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MINISTERE DE LA PROMOTION DE
REPUBLIQUE DU MALI
L’INVESTISSEMENT ET DU SECTEUR PRIVE UN PEUPLE –
UN BUT –
UNE FOI
************** **************SECRETARIAT GENERAL
**************
JUIN
2016
POLITIQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT
DE LA MICRO FINANCEET PLAN D'ACTIONS
(PNDMF PA)2016-2020
JUIN
2016
POLITIQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT
DE LA MICRO FINANCE(PNDMF) 2016-2025
TABLE DES MATIÈRES
SIGLES ET ABREVIATIONS ......................................................................................................... 4 I. CONTEXTE GENERAL ............................................................................................................. 6
1.1. Géographie, population et découpage administratif : ....................................................... 6 1.2. Contexte socio-économique et politique : ......................................................................... 6 1.3. Politiques macro-économiques : ....................................................................................... 7 1.4. Pauvreté et politiques de réduction mises en œuvre: ........................................................ 7 1.5. Situation du secteur financier dans la zone UMOA : ........................................................ 7 1.6. Méthodologie de formulation de la politique nationale de la micro finance : ................... 8
II. JUSTIFICATION : ...................................................................................................................... 10 2.1. Pourquoi une politique nationale de développement de la micro finance ? ................... 11 2.2. Diagnostic du secteur de la micro finance ...................................................................... 11
2.2.1. Promotion, supervision et contrôle de la micro finance : ........................................ 12 2.2.2. Financement et appui technique du secteur : .......................................................... 13 2.2.3. Evaluation de la Stratégie Nationale de la Micro finance 2008-2012 : ..................... 16 2.2.4. Environnement économique, social et réglementaire: ............................................ 17 2.2.5. Gouvernance et stratégie dans le secteur de la micro finance: ................................ 19 2.2.6. Marché et produits offerts par le secteur : ................................................................ 20 2.2.7. Stratégie commerciale et canaux de distribution du secteur : ................................. 20 2.2.8. Gestion des risques dans le secteur: ......................................................................... 21 2.2.9. Système d’information et de gestion du secteur de la micro finance: ..................... 22 2.2.10. Situation financière d’ensemble: .......................................................................... 22
2.3. Forces, faiblesses, opportunités et menaces sur le secteur ............................................. 23 III. ORIENTATIONS : .................................................................................................................. 25
3.1. Cadre de référence : ......................................................................................................... 25 3.2. Rôle attendu du secteur de la micro finance pour l’atteinte des objectifs : ..................... 26
3.2.1. Mission du secteur : ................................................................................................. 26 3.2.2. Objectifs visés : ......................................................................................................... 26
3.3. Politique et stratégies de développement du secteur de la micro finance : ..................... 27 3.3.1. Vision à l’horizon 2025 : ........................................................................................... 27 3.3.2. Orientations stratégiques ......................................................................................... 27 3.3.3. Engagements du Gouvernement pour le secteur de la micro finance : ................... 29 3.3.4. Principes généraux : ................................................................................................. 30
IV. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE........................................................................................... 31 4.1. Objectif général : .............................................................................................................. 31 4.2. Objectifs spécifiques : ...................................................................................................... 31
V. STRATEGIE : ............................................................................................................................ 31 VI. ACTIONS :................................................................................................................................ 32
6.1. Stratégie opérationnelle de mise en œuvre : .................................................................... 32 6.2. Dispositif institutionnel et opérationnel, rôle des acteurs : ............................................. 32
VII. SUIVI-EVALUATION : .......................................................................................................... 36 7.1. Système de suivi-évaluation : ........................................................................................... 36 7.2. Conditions de succès / efficacité de la politique : ........................................................... 37
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SIGLES ET ABREVIATIONS
ACDI Agence Canadienne de Développement International
AFD Agence Française de Développement
APBEF-Mali Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali
APCMM Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali
APSFD-Mali Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Mali
BAD Banque Africaine de Développement
BCEAO Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
BMS-SA Banque Malienne de Solidarité - Société Anonyme
BNDA Banque Nationale pour le Développement Agricole
BOAD Banque Ouest Africaine de Développement
CANEF Centre d’Appui Economique Nutritionnel aux Femmes
CCS/SFD Cellule de Contrôle et de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés
CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CFBM Centre de Formation en Banque et Micro finance
CGAP Groupe Consultatif d’Assistance aux Pauvres
CNM Commission Nationale de la Micro finance
CPA/SFD Centre de Promotion et d’Appui des Systèmes Financiers Décentralisés
CPFPA Comité de Pilotage du Financement du Plan d'Actions
CSCRP Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté
CT Court Terme
CVECA Caisses Villageoises d’Epargne et de Crédit Autogérées
DANIDA Agence Danoise pour le Développement International
DID Développement International Desjardins
FCFA Francs de la Communauté Financière Africaine
FDE Fonds de Développement Economique
FIDA Fonds International pour le Développement Agricole
FNM Fonds National de la Micro finance
GCNM Groupe Consultatif National pour la Micro finance
GPS Gestion de la Performance Sociale
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IMCEC Institution Mutualiste de Caisse d’Epargne et de Crédit
INSTAT Institut National de la Statistique
MEF Ministère de l’Economie et des Finances
MPISP Ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé
ODD Objectifs de Développement Durable
ONG Organisation Non Gouvernementale
PA Plan d’Actions
PA / SNMF Plan d’Actions de la Stratégie Nationale de la Micro Finance
PIB Produit Intérieur Brut
PMR Programme de Microfinance Rurale
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PTF Partenaires Techniques et Financiers
SAT Service d'Appui Technique
SFD Systèmes Financiers Décentralisés
SIDI Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement
SIG Système d’Information et de Gestion
SNMF Stratégie Nationale de la Micro Finance
TDR Termes de Référence
TPE Très Petites Entreprises
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UMOA Union Monétaire Ouest Africaine
UNCDF United Nations Capital Development Fund
PME Petites et Moyennes Entreprises
PMI Petites et Moyennes Industries
MTPE Micro et Très Petites Entreprises
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I. CONTEXTE GENERAL
1.1. Géographie, population et découpage administratif :
Le Mali est un p ays vaste d’une superficie de 1.241.238 km². Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Mali partage plus de 7.000 km de frontières avec 7 pays limitrophes que sont l’Algérie au nord, le Niger et le Burkina Faso à l’est, la Côte d’Ivoire et la Guinée –Conakry au sud, le Sénégal et la Mauritanie à l’ouest. Cette position géographique fait du Mali un pays charnière entre l’Afrique du nord arabo–berbère et l’Afrique noire subsaharienne. Le Mali s’est engagé depuis 1992 dans un vaste processus de décentralisation et de déconcentration qui marque la volonté irréversible des autorités du pays à placer les populations de base dans la gestion de leur propre développement. Ce processus a permis de remodeler le paysage administratif du pays en 666 Communes rurales et 37 communes urbaines. Ce nouveau découpage administratif est propice à la conception et à la mise en œuvre des plans d’actions de développement répondant mieux aux préoccupations des communautés de base. Selon les résultats du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) réalisé en avril 2009, la population totale résidente du Mali est estimée à 14 528 662 habitants. Cette population croît au taux annuel moyen de 3,6%, la population rurale représente 77%, les enfants de moins de 15 ans sont estimés à 46% et l’indice de fécondité est à 6,4. Le taux de mortalité infanto-juvénile est 154/1000, l’espérance de vie se situe à 55,6 ans et le taux brut de scolarisation est à 68,4% (71,6 % pour les garçons et 65% pour les filles). Ce bond démographique donne une idée de l’importance des besoins à satisfaire en matière d’alimentation, de santé, d’éducation et d’emploi.
1.2. Contexte socio-économique et politique :
Le Mali a connu la plus grave crise de son histoire avec le coup d’État du 22 mars 2012 et l’occupation pendant neuf mois, d’avril 2012 à janvier 2013, des régions du nord du pays par des groupes armés. Les efforts déployés par la communauté internationale et les institutions régionales ont permis le retrait des putschistes et la mise e n place d’un gouvernement de transition ainsi que la tenue de l’élection présidentielle (juillet 2013) puis des législatives (novembre-décembre 2013). Ces scrutins ont permis de ramener le pays à une vie constitutionnelle normale. Cette crise multi dimensionnelle qu’a connue le pays, a provoqué une récession. Sur la période 2001-2011, le pays avait enregistré un taux de croissance moyen d’environ 5.5 %, supérieur à la moyenne de 3.9 % des pays de l’UEMOA. En 2012, le taux de croissance du PIB est retombé à 0 %. Avec le retour de l’aide extérieure et une relative stabilisation de la situation sécuritaire, la reprise économique s’est amorcée en 2013, avec une croissance modeste de 1.7 %, en raison de la contraction de la production céréalière hors riz (près de -26 %). En 2014, la croissance du PIB réel s’est accélérée à 5.8 %, suite à l’amélioration du contexte macro-économique et à la performance du secteur agricole, dont la production a augmenté de 13 %. Le secteur tertiaire affiche une croissance de 4.8 % en 2014, en légère baisse par rapport à 2013 (8.9%), grâce aux performances du sous -secteur transport et télécommunications (7.4 %), de l’administration (6.8 %) et des services financiers (4 %).
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1.3. Politiques macro-économiques :
L’économie malienne, en ra ison de sa structure reste très vulnérable aux chocs de différente s natures. En effet, la croissance du PIB qui repose essentiellement sur le secteur primaire était de 7,2% en 2014 et faisant l’objet d'une prévision de 5% pour l’année 2015. La production agricole, qui dépend des cultures pluviales, reste largement tributaire des conditions météorologiques. Les principaux produits à l’exportation sont l’or et le coton qui représentent respectivement 66 % et 13 % des recettes totales d’exportation en 2014.
Malgré les chocs sur la stabilité du secteur financier, le crédit à l’économie a été relancé d’environ 10 % en 2013 et au cours du premier semestre de 2014. Les banques ont également augmenté leurs avoirs sur les émissions de bons des autres pays de l’UEMOA.
Grâce à la bonne campagne agricole de 2014 qui a permis de limiter la hausse des prix des produits alimentaires et à la politique monétaire restrictive poursuivie par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le taux d’inflation n’a pas dépassé 0.9 % en 2014.
1.4. Pauvreté et politiques de réduction mises en œuvre:
La pauvreté au Mali constitue une variable à plusieurs inconnues pour les pouvoirs publics et toutes les politiques visant à la réduire de façon drastique se sont heurtée s à la résistance de ce phénomène qui persiste toujours. Les enquêtes récentes sur le sujet le confirment, 55% de la population étaient en dessous du seuil de pauvreté en 2001, 47,7% en 2006 et toujours 43,6% en 2010. Elle demeure un phénomène essentiellement rural et touche 78% de la population.
La politique mise en œuvre pour enrayer la pauvreté est définie dans le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP 2012 -2017), qui prend en compte la vision de l’Etude Nationale Prospective (ENP) Mali 2025 et du plan décennal pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement 2006 - 2015.
Les huit priorités de l’agenda post - 2015 des Objectifs du Millénaire sont les suivantes :
- réduire l’extrême pauvreté et la faim ; - assurer l’éducation primaire pour tous ; - promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; - réduire la mortalité infantile ; - améliorer la santé maternelle ; - combattre le VIH et le SIDA, le paludisme et d’autres maladies ; - préserver l’environnement ; - mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
1.5. Situation du secteur financier dans la zone UMOA :
Selon le rapport annuel de la commission bancaire en 2013, le système bancaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a évolué dans un environnement globalement favorable, marqué par une croissance économique soutenue. En effet, le produit intérieur brut (PIB) de l’Union a progressé de 5,5% en volume, après 6,5% en 2012, sous l’impact notamment d’un accroissement de la pro duction des cultures d’exportation, du regain de l’activité dans le secteur manufacturier ainsi que dans celui des bâtiments et travaux publics.
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Au titre des initiatives visant à l’amélioration des conditions de financement des économies, le Conseil des Ministres de cette institution a procédé à la réduction du taux de l’usure de 18% à 15% pour les établissements de crédit et de 27% à 24% pour les autres agents économiques dont les SFD. Cette mesure a permis la poursuite de la tendance à la baisse des ta ux débiteurs appliqués à la clientèle. Dans un tel contexte, le total des concours financiers octroyés par le système bancaire a progressé de 18,1% tandis que les dépôts collectés ont augmenté de 11,1%. Le total des bilans des établissements de crédit a ainsi enregistré une hausse de 16,3% en 2013. Le réseau s’est pour sa part renforcé de 6,1%, traduisant la vigueur de la concurrence dans le secteur. L’encours du crédit intérieur (Zone UMOA) a augmenté de 2.192,8 Mds (+18,8%), pour s’établir à 13.883,0 Mds en fin décembre 2013. Cette évolution est imputable à la progression des crédits à l’économie (+16,4% soit 1.444,9 Mds) et à la détérioration de la Position Nette Débitrice des Gouvernements (+26,1% soit 747,9 Mds), consécutive à la progression des cré ances des banques sur les Etats en 2013 et au recours plus accru des Etats aux concours du FMI. Au plan national, le Mali a enregistré un taux de croissance qui est passé de - 0,1% à 5,1% entre 2012 et 2013 tandis que pour toute la zone UMOA, ce taux est passé de 6, 1% à 5,1%. Le Mali compte 14 Banques et établissements financiers. Le crédit à l’économie a progressé de 4, 6% entre 2011 et 2012. Ce progrès s’est établi à 14, 5% entre 2012 et 2013. Le crédit à l’économie est établi à 1 353, 587 milliards d e F CFA contre 1 180, 633 en 2012 et 1 128, 426 milliards en 2011. Ceci dénote d’une très bonne reprise après la crise multidimensionnelle de 2012. La contribution du secteur de la micro finance est estimée à 5,8% du volume global. Cependant, ce concours des SFD a permis de toucher directement plus de 1 062 190 personnes en 2013 avec une contribution au taux d’accès élargi de 20,4% contre un taux élargi aux banques et fournisseurs de monnaie électronique estimé à 47,9% en 2013.
1.6. Méthodologie de formulation de la politique nationale de la micro finance :
L’approche adoptée pour la formulation de cette politique a été très participative avec l’implication de l’ensemble des acteurs pour la validation des résultats aux différentes étapes. Les actions qui ont permis la facilitation et la qualité de ce document sont :
les échanges avec les autorités en charge de la promotion (Ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé), le Ministère de l’Economie et des Finances en charge de la surveillance et de la régulation du secteur. En plus des ministères en charge du secteur, les ministères qui ont des projets et programmes à volet micro finance ont été également rencontrés, notamment : le Ministère du Développement Rural ; le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, le Ministère du Commerce et de l’Industrie, le Ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne. Ces échanges ont permis de recueillir les attentes et de mieux cadrer la mission de formulation de la politique de micro finance ;
la validation des TDR et le cadrage de la méthodologie de formulation avec tous les membres du comité ad ’hoc (Ministère des Finances, Ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé, CCS/SFD, CPA/SFD, APSFD -Mali, BCEAO, le PMR, le FDE…) ;
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la prise en compte des observations et des suggestions des partenaires institutionnels (CCS/SFD, CPA/SFD, Ministère du Commerce et de l’lndustrie, Ministère des finances, BCEAO, PMR, FDE…) ;
la prise en compte des projets et des suggestions des partenaires techniques et financiers (ACDI, Coopération danoise, AFD, Coopération néerlandaise…) ;
l’exploitation des études sectorielles existantes : - le document du CSCRP 2012 -2017 (Cad re Stratégique pour la Croissance et la
Réduction de la Pauvreté) ; - le plan de relance durable du Mali 2013-2014 ; - le rapport d’étude sur l’impact socio-économique du microcrédit sur les conditions
de vie des femmes au Mali (rapport de mai 2011) ; - la loi d’orientation agricole ; - la politique de développement de l’artisanat au Mali ; - la politique nationale de formation professionnelle ; - le plan d’actions opérationnel de la politique nationale de l’emploi 2015-2017 ; - la politique de développement industriel du Mali ; - la politique nationale de l’emploi ; - la Politique Nationale de Promotion de l’Economie Sociale et Solidaire ; - le document de stratégie pour le développement du secteur agro -alimentaire au
Mali ; - le Rapport d’état des lieux du secteur de la micro finance au Mali (2013) ; - le plan d’urgence et d’assainissement du secteur de la micro finance ; - le plan d’actions pour la préservation et la consolidation de la viabilité du secteur
de la micro finance dans l’UMOA ; - la Stratégie Nationale de Développement de la Micro finance et son Plan d’Actions
2008-2012 ; - le document du Projet d’Evaluation du Secteur Financier (PESF) élaboré par le
Mali entre 2008-2011 avec l’appui de la Banque Mondiale (en cours d’actualisation) ;
- la Loi d’Orientation du Secteur Privé. A l’issue de l’exploitation de ces différentes informations, une version provisoire du document a été rédigée par le consultant et soumis aux membres du comité ad ‘hoc pour amendement au cours d’une rencontre de restitution. Le document a été aussi soum is aux membres du GCNM. Les observations et les différents amendements ont été pris en compte dans cette version finale.
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II. JUSTIFICATION :
La micro finance naquit au Bangladesh en 1976 avec la création de la première institution de microcrédit, la Grameen Bank, par un économiste entrepreneur appelé Muhammad Yunus. Cette institution a commencé par effectuer de petits crédits aux populations vulnérables qui ne pouvaient pas en bénéficier par le biais du système financier traditionnel, les banques. Ce qui lui a valu le surnom de « banquier des pauvres ». La méthodologie utilisée qui était alors le crédit à des groupes solidaires a permis d’obtenir de très bons taux de remboursements.
Au Mali, la micro finance fit son entrée en 1987 grâce aux bailleurs de fonds et associations caritatives avec l’ouverture de la première caisse de Kafo Jiginew à Kaniko, village du cercle de Koutiala et de celles des Caisses Villageoises d’Epargne et de Crédit Autogérées, CVECA au pays Dogon à Koro.
Parallèlement, les bailleurs de fonds et associations caritatives ont dupliqué l’expérience la création dans les pays voisins ; ce qui a amené la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à s’intéresser à la question et à faire voter en 1994 une loi -cadre dans tous les Etats membres de l’UMOA. Cette loi concerne tout d’abord les institutions Mutualistes ou Coopératives d’Epargne et de Crédit. Les institutions non mutualistes au Mali, les CVECA et les systèmes de Crédit Solidaire qui s’étaient développé s entre temps, ne sont pas concernés par cette loi, ce qui nécessita des conventions individuelles étaient nécessaires avec le Ministère des Finances pour officialiser leur existence et fixer les règles à observer. C’est ainsi que la Cellule d’Appui et de Surveillance vit le jour au sein dudit Ministère.
Depuis, la réglementation a évolué tant en terme d’établissement qu ’en terme de contrôle comme nous le verrons plus loin.
Entre les années 2000 et 2014, le secteur de la micro finance a connu un déve loppement accéleré au Mali . Selon les statistiques de la Cellule de Contrôle et de Surveillance des SFD (CCS/SFD), au 30 décembre 2014, le secteur, avec ses 126 SFD, 1000 points de service repertoriés et 1.079.091 membres et clients, a mobilisé plus de 58,3 milliards FCFA d’épargne et octroyé plus de 70,444 milliards de FCFA de crédits ; l’actif total est estimé à plus de 103 milliards, pendant cette période 2 274 emplois directs sont créés par les SFD et les fonds propres sont évalués à 17, 6 mill iards. Les encours de dépôts et de crédits étaient respectivement de 13,94 et 16, 04 milliards en 2000.
L’élaboration d’une politique nationale de la micro finance soulève des interrogations :
- pourquoi une politique nationale pour le secteur ?
- faire un diagnostic du secteur de la micro finance pour situer les problèmes ;
- cerner les forces, faiblesses, opportunités et menaces.
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2.1. Pourquoi une politique nationale de développement de la micro finance ?
La micro finance est devenue un enjeu politique parce qu’elle contribue à la réalisation de la politique générale du Gouvernement à plusieurs égards.
La micro finance est un instrument de réduction de la pauvreté
L’une des missions du gouvernement est de contribuer à la réduction de la pauvreté. Pour enrayer le phénomène, la politique mise en œuvre a consisté à la création du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP 2012 -2017), qui prend en compte la vision de l’Etude Nationale Prospective (ENP) Mali 2025.
La micro financ e peut contribuer à la réduction de la pauvreté par le financement d’activités génératrices de revenus à l’intention des populations vulnérables notamment les femmes et les enfants.
La micro finance est un outil de mise en œuvre de la politique de l’emploi
En favorisant le financement pour les jeunes et de petites entreprises familiales, la micro finance permet l’auto-emploi de ce groupe cible mais aussi l’emploi de ceux-ci au sein de leurs familles.
La micro finance peut constituer une menace pour la paix sociale et la sécurité
Tout le monde a encore en mémoire les manifestations qui ont suivi la faillite de la tontine ABC dans les années 1990. A Bamako, récemment les épargnants de l’institution Jemeni ont battu le pavé pour réclamer leur dû, déposé en toute bonne foi dans les caisses de cet établissement.
Quand la méfiance s’installe entre les institutions de micro finance et les épargnants, c’est tout le secteur qui prend un coût et ce ne sont pas les quelques dizaines de personnes qui pourr aient manifester mais des centaines de milliers, voire des millions. La paix sociale nécessite donc que l’Etat s’investisse dans le secteur pour la protection des déposants.
La micro finance a besoin d’une vision commune
Plusieurs associations caritatives et bailleurs de fonds continuent encore d’intervenir financièrement dans le secteur de la micro finance. La politique nationale permet non seulement d’harmoniser les interventions mais aussi et surtout de gagner en efficacité en proposant un seul instrument à tout le monde. 2.2. Diagnostic du secteur de la micro finance
Pour élaborer la politique nationale, on a besoin de corriger les insuffisances du secteur, améliorer l’existant, saisir les opportunités en vue d’enrayer les menaces et le cas échéant. Pour ce faire, une analyse approfondie du secteur s’impose. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de mettre l’accent sur:
- la promotion, la supervision et le contrôle du secteur de la micro finance ;
- le financement et l’appui technique ;
- l’évaluation de la Stratégie Nationale de la micro finance 2008-2012 ;
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- l’environnement économique, social et réglementaire ;
- la gouvernance dans le secteur ;
- le marché et les produits offerts par le secteur ;
- la stratégie commerciale et les canaux de distribution ;
- la gestion des risques dans le secteur ;
- le système d’information et de gestion ;
- la situation financière d’ensemble.
2.2.1. Promotion, supervision et contrôle de la micro finance :
Un nombre important d’acteurs mais peu d’amélioration
Il y a une complémentarité entre la surveillance et la promotion dans le secteur, même s’il est nécessaire de séparer les entités en charge des deux fonctions. Ainsi, au Mali la promotion est actuellement sous la tutelle du Ministère de la Promotion d e l’ Investissement et du Secteur Privé (MPISP). Plusieurs acteurs interviennent dans la promotion du secteur. Il s’agit :
du Centre de Promotion et d’Appui des Systèmes Financiers Décentralisés (CPA/SFD), créé par la Loi n°06 -001 du 06 Janvier 2006 ; il a pour mission de promouvoir et d’appuyer le secteur de la micro finance dans toutes ses composantes. A ce titre, il porte la stratégie de développement du secteur de la micro finance élaborée en lien avec le cadre stratégique global du pays. Il relève du p ouvoir public qui fixe ses modalités organisationnelles et de fonctionnement. Sa tutelle est celle du ministère en charge de la promotion à savoir le Ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé ;
de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Mali (APSFD-Mali) : elle a pour objectifs de promouvoir le développement, la croissance et la pérennité de ses membres ;
du Programme de Micro finance Rurale (PMR), mis en place par le Gouvernement. Il travaille en étro ite collaboration avec les trois structures d’encadrement du secteur de la micro finance que sont: le CPA/SFD, l’APSFD -Mali et la CCS/SFD ; il contribue aussi au renforcement de leurs capacités ;
d’autres programmes à volet micro finance sont mis en œuvre par des ONG internationales (ICCO TERRAFINA, OIKO CREDIT, PAMIGA, Etc.) ;
les partenaires techniques et financiers qui ont participé au financement du plan d’actions 2008 -2012 sont entre autres : les coopérations danoise et canadienne qui ont participé au mécanisme de financement commun (MFC), dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions 2008 -2012 ; l’AFD est devenue un partenaire important en appuyant l’Etat dans la formulation d’un plan d’assainissement du secteur.
Les instances spécifiques qui travaillent à la régulation et à la surveillance du secteur sont :
la Cellule de Contrôle et de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés qui a un rôle de contrôle et de sécurisation du secteur dans son ensemble. Elle relève du pouvoir public à travers le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) qui en assure la tutelle ;
la BCEAO et la Commission Bancaire (CB) qui assurent, dans le cadre de la nouvelle loi, le contrôle des SFD visés par l’article 44 après information du Ministre.
Ces deux instances (CCS/SFD et la BCEAO) travaillent en étroite collaboration.
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Malgré cette profusion d’acteurs, la situation financière d’ensemble de la micro finance ne s’est guère améliorée ; tout au contraire, elle s’est détériorée.
L’information fait cruellement défaut, alors que sans elle, il n’est ni possible de superviser, encore moins de contrôler.
En 2016, le rapport d’activités disponible au niveau de la Cellule de Contrôle et de Surveillance est celui de 2012, celui de 2013 ne l’est pas, à fortiori c eux de 2014 et 2015. Les rapports trimestriels sont surtout statistiques (nombre d’institutions, de membres, les montants des crédits, les dépôts etc.…) mais en ce qui concerne la situation financière de la micro finance, aucune information globale n’est consolidée pour permettre de prendre des décisions.
2.2.2. Financement et appui technique du secteur :
Un nombre important d’intervenants qui ont besoin de stratégie commune.
La coopération canadienne apporte un appui conséquent au secteur de la micro finance à travers le financement de deux (2) projets à savoir :
o le projet de Financement Agricole et Rural au Mali (FARM) : Il vise à développer des produits financiers adaptés au monde agricole à travers (i) le renforcement des capacités de quatre (4) SFD afin de t oucher 18 000 agriculteurs, dont 4 500 femmes ; pour cet axe, le budget est de 7,4 millions de dollars canadien s ; (ii) la mise en place d’un fonds de garantie et d’une ligne de crédit (assurance récolte et garantie de prêt) et le support à la restructuration du système de micro finance au Mali pour un budget de 10,7 millions de dollars canadien s. Les zones couvertes par ce projet sont Ségou, Koulikoro, Bamako, Sikasso pour un budget total de 19 millions de dollars canadiens sur cinq (5) ans. La maitrise d’ouvrage sera assurée par l’ONG DID (Développement International
o le deuxième projet est AFIRMA (Projet d’Appui au Financement Inclusif Rural au Mali), avec un budget global de 13 millions de dollars canadien s pour une durée de 4 ans , exécuté en partenariat avec le FIDA. Ce projet vise à améliorer l’accès des populations rurales aux services financiers répondant aux besoins de développement socio-économique à travers :
- une extension géographique (ouverture de points de services), en privilégiant les zones de production agricole afin de toucher 100 000 personnes 50% de femmes et 30% de jeunes ;
- il vise à renforcer les capacités et former les cadres et les techniciens d’au moins 15 SFD et deux (2) organismes d’encadrement, de régulation et de promotion de la micro finance ;
- il propose un respect par les SFD du cadre règlementaire (UEMOA) afin de sécuriser le secteur et assurer la confiance des bénéficiaires ;
- il assure une couverture du Programme de Microf inance Rurale (PMR), avec une
extension envisagée dans les régions de Sikasso, Kayes et Mopti et dans les régions du Nord ; la maitrise d’ouvrage est assurée par le PMR .
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(Desjardins);
L’objectif visé par ces deux projets (FARM et AFIRMA), est de faciliter surtout un meilleur accès aux services financiers du monde rural à travers l’adaptation des produits aux besoins des acteurs et une bonne couverture de la clientèle rurale (en qualité et en quantité). Le montant global du budget s’élève à 32 millions de dollars canadien sur cinq (5) ans soit près de 15 milliards de F CFA pour une durée d’exécution de cinq (5) ans. Le Projet FIER (Projet de formation professionnelle, insertion et Appui à l’entreprenariat des jeunes ruraux):
- il s’agit d’un projet qui s’étend sur 8 ans et dont la tutelle est confiée au Ministère
chargé de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne avec un volet micro finance ;
- l’objectif de développement de FIER est de promouvoir l’accès des je unes ruraux, femmes et hommes, à des opportunités d’insertion et d’emplois attractifs et rentables dans l’agriculture et les activités économiques connexes ;
- la population cible du projet est estimée à 100 000 jeunes ruraux dont 50% de jeunes
filles ;
- une des trois composantes concerne l’insertion et l’appui aux initiatives des jeunes ruraux pour un budget estimé à 17,35 milliards de FCFA. Le coût global du projet est à 25,5 milliards de F CFA. C’est une demande importante qui va impliquer un engagement fort des SFD pour faire face à la demande des clients cibles. Le volet micro finance sera géré en partenariat avec le Programme de Microfinance Rurale.
Le Fonds National d’Appui à l’Agriculture :
o Créé par la Loi n°10 -31 du 12 juillet 2010 dans le cadre de l’opérationnalisation de la Loi d’orientation agricole (LOA) , le F onds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA) est destiné à : - financer les activités agricoles et péri agricoles ; - financer les activités tendant à prévenir et à minimiser l’impact des ri sques majeurs et
des calamités sur le développement agricole et les conditions de vie des populations rurales ;
- garantir partiellement ou en totalité les emprunts contractés par les exploitants agricoles ;
- financer le stock national de semences sélectionné es utilisables en période de détresse et soutenir la production de semences sélectionnées à tous les stades de production.
o Le FNAA comprend trois guichets, à savoir ceux consacrés au développement agricole, risques et calamités agricoles et le fonds de garantie. Toujours selon cette présentation, le Ministère de l’Agriculture assure la gestion financière et comptable du Fonds et ordonne le transfert des ressources vers les bénéficiaires finaux. Le Comité de pilotage arrête annuellement le montant des ressources allouées à chaque guichet.
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Le Programme de Microfinance Rurale :
o le Programme de Micro finance Rurale (PMR), est une initiative conjointement développée par le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) ;
o l’objectif général est de contribuer à l’accès durable des ruraux à des services financiers répondant à leurs besoins de développement socio-économique .
Le programme est articulé autour de trois (3) composantes : (i) facilitation de l’accès aux services financiers à travers deux sous composantes.
L’objectif de la composante est d’améliorer l’accès durable des groupes cibles à la micro finance par le développement de services financiers et non financiers adéquats.
(ii) appui à la viabilité des SFD. L’objectif de cette composante 2 est de soutenir la viabilité et la pérennisation de l’offre de services financiers des SFD.
(iii) coordination, gestion et suivi évaluation du programme. L’objectif de la composante 3 est d’assurer une meilleure coordination e t un suivi efficace des activités dans une dynamique de gestion axée sur les résultats.
o Financé à hauteur de 12,747 milliards par le FIDA, 5,365 milliards par la coopération canadienne, 1,866 milliards par l’Etat et 302 millions des SFD , le budget global du PMR est estimé à 20,280 milliards et une durée d’exécution de huit (8) ans.
En vue de permettre au PMR de financer ses SFD partenaires, le programme d’Accroissement de la Productivité Agricole au Mali (PAPAM), mettra à la disposition du programme, un montant de 2 milliards de F CFA, soit 1,5 milliards de F CFA pour les fonds de crédits et 500 millions de F CFA au titre des besoins de renforcement des capacités. L’appui des ONG internationales : TERRAFINA MICRO FINANCE, OIKO CREDIT, PAMIGA, etc. Ce sont des appuis directs des ONG aux SFD qui permettront de renforcer :
- les capacités opérationnelles et institutionnelles des SFD ; - les SIG des SFD ; - le développement de produits financiers adaptés, tels que le Warrantage, le crédit solidaire
pour les femmes en milieu rural, le financement agricole. Ce sont autant d’appuis qui méritent d’être capitalisés sur un plan technique afin de favoriser la promotion de produits adaptés aux différents segments des populations (femmes, agriculteurs, jeunes, etc.). Le Programme de relance du volet « crédit aux Artisans » de l’ex-Projet de Développement du Secteur de l’Artisanat (PDSA) :
Afin de contribuer à la relance de l’économie à travers le secteur de l’artisanat, le FDE en collaboration avec le département de l’ar tisanat a relancé l’ex -Projet de Développement du Secteur de l’Artisanat. Le projet vise à renforcer le développement et la promotion de la micro -entreprise dans le secteur de l’artisanat par l’organisation et la formation des artisans ainsi que la mise en place d’un mécanisme de financement adapté aux besoins des artisans.
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Comme résultats attendus : - le financement d’au moins 100 PME artisanales ;
- le financement de 200 MTPE ;
- le financement de 200 artisans bénéficiaires à travers des banques et des SFD.
Le budget total du projet est évalué à 1 770 000 000 F CFA. Les autres opportunités pour les SFD :
- le FAFPA (Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage), qui pourrait être un partenaire important pour le financement des activités de renforcement des capacités du personnel des SFD et même des autres acteurs du secteur ;
- le Centre de Formation en Banque et Micro finance (CFBM), cré é par les arrêtés ministériels n°0337 du 21 février 2006 et n°06-1682 du 01 août 2006. De nos jour s, le CFBM offre deux régimes de formations scindés en deux (2) départements de formation : o la formation diplômante qui s’étend du niveau CAP au Master Professionnel
(Banque et en Micro finance) ; o la formation continue modulaire de courte durée au profit d es professionnels du
secteur (Banque et Micro finance) ;
- les banques et le FDE pourraient constituer des partenaires stratégiques importants pour le financement des lignes de crédit ;
- le projet gomme arabique qui comporte un volet qui vise à faciliter l’accès au financement à travers des systèmes innovants et adaptés et qui constitue une opportunité en termes de demande (clientèle pour les SFD) mais aussi les lignes de crédit pour les acteurs intervenant dans la gomme arabique ;
- Le Projet d’Evaluation du Secteur Financier (PESF) élaboré par le Mali entre 2008 -2011
avec l’appui de la Banque Mondiale en cours d’actualisation. Compte tenu du nombre élevé des acteurs, une coordination des interventions s’avère nécessaire.
2.2.3. Evaluation de la Stratégie Nationale de la Micro finance 2008-2012 :
Depuis quelques années, les autorités en collaboration avec les bailleurs de fonds ont adopté une stratégie nationale quinquennale. Le dernier document de la stratégie nationale de développement de la micro finance (SNDMF) a porté sur la période 2008-2012. Des objectifs non chiffrés donc non quantifiables
L’objectif poursuivi est de contribuer au développement du secteur en améliorant l’accès à des services financiers diversifiés et innovants, d’une large majorit é des populations vulnérables ou à faibles revenus, des micros, petites et moyennes entreprises (MPME), de manière équitable sur l’ensemble du territoire d’ici 2012.
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La stratégie était conçue autour de trois (03) axes stratégiques que sont : - renforcer l’environnement institutionnel, légal et règlementaire en vue de sécuriser le
secteur et de l’accompagner dans son développement ;
- poursuivre l'assainissement du secteur et la consolidation des SFD, ainsi que leur instance de représentation en vue de la professionnalisation du secteur ;
- favoriser un accès large et diversifié aux services financiers par la mise en place de
mécanismes et outils innovants et adaptés tout en approfondissant l'articulation SFD -SFD et SFD avec le secteur bancaire et autres institutions financières.
Des actions difficiles à mettre en œuvre
Ces axes stratégiques sont structurés en douze (12) objectifs spécifiques et ces derniers traduits en quarante (40) actions de leur mise en œuvre qui impliquent tous les principaux acteurs du secteur.
La stratégie a été mise en œuvre avec l’appui financier de la coopération canadienne et de la coopération danoise dans le cadre du mécanisme de financement commun (MFC). A l’issue de la mise en œuvre, l’évaluation a fait ressortir :
- une faiblesse des performances dans la mise en œuvre du plan d’actions ; sur les 40 actions, seulement 9 ont été réalisées ;
- le mécanisme de financement commun n’a pas aussi donné satisfaction avec moins de 40% de taux d’exécution ;
- l’insuffisance d’une volonté politique affirmée dans la mise en œuvre ;
- la non opérationnalisation du cadre institutionnel marqué par un manque de
leadership et le chevauchement de rôles entre les acteurs ;
- une confusion au niveau de l’intervention des PTF du MFC entre la mise e n œuvre et le suivi du PA/SNDMF et le suivi du MFC.
2.2.4. Environnement économique, social et réglementaire :
L’environnement économique, social et réglementaire de ces dernières années a sérieusement marqué le secteur de la micro finance. Avec la crise mult idimensionnelle que le pays a connue, l e taux de délinquance ou de dégradation du portefeuille de crédits s’est fortement détérioré
Comme conséquences directes de cette crise, nous retiendrons que p lusieurs institutions gardent encore dans leur portefeuille les créances impayées. L’insécurité au nord du pays constitue un frein au développement et à la promotion de la micro finance
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Malgré la signature en juin 2015 de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale , le nord du pays connait une situation d’instabilité, loin de réunir les conditions favorables au développement de la micro finance. Des perspectives économiques favorables au développement de la microfinance
Les résultats des perspectives économiques sont liés à l’amorce de la reprise de l’économie et aux efforts du gouvernement dans la fourniture des services publics de base dans le septentrion (restauration de bâtiments publics, d’infrastructures socio de base : (centre de santé, école …) ; rétablissement de réseaux d’adduction d’eau courante et d’électricité, de centres de santé, d’écoles, etc.). Le secteur secondaire connait également un recul (1.8 %) par rapport à 2013 (5.5 %), en raison des contreperformances du secteur textile (-6 %) et de l’industrie (-2.9 %). Une relance qui contribuera au développement de la micro finance Les produits financiers des institutions financières décentralisées connaissent une baisse consécutive à la réduction du taux d’usure de 27% à 24% et de la mise sous contrôle de la Commission Bancaire des grandes institutions de micro finance.
Force est de reconnaitre que le cadre légal et règlementaire qui régit le secteur de la micro finance, connait une réelle évolution avec l’adoption de la Loi n°10 - 013 du 20 m ai 2010 portant règlementation d e la micro finance. Ladite loi impose aux S ystèmes Financiers Décentralisés (SFD), un délai de deux ans pour se conformer à la règlementation en vigueur. Elle a également apporté les principales innovations suivantes dans le secteur :
- la soumission de l’ ensemble des SFD , quelque soit leur forme , à un régime unique d’agrément dans un souci de simplification des règles et procédures ;
- le durcissement des conditions d’accès à l’agrément en imposant l’avis de non objection de la BCEAO ;
- le renforcement des normes prudentielles introduisant un ratio de capitalisation ;
- le renforcement de la supervision (contrôle et sanction s) avec une for te implication de la BCEAO/Commission Bancaire pour les SFD concernés par l’article 44 de la loi (plus de 2 milliards de F CFA d’épargne et/ou de crédit) ;
- la définition d’un nouveau référentiel comptable, auquel l’ensemble des SFD doivent se
conformer .
Par ailleurs, lors de sa session du 28 juin 2013, le Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine , par Déc ision n° CM/UMOA/011/06/2013, a décidé de ramener le taux d’usure qui, précédemment était de 18% et 27% à 15% pour les Banques et 24% pour les institutions de micro finance et cela depuis le 1er janvier 2014.
Bien que le taux d’usure à l’époque se situe à 27%, il n’était pas rare de trouver dans le secteur des taux effectifs globaux largement supérieurs car non seulement, il n’y avait pas de contrôle autour de la question, mais aussi la méthode de calcul n’était pas précisée.
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La nouvelle loi sur le taux d’usure précise les éléments entrant dans la détermination de celui -ci et les institutions soumises au contrôle de la Commission Bancaire, évitent de le dépasser.
Les produits financiers subissent ainsi le double effet de la réduction du taux d’usure et de la mise sous contrôle de la Commission Bancaire.
2.2.5. Gouvernance et stratégie dans le secteur de la micro finance :
Au M ali, le pari de faire de la micro finance, un précieux outil pour améliorer l ’inclusion financière au bénéfic e des populations l es plus démunies qui ont peu accès au système bancaire classique se pose avec acquitté. Cet enjeux de l’inclusion fi nancière est loin d’être gagnée au regard des disfonctionnements graves constatés depuis 2010 dans le secteur.
Le profil des dirigeants et administrateurs est quelque fois mis en cause La grave situation des crises que connaissent les institutions de micro finance est imputable pour l’essentiel à des manquements tout aussi grave aux bonnes pratiques de gouvernance et de gestion de ces institutions. Les plans d’affaires et budgets ne sont pas toujours utilisés à bon escient, c’est à dire comme outils de pilotage et de gestion mais seulement comme instruments de recherche de financement.
Le développement du secteur de la micro finance est un axe stratégique majeur dans les politiques publiques de mise en œuvre de la vision du gouvernement pour bâtir un Mali nouveau. Pour preuve, il est assigné aux Systèmes Financiers Décentralisés un rôle déterminant dans la création d’activités génératric es de revenus et d’emplois dans le document de référence des politiques publiques qu’est le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) 2016-2018. De ce fait, beaucoup d’argent a été investi par les pouvoirs publics et les Partenaires Techniques et Financiers dans l’élaboration de plans d’affaires dans le secteur de la micro finance. Si ces plans d’affaires ont permis de mobiliser des fonds pour le refinancement des activités, force est de reconnaitre que la phase de mise en œuvre a toujours été laborieuse. Sur le plan financier, on assiste à des écarts importants entre les prévisions et les réalisations.
Une situation qui s’explique par le fait que le plan d’affaires n’est pas utilisé comme un outil de pilotage. Cela se fait sentir lors des échanges avec certains dirigeants et administrateurs qui rencontrent d’énormes difficultés à citer quelques axes stratégiques du plan d’affaires de leurs institutions.
De même, des budgets sont élaborés, mais les dépenses sont eff ectuées sans contrôle à priori de la disponibilité de fonds sur la ligne budgétaire concernée , avec comme corollaires, des dépassements qui peuvent remettre en cause la pérennité des institutions.
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2.2.6. Marché et produits offerts par le secteur : L’analyse du marché de la micro finance montre les caractéristiques suivantes :
Une clientèle cible pas forcément trournée vers les femmes et les jeunes
Une étude sur l’impact du crédit sur les conditions de vie des femmes a été réalisée en 2011 par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Ces conclusions ont permis de faire une analyse de la prise en compte des femmes dans la clientèle des SFD. Il ressort de cette étude des constats majeurs : la faible représentation des femmes dans l e portefeuille des SFD qui en 2013 était à 31,6%, contre 68,4% pour les hommes (extrait du Bulletin Statistique 2013) « La Femme et l’Enfant en chiffres au Mali » ;
- une faible représentation des femmes dans les instances de prise de décision d ans les SFD ;
- des difficultés dans l ’accès aux services (ouverture de compte, épargne et accès aux crédits), et qui reste encore très limitatives pour la majorité des femmes ;
Malgré le fait qu’elles constituent plus de la moitié de la population (50,4%), l eur taux de pénétration reste cependant très faible des SFD.. Des mesures et choix stratégiques doivent être pris au plan national pour accroitre la portée féminine des SFD. La rentabilité de certains produits offerts est parfois douteuse
Plus le montant individuel du crédit est faible plus la rentabilité est difficile. A titre d’exemple, au taux de 24% par an, il faut plusieurs dizaines de crédits de 10.000 FCFA pour payer le salaire d’un seul agent de crédit alors qu’un seul crédit de 2.000.000 FCFA au même tau x permet de le faire sans souci. Or on sait qu’il n’y a pas que le seul salaire de l’agent, il y a aussi les charges fonctionnelles auxquelles il faut faire face ( le carburant, le loyer, l’électricité, le papier ) et tous les autres frais généraux. Un crédi t octroyé à un groupe solidaire de 200 personnes qui va rétrocéder à ses membres 10.000 FCFA, est plus rentable que 200 crédits individuels. Cet aspect n’est pas toujours pris en compte dans la conception des produits.
Absence de services financiers à valeur ajoutée (cartes magnétiques, mobile banking etc..)
La plupart des institutions de micro finance continue à proposer des services financiers classiques à savoir les crédits et dépôts. Les services à valeur ajoutée comme les cartes magnétiques, le mobile banking font cruellement défaut. 2.2.7. Stratégie commerciale et canaux de distribution du secteur :
Selon les dernières données statistiques, en 2014, le Mali comptait 126 institutions de micro finance, 1000 points de services et un million de membres et clients. Une analyse plus fine permet de constater les faits suivants :
Les chiffres sont parfois trompeurs
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Le secteur de la micro finance compte seulement 35 SFD opérationnels sur 126 répertoriés à la CCS/SFD.
Un nombre important de points de services sont inactifs à cause de la cessation de paiement s de certains SFD (KONDO JIGIMA et JEMENI…).
Une répartition inégale des points de services entre le Nord et le Sud du pays
Les activités génératrices de revenus et les fortes concentrations de population d ans le sud du pays expliquent les raisons pour lesquelles, les institutions de micro finance préfèrent s’y installer, car ce faisant, elles pensent pouvoir assurer la rentabilité de leurs opérations et leur pérennité financière.
Un développement plus rapide des points de services dans les villes que dans les zones rurales
On constate une augmentation croissante des institutions de micro finance dans les villes notamment à Bamako. Cette situation s’explique par la collecte de ressources plus abondante s en ville qu’en zone rurale. Beaucoup d’institutions dans les villes ont un niveau d’épargne plus élevé que de crédits alors qu’en zone rurale le volume d’épargne ne permet pas de financer les besoins de crédit.
Une diversification en direction de la clientèle salariée
Les institutions démarchent de plus en plus la clientèle salariée à laquelle des avances sur salaires sont accordées.
2.2.8. Gestion des risques dans le secteur :
Les risques majeurs auxquels le secteur de la micro finance est confronté, ont pour dénominateur commun :
- les risques de contrepartie (les risques de non remboursement de crédit) ;
- les risques opérationnels (essentiellement provoqués par les malversations des employés).
La diversification en direction de segments de marché sans les outils d’ analyse et les compétences nécessaires est en corrélation avec l’augmentation des impayés.
Les institutions de micro finance se sont installées en zones rurales avec une maitrise approximative des risques d’impayés et cela malgré les risques climatiques. Malgré une bonne connaissance de leur clientèle tant sur le plan des habitudes de remboursement du crédit que sur la maitrise des flux de leurs revenus. En outre, pour gérer les crédits au niveau des zones rurales, elles n’ont pas besoin d’agents de crédi t de niveau académique élevé. Petit à petit, elles se sont déplacées vers les villes et ont commencé à financer des entreprises sans adapter leurs outils d’analyse et former leurs agents de crédits en conséquence.
Les membres des Comités de Crédits ne so nt pas rompus à l’analyse de dossiers de crédit du type entrepreneurial, ce qui a occasionné le taux de dégradation rapide de leur portefeuille.
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L’insuffisance du contrôle interne favorise les malversations des employés
La grave crise que traversent en partie les institutions de micro finance trouve son fondement dans les manquements de gouvernance en matière de gestion interne.
Le système de contrôle interne n’est pas bien organisé dans la plupart des institutions. En principe, il doit permettre de s’a ssurer que les autocontrôles, les contrôles de premier niveau (effectué par le supérieur hiérarchique) et de deuxième niveau sont effectués correctement. Les contrôles sur pièces sont rares alors que les contrôles sur place ne permettent pas de déceler toutes les anomalies. A cela, il faut ajouter l’absence d’une cartographie de risques.
2.2.9. Système d’information et de gestion du secteur de la micro finance:
Un système d’information souvent conçu non pas pour gérer mais pour produire des informations réglementaires
Certaines institutions gèrent manuellement les crédits, dépôts et la comptabilité. En revanche, beaucoup se sont informatisées mais essentiellement pour pouvoir envoyer les reportings destinés à la BCEAO et aux partenaires techniques et financie rs. Rares sont les institutions qui ont initié des reportings quotidiens, mensuels leur permettant de suivre la marche de leurs affaires et d’agir vite en cas de besoin.
2.2.10. Situation financière d’ensemble :
Une situation financière qui se dégrade mettant da ngéreusement en péril l’épargne des déposants :
Les SFD évoluent de nos jours dans un environnement économique assez déprimé. Des problèmes qui menacent d’hypothéquer les fondements, voire l’avenir même du système. Quand les épargnants rencontrent des diff icultés à acceder aux ressources faute de provisions, cela ne peut tr ouver sa justification que dans les dysfonctionnements graves, liés en partie aux déffaillances des systèmes de gestion, à la faiblesse des mécanismes internes et externes de surveillance . Ces dysfonctionnements mettent en mal la viabilité et l’équilibre financier de nombreuses institutions financières décentralisées, détériorant du coût la confiance des sociétaires envers les institutions mutualistes. Entre 2011 et 2013, le secteur a enre gistré un e contre -performance :
- une stagnation du nombre de clients/membres des SFD au cours des trois dernières années ;
- les dépôts sont aussi restés au même niveau depuis 2011 ;
- l’encours de crédit de 67,025 milliards en 2011 à 59,55 milliards en 20 13 pour atteindre 70,444 milliards en décembre 2014 ;
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- la part des SFD dans le financement de l’économie représente 4,8% en décembre 2013 ; cependant, compte tenu de leur mission sociale, les SFD touchent un nombre important de populations reconnues vulnérables et vivant en milieu rural (plus d’1 million de clients en 2014) ;
- le secteur de la micro finance compte seulement 35 SFD opérationnels sur 126 inscrits à la
CCS/SFD ;
- la solidité du secteur de la micro finance est principalement portée par 4 SFD de moyenne
envergure ;
- en termes de concentration : 4 Réseaux distribuent 77% des crédits : KAFO JIGINEW
(23%), SORO YIRIWASO (24%), RMCR (18%) Et NYESIGISO (12%) tandis que l’encours
d’épargne du secteur est concentré chez KAFO JIGINEW (49%), NYESIGISO (24%) et
CAECE-JIGISEME (6%) ;
- des pertes importantes ayant entrainé une réduction de fonds propres ont été enregistrées au
niveau de cette catégorie de réseau.
2.3. Forces, faiblesses, opportunités et menaces sur le secteur
Les forces, faiblesses, opportunités et les menaces sont résumées dans le tableau ci-dessous :
1. Réseau de proximité
2. Expérience de plusieurs années
3. Surveillance et contrôle externe insuffisants
4. Faible Gouvernance
5. Faible rentabilité de certains produits
6. Clientèle urbaine de plus en plus préférée à la clientèle rurale
7. Clientèle cible non axée sur le genre
8. Faible développement en zone rurale et dans les régions nord du pays
9. Maîtrise insuffisante des risques
10. Système d’information et de gestion non performant
Forces
Faiblesses
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11. Situation financière d’ensemble mauvaise
12. Marché en croissance constante (population augmente)
13. Environnement économique favorable (Taux de croissance supérieur à 5%)
14. Dispositions des bailleurs de fonds et du Gouvernement à accompagner le secteur
15. Réduction du taux d’usure de 27% à 24%
16. Insécurité persistante dans le nord du pays
Opportunités
Menaces
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III. ORIENTATIONS :
3.1. Cadre de référence :
Au Mali, la politique et les objectifs du Gouvernement en matière de croissanc e et de réduction de la pauvreté sont consignés dans un document de référence qui sert de document cadre en matière de développement. Le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP 2012 -2017), en tant que document fédérateur et de cohérence, est le cadre unique de référence des Politiques et Stratégies de Développement.
La Vision du CSCRP 2012 -2017 est celle édictée dans l’Etude Nationale Prospective (ENP) Mali 2025 :
« Conjuguer sagesse, authenticité et dynamisme pour fair e du Mali, une Nation prospère, performante et moderne dont le peuple aura su se saisir résolument de son propre devenir pour demeurer un Peuple uni dans sa riche diversité, tourné vers un But commun et ayant une Foi indéfectible en son avenir ». MISSION DU CSCRP :
« Servir, pour toutes les parties prenantes, de cadre intégrateur des politiques sectorielles et des stratégies régionales et locales de soutien à la croissance accélérée et durable, d’amélioration des conditions de vie et de réduction des inégalités et disparités, au niveau rural comme urbain, entre les hommes et les femmes, dans le respect des droits humains et des principes de bonne gouvernance et de gestion axée sur les résultats » Le But du CSCRP 2012 -2017 est de « Faire du Mali un pays éme rgent et une puissance agricole, doté d’une bonne qualité de vie pour les populations, hommes et femmes ». Objectif global du CSCRP 2012-2017 : Accélérer la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) à travers un développement inclusif basé sur la réduction de la pauvreté et des inégalités. Axes stratégiques :
Axe 1 : La promotion d’une croissance accélérée, durable, favorable aux pauvres, créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus ;
L’axe stratégique 1 vise à accélérer l a croissance économique, qui est une condition nécessaire dans la réduction de la pauvreté. Les objectifs liés à cet axe1 sont : Objectif global : bâtir une économie transformée, diversifiée et pleinement insérée dans les échanges régionaux et mondiaux. Objectifs spécifiques : (i) Accroître la production agro -sylvo-pastorale et soutenir l’émergence d’agro-industries ; (ii) Promouvoir l’industrie, les PME-PMI, le Commerce et les services ; (iii) Faciliter l’accès au crédit et accroître l’investissement ; (iv) Couvrir l’ensemble du territoire en réseau d’infrastructures modernes ; (v) Soutenir la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus.
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Domaines d’intervention : (i) Développement rural ; (ii) Mines et hydrocarbures ; (iii) Industrie; (iv) Développement du secteur privé ; (v) Culture ; (vi) Artisanat ; (vii) Tourisme ; (viii) Commerce ; (ix) Micro finance ; (x) Transports ; (xi) TIC ; (xii) Energie ; (xiii) Emploi Afin de rendre efficace , la mise en œuvre des objectifs d u Gouvernement tels que contenu s dans le CSCRP 2012 -2017, un ensemble de politiques sectorielles et de plans d’actions ont été formulés pour les domaines ci -dessus cités dont ce document de politique de la micro finance sur une vision élargie à l’horizon 2025. 3.2. Rôle attendu du secteur de la micro finance pour l’atteinte des objectifs : 3.2.1. Mission du secteur :
« Contribuer au développement socio -économique en facilitant un large accès aux services pour les populations à faibles revenus afin de réduire la pauvreté et les inégalités, et contribuer à la croissance des secteurs productifs ». 3.2.2. Objectifs visés :
L’objectif du Gouvernement est de faire du Mali un pays émergent et une puissance agro -sylvo-pastorale, doté d’une bonne qualité de vie pour les population s où 77% vivent en milieu rural et constituées à 50,4 % de femmes. Dans un tel contexte, la micro finance est vue comme un puissant instrument de lutte contre la pauvreté et pour la réduction des inégalités (régionales et genre) grâce aux SFD fiables et s’intégrant parfaitement dans le système financier national. Au niveau du CSCRP, cinq (5) objectifs spécifiques liés au secteur de la micro finance ont été formulés. Il s’agit de :
- favoriser l’extension géographique et le développement des produits fina nciers mieux adaptés aux besoins des personnes à faibles revenus ;
- mobiliser des lignes de crédit en faveur des PME ;
- mettre en place un fonds de garantie et de caution ;
- mettre en place une ligne de crédit à court terme et un fonds de garantie en faveu r des femmes et des jeunes ;
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- développer et accompagner le processus de regroupement (création d’union, fusion, absorption etc.) afin d’améliorer l’efficacité des points de services en offre de services financiers.
3.3. Politique et stratégies de développement du secteur de la micro finance :
3.3.1. Vision à l’horizon 2025 :
« Construire un secteur de la micro finance professionnel qui contribue efficacement à la lutte contre la pauvreté grâce aux services offerts par des SFD majeurs viables et intégrés au système financier global » En vue de parvenir à la réalisation de cette vision à l’horizon 2025, le gouvernement a formulé ses ambitions liées au développement du secteur et voudrait qu’elles servent de repères pour orienter l’ensemble des intervenants et praticiens du secteur de la micro finance. 3.3.2. Orientations stratégiques
Orientation stratégique n°1 : Construire un secteur de la micro finance professionnel qui contribue efficacement à l’amélioration des conditions de vie des ménages. Nous rêvons d’un secteur de micro finance professionnel, intégré au secteur financier global et offrant des services financiers diversifiés répondant aux besoins de la majorité des populations. Les SFD devront disposer de capacités institutionnelles et opérationnelles leur permettant d’offrir des services financiers diversifiés et adaptés aux besoins des populations. Il s’agira de construire un secteur de micro finance professionnel qui contribue à une forte inclusion financière des populations sur toute l’étendue du territoire national. La construction d’un secteur professionnel et solide passe par la consolidation d’un nombre important de SFD viables et fiables, elle s’appuie aussi sur l’ouverture du secteur aux nouveaux investisseurs qui apportent des services adaptés contribuan t à l’atteinte des objectifs de développement du gouvernement à travers la facilitation de l’accès aux services de crédits pour financer les investissements productifs dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, de l’artisanat, des activ ités génératrices de revenus des femmes et des micros et petites entreprises (MPE) portées par les jeunes. La diversification des services doit aussi profiter aux infrastructures liées au développement des technologies nouvelles pour faciliter l’inclusi on financière à travers des moyens de paiement numérisé, le porte -monnaie électronique, les systèmes de transfert via la téléphonie mobile et l’utilisation généralisée des terminaux de paiement. Cela suppose le développement de plateforme technologique app ropriée et efficace par les opérateurs de téléphonie mobile mais aussi en collaboration avec les systèmes financiers décentralisés (SFD).
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Orientation stratégique n°2 : Cibler prioritairement les secteurs productifs et générateurs de revenus et d’emplois pour les femmes et les jeunes Par ordre d’importance, il s’agira pour le secteur de la micro finance de cibler prioritairement :
des secteurs d’activités productifs qui emploient la majorité des populations reconnues vulnérables mais actives dans les domaines suivants : (i) l’agriculture, (ii) l’élevage, (iii) l’artisanat y compris le secteur de la petite transformation agroalimentaire, (iv) la pêche, (v) le petit commerce, etc. Le ciblage genre va prioriser les femmes et les jeunes ;
le milieu rural qui est défavorisé mais occupant p lus de 70% de la population doit être priorisé;
sur le ciblage géographique , les prestataires de services financiers (SFD et banques) doivent accorder la priorité au nord du Mali ; des mesures sp écifiques tel les que les
seront mobilisés par l’Etat et les partenaires au développement pour favoriser leur déploiement dans les différentes localités.
Pour encourager le secteur à s’intéresser davantage au monde rural en général et aux femmes et jeunes en particulier, l’Etat doit mettre en place un fonds de garantie, des subventions d’équilibre, subventions d’investissement et un dispositif d’encadrement et de renforcement des capacités entrepreneuriales des groupes cibles.
Orientation stratégique n°3 : Assainir le secteur et protéger les consommateurs : La protection des consommateurs de services financiers est un enjeu permanent compte tenu des situations d’insolvabilité constatées pour un nombre important de SFD mais aussi de la diversité des intervenants (SFD, sociétés de téléphonie mobile développant des services financiers, autres acteurs agréés ou informels). Les mesures structurelles dans ce sens doivent concerner les points suivants :
(i) il est impératif de renforcer les fonds propres des institutions de micro finance. Pour ce faire, l’Etat et les Partenaires Techniques et Financiers peuvent mettre en place des prêts participatifs, prêts subordonnés, subventions assortis de conditions d’assistance technique et de système de rapportage. Il est nécessaire que les prestataires de services de micro finance développent des mécanismes internes de sécurisation des dépôts des clients en s’alignant aux exigences de la loi adoptée par le gouvernement, en améliorant leur système de contrôle interne , en développant des systèmes efficaces d’audit interne pour les SFD de taille importante (encours d’épargne ou de crédit supérieurs à 2 milliards) afin de pallier les risques d’insolvabilité.
(ii) la gouvernance interne des SFD doit être renforcée. A l’instar du système bancaire, les curriculum vitae des dirigeants et membres des Conseils d’Administration doivent être soumis à l’accord préalable de la Cellule de Contrôle des SFD ; laquelle vérifiera leurs profils afin de s’assurer qu’ils pourront remplir correctement leurs fonctions. Les pouvoirs publics et les autres acteurs veilleront au respect de la mise en œuvre des recommandations issues des audits externes (Structure Ministérielle de Surveillance, BCEAO, les cabinets d’audit…) ; des décisions de sanction s à l’endroit des dirigeants des SFD concernés seront prises en cas de non-respect.
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appuis institutionnels et techniques
(iii) le code de déontologie sectoriel doit être amélioré et chaque praticien intervenant devra le parapher et l’insérer dans ses procédures.
(iv) des mécanismes de suivi au niveau sectoriel doivent être développés afin de professionnaliser nos SFD mais aussi protéger davantage les intérêts des clients et des SFD eux-mêmes.
(v) le renforcement des capacités des acteurs (Cadres en charge de la surveillance ou de la
promotion, dirigeants des SFD, prestataires des services non financiers au secteur tels que les cabinets d’audits, les bureaux conseils et consultants) doit constituer un moyen de professionnalisation du secteur mais aussi de prévention des risques. Un plan de renforcement des capacités des acteurs du secteur doit être élaboré sur la base de l’analyse de leurs besoins.
Orientation stratégique n°4 : Privilégier un partenariat public-privé efficace pour l’encadrement du secteur de la micro finance
Pour la promotion du sect eur de la micro finance et la protection des consommateurs, il est nécessaire de renforcer le partenariat public -privé par des actions de promotion de l’inclusion financière et de renforcement des capacités des acteurs (SFD et clients) ; il faudra renforce r un dispositif solide de surveillance afin de faciliter la régulation du secteur à travers le partenariat public-privé (Structure Ministérielle en charge de la surveillance, Bureaux d’audit privés…). Pour la livraison des services aux populations et l’att einte des objectifs d’inclusion financière, le gouvernement privilégiera la stratégie du « faire-faire » en renforçant les capacités des prestataires des services financiers pour qu’ils puissent faire face durablement à la demande des populations. Les prestataires de services non financiers ainsi que les partenaires techniques seront systématiquement associés pour l’amélioration des conditions et cadres favorables à l’offre des services financiers.
3.3.3. Engagements du Gouvernement pour le secteur de la micro finance :
L’Etat doit créer un environnement favorable au développement des prestations de services durables au profit des populations.
A ce titre, l’engagement du gouvernement se situe essentiellement à trois niveaux :
1. L’Etat étant garant de la sécurité des biens et des personnes, le gouvernement travaille à protéger les intérêts des clients en renforçant les capacités du dispositif en charge de la surveillance du secteur afin qu’il dispose de moyens institutionnels, humains, matériels et techniques nécessaires à sa mission. Le gouvernement autorisera le Ministre en charge des finances à prendre les mesures nécessaires à l’assainissement du secteur et à la prise de décisions idoines à la préservation de l’intérêt général. Une coopération avec la commission bancaire est indispensable à une supervision et régulation du secteur de la micro finance.
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2. La promotion du secteur de la micro finance : il s’agira de mettre l’accent sur l’appui technique aux SFD, la structuration de la demande, l’adaptation de l’o ffre de services à la demande, l’utilisation des nouvelles technologies pour faciliter l’accès aux services d’épargnes, de crédits, de transferts et même de micro -assurance en faveur des plus défavorisés. L’appui de l’Etat sera basé sur la qualité des poli tiques, stratégies et plans d’actions en vue d’orienter les acteurs, le suivi de la mise en œuvre de plans d’actions, les évaluations et la mise à jour de ces plans. L’Etat assurera le leadership pour la mise en œuvre de la politique et de ses plans d’acti ons 2016-2020 et 2021-2025 à travers la mise à disposition des compétences pour la coordination, le financement des axes d’intervention, la mobilisation de financements complémentaires avec les partenaires au développement du Mali.
3. L’Etat travaillera dan s l’ensemble à développer des conditions cadres favorables au développement du secteur financier en général. A ce niveau, la qualité des lois dans le domaine du foncier, la loi d’orientation agricole, la loi sur le micro -leasing, et les autres politiques e t programmes contribueront à créer un environnement favorable au développement des entreprises évoluant dans le secteur financier en général et le secteur de la micro finance, en particulier. C’est du ressort de l’Etat de veiller à la qualité de ces lois et à leur respect.
3.3.4. Principes généraux :
La conduite de la politique et des stratégies issues doit respecter les principes et les valeurs suivants :
la subsidiarité
(Chaque acteur joue son rôle selon les règles et charges dédiées mais en parfaite synergie et complémentarité avec les autres intervenants) ;
la transparence et la redevabilité
l’équité et l’inclusion
le respect des lois et règles en vigueur
l’efficacité, l’efficience et l’impact
(Le bien être de l’homme au centre des interventions et de la m ise en œuvre de la politique).
le Respect de l’environnement écologique
(Il s’agira d e tenir compte de la protection de l’environnement dans les interventions et opérations) ;
Le leadership du gouvernement
Pour la conduite et la mise en œuvre de la polit ique et des stratégies, l’Etat assurera le leadership.
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IV. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE
4.1. Objectif général : L’objectif général de la politique est d’accroître l’inclusion financière et de contribuer à
l’amélioration des conditions de vie des ménages pauvres.
4.2. Objectifs spécifiques :
Les objectifs spécifiques visés sont :
assainir le secteur et professionnaliser les SFD ;
protéger les intérêts des clients et adapter l’offre à la demande des populations ;
améliorer le cadre institutionnel du dispositif en charge de l’encadrement du secteur (CCS/SFD, CPA/SFD, APSFD -Mali).
V. STRATEGIE :
La stratégie définie vise à orienter les acteurs sur les actions et les objectifs stratégiques prioritaires au cours des dix prochaines années.
La stratégie adoptée prioris era la satisfaction de la demande de la majorité des populations notamment la population rurale, la population féminine et les jeunes. L’offre en services financiers devrait donc s’adapter à la demande des populations visées et garantir la protection des épargnants.
L’approche devra renforcer l’articulation entre le secteur de la micro finance et le secteur bancaire. Il s’agira de favoriser une bonne collaboration entre les SFD et les banques dans une approche « gagnant-gagnant » qui protège les intérêts des différentes parties et favorisent l’inclusion financière au plan national.
L’accent sera mis également sur le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles des prestataires de services financiers notamment des SFD pour qu’ils puissent se mettre à niveau en respectant les normes prudentielles et de capitalisation exigées. Les SFD devront améliorer la qualité des services offerts, étendre leur champ d’intervention sur toute l’étendue du territoire national notamment en direction des régions nord du pays.
La stratégie est construite autour de quatre (4) axes majeurs :
- assainir et améliorer la surveillance du secteur ;
- protéger les clients et favoriser un accès large et diversifié aux services financiers ; - améliorer l’environnement et les capacités des SFD ;
- renforcer la promotion et l’encadrement du secteur de la micro finance (cadre
institutionnel).
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VI. ACTIONS :
Les actions majeures de la politique :
- l’assainissement du secteur en régularisant l’accès à l’agrément pour les SF D qui le méritent et en retirant l’agrément pour les SFD en cessation d’activité;
- le renforcement du cadre institutionnel d’encadrement du secteur (CCS/SFD, CPA/SFD, APSFD-Mali, tout comme les autres organes de coordination et de supervision) ;
- le renforcement de la surveillance du secteur en améliorant l’efficacité de la structure ministérielle en charge de la surveillance ;
- la promotion des bonnes pratiques en matière de principes de protection des consommateurs et la qualité des procédures des SFD ;
- la maitrise de la demande et l’adaptation de l’offre au profit des populations rurales et agricoles et des femmes (adaptations des produits financiers et facilitation de l’accès aux services) ;
- la mise en place de mécanismes d’amélioration de l’inclusion financière en général et particulièrement en milieu rural (mécanismes de refinancement des SFD, bonification des taux d’intérêt, adaptation des produits et services à la demande des populations) ;
- le renforcement de la gouvernance et le management des SFD ( le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles).
6.1. Stratégie opérationnelle de mise en œuvre : La stratégie adoptée est la responsabilisation de chaque acteur conformément à son cahier des charges et son rôle dans le cadre règlementaire e t institutionnel. Il sera adopté une stratégie du « faire-faire » pour la mise en œuvre opérationnelle des actions d’appui au secteur. Un partenariat entre acteurs publics (Relevant du public et des PTF) et acteurs privés (Prestataires, SFD, autres praticiens) sera adopté pour une durabilité et la consolidation des acquis issus de la mise en œuvre de ce plan d’actions. 6.2. Dispositif institutionnel et opérationnel, rôle des acteurs : Les principaux acteurs qui seront impliqués dans la mise en œuvre de ce pl an d’actions et leur rôle sont ci-dessous décrits. Les partenaires publics au niveau macro : Ce sont les autorités en charge de la régulation et de la promotion du secteur de la micro finance essentiellement les acteurs institutionnels suivants :
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Le Ministère en charge des Finances : - il a en charge la surveillance et la régulation du secteur ; - il assure l’assainissement et la surveillance du secteur ; met en œuvre le plan
d’assainissement notamment l’axe 1 de ce plan d’actions ; - il mobilise les moyens nécessaires pour la surveillance et la régulation du secteur ; - il met en place un dispositif intégré pour assurer son rôle ; il s’agit notamment de la
Cellule Ministérielle en charge de la surveillance et du contrôle, de la commission nationale de micro finance (CNM) ;
- il assure la collaboration avec la BCEAO pour les audits et la prise de décision dans le secteur (octroi d’agrément, retrait d’agrément, administration provisoire et redressement, etc.).
La BCEAO :
- elle a en charge les propositions de lois au niveau sous régional et le suivi de leur adoption par chaque pays ;
- la participation à la surveillance du secteur notamment l’audit et le contrôle des SFD concernés par l’article 44 de la loi ;
- la formation des acteurs institutionnels et des praticiens sur des outils de gestion et la loi ; - l’appui à la structure en charge de la surveillance ; - la participation à la formulation et à la mise en œuvre de stratégie ; - les autorisations d’agréments ; - le suivi de la mise en œuvre du plan d’actions sous régional de consolidation de la viabilité
du secteur dans la zone UEMOA ; - le suivi de l’application de la réglementation etc.
Le Ministère en charge de la promotion de la Micro finance : Il est chargé notamment :
- de promouvoir le secteur en lien avec le s objectifs et politiques de croissance et de réduction de la pauvreté au Mali, les politiques sociales ;
- de mobiliser et fédérer les acteurs autour de la politique nationale ; - de mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre du plan d’actio ns de la
politique nationale de micro finance ; - de coordonner les interventions des différents partenaires dans la promotion du secteur ; - d’évaluer le niveau de réalisation des activités du plan d’actions ; - d’évaluer l’efficacité du dispositif en charge d e la promotion du secteur (CPA/SFD) et
mobiliser les moyens pour assurer le leadership de l’Etat sur les politiques (continuité des activités).
Les partenaires techniques et financiers :
- participent à la réalisation des politiques et objectifs du gouvern ement dans le secteur de la micro finance ;
- mettent en œuvre des programmes et projets qui contribuent à l’’assainissement et à la promotion du secteur.
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La contribution des PTF au financement du secteur s’élève déjà à près de 20 milliards de F CFA disponibles pour le financement du secteur au cours des cinq (5) prochaines années. Quatre PTF majeurs se sont engagés à financer le secteur, il s’agit de l’ACDI, de l’AFD du FIDA et de la Banque Mondiale. Les partenaires au niveau Méso (APSFD -Mali, Bureaux d’é tude et d’audit, Banques) : L’APSFD-Mali : Elle a la charge de la promotion interne des SFD notamment :
- de promouvoir les bonnes pratiques auprès de ses membres ; - d’amener les SFD à respecter la déontologie et la mise en conformité avec la loi et le
nouveau référentiel comptable ; - de renforcer les capacités des SFD , à travers la facilitation de l’expression des besoins en
formation et la mise en œuvre d’un plan de formation au profit des SFD ; - de vulgariser les résultats sur les chantiers communs au secteur ; - de mobiliser des ressources endogènes pour assurer son autonomie et constituer un
contre-pouvoir pour défendre les intérêts des SFD vis -à-vis des pouvoirs publics (ne pas perdre ses compétences et sa crédibilité) ;
- d’améliorer la coopération entre les membres. Les banques : Elles participent au refinancement au profit des SFD et constituent des partenaires privilégiés pour l’accès aux lignes de crédit. Les bureaux d’études, d’audit et les consultants : Ce sont des prestataires des services q ui apportent régulièrement des appuis techniques aux SFD à travers les études, les appuis techniques, les audits, les évaluations, les formations, etc. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan d’actions, ils seront sollicités pour des prestations de services directs aux SFD et des études sectorielles. Les agences d’exécution de programme : Ce sont des agences spécialisées de mise en œuvre des programmes et projets d’envergure dans le secteur. Deux agences sont déjà citées pour la mise en œuvre de pro grammes et projets au plan national. Il s’agit :
- du Programme de Micro finance Rurale (PMR) qui capitalise une forte expérience dans la gestion de plusieurs projets dans le secteur de la micro finance ; il est déjà actif avec la gestion du projet AFIRMA ( Projet d’Appui au Financement Inclusif Rural au Mali) sur financement de l’ACDI en plus des autres projets du FIDA ;
- de Développement International Desjardins (DID) qui aura en charge la gestion du projet Financement Agricole et Rural au Mali (FARM) de l’ACDI.
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Les SFD (niveau micro) : Ce sont des prestataires de services financiers et non financiers qui ont pour rôle :
- l’offre de services financiers de qualité aux populations ; - l’accompagnement des clients pour une bonne gestion des services qui leur sont offerts ; - la bonne gestion des ressources (épargnes collectées, refinancement, lignes de crédit, etc.)
et le respect des normes de gestion ; - la contribution à la réduction de la pauvreté et au bien-être des populations ; - le renforcement de leurs capacités endogènes devant leur permettre d’assurer leur mission
de façon professionnelle et permanente.
Ce sont des acteurs directs qui doivent contribuer à la réalisation des objectifs de développement du gouvernement et la réalisation de leur mission so ciale. Les SFD sont aussi des partenaires stratégiques pour les pouvoirs publics et les PTF.
Le tableau de bord de la PNDMF/PA 2016 -2020 comprend douze (12) objectifs spécifiques pour quarante-cinq (45) actions majeures. Ce sont des actions structurantes qui doivent permettre à chacun des partenaires d’encadrement (CCS/SFD, CPA/SFD, APSFD -Mali…) et partenaires techniques d’élaborer son propre plan d’actions en restant dans le cadre de la politique nationale de développement de la micro finance et de son p lan d’actions 2016 -2020. Pour chaque action, des objectifs vérifiables ont été planifiés pour faciliter le suivi de la mise en œuvre et des impacts du PA/SNDMF.
Les organes de coordination et de pilotage : Le Groupe Consultatif National pour la Micro fina nce qui a pour mission l’orientation, le pilotage et le suivi du développement de la micro finance au Mali. Il est chargé de :
- susciter et assurer le suivi de la mise en œuvre du Plan d’Actions de la Micro finance ; - renforcer la concertation entre les sy stèmes financiers décentralisés, les partenaires
techniques et financiers, les autorités de tutelle, l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés (APSFD – Mali) et les autres acteurs de la micro finance ;
- proposer toute mesure suscep tible de contribuer au développement du secteur de la micro finance.
Le Groupe Consultatif National pour la Micro finance comprend 35 membres.
La Commission Nationale de Micro finance (CNM) – à créer
La Commission Nationale de Micro finance (CNM) a un caractère plus restreint que le Groupe consultatif. Elle a pour mission le renforcement de la supervision du secteur de la micro finance à travers la mise en oeuvre des mesures d’assainissement.
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VII. SUIVI-EVALUATION : 7.1. Système de suivi-évaluation : Le suivi-évaluation se fera à travers :
- l’élaboration d’un mécanisme de coordination et de suivi -évaluation de la mise en œuvre de la Politique. L’objectif de ce document est de fournir les outils et éléments qui permettront d’apprécier régulièrement l’état d’avancement du secteur au travers des résultats obtenus dans la mise en œuvre du plan d’actions. Plus spécifiquement, ce document sert à : (i) suivre et évaluer systématiquement les résultats du plan d’actions ainsi que l’efficacité des modes de gestion utilisés ; (ii) prendre des décisions éclairées et adopter des mesures d’ajustements nécessaires au niveau de la mise en œuvre du plan d’actions ; (iii) produire des rapports périodiques sur la mise en œuvre du plan d’actions ; (iv) produire une base de données de départ et appuyer efficacement son évaluation. La dissémination de la politique nationale et de son plan d’actions 2016-2020 au profit des différents acteurs intervenant directement ou indirectement à travers une rencontre avec les principaux acteurs ;
- la mise en place d’une plateforme nationale composée essentiellement des acteurs en charge de la mise en œuvre des programmes et projets et des structures d’encadrement et d’accompagnement du secteur (CPA/SFD, CCS/SFD, APSFD -Mali…etc.) de la mise en œuvre du plan d’actions à travers :
o un plan d’actions pour chaque programme du secteur de la micro finance mettant en exergue sa contribution à la réalisation des objectifs du PA/PNDMF (PMR, ACDI ou DID, plan d’actions assainissement, autres) ;
o un tableau de bord de la CCS/SFD issu du PA/PNDMF ; o un tableau de bord du CPA/SFD issu du PA/PNDMF ; o un tableau de bord de l’APSFD-Mali issu du PA/PNDMF ; o validation des plans d’actions avec la CNM et la DPMF (CPA/SFD) ; o coordination au plan national par la DPMF (CPA/SFD) ; o rédaction de rapport annuel par la DMPF (CPA/SFD) afin de situer les acteurs
sur le niveau de mise en œuvre du PA/PNDMF ;
- une rencontre annuelle avec la CNM et le Groupe Consultatif pour un b ilan annuel des résultats de la mise en œuvre du PA/ PNDMF ;
- une évaluation du plan d’actions à la fin de la troisième année (Fin 2018) ;
- la mise à jour de la politique et du plan d’actions sur cinq (5) ans (2021-2025).
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7.2. Conditions de succès / efficacité de la politique : Pour le succès de la mise en œuvre de la politique nationale de micro finance, il sera nécessaire de responsabiliser chacun des acteurs dans la mise en œuvre du plan d’actions et initier des concertations entre acteurs :
- une très bonne coordination des différentes interventions dans le secteur ; - une bonne concertation et une synergie d’actions entre partenaires techniques et
intervenants ; - une bonne fonctionnalité des organes de coordination et de concertations (Groupe
consultatif, Commission nationale de micro finance) ; - l’efficacité des organes en charge de la surveillance et de la promotion (CCS/SFD,
CPA/SFD, APSFD -Mali) ; - la restauration d’un climat de confiance dans le secteur (indemnisation des clients des
SFD, poursuite des dirigeants indélicats des SFD) ; - l’adoption d’un cadre partenarial entre le Gouvernement et les partenaires techniques et
financiers donnant les possibilités d’intervention dans une approche programme ou approche budgétaire (budget de l’Etat, panier commu n) en fonction des types de partenariat et des objectifs visés.
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JUIN 2016
PLAN D'ACTIONS (PA)
2016-2020
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TABLE DES MATIERES
Plan d’actions 2016-2020 ................................ ................................ ................................ .....38 Annexe 1 : Plan d’actions 2016-2020 ................................ ................................ ...............40 Annexe 2 : Tableau de bord du plan d’actions de mise en œuvre ................................ 45 Annexe 3 : Budget 2016-2020................................ ................................ ...........................53 Annexe 4 : Plan de financement ................................ ................................ ......................65 Annexe 5: Dispositif de suivi-évaluation du plan d’actions 2016-2020 .........................66 Annexe 6 : Modèle de rapport annuel de progression ................................ ...................70 Annexe 7 : Termes de référence ................................ ................................ ......................71
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
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Annexe 1 : Plan d'actions 2016-2020
1. Résultats attendus :
Les résultats attendus à l'issue de la mise en œuvre du plan d'actions sur cinq ans (2016-2020) sont :
· Résultat 1 : 315.000 nouveaux clients dans le monde rural dont la moitié sera composée de femmes et de jeunes pour la période 2016-2020. Cet objectif prend ainsi en compte la politique de réduction de la pauvreté en même temps que celle de la promotion de l'emploi des jeunes.
· Résultat 2 : Ratio de capitalisation (Ratio de solvabilité) supérieur ou égal à 15% globalement pour le secteur afin de l'amener à respecter la norme réglementaire. Ce faisant, on sécurise l'épargne des déposants et on préserve la paix sociale.
· Résultat 3 : Le secteur est viable, au moins six (6) SFD d'envergure nationale et quatre (4) SFD de moyenne envergure sont consolidés. Il s'agira de travailler à renforcer les capacités opérationnelles d'au moins six (6) SFD dont chacun couvrira au moins plus de 50 % du territoire national comprenant une partie des régions Nord du Mali.
· Résultat 4 : Le taux de bancarisation élargi a progressé Il s'agira d'améliorer globalement les indicateurs de l'inclusion financière en favorisant l'accès aux services de microcrédit, d'épargne, de micro-assurance, de transfert à toutes les populations généralement exclues de l'offre classique des banques et SFD.
Résultat 5 : Le secteur de la micro finance a contribué à la réduction de l'indice de pauvreté Pour la période concernée par la mise en œuvre de la politique nationale de développement de la micro finance, l'objectif ultime est d'améliorer considérablement la contribution du secteur à la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité des ménages. Les stratégies d'appui au secteur doivent intégrer la prise en compte de ce résultat qui justifie la pertinence de la présente politique et de son plan d'actions.
Ÿ
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
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2. Axes d'intervention et actions à réaliser
Axe 1 : Assainir et améliorer la surveillance du secteur
Objectif spécifique 1.1 : Assainissement du secteur
Actions à réaliser :
· mettre en place au niveau de la CCS/SFD un système de vérification des profils curriculum vitae des dirigeants et membres des Conseils d'Administration afin de s'assurer qu'ils pourront remplir correctement leurs fonctions ;
· procéder à des audits financiers et patrimoniaux ;
· déterminer une règle d'indemnisation des déposants des structures à liquider ;
· retirer les agréments des SFD qui ne sont plus viables et ceux qui ne sont plus en activité ;
· procéder à la mise en œuvre des mesures administratives qui s'imposent (administration provisoire, surveillance rapprochée, liquidation).
Objectif spécifique 1.2 : Amélioration de la mise en œuvre du cadre réglementaire
Actions à réaliser :
· procéder à une vulgarisation des textes réglementaires dans les langues nationales sur supports papier et audio-visuel ;
· poursuivre l'organisation des sessions de formation à l'intention des dirigeants ;
· mettre tous les SFD en activité en conformité avec la réglementation, notamment en matière d'agrément et de mise en place du fonds de sécurité ;
· accroitre le rythme des missions de contrôle.
Objectif spécifique 1.3 : Renforcement des capacités de professionnalisme et de l'autonomie des structures de supervisionActions à réaliser :
· transformer la CCS/SFD en une entité autonome ;
· créer une Commission Nationale de Supervision de la Micro finance.
Objectifs spécifique. 1.4 Amélioration des infrastructures de soutien au secteurActions à réaliser :
· réaliser une étude cartographique des SFD au plan national ;
· mettre en place une centrale des risques dédiée aux SFD ;
· favoriser la création d'un marché financier inter-SFD ;
· harmoniser la fiscalité applicable aux différents types de SFD ;
· réaliser une étude sur le « Mobile Banking ».
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
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Axe 2 : Protéger les clients et favoriser un accès large et diversifié aux services financiers
Objectif spécifique 2.1 : Protection des intérêts des clients à travers la promotion des bonnes pratiques
Actions à réaliser :
· organiser des séances d'information et de sensibilisation sur la protection des clients et la gestion des performances sociales ;
· élaborer un plan d'actions GPS/protection des intérêts de clients ;
· élaborer et mettre en œuvre un plan de formation en éducation financière des clients.
Objectif spécifique 2.2 : Amélioration de la confiance entre les clients et les SFD
Actions à réaliser :
· mettre en place un plan assorti d'une stratégie de communication à l'endroit des populations ;
· publier annuellement le répertoire actualisé des SFD agréés ;
· recenser les structures informelles de collecte d'épargne et de distribution de crédit et les articuler avec les SFD agréés ;
· organiser des séances de sensibilisations des autorités locales sur la nouvelle loi des SFD et les impliquer dans la veille sectorielle ;
· créer un site web dynamique avec une base des données dédiées à la promotion du secteur de la micro finance ;
· prévoir des sanctions à l'encontre des agents chargés du traitement des demandes d'agrément.
Objectif spécifique 2.3: Encourager les SFD à se développer en zone rurale et accorder des crédits aux femmes et aux jeunes
Actions à réaliser :
· mettre un fonds de garantie et de subvention d'équilibre pour garantir les prêts en zone rurale aux femmes et aux jeunes et couvrir pendant les premières années les pertes de nouveaux points de vente en zone rurale ;
Objectif spécifique 2.4: Amélioration de la maitrise de la demande et adaptation des produits et services
Actions à réaliser :
· réaliser des études thématiques (genre / financement entreprenariat féminin, Cartographie financement agricole, Financement TPE-Services et artisanat, Marché de transfert et mobile banking) ;
· réaliser une enquête nationale sur l'inclusion financière ;
· élaborer une stratégie d'inclusion financière ;
· adapter les produits et services financiers des SFD aux besoins.
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Objectif spécifique 2.5 : Développer et mettre à la disposition des SFD, un mécanisme de financements innovants, fiables, assorti de moyens pour couvrir une demande plus importante
Actions à réaliser :
· œuvrer au renforcement des fonds propres des SFD par l'apport des membres ;
· initier des prêts participatifs de l'Etat et des bailleurs de fonds ;
· créer un Fonds National de Micro finance, et mettre en place des guichets de lignes de crédits pour les femmes, les agriculteurs, les éleveurs et les jeunes ;
· adopter la stratégie de « faire-faire » partenariat public-privé et la définition du dispositif efficace du fonds national.
Axe 3 : Améliorer l'environnement et les capacités des SFD;
Objectif spécifique 3.1 : Amélioration de l'environnement des affaires des SFD et leur faire bénéficier d'appui institutionnel conséquent pour leur consolidation : Actions à réaliser :
· adopter un plan structuré de mise à niveau des SFD (segmentation et classification des SFD, identification des besoins de services de développement par segment et plan de mise à niveau par SFD) ;
· mettre en place un observatoire des SFD (par classe) pour le suivi de leur évolution.
Objectif spécifique 3.2 : Renforcement de la gouvernance et le management des SFD
Actions à réaliser :
· élaborer un plan quinquennal de formation pour les SFD et procéder à sa mise en œuvre ;
· actualiser le code d'éthique, de façon participative ;
· mettre en place un service de contrôle interne mutualisé et réaliser des audits externes.
Axe 4 : Renforcer la promotion et l'encadrement du secteur de la micro financeObjectif spécifique 4.1 : Renforcement du cadre institutionnel Actions à réaliser :
· faire évoluer la CCS/SFD en une entité autonome de Surveillance des SFD afin de renforcer son efficacité (qualité, compétence et motivation du personnel) ;
· ériger le CPA/SFD en Direction de Promotion de la Micro finance ;
· mettre en place une Commission Nationale restreinte de la Micro finance pour faciliter les prises de décisions au niveau de la surveillance du secteur ;
· rendre efficace le système de suivi évaluation à travers des missions (Missions de suivi et d'évaluation) ;
· développer et mettre en œuvre une plateforme nationale de coordination pour l'ensemble des acteurs ;
· élaborer un plan de formation pour les partenaires institutionnels (CPA/SFD, CCS/SFD, cadres de gestion des projets, etc.) et les consultants spécialisés en micro finance ;
· évaluer le plan d'actions 2016-2020 et élaborer le plan d'actions 2021-2025.
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
43
Objectif spécifique 4.2 : Renforcement des capacités de l'APSFD-Mali
Actions à réaliser :
· élaborer un plan de développement institutionnel de l'APSFD-Mali sur la base de diagnostic (stratégie d'autonomisation, dispositif opérationnel, mutualisation de certains services, SIG sectoriel) ;
· actualiser le plan de développement de l'APSFD-Mali, prenant en compte les enjeux d'autonomisation de l'institution ;
· réviser le code de déontologie en tenant compte des nouvelles exigences de la loi portant réglementation des SFD ;
· rendre dynamique le comité de déontologie pour la dissémination du code et le suivi de la déontologie.
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
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Annexe 4 : Plan de financement
Source de financement /
Axe d’intervention
TOTAL Etat Partenaires techniques et SFD/Banques
BUDGET AXE 1 : Assainir et améliorer la surveillance du secteur
6 940 000 000
4 120 000 000
2 820 000 000
BUDGET AXE 2 : Favoriser un accès large et diversifié aux services financiers et protéger les clients
21 700 000 000
10 085 500 000
11 614 500 000
BUDGET AXE 3 : Améliorer l’environnement et les capacités d’intervention des SFD
5 065 000 000
1 060 000 000
4 005 000 000
BUDGET AXE 4 : Renforcer la promotion et l’encadrement du secteur de la micro finance / Cadre institutionnel
2 306 000 000
360 000 000
1 946 000 000
TOTAL
36 011 000 000
15 625 500 000
20 385 500 000
% 100% 43% 57%
La contribution de l’Etat atteint 43% soi t 15,625 milliards de F CFA. Il est surtout destiné au financement de l’axe 1 concernant l’assainissement du secteur ; ce financement sera assuré par les fonds d’Etat mais aussi l’appui budgétaire global ; l’autre volet important est le financement de fonds national destiné à faciliter l’accès aux crédits pour les populations rurales et l’emploi des
.
65
jeunes
Annexe 5: Dispositif de suivi-évaluation du plan d’actions 2016-2020
I. INTRODUCTION
II. OBJECTIF GENERAL
L’objectif principal du dispositif de suivi -évaluation est de fournir les outils et éléments qui permettront d’apprécier régulièrement l’état d’avancement du secteur à travers des résultats obtenus dans la mise en œuvre du plan d’actions 2016-2020. Ce dispositif s’inscrit dans le processus de la Gestion Axée sur les Résultats qui se compose de six (6) éléments distincts que sont :
1. la participation de l’ensemble des intervenants du secteur de la micro finance dans la mise en œuvre du plan d’actions 2016-2020 ;
2. la définition des résultats attendus à l’horizon 2020 ; 3. la détermination des hypothèses et l’évaluation des risques ; 4. le choix des indicateurs de rendement des activités contenues dans le plan d’actions ; 5. la collecte de l’information sur le rendement ; 6. les rapports sur le rendement.
Plus spécifiquement, ce plan de suivi sert à :
surveiller et évaluer systématiquement les résultats du plan d’actions 2016-2020 ;
prendre des décisions éclairées et adopter des mesures appropriées en temps opportun ;
produire des rapports périodiques sur la mise en œuvre du plan d’actions 2016-2020 ;
veiller à ce que des informations fiables soient recueillies pour constituer une base de données de départ et appuyer efficacement son évaluation.
III. LA METHODOLOGIE ET LES OUTILS :
Le dispositif du suivi-évaluation du plan d’actions 2016 -2020 inclut la façon dont ces outils sont utilisés pour non seulement conduire le processus mais aussi orienter les décisions. Pour réaliser les objectifs du suivi-évaluation, trois axes ont été identifiés :
le suivi de la mise en œuvre des plans de travail annuel s des structures : un Plan de Travail sera élaboré par chacun des organismes d’encadrement du secteur et des projets et programmes en micro finance en lien avec le plan d’actions 2016-2020 ;
le suivi des résultats du plan d’actions : Pour le suivi, un cadre de mesure d e rendement a été élaboré contenant l’ensemble des résultats attendus de façon périodique. Le cadre de mesure de rendement présentera de façon structurée les libellés des résultats par axe, avec des indicateurs de rendement et leur valeur de référence, des cibles attendues pour 2020, des sources des données, des méthodes de collecte des données, de la fréquence e t des responsables de collecte et d’analyse des données (cf. annexe 2).
le suivi de la préparation et la présentation de l’information sur le rendement : Pour les besoins d’information, chaque outil de gestion et de suivi est complété selon une fréquence
66
bien déterminée. Au niveau des structures d’encadrement et des projets et programmes, les points focaux ou les chargés de suivi -évaluation seront les mieux indiqués à renseigner les outils pour préparer la présentation des différents rapports.
IV. RISQUES POUR ATTEINDRE LES RESULTATS :
Les risques peuvent être à trois niveaux :
opérationnel : le niveau de traitement du personnel des structures d’encadrement et des SFD, la qualité des ressources humaines et/ou le management des ressources humaines des structures et les outils de traitement des données ;
financier : faibles décaissements des fonds publics et difficultés de mobilisation des financements extérieurs ;
coordination : l’absence de cadre de concertation entre différents acteurs. Les mesures pour atténuer ces risques sont entre autres : la mise en place d’un plan de motivation au niveau des structures impliquées dans la mise en œuvre du plan d’actions, le renforcement de leurs moyens : financier, matériel et humain, une bonne planification des activi tés, un suivi -rapproché des financements, l’animation régulière de la plateforme nationale de coordination des intervenants du secteur.
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Annexe 6 : Modèle de rapport annuel de progression
Page de garde Liste des sigles et abréviations TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION Précise la période couverte par le rapport et rappelle le but et les grands axes du plan d’actions.
I. SOMMAIRE
Ce sommaire est un résumé de la période (faits saillants, problèmes rencontrés globalement et en suspens). Les résultats de la période sont comparés globalement aux objectifs établis dans le plan d’actions). Parler de l’évolution du secteur en question.
II. ETAT D’AVANCEMENT PAR AXE ET RESULTATS DISPONIBLES AU 31 DECEMBRE Une appréciation de la progression, du rythme et du degré d’atteinte du but est faite en fonction des résultats attendus, compte tenu du temps écoulé dans la mise en œuvre du plan d’actions. On mentionnera, particulièrement, les résultats qui ne suivent pas la progression normale (retard ou devancement d’échéancier ou d’objectifs) et les raisons qui les ont engendrés.
2.1. Analyse des résultats par extrant
Les résultats attendus sont analysés en termes de réalisations par rapport aux prévisions. On expliquera, s’il y a lieu, les écarts entre les prévisions et les réalisations et on portera des commentaires pertinents qui permettront de juger des chances d’atteinte des résultats (opinion et non pas une description des faits).
2.2. Gestion des financements :
A ce niveau, les performances des organismes d’encadrement, des projets et programmes seront analysées.
III. DIFFICULTES RENCONTREES, COMMENTAIRES ET RECOMMANDATIONS
Cette partie regroupe les difficultés rencontrées aussi bien dans la réalisation des résultats que le décaissement des fonds. Des commentaires et recommandations seront formulés globalement à la lumière des observations et suggestions de l’ensemble des parties prenantes.
IV. GESTION FINANCIERES
Il s’agit de présenter les prévisions et les cumulatifs des décaissements avec les commentaires et l’analyse des écarts budgétaires.
4.1. Analyse des écarts au niveau des budgets 4.2. Analyse des écarts au niveau des subventions
CONCLUSION
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
70
Annexe 7 : Termes de références
71
MINISTERE DE LA PROMOTION DE
REPUBLIQUE DU MALI
L’INVESTISSEMENT ET DU SECTEUR PRIVE
UN PEUPLE –
UN BUT –
UNE FOI
************** **************
SECRETARIAT GENERAL
**************
Termes de Références
Etude pour l'élargissement du rapport provisoire de la Stratégie Nationale de
Développement de la Micro finance 2015-2017 en politique et plan d'actions
2015-2018
72
I. Contexte et justification :
La mission essentielle de la micro finance dans le développement économique et social du Mali
est de perm ettre à des populations exclues du système bancaire (soit près de 90% de la
population), d’avoir accès à des services financiers de proximité et diversifiés, comme l’épargne, le
crédit, la micro assurance ou les transferts d’argent.
La micro finance contribue à l’inclusion financière par la bancarisation de masse et la proposition
de produits et services adaptés aux besoins des populations marginalisées, notamment les femmes
et les jeunes.
C’est dans cette optique que le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la
Pauvreté (CSCRP) 2012-2017, à travers l’axe 1 : « promotion d’une croissance accélérée, durable,
favorable aux pauvres, créatrice d’emplois et d’activités génératrices de revenus », a assigné aux
SFD un rôle déterminant pour la créat ion d’activités génératrices de revenus et d’emplois. A cet
effet, le Gouvernement a élaboré et mis en œuvre, avec l’appui des partenaires techniques et
financiers, trois stratégies nationales de développement de la Micro finance sur les périodes :
1999/2002 ; 2005/2008 et 2008/2012.
Les objectifs de ces stratégies nationales de développement de la micro finance étaient entre
autres : la promotion de l’inclusion financière, la couverture géographique, la professionnalisation
des SFD, l’amélioration de la qualité des services offerts et du cadre juridique et institutionnel.
La mise en œuvre desdites stratégies a permis notamment un développement très rapide du
secteur de la micro finance au Mali entre les années 2000 et 2013. Actuellement, le nombre de
SFD est de 126. Ces structures offrent des produits et services à plus d’un million de membres ou
clients. L’encours de crédits est estimé à 61 735 000 000 F CFA et l’encours de dépôts est de
54 902 000 000 F CFA et le nombre d’emplois créés est estimé à 2 500.
Mais cet essor remarquable s’est accompagné de dysfonctionnements graves compromettant la
viabilité et l’équilibre financier de nombreuses institutions. Ces dysfonctionnements sont liés en
grande partie à la crise de croissance, au non-respect des dispositions réglementaires et statutaires,
aux insuffisances constatées au niveau de la surveillance et de la promotion, aux défaillances du
système de contrôle interne et du Système d’Information et de Gestion.
En vue de corriger ces insuffisances, le Gouverneme nt du Mali avec l’appui des partenaires
techniques et financiers a réalisé en 2013, une étude sur l’état des lieux du secteur de la micro
finance qui a abouti à l’adoption du plan d’urgence et de relance du secteur par le conseil des
ministres du mercredi 11 mars 2015. Ledit plan s’articule autour des objectifs suivants :
- l’assainissement du secteur de la micro finance ;
- l’amélioration de la mise en œuvre du cadre réglementaire ;
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
73
- le renforcement des capacités, de la professionnalisation et de l’autonomie d es structures de
surveillance et de promotion du secteur de la micro finance (CCS/SFD et CPA/SFD), à
travers une évolution institutionnelle de ces structures en Directions ou Agences ;
- l’accompagnement des SFD viables dans leurs efforts de professionnalisation ;
- l’amélioration des infrastructures de soutien au secteur ;
- l’extension de l’offre de services de micro finance à l’ensemble du pays.
Parallèlement à ce plan d’urgence, une Stratégie Nationale de Développement de la Micro finance
et son Plan d’Actions (SNDMF/PA) 2015-2017 a été élaborée.
L’étude a été réalisée entre le 08 septembre et le 10 novembre 2014 selon une démarche qui a
impliqué l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur : acteurs publics, praticiens, banques,
partenaires techniques et financiers.
La SNDMF/PA 2015 -2017 est arrimée au Programme d’Actions Gouvernemental (2013 -2018),
aux objectifs du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP
2012-2017) et aux Objectifs du Millénaire pour le Développement ( ODD). Le document tient
aussi compte de la nécessité de l’application de la Loi n°10 -013 du 20 mai 2010 portant
réglementation des SFD et des recommandations formulées par la BCEAO dans son plan
d’actions sous -régional pour la préservation et la consolidat ion de la viabilité du secteur de la
micro finance dans les pays de l’UEMOA.
Le rapport provisoire de l’étude a été examiné par les membres du Groupe Consultatif National
pour la Micro finance (GCNM), le 17 novembre 2014. Au cours de cette session les membres ont
formulé des recommandations visant à améliorer le document au niveau de la forme et du
contenu.
La version améliorée du document a fait l’objet de concertations interministérielles le 22
décembre 2014. Les observations formulées étaient d’ordre général et spécifique. Les
observations spécifiques ont porté sur la communication écrite et le document de la stratégie.
Conformément aux suggestions, les observations ont été prises en charge hormis la consultation
des associations des consommateurs du Mali . Cette réunion a été organisée par le Ministère
chargé de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé, le jeudi 19 février 2015, les
différentes associations y ont pris part : l’Association des Consommateurs au Mali (ASCOMA), le
Regroupement pour la Défense des Consommateurs au Mali (REDECOMA), le Groupement
des consommateurs du Mali (GCM), le Réseau Malien des Consommateurs de la Téléphonie
Mobile (REMACOTEM), l’Association de Défense et d’Assistance au Consommateur (ADAC)
et l’Association pour l a Défense de l’Environnement et la Sensibilisation du Consommateur
(ADESCOM).
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
74
Les observations des associations des consommateurs ont porté essentiellement sur la nécessité
d’arrimer la stratégie à un document de politique et sur la révision de la durée du plan d’actions à
4 ans ou 5 ans. Elles ont formulé également des recommandations qui ont porté sur la
préservation des acquis du secteur, la diligence des mesures d’assainissement, l’implication des
bénéficiaires dans les organes opérationnels du secteu r, le respect de la réglementation, la
transparence et l’éducation financière.
La prise en compte de ces observations nécessite une étude complémentaire pour l’élaboration
d’une politique du secteur qui sera déclinée en plan d’actions pour la période 2015-2018.
Ces deux observations trouvent également leurs justifications avec l’harmonisation du document
de la stratégie nationale avec la note conceptuelle élaborée par le Ministère chargé de la
Planification et le suivi des activités des projets et programme s dont la fin est prévue en 2018 :
Projet d’Appui à la Finance Inclusive Rurale au Mali (AFIRMA), projet de Financement Rurale
Agricole au Mali (FARM), Programme de Micro finance Rurale (PMR).
En plus de ces projets, d’autres initiatives sont en cours dans le secteur, il s’agit notamment de la
phase II du Projet d’appui au Renforcement de l’Entreprenariat des Femmes et des Jeunes
(PAREFJ) et le Programme d’Evaluation du Secteur Financier (PESF).
Le secteur de la micro finance, au regard des défis et contrai ntes à relever, a besoin aujourd’hui
d’une politique qui traduira la vision de nos Plus Hautes Autorités pour les années à venir avec
des objectifs à court, moyen et long termes et des orientations stratégiques. C’est pourquoi, les
acteurs du secteur ont d écidé d’élargir la version provisoire de la stratégie nationale de
développement de la micro finance en politique nationale de la micro finance assortie d’un plan
d’actions 2015-2018, ce qui justifie la présente étude complémentaire.
II. Objectif de l’étude :
L’objectif de l’étude est de disposer d’une vision cohérente et partagée pour l’ensemble des
acteurs du secteur de la micro finance.
Les résultats attendus sont entre autres :
- une politique nationale de la micro finance et son plan d’actions 2015 -2018 est élaboré au
format GAR et son coût prenant en compte les priorités actuelles du secteur ;
- des actions d’assainissements et de relance du secteur de la micro finance sont clairement
définies ;
- des objectifs à court et moyen termes sont identifiés ;
- un dispositif de suivi-évaluation est mis en place ;
- une évaluation à mi-parcours et une évaluation finale sont prévues.
PLAN D'ACTIONS 2016-2020
75
III. Méthodologie :
L’étude devrait être réalisée de manière participative avec l’implication des acteurs clés du secteur
de la Micro finance. Le consultant rencontrera l’ensemble des acteurs du secteur : Ministère de la
Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé, Ministère de l’Economie et des Finances,
BCEAO, APBEF, les partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur de la micro fina nce,
Organismes d’encadrement et d’accompagnement du secteur (CPA/SFD, CCS/SFD, APSFD -
Mali, FDE, PMR, UAS/SDSF…etc.).
IV. Mandat du consultant :
Il s’agit de :
1) la définition et l’élaboration d’une méthodologie et d’un plan de travail ;
2) la production d’un rapport provisoire ;
3) l’animation de l’atelier de validation du rapport provisoire ;
4) la production du rapport intermédiaire ;
5) la prise en compte des observations issues du Comité de Coordination des Secrétaires
Généraux et du Conseil des ministres ;
6) la production du rapport définitif.
V. Profil du consultant :
L’étude complémentaire sera réalisée par le consultant principal du consortium Bama Conseils et
Consult Conseil, qui a réalisé une étude initiale relative à la stratégie nationale de développement
de la Micro finance et son plan d’actions.
VI. Durée de la mission :
La mission durera 30 jours, dont 15 jours/hommes.
VII. Produits livrables :
- un programme de travail à valider au début de la mission ;
- une version provisoire du document de politique assorti d’un plan d ’actions, en cinq (5)
copies et sur support électronique ;
- une version intermédiaire en cinq (5) copies et sur support électronique ;
- la version finale en cinq (5) copies papier et sur support électronique
VIII. Financement de la mission :
L’étude sera financée sur les ressources du Programme de Micro finance Rurale (PMR).
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