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UNE PRODUCTION DE L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA

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Page 1: UNE PRODUCTION DE L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA · Pour les élèves de la 1re à la 4e année ... une grande bande dessinée. C’est à ce moment qu’intervient l’étape

UNE PRODUCTION DE L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA

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TOUT PEUT S’ANIMERUn film de Scott Kiborn Pour les élèves de la 1re à la 4e année

Il suffit de quelques outils et d’un peu d’imagination pour donner vie à des objets dans un film d’animation. Tout peut s’animer est une série de courts métrages d’animation qui montrent comment donner vie, esprit et mouvement à des objets à l’aide de déplacements, de répétitions, de caméras et de logiciels de lecture — les mêmes outils qu’utilisent les cinéastes d’animation professionnels. Le DVD inclut aussi Nous allons raconter une histoire au moyen d’une animation, une bande dessinée nu-mérique qui complète et consolide les notions élémen-taires de la production d’animation.

Produit par l’Office national du film du Canada (ONF), 2010.

Tout peut s’animer offre des occasions d’apprentissage dans les matières suivantes :

• Arts du langage • Compétence médiatique • Géographie • Mathématiques • Sciences sociales • Éducation physique • Beaux-arts

Résultats pédagogiquesAxés principalement sur la littératie, la numératie et la compétence médiatique, les résultats pédagogiques recherchés comprennent : l’établissement de la con- fiance et la promotion du travail d’équipe; l’utilisation des habiletés en résolution de conflit et en communi-cation; l’acquisition de connaissances en beaux-arts et en utilisation des technologies; la formulation de mes-sages dans les médias; la compréhension de notions comme le symbolisme, le point de vue, l’art de conter et l’expression artistique.

Contexte et résultatsPersonnel enseignant et élèves comprendront l’inciden-ce positive de la réalisation de films d’animation sur la classe et comment, à titre individuel et professionnel, on peut continuer à donner aux jeunes le goût de raconter par l’animation.

Pourquoi des histoires animées?Tout comme le théâtre, le cinéma, la littérature ou les bandes dessinées, l’animation invite l’auditoire à ap-prendre, à observer et à interagir avec le monde de fa-çons nouvelles et magiques. Certaines séquences des films montrent comment animer des papiers découpés pour raconter une aventure, ou encore faire en sorte qu’un marteau marche ou interagisse avec une fleur qui flotte. Les techniques d’animation, qui permettent de créer des personnages et de communiquer des émo-tions par le rythme, la répétition et la synchronisation, remettent en question les notions de représentation, d’imagination et d’interaction humaine.

Un mot sur le réalisateur/animateurPeintre et graveur accompli, Scott Kiborn explore diverses formes d’art, dont la projection d’essais photographi-ques et le photomontage. Cet artiste établi à Vancouver et dont on peut voir les dessins exécutés à la main dans des longs métrages tels que Basket spatial et Le prince d’Égypte comprend parfaitement l’envoûtement que ce médium peut exercer. Mais c’est en faisant de l’anima-tion image par image toute simple à l’aide de techniques mixtes qu’il a découvert à quel point cette forme d’art peut être amusante et accessible. En dirigeant des ateliers pour enfants dans l’ouest du Canada, Scott Kiborn s’est aperçu que les idées faus-ses à l’égard de l’animation empêchaient les enfants de tenter l’expérience. « Selon une idée préconçue, il faut être un artiste talentueux ou un pro de l’informatique pour faire de l’animation. Ce n’est pas le cas. »

Avec Tout peut s’animer, mettant en vedette ses deux enfants d’âge scolaire, Scott Kiborn signe sa première œuvre en tant que réalisateur et offre aux jeunes une introduction inspirante à la magie de l’animation.

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Matériel requis• Exemples d’animation sur DVD ou accès à la cinémathèque en ligne de l’ONF <onf.ca>• Ordinateur ou laboratoire informatique et logiciel de montage simple• Caméras numériques et assez d’espace de stockage (par exemple, cartes mémoire)• Trépied

Matériel supplémentaire • Assortiment de papier de couleur• Ruban adhésif ou pastille adhésive• Cure-pipes• Objets de la nature ou assortiment de matériel trouvé dans la classe• Divers dessins de fond• Craies de cire• Marqueurs• Feuilles de tableau-papier

Historique L’animation ébahit depuis la fin des années 1800, quand ont été présentés dans les cinémas les premiers dessins à la main animés. Quelques dates à retenir :

1892 – Première projection publique de théâtre optique, c’est-à-dire de dessins animés, en France, à Paris.1928 – Disney fait vivre Mickey Mouse dans le premier dessin animé sonorisé, Steamboat Willie.1942 – Naissance du cinéma d’animation à l’Office national du film du Canada.1952 – Le premier Oscar® attribué à un fil d’anima- tion canadien est remporté par Norman McLaren pour Voisins/Neighbours (dans la catégorie Court métrage documentaire).

L’ONF a remporté plusieurs Oscars® au fil des ans, notamment pour Le château de sable (1977), Chaque enfant (1979) et Le poète danois (2007).

« Ce qui se passe entre chaque photogramme est beaucoup plus important que ce qu’il y a sur chaque photogramme. L’animation est par conséquent l’art de manipuler les interstices invisibles qui sont entre les photogrammes. » - Norman McLaren

Vocabulaire et termes utiles1. Animation : Illusion du mouvement créée par la projection d’images fixes à une vitesse telle que l’œil s’y laisse tromper. La réalisation d’un film d’animation exige patience, concentration, détermination et travail d’équipe. En général, il faut 24 images pour faire une seconde d’animation. L’animation repose sur trois grands principes : l’image, l’image répétée mais légèrement modifiée et la vitesse.

2. Thaumatrope : Appareil d’optique qui exploite le phénomène de la persistance rétinienne (de thauma, qui signifie « prodige » et tropion, « tourner »).

3. Phénakistiscope : Appareil d’optique qui repose aussi sur la persistence rétinienne (de phenax, qui signifie « trompeur », et skopein, « observation »).

4. Animation sur cellulo : Façon la plus ancienne et, historiquement, la plus populaire de réaliser des des-sins animés. Chaque image est dessinée à la main sur papier ou sur cellulo – forme abrégée pour désigner l’acétate de cellulose. On parle aussi d’« animation au banc-titre ».

5. Animation de pâte à modeler, de papiers découpés, de marionnettes ou de silhouettes : Les personnages animés sont découpés et fabriqués à partir de maté-riaux comme le bois, le papier ou la pâte à modeler.

6. Scénarimage : Première esquisse en images à deux dimensions d’un film à tourner; c’est un peu comme une grande bande dessinée. C’est à ce moment qu’intervient l’étape importante qui permet d’entre-voir à l’avance la série ininterrompue de mouvements. Consultez les étapes de base du guide sur la création d’un dessin animé : d’abord l’idée, ensuite le dessin et la scénarisation, puis la préparation de l’espace de travail, la prise de photos et leur téléchargement, et enfin le montage et la projection.

7. Bruitage ou effets sonores : Sons produits ou enre-gistrés pour souligner de façon artistique un élément de l’histoire. Dans son métier, le bruiteur utilise un matériel hétéroclite. Tantôt, les effets sonores accom-pagnent le dialogue ou la musique; tantôt, ils sont utilisés seuls.

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8. Vitesse : Puisque l’animation est l’illusion du mou-vement créée par la projection d’une succession d’images, il est essentiel d’apporter une attention par-ticulière à la vitesse à laquelle ces images sont proje-tées. Le rythme est la fréquence du mouvement ou de l’activité — la cadence. En animation, le nombre d’étapes que doit franchir l’objet pour traverser le cadre marque le temps. La distance est fonction de la vitesse du mouvement, et l’accélération et la décéléra-tion sont aussi des aspects importants dont il faut te-nir compte.

9. Voix hors champ ou narration : Technique utilisée pour donner la parole ou une personnalité aux person-nages animés, ou encore pour commenter une situa-tion ou simuler qu’un personnage hors champ raconte l’histoire.

10. Trépied : Désigne généralement un support à trois pieds utilisé pour monter la caméra à différentes hauteurs, assurer sa stabilité et lui donner de l’ampli-tude de mouvement. Les trépieds classiques sont encombrants et lourds, mais les monopodes, aussi appelés « monopieds », sont légers et faciles à utiliser.

Techniques d’animation vues dans Tout peut s’animer

CHAPITRE 1 Anime n’importe quoi 3 min 38 sApprenez les principes clés de l’animation d’objets. Voyez comment une succession d’images, prises les unes après les autres, créent une illusion optique quand elles défilent rapidement en séquence. Grâce aux photos et à leur visionnage, les élèves en viennent à comprendre les notions de séquence, de synchroni-sation et de géométrie.

CHAPITRE 2 Crée un folioscope 1 min 10 sLa façon la plus simple de créer une animation est de réaliser un folioscope. Prenez un bloc de papier ou un carnet et faites un dessin sur une page. Tournez la page et répétez le dessin en le modifiant légèrement. Quand on feuillette rapidement le bloc de papier ou le

carnet, les images semblent bouger et changer. Les élèves poussent l’animation d’objets plus loin en ex-plorant la transition, le changement, l’expansion et le mouvement.

CHAPITRE 3 Découpages en action 3 min 51 sApprenez à créer une animation en papiers découpés (en utilisant une technique d’animation 2D, aussi appelée « animation image par image ») avec des ima-ges en papier qui sont légèrement déplacées entre chaque prise de photo. Quand on regarde ensuite la succession d’images, les papiers découpés semblent bouger. Les élèves comprennent ainsi comment créer une histoire avec divers objets en interaction.

CHAPITRE 4 Anime des personnages 1 min 42 sAxés sur l’animation de personnages et d’objets, les chapitres 4 et 5 montrent comment développer les histoires et caractériser les personnages. Les élèves peuvent exploiter, à l’aide de cette technique, les no-tions entourant les relations saines, la représentation, les stéréotypes, l’acceptation et la communication. L’animation a le pouvoir d’admirablement bien expri-mer les thèmes tels que l’écoute, la résolution de conflit et l’humour.

CHAPITRE 5 Classe en mouvement 4 minCe dernier film montre une foule de manières d’animer le monde qui nous entoure avec du matériel qui se trouve dans la classe ou dans l’école. Un rappel : la vitesse de réalisation d’un film d’animation est inverse-ment proportionnelle à la vitesse à laquelle l’animation se déroule dans le produit final. Les élèves peuvent faire appel aux notions de synchronisation, de rythme, de mouvement et de répétition pour étudier les ques-tions d’image corporelle, de relations saines et de conscience de l’environnement. Après avoir regardé ce film inspirant, les élèves seront à même de faire des devoirs et activités comme la rédaction d’un scénario, la confection d’un scénarimage et la réalisation d’un film d’animation.

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Activités suggéréesActivité 1 : animation d’objets — la fleur animée de Lindsay, chapitre 1

Lindsay prend des photos extérieures d’une fleur jaune en la déplaçant légèrement chaque fois. Au vision-nage, la fleur traverse la pelouse, la rue et toutes sortes de surfaces et textures jusqu’à se retrouver sur la plage, entourée de coquillages. Pour créer une seconde d’animation, il faut prendre de nombreuses photos. (Note : Le nombre de photos peut être fixé dans le logiciel d’animation.)

Matières : relations saines, mathématiques et sciences.

Au cours de cette activité, vous pouvez discuter des notions de séquences, de séries, d’aliénation, d’intimi-dation et d’altérité. En petites équipes, les élèves créent un scénarimage à l’aide d’objets semblables et d’objets différents pour représenter divers points de vue d’« inclusion » et d’« exclusion ». Demandez aux élèves de créer une trame sonore qui accompagnera les images, en soulignant qu’elle peut les aider à ap-profondir les sentiments de conflit ou d’harmonie de leur personnage.

Activité 2 : animation par folioscope, chapitre 2

Montrez d’abord des objets en 2D et en 3D, des formes et des bonhommes fil de fer.

Matières : géométrie, sciences, mathématiques, arts du langage et théâtre.

Définissez les notions de 2D et de 3D. À l’aide d’un tableau, montrez les interrelations entre les objets, les formes et les personnes. Enrichissez le vocabulaire dont les élèves ont besoin pour décrire des images. Expliquez les principes de forme et de volume. En pe-tites équipes, les élèves se servent de leur corps pour modeler des formes qu’ils ont identifiées. Demandez-leur de dessiner leur forme 2D préférée et l’objet 3D qui y correspond. Montrez-leur d’abord des exemples de folioscope où un objet 2D devient un objet 3D. Invi-tez les élèves à dessiner l’objet 3D à l’avant-dernière page. En reculant d’une page à la fois, ils dessinent ensuite l’image en omettant une ligne chaque fois, jusqu’à en arriver à l’objet 2D initial puis à une page

blanche. Pour ce faire, ils utilisent une règle et mesurent le volume, la taille et la forme, ou encore ils se servent d’un ordinateur et impriment le produit final et le montrent à la classe.

Activité 3 : animation de formes et pixillation – jeu vidéo de Will et de Lindsay, chapitres 3 à 5

Les exemples figurant aux chapitres 3 à 5 montrent des techniques d’animation comme le cycle de la marche et l’animation par remplacement à l’aide de formes de différentes tailles et couleurs. Pour animer des images de personnes en 2D, prenez des photos d’elles dans un endroit bien éclairé et sur une toile de fond blanche.

Divisez la classe en équipes de cinq et attribuez un rôle à chaque élève. Par exemple : cadreur ou cadreu-se, deux animateurs ou animatrices de personnages, et deux animateurs ou animatrices d’effets spéciaux, qui pourraient aussi se charger de la réalisation ou s’assurer que l’espace de travail est sans danger.

Matières : éducation familiale, beaux-arts, études média-tiques et sciences sociales.

Demandez aux élèves d’analyser des portraits de per-sonnages ou de peintres célèbres. Quel genre de pein-tre/artiste ou de personne était-ce? Comment se forme-t-on une opinion sur des gens à partir d’une seule image? Comment le langage corporel ou l’expression du visage modifient-ils nos perceptions? Les élèves pourraient créer des folioscopes ou des animations du cycle de la marche en se concentrant sur une partie du corps ou sur une personne de culture différente et sur ses différentes expressions. Vous pou-vez aussi les encourager à discuter des stéréotypes, des politiques contre l’intimidation et de sujets comme le courage, l’extériorisation et l’acceptation.

Pour faire un film à partir des images rassemblées, regardez d’abord les tutoriels en ligne des logiciels dont dispose votre école et apprenez les techniques de saisie et d’assemblage des images, de montage chronologique et d’exportation du produit fini.

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Points à discuter avant la projection• Qu’est-ce que l’animation? Comment ça fonctionne? Trouvez un exemple d’objet animé; d’objet inanimé. Nommez certains de vos dessins animés ou de vos jeux en ligne préférés. En petites équipes, dressez une liste de films d’animation que vous connaissez et expli-quez pourquoi vous les aimez. Passez en revue les genres (documentaire, film d’animation, fiction, co-médie, etc.) et la structure du récit (début, milieu et fin) en tant que formes de médias dans une perspective de création médiatique.

• Quel objet aurait le moins de chance de prendre vie dans un film d’animation? Avec quoi interagirait-il? En quoi est-ce intéressant d’avoir le pouvoir de donner vie à une chose qui normalement ne bouge pas?

• Vous mesurez-vous parfois ou mesurez-vous la lon-gueur de vos cheveux? Le corps change constamment, même si on ne s’en rend pas compte. Donnez des exemples de choses qui changent sans qu’on le voie? Comment peut-on imposer le changement aux autres? À des objets? (Note à l’enseignant ou à l’enseignante : À cette étape, il serait approprié de faire un bref historique de l’animation. Consultez la section Historique du présent guide ainsi que les films suggérés à la section Liens.)

Points à discuter pendant la projection • Le film est un médium visuel. Le défi du cinéaste est de créer des scènes qui montrent et non qui racontent. Comment peut-on employer le vocabulaire pour évoquer des images? Comment scénarise-t-on une histoire? Comment développe-t-on des personnages? Comment choisit-on les éléments qui représenteront nos idées de manière visuelle?

• Le film montre des pierres et d’autres objets qui bougent et interagissent; on dirait presque qu’ils ont des « conversations » avec les objets qui les entourent. Dressez le « portrait » des différents objets qui pren-nent vie comme s’ils étaient des personnages. Trouvez comment l’animation arrive à insuffler une personnali-

té et des émotions à ces objets et personnages en plus de contribuer à l’arc narratif.

• Les cinéastes ont pris des photos de divers angles pour rendre les films attrayants sur le plan visuel. Pour ce faire, ils ont utilisé un trépied ou un autre dispositif. Repérez les différents angles (grand, moyen, rappro-ché, etc.) et expliquez comment ils aident à raconter l’histoire.

• La trame sonore de ces films contribue à l’histoire. Regardez une séquence sans son, puis remettez le son. Comment les cinéastes utilisent-ils la musique et les effets sonores pour aider le spectateur à assimiler les messages des films? La trame sonore crée-t-elle un suspense? Ajoute-t-elle des sentiments et des émo-tions? Remplace-t-elle le dialogue? Exprime-t-elle un danger ou un sentiment de sécurité?

Points à discuter après la projection• Saisir les notions de séquence, de synchronisation, d’espace, de géométrie et de visionnage est essentiel pour comprendre comment faire de l’animation. Ainsi, par exemple, pour créer l’illusion du mouvement, d’une personne qui marche, il importe de garder des éléments immobiles et d’en faire bouger d’autres. Regardez de nouveau la vidéo et remarquez en quoi la cadence ou la vitesse crée le sentiment de magie éprouvé au vision-nage. Posez aux élèves les questions suivantes : Qu’est-ce qu’un changement graduel? un changement évident? Comment les cinéastes d’animation s’y sont-ils pris pour faire bouger les objets d’un côté et de l’autre? les gros-sir? les accélérer ou les ralentir?

• Les cinéastes d’animation prennent plusieurs images (photos) de leur travail. Où trouver la créativité, la patience, la diligence et la discipline dont on a besoin pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixés?

• Le scénarimage est l’un des outils clés qu’utilisent les cinéastes d’animation. Pourquoi est-ce important de ne pas sauter cette étape? Nul besoin d’être fort en dessin. Il suffit d’être capable d’exprimer ses idées dans l’ordre.

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Complément aux activités suggéréesHistoire et études médiatiques

« L’animation n’est pas l’art des dessins qui bougent mais l’art des mouvements dessinés. » - Norman McLaren

• En petites équipes, les élèves font une recherche sur l’animation. Qui était Norman McLaren? Pourquoi était-il important? Quels types de prix a-t-il reçus? Pour quelles techniques d’animation était-il reconnu?

• Invitez les élèves à écrire un témoignage racontant comment il leur est arrivé de se tromper sur les appa-rences et comment ils ont réagi.

Interactivité dans l’exploration des sciences et des mathématiques

• En s’inspirant des principes de la composition photographique, comme l’éclairage, la perspective et l’amplitude de mouvement (plan rapproché, plan moyen, plan large), les élèves passent du scénario (rédaction évocatrice d’images) au scénarimage (illus-trations) pour explorer leurs histoires et arcs narratifs. Pour exprimer leur vision, les élèves peuvent aussi choisir des images dans des magazines.

• S’inspirant des cycles de cause à effet dans l’envi-ronnement – par exemple, entre la roche et l’eau –, les élèves appliquent les principes de l’animation d’objets aux relations entre les êtres humains, les animaux et les paysages. À l’aide de diagrammes ou de papiers découpés, ils explorent l’interaction et le changement au fil du temps.

• L’animation permet d’enseigner des notions de mathématiques (division, addition et soustraction d’objets) et les sciences. On peut, par exemple, décom-poser des notions difficiles comme le mode de division des cellules ou la façon dont les os se régénèrent à l’aide d’objets de différentes tailles, de caméras et d’un logiciel de montage. Encouragez les élèves à créer des présentations et à les montrer à la classe.

Relations saines et éducation familiale

• En s’inspirant de notions comme le rythme, les élèves montrent comment exprimer des émotions à

l’aide d’objets simples (par exemple, comment expri-mer le « calme » ou la « nervosité » par la rapidité de mouvement d’un objet).

• Dans le cadre d’un cours sur l’environnement, l’écologie ou les études autochtones, invitez une person-nalité à venir dans la classe ou à y participer par vidéo-conférence et enregistrez un de ses témoignages sur sa créativité ou son extériorisation. Animez ensuite l’histoire racontée à l’aide d’images anciennes (ou d’objets) ou d’images placées par ordre chronologique et présentez le résultat à l’occasion d’une activité scolaire.

• Par des objets en avant-plan et des objets en arrière-plan, explorez le décor culturel unique des élèves de la classe. Élaborez un projet sur les points de vue et pré-voyez une discussion sur, par exemple, le développement, l’immigration, le progrès ou les systèmes de croyances.

Arts du langage et théâtre

• Les endroits visités par Will et Lindsay sont imagi-naires, comme dans un jeu vidéo, ou extrêmes, comme dans l’espace ou l’océan. Invitez les élèves à explorer des lieux imaginaires ou extrêmes où se dérouleraient leurs histoires. Dans une séance de remue-méninges, dressez une liste de types de person-nages (protagonistes) et de leurs traits de caractère. Découpez ces listes et invitez les élèves à travailler deux par deux pour choisir un lieu, deux personnages et quelques traits de caractère. Les élèves rédigent en-suite une courte histoire, ils en font un scénarimage, puis un film d’animation.

• Demandez aux élèves de faire une critique de livre ou de promouvoir un livre en animant des formes. En utilisant une bibliothèque d’effets sonores ou du maté-riel de bruitage, explorez avec les élèves des sons à ajouter au message exprimé dans cette animation.

• Explorez la question des sexes au moyen de mythes ou de contes de fées. Comparez les façons conve-nables d’agir et de prendre des décisions dans le passé et de nos jours en juxtaposant des personnages pour changer la fin des contes ou en faisant s’exprimer les personnages de manière différente et moderne.

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Liens

FILMS D’ANIMATION DE L’ONF EN LIgNEhttp://www3.onf.ca/animation/objanim/fr/films/index.php

Animandohttp://www.nfb.ca/film/animando/

Le château de sablehttp://www.onf.ca/film/Le_chateau_de_sable/

La danse des bruteshttp://www.onf.ca/film/la_danse_des_brutes/

RéFéRENCES EN ANIMATION

La CinéRobothèque et la Médiathèque de l’ONFLa CinéRobothèque et la Médiathèque, situées respec-tivement à Montréal et à Toronto, offrent des ateliers d’animation pour les groupes scolaires et le grand public. onf.ca/cinerobotheque onf.ca/mediatheque

Objectif animation Faites une incursion dans le riche patrimoine de l’animation à l’ONF et familiarisez-vous avec les tech-niques explorées dans les films et quelques cinéastes de renom. http://www3.onf.ca/animation/objanim/fr/

Aniboom (en anglais)Aniboom, le premier studio d’animation virtuel du monde, jette un pont entre la communauté mondiale des animateurs indépendants et l’industrie de l’animation professionnelle. aniboom.com

LOgICIELS D’ANIMATION (en anglais)

iStopMotionboinx.com/istopmotion

FrameThiefframethief.com

Stop Motion Worksstopmotionworks.com/stopmosoftwr.htm

Stop Motion Animatorclayanimator.com/english/stop_motion_animator.html

JEU

The Neverhood classic-pc-games.com/pc/adventure/the_neverhood.html