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Signaux Al´ eatoires Introduction R. Flamary, R. Herault, A. Rakotomamonjy 3 septembre 2018 Plan du cours Introduction Motivations Signaux al´ eatoires Rappels sur les signaux Energie et puissance Notion de bruit Rappels de probabilit´ e efinitions Moments Exemples de lois Syst` eme de v.a. Bibliographie Signaux al´ eatoires Exemples de signaux al´ eatoires Propri´ et´ es spectrales des signaux stationnaires 2 / 32 Note de piano La propagation des ondes dans un corde de piano et dans l’air est mod´ elis´ e par des ´ equations aux d´ eriv´ ees partielles (EDP). Pourquoi le son simul´ e et le son enregistr´ e sont diff´ erents ? Source : Interstice, Images Juliette Chabassier 2012 3 / 32 Signaux al´ eatoires Motivation Difficult´ e de mod´ eliser exactement des signaux physiques. Signaux r´ eels sont al´ eatoires ou pr´ esentent une composante al´ eatoire. Pr´ ediction exacte impossible mais inf´ erence possible. Exemples Cours de la bourse. Temp´ erature maximale dans la journ´ ee. Consommation instantan´ ee d’´ energie. IP instruction pointer dans les processeurs. 4 / 32

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Signaux AleatoiresIntroduction

R. Flamary, R. Herault, A. Rakotomamonjy

3 septembre 2018

Plan du cours

IntroductionMotivationsSignaux aleatoiresRappels sur les signaux

Energie et puissanceNotion de bruit

Rappels de probabiliteDefinitionsMomentsExemples de loisSysteme de v.a.

Bibliographie

Signaux aleatoires

Exemples de signaux aleatoires

Proprietes spectrales des signaux stationnaires

2 / 32

Note de pianoLa propagation des ondes dans un corde de piano et dans l’air est modelise par desequations aux derivees partielles (EDP).

Pourquoi le son simule et le son enregistre sont differents ?

Source : Interstice, Images©Juliette Chabassier 20123 / 32

Signaux aleatoiresMotivation

I Difficulte de modeliser exactement des signaux physiques.

I Signaux reels sont aleatoires ou presentent une composante aleatoire.

I Prediction exacte impossible mais inference possible.

Exemples

I Cours de la bourse.

I Temperature maximale dans lajournee.

I Consommation instantanee d’energie.

I IP instruction pointer dans lesprocesseurs.

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Deterministe VS aleatoire

x(t) = f(t, . . . )

Deterministe

I Signal modelise exactement parune fonction mathematique.

I Connaissance du signal a chaqueinstant.

Aleatoire

I Une part d’incertitude sur le signal.

I Impossibilite de predire aveccertitude le signal a l’instant t.

Approche

I Incertitude modelisee par des lois de probabilite.

I L’etude de ces lois permet un meilleur traitement des signaux.

I Maıtrise du traitement du signal et des probabilites.

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Signal aleatoire

t

X(t, ω)

t1 t2

X1, X2 x1(t)x2(t)x3(t)

DefinitionUn signal aleatoire temporel est une fonction de deux variables. L’un des variablesprend ses valeurs dans R ou C, l’autre etant la realisation d’une variable aleatoire :

X( t︷ ︸︸ ︷temps

, w︷ ︸︸ ︷v.a.

) (1)

I A t = ti fixe, X(ti, w) = Xi = Xi(w) est une variable aleatoire ;

I Pour w = wi fixe, X(t, wi) = xi(t) est un signal temporel ;

I Si X est a temps discret, on parle alors de processus aleatoire. (n ∈ N a la placede t ∈ R)

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Exemple de signal aleatoire (1)Frequence aleatoire

X(t, ω) = cos(ωt)

I t ∈ R est le temps.

I ω ∈ [0, 2π] est une variable aleatoire uniforme.

I X est une fonction de 2 variables.

Exemple de realisation

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5−1

−0.5

0

0.5

1

t

x1(t)x2(t)x3(t)x4(t)x5(t)

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Exemple de signal aleatoire (2)Phase aleatoire

X(t, φ) = cos(π ∗ t+ φ)

I t ∈ R est le temps.

I φ ∈ [0, 2π] est une variable aleatoire uniforme.

I X est une fonction de 2 variables.

Exemple de realisation

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5−1

−0.5

0

0.5

1

t

x1(t)x2(t)x3(t)x4(t)x5(t)

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Energie et puissance

Puissance instantaneeLa puissance instantane d’un signal x(t) est

px(t) = |x(t)|2 (2)

Unite : Watt (W).

Energie d’un signal

On definit l’energie d’un signal x(t) par :

E =

∫ +∞

−∞|x(t)|2dt (3)

et le signal et dit d’energie finie si E <∞.Unite : Joule, Calorie ou Wattheure (J, Cal ou Wh, 1 calorie = 4.2 J).

9 / 32

Puissance moyenne

Puissance moyenne d’un signal

On definit la puissance moyenne d’un signal par

Pm = limT→∞

1

T

∫ +T2

−T2

|x(t)|2dt (4)

I Si le signal est periodique, la puissance moyenne peut etre calcule sur une periode.

I La puissance est homogene a une energie divisee par un temps.

I Notons qu’il existe aussi la valeur efficace qui est la racine carree de la puissancemoyenne.

I Un signal denergie finie est de puissance moyenne nulle.

I Unite : Watt (W).

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Exemple

Tension aux bornes d’une resistance

I u(t) est la tension, i(t) l’intensite et R la resistance.

I u(t) = R.i(t) (loi d’Ohm).

I u(t) = 1 si t ∈ [0, 1] et O sinon, R = 1.

Puissance instantaneepx(t) = u(t) ∗ i(t) =

1

Ru(t)2 =

u(t)2 W

Energie du signal

E =1

R

∫ +∞

−∞|u(t)|2dt =

1 J

Puissance moyenne

Pm = limT→∞

1

TR

∫ +T2

−T2

|u(t)|2dt =

0 W

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Notion de bruit

Definitionun phenomene perturbateur pouvant gener la perception ou l’interpretation d’un signal.

Exemples

I Signaux Satellite et Astrophysique

I Telecom : Signal satellite est signal, astro est lebruit

I Astrophysique : Satellite est le bruit, astro est lesignal

I Reseau EDF, pic a 50Hz quand on fait des mesuresde tension.

Bruit additifLe bruit additif est un bruit qui vient se rajouter a un signal.

y(t) = x(t) + b(t)

y(t) est le signal observe, x(t) le signal qui nous interesse et b(t) le signal de bruit.

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Rapport signal sur bruit (RSB)

DefinitionLe rapport signal sur bruit est definit par :

RS/B =PSPB

ou RS/B(dB) = 10 log10(RS/B) (5)

avec PS la puissance du signal et PB la puissance du bruit

I Un processus d’acquisition doit avoir le meilleur RSB possible.

I Le RSB est egalement appele SNR pour Signal to Noise Ratio.

I Le Rapport signal sur signal + bruit est egalement utilise.

RS/S+B =PS

PX+B

.

I Un filtrage permet d’ameliorer le RSB quand les signaux sont different en termede contenu frequentiel.

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Definition de la probabilite

Espace des epreuves Ω

Ensemble de tous les evenements possibles issus d’une experience donnee.

Definition de P (A)

Soit A un ensemble d’evenements inclus dans Ω,

P (A) = limn→∞

n(A)

nsi la limite existe,

avec

I n le nombre d’experiences realisees,

I n(A) le nombre d’experiences ou A s’est realise.

Exemple, de a 6 faces

I Ω = faces :1, 2, 3, 4, 5, 6I Si de non pipe, alors P (k) = 1/6, ∀k ∈ 1, . . . , 6

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Axiomes des probabilites

Premier axiomeSi A ∈ Ω alors

0 ≤ P (A) ≤ 1

Deuxieme axiome

P (Ω) = 1 P (Ø) = 0

avec Ø l’ensemble vide

Union et intersectionSi A ∈ Ω, B ∈ Ω, alors

P (A ∪B) = P (A) + P (B)− P (A ∩B)

Si A ∩B = Ø alorsP (A ∪B) = P (A) + P (B).

Union Intersection

A ∪B A ∩B

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Definitions

Variable AleatoireC’est un nombre (reel) Xω dont la valeur est determinee par le resultat ω d’uneexperience aleatoire.

Xω R

Ω ω

Exemple : de a 6 faces

I L’evenement aleatoire (e.a.) est l’apparation d’une face.

I On associe un entier 1 a 6 a chaque face.

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Fonction de repartition et derive

Fonction de repartition

La fonction de repartition FX(x) d’une v.a.X est definie comme etant la probabiliteque la v.a.X soit inferieur ou egale a x,

FX(x) = P (X ≤ x) .

Densite de probabilite (d.d.p.)

Elle est definie comme la derivee de la fonction de repartition,

p(x) =dF (x)

dx.

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Proprietes

Proprietes de la fonction de repartition

FX(−∞) = 0 FX(∞) = 1

0 ≤ FX(x) ≤ 1

P (x1 ≤ x ≤ x2) = FX(x2)− FX(x1)

Proprietes de la densite de probabilite

p(x) ≥ 0∫ +∞−∞ p(x)dx = 1

P (x ≤ x1) = FX(x1) =

∫ x1

−∞p(x)dx P (x1 ≤ x ≤ x2) =

∫ x2x1p(x)dx

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Moments d’une v.a.(1)

Definition du momentLe moment g(x) d’une v.a.est donne par l’esperance,

E(g(x)) =

∫ +∞

−∞g(x)p(x)dx

Generalement g(x) = xm, on parle alors de moment d’ordre m,

Moment d’ordre 1 mX = E(X) =

∫ +∞

−∞xp(x)dx

Moment d’ordre 2 m(2)X = E(X2) =

∫ +∞

−∞x2p(x)dx

Le moment d’ordre 1 est aussi souvent appele moyenne.

Propriete le linearite de l’esperance

E(X + Y ) = E(X) + E(Y ), E(kX) = kE(X)

Pour k une constante.

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Moments d’une v.a.(2)

Definition de la varianceLa variance est l’esperance du carre des ecarts par rapport a la valeur moyennem = E(X),

σ2X = E

((X−mX)2

)=

∫ +∞

−∞(x−mX)2p(x)dx ,

σ2X = E

(X2)− E (X)2 .

On utilise souvent aussi la notion d’ecart-type σ,

σX =√σ2X .

Caracterisation incomplete

On caracterise, de maniere incomplete, une v.a.par sa moyenne et sa variance.

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Exemples de lois (1)

0

1b−a

a b x

p(x)

0 a b x

1F (x)

Loi uniforme U(a, b)

I Densite de probabilite

p(x) =

1b−a si x ∈ [a, b] ,

0 ailleurs .

I Fonction de repartition

F (x) =

0 x < a,x−ab−a si x ∈ [a, b] ,

1 x > b .

I Esperance :

mX = E(X) =b+ a

2

I Variance :

V ar(X) = E((X−mX)2) =1

12(b−a)2

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Exemples de lois (2)

Loi normale N (µ, σ2)

I Densite de probabilite

p(x) =1

σ√

2πe− (x−µ)2

2σ2

I Fonction de repartition

F (x) =1

2

[1 + erf

(x− µσ√

2

)]

I Esperance :

mX = E(X) = µ

I Variance :

V ar(X) = E((X −mX)2) = σ2

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Exemples de lois (3)

0

1n

a b x

p(x)

a b0

i

n

1

Loi uniforme discrete U(x1, . . . , xn)

I P (X = xi) = 1n, i ∈ 1, . . . , n

I xi valeurs reelles.

I Densite de probabilite

p(x) =1

n

n∑

i=1

δ(x− xi)

I Fonction de repartition

F (x) =1

n

n∑

i=1

1x≥xi

I Esperance :

mX = E(X) =1

n

n∑

i=1

xi

I Variance :

V ar(X) =1

n

n∑

i=1

(xi −mX)2

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Systeme de v.a.

t

X(t, ω)

t0 t1

Realisations de 2 v.a.

I On est souvent amene a considerer un ensemble de v.a.dans la mesure ou achaque instant ti est associe une v.a..

I Modelisation jointe de ces variables.

I Lorsque l’on a plusieurs v.a.X1, X2, . . . , Xd il est interessant de modeliser cesv.a.par un vecteur aleatoire X ∈ Rd

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Densite de probabilite jointe

Fonction de repartition mutuelle

Soit X et Y deux v.a.alors,

F (x, y) = P (X ≤ x,Y ≤ y)

Proprietes

0 ≤ F (x, y) ≤ 1

F (−∞,−∞) = 0

F (∞,∞) = 1

Densite de probabilite jointe

Soit X et Y deux v.a.alors,

p(x, y) =∂2F (x, y)

∂x∂y

p(x) =

∫p(x, y)dy

p(y) =

∫p(x, y)dx

p(x) et p(y) sont appelees lois marginales.

Proprietes

p(x, y) ≥ 0∫ ∫

p(x, y)dxdy = 1

p(A,B) = P (x ∈ A, y ∈ B)

=

A

B

p(x, y)dxdy

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Densite de probabilite jointe

Probabilite conditionnelle

I Loi jointe p(x, y).

I Probabilite d’une des variable sachant la valeur de la seconde.

I Notation : p(x|y).

Theoreme de Bayes

p(x|y) =p(x, y)

p(y)

p(y|x) =p(x, y)

p(x)

p(x, y) = p(y|x)p(x) = p(x|y)p(y)

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Covariance et correlationPour caracteriser l’interdependance de deux variables, on introduit la notion decovariance.

Definitions

I Moments d’une loi jointe

E(g(x, y)) =

∫ +∞

−∞

∫ +∞

−∞g(x, y) p(x, y)dxdy

I Correlation

RXY = E(XY) =

∫ +∞

−∞

∫ +∞

−∞xy p(x, y)dxdy

I Covariance

CXY = σXY = E ((X−mX)(Y −mY))

CXY =

∫ +∞

−∞

∫ +∞

−∞(x−mX)(y −mY) p(x, y)dxdy

I Coefficient de correlation

rXY =CXY

σXσY

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Independance et correlation

Covariance et Correlation

RXY = E(XY) = CXY +mXmY

Independance

I Deux v.a.X et Y sont independantes si

p(x, y) = p(x)p(y)

I Si les variables sont independantes alors

RXY = mXmY et CXY = 0.

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Exemples de systeme de v.a.(1)

−3

−2

−1

0

1

2

3

−3

−2

−1

0

1

2

3

0

0.05

0.1

0.15

0.2

x1

x2

−3

−2

−1

0

1

2

3

−3

−2

−1

0

1

2

3

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

x1

x2

Loi uniforme multivariee

I X ∼ U(ax, bx) et Y ∼ U(ay, by)

I X = [X,Y ]>

I Densite de probabilite

p(x, y) =

1S

si x ∈ [ax, bx],et y ∈ [ay, by]

0 sinon

I Surface S = (bx − ax)(by − ay)

I Esperance :

mX = E(X) =

[ bx+ax2

by+ay2

]

I Covariance :

Cov(X) = E((X−mX)(X−mX)>)

=

[V ar(X) 0

0 V ar(Y )

]

29 / 32

Exemples de systeme de v.a.(2)

−3

−2

−1

0

1

2

3

−3

−2

−1

0

1

2

3

0

0.02

0.04

0.06

0.08

0.1

0.12

0.14

x1

x2 −3

−2

−1

0

1

2

3

−3

−2

−1

0

1

2

3

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

x1

x2

Loi gaussienne multivariee

I X ∼ N (µ,Σ)

I Densite de probabilite

p(x, y) = Ke−12(x−µ)>Σ−1(x−µ)

I Coefficient K = 1

(2π)N/2|Σ|1/2

I Esperance :

mX = E(X) = µ

I Covariance :

Cov(X) = E((X−mX)(X−mX)>)

= Σ

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Bibliographie

Cours fortement inspire des references suivantes :

I Traitement Statistique du Signal, R. Herault, INSA Rouen.https://moodle.insa-rouen.fr/course/view.php?id=199

I Signaux Aleatoires, J.-F. Bercher, ESIEEhttp://www.esiee.fr/~bercherj/New/polys/poly_alea.pdf

I Theorie du signal, C. Jutten,

http://www.gipsa-lab.grenoble-inp.fr/~christian.jutten/mescours/

Theorie_du_signal.pdf

I Probability, random variables and stochastic processes., A Papoulis

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Sources web I

I Interstice,https://interstices.info/jcms/ni_76925/le-piano-reve-des-mathematiciens

I http://www.w3.org/People/Bos/Nice/tempgraph

I http://www.manicore.com/documentation/hydro.html

I http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sixsided_Dice_inJapan.jpg

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