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Hegel Vol. 10 N° 1 - 20203
L’efficacité de la guérison à distancepar l’intermédiaire de la prière d’intercessionsur la santé physique et psychique ?Une revue de questions
Efficiency of distance healing through intercessory prayeron physical and mental health
Claude BerghmansPHD Psychologie43 rue des graminées, 57100 [email protected]
Résumé
La guérison à distance par l’intermédiaire de la prière d’intercession s’inscrivant comme un despremiers axes thérapeutiques en santé mentale suscite un intérêt grandissant dans le champ dela communauté scientifique. La question de son efficacité se pose. S’agit-il de l’impact de noscroyances et attentes de guérison, soit d’un effet placebo sur notre santé, ou y a-t-il un processusde transmission thérapeutique inconnu de la science actuelle se basant sur des transferts d’énergieou faisant appel à des interventions d’ordre spirituel. L’objet de cet article est de tenter de faire lepoint sur cette question par l’intermédiaire d’une revue de littérature précise sur ce sujet regroupant26 études contrôlées et randomisées depuis 1997 à aujourd’hui. Les résultats font état de 16 étudesne montrant pas d’efficacité de la prière, et de 9 études soulignant des résultats intéressantsdans lesquelles pour 7 études, les patients étaient au courant de la démarche d’aide soulignantainsi les effets de l’attente de guérison. En conclusion, ce type de travaux fait état de limitesméthodologiques très importantes de différentes natures montrant qu’il faut revoir intégralementce type d’étude de cette approche de soin si l’on veut avoir une vue scientifique rigoureuse de sonefficacité thérapeutique. De ce fait, des travaux supplémentaires sont impérativement nécessairesmettant en avant des protocoles d’approches nouveaux et plus précis.
Mots clésPrière ; Guérison à distance ; Santé mentale ; Thérapies alternatives
AbstractDistance healing through intercessory prayer, which is one of the first mental health therapeuticaxes, is attracting increasing interest in the field of the scientific community. The question ofits effectiveness arises. Is it the impact of our beliefs and expectations of healing, a placeboeffect on our health, or is there a process of therapeutic transmission unknown to current sciencebased on energy or using spiritual interventions. The purpose of this article is to attempt to takestock of this issue through a review of specific literature on this subject gathering 26 randomizedcontrolled studies from 1997 to today. The results report 16 studies showing no efficacy of prayer,and 9 studies highlighting interesting results in which for 7 studies patients were aware of the aidprocess, thus highlighting the effects of waiting for healing. In conclusion, this type of work reportsvery important methodological limitations of different kinds showing that we need to completelyreview this type of study of this care approach if we want to have a rigorous scientific view of itstherapeutic efficacy. As a result, additional work is imperatively needed, highlighting new andmore precise approaches protocols.
KeywordsPrayer; Distance healing; Mental health; Alternative therapies
DOI : 10.4267/2042/70734
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IntroductionPour toute personne, la santé est sans doute un des éléments les plus précieux de la vie humaine etbeaucoup des avancées en sciences médicales et psychologiques tendent à son développement et à sapérennisation. Pour l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), celle-ci comprend des facteurs physiques,psychologiques, sociaux et spirituels, qui reposent sur l’interaction et l’harmonie entre plusieurs de cesfacteurs (World Health Organization, 1998).
Dans l’optique de l’étude de l’influence de certains facteurs spirituels sur la santé physique et mentale(faisant intervenir des éléments de croyances, de transmissions d’intentions à distance ou d’interventions« divines » – une tierce partie non humaine soulignée par les religions et les mouvements spirituelsdepuis les débuts de l’humanité –), on constate un usage de plus en plus répandu des médecinesalternatives et complémentaires (CAM – Complementary and Alternative Medicine – ou MAC en français)[1], communément définies comme « des thérapies n’étant ni enseignées à grande échelle dans lesécoles de médecine, ni généralement disponibles dans les hôpitaux » et qui pour certaines, s’inscriventdans le champ des facteurs spirituels. Autrement dit, les approches de soins alternatifs mettent souventen exergue des éléments de croyances et de représentations qui prennent source dans la spiritualitéet la religion [2]. Du reste, le pluralisme thérapeutique est en forte augmentation [3] et le recours auxguérisseurs également pour des problèmes de santé mentale notamment [4].
Faisant partie de ces approches de CAM, la guérison à distance (DHI – Distant Healing Intervention) peutêtre définie comme « un acte mental de compassion dirigé vers la santé et le bien-être d’une personneéloignée » [5]. Ces approches sont multiples. On peut citer la prière, qui rappelons-le est dans le monde,le premier soin en santé mentale [2], la guérison spirituelle, la guérison chamanique, la guérison nonlocale, le toucher thérapeutique, la transmission d’intention de guérison par concentration [6]. Sespratiques sont très répandues depuis les cinquante dernières années [7]. Les résultats de plusieursenquêtes nationales menées aux États-Unis et ailleurs suggèrent que jusqu’à 40 % de la population adulteavait utilisé l’année précédente une forme de CAM pour traiter des problèmes liés à la santé [8, 9, 5]. Dece fait, la communauté scientifique s’est montrée plus pressante et plus encline à étudier l’efficacité deces nombreuses thérapies [1, 10, 11] qui souvent font intervenir des facteurs de croyance, d’espéranceen la guérison ou de foi du patient. Le rôle de la croyance comme facteur déterminant dans la santé estun élément prédictif important de l’utilisation des CAM [8]. Dans une étude sur les CAM aux États-Unis[12], 7 % des personnes interrogées ont déclaré avoir essayé une forme de « guérison spirituelle ».Dans la même étude, 35 % des personnes interrogées ont dit avoir utilisé la prière pour résoudre leursproblèmes de santé. Une enquête nationale menée aux États-Unis en 1996 a révélé que 82 % desAméricains croyaient au pouvoir de guérison de la prière et 64 % estimaient que les médecins devraientprier avec les patients qui le demandent [13]. De plus en plus de preuves basées sur des études sérieusessuggèrent une association entre l’engagement religieux et la spiritualité et des résultats positifs pour lasanté [14, 15, 2, 11]. Toutefois, les formes de guérison à distance sont encore très controversées [16]dans la communauté scientifique et en dépit de plusieurs critiques positives concernant les recherches surces approches [17, 6, 2], il existe encore des affirmations contradictoires dans la littérature concernantleur efficacité clinique [18, 19]. Cette dernière n’a pas été soulignée de manière catégorique et beaucoupde recherches et de méta-analyses font état de lourdes difficultés méthodologiques sur cette question[5]. En l’absence de mécanismes plausibles et rationnels envisageables, les sceptiques sont convaincusque les bénéfices rapportés sont dus au mieux aux effets du placebo (croyance du patient en la guérison)ou au pire à la fraude. Malgré cette controverse persistante, les approches ou techniques de guérison àdistance gagnent en popularité. Par exemple, au Royaume-Uni aujourd’hui, il y a plus de guérisseurs àdistance (environ 14 000) que de thérapeutes de n’importe quelle autre branche des CAM [8]. Ce niveaude popularité et d’utilisation par les patients étant en augmentation, il est nécessaire d’examiner lespreuves disponibles sur l’efficacité des CAM.
De manière additionnelle, la spiritualité que nous mettons en exergue dans cet article, qu’elle soittranscendante ou laïque est une dimension fondamentale de notre humanité liée d’une part, à la recherched’un sens associé à la vie sur notre planète (pourquoi sommes-nous là et vers quoi nous dirigeons-nous ?) et d’autre part, à la recherche de réponses liées à des aspects fondamentaux de la vie au traversd’expériences multiples, sacrées et transcendantes [20], capables de fournir des avantages adaptatifspour la santé. La spiritualité et la religion sont positivement associées à la santé physique [21]. Lesrecherches en psychologie de la santé sur ses aspects spirituels et religieux suggèrent que les croyanceset les pratiques religieuses sont associées à de meilleurs résultats en matière de santé physique etmentale, d’effets bénéfiques sur la fonction immunitaire, de la saillance de l’aide sociale, d’une hausse dela qualité de vie, d’une augmentation de l’optimisme et d’une baisse du taux d’anxiété et de dépression[22]. Chaque personne utilise des stratégies cognitives et comportementales différentes, en accordavec ses croyances religieuses et spirituelles ainsi que sa perception du sens de sa vie, pour surmonter
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les situations difficiles, en particulier celles impliquant la santé. Dans cette optique, la transmissiond’intention de guérison à distance, comme la prière ou d’autres approches de soins à distance nonbasées sur la prière (transmission d’intentions non religieuses, certaines formes de méditations) sontdes modalités pratiques d’application sur la santé de la spiritualité, de la religion ou de la croyance enles capacités de guérison d’un individu sur l’autre par l’intermédiaire de ses pensées (ou intentions).A ce niveau, la prière d’intercession (ou prière pour autrui) étudiée depuis Galton en 1878 [23] estconsidérée comme une intervention particulièrement importante et très fortement utilisée [24] dans lessoins spirituels pour ceux qui souffrent [25, 26]. Des dix thérapies « alternatives » les plus utilisées auxÉtats-Unis, la prière pour soi et la prière d’intercession arrivent en tête de liste [27]. L’étude d’O’Connor,Pronk, et al. (2005) [28] sur les thérapies alternatives montre que 47,2 % des sujets prient pour leurpropre santé et que 90,3 % d’entre eux croient que la prière contribue à leur guérison.
La prière d’intercession est généralement définie comme une prière offerte au profit d’une autre personne[29]. En règle générale, une requête silencieuse ou verbale est adressée à Dieu (une divinité), ou à unautre type d’entité transcendante, ou au patient directement et la personne priante estime capable dechanger la vie ou la santé d’une autre personne [30, 31, 32]. De manière plus précise, il existe plusieursformes de prière qui sont présentées dans la littérature. Les formes les plus couramment utiliséessont la prière d’intercession (dans laquelle il n’y a pas de contacts physiques entre les priants et lespatients) et la prière de pétition (ou prière pour soi-même) notamment étudiée par Koenig et al. [2], etKoenig, McCullough et Larson, [24]. Pour Ruth et al. [33], la prière est une activité spirituelle souventutilisée par les patients, et qui semble faciliter le processus de transition entre la maladie et la santé etle bien-être de l’être humain. Dans la prière, il est question d’établir un lien, une connexion avec unedimension transcendante et spirituelle, voire religieuse [34,35]. En dépit du fait que cette pratique desoin est courante dans différentes doctrines religieuses et spirituelle, elle n’a commencé à être étudiéescientifiquement en tant qu’instrument important de la santé qu’en 1980, et en tant que source deréconfort et d’espoir. La communauté scientifique reconnaît la prière comme thérapie complémentaire etintervention thérapeutique dans le cadre d’une assistance holistique. Que ce soit une prière d’intercessionou de pétition, celles-ci peuvent être incluses dans les soins de santé dans plusieurs contextes. Parexemple, un pourcentage élevé de travailleurs sociaux aux USA et au Canada semble utiliser la prièred’intercession dans leur travail avec leurs patients [36, 37]. Une enquête nationale réalisée auprès depraticiens directs affiliés à l’Association nationale des travailleurs sociaux (NASW : N = 2 069) a révéléque 28 % des personnes interrogées s’étaient engagées dans la prière verbale avec leurs patients,et 57 % avaient prié en privé pour eux [38]. De même, parmi un échantillon national de travailleursgérontologiques affiliés à la NASW (N = 299), 43 % ont déclaré prier verbalement avec leurs patients.Enfin, en ce qui concerne les interventions de prière en privé, les deux tiers des répondants ont indiquéqu’ils priaient parfois (43 %) ou souvent (24 %) pour leurs patients [39]. En bref, bien que l’utilisation dela prière en tant qu’intervention thérapeutique reste pour l’instant encore controversée [40], les donnéesexistantes suggèrent que la plupart des travailleurs sociaux utilisent la prière d’intercession commeune intervention professionnelle pertinente. De plus, diverses études contrôlées et non contrôlées ontsuggéré que certaines formes de guérisons psychiques pouvaient augmenter les effets thérapeutiquesdes traitements médicaux traditionnels [41, 42]. Les méta-analyses de Schiltz et al. (1997) [43] et deSchmidt (2012) [11] font état des effets positifs de l’intention de guérisons à distance chez des patientsatteints de nombreuses pathologies [44] et soulignent la pertinence de ce champ de recherche, invitantà des études additionnelles pour isoler les principaux mécanismes d’action (croyances en la guérison,effets de la transmission d’intention…).
Bien qu’il soit théoriquement possible qu’un être transcendant (ou une manifestation intelligente) existeet réponde à la prière, il est également possible que la prière exploite les mécanismes naturels nonencore découverts qui produisent actuellement un changement [45, 46]. En d’autres termes, la prièred’intercession peut effectuer un changement surnaturel, naturel ou pas du tout. La discussion de cesdivers mécanismes dépasse le cadre de cet article. Notons toutefois que la guérison à distance passebien souvent par la prière d’intercession, mais il existe aussi d’autres approches de méditation ou detransmission d’intention basées sur une concentration sur un désir de guérison.
Le but de cet article, dans la continuité des méta-analyses précédentes [42, 43] sur le sujet est d’examinerla littérature empirique capable d’informer et de guider les décisions de pratique concernant l’utilisationde la prière d’intercession comme technique de guérison à distance. Bien sûr, il est important de constaterque différentes recherches, dont de nombreuses revues anglo-saxonnes de littérature, ont été effectuéessur ce sujet [42, 45, 43, 5], et les résultats sont assez équivoques. Il n’y a pas de constats significatifs del’efficacité de la guérison à distance via la prière ou une intention de guérison, ni de son inefficacité [46].Chaque recherche invite à des études supplémentaires et toujours d’importants biais méthodologiquessont mentionnés qui, dans la plupart de ces recherches, sont un frein majeur à la réponse à la questionprincipale qui nous préoccupe : « la guérison à distance par la prière est-elle efficace ou non ? ». Danscette optique, nous avons choisi d’effectuer une revue de la littérature sur cette question afin de mettre
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en lumière la synthèse des recherches les plus pertinente (en fonction de critères de choix précis), lesbiais méthodologiques, les pistes futures de recherche, et une ébauche de discussion théorique sur lespotentiels mécanismes d’action pouvant expliquer l’impact de la guérison à distance, ceci pour aboutir àune revue de questions précises sur cette problématique, afin de l’appréhender de différentes manièreset d’en tirer des débuts de modèles explicatifs. Il existe très peu de recherches francophones sur ce sujet[47], et ce domaine mérite de s’y consacrer.
Méthode
L’objectif de notre revue est de résumer tous les essais cliniques randomisés disponibles testant l’efficacitéde toutes les formes de guérison à distance en tant que traitement de tout état pathologique, avecun focus particulier sur la prière d’intercession. Une vérification systématique de la littérature a étémenée en 2019. Un protocole a été défini pour planifier la revue systématique et incluait la question derecherche, les critères d’inclusion et d’exclusion, la stratégie de recherche et les bases de données, lesinstruments et méthodes de collecte de données et les critères d’analyse des résultats.
La question récapitulative était : « Quels sont les effets des intentions de guérison à distance et dela prière d’intercession en particulier sur la santé physique et psychique des patients ? » (La prièred’intercession étant l’approche la plus étudiée à l’heure actuelle, nous n’avons pas voulu omettre d’autresapproches de guérison à distance à caractère non religieux ou spirituel, comme simplement l’intentiond’envoyer des pensées de guérison à un patient).
En termes d’inclusion, nous avons pris en compte : les patients (population) de tout âge et des deuxsexes, les situations cliniques de tout ordre (interventions physiques et psychiques), les types d’intentionde guérison à distance (approches de guérison), les approches de soins ordinaires (autres thérapies), leschangements de santé observés, les études cliniques randomisées avec comparaison entre un groupeexpérimental (qui reçoit l’intention de guérison) et un groupe contrôle (RCT – randomised control trial).Les bases de données électroniques et internationales ont été consultées : index Medline, Psyarticle,Psyinfo, Google Scholar, Cochrane Library.
La stratégie de recherche était « guérison à distance », « prière », « essais cliniques » et « santé ». Unetelle combinaison a été choisie parce qu’elle est large, compte tenu du centre d’intérêt, et se limite autitre, compte tenu de la spécificité du thème et du type d’étude (RCT). Ni les délais, ni la limitation dela langue n’ont été pris en compte. Les données ont été organisées sous forme d’un tableau (Tableau 1)contenant : le titre de la recherche, les auteurs et l’année, la revue (en bibliographie), l’objectif del’étude, la méthode utilisée avec le nombre de sujets, le protocole et les principes expérimentaux et leséléments de mesure, les principaux résultats et commentaires (nous avons fait le choix d’aller dans ledétail, ceci au regard des autres revues de littérature parfois très larges). Précisons également, que nousavons vérifié dans la mesure des informations disponibles dans les articles telles que :
la randomisation a été correctement effectuée, ce que nous spécifions par le sigle RCT dans letableau récapitulatif (qui correspond à un critère d’inclusion); les patients et les évaluateurs sont dans très peu de cas en aveugle; les thérapeutes ne sont jamais en aveugle.
Concernant ces points, toutes les recherches ne les mentionnent pas. En effet, il n’y a pas toujoursde différences entre les patients, thérapeutes et les évaluateurs. Seul, certaines recherches font étatdu critère « aveugle ou double aveugle » sans entrer dans les détails de la population concernée. Onconstate que ce niveau de rigueur méthodologique est très rarement atteint, ce qui constitue un pointnon négligeable de développement méthodologique.
la constitution du groupe contrôle.
Ici aussi, il y a très peu d’information dans ces recherches sur sa constitution en dehors d’un tiragealéatoire.
Hélas, tous les articles ne spécifient pas tous ces éléments ; nous les mentionnons dans le tableaurécapitulatif quand les chercheurs le soulignent uniquement. De ce fait, c’est clairement un point quipeut être amélioré et que nous signalons dans les limites méthodologiques et les pistes futures derecherche.
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sfiévreux
plus
courte
pour
legrou
pePrière
(p=.04)
-Durée
deséjour
àl’hôp
ital
plus
courtesp
ourlegrou
pePrière
(p=.01)
etgran
desd
ifféren
ces
entrelesd
uréesm
axim
ales
deséjour
(165
joursp
ourle
grou
pePrière
vs.320
jours
pour
legrou
peCo
ntrôle)
© aln.editions
Hegel Vol. 10 N° 1 - 20209
L’IPrétroa
ctive
form
ulée
pour
ungrou
pede
patie
ntsa
tteints
d’un
einfection
sanguine
est
associée
àun
edu
réede
séjour
etàde
sépisode
sfiévreux
plus
courts,m
êmequ
andelleest
instau
réede
4à10
ansa
près
l’infectio
n.Re
chercheen
courageante!
Does
prayer
influ
ence
thesuccesso
fvitro
fertilizati
on-embryo
tran
sfer?Re
portof
amasked,
rand
omise
dtrial.”
ChaKY.,WirthDP
etal.,
2001
.
Nou
smen
tionn
onsc
ette
étud
esans
lamainten
ir
Déterm
iner
l’effe
tpoten
tiel
delaPrière
d’Intercessio
nsurles
taux
degrossesse
chez
desfem
mes
participa
ntàun
prog
rammede
fécond
ation
in-vitro(FIV).
219femmes
âgéesd
e26
à46
ans,traitées
depu
is4moisp
ourlaFIVàlaclinique
Chade
Séou
l
RCT–do
ubleaveu
gle
-Group
econtrôle:fem
mes
qui
nefont
pasl’objet
deprière.
-Group
eexpé
rimen
tal
(Priè
re):
femmes
recevant
des
prières
Procéd
ureen
doub
le-aveugle:
patie
ntse
tméd
ecinsn
esont
pasinformés
del’étude
.----
Grou
pede
prière
stan
dard
Mesuredo
uble:
Taux
degrossesseet
taux
d’im
plantatio
nau
seinde
chaq
uegrou
pe.
-Legrou
peprière
présen
teun
taux
degrossesseplus
élevé
quelegrou
pecontrôle(50%
deréussitevs.26%
,p<.00
13)
etun
taux
d’im
plantatio
nau
ssiplusé
levé
(16.3%
vs.8%,
p<.000
5).
Effet
significati
fdelaprière
d’intercessio
nsurles
résulta
tsde
laFIV.
Résulta
tséton
nants–
peu
d’inform
ation
surletype
deprière
–Hy
pothèsede
fraud
echez
certains
desa
uteu
rs
Arand
omise
dcontrolled
trialofthe
effectsof
remote,Intercessory
Prayer
onou
tcom
esin
patie
ntsa
dmitted
tothe
corona
rycare
unit,
HarrisWS.,et.al.,19
99
Déterm
iner
silaprière
d’intercessio
nàdistan
cerédu
itlesé
vène
men
tsné
gatifsren
contrésp
arde
spatie
ntsc
ardiaq
uese
tleu
rdu
réede
séjour
àl’hôp
ital.
990patie
ntsa
dmisen
Unité
deCa
rdiologie,avec
une
moyen
ned’âgede
66an
s.75
prieurs(15
équipe
sde5)
RCTen
doub
leaveu
gle
Al’adm
ission,
rand
omisa
tion
desp
atien
tsen
deux
grou
pes:
-Group
e«IP»(in
tercessory
prayer):
patie
ntsp
ourq
uiun
intercéd
antq
uiconn
aît
unique
men
tleu
rpréno
m,leu
roff
reun
eprière
quoti
dien
nede
rétabliss
emen
trap
ide
etsans
complicati
on,etce,
pend
ant4
semaine
s(n=46
6)-G
roup
eCo
ntrôle:traite
men
tha
bituelun
ique
men
t(n
=52
4)-P
rocédu
reen
doub
le-
aveu
gle,méd
ecinse
tpati
ents
nesont
pasinformés
que
l’étude
estm
enée.
Grou
pede
prière
stan
dard
-Durée
Moyen
nede
Séjour
(DMS)
-Score
MAH
I-CCU
(Mid
AmericaHe
artInstitute-
cardiaccare
unit)
:(Dan
ssaversionpo
ndérée
pour
lesrésultatsclinique
sob
servés
pend
antleséjour
allant
de«excellent
àcatastroph
ique
»,et
dans
saversionno
n-po
ndérée
,avec
lecomptede
sévène
men
ts,
procéd
ures
etprescriptio
ns).
-Absen
cede
diffé
rence
significati
vede
DMSen
treles
deux
grou
pes.
-Effe
tdel’IPsurles
deux
scores
(pon
déré
etno
n-po
ndéré)
deMAH
I-CCU
,avec
unscorepo
ndéré
plus
faiblede
11%po
urle
grou
peIPqu
epo
urlegrou
pecontrôle(p<.04
),et
10%de
moins
d’évèn
emen
tnégati
fscomptab
ilisésp
ourleGrou
peIPqu
epo
urlegrou
pecontrôle
(p<.04
).Eff
etde
IPsurlescore
CCU.
Pasd
’évaluati
onde
spriè
res
form
uléesp
ard’au
tres
person
nes(familles,amis)
pour
lesd
euxgrou
pes.
Effetss
ignificati
fsde
laprière
commeélém
enta
ddition
nel
auxtraitemen
tsclassiq
ues.
© aln.editions
10Hegel Vol. 10 N° 1 - 2020
Titr
eet
aute
urs
Objectifs
Métho
des
résulta
tset
commen
taire
sSujets
Protocole
etprincipe
sexpé
rimen
taux
Mesures
Theeff
ecto
fdistant
healingpe
rform
edby
aspiritualhe
aler
onchronicpa
in:a
rand
omise
dcontroltria
l,Tsub
onoK.
etal,200
9.
Effet
delaguériso
nà
distan
cesurlado
uleu
rchroniqu
e
17sujets
RCTen
doub
leaveu
gle
Less
ujetsren
contrent
une
foisleguériss
eur–
ensuite
celui-ciretou
rneau
japo
net
commen
celaguériso
nà
distan
cesurleGE
(sur
2mois)
----------
Unguériss
eurjap
onais
spécialiste
delado
uleu
rchroniqu
e
McGill-é
valuati
onde
lado
uleu
rEV
A-E
chellevisuelle
analog
ique
Effet
légèremen
tsignificati
fde
laguériso
nàdistan
cesur
l’échellevisuellean
alog
ique
(p=0,05
6).L’échelled’intensité
delado
uleu
rprésentea
mon
tréun
eam
élioratio
nsig
nificati
veda
nslegrou
pede
traitemen
tpar
rapp
ort
augrou
pede
contrôle(p
=0,00
16).L’ind
iced’évaluatio
nde
lado
uleu
ramon
tréun
eam
élioratio
nda
nslegrou
pede
traitemen
t,maisladiffé
rence
entrelesd
euxgrou
pes
n’étaitp
asstati
stiqu
emen
tsig
nificati
ve
Chronically
patie
nts
treatedby
spiritual
healingim
provein
quality
oflife:resultsof
arand
omize
dwaitin
g-list
controlledstud
y,Wiesend
angerH
,WerthmullerL
etal,200
4
Etud
esurl’amélioratio
nde
laqu
alité
deviechez
des
patie
ntatt
eintsd
emalad
ies
chroniqu
es
60patie
nts
RCT
Traitemen
tsur
5mois
---------
Grou
pede
prière
SF63
–qu
alité
devie
Lesp
atien
tschroniqu
emen
tmalad
esqu
isou
haita
ient
être
soigné
sàdistan
ceet
qui
savaient
qu’ilss
onttraité
sam
éliorent
leur
qualité
devie
defaçonsig
nificati
ve.
Influ
ence
delacroyan
cesurla
guériso
net
del’effe
tplacebo
–résulta
tsen
courageantsm
ais
limite
smétho
dologiqu
es
Anexpe
rimen
talstudy
oftheeff
ectsof
distant,
intercessory
prayer
onself-esteem
,anxiety,and
depressio
n,O’Laloire
S,19
97
Etud
ede
l’effe
tdelaprière
d’intercessio
nsurl’estime
desoi,l’anxiété
etla
dépressio
n.-é
tude
del’effe
tdelaprière
pour
lesb
énéfi
cian
tset
pour
lesp
rieurs
496sujets(dép
ressifs
etanxieu
x)90
sujetspriant
203recevant
lesp
rières
203en
grou
pecontrôle
RCT-D
oubleaveu
gle
-group
e1:9
0sujets,p
riant
pour
leGE
-group
e2(GE)
:203
sujets
recevant
lesp
rièresd
ugrou
pe1(m
aisn
’étant
pasa
ucourant
deladé
marche)
-group
econtrôle(GC),203
sujetsne
recevant
aucune
prière
(maisn
esachantp
assi
onpriaitou
nonpo
ureu
x)15
minutes
deprière
parjou
rsur1
2semaine
sLess
ujetsp
riant
seba
sesur
uneph
otoet
unno
mde
sujet
Humeu
rEstim
ede
soi
Anxiété
Dépressio
n
Amélioratio
nsig
nificati
vede
srésultatsdu
grou
peGE
–résulta
tsen
courageants
Limite
smétho
dologiqu
esim
portantes(pa
sderéelle
doub
leaveu
gle)
Explicati
onen
term
esd’eff
ets
placeb
opo
ssible,d
ecroyan
ce,
derelatio
nd’aide
spirituelle.
Lefaitde
prierp
oura
utrui(et
desavoirqu
’une
person
nepriepo
ursoi)en
traîne
une
amélioratio
nde
lasanté
men
tale.
© aln.editions
Hegel Vol. 10 N° 1 - 202011
Chaq
uesujetreçoive
3prieursd
urantletemps
del’expérience
-----
Grou
pede
prières
Explicati
onpo
ssibleen
term
esde
foi(croyan
ceen
laguériso
nreligieuse)
etde
lienavec
ledivin(croyanceen
uneforce
divine
deguériso
ninvoqu
éevialaprière).
Arand
omize
ddo
uble
blindstud
yof
the
effecto
fdistanth
ealing
inapo
pulatio
nwith
advanced
AIDS
,Sicher
F,Targ
E,19
98.
Etud
ierles
effetss
urla
santéph
ysique
etmen
tale
desessions
deguériso
nàdistan
ce(gué
rison
psychiqu
e)
40sujetsatt
eintsd
uSIDA
(avancé)
–37
hommes,3
femmes
Conn
aissan
cede
50%
dechan
cede
recevoirle
traitemen
t,pa
rles
sujets
Chaq
uesujeté
taittraité
par
10guériss
eursdiffé
rents
(rand
omisé
s)
RCT–(Ran
domise
dCo
ntrol
Trial)-R
ando
misa
tionen
doub
leaveu
gleet
compa
raiso
ngrou
peexpé
rimen
tale(GE)
etgrou
pecontrôle(GC)
10semaine
sdetraitemen
tde
guériso
nàdistan
ce(DH,
distanth
ealing)
Suivide6mois
--------------
40guériss
eursde
diffé
rentes
trad
ition
saux
USA
(chréti
enne
,juif,bo
uddh
iste,cham
anique
),(5
anné
esde
prati
queen
DH,
expé
rienceavec
desm
alad
esdu
SIDA
,traite
men
tdeplus
de10
0patie
ntsà
distan
ce)
Lesg
uérisseursn
’étaient
pas
rémun
érés
etn’avaien
tpas
delienph
ysique
avec
less
ujets
1hde
soinpa
rjou
rsur
6j
POMS
CD4+
(taux
decellulesd
ansle
sang)
Symptôm
esph
ysique
s(WPSI)
Qua
litéde
vie(M
OS)
Appa
rition
deno
uvelles
malad
ies
Gravité
delamalad
ieNom
bred’ho
spita
lisati
onDu
réed’ho
spita
lisati
on
Après6
mois,less
ujetsd
uGE
font
état
de:
-baissede
snou
veau
xtrou
bles
immun
itaire
s-baissede
l’aggravatio
nde
smalad
ies
-baissede
shospitalisati
onse
tde
sjou
rsd’ho
spita
lisati
on-baissedu
nombrede
visites
desm
édecins
-pas
dediffé
renceau
niveau
desC
D4+
-augmen
tatio
nde
l’hum
eur
(baissede
ladé
pressio
n,tension,
confusionfatig
ue)
Suggestio
nde
l’effe
tdela
guériso
nàdistan
cesurlasanté
physique
etmen
tale–Mais
desreche
rche
sadd
ition
nelles
s’avèrent
impé
rativ
emen
tné
cessairesc
arde
sbiais
existen
t:-Effe
tdel’espoire
nlienavec
lapa
rticipatio
nàce
type
derecherche(«
nous
savons
qu’onpriepo
urno
us,d
oncje
vaisallerm
ieux
»)-Effe
tplacebo
enlienavec
lape
rcep
tiond’am
élioratio
nde
lasantéau
débu
tdes
traitemen
ts.
-Nom
brelim
itéde
patie
nts,
duréede
l’étude
courte,m
é-thod
estati
stiqu
ecritiqu
able.
Cette
recherchene
constitue
pasu
nepreu
ve,m
aisreste
encourageante.
etud
esmon
tran
tles
effetsn
onpo
sitifso
une
utresd
elaguérison
àdistan
cepa
rinten
tions
(ouPrière
d’intercession
)surlasantéph
ysique
etmen
tale
© aln.editions
12Hegel Vol. 10 N° 1 - 2020
Titr
eet
aute
urs
Objectifs
Métho
des
résulta
tset
commen
taire
sSujets
Protocole
etprincipe
sexpé
rimen
taux
Mesures
Theeffi
cacity
ofdistant
healingforh
umain
AIDS
virus,results
ofrand
omize
dtrial,
Astin
etal.,20
06.
Etud
ede
l’effe
tdela
guériso
nàdistan
cesurd
espatie
ntsa
tteintsde
l’HIV.
156sujets
RCT-
10semaine
sdeguériso
nà
distan
cepa
rdes
professio
nnels
10sd
eguériso
nàdistan
cepa
rde
sinfi
rmières
----
Prieursp
rofessionn
els
Mesures
méd
icales
parrap
port
àl’H
IV:
HRC(Ham
ilton
ratin
gscale)
pour
ladé
pressio
nDa
ilyspiritualexpe
riencescale
pour
laspiritualité
Taux
decortisol
Résulta
tsno
nsig
nificati
fs,p
asd’am
élioratio
nsde
santéchez
cesp
atien
ts
Astud
yof
the
effectiv
enesso
fdistant
healinginalleviati
ngsymptom
sofstress,
anxietyan
dde
pressio
n,Ca
llaghan
MP.Et
al.,20
08
Etud
ede
seffe
tsde
laguériso
nàdistan
cesurd
essujetsayantd
essymptôm
esde
stress,d
’anxiété
etde
dépressio
n
20sujets
RCT
Sujetsd’un
eclinique
desanté
men
tale
Duréedu
traitemen
tde4
semaine
sMesuresur3
temps
(sem
aine
avant/ap
rès/5semaine
splus
tard,d
el’interventi
on--- Grou
pede
prière
DASS
(dep
ressionan
xiety
stress
scale)
BDIII
PSS
LOT(Life
orientati
ontest)
SWB(Spiritua
lwellbeing)
Pasd
erésulta
tssig
nificati
fs,
maisd
elégère
amélioratio
nda
nsles2
grou
pes
Limite
smétho
dologiqu
esda
nslechoixde
ssujetse
tlataille
del’échantillon
Anexpe
rimen
talstudy
oftheeff
ectsof
remote
intercessory
prayer
onde
pressio
n,Wrig
htJG,
2006
Effet
delaprière
d’intercessio
nchez
des
patie
ntsd
épressifs
20sujets(dediffé
rentes
clinique
sdeVirginie)
RCT
28joursd
eprière
----
Grou
pede
prière
BDIII
Pasd
ediffé
rences
significati
ves
entreles2
grou
pes
Limite
smétho
dologiqu
es,
faiblessede
l’échantillon,
peu
demesureet
decontrôlede
sprieurs.
Influ
ence
ofprayer
and
prayer
habitson
outcom
einpatie
ntsw
ithsevere
head
injury.
Vann
emredd
yP.,B
ryan
K.,N
anda
A.,200
9.
Evalue
rl’effe
tdelaprière
surlerétabliss
emen
tdes
patie
ntsincon
scientsa
dmis
àl’hôp
italaprès
unelésio
ncérébraletrau
mati
que.
26Patie
ntsp
résentantu
neblessure
graveàlatête.
RCT
-Group
eprière:p
atien
tspo
urqu
il’onprielorsde
leur
hospi-
talisati
on(n=1
3).
-Group
eCo
ntrôle:p
atien
tspo
urqu
il’onne
priepa
s(n=1
3).
Scores
moyen
sàl’échellede
Glasgowidentiq
uesp
ourles
deux
grou
pesa
umom
entd
el’h
ospitalisati
on.
Grou
pede
prière
stan
dard
-Etatd
econscien
ce:Echelle
deGlasgow,
allant
de3à15
.-E
chellede
gravité
:(Glasgow
OutcomeScale),échellede
gravité
séqu
ellaire
,deha
ndi-
capet
dede
venirfon
ction
nel,
5niveau
x.-D
urée
d’Ho
spita
lisati
on-D
onné
essociod
émog
raph
i-qu
es:âge,sexe,compo
rte-
men
ttab
agique
,fréqu
ence
d’ab
sorptio
nd’alcoolet
habitu-
desd
eprière.
-Durée
moyen
nede
séjour
plus
longue
pour
leGrou
pePrière
(p>.03
)-p
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nificati
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pes
-Age
desp
atien
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àl’échellede
Glasgowlors
del’adm
issionet
Habitude
sde
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sont
desfacteurs
significati
fsqu
anta
urétabliss
emen
taprès
une
blessure
graveàlatête.
© aln.editions
Hegel Vol. 10 N° 1 - 202013
Music,Imagery,Touch
andPrayer
asad
juncts
tointerven
tiona
lcardiac
care:the
Mon
itorin
gan
dAc
tualisa
tionof
Noe
ticTrainings(MAN
TRA)
IIrand
omise
dstud
y,Krucoff
MW.,Crater
SW.,
GallupD.
etal.,20
05
Etud
ierles
effetsd
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thérap
ie«Music,Imagery
andTouch»(M
IT)e
tdela
Prière
d’Intercessio
n(IP
)surd
espatie
ntsa
tteintsde
malad
iesc
ardiaq
ues.
748patie
ntse
natt
ente
d’un
einterventio
ncorona
rienn
epe
rcutan
ée,ren
contrésa
usein
de9centresa
uxEtats-Unis
entreMai19
99et
Décembre
2002
.
RCT-P
rocédu
reen
doub
le-
aveu
gle:n
iles
centresn
ilesp
atien
tsne
savent
sices
dernierssont
l’objet
deprières
oupa
s.Ra
ndom
isatio
nde
spati
entsen
4grou
pes:
-Group
eCo
ntrôle:traite
men
tstan
dard
(n=19
2)-G
roup
e«IP»:traite
men
tstan
dard
+IP(n=18
2)-G
roup
e«MIT»:traite
men
tstan
dard
+thérap
ieMIT40
minutes
avantl’in
terventio
ncorona
rienn
e(n=18
5)-G
roup
e“tou
straite
men
ts”:
traitemen
tstand
ard+IP+
thérap
ieMIT(n=18
9).
Grou
pede
prière
stan
dard
Mesures
àT0,juste
avant
l’interventi
onchiru
rgicale:
-Anxiété
:STAI
-Religiosité:D
ukeRe
ligiosity
Survey
-Détresse:auto-évaluatio
nde
l’hum
eursur
uneEche
lleVisuelleAn
alog
ique
.Critè
resd
efin
:-p
rimaires:
décès,
réad
miss
ionàl’hôp
ital
lorsde
ssixprem
iersmois
postop
ératoires,évèn
emen
tné
gatif
majeu
rcardiovasculaire
pend
antl’hospitalisati
on.
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Hegel Vol. 10 N° 1 - 202015
Résultats
Sur la base des moteurs de recherche suivant, (et entre parenthèse le nombre d’articles trouvés),Cochrane library (26), Medline (9), Psyarticle (6), Psyinfo (6), Google scholar (26 500), 46 articlesont été recensés. A noter que la base de données « Google scholar » a permis de trouver des articlesinédits intéressants, mais sa structure de recherche est beaucoup trop large. A cela, certaines revues delittérature citées [6, 42, 43, 45] ont permis d’affiner la recherche pour arriver enfin, après les critèresd’inclusion, à seulement 26 articles qui ont pu être sélectionnés.
De manière plus précise, sur ces 26 études qui ont été sélectionnées, 9 montrent les effets significatifsde l’intention de guérison à distance, 16 ne montrent aucun résultat significatif (et une mentionnée, maisécartée). Nous avons rajouté une étude dite neutre, méritant d’être commentée.
Etudes significativesAu niveau de l’étude de l’influence de la prière sur la santé mentale, une première recherche deSandberg et al. [48] fait état d’effets positifs de la prière sur l’amélioration de symptômes auto-perçus.Toutefois, certaines limites méthodologiques sont à signaler, qui mettent en exergue l’effet de l’attentedes patients par rapport aux effets de la prière, qui ne sont pas dissociés de l’espérance ressentie etsouhaitée des patients quant aux effets positifs de la prière. De même, chez Dehghani et al. [49],les effets de la prière se traduisent par une diminution de l’anxiété chez des femmes dont l’enfantest atteint du cancer. Mais ici, ces femmes priaient pour elles-mêmes (nous ne sommes pas dans lecas de guérison à distance proprement dite), ce qui souligne aussi les effets positifs des attentes etcroyances de ces personnes sur les effets bénéfiques de la prière. On ne peut dissocier ici, l’effet dela prière proprement dit, du style adaptatif de la prière vue comme mécanisme d’adaptation (pouvantaider le patient) basée sur les attentes des patients comme souligné dans de nombreuses recherches[24]. Mais, nous considérons tout de même ces deux études comme valorisant les effets bénéfiques duprocessus de transmission d’intention sur autrui et soi-même, via la prière proprement dite. Bien sûr,certaines limites méthodologiques (absence de contexte en double aveugle) mériteraient des recherchesadditionnelles. Toujours au niveau des effets de la prière sur la santé mentale, l’étude de O’Laloire, [50]fait état d’une amélioration de l’anxiété et de la dépression de manière significative. Mais ici également,le rôle de la croyance (en la guérison) et indirectement de l’effet placebo peut être souligné car cetterecherche présentée en double aveugle manque de rigueur méthodologique (effet double aveugle peustricte). On peut supposer que les effets de l’attente positive de la prière pourraient se manifester.Ceci met davantage en exergue les capacités d’autoguérison des patients que l’effet d’une guérison àdistance proprement dite. Autrement dit, ces recherches soulignent un effet positif de la prière sur lasanté mentale, mais mettent aussi en évidence l’effet placebo ou plus précisément, les attentes positivesde la prière sur la guérison. Si des patients pensent que la prière pourrait les aider et s’ils savent quedes priants exercent une influence intentionnelle sur leur pathologie, un processus d’amélioration de laguérison se manifeste. Il faudrait des études supplémentaires pour isoler cet effet d’effets potentiels detransmission d’intention de guérison (sans attentes particulière), ceci en mettant en place un systèmecontrôlé strict en double aveugle.
Dans un registre pathologique différent, on peut noter avec l’étude de Conti et al. [51] les effets positifsde la prière sur des patients atteints d’insuffisance rénale au niveau (ici également) du groupe quis’attendait à recevoir des prières d’aide, ceci sur l’amélioration de la pression sanguine et l’augmentationdu taux de phosphate. De même, pour les autres groupes (en procédure de double aveugle), on constateun effet significatif sur le fonctionnement social (qualité de vie). Cependant, la prière a été associée àune dynamique de visualisation positive chez tous les patients, ce qui biaise fortement les résultats, maissouligne encore une fois, l’effet placebo possible (croyance en la guérison par visualisation positive etémission d’intentions personnelles de guérison – le patient s’efforçant de favoriser sa guérison par uneffet intentionnel). Le rôle de la croyance en la guérison via la prière doit ici être pris sérieusement enconsidération et des recherches supplémentaires isolant les effets de la croyance seraient à mettre enplace.
Concernant les recherches de l’influence de la prière sur la qualité de vie et le bien être spirituel depatients cancéreux, Olver et al. [52] font état d’améliorations significatives pour le bien-être émotionnelet spirituel de ces patients. Cependant, il est probable que ces derniers savaient qu’ils faisaient l’objetd’une recherche sur la prière (pas de contexte en double aveugle), ce qui souligne l’effet potentiel de lacroyance en l’efficacité de la prière sur autrui.
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16Hegel Vol. 10 N° 1 - 2020
Dans l’étude deMatthews et al. [53], la prière d’intercessionmontre des effets significatifs sur la diminutiondes symptômes d’arthrite rhumatoïde. Mais ici les soins ont été donnés en personne par le guérisseur,avec un contact avec le patient. Ce dernier pouvait donc s’attendre à des résultats positifs, d’où unquestionnement sur les effets de la croyance sur la guérison et l’amélioration de la santé (et de l’effetplacebo). Dans un contexte pathologique différent, l’étude de Leibovici et al. [54] fait état de résultatsintéressants chez des patients présentant une infection du système sanguin. On note effectivement unedurée plus courte des épisodes fiévreux pour le groupe expérimental, ainsi qu’une durée d’hospitalisationmoins longue.
Concernant les recherches effectuées sur la douleur chronique en lien avec les effets de l’intention deguérison (différents de la prière) selon une approche japonaise (en double aveugle), Tsubono et al.[55] rendent compte d’effets significatifs sur l’échelle visuelle analogique, et l’échelle d’intensité de ladouleur. Cette recherche est très encourageante (malgré un nombre limité de sujets : 17) et souligne lapertinence de la guérison à distance sur la gestion de la douleur employant une technique différente de laprière. Cette recherche très rigoureuse, ne permet pas de souligner un effet de croyance ; elle mériteraitdes recherches additionnelles sur un échantillon plus grand de patients.
Au niveau de l’augmentation de la qualité de vie chez des patients atteints de maladies chronique,Wiesendanger et al. [56] font état d’effets significatifs d’augmentation de la qualité de vie chez despatients qui souhaitaient bénéficier d’un traitement additionnel basé sur la prière. Encore une fois, cecipeut souligner l’effet de l’attente de guérison (effet de la croyance et effet placebo) sur l’amélioration dela santé perçue. Concernant des patients atteints de maladies cardiaques, Harris et al. [57] ont montrél’effet de la prière d’intercession (dans un contexte en double aveugle) sur la réduction d’élémentsnégatifs se manifestant dans ce type de pathologie.
Enfin, nous terminons par les résultats de l’étude controversée de Sicher et al. [17] qui se retrouvesouvent dans la littérature vulgarisée sur ce domaine et qui soulignerait les effets positifs de la prièresur des patients (40 sujets) atteints du SIDA. Ici, il convient de rester très prudent. En effet, les auteursont montré après 6 mois de traitement une baisse de nouveaux troubles immunitaires, une baissede l’aggravation des maladies associées, une diminution du nombre de jours d’hospitalisation et uneaugmentation de l’humeur positive, mais pas de modifications au niveau des cellules CD4+. Les auteursrestent prudents et parlent de suggestion de l’effet de la guérison à distance sur la santé physique etmentale, invitant à la mise en place de recherches additionnelles et en mettant en exergue certains biaiscomme l’effet de l’espoir en lien avec la participation à ce type de recherche (« nous savons qu’on prie pournous, donc je vais aller mieux »), et toujours de l’effet placebo en lien avec la perception d’améliorationde la santé au début des traitements, la contrainte du double aveugle n’étant pas totalement maîtrisée.
Cha et al. [58] présentent une étude sur les effets de la prière sur le taux de grossesse de femmesparticipant à un programme de fécondation in-vitro et font état d’effets significatifs pour le grouperecevant des prières en termes de taux de grossesse et d’implantation plus élevés. Ces résultats, dansun processus en double aveugle rigoureux semblent intéressants et questionnent l’effet de l’intention deguérison sur des aspects non pathologiques et dans un contexte méthodologique rigoureux. Toutefoisdes hypothèses de fraude chez certains de ces auteurs (Wirth) ont été mises en évidence [47]. De cefait, par souci de précaution, nous mentionnons cette étude mais, nous ne la conservons pas en termesde recherches représentatives.
Etudes non significativesNous avons mis en lumières 16 études non significatives sur les effets de la guérison à distance (via laprière majoritairement et d’autres approches de guérison à distance sur la santé physique et mentale).Ces recherches ont été effectuées sur des patients atteints du SIDA [59], sur le rétablissement depatients ayant eu des lésions cérébrales traumatiques [60] et sur des maladies cardio-vasculaires [61,62, 63]. Au niveau de la santé mentale, les études de Callaghan et al. 2008 [64] sur les symptômes destress, d’anxiété et de dépression, de Wright, 2006 [65], de Greysom, 1996 [66], et de Mathai et al.2004 [67] sur des troubles psychiatriques chez l’enfant ne montrent pas d’effets significatifs de la prièred’intercession. De manière additionnelle, des recherches ont également été menées sur des populationsétudiantes au niveau du bien-être et de la qualité de vie et certains aspects de la santé mentale [68, 69],sur des patients cancéreux [70] où des personnes via une méditation « Tong Len » mettaient en place unprocessus de guérison à distance. On notera une augmentation significative des scores à la POMS et EQ5D, qui invitent à des recherches supplémentaires, mais ne conclut pas à souligner l’efficacité de cetteapproche de soin à distance. Les champs de la douleur chronique [71], de la fatigue chronique [72] del’abus d’alcool et de drogue [73], et des effets négatifs de la grossesse [18] ont également été étudiés.
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Hegel Vol. 10 N° 1 - 202017
Toutes ces recherches ne mettent pas en évidence les effets thérapeutiques de la guérison à distance viala prière notamment. Cependant, on retrouve des biais méthodologiques importants qui invitent àmettreen place des protocoles de recherches plus rigoureux dont nous allons parler dans la partie – limitation– de cette étude.
Enfin, nous soulignerons l’étude de Witter et al. [74] qui se positionne sur l’effet de l’attente des patientssur l’efficacité de la prière d’intercession lors d’une expérience douloureuse chez des patients atteintsde douleur chronique. Cette étude souligne les effets de la croyance (et donc de l’effet placebo) sur laréduction de la douleur de patients ayant des douleurs chroniques, et mérite d’être soulignée, mêmesi elle n’étudie pas directement les effets de la guérison à distance au même titre que les recherchesprécédentes.
En termes de synthèse, ces recherches (9 significatives) font état « d’effets positifs » des intentions deguérison via la prière d’intercession en majeur partie, et 16 études ne montrent pas d’effets positifs.Toutefois, on a souligné de nombreux biais méthodologiques sérieux (dans l’ensemble de ces travaux)qui d’un part, n’ont pas toujours été mentionnés et qui d’autre part, ne permettent pas de valider demanière significative la prière d’intercession (et l’intention de guérison) comme approche de guérisonà distance. Cependant, cela ne veut pas dire que ces approches n’apportent pas des éléments positifschez les patients utilisant la prière, notamment dans la mise en œuvre de l’importance des croyancesdes patients dans leur guérison (s’ils savent que des personnes leur apportent de l’aide en termes deprière de guérison) et de l’effet positif de la prière en tant que processus d’adaptation face à la maladie[24]. Concernant l’importance de la croyance dans le processus d’aide à la guérison, 8 recherches sur 10soulignent cette influence. Quand un protocole en double aveugle n’est pas opérationnel, l’influence decette croyance dans l’aide apportée par la prière peut avoir des effets importants. Ceci est un élémentqu’il conviendrait de développer à l’aide d’études plus poussées sur le sujet (effets de la guérison àdistance dans un contexte randomisé et contrôlé en double aveugle, croisé à des études sans protocoleen double aveugle). De ce fait, on ne peut écarter les effets bénéfiques de la prière qui est considéréecomme une approche thérapeutique complémentaire [24] en termes de coping notamment, mais pasnécessairement avec un principe explicatif faisant intervenir une transmission d’intention de guérison ouun facteur de type religieux ou spirituel qui ferait intervenir une intelligence « autre » et bienveillante,nommée dieu dans certaines études. Des recherches additionnelles s’avèrent donc indispensables pourcontinuer à expliciter ce point. De plus, il existe de nombreuses limites méthodologiques sérieuses à cesrecherches appelant la mise en œuvre de travaux sur des pistes de recherches futures.
Limites méthodologiques (et pistes de recherches futures)Plusieurs réserves méthodologiques de différentes importances peuvent être soulignées. Nous allonsen identifier quelques-unes basées sur cette recherche et se retrouvant d’ailleurs bien souvent dans lesréflexions de chercheurs de travaux précédents :
PremièrementIl semble difficile d’obtenir un groupe contrôle pertinent [75]. En fait, il est difficile d’être sûr qu’il n’ya pas de prière (ou d’intention de guérison) pour les membres du groupe contrôle (par la famille oules amis) et ceci indépendamment de la recherche. Si tel était le cas, ces prières (ou intentions deguérison) pourraient contaminer les résultats de la recherche. Ceci est sans doute un biais minime, maisil convient de le souligner. De plus, la sélection du groupe de prière pourrait être optimisée. Il n’y a pasde critères scientifiques précis recherchés. Le fait de trouver des personnes qui prient et qui participentà ces recherches est déjà un succès, mais n’est pas satisfaisant pour autant. Il serait intéressant deréfléchir à des critères de groupes de prières pertinents, mais cette question soulèverait indubitablementdes interrogations d’ordre éthique : qu’est ce qu’un bon groupe de prière, que veux dire bien prier ?Cependant, une amélioration de la sélection du groupe de prière (ou d’intention de guérison) serait unepiste de développement pertinente.
DeuxièmementPlusieurs problématiques peuvent être soulignées au niveau de l’intervention de guérison proprementdite. Dans la plupart des recherches où intervient la prière comme intervention (80 % des cas environ deguérison à distance), il est juste question de prières données par, soit des religieux de différents groupes(chrétien, protestant, musulman, chamanique…), soit par des personnes non religieuses de profession
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mais croyantes, c’est-à-dire admettant qu’une « force » puisse recevoir leur demande via la prière etagisse sur les patients. En fait, c’est la question de l’opérationnalisation de la prière qui se pose [76, 47].Dans une optique d’amélioration, celle-ci pourrait se traduire en termes :
de traditions religieuses (y a-t-il des différences entre les traditions religieuses en termes deprières ? et si oui, on peut s’intéresser aux conséquences philosophiques de cette question [47].Il serait intéressant de comparer s’il existe une différence en termes de traditions religieuses ;autrement dit comparer plusieurs traditions et une approche de guérison à distance non religieuseet voir si des différences en termes d’amélioration de la santé apparaissent, ce qui serait dansun contexte rigoureux, très problématique en l’occurrence d’un point de vue théologique etphilosophique ; du processus de prière (celui-ci est-il le même chez tous les prieurs ?) – une différence d’approchedans le fait de prier peut-il avoir une incidence sur les résultats ? Il existe plusieurs façons ou stylesde prière ou d’intention de guérison – aucune mesure, ni aucun contrôle n’a été fait sur cettequestion [66]. Une comparaison entre plusieurs styles de transmission d’intention de guérisonserait pertinente afin de savoir si « l’effet de guérison » est lié à des variables personnelles chez leprieur ou non. Ce domaine très vaste n’a jamais été pris réellement en considération ; de la différence entre la prière et l’intention de guérison, c’est-à-dire le fait « d’envoyer »vers le patient des pensées de guérison (ex : « je souhaite que tu guérisses », « la maladie vadisparaître »), il n’y a pas de formulation claire de l’intention de guérison ou de forme standard deprière – chaque prieur utilise le support de prière qui lui convient, sans qu’il y ait un standard précis(différents types de prière pourraient-ils avoir des effets différents ?). Une comparaison entre ungroupe de prière type et une demande de guérison pour soi ou autrui (à caractère non religieux sansêtre athée ou matérialiste) apporterait une clarté à ces challenges ; de la fréquence de la prière (la même fréquence de prière devrait exister dans ces études –autrement dit, une prière de 30 minutes est-elle plus efficace ou non qu’une prière de 3 minutes ?– [47], cette donnée n’a jamais été prise en considération ; de l’intensité de la prière (la prière peut être réduite à une récitation de phrases religieuses ounon, mais la ferveur et l’intensité de croyance du priant peut jouer – une mère qui prié pour sonenfant malade aura-t-elle une intensité de prière plus grande que le priant inconnu du patient ?), etcela pourrait-il avoir des effets différents en termes d’aide à la guérison ? Le bon sens nous amènenaturellement à souligner le fait qu’un parent priant pour son enfant malade aurait plus de « force »qu’un inconnu priant sur la base d’une photographie.
De ce fait, l’absence de critères opérationnels de la prière constitue des variables modératrices importantes,sans lesquelles il est difficile de déterminer si la prière est efficace, et qui peuvent altérer les résultatsde ces recherches. Il conviendrait de développer des études dans ce domaine et comparer l’efficacité deces diverses dynamiques.
TroisièmementLes modalités de contrôle de l’intervention de guérison et du groupe de prière seraient à optimiser auniveau :
de la différence entre les types de prière (on ne contrôle pas si le prieur utilise la même prièreou intention de guérison ou s’il change au cours du temps – autrement dit, il n’y a pas de protocoleprécis de prière). Sans protocole standard définissant la prière, il y aura toujours des déviances. Ilserait bon de créer un standard d’intention de guérison via un certain nombre de mots clés ou untexte (ou une prière précise que le prieur pourrait répéter) et qui serait une référence ; des différences de représentations du divin qui sont mobilisées par les personnes. Ici, chacuna une représentation personnelle du rapport au divin qui est inconnue. On peut imaginer quedes perceptions différentes du rapport au divin pourraient apporter des différences en termes derésultats. De même, une comparaison entre une approche de guérison par intention non religieuseet religieuse serait intéressante ; de la connaissance du patient et de sa pathologie par le prieur. Il conviendrait d’étudier ladifférence entre un groupe de prieurs connaissant le patient et sa pathologie et un groupe n’ayantpas d’information ou juste une photo du patient ; de la motivation des prieurs, on peut supposer que cette variable est conséquente en termesd’efficacité, comme elle pourrait l’être dans toute activité motivationnelle. En fonction de l’intensitéde la motivation à guérir à distance, les effets sur la santé pourraient s’en trouver modifiés ; de la différence entre la prière individuelle et de groupe ; du contrôle non systématique du nombre de personnes participants au groupe de prière (peut-on voir une différence entre une ou plusieurs personnes qui prient pour un patient ?), autrementdit, y a-t-il un effet accumulateur ?
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du contrôle de l’effet placebo et de la croyance en une guérison potentielle ou une améliorationde la santé qui est très souvent peu isolée de la prière proprement dite. On constate dans beaucoupde recherches des résultats significatifs quand les patients savent que l’on prie pour eux. Il faudraitisoler ce fait par un contrôle strict en double aveugle, ce qui n’est le cas que dans très peu derecherches. A ce niveau, les études sont très pauvres dans le fait de préciser les circonstancesde la recherche ; un critère en double aveugle, tant pour les patients que les évaluateurs seraitun élément très pertinent. En ce qui concerne les thérapeutes ou prieurs, les mettre en aveugleconstituerait un sérieux problème dans la mesure où ils ont besoin d’informations sur les patientset leur pathologie. En fait, ces recherches nécessiteraient des critères méthodologiques beaucoupplus stricts pour aboutir à des conclusions plus précises, ce qui n’enlève rien aux démarches déjàeffectuées.
On observe donc que dans ce domaine d’étude nouveau et très controversé, il existe beaucoup de limitesqui pourraient être supprimées [48, 42, 5] apportant ainsi les éclaircissements souhaités. Les prochainesrecherches devraient impérativement inclurent cette optimisation méthodologique afin d’éclaircir aumieux cette question.
ConclusionDans l’optique d’une efficacité de la guérison à distance (transmission d’intention en vue d’améliorerla santé, par la prière ou d’autres modalités non religieuse), on doit se poser la question des pistesd’explication du phénomène.
Tout d’abord, notre cerveau ou notre esprit (dans une optique plus spiritualiste) est-il capable de générerune forme quelconque d’énergie transmissible pouvant affecter la santé d’autrui, un peu comme lesexpériences de transmission d’intentions développées par les recherches naissantes en parapsychologie[49], et de l’orienter sur nous-mêmes ou sur autrui ?
Pour de nombreux chercheurs, le simple concept de guérison à distance continue de susciter unerésistance importante pour deux raisons principales :
La première est basée sur l’hypothèse qu’une « action à distance » est impossible car elle enfreint uneou plusieurs lois physiques ou biologiques [77, 46]. Pour cette première critique, les connexions « nonlocales » de l’intrication quantique ont été démontrées de façon convaincante, [49, 79] établissantque des corrélations physiques instantanées sur des distances macroscopiques, ainsi que desconnexions transcendant le temps, ne sont plus des possibilités théoriques surprenantes, mais des faitsempiriques.
De plus, concernant ce point, en dépit du fait que la guérison à distance via la prière soit compréhensibleen tant qu’acte de compassion et de bienveillance ou en tant que mécanisme d’adaptation psychologique,l’idée qu’il puisse être efficace à distance est un défi important en raison de l’absence de mécanismesplausibles permettant des interactions entre guérisseurs et patients sur une distance [44]. Cependant,compte tenu des preuves bien acceptées du concept de non-localisation quantique [80], qui démontrel’existence d’une « action fantasmagorique à distance » (comme l’a souligné Einstein), et en particulierdes preuves croissantes d’effets de cohérence quantique [81], les mécanismes physiques possibles pourla guérison à distance sur des systèmes vivants ne sont plus inconcevables comme le soulignent lesrecherches de Schmidt et al. [82]. Bien sûr, cette question mériterait d’être approfondie.
La seconde raison est fondée sur l’hypothèse basée sur les neurosciences que l’esprit (nos états mentaux)est identique au cerveau, auquel cas cela n’a pas de sens de proposer que l’activité cérébrale que nousappelons « intention de guérison » puisse interagir avec tout ce qui se trouve en dehors du corps du cerveau[83]. Cette critique est fondée sur l’hypothèse selon laquelle l’activité mentale subjective (c’est-à-dire laprise de conscience) découle mécaniquement de l’activité cérébrale malgré le fait que personne ne saitvraiment comment cela peut se produire [5]. Mais si le cerveau et l’esprit ne sont en fait pas identiques,comme le suggèrent les expériences de guérison à distance, de nouvelles possibilités pourraient seprésenter, où l’esprit peut être en mesure d’interagir avec le monde d’une manière impossible pour lecerveau [84]. C’est toute la question de la non-localité de la conscience dans le cerveau qui est posé iciravivant ainsi les anciennes thèses monistes matérialistes versus dualistes.
En second lieu, est-ce un processus personnel d’adaptation psychologique qui peut renforcer notrepotentiel de santé activant nos croyances et nos représentations (effet placebo), par l’intermédiaire d’un
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angle psycho-neurologique lorsque l’on sait qu’une personne prie pour nous ? Et enfin, le fait de savoirqu’une personne prie pour nous peut-il être suffisant pour que l’individu active un processus d’autoguérison sous un angle psycho-neuro-immunologique. Cette hypothèse soulignée par cette recherchequi met en exergue les effets positifs de la prière quand les patients savent que l’on prie pour eux, vadans le sens de l’effet de la croyance sur la guérison des patients [85]. Le patient serait-il capable de seguérir lui-même en agissant directement sur ses processus biologiques ?
En troisième lieu, est-ce une dimension transcendante en lien avec une divinité immatérielle (ou uneintelligence bienveillante) qui étant à l’écoute de demande, intercède en faveur du priant et agit dans unprocessus de guérison du patient, comme beaucoup de personnes le pensent dans une optique religieuseou spirituelle ? Cette hypothèse d’ordre métaphysique, voire théologique ne peut être testée d’un pointde vue expérimental et mériterait d’être fortement commentée, ce qui n’est pas l’objet de ce travail.
Dans tous ces cas de figures qui ne sont sans doute pas exhaustifs, une réponse simple n’est pasfacile.
Le débat entre les tenants du principe de guérison par la prière [2, 86] et ceux qui contestent lavalidité de ces résultats sur la base principale de faiblesses méthodologiques [87] et disons le peut-être d’une certaine perspective mécaniste de l’homme, est à l’honneur aujourd’hui. Certaines méta-analyses seraient plus mitigées et se positionneraient sur une position médiane soulignant l’intérêtde ces recherches, sans pouvoir valider le fait que la guérison à distance apparaît comme un champthérapeutique probant [42, 43], tout en soulignant l’effet positif de la prière pour les patients, en termesd’accompagnement social.
Au niveau des effets de la prière sur la santé, le domaine de recherche est vaste et a fait l’objetde nombreuses études qui n’ont pas toutes toujours suivi la rigueur scientifique nécessaire à ce typed’exploration pour aboutir à des conclusions rapides mettant en évidence ou non, le rôle thérapeutiquede la prière. Dans un cas comme dans l’autre, il faut se doter d’une ouverture philosophique etanthropologique comparée et d’une solide rigueur scientifique, en tentant d’aborder l’être humain demanière holistique.
On constate donc que beaucoup d’aspects méthodologiques de ces recherches doivent être amélioréset qui participent d’une manière ou d’une autre à l’explication de ces résultats. Une dynamique derecherche dans le domaine de l’influence de la guérison à distance, via la prière sur la santé est née,il y a quelques années aux Etats-Unis, qui passionne de plus en plus un grand nombre de chercheurs.On peut espérer que cet engouement ne se limite pas géographiquement et qu’un nombre croissant dechercheurs européens et français se positionneront rapidement sur cette question. Comme tous secteursde la recherche, les premières études se heurtent à des résultats qui sont à prendre avec prudence, maisqui indubitablement ne peuvent que chatouiller la curiosité d’esprits scientifiques ouverts et innovants.Un certain nombre de recherches montrent très clairement que des intentions à caractère religieux etspirituel de guérisons affectent notre santé, alors que d’autres dans des conditions identiques, font étatdu contraire. Il est clair que des recherches additionnelles sont nécessaires afin de mettre en lumièrece qui se passe réellement au niveau de la prière d’intercession (et de la guérison à distance) et de sonimpact sur notre santé.
On a remarqué, pour différents sujets, que le fait de savoir que des personnes prient pour leur guérisonentraîne des effets sur la santé. L’effet placebo activant la force de nos croyances peut être invoqué ici,et beaucoup de recherches vont d’ailleurs dans ce sens. Toutefois, des résultats intéressants (bien quelimités en nombre) mettant en évidence les effets bénéfiques de la guérison à distance apparaissentaussi chez des patients n’étant pas au courant de la démarche. L’effet placebo ne peut être ici un principeexplicatif unique. Par conséquent, il existerait autre chose qui se passe entre un individu qui génère uneintention de guérison pour un autre. On sait que nos émotions positives ou négatives peuvent avoir unimpact sur notre santé via l’axe psycho-neuro-immunologique, le courant de la psychologie positiveayant mis clairement en lumière des résultats intéressants dans ce domaine au niveau du rapport del’individu avec ses propres émotions. Se pourrait-il également que des émotions positives ou négatives,bref, des intentions agissent sur d’autres individus via une transmission qu’il reste à découvrir ?
La science évolue également dans son approche et ses paradigmes et des chercheurs proposentaujourd’hui des modèles explicatifs différents qui pourraient expliquer comment une pensée, ou uneintention pourrait affecter positivement ou négativement un autre individu. Le domaine de la santé a étéle plus exploré et des recherches sur le pouvoir des guérisseurs à distance dans notre civilisation et dansdes civilisations traditionnelles, où la spiritualité et la religion sont souvent vues comme des facteurs destimulation d’une intention de guérison qui se transmettrait à autrui, sont en cours et promettent sans
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doute des ouvertures intéressantes. Il est donc un peu tôt pour conclure sans réserve sur le fait que laprière peut être associée à une pratique thérapeutique valide, même si des résultats sont encourageants,et il faut redoubler de prudence face à des personnes qui pourraient uniquement orienter une guérisonsur une base de prière et délaisser les pratiques médicales classiques. C’est une dynamique de recherchenouvelle, accompagnée par des regards innovants sur l’homme et son fonctionnement qui permettrontsans doute de nous éclairer sur cette question.
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