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Page 1: Multi-thérapies

HIV i-Base

introductionl’observancela résistanceles multithérapiesles médicaments

Attention aux informations qui ne sont plus à jour

HIV i-Base publications: Positive Treatment News (PTN), A Guide to Changing Treatment: Second-line and Salvage Therapy andHIV Treatment Bulletin (incorporating DrFax). Publications are free. Please call 020 7407 8488 [email protected]

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thérapies

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introduction aux multithérapiesJUIN 2001

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Table des matièresLes changements apportés à l’édition d’avril 2001 2

Introduction … 3

Vous et votre médecin 9

L’observance 10

Votre horaire de prises 12

La résistance 13

Quels médicaments, quelle association? 14

Les médicaments et leur dosage 16

Les changements apportés à l’édition d’avril 2001

Assurez-vous que les informations que vous lisez surles traitements anti-VIH soient toujours d’actualité carcelles-ci changent constamment. Méfiez-vous de touteinformation, par écrit ou sur internet, qui ne stipulepas de date. Si vous consultez ce guide après octobre2001, demandez la nouvelle édition à notre bureau.

Depuis août 2000, les développements suivants ontmodifié les stratégies thérapeutiques:

i)Le consensus s’est renforcé sur la question de ne pasdébuter de traitement avant que la numération CD4n’avoisinne les 350. Plusieurs études ont montré qu’onbénéficie autant d’un traitement commencé à cemoment là et en plus cela retarde le risque d’effetsindésirables.

Ces deux points ayant été anticipés dans l’éditiond’août 2000, ils n’ont pas été révisés.

ii) Les données comparant la charge virale chez lesfemmes et chez les hommes ont été réexaminéespour les recommandations américaines de février et lasection page 4 a été mise à jour afin de refléter leurconclusion.

iii) Les analyses de l’automne passé qui présentent lestraitements anti-VIH comme facteur de risque pourles maladies cardiaques ont suggéré la nécessitéd’évaluer le risque de maladies du coeur avant dedébuter tout traitement. Nous expliquons ces

découvertes dans un nouveau paragraphe.

iv) Il a été démontré que le diagnostique précoce et letraitement pendant la primo-infection (et peut-êtrejusqu’à 6 mois après la contamination) procurent unchoix plus élargi de stratégies thérapeutiques à longterme que les traitements plus tardifs.

Nous avons ajouté une partie qui explique cesrecherches excitantes et qui explique aussi que letraitement précoce constitue une exceptionimportante à la règle générale qui dit d’attendre queles CD4 tombent en dessous de 350 avant de débuterun traitement.

v) La partie sur la relation que vous avez avec votremédecin et vos droits en tant que patient a étédéveloppée et remaniée – voir page 9.

vi) Nous avons inclus un horaire de prises page 12. Ils’agit d’un aspect crucial du traitement qui demandebeaucoup de travail de votre part. Actuellement, trèspeu de centres de soin offrent, ou sont en train dedévelopper, des consultations de soutien àl’observance. On espère donc que cet horaire vousaide à organiser la prise de votre multithérapie.

vi) Les parties intitulées ‘Quels médicaments?’ et ‘Lesmédicaments et leur dosage’, pages 14 et 16, ont étémises à jour.

Informationssupplémentairesen...

AFAS association française d’aide auxséropositifsaide et soutien - permanence téléphonique –orientation dans les locaux du dispensairefrançais: 6-12 Osnaburgh Street, London NW1 3DH Tel: 020 7383 0489http://www.aides.org/http://www.vih.org/http://home.worldnet.fr/~acttreat/

i-Base propose un numéro d’appel de serviced’informations spécialisé (en Anglais). Vouspouvez aussi utiliser le courrier électronique,e-mail:

[email protected]

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Introductionquoi, pourquoi, quand et autres questions…

Les multithérapies, c’est quoi?

Lea terme multithérapie désigne tout traitement quiassocie au moins trois médicaments anti-VIH(antirétroviraux). On les appelle aussi trithérapie,quadrithérapie et association d’antirétroviraux.

Les antirétroviraux sont pris en association pourattaquer le VIH de différentes façons et à différentsstades de son cycle reproductif.

Les médicaments sont-ils efficaces?

Le taux de décès et de maladies dûs au SIDA aconsidérablement diminué dans tous les pays quiutilisent la multithérapie.

Les traitements réussissent autant aux femmes qu’auxhommes et aux enfants. La façon dont vous avez étécontaminé n’a pas d’importance; que ce soit par voiesexuelle, par le partage des seringues ou partransfusion sanguine, les médicaments sont toujoursefficaces.

La prise rigoureuse des antirétroviraux, exactementselon la prescription, va réduire la quantité de virusdans votre sang à une quantité infime. Les contrôlesréguliers, à l’aide d’analyses sanguines, mesurentl’efficacité des médicaments.

• La charge virale mesure la quantité de virusdans le sang.

• La numération CD4 mesure la force du systèmeimmunitaire.

Même si votre numération CD4 est très faible endébut de traitement, vos défenses immunitaires

peuvent se reconstruire suffisamment pour permettreau corps de combattre la plupart des maladies liées àl’infection par le VIH.

La prise du traitement anti-VIH au bon moment et dela bonne façon devrait vous permettre de rester enbonne santé pendant beaucoup plus longtemps quesans traitement.

Pendant combien de temps?

Les multithérapies associant au moins troismédicaments sont utilisées depuis environ 4 ans.Beaucoup de ces médicaments ont aussi été étudiésséparément depuis plus longtemps.

Si votre charge virale se maintient au niveau ditindétectable, c’est-à-dire en dessous de 50 copies(voir plus bas et page 9), vous pouvez prendre lamême association pendant des années. En effet, avecune charge virale si basse, il est très improbable devoir émerger des résistances aux antirétroviraux.

Précédemment, les tests ne pouvaient mesurer lacharge virale que jusqu’à 500 copies. Aujourd’hui, lesnouveaux tests mesurent jusqu’à 50 ou même 20 copieset tous les centres de soin devraient les utiliser.

Les recommandations au Royaume-Uni reconnaissentque la diminution de la charge virale sous le seuil de50 copies est l’objectif primordial de toute personnequi débute un traitement.

Toute personne atteinte doit-elle suivre untraitement?

Il arrive presque toujours un moment où lespersonnes séropositives nécessitent untraitement mais ce moment peut varier debeaucoup. L’infection par le VIH progresse austade du SIDA à différentes vitesses – parfoistrès rapidement et chez un petit groupe depersonnes pas du tout.

Environ un tiers des personnes séropositives reste enbonne santé pendant 10 ans, même sans traitement.Dans la majorité des cas, le traitement est initié 4 à 5ans après la contamination. Un petit nombre depersonnes peut tomber malade plus rapidement et

protease inhibitors

integrase inhibitors

NNTRIs

nukes

HIVCD4 cell

Le VIH utilise les cellules CD4 pour se reproduire parcentaines. Les différentes classes de médicaments attaquentle virus à différentes phases de son cycle de réplication.

inhibiteurs de la fusion

Cellule CD4VIH

nucléosides

non-nucléosidiques

inhibiteurs de la protéase

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nécessite donc un traitement bien plus tôt que ça.

Vous devez discuter avec votre médecin de lanécessité de débuter un traitement ou pas. Engénéral, cette discussion se fera au cours deplusieurs visites.

• Posez autant de questions que possible jusqu’àobtenir satisfaction. Informez-vous auprès devos amis, dans les publications et aux numérosd’appel des lignes d’information.

Quand dois-je débuter le traitement?

Vous et votre médecin devez discuter ensemble de cepoint. C’est vous qui allez prendre le traitement etdonc:

• Demandez à votre médecin de vous expliquerles différences entre les médicamentsdisponibles – et aussi les avantages et lesinconvénients de chacun d’entre eux.

• Prenez le temps de réfléchir à ce que vousvoulez faire et ne vous laissez pas entraîner àprendre une décision que vous ne contrôlezpas. Surtout si vous venez de recevoir votrediagnostique de séropositivité et qu’il vous fautd’abord le temps de digérer la nouvelle.

En règle générale, on conseille de débuter untraitement avant que la numération CD4 ne tombesous 300 et surtout avant d’atteindre le seuil des 200.Cependant, même à ces niveaux, si vous ne voussentez pas encore prêt, il est peu probable qu’il y aitun besoin urgent de commencer un traitementimmédiatement.

Avec une numération CD4 au-dessus de 400 vousgardez toujours un systeme immunitaire compétentmais il y a un risque d’infections qui causent desdiarrhées et des pertes de poids. Lorsque lanumération CD4 tombe sous 200, il y a un risqueaccru d’attraper un type de pneumonie appelé lapneumocystose. En dessous de 100, il y a un risqueencore plus fort de maladies graves.

Une numération CD4 faible ne signifie pas toujoursque vous allez tomber malade mais bien que c’est plusprobable. Il faut aussi savoir que les médicamentsutilisés pour traiter les infections opportunistespeuvent être plus toxiques et plus difficiles à

supporter que les antirétroviraux.

Bien que les traitements puissent vous faire peur, leVIH et le SIDA sont une réalité qui présente undanger fatal. Il y a un risque à retarder la prise dutraitement jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Les maladiesqui peuvent se déclarer à tout moment lorsque lanumération CD4 s’élève à moins de 200 peuvent êtrefatales.

Différences entre hommes et femmes?

Il y a quelques différences entre la séropositivité chezles hommes et chez les femmes. Une de ces différencesest que, pour une même numération CD4, les femmespeuvent avoir une charge virale légèrement plus faibleque les hommes. Certaines études montrent aussi queles femmes présentent un plus grand risque de maladieque les hommes (avec une numération CD4 égale).Ceci pourrait constituer une raison pour que lesfemmes commencent un traitement plus tôt que leshommes bien que les preuves ne soient pas assezconcluantes pour être inclues dans les dernièresrecommandations américaines (février 2001).

Une étude américaine a découvert que la charge viralevarie durant les différentes phases du cycle menstruel.Il pourrait être utile à vous et à votre médecin deprendre note de votre cycle et du moment auquelvous faites les analyses sanguines et d’en tenir comptelors de la lecture des résultats.

Et pendant la grossesse?

Les études ont montré qu’on peut traiter de manièreefficace le VIH chez les femmes pendant la grossesse.En plus, toute multithérapie suffisament efficace pourréduire votre charge virale au niveau indétectable vaaussi réduire le risque de transmettre le VIH à votreenfant à presque zéro.

Pour de plus amples informations sur le VIH et lagrossesse, veuillez consulter le Guide des TraitementsAnti-VIH et de la Grossesse par i-Base (disponibleseulement en Anglais pour l’instant).

L’âge est-il important chez les adultes?

On a découvert l’année dernière que la multithérapiepourrait peut-être réactiver un organe important du

Même en bonne santé, il s’agit de commencer à serenseigner sur les traitements.

Ceci est d’autant plus vrai si votre numération CD4est à la baisse ou si votre charge virale est à la hausse.

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système immunitaire appelé le thymus. Précédemment,les médecins pensaient que le thymus arrêtait defonctionner après l’adolescence.

Une étude passionnante a montré que le thymus seserait remis en activité chez des séropositifs dans latrentaine sous multithérapie. Cette découverte n’estpas encore complètement comprise mais cela pourraitindiquer qu’il serait préférable de débuter letraitement dès les 20-30 ans pour en tirer profit.

L’âge affaiblit les défenses immunitaires. Les personnesde plus de 50 ans sont plus vulnérables aux attaques duVIH. Donc l’argument en faveur des traitements serenforce lors du vieillissement. Néanmoins, on ne trouvepas encore de recommandations précises à ce sujet.

Les anti-VIH, l’âge et les maladies du coeur

Les facteurs de risque pour les maladies cardiaquescomprennent l’âge (plus de 45 ans), le sexe (masculin),le manque d’exercice, les antécédants familiaux,l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, lecholestérol et les triglycérides. L’élévation du taux decholestérol et du taux de triglycérides peuvent être uneffet secondaire des antirétroviraux.

La recherche en automne dernier a reconnu que lesbénéfices des traitements anti-VIH étaient plusimportants que le risque additionel de maladiecardiaque – mais ceci n’est peut-être pas vrai pour toutle monde. En fait le risque que le traitement peutprésenter justifie de faire une évaluation des facteursde risque cardio-vasculaire et de risque lié au VIHavant de commencer un traitement. Des programmesd’évaluation sont disponibles sur internet pour votremédecin: http:// www.hbroussais.fr

Par exemple, si vous êtes un homme de 45 ans, quevous fumez et faites peu d’exercice, il serait préférablede commencer par changer de style de vie afin dediminuer le risque cardio-vasculaire avant decommencer un traitement. Si vos facteurs de risqueliés au VIH sont également élevés (par exemple votrenumération CD4 est faible ou votre charge virale estélevée) il devient d’autant plus important de changerde style de vie.

Diagnostique précoce et primo-infection

Chez les personnes récemment contaminées par leVIH, le traitement très précoce est préconisé pour desraisons importantes. Bien que la plupart desrecherches aient été réalisées chez des personnestraitées dans les semaines qui ont suivi leurcontamination, il y a probablement une marged’environ 6 mois pendant laquelle ce traitement resteavantageux.

Après environ 2 ans de traitement, les personnestraitées durant la primo-infection conservent leurpropre réponse immunitaire au VIH alors qued’ordinaire cette réponse est perdue chez presquetous ceux qui ne sont pas traités dans les 6 mois.

Les résultats captivants de cette recherche américainemontrent que ces personnes ont pu par aprèsinterrompre le traitement pendant de longuespériodes tout en maintenant sous contrôle le VIH parleur propre système immunitaire. Le traitement initialà supporter pendant 2 ans (malgré une numérationCD4 bien plus élevée que la norme) permettrait doncd’arrêter tout traitement par la suite.

Le diagnostique tardif avec CD4 sous 100

Certaines personnes découvrent leur séropositivitéseulement lors d’une maladie ou d’une hospitalisation.Cela implique souvent de devoir débuter un traitementimmédiatement (surtout si votre numération CD4s’élève à moins de 100).

Pour les personnes qui découvrent leur séropositivitéavec une numération CD4 très faible, il y a une bonnenouvelle. Même avec une numération CD4 de 20, 10ou 0, un traitement pris avec le plus grand soin devraitréussir. Votre charge virale va diminuer et vos CD4vont remonter à un niveau de plus grande sécurité.

Et les effets secondaires?

Beaucoup de personnes ressentent des inquiétudes parrapport aux effets indésirables. Cependant, malgré leseffets secondaires, la plupart des personnes parviennentà intégrer le traitement à leur vie quotidienne.

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Informez-vous auprès de votre médecin, votreinfirmier ou votre pharmacien sur les effetsindésirables les plus courants des médicaments quevous allez utiliser. Demandez aussi quelle est leurfréquence et chez combien de personnes ils ont forcéune interruption de traitement (en général très peu).Même une estimation peut donner une idée de ce àquoi il faut s’attendre.

Les nausées, les diarrhées et la fatigue sont les effetsindésirables généraux les plus courants. Ils s’atténuentsouvent après les quelques premiers jours ousemaines. Les médicaments contre les nausées etcontre les diarrhées peuvent aider à mieux lessupporter.

Les effets secondaires graves

La neuropathie périphérique peut être grave etdouloureuse mais d’habitude elle s’installe lentement.En cas de symptôme précoce (engourdissements oupicotements dans les mains ou les pieds) demandez àsubstituer les médicaments qui en sont responsables(ddC, ddI, d4T, ritonavir et dans une moindre mesure3TC). En association avec ces antirétroviraux,l’hydroxyurée augmente le risque de neuropathiepériphérique.

Vous pouvez aussi demander à votre médecin de vousprescrire de la L-carnitine (Lévocarnil)- un acide aminéqui pourrait apporter un soulagement.

Il est préférable, dans la mesure du possible, dechanger de traitement plutôt que de masquer lessymptômes à l’aide de calmants.

La lipodystrophie et les troubles du métabolismedéfinissent une série d’effets indésirables de plus enplus fréquents.

Les modifications corporelles (lipodystrophie)décrivent un changement de l’aspect corporel et uneredistribution des graisses du corps.

Les troubles métaboliques décrivent une anomalie dutaux de graisses dans le sang (hyperlipidémie) ou dutaux de sucre dans le sang (hyperglycémie).

On pense que, bien que liés, ces effets secondairessont causés par différentes classes de médicaments. Laprise de graisse (ventre, seins, base de la nuque) a été

plus souvent liée aux antiprotéases, et peut-être aussiaux non-nucléosidiques, alors que l’amaigrissement(jambes, bras, visage, fesses) a été lié aux nucléosides.

Les causes des lipodystrophies ne sont pas biencomprises et les symptômes apparaissent rarementchez les personnes qui ne prennent pas lesantirétroviraux. Il faut d’habitude, mais pas toujours,des mois pour qu’ils se développent. Les symptômesprécoces sont souvent réversibles en changeant lesantirétroviraux. La pratique de l’exercice physique etune alimentation mieux équilibrée peuvent aussi aider.

Pour surveiller les troubles métaboliques, il s’agit quevotre médecin ou votre diététicien spécialisé prennesoigneusement vos mesures corporelles (soit à l’aided’une imagerie DEXA).

Quelle est la meilleure association?

Il n’existe pas de réponse à cette question parce queles médicaments qui réussissent bien à certainespersonnes peuvent être intolérables pour d’autres. Lespoints à respecter sont:

i) Utiliser une association suffisamment efficacepour réduire votre charge virale au niveauindétectable. Cela nécessite parfois l’utilisationde plus de trois antirétroviraux.

ii) Être capable de bien tolérer les médicaments etde respecter l’horaire de prises et lesrestrictions alimentaires.

Votre médecin va vous indiquer quels médicamentssont le plus susceptibles de rendre votre charge viraleindétectable. Si vous avez déjà pris des antirétrovirauxprécédemment, cela peut avoir des conséquences surl’efficacité du traitement suivant.

• Demandez les informations sur les horaires deprise et les effets indésirables. Vous trouverez page 11une liste d’organismes qui peuvent vous venir en aide.

Peut-on changer de traitement?

Si la multithérapie choisie est trop difficile, ou que leseffets indésirables ne s’améliorent pas après lespremières semaines, vous pouvez toujours changerle(s) médicament(s) qui vous posent le plus deproblèmes.

Tout au long du traitement, des analyse sanguines régulièressont effectuées pour surveiller les effets secondaires. Si vousressentez des difficultés, assurez-vous que votre médecin les

prenne au sérieux et qu’il intervienne.

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S’il s’agit de votre première multithérapie, il vous restebeaucoup de possibilités. N’acceptez pas de souffrirdes effets indésirables pendant des mois. Pour plus derenseignements, consultez le Guide - Changer deTraitement par i-Base (disponible aussi en français).

Peut-on interrompre le traitement?

Les vacances thérapeutiques sont un sujet brûlant. Onles appelle plus correctement interruptions detraitement.

L’interruption momentanée du traitement est à l’étudechez les personnes qui sont devenues résistantes auxmédicaments actuels et qui se trouvent en situationd’impasse thérapeutique. Plusieurs études ont montréque les résistances disparaissent parfois après unepériode sans médicament.

D’autres études examinent les conséquences desinterruptions répétées de traitement sur le systèmeimmunitaire mais ces études n’en sont qu’à lapremière étape de la recherche.

• Par conséquent, il est déconseillé d’interromprele traitement pour toute période si petite soit-elle. Votre charge virale peut sauter du niveauindétectable à plusieurs milliers rien qu’en unesemaine et en quelques semaines elle peut seretrouver au niveau où elle était avant dedébuter le traitement.

• Si vous désirez interrompre votre traitement,parlez-en d’abord à votre médecin. D’habitudetous les antirétroviraux s’arrêtent en mêmetemps mais il faut arrêter certains desmédicaments avant les autres.

Que signifie ‘naïf de traitement’?

Le terme ‘naïf de traitement’ désigne toute personnen’ayant jamais pris d’antirétroviraux. C’est unesituation privilégiée car tout médicament disponibledevrait donc être efficace.

La première fois que vous utilisez les antirétrovirauxvous donne la plus grande efficacité. C’est pour cetteraison qu’il ne faut pas commettre d’erreur. Il vautmieux retarder la prise du traitement que decommencer par une multithérapie trop faible et doncmoins susceptible de réussir à long-terme.

Participer aux essais cliniques?

Beaucoup d’hopitaux sont aussi des centres derecherche et peuvent vous demander de participer àun essai.

Souvenez-vous qu’il existe de nombreuses

multithérapies disponibles aujourd’hui qui ont déjàprouvé leur efficacité. Il n’est pas nécessaire deprendre part à une étude si vous ne le désirez pas. Lesrecommandations actuelles proposent de commencerle traitement plus tard et ceci devrait être pris encompte dans les essais cliniques.

Si votre numération CD4 est importante (plus de 350) etque votre contamination date de plus de 6 mois, on nedevrait pas vous proposer de participer à un essai à moinsqu’on ne vous explique au préalable qu’un traitement nes’impose pas.

Certaines études sont très bien organisées. Le suivi etla surveillance peuvent être meilleurs lors d’une étudemais cela implique des visites plus fréquentes à laclinique.

Si on vous propose une étude, ou si une étude vousintéresse, prenez le temps nécessaire pour vousrenseigner et aussi pour vous procurer des conseilsindépendants. Pour les femmes, demandez quel est lepourcentage de femmes qui vont être inclues dansl’essai.

Les essais jouent un rôle important dans ledéveloppement des nouveaux médicaments etl’approfondissement de nos connaissances actuellessur leur utilisation. Cependant, si vous venez d’êtrediagnostiqué ou si vous commencez juste à vousrenseigner sur les traitements, ne vous sentez pasobligé d’y participer.

• Demandez quelles sont les alternatives autraitement proposé dans le cadre de l’étude etquels sont les avantages de l’étude par rapportaux traitements existants. Il n’y aura pas d’effetnéfaste sur vos soins futurs si vous choisissezde ne pas participer à une étude.

Que faut-il savoir d’autre?

Les recherches en cours impliquent que les idées surl’utilisation des associations d’antirétroviraux évoluenttout le temps. Le traitement que votre médecin vousconseille aujourd’hui n’est pas le même qu’il y a 6 moisou un an.

Ce fait n’est pas seulement dû à l’apparition denouveaux médicaments mais aussi à la meilleurecompréhension de leurs méchanismes, de leur échecéventuel et surtout à une connaissance approfondiedes problèmes de résistance.

• Posez toutes les questions nécessaires sur toutce que vous ne comprenez pas et ,seulementaprès, vous serez en mesure de prendre laresponsabilité de votre choix.

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Pourquoi les traitements échouent-ilsparfois?

Pour certaines personnes, les traitements peuvents’avérer moins efficaces. Il peut y avoir plusieursraisons à cela:

• Vous êtes déjà résistant à un ou à plusieurs desmedicaments que vous prenez.

• Le traitement est trop difficile à prendre (àsavoir vous manquez une prise par semaine).

• Un ou plusieurs des médicaments est malabsorbé – l’absorption peut varier grandemententre individus et il existe un test qui peutcontrôler la bonne absorption.

• L’association d’antirétroviraux n’est pas assezefficace.

• Les effets indésirables sont trop insupportables.

Aucun essai clinique de médicament n’a pu démontrerun taux de 100% de réussite. NÉANMOINS, si vousavez un bon médecin et que vous suivezsoigneusement votre traitement, vous mettez toutesles chances de votre côté pour que votre traitementréussisse pendant longtemps.

Le taux de réussite pour les personnes qui en sont audeuxième ou au troisième traitement esthabituellement plus faible que pour celles quicommencent un traitement pour la première fois.

Ce livret se concentre principalement sur les résultatsde la charge virale et de la numération CD4 parcequ’ils sont les principaux marqueurs dont les médecinstiennent compte pour évaluer l’efficacité destraitements. Certaines personnes peuvent ne jamaisobtenir une charge virale indétectable mais quandmême rester en bonne santé pendant des années. Lesdifférentes réponses possibles aux traitements sontnombreuses et ne peuvent pas toutes être résumées ici.

Même si vous n’obtenez pas une charge virale

indétectable (par exemple parce que vous êtesrésistant à certains médicaments) vous pouveztoujours tirer bénéfice du traitement.

Vous pouvez aussi bénéficier des nouveauxmédicaments qui vont arriver sur le marché. Beaucoupde ceux-ci sont disponibles avant leur Autorisation deMise sur le Marché (AMM) en accès compassionel.

Si vous êtes dans l’attente d’un nouveau médicamentpour pouvoir combiner une nouvelle association, vousdevez, ainsi que votre médecin, vous tenir au courantdes recherches en cours.

Pour de plus amples renseignements sur lestraitements de deuxième ligne et les traitementsde sauvetage, voir le Guide - Changer deTraitement par i-Base (disponible en français).

Les médicaments constituent-ils un remède?

Les médicaments actuels constituent un traitementmais ne sont pas un remède. Ils empêchent laprogression de l’infection à VIH et permettent ausystème immunitaire de se reconstruire, mais vousrestez toujours séropositif.

Même les personnes qui sont sous traitement avecune charge virale en dessous de 50 depuis des annéesconservent de petites quantités de VIH. Ces virus sesituent souvent dans des cellules ‘au repos’ ou‘dormantes’.

Ceci dit, les médicaments nous rapprochent d’unremède futur. Vous devrez peut-être prendre untraitement pendant très longtemps mais les nouveauxmédicaments deviennent plus faciles à prendre et plusefficaces. Par conséquent, une mort de vieillesse estenvisageable plutôt qu’une mort dûe au VIH!

Cela donne aussi l’espoir d’être vivant le jour où uneguérison est trouvée –voilà donc le meilleur but à viser.

Ne considérez pas le traitement que vous commencez maintenant pour la vie.Envisagez-le comme votre priorité pour les quelques années à venir.

Accordez la plus grande importance à ce nouvel aspect de votre vie jusquà ce que vousle maîtrisiez parfaitement.

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Vous et votre médecin

Le développement d’une bonne relation de travailavec votre médecin et les autres professionnels dela santé est essentiel. Le changement de médecin oude centre de soins devrait être une mesure dedernière instance quand toute négociation aéchoué.

Les médecins ne sont pas les seuls à pouvoir vousaider. Les infirmiers aussi peuvent être uneexcellente source de soutien et de conseils sur tous

les aspects du traitement (y compris l’observance etles effets indésirables). Ils peuvent aussi vousenvoyer chez les autres professionnels tels que lesdiététiciens, les pharmaciens, les psychologues et lesassistants sociaux.

Autant vous même que les autres personnesimpliquées dans vos soins ont des droits et desresponsabilités. Voici une liste de choses à fairesuivie d’une liste de vos droits en tant que patient.

Vos devoirs: suggestions

• Vous trouver un centre de soins pratique et qui vousplaît.

• Vous trouver un médecin avec qui vous vous entendezbien. Les femmes ont le droit d’avoir un médecin femme.Si vous êtes gay, vous pouvez voir un médecin gay.

• Faire une liste des points dont vous voulez discuter avecvotre médecin et prenez-là avec vous à votre rendez-vous.

• Voir le même médecin à chaque rendez-vous. C’estimportant pour pouvoir développer une bonne relation.

• Prévoir de faire les analyse sanguines de contrôle 2 à 3semaines avant votre rendez-vous pour que les résultatssoient alors disponibles pour en discuter avec le médecin.

• Arranger vos rendez-vous bien à l’avance.• Arriver à l’heure et prévenir si vous devez annuler –

le rendez-vous sera alors donné à quelqu’un d’autre.• Traiter tout le monde avec respect.• Écouter attentivement les conseils et en tenir compte.• Si vous ne comprenez pas bien quelque chose, demander

au médecin de répéter ou de réexpliquer.• Être honnête avec le personnel soignant et les informer de

tout autre médicament, drogue ou remède que vousutilisez.

• Être honnête au sujet de votre taux d’observance; sile personnel n’est pas au courant de vos difficultés, ilsne peuvent pas vous aider.

Vos droits en tant que patient

• Être reçu dans les 30 minutes ou recevoir uneexplication.

• Recevoir des explications complètes sur les différentschoix de traitement possibles, y compris les avantageset les inconvénients de chacun.

• Être activement impliqué dans toutes les décisionsconcernant vos soins.

• Être traité avec respect et discretion.• Que votre dossier soit gardé en sécurité et y avoir

accès sur demande.• Refuser de prendre part à un essai clinique sans

porter préjudice à vos soins présents ou futurs.• Porter plainte au sujet de la façon dont vous êtes

traité(e) sans porter préjudice à vos soins présentsou futurs et qu’une enquête approfondie soit menée.

• Recevoir un deuxième avis de la part d’un médecincompétent.

• Changer de médecin ou de centre de soins sansporter préjudice à vos soins présents ou futurs. Vousn’êtes pas obligé de justifier votre décision mais uneexplication peut parfois aider à résoudre unmalentendu.

• Que tous les résultats d’analyses et un résumé devotre traitement soient envoyés au nouveau médecinou au nouveau centre de soins.

Tous vos droits en tant que patient sont expliqués dans le livretintitulé ‘Your Guide to the NHS’ (‘Le Guide du ServiceNational de Santé’) disponible au 0800 555777 (seulement enanglais) ou sur internet à l’adresse suivante:

www.nhs.uk/nhsguide/home.htm

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L’observance

Qu’est-ce que l’observance?

L’observance est le terme qui décrit la prise desmédicaments exactement selon la prescription. Celaimplique le respect de l’horaire de prises et descontraintes alimentaires.

Il faut organiser une routine qui vous aide à voustenir au régime quotidien qui peut être parfoiscompliqué et peu pratique. L’observance peut êtretrès difficile et vous allez avoir besoin d’aide poureffectuer les changements nécessaires à votre viequotidienne. L’observance est le point le plusimportant à garder à l’esprit lorsque l’on commenceun nouveau traitement.

Arrangez-vous pour commencer le traitement àun moment où vous pouvez vous donner letemps et l’espace nécessaires pour vous ajusteraux nouvelles contraintes. Cela doit constituervotre priorité absolue pendant les quelquespremières semaines.

Beaucoup de centres de soins offrent à présent desconsultations qui visent à promouvoir la bonneobservance.

Quel est le minimum requis?

Bien que les médicaments doivent être pris à heurestricte, il y a généralement une marge d’une heurependant laquelle vous pouvez les prendre sansrisque. Cette marge est plus grande pour certainsmédicaments que pour d’autres.

Les contraintes alimentaires sont aussi importantes.Si vous n’en tenez pas compte, vous n’allez pasabsorber suffisamment de médicament pour assurerune bonne efficacité. Cela cause un danger de voirémerger des résistances qui, à terme, vont diminuerle bénéfice de la prise de médicaments.

La question qui se pose donc est de savoir quel estle pourcentage minimum d’observance requis?Malheureusement la réponse est ‘près de 100%’…

De nombreuses études ont montré qu’il suffit demanquer ne fût-ce qu’une ou deux prises parsemaine pour sérieusement compromettre seschances de réussite.

Les résultats d’une étude ci-dessous montrent quemême avec un taux d’observance de 95% (seulement1 prise sur 20 de manquée ou en retard) seulement81% de personnes arrivent à obtenir une chargevirale indétectable.

% d’observance % de charge viraleindétectable

plus de 95% 81%90-95% 64%80-90% 50%70-80% 25%moins de 70% 6%

D’un autre côté, une étude américaine sur despersonnes en prison dont les prises étaientsurveillées (100% d’observance) ont toutesobtenues une charge virale de moins de 400 copiesaprès un an (et 85% de moins de 50 copies).

Ce résultat est plus impressionnant que presquetout autre résultat d’essai clinique sur de nouveauxmédicaments – et la majorité des personnesconcernées étaient déjà en situation d’echecthérapeutique précédemment.

Cela ne veut pas dire que vous devez aller en prisonmais bien que vous devez prendre tous vosmédicaments pour pouvoir garder leur effetpendant longtemps.

• Soyez strict envers vous-même lors del’évaluation de votre observance chaquesemaine.

• En cas de mauvais résultat, il vous faut del’aide – il y en a mais il faut demander.

• Parlez à votre médecin.

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... Quelques conseils...

• Choix du traitement.Obtenez tous les renseignements nécessairesavant de commencer:

Combien de comprimés?Quelle fréquence?Quelle précision faut-il dans l’horaire?Quelles sont les contraintes alimentaires?Y a-t-il des contraintes quant à la conservation du

médicament?Y a-t-il un choix plus aisé?

• Utilisez les tableaux page 12 pour planifier votrehoraire et vous habituer à cette routinenécessaire. Pendant les premières semaines,marquez chaque prise.

• Contactez l’hôpital ou la clinique si vousressentez des effets indésirables. Le médecinpeut prescrire des médicaments pour lessoulager et il peut changer le traitement si besoinest.

• Préparez vos prises du jour dans un pilulier lematin afin de pouvoir vérifier vos prises en cas dedoute.

• Utilisez une montre alarme – pour la prise dumatin et du soir.

• Prenez des réserves si vous partez pendantquelques jours.

• Gardez une réserve dans la voiture (attention à lachaleur), au travail ou chez les amis pour les casd’urgence.

• Demandez aux amis de vous rappeler les prisesdifficiles ou lorsque vous sortez.

• Demandez aux amis sous traitement comment ilsse débrouillent et si ça marche. La plupart descentres de soin peuvent vous faire rencontrerune personne qui prend les mêmes médicamentsque vous pour en discuter si ça peut vous aider.

Votre horaire de prises:

• Utilisez l’horaire ci-après pour organiser vosprises avec votre médecin, votre infirmier ouvotre pharmacien.

Que faire en casd’oubli?

Presque tout le monde va oublier une prise detemps à autre ou bien va être en retard. Mais il y aune énorme différence entre oublier de temps entemps et oublier une fois par semaine, voire une foispar jour. Il faut viser à prendre toutes les prises dansla marge permise.

Si vous êtes régulièrement en retard ou que vousmanquez complètement des prises, il vaut mieuxarrêter tout-à-fait le traitement après en avoir parléavec votre médecin. En effet il est préférabled’attendre jusqu‘à ce que vous soyez mieux à mêmede vous plier au traitement que de risquerl’apparition de résistances.

Il y a peut-être des combinaisons plus faciles àprendre. Certaines personnes détestent beaucoupde comprimés, d’autres détestent les aliments gras,ou boire de grandes quantités d’eau et d’autresencore auront toujours des problèmes pourprendre les médicaments pendant la journée autravail.

Tous ces points vont influencer le choix dutraitement le mieux approprié.

Vous devez suivre votre horaire tous les jours –que ce soit pendant la semaine ou pendant le week-end. Sauter des jours n’est pas recommandé surtoutlorsqu’il y a tant de façons pour faciliter la prise quelque soit votre style de vie.

En cas d’oubli de prise, prenez-là le plus tôtpossible.

MAIS ne jamais doubler la prise suivante.

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Horaire de prises:Utilisez la table du haut pour planifier vos prises avec votre médecin, votre infirmier ou votre pharmacien.Hachurez les cases correspondant aux périodes de jeûn si vous prenez la didanosine ou l’indinavir. Indiquezensuite les heures de repas surtout pour les médicaments qui se prennent avec des aliments tels que le nelfinavir,le ritonavir et le saquinavir.

Évaluation:Une fois l’horaire établi ci-dessus, cochez les cases ci-dessous lors de chaque prise pendant la première semaine.Inscrivez le nom du médicament et l’heure prévue de la prise dans les cases du haut. Un médicament par case.Cochez ensuite les cases en-dessous et enregistrez l’heure de prise. Photocopiez ou reproduisez vous-mêmel’horaire pour les semaines suivantes ou s’il vous faut un plus grand tableau. Cela va vous permettre d’évaluervotre observance, ce qui sera utile lors du rendez-vous avec le médecin.

Semaine du: ____________________________________

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

Samdi

Dimanche

Médicament + heure: MATIN Médicament + heure: APRÉS-MIDI

Médicament

MATIN APRÉS-MIDI SOIR MATIN

6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3

indi

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Qu’est-ce que la résistance?

Les résistances aux antirétroviraux émergentlorsque des petits changements (mutations) dans lastructure du virus apparaissent. Cela implique unediminution, voire une perte, d’activité dutraitement.

Si vous continuez à utiliser un médicament auquel levirus est résistant, les résistances à ce médicamentvont augmenter. C’est pour cette raison que lesmédecins conseillent un changement de lamultithérapie dès que des résistances émergent.

On peut aussi être contaminé par un virus résistant.Si vous avez été contaminé il y a moins de 6 mois,demandez un test de résistance pour vérifier.

Les contrôles fréquents de la charge virale, auminimum tous les 2 à 3 mois, sont essentielspendant la durée du traitement. Obtenez toujoursles résultats 2 semaines après la prise de sang etn’attendez pas le rendez-vous suivant. Il vautencore mieux faire une prise de sang 2 à 3 semainesavant chaque rendez-vous avec le médecin afind’avoir les résultats lors de la consultation.

Si votre charge virale augmente, faites une secondeprise de sang le jour même pour confirmer lerésultat. Dès lors, si un changement de traitements’avère nécessaire, vous aurez minimisé le risqued’aggravation des résistances.

Beaucoup d’études ont montré que le taux deréussite du second traitement était plus élevélorsque le changement de traitement est opéré avecune charge virale encore faible.

La résistance

moins de 50(<50 copies/ml)

entre 50 - 500(>50 and < 500 copies/ml)

plus de 500(>500 copies/ml)

Le virus se reproduit en quantités si faibles qu’il est peu probable de voir desrésistances émerger à ces niveaux. Tant que vous continuez à prendre le traitementsoigneusement, votre multithérapie va garder son activité pendant de longues année.

Ce niveau n’est pas suffisant pour empêcher les résistances. Les résistances vont semultiplier et bientôt les médicaments vont perdre leur efficacité et votre charge viraleva subir un rebondissement à des niveaux bien plus élevés.

Si vous continuez la prise du traitement lorsque la charge virale est détectable (maispas en chute), le risque de résistance est très élevé et vous ne pourrez utiliser cetteassociation que pendant une durée limitée.

Incidence de la charge virale sur le développement de résistances

Comment les résistances émergent-elles?

Les mutations qui mènent aux résistancesapparaissent généralement lors de la priseprolongée du traitement avec une charge viraledétectable.

Si votre charge virale se maintient au dessus de 500copies après 1 à 2 mois sous traitement ou audessus de 50 copies après 3 à 4 mois, il faudraitpeut-être faire une modification de votretraitement.

Votre médecin devra examiner soigneusement lesraisons de tout résultat non satisfaisant.

Le médecin va alors prescrire un test de résistance,peut-être aussi un test qui mesure la concentrationde médicament dans le sang (dosage plasmatique) etdiscutera avec vous de votre observance et deseffets indésirables.

Les résistances peuvent apparaître même avec unefaible charge virale entre 50 et 500 copies. D’où lanécessité d’utiliser des tests qui mesurent jusqu’à 50ou moins.

Il est parfois envisageable d’ajouter un médicamentpour renforcer la multithérapie, d’autres fois il estpréférable de substituer tous les médicaments.

Qu’est-ce que la résistance croisée?

Certains médicaments entraînent des résistancescroisées. La résistance croisée signifie que si vousêtes résistant à un médicament, vous devenez enmême temps résistant à d’autres medicaments

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Les monothérapies et les bithérapies:

L’utilisation d’un seul ou de deux médicamentsconduit très rapidement à l’apparation derésistances – il suffit parfois de quelques semaines.Aujourd’hui on considère que c’est une pratiquedangereuse et elle est donc déconseillée.

Les trithérapies

Trois médicaments est le nombre minimum demédicaments à utiliser. Cependant, certaines étudesont montré que même trois médicaments nesuffisent pas dans certains cas.

Les trithérapies associent généralement deuxnucléosides à un non nucléosidique. Il n’y a pas assezde données aujourd’hui pour permettre derecommander l’utilisation de trois nucléosides. Lescombinaisons associant un médicament de chaqueclasse ne sont pas non plus recommandées commepremier choix de traitement.

Quels médicaments, quelle association?

Les associations comprenant une antiprotéase ontété prouvées comme étant les plus efficaces lorsquevotre charge virale dépasse 100.000 ou que votrenumération CD4 se situe sous 300.

Des études récentes ont montré que les associationcomprenant un non nucléosidique ont permis uneréduction comparable de la charge virale chez lespersonnes qui commençaient avec une charge viraleélevée ou basse (au-dessus ou en-dessous de100.00).

Les premières études sur le non nucléosidiqueefavirenz ont démontré ce fait chez les personnesprésentant au départ une charge virale au-dessus de100.000 et au-dessus de 300.000. L’analyse despremières études sur le non nucléosidiquenévirapine ont montré des résultats semblables au-dessus et en-dessous de 100.000.

Les associations comprenant une antiprotéase sont

même si vous ne les avez encore jamais pris. Cesrésistances croisées existent principalement au seindes mêmes classes d’antirétroviraux et plusparticulièrement les antiprotéases (IP) et lesinhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptaseinverse (INNRT).

Il existe plusieurs degrés de résistance croisée.Vous pouvez parfois quand même bénéficier dusecond médicament mais son efficacité risque d’êtreammoindrie ou de courte durée.

Comment éviter les résistances?

Vous devez vous assurer que votre multithérapiesoit suffisamment efficace pour minimiser le risquede résistance à tout antirétroviral que vous prenez.Beaucoup de médecins considèrent que le fait depouvoir éviter les résistances est une des conditionsles plus importantes à la prise du traitementantirétroviral.

On utilise au moins 3 ou 4 antirétroviraux enassociation parce que le virus continue à évoluer età muter même lorsque la charge virale se situe à detrès bas niveaux tels que entre 50 et 500 copies.

Généralement, une association ne comprennant que2 antirétroviraux sera capable de réduire votrecharge virale à moins de 500 mais pas de l’ymaintenir et certainement pas non plus d’atteindreles 50 ou moins.

La meilleure façon d’éviter l’apparition derésistances (et donc de optimiser les bénéfices àlong terme) est d’atteindre et de maintenir unecharge virale indétectable par les tests les plussensibles qui mesurent jusqu’à 50 copies par ml desang.

S’il s’agit de votre traitement initial, cet objectif estréaliste.

GLOSSAIRE:INRT = nucléoside (inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse)INNRT = non nucléosidique (inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse)IP = antiprotéase (inhibiteur de la protéase) ©

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Les associations les plus couramment utilisées et étudiées se composent d’une paire denucléosides choisie dans la colonne A et d’un des choix proposés dans la colonne B.

2 nucléosides Soit 1 x IP ou 1 x INNRT ou 2 x IP

(IP)

(INNRT)

(2 x IP)

nombre total demédicaments

parfois conseillées si vous commencez avec une trèsfaible numération CD4 parce que leurs bénéfices àlong terme ont été prouvés. Cependant, très peud’études comparent de front les différentesassociations.

Quels nucléosides?

Chaque paire de nucléosides dans la colonne A dutableau ci-contre offre une activité comparablecontre le VIH. Il y a des avantages et desinconvénients à chacune de ces paires et il faudra endiscuter avec le médecin.

Par exemple:• En association avec un non nucléosidique il est

plus prudent de n’utiliser ni le 3TC nil’abacavir comme nucléoside parce que en casd’émergence de résistances à l’un de cesmédicaments, des résistances aux autressuivront rapidement.

• Pour beaucoup de personnes, l’AZT est plusdifficile à tolérer que la d4T, or ces deuxmolécules agissent de même manière.

Les quadrithérapies

Il arrive qu’on utilise des associations de quatremédicaments. De même que les nucléosides qui sontgénéralement pris en paire, associer deuxantiprotéases peut fournir de plus grands bénéfices.

Les quadrithérapies se composent généralement dedeux nucléosides et de deux antiprotéases(d’habitude indinavir/ritonavir ou saquinavir/ritonavir). Un des avantages de ces combinaisons estle plus petit nombre de comprimés parce que leritonavir augmente la concentration de l’autreantiprotéase. Ces multithérapies sont plus faciles àprendre, elles impliquent un moindre nombre deprises et de comprimés et nécessitent moins derestrictions alimentaires.

Les associations de 3 nucléosides

Les associations de trois nucléosides ont été l’objetde moins d’études et sont donc moins fortementconseillées dans les recommandations anglaises etaméricaines.

Les résistances croisées qui existent entrenucléosides risquent de limiter vos choixthérapeutiques en ce qui concerne leur usage futur.Il y a aussi très peu d’études sur la restaurationimmunitaire que peuvent apporter des combinaisonsne comprenant ni un non nucléosidique ni uneantiprotéase.

Une combinaison de trois nucléosides semble dèslors mieux appropriée comme toile de fond d’unequadrithérapie en association avec un nonnucléosidique ou une antiprotéase.

Les nucléosides en co-formulation (rassemblés enun seul comprimé tels que Combivir et Trizivir) sontgénéralement prescrits d’abord séparement par lemédecin afin de mieux évaluer les effets indésirables.

Les associations comprenant plus de 4antirétroviraux

Certaines personnes prennent jusqu’à 5,6,7 oumême plus d’antirétroviraux en association. Celas’applique d’habitude aux personnes devenuesrésistantes aux médicaments. Ces associations deplus nombreuses molécules ont fourni des résultatsencourageants lors des études sur les traitements desauvetage.

Lors de ces multi-multithérapies, on peut bénéficierdu recyclage de certains médicaments en associationavec des nouveaux. Une fois que votre charge viralese maintient de façon consistante sous le seuil dedétection, on peut parfois diminuer le nombre demédicaments.

d4T + ddI

d4T + 3TC

AZT + ddI

AZT + 3TC

COLONNE A COLONNE B

indinavir ou nelfinavir ou saquinavir (gel mou) ou (rarement) ritonavir 3

névirapine ou efavirenz 3

indinavir + ritonavir ou saquinavir + ritonavir 4

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d4T Zérit, stavudine 1 gélule, 2 fois par jour 2 non

AZT Retrovir, zidovudine 1 gélule, 2 fois par jour 2 non

ddI 100mg Videx, didanosine 4 comprimés, 1 fois par jour 4 prendre à jeûnddI 200mg Videx, comprimé tamponné 2 comprimés, 1 fois par jour 4 ne pas mangerddI/EC gélule gastro-résistante 1 gélule, fois par jour 1 pendant 2 heures

3TC Épivir, lamivudine 1 comprimé, 2 fois par jour 2 non

abacavir Ziagen, 1592 1 comprimé, 2 fois par jour 2 non

ddC Hivid, zalcitabine 1 gélule, 3 fois par jour 3 non

Combivir (AZT/3TC réunis) I comprimé, 2 fois par jour 2 non

Trizivir (AZT/3TC/abacavir réunis) I comprimé, 2 fois par jour 2 non

efavirenz Sustiva 3 gélules, 1 fois par jour 3 éviter les repas trop gras

névirapine Viramune 1 comprimé, 2 fois par jour 2 non

delavirdine * Rescriptor 6 comprimés, 2 fois par jour 12 non

ndinavir Crixivan 2 gélules, 3 fois par jour 6 2 heures aprés les repaset une heure avant

nelfinavir Viracept 5 comprimés, 2 fois par jour 10 avec les repas

ritonavir Norvir 6 gélules, 2 fois par jour 12 à prendre près des repasminimise les effets indésirables

saquinavir SGC Fortovase, soft gel capsule 8 gélules, 2 fois par jour 16 à prendre près des repas[saquinavir gel dur, Invirase, à ne prendre que en association avec le ritonavir] riches en graisses

amprenavir Agénérase 8 comprimés, 2 fois par jour 16 non

lopinavir/r Kaletra, ABT-378/r 3 gélules, 2 fois par jour 6 prendre avec les repas

LES COMBINAISONS ASSOCIANT 2 ANTIPROTÉASES

ritonavir/indinavir 400mg/400mg 4xRTV / 1xIDV, 2 fois par jour 10 non 200mg/800mg 2xRTV / 2xIDV, 2 fois par jour 8 non 100mg/800mg 1xRTV / 2xIDV, 2 fois par jour 6 non

ritonavir/saquinavir 400mg/400mg 4xRTV / 2xSQV, 2 fois par jour 12 la nourriture atténue les problèmesritonavir/saquinavir 100mg/1000mg 1xRTV / 10xSQV, 2 fois par jour 22 la nourriture atténue les problèmesnelfinavir/saquinavir 1250mg/1200mg 5xNFV / 6xSQV, 2 fois par jour 18 à prendre avec les repasamprenavir/ritonavir 600mg/100or200mg 4xAPV /1or2xRTV, 2 fois par jour non

Les médicaments et leur dosage

Nom chimique Nom commercial et autre Dose Total Comprimés/jour Contraintes alimentaires

LES INHIBITEURS DE LA PROTÉASE (IP)

LES INHIBITEURS NON NUCLÉOSIDIQUES DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE (INNRT)

LES INHIBITEURS NUCLÉOSIDIQUES DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE (INRT)

Le tableau suivant réunit les médicaments et leurs différents noms, leur dosage, leur nombre total journalier de compriméset de brefs détails sur leurs contraintes alimentaires. Certaines associations exigent une modification de ces doses. Certainsmédicaments (ritonavir, névirapine) doivent se prendre à une dose réduite pendant la première ou les deux premièressemaines. Les astérisques(*) dénotent les médicaments qui n’ont pas encore reçu leur Autorisation de Mise sur le Marché(AMM) mais qui sont disponibles en accès compassionel. Toutes les associations et tous les dosages doivent être discutésavec votre médecin.

HIV i-Base: Third Floor East, Thrale Hse, 44-46 Southwark St, London SE1 1UN. Tel: 020 7737 0567 [email protected] www.i-Base.org.uk

La reproduction à fins non commerciales est vivement encouragée. Téléphonez pour obtenir des exemplaires supplémentaires. Celivret vise à vous informer sur votre propre traitement mais toute décision thérapeutique doît être prise en consultation avec lemédecin. Les informations sur le VIH sont très vite dépassées. Si vous lisez cet exemplaire après fin novembre 2001, téléphonezpour recevoir la nouvelle édition. Rédigé par Simon Collins & produit par HIV i-Base. Traduit par Olivier: [email protected]

les doses indiquées sont les doses habituelles, uncontrôle du niveau de médicament dans le sang est conseillé lors des associations d’antiprotéases