la non réponse Définition de la non réponse
• Deux catégories de non répondeurs :
– Rechuteurs
– Non répondeurs
Traitement
log
HC
V R
NA
Mois
Rechute
0
1
2
3
4
5
6
7
LLOD<10UI/ml
Traitement
log
HC
V R
NA
Mois
Echappement
0
1
2
3
4
5
6
7
LLOD<10UI/ml
Répondeurs partiels
Non Répondeurs
• Retraitement par PEG-IFNα-2a (180 μg/sem) + RBV (adaptée au poids), 48 semaines, de 51 malades VIH-VHC non répondeurs (NR) ou rechuteurs (R) àun premier traitement non optimal
• Premier traitement par : PEG-IFN + RBV 800 mg, IFN + RBV ou IFN seul• Non répondeurs : 64 %, rechuteurs : 36 %
0204060
Rép
onse
viro
logi
que
sout
enue
(%)
80100 p = ns p = 0,02
Tous NR R G 1 G 2-3
p = 0,02
> 9,5 kPa ≤ 9,5 kPaElastométrie
39 % 30 % 58 % 27 % 70 % 18 % 60 %
Après l’échec d’un traitement non optimal, un retraitement bien conduit peut faire espérer prés de 40 % de RVP chez les co-infectés
Réponse virologie soutenue
Retraiter
76AASLD 2007 – Labarga P, Abstract 345
COINFECTION VIH-VHCCOINFECTION VIH-VHC
Et la transplantation hépatique?
• La transplantation hépatique doit être envisagée le plus tôt possible 1
• Indication d’une transplantation hépatique discutée en milieu spécialisé si 1 : - infection par le VIH bien contrôlée (charge virale VIH indétectable, CD4 > 100/mm3) - absence d’autres facteurs de co-morbidité 1
• Difficultés principales de transplantation chez le patient co-infecté 1 : - récidive virale constante (et plus sévère) sur le greffon comme chez les mono-infectés- toxicité mitochondriale fréquente sur le greffon - interactions pharmacologiques entre le traitement antirétroviral et les immunosuppresseurs (dosages plasmatiques justifiés) - discussion trop tardive de la transplantation (un tiers des candidats meurent en attente de greffon), expliquant le nombre insuffisant de greffes
• Importance d’adresser précocement au centre de transplantation les patients cirrhotiques,si possible avant la première décompensation 1
La transplantation hépatique chez des patients infectés par le VIH
La transplantation hépatique chez des patients infectés par le VIH
1- Yeni P et al. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Recommandations du groupe d’experts. Rapport 2008. Flammarion Médecine-Sciences. p. 123, 262, 268.
Avis des experts
La survie post-greffe à 2 ans est de 72 %vs. 92 % chez les mono-infectés VHC (NS)
1
79
1- Duclos-Vallée JC et al. La transplantation hépatique chez les patients co-infectés VIH/VHC et VIH/VHB. Medecine/sciences 2007; 23:723-8. 2- Miro J, CROI 2009, Abs. 833.
Survie actuarielle de patients co-infectés VIH+/VHC+ et de patients VIH-/VHC+ après transplantation hépatique
(monocentrique: Hôpital Paul Brousse)
Pas de différence significative
La transplantation hépatique chez des patients infectés par le VIH
• En cas de co-infection VIH-VHB ou C la survie globale semble comparable
à celle des patients mono-infectés VHB ou VHC (HAS)
VIH+/VHC+ (n = 84)
VIH-/VHC+ (n = 252)
00
20
40
60
80
100
1 3 5 Années
88 %
62 %49 %
89 %78 % 77 %
p < 0,01p < 0,01NS
%
Survie actuarielle de patients co-infectés VIH+/VHC+ et de patients VIH-/VHC+ après transplantation hépatique
(Etude multicentrique espagnole)
La survie post-greffe à 5 ans est de 49 %vs. 77% chez les mono-infectés VHC
(p<0,01) 2
Entre le 01/01/01 et le 31/12/08 : 765 greffes de foie à Rennes115 (15%) chez 107 sujets avec cirrhose ARN VHC+, 22 VIH + (25 TH), 85 VIH - (90 TH)
Survie des patients
HR de décès pour VIH+ : 0,92 (0,37-2,26); P=0,85Camus C et al, JNI, 10-12 Juin 2009
Merchante N., AIDS 2006; 20: 49-57
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0706050403020100
Mortalité globale
p < 0,0001
Avec HAART, n = 101
Sans HAART, n = 52
Mois
Surv
ie (%
)
p = 0,0002
706050403020100Mois
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
Mortalité d’origine hépatique
Surv
ie (%
)
Avec HAART
Sans HAART
• CD4 médiane 202/mm3 (25 % avec nadir < 50 mm3)
• Causes du décès : hépatique (83 %), SIDA (3 %), autre cause (14 %)
• En cas de nécessité « impérieuse » de traitement des infections VIH et VHC, débuter le traitement antirétroviral d’abord
• L’indétectabilité VIH est un objectif majeur de la prise en charge des co-infections VIH-VHC
• L’indétectabilité VIH reste l’objectif principal même en cas de multi-résistance avérée
• Tous les antirétroviraux peuvent être utilisés – dès lors que leur usage est légitime (résistances), – sous couvert d’un monitorage rigoureux (notamment PK)– en intégrant leur toxicité propre et les interactions avec un traitement
anti-VHC éventuel
Conclusions
• Les indications de traitement de première intention de l’hépatite C sont très larges – plus traiter et mieux traiter
• Bithérapie PEG-IFN+ribavirine doit être optimisée:– « bonnes doses »– Pas de réduction de doses – dosages PK - Facteurs de croissance– Mesures d’accompagnement– Prise en compte / amélioration des facteurs pronostiques
« accessibles »– Adapter la durée du traitement / cinétique
• Considérer le retraitement des patients en échec (surtout si fibrose avancée)– Échecs authentiques rares– Intérêt des traitements prolongés (rechuteurs+) (?)– Mise à disposition de nouveaux anti-VHC: pas tout de suite…. et pour
qui?
• Considérer la possibilité de transplantation hépatique
Conclusions
COINFECTION VIH-VHBCOINFECTION VIH-VHB
Quelle importance ?
• 50% = patients français infectés par le VIH ayant eu un contact avec le VHB– 6,3% = patients VIH+ avec statut sérologique VHB inconnu
• 7% = prévalence de l’infection chronique par le VHB (Ag HBs+ ou ADN VHB+). = patients coinfectés VIH-VHB
VIH et VHB en chiffres
• 33% et 24% = pas de PCR ADN VHB et/ou de détermination du statut sérologique HBe en début ou au cours du suivi
2/3 = virus sauvage Ag HBe+1/3 = virus mutant préC (Ac anti HBe+ et ADN VHB+)
• génotypage VHB exceptionnellement réalisé70% = génotype A
• 6% = prévalence hépatite delta20% = patients avec statut delta inconnu
• 15% = prévalence sérologie VHC positive• 16-35% = proportion de patients ayant eu
une évaluation histologique hépatique• 71-87% = proportion de patients sous traitement actif contre le VHB
intérêt épidémiologique, pronostique, thérapeutique
Larsen C, BEH 2005 - Lacombe K, AIDS 2006 - Piroth L, AIDS 2007
Hépatite B aiguë90% asymptomatique10% symptomatique
(1/1000=fulminante)
Contamination
GuérisonInfection
chronique VHB90%
Hépatite B chronique +/- active
+/- fibrosante Cirrhose CHC
3-5%/an
Histoire naturelle de l’hépatite BHistoire naturelle de l’hépatite B
chez les patients VIH positifs
+
++
-
10%10% +>20%
• Facteurs généraux / liés au VHB– Age avancé
(Di Martino. Gastroenterol. 2002. Thio. Lancet. 2002; Puoti Antiviral Ther 2006)– ADN VHB et AgHBe+ (Di Martino. Gastroenterol. 2002.Piroth AIDS 2007)
– Génotype VHB G (Lacombe AIDS 2006.)
• Cofacteurs liés au VIH– CD4 bas, durée de l’infection par le VIH (Di Martino. Gastroenterol. 2002. Thio.
Lancet. 2002. Lacombe AIDS 2006; Puoti Antiviral Ther 2006)– Exposition à l’efavirenz ( Lacombe AIDS 2006)
• Cofacteurs non liés au VIH– VHC et/ou alcool>40g/jour (Puoti. J AIDS. 2000. Bonacini. AIDS. 2004. Arribas. AIDS.
2005. Puoti Antiviral Ther 2006)– Hépatite delta (Pol. J Viral Hep. 1994.Buti. J Med Virol. 1996. Arribas. AIDS. 2005.)
– Hépatotoxicité médicamenteuse: Anti TB (O’Brien. AIDS. 1995.)
RevueCas témoin rétrospectif.Cas témoin prospectif.Cohorte prospective
Hépatite B chronique chez les sujets VIH+: facteurs prédictifs de sévérité
Hépatite B chronique chez les sujets VIH+: facteurs prédictifs de sévérité
COINFECTION VIH-VHBCOINFECTION VIH-VHB
Quels objectifs ?
Objectifs du traitement anti-VHB chez les patients infectés par le VIH
Objectifs du traitement anti-VHB chez les patients infectés par le VIH
– Objectif principal• Diminuer la mortalité hépatique par la prévention de la
survenue de cirrhose décompensée et de CHC
– Critères intermédiaires (virologiques, immunologiques, biochimiques, histologiques)
• ADN VHB détectable sans résistance génotypique, phénotypique ou croisée
• Suppression de la réplication VHB• Séroconversion anti-HBe (préalable à la séroconversion anti-HBs sauf pour les mutants
pré-core)• Normalisation AST/ALT et/ou diminution de l’activité nécrtico-inflammatoire• Amélioration de la fibrose ou ralentissement de sa progression• Séroconversion HBs
-ambition +
COINFECTION VIH-VHBCOINFECTION VIH-VHB
Quel bilan ?= cf VIH-VHC
!!! Risque HCC sans cirrhose !!!
COINFECTION VIH-VHBCOINFECTION VIH-VHB
Quel traitement ?
Traitementsantiviraux
Lamivudine (Zeffix ®, Epivir®)Emtricitabine (Emtriva ®)Tenofovir (Viread ®)Adefovir (Hepsera ®)Entecavir (Baraclude ®)Telbivudine (Sebivo ®)ClevudineValtorcitabineElvucitabineFamciclovirPradefovirLB80380
Interféron-αPEG-interféron-α
Traitementsimmunomodulateurs
Vaccinothérapie
Transfert passifd'immunité
ImmunostimulationThymosineGM-CSFInterleukine-12
Traitements anti-VHBTraitements anti-VHB
Mécanismes d’actionMécanismes d’action Traitement anti-VHB: quel intérêt?
Ex: Entécavir: efficacité histologique
Traitement anti-VHB: quel intérêt?
Ex: Entécavir: efficacité histologique
0
10
20
30
40
50
10
20
30
Chang et al et Lai et al NEJM 2006; Sherman et al 2006
39
8
36
12
35
10
38
15
AgHBe +naïfs
AgHBe -naïfs
AgHBe +3TC-R
AmAmééliorationlioration
Pas de Pas de modificationmodification
DDéégradationgradation
46 41
34
11
4440 34
16
26
42
p = 0,41p = 0,65
pp < 0,01< 0,01
Pour
cent
age
de p
atie
nts
Mono
Telbivudine
FTC
IFN
Barrière génétique
Pui
ssan
ce
Possibilité
d’utilisation
séquentielle
ETV chez 3TC-R
LAM
ADF
Double activité VIH VHB
TDFETV chez naifsClevudine
D ’après M. Puoti
Puissance, barrière génétique et résistances…
Puissance, barrière génétique et résistances…
Pourcentagede patients
avec:
ADN VHB sérique à S24
AgHBe positif
45
65
81 78
0
20
40
60
80
100
sousSD
SD à3 log
3 à 4log
> 4 log
Di Bisceglie et al., AASLD 2006
21
60
8176
sousSD
SD à 3log
3 à 4log
> 4 log
ADN VHB indétectable
normalisationALT
AgHBe négatif
78
61
34
12
79
68
40
10
Telbivudine: corrélation résultats à S24 et à 2 ans
Quelle stratégie?Taper vite et fort…Quelle stratégie?
Taper vite et fort…Mono
Telbivudine: résistance virale à 2 ans selon l’efficacitévirologique à S24
Ag HBe positif Ag HBe négatif
n = 203 57 83 115146 63 79 175 178 18 16 10157 20 24 23
ADN VHB sérique à S24
TelbivudineLamivudine
4
2529 30
2
1220
60
9
24
4145
5 6
5056
0102030405060708090
100
< LD LD - 3 3 to 4 > 4 < LD LD - 3 3 to 4 > 4
Résistance(%)
Di Bisceglie et al., AASLD 2006
Quelle stratégie?Taper vite et fort…Quelle stratégie?
Taper vite et fort…
Telbivudine
FTC
IFN
Barrière génétique
Pui
ssan
ce
Possibilité
d’utilisation
séquentielle
ETV chez 3TC-R
LAM
ADF
Double activité VIH VHB
TDFETV chez naifsClevudine
D ’après M. Puoti
Quelle stratégie?Taper vite et fort…Quelle stratégie?
Taper vite et fort…
Telbivudine
FTC
IFN
Barrière génétique
Pui
ssan
ce
Possibilité
d’utilisation
séquentielle
ETV chez 3TC-R
LAM
ADF
Double activité VIH VHB
TDFETV chez naifsClevudine
D ’après M. Puoti
Puissance, barrière génétique…et stratégie: taper vite et fort
Kau A, J Hepatol, 2008
Facteurs prédictifs de réponse au traitement anti-VHBa
VIH négatif pour IFNPEG-IFN?
? ? ?
Quelle stratégie?Mieux cibler…
Quelle stratégie?Mieux cibler…
• Besoin ou non d’un traitement antirétroviral?• HAART = une épée à double tranchant
– Double activité anti-VIH et VHB– Suppression réplication VHB
• Prévention de nouvelles infections• Amélioration histologique• Prévention de la progression de la maladie hépatique
– Mais réactivations parfois sévères• Rebond virologique• Arrêt du traitement anti-VHB
– Séroconversions anti HBs et/ou anti Hbe avec ou sans flambéehépatitique
– Flambées hépatitiques sans séroconversion
Quelle stratégie?Mieux cibler…
Quelle stratégie?Mieux cibler…
• Pourquoi? = limites de la monothérapie– Indétectabilité VHB non systématiquement atteinte– Séroconversion HBe encore moins systématique– Séroconversion HBs encore plus rare– Imossibilité fréquente d’arrêter le traitement (notamment chez
les patients AgHBe-)– Risque de sélection de résistance sur le moyen/long terme
• Qu’associer?
Quelle stratégie?Associer…
Quelle stratégie?Associer…
Locarnini, et al. (2004) Antiviral Therapy. 9:679.
V214A/Q215S
V84M/S85A
A181V/T
M250VL180M
T184G/S
S202IN236T
M204/I
LAM
ADV
ETV
LdT
FTC
Mutations virologiques associées à des échappements thérapeutiques
Mutations virologiques associées à des échappements thérapeutiques
VHB Lamivudine
Adefovir Entecavir
Telbivudine
Clevudine
Sauvage 1 1 1 1 1
L180M 1,7 0,5 1 12 >120
M204I >106 0,7 30 236 >120
L180M+M204I >105 0,2 30 133 >120
A181T/V 2-6 1-5
N236T 3-8 7-10 0,67 2,4 4,7
I169T/M250V >1000 1 >1000 >100
T184G/S202I >1000 2 >1000 >1000
Adapté de Thio C, topics HIvMed, 2006
Augmentation de la résistance
3TC-R
ADF-R
ETV-R
Résistances croisées: phénotypeRésistances croisées: phénotype
Telbivd
FTC
IFN
ETV chez 3TC-R
LAMADF
TDFETV chez naifsClevd
Quelle stratégie?Associer…
Quelle stratégie?Associer…
• Double activité anti-VIH et anti-VHB de certaines molécules anti-VHB
1- Low E et al, Telbivudine has activity against HIV-1. AIDS 2009; 23(4):546-7.
106
Utilisable en monothérapie chez mono-infecté VHB
Utilisable en monothérapie
chez co-infecté VIH-
VHB
Capacitésélection
résistances VIH
Utilisable dans
HAART
Molécule
ouioui--Interféron-a PEG-interféron-α
oui ??oui- ?-Adefovir (Hepsera ®)
oui ???oui ??+ ? 1-Telbivudine (Sebivo ®)
oui ??non+-Entecavir (Baraclude ®)
oui ?non++Tenofovir (Viread ®)
nonnon++Emtricitabine (Emtriva®)
nonnon++Lamivudine (Zeffix ®, Epivir®)
Quelle stratégie?Activités réciproques anti-VIH et anti-VHB
Quelle stratégie?Activités réciproques anti-VIH et anti-VHB
Rockstroh et al., European AIDS Clinical Society (EACS) guidelines for the clinical managementand treatment of chronique hepatitis B and C coinfection in HIV-infected adults. HIV Med 2008;9:82-8
• Pas de traitement• Suivi tous les 6 à
12 mois
ALATnormales
• ALAT / 3 à 12 mois• Indication de biopsie
et traitement si lésions hépatiques
• PEG-IFN (facteurs prédictifs de réponse :AgHBe+, génotype A, ALAT élevées,faible réplication)
• Telbivudine (si ADN VHB détectable à S24,ajout d’adéfovir pour réduire le risquede résistance)
• Association : adéfovir + telbivudine• Initiation précoce HAART :
ténofovir + lamivudine/emtricitabine
ALATélevées
VIH/VHB
ADN VHB> 2 000 UI/ml
ADN VHB< 2 000 UI/ml
500/mm3 !
*Si cela est possible et compatible avec le contrôle de l’infection VIHEn cas d’intolérance au ténofovir (atteinte rénale), l’entécavir à la posologie de 1 mg/j peut être proposé** Pour certains experts, tout malade infecté par le VHB et nécessitant un traitement par HAART devrait recevoir TDF + 3TC ou FTC sauf en cas d’intolérance au TDF
Rockstroh et al., European AIDS Clinical Society (EACS) guidelines for the clinical managementand treatment of chronique hepatitis B and C coinfection in HIV-infected adults. HIV Med 2008;9:82-8
ADN VHB > 2 000 UI/ml ADN VHB < 2 000 UI/ml Patients cirrhotiques
Patients sans résistancedu VHB à la lamivudine
Patients avec VHB résistant à la lamivudine
HAARTau choix**
HAART incluant TDF + 3TC ou FTC
HAART incluant TDF + 3TC ou FTC
Remplacer un NRTI parTDF ou ajouter TDF*
Si décompensation :adresser le patient à uneunité de transplantation
hépatique
Indication de traitement antirétroviral
Et la prévention+++++Et la prévention+++++• 437 patients VIH+, VHB-, sans antécédent de vaccination VHB, médiane CD4
= 503/mm3, randomisés en 3 schémas de vaccination avec Genhevac B® : – 3 doses IM (20 μg) à J0, S4 et S24,– 4 doses IM (40 μg) à J0, S4, S8 et S24 – 4 doses intradermiques (4 μg) à J0, S4, S8 et S24
• Taux de réponse à S28 (Ac anti-HBs > 10 mUI/ml)– 3 doses IM = 65 %– 4 doses IM = 82 % (p = 0,002)– 4 doses ID = 77 % (p < 0,0001)
• Meilleure tolérance de la voie IM que de la voie intradermique• Moindre taux de réponse vaccinal associé à schéma standard
(3 doses), homme, âge plus élevé, tabagisme, CV > 50 c/ml• La réponse aux différents schémas vaccinaux n’est pas différente
que le taux de CD4 soit < ou > 350/mm3
• Conclusion : la vaccination VHB des patients VIH+ doit se faire avec le schéma en 4 injections IM d’une double dose de Genhevac B® 20 μg
Launay O, CROI 2010, Abs. 623
209