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MÉMOIREORIGINAL Syndrome de la corde axillaire après chirurgie ganglionnaire dans un contexte de mélanome : 5 cas Axillary web syndrome following axillary lymph node dissection for melanoma: 5 cases MOTS CLÉS Maladie de Mondor ; Syndrome de la corde axillaire ; Chirurgie axillaire ; Mélanome ; Physiopathologie ; Traitement D. Bourguignon * , G. Aktouf , D . Coquerel , I. Auquit-Auckbur CrossMark Service de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique , CHU Charles-Nicolle , 1 , rue de Germont , 76031 Rouen cedex , France Reçu le 11 mars 2014 accepté le 7 novembre 2014 Disponible sur Internet le 24 janvier 2015 Résumé Introduction . - Le syndrome de la corde axillaire est une affection rare apparentée à la maladie de Mondor . Il est le plus souvent observé dans les suites d ' une chirurgie axillaire . Nous en décrivons cinq nouveaux cas , tous survenus dans un contexte de mélanome. Observations . - Cinq patients ont présenté un syndrome de la corde axillaire après procédure du ganglion sentinelle , adénectomie ou curage axillaire dans le cadre d ' un mélanome . La prise en charge thérapeutique , reposant sur des antalgiques et des techniques d ' effondrement de la bride par kinésithérapie , a permis d ' accélérer la guérison. Discussion. - La physiopathologie du syndrome de la corde axillaire reste controversée dans la Littérature , notamment en ce qui concerne ses rapports avec la maladie de Mondor , considérée comme résultant de thromboses veineuses superficielles .L ' explication lymphatique et myofasclaie du syndrome nous semble la plus cohérente , justifiant la prise en charge peu agressive proposée à nos patients . Ces derniers doivent être rassurés quant à la bénignité de l ' évolution et l ' absence de séquelle. Auteur correspondant. Adressee-mail : bourguignon-deborah@tive .fr ( D. Bourguignon) . Tous droits de reproduction réservés PAYS : France PAGE(S) : 94-98 SURFACE : 359 % PERIODICITE : Mensuel DIFFUSION : (4000) 1 février 2015 - N°2

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MÉMOIREORIGINAL

Syndrome de la corde axillaireaprès chirurgie ganglionnaire dans uncontexte de mélanome : 5 cas

Axillary web syndrome following axillary lymph node dissectionfor melanoma: 5 cases

MOTS CLÉSMaladie de Mondor ;Syndrome de la cordeaxillaire ;Chirurgie axillaire ;Mélanome ;Physiopathologie ;Traitement

D. Bourguignon*, G. Aktouf , D. Coquerel ,

I. Auquit-Auckbur

CrossMark

Service de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique , CHU Charles-Nicolle , 1, rue deGermont , 76031 Rouen cedex, France

Reçu le 11 mars 2014 accepté le 7 novembre 2014Disponible sur Internet le 24 janvier 2015

RésuméIntroduction . - Le syndrome de la corde axillaire est une affection rare apparentée à la maladiede Mondor . Il est le plus souvent observé dans les suites d ' une chirurgie axillaire . Nous endécrivons cinq nouveaux cas, tous survenus dans un contexte de mélanome.Observations . - Cinq patients ont présenté un syndrome de la corde axillaire après procéduredu ganglion sentinelle , adénectomie ou curage axillaire dans le cadre d ' un mélanome . La priseen charge thérapeutique , reposant sur des antalgiques et des techniques d ' effondrement de labride par kinésithérapie , a permis d ' accélérer la guérison.Discussion. - La physiopathologie du syndrome de la corde axillaire reste controversée dans laLittérature , notamment en ce qui concerne ses rapports avec la maladie de Mondor, considéréecomme résultant de thromboses veineuses superficielles . L'

explication lymphatique etmyofasclaiedu syndrome nous semble la plus cohérente , justifiant la prise en charge peu agressiveproposée à nospatients . Cesderniers doivent être rassurés quant à la bénignité de l ' évolutionet l ' absence de séquelle.

Auteur correspondant.Adressee-mail : [email protected] (D. Bourguignon).

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1 février 2015 - N°2

KEYWORDSMondor' s disease ;Axillary websyndrome ;Axillary surgery ;Cutaneousmelanoma ;Physiopathology ;Treatment

Conclusion . - La chirurgie axillaire dans un contexte de mélanome semble être un facteur derisque d '

apparition du syndrome de corde axillaire . Aucun lien entre '

apparition de ce syndromeet la présence de métastases axillaires n' a été mise en évidence

2015 Publié par Elsevier MassonSAS.

SummaryBackground . - Axillary web syndrome is a rare disease similar to Mondor' s disease and is usuallyseen after axillary surgery. Herein , we describe five new cases, ail of which occurred in a settingof melanoma.Patients and met - Five patients presented axillary web syndrome following sentinel nodesurgery , adenectomy or axillary curettage in a setting of melanoma . Therapy involving analgesicsand physiotherapy to snap the cord-like structure helped accelerate resolution.Discussion. - Somedebate continues to surround the physiopathology of axillary web syndromein the literature , particularly regarding its relationship with Mondor' sdisease, which isconsideredto result from superficial venous thrombosis . The lymphatic and myofascial explanation forthe syndrome appears to us to be more coherent and justifies the non-aggressive therapeuticapproach we adopt for our patients , who receive assurances about the benign nature of theircondition and the absence of sequelae.Conclusion. - Axillary surgery in patients presenting melanoma appears to be a risk factor foraxillary web syndrome . No relationship has as yet been demonstrated between this syndromeand the presence of axillary metastases.

2015 Published by Elsevier MassonSAS.

La maladie de Mondor a été initialement rapportée parFaage en 1869 [1] , mais sa première description précise a étéfaite par Henri Mondor en 1939 sous le nom de «tronculitesous-cutanée subaiguë de la paroi thoraciqueantérolatérale» [2] . La dénomination « maladie de Mondor » fut ensuiteutilisée pour d ' autres localisations comme celle du creuxaxillaire , qui fut cependant renommée plus tard syndromede la corde axillaire ».

Le syndrome de la corde axillaire est souvent observédans le cadre d ' une chirurgie mammaire , carcinologiqueou morphologique . Nous en rapportons cinq nouveaux cas ,tous survenus après des gestes de chirurgie axillaire dansun contexte de mélanome . La physiopathologie et lapositionnosologique de ce syndrome , encore controverséesaujourd

' hui , sont discutées ,

Observations

Cette étude rétrospective a porté sur quatre hommes etune femme , d '

âge moyen 55 ans (43à 61 ans) (Tableau 1) .Tous avaient eu un mélanome traité chirurgicalement , avecreprise des marges d ' exérèse à 2 cm . Tous avaient eu ungeste associé dans la région axillaire : trois procédures duganglion sentinelle , une adénectomie et un curageganglionnaire. Chacun des patients a présenté une bride de 5 mmde large environ , douloureuse , dure à la palpation ,limitantl ' abduction du bras et correspondant à la descriptiontypique du « syndrome de la corde axillaire» ( Fig. 1a et b) .

Les lésions étaient apparues dans un délai moyen de 23 jours(19à 40) .

Aucun examen complémentaire à but diagnostique n' aété prescrit . Tous les patients ont reçu un traitementsymptomatique avec des antalgiques de palier 1, unekinésithérapieavec massages de type LPG-' (Louis Paul Guitay)et des mobilisations douces par techniques myofasciales afind ' effondrer la bride . Un seul patient a refusé le traitementpar kinésithérapie . L' évolution a été favorable dans tousles cas, avec une disparition de la bride axillaire dans undélai moyen de 11 jours (7à 21) . 11faut noter cependantque le plus grand délai de disparition de la bride (21 jours)concernait le patient ayant refusé la kinésithérapie.

Discussion

La découverte de ce syndrome a été attribuée à HenriMondor, qui en recensa quatre cas en 1939 . le décrivait commeune « tronculite sous-cutanée subaiguë de la paroithoraciqueantérolarérale» [2] . Environ 313 cas ont été rapportésentre 1939 et 1992 [3] . L' affection touche trois femmes pourun homme [3] . Elle est bilatérale dans 3%% des cas [4] . Lamanifestation la plus typique est la présence d ' un ouplusieurscordons sous-cutanés , parfois rouges et douloureux ,palpables , indurés [5] , prenant occasionnellement l '

aspectd ' une cannelure ou d ' une gouttière rectiligne mieux visibleLors de ' élévation des seins dans la forme thoracique , oulors de la mise en abduction du bras dans la formeaxillaire[6] . Le cordon peut atteindre 30cm de long et mesure

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GS: technique du ganglion sentinelle.Traitement standard : antalgiques de palier 1, kinésithérapie (massage , LPG et mobilisations douces par techniques myofasciales) .

quelques millimètres de large [7] . Il est parfoisaccompagnéd '

un érythème ainsi que d '

une fièvre [ 8] , ce qui a pumotiver la prescription initiale d ' anti-inflammatoires nonstéroïdiens (AINS). Devant un tableau clinique classique ,aucun examen complémentaire n' est nécessaire pourconfirmerle diagnostic positif.

Figure 1. a et b syndrome de la corde axillaire.

Après cette forme originelle thoracique [2] , d ' autreslocalisations ont été décrites : au niveau de la verge [9] , ducou [10] et du creux axillaire . Récemment , cette dernièrea été décrite comme une entité à part entière , apparentéeà la maladie de Mondor mais renommée « syndrome de lacorde axillaire» [ 11] . Nos cinq cas présentaient des bridesaxillaires en regard du site opératoire . Le délai d ' apparitionétait en moyenne de 23 jours après une intervention , ce quicorrespond au délai moyen observé dans la littérature [3] .

La maladie de Mondor est le plus souvent considéréecomme « idiopathique» (spontanée) [4] , mais on peuttrouverun traumatisme local , comme une chirurgie mammaireou axillaire , dans l ' histoire récente du patient [ 10-13] .Certaines études ont considéré que des caractères

morphologiquesdu malade pouvaient favoriser l ' apparition d ' unemaladie de Mondor . Par exemple , Farrow considérait unepoitrine large et tombante comme un facteur de risque[14] . D ' autres facteurs ont été évoqués dans la littérature :un traumatisme thoracique , le port d ' une charge lourde ,un effort physique intense , une élongation musculaire ,des injections d ' héroïne dans les seins , la grossesse et lepostpartum , certaines pathologies systémiques (polyarthriterhumatoïde , lupus érythémateux disséminé) [5-20] .

Il existe plusieurs hypothèses étiologiques qui justifientpour certains auteurs la réalisation d ' un bilancomplémentaire. Des anomalies hématologiques comme un déficit enprotéine C ou la présence d ' anticorps anti-cardiolipidespourraient favoriser l '

apparition de la maladie de Mondor[15-20] . Une néoplasie serait associée à 11,7%% des cas selonCatania et 1,8%% des cas selon Hermann [ 10,12] . Lamaladiede Mondor pourrait survenir soit avant le cancer , soitpendant ou à distance du traitement chirurgical ouradiothérapeutiquede ce dernier [10] . Elle pourrait aussi êtrele premier signe d ' une récidive tumorale , parfois plusieursannées après le diagnostic initial [12] . L'

apparition d ' unecorde axillaire dans un contexte de mélanome est un sujettrès peu décrit dans la littérature . En effet , les auteurs n' onttrouvé à ce jour qu'

un seul article à ce sujet [21] , qui nepermet pas de mettre en évidence de lien entre l ' apparitiond ' une corde axillaire et la présence de métastases axillaires.

La maladie de Mondor n' a pas de traductionradiologique[6] . Cependant , on peut observer des signes indirectsà la mammographie , sous la forme d ' un épaississement

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sous-cutané , bien distinct de la glande mammaire [3] .Certainsauteurs proposent de réaliser une mammographiede manière systématique afin d ' éliminer une originenéoplasique[5,6] . L'

échographie cutanée en haute résolution( fréquence 20 MHz) montre te caractère linéaire de la Lésion,avec une paroi hyper-échogène , située à la jonction duderme et de l '

hypoderme [10] . L' échographie couplée audoppler permet d ' écarter l '

hypothèse d ' une phlébite encas de doute diagnostique . L' examen histologique n' est pasnécessaire.

La physiopathologie de cette maladie est encorecontroversée. Historiquement , la première hypothèseévoquéeétait une thrombophlébite superficielle des veines

thoraco-épigastriques . En effet , les premières analyseshistologiques montraient des anomalies des structuresvasculaires(épaississement de l ' adventice et de l ' intimaassocié à une obstruction plus ou moins complète de laLumière vasculaire) [17] . C' est sur ces constatations queJohnson a proposé une classification en quatre stades [17] :stade 1, thrombus sans obstruction de la lumière aveccellules inflammatoires et présence de fibrine ; stade 2,thrombus organisé , fibroblastes allongés , fibrine ; stade 3,recanalisation ; stade 4 , recanalisation avec épaississementfibreux de la paroi . Cette hypothèse physiopathologiquea longtemps conduit à la prescription d '

anticoagulants etd '

anti-agrégants plaquettaires [ 12,14] .Des études plus récentes ont montré que des

anomaliesdes vaisseaux lymphatiques étaient associées [22] . Denouvelles preuves histologiques sont venues conforter cettehypothèse tymphatico-veineuse », en montrant desthromboseset des dilatations des vaisseaux lymphatiques , desthromboses des veines superficielles ou les deuxanomaliesassociées [22] . Des études anatomiques viennent aussiappuyer cette hypothèse étiopathogénique . Elles prouventque les vaisseaux lymphatiques cheminent depuis la faceinterne du bras vers le creux axillaire [22 ,23] .

Enfin , une dernière hypothèse évoquée dans lalittératureest celle d ' une rétraction de ' aponévroseclavipectoro-axillaire, plus ou moins associée à des anomaliesdes vaisseaux lymphatiques [13] . Cette hypothèse reposesur la continuité anatomique entre '

aponévrose thoraciqueet cette aponévrose clavi-pectoro-axillaire , qui elle mêmese poursuit au niveau des aponévroses brachiale etantébrachiale. Lors d ' un abord chirurgical , cette aponévrose estinévitablement sectionnée . La bride serait la conséquencede la cicatrisation en rétraction de ce fascia , associée àdes perturbations de la circulation lymphatique (sténose ,section des vaisseaux) [13] .

La fréquence du syndrome de la corde axillaire augmenteavec la complexité du geste chirurgical : elle varie entre6 et 20%% après exérèse du ganglion sentinelle ouadénectomie[21 ,24 ,25] , et atteint jusqu' à 72%% après un curageaxillaire [25] . Cette tendance semble inversée dans notresérie (puisque sur tes cinq cas, trois avaient eu ta techniquedu ganglion sentinelle , un une adénectomie et un , un curageaxillaire) , mais sans signification statistique.

La maladie de Mondor est bénigne [3] . Même en l ' absencede traitement , son évolution est toujours favorable . Ladouleurdisparaît spontanément en six à huit semaines [6] . Letaux de récidives est estimé à environ 5%% [20] . Certainesdonnées suggèrent une évolution plus rapide vers la guérisonen présence de seins de petit volume [22] . La littérature ne

propose pas de traitement consensuel . Certains auteurs ontpréconisé l ' utilisation d '

anticoagulants et d '

antiagrégantsau stade initial [12 ,14] . Une thrombectomie chirurgicale aparfois même été proposée [19] . Pour le syndrome de lacorde axillaire , le traitement préconisé est surtoutsymptomatiqueet consiste en ' association d '

antalgiques et d ' AINS[13,20 ,21] .

Les dernières études montrent que la maladie peutêtre rapidement traitée par kinésithérapie : LPG" et

techniquesmyofasciales . Le nom LPG vient du nom du créateurde la machine cellu-M6 , Louis Paul Guitay . Laprocédurethérapeutique associe vacuothérapie et technique dupincer-rouler , provoquant les réactions physiologiquessuivantes: hypervascularisation , assouplissement tissulaire ,tonification , drainage lymphatique . La rupture manuelle dela bride entraîne une douleur vive au moment du gestemais conduit à un soulagement immédiat [13] . Les patientsdoivent en être informés . Quatre de nos patients ont ététraités par LPG! et techniques myofasciates , associés desantalgiques de palier 1 ou 2. la visite de contrôle dix joursplus tard , tous les patients étaient guéris sauf le seul quin' avait reçu qu'

un simple traitement antalgique , et dont laguérison complète ne fut observée

qu' j21 . Aucun patientn' a reçu d ' AINS.

Conclusion

Le syndrome de la corde axillaire est une affection rarecompliquant parfois des interventions chirurgicales ,notammentcarcinologiques . Ce syndrome est souvent assimiléà une variante topographique de la maladie de Mondor ,mais son étiopathogénie pourrait être plus en rapport avecune rétraction aponévrotique associée à des anomalies decirculation lymphatique qu' avec les thromboses veineusessuperficielles classiquement responsables de la maladie deMondor . Notre série est la première qui relate plusieurs casde syndrome de la corde axillaire apparus dans un contextede mélanome . Cette étude , tout comme les données de lalittérature , confirme que l ' association d ' un effondrementmanuel de la bride (LPG et techniques myofasciales) et untraitement antalgique classique (palier 1ou 2) pourraitdiminuerle délai de disparition de la bride . Il est important de

prévenir le patient que l ' effondrement manuel du cordon

peut provoquer de vives douleurs au moment du geste , etde le rassurer sur la guérison complète des symptômes etl ' absence de séquelles.

Déclaration d ' intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d ' intérêts enrelation avec cet article.

Références

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