n° 265 octobre 201313 rue henri barbusse 92624 genevilliers - 01 73 05 45 45 oct 13 mensuel ojd :...

13 RUE HENRI BARBUSSE92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45

OCT 13Mensuel

OJD : 294135

Surface approx. (cm²) : 9488N° de page : 1

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ADETEM3443867300505/GDF/OTO/2

Eléments de recherche : - ADETEM ou Association Nationale pour le Développement des Techniques de Marketing : toutes citations -ASSOCIATION NATIONALE DU MARKETING, toutes citations

N° 265 OCTOBRE 2013

Après lesaffaires,

_ le business _

OPTIC 2000En pleinle mille !IS MILLIARDS

D'ÉCONOMIES?Le bluff @de Hollande

'EXCLUSIF30 PATHOLOGIES PASSÉES AU CRIBLE

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ILES NOUVELLESCLÉS POUR

RÉUSSIRîasé sur un élitisme forcené, notre modèle social

et éducatif est de plus en plus battu en brèche.Enquête sur ces Français qui parviennent à fairecarrière en prenant des chemins parallèles.

Bien sûr, quand vousavez le CV d'An-toine Lévy, votreparcours est touttracé. Major auconcours d'entrée à

HEC et à l'Ecole normale supé-rieure (ENS Ulm) en 2011, cenatif de Rennes a obtenu une dé-rogation pour poursuivre unedouble scolarité tout en faisantses classes au sein de la presti-gieuse banque d'affaires Lazard.On le sait, notre système sco-laire élitiste produit régulière-ment ce genre de crack. CommeHenri Salha, diplôme de Poly-technique à 21 ans, sorti dèl'ENS et agrégé de philosophieà 26, aujourd'hui brillantdirec-teur des opérations Europechez Essilor à 42 ans.

Gageons que ces premiers dela classe n'auront pas de pro-blèmes pour gravir les échelonsdu succès. Mais les autres? Lesmillions d'autres, dotés d'undiplôme de second rang, égarésdans des impasses profession-nelles? Sont-ils condamnés àronger éternellement leur frein ?

Eh bien, non! Comme lemontre ce dossier, dans notrepays où les destins sont souvent

scellés dès le berceau, il estdésormais possible de fairecarrière en empruntant deschemins de traverse. Au lycée, lechoix de la bonne option, unedose de soutien scolaire, voireun passage en internat, peuventdonner de sacrés coups dè pouce(lire p. 102). Ensuite, il existe deplus en plus de passerelles entrel'université elles grandes écoles,une bonne solution pour sauterla case prépa (lire p. 108). Dansles entreprises aussi, les lignesbougent. Certains patrons n'hé-sitent pas à donner leur chanceaux autodidactes (lire p. 110).Même si, pour de plus en plus dejeunes, un détourpar l'étranger peuts'avérer plus efficacepour évoluer (lirep. 117). Mais, quelleque soit la voie choi-sie, certains traits decaractère font la dif-férence (lire p. 106)et, dans beaucoup decas, l'adhésion auxbons réseaux profes-sionnels est souventpayante (lirep. 114).

Nathalie Vmardet Bruno Declairieux


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SOMMAIREP. 102 Boosterles résultats scolairesde ses enfantsP. 106 Vaincreses points faibles pouren faire des atoutsP. 108 Décrocherle bon diplôme par desvoies détournéesP. HO Miser sur lessecteurs qui donnent leurchance aux autodidactesP, 114 Cultiver lesréseaux efficaces pouraccélérer sa carrièreP. 117 Oser uneexpérience à l'étranger


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Booster les résultatsscolaires de ses enfantsCertains choix, faits suffisamment tôt, peuventavoir une influence déterminante sur l'avenirde vos enfants. Et leur permettre de prendredurablement une longueur d'avance.

Bonne eleve au college,Clara a perdu pied aulycee «Comme elle YOUlait présenter Sciences

po, on lui a paye un coach»,raconte son pere, Pierre A rai-son de 120 euros la séance heb-domadaire pendant srx mois Unsacré budget, maîs qui a paye enjuin prochain, Clara sera diplô-mée de la prestigieuse ecole Inquiets pour l'avenir de leurs enfants, de plus en plus de parentsinvestissent dans ce qui, selon

eux, fera la difference Or, de lamaternelle au lycee, les moyensd'améliorer le parcours de leurprogéniture sont legion Tourd'horizon des plus efficaces

RAPPRENDREr L'ANGLAIS DÈSLE BERCEAU«The sooner the better » Pour enfaire de parfaits anglophones,certains parents n'hésitent plus

a initier leurs enfants des leurspremiers babillages Et quoi demieux qu'une nounou en VO ?

C'est le pan de Caroline BenoitLevy, fondatrice de Babylangués, qui propose des gardesd'enfants en anglais «Avant3 ans, la perception auditivepermet d'intégrer tous les sonsEt avant 7 ans, les autres lan-gues s'apprennent aussi facile-ment que la langue maternelle »A Pans, elle s'occupe déjà deplus de 500 familles clientes «Etpas que des CSF +», précisecette ex linguiste II faut direque ce service (20 euros del'heure minimum) bénéficie dela défiscalisation des emplois adomicile «Nous sommes surune croissance de 15% par an»,

assure Antoine Gentil, cofonda-teur de Baby Speaking, l'autreentreprise du secteur La ver-sion moderne de Mary Poppmsa de beaux jours devant elle

S'OFFRIR LESMEILLEURS COURS

PARTICULIERS40 millions C'est le nombred'heures de cours de soutiendispensées en 2012, selon lecabinet Xerfi Un record Portepar une pression scolaire croîssante et la déduction fiscale surles services a domicile, ce mar-che, estime a 1,5 milliard d'euros, devrait croître de 2% par and'ici 2015 S'il reste domine parles cours individuels au noir, lepoids des entreprises special!sées atteint déjà 12,5% La promesse de ces pros de la réussitescolaire' Un soutien sur mesure et haut de gamme avec desprofesseurs tries sur le voletMaîs, comme le montre notreenquête exclusive, qu'il s'agisse

Acadomia ™aee(liu agences)

France entiè15/20 KeepSchool

14/20 Complétude

Anacours

40 € de l'heure+ 29 € d'abonne-ment mensuel,à régler avant lepremier cours

38 € de l'heure+ 65 € de frais

de dossier, à régleravant le premier

cours

43 € de l'heure+ 75 € de frais dedossier, à régleraprès le premier

cours

39 € de l'heure

11/20 Domicours ^ s ' j avant le premieri cours

i.ce, à Paris. (2) Questionnaire à choix multiple.

cinq principaux i;=-... . . . . ... .,

Qualité du recrutement des profsConditionsd'embauchéDiplôme exigé:original du bac+3 peuimporte la matiereEntretien. 2 fois25 minutes de visu

Diplôme exige:original du bac+3 peuimporte la matiereEntretien: 30 minutesde visu

Diplôme exige.original du bac+3 peuimporte la matiereEntretien: 30 minutesde visu

Diplôme exigé.original du bac+ 3 peuimporte la matiereEntretien: 20 minutesde visu

Test de Testconnaissances i de pédagogie

ApprofondiCCM «de 20

questions dansles matièresenseignées

ApprofondiQCM de 20


ApprofondiQCM de 40


ExigeantMise en situation

réelle

ConvenableQuestionnementpousse sur nospossibles reac

lions face a I eleve

ExigeantMise en situation

réelle

ConvenableUne dizaine de

questions a I oral

InsuffisantQuèlques ques

tions basiques deméthodologie

Diplôme exigé:copie du bac + 3 peuimporte la matiereEntretien 20 minutespar telephone

Superficie!5 questionsbasiques autelephone

InsuffisantRapides conseils

par telephone

•̂̂ ^^ •̂B

j_ EfficacitéAttitude ' Matérieldu prof amené

Précis degrammaire

Brouillonne et manueld histoireallemande

ManuelDynamique «^

grammaire

Correcte Aucun

Correcte Aucun

Texte phoSérieuse tocopie etsérieuse exercices de

grammaire


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de la selection des candidats oude la methode des intervenants,la promesse n est pas toujourstenue (lire tableau ci-dessous)

{^.PRENDRE LESr CONSEILS D'UNCOACH SCOLAIREApres avoir conquis le milieu dusport et de l'entreprise, le coa-ching fait son entrée au lyceeL'objectif7 Redonner de laconfiance en soi, trouver lebon projet d'orientation ouapprendre a gérer son stress Enhuit a dix séances, un bon coachdoit redonner à l'élève l'envie dese dépasser Maîs attention auxarnaqueurs1 «II existe tres peude formations en coaching sco-laire et, sur les problématiquesd'orientation, qui représentent70 a 80% du marche beaucoupfont n'importe quoi», prévientMarc Savidan, membre de IASsociation française du coachingscolaire et étudiant, premier reseau sélectif de coachs diplômes

et justifiant de cinq ans d'expé-rience au minimum II faut direque, a raison de 100 euros deI heure en moyenne, le talon estrentable «D'ailleurs, tous lesélevés coaches que j'ai interro-ges ont améliore leurs resultats»,précise Anne-Claudine Oller,sociologue et auteur d'une thesesur le sujet Alexandre de Lamaziere, directeur d Odiep, leaderdu coaching de lycéens visantles grandes ecoles, assure queses élevés obtiennent autour de16/20 de moyenne generale aubac De quoi s'ouvrir les portesdes meilleures prepas

La méthode deNous avons vouluévaluer a la fois lesérieux du recrutementdes enseignants desprincipales societes desoutien scolaire etI efficacité, pour I elevede leurs cours Pour celaI une de nos journalistesdiplômée de Sciences poRennes, s'est fait em-baucher anonymementdans cinq entreprisespour intervenir enfrançais en maths et

notre enquêteen anglais Nous avonsd'autre part inscritauprès dè chacun de cesorganismes une eleveparisienne entrant enpremiere ES pour uncours devaluation enallemand sa secondelangue vivante, afin detester la qualite descours La note f male estune moyenne sur cesdeux criteres et tientcompte du rapportqualité-prix

Satisfaisante Rappelsde grammaire et exercicesde traduction pour vérifierle niveau Peu dorai Bilana posteriori au telephone

Efficace Bilan completdu niveau de I eleve a I oral

et a I écrit en lecture eten grammaire avecexplica

lions en allemand

Faible Rien a I écrit nigrammaire ni orthographeCours base sur la conversa

tion efficace pour I oral

Faible Rien a I écrit nigrammaire ni orthographeSur la base de la conversalion efficace pour I oral

Efficace La prof instauredes regles vérifie les acquiset insiste sur la phonétique

Présentation détaillée deI epreuve du bac


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L'option chinois a le vent en poupe :

k S'INITIER AUXr RÉALITÉSDE LENTREPRISEApprenti P-DG à 14 ans, c'estpossible! Avec le programmeMini-entreprises proposé auxétablissements scolaires par les20 associations régionales duréseau Entreprendre pour ap-prendre (BPA), collégiens et ly-céens peuvent s'atteler, le tempsd'une année scolaire, au lance-ment d'une jeune pousse. L'andernier, 850 projets ont étémenés à bien et près de 200entreprises, dont Auchan, UPSou General Electric, parrainentaujourd'hui le programme.Recherche d'une idée, étude demarché, conception d'une stra-tégie marketing... le projet viseà faire découvrir aux élèves lesdifférents aspects du business.De quoi intégrer rapidement lesnotions essentielles d'économieet ajouter une ligne originalesur son CV. «Un vrai plus pourdécrocher ensuite un bonstage», assure Julien Vasseur,directeur d'EPA.

ENCOURAGERUN BON USAGE

DE LA TABLETTEA Noël dernier, elles ont fait uncarton. Malgré un prix comprisentre 100 et 200 euros, près de500000 tablettes pour enfants sesont vendues en 2012. Pourtant,leurs performances sont loind'égaler celles «pour adultes».«Ce sont des ersatz, très peu évo-lutifs et dépassés technologique-ment», déplore Pierre Lecourt,fondateur du blog MiniMachi-nes.net. Alors mieux vaut inves-tir dans une tablette familialetype iPad ou Galaxy Note dotéed'une application de contrôleparental et dont l'intérêt péda-gogique est reconnu par de nom-breux experts. «Elles sollicitentl'intelligence senson-motricedes bébés en leur apprenant à

A Pontoise (95), Saint Martinde France s'inspire des .,3pensionnats anglais et met a

l'accent sur I

epuis cinq ans, la demande explose», constate est surtout un gage de réusssite scolaire. En 2012,• Didier Leprince, au Centre d'information et

de documentation sur l'enseignement privé. Etfinie la pension sanction. Pour de nombreuxparents, l'encadrement offert par les internats

Profil familial

Bons élèves,gros budget(autour de

10000 eurosannuels*)

Bons élèves,petit budget(moins de

6 DOO eurosannuels*)

Elèvesen difficulté,gros budget(autour de

10000 eurosannuels*)

Elèvesen difficulté,petit budget(moins de

6 DOO eurosannuels*)

EtablissementsEcole des Roches,

Verneuil-sur-Avre (27)

Jean-Baptiste de La Salle,Rouen(76)

La Salle Passy Buzenval,Rueil-Malmaison (92)

Chavagnes International College,Chavagnes-en-Paillers (85)

Institution Saint-Aspais,Melun (77)

Institution des Chartreux,Lyon(69)

La Providence,Amiens (80)

Institution Notre-Dame La Riche,Tours (37)

Saint Martin de France,Pontoise (95)

Ecole de Tersac,Meilhan-sur-Garonne (47)

Ecole de Saâcy,Saâcy-sur-Marne (77)

Institut Bois-Robert,Bécon-les-Granits (49)

Groupe Saint-Ouen,Pont-Audemer (27)

Ensemble scolaire Bignon,Mortagne-au-Perche (61)

ils étaient 218 DOO collégiens et lycéens internes,la plupart dans le privé, qui, pour des tarifs de2 500 à 15 DOO euros l'année, propose bien plusqu'un hébergement. Voici les plus réputés.

; Caractéristiquesi Parc verdoyant de 60 hectares. Ambiance inter-\ nationale avec beaucoup d'élèves étrangers.

I Tutorat et ateliers «classe prépa» pour faciliterl'intégration dans lenseignement supérieur.

Chambres individuelles. Taux de 100% deréussite aux bacs S, ES et L. ;

Cursus bilingue. Discipline stricte et importance ide la pratique religieuse. ;

i 68 places, pour les garçons uniquement. jj Concours d'éloquence. I

Ancien monastère. Accueille aussi des élèvesen classes préparatoires.

Section sportive natation. Classe anglophone. I

Classes européennes trilingues et Iinternationales dès le collèg"

i Internat à l'anglaise, organisé en «maisons» 'réunissant tous les âges. Accent sur le sport. _j

Discipline stricte, cours d'éthique et de savoir- Ivivre. Tutorats individualisés.

Structure familiale. Internat dès le coursi préparatoire. Accueil des élèves dyslexiques.

i Effectifs limites à 15 élèves par classe.Cours de méthodologie.

Aide individuelle aux élèves en difficulté.Seconde probatoire pour entrer en lycée général.

Lycée du matin avec activités sportives etculturelles l'après-midi.

Ensemble scolaire Notre-Dame de Sion,Saint-Omer (62)

Suivi des élèves souffrant de lacunes:soutien individualisé et tutorat.Pédagogie spécifique pour les enfantsintellectuellement précoces.

( Les tarifs peuvent varier en fonction du nombre d'enfants inscrits du cursus et du quotient familial


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33 DOO l'ont choisie cetteidentifier formes, couleurs etsons, explique Olivier Houdé,coauteur du rapport "L'Enfant etles Ecrans" pour l'Académie dessciences. Plus tard, elles sont unpuissant outil pour mettre lecerveau en mode hypothético-déductif.» Rien que pour navi-guer dans l'objet, les enfantssont en effet amenés à testerplusieurs actions et à reproduirecelles qui fonctionnent. Maisattention, la participation desparents est indispensable. Outiléducatif, la tablette n'est pas unenounou numérique.

CHOISIR LESBONNES OPTIONS

DANS LE SECONDAIREDu rugby au grec, en passant parla «découverte professionnelle»,les options sont, au collège

comme au lycée, une bonneoccasion de grappiller des pointsaux examens. Mais elles permet-tent aussi d'orienter ses enfantsvers les meilleures classes. Long-temps privilégiés, le latin etl'allemand sont aujourd'huisupplantés par les sections euro-péennes, qui proposent deuxlangues vivantes dès la sixième.Faute de places, ces dernièressont souvent réservées auxmeilleurs élèves, qui, du coup,accèdent plus facilement auxclasses internationales en se-conde. Si votre enfant a raté cecoche, le choix d'une langue rarepeut faire la différence. Notam-mentle chinois, en pleine expan-sion : il a séduit 33000 collégienset lycéens cette année, contre27200 à la rentrée 2012. Atten-tion toutefois à ne pas se disper-ser. «La bonne maîtrise de l'an-glais doit rester une priorité, et

gare aux emplois du temps troplourds», prévient Philippe Vin-cent, secrétaire national du Syn-dicat des personnels de direc-tion de l'Education nationale.

^MULTIPLIERr LES ACTIVITÉSEXTRASCOLAIRESDu théâtre pour les timides, unsport de combat pour les fou-gueux, des arts plastiques pourles créatifs... Les activités extra-scolaires restent un bon moyende compléter l'éducation desenfants tout en développantdes compétences utiles à leurscolarité. Mais c'est surtout lescoutisme - toutes confessionsconfondues - qui fait un retouren fanfare, salué parce qu'il ap-prend l'autonomie, la respon-sabilité, mais aussi la frugalité

et la solidarité. «Les familles yvoient un bon moyen d'offrir àleurs enfants le goût de l'aven-ture, un espace de liberté et uneleçon de vivre ensemble», sou-ligne Antoine Dulin, déléguénational des Scouts et Guides deFrance, qui ont enregistré10000 nouveaux adhérents ensix ans. L'organisation catho-lique entend d'ailleurs valoriserl'expérience de ses 15 DOO béné-voles. Notamment au traversd'une plaquette d'autoévalua-tion leur permettant de traduireleurs savoir-faire en compé-tences relationnelles, organisa-tionnelles ou techniques. Unefaçon de les mettre sur les pas decertains de leurs prédécesseurscomme Geoffroy Roux de Bé-zieux, entrepreneur et numéro 2du Medef. Pour seulement63 euros d'adhésion annuelle...

Marion Perrier»


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Vaincre ses points faiblespour en faire des atoutsCertains handicaps peuvent freiner une carrière. Mais aucunn'est insurmontable, comme en témoignent ces cadres «guéris».

J avais peur», reconnaîtaujourd'hui Loïc Pugeat.Cejeune diplôme del'ESCChambéry était pourtant

bien lancé : d'abord consultanten stratégie achats dans un ca-binet suisse, il avait été débau-ché par une start-up d'Annecypour repenser sa logistique«Malgré mes bons résultats, jeme sentais bloqué.» Pour domp-ter ce sentiment paralysant, il

décide alors de recourir à uncoach, Maryse Rania (Dalett).«En six séances, elle m'a faitaccoucher d'un rêve enfoui : re-prendre un restaurant.» Banco !Patron d'une brasserie depuisjuin dernier à Annecy, Loïc Pu-geat a déjà dépassé les objectifsde son business plan et songe àouvrir une épicerie fine. Commequoi il ne faut jamais abdiquer.

Nathalie Vmard.

((Je manquais d'autorité dansun milieu 100% masculin»

Juliette Kopp, 42 ansDirectrice générale de Boccard (ingénierie d'usines)

I I n jour à Pékin, le lendemain à Dallas, cette ingénieure^ qui travaille avec des hommes a longtemps cru à tort

que, pour progresser, il fallait leur ressembler: cheveuxcourts, tailleur noir, talons plats. Grâce à une coach lyonnaise,Maryaline Thériaud, elle a appris à assumer sa féminité et àasseoir son autorité sans agressivité. Et ça marche : les ventesde sa division de 450 salariés ont bondi dè 80% en deux ans.


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«J'étais trop impulsive,je mc suis calmée»

Sandrine Rosamont, 30 ansResponsable flux des usines Mini Babybel(groupe Bel)

II y a deux ans, cette diplômée de l'Ecole nationalesupérieure de génie industriel a vu une promotionlui échapper malgré d'excellents résultats,

«Trop impulsive pour un poste de management»,lui a rétorqué son boss, qui lui a conseillé d'aller voirun coach. «Je lui ai appris à se poser pour gagneren crédibilité», détaille ce dernier. Jacques Mestre.Gagné : Sandrine va bientôt être promue.

((J'ai vaincu ma timiditéet appris à m'affirmer))

Arnaud Desruels, 28 ansChef de projet chez Focus Inova (informatique)

n dépit d'une bonne formation (Supinfo Paris), cet intro-verti au physique fluet s'est senti écrasé dès ses débuts

i professionnels. «Chez les clients ou en interne, j'étaistoujours effacé.» C'est son patron qui, l'an dernier, l'a pousséà se faire coacher par Sophie Valicon, appréciée des entre-preneurs. Cinq séances de deux heures ont suffi à le remettredroit dans ses bottes. Et lui ont permis de prendre du galon.

((Je ne possédais pas les codessociaux de mes riches clients))Fabrice Cailluyer, 46 ansDirecteur de Bioteich (piscines écologiques)

1 tars, P-DG, vieilles familles... Les clients de ce patrondu leader européen des piscines «naturelles» peuventdébourser 500000 euros pour des «lagons» de 800 m2,

un chèque souvent signé lors d'un déjeuner. Alors plus de gaffe.«Depuis ma formation avec l'institut En toute élégance, j'as-sure», sourit Fabrice Cailluyer, qui arrive dix minutes en retard«pour laisser à la maitresse de maison le temps de se préparer».


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Décrocher le bon diplômePas le courage d'affronter les prépas ?Il existe heureusement d'autres solutionspour inscrire sur son G V le nom d'unegrande école si prisée des recruteurs.

Bac S, mention tres bienavec plus de 17 demoyenne Manifestement LoicRichierestun

garçon brillant Pourtant, au lieude choisir une prepa, en vued'une grande ecole, ce jeune Lorrain a choisi la fac de NancyCela ne l'a pourtant pas empêched intégrer Polytechnique a lasuite de sa licence de maths en2010 Ni même excuse/du peu,de devenir major de sa promoTout un symbole Eh oui, lesclasses préparatoires ne sont plusun passage oblige pour intégrerles etablissements les plus prestigieux de notre enseignementsupérieur Soucieux de diversifier

Pas de concours pour entrer en 2e annee a I Essecmaîs une selection sur dossier et entretien

Supelec est I une des grandes ecoles d ingénieursles plus ouvertes aux étudiants de fac

leur recrutement, tous reserventen effet des places en premiere oudeuxieme annee a des jeunesvenus d autres horizons, a commencer par l'université Naturellement, plus I ecole est réputéeplus la selection sera nide, maîsmoins drastique toutefois quepour les concours traditionnels

Une bonne nouvelle doncpour ceux qui, même admis enmath sup ou prepa HEC, hesitent craignant de ne pas supporter le climat de compétitionquiy règne etla charge de travailexigée D autant que hormiscertains recruteurs particuherement tatillons comme ceuxdes cabinets de conseil en stra

tegie ou des banquesd'affaires, Id majoriténe fera pas la difference entre un diplome de grandeecole issu d'uneclasse prepa et celuipasse par la bande«Seul le nom de I etabhssement nous importe), explique ainsiJean Marc Mickelerassocie du cabinetDeloitte Chez Procter& Gamble, on assuremême être assezfriand des jeunesayant choisi ce typede parcours «Ils ontfait preuve de perseverance et démontreune envie de reussir»note Lisa Weberresponsable RH

Envie de tentervotre chance ' Pasfacile de s'y retrouver tant les procedures différent selonles cursus et le niveau d entree Les

Etablissement visé

ESCP Europe

Grenoble EM

Kedje BusinessSchool

Neoma(Reims-Rouen)

Etablissement viséI

I iPolytechnique

Centrale Paris

Mines de Paris

Ponts et Chausséesi

: Supelec

i TélécomI Paris

I Isae(Supaero-Ensica)

AjroParisTech

! Arts et Métiers

es admissions paraitVous avez de bac* Z à bac + 4 et visez le diplôme

Places I" année Profil des admis lre année(2* année) (2! année)

25 uniquementen 2e année

280 uniquementen 2" annee*

50 uniquementen 2e annee

120 uniquementen 2' annee

155 uniquementen 2e annee*

Bac + 3/4 les deux tiersviennent d 1ER ou déco

Bac+ 4 ingénieurs et diplomes en gestion dominent

Bac+ 3 deux fois plus deprofils eco que de matheux

Bac + 3 49% de diplômesen gestion 21% en droit

12 en eco sciences (bac + 3surtout finance et droit)

Bac+3 50% eco 19%se humaines 17% droit

Bac+ 2 L DUT et BTS eco(bac + 3 gestion et langue)

Bac+ 2 DUT gestion etcommerce (bac + 3)

Bac + 2 a 90% droit eco(bac + 3 profil similaire)

s admissions paradeVous avez de bac + 2 à bac + 4 et visez le diplôme

Places I" année i Profil des admis I™ année(2e année) ! (2! année)

18 seulementen 1e annee

40 seulementen l'annee*

73 seulementen I«annee*

Bac + 3 35% maths 29%physique 18% mecanique

Bac + 3 maths mecaniqueet physique a tiers égaux

Bac+ 3 50% maths 50%physique (bac+4)

Bac + 3 la moitié de lafiliere maths (bac+4)

Bac+ 2 DUT industriels(bac + 4 électron physique)

Bac + 2 surtout reseauxet telecoms (bac+4)

Bac + 3 en mecaniqueet physique (bac+4)

Bac + 2/3 sciences de lavie biologie agronomie

Bac + 2/3 surtout mecanique(bac+4 maths physique)


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par des voies détournéesx grandes écoles de comme

de l'écolei Sélectivité en ii I" année (2' année) i

4%

NG

7%

de l'école iI Sélectivité en ii I" année (2e année) i

Vous avez bac + 5 et voulez un master*spécialisé de l'école (nombre de places)

Entrepreneur (55 ), management de grandsprojets (50), intelligence marketing (55)

Techniques financières (65), gestion desachats internationaux (30), logistique (30)

Finance (65), audit et conseil (SOI), médias(25), stratégie, conseil et organisation (23)

Finance de marché (25), acheteur managerinternational (25), conseil en organis. (25)

Aucun programme n'existe

Management des achats et de la supplychain (20), management international (20)

RH pour entreprises internationales (35),management de la fonction achats (35)

Management des achats internationaux(200), patrimoine et immobilier (40)

Analyse financière internationale (35),études et décisions marketing (25)

Vous avez bac + 5 et voulez un i,™.,.,.,,,spécialisé de l'école (nombre de places)

Aucun programme n'existe

Management industriel (35), managementet direction de projet (35), strategie (30)

Maîtrise des risques industriels (20), mana-gement industriel et système logistique (20)

Conception et optimisation des supplychams globales (25)

Architecte en système d information (20),cyfaersécurité (16)

Management des Sl en réseaux (30),conception et architecture de réseaux (25)

Management de grands projets (50)

Management de l'innovation dans lesagroactivités (20), gestion de l'eau (20)

Intégration des systemes de management(25), construction et habitat durables (25)

Commentaire

En théorie, un bac + 3 suffit. Dans laréalité, deux tiers des reçus sont bac + 5.

Pas de concours d'entrée. La sélectionse fait sur dossier plus entretien.

La moitié des intégrés en admissionparallèle n'ont que le niveau licence.

Concours spécifique : test de gestionet dissertation de culture générale.

Ouverte aux bac + 2, cette école n'admetpourtant pas les élèves de DUT et BTS.

Encore un concours spécial. Avoir eu desexpériences extrascolaires est un plus.

Original : des places sont réservées pourles étudiants des facs de Grenoble 2 et 3.

Kedge est le fruit de la fusion entre les ESCBordeaux (SEM) et Marseille (Euromed).

Les ex-ESC Rouen et Reims viennent des'unir. Chiffres compilés des deux écoles.

Commentaire

La plus cotée de nos écoles d'ingénieursn'a pas d'admission parallèle en Z' année.

Concours commun avec les quatre Ecolescentrales de province moins cotées.

C'est l'établissement le plus difficile à in-tégrer pour les étudiants universitaires.

Il est indispensable d'avoir au moins unemention à ses diplômes pour postuler.

Les étudiants en DUT doivent avoirl'accord de leur directeur pour postuler.

Intéressant : les jeunes en filière DUTbénéficient de places réservées.

Mieux vaut postuler en deuxième annéecar il y a moins de candidats en lice.

Un quart des diplômés de cette excellenteécole viennent d'admissions parallèles.

Les BTS et DUT disposent de HO placesréservées sur 134 en lrî année.

f Places a partager avec les étudiants étrangers

tableaux ci-contre devraientvous permettre d'y voir plusclair. Pour résumer, sachez quele gros de la sélection s'opèrepar des épreuves communesà plusieurs établissements.Ainsi, pour les écoles degestion, le CAD (concoursd'admission directe) débou-chant sur HEC et l'ESCP Eu-rope est le plus coté. Il est suivide Tremplin, qui offre desplaces pour cinq grandesécoles de province, Kedge (Bor-deaux, Marseille), ICN (Nancy),Neoma (Rouen, Reims). Uncran au-dessous, Passerelleréunit douze bonnes ESC. Sices différentes voies de traverseoffrent de réelles chances, laconcurrence entre les candi-dats sera évidemment sévère etcertains profils auront plusd'avantages que d'autres. Parexemple, ceux qui ont suivi desfilières universitaires écono-miques pour les écoles decommerce. En écoles d'ingé-nieurs, les diplômés de filièrescourtes comme les DUT aurontplus de chances que les BTS.

Vous n'avez pas réussi etvotre diplôme actuel ne voussatisfait pas ? Pas de panique. Ilreste encore une solution pourinscrire sur son CV le nomd'une grande école et bénéfi-cier au passage de son réseaud'anciens : postuler à l'un de sesmastères. Il s'agit de forma-tions d'un an ultraspécialisées(finance, marketing, audit...),accessibles à bac + 5 après unesélection, certes drastique, surdossier. Il en existe aujourd'huiplus de 400 et la filière connaîtun succès grandissant. Maisattention: vu le prix astrono-mique de la scolarité (de 5 DOO àplus de 20 DOO euros), mieuxvaut ne pas se tromper et viseruniquement ceux délivrés parles meilleurs instituts. Nousvous en proposons ici unesélection parmi les plus recon-nus sur le marché du travail.

Léonor Luntineau •


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Miser sur les secteursqui donnent leur chanceaux autodidactesFâché avec les études ? Avecdu culot et de l'ambition, ilreste des filières offrant unebelle carrière aux petits CV

enjamin Erisoglu (36 ans) n'amême pas un BEP. «L'école, cen'était pas mon truc», plaisantece fils d'émigré turc qui a grandi

dans une cité de Cholet (Maine-et-Loire). En revanche, c'est un vendeur-né. Rentré chez Electrolux en tant quecommercial payé à la commission, ilétait si performant qu'à 25 ans, avecIOU 000 euros d'économies, il a lancé sapropre affaire, Tcchnitoit, une societé derénovation de toitures. Dk ans plus tard,celle-ci réalise 65 millions d'euros dechiffre d'affaires pour un résultat net de1,3 million d'euros et emploie 700 sala-riés. «La moitié sont des autodidactescomme moi», souligne Benjamin Eriso-glu. Comme quoi, au pays du diplômeroi, on peut décrocher un bon job malgréun petit CV. A condition de frapper auxbonnes portes et d'avoir la «niaque».

GRANDE(DISTRIBUTION

«Le bricolage a toujours été une voca-tion, je connais chaque outil sur le boutdes ongles!», annonce fièrement Véro-nique Dugois (53 ans), élevée avec sixfrères par un papa bricoleur. Entrée chezBricorama en 1989 comme vendeuse,elle s'est vite fait remarquer. Chef derayon, puis première femme nomméedirectrice en 2010, cette acharnée duboulot chapeaux aujourd'hui quatorzemagasins à Paris et en proche banlieue.Et dans cette enseigne de bricolage, oncontinue de préférer l'expérience auxdiplômes: «J'ai promu trois directeursde magasin qui avaient démarré en

ïmt^

Véronique DugoisAvant : vendeuse

Aujourd'hui : directricerégionale chez Bricorama

EmmanuelI Estrem-Monjouste

Avant :pizzaioloAujourd'hui : directeur de l'hô-tel Ibis de la porte d'Italie, à Paris


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Chez Accor, 75% des managers sont issus du terrainrayon», se félicite Véronique Du-gois. Dans la grande distribu-tion, à condition de ne pascompter ses heures, ces trajec-toires sont fréquentes. «Un tiersde nos cadres et 20% de nos di-recteurs ont au maximum lebac», révèle Isabelle Calvez, di-rectrice des ressources hu-maines de Carrefour France.Idem chez Système U et Auchan,où les débutants entrent sansCV, grâce à des tests pratiques.

HÔTELLERIE,RESTAURATION

«Ce n'est pas au lycée que jem'épanouissais le plus», admetEmmanuel Estrem-Monjouste(44 ans). Cela n'a pas empêchécet ancien pizzaiolo entré chezAccor par la petite porte, à24 ans, de multiplier les promo-tions : chef de cuisine, respon-sable de restaurant, et enfin, à31 ans, directeur d'hôtel, un Ibisà Paris. Le prix à payer? «Pas devie personnelle pendant dixans», lâche cet hyperactif. Bar-men, femmes de chambre, ba-gagistes, voituriers... l'hôtellerieouvre de nombreux postes auxpersonnes peu qualifiées. «Unquart de nos embauches se fontau niveau CAP-BEP et 75% denos managers viennent du ter-rain», confirme Bruno Croiset,DRH d'Accor France, maisonmère d'Ibis. Idem dans les casi-nos. «Plus de 30% de nos direc-teurs sont autodidactes», pré-cise André Decoutère, DRH duGroupe Lucien Barrière.

RESTAURATIONRAPIDE

Un mythe, l'histoire du serveurdevenu millionnaire ? Pas chezMcDonald's. Le roi du hambur-ger, qui va créer 9 000 emplois enFrance en 2014, ne compte plusses «ex-équipiers» devenus fran-chises. C'est le cas de Mario Piro-malli (54 ans). Formé derrière les

bacs à frites aux débuts de l'en-seigne en France, ce Rennaisd'adoption dirige désormais 19restaurants en Ille-et-Vilaine(65 millions d'euros de chiffred'affaires, 1200 recrues). Et ilforme la relève : «Deux de mesanciens salariés - dont un an-cien agent d'entretien - sont au-jourd'hui franchises», explique-t-il avec fierté. Leur point com-mun : «Un vrai talent demanager.» Même si ça passeparfois par des coups de gueule.L'ascenseur social fonctionneaussi chez Quick, où la moitiédes directeurs ont débuté der-rière le comptoir. «En six ans, lesplus motivés des équipiers peu-vent devenir patrons de restau-rant avec des ventes annuellesde 2 à 5 millions d'euros», notePascale Vincent, responsableRH France du groupe.

TRAVAUX[̂ •PUBLICS

A chacun sa madeleine deProust. Pour Marc Puche(48 ans), c'est le Louvre. Jeunetailleur de pierre au début desannées 1980, la rénovation dumusée fut son premier chantier.La suite, pour cet ambitieuxqui s'assume ? Une carrière en

vitesse accélérée comme com-mercial dans le BTP jusqu'à lacréation en 2003, avec deux as-sociés, du groupe de construc-tion AEGE (60 millions d'eurosde chiffre d'affaires en 2012,300collaborateurs). Recruter dupersonnel peu qualifié, c'estpresque une tradition dans lestravaux publics. «On embauchebeaucoup de jeunes fâchés avecl'école, confirme Patrice Bony,chargé de la formation chez Eif-fage. Et comme on leur donneune seconde chance, la plupartsont hypermotivés.» Le sé-same? Souvent un contrat enalternance. Ce géant européendu bâtiment en signe d'ailleursquelque 2 500 par an, la moitiédébouchant sur un CDI.

RESTAURATIONCOLLECTIVE

Avec un CAP, Eric Martin(44 ans) a débuté comme cuisi-nier dans un bistrot des Yvelines.«Mais dans la restauration clas-sique, c'était difficile d'évoluer,se souvient ce charcutier de for-mation. Et je n'avais pas lesmoyens de lancer mon affaire.»Alors, en 1998, il y est allé auculot en tapant à la porte de So-dexo.Bienvu.Leleadermondial

McDonald's, où beaucoup de directeurs de restaurant ont démarrécomme «équipiers», va créer 9 000 emplois en France en 2014

de la restauration collective luioffre un poste de chef de cuisineau Technocentre Renault deGuyancourt: 800 couverts, 20personnes sous ses ordres. Grâceaux formations internes et à dessemaines de 80 heures, il a viteenfilé une cravate de manager.Aujourd'hui directeur régional,il émarge à 55 DOO euros l'an.«80% de nos cadres sont issus dela promotion interne», préciseMarie-Pierre Delannoy, direc-trice du développement RH deSodexo France. Chaque année,le groupe embauche 2 900 em-ployés de terrain. Et pour postu-ler, aucun diplôme n'est requis.Juste un entretien de motivationet une mise en situation.

NETTOYAGEINDUSTRIEL

Qui a dit qu'un balayeur ne pou-vait pas faire une belle carrière ?Sûrement pas Franck Moisson(46 ans). Arrivé à Paris en 1990,un BEP de fonderie en poche, ceNormand a commencé par desmissions d'intérim de nettoyagede bureaux. Son employeur,Groupe Samsic, l'a vite repérépour ses qualités de chefd'équipe. Promu contremaître,responsable d'exploitation, puischef d'établissement, il super-vise aujourd'hui les huppésVHP, IXe, XVIe et XVIIe arrondis-sements de Paris. «A mes débuts,ce secteur faisait 380000 eurosde chiffre d'affaires par mois. Ondépasse maintenant le milliond'euros», se réjouit-il. Parti duSmic, ce meneur qui avoue enavoir bavé gagne désormais86 DOO euros par an. Cette éner-gie, il la transmet à ses troupesjusqu'au bas de l'échelle. D'au-tant que le secteur de la pro-preté n'impose aucune barrièreà l'entrée, pas même celle de lalangue française. Chez GroupeSamsic (1,5 milliard d'euros dechiffre d'affaires), une centained'agents bénéficient de coursde français chaque année.

François Miguet •


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Cultiver les réseaux efficacesComment se faire des relationsquand on ne fait pas partie dugratin ? En fréquentant des cerclesprofessionnels ouverts à tous.

Bien sûr, quandon a fait HECTX ou Centrale,posséder un gros

carnet d'adresses n'estpas complique II suffitd'adhérer a l'associationdes anciens et de courirses cocktails pour bénéfi-cier de solides soutiens,unies à sa carriereMaîs pour les autres sefaire des relations passedavantage par la frequentalion de cercles professionnels Pas toujoursglamour, ils offrent, enrevanche, l'avantaged'être tres accueillantsEn voici une selection,métier par metier

MARKETINGUne grande associationnationale domine, maîsily a aussi de nombreuxcercles plus spécialiséstout aussi dynamiques

Adetem C est la plus an-cienne (bientôt 60 ans) etla plus grosse associadon du secteur Ses 1500membres échangent soita Paris au sein de 21clubs sectoriels (banque,luxe, cosmetiques ),soit en region dans sixantennes locales Anoter, deuxraoutsannuels (la Journeenationale du marketinget la Nuit du marketing)permettent d'écouter desintervenants de haut vol,comme en 2012 Emma-nuel Faber, DG deleguede Danone, ou YseulysCostes, cofondatnce delOOOmercis Cotisationstandard 665 euros/anwww adetem org

Cercle Marketing directAnnonceurs, prestataires techniques,agences et medias Les400 adhérents du CMD(qui fêtera ses 30 ans endecembre) viennent detous horizons discutermarketing relationnellors de déjeuners confe-rences organisés régu-lièrement a l'AutomobileClub à Paris Une excellente occasion de fairedu business, maîs égale-ment de reseauter Enprovince, 4 antennes,notamment a Lille, hautlieu de la vente à distance, organisent aussides reunions Cotisationstandard 320 euros/anwww cercle-md com

CmitSilesdeuxpre-rmeres associations evoquees sont libres d'accès,celle ci est plus sélectiveElle réunit uniquementdes directeurs de lacommunication et dumarketing dans lesnouvelles technologiesMaîs nous l'indiquons,car il est possible sansêtre membre d'assisteraux conferences si onfait preuve de motivationauprès des administra-teurs Et aussi à la grandesoiree annuelle, baptiséeIT Night, où se pressentun bon millier d'invitesEn fevrier dernier, on ycroisait entre autres YvesCasau, DCA de BouyguesTelecom, ou MatthieuDestot, vice presidentd'Alcatel Lucent Entre-prise www omit jr

C'est quoi ton mail?Crée ily a cinq ans par

troisjeunesprosenmarketing digital, cegroupe de networking avocation a rassembler lesprofessionnels du Webâges de moins de 30 ansSeuls ceux dûmentcooptés peuvent êtreinvites à Paris aux rencontres mensuellesToutefois, en juillet, unegrande soiree est ouvertea tous Une bonne occasion pour se dénicher unparrain wwwfacebookcom/CQTMail

COMMUNICATIONUne flopée de clubsrégionaux généralementfaciles d'accès sont trèsutiles pour rencontrer dumonde localement

Communication et Entre-prise Anciennement dé-nomme Ujjef, ce reseau,fort de 1500 membres,est de lom le premier dusecteur II est ouvert atous les communicantstravaillant dans le priveou le public, maîs aussiaux independants et auxétudiants Et il offre,outre les traditionnelsateliers et soirées mondames d intéressantesformations a ses adherents S'il existe cinqantennes en région, lesprincipaux evenementsse déroulent a Pans, ousont concentres lesmembres Cotisationstandard 140 euros/anwww commumcationetentreprise com

Apacom Très dyna-mique, cette associationde communicants enAquitaine regroupe plusde 500 personnes Au-tant dire tous les respon-sables, ou presque, quicomptent dans la regionDeux parrainages en interne sont nécessairespour entrer. Maîs dans la

pratique il n'est pas tresdifficile de les obtenir Anoter que les demandeursd'emploi sont les bienve-nus II suffit de justifierd'au moins deux anneesd'expérience profession-nelle Cotisation stan-dard 115 euros/an wwwapacom-aquitame com

Centre de Communicationde l'Ouest Ce reseau nantais, datant d'une tren-taine d'années, rassemble les acteurs locauxde la communication etdes medias ll est possibled'y adhérer en tant quesociete ou individuelle-ment C'est surtout à titre

individuel que l'adhésionen vaut la peine On peutassister aux debats et sé-minaires, maîs aussi auxsoirées networkingtrèsprisées qui se déroulenttous les deux mois au Nid,un bar perché en haut dela tour Bretagne Cotisa-tion standard 239 euros/an www cco nantes org

Dans cette agence, oncherche Vous cherchezdu boulot dans la com ?

Voila une page Facebookoriginale, ou les publiataires qui entendentparler d'un job (du stageau CDI) a pourvoir dansleur agence sont invités a


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pour accélérer sa carrière«poster» rapidementl'information sur le site.Libre ensuite auxmembres de s'aider entreeux. Inspirée d'uneapplication mexicainetrès en vogue, l'initiativeest apparemment aussiappréciée chez nous :18 500 internautes ontdéjà signalé qu'ils enaimaient le contenu.

ACHAT-VENTEDe grandes associationshistoriques côtoient dé-sormais des groupes trèsactifs présents unique-ment sur les réseauxsociaux comme Viadeo...

DCF Avec 2 500 membreset 80 associations en ré-gion, cette organisationnée en 1930 est incon-tournable pour les prosde la vente Bien que sonsigle signifie «dirigeantscommerciaux deFrance», les débutantssont acceptés. On adhèreau niveau local poursuivre une réunion men-suelle avec conférencieret partage d'idées. A no-ter plusieurs manifesta-tions nationales (congrèset universités), idéalespour échanger des cartesde visite. Cotisationstandard : 650 euros/an.www. reseau-dcf.fr

CDAF Un forum en lignesur son site pour discuterentre pros, des groupesd'études et de bench-mark, l'accès privilégié àdes salons profession-nels, des offres d'emploiset... lannuaire de 1600confrères. Lacompagniedes dirigeant!! et acheteursde France propose biendes avantages à ses adhé-rents. Sans compter qu'iln'y a pas de barrièresélective à l'entrée. Coti-sation standard: 200 eu-ros/an. www.cdaf.asso.fr

Hub «Bonnes pratiquescommerciales» -ViadeoAu sein de ce célèbre ré-

seau social, il existe desmilliers de groupes(hubs) qui échangent surune thématique profes-sionnelle. Le forumchoisi ici est l'un des plusdynamiques dans sonsecteur, avec 7 200 inscritsqui débattent, proposentdes articleb... ou des em-plois. Hy est donc faciled'obtenir des contactsintéressants pour trouverun job ou en changer.

Les métiers administra-tifs savent aussi réseau-ter, quelle que soit leurspécialité. Illustration.

ANDRH La plus grandecommunauté de profes-sionnels en ressourceshumaines est idéalepourréseauter: d'abordparce qu'elle réunit prèsde5000 personnes, dontI DOO de moins de 35 ans;ensuite parce qu'elledispose de 80 groupespartout en France, dont18 rien qu'en Ile-de-France. Enfin, lesmodules de formation,de coaching ou d'aide àla mobilité peuvent serévéler précieux en coursde carrière. Cotisationstandard: 531 euros/an.wwwandrh.fr

L'exemple du Cercle Marketingdirect, qui se réunit dix fois par an

Le 10 septembre dernier,"ces pros du marketing se sontretrouvés pour discuterbusiness dans les élégantssalons de l'Automobile Club.

A la dernière réunion,à Paris, on croisait...

1 Pierre Delaurent, resp. ventes in-directes et partenariats chez Cegedim.Olivier Rauzy, directeur marketingmatériel éducatif chez Nathan.

2 Bernard Simon, resp. marketingsolutions data chez Coface Services.François Laurent, coprésident del'Adetem, l'association du marketing.Florent Argentier, directeur projetaux Editions Atlas(DeAgostini).

3 Philippe Duhot, responsable desréseaux sociaux à Orange France.Christophe de Larquier, directeur deCombbase. agence de conseil en CRM.Delphine Rémy-Boutang, présidentedu cabinet de conseil The Social Bureau.

'4 Christian Bonnin.dir commer-cial de Pitney Bowes Asterion Direct.Armelle Balenceu, directrice desopérations clients chez Direct Energie.Anne Evrard, directrice marketingclient-abonnements de Groupe Figaro.,-—^

(5 Nathalie Laine, resp. de la com àla Fevad, fédération d'e-commerce.


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De 100 à 800 euros la cotisation annuelleGate HH Voici une tormede réseautage original,créée à l'initiative deFrançois Geuze, prési-dent des anciens dumaster RH de Lille I. Ils'agit de rencontres entrecadres RH, organiséesune fois par mois dansun bar pour échangeridées et cartes de visite.Hormis sa consomma-tion, on ne paie rien. Leconcept existe déjà danssix villes (Lille, Lyon,Paris, Poitiers...) ets'étend progressivement.www. terntoires-rh. org

AFJE Du débutant augrand patron, tous les ju-ristes d'entreprise sontles bienvenus dans cetteassociation, qui réunitprès de 4000 spécialistesdu droit. Ses atouts : ses17 commissions de tra-vail très pointues (supplychain, droit public,contentieux) mais aussi,une fois par an, leCampus, une journée deformation marathon,qui permet de croiser legratin de la profession.Cotisation standard:210 euros/an.www.ajje.org

GESTIONEn finance d'entreprise,chaque fonction, mêmetrès spécialisée, disposede son propre réseauprofessionnel.

DFCG Cette associationdes directeurs financierset contrôleurs de gestionaccueille volontiers lesjeunes financiers demoins de 36 ans, mêmes'ils n'ont pas encore dehautes fonctions. Il seraitdommage de s'en priver :l'adhésion donne en effetaccès à un réseau de plusde 3 000 pros travaillantaussi bien dans le privéque le public, des forma-tions, des offres d'emploi

et même des déjeuners«privilèges» en petitgroupe avec les grandsDAF de la place.Cotisation standard :625 euros/an, www.dfcg.fr

Dogf inance Voilà un por-tail étonnant, qui tient àla fois du site d'emploi etdu réseau social réserveaux métiers de la financed'entreprise mais ausside la banque et de l'audit.Créé en 2009 par troisjeunes diplômés del'ESGF à Paris, il a trouvéson public avec plus de100000 membres recen-sés et 700 offres d'emploien permanence. L'ins-cription est gratuite,mais des services pre-mium de mise en rela-tion, eux, sont payants.www. dogfinance. com

APTE On peut avoir unmétier pointu et bénéfi-cier d'un réseau trèsdéveloppé. La preuveavec les trésoriers d'en-

treprise, dont l'associa-tion est composée de1300 membres. Nulbesoin d'être haut res-ponsable financier pourintégrer ses groupes deréflexion (petits déjeu-ners thématiques orga-nisés tous les deux moisà Paris ou encore ren-contres professionnellestrimestrielles). Dixantennes en région tien-nent leurs propres réu-nions. Cotisationstandard : 640 euros/an.www.afte.com

INFORMATIQUELes pros de l'informa-tique ne réseautent pasque «virtuellement» etapprécient aussi lesréunions à l'ancienne.

Digikaa Encore unréseau social spécialisé,cette fois-ci dans tous lesmétiers du numérique.Lancé en 2011 par deuxingénieurs de l'Estaca et

des Arts et Métiers, ilrevendique déjà plus de10 000 membres âgésde 25 à 40 ans, dontbeaucoup d'indépen-dants. Comme chez lesconcurrents, on se créeun profil avant de tisserson réseau en invitantou en rejoignant desconnaissances. Maison se retrouve aussiphysiquement lorsde «digikaapéros»mensuels à Paris et dansdes grandes villes enprovince (Marseille,Lyon, Toulouse...).Le réseautage y estchaudement encouragé.www.digikaa.com

Club Décision DSI Cecercle, âgé de six ans,regroupe déjà un millierde responsables informa-tiques et télécoms, issusde PME ou de grandsgroupes. Si l'on n'est pasparrainé, il est possiblede déposer un dossier enligne. Les aspirants sont

conviés autour d'un dé-jeuner chez Drouant àParis, par groupe de dix,pour discuter de leursadmissions. Une foisretenus, les membres ontaccès au réseau socialinterne, aux cocktailsdînatoires tous les deuxmois, ainsi qu'à leurgrande journée, leConsortium DSI, avecconférences et groupesde travail sur des théma-tiques proposées par lesmembres. Cotisationstandard: 562 euros/an.www: dubdecisiondsi. com

Crestel Voilà sans doutel'une des associations lesplus anciennes dans lesecteur du high-tech.Née en 1969, elle a suévoluer et accueilleaujourd'hui des expertsen réseaux et télécomsplutôt capes qui seretrouvent à Paris àl'occasion de petits dé-jeuners ou de tablesrondes en alternanceune fois par mois sur desthématiques toujourspointues, comme lecloud Computing, le bigdata ou encore les enjeuxde la mobilité. Cotisationstandard : 418 euros/an.www.crestel.org

Java User Croups Lan-gage de programmationbien connu des profes-sionnels du Web, Javafait l'objet dans le mondeentier de réunionsde ses utilisateurs etdéveloppeurs, quiaiment partager leursexpériences. La Francen'échappe pas au phéno-mène. Dix-neuf clubsexistent, présents aussibien à Lille ou Rennesqu'à Tours ou encoreStrasbourg. Chacun deses cercles se réunitindépendamment desautres au cours d'unesoirée mensuelle. L'ins-cription est gratuite.

Charlotte Hélias*


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Oser une expérience à l'étrangerBloqué en France ?Inventaire des paysles plus accueillantspour tous les candi-dats au travail, avecou sans diplômes.

William BoudouThiam en 2002 : unjeune diplôme quienchaîne les CDD

sans lendemain malgré sonmaster d'économie décroché à lafac de Marseille. Le même en2013 : il vit à Londres, où il a crééOST Consulting, un cabinet derecrutement, après avoir apprisle métier sur le tas chez des chas-seurs de têtes réputés. «Ici, per-sonne ne s'est préoccupé de lanotoriété de ma formation, de laconsonance de mon nom ou dela couleur de ma peau», racontece Franco-Sénégalais de 35 ans.Quant à retraverser la Manche,ce n'est pas pour demain : «Jevais bientôt me marier ici... »Sans aller jusqu'à épouser uneautochtone, bien des Françaisn'hésitent plus, comme Wil-liam, à débuter ou relancer leurcarrière à l'étranger. On connaîtle décor français : un marché dutravail morose, la tendance desrecruteurs à écarter les CV im-parfaits, le culte du diplôme, ladifficulté que rencontrent spé-cifiquement les candidats issusde l'immigration, même diplô-més. Ailleurs, tout n'est pas rose,bien sûr. Mais certains de cesobstacles sont plus facilementlevés. A condition de choisir labonne destination.

J TECHNICIENS" ET INGÉNIEURS

SONT RECHERCHESDemandez à un DRH allemandce que signifie pour lui Poly-technique : «II évoquera proba-blement un salarié maîtrisant

plusieurs technologies», souritJérôme Lecot, directeur d'Euro-job Consulting, un cabinet derecrutement franco-allemand.Avec leur système éducatif, cen-tre sur les filières profession-nelles courtes, nos voisinsapprécient la qualité de nosingénieurs, mais ne tombentpas en pâmoison devant nosgrandes écoles. Du coup, biencles profils ont leur chance. Acommencer, dans l'industrie,les bac + 2 techniques ou com-merciaux et les bac +5 en géniemécanique, électronique ouénergie. Bien sûr, les germani-sants seront favorisés. Maisattention : même pour ces der-niers, toutes les régions ne sevalent pas. Si la moitié des50 000 Français arrivant chaqueannée optent pour Berlin et sonambiance branchée, ils ne fontpas forcément le meilleur choix.D'abord, parce que le chômagey est élevé (12%, contre 5% dansle pays) et que, hormis dans lesstart-up Internet, les postes sontrares. Ensuite parce que lessalaires sont en moyenne 20%moins élevés que dans l'ouest.Mieux vaut viser la Rhéna-nie-du-Nord-Westphalie, le

Bade-Wurtemberg ou encore laBavière, plus dynamiques. Pourtrouver les offres, surfez sur lessites des entreprises et sur lesjobboards généralistes, commeMonster, StepStone ou Indeed,ou spécialisés (Connexion-Emploi, VDI). Enfin pourréseauter, optez pour Xing, pre-mier site social outre-Rhin.

IVACANCES-I TRAVAIL :LE VISA

D'ENTRÉE IDÉALEn 2013, l'Australie va connaîtresa vingt-deuxième annéeconsécutive de croissance.Même si celle-ci ralentit depuisquèlques mois, il en faudraitplus pour inquiéter ses habi-tants. Envie de burner un par-fum d'optimisme? Pour les18-30 ans, c'est simple. Il suffitde demander un permis va-cances-travail, comme l'ont faitl'an dernier 20 000 Français. Va-lable un an, il permet de pros-pecter sur place, tout en vivant,si nécessaire, de petits boulotsdans la cueillette des fruits etlégumes ou la restauration.Mais si vous souhaitez rester

plus longtemps, il faudra trou-ver un emploi durable. Naturel-lement, tous les profils n'aurontpas les mêmes chances. Ce seradifficile dans le marketing et lacommunication, plus simpledans l'ingénierie ou la vente.Pour trouver, sachez que «60%des postes sont pourvus par lebouche-à-oreille», préciseJacques Reynaud, directeur ducabinet de conseil RH PolyglotGroup. Le réseautage s'imposedonc, via Linkedin, mais aussiauprès de la chambre de com-merce franco-australienne.Autre impératif: s'inscrire au-près des agences de placement(voir leur liste sur Seek.com.au),par lesquelles passe un bonquart des embauches. Enfin, sivous avez plus de 30 ans, sachezque l'accès au marché austra-lien sera difficile car les visas detravail ne sont accordés qu'àceux ayant déjà une embauche.Du coup, beaucoup prospectentavec un visa de tourisme, mêmesi c'est interdit. Lin espoir : avoirun métier dont le pays manque,comme auditeur, géologue, mé-decin ou encore infirmière.Vous bénéficierez alors d'une


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l'oriobelto

Les visas vacances-travail pour partir auCanada s'arrachent

y Coralia Luang, 38 ans,S manager du café Apostrophe.

Titulaire d'un BTS, elle a débutécomme réceptionniste en 2005. -

procedure d'entrée speciale(immi gov au/skilled/sol/)

WLES FRANCO-PHONES SONT

ENCOURAGÉS À VENIREn novembre prochain, l'am-bassade du Canada a Parisorganisera son traditionnelforum annuel sur l'emploi Maîsne comptez pas y entrer librement «Vu l'affluence, les visiteurs sont sélectionnes au préa-lable sur dossier» s'excuseLouise Van Wmkle du servicede l'immigration Avec son eco-nomie vigoureuse, sa societetolérante et le français tommeseconde langue, le pays a dequoi attirer Au point que Pôleemploi a passe un accord avecles autorites pour encouragernos chômeurs à partir Comment faire 'Pourlesmomsde 35ans, le mieux est de demander,comme enAustrahe, un permisvacances-travail II permettrapendant un an de chercher unemployeur, un contrat en CDIétant nécessaire pour obtenirun visa longue duree Aucunniveau de langue ni experienceprofessionnelle ne sont exigesAttention, leur nombre estcontingente L'an dernier, les6700 places disponibles ont eteprises en 48 heures1 Côte destination, le Quebec est logiquement la province la plus priséePourtant, d'autres, majoritaire-ment anglophones, ont dupotentiel, comme l'Alberta(BTP, pétrole et gaz), I Ontario(NI IC biotechs) ou le Saskatchewan (education, sante) Enfin, si vous songez a une mstallation permanente, sachez quecertains metiers seront plusfavorises que d'auties pour I obtention des papiers, car ils sontjuges en etat de penurie Cest le

cas, par exemple, des ingé-nieurs mécaniciens, chimistesou informaticiens, maîs aussides soudeurs, électriciens,tôliers ou plombiers

IL FAUT RUSERPOUR ACCÉDER

ÀL'"AMERICANDREAM"Les centaines de milliers deFrançais présents aux Etats-unis pourraient en témoignerPour travailler outre Atlantique, il faut s armer de patience,car la politique des visas eststricte un contrat de travail estexige avant la délivrance duprecieux sesame Pourtant, dela restauration a l'informatique,en passant par la mode, le tou-nsme ou l'ingénierie les sec-teurs ne manquent pas danslesquels les employeurs locauxapprécient la French touchT'idéal pour un jeune diplômeest de débuter par un VIE (volontanat international en entreprise) dans une filiale françaiseD une duree de six mois a deuxans, il permet de commencer àchercher d'éventuels recruteurs Seulement, concurrenceoblige, les VIE sont souvent desanciens des grandes ecolesPour les autres, il existe desastuces D abord, celle de venirdémarcher avec un visa lounste, même si ce n'est pas autorise Si vous avez moins de 35ans, il sera alors possible, adéfaut d un CDI, de négocier unstage professionnel d un anPour en trouver les vingtchambres de commerce francoaméricaines constitueront pourl'occasion un precieux relaisAutre solution, coûteuse toute-fois, s'inscrire dans une facaméricaine, même inconnueVous obtiendrez un visa eludiant et, a l'issue de vos «vraiesfausses» etudes, vous pourrez

J Elliott Dumay 23 ans, agentimmobilier chez Chard.

Autodidacte, il est arrive en 2009 eta été pris malgré un anglais moyen.

y Hadrien Ricard, 25 ans' sommelier au Kensington Wine

Rooms. Il a arrêté son école decommerce pour tenter sa chance.

[tonnant, à Londres,nombre de Français

kilomètre carré!

Clémentine Curcio, 26 ans.serveuse chez Blanche Eatery.

Arrivée en 2012 avec un masterd'histoire, elle améliore son anglais. Opera

Holiand Ps

Parti Huisse, 49 ans, libraire chezWaterstones. Débarquée à Londresavec juste le bac, elle a rapidementdéniché ce travail et s'y sent bien.

J J.-B. Bigand, 26ans,resp.' ' >- digital chez EMI. Sorti de l'ESC

Toulouse, il a été pris après un'""] master local en management musical.


OCT 13Mensuel

OJD : 294135


/20



IIThe New

I indenSquare

\

i Julien Guyonnet, 36 ans,-^ gérant du Three V Hair Salon.

Après avoir été coiffeur, stylisteet manager, ii a ouvert son salon. ln<J Palace Cour!

*'' Holiday15 Apaiïmpnts

Sylvie Skeet, 52 ans, géranted'Art East 133. Cette ex-banquièredevenue galeriste juge le marchéde l'art ici plus porteur qu'à Paris.

Xavier Pannetier, 35 ans,;-"• resp. des ventes de Sally Clarke

Bakery. Venu avec une licencepro, il a toujours trouvé facilement.

i Aurélien Cabart 25 anschef d'équipe au pub The

Greyhound. Arrivé il y a trois ans,a fait son trou dans la restauration

arvin Lavoillotte 25 ans,^ merchandiser chez Zara. Après

un mois de vente, ce styliste aété chargé d'aménager le magasin.

Lilian Ollivier, 28 ans, resp. épice-rie chez Whole Foods Market. Cediplôme de MAE d'Orléans a débutémagasinier puis a pris du galon.

LeslieJohns, 25 ans, responsablemarketing des restaurantsAubaine. Son diplôme en droit n'arien à voir avec ce qu'elle fait ici.

Notre reporter Anna WintersteirtJa relevé, sur un quartier londo-nien, des dizaines de cornpa-

as, aux profite trej*ané

rester un an de plus grâce à unvisa dit OPT, délivré facilement.A la condition, là aussi, d'avoirtrouvé au moins un stage. Pourcela, pensez en priorité auxnombreuses entreprises crééespar nos compatriotes. C'est cequ'a fait Jérôme Lambert. Cedocteur en finance de 28 ans,qui ne trouvait rien en France, adébarqué fin 2011 à San Diegoet a rapidement obtenu unposte d'analyste chez Aname-trix, une start-up de webmarke-ting dont le fondateur est unsériai entrepreneur tricolore.

1̂2; DES CARRIÈRES53IÎ5RAPIDES POURLES CV ATYPIQUESCombien sont-ils, les Froggies?Nul ne le sait vraiment. Rienqu'à Londres, les chiffresoscillent entre 200 000 et300000! En tout cas, comme lemontre notre enquête, ils sonttrès nombreux et leurs profilssont des plus variés (voir ci-contre). Il faut dire que la capi-tale britannique a le chic pourattirer. Et pas seulement lesdiplômés des grandes écolesdans la City, Ceux qui ânonnentl'anglais trouveront des petitsboulots dans la restauration oula distribution. «Maîs une fois àl'aise dans la langue, ils pour-ront évoluer», assure MarineDeneux, du Centre Charles Pé-guy, une association qui aide lesFrançais à s'insérer. Ceux par-lant bien candidateront dansles agences de recrutement quitrustent 90% des offres. Cer-tains cabinets comme FrenchResources visent nos compa-triotes. Attention: ici, un bondiplôme ne décide pas de touteune carrière. «La motivationimporte tout autant», assureAlexandre Leblanc. En France,ce diplôme de l'ESC Troyes nese voyait offrir que des jobsdans la vente. Parti fin 2010 àLondres, il a commencé dans lemarketing, avant de devenirchargé RH, puis consultant enmanagement! «Ce voyage achangé ma vie.» A qui le tour ?

Bruno Declairieux*

n° 265 octobre 201313 rue henri barbusse 92624 genevilliers - 01 73 05 45 45 oct 13 mensuel ojd :...

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