Le journal de l’Union Démocratique Fédérale | An 26 | No 3 |Mai 2017 | Tirage : 3700 ex.| www.udf-suisse.ch

L’économie domestique et les personnes sans-papiers – ce sont deux sujets délicats dans le canton de Genève. Une récente soi-rée d’information sur les possibilités de régularisation a suscité des débats.

Le 28 février 2017 environ 2 000 personnes de tous âges se sont rendues dans une grande salle du centre-ville pour s’informer des obligations de régularisation en vue d’obtenir le permis B. La séance était organisée par l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail pour que le nombre d’habitants «au noir», dans l’illégalité, diminue. Elle fait partie d’une campagne appelée opé-ration «Papyrus».Selon certaines estimations, il y a environ 30 000 employé(e)s de maison à Genève dont la majorité en situation irrégulière. Leur in-térêt à cette situation irrégulière est de pouvoir séjourner en Suisse ainsi que d’économiser les charges sociales et les impôts. Mais ils ne

Éditorial

ValeursLes églises sont confrontées à des valeurs diverses au sein de la société. Les valeurs indi-viduelles des citoyens et des politiciens influencent leurs décisions politiques. Celles-ci définissent des condi-tions-cadres qui favorisent à leur tour le développement de certaines valeurs.Les églises – les chrétiens – ont raison de répondre de manière sérieuse aux questionnements éthiques et politiques de nos contemporains, voire d’antici-per ces questionnements là où cela est possible.Un parti politique comme l’UDF peut servir de réseau, de partenaire aux églises et aux différents organismes chrétiens en vue du dévelop-pement commun de la pro-motion et de la défense des va-leurs bibliques dans le monde politique. Merci à vous, chères lectrices, chers lecteurs, de participer à ce travail. Vous informer, voter, élire, vous engager dans votre commune à divers niveaux, et vous engager au sein de l’UDF en particulier, peut être l’ex-pression de votre contribu-tion. Le journal Impulsion vous y aidera.

Peter Bonsack

Votation fédéraleLa loi sur l’énergie et la stratégie énergétique 2050 menaceront encore plus l’exploitation de l’énergie hydraulique.

Valeur de nos jeunesFace à la promotion du cannabis, les parents doivent connaître les risques qu’encourent leurs jeunes.

Tradition humanitaire

Opération «Papyrus»

2Accueil de jourLa demande croissante de l’accueil de jour suscite des questions sur les responsabilités personnelles et les relations entre les générations.

6

Abonnement 2017: CHF 25.-. Merci de votre soutien!

5

Suite en page 3

2

03|2017

Votation fédérale du 21 mai 2017

La loi sur l’énergie

C’est grâce au référendum – soutenu par l’UDF – que le peuple pourra voter le 21 mai la nouvelle loi sur l’énergie (LEne) avec le premier paquet de mesures pour la stratégie énergétique 2050 (SE 2050). L’énergie solaire et éolienne est fort utile – mais elle entraîne aussi des problèmes.

Profiter du soleil et du vent pour la production de chaleur et d’électricité fait sens pour un usage essentiellement local. Injecter cette électricité dans le réseau public demande une stabilisation coûteuse du réseau et rend l’exploitation rentable de centrales hy-drauliques plus difficile.

Quels sont les effets de la modification de la loi?• La SE 2050 avec la sortie du nucléaire s’appuie sur deux faux

éléments: la décision précipitée d’une sortie nucléaire après la catastrophe de Fukushima en 2011 et l’idée que le taux élevé de CO2 dans l’atmosphère cause un réchauffement climatique. Le climat dépend essentiellement de l’activité solaire. Les glaciers en retrait font apparaître des troncs d’arbres et des traces d’ac-tivité humaine. Jadis, le climat a été plus doux qu’aujourd’hui.

• Une dérive: des taxes d’incitation renchérissent l’électricité de 2,3 centimes par kWh afin de pouvoir continuer à subvention-ner l’électricité solaire et éolienne et d’étendre ces subventions aux centrales hydrauliques. La nouvelle LEne permet de hausser ces taxes d’incitation en faveur de l’obligation de construire da-vantage d’installations photovoltaïques – avec la déstabilisation mentionnée du réseau électrique.

• Des réductions – dictées par l’État – de la consommation d’éner-gie par personne de 16% jusqu’en 2020 (comparé à l’an 2000) et de 43% jusqu’en 2035, des réductions de la consommation d’électricité de 3% jusqu’en 2020 et de 13% jusqu’en 2035: sur le plan financier, cela serait désastreux pour l’économie, l’artisanat et les ménages. La Suisse se trouve en excellente voie quant à la relation ressources-productivité, efficacité énergé-tique et durabilité (Agence européenne pour l’environnement, Office fédéral de la statistique). La notation AAA accordée par le Conseil mondial de l’énergie dans son index du trilemme en est un signe.

• Un effet «boule de neige»: quand l’énergie – pour des raisons politiques – devient plus chère, s’en suit une augmentation du coût de la vie, par exemple à cause du besoin d’électricité dans la chaîne de production.

• L’énergie hydraulique est torpillée: l’augmentation de la pro-duction d’électricité hydraulique, visée suite à la décision de sortir du nucléaire (dans l’année électorale 2011!), n’est pas réaliste. La baisse des prix dans le secteur européen (désastreux) de l’électricité ne permet pas de réaliser la centrale hydroélec-trique d’accumulation par pompage, avec ses 1000 mégawatts,

de Repower à la Bernina. Limmern (GL, 1000 mW) et Nante de Drance (Valais, 900 mW) ne pourront probablement pas exploi-ter leur potentiel.

• Une pénurie d’électricité: jusqu’à 40% de l’énergie nécessaire manquera dès l’expiration du contrat avec les entreprises fran-çaises d’électricité nucléaire (environ en 2022) et lors de l’arrêt de nos centrales nucléaires.

L’Allemagne: des expériences négativesLa loi actuelle sur l’énergie a aussi été modifiée par le Parlement avec des «améliorations» qui n’en étaient pas. La priorité don-née à l’électricité photovoltaïque et éolienne quant à l’injection de courant dans le réseau électrique et la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) – avec les effets du tournant énergétique allemand – détruisent notre énergie hydraulique.En somme, la stratégie énergétique 2050 détruit notre approvi-sionnement en électricité qui est sûr et elle augmente la dépen-dance sur les importations. Ce qu’on appelle les «nouvelles éner-gies renouvelables» suppléeront certes les centrales nucléaires, mais ne pourront jamais les remplacer – l’électricité solaire et éolienne étant trop peu stables et exploitables uniquement pour l’autosuffisance locale.Le tournant énergétique de l’Allemagne – dicté par des raisons idéologiques – avec sa sortie du nucléaire a échoué malgré des subventions de plus que 100 milliards d’euro. Les citoyens suisses devront décider le 21 mai s’ils veulent approuver cette destruc-tion durable de notre alimentation en électricité et en énergie qui jusqu’à présent était sûre.

Markus Wöfler, anc. conseiller national (texte trad.)

Quel genre d’électricité alimentera nos réseaux?

Recommandation de vote

Prise de position de l’UDF CH: NONL’assemblée des délégués a décidé le 8 avril à Regensdorf (ZH) par 51 contre 18 voix (8 abstentions) de dire NON. Les orateurs ont été les conseillers nationaux Martin Bäumle (pour, pvl, ZH) et Hansjörg Knecht (contre, UDC, AG).

Explications: l’UDF suisse rejette ainsi les pressions d’une éco-nomie planifiée contenues dans cette loi qui feraient peser des surcoûts énormes sur les PME et les ménages. Cette loi n’est pas la voie apte à rendre la Suisse libre de la dépendance énergé-tique de l’étranger – une libération qui est pourtant urgemment nécessaire. L’énergie hydraulique indigène, avec sa production stable d’électricité, ne doit pas continuer à être affaiblie, finan-cièrement parlant, en faveur de l’énergie instable – éolienne et solaire.

03|2017

3

Église et politique

Un refus dangeureuxRefuser de parler politique, voilà le vrai problème des églises. L’absence de dia-logue, le refus de communi-quer ouvre tout grand la porte aux apparences, aux supposi-tions erronées et à l’incompré-hension!

«Aimer celui qui vote autre-ment» (Christianisme Aujourd’hui, avril 2017) aborde la question épineuse de la politique dans l’église, sous un angle éton-nant, celui d’un mal qui divise et sème la zizanie. Le diagnostic est-il posé correctement?Pourquoi les chrétiens ne veulent-ils pas s’engager et par-ticiper à la gestion de notre pa-trimoine avec l’intelligence et la sagesse que donne l’Esprit? La politique n’est pas aveugle-ment et luttes partisanes! Les politiciens chrétiens s’engagent pour une société autre que fran-chement athée. Ils favorisent le maintien des valeurs divines et judéo-chrétiennes dans nos cadres de vie et dans les lois du pays.

La dichotomiePourquoi les pasteurs et les théologiens acceptent-ils la di-chotomie que vivent tous les enfants de familles chrétiennes, sans apporter une solution? Alors qu’à l’église on leur parle

du Dieu Créateur, à l’école et aux études ils doivent réaliser des tra-vaux évolutionnistes. Un ami m’a parlé de sa fille qui a été invitée au terme de ses études universitaires, à abjurer ses convictions bi-bliques sur la création, si elle voulait son master en biologie! Dans ce cas, une réaction politique s’impose. Si cette dernière était aussi portée par les responsables spirituels, ce serait une preuve d’unité, voire un bénéfice complémentaire pour l’éducation chrétienne qui ferait autorité dans tout le pays.

La base du fonctionnementLe problème des églises, c’est le refus de parler de politique. C’est l’absence d’intérêt et de dialogue sur un sujet hyper important: la base du fonctionnement de notre démocratie. Chaque citoyenne et chaque citoyen devrait se sentir concerné par le gouvernement, car celui-ci est nécessaire à la bonne marche de notre société et de son évolution. La politique décide du soutien à la structure familiale, de la scolarisation des enfants, des programmes d’études et de l’engagement des enseignantes et enseignants. La politique, c’est aussi la gestion des finances ou des impôts, c’est décider des inves-tissements. De ces financements dépendent la qualité de notre eau, de nos routes, des services de secours et de sécurité, les hôpitaux, l’agriculture, la gestion des forêts, l’aménagement du territoire, l’économie, l’énergie, la culture, le sport, etc. et le droit.

AmbassadeurActif au sein des autorités communales, cantonales ou nationales, le politicien chrétien prend ses responsabilités à cœur. L’ensemble des

habitants du pays en profitent et sont bénis. Concrètement, le croyant politicien est ambassa-deur, il est le prolongement de l’église dans la population, il est témoin et bras de Dieu dans la société. Il serait bon, même né-cessaire, qu’il puisse expliquer à sa famille spirituelle les raisons de ses actions, les objectifs qu’il cherche à atteindre et informer sur les obstacles à éviter. Pour toutes ces raisons, la commu-nication et le dialogue sont pri-mordiaux.En refusant la communication politique, les églises main-tiennent le flou et l’indécision. L’action du politicien n’est pas reconnue, car inconnue. Lors des élections, les suffrages des chrétiens sont dispersés, cer-tains vont à des partis ayant des objectifs opposés, par exemple: la destruction de toute trace spirituelle dans les manuels sco-laires ainsi que dans la société!«Ouvre la bouche pour le muet, pour la cause de tous les délaissés. Ouvre la bouche et juge avec justice, défends le malheureux et l’indigent.» (Pro-verbes 31.8-9). Être lumière et sel dans ce monde est néces-saire plus que jamais. «Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes» (Romains 12.17), est typique-ment la fonction des politiciens chrétiens.

Marc Früh, Lamboing

UDF Suisse

Élections au comité directeurL’assemblée des membres de l’UDF à Regensdorf (ZH) a élu les personnes suivantes au comité directeur: Cornelia Strebel (prési-dente EDU Laufenburg AG, 58 ans), Andreas Schertenleib (agri-culteur, 29 ans), Christian Zenger (spécialiste des transports à câbles, 37 ans) et Thomas Feuz (rédacteur du journal Stand- punkt, 53 ans). Ont été confirmés dans leurs fonctions: Hans Moser (président), Roland Haldimann (vice-président et tréso-rier) et Martin Friedli dans le comité directeur ainsi que Wen-delin Rüttimann et Fred Schneiter comme réviseurs.

«Je suis reconnaissant pour les femmes et les hommes qui sont prêts à collaborer, à prier avec nous, à porter l’engagement de l’UDF.» C’est par ces mots que le président de l’UDF, Hans Moser, a conclu la journée de l’assemblée des délégués et des membres.

prévoient pas de couverture en cas de maladie ou d’accident. Leur illégalité empêche aussi l’intégration sociale dans notre société.

Renforcer des contrôlesLe grand nombre de personnes en situation irrégulière à Genève provoque un manque à gagner considérable pour l’État et le sys-tème de solidarité sociale. L’opération Papyrus est-elle la seule ou la bonne mesure à entreprendre? Je propose que les contrôles soient faits dans les zones des villas et aux arrêts de bus qui se situent dans ces zones, où des groupes d’employées de maison descendent chaque jour. Pour cela, il faudrait que l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail, qui se compose de dix contrôleurs, y compris pour les chantiers, en engage 50. Le système de l’économie et la régularisation deviendra ainsi plus performant. Autrement, le travail «au noir» va continuer et les sanctions ne pourront pas être appliquées (actuellement 180 jours amendes). En même temps, il faut chercher des voies pour faire entrer les personnes aptes parmi les quelque 16 400 demandeurs d’emploi dans cette économie domestique. Pour cela, il faut aussi la volonté des employeurs qui eux aussi profitent de la situation actuelle aux dépens du système social et des finances publics.

Jean-Luc Ruffieux, président UDF Genève

Suite de page 1

03|2017

Justice

Définir le début de grossesseLa justice peut être subtile. Mais un tribunal a-t-il le droit d’appliquer deux me-sures aux dépens des enfants à naître? Un arrêt récent du Tribunal fédéral en dit long sur des valeurs qui s’infiltrent dans notre État.

«Après le temps d’essai, l’em-ployeur ne peut pas résilier le contrat … pendant la grossesse …» Ces mots sont clairs et nets dans l’article 336c du Code des obligations. Mais à quel mo-ment commence la grossesse? Cette loi ne le définit pas, pas plus que la Loi fédérale sur l’assurance-maladie ou encore la Loi fédérale sur la partie gé-nérale du droit des assurances sociales. Néanmoins, le Tribu-nal fédéral affirme dans l’arrêt 4A_400/2016 du 26 janvier 2017: «La doctrine unanime reconnaît que le début de la grossesse coïncide avec la fé-condation.» Pour continuer dans le même arrêt: «À noter que la notion de grossesse (en particulier son point de départ) contenue à l’art. 336c al. 1 let.

c CO revêt un sens différent de celle utilisée dans le Code pénal (art. 118 à 120 CP).» Surprise pour celui qui consulte ces articles du Code pénal: ils ne définissent pas non plus le début de gros-sesse. Mais le Tribunal fédéral l’a deviné: «Pour le droit pénal, la grossesse débute non pas au moment de la fécondation, mais lors de l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus (ou nidation).» Le Tribunal applique un critère sans faille: «En matière pénale, l’interprétation donnée à la notion de grossesse (et en particulier à son point de départ) a pour but de ne pas soumettre au champ d’application des art. 118 ss CP les méthodes contraceptives fai-sant obstacle à la nidation de l’ovule fécondé …»

4

La femme est enceinte selon le droit du travail et elle n’est pas enceinte selon le Code pénal. Le philosophe et sociologue Do-minik Lusser, collaborateur de la fondation Futur CH, l’a bien noté dans le journal ideaSpektrum: Par une astuce dans la défi-nition des termes, appliquée uniquement dans une partie du droit et non pas dans le droit du travail, «on déclare qu’une certaine intervention serait une contraception même si elle est en fait un avortement». La justice viole selon Lusser «le principe fondamental de toute pensée et de toute science selon lequel quelque chose ne pas être et ne pas être en même temps». Les tribunaux se perdront dans des contradictions quand ils se mettent «à justifier ce qui n’est pas justifiable» et cherchent «à sauver l’apparence trompeuse de la justice».

David Gysel

Pagina italiana

Suicidio assistitoPerché proprio ora se ne discute in Ticino?In febbraio, DJ Fabo, al secolo Fabiano Anto-niani, cieco e tetraplegico a seguito di un inci-dente, si è fatto accompagnare in Svizzera allo scopo di potersi suicidare.

Sì, perché se in Svizzera la pratica del suicidio assistito, a certe condizioni, è legale, così non è in Italia. Pochi giorni dopo tale evento, la redazione del Mattino della Domenica mi ha chiesto di scrivere un breve testo da pubblicare contro la pratica in questione.Ecco quanto ho scritto:«Quel che scrivo non è un giudizio su chi pratica il suicidio assis-tito: non mi permetterei. In qualità di credente, di cristiano, voglio però dare uno spunto di riflessione dal punto di vista della Bibbia che studio, un po’ ogni giorno, da 40 anni; mi rendo conto che quel che dirò può essere duro da digerire anche perché, con 600 battute a disposizione, non posso dilungarmi in spiegazioni. Sinte-ticamente: Dio è l’autore della vita; a Lui solo spetta dare e togliere la vita. Omicidio, suicidio, aborto, non sono nei piani di Dio. Chi li pratica sceglie volontariamente di mettersi al posto di Dio. In questi giorni si è molto parlato di autodeterminazione: certo sono libero di pensare che della mia vita dispongo io e solo io; ma non è biblico e, allora, non posso, contemporaneamente, affermare di essere cristiano.»

Diritto all’autodetermina-zione?È questo il motivo principale invocato da chi è favorevole al suicidio: l’autodeterminazione del singolo.È chiaro che la Chiesa (nel sen-so ampio del termine) non ha il diritto di decidere secondo coscienza per il singolo. Ma ha certamente il compito di ricor-dare ai cristiani che nella loro vita e con le loro decisioni sono responsabili di fronte a Dio, nei confronti di sé stessi e degli al-tri.Accettare e, come si sta facen-do, far entrare nella pratica comune, il suicidio assistito rischia di creare una cultura della morte; anziani, infermi, disabili possono essere visti come un peso, ma soprattutto si rischia che loro stessi si ve-dano come un peso.

Non sono quindi così sicuro che la persona che decide per il suicidio assistito sia esente da pressioni esterne che poi, magari, fa sue.Non dimentichiamo poi, anche se è cinico dirlo, che soppri-mere costa molto meno che curare.Ricordiamoci infine che, nella maggior parte dei casi, si trat-ta di persone anziane, inferme, che prendono medicamenti magari anche molto potenti per alleviare il dolore fisico, medi-camenti che possono influire sulla capacità di valutare il pro-prio stato.No, mi ripeto, non giudico chi decide di darsi «la dolce morte» ma, per principio e da cristiano, sono contrario a questa pratica.

Edo Pellegrini, presidente UDF Ticino

03|2017

5

Aidez-nous à renforcer l’action de l’UDF en devenant membre de notre parti politique (CHF 60.–/an). Vous pouvez effectuer votre demande d’adhésion au moyen du bulletin ci-dessous.

Nom :

Prénom :

Adresse :

NPA - Localité :

E-mail :

Je fréquente l’Église suivante :

Je suis membre d’un parti : Oui, lequel Non

Date de naissance:

Devenez membre de l’UDF

Une fois rempli, à renvoyer à : UDF, secrétariat romand CP 1371 1401 Yverdon-les-Bains

Développement de la société

Accueil de jour«Comment répondre à la de-mande d’accueil de jour en augmentation constante?» Voici quelques réflexions no-tées en préparation d’un débat le 11 avril dernier.

Le thème de l’accueil de jour est complexe; énormément de facteurs entrent en ligne de compte: concepts familiaux (du style «femme à la maison» ou «on travaille les deux»), éco-nomiques («un salaire ne suffit pas»), sociaux-culturels, lois et règlements d’entreprises (congé maternité ou paternité).Des questions comme «qui paye quoi?», «qui a le droit de garder les enfants?» sont à considérer.

Soutenir les familles, les faibles et les démunis Le soutien des familles, des faibles et des démunis est pour moi le principe le plus impor-tant. Dans cette thématique d’accueil, qui est le plus faible et le plus démuni? C’est bien tout d’abord l’enfant! Qui est responsable des enfants? La so-ciété, l’école, les crèches? Ce sont bien les parents!Il y a des études qui montrent qu’un enfant a besoin de sa maman pendant les premières années de sa vie (pas des se-maines ou des mois, mais des années, deux à trois ans). D’ailleurs, sans avoir besoin de grandes études, c’est tout na-turellement donné à la maman

d’allaiter son bébé, non à la société, non aux crèches. Notre créa-teur a prévu que la ma-man passe des temps de proximité avec son bébé pour transmettre de l’amour, de la sécu-rité, de l’appartenance, ce qui forge son identi-té familiale.Fort de ces constats, en Allemagne, pour une femme qui travaillait avant de devenir ma-man, le congé materni-té, semblable au nôtre,

est soutenu en plus par la garantie d’avoir sa place de travail réser-vée pendant trois ans. En Angleterre, le congé maternité peut aller jusqu’à 52 semaines …Les femmes qui veulent offrir une présence à leurs enfants doivent pouvoir le faire. Mais aujourd’hui c’est très difficile si vous n’avez pas un mari qui gagne bien sa vie !Il y a des situations économiques «impossibles» pour un seul sa-laire (soit le salaire est trop bas, soit les logements trop chers, soit les primes de la caisse maladie trop lourdes, soit …). Je ne parle pas de ceux qui ont choisi de travailler à deux pour avoir une vie plus confortable, se payer des vacances – cela est un autre débat encore. Ici je parle de ceux qui essaient de couvrir les besoins les plus élémentaires (juste vivre et se nourrir).Mes pistes: assurer un salaire minimal, des logements subvention-nés et un soutien caisse maladie pour les familles.

Les générationsIl y a nos ainés … on devient de plus en plus vieux, on est de plus en plus en bonne santé et en pleine forme bien au-delà de l’âge de la retraite. Je suis pour l’intergénérationnel. Il y a tellement de sagesse dans beaucoup de nos aînées … elles n’ont juste pas le di-plôme … pour avoir le droit d’être actives dans les crèches ou dans l’accueil de jour des enfants.Il faut repenser notre système d’accueil. Par exemple aux États-Unis, il y a des essais d’intégration de crèches dans des EMS. En

Suisse, il y a des accueils de jour pour aînés (comme par exemple Manureva à Yverdon). J’imaginerais de pouvoir leur confier une garde d’enfants. Diversion pour les aînés et pos-sibilité de découverte pour les enfants.Une fois les enfants plus grands, avant d’aller à l’école, les papas aussi devraient pouvoir passer plus de temps avec leurs en-fants. Il faut prévoir des jours de congé paternel pour ceux qui voudraient prendre du temps pour eux. Il faut promouvoir les temps partiels … par exemple pour un enfant de trois à six ans le papa pourrait travailler à 80% et avoir deux demi-journées de congé.

ConclusionJe crois que c’est aux parents d’éduquer leurs enfants, qu’une grande partie de l’identité de la personne est forgée dans le sein maternel et pendant les toutes premières années de vie. Il faut donc tout mettre en œuvre pour que la future maman se réjouisse et ne vive pas dans le souci de comment faire. Là où il y a une volonté de vivre unis dans un foyer fami-lial, où on s’occupe soi-même des enfants, il faut prévoir les conditions pour que cela puisse se faire et être soutenu et non pénalisé (risque de perdre sa place de travail).

Enrico Fiechter

6

03|2017

Cannabis

Quelle valeur ont nos jeunes?

Les émissions de télévision dif-fusent, les articles de journaux s’empilent, plus d’une quaran-taine à se réjouir de l’herbe au cannabidiol. On l’obtient dans tous les kiosks, certains pro-pagent la bonne nouvelle qu’elle est légale. Que des journalistes en sa faveur, des malades soulagés de pouvoir se la procurer par-tout, franchement que du bon-heur.

Marché lucratifÀ dix francs le gramme, 10 000 francs le kilo d’une herbe qui pousse partout, que du bon-heur. Ceux qui ont mis en place ce marché lucratif, sont de bons gars. Non, ils ne cherchent pas à s’enrichir, leur motivation première c’est la bonté. Tous les médias sont de cet avis, si-non ils l’auraient signalé. En effet, pas un article pour aller à contresens, que du bonheur. Même l’Office fédéral de la san-té s’abstient d’intervenir dans ce nouveau paradis helvétique, que du bonheur.Et voilà un empêcheur de tour-ner en rond dans son kayak! Attention, le courant va s’ac-célérer et ensuite viendront les chutes. Inutile de l’écouter, réjouissons-nous, profitons du bonheur. Même des partis po-litiques militent pour ôter les interdits et légaliser. Leur mes-sage est clair, grâce à la fumette, les coûts de l’assurance maladie vont baisser! Fini la prohibi-tion, que du bonheur.

Stop, si vous continuez de lire, c’est à vos risques. C’est pour vous, chers parents, qui croyez dans les capacités de vos en-fants, que je l’écris.

Brève

Qui est discrimi-né?Celui qui commet un acte de discrimination ou la propage en raison de l’«appartenance raciale, ethnique ou reli-gieuse» encourt une pour-suite pénale selon l’article 261bis du Code pénal suisse. Il est interdit de refuser «une prestation destinée à l’usage public» en regard d’une telle appartenance.Le Conseil national vient de prolonger le délai pour l’éla-boration d’un projet de loi résultant d’une initiative par-lementaire et visant à ajouter à ce même article le critère de l’orientation sexuelle. Encore faudra-t-il définir comment trancher entre les orientations sexuelles pa-thologiques et non patholo-giques.Une phrase de Frédérique Bouissou, psychologue cli-nicienne, laisse prévoir à quel point cette distinction va être soumise à des pres-sions de certains lobbys: «Au niveau de l’orientation et des comportements sexuels, il faut souligner que la notion de ‹trouble› est contextuali-sée: elle existe dans un en-vironnement culturel donné qui ‹dit› l’autorisé et l’inter-dit (par conséquent le nor-mal et le pathologique) et ce de manière variable selon les lieux et les époques.» (Cita-tion de son site internet.)

SchizophrénieLa schizophrénie est une ma-ladie en pleine expansion. Ce sont des facteurs environne-mentaux qui provoquent le basculement vers la maladie. Un de ces facteurs, responsable de 30 à 40% des adolescents touchés, se nomme cannabis. Même une consommation mi-nime a des effets néfastes. En phase aigüe, elle aggrave les symptômes psychotiques, les idées délirantes, les hallucina-tions et la désorganisation de la pensée. La fumette réduit, voire fait disparaitre les effets thé-rapeutiques des médicaments

antipsychotiques. Le cannabis est responsable de l’évolution de la maladie vers la chronicité, voire des troubles de comportement avec des actes délictueux.Lors de l’émission Infrarouge du 15 mars 2017, un intervenant parlait d’un milliard pour la caisse de l’AVS. Faisons le calcul en-semble, sur les bases officielles du Réseau Santé Mentale Suisse 2017.

• La schizophrénie touche 1% de la population, soit 80 000 per-sonnes. 20-40% vont tenter de se suicider, env. 10% y parvien-dront.

• 80%, soit 64 000 n’arriveront jamais à s’intégrer et à subve-nir à leurs besoins. Le coût annuel est estimé à 50 000 francs par patient (selon le Laboratoire Universitaire de Recherche en Neurosciences Psychiatriques). Facture globale: 3,6 milliards de francs. Où est le bénéfice d’un milliard pour l’AVS? Où sont les bénéfices pour l’assurance sociale?

Tout ce buzz autour de la marihuana, est une schizophrénie col-lective. Qui prend un avion ayant une chance sur cent de s’écra-ser? Personne! C’est une démonstration de la valeur des enfants dans notre société! Ce sont des pompes à fric, peu importe leur santé. Que du bonheur!

À bon entendeur salut!

Marc Früh, membre de l’Association Romande Contre la Drogue (ARCD)

Brève

La HET-PRO s’expliqueLa Haute École de Théologie HET-PRO ouvre ses portes dès la rentrée 2017 au sein du Forum Emmaüs à St-Légier. «PRO» dit «protestante, professante, professionnalisante». Elle a déjà été confrontée à des discussions médiatiques au sujet de l’ac-cueil de personnes homosexuelles. Elle s’est donc expliquée sur ce sujet.Elle «s’engage à accueillir les étudiants homosexuels ‹avec l’amour, la compassion et la justice du Christ, ainsi qu’à rejeter et condamner toute forme de haine› (Engagement du Cap) dont ils pourraient faire l’objet». Mais elle ne cautionne pas «la pratique de l’homosexualité, un style de vie que la Bible ne légitime pas». Selon la HET-PRO «l’image du Dieu trinitaire en l’humain est inséparable de l’unité-différence entre un homme et une femme (Genèse 1,26ss) et que cette différenciation est à la fois structurante et vitale car inscrite dans le projet de création de Dieu».

Brève

Jeunesse+SportL’Office fédéral du sport OFSPO a annoncé à divers organismes chrétiens que le partenariat Jeunesse+Sport se terminera fin 2017. En même temps, le Conseil fé-déral a ouvert une consul-tation politique qui touche entre autres au même sujet. L’UDF s’engage dans la ré-flexion comment répondre de manière pertinente à la discrimination d’organismes chrétiens.

03|2017

7

ImpressumImpulsion est une publication de l’Union Démocratique Fédérale, parti politique suisse.Editeur : UDF, CP 43,3602 ThouneCorrespondance : Impulsion, Case postale 1371, 1401 Yverdon-les-Bains 078 664 16 17 info@udf-suisse.ch www.udf-suisse.ch CCP 10-19007-8 Rédaction: Peter Bonsack, David GyselLayout: UDF Suisse, ThounePhotos: p. 1/2/3/5/6/8: pixabay; 4: pressfoto/freepik; 7: MàDImpression : Jordi SA, Belp Tirage : 3700 ex.© UDF (Suisse)

L’UDF dans votre canton

Contactez-nous !Pour en savoir plus sur l’UDF, adressez-vous à la section de votre canton :UDF Jura bernois Rte de Diesse 34, 2516 LamboingPrésident : Marc Früh032 315 24 10fruh2516@bluewin.chUDF FribourgYvan Thévoz, vice-présidentRte de Dompierre 61773 Russy026 675 23 33079 731 66 12ivan.thevoz@arbothevoz.chUDF Genève 1246 Corsier, président : Jean-Luc Ruffieux, 079 424 82 41jlsruffieux@bluewin.chUDF Jura CP 998, 2800 Delémont 1Président : Jacques Dumas032 476 61 33javedum@bluewin.chUDF Ticino Via Piotti 1, 6833 VacalloPresidente : Edo Pellegrini091 683 78 38edo.pellegrini@udf-ticino.chUDF Vaud Case postale 1371, 1401 Yverdon-les-Bains Président : Raymond Morel024 425 93 35president.vd@udf-suisse.chUDF SuisseSecrétariat romand, CP 1371, 1401 Yverdon-les-Bainsinfo@udf-suisse.ch

Invitation

Louange sur l’alpage – «Bergerie du Haut»

Vous serez cordialement bien-venus à la rencontre de l’UDF du canton de Berne sur l’al-page, pour la prière, la louange et la lecture de la Bible «pour notre canton de Berne».

Date et lieu: Samedi, 24 juin 2017, «Bergerie du Haut», Lamboing. Coordon-nées: 2’578’001/1’220’514/ 1’314m au-dessus du niveau de la mer. Arrivée en voiture: la route de Lamboing sera signalée jusqu’à la bergerie.

Gardien: Marc und Catherine Früh, Route de Diesse 34, 2516 Lamboing.

Temps: Le rassemblement a lieu par tous les temps. Veuillez apporter des protections contre le soleil, la pluie et le froid. De bonnes chaus-sures sont recommandées.

Horaire: 08h15: Possibilité de faire une randonnée par le Sentier des sculp-tures jusqu’à la bergerie. Point de rencontre sur le parking tout en haut de la route «Le Parlet» à Lamboing. Route de randonnée pé-destre: Lamboing – Mont Sujet (4,3 km, 400 mètres de dénivelé).10h00: Point de rencontre à la «Bergerie du Haut». Apéro au son des cors des Alpes.10h15: Culte: louange et prière; récits et témoignages de politi-ciens.12h00: Formation de cors des Alpes de Herbligen; repas de midi (veuillez apporter le repas de midi et les gâteaux); temps libre et petites randonnées.

Des bases solides pour communiquer de manière juste

Un ouvrage de référence sur l’islamL’islamologue de renom international Christine Schirrmacher présente une étude systématique, structurée et complète à destination du lecteur qui veut approfondir sa connaissance de l’islam dans une perspective évangélique.

Christine Schirrmacher, L’islam – Histoire, Doctrines, Islam et christianismeÉditions Excelsis, 2016 (trad. de l’allemand)832 pages

Vue de la «Bergerie du Haut»

03|2017

Oui, je désire recevoir Impulsion régulièrement et être ainsi informé des actions politiques de l’UDF et de l’actualité politique suisse en général et m’engage à verser CHF 25.- à l’aide du bulletin de versement joint à cette édition.Nom et prénom :Adresse :Code postal et localité :

__ Je souhaite être informé/e sur la possibilité de devenir membre de l’UDF.

Merci d’envoyer de ma part Impulsion à la / aux personne(s) suivante(s) :Nom et prénom :Adresse :Code postal et localité :À retourner à UDF, secrétariat romand, CP 1371, 1401 Yverdon

Abonnez-vous!AgendaRéunion de prière, les derniers lundis du mois de 20h00 à 21h00 sur les sujets politique chez Raymond Morel, rue du Théâtre 2, Cuarny.

Prière pour Genève et la Suisse, les derniers mercredis du mois de 19h45 à 21h00, au sous-sol de la rue du Jura 4 à Genève.

Assemblée des délégués UDF CH le samedi 12 août 2017 à Olten.

www.udf-suisse.ch

Vous pouvez soutenir le travail de l’UDF en:

- devenant membre (p. 5)

- payant l’abonnement à Impulsion (ci-dessous)

- soutenant l’UDF par un don (CCP 10-19007-8)

Merci!

«Détourne mes yeux de ce qui est sans valeur, fais-moi vivre dans ta voie!» Psaume 119,37 www.prosperita.ch

PROSPERITA

PROSPERITAFondation pour la prévoyance professionnelle

Fondation pour la prévoyance professionnelle

PROSPERITA

PROSPERITAFondation pour la prévoyance professionnelle

Fondation pour la prévoyance professionnelle

DES NAVIRES-HÔPITAUX POUR

LES PLUS DÉMUNIS

Vous pouvezaider!

www.mercyships.ch