2010-11-05 economie de la santé

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Les différents opérateurs se mettent en ordre de bataille 05 NOV 10 Vers la libéralisation de la distribution de médicaments PHARMACIE Hebdomadaire Paris OJD : 21733 GROUPEPHR 2544985200508/GDF/ABA/2 Eléments de recherche : GROUPE PHR et/ou GROUPEMENT PHARMACIENS OFFICINE : société proposant de nombreux services aux pharmaciens d'officine, toutes citations Surface approx. (cm²) : 1175 N° de page : 17-18 5 PASSAGE PIVER 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 Page 1/5

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Eléments de recherche : GROUPE PHR et/ou GROUPEMENT PHARMACIENS OFFICINE : société proposant de nombreux services auxpharmaciens d'officine, toutes citations

Economie de la santéPHARMACIE

Vers la libéralisation de la distribution de médicaments

Big bang en vueLes différents opérateurs se mettent en ordre de bataille

- L'impact de la maîtrise des dépenses- La pression monte en vue d'une réforme- Libéraliser notre système ?- Le prudence du gouvernement- Les acteurs se préparent sur le terrain- Les grossistes se diversifient

Automédication, parapharmacie, répartiteurs, groupements, enseignes, chaînesintégrées.Secoué par les déficits de la "Sécu" et la crise de l'officine, notre système de dis-tribution de médicaments est déstabilisé. Il est jugé trop coûteux. Face à une tellesituation, la pression en vue de le réformer augmente, d'autant que les autres payseuropéens l'ont déjà fait. Faut-il ouvrir le capital des officines à des investisseursnon-pharmaciens, ce qui permettrait la création de chaînes de pharmacies telleBoots ? Faut-il lever le monopole des pharmaciens sur la vente des médicamentssans ordonnance, pour réduire leurs prix ? Le gouvernement reste très prudentsur ces questions. Mais, sur le terrain, les acteurs se préparent à la libéralisationdu marché.

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Par Nathalie Halpem

J ournées "pharmacies mortes". Grève desgardes. Manifestations devant la Caissenationale d'assurance maladie, à Paris,le11 octobre. La colère monte chez les phar-

maciens, alors que s'accroissent leurs difficultés."Noussommesconfrontésàunecrised'uneampleurinégalée dans notre secteur", s'inquiète PhilippeGaertner, président de la Fédération des syndi-cats pharmaceutiques de France (FSPF), le prin-cipal syndicat de la profession.Le nombre d'officines qui mettent la clé sous laporte s'est brutalement accéléré, dans notre pays."En 2010,200 d'entre elles ont été placées en redres-sementjudidaire, contre 120en2009et40 fes annéesprécédentes", constate Philippe Gaertner. Chaquesemaine, deux pharmacies ferment en France. Et48 % d'entre elles enregistreraient des difficultésde trésorerie, d'après une enquête menée par laFSPF. Que se passe-t-il ? Notre système de distri-bution de médicaments serait-il grippé ? Princi-pal rouage, le pharmacien diplôme est pour lemoment le seul à avoir le droit de vendre au pu-blic des médicaments. Le Code de la santé pu-blique prévoit de fait un "monopole" sur leurvente. Autre mesure de ce texte : seul un pharma-cien peut être propriétaire d'une officine. Et d'uneseule. Enfin, les ouvertures de ces dernières sontréglementées selon des quotas afin d'assurer leurprésence partout sur le territoire. La France n'encompte pas moins de 22 500.

L'impact de la maîtrise des dépensesCe système permet à tous les Français d'avoir ac-cès à une pharmacie à quèlques minutes de leurdomicile et d'obtenir rapidement un traitement.Les pharmaciens achètent en effet leurs médica-ments auprès des laboratoires, via les grossistes-répartiteurs, qui doivent livrer toute commandede l'officine dans un délai maximum de 24heures.Très réglementé, ce système a longtemps assuréune position confortable aux pharmaciens. Maiscet âge d'or est désormais révolu. Confrontés audéficit de la Sécurité sociale, les pouvoirs publicsont pris des mesures pour tenter de limiter la fac-ture des médicaments remboursés, qui représen-tent les trois quarts du chiffre d'affaires desofficines. Les baisses des prix des médicaments,les déremboursements de certaines spécialités et

le développement des grands conditionnements

ont touché de plein fouet les pharmacies. Leursanté est d'autant plus affectée que sur fond decrise, les ventes de médicaments stagnent. Ré-sultat, leur chiffre d'affaires n'a progressé que deI % en 2009, ce qui correspond à P "évolution laplus faible de ces dernières années", d'après uneétude récente du cabinet KMPG. Et leurs margesreculent. Le dispositif mis en place en 2000 par lesautorités pour rémunérer les pharmaciens et lesgrossistes contribue largement à réduire leurmarge commerciale. Et la crise de l'officine ne pa-raît pas près de s'arrêter, alors que les déficits s'ac-croissent, et que de nouvelles mesures dedéremboursements et de maîtrise des dépensesse profilent.

La pression monteen vue d'une réformeFace à une telle crise, une évolution du secteur etdu rôle du pharmacien semble inéluctable. La

Les baisses des prix des médicaments,les déremboursements, et les grands conditionnements

ont touche de plein fouet les pharmacies

pression en vue de réformer le système de distri-bution des médicaments en France se fait plusforte. D'autant que presque tous les autres payseuropéens ont déjà réformé le leur, en ouvrant lecapital des officines ou enlevant le monopole surla vente des médicaments sans ordonnance(cf encadré). La Commission européenne, qui amilité durant des années pour une libéralisationdu système français, a levé provisoirement les ar-mes.La Cour de justice européenne a ainsi décidé,en mai 2009, qu'il revenait aux Etats de se pro-noncer sur les restrictions à la détention du capi-tal des pharmacies par des non-pharmaciens.Mais "to libéralisation du secteur est quasiment in-évitable dans une logique européenne", estime Elo-die Bervily-Itasse, consultante au cabinet d'étudesEurostaf.Au-delà de cette pression, le coût de la distribu-tion des médicaments est aussi l'un des princi-paux arguments en faveur de changements.Malgré la crise de l'officine, il figure parmi les plusélevés d'Europe, atteignant environ 27 % du prixde vente public de ces produits. La part dupharmacien s'élève à 24,8 % du prix de vente etcelle du grossiste à 1,8 %. Dans la plupart des au-tres pays européens, la marge du pharmacien estplus proche des 22 %. La raison ? La France est

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Lucien Bennatan, président du groupe PHR. "Aterme, le marché français sera dominé par lesgroupements, les enseignes et les chaînes."

l'un des pays qui comptent le plus de pharmacies."Plus nombreuses, nos officines sont aussi pluspeti-tes.Pourêtrerentables,ellesdmventdoncafficherdesmarges plus élevées. Pour baisser le coût de distribu-tm,ilfaudraitdoncréduirelenombred'offidnes,enpoussant les plus petites à disparaître, et les autres àse regrouper", souligne Jean-Michel Peny, prési-dent du cabinet de consultants Smart Pharma.

Libéraliser notre système ?L'une des solutions serait donc d'ouvrir le capitaldes pharmacies, ce qui permettrait à des non-pharmaciens d'y investir. Des chaînes intégréessur le modèle anglo-saxon, telles que Boots, pour-raient alors voir le jour. "Ces chaînes de pharmacies,plus fortes et aux coûts opérationnels plus bas, sup-

rapport remis l'été dernier, la commission Attalimilite, comme dans sa précédente version de2008, en faveur d'une telle option pour réduire ledéficit de la "Sécu". Parallèlement, il préconiseaussi de lever le monopole de la pharmacie sur lesventes des spécialités non-remboursables. L'inté-rêt ? L'introduction d'une concurrence sur ces pro-duits dont les tarifs sont libres, contrairement auxmédicaments à vignette, permettrait selon lui defaire baisser leurs prix de5àl5 %. Cela paraît in-téressant à un moment où le gouvernement cher-

pendant, par petites touches,legouvernementré-fléchit à une évolution du rôle de pharmacien,comme en témoigne la loi HPST de juillet 2009,qui lui donne de nouvelles missions (participationà la mission publique de permanence de soins, àl'éducation thérapeutique, à l'accompagnementdu patient, etc.). La mise en place, dans les offici-nes, du libre accès par les patients aux spécialitésnon-remboursées souligne également cette ten-dance. "Ellepeutêtreinterprétéecommeunpasversla libéralisation delà vente de coproduite", analyse

"La libéralisation des circuits de distributionest quasiment inévitable

dans une logique européenne"

che à développer l'automédication pour réduirela facture du médicament. Michel-Edouard Le-clerc réclame une telle réforme depuis des an-nées.Cependant, qu'il s'agisse du capital ou du mono-pole, les syndicats de pharmaciens s'opposent fer-mement à tout changement. "Lepharmacien quiexerce doit conserver la propriété de sa pharmacie.C'est la garantie de son indépendance et un gage dequaltiépourlepatient", affirme Philippe Gaertner,le président de la FSPF. Notre système assureaussi, à ses yeux, une bonne répartition des offi-cines sur tout le territoire. Le monopole sur lavente doit aussi être conserve. "Le médicamentn 'est pas improduit de consommation comme un au-tre, il n'a pas sa place dans les grandes surfaces pourdes raisons de sécurité", martèle Gilles Bonnefond,président délégué de l'Union des syndicats depharmaciens d'officine.

La prudence du gouvernementAu vu du lobbying des pharmaciens, une réformesemble assez peu probable d'ici 2012, avant les

Face à la crise de l'officine,une évolution du secteur et

du rôle du pharmacien semblent inéluctables

porteraientmieuxunebaissedesmargesdeladistn-bution. Cela permettrait de réaliser des économiespour la Sécuritésociale. Nousn 'avons plus les moyensde financer notre système actuel", estime un pro-fessionnel.L'idée fait doucement son chemin. Dans son pré-

élections présidentielles. La ministre de la SantéRoselyne Bachelot affirme ne rien vouloir toucherau système actuel. "Nous sommes attachés aumonopole pharmaceutique, sur le capital et sur lavente des médicaments. Il est une garantie de sécu-rité sanitaire", souligne l'un de ses conseillers. Ce-

Elodie Bervily-Itasse, d'Eurostaf. Enfin, des né-gociations sont en cours afin d'autoriser la ventesur Internet de médicaments sans ordonnance,afin de se mettre en conformité avec la régle-mentation européenne dans ce domaine et de li-miter la contrefaçon. "Nous réfléchissons àlamiseen place d'un portail qui permettrait d'accéder auxofficines qui ont légalement le droit de vendre surInternet",indique le gouvernement, en précisantque rien ne sera décidé avant 2011.

Les acteurs se préparent sur le terrainUn fait paraît certain : en attendant d'éventuellesréformes, sur le terrain, lesacteursse préparent àune libéralisation.Tous se mettent en ordre de ba-taille. Pour tenter de résister àla crise de leur sec-teur et aux changements à venir, les pharmaciensse sont progressivement constitués en groupe-ments. Ce mouvement a commencé dans les an-nées 1980, après la levée du monopole officinalsur la parapharmacie en 1987, et s'est accéléré de-puis 2000. Aujourd'hui, de 80 à 85 % des pharma-ciens, selon Eurostaf, adhèrent à un groupement.Lespharmatiens,qui demeurent propriétaires deleur officine, le font par le biais d'une cotisation.

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EuropeLa libéralisation est en marche

ll s'agit d'une exception française Notre pays estl'un des seuls en Europe a n'avoir pas reformeson système de distribution des medicamentsPour tenter de réduire leurs déficits publics et lafacture du medicament, quasiment tous les autres pays européens ont commencé à libéraliserleur systeme au cours des dernières anneesComment? La situation est assez contrastée Unepartie des Etats a opte pour l'ouverture du capilai des pharmacies a des investisseurs non-pharmaciens, ouvrant la voie à la création de chaînesintégrées sur le modèle anglo-saxon Ce sontessentiellement des pays situes dans le nord del'Europe qui sont concernés La Grande-Bretagne, qui a depuis le plus longtemps réalisé

que la repartition dont les marges sont faibles,diminuant sous l'impact des politiques de maîtnse des depenses de sante et la tendance deslaboratoires à livrer, de plus en plus, directementles officines en se passant de leurs services Pourse muer en "pharmacien", le grossiste AllianceUnichem a décide de fusionner avec Boots en2006 Racheté depuis par le fonds d'mvestissement KKR, Alliance Boots détient désormais3150 pharmacies au total en Europe, dont 2 380en Grande-Bretagne où sa chaîne Boots estnuméro un sur le marché De son côté, Celesiocompte 2 337 officines sur le Vieux Continent,dont 1700 en Grande-Bretagne avec sa chaîneLloydspharmacy Et il vient d'ouvrir sa 100" phar-

Les trots grands grossistes qui dominent le marché européen de la repartitionont profité de l'ouverture du capital des pharmacies pour se diversifier

vers la vente au détail de médicaments

ce choix, fait figure d'emblème avec ses puissantes chaînes Boots et Lloydspharmacy Elle a éga-lement libéralise la vente des médicaments sansordonnance Parmi les pays qui ont choisi d'oùvnr le capital des pharmacies figurent aussil'Irlande, les Pays Bas, la Belgique et la NorvègeLa Suede a rejoint ce "club" en 2009, en vendantla plus grande partie de ses pharmacies détenuespar l'Etat, et en autorisant des non pharmaciensa posséder des officines Dans tous ces pays, lestrois grands grossistes qui dominent le marchéeuropeen de la repartition l'Allemand Celesio(OCF), ie Britannique Alliance Boots (AllianceHealthcare), et l'Allemand Phoenix ont profitéde l'ouverture du capital pour se diversifier versla vente au détail de médicaments Ils ont racheté ou créé des pharmacies, intégrées dans devastes chaînes La raison de cette diversifica-tion 7 La vente au détail est bien plus rentable

macie en Suede Pour sa part, Phoenix possèdei 200 officines sur le Vieux ContientD'autre pays, situes essentiellement dans le sudde l'Europe, ont plutôt choisi de lever le monopole des pharmaciens sur la vente de medicamentssans ordonnance, tout en maintenant le capitaldes officines relativement fermé Le Portugal etl'Espagne ont opte pour cette voie L'Italie autori-se la vente de spécialités non remboursées dansles grandes surfaces et en parapharmacie depuis2006 Les Français Leclerc, Auchan et Carrefourse sont lances sur ce marche, en se mettant avendre ces produits dans leurs rayons Selon lesdistributeurs, cette libéralisation a entraîne unebaisse des prix de 10 % à 40 % Enfin, enAllemagne, la vente de produits d'automédica-tion est libre depuis longtemps, maîs le capitaldes officines reste verrouille

N.H.

"La mission première des groupements était de ceatmliserlesachatsdespharmaciensafind'obtenirdespnxplus intéressants des laboratoires su.rlesprodw.tsd'automédication et de parapharmacie Nous assistons aujourd'hui a leuréuolution vers un modekplusintégre, celui de l'enseigne Une vraie course est lan-cée dans ce domaine", constate Elodie BemlyItasseAinsi, le groupement PHR, qui compte 2 600 offreines au total, a lance en 2001 l'enseigne Viadys (300 officines) et l'enseigne PharmaReferences en 2007 (300 officines) Les pharmaciens qui adhèrent à de tels reseaux restentproprietaires de leur officine Maîs ds doiventapposer le nom de l'enseigne sur leur devanture,agencer leur pharmacie d'une certaine ma-niere, vendre des produits de parapharmacie desa marque, et proposer une séné de services aleurs patients s'inscrivant dans la logique de laloi HTPS (dépistage, prevention, etc )La plupart des groupements mettent désormaisl'accent sur de telles enseignes afin de mieux sé-duire le client et augmenter leurs ventes "Nousallons vers le consommateur en lui proposant duconseil et des services, tél un dépistage cardiovascu-laire, maîs aussi des prix momschers, notamment enparapharmacie", explique Joseph Philippe Benwaiche, president de Plus Pharmacie, qui comptedeux enseignes, Pharmavie et Family Prix Pourku, cela ne fait pas de doute le capital des phar-macies va être ouvert d'ici 5 a 10 ans, et la ventedes medicaments sans ordonnance libéralisée "IIfaut que nos enseignes soient prêtes avant que BootsouLedercn'amvent",estimeM. Benwaiche "Avecles enseignes, nous imitons des chaînes intégrées telleBoots afin de mieux nous défendre contre elles, car el-les vont arrivera I horizon 2014 A terme, le marchefrançois sera domine parles groupements, lesenseïgnes et les chaînes", juge Lucien Bennatan, presi-dent du groupe PHR

Les grossistes se diversifientAu-delà des pharmaciens, les grossistes-réparti-teurs se préparent aussi activement en vue d'uneliberalisation Confrontes a un marche dif fie Je,notamment en France, ou leure marges sont comprimées par les mesures de maitrise des depenses de santé, ils souhaitent se diversifier vers lavente au détail Les trois géants qui dominent lemarche europeen, Alliance Boots, Celesio (OCF)

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et Phoenix ont déjà mis en place cette stratégie,possédant de nombreuses pharmacies dans lespays qui ont ouvert leur capital. En France, en at-tendant une telle ouverture, ils lancent des grou-pements de pharmaciens... et des enseignes. Ilsse créent ainsi un "vivier" de pharmacies, qu'ilssouhaitent de plus en plus intégrer, avant de lesracheter peut-être un jour. L'OCP (groupe Cele-sio) a ainsi créé le groupement de pharmaciensPharmactiv, qui compte 1260 officines dont 230sous l'enseigne Optimum. Alliance Healthcare( Alk'ance Boots) a lancé en France son groupe-

Joseph-Philippe Benwaïche, président de PlusPharmacie. "Avec nos enseignes, nous allons vers leconsommateur, en lui proposant du conseil et desservices, tel un dépistage cardiovasculaire, maisaussi des prix moins chers, notamment enparapharmacie".

ment européen Alphega, qui comptabiliseplus de900 pharmacies dans notre pays dont une cen-taine sous l'enseigne Alphega Pharmacie. De son

'77 faut que nos enseignessoient prêtes avant que Boots ou Leclerc n'arrivent"

côté, le répartiteur allemand Phoenix est entrédans le capital du groupement Plus Pharmacie en2007, et en détient désormais 61 %.Cependant, la liste des combattants ne s'arrêtepas là. Souhaitant également prendre part à la ba-taille, la grande distribution se tient aussi en em-buscade. Son objectif : obtenir une part du gâteaudu marché del'automédication.En pointe dans lecombat pour la libéralisation des ventes de mé-dicaments, Michel-Edouard Leclerc a déjà installe140 parapharmacies dans les galeries marchan-des situées à côté des Centres Leclerc. "Dans cesespaces dédiés, distincts de ses hypermarchés, le dis-tributeur emploie des pharmaciens et ne vend, pourZe moment, quedespmduitsdeparapharmacieàprixréduits. Mais son dispositif est prêt pour vendre, de-main, des médicaments sans ordonnance", espère-t-il. Sur le terrain, des pharmaciens auxrépartiteurs en passantpar la grande distribution,chacun attend le lancement de la bataille pour dé-gainer. Et, avant même qu'une réforme ne soit pro-mulguée, la distribution de médicaments a déjàcommencé à se transformer en profondeur.!

CHIFFRES REVELATEURS

Le coût de la distributionEn France, le prix de vente public d'un médicamentremboursable vendu en pharmacie se répartit de lamanière suivante :-68,2 % du prix est versé au laboratoirepharmaceutique qui le fabrique.-24,8 % au pharmacien qui le vend.-1,8 % au grossiste-répartiteur qui livre le médicamentau pharmacien.-5,2 % à l'Etat via la TVA et diverses taxes.Source -.leem