sorry mom - n°4 diy issue

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Quatrième numéro de Sorry Mom ! Au programme le DIYness (Do It Yourself) ! On commence avec un passionné de motos et autres objets "vintages" et on termine par un shape handmade de cave !

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La satisfaction d’un travail réalisé soi-même, le charme d’un objet «home

made»; on a tous eu un jour l’envie de fabriquer quelque chose de nos propres mains.

Que se soit dans une chambre, dans le garage familial ou dans la cave des grands parents, certains

projets ont grandi jusqu’à devenir des multinationales, d’autres ont simplement fonctionné pour le bonheur

de leurs créateurs et certains ont fini directement à la poubelle… Dans ce numéro, Sorry Mom vous embarque

à la découverte d’un passionné de moto qui collectionne aussi bien les trottinettes que les belles anglaises, et puis en

deuxième partie, vous trouverez l’histoire de trois bonhommes, qui ont pour passion commune le surf et qui se sont décidés à faire

une planche dans la cave de leur immeuble avec les moyens du bord.

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Première PartieBixente Moto Au 92 10

Deuxième PartieLa Cave Shape Room 28

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BIXENTE MOTO1ère Partie

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C’est comme ça depuis que je suis

tout petit, c’est mon univers, ça me plait !

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C’est comme ça depuis que je suis

tout petit, c’est mon univers, ça me plait !

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Où sommes nous ? Perdus… Il semblerait que nous avons atterri dans un garage au fin fond des États-Unis : une sorte

d’ « entrepôt-musée » d’un fan de moto qui entasse ses plus belles pièces depuis des décennies… Pourtant, nous n’avons pas quitté notre cher pays la France… À l’abris des regards et la porte du hangar grande ouverte, nous sommes chez Bixente Moto. Le propriétaire des lieux : Vincent Lassere, une gueule ! Il serait à la moto ce que Fonzie était à la série « Happy Days », bien qu’à la différence de Fonzie il ne rameute pas toutes les jolies filles du quartier mais retape leurs motos. On vous laissera le

soin de le découvrir plus en détai ls dans l’interview qui suit. Une fois passé le seuil, on ne sait plus ou donner de la tête, le nombre d’objet a u s s i i m p r o b a b l e s q u ’ i m p r e s s i o n n a n t s n o u s f l a n q u e n t u n torticolis pour un bon moment… Pour tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à la culture américaine rattachée à la moto, au surf et aussi au skate, cet endroit semble être inépuisable d’objets exceptionnels. À chaque visite on y découvre de nouvelles choses… On oublie souvent de lever la tête et pourtant, du sol au plafond tout s’accumule dans un désordre qui semble avoir été rangé esthétiquement. Pour ce qui est des engins à deux roues, on trouve de magnifiques trottinettes avec leurs

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« On oublie souvent de lever la tête et pourtant, du sol au plafond tout s’accumule dans un désordre qui semble avoir été rangé esthétiquement »

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poignées à franges, des peti tes voitures à pédales et puis de véritables motos pour les vrais. Du chopper au café racer, en passant par la motocross, on croise des marques bien connues comme Honda, Peugeot ou Suzuki et bien d’autres moins connus (pour les ignares) mais toutes aussi dingues comme B.S.A, Ariel ou Motobi.

Une fois le tour des bécanes fait, il reste tous les « goodies » qui trônent fièrement dans chaque coin de l’atelier : de vieux bidons d’hui le roui l lés de marques mythiques comme Castrol ou

Motul, des planches de skate datant de l’époque où Stacy Peralta avait encore ses longs cheveux blonds… Mais aussi de vieux flippers au graphisme de l’Amérique des 70’s, quelques caractères d’imprimerie cachés dans un tiroir d’établi, ainsi que les éternels casques Ruby, bijoux et références dans le milieu ! Pensant alors avoir fait le tour de ce musée, on se retrouve face à l’énorme tête de Ronald Mac Donald venu spécialement pour nous d’Amérique. Accroché au dessus de la porte, il pause tel un trophée de chasse. Chez Sorry Mom, on a toujours rêvé avoir une tête telle que celle-ci au-dessus de la porte ! Ça en jett erait non ?! Après avoir traîné nos appareils photo dans chaque recoin du garage, il est temps pour nous de s’en aller avec le sentiment de ne pas avoir encore tout vu et on espère, à l’occase’, revenir shooter de nouvelles pièces et discuter plus longuement avec Vincent pour nous permettre de nous évader une fois de plus (à bas prix qui plus est…) !

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On a vu une pochette vinyle avec des enfants de cœurs…Tu aimes les enfants de cœurs ?

Aussi !

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Salut Vincent, la première question que beaucoup doivent te poser, comment es-tu venuà la moto ? Salut les gars. Je suis né dedans ! Mon père ridait déjà des anglaises avant même que je sois né.

Il roulait sur quoi ?Des anglaises comme Norton, Triumph, etc …

Et dans tout ça, tu viens d’où ?Du coin, je suis de Biarritz.

Tu peux nous expliquer comment tu arrives à vivre de tout ça ? Je fais beaucoup de brocantes, je fouine un peu partout pour trouver des pièces originales. Ce matin encore, j’ai trouvé un flipper dans une brocante. Cela fait dix huit ans que je suis à mon compte, j’ai mes contacts, j’ai pas mal de demandes. Je travaille pour Nike entre autres, pour de la décoration, mais aussi pour le cinéma.

Tu as commencé où ? Ici ?Non c’est mon quatrième magasin, j’en ai eu un à Bayonne, deux à Biarritz et celui-ci maintenant.T’as toujours conservé cette esprit de garage mal rangé ?Toujours !

Comment les gens trouvent ton garage ? On ne peut pas dire que tu aies la meilleure visibilité vu de la route ?Les gens me suivent depuis le début. Je ne veux pas me retrouver avec quinze mille personnes dans l’atelier. J’ai déjà mon réseau, mes clients et ça fonctionne très bien comme ça !

On a croisé deux-trois BMX, ça vient d’où ?J’en ai fait plus jeune, j’ai été l’un des premiers à en faire en France. Mon père travaillait pour Moto Verte et Bi-cross magazine, ça aide ! J’te parle de ça, on est en 79 ! Mon père était dans l’équipe de rédaction, j’ai eu deux trois contacts grâce à ça. Par exemple, la marque de casques Ruby, ce sont des potes !

Tu bouges hors de France ?Oui, je vais aller en Angleterre pour faire une course bientôt.

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Vincent Lassere

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Quelle est ta moto à garder absolument ? Ma B.S.A. de 53 avec laquelle je roule tout le temps.

Et pourquoi ?Elle arrache ! C’est une qualité qu’on ne trouve plus aujourd’hui. Si tu veux faire une moto comme celle là aujourd’hui, tu en auras facilement pour 30 000 euros ! Elles sont très résistantes, c’est pour ça qu’elles sont toujours là !

D’où viens cette « collectionite » aiguë ?C’est comme ça depuis que je suis tout petit, c’est mon univers, ça me plait !Et vous? ça vous plait ? Totalement !

Niveau études, il y a un bac option « collectionite » aiguë pour en arriver là ?Non, rien du tout ! Même pas de BAC ! J’ai fait un B.E.P. Hôtellerie Restauration. J’ai travaillé au Palais à Biarritz pendant six mois et je me suis barré. Ensuite j’ai bossé dans les T.P. puis ensuite chez Harley Davidson en 90…En 90, nous n’étions pas encore nés, tu parais pas si vieux que ça pourtant ! J’ai 46 ans !

On avoue avoir fouillé indiscrètement dans les tiroirs du fond et on a trouvé de vieux caractères d’imprimerie. Ça viens d’où ? Tu t’en sers ? J’ai racheté et vidé une vieille imprimerie dans les landes tout simplement. Et aujourd’hui je m’en sers encore pour tout et pour m’amuser surtout. Je m’amuse moi !

On sait que tu as un rôle dans le « Wheels & Waves », tu peux nous en dire plus ?Ouai, je m’occupe de beaucoup de choses, surtout des rides, des contacts, de la bouffe, de la musique, enfin de tout quoi !

Tu penses quoi de la mode qui tournent autour du Café Racer aujourd’hui ? Tu te dis pas : Merde y’a pleins de petits cons qui vont chopper des motos de ce genre juste pour suivre la mode ?Je trouve ça très bien, ça me dérange pas au contraire ! Y’a des petits cons sympa et des petits cons cons comme partout. La moto est devenue un accessoire de mode et c’est tant mieux.

Tu as beaucoup de demandes ?J’arrive à manger !

Le kayak en plein milieu, pourquoi ?Parce que c’est une demande d’un client, pour une déco de magasin !

On a vu une pochette vinyle avec des enfants de cœurs… Tu aime les enfants de cœurs ?Aussi !

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2 ème Partie

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« J’ai toujours voulu un coin

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pour shaper chez moi »

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Après quelques clics sur les internets spécialisés j’avais mon kit complet à shaper dans ma boite aux lettres ! Enfin… posé à coté… ça ne rentrait pas. La planche devenait un peu plus réelle ! L’aventure était lancée. Quelques heures plus tard elle arrivait dans la cave où mes deux compatriotes m’attendaient le sourire aux lèvres. Chacun de nous y trouvait son compte ! Je me faisais faire une planche unique, un mini simmons unique et ils prenait plaisir à le faire, que demander de plus ? De la chaleur… Oui, un petit peu…Nous étions tellement emballés par le fait de la commencer que les conditions climatiques nous avaient échapper, mais ce n’est pas grave, ce n’est qu’un détail parmi d’autres. On verra bien ! Pendant ces quelques semaines de shape (oui, semaines car nous allions en cours entre temps) je fus spectateur de cette naissance que je m’empressait de voir finie; peut être un peu comme un mari qui tient désespérément la main de sa femme qui hurle de tout son corps pour donner la vie… En y repensant je crois que je n’ai pas soufflé avec eux… J’aurai peut être dû…

Impuissant, car ignare, je n’ai pas pu faire grand chose à part jouer le rôle potiche-photographe-vidéaste-inspecteur des travaux finis. J’ai donc découvert la magie qui passe d’un pain de mousse brut à une planche finie et prête à glisser sous mes pieds. Bien évidemment, il fallut rajouter quelques semaines à mon impatience avant de la mettre à l’eau pour qu’elle soit bien sèche… Quand tu attends avec une grande impatience, tu as tendance à être déçu, mais ce n’est pas mon cas ! Je me suis même surpris à sourire pendant que je surfais… Ce fut étrange, mais étrange dans le bon sens du terme. Alors merci, merci les gars !

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MA planche en fait… Je ne me souviens plus mais la seule dont je me rappelle c’est d’avoir été super emballé que les gars me fassent de leurs mains une planche unique, faite à peu près comme je la voulais ! Habitué à surfer un longboard fabriqué par les fameux stylos bic en collaboration avec le célèbre longboardeur Nat Young, avoir une autre planche différente de celles faites en usine m’a complément séduit… Certes mon longboard n’est pas mauvais mais bon, vous m’aurez compris !

L’idée ! qui a eu l’idée de faire cette planche ?

j’avais mon kit complet à shaper dans ma boite aux lettres ! Enfin… posé à coté…

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Sans toutes ces connaissances,on fi nit par surfer des saucisses …on fi nit par surfer on fi nit par surfer on fi nit par surfer des saucisses …des saucisses …on fi nit par surfer

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Shape the form that anything assumes

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Beaucoup d’entre vous sont perdus lorsque les protagonistes de notre sport préféré (le surf) se mettent à

parler entre eux. Il est vrai que l’on s’y perd lorsque le jargon surf se fait entendre. On a donc décidé de vous en expliquer une petite partie, à savoir le sujet principal de ce numéro : la confection d’une planche de surf. Pour commencer, détaillons le « Shape ». L’action première dans la fabrication d’une planche de surf, vous vous en doutez, est de lui donner sa forme. En premier lieu, il s’agit de commander tout le matériel nécessaire. Certains sites web

nous offrent aujourd’hui un large choix de possibilités, en commençant par les kits pour débutant, et puis pour ceux qui connaissent déjà, on peut composer son affaire soi-même entre les différents grammages de fibre, les couleurs de pigment et les tailles des pains de mousse. Le pain de mousse, c’est avec lui qu’on débute le travail. Après avoir minutieusement fouillé tous les sites web de shape qui proposent un éventail conséquent de template, on trouve un vieux bout de carton et on créée son propre modèle. Template, traduisez donc ce mot par modèle

ou patron, un bout de contre-plaqué ou de carton qui prend la forme extérieure finie de la planche. Vous devez donc tracer la courbe extérieure de la planche, autrement appelée «outline». On pose ensuite délicatement ce bout de carton sur le pain de mousse afin de tracer la ligne à suivre à même la mousse. Ensuite, on s’arme d’une simple scie égoïne et de calme pour découper la forme voulue. Une fois cette étape passée, on change d’outil pour enlever la croûte du pain de mousse. Pour protéger ce dernier, le vendeur applique un mélange de résine et de poussière de mousse,

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une mixture qui durcie légèrement et qui évite les enfoncements. On sort donc le rabot électrique de papa et on effectue le nombre de passes nécessaires pour dévoiler la matière noble. À partir de cette étape, il est important d’être dans un lieu clos réservé au shape; par expérience le garage familiale n’est pas une bonne idée… Vient ensuite la partie la plus intéressante du travail, on vient d’effectuer ce qu’on appelle le travail brut de première nécessitée, maintenant il s’agit de rendre le pont et la carène planes. Le pont est la surface de la planche où vous poserez vos pieds, le dessus du surf. Quand à la carène, on vous laisse déduire par vous même. Pour ça, on utilise différents papiers de verre et un screener, un papier spécial qui laisse ressortir les déchets de mousse. Surtout utilisé pour tourner les rails (bords de la planche) et créer les différents concaves. Le screener nous amène à la prochaine étape. Il existe plusieurs sortes de rails et

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de concaves. Pour les rails, ils s’adaptent généralement au type de planche : un longboard aura des rails ronds, tandis qu’une shortboard affûtée pour la compétition héritera de rails pincés. Le concave est généralement méconnu de l’apprenti shaper; lorsqu’on prend une planche en main on ne remarque pas du premier coup d’oeil ce creux sur la carène et pourtant c’est un des facteurs essentiel d’une bonne planche. Ce dernier est une application de l’effet venturi, l’eau est expulsée rapidement par l’arrière de la planche, ce qui procure plus de vitesse pour le surfeur… Nous allons nous arrêter ici. C’est une explication rapide et très certainement incomplète du shape. Cer ta ins shapers expérimentés y trouverons certainement à redire. On espère vous avoir un tant soi peu éclairé sur ce sujet spécifique et on vous laisse parcourir les pages pour découvrir la suite du travail.

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J’ai commencé le shape tout seul. Et ce n’était pas une bonne façon de commencer… Mais c’est comme tout,

il faut se prendre une bûche au moins une fois pour se rendre compte de ses erreurs. Ma première planche a fini directement à la poubelle… et heureusement !Je n’avais aucune notion de shape, tout ce qui concernait les concaves, les rails ronds, pincés etc… Tout ça n’existait pas

pour moi et pourtant ce sont des principes fondamentaux qui rentrent en jeu quand on veut faire une planche de surf, sans tous ces connaissances on termine par surfer une saucisse qui a juste pour unique propriété de flotter ! Heureusement je suis un poil sociable et j’ai rencontré plusieurs personnes sur mon chemin qui m’ont appris beaucoup. Ça a commencé avec un pote de surf qui avait déjà shapé quelques

boards. C’est grâce à lui que j’ai commencé à approcher toutes les composantes d’une planche de surf et puis après j’ai côtoyé Jérémie de Jam’in Surfboard, lui, m’a beaucoup aidé sur la technique de shape et l’utilité de chaque outil. Pour ce qui est de la cave, personnellement j’ai toujours voulu un coin pour shaper chez moi et c’était le seul endroit dispo ! So « La Cave Shaperoom » was born !

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Ce n’est pas le meilleur endroit pour faire ça mais bon quand on a qu’une cave… Il y a eu de belles merdes à cause de l’humidité et du froid surtout pour la stratification qui demande une température au-dessus des quinze degrés. À part ça, ce sont toujours de bons moments on ne sait jamais vraiment ce qu’on fait au début et puis à la fin, on est heureux de voir le résultat (tout en croisant les doigts pour que ça fonctionne).

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Glass has solidified from a molten state

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Glass has solidified from a molten state Dans la réalisation d’une board l’étape du glass et certainement la plus délicate. Certains nous contredirons puisqu’ils

sont plus à l’aise avec la résine qu’avec le rabot, à chacun ses points forts. La difficulté de cette dernière étape vers une planche surfable, réside dans le maniement de la résine. Cette dernière se montre capricieuse une fois mélangée avec le durcisseur. Avant tout ça, il nous faut tailler un morceau de fibre de verre à la taille de planche et suivant l’outline. Il est important de laisser dépasser la fibre d’au moins cinq centimètres tout

autour afin de pouvoir la rabattre sur la surface du dessous, cela évite de laisser la mousse à l’air libre chose importante puisque la mousse absorbe l’eau et rend la planche lourde et insurfable. Ensuite, on doit mélanger la résine avec le durcisseur, c’est ici que les choses se compliquent… Une fois le mélange effectué et les dosages respectés, on dispose d’un temps définit pour appliquer ce dernier sur la fibre de verre. Si on dépasse ce délai la résine durcie et le glass devient compliqué voir impossible puisqu’on ne peut plus étaler la résine. Certains outils

sont de rigueur dans cette étape, le plus important étant le «squeegee» une sorte de raclette souple qui permet d’étaler la résine facilement. Il suffit ensuite d’un simple pinceau pour rabattre l’excédent de fibre laissé autour de la planche, pour certains plus expérimentés, tout ce fait au squeegee. On doit ensuite laisser tout ça sécher un bon moment, on ne vous donne pas de temps précis puisque cela varie en fonction du lieu et de la température. On vous avoue qu’au fond d’une cave humide avec moins de dix degrés les conditions laissent à désirer…

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Un endroit sec, chauffé et aéré est bien plus appréciable. Il faut donc réitérer l’affaire plusieurs fois sur

la carène ainsi que le pont afin d’obtenir la résistance souhaitée. Une planche lambda se voit attribuer deux couches sur le dessus et une sur le dessous. Une fois le tout bien sec et le pain de mousse recouvert de ce mélange résine/fibre, on pose les ailerons. Les pros

utilisent la défonceuse pour percer la résine et creuser la mousse afin de poser les boîtiers qui accueillerons les ailerons. Pour le shaper débutant, on collera des ailerons pré-stratés que l’on glassera par la suite. I l faudra tout de même

donner de soi pour poser le plug (boîtier) de leash lorsque l’on a qu’une scie cloche et une perceuse à la maison… Pour finir on applique une dernière couche de résine sans fibre cette fois. On ajoute comme précédemment le durcisseur ainsi qu’un nouveau composant appelé styrène paraffinée, cette dernière vous permettra de passer à l’étape finale qui est celle du ponçage. On utilise alors du papier à grain fin pour polir la surface de la planche et récupérer les deux trois imperfections provoquées par le séchage de la résine ! C’est donc la fin du shape, vous devriez théoriquement avoir une planche de surf, si celle-ci ressemble fortement à une patate ou à une saucisse ne vous inquiétez pas, vous venez de réaliser votre première planche de surf !

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J’ai commencé à shaper moi-même, tout d’abord pour le prix ! Une planche faite maison te revient à deux cents cinquante

euros si tu te démerdes bien, alors que chez un shaper, tu peux bien rajouter deux cents euros en plus, et je parle même pas des merdes chinoises qui reviennent au même prix... Shaper sa planche soi-même est un facteur motivant, c’est quand même dingue de pouvoir surfer quelque chose que tu as réalisé de A à Z de tes propres mains ! J’ai commencé l’approche de ce métier en allant sur des sites internet comme shaperoom ou shapercafé qui te donnent de bonnes bases pour comprendre la construction des planches, et après en côtoyant des shapers professionnels. Pour ma

part, Gilles d’Explorer Surfboard, son atelier est un de ces endroits où tu peux rester des heures à parler de shape avec un passionné et juste le fait de le regarder bosser t’apprend énormément ! En regardant les plans de construction de bateaux j’y ai beaucoup appris, ça aide pas mal à comprendre comment l’eau évolue sur un objet qui flotte et les réactions qui s’en suivent. Du coup, quand tu as une cave à Nantes et que tu as un peu de temps libre pourquoi ne pas se faire plaisir en construisant quelque chose d’utile et de passionnant. Dans les séries télévisées certains construisent bien des bateaux dans leur cave, alors je vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire des planches de surf ! Surtout que celle-ci pourra en sortir…

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Design et Photographie

Thomas Lodin thomaslondin.tumblr.com

Adrien Ballanger adrienballanger.tumblr.com

Remerciments

Première partie : Vincent Lassere, Séréna Lutton et l’équipe de Bixente Moto Au92.

Deuxième partie : Paul Legrix, la cave, la patience et la compréhension des habitants de l’immeuble.

[email protected]

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