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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres www.notesdumontroyal.com

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  • Notes du mont Royal

    Cette œuvre est hébergée sur « Notes du mont Royal » dans le cadre d’un

    exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

    Google Livres

    www.notesdumontroyal.com 쐰

  • PROVERBES CHINOIS.

  • un Ë 11è ë

    PROVERBES CHINOIS,

    RECUEILLIS ET MIS EN ORDRE

    PAR

    PAUL PERNY, M. A.DE LA CONGRÉGATION DES MISSIONS ÉTRANGÈRES.

    PARIS,

    FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ET Cl",

    nua "con. 56.

    ADOLPHE LABITTE, ADOLPHE LAINE,rue de Lille, la. rue des S.-Pùrvs, Il).

  • PI in".

    TABLE.

    Pnovxnmsurlecîel.

    IllilllI l

    -.

    surl’Étude...................................

    surlaBrièvetédelasur la Discrétion des paroles.........surleSoin desaperfection.....................surl’Éducation...............................

    surlaMédisance.surInFemme.................................surlaPrévoyance.............................surleshonsConseils...........................surl’Amîtié..................................surla Reconnaissance.m......................sax-lesBiens..................................surl’Adversité................................surlesvicescapitaux...............V..........surlesParents...............................sur les!ugements.............................surlaPrudence...............................sur laSagesse...........surl’Unionetln Diligence.

    Pnovannzs nlvms..............-..................--....Pnovmnns DIVERS sus

    FIN DE LA TABLE.

    l’un.

    1

    a9

    12

    tu182022

    ’ 24

    28

    303234

    384043tu:

    4950

    se57

    1 1 1

  • PRÉFACE.

    Bien ne caractérise aussi bien un peuple que lesProverbes et les Dictons populaires. La langue chi-noise est d’une richesse admirable en maximes de

    ce genre. Par leur mesure, leur cadence, leur har-monie, et surtout leur antithèse, ces Proverbes sont,pour la plupart, si gracieux et si spirituels,qu’on les

    défigure étrangement en les faisant passer dansnos froides et monotones langues d’Europe. Au dé-

    but de leurs études, tous les jennes Chinois appren-nent par cœur quelqu’un des Recueils de Prover-bes. C’est en conversant avec les Chinois quenous avons recueilli la plupart des Proverbes de cetopuscule; nous avons extrait les autres de l’ouvrage

    â Æ i3 à. La traduction littérale que nous endonnons pourra être de quelque utilité àiceux quicommencent à se livrer à l’étude de la langue chi-

    noise.

  • PROVERBES CHINOIS

    un le etTch’ông kouë’ sioi’l yù.,

    ÉVUWUWUWWWWËWKWËWV229. 11112211211219.5119. 41212121111131?

    PREMIÈRE PARTIE.

    I. SUR LE CIEL.

    I.

    L’homme propose, le Ciel dispose.

    Homo propom’t, Deus disponit.

    ËiË Ë E A * 53?. É E ÎHong se tsây jên. tchê’n sé tsây Tiën.

    2.

    Si l’homme ne vous voit pas, le Ciel vous regarde.

    A Z 7E il. * 3E Ë Ë»Jên poli kâ’n kién. Tiën kan kién.

    l

  • 2 PROVERBES CHINOIS.

    3.

    Le Ciel entend les paroles secrètes de l’homme comme il

    entend le tonnerre; les actions secrètes qui font rougir

    sont vues aussi clairement par les Esprits que la lu-mière de l’éclair.

    apaisai PÊË’Ë’JËÈ E5 F6 il!Jên kiën se yù Tièh ouén jô lady. gân oiî koüy sin Chéri

    Ë la]moü joli Tién.

    4.

    Le Ciel a des yeux plus pénétrants que la lumière du soleil;

    il est prompt à rendre à chacun selon ses œuvres.

    ÏBE-BE Blisîlillëës’àTien yèn tchâo tchao. pâo 5m chén sioii.

    5.

    Les calamités viennent du Ciel; mais il faut sonder soncœur pour s’assurer qu’on ne les a pas méritées.

    - , . , Ymilité Î .LZJEOiE5kiuâiiÊ’lÊH6 tsôhg tiè’n châng lay. tân kieôh sin oii koûy.6.

    Le Destin règle notre sort; nous ne pouvons même disposerd’une demi-heure.

    icëiëiîiÆËÉù’tâîs’Ëfiïfida A

    Ta kiâ tchë ché min; pâli tièn poil yeôu jên.

  • PROVERBES CHINOIS.

    7.

    En faisant le bien, on honore les Esprits; en faisant le mal,on s’attire le châtiment du Ciel.

    E Ë È. il! ânii-FÊÔÈÎ ÊieOûy chântoùy ehên kîh. tsô ngô py’ Tièh kiën.

    8.

    Le bien et le mal reçoivent toujours leur récompense;elle arrive seulement un peu plus tôt ou un peu plus tard.

    ËÆÏIJËE lité Ë ügfiæflëfifiChân n35 taie teô’u tehông yeôu pâo. tchè tsên 139 taaô yù

    3K 3Elay tchêî

    si.

    L’homme est sous la dépendance du Ciel; le navire, sous

    celle du pilote.

    A à 36 I .. il: Ë Æ IJên kâo Tiën kông. tehouâ’n kâo t6 kông.

    10.

    On peut guérir une maladie; on ne peut changer unmandat du Ciel.

    Ëîâafi*ë Z: a: «à

    P tè" pin, 5V poii të’ min.

  • 4 PROVERBES CHINOIS.

    i Il.La vie, la mort viennent du Ciel; la noblesse et les richesses

    viennent pareillement des Cieux.

    ÆÏE’ËÊOÊËÈÏSën se yeôu min. foiî koûy tsây Tiè’n.

    12.

    L’homme ne voit que le moment présent; le Ciel embrasse

    au loin l’avenir.

    regarderaisJên kién moii tsiêh. Tiè’n kién kieôu yuèn.

    i3.

    La bonne fortune est une récompense pour les bons;elle est une calamite pour les méchants.

    ËÀËËÊÆZËOËÀÆËËÆChân jên të’ foü oûy tehë châng. ngô jên të fait oûy

    2 Ettchë yâng.

    il.Le méchant redoute les hommes, il ne redoute pas le Ciel;

    le juste est tourné en dérision par les hommes , le Cieln’agit pas ainsi envers lui.

    AÆAIÉÎZIÊOÀ Ë AËËÎJên ngô jên p5 Tiè’n poii p5. jeu ehân jên k3? Tiè’n

    Z Ëpoix kî. l

  • PROVERBES CHINOIS. 5

    . 15.ll faut faire le bien, quoique personne ne nous voie; il

    faut veiller sur son cœur, car le Ciel en connaît tous les

    secrets.

    il!" ËEËŒ’ÆAEM’ïiüâ 75 35 in

    Tsîn chân sin oii jên kién, tsêh sin tsé yeôu Tiè’n tchê.

    16.

    Celui qui, étant libre, ne brûle pas les parfums devant laDivinité, se verra, dans le moment de la détresse, forcé

    de baiser les pieds des Idoles.

    aux Ê, ËOÊfiëiëiiillïilRien chê poi’i chaô hiâng, k5? ohé pâo foü kiô.

    17.

    Les Esprits célestes honorent les maximes des Sageset des Saints; les démons les redoutent.

    Æ’Ïî’ââëilllîltfifië

    Chén hiên yen yù chên ki’n koùy foü.

    18.

    Les maux qui viennent des hommes ne sont pas extrêmes;

    ceux qui viennent du Ciel le sont.

    AÉAZÏEJÏËAÆËÏETJên hây jên poü se, Tien hây jên tsâ’y hây se leào.

    1.

  • 6 PROVERBES CHINOIS.

    19.

    Ce monde est un lieu de doute et dl: misères; le Ciel seulest un lieu de pure et vraie clarté.

    EËâFâFîlË*ÜIBBÊIÊIÏOhé ohé fey fey ty’, min min pë’ pë’ tien

    20.

    L’homme a sans doute de bons désirs, mais ils lui sontinspirés par le Ciel.

    ÀËËÆEO’J’E;ËÎËZJên yeôn chân yuén , tiè’n p5? taÜng tehë.

    II. SUR L’ÉTUDE.

    21.

    On fabrique des bougies pour jouir de la lumière du jour,on étudie pour obtenir celle de la raison; la premièreéclaire les lieux obscurs de la maison , la seconde , le

    cœur de l’homme.

    55. Ë il: 33.3? Ë à ËJBLJRËT850 tchoü kieôu mîn. toîi choù kieôu 13”, min y tchâo

    Hg Ria. A lbgân où. 15; g: tchao jên sin.22.

    Plus on étudie, plus on voit que l’on ignore de choses.

    êêâiiâîflîflz

    me jan hedu tchë poli tsioü.

  • PROVERBES CHINOIS. 7

    23.

    Passez trois jours sans étudier, vos paroles n’auront plus

    de saveur.

    E. El Z; Ë Ë a: Êë Ê 3E Hi

    Sân jè’ poii toii chou, yù yên oü oûy.

    24.

    Le fils d’un homme du peuple qui étudie peut arriver aux

    premières charges; celui d’un dignitaire qui ne le fait

    pas deviendra un homme du peuple.

    Êëëfill E ZËÆ a 9911.13Lèn hiô tsë choi’I min tchë tee oûy kông En, poii hiô

    au a M :2. En Æ Etsë’kông kih tehë tsè oûy choii min. q

    25.

    Les Sages sont la perle d’un royaume; les Savants sontles délices d’un festin.

    Ï Ë Z Ë * Æ Æ J: Ë86 tchë kouë’tchê paô, joii oûy agi chéng tchên.

    26.

    Tous les arts mécaniques ont quelque chose de vil; l’étude

    des lettres est la seule chose noble, élevée.

    ËÊÈËTÆIJËÆÎÊÈËÊ0min pan hiày hiâ pin, oûy yeôu toü choû kaô.

  • 8 PROVERBES CHINOIS.

    27.

    On étudie les lettres sons un seul professeur; on se sertde ses connaissances devant des milliers d’hommes.

    ëîÏ-dÀZ-FOÆ ÈÊÎÀZ J:Bill tsây a jên tchë hiâ , yông tsây onân jên tehë châng.

    28.

    En étudiant, il faut apporter toute son attention; un seulcaractère vaut dix mille livres d’or.

    Ë 3E fifi Èr-ï fifi il: àToü choû sin yông in il tsé tchë tsiè’n kin.

    29.

    En causant, durant une nuit, avec un Sage, on profiteplus qu’en étudiant durant dix ans.

    la E-Tiâ’âflfii ÊÈ-t 5P ëTôhg kiün v yé hoâ. ehên toü chè’ niên ehoü.

    30.

    Il y a un Proverbe qui dit : Celui-là est bachelier qui saitclairement faire la distinction entre les sept particules

    chinoises.

    l6 2*Z*5F* ËOÆOÊOËOËê*Sioi’I yù yûn. Tchë. Hoû. Tchë. Yé. il, Yên. Tsay.

    l: "a: filé: 5l 7?; à”? P?Tsïtsé Iên fën ché sieôu tsâ’y.

  • PROVERBES CHINOIS. 9

    III. BRIÈVETÉ DE LA VIE.

    31.

    L’Homme n’a pas cent jours de bonheur ici-bas; la fleur

    ne conserve pas sa couleur cent jours.

    Alla :F EH.ZEifiiËB ilJèn oit tsiè’n jë haô. hoâ oü pË jë hông.

    32.L’Homme vit un siècle (1); l’herbe, un printemps.

    Jên Rën 5: ché . tsà’o sën 37 tchoün.

    33.Dans le Kiâng. le flot suivant chasse celui qui précède;

    dans le monde, les nouveaux-nés chassent les anciens.

    Ê il: æ iË 1E il?! flué J: aTchàng kiâng heôu lâng tsoùw tsiê’n lâng. ché châng sin

    A a Ë Ajên tsàn kieôu jên.

    34.

    Les Anciens ne voient pas la lune prés-ente; pourtant,celle-ci les a éclairés.

    ÉAZRêfitB*’-rfiëfi Il!K0?! jên poü kién kîn chê yuè”. kin ynë’ tsên kin tchaô

    É A

    koù jên.

    (Il Espace de trente ans.

  • l0 PROVERBES CHINOIS.

    35.

    La Mort surprend l’homme cherchant les richesses; elle

    surprend l’oiseau cherchant sa nourriture.

    A Ê Bel È ÜJên oûy tsâ’y sè. niâo oûy chè’ ouâng.

    36.

    Tout passe ici-bas. Littéralement : Il n’y a aucun festin

    de durée perpétuelle ici-bas.

    95 "F 75 à il; Ë Æ,Tiè’n hiâ oii poii Rân tir yên si

    37.

    Les jours de tristesse sont longs; les jours de joie sontbien courts.

    Ë El Ë * fit HiKoü je” lân gâo. houân ché 5’ k6.

    38.

    Tôt ou tard il faut se quitter ici-bas. Littéralement: Onreconduit un sage à mille lieues; à la fin, il faut le

    quitter.

    Ëîfiî*i’ê Ë-fillSông kiün tsiën 13’, tchông yeôu 57 pië.

  • PROVERBES CHINOIS. 1 1

    39.

    Une foule de jeunes gens meurent; ceux qui atteignentla vieillesse sont en petit nombre.

    â 5) E43 Ü*7FÏIJÉIËE ÆTô chaô chaô niên onàng. poil tâo pë’teô’n 5è.

    40.

    L’atlection humaine ressemble à une feuille de papier

    très-mince; la scène de ce monde est semblable au da-mier du jeu d’échecs, où les pièces se meuvent sans

    cesse.

    Âfiilllllfi ËË ÊË fifiüâifi FI E fiJeu tsîh sé tchè tchâng tchâng p6. ché sé ky’ kioü kioii sin.

    41.

    En mourant, la panthère laisse sa peau; en mourant,l’homme abandonne sa renommée.

    â? 5E Ë ÆUK 55 æ fiPâo se lieôu p92 jên se lieôu min.

    42.La vie de l’homme n’atteint pas la centième année; elle

    porte toujours avec elle les chagrins de mille ans.

    Aïîifiîï.’iiî il.Jên sën poli man pè”, châ’ng houây tsiè’n soûy yeôu.

  • 12 PROVERBES CHINOIS.

    43.

    Lalumière du jour ressemble à la flèche; le soleil et la.lune vont comme la navette du tisserand.

    il: ÊMË’I’Ï.BH neKouâng yn 86 tsién, jë ynë" joii sô.

    1V. DISCRÈTION DES PAROLES.

    44.

    Toutes les calamités viennent de la bouche; toutes lesmaladies entrent par la bouche.

    filé il! El Hi * il? té El ÂEd tsôhg keo’n tchôii. pin tsô’ng keô’n joli.

    45.

    Une parole ruine une affaire; un seul homme assure lesort d’un Empire.

    yen fén Ré. 37 jèn tin konè".r4:

    46.

    En rencontrant quelqu’un, dites trois paroles; il ne convient

    pas d’épancher de suite son cœur.

    fâlkflëîltîâiiîflkïlîè lill-Pô’ng jên tsië Ohé sân fén hoâ, oûy ko tsuê’n tchè si

    Été

    piën sin.

  • PROVERBES CHINOIS. 13

    47.

    .Une bonne parole n’est pas facile à dire, une mauvaise

    échappe aisément. Une fois lâchée, la parole court

    comme le quadrige et ne revient que difficilement.

    il "à ËÆÆËÊÊËJËL-Ê Ex kil ENlino yên Iân të’; ngô yù y’ chè’; il yên kiéy tchô’u 56 mà

    fifi 5è

    Ian toû’y.

    48.

    Quand on agit, il ne faut pas divulguer ses actions; l’eau

    renversée se recueille difficilement.

    HÉÉËËOË"7KÈË:DZI Tchê’n sé mô ché. foü choùy lân eheôu.

    49.

    Il faut fermer sa bouche comme on ferme une bouteille;Il faut veiller sur ses pensées comme sur une ville que A

    l’on garde.

    4P El antimlâiâaiu üCheôn keô’u joii pin, fâng y joii tchê’n.

    50.

    Les murs ont des fentes; les cloisons, des oreilles.

    ËËÊËÆË’ÊÎE

    Tsiâ’ng yeôu fông. pif yeôu eùl.

  • 14 PROVERBES CHINOIS.

    51.

    Parler lentement et brièvement n’est pas le fait d’un"sot; parler vite et élégamment n’est pas celui d’un

    sage.

    titilla â "à: à fËËIÏ-ÊJËIËËÎÜ El Ë

    La la kouà yên tchè’ Oûy pif yù. tië tië 13” keô’u tchè’

    5k En Ëoüy py tché.

    52.

    Boire mille verres de vin avec un intime ami est peu dechose; dire une demi-parole avec ceux qui ne partagent

    pas nos idées, c’est encore trop.

    m ËâEIIELfl’:TsieOu fông tehê ky tsiè’n pëy chaO. hoâ poii teô’n 16’ pân’51 à:

    kiû t6.

    53.

    Les paroles vont comme le vent; les écrits restent.Verbe volant, scripta mettent.

    El 7S Ë. * ë E làKeO’u ché fông. psi ché tsông.

    54.

    Il ne faut pas divulguer au dehors les choses honteusesde l’intérieur du ménage.

    se El! I il 5th litKià tcheôu poii ko ouây yang.

  • PROVERBBs CHINOIS. 15

    55.

    Quel est celui dont, en secret, les autres n’aient pas mal

    parlé? Quel est celui qui, en public, ne parle pas mal

    du prochain?

    et ne amatÆvrA sa zaniGhoûy jên he6u oii jên ché. là k6 jên tsiê’n poil chôjên?

    56.

    Pensez trois fois avant d’agir, alors vous n’aurez aucun

    repentir.

    î En; fi fi * E E31 la]. æSân sê eùl hîn. tsây së ko y’.

    57.

    En présence du Mandarin, ne prenez pas la parole lePremier; si vous êtes hôte, ne le faites pas le dernier.

    E’È’ËIÊI’ÈÜMËËËËË

    Kién kouân mô hiâng tsiê’n. tsoû kë’mô tsây heén.

    58.

    Le Sage parle peu; le grand parleur ignore beaucoup.

    . à! à: 7K Ê * È Ë 7K il!Tchë tchè’ poil yên. yên tchè’ poil tchë.

  • 16 PROVERBES CHINOIS.

    59.

    La conversation d’un homme est le miroir de ses pensées.

    Ë âniüüâdflâé El FI: "à

    Yâo tchë sin foü sé. tân tfn keô’u tchông yen.

    V. SOINS DE SA PERFECTION.

    60.

    Il faut avant tout se perfectionner soi-même; on songeensuite à perfectionner les autres.

    ÆïâûsiâllîltltjkSiën tchén tsé ksi, heôu tchén tif jên.

    61.

    Si l’on n’est pas parfait soi-même, peut-on songer

    à perfectionner les autres?

    33.3 à Xi IE il! IE A 1H?Ky’ chën poi’I tchén joü tchén iên hô?

    62.

    Se connaître, c’est connaître les autres; on peut prendre

    son cœur pour mesurer celui du prochain.

    EIEÆIIÎIÉOHâ’-iülhit’r .

    Tchë 11v tchë m’y. tsiâng sin pp sin.

  • PRovERBES CHINOIS. 17

    63.

    Le Sage qui agit en vue d’attirer les regards n’est pas

    encore un vrai sage; le méchant qui redoute les regardsest le plus à craindre des méchants.

    ËËÉAEKÎ’ËJÂ-Chân yoü jên kién poii ché tchén chân. ngô küng jên tchë

    Ë Ëïî ES

    kén ché té ngô.

    64.

    Il faut se perfectionner et le faire sans relâche; il ne faut

    pas mal agir et demeurer dans la voie du mal.

    ÉEIE WIEIZÊÎIÏJHSÎIIÎËËLîn ko tchén eùl poli tsioii. poü kô siê eùl yeôu yù.

    65.

    C’est le propre du sage de se mortifier; l’homme vulgaire

    n’y songe pas.

    ÈELËË?’.F.5ÉËILJKKë’ ky tchë kiün tsè. ouâng kë’ tchè’ siaô jên.

    66.

    Donner un ordre n’est pas comparable à l’acte que l’on

    l’ait soi-même; examiner les autres ne vaut pas l’exa-

    men que l’on fait de soi.

    a n mais Émis Amati a aChè keO’n poli joii tsé tseôn. kieôii jên poil joü kîeôin ky.

    2.

  • 18 PRovERBEs CHINOIS.

    VI. SUR L’ÉDUCATION.

    67.

    Nourrir des garçons sans les instruire, c’est agir comme

    on le fait envers les animaux; nourrir des filles et nepas les instruire, c’est agir comme on le fait envers les

    porcs.

    ËËXÊÈRHËFÉPË ÈZCfi auYàng tsè poli Idée jOi’I yàng un, yang niù poli kiâo joü

    Ë lé

    yang tchoü.

    68.

    Avoir des champs et ne pas les cultiver, c’est le moyen

    de voir ses greniers vides; avoir des livres et ne pasinstruire ses enfants, c’est se ménager une postérité

    stupide.

    ËIBZSÈIÈIËIIËNËËKÊÉC?Yeôu tiê’n poli kên tsâng lin hiû, yeôu ehoû poil kiâo tsè

    sën yû.

    69.

    Les familles nobles enseignent à leurs enfants la politesseet la justice, les familles vulgaires enseignent l’audace

    I et le mal.icîilëâ’îfi ïEubâÊ Bit à? Et 5E. E5Té kiâ 15’ ny’ kiâo tsé tin siaô kiâ hiông ngô Idée en] lâng.

  • PROVERBES CHINOIS. l9

    70.

    Celui qui tient trop aux sapèques n’instruit pas ses enfants;

    celui qui agit mal ne suit pas de maître.

    FÊËËÊË-ÏÆËÆËËIÆÊŒ

    Si tsiêh mô kiâo tsè, hoû touàn me tsô’ng sê.

    71.

    En élevant ses fils, on est prévoyant pour l’époque de la

    vieillesse; en amassant des céréales, on prévient la disette.

    ËËFËEOËËËFÏÏËL

    Yang en] fâng Iaô. taf; koii fâng 1:37.

    72.

    Il faut instruire les enfants des l’enfance et la jeune femme

    des son arrivée chez son époux.

    Ëll :13 Ë ü * â si? in 315

    Hiûn tsè 5m hiây, kiâo foû tsoü lay.

    73.

    L enseignement chasse l’ignorance , la nourriture chasse

    la faim.

    il MÈËL*.LJÊÈÈIË1

    I tehë’ yuè” ky . y hi?) ynë’yû.

  • 20 PROVERBES CHINOIS.

    VIL SUR LA MÉDISANCE.

    74.

    Plus il y a de monde réuni, plus il y a de médisances.

    A â Æ .. Ë à? âJèn tô tché’u, ché fêy t6.

    75.

    Du matin au soir, on fait des médisances; si personne neles écoutait, il n’y en aurait plus.

    féâlî été B fitzæâflëifiChé fêy tchông jë yeôu. poil tût tsé jân oii.

    76.

    Il y a des médisances seulement parce qu’on cause avec

    trop de facilité; les ennuis et les molestations ne viennent

    que de ce qu’on se montre trop.

    ËâFR E555 DJËiiii’â’ EChé fait tchë OI’Iy t6 kâ’y keo’u. fân ne hiây yn kiàng

    tilt fifitchô’u teô’u. .

    77.

    Celui qui passe sa vie à médire du prochain se convertiraitS’il voulait S’examiner lui-même.

    ÆËERQÊËAEËIŒI ra ËEIE.PI’n sen tchë hOI’Iy ché jên touàn hô poil hoûy teôu pà

    ÈËtsé leâng.

  • PROVERBES CHINOIS. 21

    78.

    Le tranchant aigu d’une lame fait une vive blessure; les

    mauvaises paroles causent une blessure plus difficile àcicatriser.

    Plîlâlfiâ Ë ÈJÆÊË 1g sa il?Li taô k5 ty’ tchouâng tsây. n36 yù châng hén poli siâo.

    79.

    On peut trancher la tète, mais peut-on enchaîner

    la langue?

    ÎLE. îl El? a: Ë Z; W 413.:

    Teô’u ko tchàn. chè” poil ko kîn.

    80.

    On peut nuire à la vie de quelqu’un; mais on ne peut

    ternir une renommée solide.

    Ëfëüfi’sïfiîîëii-ifi

    Hây tè” sin min, tién poü të’ tain min.

    81.

    Le glaive le mieux acéré ne blesse jamais les innocents.

    ÊilflEË’HÆ.ZËi4li5EKing taô siû kouîy poü tchàn Oü tsOI’Iy.

  • 22 PROVERBES CHINOIS.

    VIH. SUR LA FEMME.

    82.

    Qu’une famille élève une fille, cent autres viendront

    demander sa main.

    -î ï tua à 31èI? kiâ yàng niù. pë’ Ida mon.

    sa.

    Les filles d’une beauté remarquable ont rarement le sort

    heureux; les jeunes gens très-capables sont rarementde beaux hommes.

    EÉËÈ?5IËÊ.EÊ BETËËPHông yèn niù tsè t6 p5 min. tsông min tsà ty’ chaô

    Ë à?yông yen.

    84.

    La vertu de la femme n’est pas profonde; mais sa colère

    est sans fin.

    à il; E I. lit la! liéNiù të’ oü 1:37, foû loû oü tchông.

    85.

    Un mari insensé redoute sa femme; une femme prudente

    respecte son mari.in? Aëfis’i’ii’liîiitâê

    Tchê jên ony foû. hién foû kin foû.

  • PROVERBES CHINOIS. 23

    86.

    Ale maison paternelle, une fille obéit à son père; hors

    de la maison paternelle, elle se soumet à son mari.

    EîËIâË.lfilfit’Éâ-cQ

    Tsây kiâ yeôn foû . tchô’u kiâ tsô’ng fou.

    87.

    La gueule du serpent vert, le dard de la guêpe ne lancentpas un vrai poison; celui-ci ne se trouve que dans le

    cœur de la femme.

    Pifilt’ÈÊEIJ.Ïlèl-ë.t 5hTain tchoi’I chë’eùl keôu . houâng fông oûy châng tchén.

    fi 1&1 à ËOË: ËÉ’ÎÀIÜ

    leàng pâ’n poli souân toit. tsoûy tOi’I foû jên sin.

    88.

    L’époux d’une femme sage est rarement malheureux; un

    père dont les enfants sont pieux a le cœur satisfait.

    Ë’Êîâ’âilàèuïââëiü È

    Tsy’hién foû hé chaô, tsè hiâo foû sin kouân.

    89.

    On cherche la vertu dans une épouse, la beauté dans une

    l concubine.à Ë E? a: * Ë Ë à Ë.

    TSÎIÏ tsy’tSiI’I’ tè”. tsiIi’ tsië tsii’i sè’.

    z

  • 24 PROVERBES CHINOIS.

    90.

    Sur dix femmes, il y en a neuf qui sont dévorées par la

    jalousie.

    "lufEÉJksîL MIKEChë k6 niù jên. kieôn k6 toû.

    91.

    Une femme vertueuse est une source d’honneur peur son

    mari; une femme vicieuse est pour lui une sourced’ennui.

    ’Ëî’â’irâêâ Æïiiàê Ë

    Hién tsy’ lin foü koûy, ngô tsy’ lin foü tsièn. .

    1x. PRÉVOYANCE.

    92.

    Ayez de l’eau en réserve dans votre étang pour prévenir

    la sécheresse; cultivez vos champs avec soin et vousaurez de quoi nourrir votre famille.

    fifi ËFËËWKŒIŒËHŒÏEË’Ë El Ë

    Tchê’ tâÏng tsy choùy yn fâng kan. tiê’n ty ehên kên tsioii

    ïîyang kiâ.

  • PROVERBES CHINOIS. 25

    93.

    Dans le beau temps, portez votre parapluie; après vousêtre rassasié, portez des provisions avec vous.

    ESŒÆLÆËËÊLIËTsin tây yù sa... pâo tây k5] Ieâng.

    94.

    L’avenir d’une année dépend du printemps; celui d’une

    journée, de l’heure Yn (5 h. du matin).

    -5F- ZË-HËEË Ës-B ZËIEËÈI niên tchë ky’ tsây yü tchoün. si jë tchë k3? tsây in 9n.

    95.

    Chaque année, on se prémunit contre la faim; chaque

    nuit, contre les voleurs.

    Œî’rïlâiêfisüfilyiilî

    Niên niên fâng ky. yé yé fâng m6.

    96.

    Dans les jours d’abondance, souvenez-vous toujours

    de la pauvreté.-

    li? la Je B.EâltE.El*Ë sanschâ’ng tsiàng yeôu jë’ sê Oii jë. Inô tây Oü ché siàng

    Ë il?!

    yeOu ché.

  • 26 PROVERBES CHINOIS.

    97.

    Ne perdez pas de vue le danger, dans les jours de Sécu-rité; dans les temps de tranquillité publique, que lesHommes publics ne perdent pas de vue les époques de

    trouble.

    fi Z; il E. È a: là K il E. il.Gân poü ko ouâng Oùy. tchë poli ko ouâng lonân.

    98.

    Le riche songe à l’année future, le pauvre, au jourprésent.

    Ë A3315 513*ËÀEEI PifFoü jên së 1&9 nièn, pin jên sê jë tsiè’n.

    99.

    Si la fortune vous est favorable, ne vous en félicitez pastrop; redoutez l’adversité qui peut venir.

    AIËËÈÉ È il: HIER?! 33kJên tsîn mô tâo tchoûn konâng haô . tchë p8 tsieôn lay

    7H a il?yeôn Ièn ché.

    100.

    Quand on saisît un voleur, il faut saisir avec lui la pièce

    de conviction; quand on surprend un adultère, il fautsaisir les deux coupables.

    læ.ââëâ ËLâ tsë’ yab la tchonâng. lâ’ kiën yâo lâ chonâng.

  • PROVERBES CHINOIS. 2’?

    101.

    Celui qui ne prévoit pas l’avenir de loin est à la veilled’éprouver du chagrin.

    A aï ridé Ë 35: ËJèn oü ynèn liû, p3? yeôu kîn yeôu.

    102.

    Celui qui est en faveur doit prévenir les revers de for-tune; celui qui jouit de la paix doit se prémunir contre

    les périls.

    il? Ë E. 5* g? E Ë fui:Tè’ tehông sê joü. gin kiû lifi oûy.

    103.

    Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait. Littéralement :Les jeunes ne font pas d’efforts, les vieillards s’efforcent

    en vain.

    5P ezæmeæeæ fg ËChat) niên poiî hië 15v , laô lay toü châng péy. A

    104.

    En examinant attentivement le passé, on peut connaîtrel’avenir.

    fiâàîfiîiiââêuïfiêfâ

    Nién ky tsiën. pién tchë ky heôu.

  • 28 PROVERBES CHINOIS.105.

    N’oubliez pasles leçons du passé, elles seront votre guide

    pour l’avenir.

    uâzvz Emiôî EZÉHHETsiêÏl sé tchë poü ouâng. heôu sé tchë sê yé.

    me.

    La fortune arrive par les petits bénéfices; la pauvreté,

    parce qu’on ne tient pas compte de ses dépenses.

    È? fifi fi à fiaiâ Z; à: 3KFoü tsÜng ehën hô kï, pin 5m poü souân lay.

    107. .Le gain s’opère avec la lenteur de celui qui remue la. terre avec une aiguille; la dépense va vite comme l’eau

    v qui coule. dans le sable.Îüfiifiimîi fliflifi ËifiinL)? tsiê’n yeôu joü tchén tiâo toiî, yông tsiên yeôn joü

    7k. il? i4?choùy tchông châ.

    X. BONS CONSEILS.

    108.

    il ne faut jamais conseiller le mal le plus léger; mais onpeut exhorter à faire le bien quoique minime.

    -e z 25: nain-e: z sa 35! Aï? hâo tchë ngô kinën jên me tsô. à? hâo tchë ehân yù jên

    if fififâng pieu.

  • PROVERBES CHINOIS. 29

    1109.

    Sans le secours des conseils, l’homme n’est pas bon; sans

    le battant, la cloche ne rend aucun son.

    AZËÂFFËOËË FFËÉZHIËJên poü kiuën poü chân, tehông poü tong poü min.

    110.

    Si deux aveugles, se conduisant mutuellement, ne tombentpas tous deux dans le fossé, n’est-ce pas une rare bonne

    fortune pour chacun d’eux?

    fifi EÆËIFËËEWEÜËÎÉÆLeàng koü siâng foi poü hién tain, tain tsë’ fi hîn yé.

    111.

    Les paroles droites sont dures aux oreilles, mais utiles auxactions; les bons remèdes sont amers à la bouche, mais

    chassent la maladie.

    .33 Ë ËEÎÜËËOË Ë Ë El ÊJËÈ

    Tchông yên ny eùl ly’ yû hîn, leâng yô kôu keëu 13? yü pin.

    112.

    Nos ennemis sont nos flatteurs; nos véritables maîtressont ceux qui nous disent nos défauts.

    ËËÉÏËHËËÏ*ÏËEËËËËËŒÏ

    Tâo où haô tchë où tsë’. tâo oü ngô tchë ché ou se.

    3.

  • 30 PROVERBES cnmoxs.

    113. .Si le bois suit le mouvement de la corde qui le dresse, ilsera droit; si le sage suit les conseils, il deviendra par-fait.

    mité m fiIlIE*JEîlÉ reniesHou tsôhg chuên tsë’ tchén. kiûn tsôhg tchèn tsë’ ehén.

    114.

    C’est le propre d’une âme magnanime de consulter les

    autres; une âme vulgaire se passe de conseils.

    à? fifi fil] i5 * à m au LbE50 ouén tsë’ yin. tsé yông tsë’ siaô.

    XI. SUR LES AMIS.

    115.

    lei bas, aucun homme qui n’ait un père, une mère;cependant rien de plus difficile à trouver qu’un frère.

    ÎTâËZÇ.ËWËCü*1Ëfi-fi Ë figTiën hiâ oii poü ché tj’v foû mou, ché kiën tsoûy lân tè”

    ËË 5E. Àtchë tv hiông.

    116.

    Dans l’enfance, tous les hommes sont frères; dans l’âge

    4 mûr, chacun tire de son bord.&Hëëæiùifiïcëâêlîî

    Siaô ché ohé t)? hiông. tehàng té k5 hiâng l3”.

  • paonnes CHINOIS. 31117.

    Les liaisons du sage sont simples comme l’eau; celles de

    l’homme vulgaire sont douces comme le miel.

    IEËFZ Èiââ’in 7k.»b)kz Ë fitKiûn tsè tchë kiâo tân joü ehoùy, siào jên tchë kiâo un:

    in à:joü my.

    118.

    Ayez du thé, du vin, vos amis seront nombreux; soyezdans l’adversité, un seul homme vous visitera-t-il?

    fi .522 fi iüâfûîhâïfiflë ËYeôu tehï yeôn tsieôu t6 hiông tv. k5? lân hô tsën kién

    --’ A

    si jên.

    119.

    Se rencontrer et être ami, rien de plus facile; demeurerensemble et vivre en paix, voilà qui est difficile.

    tu fiât’êfl*1 ËËÆASiâng kién y’ té" me. kieôu tehoû lân oûy jên.

    120.

    Liez amitié avec un Mandarin, vous ôtes bientôt pauvre;

    liez amitié avec un négociant, vous devenez riche; avec

    un bonze, vous ôtes bientôt inscrit sur leurs registres.Ë ’Êî fiit’pîëi’âflp’ëîu t’ai fefifiîî

    Kiâo kouân bang, kiâo kë’ foü. kiâo ne châng të’ loîi poû.

  • 32 PROVERBES CHINOIS .

    121.

    Les bons se recherchent, les méchants se fuient.

    111 A via t Æ ’A in RÉHaô jên siâng pôhg. ngô jên siâng 19.

    122.

    Le Sage aime les hommes par vertu; l’homme vulgaire

    suit, dans son affection, le penchant de la nature.

    Ë Ï Æ ÀHÎÈHJL A12 fifi il? É.Kiün tsè gây jên 3: tè”. siào jên tchë gây î koû si”.

    123.

    On boit le vin avec les amis intimes; on parle de poésieavec ceux qui peuvent la goûter.

    M ËÆHEÊMÊËIÊJÊAWÈTsieôu pôhg tchë 1d in, ohé hiâng hoûy jên pu.

    X11. RECONNAISSANCE.

    124.

    Oublier les bienfaits, c’est violer la justice et devenirsemblable aux animaux sans intelligence.

    à? .E.ËÈËOÆ E11 ZÎË

    Ouâng gên péy rif, kîn tcheôu tchë tOü.

  • PROVERBES CHINOIS. 33

    125.

    Préférez que les autres soient ingrats envers vous plutôtque de l’être vous-même à l’égard des autres.

    Ê HA à «’12 * Z ÎI ü à A

    Lin ko jên foû ngô. poii ne ngô fou jên.

    126.

    Pour savoir la valeur du riz et du sel, il faut être procu-reur; pour savoir la reconnaissance due aux parents, il

    faut devenir père.

    ËrâËiÆHËâKËOË? if in fiTâng kiâ tsâ’y tchë yën mv koûy. yang tsè fâng tchë foi:

    11? Æ.

    moù gën.

    127.

    La brebis reconnaissante ne prend son lait qu’à genoux;

    les petits corbeaux se montrent reconnaissants en pro-curant la nourriture à leurs parents.

    ïamazewsenmzàeYâng yeôn koùy la)? tchë gên . yâ yeôu fàn foû tchë ny’.

    128.

    Ne pas répondre aux bienfaits par la gratitude, c’est

    montrer que l’on n’est pas homme.

    à! .Ë.ZËEOâFÆA&Tehê gên poü pâo . féy oûy jên yè’.

  • x

    C

    34 rnovsnnss CHINOIS.

    XIII. SUR LES BIENS.

    129.

    Biens mal acquis ne profitent jamais.

    fi t’a 5H itiî ü Ë ë

    Teôn tè” ly’ eùl heôu yeôu hây.

    130.

    Les richesses sont comme la boue; la clémence et lajustice valent mille livres d’or.

    Ë E1 il! ï 51:4 1: Ë fifi 51°: Ê

    Tsiën tsïy joii fén tÜu. jên n)? tchë tsiën kîn.

    131.

    Les pauvres vivent tranquilles; les riches sont dévorés par

    le souci.

    Ë fi Ê Ë * È Ê à? EPin kiGng tsé tsây. foü kOI’Iy t6 yeôu.

    132.

    L’or rend-il heureux? Le bonheur. de la paix ne vaut-il pas

    bien des sapèques?

    Ëâflfi Ëigfêiêtiâë 5Hoâng kîn hô tsioiî koûy, gân 16 tchë tsiêh t6.

  • PROVERBES CHINOIS. 35

    133.

    Si les fils et les petits-fils sont sages et deviennent riches,les biens les corrompent; s’ils sont grossiers, ces biens

    augmentent leurs défauts.

    ÉfiËfiâË’fiüïË-ËJÏSHËI ÎfIÎ 5

    ne sen hién en] t6 tsâ’y tsë’ k5 ky’ sin. yù eùl t6

    HI E11 Ë 3E1 5E

    tsïy tsë .5 ky’ k6.

    134.

    . Les nobles et les riches font grasse chère, les pauvres

    mangent des herbes.

    ÈËWÊOËËËÊFoin koûy joü ché, pin tsièn hé chè’.

    135.

    Celui qui n’a pas d’or n’est pas noble; le cheval qui n’a

    pas de fourrage n’engraisse pas.

    AILE: Ë ËIË.ÆÆE?ËËKÆJèn oit houâng tsâ’y poü foü. mà oii yé tsiio poiî fêy.

    136.

    Si la fortune tourne mal, l’or devient du fer; si elle tourne

    bien, le fer Vaut de l’or.

    as se 151i amasseuseYùn me kîn tchén tiè’. ché 139 tië se un.

  • , 36 rnovnnnns CHINOIS.

    137.

    Le bon vin rougit la face de l’homme; les richesses agitent

    son cœur.

    HIE flAŒOfi1ËÊbAiüEaô tsieôu hông jên mién. tsâ’y pë’ tông jên sin.

    138.

    Celui qui ades sapèques peut remuer les Esprits; celuiqui enlmanque ne peut remuer les vivants.

    fi ËËËÎSËËJJIEÊË "Je ZiëëlëYeôu tsiêh chè tè” koûy tông. oii tsiën bousin poiî tè’ lây.

    139.

    Sans aiguille, on ne peut enfiler du fil; sans eau, on nepeut aller en barque.

    âF îtZËlïéî*ifit7KZ;iË fifiFéy tchén poü in sién. oü choùy poii toû tehouïn.

    140.

    Ne désirez point l’or, les pierres précieuses et les choses

    rares; mais désirez la sagesse pour chacun de vos enfants.

    ÊË*1EEÎIJÆPoü kieô’u kîn yü tchông tchông koûy, tân yûen ne sën1EME?k6 k6 hién.

  • PROVERBES CHINOIS. g 37 -

    141.

    Les Mandarins en face des sapèques sont comme les

    sangsues à la vue du sang.

    à A E. Ë il] là fi Ë filKông jên hién tsiêh joii tsâng 5m kién bine”.

    142.

    Si les sapèques tombent entre les mains des satellites, c’est

    comme si l’agneau tombait dans la gueule du loup.

    ËËË âniïüfîlîtTsiê’n le tehâ’y cheôu. yang 15 hou keô’u.

    143.

    Le pauvre, même dans un quartier bruyant, attire-t-ill’attention? Le riche, même caché dans les grottes les

    plus profondes, n’a-t-il pas des parents qui viennentde loin?

    ËÆËËIÎIÎIEËÀ 13:51.3 E æ LU fiml kiûlâo ché oü jên ouén. fait tsày chên chân yeôu

    Ë fiq yuèn tain.

    114.

    La grande porte du prétoire est toujours ouverte. Avoir ledroit de son côté, mais sans sapèques dans la poche, il

    faut se garder d’y entrer.

    ÆFËÂÊËHËËEIÆËËËÉÆu men pâ tsé kâ’y. yeôu 1p oiî tsiè’n me tsIn 1:19.

    4

  • . 38 PROVERBES cumuls.

    145.

    Quand on est riche, on a des parents à tous les degrésquand on est pauvre, on n’est connu de personne. i

    75 àEZ-JËÆÈËÏEŒYeôu tsiê’n kaô sân péy, oü tsiè’n péy sân ü.

    XIV. ADVERSITÈ.

    146.

    Quand la route est longue, on connaît la force du cheval;quand une affaire est longue, on connaît le cœur d’un

    homme.

    Et Ë 151.Ë"71.5 A E. meLoû yaô tchë mà 1s. sé kieoù hién jên sin.

    147.

    Celui qui ne succombe pas sous le poids des grandescalamités obtiendra assurément dans la suite de grands

    honneurs.

    HCËZCÏEMZË fifiTé lân poü se. p3” yeôu heoû loti.

    148.

    Le plaisir est bien court, l’adversité, bien longue.

    EiêiêËüHïJiË Ë &86 15 tchë tsie’n. sô houân tchë ehën.

  • rameuses CHINOIS. 39149.

    Celui qui est sans sapèques nepse mêle pas à la foule;

    celui qui est dans le malheur cherche en vain unproche.

    fiâfiîfiàfi.î&fiââü0iî tsiè’n bieoü joü tehông, tsnô lân mô siûn tsîh.

    . 150.L’or pur ne redoute pas le feu.

    fi è 35 1B J:Tchên kîn pOI’î p5 ne.

    151.Une pierre précieuse, qui n’est pas polie, ne peut être

    utile; un homme que l’adversité n’a pas éprouvé ne

    peut être parfait.

    315:2; ÉtymAFFÆJF 151?. ïÉYü poü tchë poü tchén kp’. jên poü m6 poii tchén tao.

    152.i Les grandes jouissances ne s’obtiennent qu’au prix de

    grandes douleurs.

    ËÈRÆ’ËEËJETÆEIJEYoii kiê’ou sên kouâ’y hô. siiI hiâ se kông foi.

    153.

    si la médecine ne purge le ventre, le mal est incurable;cc-à-d. Sans une grande adversité, on ne peut acquérir

    la vertu du sage.

    ËËIBË EÈOÆ3Æ76 Ëm Ë poiî mien hiuên. kîuè’ tsy’ poiî tcheôh.

  • 40 rnovennes CHINOIS.154.

    Soyez dans la pauvreté depuis dix ans, aucun homme nesonge à vous; qu’un homme soit élevé aux honneurs,

    tout l’univers le sait.

    iïëflâfiiflflfi.-fifiîfiîïChë nien hân tsông oii jên ouén. j kiù tchén min tié’n ’

    T il!hiâ tchë.

    155.

    Un bonheur arrive toujours seul; un malheur ne vientjamais seul.

    fi Ë îJlà Z Ë fiFoü Oii tchüng tchë, hé poii tân hîn.

    1V. SUR LES VICES CAPITAUX.

    156.

    Le Ciel rejette ceux qui sont remplis d’eux-mêmes etcomble de ses dons les humbles.

    35 Ë ü Æ illî Ë âîfi

    Tiê’n tué koify jn eùl 5 kién.

    ’ 157.Le Ciel, la terre, les hommes, les génies chérissent l’hu-

    milité, repoussent l’orgueil; ils accordent la prospérité

    aux humbles et les calamités aux orgueilleux.

    35 aux il? aussi ifiîPFËÆ.âfi à 55Tien té jên chên kif: W hién en] poiî hj yn; kîén tchë tsé

    Z il? * Æ Ë E5: Z i191tchë foiî . yn tchë tsé tchë h6.

  • PROVERBES CHINOIS. 41

    158.

    Les orgueilleux se nuisent à eux-mêmes, les humbles

    s’attirent les faveurs.

    ü 111 ÏË * ËË Ë ËHan tehâo sên, hién. cheoü à”.

    159.

    Le pauvre ne doit pas se plaindre; le riche ne doit pass’enorgueillir.

    ËËWËÆ.ÊlÊ-ZÉËËPin hân hieoü ya6 ynén. foi’I heôu poii siû kiaô.

    160.

    On voit des avares devenir prodigues; mais on ne voit

    pas de prodigues devenir avares. (? )

    fit füÂââJŒ ËÂifiËTsdng kièn joii ché" 5’, tsôhg ché” joi’I kièn lân.

    161.

    CEUX qui ont la même vertu s’aiment; ceux qui exercent

    le même métier se jalousent.

    Ë] Ë Ë 1E Ë .. fil Ë Ë 7H fiTÜng 1:36 tchë siâng gay’, tô’ng né tchë siâng tsj.

    ll.

  • 42 PROVERBES CHINOIs.

    162.

    Entre tous’les péchés, la luxure tient le premier rang;

    entre toutes les vertus, la première est la piété filiale.

    iËiæÊ Ëflâfiâfifi;Chë n35 yn oûy cheoù. pë’ hin hiaô oûy sien.

    163.

    La bonne chère et le luxe des habits enfantent la luxure;la faim et la nudité provoquent au vol.

    ÆIÆËEIÆË.ÈLËIËËIEPâo loàn sen yn yeti. kjv hân W taie sin.

    164.

    Si le royaume fleurit, les fils des Lettrés deviennent nobles;

    la famille anoblie, les fils sont orgueilleux.

    fiâ’îfi.î’ê’â’fifi

    Kouë’ tsîh tsâ’y tsè kouj. kiâ foü en! kiaô.

    165.

    En allant sur la montagne, ne redoutez pas la griffe dutigre; redoutez seulement le dard de l’homme à double

    face.

    RLUFFTÊÆAË.R1ÊA1ÈJoii chân poi’i p5 châng jên hou. tchë p5 jên un:

    fifiïlleàng mién taô.

  • PROVERBES CHINOIS. 43

    166.

    Revètir la peau de l’agneau et avoir le cœur du loup.

    fiüïlîuél fi flairouây Pi Yang py’. louy’ tsâng lâng sin.

    167.

    On ne tend pas un arc de grande dimension pour tuer unepetite souris.

    Fi: il] ZËIÈËÆÈIËËTsiê’n kooü tchë loù poù Oûy hy choii f5 ks’.

    168.

    On comble d’immenses fossés; mais le cœur de l’homme,

    peut-on le remplir?

    ËËËIË.AIË Ë fifi16 116 y’ tien. jên sin Ian man.

    XVI. SUR LES PARENTS.

    169.

    Celui qui a des fils ne peut être pauvre longtemps; Celuiqui n’en a pas ne sera pas noble longtemps.

    Ëâiâ’âîflt.fi-ÊF’ÈJFE

    Yeoù au] kiôhg poü kieôn. on ne foii poiî tohâ’ng.

  • 44 . PROVERBES CHINOIS.

    170.

    Bon chien chasse de race, ou Tel père, tel fils.

    COlubra restem non partît.

    fiâëâëïuîïfâfiLông sên lông tee. hoù sen hou en].

    171.

    Si le père et les enfants Vivent en paix, la famille netombe pas; si les frères sont d’accord. on ne divise pas

    le patrimoine.

    Œïfiiflîîzi i3.5i. ËfiîflïüFoû tsè gin eùl kiâ poü toû’y. hiông t5? hô kîâ poii fên.

    i 172.Les hommes pieux et dociles obtiennent des fils qui leurressemblent; les hommes pervers obtiennent des fils

    1 qui ont tous leurs viocs.à E ËÆË EËNFËËÈËÆ

    Hiâo chuén hOnàn sen hiâo chnén tsé. où nj’y honân sên

    14 ü il.Où ny’ e111.

    173.

    Parmi les fruits d’un arbre, les uns sont doux, les autressont aigres; parmi les fils d’une mère, les uns sont

    bornés, les autres sont intelligents.

    -1ît 2E? Ë 753i.-*1E2?I choû tchë ko yeoù sonân yeoù tiê’n; à? mon tchë teeÉIËIËË

    yeoù yù yeoù hién.

  • PROVERBES cnINOIs. t 4.:

    174.

    Les parents ne connaissent pas les vices de leurs enfants;l’agriculteur ne reconnaît pas la fécondité du sol.

    Jeu mô tchë ky’ tsè tchë n35. Lông mô tchë ky’ miâo

    Nanar-sa Æ.E Ëâfiu’ë’â’itchë chè’.

    ZlîË

    175.

    Le fils paye les dettes du père; le père ne reconnalt pascelles du fils.

    ïË?Ë.?1ËâËXâflIFou tchay’ tsè houân, Tsè tehay’v foû poiî tchë.

    176.

    Les bienfaits des parents sont immenses; arrive le moment

    où il faut les quitter; les époux unis et justes sontheureux; vient pour eux le moment de se séparer.

    fifi Æ Æ*î’ê 75 511*ÏËË ËPoli mon gën chën. tchông yeoù pie". foù tsj’ ny’v tchéng

    «lib a RÉ

    5* fên 19.

    , 177.Au jeu, on ne connaît ni père ni fils.

    RËÆ .lzâltêââîToù tsiê’n tchâ’ng châng oii fOI’I tsè.

  • 46 PRovERBES CHINOIS.

    178.

    Celui qui a des fils s’appuie sur ses fils; celui qui n’en a

    pas met sa confiance en ses gendres.

    ËËËËÆÈËEËÆYeoù e111 kâo en]. oii en] kâo sy’.

    XVII. SUR LES JUGEIENTS.

    179.

    L’habit ne fait pas le moine.

    Aïîl’ü 718.1615151; Ëun poii k6 mnô siâng. hày poii ko teôu Ieàng.

    180.

    Il ne faut pas juger les hommes à la mine.

    a É fi. fi AOii î yông mâo tsiii jên.

    181.

    Peindre un tigre, c’est peindre sa peau; on ne peut peindre

    ses os; connaître un homme, c’est connaître sa face, ce

    n’est pas connaître son cœur.

    ÈÈËÈÈÉÈ’Ë’*411A1&IËXHoâ hoù hoâ pylân hoâ koiî. tchë jên tchë mièn poix

    561 a?)

    tchë sin.

  • PROVERBES CHINOIS. 47182.

    En peignant l’eau, on ne peint pas le vent qui fait lesondes; en peignant admirablement les fleurs, on ne

    sent pas leur odeur.

    Èùfliâë1èifi.fiiëfltfiHoâ ohôuy oii fông kông tsoû Iâng. sieoü hoâ siû me

    K Ë Ëpoü ouén hiâng.

    183.

    Tous les hommes ont une figure, tous les arbres ont del’écorce.

    A A ’15 ü . 761 fil à EtJên jên yeôn lien. chofi choix yeôu p92

    . 184.Les gens de notre connaissance remplissent l’univers;

    mais combien connaissent le cœur humain?7H i6 fi 3E’F..æuil.’rfii-3ËA

    Siâng tchë man tiê’n hiâ, tchë sin lên là jên.

    XVIII. PRUDENCE.

    185.

    Celui qui, se servant de ses deux mâchoires, prend tropde nourriture, tombe malade; celui qui, trop joyeux,

    agit avec précipitation, s’attire l’infortune.

    516 D fiâtfiffïaÊJk 1655613.!m5 keoii ché t6 pién tsô pin, konSy sin sé k6 kông

    Et. 11è

    sên yang.

  • 48 PROVERBES CHINOIS.

    186.

    Quand on est sur qu’il y a des tigres sur la montagne, on

    ’ se garde bien de S’y rendre.

    nanisassent?lin tchë chân yeôu hOù, m6 hiâng hou ehân hîn.187.

    La prudence du pauvre est courte; les poils du chevalmaigre sont longs.

    ASÊËE.Æ9ËËEJên kîô’ng tchë touàn. mà soôn mâo tchïng.

    188.

    il faut agir avec une grande prudence; mais, avant tout,il ne faut pas blesser sa conscience.

    fi îâË Ë ë.Æ-’ËËÆYTsày sân siû tchông sé, a? si m6 ky’ sin.

    189.

    Veillez sans cesse sur vous comme si vous étiez sur le bord

    d’un abîme ; veillez toujours comme si vous passiez sur

    un pont étroit.

    f3 a? Ë juté: 1111 .El.nlïwi.’1r Ë il]Nién nién yeôu joi’I lin yuën jè’. sin sin ehâ’ng sé

    5E 1è il?k6 kiâ’o ché.

  • PROVERBES CRI N015. 49

    190.

    En allant au marché, gardez-vous de montrer votre argent.

    lit ÉPËËIËËÊITchô’u ouây tsoû kë’ poii yâo loii p52 l

    191.

    Que chaoun balaye la neige devant sa porte et ne s’occupe

    pas de la gelée qui est chai son voisin.

    existera a sans J:K6 jên tsé saô men tsiê’n sine", mô kouàn tà’jên oii ehâng

    Ë

    ehouâng.

    192.

    En Voyage, s’égarer en route pendant une minute, c’est

    souvent perdre mille lieues.

    ËZËEÆZî-ÏÆTchï tchë haô w ché tchë tsiè’n 157.

    XIX. PATIENCE.

    193.

    Un moment de patience peut épargner mille chagrins.

    gifla-HÊZîfiîêËZEEn tè’ g, ché tchë ky’ mien tè” pë’ tchë yoôu.

    5

  • 50 PROVERBES CHINOIS.

    194.

    Un moment d’impatience procure souvent un regret qui

    dure toute la vie.

    flâlîfi’üâîïa.ië ÉZËChào bien foiî jèn. tohô’ng chên tchë sieôu.

    195.

    Un travail qui aura coûté plus de cent années peut être

    détruit et au delà en une seule journée.

    TÊËFÆZËFE.-BËZ7ËËPë’ niên tchén tchë poil tsioü, s jë houây tchë yeôn yû.

    196.

    Blâmer les intentions des autres, c’est se blâmer soi-même;

    se supporter, c’est supporter les autres.

    ËAZIÜËE.ÆBZIÜÆATsè" jên tchë sin tsë’ ky. ohoü ky tchë sin choit jên.

    EX. SAGESSE. VERTU.

    197.

    Les hommes, qui habitent entre les quatre mers, sont sansnombre; combien y en a-t-ii de sages parmi eux?

    i115 È 119116 ARËWlîiÆËEËlâng mâng 56 bey jên oit son, la k6 Ian ont ohé

    idetchâng foi?

  • PROVERBES CHINOIs. O1

    198.

    Le sage se procure les biens par des moyens honnêtes, le

    riche, les jouissances licites par les rites. l

    arasent: 75Ë.È’ËüâfilKiùn tsè gay tsïy tsiù’ tchë yeôu tâo, tsên foii gây së’ 15

    Z fifitchë sur.

    . 199.Le sage se réjouit parce qu’il a acquis la sagesse; l’hommevulgaire ne fait aucun cas de demeurer tel.

    ’Ëîâëiëtü Ëçulilk 7E à 1EKim un 15 té” tsoû kiün tsè. siào jên ouàng 1.86 taon

    ab Asiào jên.

    200.

    Le sage aime le rivage des eaux, l’homme pieux aime les

    montagnes.

    filâêiëflî.tâ’ëiêtllTohê tchë 15 ohoùy. jên tchë 15 chân.

    201.

    Le sage vit longtemps, le méchant meurt de bonne heure.

    Ëlüë âniëtl’érî I:Chân py cheôu kaù. ngô py tsaô ouâng.

  • 52 PROVERBES CHINOIS.

    202 .

    Chacun est libre de faire le bien ou le mal; on s’attire à

    I soi-même la bonne ou la mauvaise fortune.

    ë ÆŒAinifiiËÊE’. 16Chân ngô soûyijên tsô, hé foi: tsé 11j tchao.

    203 .

    L’homme vieillit, le cœur ne vieillit pas; une familles’appauvrit, les actions ne s’appauvrissent pas.

    A fâaüÆË.î fi 595 fiJên laô sin poii laô. kiâ kiô’ng hîn poü hông.

    204.

    Ceux qui font le bien ont de grandes consolations, ceuxqui font le mal ont d’amers chagrins.

    ÆËËÉË.BÆËËOûy chân tsoùy 15, oûy ng5 lân taô’.

    205 .

    Les bons conseils pénètrent jusqu’au cœur du sage; il ne

    font que traverser l’oreille des méchants.

    Ë Àüâaü c1J îlfiâlküüfiChân jên tin ché sin tehông tsè. ngô jên tih ohé eùl

    î! E.

    piên fông.

  • PROVERBES CIIINOIS. 53

    206.

    Le sage n’aime ni la joie immodérée ni les plaisirs de la

    boisson.

    ÆZEËJËIFË iüYà poü brio ne. yà poü ché tsieôu.

    207.

    Une parole suffit à un sage; un coup de fouet, à un hon

    cheval.

    Ë-PËKiI’In tsè g: yen. kouây mà 37 pién.208.

    Le sage oublie les anciennes injures.

    Ë?FFÈÊPEËKiûn tsè poü nién kieôn ngô.

    209 .

    Le5.53835 sont à la recherche de la justice; les méchants,

    à celle du lucre.

    Ë ç "âtflâwli Aliâtfi’èîll

    Kiûn tsè yù yû ny. ciao jên yü p.11)”-

  • 54 PROVERBES CHINOIS.

    210.

    Charité bien ordonnée commence par soi-même.

    ÆËÈB.Ë7ËŒASiên yeôu tsé ky. heôu yeôu tif jên.

    211.

    Sur la montagne on trouve des arbres droits; dans cemonde trouve-t-on un homme droit?

    Il! Ê’Ëîâiîi.1l!.titlêiâlkChân tchông yeôu tchë chou. ohé châng oit tchë jên.

    212.

    Le mal que vous ne voulez pas qu’on sache , ne le faites

    jamais.

    finauds sesJ5 yâo poü tchë. tohôh foi m6 oûy.

    213.

    Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on

    vous fasse.

    6&1 151.71 fifi Ane s5 p05 yoü. oit Ohé yû jên.

  • PROVERBES CHINOIS. 55

    214.

    Le cœur libre saisit tout; la colline libre rend tous les sons.

    A:iiiÆÈË.lll ë’lËÆülŒJên sin oûy me 11m, chân si5u ofty me me 5m.

    215.

    La récompense est pour exciter le juste, la punition poureffrayer le méchant.

    Ëflfi Ë.5’Illïfi ÆChàng y kiuën ehân. f5 à tchén ng5.

    216.

    Celui qui fait le bien est joyeux; celui qui fait le mal estdans la tristesse.

    au sans aChân tsy tchë tohâng. ng5 tsy tchë sâng.217.

    Les bonnes fleurs ne suffisent pas, les mauvaises sont entrop grand nombre.

    ËZEIE.EZE7ËËChân hoâ poiî tsioü . ng5 hoâ yeôu yû.

  • 56 PROVERBES CHINOIS.

    XXI. UNION ET DILIGENCE.

    218.Tout l’avenir d’une famille est dans son union; celui d’un

    individu dans sa diligence.

    -sz z site æîinr-t-E 2 si a Eni kiâ tchë ky’ tsây yû ne, ï: sên tchë ki tsây yû kfil.

    219.

    Si une famille est désunie, les voisins s’en amusent; si lesvoisins sont divisés, on médit d’eux.

    î F15 71; ËEËÆËJËÊÆÂ filâtKiâ tehông poii hô lin ly 16.1111 1g: p05 hô ch5

    725Fché fey.

    220.

    Vivre en bonne harmonie avec ses voisins est aussi avanta-geux que la découverte d’une pierre précieuse.

    51115 ËRÆHMB jutât? ïne t5 hiéng ly lino. yeôn joii kièn piën pué. j

    221.

    Si on ne marche pas en voyage, on n’arrive pas; en affaires.si l’on n’agit pas, on n’achève rien.

    Bézifiziîtl.ë7fifiîfifiltLoft pOI’I htn p05 1.60. né p05 Oûy p05 tchén.

    o

  • PROVERBES CHINOIS.

    XXII. PROVERBES DIVERS.

    222.

    Être assis sur son âne et chercher son âne.

    giflifi ïxy ne, m9 un.

    223.

    Qui langue a, à Rome va.

    à à Fi El Ë il: a”:Kiâ kiâ men keô’u tông pè” kin.

    224 .

    Vendre chat en poche.

    FÉDËËÆKë’ keô’n tây may mâo.

    225.

    Nous sommes tous de la côte d’Adam.

    [E162 F]..Ë’ EËÆESé me tchë lony’, hiay hiông ty’ yè’.

  • 58 marennes CHINOIS.

    226.

    Manger son pré en herbe.

    Et sa 26Kà’n koii hoâ.

    ou : RAî Ë Ê ’

    Mây kông tsâ’ng.

    227.6

    Avoir plus grands yeux que grand ventre.

    5P: H: 51: 119 1b

    Yèn té tOI’I py sinù.

    228.

    Qui trop embrasse mal étreint. Littéralement : Si les murs

    sont trop élevés ils crouleront.

    ütËËÆËTchê’n siào tchë py pô’ng.

    229.

    A défaut de grives, on mange des merles.

    Z; figulinâ 151EP05 të’ yû yé. yaô 1.5 hiA.

  • PROVERBES CIIINOIS. 59

    230.

    Faire d’une pierre deux coups.

    -- â fi i5V kiù loàng t5.

    231.

    Autant de tètes, autant de sentiments.

    A1575 15.151575 RJeu k6 yeôu sin. sin k6 yeôu hién.

    232.

    Chercher un nœud dans un jonc. Ou.- Chercher midi

    à quatorze heures.

    &ÆSIÈË.Yuén Inoii kie6u yû.

    .233.

    A chacun son métier. Ou : Laisser la rivière auxpêcheurs.

    11515111115111Kë’ hâng joii 11è” ehân.

    . ,234.Tant que la racine demeure, l’herbe repousse.Ëziæiü.ètë Ëiiëî

    T8115 poil khi kên. tohông tâng foü sên.

  • 60 PROVERBES CHINOIS.

    235.

    Au Ciel, il y a le Paradis; sur la terre les villes de Sofi-’tcheôu et de Eâng-tcheôu.

    iâÎËOTâfifiChâng ch5 Tien tâ’ng. hîâ ch5 Son Bang.

    236.

    i L’ivoire ne pousse pas dans la gueule des rats.

    ÆÆTZEIERDSiàng yâ poü tch50 choit 11950.

    237.

    Celui qui poursuit un cerf ne s’occupe pas d’un lapin.

    ËÆËXËËSoùy loti tchë pou 11011 toii.

    238.

    Cc n’est pas le Vin qui enivre l’homme; c’est celui-ci qui

    s’enivre.

    üziüilhdkâüiTsieôu. p05 taon)ç jên. jên tsé tsony.

    239.

    Les cerfs ne vont pas avec les tigres.

    ÊÆËFIËJI’Ë

    Hoù loti p05 tôhg yeôu.

  • PROVERBES CHINOIS. 61

    240.

    Travaillez pendant le jour, reposez-vous la nuit.

    El lit ÎfiiiùBËÎffiÉ.Jè’ tchô’u eùl tsô. jë 15 eùl si

    211.

    Qui se fait brebis, le loup le mange.

    A a aunas; a aie:Jên chân p3? jên me chân py jên Pr.

    212.

    Donner la brebis à garder au loup.

    É ï Â bi; 711Kiên yang joii hou kiûh.

    243.

    il n’est si bon cheval qui ne bronche.

    Afiëêî’â.fifi’â i515

    Jeu yeôu tiè” tsé. ma yeôu 10611 19:

    244.

    Chercher une aiguille dans du foin. Littéralement : La

    mouche voulant porter une montagne.

    Viribus majora tentâre.

    ECÉËIËIUOnên jony foû ohân.

  • 62 PROVERBES CHINOIS.

    245.

    A bon chat, bon rat.

    üfiâ fi2 tofu houân tsih.

    246.

    Chercher midi à quatorze heures.

    Quærè’re nodum in scirpe.

    æîflüfifiiâK5 tân 5 teô’n tiaô 1105 teôu

    247.

    Battre les buissons pour les autres.

    Aliis leporem emagitâre.

    ËEHÏRËËËË1110 fân tsén tchë t5’ keoù kân të’.

    248.Prendre la lune avec les dents. Littéralement.- La fourmi

    voulant transférer le mont Tây.

    nananlà yé pâ’n tây ehân.’ 219.

    Corsaire attaquant corsaire ne firent jamais leurs affaires.

    ÆËËËËWÆTô’ng k5 yû toh5 tië Ohoà pà.

  • PROVERBES CHINOIS. 63

    250.

    ,Tomber dans ses propres filets.

    Asciam suis cruribus’ impingëre.

    16 E Ë 51 lit 1s?Pâ’n ohè’ teô’u ta k15 pey’.

    251.

    La nature est la même partout. Littéralement: Partout lescorbeaux’sont noirs.

    È Ë Efi-flâTchô’u tchô’u 1&0 yâ 5 pân hé".

    252.

    Comme on fait son lit on se couche.

    ë A té ë A ëK6 jên sieôu k6 jên të’.

    253.

    La mer n’a pas de bornes et le Kiâng n’a pas de fond.

    16 15 . il: EH35 05 pin. Kiâng oii t5.

    254.

    Jeune qui veille et Vieux qui dort ne sont pas loin de

    la mort.

    ËË üü.flëîiflâ&L30 ohoûy tsoû sin. yù m6 string kfn.

  • 64 PROVERBES crin-ms.

    255.

    Sicntendre comme larrons en foire. Littéralement : Les

    rats connaissent bien la route des rats.

    fié î ü la! fi 5P 35H36 tsè tsâ’y tchë haô tsè loû.

    256.

    Donner une chandelle à Dieu et une au Diable.

    Ëflfl’EÆfififiïât-ËKouâ’y taô tà teôu foû leàng mién toû kouâng aèn.

    237.

    Le cœur de l’homme n’est jamais satisfait. Littéralement :

    A-t-on obtenu le comté de Long. on désire celui de Choü.

    A ab Z E. t ê ËÈ à àJên sin poü tsioü. tè’ Long ouâng Choü.

    .258.

    En coupant l’herbe, si vous enlevez la racine, aucun

    bourgeon ne repoussera plus.

    fifi l’âüizüïâïëTsièn taie tabou kên. mông yâ poli f5.

    2339.

    Si le supérieur est. faible ses inférieurs le méprisent.

    J: 76 5E au T ËChâng poü En tsè" hiâ main.

  • PROVERBES cnmms. 65

    260.

    Rendre fève pour pois.

    13.345 fi 19EÏ ln tay’ tïo.

    261.Fermer l’écurie quand le cheval est dehors.

    I: È?- Ë il;Ouâng yâng poù laô.

    262.Faire du cuir d’autrui large courroie.

    De alieno caria Iudëre.

    m BIIAB’JHCÏÎ*Æ ÊÀELÉ’J il; ËYông pie jên w té fâng. yông et 10 a; cheoù un.

    263.Semer les perles devant les pourceaux. Littéralement :

    Toucher du luth en présence d’un âne.

    fiflifigTony liû fou km.

    264.

    Pour un point, Martin perdit son âne.

    0b unum punctum cecidz’t Martini asellus.

    Tî’âflüififiünié tué Si pofi màn pïn chôu.

    c.

  • 6H PROVERBES CHINOIS.

    265.

    A tout péché miséricorde.

    ’15 5E 3E a üHoufii tsoûy fi te" chë’.

    266.

    Pour un qui se révolte, neuf générations pâtissent.

    d A ü li t il. ü à! il:2 jên tsâo fin. kieôu tsoü tsaô tchoù.

    267.

    Pour une bonne action, on oublie cent torts d’un homme.

    fi A-Ë * à? ËÎËËFKién jên si chân, onâng ky pË féy.

    268.

    Chat échaudé craint l’eau froide.

    - la Ë il: Fi? * ï [à] Z E Ë2 hoûy tchë ché ngâo, eûl hoûy poli tsàn tsïo.

    269 .

    Il faut battre le fer, quand il est chaud. Littéralement :Ce qu’on ne règle pas quand il est temps devient plus

    embrouillé.

    ËHXËEËËÊLTâng touàn poil touàn fàn cheoû w lonân.

  • ruovensss CHINOIS. 67

    270.

    Soyez riche et vos paroles sont tenues pour vraies; soyezpauvre,- on ne les tient pas pour vraies.

    ËËÊËEËËJËËËËZ!Yeoù tsiën tâo tchén yù. oîi tsiËn yù poü tchén.

    271.

    Un hon cheval ne détourne pas la tète en mangeant; unebonne épouse ne convole pas à des secondes noces.

    flEËZCEËÆ ËîëulïâzüHào mà poiî tchë? hoûy tafia tsaü . haô taf poü Ida

    2’. Et Jeeùl tchâng foin.

    2’72.

    Si un Mandarin est honnête, les gens de sa suite sontmaigres; si une idole est puissante, la Pagode est dans

    l’abondance. lËYËËJÉJËH’MIBÆËÆKonân un: sê chè seôn. ohên 11m miâo tohoù feâ.

    - a N’A-.wm

    273.

    Pour un cheval qui n’avance pas, cent chevaux trépignent.

    -ËZfiËrË ii mà poli un pè" mà yeôu.

  • 68 PROVERBES CHINOIS.

    274.Parole donnée, parole sacrée. Littéralement : Avez-vous

    promis une chose, ne vous dédites pas même pourgagner cent livres d’or.

    Ë’F A - a :F æ E ËHiù jên v oü tsiën kîn poü v.

    275.»

    Les bonnes nouvelles ne franchissent pas le seuil de laporte; les mauvaises se répandent à mille lieues.

    fiëîlî fil FËHËËÉ f3 :FÆlino se poü tohi’fu men. ngô sé tchouïn tsiêin Un

    276.

    Jeune prêtre, vieux médecin. Littéralement : Dans le

    vêtement on prise la nouveauté, dans l’homme le

    grand âge.

    2E Ë Ë i6 * A Ë- Ë ü2 mô jô sin. jên mô jô koû.

    Î 277.Ne demandez rien à personne, vous serez bien reçupartout; ne buvez pas de vin. son prix ne vous

    préoccupera pas.

    flûtât ÆlËfl*7FÊkiËtfliLiEon kieôh me tohon’i un hac. poü ne pas: tif tsieoù

    fifikiâ kaô.

  • PROVERBES CHINOIS. 69

    278.

    Chacun aime à parler de son métier.

    Tractant fabrilia fabri. .

    ÊÏÊÂËOËFËÂËËSiéou tsïy tËn chou. tchoù foû tâ*n tchoû.

    279.

    Jeter des pierres dans le jardin d’autrui. Littéralement :

    Montrer du doigt une courge et maudire une calebasse.

    i5 35 Æ. * ë i573 liTchè tâng lkouâ. mà hou loti.

    280.

    En forgeant on devient forgeron.

    Fabricando fit faber.

    2’ hoùy sên. eùl hoûy choit,

    281.(il à. . n t ..s. nVous semez du chanvre, vous récoltez du chanvre; voussemez des pois, vous récoltez des pois.

    Ë ËÆÊOË sesTchèng mâ té ma. tchông teôu tè" teôu.

  • 70 PROVERBES CHINOIS.

    282.

    Le roi est semblable à un vase, le peuple, à l’eau; si levase est carré, l’eau aura la forme d’un carré; si le

    vase est rond, l’eau aura une forme ronde.

    ËÆÆE&*EÆ7K&*ÆÏÏKiûn yeoù pëy à min yeoù chouj v. pêy fâng

    7lC7îÆOË7KEehoùy rang pêy. yuên choùy yuên.

    283.

    L’urbanité et la justice naissent tout naturellement chez les

    nobles et les gens aisés; le vol et la révolte semblent

    un apanage des classes pauvres.

    ËËÆEP’È’ Edfiæiélîflîfi à?L37 nyf sen yü foi’I tsiôu. taô tsë sên yü pt’n kiôhgz

    284.

    De l’eau éloignée sauve difficilement d’un incendie pro-

    chain; des parents éloignés ne valent pas un voisinrapproché.

    a a: a a se a): . le a a aYnèn chouj lân kiéou kîn ne. yuan tsïn poü joü

    55: fikin lîn.

  • PROVERBES CHINOIS. 7l

    285.

    Celui qui habite les rives d’un fleuve connaît la nature du

    poisson; celui qui habite la montagne connaît le chautdes Oiseaux.

    55:le filâ’ËHÊŒÈËËÈKm chouî tchë yù sin, kîn chân ché niaô 5m.

    286.

    Celui qui mange le riz ne connaît pas les fatigues du bœuf

    qui a labouré; celui qui porte des habits ne connaît

    pas les travaux du tisserand.

    æüzænfikiülësg 3331Tchè” fan poü tchë nieôu sin koff. tchouâ’n v poü

    filtfiifiA. tchë fang mien jên.

    287.

    On croit peu à la parole de celui qui promet aisément.

    Ë Ë Ë * ab à faKî’n 15 tchë. p5” kouà sin.

    288.

    Parler n’est pas comparable à rencontrer; entendre n’est

    pas comparable à voir.

    nâzmâîêtfiüzmëfiRotin chô poü joii chên pông. au] onén paît joü moü hién.

  • 72 PROVERBES CHINOIS.

    289.

    Il ne faut parler de musique qu’en présence de musiciens.

    au Èüët’kn’Eî-Eâtïë ÆHÈZ

    Tchê 5m ché yù tchë 5m tin. poi’I ché tchë tu poi’I

    fifiyù tan.

    290.

    Quand on a faim, on ne choisit pas les mets; quand on afroid ou ne choisit pas les vêtements.

    ÊËZËÊ.ÉIËZËxi; poü tsë’ chè’. hân poii tsë’ i

    291.

    L’artisan qui veut rendre son œuvre parfaite commence

    par bien aiguiser ses instruments.

    I a Ë Ëâuïr 5E ÈRE-ËKông yoü" ahan kg se. p3” sien 13; ky’ kg.

    292.

    Pour un qui dit faux, cent autres disent vrai. .” H ,4... J.

    - A le me A le a ,3 a.2 jên tchouâ’n hiû. pë. jên tchonâ’n Ohé. m E iwt

    ,flLÏ ,..zI.

  • rnovsnaes CHINOIS. 73

    - 293.Si le cœur désire, la salive vient à la bouche; si le cœurest triste, les larmes viennent aux yeux.ËÆIÆ filtâânvriî filnô sin tàn tchô’u, psy sin louy’ tchô’n.

    294.

    Après bon vin, parole sincère.

    In vina verttas.

    Æ ËIËHÉZ "àTsieôu fâ sin foü tchë yen.

    295.

    Un cheval qui est en voyage n’est faible que parce qu’il est

    maigre; celui qui ne suit pas la mode montre en celaqu’il est pauvre.

    assena a sans a. se alà hln oit 13: hiay 5m sieôn. jên poîi fông lieôu une

    Æ Ë

    ony pin.

    296.

    Une table d’un pied de long en pierres précieuses n’est

    Pas censée chose précieuse; un instant du temps l’est

    bien davantage.

    R Ë: âF Ë... si Ê Ë ËTchë py fey’ p36. tsé’n yn ché kîn.

    7

    .5).-

  • 74 novasses CHINOIS.

    297.

    Qui langue a, à Rome va.

    a E El 3(- Fn’l Et auLoû tsay’ keô’u 19. a ouén tsieoù tchë.

    298.

    Le bon fer n’est pas employé pour faire des clous; un

    homme de bien ne se fait pas soldat.

    aæzaawnza aHaô tië’ poil tà tin, haô jên poü tâng pin.

    299.

    Une petite poutre ne peut soutenir un grand poids.

    IHCËËËOFFÉËE Ë

    POii té ky’ tông. pou leu jên tchôhg.

    300 .

    Si deux hommes sont en procès, le bénéfice en revient

    . à un tiers.

    sa in? a meneauYii pâng siâng ohé, yû jên të’ ly.

  • PROVERBES CHINOIS. 75

    301.

    Parmi les enfants des sorciers, un grand nombre sont tués

    par le démon; parmi les enfants des médecins, un

    grand nombre meurent des maladies.

    Ë E2?ëÏEËÈOËË2?5Leâng Où tchë tsà t6 sè yù koûy, lsâng 5’ tchë tee t6

    Æ 1a 7557

    sè yü pin.

    302.

    Celui qui veut se corriger de l’ivrognerie n’a qu’à

    considérer un homme ivre.

    ËËH MËEBRËE’IEAJ5 yâo touàn tsieôu sa sin yen kâ’n tsoûy jên.

    303 .

    Un seul arbre ne fait pas une foret, un brin de soie ne

    fait pas un fil.

    ÆÈXERÈKOËÈÊZ;IIËËToü mati poü .tchê’n lin. tân së poü tchËn sien.

    304.

    Ulm médecine ne peut guérir une fausse maladie; le vin

    ne peut dissiper de vrais chagrins:

    ËXÉËÉÏËËHË 1&9? fi ËYô poü lèn 57 kià pin. tsieôu poix lèn me tchén tsieôu.

  • 76 PROVERBES CHINOIS.

    - 305.Si la racine est profonde, ne craignez pas que le ventébranle l’arbre; si l’arbre est droit, pourquoi craignez-

    vous que son ombre soit tortueuse ?

    ÆleÉEËËhiË maisKën chên poü p5 fông yâo tông. chôu tchén hô tsieôu

    El ë si ’je yn aie?306.

    Après trois ans de partage, les héritiers sont bien loin les

    uns des autres.

    Æîî 45.152ËàFên kiâ sân me... tchê’n lin chë’.

    l307.

    Au firmament, toutes les étoiles sont tournées vers l’étoile

    polaire; sur la terre, il n’y a pas d’eau qui ne coulevers l’Orient.

    36 J: fié ifs” Ëilhdtl’fisîfiTiê’n châng tchông sin hiay kèng pë’, ché hién ou

    7k F5 Ë Échouy poü tchâ’o tông.

    308.

    Si l’incendie dévore les portes de la ville, le sinistres’étendra jusqu’à l’étang voisin.

    ü F5 5’: K * et 71 il;Tchè’n men ché ne. yang ne tchô’ yû.

  • PROVERBES CHINOIS. 77

    309.

    Trois verres de vin composent toute une affaire.

    E fi in Ë àSân pëy hô ouin sé.

    310.

    La loi est sage, mais les hommes ne le sont pas.

    A .33 Ë 55 .33.Jên ngô ly poi’I ng5.

    311.

    Un vieux proverbe dit: En établissant des lois, il faut êtresévère; en les appliquant, il faut user de clémence.

    ÊËËÎ:ÈËZ;ÎI;F ËM’îËÂÜKoù yù yûn : Ly a poü k6 poü nién; hln fâ poü ne

    Z à!poü choit.

    312.

    Le fleuve Jaune a lui-même parfois son eau limpide; est-ceque l’homme n’aurait pas, lui aussi, quelques jours

    l heureux ?Ë i365 à" Ëi’ÊüÆlËîIAfifëEcuàng ne châng yeôu tën me, jë kg ko je. on të’

    ’53 114:a

    yûn ché.

  • 78 PROVERsss CHINOIS.

    313.

    Si dans une famille, il n’y a aucun serviteur élégant, cette

    famille est assurément très-honnête.

    Ë clJ fitfâ ËuüëfllkâTà’ng tohông oit tsiûn poü. fi ché haô jên kiâ.

    314.

    L’homme âgé ne peut plus rien; l’intelligence vieillie n’a

    i plus de vigueur.

    A Ë fifi. il? Ë lun laô oü lên. ohên laô oi’I 11m.

    ’ I. ’ 315.l lynx-j H L; une; ïiu,Si le vent ne souffle pas, les feuilles ne sont pas agitées.

    EFFBKËÎJFËFông pOi’I lây chOI’I poü tông.

    316.

    Ayez l’intention de planter une fleur, elle ne poussera pas;

    mettez en terre, sans intention , une branche de saule,elle y poussera racine.

    finît-Ë 713.28 Zë.fiéfifi HUMYsôu y tsây hoâ, hoâ poi’I a. oit sin tohâ’ lieôu. licou

    il). F2tchê’n yn.

  • PROVERBES CHINOIS. 79

    317.

    Il n’y a pas d’effet sans cause. Littéralement : L’eau vient

    d’une source, l’arbre a une racine.

    7K’ËiEËEHËi7ÊiifiChouy yeôn yuên teôu. choû yeôn kên..

    318.

    L’homme faible ne peut porter un lourd fardeau; une

    parole douce n’excite pas la colère du prochain.

    bien: a axassesL3” jô hieôu fou tehôhg. yen kiiI poi’I loû jên.

    319.

    Rien ne s’apprend, nulle part, sans un maître.

    ÎTZïfiJlîüâlt-xfiltTiè’n hiâ tchë s6, fey kiaô oü tchê’n.

    320.

    Prendre sa conscience et la mettre derrière soi.

    æÈi’L’rÏD’IE’ëi

    Pa leâng sin fâng tsây péy châng.

    321.

    Rien de beau ne se fait sans beaucoup de fatigues.

    fait BIEÉQHÈSMIÊÊÆTsôhg Iây ü haô sé. p59 tin t6 mô.

  • 80 PROVERBES CHINOIS .

    322.

    Le vrai ne peut jamais être faux; le faux est toujoursle faux.

    fi- ât] fi Z; têeifi 341 fi X 45Tchên fi kià poii tè’. kià a tchén poü tif.

    323.La beauté du corps n’est pas seule à séduire l’homme; les

    talents peuvent également le séduire.

    ZŒËÊËËËANÏÆÉËËËAPoii tan së’ lèn my jên. tsà’y yè lôn my jên.

    s324.

    Quiconque aime une grenouille en fait une Diane.

    fiAEËÜ tilËfiŒun: jên yen louy tchô’u si ché".

    325.En se mariant, la première fois, la jeune fille suit la volonté

    de ses parents; en convolant à de nouvelles noces, ellesuit sa volonté.

    filüfifi*fiüda àTsoü kiâ tsôhg tsih, tsây kiâ yeôu ehën.

    326.

    La courge mure tombe d’elle-même.

    sansKouâ choit tsé 16.

  • PROVERBES CElNOIS. 81

    327.

    Il n’est si bon cheval qui ne bronche. Littéralement: Le

    meilleur nageur se noie, le meilleur cavalier tombe.

    êüîâfltëiëâlïâChân yeôu tchë ny. ahan ky tchë t6.

    328 .

    Plus le gingembre et la cannelle sont vieux, plus ils sontmordants au goût.

    Ë Ë ananasKiâng kony tchë sin ynë’ laô yuè” la.329.

    La belle pivoine. ne sert guère qu’à récréer la vue; la fleur

    du jujubier, quoique petite, donne un bon fruit.

    en en a  me sanslioit tân hoâ hào kông joü mon. tsaô boa siü ciao kiè’ .

    E52ché tchén.

    330.

    On nourrit une armée pendant mille jours; ou se sert du

    soldat pendant un moment.

    ï EifElsÆ élis-liéYang kiün tsië’n jë , yông pin g: Ohé.

  • 82 PROVERBES CHINOIS.

    331.Être fort ou le paraître seulement est bien différent.

    Ë fltîsfinâiflzPiâo tchouâng poi’I joii 13: tchouâng.

    332.Ce n’est pas à la foret qu’on vend le bois ni sur les lacs

    qu’on frit le poisson.

    flirta Zîüeiifi J: titrâfiLin tehông poü maj tsy. hôu châng poii yoü yû.

    333.- .Un ministre fidèle ne change pas de figure en présence du

    danger; une femme forte conserve une figure souriante

    en face du péril. I:3 Ë Ëfimfiëtfllfififâ à

    Tehông tchén ché se OI’i lân së’, lié foû lin ony yeôu

    æ Ësiaô yông.

    334.

    On cache la vérité en présence des époux; ou ne dit rien de

    faux en présence des amis.

    sans ses: me saFois taf mién tsiêh m6 ché tchén. pôhg yeôn miénfi’t Ë i2 a

    tsié’n m6 ché kià.

  • PROVERBES CHINOIS. 83

    335 .

    Celui qui est sans vêtement durant la nuit, redoute lalumière du jour, qui le mettrait à découvert.

    ËËËÎÈBHÆZZKYé 15 tchë tsên min tchoi’I tchë lay.

    336.

    La lune ne demeure pas pleine longtemps; la nuée dorée

    est bien Vite dissipée.

    "Il fi F5 Ë * 2è Ë Ë à: üInn yuë’ poi’I chïng yuën. tsay yûn yông a sân.

    337.

    Dans leur enfance, les hommes sont semblables aux Oiseaux I

    qui vivent ensemble dans la foret; sont-ils devenusgrands, chacun vole de son côté.

    ÀEEMË Ë fifi*flclfiâlëllëëJeu sên s6 niaô tôhg lin siôu. ta kén lay ché k5

    Ê fié

    tsé fey.

    338.

    Prendre le temps comme il vient. Ou: A chaque jour suffit

    son mal.

    êaeaean.naasEn tchà’o yeôu tsieôn kîn tchïo tsoûy. min jè’ tseôuBIEBBBElay min jë yeôu..,

  • 84 PROVERBES CHINOIS.

    339.

    Le même vent ne règne pas dans un espace de cent lys;

    les mêmes coutumes, dans un espace de mille lys.

    Ë Æ IF 131 a a: :F Ë. 56 Ë i5Pè" 13’ pOü tong fong, tsièh ly poii tôhg siôn.

    340.

    é L’excès de la joie toucheià la tristesse; l’excès du vin amène

    des troubles.

    gêfifilli’â.iü E2131.L5 ky tsé- psy, tsieôn ky tsë 10min.

    341.

    Se repaître de chimères.

    Æ t3 amarinaOuâng môy tchë k5. hoâ pin k5 ky.342.

    Il faut douter presque de ce qui se passe de vrai sous n05y yeux; à combien plus forte raison de ce qui se dit en

    notre absence?

    nezeaaasÆaZEn moi’I tchë s6 yoôu kông oûy tchén. psy heoû tchëÉ Ë fifi à Le; .yen ky Iên tsuè’n sin.

  • moussas CHINOIS. 85

    343.

    L’éclat du soleil éblouit les yeux; le bruit du tonnerre

    abasourdit les oreilles.

    i2 El Ë fiât * E Ë à? i IlChé jà tchë hinên. tût loû’y tchë lông.

    344 .

    Le gardien des forets ne brûle que les bois inutiles; celui. des fleuves ne boit que de l’eau.

    Ë: mfitiâ’æ.ëiiilfififl’7kKonàn chân t3? ohâo tchïy. kouàn hô ty tchë’ chouy.

    345 .

    011 peut tout ce que l’on veut. Littéralement : Si une chose

    ne plait pas, l’aile d’une cigale est pesante; si ellePlatt, un poids de mille livres n’est pas un fardeau.

    51g Êtifîîv’JÊËTàn y otiy touons. tsiêh ln’ün Oûy kîn.

    346.

    Trois verres de vin font saisir une doctrine profonde; unmoment d’ivresse dissipe mille chagrins.

    Sân pêy tô’ng té taô. il tsony’ me tsié’n taisois.

    a

  • 86 PROVERBES CHINOIS.

    347 .

    Si l’orfèvre est honnête, sa famille meurt de faim; si le

    tailleur est probe, sa femme n’a pas de caleçons.

    fi lËî Z; fi ÀsüÏE-ÏAOâ àin tsiâng poii teôu jên. oûo se si kiâ jên. tsâ’y fông

    Z 1fl.ilî*fiAËîâ’tË

    poil teô’u poil. fOI’I jên m6 té” koff.

    348.

    - Chacun a son gout.

    âtiËlËËOëËAüJë’ yeôu lioit tsay’. k5 soûy jên gay.

    349.

    Dans un danger extrême, il faut combattre jusqu’à

    la mort.

    E: fiâëâdéâfiîlîîtk’

    Kieôu lin kaô ky. p3? siû se ty.

    350. in." hmSi les yeux s’agitent, c’est un mauvais présage-

    ,fiflfiâllée’lëîü

    Yèn tain tilio. hony ky’ tâo.

  • PsovssaEs CHINOIS. 87

    351.

    Ceux qui sont au pouvoir sont nourris par leurs subordon-nés; les subordonnés vivent sur ceux qui sont au pouvoir.

    ËÀËËMAJÊMAËÊATollé jên tchë ché yü jên. tchè yü jên tchë chè’ jên.

    352.

    Les quinquagénaires se servent du bâton en famille; les

    sexagénaires, dans la patrie; les septuagénaires, dans

    le royaume; les octogénaires, dans le palais du roi.

    fr? la! Mîîn’c-t ü 3259.1:Où ché tchàng in kiâ. Ion ché tohàng yü hiàng. taf

    ifiïè*Âiüflflché tohàng yin konë’. pli chè’ tchàng yü tohâ’o.353.

    ce qui frappe la vue est vrai; il n’en est pas de même de

    ce qui frappe les oreilles.

    EEEËËOEÈËËÉYen hién ché ché. ou] ouén ché hiù.

    354.

    Le feu rôtit la tète du porc, l’argent termine un procès.

    R2] 53 fifi M.â à] 22.85323nô taô tabou teôu lân. tsiè’n taô kông sé pién.

  • 88 PROVERBES CHINOIS.

    355.

    Le vin a ses avantages et ses inconvénients.

    ’ tâte-niâdüfiëfiîâTsieoù leu tchê’n s6. tsieoù lên pay’ sé.

    356.On n’ajoute pas foi aux paroles ornées; les paroles croyables

    ne le sont pas.

    ëÊ’ZCfËîJâÊ’ZQË

    lèy yèn poii sin. sin yen poi’I mèy.

    l

    357.L’homme intelligent comprend à demi-mots.

    t Intelligenti pauca.ŒAZÂÆÆÊ*IÊJ ËKÆ Ë

    lin jên poii yông sy’ kiàng. Hiâng kOI’I poi’I yèng tchôilg

    Ëtchoû’y.

    358.

    Entrer par une oreille, sortir par l’autre.

    Ë Ë EâÆâË*flîi’à EâÆ Hi

    TOhé tchë eùl t6 tain. la piën eùl t6 me...

    359.

    Ne savoir de quel bois faire flèche.

    fiiàëfifi .1: 36.91333 "FÏIItâlêF’î

    on f5 k5 chë’ ching tien. oii loti hiâ 15j oii men.

  • pnovmns CHINOIS. 89

    360.

    En voulant attraper plus fin que soi, on y est pris.

    Oculos cornicum configere.

    ÜÏËKËEËEË làTà hoù poü tchë fàn pp hoù châng.

    361.

    Ne voir pas plus loin que le bout de son nez.

    KËJËÊORËBEÈ3Hà chio my mâo. tchë koû yàn tuiêh.

    362.

    Partout les pierres sont dures.

    Èâliâîâî-Ësllêîkëïüiî

    Fông chou": niôn niên yeôu. tsây yâng k6 ty’ fâng.

    363.

    La lumière est semblable à une flèche; le soleil et la lune,

    à la navette du tisserand.

    ï: Ë il! fis El fi tu -ËKouâng yn joü taién. jë yuè" 561 tsiûn.

    s.

  • PROVERBIS CROIS.

    z 364.

    Les anciens avaient les formes sauvages; mais leur cœurétait très-saint et très-vertueux.

    ÉAJEM anti ËHEÆ ËKoù jên htn 56 cheôu, sin yeôu té oh6n të’.

    365.

    Tomber de Charybde en Scylla.

    DE RÉ fi Ë 51 5è Ë IlTehân 19 lâng ouô yeoû pôhg hoù 1108:1.

    , 366.

    Les livres n’épuisent pas les paroles, les paroles n’ épuisent

    pas les idées.

    ’È I ü Ê .2 "à X fi Èchoû p01": tain yen. yên poü tain y’.

    367.

    Voter du bonnet.

    Unu une prœeuntel omnes sequuntur.

    - ï il! fi il Æ ï ü Ëï’ yang tsiën hîn. tchông yang heoû kit

  • rnovmnss calmis. i 91

    ’ 368.Les oiseaux des montagnes chantent durant le jour; ceux

    des eaux, la nuit.

    fiâflü DB*7I( .ÈflîilllîLin niée a tohâÏo tchâo. ohoùy niâo à yé yé.

    p 369.

    Ceux qui se plaisent à nous flatter en face sont les premiers

    à nous blâmer en notre absence.

    ËŒÊÉAËÆËÎŒË Zfluo mien yû jên tchë Si mû eûl hoûy tchë.

    370.

    Si un char s’arrête, celui qui suit ne peut avancer.

    WÉEOËÉËTsiè’n tchëy foii. heôu tchëy kiây.

    . , 371.L’amour ne suffit pas, il faut en donner des marques.Littéralement : Il ne suffit de venir à la rivière avec le

    désir de prendre du poisson, il faut y venir un filetà la main.

    Ëil-tlâëâîinââîfiëîâfi

    Lin yuên sién yû poü joü tofiy eûl kië ouâng.

  • 92 novasses CHINOIS.3’72.

    Le cœur de l’homme ressemble au fer, la règle du mandarin

    est comme la fournaise dans laquelle on le prépare.

    A in un t È i2 in ËJeu sin sé tiè", kouin fâ joü loü.

    , 373.Il vaut cent fois mieux être pauvre, passant sa vie à rac-

    commoder de vieux habits que d’être riche en devenant

    . la concubine d’un noble.3313 fi A Ëlüâîdkîâ’fifi ËLin ko ofiy ln’ôhg jên poù p6 5’. poü kën yù oùy fait

    A Ë î àjên tâng taf tsië.

    "z 374.

    Pour être agréable à quelqu’un, ne faites jamais un acte

    dont vous ayez à rougir; vous serez alors sans crainteau milieu de la nuit, si l’on frappe à votre porte.

    euse a naseau r5 sa fiOûy jên m6 tao koûy sin se, pain yé kâo men sin poü kîn.

    z 375. ’Les gens de la campagne prennent le parti des gens de lacampagne; les voisins celui de leurs voisins, les Bonzes

    agissent’de même à l’égard des Bonzes.

    je a tennisman ne a:Hiâng oûy hiâng. lin oûy lin, hô châng tchë oûy tendu

    à Aha jên.

  • novasses calmis. 93, 3’16.

    Après le 15 de chaque lune, la lumière de cet astre vadiminuant; après le milieu de la vie, les affaires vont I

    en déclinant.

    fi âEI.’1*3î f6 fifi. flthîiJ 4’ 4hYuë’ k6 chè’ où kouâng min chue, jên tâo tchông niên.

    3317!:ouén sé hieôn.

    z377.La vertu n’attend pas le nombre des années.

    ËFEsZiE-ifiâs&îëâë :EËËYeôu tchë poii tu)? niên kilo. oii tchë kông tohàng p5 soûy.

    [378.Pardonner à son ennemi n’est pas le fait d’un esprit

    faible; celui-ci n’est pas capable de le faire.

    enzeanewaeïeenJaô jên paît ché tchë han. tchë hân poü houp jaô jên.379.

    Corsaires attaquant corsaires ne firent jamais leurs affaires.

    E Fi: à 75 ü I1" 9i- i Ë Afiëng tchông tsé yeoù kiïng tchông cheôu. ngô jên

    fi ËËAÊtchông oheoù ngô jên m6.

  • et rameuses cumuls.,380.

    Après cinq générations, la renommée s’éteint pour les bons

    et pour les méchants.

    ËîtbAZÎÆEÜ-Pîfiî fi

    Kiün tee siào jên tchë tee" où ché en] tsiuë’.

    381.

    Voix du peuple, voix de Dieu.

    V0.7: populi, com Dei.

    caninEn sin taië. Tiën sin.

    382.

    Les choses passées sont claires comme un miroir, l’avenir

    est noir comme la laque ou vernis.

    fliêâïfifiitnüsâi’szfiâfiâ 3613.

    K6 1:16 se min joîi Un. oûy lay né gân joü un.

    z 383.

    Ne point désirer l’avenir; ne point regretter le passé.

    â’sëiî fic Ë ËUËÈËÆ. Ë

    Guy lay hieôu tchë ouâng, k6 kiü mô sê leâng- *

  • novasses CHINOIS. 95

    z 384.

    Suivre la pente de la vertu, c’est monter; suivre celle duvice, c’est descendre.

    fi ëinëtôïâëilüTsôhg chân joii tên. tsôbg ngô joii pông.

    z 385.

    La science, la vertu, la clémence, la. justice, ne sont point

    parfaites sans l’urbanité pour compagne.

    âËËtümËZ 153iTao te” jên un oit 137 poiî tchén.

    386.

    Celui qui nous fait connaître nos défauts est notre véritable

    maître; celui qui nous comble de louanges est notreennemi réel.

    ËËÆ Ë Ëëfl’tîeiâëfi Ë ËË-ÈÏ

    Trio où ngô tchë ché ou se; tao où hac tchë ché où tee”.

    , 387.

    Un hon sujet ne sert pas deux souverains; une femme ver-tueuse ne prend pas deux époux.

    à ËAËFE: EOÈ aza:æTchông tchén poiî se eùl kiûn; tchén foui pou se ou] foin.

  • 96 novasses cumors.,. 388.

    Celui qui s’abaisse beaucoup sera certainement élevé

    beaucoup.

    klËquêîJkfiîra kioii pp yeôu té chên.

    389.

    Celui qui a du talent ne quitte point sa patrie; celui qui aune réputation entachée ne quitte point la maison pa-

    ternelle.

    75 ÈZÎËÏËHËËZtËfiEËE-Yeou tsïy poü chè yû kouë’; yeôn joü poü ché yü kiâ.

    390.

    L’homme très-intelligent ne surpasse point le roi; l’homme

    très-clairvoyant ne surpasse pas le ministre.

    W nanar æ.tatnzsaæ 13Tsông min poii k6 ty’ ouâng; lin ly’ poii k6 tsày siâng.

    z 391 .

    Un mari sage édifie des villes; une femme sage les démolit.

    a in mie-Jets saTchë foû tchén tchén; tchë foin kîn tchén.

  • novasses camoxs. 97392.

    Sur la montagne, on trouve des arbres de mille ans; en cemonde, on rencontre difficilement un homme de cent

    ans. -IJJFP4b7fiî-ÆifitiËiËChia tehông yé yeôu tsiën niên chou; ché châng lân5è Ë Ë A

    poing pè” soûy jên.

    393.Celui qui ne gravit pas le faite d’une montagne élevée ne

    peut embrasser de sa vue la surface de la terre.

    Z J: E tu i Z ü hitPoü ehâng kâo chân, poii hién pin ty’.

    l 394.Ce qui croit promptement décroît aussi vite; l’eau des ra-

    vins de montagnes se retire aussi rapidement qu’ellecroit promptement; ainsi en est-il du cœur de l’homme

    vulgaire.

    à SE gâta! Ë 7k àfiâlulii tchâng y’ toû’y; chân k6 choùy y’ fan y’ foii. siào

    A F15jeu sin.

    395.

    Le Mandarin a la loi de son côté; le peuple a des convenl

    tiens secrètes. 4 .’Ë’ 75 iE fi .. E 7E ail. ü

    Kouân yeon tchén tiffe; min yeou sê yô.9

  • 98 ruovansas CHINOIS.396.

    Désir’er un boisseau de riz du prochain, c’est perdre la

    nourriture de six mois de l’année.

    ÊfllL-îi ilhëèàllï’l’ï 4’- lift

    Tâ’n tâ’ i teôu mal, ché kiô pain niên leâng. I

    , 397.Êtes-vous pauvre, aucun riche ne viendra vous offrir un

    secours; êtes-vous malade, des hommes élevés viendront

    vous offrir leur recette de médecine.

    Ëfiëi il? ÊÆ*Ë7ËEAâen: oiî t5 s6 tsiâng kîn sén; pin yeou kâo jên chô

    Æ)?yô fâng.

    398.

    Tout nouveau tout beau.

    fi Ë: Ê a: Fi Ê: àSîn ché hiâng. tchén ché tcheün.

    399.

    Si l’eau est par trop limpide, on n’y trouve pas de poisson;

    si quelqu’un est trop parcimonieux, alors il manque de

    prudence.

    7k Il: fifillfiâxlknkfiflllâfi EChoùy tây tsi’n tss” oii yû; jên tây kln tsè” oii tchë.

  • novasses alunais. 99z400. ra Dans l’ivresse, le ciel et la terre paraissent immensesgdans

    un miroir, le soleil et la lune semblent sans bornes.

    fi üîîiliïïcmî tl1 B’B’ËTsofiy heofi kân chên ta, pep tehông jë yuë’ tchâng.

    401.

    Dans les lieux couverts d’herbes les plus communes ontrouve parfois des fleurs d’un parfum exquis; dans les

    chaumières les plus misérables on rencontre parfoisaussi de véritables héros, comme Yâo.

    3:9! 2T 5775 Ü Ë*;:ÏË’Kio tsïo tchë hiâ houë yeôu Ian hiâng; mâo tss oit

    Ë 75 Ë ’ Ihoue" yeou Yâo ouàng.

    402.

    Dis-moi qui tu fréquentes, je dirai qui tu es. Littéralement:

    I Celui qui suit un devin apprend à le devenir; celui quisuit un sage apprend à de