note technique opunohu version finale 2011

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MEYER et al. 2011 1 NOTE TECHNIQUE Eléments remarquables de la végétation, la flore et la faune du domaine d’Opunohu (Mo’orea) par Jean-Yves MEYER (Dr.) 1,6 , Robin POUTEAU 2,6 , Ravahere TAPUTUARAI 3,6 , Marie FOURDRIGNIEZ 4,6 & Erica SPOTSWOOD (Dr.) 5,6 1 Délégation à la Recherche, B.P. 20981 Papeete, Tahiti 2 Université de la Polynésie française, B.P. 6570 Faaa, Tahiti 3 MaNature, B.P. 5819 Pirae, Tahiti 4 BioConsulting, B.P. 50902 Pirae, Tahiti 5 University of California at Berkeley 6 « Moorea Biocode Project » Cadre, objectif et méthode Cette note technique sur le domaine d’Opunohu à Mo’orea (Iles du Vent, archipel de la Société) s’inscrit dans le cadre général d’un programme de recherche mené par la Délégation à la Recherche depuis 2006, portant sur l’identification, la caractérisation et la localisation des « Espaces Naturels d’Intérêt Ecologique et Patrimonial » (acronyme « ENIEP ») dans l’ensemble des îles de Polynésie française. Sa rédaction a été motivée par l’élaboration récente de projets concernant ce « domaine territorial » -choisi comme site-pilote dans le cadre du projet de « Conservatoire Polynésien des Espaces Gérés » par le Ministère de l’Aménagement en 2010, proposé au classement en « Paysage protégé » par la Direction de l’Environnement-, associée à l’observation de pressions anthropiques croissantes : « raid de Moorea » ou « raid Painapo » se déroulant chaque année depuis 2003, aménagement d’un sentier pédestre en 2004 par le Service du Tourisme (Hiro DAMIDE, Moorea Hiking Excursions, comm. pers. 2006), incendie au Col des Trois Cocotiers en septembre 2004, défrichage de 33 hectares dans le cadre de la création d’un lotissement agricole en 2010 (Fred JACQ, comm. pers. 2010), défrichage de la ripisylve sur le littoral de la baie d’Opunohu en 2010, auxquelles s’ajoutent les perturbations d’origine naturelle : glissements de terrain sous le mont Tamaruto’ofa en 2006, cyclone Oli en février 2010… Nous avons donc fait une synthèse des données de terrain obtenues lors des prospections botaniques et des études phyto-écologiques menées lors des programmes de recherche « ATI » (« Action Transdépartementale Incitative sur les Aires Protégées ») de l’IRD entre 2005-2006 (CHEVILLOTTE et al., 2006) et « Moorea Biocode Project » entre 2007-2010 en collaboration avec la station de recherche biologique R. Gump à Moorea (antenne de l’Université de Californie à Berkeley). Dix parcelles permanentes (quadrats de 20 m x 20 m) installées dans le domaine ont également fait l’objet d’un suivi en 2005-2006 et 2010 afin d’étudier la dynamique des forêts humides de basse et moyenne altitude sur l’île (FRAISSE, 2010). Des résultats complémentaires et observations inédites sur les oiseaux terrestres et les escargots arboricoles ont été inclus dans cette note technique.

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Page 1: Note Technique Opunohu version finale 2011

MEYER et al. 2011

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NOTE TECHNIQUE

Eléments remarquables de la végétation, la flore et la faune

du domaine d’Opunohu (Mo’orea)

par

Jean-Yves MEYER (Dr.)1,6, Robin POUTEAU

2,6 , Ravahere TAPUTUARAI

3,6, Marie

FOURDRIGNIEZ4,6

& Erica SPOTSWOOD (Dr.)5,6

1 Délégation à la Recherche, B.P. 20981 Papeete, Tahiti

2 Université de la Polynésie française, B.P. 6570 Faaa, Tahiti

3 MaNature, B.P. 5819 Pirae, Tahiti

4 BioConsulting, B.P. 50902 Pirae, Tahiti 5 University of California at Berkeley

6 « Moorea Biocode Project »

Cadre, objectif et méthode

Cette note technique sur le domaine d’Opunohu à Mo’orea (Iles du Vent, archipel de la

Société) s’inscrit dans le cadre général d’un programme de recherche mené par la Délégation à

la Recherche depuis 2006, portant sur l’identification, la caractérisation et la localisation des

« Espaces Naturels d’Intérêt Ecologique et Patrimonial » (acronyme « ENIEP ») dans

l’ensemble des îles de Polynésie française.

Sa rédaction a été motivée par l’élaboration récente de projets concernant ce « domaine

territorial » -choisi comme site-pilote dans le cadre du projet de « Conservatoire Polynésien

des Espaces Gérés » par le Ministère de l’Aménagement en 2010, proposé au classement en

« Paysage protégé » par la Direction de l’Environnement-, associée à l’observation de

pressions anthropiques croissantes : « raid de Moorea » ou « raid Painapo » se déroulant

chaque année depuis 2003, aménagement d’un sentier pédestre en 2004 par le Service du

Tourisme (Hiro DAMIDE, Moorea Hiking Excursions, comm. pers. 2006), incendie au Col des

Trois Cocotiers en septembre 2004, défrichage de 33 hectares dans le cadre de la création d’un

lotissement agricole en 2010 (Fred JACQ, comm. pers. 2010), défrichage de la ripisylve sur le

littoral de la baie d’Opunohu en 2010, auxquelles s’ajoutent les perturbations d’origine

naturelle : glissements de terrain sous le mont Tamaruto’ofa en 2006, cyclone Oli en février

2010…

Nous avons donc fait une synthèse des données de terrain obtenues lors des prospections

botaniques et des études phyto-écologiques menées lors des programmes de recherche « ATI »

(« Action Transdépartementale Incitative sur les Aires Protégées ») de l’IRD entre 2005-2006

(CHEVILLOTTE et al., 2006) et « Moorea Biocode Project » entre 2007-2010 en

collaboration avec la station de recherche biologique R. Gump à Moorea (antenne de

l’Université de Californie à Berkeley). Dix parcelles permanentes (quadrats de 20 m x 20 m)

installées dans le domaine ont également fait l’objet d’un suivi en 2005-2006 et 2010 afin

d’étudier la dynamique des forêts humides de basse et moyenne altitude sur l’île (FRAISSE,

2010). Des résultats complémentaires et observations inédites sur les oiseaux terrestres et les

escargots arboricoles ont été inclus dans cette note technique.

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MEYER et al. 2011

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Description du site

Le domaine d’Opunohu mesure 5,5 km d’est en ouest et 4 km du nord au sud et

correspond à la partie occidentale d’un cratère délimité par les monts Mouaro’a (880 m) à

l’ouest, Tamaruto’ofa (916 m) et Tohi’e’a (Tohive’a), point culminant de l’île (1207 m), à l’est

(Fig. 1). Il constituerait « l’un des plus beaux sites naturels de Polynésie » (MERCERON,

1988). Un vaste ensemble de terrasses agricoles et d’habitation, de lieux de culte et de réunion

(marae, plates-formes de réunion, de tir à l’arc) y a été étudié dès les années 1920 par

l’archéologue Kenneth P. EMORY puis restauré à partir des années 1960 par Roger C.

GREEN (University of Auckland) et Yosihiko SINOTO (Bernice P. Bishop Museum,

Honolulu), témoigne d’une forte occupation humaine à l’époque pré-européenne.

Au milieu du XIXème siècle, les terres de la vallée furent réunies pour constituer un

domaine colonial de plus de 1000 hectares. Entre 1818 et 1925 on y planta une cocoteraie et on

y pratiqua l’élevage bovin ainsi que la culture du coton, de la canne à sucre, du café et de la

vanille (MERCERON, 1988). Le domaine d’une surface de 1570 ha est devenu propriété

territoriale depuis 1962, avec l’installation du Lycée d’enseignement professionnel agricole

depuis 1968, du Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement

(CRIOBE), antenne du MNHN et de l’EPHE, depuis 1981, et les bassins d’aquaculture de

l’Etablissement de Valorisation des Aquacoles (EVAAM) entre 1985 et la fin des années 90.

Le domaine est parcouru par un sentier de randonnée ré-aménagé en 2004, dit « sentier

du Col des Trois Cocotiers », partant du « Belvédère » à environ 240 m d’altitude et menant

jusqu’à un col situé à 395 m donnant sur la vallée de Vaianae au sud. Comme l’écrit Paule

LAUDON dans son ouvrage sur les randonnées à Tahiti et Moorea : « on avance dans

l’amphithéatre de la caldeira, au superbe décor, on pénètre au fond d’une vallée silencieuse

sous la végétation tropicale, on grimpe vers le col gardé par les trois cocotiers isolés,

alignés…L’atmosphère est sereine dans le domaine d’Opunohu, romantique au bord de la

rivière envoûtante dans la magnifique forêt de mape » (LAUDON, 1986) ; Les botanistes

américains ajoutent : « the scenery, viewed from such vantage points as La Belvedere (sic !), at

the head of Opunohu Valley is breathtaking” (MUELLER-DOMBOIS & FOSBERG, 1998).

Figure 1. Carte de localisation et délimitation du domaine d’Opunohu. Les principaux sommets de l’île cités dans

le texte ainsi que les sites du Belvédère et du Col des Trois Cocotiers sont indiqués.

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Flore vasculaire primaire

→→→→ Séries de végétation et types de forêts

La pluviométrie moyenne annuelle dans le domaine d’Opunohu varie entre 2600 mm au

niveau de la mer (période 1994-2009) et 3200 mm à 80 m d’altitude (période 1979-2009) et

dépasse 4000 mm à 450 m d’altitude (V. LAURENT, Météo-France, comm. pers. 2010). Dans

sa carte de la végétation de l’île, le botaniste Jacques FLORENCE (1993) y distingue, outre la

zone de cultures, une série mésophile (groupement climatique < 3000 mm/an) avec une zone

de forêt anthropique à Hibiscus tiliaceus (« purau »)-Mangifera indica (manguier) à basse

altitude et une forêt à Metrosideros collina (« puarata »)-Commersonia bartramia

(« ma’o ») sur les croupes et basses pentes ; une série hygrophile (> 3000 mm/an) largement

dominée par une forêt à Hibiscus-Etlingera cevuga (« ‘opuhi ») (cette dernière espèce étant

néanmoins peu commune dans le domaine) à basse altitude, puis en suivant le gradient

altitudinal une forêt à Neonauclea foresteri (« mara »)-Angiopteris evecta (« nahe ») avec un

faciès à Aleurites moluccana (« ti’a’iri », bancoulier), et un groupement saxicole à Tecoma

stans (« piti popa’a ») sur les falaises et les crêtes sommitales. Les autres faciès de

dégradation comprennent des forêts à Casuarina equisetifolia (« ‘aito ») et des landes à

Dicranopteris linearis (« anuhe »).

Selon Dieter MUELLER-DOMBOIS et F. Raymond FOSBERG (1998), les fonds de

vallées de Mo’orea sont occupées par un type de végétation qu’ils appellent « Valley Forest »,

souvent dominé par Inocarpus fagifer (« mape », châtaigner de Tahiti), Hibiscus tiliaceus,

Aleurites moluccana avec quelques touffes de bambous polynésiens Schyzostachyum

glaucifolium (« ‘ofe ») et parfois, en sous-bois, des massifs denses de caféiers Coffea arabica

et les arbustes ou petits arbres endémiques et indigènes Ixora mooreensis, Cyclophyllum

barbatum (« toro’e’a ») avec la grande fougère Angiopteris evecta. Les bordures de ces vallées

sont occupées par des massifs denses d’Hibiscus tiliaceus, avec Aleurites moluccana et Rhus

taitensis (« ‘apape »).

Une première carte de la végétation légèrement modifiée a été proposée (MEYER et al.,

2007) lors du programme ATI, avec l’aide de la géomaticienne Tiscar MELLADO (Université

de Barcelone) afin de mieux caractériser les forêts naturelles, en distinguant notamment les

différentes catégories de forêts hygrophiles (« low elevation wet forest », « mid elevation wet

forest » et « ridge mesic to wet forest » sur les crêtes sommitales). Enfin une carte de

végétation, plus précise, a été récemment réalisée (POUTEAU et al., 2011) par classification

d’images satellites (Quickbird et TerraSAR-X), confortée par des observations de « vérité-

terrain » : la ripisylve à Inocarpus fagifer absente des précédentes cartes, les « maquis de

crête », les « plantations de Falcataria » et « de Pinus » ont ainsi été rajoutées (Fig. 2).

Les relevés botaniques et phytosociologiques dans les dix stations permanentes

installées dans le domaine d’Opunohu entre 200 et 500 m (FRAISSE, 2010) révèlent que les

forêts sont constituées d’une mosaïque d’habitats, fortement secondarisés à basse altitude avec

la présence de nombreuses espèces d’introduction polynésienne (Aleurites moluccana,

Artocarpus altilis, Cordyline fruticosa, Inocarpus fagifer, Schizostachyum glaucifolium,

Syzygium malaccense) traduisant une ancienne occupation humaine, et une invasion plus

récente et progressive par le miconia Miconia calvescens et le tulipier du Gabon Spathodea

campanulata, la régénération de ce dernier étant apparemment favorisée par les vents violents

et les cyclones comme sur l’île voisine de Tahiti (LAITAME, 2010).

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Figure 2. Carte de la végétation du domaine d’Opunohu (hors zones de cultures)

Quatre grands types de formation végétale naturelle peuvent être distingués dans le

domaine :

(1) la forêt mésophile des basses pentes et des croupes (entre 200-400 m d’altitude) avec

les arbres Metrosideros collina, Pandanus tectorius, Wikstroemia coriacea, Tarenna

sambucina, Commersonia bartramia, Pittosporum taitense, Cyclophyllum barbatum et

Hibiscus tiliaceus, et en sous-bois les fougères Dicranopteris linearis, Davallia solida,

Nephrolepis hirsutula ;

(2) les crêtes et falaises rocheuses exposées (> 400 m) avec les petits arbres et arbustes

Pandanus tectorius, Fagraea berteroana, Tarenna sambucina, Xylosma suaveolens, Maytenus

vitiensis, Cyclophyllum barbatum, Pittosporum taitense, Allophyllus rhomboidalis, Premna

serratifolia, Grewia crenata, Celtis pacifica, Meryta lanceolata, Psydrax odorata, et les

arbrisseaux, herbacées et lianes Alyxia stellata, Melastoma denticulatum, Decaspermum sp.,

Bidens australis, Morinda myrtifolia ainsi que le rare Santalum insulare var. raiateense et la

liane herbacée Stephania japonica (Fig. 3).

(3) le forêt hygrophile de basse altitude (200-400 m d’altitude) avec les arbres Neonauclea

forsteri, Crossostylis biflora, Hibiscus tiliaceus, Rhus taitensis, Pittosporum taitense, Meryta

lanceolata, Pisonia tahitensis, et en sous-bois Ixora mooreensis, Cyclophyllum barbatum,

Zingiber zerumbet, Freycinetia impavida, Angiopteris evecta, Macropiper latifolium, la

fougère grimpante Lommagramma tahitensis et plus rarement Phyllanthus urceolatus et

l’orchidée terrestre Moerenhoutia plantaginea en bordure de rivière ;

(4) la forêt hygrophile de moyenne altitude (> 400 m) avec les arbres Weinmannia

parviflora var. parviflora, Crossostylis biflora, Myrsine ovalis, Alstonia costata, Astronidium

sp., les fougères arborescentes Cyathea affinis et C. medullaris et en sous-bois les rares

arbustes Psychotria sp., Cyrtandra spp. et les orchidées terrestres Corymborkis veratrifolia,

Calanthe spp.

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Parmi les plantes vasculaires remarquables (Tab. 1) figurent notamment trois orchidées

terrestres et le grand arbre Pouteria (syn. Planchonella) tahitensis protégés par la

réglementation en Polynésie française (arrêté n°306/CM du 20 février 2008).

Tableau 1. Liste non exhaustive des plantes vasculaires indigènes et endémiques remarquables (*espèces

protégées par la réglementation). Nom scientifique, statut biogéographique et statut de conservation à Moorea

d’après la Base de données botaniques Nadeaud (www.herbier-tahiti.pf) ; Très rare < 10 individus ; Rare : entre

10 et 100 individus ; Peu commun : entre 100 et 1000 individus ; Commun : > 1000 individus ; § = nouveau taxon

pour l’île.

Nom scientifique Famille Statut

biogéographique

Statut de

conservation

Abondance à

Opunohu

Type

d’habitat

Opunohu

Allophyllus

rhomboidalis

Sapindaceae Endémique

Polynésie orientale

LR Rare Crêtes &

pentes

Barringtonia asiatica Lecythidaceae Indigène - Peu commun Vallées

Bidens australis Asteraceae Endémique Société DD Peu commun Crêtes &

falaises

*Calanthe tahitensis

var. tahitensis

Orchidaceae Endémique Société CR Très rare Crêtes &

pentes

Calanthe triplicata Orchidaceae Indigène - Rare Vallées

Celtis pacifica Ulmaceae Endémique

Polynésie orientale

NE Rare Crêtes

Chamaesyce fosbergii Euphorbiaceae Endémique

Polynésie française

LRlc Peu commun Crêtes &

falaises

Bulbophyllum

longiflorum

Orchidaceae Indigène - Peu commun Vallées &

crêtes

Claoxylon taitense Euphorbiaceae Endémique Société DD Rare Vallées &

pentes

*Corymborkis

veratrifolia

Orchidaceae Indigène - Rare Vallées &

pentes

Cyperus macrophyllus Cyperaceae Endémique

Polynésie orientale

§ Très rare Crêtes &

pentes

Cyrtandra cf. apiculata Gesneriaceae Endémique Société DD Rare Vallées &

pentes

Cyrtandra mooreaensis Gesneriaceae Endémique Moorea LR Rare Vallées &

pentes

Decaisnina forsteriana Loranthaceae Indigène § Très rare Vallées

Decaspermum

fruticosum

Myrtaceae - Peu commun Vallées &

crêtes

Fagraea berteroana Loganiaceae Indigène LR Peu commun Crêtes

Ficus prolixa var.

prolixa

Moraceae Indigène - Peu commun Vallées &

pentes

Geniostoma astylum Loganiaceae Endémique Société DD Rare Crêtes &

pentes

Glochidion manono Euphorbiaceae Endémique IDV LR Peu commun Crêtes,

vallées &

pentes

Grewia crenata Malvaceae Indigène - Rare Crêtes

Hernandia

moerenhoutiana subsp.

Hernandiaceae - - Rare Vallées &

pentes

Huperzia cf. ribourtii Lycopodiaceae Endémique

Polynésie orientale

VU Très rare Vallées

Huperzia squarrosa Lycopodiaceae Indigène - Rare Vallées

Ipomea littoralis Convolvulaceae Indigène - Rare Crêtes

Ixora mooreeensis Rubiaceae Endémique Moorea LRlc commun Vallées

Jossinia reinwardtiana Myrtaceae Indigène - Peu commun Crêtes,

vallées &

pentes

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Lomagramma tahitensis Lomariopsidaceae Endémique Société LRlc Peu commun Vallées

Macaranga attenuata Euphorbiaceae - - Peu commun Crêtes &

pentes

Macaranga tahitensis Euphorbiaceae - - Très rare Pentes

Maytenus vitiensis Celastraceae Indigène - Rare Crêtes

*Moerenhoutia

plantaginea

Orchidaceae Endémique Société § Rare Vallées &

pentes

Meryta lanceolata Araliaceae Endémique Société LRnt Rare Vallées,

pentes et

crête

Myrsine ovalis var.

ovalis

Myrsinaceae Endémique Société LRlc Rare Crête &

pentes

Pelagodoxa henryana Arecaceae Endémique Nuku

Hiva

§ Très rare Planté bord

de route

Phaius terrestris Orchidaceae Indigène § Rare Vallées &

pentes

Octarrhena (syn.

Phreatia) myosorus

Orchidaceae Indigène § Très rare Crêtes &

pentes

Phyllanthus urceolatus Phyllanthaceae Endémique Société LR Rare Crêtes &

pentes

Pisonia tahitensis Nyctaginaceae Endémique Société VU Peu commun Vallées

Pittosporum taitense Pittosporaceae Endémique Société LRlc Peu commun Vallées,

crêtes &

entes

*Pouteria (syn.

Planchonella)

tahitensis

Sapotaceae Endémique Société - Très rare Vallées &

pentes

Psychotria sp. Rubiaceae Endémique Moorea - Rare Crêtes &

pentes

Psydrax odorata Rubiaceae Indigène - Rare Crêtes

*Santalum insulare var.

raiateensis

Santalaceae Endémique Société LR Peu commun Crêtes

Serianthes myriadenia Mimosaceae Endémique

Polynésie française

LR Peu commun Vallées &

pentes

Stephania japonica var.

japonica

Menispermaceae Indigène § Très rare Crêtes

Streblus

anthropophagorum

Moraceae Indigène - Très rare Pentes

Figure 3. Liane indigène Stephania japonica var. japonica observée en sous-bois de végétation de crête mésophile

au dessus du Col des Trois Cocotiers et nouvellement répertoriée pour l’île de Moorea (cliché : J.-Y. MEYER,

2008).

Page 7: Note Technique Opunohu version finale 2011

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Flore secondaire

Parmi les nombreuses plantes introduites naturalisées dans le domaine (Tab. 2), figurent

notamment 12 espèces déclarées « menaces pour la biodiversité » par la réglementation (arrêté

n°65/CM du 23 janvier 2006), ainsi que des espèces en pleine expansion comme le palmier

Chysalidocarpus (syn. Dypsis) madagascariensis ou nouvellement répertoriées sur l’île et

potentiellement envahissantes comme Cissus nodosa (Fig. 4).

Figure 4. La liane potentiellement envahissante Cissus nodosa en fruit, observée en bordure de route menant au

Belvédère et nouvellement répertoriée pour l’île de Moorea (cliché : M. FOURDRIGNIEZ, 2009).

Tableau 2. Principale espèces introduites naturalisées dans le domaine. Statut : POL = introduction polynésienne ;

EUR = introduction européenne ; * espèce menaçant la biodiversité ; Très rare < 10 individus ; Rare : entre 10 et

100 individus ; Peu commun : entre 100 et 1000 individus ; Commun : entre 1000 et 10 000 individus ; Très

commun à abondant : > 10 000 individus

Nom scientifique Famille Statut Abondance à

Opunohu

Habitat à Opunohu

Adenanthera pavonina Mimosaceae POL Commun Vallées

Ageratum conyzoides Asteraceae EUR Commun Bords de sentier

* Falcataria (syn. Albizia)

moluccana

Fabaceae EUR Très commun Crête & pentes

Aleurites moluccana Euphorbiaceae POL Commun Vallées & pentes

Blumea sinuata Asteraceae EUR Peu commun Bord de sentier

Cananga odorata Annonaceae EUR Commun Vallées

*Castilla elastica Moraceae EUR Commun Vallées

Centotheca latifolia (syn. C.

lappacea)

Poaceae POL Très commun Vallées

Chysalidocarpus (syn. Dypsis)

madagascariensis

Araceae EUR Peu commun Vallées

Cissus nodosa Rutaceae EUR Rare Bords de route

Clerondendron chinense Verbenaceae EUR Rare Bords de route

Clerodendron paniculatum Verbenaceae EUR Rare Bords de route

Clerodendrum quadriloculare Verbenaceae EUR Rare Planté au Lycée agricole et

SDR

Coffea arabica Rubiaceae EUR Commun Vallées

Conyza bonariensis Asteraceae EUR Peu commun Bords de sentier

Cordyline fruticosa Lomandraceae POL Peu commun Vallées & crêtes

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MEYER et al. 2011

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Crassocephalum crepidioides Asteraceae EUR Très commun Bords de sentier

Dioscorea pentaphylla Dioscoraceae Commun Vallées

Duranta erecta Verbenaceae EUR Très rare Planté au col

Elephantopus mollis Asteraceae EUR Très commun Bords de sentier

Emilia fosbergii Asteraceae EUR Commun Bords de sentier col

Erechtites valerianifolia Asteraceae EUR Rare Bords de sentier

*Flemingia strobilifera Fabaceae EUR Rare Bords de route

Inocarpus fagifer Fabaceae POL Très commun Vallées

*Lantana camara Verbenaceae EUR Commun Crêtes & pentes

Mangifera indica Anacardiaceae EUR Peu commun Vallées & planté au col

*Melinis minutiflora Poaceae EUR Très commun Vallées

Merremia peltata Convolvulaceae POL Très commun Vallées

*Miconia calvescens Melastomataceae EUR Très commun Vallées

*Mikania scandens Asteraceae EUR Très commun Bords de sentier

Miscanthus floridulus Poaceae POL Très commun Crêtes & pentes

Ochna thomasiana Ochnaceae EUR Rare Vallées

Paspalum conjugatum Poaceae EUR Commun Bords de sentier

Passiflora maliformis Passifloraceae EUR Peu commun Vallées

Passiflora suberosa Passifloraceae EUR Commun Bords de sentier

Pinus caribaea Pinaceae EUR Commun Crêtes & plantations

Piper nigrum Piperaceae EUR Peu commun Vallée, bords de sentier

Psidium guajava Myrtaceae EUR Peu commun Crêtes

Pueraria phaseoloides Fabaceae EUR Commun Vallées

Rhynchelytrum (syn. Melinis)

repens

Poaceae EUR Très commun Crêtes

*Rubus rosifolius Rosaceae EUR Commun Pentes

Schizostachyum glaucifolium Poaceae POL Rare Vallées & bords de sentier

Senna cf. multijuga Fabaceae EUR Rare Bords de route

*Spathodea campanulata Bignoniaceae EUR Très commun Vallées & pentes

Spathoglotis plicata Orchidaceae EUR Commun Vallées & pentes

Spondias dulcis Anacardiaceae POL Très rare Bords de sentier

Stachytarpheta cayennensis

(syn. S. urticifolia)

Verbenaceae EUR Très commun Pentes & pâturages

*Syzygium cumini Myrtaceae EUR Rare Vallées

Syzygium malaccense Myrtaceae POL Commun Vallées

*Tecoma stans Bignoniaceae EUR Commun Crêtes & pentes

*Syzygium floribundum (syn.

Waterhousea floribunda)

Myrtaceae EUR Commun Vallées

Faune

Oiseaux

L’ornithologue J.-C. THIBAULT note, lors de son séjour à Moorea entre 1972-1973

(THIBAULT, 1974), la présence d’une sous-espèce endémique de martin-chasseur vénéré

Todiramphus veneratus youngi (syn. Halcyon venerata, « ruro ») et de ptilope de la Société

Ptilinopus purpuratus frater (« ‘u’upa »), de la fauvette ou rousserolle à long bec Acrocephalus

caffer (syn. Conopoderas caffra longirostris, « ‘otatare ») alors extrêmement rare (« nous ne

localisons que deux couples sur le domaine d’Opunohu ») et qui aurait été vu pour la dernière

fois à Moorea dans un massif de bambou en 1981 (CIBOIS et al., 2008), la marouette

fuligineuse Porzana tabuensis « dans le marais d’Opunohu où plusieurs couples sont

présentes », le coucou de Nouvelle-Zélande Eudynamis taitensis (« le 15 novembre à Opunohu

en forêt secondaire »). Le domaine est également un site de nidification du pétrel de Tahiti

Pseudobulweria rostrata et du puffin d’Audubon Puffinus lherminieri sur les crêtes et

montagnes environnantes (THIBAULT, 1988).

Page 9: Note Technique Opunohu version finale 2011

MEYER et al. 2011

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Nous avons observé entre 2005 et 2010 entre trois et cinq phaétons à bec jaune (ou

paille en queue à brin blanc) Phaeton lepturus nidifiant dans les falaises du mont Tamaruto’ofa

surplombant le domaine. Le coucou de Nouvelle-Zélande a été entendu en mars 2008 au Col

des Trois Cocotier, observé en avril 2008 au Belvédère dans Metrosideros collina vers 230 m

et capturé en septembre 2008 au Col des Trois Cocotiers (Fig. 5). Ptilopes, martin-chasseurs et

pétrels sont protégés par la réglementation (arrêté n°306/CM du 20 février 2008).

Figure 5. Coucou de Nouvelle-Zélande capturé au filet, bagué puis relâché le au Col des Trois Cocotier le 21

septembre 2008 (cliché : E. SPOTSWOOD, 2008).

Entre 2008 et 2010, l’abondance des oiseaux terrestres de la vallée d’Opunohu a été

estimée dans six sites (visités au minimum 10 fois) et trois types d’habitats différents en

utilisant la technique des points d’écoute. Les résultats (Fig. 6A et 6B, E. SPOTSWOOD,

données non publiées) montrent que les espèces les plus communes sont par ordre

d’importance : le zosterops à lunette ou à dos gris Zosterops lateralis, le bulbul à ventre-rouge

Pycnonotus cafer, le merle des Moluques ou martin triste Acridotheres tristis, l’astrild ondulé

Estrilda astrild la tourterelle striée Geopelia striata, tous introduits par l’homme. Les oiseaux

endémiques vus et entendus sont le martin-chasseur vénéré Todiramphus veneratus et le

ptilope de la Société Ptilinopus purpuratus.

Les espèces introduites sont plus abondantes dans les habitats modifiés par l’homme

(plantations de pins des Caraïbes et zone agricoles) alors que les endémiques sont plus

abondantes dans les forêts « mixtes » et les forêts à Inocarpus fagifer autour du Belvédère et du

Col des Trois Cocotiers.

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Figure 6A. Abondance des oiseaux terrestres introduits dans la vallée d’Opunohu en fonction du type d’habitat

(valeur médiane, premier et troisième quartiles du nombre d’oiseaux vus ou entendus pendant 7 minutes dans un

rayon d’environ 100 m).

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Figure 6B. Abondance des oiseaux terrestres endémiques dans la vallée d’Opunohu en fonction du type d’habitat

(valeur médiane, premier et troisième quartiles du nombre d’oiseaux vus ou entendus pendant 7 minutes).

Mollusques

Le malacologue H. E. CRAMPTON (1932) citait la présence d’au moins quatre espèces

d’escargots arboricoles appartenant au genre Partula (Partulidés) dans le domaine d’Opunohu :

P. taeniata, P. suturalis à basse et moyenne altitude, P. mooreana et P. mirabilis à moyenne et

haute altitude. Ces espèces étaient toutes considérées comme éteintes en 1986 suite à

l’introduction de l’escargot carnivore Euglandina rosea à Moorea (MURRAY et al., 1988).

Une petite population relique de P. taeniata a été redécouverte en 2000 par des

étudiants de l’Université de Californie à Berkeley accompagnés du prof. Carole HICKMAN

dans un vestige de ripisylve à Hibiscus tiliaceus et Acrostichum aureum située à l’embouchure

de la rivière d’Opunohu, à proximité de la ferme d’élevage de crevettes. Trois autres

populations de P. taeniata elongata localisées dans le domaine entre 180 et 240 m (vallées de

« Morioahu » et « Maramu » selon CRAMPTON) sont suivies depuis 2008-2009 (Trevor

COOTE, comm. pers. 2011).

Figure 6. Partula taeniata au Col des Trois Cocotiers (cliché : J.-Y. MEYER, 2009).

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Nous avons observé un individu adulte au niveau du Col des Trois Cocotiers vers 450

m d’altitude en 2009, en sous-bois à Freycinetia impavida, Angiopteris evecta, Macropiper

latifolium et sous un grand arbre indigène Neonauclea forsteri (Fig. 6). Un autre escargot

arboricole de la famille des Partulidés, Samoana cf. attenuata, a été observé en 2008 sur crête

rocheuse située au dessus du Col des Trois Cocotiers vers 370 m d’altitude, sur feuille de

Xylosma suaveolens. Une population importante de S. attenuata est connue de la vallée de

« Tefeo » vers 200-220 m (Trevor COOTE, comm. pers. 2011). L’ensemble des taxons de la

famille des Partulidés est protégé par la réglementation.

Conclusions

En raison de la présence de reliques de forêts naturelles mésophiles et hygrophiles de

basse et moyenne altitude et d’espèces végétales et animales (notamment oiseaux et escargots)

remarquables et protégées par la réglementation, la vallée d’Opunohu avait déjà été identifiée

comme l’un des 115 sites de conservation importants en Polynésie française, avec un degré de

menace identifié comme « fort » (MEYER et al., 2005). Elle est également reconnue comme

« Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux » (ZICO) en Polynésie française

(http://www.manu.pf/PDF/IBA_PF03.PDF).

Devant les perturbations anthropiques croissantes affectant ce site naturel d’intérêt

écologique, notamment les feux (Fig. 7), en relation avec une fréquentation humaine en pleine

expansion (développement du « tourisme vert » et des « sports de nature »), une grande partie

du domaine d’Opunohu, notamment celle classée « Zone de haute montagne » ou NDF de 487

ha, et « Zone forestière » ou NCF de 295 ha selon le Plan Général d’Aménagement, JORCIN,

2003, mériterait une protection plus poussée comme un classement en « aire de gestion des

habitats et des espèces » selon le Code de l’Environnement.

Figure 7. Zone brûlée par un feu accidentel en 2004 au dessus du Col des Trois Cocotiers, vers 420 m d’altitude,

avec recolonisation par des plantes introduites envahissantes comme l’arbuste Lantana camara, les graminées

Miscanthus floridulus, Rhynchelytrum repens et l’arbre Falcataria moluccana (cliché : J.-Y. MEYER, 2006).

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Remerciements

Nous remercions chaleureusement Elie POROI, membre de l’association de protection de

la nature « Te Rau Ati Ati a Taua a Hiti Noa Tu » et Julie FRAISSE (Université de Perpignan)

pour l’aide apportée sur le terrain ; l’ornithologue Jean-Claude THIBAULT (Muséum national

d’Histoire naturelle de Paris), le malacologue Trevor COOTE (« Partulid Global Species

Management Programme »), Victoire LAURENT (Météo-France, Direction Inter-régionale de

Polynésie française) et Eliot BESSON (Haut-Commissariat de la République en Polynésie

française) pour la communication de données et de documents.

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