rapport de synthèse du forum national sur les innovations educatives

8/8/2019 Rapport de synthse du Forum National sur les Innovations Educatives

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Dakar, 2010

Rapport de synthse

Forum National sur les Innovations Educatives :

Minstre de lEducation


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Sommaire

INTRODUCTION .............................................................................................................................................................. 4

2- PARTIE : PROCESSUS DE MISE EN UVRE............................................................................................... 7

2.1 Organisation des travaux ............................................................................................................... 82.1.1Sessions plnires ..................................................................................................................................... 82.1.2Sessions parallles : ateliers thmatiques............................................................................................. 9

2.2 Droulement des travaux ............................................................................................................. 92.2.1Crmonie officielle douverture du FNIE .............................................................................................. 92.2.2Panel introductif........................................................................................................................................ 112.2.3Analyse croise en atelier ................................................................................Erreur ! Signet non dfini.2.2.4LExposition permanente ........................................................................................................................ 13

3 - PARTIE : PRESENTATION DES INITIATIVES............................................................................................ 14

3.1 Tableau des initiatives capitalises ........................................................................................... 15

3.2 Rsums des initiatives capitalises ......................................................................................... 163.2.1Thmatique 1 : ducation de base des adultes .................................................................................. 163.2.2Thmatique 2 : Approches communautaires dducation ................................................................. 183.2.3Thmatique 3 : Modles en voie de stabilisation ................................................................................ 203.2.4Thmatique 4: Formation professionnelle : ducation Qualifiante des Jeunes et des Adultes ... 223.2.5Thmatique 5 : Amlioration de la qualit des apprentissages ........................................................ 253.2.6Thmatique 6 : Education intgratrice/ inclusive ................................................................................ 28

4 - PARTIE : RESULTATS DES TRAVAUX....................................................................................................... 29

4.1 Apports du panel sur les enjeux et les orientations majeures ........................................................ 30

4.2 Elments danalyses et de restitution des Groupes Thmatiques.................................................. 31Thmatique 1 : Education de base des adultes ............................................................................................ 31Thmatique 2 : Approche Communautaire dducation............................................................................... 32Thmatique 3 : Les modles en voie de stabilisation ................................................................................... 33Thmatique 4 : Formation Professionnelle et Education Qualifiante des Jeunes et des Adultes ......... 34Thmatique 5 : Amlioration de la qualit des apprentissages ................................................................. 35

Thmatique 6 : Lducation intgratrice/ inclusive ........................................................................................ 36

4.3 Perspectives : Vers un consensus sur un cadre gnral des initiatives alternatives ...................... 37

4.4 Leons apprises pour la valorisation / intgration des innovations ducatives............................... 39

4.5 Perspectives pour le renouveau du systme ducatif et lacclration de lEQPT ........................ 40

4.6 Dimensions transversales prendre en compte pour la phase 3ime du PDEF ............................. 41


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Liste des acronymes

AES : Association Education et Sant AFCR : Association Formation Coin de Rue AGR : Activit Gnratrice de Revenus AJE : Association Jeunesse Environnement Alphadev: Alphabtisation et Redveloppement ANAFA : Association Nationale pour lAlphabtisation et la

Formation des Adultes - ANCTP : Agence Nationale de Case des Tout Petits APE : Associations de Parents dElves APEDA : Association des Parents dElves des Enfants

Dficients Auditifs ASC : Associations Sportives et Culturelles ASEM : Association sngalaise de lcole moderne ASEM : Association Sngalaise pour lEcole Moderne ASM : Association des rcuprateurs de Mbeubeusse BFEM : Brevet de Fin dEtude Moyen BIT : Bureau International du Travail BPHQ : Bonnes Pratiques dHygine et de Qualit au sein

de lentreprise BREDA : Bureau Rgional pour le Dveloppement de

lEducation en Afrique CAPEF : Cabinet dAppui lEducation et la Formation CEA : Collective Education Alternative Guediawaye/Pikine CECI : Centre canadien dEtude et de Coopration

Internationale CEIDA : Centre dEducation et dIntgration des Dficients

Auditifs CEM : Cellules Ecoles-Milieu CEPAS : Centre dEchange et de Perfectionnement des

Artisans du Sngal CERFLA : Centre d'Etudes de Recherche et de Formation

en Langues Africaines CFEE : certificat de Fin dEtude Elmentaire CLEF : Comit Local dEducation et de Formation CNEAP : Collectif National pour une Education Alternative

et Populaire CNOAS : Coordination Nationale des Oprateurs en

Alphabtisation du Sngal CNRE : Centre National Ressources ducationnelles CNTS : Confdration Nationale des Travailleurs du

Sngal COMOD : Collectif pour la Modernisation des Daaras CONFEMEN : Confrence des Ministres de lEducation

National Francophone COOPLUX : Coopration Luxembourgeoise COSYDEP : Coordination des ONG et des Syndicats pour

la Dfense de lEducation Publique CREAP : Collectif rgional pour lEducation Alternative et

Populaire CREPA : Centre de Ressources pour lducation

permanente des adultes. CUSEMS : Cadre Unitaire des Syndicats de lEnseignement

Moyen et Secondaire CVC : Comptences de Vie Courante DA : Direction de lApprentissage DAENF : Direction Alphabtisation et Education Non

Formelle DEE : Direction de lEnseignement Elmentaire DEPS : Direction de lEnseignement Prscolaire DFP : Direction de la Formation Professionnelle DLN : Direction des Langues Nationales DPRE : Direction Planification et de la Reforme de

lEducation DSRP : Document de Stratgie de Rduction de la

Pauvret EA : Ecoles Associatives ECB : Ecole Communautaire de Base

ECB-A : Ecole Communautaire de Base Articule EEDS : Eclaireuses et Eclaireurs Du Sngal EFI : Ecole de formation des Instituteurs ENTSS : Ecole Nationale des Travailleurs Sociaux

Spcialiss EQJA : ducation qualifiante des jeunes et des adultes EQPT : ducation de Qualit Pour tous FAFS : Fdration des Association Fminines du Sngal FASTEF : Facult des Sciences et Techniques de

lEducation et de la Formation FNIE : Forum National des Innovations Educatives FPGL : Fondation Paul Grin Lajoie GERME : Grer Mieux lEntreprise GRA-REDEP : Groupe de Recherche Action sur les

Initiatives Educatives et Sociales IA : Inspection dAcadmique IDEN : Inspection Dpartemental de lEducation INEADE : Institut National dEtudes et dAction pour le

dveloppement de lEducation - INEADE INEFJA : Institut National de lEducation et la Formation des

Jeunes Aveugle JED : Jeunesse Environnement et Dveloppement ME : Ministre de lEducation METFP : Enseignement Technique et de Formation

Professionnelle METFP : Ministre de lEnseignement Technique et de la

Formation Professionnelle MPER : Micro et Petites Entreprises Rurales OCB : Organisation Communautaire de Base OMD : Objectifs de Dveloppement du Millnaire (OMD) ONG : Organisation Non Gouvernementale OPA : Organisations Professionnelles Artisanales OSC : Organisation de la Socit Civile PAALAE : Association Panafricaine pour lEducation des

Adultes PAEN : Programme dAppui lEcole Nouvelle PAPA : Projet dAppui au Plan dAction de lAlphabtisation PF ANE : Plate-forme des acteurs Non Etatiques

PIP : Programme Intgr de Podor PQAFD : Projet Qualit AFD PTF : Partenaire Technique et Financier RADI : Rseau Africain pour le Dveloppement Intgr REA : Rseau des Ecoles Associatives RENA : Rseau National des Artisans RESD : Rseau des Enfants en Situation Difficile SCA : Stratgie de Croissance Acclre SIG : Systme dInformation Gographique SIM-ENF : Systme dInformation Management de

lEducation Non Formelle SNEEL : Syndicat National des Enseignements de

lElmentaire STP/CED : Secrtariat Technique Permanent du

Curriculum de lEducation de Base SUDES : Syndicat Unique et Dmocratique des

Enseignants du Sngal SYPROS : Syndicat des professeurs du Secondaire TBS : Taux Brut de Scolarisation TDR : Termes de Rfrence TIC : Technologie de lInformation et de la Communication TICE : Technologies de lInformation et de la

Communication en Education UCAD : Universit Cheikh Anta Diop UDEN : Union Dmocratique des Enseignants du Sngal UNESCO : Systme des nations Unies pour lEducation, la

Science et la Culture UNICEF : Systme des nations Unies pour lEnfance USE : Union pour la Solidarit et de lEntraide


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Introduction

Malick DIOP,Secrtaire GnralCollectif National pour uneEducation Alternative et Populaire

Lapproche qualit est au cur du Programme Dcennalde lEducation et de la Formation. Elle tend promouvoirune vision systmique, pertinente qui se propose desystmatiser et renforcer une comprhension claire etpartage et le positionnement stratgique de laxequalit dans le dveloppement du PDEF. Dans cetteperspective, le Collectif National pour une EducativeAlternative et Populaire reconnait la problmatique de la

gestion participative de lespace ducatif tous les niveaux, comme une des questions prioritaires pourdvelopper lducation au Sngal et qui devrait tre centrale dans la mise en uvre de la Phase 3ime du PDEF.

Le management de lespace ducatif est un dfi relever et sanalyse dans sa complexit et sa diversitpar le biais dune clarification du cadre dintervention des diffrents protagonistes directs de l'acteducatif savoir : celui qui apprend, celui qui facilite l'apprentissage et ce qu'on apprend. Cest pourquoi, auregard dune vision largie de lducation, il concerne tous les cadres o se droule tout type dapprentissage(formel, non formel et informel). Ainsi, il est possible de dire que toute situation sociale peut constituer unesituation dapprentissage, si elle est valorise comme telle par les protagonistes dun espace ducatif donn.Le Forum National sur les Innovations Education (FNIE), sest inscrit dans ce sens, et a essay de dpasser lescloisons traditionnelles qui limitent les efforts de recherche de synergie et de dveloppement de partenariatsefficaces.

Les travaux de ce premier FNIE plac, sous lgide de lUNESCO/BREDA, qui a vu la participation de 250

organisations de la socit civile, de toutes les directions techniques en charge et lducation et la formation, lescollectivits locale et les partenaires au dveloppement, ont mis fondamentale laccent sur :

Lareconnaissance et la valorisation de tous les espaces ducatifs (formel, non formel et informel)

Ladaptation des contenus et dmarchesdenseignement-formation dans le renouvellement du curriculumde lducation.

La gouvernance ouverte et inclusive plaant la communaut au cur du dispositif dducation et deformation et qui se positionne la fois comme la principale actrice et bnficiaire

Lapproche participative et dcentralise pour asseoir la politique de dcentralisation de lducation danslenvironnement politique et institutionnel.

La matrise de la demande, dans un monde en perptuelle mutation caractrise par le dveloppementrapide de la science et de la technique.

Le renforcement des capacits, des acteurs et des partenaires de lducation, qui doit tre la mesure desrles et responsabilits qui leur sont dvolus.

Lducation et la formation sont des enjeux essentiels pour le dveloppement humain durable du fait de leurimpact sur la valorisation et la promotion des ressources humaines et des activits productrices de richesses etde bien tre pour les individus et leur groupe dappartenance. En consquence, notre marche vers une Educationde Qualit Pour Tous devrait leur accorder une place plus importante pour permettre tous les membres descommunauts, tous les citoyens o quils se trouvent et tout moment de leur vie, daccder plusieurspossibilits dducation et de bnficier, selon leurs proccupations du moment, de loffre dducation la plusapproprie pour la satisfaction de leurs besoins et la rsolution de leurs problmes.


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Nos Remerciements

A Monsieur Kalidou DIALLO, Ministre de lEnseignement Prscolaire, de lElmentaire, du MoyenSecondaire et des Langues nationales pour avoir bien voulu prsider nos travaux et matrialis lepartenariat Etat Socit civile, lensemble des services techniques, du Ministre etparticulirement le Directeur de la Planification et de la Rforme de lEducation et la Directeur delAlphabtisation et des Langues Nationale

A Monsieur Moussa SAKHO, Ministre de lEnseignement Technique et de la FormationProfessionnelle qui a bien accept de prsider la clture du Forum.

A Madame Anne Thrse Ndong JATTA, Directrice de lUNESCO/BREDA qui a non seulementsoutenu le processus, ds son dbut, mais accompagn la rdaction et la publication des actes duforum.

Comit scientifiqueKassa Diagne, Alioune Diop (INEADE), Mamadou Mara (DALN), Alassane Faye (GRAINES), OumarThiam (CECI), Babacar Mboup (DPRE), Hamidou Soukouna (Aide & Action), Abdou Diaw (DE),Kantara Fall le permanent Maguette Diop, Marie Annick Taillon la conseillre en dveloppementorganisationnel, Aminata Sarr Sylla (Trsorire CNEAP), Abdoulaye Sambe (Aide et Action),Maimouna Isablelle DIENG (secrtaire permanent de Plate-acteurs ANE)

Contributeurs et porteurs initiativesCe forum est aussi le produit de l'engagement d'une multitude d'organisations actives dans ledomaine de l'Education, que nous remercions surtout pour leur confiance envers le CNEAP et pourleurs efforts renouvels dans la capitalisation des initiatives

PartenairesNous saluons l'appui inestimable de nos partenaires, qui ont accompagn le processus durant prsde deux ans et soutenu la tenue de du forum dans des conditions optimales : Le Forum KurukanFugan, la plateforme des ANE, le CECI, l'Alliance ICCO, Enda Graf Diapol, la CooprationLuxembourgeoise, Aide et Action.

lquipe de lUNESCO /BREDA de par leur disponibilit et comptence : YAO YDO, RokahayaDIAWARA, Fatimata MAREGA, Said SY

Aux Participants et personnes ressources :Autorits tatiques : prsents et parties prenantes ; le ministre ; les directeurs, responsables dedivision et leurs proches collaborateurs qui ont modr des ateliers et plnires ;

Nos remerciements lesplus chaleurs toutes lespersonnes qui de prs ou

de loin ont contribu laralisation et la russitedu forum


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Ddi ,

Monsieur Mouhamadou Aly SALL, ancien Directeur de lEnseignementElmentairedu Ministre de lEducation, dcd la veille du forum ; il avaitaccompagn le processus du Forum et stait engag y participer. La

communaut ducative a perdu un militant et un pionnier dans le combat

pour chaque que enfant de ce pays, ait droit une ducation de qualit, quel

que soit la condition sociale ou conomique. Que lensemble des acteurs

ducatifs lui soit reconnaissant.

LePrsident Papa Nalla Fallfaisait parti des initiateurs de ce forum. Il

a t, sans doute, parmi ceux qui ont beaucoup fait pour ce pays

depuis les annes dindpendance nos jours. Il a t linspirateur du

dialogue tripartite Etat, Syndicat et Socit civile. Il a t lhomme qui a

incarn pendant prs de dix ans la plateforme des acteurs non

tatiques, en rconciliant parfaitement lconomie et le social. Papa

Nalla Fall a t arrach notre affection en ce dbut du nouvel an qui

concide avec lanniversaire du cinquantenaire de laccession de notre

pays la souverainet internationale.

.


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1 - PARTIE.PROCESSUS

DE MISE EN UVRE

Concevoir de stratgies novatrices pour toucher les groupes les plus pauvres et les plus marginaliss et pourrechercher dautres modes dapprentissages formels et non formels en vue datteindre les objectifs de la dcennie 1.

Dvelopper lapprentissage et les savoir-faire auprs des jeunes et des adultes2 : Rpondre aux besoinsducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accs quitable des programmes adquats ayantpour objet l'acquisition de connaissances ainsi que de comptences ncessaires dans la vie courante.

Accrotre de 50 % le taux dalphabtisation des adultes 3: Amliorer de 50 % les niveaux d'alphabtisation desadultes, et notamment des femmes, d'ici 2015, et assurer tous les adultes un accs quitable aux programmesd'ducation de base et d'ducation permanente

1Rsolution adopte par lAssemble Gnrale des Nations Unies (A/RES/56/116) suite au rapport de la 3eme Commission (A/56/572) de ladcennie des Nations Unies pour lalphabtisation 2Objectif 3 des six objectif de lEducation pour tous dici 20153Objectif 4 des six objectif de lEducation pour tous dici 2015


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1.1 Organisation des travaux

Selon le format articul autour de sessions plnires et parallles et de lexposition permanente, le forum advelopp un dispositif organisationnel scientifique et matriel permettent de mieux structurer les contenusdes travaux.

1.1.1 Sessions plniresa. Panel : Cinq communications ont t prsentes sous forme de panel sur la contribution des

initiations ducatives au dveloppement de la phase III du PDEF et ont fait lobjet de dbats etdapprofondissements par des experts (communicateurs, discutants) et les participants. Lescommunications ont aussi enrichi la rflexion lors des sessions parallles sur les thmatiques. Elles ontport sur :

1. Phase III du PDEF : dfis; ruptures et chances de russite : La revue bilan-programmation du PDEF a termin sestravaux en mai dernier. Le dveloppement de notre systme ducatif a t pos et discut de nouveau parlensemble des acteurs et des partenaires. Les grandes conclusions et recommandations qui sont issues de cestravaux vont commander au cours de la troisime phase, lavenir de notre systme quant sa capacit de rpondreefficacement au rendez-vous mondial de 2015. Dans ce cadre, la communication sest oriente vers les dfis actuels

du PDEF, les ruptures et les chances de succs pour le Sngal en matire daccs, de qualit, de gestion. A cetgard, lenjeu tait de montrer les options et dmarches novatrices favorisant un changement de paradigme porteurdun systme dducation et de formation qui rpond aux attentes des acteurs nationaux.

2. Problmatique de lEQPT : place et rle des initiatives alternatives : La gouvernance est au cur de la phase IIIdu PDEF. Pour raliser principalement les objectifs dfinis en matire daccs et de qualit, quelle place devraitoccuper les initiatives alternatives dans la qute permanente de rponse pertinente aux besoins fondamentaux etspcifiques dducation et de formation ? Sous ce rapport, la communication a montr la question de savoir commentles initiatives alternatives contribuent la diversification de loffre ducative fonde sur une matrise de la pluralit et de la diversit de la demande pour assurer le droit lducation.

3. Qualit de lducation: curriculum de lEB et intgration des initiatives alternatives : Le Sngal a mis en placeun dispositif de construction du curriculum de lducation de base formelle et non formelle. Le CEB est la traductionconcrte de loption du PDEF en matire damlioration de la qual it des apprentissages et des enseignements.Paralllement des initiatives non ou peu capitalises sont mises en uvre dans les espaces ducatifs du formelcomme du non formel. Dans le sens de btir un curriculum ouvert aux apports fconds des initiatives en cours dans lesecteur, quels modalits et mcanismes sont mis en place pour une intgration harmonieuse de celles-ci ? A cet effet,le CEB devrait tre un instrument dintgration et dharmonisation des initiatives pour plus de diversification de loffreducative. Dans cette perspective, le CEB devrait pouvoir porter la dynamique de poursuite de la capitalisation desinitiatives qui, dornavant, doit tre systmatise dans le secteur.

4. Dfi des langues nationales dans le systme ducatif : Le Sngal a introduit les langues nationales danslducation non formelle et dans lenseignement lmentaire. Dans certains cas, ces langues sont en cohabitationavec le franais dans une stratgie de bilinguisme dit positif et successif.A lanalyse, quelles leons peut-on apprendre de ces initiatives dutilisation des langues nationales dans le systmeducatif? Quel dfi doit relever le PDEF travers lutilisation des langues nationales pour des apprentissages dequalit ? Quelle action politique, quelles actions des chercheurs, des didacticiens, sont attendues pour leur promotionet leur rle efficace pour le systme ducatif sngalais ?

5. Prsentation du cadre thorique et problmatique de lintgration des initiatives alternatives et innovations :Le processus de capitalisation pour llaboration du corpus du document de prsentation gnrale sappuiefondamentalement sur la revue documentaire dj tablie et intgrera les problmatiques des TDR du FNIE, delapproche, du processus et des outils de capitalisation pour dboucher sur la description, la prsentation et lanalysedes initiatives au travers desquelles on fera ressortir les contributions au service public dducation et de formation.Au-del du questionnement conceptuel articul lintrt des initiatives, lintgration de celles-ci se pose avec acuitsous forme dinterpellation en direction des planificateurs, des didacticiens, des valuateurs, des statisticiens, deschercheurs et des responsables institutionnels pour que ces initiatives soient acceptes, reconnues, valides etprtes tre mises lchelle dans le cadre de la phase III du PDEF. Cela suppose une analyse fine et mieuxcontextualise des indicateurs et normes dfinis dans le cadre de lducation et de la formation dans la perspectivede crer les ruptures ncessaires.

b. Interventions des discutants : Aprsles communications, des interventionscomplmentaires ou critiques sont faitespar dautres personnes expertes pourenrichir la rflexion et/ou lancer le dbatgnral sur les communications

a. Dbat gnral sur les communications et les interventions desdiscutants : Les participants ont apport leurs contributions et lesleurs pratiques pour alimenter les communications et inputs desdiscutants. A cet effet,une note de conduite du dbat a t proposepour mieux orienter le dbat gnral dans le sillage de la philosophiedu forum et des rsultats souhaits.


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1.1.2 Sessions parallles : ateliers thmatiques

Les ateliers thmatiques sont les espaces dchange et de productions travers de la prsentation desinitiatives, des rcits, des tmoignages et les analyses des bonnes pratiques ducatives capitalises et retenuespar comit scientifique. Les initiatives similaires et/ou complmentaires sont regroupes autour de 6 thmatiquescommunes :

1. ducation de base des adultes,2. Approches communautaires dducation, Modles en voie de stabilisation,3. Formation professionnelle :4. ducation qualifiante des jeunes et des adultes (EQJA),5. Amlioration de la qualit des apprentissages et ducation intgratrice/inclusive.

1.2 Droulement des travaux

1.2.1 Crmonie officielle douverture du FNIE

Monsieur Moussa MBAYE, prsidentdu CNEAP a tout dabord souhait labienvenue aux participants, puisformul des remerciements lendroitdu Ministre et de lensemble de sescollaborateurs pour leur implicationdans le processus dorganisation duforum et leur disponibilit constanteenfin les partenaires techniques etfinanciers notamment lUNESCOBREDA, la Plate forme des ANE, le

CONFEMEN, lUNICEF reprsentantdes parrains, tous les participants, lacoopration luxembourgeoise,lAlliance ICCO.

Il a invit les acteurs aller dans le sens de lamlioration de la qualit des apprentissages en passant en revueles innovations dveloppes par le Formel et le non Formel pour la recherche de modles et linstauration dundialogue social entre les diffrents acteurs pour la satisfaction des besoins ducatifs des communauts.

Dans le mme sens, Madame Anne Thrse Ndong DIATTA, Directrice du BREDA, a situ le contexte et laporte de lvnement en mettant laccent sur le rapport mondial de suivi de lEPT, 2009 ax sur la ncessit deVaincre lingalit: limportance de la gouvernance. Analysant les rsultats, elle a attir lattention sur lesefforts consentir davantage par les pays subsahariens pour se rapprocher des rsultats escompts lhorizon2015. Elle a mis en exergue la diversification de loffre ducative, cest pourquoi le programme LIFE(UNESCO BREDA) sactive pour que le droit lducation devienne une ralit pour tous les enfants etadultes. Enfin elle a termin en formulant des recommandations visant :

amliorer la gouvernance scolaire, lutter contre les exclusions ducatives, articuler lEPT aux OMD et au DSRP, lever les facteurs dingalit qui entretiennent lexclusion lie au sexe, lge, lappartenance

ethnique, etc.


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M. Irn reprsentant de lUNICEF, au nom desparrains de lEPT, a remerci les organisateurs dece forum quil considre comme une belle initiativequi les intresse au premier chef. Il a formul lesattentes des parrains de lEPT lgard de ce forumdont les conclusions et recommandations serviront coup sr le PDEF. Il a toutefois not que des

rsultats importants sont atteints mme si des dfisrestent relever. Les efforts doivent tre maintenuspour pouvoir tenir les engagements afin que le droit lducation soit une ralit.

Par la suite, le prsident de la plate forme desActeurs Non Etatiques (PFANE), M. Pape Nalla Fallasoulign lentame de son propos que les acteursnon Etatiques sont heureux de constater que laplace accorde aux ANE engendre de nouvellespostures par rapport llaboration, lanalyse despolitiques, la mise en uvre et le suivi desprogrammes ducatifs dautant plus que lEtat a

rig le partenariat comme une modalit de gestionde lducation. Poursuivant son allocution, il aestim que le prsent forum permettra de renforcerla crdibilit des ANE, en mettant en place ceprocessus de capitalisation des initiatives pour leurmise lchelle. Sous ce rapport, la plate Forme desacteurs non tatiques a formul sa disponibilit travailler rsolument une meilleure prise encompte des rsultats de cette rencontre par lEtat.

Mme Fatou DIOP, Ndoye, reprsentante de laCONFEMEN a affirm que le Sngal est sur labonne voie mais juge que des difficults comme la

persistance des ingalits, linsuffisance desmoyens, le dficit de synergie du partenariat entreles acteurs et la mobilisation de financement

consquents au niveau national et internationalappellent des solutions durables.

Enfin, M. Kalidou DIALLO, Ministre delenseignement prscolaire, de lElmentaire, duMoyen Secondaire et des Langues nationales,dans son allocution, a rappel que le forum se situe

au dbut de la 3me phase du PDEF (ProgrammeDcennal pour lEducation et la Formation) quiconsidre le partenariat et le dialogue social commedeux modalits importantes pour mener bien lagestion du systme ducatif. Apprciantpositivement la porte du forum, il a souhait queles rflexions fcondes dveloppes pendant cestrois jours sur les initiatives ducatives capitalisespuissent donner une nouvelle dynamique lEPT etapporter une contribution significative au servicepublic dducation et la formation des politiques travers la qualit des enseignements et desapprentissages soutenue par llargissement de

laccs et la gestion concerte du secteur.

En guise de recommandations, il a invit lesparticipants veiller partir de ces initiatives auxarticulations possibles pour un dcloisonnement dessous secteurs et des ordres denseignement en vuedun systme fort et capable de porter les dfis dudveloppement de notre pays.

La crmonie douverture officielle a t agrmentepar des prestations de qualit marques par deuxintermdes. Les lves du lyce de Pikine (initiative rap potique ) et lartiste Dou Man ont gratifi

lassistance de posies porteuses de messagesforts entre autres sur le droit lducation en seservant du rap potique .

Prsentation du rapport EPT 2009

Lieu: CICES, Dakar, le 2 Juin2009

Intervenant: M. Yao YDO, BREDA

Rapport mondial desuivi sur lEPT 2 0 0 9

Vaincre lingalit : limportance de lagouvernance

Par ailleurs, M. Ydo Yao a soulign la question de lexclusion fortement lie la pauvret. Dans ledveloppement de lEPT, il a prcis que la priorit accorde par les Etats lenseignement primaire explique lefaible niveau de prise en compte effective de lducation prscolaire et de la protection de lenfance. Quant laqualit de lducation, monsieur YAO a attir lattention des participants sur la question du choix stratgique dela langue denseignement et dapprentissage qui est un enjeu fondamental et qui continue encore limiter la

qualit de lducation notamment des pays africains. De manire spcifique, il a montr les avances duSngal en matire dducation sans oublier les contraintes objectives qui psent sur son systme ducatif. Il aenfin partag avec lassistance certaines recommandations lies : --au soutien la ralisation des objectifs delEPT en respectant les engagements, - lamlioration de la planification de lducation et sa mise encohrence avec les politiques de lutte contre la pauvret, - lengagement pour lquit.

Monsieur Ydo YAO, Conseiller rgional duBREDA charg de lducation non formelleet des langues nationales a prsent leditrapport en faisant ressortir les forces et lesfaiblesses tout en pointant le doigt sur les dfis

qui interpellent les diffrents pays. Laproblmatique de base du rapport porte sur labonne gouvernance ducative qui pose unsrieux problme notamment en ce qui concernelquit et les ingalits de toutes sortes enrapport avec la dcentralisation.


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1.2.2 Panel introductif

Pr Bouba Diop (UCAD) et Mm Rokhaya Diawara (UNESCO)

M. Babacar Mboup (Division partenariat / DPRE) et M.Mamadou Diop Castro (UDEN)

Mm Sokhna Diouf (Division suivi Evaluation DPRE)

Ces diffrentes communications ont aliment la rflexion,avant que le dbat ne soit orient par les apports critiques decinq intervenants en qualit de discutant . Il sagit deMonsieur Mamadou Diop Castro , Responsable syndical,Monsieur Bouba Diop, professeur lUCAD, MonsieurEmmanuel Ndione, Secrtaire Excutif dENDA GRAF,

Monsieur Amadou Wade Diagne, consultant en ducation,Madame Rokhaya Diawara, spcialiste de lducation lUNESCO/BREDA et coordonnatrice du ProjetExtrabudgtaire LIFE Sngal..

Cinq spcialistes de lducation ont prsent tour tour des communications servant de base auxchanges et partage.

Madame Sokhna Diouf de la DPRE a prsentles dfis et chances de la russite de la phase 3du PDEF. Elle a estim que des difficults sontlies au maintien, lachvement, au plan degestion. Lobjectif est damliorer lefficacit etlefficience du systme et au plan financier desproblmes darbitrages budgtaires se posent.

Monsieur Kevin Adomayakpor Charg duprogramme Kurukan fugan (Enda Graf, EndaDiapol, Gret) a prsent le rle de la socit civiledans la mise en uvre des initiatives alternatives.Pour une bonne participation de celle-ci, il fautune mise en cohrence des actions, une rellevolont politique de partenariat, capitaliser etdocumenter les initiatives portes par les OSC.La socit civile se doit de contribuer la fonctionde veille, dalerte, et dimpulsion pour la bonneparticipation des partenaires.

Monsieur Kaba Diakhat au nom du STP(Secrtariat Technique permanent/CEB) aanalys le Curriculum dEducation de base et laproblmatique de lintgration des initiatives ditesalternatives. Il sest interrog sur la place du CEBface la recherche de la qualit et sur lesinitiatives qui doivent tre intgres. Face auxinsuffisances, aux ingalits, les acquis scolaires

sont thoriques, les programmes mconnaissentles besoins mergents. Il existe tropdexprimentations, lintroduction de programmesparallles pose des problmes aux enseignants. Ila insist sur la qualification des enseignants,lintroduction des langues nationales dans lecurriculum.

Monsieur Kassa Diagne, pour le compte ducomit scientifique a prsent le cadre thoriqueet la problmatique de lintgration des initiativesdans la 3me phase du PDEF. Il a voqulhritage de dfinition de lducation et de

concepts provenant de lextrieur. Il sy ajoute lafaible thorisation des initiatives et des prjugssur les initiatives non formelles. Il a pass enrevue quelques dfinitions sur les notionsdenseignement formel, non formel, informel,dducation populaire les notions de modle,dducation alternative, cole de type nouveau,alphabtisation, illettrisme, comptences de viecourante, ducation de base, ducationqualifiante des jeunes et des adultes,participation, dducation inclusive ou intgratrice.Aussi, on peut noter la problmatique delintgration des initiatives ducatives qui a induit

linterpellation des techniciens de lducation, desinstitutionnels pour appuyer et accompagnercette dynamique.


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1.2.3 Analyse croise en atelier

Les participants se sont rpartis dans les diffrents ateliers correspondant aux six thmatiques avec lesinitiatives capitalises.

Cette masse a permis, sur la base des conclusions et recommandations des ateliers thmatiques, de faireressortir les questions lies la transversalit, lintersectorialit, aux dfis, aux opportunits, auxcontraintes et les articulations entre les initiatives et le systme ducatif. La structure des travaux sestarticule autour de quatre champs de rflexion :

a. Discussions au sein de chaque atelierthmatique : Les porteurs dinitiatives choisisont donn une photographie plus nette de leursinitiatives dducation et de formationalternatives et donn loccasion aux autresmembres de latelier de les interroger et de sefaire une ide des acquis, forces, faiblesses etopportunits de leur initiative.

b. Ensuite, chaque groupe a procd uneanalyse transversale consistant en particulier faire ressortir les similitudes et les

diffrences pour arriver dgager un cadre derfrence commun par thmatique.

c. Synthse et laboration des rapports : Unmoment spcial a t consacr cette activitpour serrer de prs les rsultats des ateliersthmatiques et les restituer de faon prcise.

d. Restitution et partage des rsultats desateliers thmatiques : conclusions etrecommandations : Dans le cadre de chaquethmatique, les productions ont lobjet dune

analyse croise et approfondie.

Le cadre de rfrence des six thmatiques amend et bonifi par les participants a dbouch surce que lon pourrait appeler le cadre gnral des initiatives alternatives ducatives pour mettre enplace un corpus de base des offres ducatives alternatives au Sngal. Ce qui rejoint lobjectif desusciter et consolider un sens commun sur la porte et la place de ces innovations et leursarticulations avec les autres dimensions du systme. Sous ce rapport, cest galement une formede contribution dans le cadre du curriculum de lducation de base

Ce cadre de rfrence est aussi un lment pour fonder les discussions entre parties prenantesdevant dgager les perspectives en relation avec la Lettre de Politique Gnrale, la mise enuvre de la 3ime phase du PDEF et les lments de plaidoyer pour lEducation de Qualitt Pour

Tous


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1.2.4 LExposition permanente

Lexposition a port sur les

initiatives tant formelles que nonformelle, celles faisant lobjet duforum autant que sur lesralisations dautres organisationsporteuses dinitiatives.

Elle a t organise dans unespace commun pour permettreaux participants de visiter lesdiffrents kiosques retenus par offreducative et thmatique. Levernissage sest fait sous laprsidence conjointe du Ministre de

lEducation et de la Directrice deBREDA/UNESCO.

M. Kalidou Diallo Ministre delenseignement prscolaire, delElmentaire, du MoyenSecondaire et des langues

nationales en visite dans lesstands dexposition.

Lexposition permanente sur lesexpriences, les ralisations et lerapport de suivi mondial EPT 2009 apermis dillustrer les pratiquesdducation et de formation en cours.


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2 - PARTIE.PRESENTATION

DES INITIATIVES

Dans le sous-secteur de lalphabtisation, les enrlements sont nettement en de des prvisions,avec un cart de -64%.Le taux danalphabtisme est ainsi estim 59 % par la DALN en 2008, il estnettement plus lev chez les femmes (68 %)4.

Malgr cette situation, le sous secteur nest financ qu hauteur de 0,77% du budget de lducation5dans le POBA Education 2009 : 408 442 008 334 FCFA POBA AENF 2009 : 3 .163. 631. 493 FCFAdont : 2 626 635 264 FCFA pour laccs, 217 000 229 FCFA pour la qualit, 319 996 000 FCFA pour lagestion

4Source : Rapport dvaluation de la deuxime phase du PDEF

5 DALN Source : Plan doprations et budget annuel (POBA) ENF 2009)


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2.1 Tableau des initiatives capitalisesThmatiques Sous-thmes Initiatives capitalises Porteurs

1. ducation de basedes adultes

Les approches intgres enalphabtisation des adultes

1. Reflect Action Aid, Alphadev2. Les dynamiques villageoises dans le Fouta (Programme

Intgr de Podor)USE

2. Approchescommunautairesdducation

3. coles Communautaires de Base PAPA4. Ecoles Communautaires de BaseArticules DAENF5. Formations Coin de Rue Association Formation Coin de Rue6. coles Associatives Aide et Action7. Case des tout petits Agence nationale CDTP

3. Modles en voie destabilisation

Modernisation des daaras8. Collectif pour la Modernisation des daaras (COMOD) COMOD9. Daara internat Daara Srigne Diakhat10. Programme dintroduction du trilinguisme et de la formation

professionnelle dans les daaras DAENF

Introduction des languesnationales lcole lmentaire

11. Introduction des langues nationales lcole lmentaire Direction des Langues Nationales

4. Formationprofessionnelle :ducation qualifiantedes jeunes et desadultes (EQJA)

12. Enseignement moyen pratique INEADE13. Atelier-Ecole CEPAS

14. Initiative Atelier-cole AJE

15. Initiative GERME ADID/BIT/PROMER16. PAFNA Fondation Paul Grin Lajoie17. Education Qualifiante des Jeunes et des Adultes/Volet

agroalimentaireDirection Planification ReformeEducation

18. La promotion de la formation professionnelle fminine dansla zone centre du Sngal

Ministre de lenseignementtechnique et de la formationprofessionnelle

5. Amlioration de laqualit desapprentissages

Projet dcole 19. Projet dcole INEADE

Comptences de vie courante20. ducation la citoyennet et la paix GRA-REDEP21. Classe cooprative et ducation la citoyennet ASEM22. Rap Potique dans les lyces Projet Qualit AFD

Les technologies delinformation et de lacommunication en ducation

23. Intgration des TIC dans les apprentissages de base lcole lmentaire

cole de Soumbdioune

24. Alf@net ANAFA

6. ducationintgratrice/inclusive

25. Education et intgration pour les dficients auditifs CEIDA26. Retrait et rinsertion des jeunes de la dcharge de

MbeubeussAssociation des rcuprateurs deMbeubeuss


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2.2 Rsums des initiatives capitalises

La capitalisation est un des maillons faibles du secteur de lducation, u n exercice technique et social, leForum National sur les Innovations Educatives, a permis de systmatiser les acquis reconnus tirs despratiques et expriences russies. Ainsi, Le CNEAP, vingt six (26) types dinitiatives portes par plusieurs

acteurs de lducation et de la formation ont t capitalis. Certaines initiatives sont propres des acteursqui les ont dveloppes par eux mmes tandis que les autres sont croises cest --dire partages parplusieurs acteurs. Elles sont classes selon des thmatiques ou domaines tenant compte des similitudesquelles portent. Le tableau ci-aprs fait tat de leur classification en huit (6) thmatiques.

2.2.1 Thmatique 1 : ducation de base des adultes

Problmatique : Lducation de base des adultesest un dfi majeur relever par notre pays.Lapproche adopte constitue un axe majeur en lienavec la politique de promotion de l'alphabtisationdes adultes. Ds lors, il importe de prciser la place

de l'alphabtisation, de lalphabtisationfonctionnelle, de lalphabtisation intgre enrapport avec lgalit, la dmocratisation, lidentitculturelle, lautonomisation, etc. en vue dedterminer ses liens avec le dveloppement.

Sous ce rapport, la nature de la demande socialeen matire d'ducation de base des adultes et lesfacteurs qui modlent cette demande sontdterminants. Les transformations dynamiques del'Etat, du march et de la communaut influent tantsur la demande sociale d'ducation des adultes quesur les services offerts dans ce domaine ducatif.

Face cette situation, on peut sinterroger: dansquelle mesure la parit entre les sexes est-elle miseen pratique dans le programme d'alphabtisation, etComment ? - dans quelle(s) langue(s) est dispensel'alphabtisation des adultes ? - pourquoi une langue

ou des langues particulires sont-ellesrecommandes cette fin ? -quels sont les acteursintervenant dans la mise en uvre du ou desprogrammes(s) d'alphabtisation ?- quelles sont lanature et l'tendue de leur participation auxdiffrents aspects de la mise en uvre (formation,mise au point de matriels pdagogiques etd'apprentissage, enseignement, gestion etplanification, suivi et valuation, mobilisation desapprenants et des volontaires, etc.) ? Quelle optionadopter en matire de centralisation ou dedcentralisation ?

Lapproche Reflect (Action Aid etAlphadev) est un processus structurdapprentissage participatif, quisapparente au dveloppement local, etemploy surtout dans des zonesdfavorises de la capitale et en milieurural. Le but de lapproche estdamliorer la participation despopulations dans les dcisions affectantleur vie travers le renforcement deleurs habilets de communication.Lalphabtisation ny est pas une fin en

soi mais un levier indispensable audveloppement socioconomique. Elle est base sur la visualisation des savoirs, savoir-faire et savoir-tre.Cest pour cela quelle ne sappuie sur aucun livre pr imprim (abcdaire), si ce nest le guide dufacilitateur. Linitiative cible les couches sociales les plus dmunies et en particulier les femmes (15-55 ans)et les enfants (3-6 ans) rassembls en cercles dapprentissages ou espace familial . Guids par desfacilitateurs, des superviseurs et des animatrices issus du milieu, les cercles participent tout le processusde planification et de mise en uvre des actions et des apprentissages sur une priode de tempsdtermine par eux-mmes. Ils veillent galement la cration et la gestion dactivits gnratrices derevenus.

Lvaluation du processus permis de dterminer en 2009 quaprs 2 ans, 60 % des femmes : savent lire,crire et calculer dans leurs langues locales; sont inities en franais; sont autonomes dans la gestionquotidienne de leurs activits; sont inities linformatique. Une bonne communication entre les parents et

les enfants est instaure. Les premiers cercles Reflect ont t ouverts au Sngal dans les annes 90.


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Lapproche Bamtaare(Union Solidarit et lEntraide)

L'alphabtisation BAMTAARE est la foisfonctionnelle par son action de support des activits deproduction ; de masse, par son approche globale devillage et surtout intgre par l'interaction des activitset leur implication par un transfert de comptences et

de responsabilits. De l, dcoule une vision delalphabtisation qui a permis de lancer le processus. travers cette initiative, les populations cherchentprincipalement un appui des initiatives individuellesou collectives (projets), une valorisation de leur identitet la rsolution de problmes divers de la viequotidienne. La dmarche de lalphabtisation ainsiadopte est l'approche-village.

Cette approche est la manire d'aller la rencontredes populations des villages et de leurs aspirations, dengocier leur adhsion, leur implication,lappropriation des projets en vue d'une meilleure

matrise des changements qui doivent natre duprogrs accompli. Autrement dit, lapproche villageconsiste rduire la distance physique par la proximitdes acteurs mais galement et surtout la distancepsychologique cest--dire la mfiance pour laremplacer progressivement par la confiance et desrelations de partenariat solides et quitables.

Il s'agit d'une approche fonde sur le village commeentit dans sa globalit en tenant compte des us et

coutumes, de ses problmes et potentialits, sesbesoins et, au del de ses besoins, de ses aspirationsles plus profondes. Elle suppose donc pour toutpartenaire du village dans une uvre de constructiond'un "dveloppement vrai" c'est--dire humain, intgral

et durable ou Bamtaare selon le terme pulaar : unecertaine humilit, beaucoup de courtoisie, une relleimplication dans les activits du village, nous dironsmme une vritable empathie avec la population duvillage.

Les rsultats de l'action d'alphabtisation auProgramme Intgr de Podor peuvent se mesurerquantitativement et qualitativement.

En guise dexemple : de 1985 2009, le programme aalphabtis 475 villages, 63714 auditeurs alphabtissdont 45946 femmes et 17768 hommes ; 1020alphabtiseurs-relais forms, 158 villages appuys enconstruction et 05 bibliothques rurales ralises

Ainsi, le Bamtaare appropri et conceptualis lUSE est considr comme un processus qui "rsulted'un mouvement d'ensemble de tous o chaque pasen avant en appelle un autre dans l'quilibre mmeque comporte le mouvement de la marche"

Tableau rcapitulatif des auditeurs forms de 1985 2009

Priode

Inscrits Forms Niveaux

Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total 1 2 3

1985 1992 13 542 8 060 21 602 11 225 6 869 18 094 10 176 4 584 3 334

1993 4 765 2 091 6 856 3 723 1 555 5 278 4 453 655 170

1994 6 087 2 598 8 685 4 095 1 564 5 659 3 432 1 965 262

1995 6 011 2 549 8 560 4 658 1 766 6 424 5 109 1 158 157

1996 6 593 2 580 9 173 5 150 1 685 6 835 5 419 1 347 69

1997 1 669 582 2 251 1 245 443 1 688 1 442 196 50

1998 2 562 578 3 140 1 903 363 2 266 1 848 330 88

1999 3 206 1 150 4 356 3 005 982 3 987 3 902 73 12

2000 2 446 746 3 192 1 674 441 2 115 1 363 752 0

2001 2 829 731 3 560 2 119 451 2 570 2 308 262 0

2002 3 260 699 3 959 2 543 458 3 001 2 001 1 000 0

2003 669 89 758 526 57 583 381 202 0

2004 - 2005 1 176 239 1 415 858 165 1 023 976 47 0

2005 - 2006 1 504 799 2 303 1 124 398 1 522 1 522 0 0

2006 - 2007 1 484 540 2 024 955 292 1 247 799 448 0

2007 - 2008 926 277 1 203 568 167 735 229 272 234

2008 - 2009 778 172 950 575 112 687 617 70 0

TOTAL 59 507 24 480 83 987 45 946 17 768 63 714 45 977 13 361 4 376


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2.2.2 Thmatique 2 : Approches communautaires dducation

Problmatique : Llimination de lanalphabtisme lchelle du pays est un dfi important qui passencessairement par des changements stratgiquesmajeurs, une meilleure implication des acteurs labase et labandon des stratgies classiques

dintervention. Parmi les nombreuses stratgiesprconises figure lducation de base alternativepour les jeunes exclus du systme denseignementcomme moyen de lutte contre la pauvret.

Le dveloppement dun systme alternatifdducation de base est une rponse aux limitesquantitatives et qualitatives du systme formel etaux proccupations des populations pour une coleplus centre sur le milieu. Le modle alternatif a faitlobjet dune exprimentation largement entreprise lorigine par lUNICEF, les ONG ADEF AFRIQUE,Aide et Action, puis par le PAPA, sur la base

dchantillons rduits et dans des zones loignes.Le modle qui a merg en 2001 lissue delexprimentation se dfinit travers les colescommunautaires de base. Dautres modles ont vule jour avec les approches communautaires quiplacent la communaut au centre desapprentissages.

Cette offre sest dveloppe dans un souci derconcilier lcole avec sa communaut tout enessayant dassurer larticulation entre le formel et lenon formel dans une vision systmique et en seproccupant de la ncessit dune bonne insertion

socio conomique. Les ECB ont t, par la suite,renforces par leur articulation avec la formationprofessionnelle.

Plusieurs approches communautaires ont texprimentes, que faut-il en retenir au final ? Faut-il procder une extension ? le modle des ECB a-t-il t jug suffisamment efficace et pertinent ? Surquels critres objectifs partags et convenus entreoprateurs, services tatiques, etc.? Que va devenircette exprience ? Disparatre (aprs avoir comblle vide chez les 9-14 ans), apporter aux colesformelles de nouveaux contenus et mthodes, se

poursuivre et proposer aux lves dscolariss ounon-scolariss une formation de base ? Dans cecas, quelle qualification auront les sortants desECB ? Dans quelles filires ducatives, formativesou socioprofessionnelles pourront-ils sintgrer ?

Les coles Communautaires de Base (ECB,PAPA) constituent lun des modles dveloppspar le Programme dAppui lAlphabtisation(PAPA) qui sarticule autour de la rduction de la

pauvret. Elles rpondent aux besoins spcifiquesdes jeunes de 9 14 ans exclus du systmeconventionnel. Elles contribuent aussi la luttecontre les ingalits daccs lducation etpermettent de corriger les disparits selon lge, lesexe et la zone. Elles ont permis des prestations deservices ducatifs dans le sous secteur non formelaxs sur une formation bilingue (langues nationales/franais) et alliant des apprentissages thoriques etpratiques.Par opposition la finalit du systmeformel, qui est de faire passer les lves dellmentaire au cycle suivant denseignement(moyen), la finalit du modle alternatif dducationde base est de favoriser linsertion des jeunesdans leur milieu socio-conomique, aprs avoircomplt le cycle dducation de base de quatreans. Certains des modles retenus pourront

permettre ltablissement de passerelle vers lesecteur formel . (Plan de gestion du PAPA I 1998).

Les ECB se sont dveloppes selon une dmarche

participative, apprenante et responsabilisante de lacommunaut dans la conduite des activits pourrenforcer la dimension communautaire des coles etla prparation linsertion socio-conomiquepermettant de bonifier les ressources endognespour lclosion et le dveloppement du capitalhumain. Par son offre ducative diversifie etpertinente lECB rpond aujourdhui une fortedemande sociale et enregistre une apprciationpositive des populations. Son influence demeureconsidrable auprs des populations et des acteurstatiques qui lui ont montr une adhsion relle.

Le projet sest droul de 1997 2006 dans leszones rurales et semi urbaines des dix premiresrgions du Sngal o il y a une absencedinfrastructures scolaires. 535 coles ont t misessur pied pour toucher plus de 16 000 lves.

Les Ecoles Communautaires de Base Articules (ECB A) : LECB Articule est uneoffre dducation de base non formelle qui se veutcommunautaire, c'est--dire gre par la communautet pour la communaut. Elle rompt en partie daveclcole communautaire de base classique en cequelle est articule une structure de formationtechnique et professionnelle qui lui offre la fois lesressources humaines comptentes dont elle a besoin

mais galement un plateau technique appropri.Lexprimentation des ECB Articules sestdroule dans vingt (20) tablissementsd'enseignement technique et de formationprofessionnelle rpartis dans 9 rgions: Ziguinchor,Kaolack, Fatick, Diourbel, This, Louga, Saint-Louis,Tambacounda et Dakar. Conu en 2001 linitiativedu gouvernement sngalais, la mise en uvre duprojet sest dploye de 2002 2005 (4 ans).


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Ce type dECB visait doter quelque 600adolescent (e)s g(e)s de 12 16 ans decomptences professionnelles leur permettant desinsrer harmonieusement dans les circuitsconomiques de leur milieu. Le projet exprimentaldes ECB articules a induit des changementspositifs perceptibles tant au niveau des apprenants

quau niveau des communauts bnficiaires et desmilieux environnants. Les rsultats sont positifs tantau niveau des performances acadmiques ettechniques quau niveau de linsertionsocioprofessionnelle.

Les Formations Coin de Rue (FCR) sont desinitiatives populaires dducation et de formationgres par la communaut. Communmentappeles les coles de la dbrouille , ellesont pour bnficiaires une catgorie sociale enextrme vulnrabilit (enfants, jeunes, adultes,analphabtes, dscolariss, en qute de savoir).Lors de la cration dune cole coins de rue,tout est mettre en place : local ou abri trouver et quiper, contenus et modulesdapprentissage et de formation concevoir et

adapter. Il sagit de donner aux bnficiaires desrudiments pour faire face leur environnementdifficile. Puis, au fur et mesure que la FCR sestructure, les contenus voluent ; scolarisation(apprentissage de la lecture, de lcriture et ducalcul) en franais, en arabe et en languesnationales, formation pratique de petits

mtiers (AGR), animation socio-ducatives et soutien scolaire dlves des tablissements publics. Les 110coles FCR sont regroupes en association (AFCR) et sont structures en sept zones danimations et desuivi pdagogiques dans Dakar et sa banlieue (bidonvilles ou poches de pauvret). Les FCR comptent 595appreneurs ou enseignants et 16 048 apprenants et font intervenir une diversit dacteurs (associationsdes parents dlves, personnes ressources, directeurs dtablissements publics, inspecteursdpartementaux, animateurs du mouvement associatif, agents de sant). Linnovation se trouve au niveau

de la prise en charge des exclus (apprenants laisss en rade par le systme formel), de lanimation socio-ducative (accompagnement social de la population dans le dveloppement local), de lexprimentationdinnovations pdagogiques (cration de 16 outils pdagogiques) et de lducation au dveloppement (avecles volets dducation lconomie populaire, lenvironnement, la sant communautaire, etc.). Les FCRconstituent un puissant levier de mobilisation sociale et politique.

Les coles Associatives (Aide et Action)situes dans les dpartements de Pikine etGudiawaye, les coles associatives dveloppentune ducation de base la fois de type formel etnon formel. Cest une rponse la dperditionscolaire des enfants par la rcupration denfants

dscolariss et non scolariss. Les cibles sontvaries : du prscolaire (3-5 ans) llmentaire (6-15 ans), en passant par lalphabtisation et laformation professionnelle des 15-20 ans. Leprogramme officiel du Ministre de lEducation estdispens 94 % avec le curriculum du formel.

Linnovation se trouve notamment dans les autrestypes denseignement: droit de lenfant (95%),ducation la citoyennet (95%), VIHMST (93%),activits manuelles (92%) et ducation lenvironnement sans compter les activits socioducatives et artistiques. Ces-dernires ainsi que

lalphabtisation et la formation professionnelle sontenseignes en cours du soir. Les enseignements sefont souvent sous forme de sketch et de causeriesdbats. Lanimation dactivits ludiques et

rcratives donne aux lves le got de venir lcole. Ces initiatives pousent la loi dorientation travers sa stratgie de dmocratiser lenseignement,tout en adaptant ses contenus, ses objectifs etmthodes aux besoins spcifiques du milieu et desapprenants.

Depuis le dmarrage en 1987, les colesassociatives ont contribu au relvement du tauxbrut de scolarisation (TBS) llmentaire. Sur les14 256 individus qui ont pu recevoir une ducationde base dans la banlieue de Dakar, en 2003(source : tude de Aide et Action sur les colesassociatives) 3200 enfants se rendent dans cescoles pour bnficier dun enseignementprscolaire, prs de 6500 pour un enseignementlmentaire. Par ailleurs, 2000 personnes suiventdes cours dalphabtisation et environ 1300individus bnficient de cours du soir (touchent

adultes et enfants) et dune formationprofessionnelle.


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La Case des Tout Petits (ANTP). A travers lesrencontres de concertation pour laborer unePolitique Nationale de Dveloppement de la PetiteEnfance, il a t fait le constat selon lequel, jusquune priode rcente, la vision et les orientationsstratgiques du jeune enfant ont t labores selonune logique politico administrative relevant dune

approche expert. Pour des raisons de rupture decette approche bottom up et daccompagnementdes populations sur leurs propres perceptions etengagements, loption dapproche communautaireen vigueur pour la nouvelle politique dedveloppement de la petite enfance sest inscritedans une dmarche participative avec une large etrelle implication des acteurs la base.

Lapproche communautaire est un des principes

fondamentaux, voire essentiels, de la politique de

prise en charge du jeune enfant, car il nestnullement dans lintension de ses initiateurs ouralisateurs de se substituer aux parents, auxfamilles, la communaut, dans leursresponsabilits sociales. Bien au contraire,lapproche se veut essentiellement un cadre dappui ces familles, ces communauts qui constituent les

bases lgitimes de la socialisation du jeune enfant.Dans cette mme logique, la participation familialeet communautaire constitue la cl de vote de cetteapproche qui cherche en permanence crer lesconditions optimales de prise en charge du jeuneenfant.

De faon concrte, lapproche communautaire seprsente dans les structures de DveloppementIntgr de la Petite Enfance (DIPE) dont les Casesdes Tout-Petits (CTP), sous la forme dactivits degestion communautaire avec lidentification desacteurs par les populations concernes. Ces

dernires sont renforces, dans leurs statuts, pardes activits danimation conues et gres pourpromouvoir de manire pertinente et efficace desinitiatives susceptibles de favoriser lappropriationdes structures DIPE par les communauts, en vuedune prennisation de la prise en charge du jeuneenfant. Lapproche communautaire se ralise pardes activits dtude de milieu dans la perspectivedune prise de dcision, ensuite par la mobilisationde diffrents acteurs pour la ralisation dun projetdintrt commun, et enfin par lorganisation despopulations autour de structures reconnues,capables de faire face aux problmes et dfis

constats au sein de la communaut.

2.2.3 Thmatique 3 : Modles en voie de stabilisation

Problmatique : Lducation et la formationconstituent des enjeux. Chaque communautcherche apporter des rponses selon sescapacits et ses proccupations. A ce titre,beaucoup doffres sont labores en tenant comptede cas spcifiques et sont dveloppes dans lesdiverses zones dfavorises, milieux de vie ou

milieux de travail (coins de rue, atelier).La LPG les classe sous le vocable dcoles detroisime type que dautres appellent coles de typenouveau. Ce sont des modles qui mergent et quicommencent prendre une envergure importantedans le paysage de lducation et de la formation etse distinguent par leur approche. Pour certainsobservateurs, ces coles sont en voie destabilisation car reconnues par la phase III du PDEF.

Par ailleurs, confront la question dun refus dumodle scolaire actuel en particulier dans plusieurszones dites rfractaires, le systme ducatif formelsemploie de faon de plus en plus prononc fairedroit certaines des demandes sociales les plus

fortement exprimes, avec des tentativesdintroduction dans le programme des languesnationales dune part, de lenseignement religieuxdautre part.

Quels apports et rponses la demande pluriellepeut-on noter quant leur contribution lEPT et la qualit des apprentissages ? Quel contenuconsensuel donner la notion de modernisation des daaras ? Avec linspection des daarasnouvellement cre, quel traitement peut-on enfaire ? Doit-on imaginer ou consacrer des normes etstandards spcifiques en termes de qualit, degestion ou dorganisation pour ces initiatives ou doit-on les rapporter au modle scolaire existant ?Quelles justifications sont donnes pour lamodernisation des daaras qui comptabilisent unelongue exprience avec diverses fortunes et face la protection de lenfance? Quels dialogues etconcertations sont ncessaires ou pralables uneintroduction de lenseignement religieux dans lesespaces scolaires publics ?


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Sous-thme : Modernisation des daaras

Collectif pour laModernisation des daaras(COMOD)

Alors que les daarastraditionnels offrent auxenfants un enseignementreligieux en arabe(apprentissage du Coran),linitiative COMOD innove enproposant de bonifier lescontenus dapprentissages etdaccrotre laccs un pluslarge spectre dapprenants.

Le programme offre desservices la communaut

sous diverses formes savoir : animations socio-ducatives, renforcement delapprentissage professionnel(ateliers artisanaux, artsplastiques) et offre de

formation trilingue (langues nationales, franais, arabe). Les cibles forment des groupes de 3 16 ans et de16 40 ans.

ce jour en terme de rsultats, on compte 7000 talibs bnficiaires dont 2500 filles, la mise sur pied de 30daaras dont 2 daaras internat, 6000 personnes sensibilises la protection des droits des enfants, lascurit au travail et sur la drogue et les IST/SIDA, 556 talibs de moins de 14 ans sortis de daaras etenvoys lcole et dans les centres de formation pr-technique. On constate un changement de

comportement chez les nouveaux marabouts et les talibs forms.

Dans cette dynamique, lintroduction du trilinguisme et de la formation professionnelle dans les colescoraniques, permet dtablir une liaison ducation-dveloppement par une articulation plus troite desapprentissages aux exigences du contexte local et aux besoins dun dveloppement endogne.

Daara internat Linitiative dveloppe un type deDaara qui lutte contre la mendicit et les exclusionssociales en alliant lenseignement du coran, delislam, de larabe au programme dducationformelle. On distingue deux niveaux, soit leprscolaire et llmentaire dans un systmedinternat payant. Les rsultats viss sont : larduction de la mendicit, la garantie de meilleuresconditions dapprentissage et la promotion dunmodle qui puisse servir dans le plaidoyer pourlavnement dun nouveau type de Daara.

Dmarre en 2005 et toujours en cours, linitiativeest mise en place Diourbel, plus prcisment dansla zone de Mdinatoul o se trouve le noyau dur des Daaras qui pratiquent la mendicit etlenseignement coranique traditionnel et quimobilisent 70% des Daaras et des talibs dudpartement. Les principales cibles sont les filles etgarons de 4 12 ans. Faute de place, seuls lesgarons sont interns actuellement. Au sortir du

daara, vers lge de 12 ans, lapprenant pourra avoirune certification en arabe, coran et enseignementformel. Ainsi, il sera en mesure de poursuivre sestudes au collge.

La valeur ajoute de cette initiative se trouve plusieurs niveaux. Non seulement cest un modlequi exclut la mendicit, mais il promeut laresponsabilit parentale en cherchant donner laresponsabilit de la prise en charge de lducationaux parents dabord, en tant que dcideurs, etensuite lEtat en tant que souteneur de lcolesngalaise dans ses formes diverses.

La finalit de ce type de Daara est en phase avec lemodle de citoyen valoris par lcole sngalaise.le sortant aura la possibilit de valoriser dautrescomptences que les ressources de lenseignementformel. Lapprenant nest plus un marginal etparticipe la construction de la socit


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Programme dintroduction du trilinguisme et dela formation professionnelle dans les daaras(DAENF) : Cette initiative est un programme dugouvernement sngalais qui vise trois objectifsprincipaux : amliorer les cadres physique etsanitaire des daaras, amliorer la qualit desenseignements et apprentissages, introduire la

formation professionnelle des grands talibs.

Le programme propose deux options : loptionpasserelle et loption insertion. La premire porte surles enfants gs de 6 7 ans leur entre dans ledaara. Il sagira de leur donner un enseignement quileur permettra de russir lentre en 6e pour allerdans les tablissements denseignement moyen

formel. La seconde option concerne les enfantsgs de 14 ans et plus et qui ont dj mmoris unegrande partie ou la totalit du coran.

Ces talibs sont amens dans les structures deformation professionnelle pour apprendre un mtier.Il est prvu de crer un fonds pour faciliter leur

insertion. Dmarr en 2001 et toujours en cours, leprogramme prend en charge 80 daaras (foyersdducation religieuse) travers les rgions deDakar (20), This (15), Diourbel (25) et Kaolack(20). Les lieux dimplantation sont les zonesurbaines, semi-urbaines et rurales.

Sous-thmatique : introduction des langues nationales lcole lmentaire

Programme dIntroduction des languesnationales lcole lmentaire

Aprs six annes dexprimentation ou plusprcisment de la mise lessai delintroduction des langues nationales lcole lmentaire il est aujourdhuincessaire de jeter un regard sur cetteinnovation ducative. En effet, il rsultedune demande qui a t longtempsexprime avant dtre exprimente dansun premier temps et relance en octobre2002 avec 155classes ouvertes surlensemble du territoire national avecdautres recrutements intervenus en 2004 et

2005 selon le schma directeur. Diffrents processus ont jalonn lintroduction des langues nationales lcole parmi ceux ciune phase prparatoire comportant les expriences nationales et sous rgionales, lEtatdes lieux de la production en et sur les langues nationales, une enqute socio- linguistique etc. Lesprincipales difficults rencontres au cours de lexprimentation, la capitalisation des acquis, les premiersrsultats obtenus et les perspectives.

2.2.4 Thmatique 4: Formation professionnelle : ducation Qualifiante desJeunes et desAdultes

Problmatique : Le DSRP II pose lexigence dune ducation qualifiante pourune participation plus effective la croissance travers le dveloppement du capital humain. En plus de la formation dun citoyenresponsable, celle dun acteur capable de se prendre en charge et de participer efficacement au

dveloppement local reste un dfi.

Lducation qualifiante des jeunes et des adultes est une plateforme doffres prparant linsertion socioprofessionnelle qui investit plusieurs filires et promeut laccs des filles et des femmes des domainesdactivits traditionnellement ddis aux hommes. La question de lentreprenariat apparat avec acuit enrapport avec les alliances nouer avec les acteurs locaux pour renforcer le potentiel local en apprentissagede mtiers porteurs.

Au-del des exprimentations menes par les acteurs de la socit civile, les organisations internationales(BIT, etc.) et celle dveloppes dernirement par le ME (avec UNESCO et IIPE de Paris), comment parvenirrapidement la formulation consensuelle et la mise en uvre dune stratgie nationale en la matire ? Auvu de la diversit des modles ou entres (BIT, Enda, LIFE, etc.), des synthses sont-elles possibles sur lesapproches, les mthodes, les stratgies de financement, recrutement et de formation de formateurs ?


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Enseignement Moyen Pratique (INEADE) :Daprs la loi dOrientation de lEducation 71-36,lenseignement moyen pratique visait les cinqobjectifs suivants. Lenfant doit pouvoiracqurir unesolide connaissance du milieu physique,conomique, professionnel o il vit, des options dedveloppement et de ses structures. Il doit acqurir

des connaissances techniques et le savoir-fairencessaire pour transformer son milieu et faire de luiun producteur.Le programme doit cultiver chez lenfant lespritdinitiative, le got des innovations techniques et lesens de la coopration. LEMP doit consolider danslaction, les connaissances gnrales acquises danslEnseignement Elmentaire en vue dune plusgrande efficience de la formation acquise.

Cet enseignement se veut plus pratique, c'est--direcentr sur le dveloppement dhabilets manuelles,sur la connaissance du milieu et des mtiers,

toutefois il ne constitue pas pour autant unenseignement professionnel. En effet, uneconsidration primordiale doit tre accorde au

groupe cible dune importance quantitativecroissante (par rapport la croissance du tauxdmographique) et qualitative (les jeunesconstituant les forces de dveloppement du pays).

Cette nouvelle filire denseignement souhaitaitaccueillir 80% des lves qui quittent

lenseignement lmentaire aprs leurs checsdentre en sixime et qui nont plus de possibilitsdaccs au niveau Moyen Gnral et Technique.Lexprimentation sest droule dans six foyersdissmins travers le Sngal (Ngukokh, Bargny,Mbakhana, Toubacouta, Coubanao, Missirah) aucours des annes 80.

Malheureusement, la classe de transition ntant pasmis en place ; Cela a cre une rupture delexprience et une perception ngative chez lespopulations lgard de ces centres comme tantdes coles de seconde chance ou de rcuprationdexclus.que peut-on en retenir aujourdhui, tant

donn que le problme reste toujours actuel ?

Atelier-Ecole (CEPAS) : Le Centre dchange etde Perfectionnement des Apprentis du Sngal(CEPAS) est cr en 1998 afin duvrer laprofessionnalisation et la crdibilisation des offresde formation et dans le but de crer un niveausuprieur de formation situ entre les ateliersartisanaux et le systme formel de formationprofessionnelle. Il offre des services aux populations

situes dans la rgion de Dakar ainsi quauxrfugis (avec le Haut Commissariat aux Rfugis).

Les cibles du CEPAS sont de six types : les jeunesexclus de lenseignement lmentaire et dont lesparents nont plus les moyens de leur offrir desformations prives ; des jeunes du niveausecondaire qui ont chou au BFEM ; des artisansayant des besoins spcifiques de formation et derenouvellement de comptences ; des compagnonsforms pendant longtemps sur le tas qui faisant faceaux exigences nouvelles du march ont desdifficults se renouveler et tirer avantage dunouveau positionnement de lartisanat dans

lenvironnement social, conomique et politique ;des organisations professionnelles artisanales(OPA) de femmes gnralement peu informes etqui ont besoin de tirer profit desformations/sminaires organiss par le CEPAS ;quelques rares entrepreneurs de grande envergurequi ont besoin dinvestir le march sous-rgional.

En considrant ces bnficiaires, le CEPAS permet

de rduire les ingalits entre corps de mtier etentre les artisans et dautres catgoriesprofessionnelles. Il contribue galement offrir des jeunes de familles dmunies la possibilit de seformer pour lemploi. travers la formation desapprentis, le renforcement des capacits desartisans et la transformation du Centre commeespace dentreprenariat socio-conomique, cetteinitiative rpond des besoins rels de la socit savoir la formation des jeunes oriente verslinsertion et lemploi.

Atelier-cole (Association Jeunesse etEnvironnement) : Se dfinissant comme unespace cr par le patron (matre artisan) olapprenti se forme au mtier et sduque auxvaleurs sociales, latelier-cole tire son originalitdans le fait quil russit former des apprentisdges et de niveaux diffrents malgr lescontraintes de temps et de productivit des ateliers.Il innove galement dans son engagement attnuer lexploitation au travail des enfants par la

promotion de leurs droits.La participation de lapprenti son ducation debase, limplication des acteurs dans tout le

processus de la conception lvaluation du projet,lintgration de la dimension genre et de ladimension conomique, constituent aussi deslments novateurs.

Depuis leur mise sur pied en 1998, les ateliers-coles rassemblent des individus de 14 ans et plusconfis des patrons (matre ouvriers/artisans) parleurs parents. Les plus jeunes sont rorients verslcole publique ou priv. Les services rendus par

latelier cole tournent autour de quatre volets :lalphabtisation, le renforcement de lapprentissageprofessionnel, les animations thmatiques et lerenforcement des structures des acteurs avec


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lappui financier. Lalphabtisation se fait en franaisavec des modules en lecture, en calcul, en critureet en conversation. Le renforcement delapprentissage professionnel seffectue par deschanges inter-sites, des ateliers de rfrences etdes stages dans les centres spcialiss. De leurct, les animations thmatiques permettent de

sensibiliser les acteurs sur divers thmes (lesvaleurs spirituelles, sociales et corporatistes, lacitoyennet et lducation aux droits, les IST/SIDA etla gestion des micros entreprises). Lorganisationdes acteurs en GIE et en associations facilite leurparticipation aux prises de dcisions locales tout enfacilitant la dfense de leurs intrts, ce quicontribue au renforcement des structures.Finalement, lappui financier est possible grce lamise sur pied dune caissedpargne et de crdit qui

permet aux patrons et aux apprentis daccderfacilement aux financements et de mener bienleurs activits.

Aujourdhui, 80% des apprentis librs sont insrsdans le march du travail. Parmi les rsultatsprobants, on compte plus de 2000 apprentis, 150

patrons et 300 filles alphabtiss en franais ; 12sessions de formations continues ont t organisespour 80 patrons dans les centres deperfectionnement ; 200 filles ont t perfectionnesdans leur mtier. Ce ne sont que quelquesexemples des impacts de linitiative atelier-coledispense sur trois sites (commune de Pikine et deMdina, commune de This, communaut rurale deToubacouta).

GERME (ADID/BIT/PROMER) : Le programme

GERME RURAL est une combinaison desmthodologies GERME Grer MieuxlEntreprise , PACTE Programme dactionsconcertes pour les transferts et les changes etBPHQ Bonnes Pratiques dHygine et de Qualitau sein de lentreprise .Chacune de ces mthodologies visent amliorer lefonctionnement des organisations professionnelles travers la formation et le renforcement des capacits 3 niveaux : au niveau des comptences desgestionnaires/entrepreneurs de micro et petitesentreprises rurales (MPER) avec GERME ; auniveau du rle et des responsabilits desorganisations professionnelles en tant queplateformes de services pour les MPER avecPACTE ; et au niveau des techniques de productionet de transformation avec BPHQ. Regroupes souslappellation GERME RURAL, cette initiativeducative rpond directement aux besoins de

professionnalisation des organismes bnficiaires et

de leurs membres situs dans la rgion de Louga(dpartements de Louga et de Lingure). Dmarreen 2007, linitiative doit se poursuivre jusquen 2012.

Les mthodes d'apprentissage employes sontactives et bases sur lapprentissage exprientiel(ax sur la pratique et la mise lessai plutt que surle savoir thorique uniquement). GERME ruralpermet aux MPER de rentabiliser leurs revenus, decrer et de consolider les emplois au niveau desentreprises et daider les sortants des colesprofessionnelles crer leurs propres entreprises.

La mthodologie prconise lgalit des chances detous les groupes sociaux (hommes, femmes, jeunes,vieux, handicaps, etc.) pour laccs linformationet la formation, laccs la gestion et au contrledes ressources, laccs aux instances de dcision.

PAFNA (Fondation Paul Gerin Lajoie) :Le ProjetdAppui la Formation Professionnelle des NoAlphabtiss (PAFPNA) sest voulu, dans lesrgions de Louga et Saint-Louis, une

exprimentation inscrite dans la mise en uvre dela nouvelle politique sectorielle en matiredEnseignement Technique et de FormationProfessionnelle (ETFP). Il se proposait dexplorer lesecteur de la formation professionnelle non formellepour des cibles no alphabtises (17 26 ans)issues des programmes dalphabtisationfonctionnelle et dECB.

Il entendait dans la foule, aider la structuration et lintgration de lapprentissage dans le dispositifde formation professionnelle en tentant unegreffe entre le caractre structur dun curriculum

de formation professionnelle et les savoirs-fairelocaux (des matres artisans). Enfin il avait lambitionde contribuer la ralisation de trois dfis majeursde notre systme dducation et de formation : celui

de lamlioration de laccs la formationprofessionnelle par lapprentissage, celui de laqualit et celui de la gestion en rapport avec ladcentralisation.Mis en uvre pendant cinq ans

(2003 2008), linitiative valorise les savoirs-fairelocaux et les rutilise dans le dveloppementconomique des communauts en mobilisant les jeunes, en rduisant lexode rural et ledsuvrement, et en participant la cration derichesses dans les communauts concernes.

Cest notamment pour ces raisons que lescollectivits locales, les chambres consulaires, lesassociations professionnelles, les oprateurs enalphabtisation, les agents des services de ltattravaillant dans le dveloppement local se sontgrandement mobiliss pour la russite de cetteexprience. Loption de gestion participative etconcerte a renforc ce sentiment descommunauts de base et agents de dveloppementdans lapprciation positive porte sur le projet.


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Education Qualifiante desJeunes et des Adultes/Voletagroalimentaire:LEQJA dansson ensemble, vise lerenforcement des capacits enducation de base et formationprofessionnelle pour les

adolescents, jeunes et adultesnon scolariss, prcocementdscolariss, et les finissants del'alphabtisation dans le but defavoriser une meilleure insertionsocio-conomique. Lacomposante agroalimentaire,quant elle, visespcifiquement renforcer lescapacits des femmes et desfilles des organisationsprofessionnelles pour unemeilleure productivit, en

intgrant alphabtisation etformation technique. Dans leprojet dmarr en 2003 et se terminant en 2009, cinq organisations professionnelles de femmes sonttouches.

Celles-ci uvrent la transformation dans les secteurs des fruits et lgumes, du lait, des produitshalieutiques et des crales et sont bases dans cinq rgions et cinq dpartements : Dakar (Pikine), This(Mbour - Pointe Sarne), Saint Louis (Saint Louis - Mpal), Tambacounda (Tambacounda), Ziguinchor(Bignona).Les rsultats probants sont la mise sur pied dun groupe de travail national multisectoriel ainsi quedes cadres de concertation (ou quipes techniques) dans chaque rgion et dpartement, llaboration dunrfrentiel de qualification et de formation par mtier, la production de modules de formations, 200 femmeset filles formes dans les 4 filires (fruits et lgumes, produits halieutiques, crales, lait) ; 5 organisationsprofessionnelles de femmes cibles ont vu leurs capacits techniques renforces par un apport en

quipement dune valeur de 2 500 000 FCFA.

2.2.5 Thmatique 5 : Amlioration de la qualit des apprentissages

Problmatique : Lapproche qualit est au cur duPDEF. Elle tend promouvoir une visionsystmique, pertinente qui se propose desystmatiser et renforcer une comprhension claireet partage et le positionnement stratgique delaxe qualit dans le dveloppement du PDEF.Dans cette perspective la fonction qualit doit crerles conditions de russite et tendre vers lgalit des

chances dans un souci dquit. Le projet d coleest le puissant levier qui prsente une plateformedactions et de stratgies novatrices et porteusespour amliorer la qualit des apprentissages enessayant de transformer les ressources mobilisesen rsultats concrets, palpables. La performancedes lves et lefficacit de lcole sont mises preuve.

La qualit tant la finalit vise, elle doit arrimer lesaxes accs et gestion qui concourent saralisation. Lducation de base tant formelle quenon formelle participe du dveloppement de

comptences de vie courante sous la forme dunsocle minimal de comptences fonctionnelles etcontextuelles acqurir par tout individu quels quesoient son ge, son sexe, son milieu. Desexpriences intressantes sont mises dans uneapproche communautaire du dveloppement delducation la citoyennet, la sant, lenvironnement. Ces comptences doivent

permettre dtre un vritable un citoyen du monde,un citoyen de demain voluant dans un monde enperptuel changement et capable de participer auxtransformations qui simposent.

Comment passer dune logique dexprimentationthmatique sur chaque enjeu nouveau ou crucial quise prsente comme dfi pour le dveloppement des jeunes (environnement, sant de la reproduction,citoyennet et civisme, etc.) un dispositif oumcanisme prenne dintgration des rsultats deces exprimentations (ou celles venir) dans unCurriculum stable, ouvert et transversal ?


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Sous-thme : Projet dcole

Le projet dcole (INEADE) : Le projet dcoleconstitue une innovation majeure de par sapertinence et son impact dans la recherche de laqualit dans les apprentissages notamment dans leProgramme Dcennal de lEducation et de la

Formation o elle occupe une place de choix en tantque sous composante. En effet aprs la tenue desEtats Gnraux de lEducation et de la Formationen1981, loption pour une Ecole Nouvelle a conduit un certain nombre dactivits qui ont permislintroduction dinnovations pdagogiques etstructurelles dont le projet dcole.Le projet dcolea pour objectifs de crer un environnement socio-ducatif qui favorise la participation active delenfant la construction et au dveloppement deson savoir, savoir tre, savoir faire en liaison troiteavec les ralits et besoins de promotion de sonmilieu culturel, social, conomique.

Il est conu comme un cadre fdrateur permettantdorienter, de mettre en synergie lensemble desinterventions lcole tout en amliorant la qualitdes apprentissages. Cest un processus deralisations dun contrat dactions entre lcole et le

milieu afin de rsoudre de manire efficace etpertinente les problmes identifis en rapport avecles missions de lcole.Aprs lexprimentation ralise par lINEADEdans le cadre du Programme dAppui lEcoleNouvelle (PAEN) avec lappui de lUNICEF dans lesannes 90, plusieurs autres programmes ou ONGont contribu efficacement au processusdextension en renforant les acquis et enrecherchant des solutions aux dysfonctionnementsconstats. Finalement, grce aux rsultats obtenus,le projet dcole a t positionn comme axestratgique de recherche de la qualit au service du

systme ducatif sngalais.Sous-thme. Comptences de vie courante

ducation la citoyennet et la paix (GRA-REDEP): Lintgration de lducation lacitoyennet, aux droits, la dmocratie et la paixest une initiative ducative destine aux lves duniveau moyen. Il sagit dun programme destin accrotre le respect des droits humains,lavancement de la dmocratie et de la bonnegouvernance et appuyer la rduction des conflitsdans les espaces ducatifs et communautaires auSngal par lducation, la formation et la

sensibilisation. La stratgie employe consiste mettre les lves au centre du projet dont le principeest : faire en se faisant . La stratgie tant deplacer les jeunes en action pour les amener sapproprier les droits humains, et ce, traverslducation par les pairs, lapproche interdisciplinaireet lapprentissage coopratif. Instaur ds 1997dans 5 zones du Sngal (Dakar, Tambacounda,Fatick, Ziguinchor, Kolda), cette initiative a permis lacration dune foule doutils pdagogiques destins

tant aux enseignants quaux lves (i.e. Guidemthodologique et pratique pour lintroduction dansles classes de lEducation la Citoyennet, auxDroits et la Paix ; Guide pratique pourlencadrement et lanimation des Gouvernementsscolaires, etc.). Dans le but doffrir aux apprenantsun terrain dapplication, le programme appuie lamise en place de 75 Gouvernements scolaires et 20clubs des Droits Humains Paix et Genre. Cesstructures de formation citoyennes ont permis aux

lves de sinvestir dans les domaines de laprservation et restauration de lenvironnement, lasolidarit agissante, le renforcement desapprentissages, le respect des symboles de laNation. Lexprience vcue dans les coles permetde constater que les lves apprennentconcrtement relever le dfi du vivre ensemble : ledfi de la dmocratie, le dfi de la pluralit et le dfide louverture au monde.

Classe cooprative et ducation la

citoyennet (ASEM) : La classe cooprative estune technique de vie fonctionnelle, ne des activitsmotives par les enseignements-apprentissages.Cet espace ducatif communautaire favorise ainsi,selon les principes du ttonnement exprimental, dela confrontation et de la rgulation, la mise en placedes conditions dune organisation cooprative dugroupe-classe et de ses activits et la mise en placedinstitutions et de mesures daccompagnement. Eneffet, la classe est le cadre dune mini communauthtroclite, compose de membres dorigine socio-conomique diffrente avec chacun ses spcificits.Elle cultive le savoir tre et le savoir-devenir ; elle

place le groupe classe dans des situations rellesde pratique de la discipline consentie, de latolrance, de lentre aide, de la coopration, de laparticipation citoyenne au projet commun, de la non

violence, de la paix, de lautogestion, de la

dmocratie, de la jouissance et du respect des droitset liberts, du respect du bien commun, du sens desresponsabilits etc. Elle prpare ainsi lesapprenants leur futur statut de citoyens sadaptantaux situations et aux transformations sociales. Enplus de lducation la citoyennet, elle modifie larelation traditionnelle lves-lves et enseignant-lves en instaurant un climat de quitude, descurit et de sollicitude indispensables lasocialisation. Elle participe de lindividualisation etde la personnalisation des apprentissages, motive larecherche, lexpression et la communicationncessaires lacquisition et la mutualisation des

connaissances ; elle est un vritable levier de lapdagogie active. Elle se trouve au centre desinnovations pdagogiques qui visent lamliorationde la qualit des pratiques ducatives.


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Rap Potique dans les lyces (Projet qualit) :Cette initiative vise amliorer lenseignement-apprentissage du franais en dveloppant lapratique orale et crite de cette langue danslinstitution scolaire. En droite ligne des objectifs duMinistre de lducation en matire daccs et demaintien des lves lcole, ce programme vise renforcer les comptences des lves mais aussicelles des enseignants en franais.

Cette exprience sest implante dans les rgionsde Dakar, Saint-Louis, Kolda, Ziguinchor, Sdhiou,This, Tambacounda, Fatick, Kaolack ainsi queleurs dpartements respectifs par lintermdiaire destablissements denseignement moyen etsecondaire, et ce, de novembre 2006 fvrier 2010.Linitiative est en cours de rec

rapport de synthèse du forum national sur les innovations educatives

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