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L’ISLAM ET L’OCCIDENT Maitre Ahmed Simozrag L’ Islam et l’ Occident 1 ère édition Octobre 2018 Centre africain de diffusion islamique et scientifique (C.A.D.I.S)

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L’ISLAM ET L’OCCIDENT

Maitre Ahmed Simozrag

L’Islam et l’Occident

1ère édition Octobre 2018

Centre africain de diffusion islamique et

scientifique (C.A.D.I.S)

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Contents Plan de l’ouvrage .................................................................................................... Error! Bookmark not defined.

Introduction ............................................................................................................................................................. 3 1. Le conflit entre l’Occident et l’Islam .............................................................................................................. 8

1.1 L’Islam, civilisation rivale et concurrente de l’Occident .......................................................................................... 8

1.2 Des oppositions dogmatiques à l’origine du conflit entre l’Occident et l’Islam ...................................................... 9

1.2.1 Tawhid contre polythéisme ............................................................................................................... 9

1.2.2 Péché originel contre rachat ............................................................................................................ 16 1.2.3 Religion contre laïcité ..................................................................................................................... 26 1.2.4 Croisades contre jihad ..................................................................................................................... 29

1.3 L’Occident combat injustement l’Islam depuis l’Inquisition jusqu’à présent ........................................................ 33

1.3.1 L’inquisition ......................................................................................................................................... 34 1.3.2 L’orientalisme ...................................................................................................................................... 34 1.3.3. Le colonialisme ................................................................................................................................... 35

1.3.4 Le terrorisme d’Etat Occidental contre des pays et des peuples musulmans ....................................... 42 1.3.5 La responsabilité des dirigeants politiques et des médias ............................................................... 65 1.3.6 Tyrannie et injustices : Quelle issue ? ............................................................................................. 67

2. Islam et Occident : la nécessité d’un dialogue .............................................................................................. 70 2.1 Le déclin de l’Occident ........................................................................................................................................... 70

2.2 Pourquoi l’Islam est-il vérité ? ............................................................................................................................... 75

L’Islam est plus qu’une simple religion. Il est multidimensionnel ; il ne peut se réduire à une de ses

composantes qu’est la religion. L'Islam est certes religion, mais aussi, science, culture, civilisation,

pratiques, mode de vie, lois, système de gouvernance. ................................................................................. 75 2.3 Les vertus de l’Islam ............................................................................................................................................... 75

2.3.1 Conception Islamique de l’humanité .................................................................................................... 76

2.3.2 Les apports de la civilisation islamique ............................................................................................... 77 2.3.3 L’Islam est un appel permanent au dialogue ........................................................................................ 78

2.3.4 L’Islam exhorte à la tolérance ............................................................................................................. 79 2.3.5 L’Islam autorise ce qui est bon, utile et interdit ce qui est mauvais, nuisible ...................................... 84

2.3.6 L’Islam interdit l’effusion du sang ....................................................................................................... 85 2.3.7 L’Islam interdit l’injustice sous toute forme ........................................................................................ 89 2.3.8 L’incompréhension de la Chari’a par l’Occident ................................................................................. 90

2.3.9 Le modèle économique de l’Islam ....................................................................................................... 91 2.4 L’Occident mène le combat contre son sauveur ......................................................................................................... 94

2.5 Les conversions massives à l’Islam partout dans le monde ........................................................................................ 97

2.6 Les objectifs de l’Islam ............................................................................................................................................... 101

2.6.1 La libération de l’homme ................................................................................................................... 101

2.6.2 La Paix ................................................................................................................................................ 103

2.6.3 La justice ............................................................................................................................................ 111 2.6.4 La mise en place d’un Etat démocratique capable de concrétiser les idéaux de paix et de justice dans

le cadre des principes de l’Islam. ................................................................................................................ 112 2.6.5 L’Islam est-il une théocratie ? ............................................................................................................ 115

2.7 Paradis et bien-être dans l’Islam ............................................................................................................................... 117

2.8 Tout est appelé à disparaître sauf Dieu ..................................................................................................................... 121

Conclusion ........................................................................................................................................................... 124

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Introduction

De tous temps, l’Occident a trouvé un allié pour mener sa guerre contre l’Islam. Au début, ce

fut les Arabes adeptes du paganisme, ensuite les orientalistes, les croisés et les musulmans

laïcs. Il y eut toujours une coalition, une alliance sacrée pour combattre l’Islam.

C’est dire que la guerre contre l’Islam n’est pas un fait nouveau. C’est une rivalité ancienne

qui a commencé avec la mission du prophète Mohammed (paix sur lui).

En effet, l’Islam et son prophète (psl) ont été attaqués dès le début de la révélation. L’Islam

étant la dernière des religions révélées, elle ne pouvait manquer de susciter un courant

d’hostilité qui au cours de l’histoire a revêtu des formes diverses, du simple dénigrement à

l’attaque armée.

Pendant la révélation, les attaques étaient perpétrées par les Arabes qui ne voulaient pas

qu’une nouvelle religion vienne bouleverser leurs croyances. Le Prophète fut attaqué et traité

de tous les noms y compris ceux d’imposteur, de fou, de sorcier, de devin, etc.

Le Coran et ceux qui y ont cru étaient l’objet de stigmatisations et d’attaques de toutes sortes.

Les agressions étaient quasiment les mêmes, provenant d’une même source d’inspiration, sans

doute satanique. Dieu a évoqué cela plusieurs fois dans le Coran, par exemple :

« Les infidèles trouvent étrange que l’un d’eux soit venu les avertir et disent : « Cet

homme est un sorcier et un imposteur ». s38 v4

« Ce n’est qu’un homme qui forge un mensonge contre Allah ; et nous ne croirons pas

en lui. » s23 v36

« Ce Coran, disent les négateurs, n’est qu’une imposture qu’il a forgée avec l’aide d’un

groupe d’individus…Ce ne sont, ajoutent-ils, que de vieux contes recueillis par lui, et

qu’on lui dicte matin et soir. » s25 v4 »

« Puis, ils s’en détournent en disant : « C’est un fou qui répète une leçon apprise. » s44

v14

« Mais ils dirent : « Ce coran n’est qu’un amas de rêves ! Ou bien il l’a inventé. Ou

c’est plutôt un poète. Qu’il nous apporte donc un signe identique à celui dont furent

chargés les premiers envoyés. » s21 v5

« Ils dirent : Es-tu venu nous dire de n’adorer que Dieu seul et de renoncer à ce

qu’adoraient nos pères ? Apporte-nous donc ce dont tu nous menaces si tu es sincère ! »

s7 v70

« Lorsque Nos versets leur sont récités, ils disent : « Oui, nous les avons déjà entendus !

Et si nous le voulions, nous en dirions autant, car ce ne sont là que des histoires

anciennes ! Et ils disent aussi : « Ô Dieu ! Si cela est la vérité venue de toi, fais pleuvoir

sur nous des pierres, ou inflige-nous un terrible châtiment !» s8 v31,32

« Les injustes, parmi eux, disent : « Vous ne suivez là qu’un homme ensorcelé ! » s17

v47 ; s25 v8

On pouvait comprendre ces hostilités dans la mesure où la révélation s’attaquait à leurs

divinités, à leur religion, à certaines de leurs coutumes, voire à leurs intérêts.

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A cette époque, la superstition était de mise, les connaissances limitées ; celles-ci n’avaient

pas encore atteint un développement permettant de distinguer la vérité de l’erreur notamment

en matière de religion.

Les croisades

L’Islam a été attaqué par l’épée avec les Croisades qui débutèrent en 1095 pour se dérouler

sur trois siècles, avec l’objectif de chasser les musulmans de Jérusalem. L’Islam est attaqué

par la plume, pendant la période même des Croisades, avec des écrits comme «La Chanson de

Roland», «La Comédie divine».

L’orientalisme

L’occident a chargé des groupes de savants d’étudier l’islam, ses langues, son histoire, ses

Livres (le Coran et les hadiths) C’est ce qu’on appelle l’orientalisme.

Les orientalistes n’ont ménagé aucun effort pour falsifier les écritures, en donner des fausses

interprétations, pour dévier les musulmans et les induire en erreur au sujet de leur religion.

Bien qu’ils aient en partie réussi, la majorité a pu échapper à leurs manœuvres.

Et enfin, l’Islam sortira renforcé de ces épreuves, avec la constitution de l’empire ottoman qui

va embrasser le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Europe des Balkans, et une bonne partie

de l’Europe de l’Est.

Au quinzième siècle, l’empire ottoman coexiste avec deux autres empires musulmans :

l’empire Safavide de Perse (Iran) et l’empire Moghol (actuels Inde, Pakistan et Bengladesh).

Sans parler de la présence musulmane en Espagne, dans le sud de l’Italie, du Portugal et de la

France.

Dans la croisade intellectuelle contre l’Islam qui se poursuit, se distinguent des figures

connues de la littérature, dont notamment Voltaire (avec son ‘’Le fanatisme ou Mahomet le

prophète’’) avant finalement de reconnaître - après avoir lu la première traduction française

du Coran : « Très peu de littérateurs parmi nous connaissent le Coran. … Nous avons

imputé à l’Alcoran une infinité de sottises qui n’y furent jamais ».

L’Islam va être attaqué pour ne pas dire anéanti pendant le colonialisme. Tout en profitant des

richesses des civilisations musulmanes (or, pétrole, gaz, uranium, etc), de ses hommes qui ont

servi dans ses rangs durant les conflits internationaux, l’Occident s’emploie à détruire l’Islam.

De nos jours, l’Islam est encore combattu et ce, par tous les moyens, par les armes, par la

plume, par l’image et le son, les caricatures, les films, les médias, depuis les croisades jusqu’à

nos jours en passant par la colonisation et tout ce que cela implique comme pratiques

arbitraires telle la fermeture d’écoles coraniques et de centres éducatifs, la destruction de

bibliothèques, l’interdiction de la langue arabe, l’abrutissement des populations, les

expulsions, le bannissement, la déchéance de nationalité, les attaques de toute sorte, les

caricatures du prophète de l’Islam, etc.

En dépit de ces attaques, l’Islam demeure debout, ce qui prouve qu’il est la vérité défendue

par Dieu.

En tout état de cause, l’Occident, qui prétend vouloir préserver ses racines judéo-chrétiennes,

éprouve une hostilité profonde à l’expansion de l’Islam sur ses territoires.

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Le terme hostilité est sans doute faible pour rendre compte de la profonde opposition entre

l’Islam et l’Occident. Il s’agit plutôt d’une guerre froide mais qui n’a cessé de s’intensifier

depuis les attentats du 11 septembre 2001.

L'Occident veut priver les peuples de la lumière de l'Islam, il s'immisce dans les affaires des

pays musulmans, il fait main basse sur leurs richesses, gaspille leurs énergies et impose son

diktat sur ses affaires intérieures.

L'objectif n'est pas seulement de prendre ses ressources, ce n'est pas seulement le fait de

garantir les intérêts de l'Occident en terre d'Islam. L'objectif est en réalité d’anéantir l'Islam,

son livre, la charia, la culture et la langue arabe.

A notre époque, c’est l’arsenal législatif qui va servir à attaquer l’Islam. En France, c’est une

loi de 2004 qui interdit «le port du voile Islamique», dénoncé comme symbole d’oppression,

de soumission, de manque de respect à l’égard de la femme. C’est ainsi que de jeunes

musulmanes qui se couvrent la tête sont exclues de leurs écoles.

Certains milieux politiques Occidentaux relayés par des médias et, malheureusement, parfois,

par certains cercles ecclésiastiques influents, ne cessent de vouloir diaboliser l’Islam en

mettant en garde contre un soi-disant danger que celui-ci constitue pour les valeurs de

l’Occident.

Ce livre se veut être un bref exposé de l’hostilité de l’Occident à l’égard de l’Islam et tentera

de comprendre les raisons de cette hostilité grandissante tout en amenant le lecteur à réfléchir

à ces questions : pourquoi s’acharne-t-on à combattre l’Islam depuis son apparition ? Quels

sont les méfaits de l’Islam pour être ainsi détesté et combattu ? Et quels sont les bienfaits qui

lui permettent de progresser? L’Islam est-il l’incarnation du mal comme le pensent certains ?

L’Occident est-il l’incarnation du bien ? Qu’est-ce qui fait que l’Islam avance malgré ce

combat auquel il est confronté ? En d’autres termes, comment se fait-il que l’Islam progresse

malgré les obstacles dressés sur son chemin ? J’entends par le mot ‘’ Occident’’ les

croyances Occidentales, soit la laïcité, la culture, les religions.

Doit-on s’en prendre à l’Islam de vouloir corriger les erreurs des croyances judéo-chrétiennes

?

Doit-on en vouloir à l’Islam de nous livrer les dernières vérités du message divin ?

Quel intérêt avons-nous de contester au Message de l’Islam son origine divine et la Vérité

qu’il incarne ?

Doit-on reprocher à l’Islam le fait de vouloir empêcher l’Occident d’aller à la dérive ?

Faut-il attendre la faillite, le cataclysme, le désastre?

Faut-il attendre la fin du monde pour s’amender et il sera trop tard ?

Par souci de synthèse, ce livre ne retracera pas tous les évènements composant l’histoire des

relations entre ces deux civilisations.

D’une part, car l’histoire s’étale sur plus de 14 siècles et qu’à mon sens, l’histoire doit être

écrite par des historiens.

D’autre part, cet ouvrage se focalise principalement, sur une analyse contemporaine, dans la

mesure où les événements récents, notamment la montée du terrorisme ont accru, à tort, les

tensions entre l’Islam et l’Occident, ce qui donne suffisamment de matière à nourrir mon

sujet.

A ce titre, il n’est pas excessif d’affirmer que la position de l’Occident vis-à-vis du terrorisme

n’est pas claire. Et qu’il ne joue pas franc jeu en matière de lutte anti-terroriste.

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L’Occident instrumentalise le terrorisme et en est à l’origine, dans certains cas.

L’Occident le soutient également. En effet, l’Occident vend les armes à la fois aux terroristes

et aux Etats engagés dans la lutte contre le terrorisme. La lutte contre le terrorisme est une

aubaine pour s’armer et armer les Etats en proie à la même lutte.

En outre, l’Occident utilise et instrumentalise le terrorisme pour dénigrer et salir l’Islam. De

plus, le terrorisme est une occasion et un moyen pour renverser l’équipe au pouvoir avec

laquelle l’Occident n’est pas d’accord, comme ce fut le cas avec le régime de Saddam

Hussein, de Mouammar Kadafi ou encore de Bashar Al Assad. Sans compter le fait que la

prétendue lutte antiterroriste sert de prétexte pour la négation des droits et des libertés dans de

nombreux pays, notamment les pays arabes et musulmans.

Ainsi, la lutte anti-terroriste sert aussi bien les intérêts matériels et politiques, que l’idéologie

religieuse de l’Occident.

Après avoir exposé les raisons de cette opposition, il s’agira d’analyser les vertus de l’Islam,

celles que l’Occident se refuse à comprendre car il est évident que parmi les insuffisances de

l’Occident, on observe l’absence d’étude scientifique approfondie sur l’Islam. En effet, les

Occidentaux qui comprennent la langue arabe sont pour la plupart des laïcs ou athées, de ce

fait, ils ne sont pas motivés pour procéder à une étude sincère du Coran, afin de démontrer son

origine divine.

En dépit des oppositions et du manque de compréhension de part et d’autre, il s’agira de

rechercher une possibilité de dialogue, sinon une solution au conflit Islam/Occident, où

chacune des deux entités pourrait vivre et cohabiter en paix.

Car si le conflit ne cesse d’approfondir le fossé entre l’Islam et l’Occident, aucun ne pourra

nier que ce sont deux puissances interdépendantes.

L’on ne peut dénier les progrès qui proviennent des avancées scientifiques mis en œuvre par

l’Occident. En effet, l’Occident est doté de savants, d’œuvres et d’institutions louables qui

peuvent servir de modèle à la civilisation musulmane, ou qui méritent, en tous cas, le respect.

L’Islam a néanmoins initié et contribué au développement d’une partie de cette science, ce

que l’Occident nie.

Parallèlement aux progrès, l’Occident a également produit les armes pour tuer et détruire.

Ceci étant, l’Occident n’a pas la puissance spirituelle de l’Islam et ne risque pas de mener à

bien cette guerre.

En tant que civilisation, l’Occident court à sa perte. La faillite de son modèle économique de

même que la faillite de ses valeurs morales en sont une illustration. -la décadence économique

et morale de l'Occident, la faiblesse de l'institution familiale, l'expansion, la recrudescence du

crime, l'incapacité des systèmes à affronter le phénomène de la violence et de l'anarchie,

l'expansion du suicide etc.

Il est évident que pour parvenir à la paix, la nécessité d’un cessez-le-feu entre les deux

puissances s’impose.

La deuxième étape sera celle de l’union. C’est dans cette perspective que j’écris cet ouvrage.

Faire en sorte que la confiance s’établisse.

Pour cela, l’effort de compréhension doit s’effectuer des deux côtés.

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Il me semble qu’il faille que l’Occident prenne conscience que l’Islam est imbattable, qu’il est

dans sa nature de gagner du terrain, d’avancer.

Et l’Islam prendra conscience que l’Occident correspond à la volonté de Dieu, à la diversité

qu’Il a créée et programmée. Que la fraternité humaine exige qu’il s’y rallie et qu’il le laisse

en paix.

La disparition de la violence et l’aboutissement à un état de paix est une nécessité absolue.

La voie du dialogue est celle qui est voulue par Dieu : « o gens du livre venez à une parole

juste entre nous et vous que nous n'adorions qu'Allah sans rien Lui associer et que nous

ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah. » s3 v64

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1. Le conflit entre l’Occident et l’Islam

Il est précisé que tant l’Islam que l’Occident sont envisagés dans cet ouvrage comme des

civilisations.

L'anthropologue mexicain Rodolfo Stevenhagen définit le terme civilisation comme «

l'ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent

une société: cela englobe les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de

valeur, les traditions et les croyances ».

Et tous les anthropologues, unanimement, nous disent que, à la base de chaque civilisation, il

y a une religion: le judéo-christianisme pour la civilisation Occidentale, et l'Islam pour la

civilisation musulmane.

Ainsi, l’Islam s’entend de la civilisation musulmane au sens large, et du monde arabo-

musulman en particulier. L’Occident est envisagé comme la civilisation judéo-chrétienne de

l’Europe et de l’Amérique du nord.

L’Occident déteste l’Islam pour plusieurs raisons : d’abord en tant qu’idéologie et civilisation

rivale et concurrente (I.1), ensuite à cause des différences de culture et de croyances, (I.2)

Toutefois, aucune de ces raisons ne justifient le combat mené par l’Occident contre l’Islam

durant l’inquisition et le colonialisme, ni les attaques permanentes auquel il fait front de façon

permanente depuis notamment, l’attaque du 11 septembre 2001 (I.3)

1.1 L’Islam, civilisation rivale et concurrente de l’Occident

Depuis la venue de l’Islam en tant que message final et complet destiné à toute l’humanité

jusqu’à la fin des temps, ses adversaires n’ont laissé passer aucune occasion de le contrecarrer

et de réprimer ses fidèles. Depuis le premier jour, ils ont déployé d’incessants efforts pour le

tuer dans l’œuf et ce, en utilisant différents moyens et diverses tactiques.

Parce que cette religion considère tous les gens égaux en termes de droits, de devoirs, de

valeur humaine, etc, et ce, indépendamment de leur race ou de leur situation sociale et

économique, les riches et les personnalités politiques de la Mecque, à l’époque, craignant de

perdre leur prestige et leurs richesses, se sont résolument érigés contre ce message alors

naissant. Ils ont dressé différents obstacles pour freiner la propagation de l’Islam, dans de

fébriles tentatives visant à maintenir leurs positions et à éloigner tout ce qui pouvait

représenter une menace à leurs intérêts.

Il ne s’agit pas de me livrer à une quelconque analyse partisane aussi fondée qu’elle pourrait-

être sur les antagonismes divers qui régirent les rapports entre l’Islam et l’univers judéo-

chrétien dès les débuts de l’hégire. Mon propos consiste à chercher les raisons de ces

antagonismes.

Pour comprendre les origines des antagonismes séculaires qui opposèrent l’Islam à l’Occident

judéo-chrétien, il convient de remonter au 1er siècle de l’Hégire, époque à laquelle

généralement les historiens situent les premières tensions.

L’Occident, à cette époque se confondait avec la chrétienté, ce qui conférait au Vatican une

puissance temporelle et politique unique. Il va de soi que cette prépondérance s’accordait mal

avec l’expansion de l’Islam qui, un siècle à peine après son avènement, avait atteint les

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régions méridionales de l’Europe, c’est-à-dire une grande partie de l’Espagne et du Portugal

actuels, quelques provinces du Sud de la France et la lisière Occidentale de l’Italie. L’élément

capital c’était qu’une religion monothéiste surgissait à côté d’une autre religion monothéiste

(le Christianisme) qui couvrait l’ensemble de l’Europe telle que nous la connaissons

aujourd’hui.

Si le conflit entre musulmans et chrétiens ne comportait que des mobiles politico-militaires, le

Vatican ne s’en serait pas particulièrement inquiété, dans la mesure où ces territoires

européens avaient dans le passé subi plusieurs vagues d’invasions aussi destructrices les unes

que les autres. Seulement un défi sous-jacent à cette confusion se faisait déjà sentir : la

Papauté, véritable détentrice du pouvoir politique en ce temps-là ne pouvait accepter

l’expansion d’une religion monothéiste prônant l’existence et la récapitulation prophétique

des révélations antérieures et de surcroît les parachevant par une nouvelle révélation : celle

transmise au Prophète Mohammed (SWS).

Ceci représentait un bouleversement spirituel et culturel qui devait fatalement aboutir à des

affrontements militaires.

Les relations conflictuelles entre l’Islam et l’Occident s’expliquent aussi en partie par

l’opposition, la différence ou les différences dogmatiques et culturelles.

Les oppositions dogmatiques se trouvent au cœur même des fondements de l’Islam et du

Christianisme tels que l’unicité de Dieu, le Péché originel, la laïcité, les croisades.

1.2 Des oppositions dogmatiques à l’origine du conflit entre l’Occident et l’Islam

1.2.1 Tawhid contre polythéisme

1.2.1.1 Le Tawhid ou monothéisme

Le Tawhid, (monothéisme) est le fait de reconnaître et de proclamer l’unicité de Dieu. Cela

implique de croire qu'Allah est UN, sans associé dans Sa création, dans Ses actions et dans

Son essence et Ses attributs, unique sans aucun semblable et Unique sans aucun rival dans Sa

divinité et dans son adoration.

Le Tawhid peut se résumer comme suit :

(1) l’unicité de Dieu dans la Création (Lui Seul est le Créateur de toute chose, et qu’il n’y a

aucun créateur autre que Lui,

(2) l’unicité de Dieu dans l’adoration (Lui Seul est Digne d’être adoré)

(3) l’unicité de Dieu dans la Royauté et le commandement (Lui seul gère et dirige l’univers et

tout ce qu’il contient et Lui Seul est Juge) « Il dirige toute chose « s10 v3 », « Du Ciel, Il

dirige toute chose sur la Terre. » s32 v5 ».

L’unicité dans la royauté signifie qu’Allah est le seul Roi de toute chose. Il dit en ce sens :

« Béni soit celui dans la Main de qui est la royauté, et Il est Omnipotent » s67 v1

Allah dit également : « Dis : Qui détient dans Sa Main la royauté absolue de toute chose, et

qui protège et n’a pas besoin d’être protégé ? » s23 v88

L’unicité de Dieu est le fondement de tous les messages.

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Le Tawhid est le monothéisme pur que tous les prophètes ont enseigné à leurs communautés :

"La ilaha illa Allah" (Il n'y a de Dieu qu'Allah) signifie : il n'y a qu'un Seul Dieu et que Lui

seul est digne d'être adoré.

Cette formule du Tawhid signifie qu’Allah Seul est à l’origine de la création de tout ce qui

existe, qu’Il pourvoit aux besoins de toutes Ses créatures, qui les maintient en vie et leur

permet de se mouvoir ou de changer d’état, que rien ne se produit au sein de sa création sans

sa permission.

« Allah est le Créateur de toute chose et de toute chose est Garant. » s39 v62

Allah est également le Créateur de tous les actes accomplis par Ses créatures. C’est ainsi qu’Il

dit : {Alors que c’est Allah qui vous a créés, vous et ce que vous faites} (s37 : v96).

« Celui qui détient le Royaume des Cieux et de la Terre, qui ne S’est donné aucun

enfant, qui n’a pris aucun associé dans Son Royaume et qui a créé toute chose avec

mesure. » s25 v2

« Il décide du sort de toute chose du Ciel jusqu’à la Terre. » s32 v5

« C’est Allah qui vous a créés, vous et ce que vous fabriquez. » s37 v96

« Dis : Lui, Dieu est Un ! Dieu, L’Impénétrable ! Il n’engendre pas ; Il n’est pas

engendré ; nul n’est égal à Lui ! » s112

« Existe-t-il en dehors d’Allah, un créateur qui du ciel et de la terre vous attribue votre

subsistance ? Point de divinité à part Lui ! Comment pouvez-vous vous détourner (de

cette vérité)? »s35 v3.

1.2.1.2 La Trinité, une forme de polythéisme

Le polythéisme au contraire est une doctrine qui admet la pluralité de dieux.

Pour les musulmans, et bien d’autres monothéistes, la croyance en une Trinité est une forme

de polythéisme à l’opposé du Tawhid, même si les théoriciens chrétiens tentent de l’expliquer

autrement, c’est la croyance en un dieu composé de trois êtres : le père, le fils et le Saint-

Esprit.

Le dogme de la Trinité a été fixé au concile de Nicée (Turquie) qui eut lieu en 325 à la suite

de la conversion au Christianisme de l’empereur romain Constantin 1er.

On craignait à l’époque la propagation des idées d’Arius qui prônait l’unicité de Dieu. Arius,

prêtre d’Alexandrie (mort en 386) niait que le Christ soit égal à Dieu. Pour lui : Dieu existait

forcément avant le Verbe puisqu’il est le seul incréé, sinon, il y aurait deux incréés, ce qui

serait contradictoire avec l’unicité de Dieu ; il y a donc eu un temps où le Verbe n’existait pas.

Avant qu’il soit condamné par le concile de Nicée, Arius fut excommunié par le Patriarche

d’Alexandrie sous prétexte que Jésus lui-même, qu’il aurait vu en rêve, lui aurait ordonné de

maudire et d’excommunier Arius.

Ces divergences sur la nature de Jésus furent à l’origine de ce premier concile au cours duquel

le dogme de la Trinité fut imposé.

En effet, sur les 2048 Evêques réunis, 318 seulement adoptèrent cette doctrine sous la

pression de l’Empereur. Ce concile, qui fut le premier concile œcuménique de l’histoire, avait

adopté le credo suivant : "Nous croyons en un Dieu, Père tout puissant, créateur de toutes

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choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, unique

engendré du Père, c’est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai

Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel (de même nature) au Père, par qui tout a

été fait..."

A l’opposé de la doctrine arienne, le credo de Nicée exclut toute subordination du Verbe au

Père. De même que le Père est incréé, affirment les doctes de la Trinité, le Verbe est incréé, il

coexiste avec le Père depuis le commencement.

Il en résulte que Le Dieu adopté dans ce concile est un Dieu qui ne va pas sans le Fils, il n’est

Dieu qu’en tant que Père. En d’autres termes, sans le Christ, Dieu ne serait pas Dieu.

Quand on ajoute le Saint-Esprit dont le statut va être défini au concile de Constantinople,

Dieu va se trouver davantage démembré, puisque d’un demi-dieu, il va être réduit à un tiers

de Dieu.

Le concile de Constantinople (en 381) complétera le credo par l’adoption de la formule

suivante sur le Saint-Esprit : « ...Et en l’Esprit Saint, le Seigneur, qui vivifie, qui procède du

Père, qui avec le Père et le Fils reçoit même adoration et même gloire, qui a parlé par les

prophètes. »

Ainsi, sur la base de la Trinité, fut déterminée la profession de foi chrétienne ; ceux qui s’y

opposaient se voyaient contraints soit à l’abdication, soit à l’exil ou à la mort.

Le concile avait ordonné de brûler tous les livres qui prônaient des opinions contraires. On

croyait avoir réglé définitivement la question de l’unité de Dieu prêchée par Arius. Mais, les

événements vont démontrer le contraire. En effet, l’unitarisme arien continua à se propager,

l’Empereur Constantin s’étant converti sur le tard à cette doctrine.

Il fallait ensuite trouver une formulation précise afin d’éviter les divergences d’interprétation,

d’où l’apparition de ce qu’on a convenu d’appeler le credo ou le symbole d’Athanase

proclamant que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont à la fois trois personnes distinctes et un

seul Dieu.

Ces trois personnes prises séparément ont des attributs distincts, disent-ils, mais une fois

réunies, leurs attributs se ramènent à un seul.

Il est ainsi dit : « Tel qu’est le Père, tel le Fils, tel le Saint-Esprit. Le Père est incréé, le Fils est

incréé, le Saint-Esprit est incréé. Le Père est immense, le Fils est immense, le Saint-Esprit est

immense. Le Père est éternel, le Fils est éternel, le Saint-Esprit est éternel. Et néanmoins ce ne

sont pas trois éternels, mais un seul Eternel. Comme aussi ce ne sont pas trois incréés ni trois

immenses, mais un seul Incréé, un seul Immense. De même que le Père est tout-puissant, le

Fils est tout-puissant, le Saint-Esprit est tout-puissant. Cependant ce ne sont pas trois tout-

puissants, mais un seul Tout-Puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit

est Dieu. Et néanmoins, ce ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. Ainsi le Père est

Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur. Et néanmoins ce ne sont pas trois

seigneurs, mais un seul Seigneur »

Et dans cette Trinité, précisent les théoriciens de cette doctrine, il n’y a ni priorité ni

postériorité, l’un n’est pas plus grand ni moindre que l’autre, les trois personnes sont

semblablement égales et éternelles.

Comment peut-on admettre l’existence d’un seul Dieu composé de trois personnes distinctes ?

N’est-il pas absurde de dire que 3 est égal à 1 et 1 est égal à 3.

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Les chrétiens expliquent que ‘‘les trois personnes sont distinctes, mais sont indivisibles car

elles ont une seule essence, éternité, puissance et qualité’’. Y a t-il un polythéisme (Chirk)

plus évident que celui-là ?! Est-il possible à la raison humaine d’admettre un Dieu en trois

Dieux, formant une Trinité, bien distincte quant aux personnes, mais indivisible quant à

l’essence ?

Quand la personne du Fils s’est incarnée dans Jésus, a-t-elle cessé de faire partie de l’essence

divine ? Dans ce cas, Dieu se serait privé d’une de ses parties constituantes, ce qui aurait

causé la destruction de l’être même de Dieu, car la séparation d’une partie entraîne

l’anéantissement du tout. Si, en revanche, la personne du Fils, après s’être incarnée dans

Jésus, a continué à faire partie de l’essence divine, alors la personne du Fils se serait trouvée

en même temps en Dieu et dans Jésus, ce qui est absurde. On ne peut imaginer la présence

d’une personne dans deux endroits différents en même temps. Ces trois personnes composant

la divinité, agissent-elles ensemble ou séparément ?

Il est impossible qu’une chose, une personne, une divinité soit à la fois une et plusieurs.

Comme il est impossible que plusieurs unités deviennent une seule, sans se confondre

essentiellement.

Si la raison humaine est incapable d’appréhender la nature de l’Etre suprême, autrement dit, si

la perception de Dieu est supérieure à notre intelligence, il est par-là même impossible

d’admettre une fusion de créatures dans la personne du Créateur ou inversement. Pour passer

de l’abstrait au concret, supposons que l’on veuille fabriquer trois statues représentant

chacune des trois personnes de la Trinité, doit-on donner les mêmes dimensions aux trois

figures ?

Si l’on met de côté les idées abstraites dont se nourrit le dogme de la Trinité, on parvient

facilement à découvrir son caractère manifestement idolâtrique et anti-monothéique. On voit

bien que la représentation matérielle de ce dogme permet de démontrer à l’évidence son

absurdité, étant donné l’impossibilité de représenter par une seule image ou une seule statue

les trois personnes de la Trinité.

Si on nous dit qu’il est impossible de représenter matériellement des choses relevant du

domaine spirituel, on leur rétorquera que Jésus, tel que les hommes l’avaient connu, est un

homme en chair et en os et qu’il existe des myriades de statues représentant le Christ et le

Saint-Esprit, mais sous forme de personnes distinctes, séparées. Or, rien n’empêche, me

semble-t-il, de façonner des statues représentant la sainte Trinité pour nous permettre

d’imaginer comment s’opère la fusion idéale des trois personnes alors qu’elle est réellement

impossible. S’ils disent qu’ils ne peuvent pas représenter Dieu matériellement, on leur

répondra avec le même argument, en ce sens qu’ils ne peuvent pas non plus le démembrer ni

matériellement ni spirituellement.

On ne peut se contenter d’une explication symbolique de la Trinité, de manière à croire

aveuglément à quelque chose que notre intelligence ne puisse ni expliquer ni comprendre. On

peut croire à l’invisible, mais on ne peut croire l’inexplicable.

Jésus a enseigné une doctrine simple, claire et précise, axée sur la foi en un Dieu unique et en

Son Envoyé Jésus Christ. Malheureusement cette doctrine est rendue incompréhensible à

cause du dogme de la Trinité, à telle enseigne qu’une multitude de Chrétiens ont fui leur

religion à cause de l’absurdité de cette fausse croyance.

On raconte que trois individus s’étant convertis au Christianisme, un prêtre fut chargé de leur

enseigner les dogmes fondamentaux de leur nouvelle religion. Un des amis du prêtre, étant

venu le voir, s’informa sur les progrès des trois néophytes, qui étaient alors au service du

prêtre, et demanda à ce dernier s’ils avaient déjà appris quelque chose ; le prêtre répondit

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affirmativement, et ayant fait venir l’un des néophytes, il l’interrogea sur le dogme de la

Trinité. « Tu m’as enseigné », dit le néophyte, « qu’il y a trois dieux, dont un est au ciel, le

second est né de la vierge Marie, et le troisième est descendu, sur le second, sous forme de

colombe, quand celui-ci eut atteint sa trentième année. » Le prêtre, en colère, lui coupant la

parole, le renvoya et appela le second néophyte qui répondit à la même interrogation : « Tu

m’as enseigné qu’il y a trois dieux ; l’un d’eux ayant été crucifié, il en reste deux. »

Encore plus irrité, le prêtre le chasse de sa présence plus rudement que le premier, et ayant

appelé le troisième néophyte, qui était intelligent par rapport aux autres, et se donnait plus de

peine à apprendre ses leçons, et l’ayant interrogé, il répondit : « O mon maître, j’ai bien

compris ce que tu m’as dit : trois est un, et un est trois, et un étant mort crucifié, tous sont

morts à cause de l’unité de la nature divine, de sorte qu’il n’y a plus de Dieu à présent,

autrement il faudrait nier l’unité des trois personnes. »

C’est dire combien est absurde cette doctrine qui continue à embarrasser ceux-là mêmes qui

ont passé toute leur vie à l’étudier, avouant y croire sans comprendre. En vérité, aucun

prophète n’a parlé de la Trinité. Si ce dogme était vrai, Moïse et les autres prophètes hébreux

auraient dû l’expliquer de manière claire et sans équivoque.

On ne peut concevoir qu’un dogme si fondamental, selon les Trinitaires, soit passé sous

silence par tous les prophètes depuis Moïse jusqu’à Jésus Christ.

Moïse a exposé avec beaucoup de détails des dogmes et des préceptes beaucoup moins

importants que la Trinité, en insistant sur les sanctions sévères que pourrait entraîner leur

inobservance ou leur méconnaissance. Jésus n’a fait aucune allusion à ce dogme ; il n’a

jamais dit par exemple : Dieu est un composé de trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-

Esprit. L’unité de Dieu est le fondement de la vraie religion.

L’Ancien Testament insiste sur l’unité de Dieu, de même que le Nouveau Testament et le

Coran. Tous les prophètes ont enseigné que Dieu est unique, éternel, tout-puissant, qu’Il est

immatériel et sans forme. Dieu dit à Moïse : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face.

Tu ne te feras point d’images taillées, de représentation quelconque des choses qui sont en

haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. » Dt 5.7-9, Ex 20.3-5

Ce verset décrète une interdiction absolue de toutes les formes de polythéisme que ce soit les

statues, les images ou toute autre forme de représentation. La Trinité n’est rien d’autre qu’une

représentation imaginaire.

On se représente un Dieu composé de trois personnes. La subtilité de ce polythéisme, de cette

idolâtrie consiste à créer des divinités à l’intérieur de l’Etre suprême, tout en faisant croire à

l’intégrité de l’unité divine. On s’est ingénié à créer des semblables à l’intérieur de l’Etre et ce

en le démembrant, en le divisant en trois parties.

Cette forme de polythéisme est extrêmement grave dans la mesure où non seulement on

donne des associés à Dieu, mais en plus on le démembre, on le divise en trois parties. L’autre

forme de Chirk qui consiste à adorer des faux dieux est beaucoup moins grave que le chirk de

la Trinité qui porte atteinte non seulement à l’unicité de Dieu, mais encore à son intégrité.

Dans ce polythéisme trinitaire, nous n’avons pas une pluralité de dieux à côté d’un Dieu

entier, nous avons un Dieu divisé en trois parties ou trois dieux. Alors que Dieu ne cesse de

répéter dans tous Ses Livres et par la bouche de tous ses messagers qu’Il est Unique,

Insaisissable, sans forme, sans parties et sans membres : « Sachez donc que c’est moi qui suis

Dieu, et qu’il n’y a point de dieu près de moi ; je fais vivre et je fais mourir, je blesse et je

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guéris, et personne ne délivre de ma main. Car je lève la main vers le ciel et je dis : je vis

éternellement ! »Dt 32.39-40

Il y a lieu de se demander quelle est la personne de la Trinité qui fait vivre et qui fait mourir,

qui blesse et qui guérit ? Faut-il que les trois se réunissent pour exercer ces fonctions, ou bien

suffit-il de la volonté d’une seule pour le faire ?

Et Il dit à Esaïe : « A qui assimilerez-vous et quel simulacre placerez-vous à côté de lui ? ...

Ne sais-tu pas ? N’as-tu pas entendu ? Le SEIGNEUR est le Dieu de toujours, Il crée les

extrémités de la terre, Il ne faiblit pas, Il ne se fatigue pas ; nul moyen de sonder son

intelligence. » Es 40.18-28

« Avant moi ne fut formé aucun dieu et après moi il n’en existera pas. C’est moi, c’est moi

qui suis le Seigneur, en dehors de moi, pas de Sauveur. » Es 43.10-11 « Je suis le premier et je

suis le dernier, et hors moi il n’y a point de Dieu. » Es 44.6 « Je suis l’Eternel, et il n’y en a

point d’autre, hors moi il n’y a point de Dieu » Es 45-5 « Le Créateur des cieux, le seul Dieu,

qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas

déserte, qui l’a formée pour qu’elle fût habitée. » Es 45.18 « N’est-ce pas moi, l’Eternel ? Il

n’y a point d’autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers

moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il

n’y en a point d’autre. » Es 45. 21,22 « Car je suis Dieu, et il n’y a point d’autre, je suis Dieu

et nul n’est semblable à moi. » Es 46. 9 « C’est moi, moi qui suis le premier, c’est aussi moi

qui suis le dernier. Ma main a fondé la terre, et ma droite a étendu les cieux : je les appelle, et

aussi ils se présentent. » Es 48.12, 13

Quant à Jésus, il a enseigné avec clarté l’unicité de Dieu. Il se distingue nettement de Dieu en

affirmant de manière répétitive : « Celui qui m’a envoyé » « ...celui qui écoute ma parole et

qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement » Jn 5.24

Jésus conditionne la vie éternelle à l’écoute de sa parole ainsi qu’à la croyance en Celui qui

l’a envoyé. Il ne dit pas que la vie éternelle s’acquiert en croyant que Dieu se compose de

trois personnes.

« Je ne suis pas venu de moi-même ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et vous ne le

connaissez pas. Moi, je le connais ; car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » Jn

7. 28-30

« puis je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. » Jn 7.33

« Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le père qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-

même ce que je dois dire et annoncer. » Jn 12.49

« Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande

: Où vas-tu ? » Jn 16.5

« Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ; et : tu aimeras le

Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta

force. » Mc 12.29-31

L’unité de Dieu est ici le principe fondamental du salut, aucune allusion n’est faite au dogme

de la trinité.

Jésus affirme que Dieu seul connaît le jour de la résurrection, ni lui-même ni le Saint-Esprit.

Comment concilier cela avec le dogme de la Trinité dont le Fils et le Saint-Esprit forment

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avec le Père un seul Dieu omniscient. Comment se fait-il qu’un événement si important

échappe à la connaissance du Christ s’il était Dieu ou une partie de Dieu ?

Le Coran est encore plus clair sur l’unicité de Dieu et la réfutation de la Trinité : « O gens du

Livre, n’exagérez pas dans votre religion, et ne dites d’Allah que la vérité. Le Messie Jésus,

fils de Marie, n’est qu’un Messager d’Allah. Sa parole qu’Il envoya à Marie, et un souffle (de

vie) venant de lui. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et ne dites pas ‘‘trois’’. Cessez

! Ce sera meilleur pour vous. Allah est un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un

enfant. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. s4, v171

Ce verset est une sévère mise en garde contre les trinitaires. « Ceux qui disent : ‘‘Dieu est le

Messie fils de Marie’’, sont impies » s5, v17, 72 « Oui, ceux qui disent : ‘‘Dieu est le

troisième de trois’’ sont impies » s5, v73

La Trinité est une idolâtrie manifeste. D’un côté, les chrétiens disent que la Trinité est un seul

Dieu composé de 3 personnes, et de l’autre, ils prient et adorent chacune des trois personnes

ou trois divinités.

Si la Trinité est un seul Dieu, pourquoi adorer Jésus et le Saint-Esprit et leur adresser des

prières comme celles-ci :

O Saint Esprit Que ton Amour immense éveille tous les cœurs meurtris par la douleur O

Saint-Esprit Que par ta volonté, les affamés de par le monde entier retrouvent le chemin de

leur nourriture et qu’enfin ils puissent se rassasier de la vraie vie qui est celle que tu nous

promets à tous… O Saint-Esprit Que par ta grâce, les dirigeants du monde soient un peu

indulgents envers leur peuple pour qu’enfin disparaissent les haines et disputes entre les

hommes, c’est avec toi que nous arriverons à Dieu le Père tout puissant ! O Saint-Esprit par

cette courte prière pense à tous ceux qui espèrent en toi, Aide chacun à pouvoir accepter ta

volonté, et donne à chacun la force de pouvoir accomplir ta volonté ! Amen !

Jésus, ma joie c’est de t’aimer, ma joie, c’est de t’adorer, (…) JESUS NOUS T’ADORONS !

Pourtant, dans Matthieu 6.9-13, Jésus leur enseigne qu’on ne doit prier que Dieu et comment

prier

La prière doit être adressée uniquement à dieu.

Voici quelques textes qui ne laissent pas de place à l’interrogation à ce sujet.

« O toi, qui écoutes la prière ! Tous les hommes viendront à toi. » Psaume 65:2

« Mon Dieu, mon Roi, sois attentif à mes appels. C’est à toi que j’adresse ma prière »

Psaumes 5:2-

« Écoute ma prière, Éternel, et prête l’oreille à mes cris ! Ne sois pas insensible à mes

larmes ! Car je suis un étranger chez toi, Un habitant, comme tous mes pères. » Psaumes

39:12-13

« Éternel, prête l’oreille à ma prière, Sois attentif à la voix de mes supplications ! »

Psaumes 86:6

« Que ma prière parvienne en ta présence ! Prête l’oreille à mes supplications ! »

Psaumes 88:2

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« Et l’Éternel lui dit : J’exauce ta prière et ta supplication que tu m’as adressées, je

sanctifie cette maison que tu as bâtie pour y mettre à jamais mon nom, et j’aurai

toujours là mes yeux et mon cœur. » 1Rois 9:3

« L’Éternel apparut à Salomon pendant la nuit, et lui dit : J’exauce ta prière, et je choisis

ce lieu comme la maison où l’on devra m’offrir des sacrifices. » 2Chroniques 7:12

La Trinité est contraire à ces enseignements.

Le Coran réitère et confirme ces principes à propos du péché originel et du rachat.

1.2.2 Péché originel contre rachat

1.2.2.1 Conception chrétienne et naissance du péché originel

Les chrétiens ont une conception propre du péché originel. Ils croient que l’humanité, c’est-à-

dire les enfants d’Adam ont hérité de ce péché qui a pour conséquence la mort et que seul le

sang de Jésus serait en mesure de les en laver et leur procurer le salut. D’après cette théorie,

Jésus Christ est le seul sauveur du fait que sa mort sur la croix relève d’un plan divin

concernant le rachat de l’humanité.

Alors que Dieu nous informe dans le Coran que non seulement le péché originel a été

entièrement et définitivement pardonné à Adam et Eve, mais que leur progéniture n’en est

point responsable, de surcroit. En outre, Dieu nous informe que Jésus n’a pas été tué et ni

crucifié mais qu’au moment où les soldats romains arrivèrent sur le lieu où il se trouvait,

Dieu l’a élevé vers lui.

Enfin, Dieu nous fait savoir que le salut sera obtenu en fonction de la foi et des œuvres

lesquelles seront couronnées et complétées par la Grâce et la Miséricorde divines. Au sujet du

péché originel, le Coran affirme :

« Et Nous dîmes : « Ô Adam, habite le Paradis toi et ton épouse, et mangez de ses fruits

partout où vous voudrez ; mais n’approchez pas de l’arbre que voici : sinon vous seriez

du nombre des injustes ». s2 v35

« Ô Adam ! Habite le Paradis, toi et ton épouse. Mangez de ses fruits partout où vous

voudrez ; mais n’approchez pas de l’arbre que voici, sinon vous seriez du nombre des

injustes. Le Diable les tenta afin de leur montrer leur nudité. Il dit : « Votre Seigneur

vous a interdit cet arbre pour vous empêcher de devenir des anges ou d’être

immortels ». Il leur jura : « Je suis pour vous un bon conseiller ». Alors il les fit tomber

par tromperie. Lorsqu’ils eurent goûté aux fruits de l’arbre, leur nudité leur apparut ; et

ils commencèrent à y attacher des feuilles du Paradis ».7 v19-22

« Alors Nous dîmes : "O Adam, celui-là est vraiment un ennemi pour toi et ton épouse.

Prenez garde qu'il vous fasse sortir du Paradis, car alors tu seras malheureux. Car (dans

le Paradis) tu n'y aura pas faim ; tu n'y seras pas nu; tu n'y auras pas soif; tu n'y

souffriras pas de la chaleur du soleil. Puis le Diable le tenta en disant : "O Adam,

t'indiquerai-je l'arbre de l'immortalité et d'un royaume impérissable ?"

Tous deux en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec

des feuilles du Paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s'égara. Son Seigneur

l'a ensuite élu, agréé son repentie et l'a guidé. Il dit : Descendez d'ici, vous serez tous

ennemis les uns des autres. Une Direction vous sera indiquée de Ma part. Quiconque

aura suivi Ma Direction ne s'égarera pas et il ne sera pas malheureux. Mais quiconque se

détourne de Mon rappel mènera certainement une vie misérable, Nous le ramènerons

aveugle le Jour de la Résurrection » s20 v117-124

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« Son Seigneur l’a ensuite élu, agréé son repentir et l’a guidé » s20 v122

« Adam reçut de Son Seigneur des paroles, et Allah agréa son repentir car c’est Lui

certes qui accueille le repentir, le Miséricordieux » s2 v37

Dieu apprit à Adam des invocations relatives au pardon ; Adam fit ces invocations et obtint le

pardon de Son Seigneur.

D'après les livres d’exégèse coranique (tafsir), Adam et Eve étaient nus mais aucun d'eux ne

pouvait voir la nudité de l'autre, qui était cachée par une lumière divine, disent les uns

(Tabari, Ibn kathir), par un habit du paradis, disent les autres. Après avoir mangé le fruit de

l'arbre, l'habit ou le voile a disparu. Du coup, chacun pouvait voir la nudité de l'autre et ils

commencèrent à s'y couvrir avec des feuilles du Paradis. Le fruit de l’arbre n’est pas précisé

dans le Coran. Les commentateurs divergent sur sa nature ; on parle de fruit de palmier, de

figues, de raisins, de blé, de froment, etc.

1.2.2.2 Quelles sont les conséquences du péché originel ?

Il n’est pas sûr que la mort soit la conséquence du péché originel, d’autant plus que celle-ci

n’atteint que le corps. La vraie mort est celle de l’âme. Dieu nous a épargné cette calamité

qu’est la mort de l’âme. Il en résulte que la seule conséquence du péché originel fût

l’expulsion du Paradis.

On peut dire qu’Adam et Eve furent punis de manière extrêmement sévère, voire

disproportionnée. C’est la raison pour laquelle, il serait injuste que Dieu leur inflige un autre

châtiment en plus du très grave châtiment déjà appliqué. Ce serait, en outre, incompatible

avec les versets du Coran susmentionnés.

Le péché originel connut son règlement définitif avec la chute d’Adam et Eve ; les enfants de

ces derniers n’héritent pas de leur faute. Sinon ils hériteraient du bien qu’ils avaient fait, par

exemple la foi. Pourquoi y a-t-il des athées parmi les enfants d’Adam, alors que leurs parents

étaient croyants ? Pourquoi n’a-t-on pas hérité la foi de nos ancêtres ? Comment se fait-il que

l’héritage concernerait uniquement le péché originel, alors que l’héritage ou la succession doit

englober le passif et l’actif et pas seulement le passif comme le péché originel ? Parce que ces

choses ne sont pas héréditaires. La foi et les œuvres ne sont pas transmissibles aux

descendants.

Le Coran affirme :

« Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même et quiconque s’égare,

ne s’égare qu’à son propre détriment. Et nul ne portera le fardeau d’autrui » s17 v15

« Dis : O Gens ! Certes la vérité vous est venue de votre Seigneur. Donc, quiconque est

dans le bon chemin ne l’est que pour lui-même ; et quiconque s’égare, ne s’égare qu’à

son propre détriment » s10 v108

« Quiconque se guide, le fait pour son propre bien ; et quiconque s’égare, s’égare à son

détriment. Tu n’es nullement responsable » s39 v41

« Quiconque fait une bonne œuvre, c’est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le

fait à ses dépens » s41 v46

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« Quiconque fait le bien, le fait pour lui-même ; et quiconque agit mal, agit contre lui-

même » s45 v15

« Tout individu est l’otage de ce qu’il a acquis » s74 v38

« Quiconque acquiert un péché ne l’acquiert que contre lui-même » s4 v111

« Quiconque se guide, c’est pour lui-même qu’il se guide. Et quiconque s’égare…alors

dis : « Je ne suis que l’un des avertisseurs » s27 v92

Et la Bible, à ce sujet, dit ;

« On ne fera point mourir les pères pour les enfants et l’on ne fera point mourir les

enfants pour les pères, on fera mourir chacun pour son péché » Dt 24.16

« L’âme qui pèche, c’est elle qui mourra » Ez 18.4

« Vous dites : Pourquoi le fils ne porte-t-il pas l’iniquité de son père ? C’est que le fils a

agi selon la droiture et la justice… » Ez 18.19

« Le fils ne portera pas l’iniquité de son père et le père ne portera pas l’iniquité de son

fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. Si le

méchant revient de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe toutes mes lois et

pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas » Ez 18.20-21

« Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront

proférée. Car par tes paroles, tu seras justifié, et par tes paroles, tu seras condamné » Mt

12.36-37

Nous avons là des versets clairs qui n’ont pas besoin de commentaire. Encore une fois, le

péché originel est absout.

Le Coran et la Bible n’évoquent ce péché originel que pour confirmer son absolution.

1.2.2.3 Le pardon, nous dit le Coran, a totalement effacé le péché originel

D’après Ibn Kathir, éminent savant musulman, les paroles de pardon enseignées à Adam sont

les suivantes : « Tous deux dirent : « ô Notre seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes.

Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement

du nombre des perdants ». s7 v23

Selon lui, Adam posa cette question à Dieu : « Mon Seigneur, la faute que j’ai commise

m’était-elle prédestinée avant ma création ou bien je l’ai inventée de mon plein gré ? » Dieu

lui dit : « Plutôt une faute que Je t’ai prédestinée avant que Je te créé ». Adam dit alors :

« Puisque Tu me l’as prédestinée, pardonne-moi ». C’est cet échange qui permit à Adam

d’obtenir le pardon.

Adam a donc bénéficié d’une totale absolution qui s’est manifestée par une assistance divine

permanente matérialisée par l’envoi de prophètes et de messages, par l’ennoblissement des

fils d’Adam et par un dispositif de grâce fonctionnant continuellement.

Dieu dit :

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« Nous avons ennobli les fils d’Adam. Nous les avons portés sur la terre ferme et sur la

mer. Nous leur avons accordé d’excellentes nourritures. Nous leur avons donné la

préférence sur beaucoup de ceux que Nous avons créés » s17 v70

Dieu n’a pas abandonné Adam à son sort, il lui indiqua la voie droite par l’envoi d’une

multitude de prophètes et de messages. D’où le verset :

« Une Direction vous sera indiquée de Ma part. Quiconque aura suivi Ma Direction ne

s'égarera pas et il ne sera pas malheureux. Mais quiconque se détourne de Mon rappel

mènera certainement une vie misérable, Nous le ramènerons aveugle le Jour de la

Résurrection » s20 v123-124

« Que de prophètes avons-Nous envoyés aux Anciens ! » s43 v6

« Nous envoyâmes successivement Nos messagers » s23 v44

« Nous avons envoyé dans chaque communauté un messager : Adorez Dieu, Fuyez le

Taghut » s16 v36

« Il n’est pas une communauté qui n’ait déjà eu un avertisseur » s35 v24

1.2.2.4 La chute d’Adam et Eve était conforme à la volonté de Dieu

Dieu avait une parfaite connaissance de ce qui allait se passer avant et après le péché et s’Il

voulait à Adam et Eve un Paradis sans risque, sans épreuve et sans accident, Il n’aurait pas

laissé Satan s’approcher d’eux. Leur destin, notre destin était déjà tracé, les Livres étaient déjà

prévus, Abraham, Moïse, Jésus, Mohammed étaient déjà dans le programme de la vie. C’est là

le sens de la parole de Jésus (Jn 8.58) : « Avant qu’Abraham fut, je suis».

Les versets suivants du Coran et de la Bible confirment cette réalité :

« Pas un passereau ne tombe à terre sans la volonté de mon Père » Mt 10.29

« Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le dessein de l’Eternel

qui s’accomplit » Pr 19.21

« Car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter son dessein et d’exécuter un même

dessein » Ap 17.17

« Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes qui ne soit enregistré dans un Livre

avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est en vérité facile à Allah » s57 v22

« Allah vous a créés, vous et vos œuvres » s37 v6

Bien entendu, cela ne veut pas dire qu’Adam et Eve n’étaient pas responsables de leur acte, ils

le furent certainement car ils avaient le plein pouvoir de ne pas désobéir à Dieu en mangeant

le fruit interdit, le Coran dit :

« Tout malheur qui vous atteint est de votre faute » s42 v30

« Quel que soit le malheur qui vous atteint, il est la conséquence de ce que vous avez

fait. Mais Dieu efface un grand nombre de vos péchés » s42 v30

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Il s’agit, néanmoins, de quelque chose d’irrémédiable, le mal fut fait, le péché a entraîné la

chute de l’homme et de ce fait, Satan devient une nécessité de la vie terrestre, il ne disparaîtra

qu’avec la disparition de cette même vie. Il est absolument inutile de chercher une quelconque

réparation, car d’une part Dieu ne l’a pas demandé, on verra cette question en détail, et d’autre

part rien ne peut rattraper le temps perdu, les siècles et les générations passés. Il est

inconcevable de pouvoir redonner vie, dans cette vie, à Adam et Eve et, encore moins, de les

réinstaller au Paradis. Il importe de rappeler que Dieu ne garde pas éternellement le souvenir

d’un péché, qui plus est pardonné :

« L’Eternel est Miséricordieux et Compatissant, Lent à la colère et Riche en bonté, Il ne

conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours, Il ne nous traite pas selon

nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités » Ps 103. 8-10

« Je ne veux pas contester à toujours, ni garder une éternelle colère, quand devant moi

tombent en défaillance les esprits, les âmes que j’ai faites » Es 57.16

« Il ne garde pas Sa colère à toujours, car Il prend plaisir à la miséricorde » Michée 7.18

Dieu n'a pas créé Adam et Eve pour qu'ils vivent comme des anges, sans péché. Le péché n'a

aucune conséquence sur leur progéniture puisque, non seulement, il a été effacé mais encore,

les fils d'Adam et Eve n'ont pas à supporter la faute de leurs père et mère, c'est incompatible

avec la justice divine. Il n'y a pas de raison de subir les conséquences d'un mal qu'ils n'ont pas

fait. Et puis, si on veut parler de succession et d'héritage, cela s'applique au bien et au mal

comme nous l’avons déjà souligné. Pourquoi n'a-t-on pas hérité du bien accompli par nos

ancêtres de manière à gagner sans peine le salut et la vie éternelle ? Chacun est

personnellement responsable de ses actes, c'est un principe décrété aussi bien par la Bible que

par le Coran. La logique même rejette cette théorie du péché originel. Selon cette théorie, la

justice des hommes serait plus juste que la justice divine dans la mesure où la justice humaine

ne punit pas l'enfant pour la faute de son père ni le père pour la faute de son enfant. Chacun ne

reçoit que le châtiment ou la récompense de ce qu'il a fait lui-même et individuellement. C'est

cela la justice.

Il est certain que Dieu nous a créés pour L'adorer, mais Il savait que l'être humain est pécheur

et pour cela, il existe le dispositif du pardon, sans compter la miséricorde de Dieu qui profite à

tout le monde.

Nous ne sommes pas des anges pour ne pas pécher. Tout fils d'Adam est pécheur, et les

meilleurs pécheurs sont ceux qui se repentent, dit un Hadith. La chute d'Adam et Eve était

déjà tracée dans le dessein de Dieu. Le péché est une manière de dépendre de Dieu et de rester

humilié devant Lui. Dieu préfère un pécheur qui demande pardon avec insistance à un soi-

disant non pécheur qui se prétend parfait et exempt de se tromper et d'avoir recours à Dieu.

D’ailleurs, il n’y a pas de non-pécheurs :

« Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, c’est du cœur

des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres,

les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la

calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent

l’homme » Marc 7.20-23

« Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point

en nous » 1Jn 1.10

1.2.2.5 Le dispositif du pardon fonctionne en permanence

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Le Coran et la Bible, de même que les Hadiths nous assurent du Pardon et de la Miséricorde

de Dieu.

« O Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez

pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui qui

pardonne, le Très Miséricordieux » s39 v53

« Et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah » s3 v135

« Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il

veut » s4 v48, 116

Et la Bible, à ce titre, dit :

« Et l'Eternel dit : Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je

pardonnerai à toute la ville à cause d'eux » Gn 18.26

« L'Eternel, l'Eternel, Dieu Miséricordieux et Compatissant, Lent à la colère, Riche en

bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne

l'iniquité, la rébellion et le péché » Ex 34.6,7

« A notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner » Es 55.7

« Et je pardonne à Jérusalem » Jr 5.1

« Et ces jours, en ce temps-là, dit l'Eternel, on cherchera l'iniquité d'Israël, et elle

n'existera pas, le péché de Juda, et il ne se trouvera plus, car je pardonnerai au reste que

j'aurai laissé » Jr 50.20

« David dit à Nathan: J'ai péché contre l'Eternel ! Et Nathan dit à David: L'Eternel

pardonne ton péché, tu ne mourras point » 2S 12.13

« Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité; j'ai dit : j'avouerai mes

transgressions à l'Eternel ! Et tu as effacé la peine de mon péché ». Ps 32.5

« Tu as pardonné l'iniquité de ton peuple, tu as couvert tous ses péchés ». Ps 85.3

« Ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié ». Es 6.7

« J'efface tes transgressions comme un nuage, et tes péchés comme une nuée ». Es

44.22

« C'est pourquoi je vous dis : tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes,

mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné ». Mt 12.31

« Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera

aussi ». Mt 6.14-15 ; Mc 11.25

« Prends courage mon enfant, tes péchés seront pardonnés ». Mt 9.2

« Voyant leur foi, Jésus dit : Homme, tes péchés te seront pardonnés ». Luc 5.20

La présence de Satan est obligatoire dans la vie ici-bas. C'est avec Satan que Dieu nous

éprouve en matière de foi, de patience, d'intelligence. Et en contrepartie de cette épreuve, Il

met Son pardon et Sa miséricorde à notre disposition.

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Le péché est humain. L’homme n’est pas et ne peut pas être parfait dans ce monde et il n’a

pas été créé parfait.

Le péché est un motif de crainte et la crainte est une forme d’adoration, tandis que le

perfectionnisme ou le non-péché induit l’orgueil et l’autosuffisance. Il importe de citer

quelques Hadiths concernant le pardon. Bien que le Prophète n’a pas cessé d’exhorter les

musulmans à la rectitude, à la sincérité, au combat intérieur, à la piété, à l’accomplissement

des bonnes œuvres, il a prononcé les Hadiths suivants pour leur apprendre à espérer de Dieu

le pardon et la clémence, à ne pas désespérer de Sa miséricorde. Il a dit :

« Lorsque Dieu créa le monde, Il écrivit dans un Livre placé auprès de Lui, au-dessus du

Trône : « Ma miséricorde l’emporte sur Ma colère », on trouve dans une autre version « ..a

vaincu Ma colère » ou «…a précédé Ma colère » (Bukhari et Muslim)

Abû Hurayra rapporte ce Hadith que le prophète tenait de son Seigneur, béni et exalté :

« Mon serviteur a commis un péché puis il a dit : « Mon Dieu pardonne-moi mes péchés »

Dieu, béni et exalté soit-Il répond alors : « Mon serviteur a commis un péché et a su qu’il

avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui châtie celui qui les commet » ; mais le

serviteur recommença à pécher et demanda à nouveau : « Seigneur pardonne-moi mes

péchés.» Et Dieu, béni et exalté soit-Il, renouvela Son pardon : « Mon serviteur a commis un

péché et a su qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui châtie celui qui les

commet. » Puis le serviteur pécha à nouveau et à nouveau il implora : « Seigneur pardonne-

moi mes péchés. » Et Dieu, exalté et béni soit-Il, proclame : « Mon serviteur a commis un

péché et a su qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui châtie celui qui les

commet, qu’il fasse donc ce qu’il veut. » C’est-à-dire : « tant qu’il fera suivre ses fautes d’un

repentir, Je lui pardonnerai » Hadith authentifié par Bukhari et Muslim.

Un autre Hadith, rapporté par Abu Hurayra et Abu Ayyoub Al-Ansâri, dit : « Par Celui qui

tient mon âme entre Ses mains, si vous n’aviez pas commis de péchés, Dieu vous aurait

remplacé par un peuple de pécheurs qui auraient commis des fautes et demandé pardon à

Dieu, exalté soit-Il, afin qu’Il puisse leur pardonner » (Muslim).

Anas a entendu ces paroles que le prophète (psl) a rapportées de Dieu Lui-même : « O fils

d’Adam, tant que tu M’invoques et que tu M’implores, Je te pardonnerai quelles que soient

tes fautes, sans y attacher plus d’importance. O fils d’Adam si tes péchés avaient atteint le

faîte du ciel et que tu Me demandes pardon, Je te pardonnerai sans y prêter davantage

attention. O fils d’Adam si la terre entière était remplie de tes péchés et que tu Me rencontres

sans M’avoir associé qui que ce soit, Je t’accorderai un pardon à la mesure de tes péchés »

(Tirmidhi).

Abû Dharr rapporte ces propos que le Prophète (psl) tenait de Dieu- béni et exalté soit-Il « O

Mes serviteurs, Je Me suis interdit l’injustice et J’ai interdit que vous la pratiquiez entre vous.

Aussi, ne soyez pas injustes les uns envers les autres. O Mes serviteurs, vous êtes tous dans

l’égarement à l’exception de celui que je guide. Demandez-Moi donc d’être guidés afin que Je

vous guide. O Mes serviteurs, vous êtes tous affamés sauf ceux que Je nourris. Demandez-

Moi donc votre subsistance afin que Je vous l’accorde. O Mes serviteurs, vous êtes tous

dénudés à l’exception de ceux que je vêts. Demandez-Moi d’être vêtus pour que Je vous vête.

O Mes serviteurs, vous commettez nuit et jour des péchés, or Je pardonne tous les péchés.

Demandez-Moi pardon afin que Je vous pardonne. O Mes serviteurs, vous êtes trop

incapables de Me nuire pour pouvoir chercher à le faire et vous ne sauriez M’être d’aucun

profit pour chercher à M’être utile. O Mes serviteurs, si les djinns et les hommes du premier

au dernier avaient un cœur aussi pieux que celui du plus pieux d’entre vous, cela n’ajouterait

rien à Mon royaume. O Mes serviteurs si les djinns et les hommes du premier au dernier

avaient un cœur aussi pervers que celui du plus pervers d’entre vous, n’enlèverait rien à Mon

royaume. O Mes serviteurs si les djinns et les hommes du premier au dernier s’étaient réunis

en un seul lieu pour Me présenter leurs requêtes et que J’aie accordé à chacun d’eux sa

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demande, cela n’aurait pas plus entamé Mon royaume qu’une aiguille retirée de l’océan

n’entame l’océan. O Mes serviteurs, ce ne sont que vos œuvres que Je recenserai pour vous et

pour lesquelles Je vous rétribuerai. Que celui qui en recueillera un bien remercie Dieu, quant à

celui qui en retirera des désagréments qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même » (Muslim)

1.2.2.6 Qu’en est-il des sacrifices ?

Les sacrifices n’ont rien à voir avec le péché originel. Les sacrifices mentionnés dans la Bible

et dans le Coran sont, soit des mises à l’épreuve, soit des actes de foi destinés à réparer des

nouveaux péchés.

Dans son Epître aux Hébreux, Paul, faisant référence à la loi, affirme que sans effusion de

sang, il n’y a pas de pardon (He 9.22).

Mais la loi à laquelle se réfère ce verset parle de purification par le sang animal, jamais par le

sang humain.

Même en matière de sacrifices d’animaux, on peut émettre des réserves, car la Bible nous

enseigne :

« Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices ? dit l'Eternel. Je suis rassasié des

holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; Je ne prends point plaisir au sang des

taureaux, des brebis et des boucs....Apprenez à faire le bien, recherchez la justice,

protégez l'opprimé; faites droit à l'orphelin, défendez la veuve » Es 1.11-17

« Car j’aime la piété et non les sacrifices, et la connaissance de Dieu plus que les

holocaustes » Osée 6.6

« Vos holocaustes ne me plaisent point, et vos sacrifices ne me sont point agréables" jr

6.20

« S’ils jeûnent, je n’écouterai pas leurs supplications, S’ils offrent des holocaustes et des

offrandes, je ne les agréerai pas »

Jésus (Paix et Salut sur lui) a dit :

"...et aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et tous

les sacrifices" Marc 12.33,4

Ensuite, il faut rappeler qu’Adam et Eve ont été pardonnés sans effusion de sang.

L’holocauste ou le sacrifice n’ont jamais été une condition indispensable de pardon. Dieu a

pardonné aux frères de Joseph sans contrepartie et sans effusion de sang :

« Il dit : Pas de récrimination contre vous, aujourd’hui Allah vous pardonne. C’est Lui le plus

Miséricordieux des miséricordieux » s12 v92 (Gn 50.19-21)

Moïse tua un Egyptien et Dieu lui pardonna sans effusion de sang : « Moïse lui donna un coup

de poing qui l’acheva. Moïse dit : « Cela est l’œuvre du Diable. C’est vraiment un ennemi

qui égare les hommes. Il dit : « Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même ; pardonne-moi »

Et Il lui pardonna. C’est Lui qui pardonne, le Miséricordieux » s28 v15-16 (ex.2.14)

David tua Urie le Héthien et prit injustement sa femme pour épouse et Dieu lui pardonna sans

effusion de sang :

« Il demanda pardon à Son Seigneur et tomba prosterné et se repentit. Nous lui

pardonnâmes. Il aura une place proche de Nous et un beau refuge » s38 v24-25 (2S

12.7-12)

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Il pardonna sans effusion de sang au peuple de Moïse la tentation du veau d’or et l’apostasie

qui s’ensuivit :

« Puis en son absence vous avez pris le veau pour idole. Vous avez été injustes. Nous

vous avons ensuite pardonnés » s2 v51-52 (Ex 32.7-14)

1.2.2.7 Le sacrifice d’animaux est un acte de foi sans aucun rapport avec le péché originel

Le premier sacrifice demandé aux deux fils d'Adam portait sur une question de mariage. Ces

derniers se disputaient le mariage avec leur sœur. Chacun des deux (Habil et Qabil) voulait

l'avoir pour épouse. Adam demanda à chacun d’eux de faire un sacrifice et la fille reviendra à

celui dont le sacrifice sera accepté. Le cultivateur (Qabil ou Caïn selon la Bible) présenta du

blé comme sacrifice et Habil ou Abel (berger) présenta un bélier. Dieu envoya un feu qui a

consumé le sacrifice de Habil (le bélier) et laissé l'autre sacrifice. Qabil était fou de rage à

cause du refus de son sacrifice, ce qui l’incita à tuer son frère.

Le sacrifice d'Abraham avait deux utilités : Une mise à l’épreuve et une leçon. D’une part,

Dieu voulant éprouver la foi d'Abraham, lui fit voir en rêve le sacrifice de son fils. Abraham

obéit et s'apprêta à mettre en exécution l'ordre de son Seigneur. D’autre part, Dieu voulut nous

indiquer le caractère abominable de l’acte. C’est pourquoi, juste au moment où Abraham

faillit poser le couteau sur la gorge de l'enfant, un ange l'empêcha et lui présenta un bélier à la

place de l'enfant.

Ce geste fut très significatif. Dieu remplaça l’enfant par un bélier pour nous montrer que le

sacrifice humain n’est pas agréable.

Les sacrifices et les offrandes mentionnés dans le Coran n’ont aucun rapport avec le péché

originel :

« Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et l'Umra. Si vous en êtes empêchés, alors

faites un sacrifice qui vous soit facile. Et ne rasez pas vos têtes avant que l'offrande

[l'animal à sacrifier] n'ait atteint son lieu d'immolation. Si l'un d'entre vous est malade

ou souffre d'une affection de la tête (et doit se raser) qu'il se rachète alors par un jeûne

ou par une aumône ou par un sacrifice. Quand vous retrouverez ensuite la paix,

quiconque a joui d'une vie normale après avoir fait l'Umra en attendant le pèlerinage,

doit faire un sacrifice qui lui soit facile. S'il n'a pas les moyens, qu'il jeûne trois jours

pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. Cela

est prescrit pour celui dont la famille n'habite pas auprès de la Mosquée sacrée. Et

craignez Allah et sachez qu'Allah est dur en punition ». s2 v196

« Ô Croyants! Ne profanez ni les rites du pèlerinage (dans les endroits sacrés) d'Allah,

ni le mois sacré, ni les animaux de sacrifice, ni les guirlandes, ni ceux qui se dirigent

vers la Maison sacrée cherchant de leur Seigneur grâce et agrément. Une fois

désacralisés, vous êtes libres de chasser. Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui

vous a obstrué la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-

vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas

dans le péché et la transgression ». s5 v2

« Allah a institué la Ka'ba, la Maison sacrée, comme un lieu de rassemblement pour les

gens. Il a institué le mois sacré, l'offrande (d'animaux) et les guirlandes, afin que vous

sachiez que vraiment Allah sait tout ce qui est dans les cieux et sur la terre; et que

vraiment Allah est Omniscient ». s5 v97

« Tels sont les incrédules qui vous ont obstrué le chemin de la Mosquée sacrée et qui

ont empêché les offrandes entravées de parvenir à leur lieu d'immolation. S'il n'y avait

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pas eu des hommes croyants et des femmes croyantes que vous ne connaissiez pas et

que vous auriez pu piétiner sans le savoir, vous rendant ainsi coupables d'une action

répréhensible ». s48 v25

« Vous trouverez des avantages dans ces animaux, jusqu’à un terme fixé. Le lieu de leur

immolation est l'antique Maison. A chaque communauté, Nous avons assigné un rite

sacrificiel, afin que les hommes invoquent le nom d'Allah sur la bête des troupeaux qu'Il

leur a accordée en nourriture. Votre Dieu est certes un Dieu unique. Soumettez-vous

donc à Lui. Et annonce la bonne nouvelle aux humbles dont les cœurs frémissent

lorsque le nom de Dieu est prononcé. » s22 v33,34

« Nous avons placé les animaux sacrifiés au nombre des choses sacrées de Dieu. Il y a

là un bien pour vous. Invoquez le nom de Dieu sur ces animaux prêts à être égorgés

puis, quand ils gisent sur le flanc, mangez-en et nourrissez-en le besogneux discret et le

mendiant. Nous les avons ainsi mis à votre service afin que vous soyez reconnaissants.

Ni leur chair, ni leur sang n’atteindront jamais Dieu ; mais votre crainte révérencielle

l’atteindra » s22 v36,37

« Nous t'avons certes accordé l'Abondance. Accomplis la Salât pour ton Seigneur et

sacrifie » s108 v1,2

Le Coran parle du « noudhour » qui est un vœu, une promesse de faire une bonne œuvre

(offrande, jeûne, aumône, etc)

« Quelque dépense en aumône que vous fassiez, quel que soit le vœu par lequel vous

vous êtes engagés, Dieu le sait vraiment ». s2 v270

Il parle également des produits de la culture du sol :

« C'est Lui qui a créé les jardins treillagés et non treillagés, ainsi que les palmiers et la

culture aux récoltes diverses; (de même que) l'olive et la grenade, d'espèces semblables

et différentes. Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent ; et acquittez-en les droits

le jour de la récolte. » s6 v141

Le détail fait l'objet d'un Hadith qui fixe la quantité à donner au 1/10ème si l'irrigation est

faite par des moyens mécaniques et au 1/5ème si l'irrigation est naturelle.

Si d’aucuns considèrent comme un sacrifice de purification l’immolation de la vache rousse

(Dt 21.1-9; Nb 19.1-11), le Coran au contraire rattache ce sacrifice à un meurtre. Il y avait

parmi les Hébreux un homme riche dont les neveux attendaient sa mort pour hériter de ses

biens. Un de ses neveux se résout à le tuer la nuit en laissant son corps gisant sur la voie

publique. Le lendemain, ce fut le meurtrier qui se plaignait et criait. L'événement fut porté à la

connaissance de Moïse qui pria Allah de lui montrer le meurtrier. Allah leur demanda

d'immoler une vache. Au début, les intéressés avaient cru que c'était une plaisanterie, puis ils

commencèrent à chercher des prétextes pour éluder la demande. Ils demandaient à Moïse de

leur montrer les caractéristiques de la vache, son âge, sa couleur jusqu'à ce qu'elle leur fût

montrée avec ses moindres détails. Quand ils l'immolèrent, il leur a été demandé de frapper le

cadavre avec un morceau de la vache. Du coup la victime recouvra la vie et désigna son

meurtrier.

D'autre part, le Coran confère à certaines catégories d'offrandes le caractère d'aumône ou de

charité. Ainsi, il exhorte les croyants à faire don de leurs biens pour la cause de Dieu, il y a un

verset qui dit : "Vous n'atteindrez la piété que si vous faites don de ce que vous aimez" s3 v92

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A la place des sacrifices pour les péchés, le Coran parle des bonnes actions qui effacent les

mauvaises :

« Et accomplis la Salât le matin, le soir et à certaines heures de la nuit. Les bonnes œuvres

dissipent les mauvaises. Cela est une exhortation pour ceux qui réfléchissent » s11 v114

Globalement, le Coran met l'accent surtout sur les bonnes œuvres qui consistent dans le don

de ce qu'on possède et de ce qu'on aime, les exégètes estiment qu'il s'agit des biens matériels

(bijoux, argent, biens mobiliers, vergers, cultures, etc)

A la lumière de ces versets, il ressort clairement que le sacrifice en Islam sert d'une part à

marquer l'obéissance à Allah, donc c'est un acte de dévotion et, d'autre part, à permettre aux

besogneux et aux pauvres de manger de la viande.

1.2.3 Religion contre laïcité

La loi française du 9 décembre 1905 a consacré la séparation des Eglises et de l’Etat qui sert

de fondement à la laïcité. Dès lors, la laïcité implique la neutralité de l’Etat vis-à-vis des

religions et doit se traduire en pratique par la tolérance et le respect des différences.

Mais dans les faits en Occident, les religions ne sont pas traitées sur un pied d’égalité et l’Etat

continue à intervenir dans les affaires de la religion.

Dans certains pays, la laïcité est même utilisée comme un cheval de bataille contre l’Islam,

ses valeurs et ses symboles.

En premier lieu, l’Islam est totalement exclu du champ politique.

Au nom de la laïcité, les musulmans n’ont pas le droit de fonder un parti politique même dans

les pays musulmans ou majoritairement musulmans, alors que dans certains pays

Occidentaux, les chrétiens peuvent exercer des activités politiques y compris créer des partis

et des syndicats, ce qui constitue une entorse grave au principe de l’égalité en droit.

Il existe dans des établissements publics des chapelles, des statues, des images de la sainte

vierge et du Christ, alors que le port du foulard dans les collèges et lycées est interdit par la

loi.

Dans les pays laïcs, les jours de fêtes chrétiennes sont chômés et payés, le dimanche est un

jour de repos hebdomadaire et le dimanche est le jour du Seigneur, jour consacré à Dieu, dans

la chrétienté.

Les écoles confessionnelles chrétiennes sont subventionnées dans de nombreux pays, même

dans les écoles publiques, le Christianisme est de loin plus favorisé que l’Islam, tant dans

l’effectif des enseignants que dans le contenu des programmes et le temps consacré à

l’enseignement.

On ne peut donc dire que la laïcité s’applique de la même façon et à égalité à toutes les

religions.

A ce propos, voici le témoignage d’un chrétien :

« Ici se pose le délicat et important problème des minorités. Le problème existe, sous des

formes diverses, y compris- on l’oublie parfois - lorsque des communautés musulmanes

vivent dans les pays majoritairement chrétiens, devenus aujourd’hui des Etats laïcs, plus ou

moins désacralisés. Une telle laïcité donne théoriquement - et juridiquement - à toutes les

confessions les mêmes droits et les mêmes possibilités, mais cette égalité de principe ne se

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traduit pas toujours concrètement dans la vie quotidienne : on peut le constater de nos jours

pour les minorités musulmanes en France, en Belgique, en Allemagne. Dans ces pays, l’Eglise

demeure favorisée, de fait, par son implantation ancienne, son nombre, sa puissance, et de nos

jours encore son influence politique. On l’a bien vu en France, en 1989 à propos de

l’enseignement. On le voit aussi dans le fait - unanimement admis - que Noël, Pâques, la

Pentecôte soient des jours fériés et chômés, tandis que le Ramadan, l’Aïd el Kebir, l’Aïd el

Seghir sont, chez nous, des jours comme les autres. J’ai déjà évoqué, enfin, les difficultés qu’a

rencontrées la communauté musulmane de France pour obtenir de trop brèves émissions

religieuses télévisées, alors que les communautés chrétiennes et juives disposent, depuis bien

des années, de longs temps d’antenne à la radio et sur le petit écran » (Michel Lelong : "Si

Dieu l’avait voulu").

Dans certains pays Occidentaux, le principe de neutralité de l’Etat n’est qu’une théorie. L’Etat

interfère dans les affaires religieuses en interdisant le foulard, la construction de mosquées, en

voulant intégrer les musulmans coûte que coûte. L’intégration sous-entend abdication, prise

de distance par rapport à la religion, cesser de prier et de jeûner, en un mot cesser d’être

musulman. C’est tout simplement le reniement de soi qui est attendu des musulmans.

Il est de plus en plus évident que nous avons affaire à une laïcité agressive qui s’efforce de

façonner la religion à son goût et de faire abdiquer les fidèles.

Une laïcité qui se dresse contre le choix démocratique des peuples musulmans ou celle qui

dénie les droits les plus élémentaires des citoyens, tels que le droit à l’éducation, puisque les

filles voilées ne sont pas admises à l’école publique, une telle laïcité n’est pas digne des

valeurs républicaines.

Celle-ci ne s’est pas contentée de priver l’Islam de la dimension politique dont il ne s’est

jamais séparé depuis son apparition, elle s’immisce en plus dans le domaine du culte pour le

régenter et le maintenir constamment sous pression.

Une telle laïcité aussi partisane qu’injuste ne fait qu’approfondir le fossé entre elle et les

populations musulmanes.

Dans l’Europe des droits de l’homme, nous apprenons de temps à autre des mosquées

saccagées, le saint Coran profané, le Prophète insulté et caricaturé. Les discriminations à

l’emploi et au logement sont des pratiques courantes. Certains ont dû changer de noms pour

avoir un emploi mais sans succès pour la plupart des cas.

L’Islam est accusé de tous les maux. On ne cesse de mettre sur son dos des pratiques

inhérentes aux traditions populaires, comme l’excision ou le mariage forcé, et dont l’Islam

n’est nullement responsable.

En effet, il n’est pas difficile de comprendre les buts inavoués de cette idéologie déguisée qui

se résument comme suit : moins de religion et plus d’impiété, moins de moralité et plus

d’immoralité, moins de droiture, plus de corruption, tels sont les objectifs visés par la laïcité.

D’une part, elle s’efforce de restreindre de plus en plus l’espace religieux par la multiplication

des interdits. D’autre part elle s’ingénie à combattre l’Islam par divers moyens, notamment en

déformant ses enseignements, en encourageant explicitement ou par un feu vert permanent

vers la débauche, les sectes hérétiques, l’alcoolisme, les jeux de hasard, l’homosexualité, en

un mot la corruption des mœurs par la diffusion de toutes sortes d’écrits, de sons et d’images

obscènes.

Il convient de retenir enfin que la religion est une dimension importante de la société ; la

laïcité doit tenir compte de cette dimension, de ses composantes humaines dont le respect

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s’impose à plus d’un titre, en vertu des principes de base sur lesquels elle s’appuie. Il n’est

rien demandé d’autre à la laïcité que de prendre ses distances par rapport à la religion, et de

traiter les citoyens de la même façon sans distinction d’origine, de race ou de religion.

En ce qui concerne l’Islam, il est non seulement différent de l’Evangile mais il n’a rien à voir

avec ce qui s’est passé en Europe du moyen âge.

Contrairement à l’Evangile, le Coran est un message qui comporte des lois et des règles

régissant tous les aspects de la vie humaine. A la différence du Christianisme, l’Islam n’a ni

confisqué les libertés ni combattu les savants et la science. Bien au contraire, l’Islam exalte la

science et encourage les savants. Il n’a pas de clergé et il ne fait pas de distinction entre le

spirituel et le temporel.

L’histoire du monde musulman est également différente de celle de l’Europe. L’Islam a édifié

une civilisation qui a rayonné sur les trois quarts de la planète à une époque où l’Europe

sombrait dans la barbarie et l’obscurantisme. Son règne était celui du savoir, du progrès et des

libertés.

L’Islam n’est pas une théocratie, c’est un régime populaire qui applique la loi de Dieu. Il est

plus populaire, plus juste et plus humanitaire que les démocraties les plus achevées. Il se

distingue par la justice et l’égalité devant la loi. Il s’inspire du modèle du prophète (psl) et des

Califes qui exclut toutes formes de pouvoir totalitaire, monarchique ou théocratique. Les

théocraties étaient fondées sur le principe du droit divin au nom duquel les rois et les

empereurs exerçaient un pouvoir absolu et sans limites. Le monarque se comportait comme

un vicaire de Dieu, il incarnait l’Etat et concentrait en lui tous les pouvoirs. En revanche, le

système Islamique repose sur les principes de la Choura (consultation), de la baï’a (élection

ou suffrage) ainsi que sur le Char’ (ensemble des dispositions légales découlant du Coran, du

hadith, du consensus) (Ijmâ’) et de la doctrine (Ijtihâd). Il se caractérise par la décentralisation

et la séparation des pouvoirs afin de permettre aux mécanismes de la Choura de fonctionner à

tous les niveaux et à l’abri de toute influence politique ou autre.

A travers ces mécanismes s’expriment le choix et la volonté du peuple (Oumma) dans la

désignation de ses représentants, les orientations et le mode de gestion de ses affaires, c’est-à-

dire de l’Etat. La Choura est une obligation pour les gouvernants et un droit pour les

gouvernés. Elle est une bride sur le cou de tous dirigeants. Elle s’impose au chef de l’Etat, aux

responsables de l’administration à tous les niveaux, aux magistrats, aux gouverneurs, aux

walis et d’une manière générale à tout détenteur d’une autorité publique. Ce qui implique des

conseils et des assemblées élus à tous les échelons: national, régional, départemental et local.

Elle permet d’associer le peuple à l’exercice du pouvoir, de développer l’effort de réflexion,

de recherche et d’investigation en vue d’un bon jugement et d’une meilleure justice. De même

qu’elle consiste à empêcher toutes formes de pouvoir autocratique, despotique ou dictatorial.

C’est aussi un moyen de contrôle de l’administration par les administrés. Ces principes

représentent à eux seuls des limites infranchissables à l’exercice du pouvoir en Islam et le

distinguent nettement des anciens régimes théocratiques. Une autre caractéristique du régime

Islamique est la primauté du droit (Char’) sur les intérêts et les considérations politiques.

C’est pourquoi, la laïcité ne convient pas au monde musulman du fait de son incompatibilité

avec sa culture, sa religion et son mode de vie.

D’autant plus que la laïcité tend à envahir aujourd’hui tous les domaines, à savoir: le

politique, l’économique, l’éthique, le droit, la culture, le domaine social, l’art et le savoir si

bien qu’il ne reste plus rien pour la religion.

La laïcité a consisté, dans un premier temps, à faire de la religion une affaire privée qui ne

doit pas se mêler de la politique et l’Etat n’intervient pas dans le financement des activités

ecclésiastiques. Cette notion s’est peu à peu étendue à tous les domaines de la vie de sorte que

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la religion s’est trouvée enfermée dans les lieux de culte, et de ce fait, non seulement

incapable d’influencer le comportement des hommes et d’intervenir dans leurs rapports

sociaux, mais encore condamnée à disparaître progressivement. En conséquence, la laïcité

représente un danger menaçant l’existence même de la religion. Ceci en ce qui concerne la

religion d’une manière générale, mais par rapport à l’Islam particulièrement, la laïcité est tout

à fait incompatible et antinomique.

Dieu a créé l’homme et lui a prescrit un mode de culte et de conduite. A cette fin, Il a envoyé

des Messagers avec des Lois destinées à être appliquées; l’Islam est l’aboutissement de ce

long processus législatif que les hommes doivent mettre en pratique. Dieu entend commander

et diriger les hommes par le biais de Ses Lois en dehors desquelles, il ne saurait y avoir ni

Justice ni Liberté ni Paix.

Cependant, la laïcité entend l’exclure de tous les domaines de la vie pour le confiner dans un

espace étroit, celui du culte qu’elle s’efforce, en plus, de restreindre et de contrôler.

Bref, la laïcité met Dieu à l’écart et Lui enlève Ses prérogatives pour appliquer ses propres

lois et sa propre justice.

C’est pour cela que j’ai qualifié la laïcité de putsch contre Dieu et une révolte contre Son

système, en l’occurrence l’Islam. Tout au long de son histoire, l’Islam ne s’est jamais

confronté à quelque chose d’aussi grave que la laïcité. Elle devient d’autant plus dangereuse

qu’elle l’attaque sur son propre terrain.

C’est pourquoi, la plupart des penseurs musulmans voient en la laïcité un complot satanique

contre l’Islam. Ils la considèrent comme synonyme d’athéisme, de mécréance et d’idolâtrie,

tendant à détruire les valeurs morales et spirituelles des sociétés humaines.

1.2.4 Croisades contre jihad

1.2.4.1 Les croisades

La croisade est une espèce de réplique au Jihad. C’est de l’antijihad.

Jean Floris dit : « Le jihad est une conquête, la croisade une reconquête. »

Il y eut contre le monde musulman (Asie, Moyen-Orient et Afrique du Nord) huit croisades ;

il me semble inutile de les citer toutes.

La première croisade eut lieu entre 1095 et 1100.

En 1095, l'empereur byzantin sollicite l'aide militaire de mercenaires Occidentaux contre les

Turcs. Au même moment, se répandent des récits de mauvais traitements qu'auraient subis les

pèlerins en route vers Jérusalem.

Au concile de Clermont, le pape Urbain II (1042-1099) se mit à prêcher la croisade,

promettant la remise de pénitence à tous ceux qui endosseront la "croix" du Christ pour

reprendre le Saint-Sépulcre (le tombeau du Christ selon les chrétiens) aux musulmans.

Les croisés s’emparent de Jérusalem qu’ils mettent à sac et conquièrent l’ensemble du pays et

des ports du littoral.

La croisade n’a pas tardé à se transformer en une véritable entreprise de conquête.

La quatrième croisade (1198-1204) déclenchée par le pape Innocent III suite à l'échec de la

troisième croisade, était l'occasion d'exploiter la mort de Salah-Eddine Al-Ayoubi et les

guerres fratricides entre Musulmans.

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Elle avait pour objectif la prise de l'Égypte, mais elle est détournée de son objectif au profit

des marchands Vénitiens qui furent, eux aussi, de grands croisés et dont la flotte a servi de

moyens de transport des croisés.

L’expédition se termine par la prise de Constantinople (Turquie), après sa mise à sac par les

croisés en 1204.

La cinquième croisade (1217-1221) est une campagne militaire dont le but était d’envahir et

de conquérir l’Égypte et le Moyen-Orient musulman.

Sous le titre : Des expéditions très sanglantes, on peut lire :

« Une fois les villes conquises, les troupes chrétiennes et leurs chefs, se livraient à des

atrocités qui faisaient frémir les chroniqueurs chrétiens qui en avaient été les témoins, certains

se plaisaient à pratiquer le cannibalisme. Ainsi, après la mise à sac de la Palestine, Raoul de

Caen, chroniqueur de la Première Croisade écrivait : « A Maarat, les nôtres firent cuire les

païens adultes dans des marmites et embrochèrent les enfants pour les manger rôtis. » Le

chroniquer arabe Usana ibn Munqidh, qui avait connu dans sa chair les atrocités de la

deuxième et troisième croisade, notait dans ses mémoires : « Quand on nous eut informés sur

les frany (nom donné par les Arabes aux Croisés), nous vîmes en eux des bêtes nuisibles qui

ont une supériorité dans la valeur et l'ardeur au combat mais rien d'autre, tout comme les

animaux ont une supériorité dans la force et l'agressivité. » Et cet autre : « Les frany passèrent

au fil du couteau la population de la Cité sainte et tuèrent des Musulmans pendant une

semaine. Dans la mosquée Al-Aqsa, ils massacrèrent 60 000 personnes. Ils réunirent et

enfermèrent les Juifs dans leur synagogue et les y brûlèrent vifs. » Même leurs

coreligionnaires n'échappèrent pas à la fureur sacrée des troupes européennes : tous les prêtres

et pratiquants des rites orientaux résidant à Jérusalem furent expulsés de la ville et beaucoup

assassinés. Plusieurs prêtres coptes qui savaient où se trouvait cachée « la Sainte croix du

Christ » furent férocement torturés afin qu'ils livrent leur secret. » http://www.histoire-

france.net/moyen/croisades

1.2.4.2 Le Jihad

Le jihad est une notion d’origine Islamique qui n’a pas son équivalent en Christianisme.

Le jihad est un dogme institué par le Coran et la Sunna (propos et actes du prophète

Mohammed paix sur lui), les croisades sont une hérésie, une invention papale contraire aux

enseignements de Jésus (paix sur lui) et de l’Evangile.

Jésus a dit à ses disciples :

''Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre'' (Mathieu 10:23)

''Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou

de cette ville et secouez la poussière de vos pieds'' (Matthieu 10:14)

''Jésus se tourna vers eux et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes

animés. Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les

sauver. Et ils allèrent dans un autre bourg'' (Luc 9:55-56)

Jésus a dit:

''Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne

pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui l'autre...Aimez

vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faîtes du bien à ceux qui vous haïssent, priez

pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent... (Matthieu 5:38-46)

Le jihad est basé sur le tawhid, l’unité de Dieu, les croisades prônent le polythéisme et la

Trinité.

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Le jihad est l’effort fourni, la lutte engagée pour promouvoir le bien et combattre le mal.

Cette lutte a pour but d’éradiquer l’injustice, l’oppression, la pauvreté, les maladies,

l’ignorance, les fléaux sociaux, etc.…

Le jihad ne veut pas dire guerre sainte. De même que le jihad n’est pas terrorisme.

Le jihad est un moyen légitime de lutte contre toute forme d’injustice.

Le Jihad peut être accompli sous plusieurs formes, dans plusieurs domaines et avec différents

moyens. Il y a le jihad avec les dons (en espèce ou en nature), il y a le jihad avec la langue, le

jihad avec la main, avec la plume, le jihad avec le Coran, le jihad avec les armes. Quoi que ce

dernier a une autre appellation : « harb », « qital ». Les croisades ne s’exercent que sous une

seule forme : la violence et les armes.

Le terme jihad cité dans les différents versets du Coran n'a pas exclusivement pour

signification la lutte armée ; le jihad comprend toutes les actions que le musulman accomplit

pour la cause de Dieu, la prédication (da’wa) est un jihad, l’hégire dans le sentier de Dieu est

un jihad, prendre soin des parents est un jihad, l’éducation des enfants est un jihad, le travail

légitime pour gagner sa vie est un jihad, apprendre le Coran est un jihad, la recherche du

savoir est un jihad, toute œuvre de bienfaisance est un jihad, repousser une agression est un

jihad, la légitime défense est un jihad, libérer un otage est un jihad, la résistance au

colonialisme est un jihad, se battre pour libérer sa patrie est un jihad.

Outre les nombreux versets du Coran sur le jihad, il existe entre autres, un hadith du prophète

(paix sur lui) qui dit :

« Celui d’entre vous qui voit un mal doit le changer par sa main. S’il ne peut pas, il le

dénonce. S’il ne peut pas il le désapprouve en son cœur car c’est le plus faible degré de la foi

» (rapporté par Muslim 49)

Le jihad est ainsi toujours mené pour la cause de Dieu, ayant des objectifs nobles,

désintéressés, humanitaires, à savoir la libération d’un individu, d’un peuple ou d’un territoire

du joug de l’oppression et du colonialisme. Le jihad veut qu’on laisse aux hommes la liberté

de choisir leur religion, leurs dirigeants et leur système de vie.

Le jihad avec les armes n’est autorisé que dans trois cas limitativement énoncés dans le

Coran:

1° se défendre en cas d’agression sans s’attaquer aux innocents ni aux biens:

«Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre), parce que vraiment ils ont

été traités injustement; et Allah est certes Capable de les secourir – ceux qui ont été expulsés

de leurs demeures, – contre toute justice, simplement parce qu’ils disaient : « Allah est notre

Seigneur ».» (Sourate le pèlerinage, versets 39-40).

2° Secourir les opprimés qui sont dans l’incapacité de se défendre eux-mêmes :

« Et qu’avez vous à ne pas combattre dans le sentier d’Allah, et pour la cause des faibles :

hommes, femmes et enfants qui disent : « Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les

gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur

» (Sourate les femmes, verset 75).

3° Lutter pour garantir la liberté d’expression et de croyance sans contrainte ni coercition, afin

que le culte soit voué à Dieu seul :

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« Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis,

ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d’Allah est beaucoup invoqué.

» (Sourate le pèlerinage, verset40).

Cette forme de jihad obéit à des règles strictes qui excluent toute forme d’agression ou de

violence.

Les règles du Jihad interdisent absolument les attaques contre les innocents, la destruction des

biens, l’incendie, l’abattage des arbres et du bétail sauf pour la consommation, ces mêmes

règles stipulent qu’ il est interdit de tuer des femmes, des enfants, des vieillards ainsi que

toute personne ne participant pas au combat.

Le Prophète (paix sur lui) avait l’habitude de donner les consignes suivantes à ses troupes

avant de les envoyer à la guerre : "Avancez au nom de Dieu. Ne tuez pas de personnes âgées,

ni enfant, ni femme et ne dépassez pas les limites. Vous passez par des gens versés dans le

culte, laissez-les en paix.

La plupart des versets concernant le Jihad se terminent pas l’expression : « Et n’agressez pas.

Allah n’aime pas les agresseurs. »

1.2.4.3 Le Jihad n’a rien à voir avec le terrorisme

Le terrorisme ne doit en aucun cas être confondu avec le Jihad.

Le terrorisme consiste en des actes de violence, de massacres, de destruction, de suicide que

le jihad condamne vigoureusement de manière absolue et sans appel.

Le terrorisme est un mal, un crime, une calamité.

Le jihad est basé sur des valeurs alors que le terrorisme est la négation de toutes les valeurs.

Le terrorisme est à l’opposé du jihad car le jihad obéit à des règles qui sont toutes violées par

le terrorisme.

Le jihad suppose la confrontation de deux armées, deux forces à visage découvert, le

terrorisme agit clandestinement, en cachette de façon lâche et perfide.

Le jihad ne s’attaque pas aux innocents ni aux femmes ni aux enfants ni aux vieillards ni aux

moines ni aux imams ni aux biens. Le terrorisme s’attaque à toutes choses et à tout le monde y

compris les innocents, les femmes et les enfants, les religieux et les lieux de culte, même les

hôpitaux n’y ont pas échappé.

Bien que le terrorisme n’ait aucune similitude avec le jihad, l’amalgame entre les deux

notions est sciemment entretenu pour bannir le jihad du vocabulaire Islamique. C’est la raison

pour laquelle la condamnation du terrorisme ne doit pas entraîner ou signifier la

condamnation du jihad. Car celui-ci est un moyen légitime de lutte contre les différentes

formes d’injustices que connaît notre monde.

Le Jihad est différent du terrorisme en ce sens qu’il est public, régulièrement déclaré et

réglementé et ses objectifs sont clairs. Les règles du jihad sont fixées par Dieu lui-même.

Comme il a été précisé ci-dessus, le jihad ne prend pas pour cible les femmes, les enfants, les

innocents ni toutes personnes ne participant pas au combat ; il ne s’attaque ni aux biens, ni à

la faune ni à la flore.

Le jihad peut revêtir plusieurs formes de lutte : il peut être de nature politique, scientifique,

sociale, humanitaire alors que le terrorisme n’a qu’une seule forme, à savoir la violence et la

destruction. Le but du Jihad n’est pas non plus la conquête de territoires ni le pillage des

biens ou des richesses.

Le jihad est légitime parce qu’il vise entre autres objectifs le bien commun, la promotion de la

justice, de la Vérité, la libération de l’homme, la défense des biens et des personnes.

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Le jihad est un devoir sacré que les musulmans ne doivent pas abandonner par crainte d’être

taxés de terroristes.

D’une part, il apparaît clairement que le concept de terrorisme est utilisé comme un cheval de

bataille pour traumatiser les musulmans et les détourner de leur devoir sacré qu’est le jihad.

Cette propagande relève de l’action psychologique destinée à saper le moral des musulmans.

C’est pourquoi de nombreux musulmans, influencés par cette propagande, ont disparu de la

scène du combat, certains ont même rejoint l’autre camp pour devenir les pourfendeurs de

l’Islam.

Il y a un verset du Coran qui a été mal interprété, c’est le verset qui dit :

« Et préparez contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie

équipée, afin d’effrayer l’ennemi d’Allah et le vôtre, et d’autres encore que vous ne

connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu’Allah connaît » s8 v60

D’après ce verset, le mot arabe ‘‘irhab’’ veut dire ‘‘frayeur’’, ‘‘effrayer’’, mais ils l’ont

déformé en le traduisant par terrorisme.

En conséquence, on a accusé l’Islam d’alimenter le terrorisme, cela a eu pour résultat aussi

l’interdiction aux pays arabes de posséder l’arme nucléaire. Alors que le Coran leur ordonne

de préparer tout ce qui peut effrayer, dissuader l’ennemi. Dès lors, les Arabes se sont trouvés

en porte-à-faux avec le Coran. Cela, au moment où Israël et l’Occident possèdent en matière

d’armes nucléaires de quoi détruire plusieurs fois la planète.

Dieu enjoint de se mettre en état d’alerte contre l’ennemi, de mettre en place les préparatifs de

combat : armement, logistique, entraînement, maniement des armes, pilotage d’avions, de

navires, de blindés. Certes, ces préparatifs existent dans certains pays musulmans, mais contre

leurs peuples et contre l’Islam malheureusement.

La propagande de terrorisme a fait du jihad quelque chose de répugnant et d’exécrable aux

yeux des musulmans, alors qu’il s’agit d’une obligation légale qui incombe à tous les

musulmans, hommes et femmes, lorsque, eux-mêmes, leurs pays ou leur religion sont

agressés.

« Chaque fois qu’un peuple abandonne le Jihad il est humilié »(le Calife Abu Bakr)

« Ô vous qui croyez ! Répondez à Allah et au Messager lorsqu’il vous appelle à ce qui

vous donne la vraie vie » s8 v24

Certains savants ont dit que cet appel vise le Jihad, car c’est le Jihad qui donne la vraie

vie.

Le fait de ne pas répondre à l’appel du Jihad est une trahison à l’égard d’Allah et de Son

Messager, c’est un manquement au devoir sacré qui consiste à élever au sommet du pouvoir la

Parole d’Allah :

« Ô vous qui croyez ! Ne trahissez pas Allah et le Messager. Ne trahissez pas

sciemment la confiance qu’on a placée en vous ! Et sachez que vos biens et vos enfants

ne sont qu’une épreuve et qu’auprès d’Allah il y a une énorme récompense » s8 v27, 28

D’autre part, le mot terrorisme devient un prétexte justifiant des pratiques barbares allant de la

torture cruelle et inhumaine jusqu’au massacre délibéré de populations, sans compter les

détentions arbitraires, le bannissement et les déportations.

1.3 L’Occident combat injustement l’Islam depuis l’Inquisition jusqu’à présent

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1.3.1 L’inquisition

L’Inquisition est une juridiction, un tribunal créé au XIIe siècle par l'Église catholique

romaine sur la base du droit canonique en vue, selon ses fondateurs, de combattre l'hérésie.

A cette époque, l’Islam était une hérésie selon eux.

Charles Quint inaugure en 1526 une politique de déculturation des musulmans d'Espagne :

interdiction du port du voile, de la langue arabe, des noms arabes, ainsi que de tout symbole

Islamique (main et croissant, notamment).

Durant l’Inquisition en Espagne et au Portugal, le choix des musulmans se résumait à « soit

partir, se convertir ou être brûlés sur le bûcher ».

Cette mesure n’a été levée que le 15 juillet 1834 après que tous les musulmans furent tués ou

partis. Des massacres de musulmans se produisirent à Toledo (1085), à Lisbonne (1147), à

Cordoue (1236), à Séville (1248), à Santa Maria (1266) et à Grenade (1492). « Les promesses

de tolérance religieuse n'ont jamais été tenue ».

Enrico Riboni, athée, libre-penseur, affirme :

"En 1099 Jérusalem est "libérée": lorsque les troupes croisées entrent dans la ville, le

gouverneur musulman se rend contre la promesse que la population civile sera épargnée. Bien

sûr, l'ensemble de la population (qui comprend essentiellement des juifs et des musulmans)

est passée par les armes dans les heures qui suivent, mais les croisés ont pris soin de violer

femmes et enfants avant de les égorger ou de leur ouvrir le ventre. On estime à 70 000 le

nombre de civils massacrés. La dernière phase du massacre se joue dans les synagogues et

mosquées de la ville, où les habitants terrifiés se sont réfugiés: ils espèrent que le caractère

religieux des lieux pourrait inspirer les pieux croisés à la clémence. Il n'en est bien sûr rien :

les croisés entrent, et transforment les lieux de cultes en de vastes charniers. Le massacre des

milliers de civils agglutinés dans la grande mosquée de l'esplanade du temple durera plusieurs

heures. "Tout ce qui respire" dans la ville a été tué, rapportent avec fierté les commandants

des croisés."

L'inquisition, au cours de son histoire, brûle plus d’un million de personnes, essentiellement

des hérétiques, des juifs et des musulmans convertis au Christianisme.

Expulsion des Maures d'Espagne en 1609.

Après l'expulsion des juifs d'Espagne, l'inquisition lance la chasse aux Morescos. Ces derniers

(les arabes convertis au Christianisme) sont suspectés d'être des faux convertis et exécutés ;

tous ceux qui refusent de boire du vin ou de manger du porc, ou qui sont trop propres: en

effet, l'Islam, contrairement au Christianisme, prescrit des lavages périodiques. La propreté

n'a jamais été aussi dangereuse qu'au XVI siècle en Espagne.

Enfin, en 1609, craignant sans doute d'avoir raté des "Faux convertis", l'inquisition obtient du

roi l'expulsion des Morescos vers l'Afrique du Nord. Le nombre d'expulsés est mal connu: les

estimations varient entre 300000 et 3 millions. Des régions rurales furent dépeuplées.

1.3.2 L’orientalisme

L’orientalisme est un mouvement né au 13ème siècle de l’ère chrétienne.

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Le mouvement est constitué d’un groupe de savants occidentaux qui se sont spécialisés dans

l’étude de l’Islam, sa langue, sa civilisation, sa culture pour bien le combattre.

L’Occident a mis à la disposition de ces savants des moyens considérables pour parvenir à cet

objectif.

Ce mouvement a formé une armée de missionnaires chrétiens qui ont envahi le monde

musulman après avoir étudié l’histoire, les langues et la civilisation des peuples musulmans.

Il s’agit d’une guerre idéologique menée contre la communauté musulmane durant laquelle

les orientalistes et les missionnaires, main dans la main, tentent d’extraire les musulmans de

leur religion, en s’acharnant à dépeindre l’Islam comme une religion régressive et vulgaire,

suivie par des personnes barbares.

Ils ont tenté de semer le doute dans l’esprit des peuples musulmans sur leurs croyances et ont

tenté de le diviser en dressant les minorités comme, les kurdes, les berbères, les phéniciens,

contre la majorité.

L’orientalisme a donné naissance au colonialisme et au sionisme.

L’orientalisme constitue en effet l’aspect scientifique du colonialisme et le visage culturel de

l’impérialisme occidental.

1.3.3. Le colonialisme

Durant la période coloniale, le colonialisme employa plusieurs moyens pour asseoir sa

domination et imposer sa culture.

Il commença à bouleverser de fond en comble les structures sociales, politiques, économiques

et mentales des masses musulmanes ; il déclencha de vastes entreprises de pillage, de

désislamisation et d’exploitation des biens et des personnes. Parallèlement aux vagues

successives de missions chrétiennes d’évangélisation, l’œuvre de désIslamisation a touché

tous les domaines de la vie sociale. Tous les aspects de la culture Islamique étaient pris pour

cibles. Certains édifices et monuments furent détruits et remplacés par des stèles, des statues

et des monuments liés à l’histoire et à la culture judéo-chrétienne.

- Les bibliothèques furent saccagées, les livres brûlés, et les mosquées transformées en

églises, en synagogues et en cathédrales.

- L’enseignement du Coran et de la langue arabe était proscrit, les écoles privées interdites.

Les écoles publiques, réservées aux enfants des colons, n’étaient pas accessibles aux

musulmans, à l’exception d’une faible minorité d’entre eux composée d’enfants de notables

alliés, de collaborateurs, de fonctionnaires ou d’officiers, qui va former l’élite Occidentale du

pays .Cette élite qui, hier a défendu la cause coloniale est la même qui défend et qui soutient

aujourd’hui la culture Occidentale. La grande majorité des populations musulmanes était

acculée à l’ignorance et à l’illettrisme du fait qu’elle ne pouvait ni accéder aux écoles

publiques, ni suivre un enseignement privé.

L’enseignement de l’arabe autorisé dans les rares medersas (écoles) était fondé sur la laïcité ;

c’est-à-dire vidé de sa substance Islamique. Tous les programmes d’enseignement étaient

orientés de manière à dépersonnaliser et acculturer les indigènes musulmans. On faisait

ingurgiter aux enfants des récitations du genre : « nos ancêtres sont les Gaulois. ».

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Le livre Islamique était quasiment introuvable tandis que foisonnaient des livres d’histoire et

de littérature coloniales ; certains aspects de la culture Islamique y étaient complètement

occultés, d’autres déformés ; cette dernière y était présentée comme une civilisation barbare et

l’Islam comme une religion rétrograde, facteur de retard et de sous-développement ; le

prophète Mohammed (psl) y est traité d’imposteur. La colonisation est traitée de providence,

porteuse de mission civilisatrice.

Ce climat d’ignorance fut longtemps entretenu par la propagation de mythes, légendes et

chants folkloriques ayant plongé les masses dans la psychose de la peur, le fatalisme et

l’immobilisme. L’associationnisme et le culte des saints y trouvèrent un terrain de

prédilection. La colonisation s’appuie sur des confréries religieuses pour cultiver l’idolâtrie et

le mysticisme léthargique. Certaines confréries faisaient l’éloge de l’occupation coloniale

tandis que d’autres attribuaient ce phénomène au destin et à la volonté de Dieu auquel il fallait

se résigner afin d’éviter Sa colère. La culture coloniale a favorisé et entretenu les dissensions

et les luttes tribales au sein des musulmans.

L’administration coloniale entreprit des opérations de recensement et de découpage territorial

basées sur des méthodes de repérage et d’identification ségrégationnistes, à savoir : tribu,

fraction, sous-fraction, ce qui a engendré des conflits interethniques à l’origine

d’affrontements sanglants.

Les structures agricoles n’ont pas échappé non plus à une transformation radicale du système

cultural. Le colonialisme a introduit de nouvelles cultures qui n’ont rien à voir avec

l’économie ni avec la mentalité des populations Islamiques. Il s’agit de la culture du pavot, du

tabac, du vignoble, pour la production du vin etc. Toutes ces cultures furent développées aux

dépens d’une agriculture traditionnelle appropriée aux besoins alimentaires des populations

musulmanes.

Le colonialisme utilisait les médias notamment la radio, la presse, et plus tard la télévision

comme moyens de propagande efficace d’une part pour vanter les mérites de la culture

coloniale et d’autre part, pour vilipender, ridiculiser la culture indigène (en l’occurrence

l’Islam). Sur ce point, le cinéma a joué un rôle considérable en matière d’acculturation et de

propagande anti-Islamique. Ce fut un moyen efficace de dépravation et de lavage de cerveaux.

"Le colonialisme, qui a prouvé son total mépris de l’humain en l’asservissant, est l’enfer sur

terre. Il a régné par le fer et le sang, a spolié, humilié les Algériens, a fait la promotion du

racisme, de la xénophobie et de l’intolérance. La pensée ethniciste et raciale forme l’armature

de son idéologie. On ne peut revêtir le colonialisme qui n’est que violence, actes de barbarie,

crimes de guerre, crimes contre l’humanité, du nom de civilisation. Le colonialisme français

avait joué les tensions ethniques pour en faire le facteur dominant de la vie politique afin

d’empêcher la culture tamazight et arabe, élément de base de la question nationale, de se

solidariser. Ce fut un échec total. Les langues tamazight et arabe étaient méprisées par le

colonialisme qui les considérait comme des langues d’incultes et incapables de modernisation

et d’internationalisation." Maître Ali Yahya (Lettres de Kabylie in le quotidien El Watan du

12 octobre 2010)

Quand ils envahirent Cordoue, « les Espagnols avaient saccagé les bibliothèques Islamiques,

brûlant un million cinquante mille volumes musulmans (Revue Achihab n° 26 Première

année, 20 mai 1926, page 22)

La France coloniale s’est attaquée à l’Islam et à la langue arabe tout en laissant se développer

le maraboutisme et l’ignorance ; en transformant les mosquées en églises ; en éditant des

manuels en arabe dialectal, elle n’a probablement pas fait ça, comme elle le dit, pour le

développement intellectuel des indigènes, elle l’a fait pour tuer la langue arabe, support du

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Coran et outil fondamental de sauvegarde de l’Islam. Pendant 132 ans d’occupation en

Algérie, elle a pratiqué une politique de terre brulée dans tous les secteurs, en tête l'éducation.

En 1962, date de l’indépendance, la population algérienne était à 85 % analphabète. Elle a

interdit les écoles libres ainsi que l’enseignement de la langue arabe, celle-ci était assimilée à

une langue étrangère (voir arrêté du Conseil d’Etat du 8 août 1935).

Les massacres s’effectueront toujours avec le même modus operandi.

Tel un fil conducteur, le mécontentement des populations colonisées, précédé par une

provocation française, qui mènera vers une insurrection qui sera, elle, réprimée dans le sang et

avec barbarie. L’objectif recherché est clairement de neutraliser les velléités nationalistes à

leurs débuts sous le prétexte de rétablir l’ordre.

Un ordre colonial dont les massacres furent un des fondamentaux.

En 1911, les Italiens ont commis des massacres en Lybie tuant des milliers de musulmans

libyens et condamnant à la potence des centaines de femmes toutes nues pour effrayer la

population et l’amener à accepter l’occupation coloniale.

Selon Cheikh Bachir El Ibrahimi – une des grandes figures de l’Association des Oulémas

algériens – le colonialisme est une infamie provenant de l’œuvre de Satan. Dans sa célèbre

fatwa publiée dans la revue El Bassair, il montre que le colonialisme est une souillure morale,

une profanation des valeurs de l’Islam et une infamie sociale et culturelle qu’il faut combattre

au même titre qu’il faut combattre Satan l’inspirateur de tous les maux et de tous les fléaux :

« La France est venue en Algérie avec son missionnaire évangéliste colonisateur pour

corrompre l’Islamité des Algériens, les pousser à douter de leur foi et de leurs valeurs, et

provoquer la sédition et le désordre au sein des Musulmans. Elle est venue pour effacer de

leur mémoire et de leur langue le Nom d’Allah Al Hadi (Celui qui donne la Guidance) par le

nom de leur icône déifié « le Rédempteur » en donnant à ce missionnaire l’appui logistique, le

soutien militaire après avoir nié Jésus là-bas et décidé de l’imposer ici »

La France est venue avec l’éducation « colonisatrice » et la science « colonialiste » pour

corrompre les esprits des fils des Musulmans et semer le trouble dans leurs pensées, pour

déposer leur conscience, leur langue et leur littérature au profit de celles de la France, pour

falsifier et dénaturer leur histoire et réduire le rôle et l’importance de leurs ancêtres à leurs

yeux fascinés par d’autres figures, pour les inciter à renoncer à leur religion. L’enseignement

colonial vise à créer une pensée handicapée dont les effets sur la personnalité sont pires que

ceux de l’ignorance.

« La France est venue avec le médecin colonialiste dont la vocation première est de préserver

la santé de la population européenne et de ce fait il ne s’installe que là ou s’installe la colonie

de peuplement européen ou européanisé. Il n’a pas la préoccupation d’être auprès des

campagnes, des tribus et des douars peuplés par les millions de Musulmans. Si la médecine

colonialiste intervient dans la population musulmane c’est comme si sa vocation n’est pas de

soigner mais d’inoculer des maux nouveaux à la place d’un mal ancien, d’éradiquer un

microbe en cultivant à sa place d’autres microbes, d’expérimenter ses nouveaux savoirs et ses

nouveaux remèdes sur une population musulmane devenue cobaye humain. Tous ces

désastres ne suffisent pas, il faut encore que le médecin français s’enrichisse sur le dos des

malheurs des autochtones musulmans que le colonialisme a précarisé sur le plan sanitaire par

l’instauration de la pauvreté et de l’ignorance. »

« Il est certain que le colonialisme institué sur le soldat, le missionnaire, l’enseignement et le

médecin est une structure animale prédatrice marchant sur quatre pattes. C’est par ces quatre

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moteurs que le colonialisme a mis en panne les talents, les possibilités et le génie de millions

de musulmans. Il a ainsi pu saper leur effort, figer leur mental, rendre inerte leur cognition,

rendre stériles leurs idées. Il a ainsi privé l’humanité de millions de potentialités en énergie

créatrice, en cerveau fécond, en mental imaginatif, en idée généreuse qui sont un prodigieux

capital dont l’humanité aurait profité et utilisé pour résoudre ses problèmes mais que le

colonialisme a saboté, détruit, détourné du bien pour laisser les collectifs humains sans

ressources capables d’ériger des cités, de promouvoir des civilisations et de se mettre au

service de l’humanité. Le colonialisme est la forme la plus pessimiste et la plus cynique dans

la destruction de l’humain. »

Le colonialisme a combattu l’Islam car il était et il demeure l’obstacle authentique et

irréversible à la colonisation, à son expansion, à ses causes et à ses effets sur le monde

musulman et non musulman :

« Le colonialisme, impur et profanateur, est venu en Algérie portant l’épée dans une main et

la croix dans l’autre main afin de s’implanter comme colonisation de peuplement.

Pour dominer l’Algérie et consolider son pouvoir : Il a pris possession de ses terres, il a

opprimé et asservi ses habitants, il a imposé des impôts et des taxes, il a assujetti les esprits et

les corps. S’il s’était confiné aux seuls aspects mondains et matériels nous aurions dit que

telle est la nature du colonialisme : La prévarication et la voracité de l’affamé cherchant sa

proie, l’être poussé par ses instincts bestiaux qui veut jouir des biens terrestres à n’importe

quel prix. Nous aurions compris qu’une fois ses appétits satisfaits, il prenne une pause et

comprenne qu’il est naturel que son égoïsme pousse la victime et le spolié à chercher à se

venger de lui et non que triomphe sur lui la bête qui l’habite et qu’il se venge de sa bestialité

insatiable sur sa victime et ceux qu’il a spolié.

Mais le colonialisme français est un colonialisme de nature religieuse : Un évangélisme

intégriste. Cet intégrisme a ciblé l’Islam dès le premier jour de son projet colonisateur, il a

porté atteinte à ses valeurs sacrées, il a profané les lieux de culte les transformant en Église et

en Écurie pour ses armées, il a pratiqué la rapine sur les biens des fondations pieuses

musulmanes en utilisant la contrainte par la force des armes et des lois scélérates. Après avoir

démoli sans droit ce qui lui semblait de son droit à démolir par la force de ses armées il s’est

attaché à installer son monopole sur les richesses et les biens et à asservir et à opprimer les

Musulmans dépossédés de leurs biens et de leurs droits. Poussé par son esprit à la fois

évangéliste inquisiteur, romain revanchard et manichéen rempli de haine et d’éradication de

l’autre, il a traqué le culte musulman dans toutes ses expressions, ses hommes et ses

institutions. En dépit de tout cela il s’est renforcé dans sa lutte contre l’Islam en se montrant

généreux avec les Juifs et le judaïsme au détriment des Musulmans. Les Musulmans furent

chassés et exclus alors que les Juifs furent rapprochés, consultés et impliqués en leur faveur

dans le processus de la colonisation de l’Algérie. Ainsi ils ont réalisé l’alliance des Livres

falsifiés contre le Livre intègre. »

« Lors de la célébration du centenaire de la colonisation, la France était persuadée que le

peuple algérien était définitivement mort comme le proclamait un de ses notables dans son

discours devant les délégués des nations Occidentales. Entre tout ce qu’il a dit il faut prêter

attention à ce passage : « Ne pensez pas que ces festivités sont destinés à célébrer les 100 ans

de notre présence dans ce pays. Les Romains y sont restés avant nous plus de trois siècles

mais ils ont fini par le quitter. Ce que vous devez savoir sur l’enjeu stratégique de cette

commémoration grandiose c’est l’enterrement définitif de l’Islam dans ces contrées… »

Il poursuit dans cette même fatwa :

« L’Islam et le colonialisme sont deux antagonismes qui ne peuvent jamais se rencontrer.

L’Islam est la religion de la liberté et de l’émancipation alors que le colonialisme est la

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religion de la servitude et de l’asservissement. L’Islam a instauré la miséricorde et la

bienveillance et il ordonne la pratique du bien et de la justice alors que le colonialisme repose

sur la dureté, la tyrannie et la transgression. L’Islam appelle à la paix et à la stabilité, pendant

que le colonialisme appelle à la guerre, au meurtre, à la destruction et aux crises.

L’Islam confirme les religions révélées dont il assure la protection, reconnait ce qu’elles

contiennent comme bienfaits qu’elles professent, il respecte les Prophètes qui y sont

mentionnées et vénère les livres saints. Plus encore, l’Islam a fait de la croyance des livres

saints et des Prophètes de ces religions, une de ses bases et l’un de ses principes. Par contre le

colonialisme renie tout cela et travaille à ruiner ces principes et plus particulièrement ceux de

l’Islam dont il combat l’essence, le Prophète, le Coran et les adeptes.

Aussi, nous déduisons de tout cela que le colonialisme est le pire ennemi de l’Islam et des

Musulmans et par voie de conséquence il est de l’obligation de tous les gens de confession

musulmane de considérer le colonialisme comme l’un de ses plus grands ennemis et par

conséquent il ne peut y avoir acceptation de sa tutelle, de son alliance ou d’une allégeance à

son égard.

Le colonialisme Occidental, d’ailleurs tout colonialisme dans cette existence est Occidental,

en plus des mobiles fondamentaux, d’égoïsme, de vanité, et d’exploitation, communs à tous

les impérialismes, en a un autre qui lui appartient en propre : Effacer toute trace de l’Islam de

la surface de cette planète, car il craint de le voir rétablir sa puissance d’antan et restaurer sa

grandeur passée.

Toutes les actions du colonialisme tendent vers la réalisation de ce but en l’occurrence la

tutelle qu’il impose aux multitudes humaines. L’adoption des mouvements évangélistes et la

protection qu’il leur apporte, ne sont que des moyens dans sa lutte contre l’Islam et dans sa

tentative de dépouiller le Musulman de la spiritualité et de la force civilisationnelle de l’Islam

afin de le détruire graduellement. C’est dans ce sens qu’il faut situer les encouragements qu’il

prodigue aux musulmans qui ont dévié du droit chemin, et qui cherchent à en tromper

d’autres. Les égarés et les séducteurs ont pour but de prêcher l’athéisme chez les Musulmans

ou de cultiver les tares morales et sociales proscrites et combattues par l’Islam, telles

l’alcoolisme, la prostitution et les jeux de hasards. A travers ces moyens le colonialisme

poursuit toujours le même but : L’anéantissement de l’Islam. En Algérie par exemple, le

colonialisme français autorise les jeux de hasard pour détruire la foi des musulmans… c’est

pour la même raison qu’il permet la multiplication des débits de boisson et bien d’autres

choses. Par contre, il s’oppose à l’ouverture d’une médersa arabe, par les Algériens, pour

assurer la pérennité de leur langue, ou à la création d’une école religieuse, pour sauvegarder

les préceptes de leur religion. »

La Fatwa de Cheikh El Ibrahimi contre le Colonialisme, publié par Omar MAZRI dans

libération des opprimés du 21 juillet 2012, lien : http://liberation-opprimes.net/la-fatwa-de-

cheikh-el-ibrahimi-contre-le-colonialisme/références

Citant Jean Paul Sartre, l'historien Mohammed Harbi écrit : « Le colonialisme est un

système ».

Sartre y souligne notamment : « La conquête s’est faite par la violence ; la surexploitation et

l’oppression exigent le maintien de la violence, dont la présence de l’armée. (...) Le

colonialisme refuse les droits de l’homme à des hommes qu’il a soumis par la violence, qu’il

maintient de force dans la misère et l’ignorance, donc, comme dirait Marx, en état de “sous-

humanité”. Dans les faits eux-mêmes, dans les institutions, dans la nature des échanges et de

la production, le racisme est inscrit. » (Les Temps modernes, juillet-août 1957 et Situations V,

op. cit., p. 51-52. tiré du Monde diplomatique de Novembre 2004)

L’idée de la « sous-humanité » vient du fait que, pour Sartre, les colonisés ont été « maintenus

par un système oppressif au niveau de la bête », « Portrait du colonisé », (Situations V, op.

cit., p. 56.) lequel s’est traduit aussi bien par le déni de droit que par le déni de la culture,

contraires au respect des « droits de l’homme » sans cesse invoqués par la France.

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Un texte fameux insiste particulièrement sur ces thématiques de la « violence » et de la «

sous-humanité » : il s’agit de la préface qu’il rédige, en septembre 1961, pour les Damnés de

la terre, de Frantz Fanon. Psychiatre martiniquais qui épouse très vite la lutte indépendantiste

algérienne, membre du Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA),

animateur d’El Moudjahid clandestin, Fanon s’est déjà fait connaître par les essais Peau noire,

masques blancs (1952) et L’An V de la révolution algérienne (1959). La rencontre –

intellectuelle mais aussi fraternelle – entre deux hommes qui deviendront amis marquera

l’itinéraire sartrien.

L’histoire de la colonisation française fait frémir celui qui l’entend. Elle s’exprime en termes

d’horreurs et de violences de telle sorte qu’on ait l’impression d’avoir affaire à des brigands

qui veulent tuer et voler et fuir.

Sous le titre de : ‘‘Colonisation française : peuple meurtri et patrimoine saccagé’’, Kamel

Boussaboua écrit :

« Dès les premières lueurs de la colonisation française, rien ne sera épargné aux Algériens!

Pourtant les Français se prétendaient et se présentaient comme des libérateurs. Car les «

méchants », ce sont les Turcs qu’il fallait chasser d’Algérie. Les Algériens durent très

rapidement se rendre à l’évidence que le colonisateur qui se présentait comme le dépositaire

d’une mission humaniste et civilisatrice, n’avait d’autre but que de christianiser le pays et

d’usurper ses richesses, et finalement les Algériens subiront le pire :

- massacres collectifs n’épargnant ni femmes, ni enfants, ni vieillards ;

- spoliation des terres privant des populations entières de ressources ;

- spoliation des biens religieux (habous) destinés à l’éducation et aux bonnes œuvres ;

- déportations de milliers d’Algériens vers la Nouvelle-Calédonie, Cayenne, … ;

- destructions et pillages du patrimoine algérien…

- pillage du trésor de la Régence. Ce butin suffit à financer la campagne française, et bien au-

delà.

- usurpation de mosquées pour les transformer en églises et cathédrales.

Des massacres et des atrocités innommables, attestées par les récits, furent perpétrés contre la

population ; comme les paris sur le sexe des enfants des femmes enceintes que prenaient

certains soldats de l’armée d’Afrique qui utilisaient leur baïonnette pour éventrer les femmes

et désigner le gagnant !

La France ayant décidé une colonisation de peuplement, voulait effacer le passé de l’Algérie

pour y reconstruire une « nouvelle France » et supprimer tout ce qui pouvait rappeler aux

Algériens leur identité. Après les massacres des populations, particulièrement en Kabylie, les

enfants rescapés, nés musulmans, dont on a fait des orphelins, étaient confiés aux « pères

blancs » (des missionnaires) qui les convertissaient au Christianisme.

La population algérienne sera spoliée de ses terres au profit des colons. Voici ce qu’Alexis de

Tocqueville en disait dans – Notes sur l’Algérie – 1841 :

« Alger, Constantine, Médéa, Miliana, Tlemcen, … berceaux de la civilisation turco-maure,

ont été dévastées : des palais, des mosquées rasées, portes et fenêtres en bois ouvragé et autres

motifs de décorations, ont servi de combustible.

Les archives de la ville d’Alger, de Constantine, etc… ont été détruites ou emmenées en

France, tout comme d’autres butins suite aux pillages de l’armée française d’abord, et des

particuliers ensuite. Comportement qui n’a guère changé malgré les décennies, puisqu’en juin

1962, la bibliothèque de l’Université d’Alger sera ravagée par un incendie criminel perpétré

par l’OAS, de nombreux manuscrits rares, rescapés de la conquête, seront détruits.

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En plus du patrimoine algérien saccagé, rien n’échappa à cette folie, jusqu’à des cimetières

musulmans qui ont été rasés pour étendre la colonisation des terres.

Les profanations des cimetières musulmans donnèrent lieu à un odieux trafic destiné à utiliser

les ossements humains pour faire du noir animal destiné à la fabrication du sucre. « Le fait

rapporté à Abdelkader […] amena l’émir à proscrire le sucre blanc au nom de la religion en

1838 ».Charles-André Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine. La conquête et les débuts

de la colonisation (1827-1871), Paris, P.U.F, 2 édition, 1979, p. 55)

A Alger, 30 % de la Casbah seront détruits (il s’en est fallu de peu pour que ce soit la totalité)

pour construire des quartiers à « l’européenne ». Les champs, les vergers et les canalisations

d’eau de la ville furent par ailleurs détruits, rendant méconnaissable la millénaire ville d’Alger

la Blanche.

Le trésor de la Régence, estimé à près de 50 millions de francs-or, soit l’équivalent de quatre

milliards d’euros actuels, fut pillé. Ce butin suffit largement à financer la campagne française,

et à enrichir bon nombre de personnes. (voir les prétextes de l’invasion)

Des sites archéologiques, préservés depuis des siècles, furent tout simplement rasés. Par

exemple, la ville de Skikda (l’antique Rusicade), dont les importants vestiges romains, peut-

être les plus importants d’Algérie, ont été rasés. De cette ville qu’on surnommait la ville de

marbre, à cause des nombreuses constructions en cette matière, seul un théâtre a été plus ou

moins préservé. Mais Skikda n’a pas été la seule ville dont les vestiges romains ont été

détruits, car malheureusement d’autres villes ont subi, à des degrés divers, le même sort :

Constantine, …. » Kamel Boussaboua : La Voix de la Libye 30 août 2015 Référence :

lavoixdelalibye.com/2015/08/30/colonisation-francaise-peuple-meurtri-et-patrimoine-saccage/

Les horreurs du colonialisme ne se limitent pas aux crimes des Français en Algérie. Les

britanniques ont perpétré autant de crimes en Inde, en Egypte, au Soudan, en Syrie, en Irak

n'ayant pas hésité à bombarder, dans les années vingt du siècle passé, les populations avec des

gaz toxiques mondialement interdits. En 1936, ce fut le tour de la Palestine qui fut bombardée

avec les mêmes armes chimiques.

Derrière le colonialisme anglais et français se cachent les États-Unis avec leurs dollars, leurs

avions, leurs chars et leurs bombes nucléaires. Ils protègent le colonialisme en tout lieu, lui

restituent son prestige perdu, tuent des citoyens libres défendant leur pays et trahissent les

questions relatives à la liberté à l’ONU et au Conseil de sécurité de l’ONU.

Toutefois, comme l’attestent nos écrivains opportunistes, les États-Unis protègent la liberté

dans le « monde libre » dont ils parlent beaucoup mais dont le monde méconnaît totalement

l’existence.

Le colonialisme déploie toutes ses forces contre les peuples qui réclament leur liberté.

Cependant, il cible l’Islam et les pays musulmans avec un intérêt tout particulier depuis

longtemps. Le colonialisme ciblait consciencieusement l’Islam bien avant que les peuples

musulmans ne se soulèvent pour réclamer leur liberté spoliée. Car le colonialisme ne néglige

pas un instant la force sous-jacente à la doctrine Islamique et le danger que cette force

représente pour le colonialisme.

Pour le colonialisme, le danger de cette force sous-jacente émane tout d’abord du fait que

l’Islam est une puissance libératrice considérable. Son esprit refuse fondamentalement toute

agression contre la liberté. L’Islam combat cette agression avec fermeté, par une résistance

positive. Lorsque l’esprit de l’Islam s’éveille dans une communauté, il est impossible que

celle-ci renonce à sa liberté et qu’elle se désintéresse du conflit visant à écraser le

colonialisme.

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Pour le colonialisme, le danger de cette force sous-jacente provient du fait que cette doctrine

est celle de la supériorité, de la fierté et de l’orgueil. Lorsque l’esprit de l’Islam s’éveille en

l’homme musulman, celui-ci ne peut plus supporter que quelqu’un se montre supérieur à lui.

Le musulman ne tolère nullement d’être rabaissé. À partir de là, il considère le colonialisme

comme une abomination qu’il faut éliminer et combattre afin de recouvrer la fierté de l’Islam,

de sauvegarder l’honneur des musulmans et d’obtenir la satisfaction d’Allah.

Pour le colonialisme, le danger de cette force provient également du fait que cette doctrine

considère la nation Islamique comme un tout indivisible. Quiconque s’attaque à un empan de

la nation Islamique s’en est pris à la totalité de cette nation. Alors, il revient à chaque

musulman, aux quatre coins de la Terre, de déclarer le jihad afin de repousser le danger pesant

sur cet empan de terre Islamique.

Il n’existe pas un musulman – un vrai musulman – au fin fond de la Terre qui entende ou

apprenne qu’un ennemi ait foulé un empan de terre Islamique sans que ce musulman ne soit

déterminé à défendre cette terre et la fierté des musulmans.

C’est dans cette doctrine que réside le plus grand danger pour le colonialisme : le danger du

rassemblement et de la coalition des musulmans sous un même étendard afin de combattre et

de lutter, avec un esprit de sacrifice total.

Ainsi, le colonialisme ciblait soigneusement – et cible encore – le territoire Islamique. Tous

les États coloniaux s’entraident dans la lutte contre tout mouvement de libération dans le

monde musulman. La Russie soviétique et l’ensemble de son bloc se sont joints au

colonialisme européen à chaque fois qu’il s’est agit d’une question concernant une contrée

musulmane malgré les dissensions et l’hostilité existants entre la Russie et le bloc Occidental.

Les hommes de l'Occident, appuyés par les papes, les rois, les empereurs et les chefs d’Etat se

livraient, pendant des siècles, à des pratiques inhumaines. Les tribunaux de l’inquisition ne

connaissaient ni le pardon ni l'acquittement. Les peines les plus courantes sont la torture et la

mort. Il suffisait d’un oui ou d’un non pour être accusé d’hérésie ou d’apostasie. Les

condamnés seront livrés à l’échafaud, au bûcher, au gibet, au supplice ; leurs biens sont

confisqués. Les conversions forcées étaient la seule possibilité d’échapper à la décapitation.

Plusieurs dizaines de milliers de têtes tombent, avec la bénédiction de l’église sous le règne de

Charlemagne. La formule "Extermination ou Conversion" devenue par la suite "la mort ou le

baptême", fut un dogme irréversible

Hier, les invasions au nom du colonialisme, aujourd’hui au nom de l’antiterrorisme, on assiste

aux bombardements de populations civiles en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Lybie, au

Yémen, pour ne citer que ces pays.

1.3.4 Le terrorisme d’Etat Occidental contre des pays et des peuples musulmans

Le terroriste n’est pas toujours celui que l’on croit.

Très souvent on accuse de terroristes des gens qui soutiennent des causes justes, qui se battent

pour la liberté, pour la libération de leur terre des envahisseurs, des colons. Ils mènent un

combat légitime contre des entités ou des personnes coupables sans toucher aux innocents.

Leurs actes sont qualifiés de terrorisme. Alors que les massacres perpétrés contre les

musulmans partout dans le monde, notamment en Syrie, en Palestine, en Irak, en Afghanistan,

en Birmanie, en Centrafrique ne sont pas qualifiés de terrorisme. Le terrorisme se reconnaît

tantôt à l’identité de la victime, tantôt à celle de l’acteur, c’est donc un terrorisme à géométrie

variable. Le terrorisme des Etats n’est jamais qualifié comme tel. Aujourd’hui, la tendance est

de coller cette étiquette à tout musulman sincère, respectueux de sa religion.

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La guerre contre le terrorisme est en réalité une guerre contre l’Islam. C’est une réalité

attestée par les faits et par les Occidentaux eux-mêmes, entre autres le président Nixon,

Marguerite Thatcher, Francis Fukuyama, Joseph Libermann, Bernard Louis et bien d’autres

sauf que pour les uns la cible est l’Islam en général et pour d’autres l’Islam radical.

Cette guerre a fait déjà quatre millions de victimes parmi les musulmans. Loin d’éradiquer le

terrorisme, cette lutte est menée de manière à stimuler le terrorisme. Ce qui a amené certains

dont Hilary Clinton à dire que l'Occident est à l'origine du terrorisme notamment Alqaida et

Daech.

Hans Blix, l'ex-chef des inspecteurs de l'ONU en Iraq, note que la guerre américaine a «

donné une impulsion au terrorisme au lieu de l'arrêter ».

Tout le monde sait que Ben Laden était l'ami des Etats-Unis, voire leur allié fidèle ; il faisait

la guerre à l'armée soviétique avec le soutien et les armes des Etats-Unis. C’est avec les

mêmes armes qu’il a recruté et armé les groupes armés de son organisation Al-Qaïda. Aussi,

les Etats-Unis abritent depuis longtemps le terroriste notoire Emmanuel constant, dont Haïti a

demandé l’extradition... mais sans succès ! Haïti voulait le juger pour avoir participé au

massacre de Raboteau.

En fait, les attentats du 11 septembre ont servi de prétexte pour que les Américains et leurs

alliés européens déclenchent la guerre en Afghanistan. La guerre était déjà prévue, il manquait

seulement un prétexte. Or, il existe beaucoup d’indices et de témoignages sur le fait que les

Etats-Unis avaient contribué à la création de ce prétexte car, moins d'un mois après les

attentats du 11 septembre, des avions américains et britanniques avaient commencé à

bombarder l’Afghanistan. Une guerre sans limite est depuis déclarée contre le terrorisme,

provoquant des dizaines de milliers de morts parmi les civils innocents. Est-ce qu’on a réussi

à éradiquer le terrorisme ?

Faire pleuvoir les missiles sur l'Afghanistan, sur la Syrie, sur l'Iraq ou sur tout autre pays du

monde ne fait qu'ajouter les morts aux morts et semer la discorde et la haine, sans pouvoir

régler quoi que ce soit.

Au nom de la lutte antiterroriste, tout est permis, l’utilisation de l’artillerie lourde contre des

cortèges funéraires, des villages où périssent des femmes, des enfants et des vieillards, les

rafles intempestives, les prisons secrètes, les camps de concentrations, les drones qui lâchent

aveuglément des bombes sur des caravanes nomades, des marchés, des mosquées, des

maisons d’habitation etc.

Dans la perspective des millénaires, l'Occident est le plus grave criminel de l'histoire.

Aujourd'hui, en raison de sa domination sans partage, économique, politique, militaire, il

impose au monde entier son modèle de croissance qui conduit à un suicide planétaire à la fois

parce qu'il engendre des inégalités croissantes, enlève toute perspective aux plus démunis et

fait mûrir les révoltes de désespoir, au moment même où il a placé l'équivalent de 5 tonnes

d'explosifs sur la tête de chaque habitant de la planète.

Il est temps de prendre conscience que ce mode de croissance de l'Occident, qui nous conduit

à des vies sans but et à la mort, tente de se justifier par un modèle de culture et d'idéologie qui

porte en lui ces germes de mort :

Le terroriste est celui qui a une conception impitoyable des rapports humains, fondée sur un

individualisme sans frein, et qui n'engendre que des sociétés de concurrence de marché,

d'affrontements, de violence, où quelques unités économiques ou politiques, aveugles et

toutes-puissantes, asservissent ou dévorent les plus faibles.

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Le terroriste est celui qui a une conception aberrante de la nature, considérée comme sa "

propriété " dont il aurait le droit " d'user et d'abuser " (comme le droit romain définit cette

propriété), jusqu'à n'y voir plus qu'un réservoir de richesses naturelles et un dépotoir, pour ses

déchets.

1.3.4.1 Les attaques par la plume, l’image et le son, dirigées contre l’Islam, ses symboles, ses valeurs, ses lieux

saints, son livre

Les auteurs de ces attaques sont des hommes politiques, des écrivains, des journalistes

d’origine Occidentales pour la plupart. Il s’agit de pratiques quotidiennes innombrables. Loin

d’être exhaustif, les exemples que je cite ne servent qu’à illustrer l’ampleur de ces offenses

contre l’Islam, la religion de presque deux milliards d’êtres humain. Parmi les propos que

nous allons voir, certains n’ont d’autre objectif que d’anéantir l’Islam et exterminer les

musulmans :

1.3.4.2 Contre l’Islam

L’Islam est traité de tous les noms d’oiseaux. Il passe dans toutes les abstractions : terrorisme,

intégrisme, obscurantisme, fondamentalisme…Comme le dit si bien le dramaturge avec tous

ces « ismes » le monde est noyé dans l’abstraction de la négation. A cette abstraction,

l’Occident ajoute : « l’empire du mal, le péril vert, l’ennemi de la paix… » ainsi, un

vocabulaire riche et varié, qui n’a d’égal que l’intolérance et la méconnaissance de l’Occident,

sert à désigner l’Islam. » (Le Nouvel Ordre Mondial et la Jeunesse musulmane, Cadis p.63)

En Allemagne, l’AfD veut interdire l’Islam et démonter les mosquées (Publié le 1er avril

2016 - par Olivier Renault)

« Il faut démonter les mosquées existantes et interdire l’Islam », est le projet politique du parti

AfD en Allemagne.

L’Islam comporte tous les germes de la destruction sociale, d’après cet écrivain célèbre :

« Tous les éléments de la morale et de la société politique sont au fond du Christianisme, tous

les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. Peut-on supposer que

quelque imposteur, quelque nouveau Mahomet, sorti d’Orient, s’avance la flamme et le fer à

la main, et vienne forcer les Chrétiens à fléchir le genou devant son idole ? La poudre à canon

nous a mis à l’abri de ce malheur…L’esprit du mahométisme est ma persécution et la

conquête : l’Evangile au contraire ne prêche que la tolérance et la paix (…) » Chateaubriand,

cité par Jean Robin dans ‘‘ces grands esprits contre l’Islam’’, éditions Tatamis, janvier 2013,

p.49,50

L’Islam serait « une religion dangereuse » :

« Je me suis dit que le fait de croire à un seul Dieu était le fait d’un crétin, je ne trouvais pas

d’autre mot. Et la religion la plus con, c’est quand même l’Islam. Quand on lit le Coran, on

est effondré…effondré ! La Bible, au moins, c’est très beau, parce que les juifs ont un sacré

talent littéraire…ce qui peut excuser beaucoup de choses. (…) L’Islam est une religion

dangereuse, et ce depuis son apparition. Heureusement, il est condamné.

D’une part, parce que Dieu n’existe pas, et que même si on est con, on finit par s’en rendre

compte. A long terme, la vérité triomphe. D’autre part l’Islam est miné de l’intérieur par le

capitalisme. Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est qu’il triomphe rapidement. Le matérialisme

est un moindre mal. Ses valeurs sont méprisables, mais quand même moins destructrices,

moins cruelles que celles de l’Islam. » Michel Houellebercq, ibidem p.116

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« Le problème séminal pour l’Occident, ce n’est pas le fondamentalisme Islamique, c’est

l’Islam.» Samuel Huntington, ibidem p.117

« C’est une bataille entre les cultures. C’est une guerre entre l’Islam et les civilisations

Occidentales. La France et le reste de l’Europe sont en danger. Si l’on ne prend pas

conscience de l’ampleur de la menace musulmane, nous sommes en gavé péril. » Xavier

Lemoine, ibidem p 130

L’Islam serait « le premier danger pour l’Europe » :

« L’Islam religion à vocation totalitaire et donc l’Islam-société est potentiellement totalitaire.

C’est seulement la vertu des hommes qui les en sauve ! 2) sous sa forme militante actuelle,

qui a un impact infiniment supérieur aux formes dites modérées ou modernistes, l’Islam est

bien le premier danger pour l’Europe. »Dominique Urvoy, ibidem p.264

L’Islam serait « une idéologie rétrograde, une régression barbarisante» :

« Aucune idéologie n’est plus rétrograde que l’Islam, et, par rapport au capitalisme dont les

Twin Towers, dans leur majestueuse beauté figuraient le symbole, la religion musulmane est

une régression barbarisante. (…) Le capitalisme parce qu’il permet sans le nécessiter un plus

ample développement de la liberté, parce qu’il a créé aussi de la richesse et de la beauté, est

préférable à l’Islam, tout comme la symbolique des Twin Towers est préférable aux discours

Proférés dans les mosquées. » Les réactions suscitées par l’analyse de Benoit XVI sur l’Islam

et la violence s’inscrivent dans la tentative menée par cet Islam d’étouffer l’Occident a de plus

précieux qui n’existe dans aucun des pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer. »

(…) Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et

polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran. (…) Le recours à Mahomet, au contraire,

renforce la haine et la violence. Jésus est un maitre d’amour, Mahomet un maitre de haine

(…) L’Islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses

rites banals, exalte violence et haine. Haine et violence habitent le livre dans lequel tout

musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et

intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l’Islam, pour

poser sa chape de plomb sur le monde, Benoit XVI en souffre la cruelle expérience. Comme

en ces temps-là, il faut appeler l’Occident « le monde libre » par rapport à au monde

musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce « monde libre », fonctionnaires

zélés de l’œil du coran, pullulent en son sein. » Robert Redeker, Le Figaro du 19 septembre

2006, cité par Jean Robin, op.cité, p.171-75

L’Islam serait la religion du « bordel », du « chaos » :

« Dès qu’il y a de l’Islam quelque part, dès que l’idéologie politico-économico-religieuse à

fortes tendances sociofascistes qu’est l’Islam s’étend dans un endroit X, eh bien c’est tout

simplement le bordel généralisé. C’est pratiquement une loi de la nature ! Pas besoin de

rechercher les causes profondes : l’Islam, dès qu’il s’installe même légèrement quelque part,

engendre le chaos, et ce, selon une logique qui ne semble jamais connaître d’exceptions de

longue durée. » Jean-Jacques Tremblay, ibidem p.261

L’Islam serait « la négation de l’Europe, le mépris de la science » :

« L’Islam est la plus complète négation de l’Europe ; l’Islam est le fanatisme, comme

l’Espagne du temps de Philippe II et l’Italie du temps de Pie V l’ont à peine connu ; L’Islam

est le dédain de la science, la suppression de la société civile. (…) Le musulman a le plus

profond mépris pour l’instruction, pour la science, pour tout ce qui constitue l’esprit européen.

(…) L’Islam est à mille lieues de tout ce qui peut s’appeler rationalisme ou science. (…) Le

terrible coup de vent de l’Islam arrêta net, pendant une centaine d’années, tout ce beau

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développement iranien. (…). Une ville qui a eu dans l’histoire de l’esprit humain un rôle tout

à fait à part, la ville de Harran, était restée païenne et avait gardé toute la tradition scientifique

de l’antiquité grecque ; » Ernest Renan, ibidem p. 176-77

L’Islam serait « la mort, la haine, l’antisémitisme » :

« L’Islam est un problème. Si vous lisez le Coran, si vous lisez la vie du Prophète ou les

hadiths, on n’est pas du tout dans une logique républicaine, mais misogyne, phallocrate. On

n’est pas dans une logique cosmopolite, on est dans l’antisémitisme. On est dans la haine de

l’étranger. On n’est pas dans une logique pacifiste, on défend la peine de mort, on défend

l’égorgement des infidèles. (…) L’Islam n’est pas une religion de paix, de tolérance et

d’amour (…). Les communautés religieuses sont intrinsèquement intolérantes. Elles ne

supportent pas que leur dieu et le dieu du voisin n’est pas le bon dieu (…). Le Coran, c’est la

parole du Prophète, donc on ne prélève pas ce qui nous plait ou nous plais pas. (…) Allah ne

cesse d’apparaître dans le Coran comme un guerrier sans pitié. » Michel Onfray, ibidem

p.161-62

« L’Islam est structurellement archaïque : point par point, il contredit tout ce que la

philosophie des lumières a obtenu depuis le XVIIIe siècle en Europe et qui suppose la

condamnation de la superstition, le refus de l’intolérance, l’abolition de la censure, le rejet de

la tyrannie, l’opposition à l’absolutisme politique, la fin de toute religion d’Etat, la

proscription de la pensée magique, l’élargissement de toute liberté de pensée et d’expression,

la promulgation de l’égalité des droits, la considération que toute loi relève de l’immanence

contractuelle, la volonté d’un bonheur social ici et maintenant, l’aspiration à l’universalité du

règne de la raison. Autant de refus clairement signifiés à longueur de sourate… » Ghislaine

Ottenheimer, ibidem p.164

«C’est un malheur pour la nature humaine, lorsque la religion est donnée par un conquérant.

La religion mahométane, qui ne parle que de glaive, agit encore sur les hommes avec cet

esprit destructeur qui l’a fondée. » Montesquieu, De l’esprit des lois, cité par Jean Robin,

op.cité, p.154

« Le monde Occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’Islam.» Tout ce

que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en

retarder l’évolution. »…C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la

poussée Islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’Islam

est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les

conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. » André Malraux, ibidem p 144,45

« L’Islam ne fait pas partie de l’Allemagne. L’Europe a des fondations chrétiennes, pas

musulmanes. L’Islam constitue une menace. » Matthias Matussel, ibidem p.150

Les propos d’une Reine qui se croit tolérante envers l’Islam :

« Nous avons laissé la question de l’Islam flotter trop longtemps, car nous sommes tolérants

et bien paresseux. Il faut de temps à autre, courir le risque de se voir coller une étiquette

moins flatteuse, car il y a certaines choses pour lesquelles on ne doit pas montrer de

tolérance. » Margareth II, reine du Danemark, ibidem p.149

« L’Islam modéré n’existe pas ».

« Un deuxième mensonge a été cultivé après le 11 septembre 2001, c’est le mythe d’un Islam

tolérant et modéré. Ce mythe est partagé en deux volets. Le premier relève de l’histoire des

religions et de l’exégèse des textes sacrés. C’est l’affirmation selon laquelle le Coran

enseignerait la tolérance et ne contiendrait aucun verset autorisant la violence l’usage de la

violence contre les non-musulmans et contre les apostats.

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Malheureusement, cette légende lénifiante ne résiste pas au plus sommaire examen du Livre

saint de l’Islam, qui fourmille, au contraire, de passages faisant obligation aux croyants

d’exterminer les infidèles. » Jean-François Revel, ibidem p.179

« Seul le divorce avec l’Islam permet d’éviter la guerre civile » :

« Pour éviter la guerre, le divorce avec l’Islam est la seule solution pacifique. Nous

demandons le divorce avec l’Islam. Chaque jour désormais les évènements montrent que

notre pays plonge dans une guerre civile de moins en moins larvée à cause de l’Islam. Nos

zélites zoligarchiques trouveront à chaque fois des excuses pour que l’immense majorité des

musulmans soient épargnés par la critique, mais les Français ne l’entendent pas de cette

oreille. Ils n’ont pas choisi cette immigration, cette religion, cette idéologie, cette culture qui

n’a rien à voir avec eux. Il en va de même pour les autres pays d’Europe, où on constate les

mêmes problèmes. Le divorce n’a rien de mal, et ce qui vaut pour un couple vaut aussi pour

un peuple. Plus nous attendons, plus le réveil sera brutal…pour tout le monde. » Jean Robin,

op.cité, p. 186

L’Islam serait « une menace mortelle imminente, la plus grande menace qui pèse sur

l’humanité » :

« L’Islam n’est pas une religion, quel que soit le barème auquel on se réfère. Il s’agit d’un

culte militant, politique et barbare créé par un homme, Mahomet. Il est temps que nous

traitons l’Islam comme la plus grande menace qui pèse sur l’humanité. Je sonne l’alarme

depuis un certain nombre d’années déjà sur la menace mortelle imminente que représente

l’Islam. Le trésor Islamique alimenté par la rançon du pétrole a la haute main, avec la

collaboration des idiots utiles, dans cette bataille pour la survie de la liberté. L’Islam

ennemi endurci et implacable de la liberté. Les peuples libres doivent agir maintenant et

endiguer la vague de cette menace mortelle. Demain, il sera peut-être trop tard. La liberté est

trop précieuse pour l’abandonner par complaisance, par rectitude politique ou par lâcheté pure

et simple. » Amil Imani, ibidem p.118

« L’Islam n’est pas une religion domestique ; c’est au contraire un envahissant monothéisme

théocratique qui, après une longue stagnation, s’est réveillé et s’enflamme de plus en plus.

Nourrir l’illusion d’intégrer l’Islam en l’italianisant, est une chimère entretenue par de

gigantesques naïfs… » Giovanni Sartori, ibidem p.198

« L’Islam est paradoxalement l’ennemi à la fois du vieil Occident chrétien et celui de la

société multiculturelle postmoderne, il nous déteste à la fois comme croisés et comme

pédés. » Dantec (Maurice G.) ibidem, page 66

« Le problème n’est pas l’extrémisme. Le problème est l’Islam. Nous sommes en guerre avec

une organisation terroriste nommée l’Islam. » Graham Michaël, ibidem p.104

L’agressivité serait « une qualité dans la culture musulmane » :

« Toutes les mises en garde négatives par les critiques de l’Islam et de l’immigration

musulmane du siècle passé sont maintenant une réalité (…) Toutes les recherches dont nous

disposons sur l’intégration des musulmans dans les sociétés Occidentales montrent que nous

continuons à nous diriger dans la mauvaise direction. (…) Nous ne devons pas permettre la

destruction de nos villes par des sociétés parallèles sans loi et leurs bandes criminelles de

pillards musulmans qui surchargent nos systèmes d’aide sociale, et la peur croissante et

justifiée des non-musulmans devant la violence. (…)

Un mouvement populaire composé de citoyens moyens se dressant contre la culture immature

et psychologiquement malsaine de l’Islam, c’est la voie et c’est l’objectif. Rien n’est plus

important. (…) Nous devons bien mieux comprendre la culture musulmane si nous voulons

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parvenir à éviter une catastrophe. Nous devons comprendre qu’il n’est pas possible d’intégrer

des masses musulmanes dans nos sociétés Occidentales. (…)

La probabilité d’un conflit violent dans les villes Occidentales est très élevée. Un mouvement

populaire contre la culture psychologiquement malsaine de l’Islam s’impose. (…) Dans la

culture Occidentale et dans d’autres cultures, comme en Asie, l’agressivité ou la colère sont

vues comme des comportements que l’on regrette ou dont on aura honte. C’est l’inverse dans

la culture musulmane. Si quelqu’un « bafoue votre honneur », il est attendu que vous

démontriez votre agressivité, et que vous vous vengiez tant verbalement que physiquement.

L’agressivité vous donne un statut inférieur dans nos cultures, mais un statut plus élevé dans

la culture musulmane. L’intégration des musulmans est impossible. » Nikolai Sennels, ibidem

p.200

Le terrorisme proviendrait du cœur même de l’Islam :

« Même si la plupart des musulmans ne veulent pas voir cette vérité en face, le terrorisme

provient du cœur même de l’Islam, il arrive tout droit du Coran. Il vise tous ceux qui ne

vivent pas, n’agissent pas selon les règles coraniques, soit les démocrates, les penseurs et les

scientifiques inspirés par l’Occident, les agnostiques et les athées. » Zafer Senocak, ibidem

p.201

L’Islam serait toujours en guerre même quand il sourit :

« L’Islam est toujours en guerre, même quand il se montre souriant. Sa guerre, c’est

l’extinction du Christianisme. C’est ce qu’une lecture attentive du Coran m’a révélé. C’est ce

combat à mort que je veux dévoiler aux familles françaises qui n’ont pas encore souffert de

l’hostilité musulmane et qui ne peuvent soupçonner la prétention des imams à un

impérialisme mondial. » Vincent Serralda, ibidem p. 202-203

L’Islam serait « barbare conçu pour des gens barbares » :

« L’Islam n’est pas une torche, contrairement à ce qui a été prétendu, c’est un extincteur.

Conçu dans un cerveau barbare pour des gens barbares, il était - et il reste – incapable de

s’adapter à la civilisation. Où qu’il ait dominé, il a brisé la dynamique vers le progrès et

stoppé l’évolution de la société. » André Servier, ibidem p.203

« Comprenez bien qu’il ne s’agit pas uniquement de moi. Cela vous concerne tous, et tous les

pays qui ne sont pas gouvernés par la loi Islamique ou qui n’ont pas accepté la « vérité » de

l’Islam. Comment pourraient-ils consentir à vivre en paix, alors que l’Islam doit dominer et ne

pas être dominé, alors que les incroyants sont les pires êtres sur terre (s98 :6) et que les

musulmans sont « la meilleure communauté » ? (s3 :110) D’un côté les meilleurs, de l’autre

les pires, les êtres les plus vils (...) et l’on entend alors les appels contre l’intolérance,

l’ignorance et la haine ! C’est d’accord. Je confesse mon ignorance. Et l’une des choses que

j’ignore, c’est : où est cet Islam pacifique ? Je ne parle pas des musulmans pacifiques, je parle

de l’Islam pacifique. Il y a des musulmans pacifiques, mais où est l’Islam théorique,

théologique, juridique, qui n’appelle pas à la domination et à la soumission des incroyants ?

Ça n’existe pas. Pourquoi ne le montrent-ils pas ? Où est-il ? Il n’a jamais existé. C’est la

licorne que personne n’a jamais vu, mais dont tout le monde admet l’existence. » Robert

Spencer, ibidem p. 229-235

L’Islam serait « un système d’oppression des deux sexes » :

« Je hais l’Islam en particulier, parce que l’Islam est un système d’oppression tragique des

deux sexes…J’entends bien qu’indiscutablement une majorité de musulmans désapprouvent

ces actes. Pourtant je persiste à haïr l’Islam, parce qu’en tant que système de pensée et d’être

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au monde il permet la guerre sainte, il permet la charia. L’égorgement et la décapitation y sont

toujours présents… » Declerck Patrick, ibidem p.70, 200-201

L’Islam serait la seule religion au monde qui veut s’imposer par la violence :

« Non à l’intronisation de l’Islam en France. ‘‘Ce n’est pas une marque d’intolérance

religieuse : je dirais ‘‘oui’’, aisément au bouddhisme, au brahmanisme, à l’animisme…, mais

l’Islam, c’est autre chose. L’Islam est la seule religion au monde qui prétende imposer par la

violence sa foi au monde entier.» Jacques Ellul, ibidem p.78

« L’Islam est le terreau de l’Islamisme et l’Islamisme est le terreau du terrorisme. » Philippe

De Villiers, ibidem p.268

L’Islam serait un « fascisme qui menace la France »:

« Jusqu’à quand va-t-on fermer les yeux, en France et dans le monde sur la réalité du fascisme

Islamique, telles que l’avaient montrée les assises sur l’Islamisation de nos pays ?...Jusqu’à

quand les organisations antifascistes et les sociologues bobos de type Erwan Lecoeur vont-ils

continuer à ignorer le seul vrai fascisme qui menace la France, celui des fanatiques

musulmans ? » Cassen Pierre, fondateur du site Riposte laïque, cité par Jean Robin dans ces

grands esprits contre l’Islam, éditions Tatamis, janvier 2013, p.44

« Je suis fatigué et dégoûté des gens qui parlent de la « guerre au terrorisme ». La guerre

contre le terrorisme n’existe pas. Une nation ne rentre pas en guerre contre une tactique. Une

nation entre en guerre contre une idéologie. Nous sommes confrontés à quelque chose qui est

une idéologie politique théocratique et totalitaire et qui est nommé l’Islam. » Allen West,

ibidem p.277

« Coiffant les aspirations les plus viles, flattant les pulsions les plus archaïques, encourageant

la paresse intellectuelle, l’intolérance, l’hypocrisie…

Sous le titre : Pourquoi l'Islam est une fausse religion? Le Pasteur Sonny Perron-Nault écrit :

Nous savons que l'Islam est une fausse religion car les données historiques vont à l'encontre

de ce que le Coran affirme concernant le sort de Jésus et parce que même si on concèderait ce

que le Coran affirme, cela impliquerait que Allah est un Dieu qui trompe des millions de

personnes en ayant suscité une fausse religion. Or, nous savons que Dieu est bon et que s'il

veut qu'on croit en lui, qu'on croit la vérité, il ne nous induira pas en erreur. Selon vous, Dieu

est-il capable de laisser des traces historiques pour qu'on trouve le vrai Dieu? Écrit par Pasteur

Sonny Perron-Nault

Un autre, Amil Imani dit :

« L’Islam est la tromperie la plus réussie de l'histoire de l'humanité (…) L’Islam est la

tromperie ayant rencontré le succès le plus énorme de l’histoire de l’humanité. Des millions

de mollahs et d’imams entretiennent cette arnaque et un milliard et demi de croyants en paient

le prix. Ils paient en argent, en labeur et même de leur vie pour les reconnaissances de dette

des organisations musulmanes qui se faufilent dans la vie sans jamais la moindre goutte de

sueur pour gagner leur pain quotidien. L’Islam est une arnaque et les musulmans en sont les

victimes. »

« Mahomet, pendant sa période mecquoise, était ridiculisé par les membres de sa propre tribu,

les Quraychites, pour ses propos incohérents. Ils le surnommaient le «shaeron majnoon», le

poète cinglé.

Le décès de sa première épouse, et très riche patronne, laissa Mahomet dans une situation

précaire et à la merci des quolibets et du harcèlement des Mecquois. Il a pris la fuite vers

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Médine, et dans la sécurité relative de cette ville où vivait une large communauté juive

tolérante, il trouva davantage de gens disposés à rejoindre sa clique.

Arrivé à Médine, Mahomet imagina une formule à succès plus performante : il justifia tout en

prétendant que c’était la volonté d’Allah. Et Allah ne devait pas être pris à la légère. Il détient

les clés du plus magnifique paradis et du plus horrible enfer. L’obéissance aveugle aux

paroles et aux désirs de Mahomet devint un devoir pour tout bon musulman. Mahomet se

transforma en gardien du paradis et de l’enfer d’Allah. Cette formule magique a très bien

marché avec les Bédouins d’Arabie qui prospéraient grâce aux pillages et aux meurtres. Sa

religion se répandit comme une pandémie, en un temps record.

Alors que Mahomet rassemblait de plus en plus d’adeptes, il se retourna contre la

communauté juive de Médine, tua les hommes, pilla leurs biens et emmena leurs femmes et

leurs enfants comme esclaves. C’était la naissance du «djihad». Etre tout mielleux et cacher

son jeu au début, puis dégainer le glaive dès que l’on a gagné en puissance. Cela marchait à

l’époque et cela marche encore.

En un temps record, ces sauvages du désert arabique, émoustillés par la promesse gagnant-

gagnant de Mahomet – soit tu assassines et tu as le butin dans ce bas-monde, soit tu es tué et

tu demeures pour l’éternité dans les jouissances et les voluptés inimaginables du paradis

d’Allah – se ruèrent, sabre au clair, en avant vers la conquête des terres lointaines. » Amil

Imani : http://www.postedeveille.ca/2011/11/l-Islam-est-la-tromperie-la-plus-reussie-de-l-

histoire-de-l-humanite.html

« L’Occident va certainement perdre contre l’Islam. Pourquoi ce pessimisme ? Simple

question de bon sens.

Nous sommes schizophrènes : nous luttons contre des groupuscules considérés comme

terroristes (Boko haram, Al Qaida), nous combattons dans certains pays (Mali, Irak), on lutte

contre certains pays (Liban), mais jamais nous ne nous attaquons à la source du problème :

l’Islam, et nous laissons son influence augmenter dans nos propres pays. A chaque « terroriste

» tué, combien de nouveau Merah en création ? » Olivier Pfister

L’Islam serait « un fléau » :

« Coiffant les aspirations les plus viles, flattant les pulsions les plus archaïques, encourageant

la paresse intellectuelle, l’intolérance, l’hypocrisie, la violence, prêchant un virilisme

pathologique, justifiant les pires ignominies antiféministes, l’Islam n’est ni une sagesse, ni

une civilisation (mode de vie), c’est un fléau. » Dr Gérard Zwang, ibidem p.286

Dans son livre intitulé ''Islam, que faire ? Paul Korlov propose ‘’des remèdes drastiques’’

contre l'Islam parce que, dit-il, la maladie est mortelle: l’Islam est une menace «infiniment

plus grave que l’éphémère nazisme…» Un danger pour la permanence même de notre

civilisation.

Il n’y aura plus de nouvelle mosquée, car chacune représente «un centre d’endoctrinement à la

charia, donc au suprématisme et à la ségrégation religieuse». Et on proscrira les tenues

musulmanes, l’apartheid alimentaire, funéraire, professionnel, matrimonial, les pressions à

l’hôpital, dans le sport, etc. Les peines seront sévères pour sanctionner ce qu’on aura défini

comme illégal dans le dogme, et on renversera en France la pratique actuelle des lois Pleven,

Gayssot, Taubira: les accusations de provocation publique à la discrimination et à la haine

changeront de cibles.

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La pratique de l’Islam sera cantonnée à la sphère privée, les écoles coraniques étroitement

surveillées, l’enseignement de cette religion dans les écoles publiques exonéré de toute

complaisance.

Il faudra restreindre, voire interdire l’accès des «musulmans déclarés» à l’armée, à la police, à

la fonction publique, voire au secteur privé, et envisager de pouvoir les licencier à la première

revendication communautaire. Il faudra aussi revoir les conditions d’attribution des aides

sociales, modifier les conditions d’acquisition de la nationalité, expulser plus facilement. Et

rétablir «le crime d’intelligence avec l’ennemi». Quant à l’immigration en provenance de pays

musulmans, elle sera limitée au strict minimum.

L’auteur énumère les problèmes qu’a apporté l’Islam: délinquance en tous genres, agressions,

violence, mépris de la loi, tenues vestimentaires discriminantes, revendications incessantes.

Certains des exemples qu'il donne laissent penser que le point de non-retour est atteint.

1.3.4.3 Contre les musulmans

On accuse l'Islam français d’être incompatible avec les lois de la République et les règles et

valeurs de la laïcité, les immigrés musulmans d’être embrigadés dans des mouvements

Islamistes radicaux.

Au nom de l’intégration, l'Occident veut façonner un Islam Occidental adapté à sa culture, à

ses croyances, à son mode de vie, un Islam matérialiste dépourvu de spiritualité.

L’Occident considère l’Islam comme l’unique ennemi de l’humanité en général et de

l’Occident en particulier.

L’Islamophobie ou la haine de l’Islam a permis aux partis de l’extrême droite de progresser

par une vision erronée des préceptes de l’Islam en Occident et surtout son lien supposé avec le

terrorisme.

Ces partis de l’extrême droite considèrent les émigrés comme un danger qui menace l’identité

nationale, ils sont, selon eux, la cause de tous les problèmes, la cause du chômage et de

l’insécurité, la cause du terrorisme et des crimes et ils avalent les ressources du pays.

Ils prônent : la défense des citoyens et des institutions passe par la surveillance et

l’interdiction des activités Islamiques sur le territoire.

Pour contrer la montée de l’Islam en France, le gouvernement français déploie des efforts

titanesques afin de déraciner les musulmans de leurs croyances et traditions musulmanes.

Avec un acharnement désespéré, les laïcs intégristes votent des lois discriminatoires dans le

but d’empêcher l’apparition d’une nouvelle génération de jeunes musulmans qui sont bien

éduqués Islamiquement, conscients des pratiques de la Sounna et fiers d’être musulmans.

Cette politique de prosélytisme laïciste n’est pas nouvelle et se mène également à l’étranger

où de nombreux instituts français tentent de laïciser les musulmans dans des pays du tiers

monde.

Un exemple bien connu de cette nouvelle forme de colonisation est celui de la Mission Laïque

Française (MLF) qui crée et gère des écoles, collèges, lycées hors de France. Officiellement,

le but est de diffuser à travers le monde la langue et la culture françaises par un enseignement

à caractère laïque.

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Officieusement, l’objectif du MLF est le même que celui des missionnaires chrétiens: faire

sortir les gens de l’Islam.

À son époque, Sheikh Bin Bâz, rahimuhu Allah, attirait déjà l’attention sur les différentes

méthodes employées par l’Occident pour diffuser ses idéologies dans les pays musulmans.

« Dalil Boubakeur s’insurge contre l’Islamophobie en France... Les musulmans de France

sont victimes d’une stigmatisation permanente dans certains médias comme dans l’ensemble

de l’échiquier politique ». Dalil Boubakeur recteur de la Grande Mosquée de Paris, TSA 22

Maes 2018

«…Montluçon, une ville libérée. Donc, désormais une ville libre ? Je le croyais. Et voici que

son maire, sous le prétexte de préserver je ne sais quelle « harmonie » entre les citoyens, se

couche devant l’Islam, ce système politico-religieux dictatorial, expansionniste et guerrier,

qu’il laisse construire une mosquée au sein de sa cité, qu’il donne son accord pour une

deuxième. Une mosquée, c’est-à-dire un lieu de propagande, d’enseignement, de formation

continue, un bureau d’état-civil, une mairie, un commissariat, un tribunal, éventuellement une

prison ou une caserne…Ne savez-vous pas que les prétendus « religieux » (comme le

dénommé Lamachi) qui encadrent de plus en plus étroitement chaque jour, les communautés

musulmanes et les manipulent considèrent que leur devoir le plus sacré – un devoir absolu,

définitif, non révisable, non discutable, parce que commandé par Allah lui-même et , comme

lui, éternel – est de nous asservir, par tous les moyens, la ruse comme la guerre, l’argent

comme le terrorisme, puis d’anéantir nos libertés, notre civilisation et jusqu’à notre honneur ?

Monsieur le Maire,...Je me contente de souhaiter que, prenant conscience de votre ignorance

ou de vos lâchetés (pour l’heure, je ne veux pas trancher), vous vous effaciez de la vie

politique. Vous pourriez, par exemple, si vous avez été circonvenu en toute bonne foi, profitez

de votre temps libre pour apprendre un peu ce qu’est l’Islam. Peut-être qui sait ? ayant pris

conscience des menaces qu’il représente pour les peuples européen, et, au premier rang, pour

la France, rejoindrez-vous un jour les rangs des résistants. » Lettre de René Marchand, au

maire de Montluçon, cité par Jean Robin, op.cité, p.147-49

« Je ne supporte pas les mosquées en France, je ne peux pas supporter les mosquées en

Hollande, la mosquée de Rotterdam est quelque chose d’absolument épouvantable, c’est la

plus grande mosquée d’Europe. Il se trouve que j’ai été élevé au Liban, j’ai grandi au Liban,

j’ai fait la guerre au Liban, du côté des chrétiens. Je me pose la question de savoir où je suis.

C’est pas simplement la question d’être dans un pays en déclin. (…) Vis-à-vis de l’Islam, j’ai

des réticences extrêmement violentes. » Richard Millet, ibidem p.152

Les musulmans, ces destructeurs de l’humanité :

« Depuis que la religion Islamique est apparue dans le monde, ceux qui l’ont épousé ont été

des loups et des tigres envers les autres nations, déchirant et détruisant tout ce qui tombait

entre leurs pattes, les écrasant de leurs dents de fer ; ces villes innombrables qui ont été

déracinées de leurs fondations et dont il ne reste plus que le nom ; ces pays nombreux, qui

étaient jadis les jardins de Dieu, ce qui est désormais des régions désertes, et tant de pays qui

furent nombreux et puissants qui ont disparu de la surface de la terre ! Voilà ce qu’était, et ce

qu’est toujours aujourd’hui la rage, la furie, la revanche de ces destructeurs de l’humanité. »

John Westley, ibidem p. 276, 277

« Quand nos sociétés, au lieu de se coucher devant l’intolérance, exigeront que leurs principes

s’appliquent aux adeptes de Mahomet comme au reste de la population, notre honneur sera

retrouvé. Les démocrates décidément ne cessent de tenter d’éviter la guerre, ne serait-ce que

celle des valeurs, par le déshonneur…Combien de fois n’a-t-on pas entendu ou lu la semaine

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dernière : « on craint que les musulmans en colère organisent de violentes manifestations

après la prière de vendredi ». Des croyants qui se mettent à hurler, incendier et tuer après la

prière, normal ? Les termes de « barbares » ou « fanatiques » ne seraient-ils pas plus

appropriés que « musulmans en colère » ? » Mireille Valette, ibidem p.265

« Chaque musulman né sur le sol européen est une bombe en puissance. » « Le nazisme de

demain c’est l’Islam ici en Europe, je suis sûr et certain. » Père Samuel, ibidem, p.197

A la question : « Qu’est-ce qui vous donne envie de vous battre aujourd’hui ? Daniel Cordier

répond : « Ah, il y a beaucoup de choses, par exemple la destruction du voile pour couvrir les

femmes. C’est une chose qui est une honte du genre humain pour moi, voilà. Et ça, jusqu’à

ma mort. » Cordier Daniel, secrétaire de Jean moulin, cité par Jean Robin, op.cité, page 55

« Le voile est une opération terroriste. (…) En France, les lycéennes savent que leur voile est

tâché de sang.(…) Dans nos écoles, question d’honneur, on n’enseigne pas à des élèves en

uniforme. Sauf au temps du nazisme. » André Glucksmann, ibidem p.104

« Le fondamentalisme musulman est en train de devenir la principale menace pour la paix

mondiale…C’est comparable à la menace constituée par le nazisme et le fascisme dans les

années 30, et par le communisme dans les années 50. » Clare Hollingworth, ibidem p.116

« Je crois vraiment que notre liberté est menacée par ce que j’appelle le tsunami Islamique. Si

dans le futur, les musulmans approchent ou arrivent à la majorité aux Pays-Bas, nous perdrons

tout ce pourquoi nous nous sommes battus : notre démocratie, notre liberté, nos lois. Le

chauvinisme n’est pas un vilain mot…La raison pour laquelle nous rejetons l’Islam, c’est

justement à cause de sa nature violente. » Geert Wilders, ibidem p.279, 280

« L’année 2015 a été marquée par une très forte hausse des actes antimusulmans, selon un

rapport publié, ce lundi 2 mai, par la Commission nationale consultative des droits de

l’Homme (CNCDH). Les faits antimusulmans ont plus que triplé (+223%) : de 133 en 2014,

ils sont passés à 429 en 2015, note le rapport cité par l’agence AFP. » voir quotidien algérien

TSA (Tout Sur l'Algérie) du 2 mai 2016

Manuel Valls : il y a «un apartheid territorial, social, ethnique en France»

Noël Mamère : les musulmans de France sont victimes d’un « apartheid qui ne dit pas son

nom » (...) Tout un dispositif, y compris législatif (lois antiterroristes à répétition, loi sur le

voile et la burqa), se met en place pour marteler un seul discours : le musulman de France

n’est pas un citoyen comme les autres.

1.3.4.4 Contre le Coran

Le Coran est décrit comme le livre de violence et de malfaisance.

« Si vous deviez enlever tous les versets du coran qui incitent à la haine, il serait beaucoup

moins épais. Il n’en resterait qu’un quart ou un cinquième.»

Pour l’Islam, toutes les sociétés « incrédules » doivent être transformées. Si ce n’est par le

Coran, alors c’est par le bâton.»

« Là où la Bible ne contient que des rêves ou ne fait que relater des histoires violentes, le

coran prescrit la violence de façon impérative. C’est une obligation.

« Je ne connais aucun verset qui appelle à la paix avec les non-musulmans. La coexistence est

un mot qui n’existe pas dans le dictionnaire Islamique » Hans Jansen, ibidem p.121, 122

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« Traitant le Coran de ‘‘livre maudit’’, le souleva durant une session parlementaire et déclara :

« Tant que ce livre existe, il n’y aura pas de paix dans le monde. » Gladstone W. Ewart,

ancien premier ministre du Royaume-Uni, ibidem p. 104

« Beaucoup de musulmans sont persuadés que le Coran est la seule vérité. Or, dans ce texte, il

n’y a pas égalité entre musulmans et non musulmans.

Un statut inférieur de « protégés » est même prévu dans la loi Islamique pour ces

derniers…Là où l’Islam est particulièrement dangereux, c’est qu’il englobe toute la vie du

croyant, du berceau jusqu’à la tombe, dans tous les domaines et qu’il n’y a pas de séparation

entre le public et le privé, pas plus qu’il n’y a de séparation entre le politique et le religieux.

L’Islam est total, global, il englobe la totalité car tout comportement obéit à une règle…Au

risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l’intégrisme n’est pas la maladie de

l’Islam. Il est l’intégralité de l’Islam, il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes

fondateurs. L’Islam des intégristes, des Islamistes, c’est tout simplement l’Islam juridique

colle à la norme. » Delcambre (Anne-Marie), ibidem p.72,74

1.3.4.5 Contre la Kaaba

« Je demande, au nom de l’humanité, à ce qu’on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les

cendres au vent, à ce qu’on détruise La Mecque, et que l’on souille la tombe de Mahomet. Ce

serait le moyen de démoraliser le fanatisme. » Gustave Flaubert, ibidem p.83

« A la vue de toutes ces pratiques, il est possible de dire que, selon les critères habituels

retenus pour définir une idole, la Kaaba est une idole.

Qu'une idole ait une forme de cube, de pyramide, d'animal ou d'homme... elle n'en reste pas

moins une idole.

La Kaaba est donc en réalité une idole païenne dont l'histoire de la construction a été falsifiée

par Mahomet. » Origines – secte : http://lecoran.over-blog.com/article-Islam-kaaba-et-

idolatrie-62071967.html

Que dire alors d’un édifice qui résiste à toutes les attaques depuis 1400 ans, qui abrite un

milliard de fidèles qui croient tous en un Dieu Unique et Tout-Puissant? Que dire alors

lorsque les règles et préceptes établis dans cet édifice, permettent d’avoir, dans les pays où ils

sont appliqués :

- les plus faibles taux de criminalité au monde.

- les plus faibles taux de ségrégation raciale au monde.

- les plus faibles taux d’alcoolisme au monde.

- les plus faibles taux de population carcérale au monde.

- les plus faibles taux d’homosexualité au monde.

- les plus faibles taux d’adultère au monde.

- les plus faibles taux de divorce au monde.

- les plus faibles taux de drogués au monde.

On continue ? Non, arrêtons avec “les plus faibles”.

Ajoutons juste :

- les plus hauts taux d’aumônes volontaires au monde, ainsi qu’une hygiène exemplaire.

1.3.4.6 Contre le voile Islamique

Le voile Islamique et ses différentes formes et appellations, à savoir niqab, hidjab, tchador,

khimâr, burqa est interdit en milieu scolaire et dans l’administration dans toute l’Europe. Les

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femmes qui le portent sont exposées à des violences physiques et verbales parfois très graves.

Ces interdictions constituent manifestement une atteinte aux libertés individuelles, une

violation flagrante des principes des droits de l’homme prévus dans la Déclaration des droits

de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, la Déclaration universelle du 10 décembre 1948,

le préambule de la constitution française du 27 octobre 1946, la Convention européenne des

droits de l’homme du 4 novembre 1950, le pacte international relatif aux droits civils et

politiques du 19 décembre 1966.

La loi française du 9 décembre 1905, qui a consacré la séparation des Eglises et de l’Etat, a

confirmé le principe du respect de la liberté de conscience. Elle fait donc partie de la panoplie

des textes français et internationaux relatifs aux droits de l’Homme.

Le Conseil d’Etat, dans son avis du 27 novembre 1989 sur le port du foulard, affirme : « le

principe de laïcité implique nécessairement le respect de toutes les croyances, déjà reconnu

par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, aux

termes duquel « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que

leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

Cette juridiction précise que le port du voile s’inscrit dans le cadre de la liberté de conscience

reconnue tant par les lois de la république que par les Conventions internationales ratifiées par

la France. A cet égard, il rappelle qu’en vertu de ces Conventions, la France s’est engagée : «

à garantir à tous les individus se trouvant sur son territoire le droit d’accéder à l’enseignement

sans distinction aucune notamment de religion et à prendre les mesures propres à donner effet

à un tel droit ; à assurer la liberté de pensée, de conscience et de religion, et la liberté de

manifester sa religion ou ses convictions individuellement ou collectivement, en public ou en

privé, sous la seule réserve des restrictions prévues par la loi et nécessaires à la protection de

la sécurité, de l’ordre et de la santé publics, de la morale ou des libertés et des droits

fondamentaux d’autrui ; à respecter, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, le

droit des parents de faire assurer cette éducation conformément à leurs convictions religieuses

; à prendre les mesures nécessaires pour que l’éducation favorise la compréhension et la

tolérance entre tous les groupes raciaux et religieux. »

Cette liberté, assure la haute juridiction, comporte pour les élèves le droit d’exprimer et de

manifester leurs croyances religieuses à l’intérieur des établissements scolaires, dans le

respect du pluralisme et de la liberté d’autrui.

Le Conseil d’Etat conclut enfin que le port de signes par lesquels les élèves entendent

manifester leur appartenance à une religion « n’est pas par lui-même incompatible avec le

principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l’exercice de la liberté d’expression et de

manifestation de croyances religieuses »

En plus de sa fonction religieuse, le voile sert à d‘autres usages d’une telle nécessité que les

femmes, une fois qu’elles s’y habituent, ne peuvent plus l’abandonner facilement.

Même si dans un premier temps, certaines femmes musulmanes le portent au titre de la

religion, il devient par la suite indispensable pour beaucoup d’entre elles pour des raisons

esthétiques, sanitaires, pudiques et autres, dans la mesure où il permet aux unes et aux autres

de protéger leur tête et leur chevelure contre le froid, la poussière et le vent, d’être à l’abri des

regards provocateurs, de leur éviter de perdre du temps à se coiffer et arranger leurs cheveux

plusieurs fois par jour, etc.

Vouloir fondre dans le même moule des groupes culturellement différents, c’est tenter

d’éliminer les diversités de formes et de couleurs voulues par Dieu.

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Il est faux de croire que les femmes musulmanes sont contraintes à le porter. La plupart

d’entre elles le portent de leur plein gré, sans aucune contrainte ni du milieu familial ni de

l’extérieur. Les nombreuses enquêtes réalisées sur ce sujet ont démontré que la plupart des

jeunes filles portant le voile l’ont adopté selon leur volonté et leur libre choix. Souvent, elles

le font contre la volonté des parents qui voient dans le voile un autre motif de marginalisation

et d’échec scolaire.

A titre d’exemple, cette déclaration de l’étudiante française Hasna Haddouche : «J’ai

commencé à mettre le voile en première. Je m’intéressais vraiment à l’Islam, je cheminais

spirituellement, et cela m’a semblé naturel de le porter. C’est un choix personnel. Au-delà de

l’obligation religieuse, il a un autre gros avantage, c’est que personne ne peut se rincer les

yeux. C’est moi qui décide qui a le droit de voir ma beauté. Car les cheveux, c’est la beauté de

la femme, non ? Je ne vois pas l’intérêt de plaire à n’importe qui. Pourquoi n’aurais-je pas le

droit de me couvrir, et d’avoir une certaine pudeur ? Une femme voilée, ça choque, mais pas

une femme à moitié nue.

«On me pousse à ne pas le porter, en me disant que je serai libre. Mais vouloir m’interdire de

le faire, n’est-ce pas une atteinte à ma liberté ? C’est plutôt contradictoire. On veut m’imposer

une norme, alors que c’est la diversité qui fait la force de la société. Je me sens française, car

c’est ici que je vis. Si je suis obligée de retirer mon voile pour travailler, je le ferai, parce que

c’est la société qui veut cela. Pourtant, la définition de la laïcité, la séparation de l’Eglise et de

l’Etat, cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas pratiquer notre religion. Nous ne portons

pas atteinte aux institutions. Je n’impose l’Islam à personne. C’est ma confession, c’est

intime. » parue dans Libération du 21 juin 2015

1.3.4.7 Contre le Prophète de l’Islam

Mohammed est décrit comme un apôtre de la violence. La haine pour « l’imposteur et

abominable Mahomet » est indescriptible.

« Mahomet le fanatique, le cruel, le fourbe, et, à la honte des hommes, le grand, qui de garçon

marchand devient prophète, législateur et monarque…Les premiers musulmans furent animés

par Mahomet de la rage de l’enthousiasme. Rien n’est plus terrible qu’un peuple qui, n’ayant

rien à perdre, combat à la fois par esprit de rapine et de religion. » Voltaire, cité par Jean

Robin, op.cité, p.268, 269

«…Cependant, ce Mahomet, simple courtier d’Arabie, sans lettres, sans éducation, et dupe

lui-même en partie du fanatisme qu’il inspirait, avait été forcé, pour composer le médiocre et

ridicule ouvrage nommé al-koran, d’avoir recours à quelques moines grecs. » Claude Adrien

Helvétius, ibidem p.108

« Tandis que Mahomet a exercé sur l’espèce humaine une immense puissance que je crois, à

tout prendre, avoir été plus nuisible que salutaire (…)

J’ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations

musulmanes en Algérie et dans tout l’Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude

avec la conviction qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi

funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la

décadence aujourd’hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le

polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à

redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que

comme un progrès… »

« Mahomet a fait descendre du ciel et a placé dans le Coran non seulement des doctrines

religieuses mais des maximes politiques, des lois criminelles, des théories scientifiques.

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L’évangile ne parle au contraire que des rapports généraux des hommes avec Dieu et entre

eux. Hors de là, il n’enseigne rien croire. » Alexis de Tocqueville, ibidem p.259-260

« L’épée de Mahomet et le Coran sont les ennemis les plus obstinés de la Civilisation, de la

Liberté et de la Vérité que le monde ait jamais connu. » Sir William Muir cité par Jean

Robin, op.cité, p.155

« Sermon de carême 1853

Celui qui prétend être le prophète d’Allah devrait avoir des lettres de créances, c’est-à-dire la

prophétie, les miracles et l’intégrité de l’ensemble de sa vie…Rien de tout cela ne se trouve

chez Mahomet, cet homme de pillage et de sang qui prêche sa doctrine à coup de cimeterre en

promenant la mort sur un tiers du globe alors connu. » Monseigneur Louis- Antoine-Augustin,

Evêque d’Alger, cité par Jean Robin, op.cité, p.165

« La religion d’Hitler est la plus proche qui soit de l’Islamisme, réaliste, terrestre, promettant

le maximum de récompense dans cette vie, mais avec ce walhalla leçon musulmane avec

lequel les Allemands méritoires peuvent entrer et continuer à .. » goûter le plaisir. Comme

l’Islamisme, elle prêche la vertu de l’épée. » Carl Gustave Jung, ibidem p.123

A son sujet, Dieu dit :

« Et tu es, certes, d’un caractère éminent. » s68 v4

« Vous avez dans le messager d’Allah un excellent modèle (à suivre) pour quiconque

espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. » s33 v21

Mohammed (psl) recommandait le bon comportement et le bien envers les parents, les

voisins, les veuves, les orphelins, les vieillards bref envers tout le monde y compris les

végétaux et les animaux,. Il prêchait l’unité de Dieu, la prière, le jeûne, le pèlerinage,

l’aumône, les bonnes œuvres, l’endurance, la persévérance, les vertus morales et il mettait

personnellement en pratique ce qu’il enseignait. Il incarnait le prototype de la perfection

humaine.

Tel qu’il ressort des différents témoignages, l’examen de sa conduite et de sa personnalité

permet de dégager les traits caractéristiques ci-après: Piété, modestie, mépris des biens de ce

monde, générosité sans limites, calme, sérénité, douceur, courtoisie, esprit de pardon et de

bienfaisance, d’équité et de justice, amour de Dieu et sens de sacrifice pour Sa cause, fermeté

et détermination dans l’observance de Ses Commandements, bonté envers les créatures,

affection pour les pauvres, les malades, les faibles et les déshérités, magnanimité, clémence,

indulgence envers ses adversaires, respect et tendresse envers ses épouses.

Ayant observé son honnêteté dès son enfance, les Mecquois lui décernèrent le titre: ‘‘Al-

Amin’’ (le Digne de confiance) et ils le choisirent pour lui confier à titre de dépôt leurs biens

précieux. Quand il quitta la Mecque pour s’installer à Médine, il chargea Ali B.Abi Taleb de

restituer les dépôts à leurs propriétaires dont certains faisaient partie de ceux qui complotaient

pour l’assassiner. Ceux parmi les Mecquois qui l’ont combattu n’ont jamais mis en doute son

intégrité et sa bonne conduite. Abou Jahl, son ennemi le plus acharné, a maintes fois témoigné

que Mohammed ne pouvait pas être un menteur. Lorsqu’il réunit la population mecquoise

pour lui annoncer le message, il commença par leur poser cette question: ‘‘Que pensez-vous si

je vous dis que l’ennemi nous guette derrière cette colline pour nous attaquer?’’ La pure

vérité, dirent-ils, ‘‘car nous ne t’avons jamais entendu prononcer un mensonge.’’

Sur la personnalité du prophète Mohammed (psl), il n’existe pourtant aucun témoignage

négatif de ceux qui l’ont approché.

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Citons quelques témoignages de ceux qui le connaissaient le mieux pour avoir une idée sur la

noblesse de ce prophète tant haï et vilipendé par l’Occident que ce soit avant ou pendant sa

mission :

1-Khadija : «...Dieu ne te mettra jamais dans le mal: Dieu ne te fera que du bien, car tu aides

tes proches, tu prêches la droiture, tu dis la vérité, tu aides les pauvres, tu donnes asile aux

orphelins, tu rembourses les dettes des autres, tu traites avec courtoisie tout le monde. »

2-Aïsha : « Il ne parlait jamais du mal de quiconque. Au lieu de rendre le mal pour le mal, il

avait l’habitude de pardonner ceux qui l’offensaient. Il ne supportait pas l’iniquité et ne

pensait jamais à se venger. Il ne frappa jamais une servante, un serviteur ou un esclave, même

une créature muette. Il ne refusait jamais une requête raisonnable à quiconque la lui

présentait. »

3-Ali b.Abi Taleb : « Le Prophète était d’humeur toujours gaie, il était bienveillant et avait un

intérieur limpide. Affable et courtois, il ne se montrait jamais rude envers quelqu’un, il gardait

ordinairement le silence au lieu de lui répondre brutalement ou d’accéder à sa demande

inacceptable. Ceux qui connaissaient ses habitudes, comprenaient ce que son silence veut dire.

Il n’aimait faire de la peine à personne, plutôt il les rassurait car il était plein de gentillesse et

de compassion. Il était d’une bienveillance et d’une générosité extrêmes, aimant la vérité et la

bonté. C’était un plaisir d’être en sa compagnie. »

4- Hind, fils de Khadija: « Il avait bon cœur, il était doux et d’humeur agréable. Il n’aimait

offenser personne. Il se montrait toujours reconnaissant pour la moindre faveur. Il acceptait de

bonne grâce toute nourriture qu’on plaçait devant lui. Il ne se montrait jamais furieux pour

toute offense à sa propre personne, ni ne songeait à se venger ou à trahir. Mais si quelqu’un

s’opposait à ce qui est juste et vrai, il se sentait affligé et se mettait toujours du côté de la

vérité et de la justice avec toutes ses forces. »

5- Ibn Abbas: « Plus généreux que nous tous, était le prophète qui partageait libéralement ce

qu’il avait pendant le Ramadan. Il ne disait jamais ‘non’ à une requête et ne prenait jamais

seul son repas. Il invitait tout le monde autour de lui, malgré le peu de nourriture. Il nous a

demandé de l’informer si un musulman venait à mourir sans avoir payé ses dettes afin de les

rembourser pour lui... »

6-Anas b.Malik : « J’ai servi le Messager de Dieu pendant dix ans, il ne m’a jamais

apostrophé, ni adressé le moindre reproche sur ce que j’ai fait ou ce que je n’ai pas fait. Il

avait le meilleur caractère du monde. Je n’ai jamais touché ni velours ni soie plus doux que sa

main, ni senti un musc ou un parfum à l’odeur plus agréable que la sueur du Prophète. »

Il commandait un empire sans avoir le moindre sentiment de gloire ni de grandeur; il se

glorifiait d’être l’esclave de Dieu; Il contrôlait d’énormes richesses mais il vivait dans une

pauvreté telle que pendant des mois, le feu ne s’allumait pas dans son foyer et il passait des

jours sans manger. Sa provision n’a jamais dépassé une poignée d’orge; s’il lui arrive de

posséder quelques pièces de monnaie, il se précipite d’en faire don le soir avant de se coucher.

Abu Darr rapporte cette remarque que le Prophète lui a faite lors d’un voyage: ‘‘Abu Darr, si

le Mont Uhud devait être transformé en or pour moi, je ne voudrais pas voir s’écouler trois

nuits avec un seul dinar en ma possession. Naturellement, cela ne tient pas compte de toute

somme que je pourrais mettre de côté pour rembourser les dettes de quelqu’un. Un jour Omar,

le voyant allongé sur une vieille natte laissant des traces sur son dos, lui dit: ‘‘ O Messager de

Dieu! N’est-il pas affligeant de voir les Césars et les Cosroès se vautrer dans le luxe, alors que

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le Messager d’Allah vit avec des moyens aussi médiocres ?’’ Il lui répondit ainsi: ‘‘Ne

voudrais-tu pas, Omar, que César et Cosroès choisissent ce monde et moi l’au-delà?’’

Il reçut de la province de Fadak quatre chameaux chargés de céréales pour les besoins de sa

famille. Après avoir prélevé une part pour rembourser une dette, il chargea Bilal de distribuer

le reste aux pauvres et aux nécessiteux. Bilal n’ayant pas tout distribué, faute de pauvres, il en

restait un peu. Le Prophète en fut troublé, affirmant: ‘‘Je ne pourrai gagner mon logis tant

qu’il en reste de ce ramassis mondain. Il passa la nuit dans la mosquée et regagna sa demeure

le lendemain matin après que Bilal lui eut annoncé que Dieu, dans Sa grâce, a bien voulu le

soulager de ce fardeau.’’ Il ne pouvait dormir en ayant de l’argent en sa possession, cela

troublerait son sommeil.

Un compagnon lui offrit un châle à un moment où il en avait besoin. Un homme qui était près

de lui fit cette remarque: Qu’il est beau, le châle! Aussitôt, le Prophète lui offrit le châle.

On raconte que lorsqu’il tomba malade, il se rappela, tout agité, qu’il avait reçu quelques

pièces d’or qu’il n’avait pas encore données en aumône. Il ordonna qu’on donnât tout de suite

ces pièces aux pauvres, en s’interrogeant: ‘‘ Mohammed, ira-t-il à la rencontre de son

Seigneur alors que ces pièces sont toujours avec lui ?’’

Aïcha raconta après sa mort: ‘‘le Prophète a quitté ce monde et il n’a jamais mangé deux bons

repas en un jour.’’ Elle ajouta que le jour où il quitta ce monde, elle n’avait rien chez elle sauf

une poignée d’orge. Sa cotte de mailles était déjà mise en gage chez un Juif.

Pour lui, le monde d’ici-bas ‘‘ ne vaut pas l’aile d’un moustique’’, sauf le temps consacré à

l’adoration et au service de Dieu. Il le compare à l’ombre d’un arbre où le cavalier s’installe

un instant avant de l’abandonner pour poursuivre son voyage. Il disait souvent: ‘‘Le fils

d’Adam ne doit rien posséder en ce monde sauf une petite cahute pour vivre, une paire de

vêtements pour se vêtir, du pain pour manger et de l’eau pour remplir son estomac’’.

Fervent adorateur de Dieu, humble, profondément respectueux de la Parole divine qui lui est

communiquée, Mohammed ne se lassait jamais de jeûner, d’invoquer, de prier, de faire

l’aumône et de combattre dans la Voie de Dieu.

Il ne se contentait guère d’accomplir les seuls rites obligatoires de prière et de jeûne. En plus

des cinq prières prescrites, il offrait des prières surérogatoires: après le lever du soleil (Doha)

et le Tahajjud, après minuit, sans compter les autres prières surérogatoires accompagnant

chaque prière obligatoire... Mon plaisir est dans la prière, disait-il. Parfois, il se tenait debout

si longtemps que ses pieds s’enflaient. Quand Aïsha lui en fit la remarque: ‘‘Pourquoi prends-

tu tant de peine que cela, alors qu’Allah t’a pardonné tes péchés passés et futurs ?

« Quoi’’, répliqua-t-il ‘‘ne dois-je pas me conduire en serviteur reconnaissant ? »

En sus du mois de Ramadan, le prophète jeûnait un ou deux jours chaque semaine. Il jeûnait

régulièrement les deux mois de Cha’ban et Ramadan, le 13ème, 14ème et 15ème jour de

chaque mois, les dix premiers jours de Muharram, les six jours suivant la fête de fin de

Ramadan (Id-ul-Fitr), les jeudis et les lundis de chaque semaine.

Lorsque les compagnons voulurent l’imiter, il s’y opposa en leur disant: ‘‘ Qui d’entre vous

est comme moi? C’est mon Seigneur qui me soutient’’.

Il n’a jamais proféré une injure ni répliqué à ceux qui l’insultaient. Il ne connaissait ni haine

ni vengeance. Un jour, il confiait à Anas: « Anas! Si tu peux, le matin et le soir, avoir un cœur

sans haine contre personne, fais-le, Anas! Cela est de ma sunna et celui qui suit ma sunna sera

avec moi au Paradis. »

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Soucieux du bonheur des autres mais indifférent envers le sien. Désintéressé, conciliant en ce

qui le concerne personnellement mais ferme et intransigeant pour la cause de Dieu. On

employa tous les moyens pour le dissuader, on lui proposa richesse et pouvoir pour qu’il

renonce à sa mission, on lui envoya des émissaires maniant l’éloquence du verbe pour le

convaincre, mais en vain, il n’a pas cédé d’un pouce.

Quand son oncle Abu Talib, influencé par les harcèlements de Quraïsh au sujet de son neveu,

voulait faire pression sur lui, le prophète lui répliqua: « Mon oncle! Par Allah! S’ils plaçaient

le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que j’abandonne cette voie.

Je ne le ferais pas jusqu’à ce que Dieu veuille m’accorder la victoire ou j’y laisse ma vie. »

Cette réponse témoigne de sa ferveur, de sa sincérité et de son dévouement pour la cause de

Dieu. Mais cette fermeté et cette ferveur à l’égard de sa mission n’ont pourtant pas influé sur

sa clémence et sa mansuétude.

Au début de sa mission, il était l’objet de persécutions inouïes; les païens l’insultaient,

l’opprimaient, lui lançaient des ordures, essayèrent de l’étrangler, semèrent des épines sur son

chemin; il fut mis en quarantaine, frappé d’exclusion au point où il fut obligé de se retirer

avec sa famille dans la vallée ‘‘Cha’b bani’l Muttalib’’ pendant trois ans dans l’isolement le

plus complet et de faire face à une famine meurtrière. Il était complètement exténué, au bout

de ses forces car il ne mangeait que des feuilles d’arbres pour apaiser les douleurs de la faim.

Mais il n’a jamais songé à se venger. Au contraire, il priait pour ceux qui le persécutaient.

Lors de son entrée triomphale à la Mecque, monté sur sa chamelle la tête baissée en signe

d’humilité, il rassura ses anciens ennemis qu’aucun mal ne les atteint.

Il pardonna à ceux qui voulaient attenter à sa vie: Suraqa b.Malik, Umaïr b.Wahb, Safwan b.

Umayya.

Il pardonna à Abu Sufiane qui était à l’origine de tous les complots et de presque toutes les

batailles contre le prophète; il pardonna à Hind, la femme d’Abu Sufian, qui avait mutilé les

cadavres de musulmans lors de la bataille d’uhud, et mâché le foie de son oncle Hamza après

lui avoir coupé le nez et les oreilles. Il pardonna à Ikrimah, le fils de Abu Jahal le pire ennemi

du Prophète. Il pardonna à Wahshi, l’esclave mercenaire qui avait tué Hamza dans la bataille

d’Uhud.

Il pardonna à Habbar b. al-Aswad, qui a commis de nombreux crimes dont le meurtre de sa

fille Zayneb. Il fît cette déclaration au Prophète: ‘‘ Je voulais partir pour l’Iran, mais

considérant ta clémence, je viens à toi, O Messager d’Allah! Les dires que tu as entendus à

mon sujet sont tous vrais’’. Cette confession amena Mohammed (psl) à lui pardonner,

oubliant tout ce qu’il avait fait même la mort de sa fille. Il pardonna à une bande de 80

guerriers qui s’apprêtaient à attaquer les musulmans avant d’être capturés juste avant la

victoire de la Mecque. Bref, il pardonna à tous les Mecquois qui le persécutaient, qui le

considéraient comme leur pire ennemi et qui s’acharnaient à le combattre: ‘‘Allez-vous-en,

leur dit-il, vous êtes libres :

« Un Prophète, pris parmi vous, est venu à vous. Sensible au mal que vous subissez,

avide de votre bien, compatissant et miséricordieux envers les croyants. » Coran s9

v128

Compatissant et miséricordieux envers les croyants, mais aussi plein de sollicitude pour les

infidèles, avide de leur salut et de leur bonheur. Mohammed recherchait le bien-être de

l’humanité tout entière. Il avait pitié des infidèles à cause de leur perdition qui pouvait les

exposer au danger de la colère divine. Leur sort lui faisait de la peine, c’est pourquoi il

s’efforce de les ramener à la voie de Dieu.

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Allah le qualifie de Miséricorde pour l’humanité:

« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en Miséricorde pour les Mondes. » s21 v107

Il s’agit effectivement d’un exemple vivant de miséricorde. Le fait que Dieu nous indique à

travers Son ultime Message (le Coran) et Son dernier messager (Mohammed) la Voie qui

mène à Lui, est une opération de délivrance, une miséricorde pour nous sauver.

« O Prophète! Nous t’avons envoyé (pour être) témoin, annonciateur, avertisseur,

appelant (les gens) à Allah par Sa permission et comme une lampe éclairante. » s33

v45-46

Un témoin, c’est-à-dire la preuve que Dieu n’a pas laissé les gens dans l’ignorance en ce qui

concerne leur salut et leur destin dans l’au-delà. Ce témoin est à la fois annonciateur de bonne

nouvelle pour les croyants et avertisseur à l’égard des infidèles. De la sorte, ils ne pourront

pas arguer du fait qu’ils n’ont pas été informés ou avertis.

Appelant les gens à Allah. Nul doute, la mission de tout Prophète est d’appeler les gens à

Allah. Cependant, à la différence de Moïse et de Jésus, l’appel lancé par Mohammed est sans

équivoque, d’autant plus que sa mission est intervenue à un moment où la religion venait

d’être parachevée. « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur

vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. » Coran s5 v3

La mission de Mohammed s’inscrit dans la perspective de l’unité des communautés humaines.

Elle répond à la nécessité du rassemblement de l’humanité autour de la même religion, du

même message et du même modèle de conduite et ce, afin d’éviter les disparités et les

égarements que pourrait occasionner une pluralité de messages, qui plus est, surannés et

apocryphes.

Mohammed est venu avec un message complet, authentique et universel, ce qui n’était pas le

cas des messages qui l’ont précédé. Allah a voulu que le dernier message soit intact et que le

dernier messager soit un guide et un modèle pour tout le monde et pour toutes les catégories

sociales, du berger jusqu’au chef de l’Etat.

C’est pour cette raison que la vie de Mohammed était remplie d’événements, afin de servir

d’exemple à tout le monde et en toutes circonstances. Sa conduite était l’illustration du

sacrifice, de la piété et de l’amour de Dieu. Un ange comme guide ne conviendrait pas aux

hommes; ceux-ci ont besoin d’un guide de la même nature qu’eux, ayant les mêmes penchants

naturels, les mêmes besoins, la même force et les mêmes faiblesses qu’eux... Dans ce cas, les

gens ne trouveront aucune difficulté à le suivre ou à l’imiter, il suffit d’avoir de la volonté

avec un petit effort et Dieu fera le reste.

Examinons maintenant les témoignages de ceux qui ont étudié sans préjugés la vie de

Mohammed :

Alphonse de Lamartine, à son sujet, écrit:

« Jamais homme ne se proposa volontairement ou involontairement un but plus sublime,

puisque ce but était surhumain: saper les superstitions interposées entre la créature et le

Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la

divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie.

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Jamais homme n’entreprit, avec si faibles moyens, une oeuvre si démesurée aux forces

humaines, puisqu’il n’a eu, dans la conception et dans l’exécution d’un si grand dessein,

d’autre instrument que lui-même, et d’autres auxiliaires qu’une poignée de barbares dans un

coin du désert.

Enfin jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et si durable révolution

dans le monde, puisque, moins de deux siècles, après sa prédication l’Islamisme prêché et

armé régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu la Perse, le Khorasan, la

Transoxiane, l’Inde Occidentale, la Syrie, l’Egypte, l’Ethiopie, tout le continent connu de

l’Afrique septentrionale, plusieurs des îles de la Méditerranée, l’Espagne et une partie de la

Gaule.

Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, et l’immensité du résultat sont les trois

mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de

l’histoire moderne à Mahomet? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des

empires; ils n’ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles

écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des

peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité; mais il a remué de

plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes; il a fondé sur un

Livre dont chaque lettre est devenue loi une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de

toute langue et de toute race, et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité

musulmane, la haine des faux dieux, et la passion du Dieu Un et immatériel. Ce patriotisme,

vengeur des profanations du ciel, fut la vertu des enfants de Mahomet; la conquête du tiers de

la terre à son dogme fut son miracle, ou plutôt ce ne fut pas le miracle d’un homme, ce fut

celui de la raison... L’idée de l’unité de Dieu, proclamée dans la lassitude des théogonies

fabuleuses, avait en elle-même une telle vertu, qu’en faisant explosion sur ses lèvres elle

incendia tous les vieux temples des idoles et alluma de ses lueurs un tiers du monde;

Cet homme était-il un imposteur? Nous ne le pensons pas après avoir bien étudié son histoire.

L’imposture est l’hypocrisie de la conviction. L’hypocrisie n’a pas la puissance de la

conviction comme le mensonge n’a jamais la puissance de la vérité.

Si la force de projection est en mécanique la mesure exacte de la force d’impulsion, l’action

est de même en histoire la mesure de la force d’inspiration. Une pensée qui porte si haut, si

loin, et si longtemps, est une pensée bien forte; pour être si forte, il faut qu’elle ait été bien

sincère et bien convaincue.

Mais sa vie, son recueillement, ses blasphèmes héroïques contre les superstitions de son pays,

son audace à affronter les fureurs des idolâtres, sa constance à les supporter quinze ans à la

Mecque, son acceptation du rôle de scandale public et presque de victime parmi ses

compatriotes, sa fuite enfin, sa prédication incessante, ses guerres inégales, sa confiance dans

les succès, sa sécurité surhumaine dans les revers, sa longanimité dans la victoire, son

ambition toute d’idée, nullement d’empire, sa prière sans fin, sa conversation mystique avec

Dieu, sa mort et son triomphe après le tombeau attestent, plus qu’une imposture, une

conviction. Ce fut cette conviction qui lui donna la puissance de restaurer un dogme... Ce

dogme était double: l’unité de Dieu et l’immatérialité de Dieu; l’un disait ce que Dieu est,

l’autre disait ce qu’Il n’est pas, l’un renversant avec le sabre des dieux mensongers, l’autre

inaugurant avec la parole une idée!

Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur des dogmes

rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire

spirituel, voilà Mahomet!

A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand? »

Histoire de la Turquie, Tome I, page 276-80)

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Au cours de la seconde Conférence pour le Dialogue Islamo-Chrétien, le Cardinal Trancon

Archevêque d’Espagne, et Président de la conférence, déclara : «Comme un cardinal, je

voudrai conseiller les chrétiens d’oublier le passé, et aussi, comme le Concile papal leur

demande d’exprimer leur respect au Prophète de l’Islam. Les applications spirituelles et

théologiques qui marquent cette conférence ont pour objet de discuter, honnêtement, les

preuves qui incitent les chrétiens à apprécier positivement Mohammed, le prophète de l’Islam.

Je n’essayerai pas de compter, ici, les principales valeurs religieuses et humanitaires du

prophète de l’Islam, car ce n’est pas ma fonction. Les spécialistes et les théologiens chrétiens

vous en parleront. Mais, je voudrai montrer deux aspects positifs -parmi plusieurs autres

aspects- ce sont: sa croyance en un Dieu Unique, et sa préoccupation de la justice.

Quant à sa croyance en un Dieu Unique: c’est le signe de son message et de sa vie, et c’est le

dogme le plus important qu’il avait laissé à sa communauté. Et quant à son appel à la justice:

c’est une chose bien reconnue. Mais, je voudrai mentionner, particulièrement, son appel à

l’égalité de tout le monde, hommes et femmes, et sa réalisation de la justice parmi eux.»

« La façon dont il accepta les persécutions, dues à ses croyances, la haute moralité des

hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son oeuvre

ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon

laquelle Muhammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout.

Cependant, aucune des grandes figures de l’histoire n’est si peu appréciée en Occident comme

le prophète Muhammad.» W.Montgomery : ‘‘Mohammad at Mecca’’, Oxford 1953, p.52

« Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète

d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et comment il vivait, d’avoir d’autre

sentiment que le respect pour ce Prophète prodigieux, un des grands Messagers de l’Etre

Suprême. Et même si ses discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup

d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle

vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître

arabe.» Annie Besant: ‘‘The Life and teachings of Muhammad Madras’’, 1932.p.4

« Quoiqu’il fut illettré, les premiers versets révélés mettent en valeur la plume, la science,

l’éducation et l’enseignement. On ne connaît pas de doctrines qui se sont intéressées à la

science et à la connaissance à un tel point. Si Mohammad avait été un savant, la révélation,

réalisée dans la caverne de ‘‘Hirra’’ n’aurait pas causé d’étonnement parce que le savant

connaît la valeur de la science. Mais il était illettré, n’avait pas appris chez aucun maître. Je

félicite les musulmans du fait que leur religion s’intéresse dès son début à l’acquisition de la

connaissance et lui prête une grande importance.» Constant Virgil Gheorghiu: ‘‘La vie de

Mohammad’’, T2,p.45

« Homme d’affaires prospère dès l’âge de vingt ans, il devait bientôt devenir directeur des

caravanes de chameaux d’une veuve fortunée. Celle-ci, reconnaissant ses mérites, lui proposa

le mariage. Bien qu’elle fut de quinze ans son aînée, il l’épousa et fut un époux dévoué

jusqu’à sa mort.

De même que la plupart des grands Prophètes qui le précédèrent, Muhammad cherche à éviter

l’honneur de transmettre la parole divine, se considérant comme indigne d’accomplir cette

tâche. Mais l’ange lui ordonne: ‘‘Lis!’’. De ce que nous connaissons de sa vie, nous savons

que Muhammad ne savait ni lire ni écrire, mais il commença à dicter des mots qui lui étaient

inspirés, et qui allaient bientôt transformer une grande partie du globe par le verset: ‘‘Il n’y a

qu’Un seul Dieu’’.

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Sur tous les plans, Muhammad était un esprit éminemment pratique. Lorsque son fils bien-

aimé, Ibrahim, mourut, il y eut une éclipse, et des rumeurs disant que Dieu lui avait exprimé

personnellement ses condoléances, s’étendirent rapidement. Or, on dit que Muhammad lui-

même affirma qu’une éclipse étant un phénomène naturel, il est insensé d’attribuer ce genre

de phénomène à la naissance ou à la mort d’un être humain.

Lors de la mort de Muhammad, certains voulurent le déifier, mais son successeur

administratif mit fin à cette vague d’hystérie par une des paroles les plus belles : ‘‘Si l’un

d’entre vous alla jusqu’à rendre un culte à Muhammad, il est mort. Mais si c’est à Dieu qu’il

rend culte, Dieu est vivant et Eternel’’.» James A.Michener:‘‘ Islam: The Misunderstood

Religion’’, in Revue: Reader’s Digest (édition américaine) Mai 1955,p.68-70)

« Le monde a vu en la personne du prophète de l’Islam, le plus rare phénomène sur terre,

évoluant en chair et en os.» Michael H.Hart, the 100: A.Ranking of the Most Influential

Persons in History, Naw York: Hart Publishing Company, Inc.1978, p.33

« Certains lecteurs seront peut-être surpris de me voir placer Muhammad en tête des

personnalités ayant exercé le plus d’influence dans le monde, et d’autres contesteront

probablement mon choix. Cependant, Muhammad est le seul homme au monde qui ait réussi

par excellence sur les deux plans: religieux et séculier» Michael H.Hart, the 100: A.Ranking

of the Most Influential Persons in History, Naw York: Hart Publishing Company, Inc.1978,

p.33

« Mohammed (ç) était l’âme de la Bienveillance et son influence était ressentie et jamais

oubliée par ceux qui l’approchaient.» Diwan Chand Sharma dans ‘‘The Prophets oh the

East’’, Calcutta, 1935,p.122

« Quatre ans après la mort de Justin, A.D.569, naissait à la Mecque, en Arabie, l’homme qui,

parmi tous les hommes, allait exercer la plus grande influence sur la race humaine...

Mohammed.» John William Draper, M.D.LLD dans ‘‘A History Of the Intellectual

Development of Europ’’, Londres, 1875

« Mohammed fut la personnalité qui a connu la plus grande réussite parmi tous les

personnages religieux.» Encyclopédia brittanica, 11ème édition.

« J’ai étudié -le merveilleux homme- et à mon avis, loin d’être un AntéChrist, il mérite le titre

de sauveur de l’humanité.» Georges Bernard Shaw dans ‘‘The Genuine Islam’’, Vol.I, n°

81936

« Le mensonge façonné avec de bonnes intentions destinées à cet homme (Mohammed) ne

déshonore que nous... Une grande âme silencieuse; il était de ceux qui ne peuvent être

autrement que sincères et convaincus, et que la nature elle-même a crée sincères. Alors que

d’autres se complaisent dans des formules et des ouï-dire, contents de leur sort, cet homme ne

pouvait se soustraire aux formules. Il était seul avec sa propre conscience et la réalité des

choses... Une telle sincérité, ainsi qu’on veut bien la nommer, possède en réalité quelque

chose de divin. Le discours d’un tel homme est semblable à la voix qui émane du coeur-même

de la nature. Les hommes écoutent et doivent écouter ce discours mieux que tout autre... Le

reste n’est que futilité en comparaison.» Thomas Carlyle dans ‘‘heros and Hero-Worship’’,

p.71

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1.3.4.8 L’Occident sème injustement la discorde (la fitna) au sein de la communauté musulmane

L’Occident s’ingénie à dresser les musulmans les uns contre les autres en maniant la division,

la discrimination, le sectarisme, kurdes, amazighs, berbères contre Arabes, sunnites contre

chiites, salafites contre soufis, opposant nationalisme et religion, laïcité et religion exacerbant

ainsi la division des musulmans.

Les États-Unis d’Amérique auraient établi une nouvelle feuille de route dans la gestion des

conflits qui frappent bon nombre de pays arabes. Cette nouvelle stratégie consiste à les

démembrer en petits Etats afin de mettre un terme aux crises actuelles.

Ces pays sont la Syrie, l’Irak, la Libye, le Yémen, l’Arabie Saoudite. Selon le New York

Times, qui a publié cette étude inédite, le premier pays qui risque de voir ses frontières

remises en cause est la Syrie. En proie à une « guerre civile » où des troubles politiques

majeurs sont présents depuis longtemps déjà, ce pays pourrait se diviser en 14 petits Etats. Les

« différences » confessionnelles et religieuses vont probablement s’exacerber.

Ainsi, en Syrie, il y aura un pays alaouite, auquel appartient le clan du Président Bachar El

Assad, qui sera établi sur la côte méditerranéenne. Les Kurdes, pour leur part, auront leur Etat

au Nord, qui fera fusion avec celui des kurdes irakiens. En somme, il y aura un pays kurde,

qui s’étendra sur les deux pays, composés de citoyens kurdes syriens et irakiens. Dans la

région Centre, les sunnites fonderont leur État. Les Américains ont même trouvé le nom de ce

nouvel état. Il s’appellera le Sunnistan. Celui-ci sera composé aussi de sunnites irakiens et

syriens et prendra forme suite à une fusion de territoires des deux pays. Le troisième Etat

irakien est, quant à lui, chiite, et sera au Sud.

L’autre pays qui pourrait fort bien se diviser est la Libye. Celui-ci, en raison des problèmes

tribaux, sera également fractionné en trois petits Etats. Le premier, au Nord Ouest, aura pour

capitale Tripoli, le second à l’Est avec Benghazi comme capitale et le troisième sera l’Etat de

« Fezane ».

Le Yémen, pour sa part, reprendra ses deux entités d’antan. Le Yémen Nord et Sud. Pire

encore, une partie de ce territoire sera intégrée aux potentiels Etats saoudiens. Cette étude

évoque la possibilité que l’Arabie Saoudite soit divisée aussi en cinq Etats, et ce, pour les

mêmes raisons, d’ordre tribal et confessionnel. Il y aurait, au centre un Etat wahabite, le

Wahabistan, un autre à l’Ouest avec la Mecque, Médine et Djeddah, ainsi que trois autres

états, au Nord, à l’Est et au Sud.

Les Américains, en mettant sur pied ces scénarios, s’attendent à une aggravation de la

situation dans toute la région du Proche-Orient. Des conflits, indique-t-on, qui seront plus

meurtriers que tous ce qu’ont connu ces pays depuis un siècle. Il est à rappeler que la carte

actuelle des pays du Proche-Orient d’aujourd’hui a été établie par les colonisateurs Français et

Anglais, en 1916, suite à l’ « accord Sykes-Picot ».

Les USA veulent-ils une nouvelle configuration régionale dans cette partie du monde ? Rien

n’indique, pour l’instant, que la Maison Blanche travaille dans ce sens. Néanmoins, avec la

divulgation de ces informations, il est clair que certains cercles, à Washington, travaillent

d’ores et déjà à remodeler le Monde Arabe suivant leurs intérêts géopolitiques.

1.3.5 La responsabilité des dirigeants politiques et des médias

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Les dirigeants et partis politiques des pays Occidentaux sont responsables de ce conflit qu’ils

nourrissent.

Bien que les Etats des pays Occidentaux se disent laïcs, ceux-ci ont intérêt à préserver leurs

origines judéo-chrétiennes. Par exemple la droite européenne met en garde contre la pseudo

tolérance de l'Islam, contre les musulmans modérés, contre l'Islam en général.

Ensuite, ce sont les médias. Il est bien connu que le quatrième pouvoir, celui des médias est

une force importante qui permet, en principe, dans les démocraties de tenir le peuple informé

du fonctionnement des institutions. Cette force peut, cependant, être au service d’une cause et

de ce fait s’avérer dangereuse en temps de paix qu’en temps de guerre.

Les médias les plus influents de pays Occidentaux (Etats-Unis, Royaume-Uni, France) ont

contribué à souiller l'image de l'Islam, ses principes et ses valeurs.

Ils ont induit en erreur l'opinion publique et les sociétés Occidentales au sujet de l'Islam, son

prophète, son livre.

Dans la nouvelle guerre idéologique qu’impose la mondialisation, les médias sont utilisés

comme une arme de combat. L’information, en raison de son explosion, de sa multiplication,

de sa surabondance, se trouve littéralement contaminée, empoisonnée par toute sorte de

mensonges, polluée par les rumeurs, par les déformations, les distorsions, les manipulations.

Elle nous empoisonne l’esprit, nous pollue le cerveau, nous manipule, nous intoxique, elle

tente d’instiller dans notre inconscient des idées qui ne sont pas les nôtres.

Souvenons-nous de l’affaire Sakineh, «manipulation à grande échelle» par Bernard Henry

Lévy et qui rappelle l’affaire Jila Izadi, une jeune iranienne de 13 ans condamnée à mort par

lapidation. Une campagne médiatique lancée en grande pompe et qui avait fait grand bruit à

l’époque suite à la pétition rédigée par Mme Badinter, et Fadela Amara publiée par le journal

ELLE (édition du 25 octobre 2004): Or, quelques semaines plus tard, le Quai d’Orsay nous

apprenait qu’il n’y avait pas de fillette de 13 ans condamnée à la lapidation en Iran. le porte-

parole du ministère français des Affaires étrangères démentait les informations sur la

condamnation à la lapidation de Jila Izadi. «Nous avons immédiatement vérifié à travers notre

ambassade …Il est apparu que l’information était inexacte. Cette condamnation à la

lapidation, n’a jamais été prononcée».Tous ceux qui ont relayé cette information avaient donc

menti.. ».

L’affaire Sakineh nous rappelle aussi les techniques de manipulation de l’information

Occidentale; deux exemples célèbres: l’affaire des bébés éventrés par les soldats de Saddam

dans les maternités du Koweït. Une soi-disant infirmière du Koweït avait servi de témoin aux

USA. Il s’est avéré par la suite qu’il s’agissait d’un mensonge destiné à justifier la première

guerre du Golfe; et que la prétendue infirmière n’avait jamais mis les pieds dans une

maternité; elle était tout simplement la fille de l’ambassadeur du Koweït aux USA.

Une autre cause de cette haine contre l’Islam, est le sionisme et son influence sur les médias.

Certes, l’Occident, en plus des conquêtes coloniales, endosse une part de responsabilité dans

l’impitoyable guerre par procuration contre ce qu’il appelle « l’Islam politique », mais les

musulmans n’en demeurent pas moins responsables dans leur immense majorité. Ceux-ci

sont responsables, les uns du fait de leur ralliement à des régimes dictatoriaux, les autres à

cause de leur démission, de leur inaction, de leur indifférence face aux injustices, à la

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corruption et au désordre qui sévissent dans leurs pays. Ils ne veulent faire cesser le mal ni par

la main ni par la langue ni même par le cœur, de ce fait ils sont doublement responsables

devant Dieu puis devant l’histoire et les générations futures. Ceux qui se sont engagés dans la

lutte, qu’elle soit politique ou militaire, sont également responsables. D’une part, ceux qui ont

pris les armes se sont rendus coupables d’actes de violence qui ne trouvent aucune

justification Islamique, n’ayant rien à voir avec les règles du combat en Islam. Ils se sont

attaqués à des innocents et ils ont commis des atrocités et des injustices pouvant à elles seules

leur barrer le chemin de toute victoire venant de Dieu.

D’autre part, les uns et les autres manquent cruellement d’expérience, d’organisation,

d’ouverture d’esprit, bref de culture politique leur permettant de s’entraimer et d’éviter les

conceptions réductrices, égoïstes, la vanité, la division et les querelles intestines.

Toutes ces déficiences, outre le fait qu’elles constituent des obstacles à l’aide de Dieu et aussi

des portes d’accès à des velléités sataniques, sont lourdes de conséquences en matière

politique.

Aucune réussite n’est possible dans pareilles conditions. Dans ce contexte, il serait injuste

d’occulter les efforts louables d’une minorité dont la fermeté et la persévérance ont permis

grâce à Dieu d’éviter le naufrage.

Il n’est ni redondant ni superflu d’insister sur ce point : la situation est tellement

catastrophique qu’il est insensé d’y rester indifférent. Il est temps de réagir. Sans quoi, des

torrents de colère et des vagues de révolte menacent d’emporter tout le monde. Il est plus

qu’urgent d’intervenir pour la recherche d’une solution, d’un remède, d’une alternative pour

empêcher le naufrage. Quelle est l’alternative et quels sont les moyens permettant le passage à

l’alternative ? Il appartient à tout intellectuel concerné de se poser ces questions. Faut-il

rééditer les expériences passées ? Ou bien rentrer dans les rangs de partis fantoches qui

n’attendent que les quotas de sièges au parlement et de postes à l’exécutif ? Comment changer

cette situation de plus en plus chaotique et explosive ?

Quelle solution ?

A mon avis, la solution doit être recherchée dans les luttes sociales lesquelles doivent se

dérouler de manière pacifique, contrôlée et organisée.

L’injustice ne peut pas prospérer. Elle porte en elle les germes de sa propre destruction.

1.3.6 Tyrannie et injustices : Quelle issue ?

Ce monde créé par l’Occident est loin d’être le monde de paix et de justice dont l’humanité a

tant rêvé. C’est un monde d’injustices et de guerres. Partout sévissent corruption et dictature,

partout coule le sang, partout retentissent des cris d’alarme, des millions d’êtres humains

croupissent dans les geôles de la tyrannie ; dans la faim et la misère ; les maladies font des

ravages, alors que la planète regorge de richesses qui sont détournées, dilapidées, utilisées

dans l’armement et les guerres et au profit d’une infime minorité.

Plus grave est la situation du monde musulman et pire encore celle du monde arabe. Les

musulmans sont confrontés à des défis multiples dont l’ignorance, la pauvreté, la dictature,

l’impunité, la corruption, le pillage des ressources.

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La liberté dans cette partie du monde n’existe qu’en théorie et dans les constitutions. La

plupart des pays concernés pratiquent systématiquement la répression et la torture ; les

prisons regorgent de détenus politiques ; l’opposition, interdite dans certains pays, est

marginalisée, bâillonnée et réprimée dans d’autres. L’alternance au pouvoir est quasiment

impossible en raison des nombreuses monarchies et des dynasties républicaines qui ont

tendance à faire des émules.

La plupart des dirigeants sont imposés par la force ou par la fraude électorale ; des années-

lumière les séparent de leurs citoyens. Les plaintes des opprimés et des veuves, les pleurs des

orphelins affamés, sans-abri, vivant dans les rues, dans les caves et sur les toits d’immeubles

menaçant ruine ne semblent guère les émouvoir. Les notions de droit et de justice ne font pas

partie de leur terminologie hautaine et méprisante. Bravant toute loi et toute morale, et

outrepassant le plus élémentaire des devoirs de respect de la personne humaine.

Les statistiques révèlent que les pays arabes dépensent chaque année des dizaines de milliards

de dollars pour l’achat d’armement ; ils sont considérés comme le premier client de

l’industrie mondiale d’armement loin devant l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique noire.

A quoi servent ces armes, sinon à la répression et aux massacres de leurs peuples ? Cela a été

démontré en Algérie, au Pakistan, en Egypte, en Syrie, au Yémen, en Arabie saoudite et dans

d’autres pays. Il n’est jamais question que cet armement soit utilisé pour la défense des

peuples ou des territoires musulmans.

Au nom de la lutte antiterroriste, les pays en question font la guerre à leurs peuples. A cette

fin, ils n’hésitent pas à employer toutes sortes d’armement y compris les armes prohibées

comme le gaz moutarde et les balles à fragmentation. Les manifestations sont réprimées dans

le sang en Algérie, en Tunisie, en Syrie, en Egypte, en Arabie Saoudite, au Yémen, en

Turquie, en Ouzbékistan et dans d’autres pays. La « sale guerre » imposée au peuple algérien

a fait plus de 200 000 morts, ce désastre peut facilement se reproduire dans l’un des pays

susmentionnés où les peuples sont exposés aux menaces de la même guerre.

Il n’est un secret pour personne que les centaines de milliards de dollars en dépôt dans les

banques Occidentales, les jets dorés, les grands palais luxueux, les grands hôtels de tourisme

appartiennent à des Arabes. Ce qui reflète l’ampleur de la corruption qui règne dans cette

partie du monde. D’après les derniers rapports de Transparency International, les pays les plus

affectés par la corruption sont ceux de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Inutile de

préciser lesquels !

La corruption a appauvri ces peuples et raflé une grande partie de leurs richesses nationales.

Nul doute que ce phénomène existe partout dans le monde, mais contrairement à l’Occident

où la corruption est dénoncée et ses auteurs poursuivis en justice, elle est dans le monde arabe

favorisée par un climat propice où il n’existe aucun garde-fou pour l’enrayer. Par crainte de

représailles, les rares journaux indépendants n’osent jamais dénoncer la corruption qui

bénéficie de complicités au plus haut niveau de l’Etat. Et une justice aux ordres n’y peut rien

contre des hauts placés et leurs acolytes. Il y a des dizaines d’affaires de corruption

dénoncées en Europe avec des ramifications et des complicités dans le monde arabe, mais les

poursuites n’ont jamais dépassé les frontières européennes.

Il en est de même pour les crimes de torture, de détention arbitraire, d’exécutions

extrajudiciaires, de disparitions forcées dont l’impunité est une tradition découlant de normes

écrites et non écrites dans le monde musulman. Bien que les auteurs des crimes les plus

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graves soient poursuivis et jugés dans de nombreux pays, les criminels du monde musulman

continuent à se vautrer dans l’impunité. Non pas que l’Etat leur garantit la protection, mais ils

s’assurent eux-mêmes cette protection du fait que l’Etat, c’est eux, il est considéré comme

leur propriété privée. Ils font les lois, organisent la justice de manière à ce qu’elle dépende

d’eux, instaurent leur propre immunité et impunité, celles de leurs familles, de leurs amis et

de leurs agents (les agents de l’Etat). Citons par exemple les propos du chef de l’Etat algérien

qui, dans un discours devant le peuple, a rassuré en termes à peine voilés les génocidaires et

les bourreaux du peuple que nul ne peut les atteindre avant de passer par son corps : « J’ai dit

qu’avant de toucher à l’armée, il faudra passer sur mon corps ».

Les crimes perpétrés dans le monde musulman ne constituent pas seulement une violation des

droits et des libertés, ils portent également atteinte à la religion, à la souveraineté et à

l’intégrité des territoires. Les bases américaines implantées dans les pays musulmans n’ont

pas pour seul objectif la lutte contre le terrorisme.

Aux actes de profanation du Coran et des lieux saints, s’ajoutent les méfaits d’une laïcité

combative, partiale et dépravante. En terre d’Islam, le foulard est interdit dans des lycées où

se dressent des cathédrales et des églises ornées de la statue de la sainte vierge, la croix et

Jésus, et où le port d’autres symboles religieux s’affiche on ne peut plus ostensiblement ;

L’Islam n’a pas le droit de se mouvoir sur un pied d’égalité et avec les mêmes chances que les

autres religions. Comme deux boxeurs, on dope l’un et on ligote l’autre.

Les associations Islamiques de bienfaisance, y compris celles chargées de collecter les fonds

de la zakât (impôt religieux), sont dissoutes dans la majorité des pays musulmans, le pouvoir

ne laisse que les associations servant ses intérêts.

L’édition du livre Islamique recule tandis que le livre chrétien (la Bible) progresse, des

pressions s’exercent sur les Rois d’Arabie pour ralentir, voire stopper l’édition du Coran.

Les manuels scolaires et les programmes d’enseignement ont été refondus dans le sens d’une

désIslamisation habilement programmée dans l’ensemble des pays musulmans. On pousse le

culot jusqu’à la suppression de certains versets ou certaines Sourates du Coran. On connaît

l’histoire récente de la suppression des sciences Islamiques dans les lycées en Algérie et au

Maroc et dans d’autres pays.

Tandis que les missions chrétiennes envahissent le monde musulman, mènent des campagnes

intensives de christianisation, leurs capitaux circulent librement sans risque, les prédicateurs

musulmans sont traqués, muselés, les mosquées fermées, n’ouvrant que pendant les heures de

la prière, pas de prêches en dehors du vendredi et même ceux du vendredi sont censurés, le

transfert d’argent d’origine ou à destination Islamique devient de plus en plus difficile à cause

de la sempiternelle suspicion qui pèse sur de telles opérations entraînant souvent le blocage ou

la saisie des sommes concernées ; même les sociétés de transfert de fonds comme Western

Union sont sommées de refuser ou de signaler tout transfert suspect vers une destination

Islamique. Ces interdictions sont appuyées par les dirigeants arabes qui ne font pas mystère de

leur allégeance aux tenants de cette politique résolument hostile à la nation arabe et à l’Islam.

En effet, il n’est pas exagéré de dire que la nation musulmane est gouvernée par les alliés de

ses ennemis et les ennemis de sa religion, et c’est encore un honneur de leur attribuer le titre

d’alliés que d’aucuns ne méritent même pas. Cette situation paradoxale explique le chaos dans

lequel ces peuples sont plongés, une situation caractérisée par une tyrannie sanguinaire

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persistante, des conflits meurtriers et enfin un sous-développement durable. Ils ont pillé les

richesses nationales, hypothéqué l’avenir de leurs peuples et introduit un néocolonialisme

dévastateur. Ils s’acharnent contre le projet Islamique alors que celui-ci constitue l’unique

bateau de sauvetage des peuples en question. Cet échec s’explique également par l’absence de

légitimité, l’absence de vision, l’absence d’idéologie, l’absence de programme. Toutes les

tentatives d’intégration ont échoué. L’Union du Maghreb arabe, l’OPEP, l’OCI, la Ligue des

Etats arabes, le conseil de coopération du Golfe, toutes ces expériences ne sont que de vaines

tentatives, sans résultats concluants. Elles n’ont apporté aucune solution aux nombreux

problèmes économiques et politiques du monde musulman.

Les peuples en ont assez. Des mouvements protestataires sont en train de naître partout dans

le monde arabe à l’image de « kifaya » en Egypte s’écriant : ça suffit ! Kifaya ! Ça suffit la

répression, le mépris des peuples, la terreur, la corruption, l’impunité ! Ça suffit la police

politique, les tortures, les détentions arbitraires, les dénis de droits et de liberté ! Partout

s’élèvent des slogans traduisant l’angoisse, la détresse, le désarroi des peuples. Les

manifestations de masses se multiplient malgré les interdictions et la répression sanglante.

Il est incontestable que le changement s’impose à tous points de vue et de manière urgente car

il y va de l’existence même de la communauté musulmane. Cette dernière a besoin d’une

dynamique nouvelle, d’un sang nouveau et de têtes nouvelles.

2. Islam et Occident : la nécessité d’un dialogue

2.1 Le déclin de l’Occident

La civilisation Occidentale est en faillite. Il ne lui reste que l’effondrement et la disparition.

Il existe de nombreux témoignages d’experts en politique, en économie, en sociologie sur

cette faillite qui devrait provoquer la chute de cette civilisation qui ne survit que grâce au

soutien des pétrodollars arabes.

Point n’est besoin de démontrer que nous vivons dans un monde gangrené par des fléaux

multiples : maladies, chômage, drogue, éclatement de la famille, prostitution, trafic d’organes,

clonage humain, etc.

Toutes les expériences idéologiques ont échoué. L’idéologie socialiste a engendré la

dictature, l’oppression et la misère des peuples. L’idéologie libérale a favorisé la débauche, la

corruption, l’accaparement des richesses par une minorité, l’individualisme,

l’appauvrissement des masses, etc.

Ces systèmes politiques fondés sur la négation de Dieu comme mode de vie, ont conduit

l’humanité à la dérive. La famine, les guerres, les maladies sont les conséquences directes de

ces systèmes inadéquats, la laïcité, à telle enseigne que le chaos et la faillite ont gagné tous les

domaines : l’économie, la santé, la morale et j’en passe.

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Des pays et même des régions entières sont exclus de la nouvelle donne. Le continent africain

et l’Amérique latine ne représentent respectivement que 2,2 % et 4,5 % du commerce

mondial. Des pans entiers de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et de l’Asie sont rayés des

cartes qui représentent chaque pays en fonction de son importance économique.

La déstructuration des ensembles dans les pays pauvres et la perturbation de leur cohésion

sont la cause de graves déséquilibres. Par exemple, avant les années 70, en Afrique, les

populations étaient pauvres, selon certains critères, mais elles ne mourraient pas de faim.

Aujourd’hui la famine fait des ravages. 40 millions d’humains meurent de faim chaque année.

Le fossé entre riches et pauvres ne cesse de se creuser. Un cinquième de la population

mondiale détient 86 % de la richesse de la planète, 82 % de ses exportations et contrôle 68 %

des investissements privés directs.

En Afrique, en Asie, les gens survivent des décharges publiques ; en Amérique et en Europe,

ils pillent les supermarchés pour survivre. Paradoxalement, pendant qu’elle est la cause de

tant de misères dans les pays sous-développés, la mondialisation tend à accroître la richesse

des plus riches et la pauvreté des plus pauvres. Pis, celle-ci a pris une autre tournure avec la

lutte antiterroriste. Sa dimension humanitaire cède la place à une dimension de violence et de

terreur, au point que cette mondialisation, qui portait tant de promesses, devient inhumaine.

C’est la raison pour laquelle, partout éclatent des conflits meurtriers et des guerres

dévastatrices en réaction à ce gâchis et à cette injustice ou sous son influence. La lutte

antiterroriste sert de prétexte pour la négation des droits et des libertés dans de nombreux

pays, notamment les pays arabes et musulmans.

Nous constatons que les Etats-Unis d’Amérique n’hésitent pas à violer le droit, à faire

obstacle à sa formation quand il ne sert pas ses intérêts. A cet égard, l’exemple de la Cour

pénale internationale est très significatif. Forte de sa supériorité économique et militaire,

l’Amérique tend à imposer sa culture, son idéologie et sa perception du monde. L’ordre

mondial dont les contours sont en train de se préciser depuis le 11 septembre est un ordre

mondial de l’injustice et de la terreur.

D’aucuns n’ont pas hésité à l’appeler ‘‘désordre mondial’’.

Croyant éradiquer le terrorisme par le terrorisme, les Etats-Unis ont plongé le monde dans un

désordre qui ne fait qu’exacerber les souffrances des peuples et donc multiplier les causes du

terrorisme.

Le droit international est en conflit avec l’ordre international. Celui-ci représente la force qui

s’oppose au droit. On peut dire que le droit est l’otage de la force. Cela s’explique par le fait

que la puissance censée veiller au respect du droit est la première à le bafouer.

Les règles du droit international, établies pour garantir la paix et la sécurité entre les nations,

ont été maintes fois violées par l’Administration américaine. Il en est ainsi du rejet du Traité

de non-prolifération des armes nucléaires, de la convention sur l’interdiction des mines

antipersonnel, du rejet des accords environnementaux de Kyoto sur la réduction de l’émission

des gaz à effet de serre, de l’abrogation unilatérale du traité de limitation des missiles

antimissile, etc.

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Les dispositions de la Convention de Genève de 1949 relative aux prisonniers de guerre,

celles de la Convention de la Haye du 14 mai 1954 sur la protection des biens culturels en cas

de conflit armé, la Convention de New York de 1984 contre la torture et les traitements

cruels, inhumains ou dégradants, la Convention des Nations Unies de 1993 sur l’interdiction

des armes chimiques sont l’objet de violations continues par les Etats-Unis. Ces derniers ne

cessent de faire obstacle au bon fonctionnement de la justice pénale internationale. Outre leur

refus d’adhérer à la Cour pénale internationale, ils tentent d’obtenir par des accords bilatéraux

l’impunité pour leurs ressortissants.

Hier, l’Administration Bush n’a pas attendu le feu vert du Conseil de sécurité pour déclencher

la guerre contre l’Irak. Cette tendance à agir de façon unilatérale, sans tenir compte des

décisions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU, s’est accentuée depuis

l’invasion de l’Irak.

La doctrine de la guerre préventive, la lutte antiterroriste, sont autant de pratiques relevant

d’un ordre mondial nouveau où le rôle du droit tend à s’effacer de plus en plus. Cet ordre

mondial de la force a un seul objectif : la défense des intérêts américains.

L’injustice est la principale caractéristique de l’ordre international actuel. Il lui est reproché

de soutenir des régimes coloniaux et oppresseurs, le pillage des ressources de la planète,

notamment les richesses des pays pauvres - d’où les profondes inégalités entre le Nord et le

Sud et le surendettement des pays pauvres -, le diktat des multinationales, la politique de deux

poids deux mesures dans les relations internationales, les multiples violations du droit et des

droits, la course effrénée au surarmement, la promotion de la loi du plus fort, l’entretien de

conflits pour la vente d’armes, les pratiques commerciales déloyales telles que l’octroi par les

pays du Nord de subventions de produits agricoles au détriment des produits du Sud ; l’ordre

international actuel est également responsable de l’insécurité générée par les injustices de

toutes sortes et à tous les niveaux.

Le monde a besoin de profondes réformes structurelles dans le sens d’une représentativité

équitable du Nord et du Sud, des Etats et des peuples, des riches et des pauvres au sein des

instances internationales. Les règles du droit international sont inefficaces car dépourvues de

force contraignante ; les Conventions et les Pactes sur l’environnement, les droits humains, la

justice pénale internationale doivent avoir la primauté sur les autres instruments, ils doivent

revêtir un caractère d’ordre public international ; la notion de compétence universelle doit être

renforcée et étendue à toutes les juridictions nationales ; la Convention de Vienne du 18 avril

1961 sur les relations diplomatiques doit être révisée, l’immunité pénale internationale des

dirigeants et des diplomates doit être limitée aux seules personnes des dirigeants et des

diplomates, à l’exclusion de leurs familles et de leurs domestiques, et aux seuls actes relevant

de l’exercice de leurs fonctions, cette immunité ne doit pas permettre à ses titulaires

d’échapper à la justice dans le cas où ils se rendraient coupables ou complices de crimes

universels ; la notion de valise diplomatique doit être redéfinie compte tenu du fait qu’elle sert

de couverture à tous genres de trafic notamment le trafic d’armes, d’or et de drogue ; la

responsabilité pénale des personnes physiques doit être élargie aux personnes morales y

compris aux Etats dans les cas où leurs agents se rendraient coupables d’exactions contre

leurs ressortissants ou contre des étrangers vivant sur leurs territoires.

Quant à la réforme des organisations mondiales et régionales, elle doit porter principalement

sur l’OTAN, l’Assemblée générale des Nations unies, le Conseil de sécurité, le Fond

monétaire international, la Banque mondiale. L’OTAN, qualifiée de ‘‘milice privée’’ des pays

dominants, n’a plus de raison d’être, cette force doit être placée sous l’égide de l’ONU ou

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disparaître. On aimerait savoir à quoi sert-elle depuis la dissolution de l'URSS et la fin de la

guerre froide qui furent sa principale raison d'être ? L’Assemblée générale des Nations Unies

doit comprendre en son sein des représentants de la société civile internationale à raison d’au

moins six représentants par continent. Les décisions de cette instance doivent avoir une force

obligatoire égale à celles du Conseil de sécurité.

En ce qui concerne le Fond monétaire international et la Banque mondiale, on se demande

quelle est leur utilité aujourd’hui ? Le monde est confronté à une situation différente de celle

héritée de la deuxième guerre mondiale. De plus au lieu d’assurer la stabilité et le

développement, le Fond monétaire international se révèle être un facteur de crises et

d’instabilité mondiales. Il a imposé des réformes qui ont produit des effets pervers. Les

mesures imposées dans le cadre des plans d’ajustement structurel ont été catastrophiques pour

les pays en voie de développement.

Outre le fait que la libéralisation a exposé la faible économie de ces derniers aux puissants

torrents des multinationales, les pays pauvres sont devenus, à cause de ces mesures,

incapables de faire face aux besoins pressants de leurs populations en matière de santé,

d’éducation, d’équipements agricoles, bref les besoins de développement. Le FMI est en

partie responsable des crises financières qui ont ébranlé certains pays comme l’Argentine, le

Brésil, le Mexique, la Russie et les pays du Sud-est asiatique ; son intervention n’a fait

qu’aggraver leurs difficultés et accentuer leur dépendance sans aucun résultat tangible sur le

plan économique.

Ces institutions ne sont rien de plus que des instruments aux mains des multinationales

favorisant l’exploitation des ressources des pays pauvres. De plus, elles sont gérées de

manière discrétionnaire par les pays riches. On emploie l’expression 1 dollar = 1 voix pour

caractériser leur mode de gestion, c’est-à-dire le nombre de voix est déterminé par le montant

investi dans le capital de ces institutions. Ainsi, avec 17 % des voix, les Etats-Unis disposent

d’un droit de veto qui leur permet de bloquer toute décision qu’ils jugent non conforme à

leurs intérêts.

Les événements du 11 septembre représentent un tournant dans l’histoire contemporaine.

C’est une calamité tant pour les Etats-Unis que pour les musulmans dans le monde qui

deviennent l’objet d’agressions et d’attaques tout azimut. Ces attentats sont déplorables.

Comment ne pas s’indigner face à ces actes horribles qui ont causé la mort de plusieurs

milliers d’innocents, y compris des dizaines de milliers de musulmans ? Certains considèrent

que ces attentats sont à l’origine de la fracture entre l’Islam et l’Occident. C’est absolument

inexact.

Ces attentats n’ont fait qu’attiser une animosité, peut-être moins déclarée, qui existait déjà

contre l’Islam et les musulmans. Quoi qu’il en soit, l’Amérique en tant qu’Etat de droit

n’aurait pas dû répondre à l’horreur par l’horreur et au terrorisme par un terrorisme plus cruel.

Contrairement aux individus incontrôlés et irresponsables qui pensent ne rien perdre en usant

de la violence, les Etats sont régis par des règles, des principes, des conventions et des lois.

Quand on a affaire à des fous ou à des hors-la-loi, faut-il que l’Amérique devienne comme

eux et massacrer des innocents ? La riposte a été très brutale et mal ciblée puisqu’elle a visé

des dizaines de milliers d’innocents en Afghanistan. Washington ne devait pas recourir à la

force. S’il est du droit du gouvernement américain de punir les auteurs de ces attentats, il est

aussi de son devoir de baser sa riposte sur des faits prouvés afin que des innocents ne soient

pas injustement pris pour cible. C’est pourquoi de nombreux pays européens ont appelé à

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éviter les amalgames et la politique de ‘‘déploiement démesuré de la force et de la

répression.’’

De plus, ces attentats ont été impudemment exploités par certaines dictatures contre les droits

et les libertés. C’est le cas des régimes arabes qui ont pris prétexte de ces événements pour

mater leurs opposants. D’un point de vue métaphysique, les événements du 11 septembre sont

chargés d’enseignements d’une grande utilité pour les hommes. C’est un peu comme le

Tsunami version différente. Ils constituent un avertissement et un rappel à l’ordre adressé aux

puissances. Ces événements ont rappelé au monde qu’il n’y a pas de puissance hormis la

puissance de Dieu.

Cela signifie que l’Amérique, si puissante qu’elle puisse être, n’est pas au-dessus de toute

atteinte et qu’elle peut être frappée en plein cœur de sa puissance militaire et économique.

C’est aussi une punition divine contre une puissance qui se complait dans l’arrogance, le

péché et le crime depuis des siècles. Dieu dit dans le Coran : « Tel est le châtiment de Ton

Seigneur quand Il frappe les cités lorsqu’elles sont injustes. Son châtiment est bien

douloureux et bien dur. » s11, v102

Ils ont poussé Saddam Hussein à faire la guerre au peuple iranien, fraîchement sorti d’une

dictature épouvantable; une guerre injuste qui a fait près d’un million de victimes et des

dégâts matériels considérables. Les bases militaires américaines au Koweït, au Qatar, en

Arabie Saoudite, constituent une profanation des lieux saints de l’Islam et une menace

permanente contre le monde musulman.

Partout où les Américains sont intervenus, ils ont semé le désordre, la désolation et la mort.

C’est le cas du Liban, de la Somalie, du Rwanda, de l’ex-Zaïre, de la Bosnie, etc. Ramzi

Klark, ancien secrétaire d’Etat à la justice, qualifie de catastrophe la politique extérieure des

Etats-Unis. Ils ont enlevé, assassiné, destitué des dirigeants intègres qu’ils ont remplacés par

des dictateurs corrompus qui ont mis les potentialités et les richesses de leurs peuples entre les

mains des Américains. L’Amérique est le Pharaon du siècle qui veut s’arroger les attributs de

la divinité pour dominer le monde et l’asservir.

Il existe d’autres pharaons non déclarés qui tentent de déclencher la guerre entre les nations

pendant que d’autres, les pacifistes s’interrogent encore sur les possibilités d’un monde de

paix et de concorde.

Le risque d'une « confrontation entre l'Islam et l'Occident » est le premier défi que doit relever

la France dans le monde actuel, a affirmé un jour Nicolas Sarkozy devant les 180 chefs de

missions diplomatiques français réunis au palais de l'Élysée. Selon lui, « tous nos pays, y

compris ceux du monde musulman, sont aujourd'hui sous la menace d'attentats criminels ».

Pour contrer cette menace, Nicolas Sarkozy propose de « livrer et gagner le combat contre les

talibans », « d’encourager, dans chaque pays musulman, les forces de modération et de

modernité à faire prévaloir un Islam ouvert et tolérant, acceptant la diversité comme un

enrichissement », une perspective que le chef de l'État perçoit au Maroc, en Algérie, en

Tunisie, en Jordanie et en Indonésie ; équiper les pays musulmans avec « l'énergie du futur »,

le nucléaire civil, concluant par une mise en garde contre la bombe iranienne ou le

bombardement de l'Iran ».

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C’est pourquoi il faudrait une solution qui contribuerait à éviter la confrontation, à barrer la

route aux va-t-en-guerre. Cette solution serait un deal avec l’Islam, un deal qui commence par

une trêve et finit par une concorde, une alliance, une union.

Et on finira avec ce monde de tyrannie et d’injustices qui caractérisent nos sociétés modernes.

2.2 Pourquoi l’Islam est-il vérité ?

Il existe une multitude de versets du Coran et de hadiths du Prophète qui le disent en ce sens :

Si vous appuyez vraiment sur les enseignements du Coran et de la Sunna, vous serez

heureux, vous serez sauvés ici-bas et dans l’au-delà. Exemple :

« Si les habitants de cités avaient cru et avaient craint Dieu, Nous aurions certainement

répandu sur eux les bénédictions du ciel et de la terre ; mais ils ont cru au mensonge,

Nous les avons emportés à cause de leurs mauvaises actions. » s7 v96

« Quiconque aura suivi ma direction ne s’égarera pas et il ne sera pas malheureux.

Tandis que celui qui s’en détournera mènera une vie misérable. » s20 v123, 124

« Et s’ils s’étaient maintenus sur la bonne voie, Nous les aurions comblés de Nos

faveurs.3 s72 v16

L’Islam est plus qu’une simple religion. Il est multidimensionnel ; il ne peut se réduire à une

de ses composantes qu’est la religion. L'Islam est certes religion, mais aussi, science, culture,

civilisation, pratiques, mode de vie, lois, système de gouvernance.

La religion est une composante de l'Islam mais pas tout l'Islam. Le concept de religion

implique le culte, le jeûne, la prière, le pèlerinage, etc. On ne peut pas parler de religion en

l’absence de l'ensemble ou du moins d’une partie de ces pratiques.

La civilisation Islamique a été le socle de la civilisation universelle. Sans la civilisation

Islamique, le monde ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui et le progrès n’aurait pas atteint son

niveau d’aujourd’hui.

La civilisation Islamique est une civilisation qui a connu les gloires les plus éminentes, qui a

enseigné les valeurs les plus sublimes et qui a engendré une organisation sociale qui fut à la

pointe de l’évolution de l’humanité.

J’exposerai ainsi dans le chapitre suivant les apports de l’Islam et ses nombreuses vertus.

2.3 Les vertus de l’Islam

L’Islam accorde à la science une place qu’aucune religion ni civilisation ne lui accorde. Le savoir est à la fois un

fondement, une caractéristique et une finalité en islam. La recherche du savoir est considérée comme un acte

d’adoration.

Pour s’en convaincre, il suffit de constater que le premier verset révélé au Prophète Mohammed lui intimait

l’ordre de lire.

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Tout effort de recherche scientifique (ijtihad), toute invention d’un produit utile quelconque, toute contribution

au progrès technique, au développement et au bien-être de l’homme est une forme d’adoration fortement

récompensée.

Le savoir a plus de valeur que la prière malgré l’importance de celle-ci et pour preuve : le premier verset du

Coran n’a pas ordonné de prier ou d’invoquer mais de lire.

2.3.1 Conception Islamique de l’humanité

L’Islam regarde l’humanité comme une seule famille, issue d’un même couple : Adam et Eve

(paix et salut sur eux). Il n’y a aucune différence ni de race ni de couleur entre les hommes

sauf par la piété qui signifie la crainte de Dieu, la droiture, la perfection morale, etc.

Compte tenu de cette conception familiale de l’humanité, il est du devoir des Musulmans de

sauver leurs frères, de les faire sortir de l’égarement et de leur indiquer le droit chemin.

Les membres de cette même famille ont les mêmes droits à la justice, aux ressources

naturelles que Dieu a mis à leur disposition.

Les hommes sont égaux, car issus d’une même nature et d’un même couple :

« Humains ! Nous vous créâmes d’un mâle et d’une femelle, pour vous répartir ensuite

en nations et en tribus : ainsi vous pourrez vous connaître entre vous. Les plus

honorables d’entre vous auprès de Dieu sont les plus pieux. » s49 v13

« Hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et de cet être tira

son conjoint, et de leur union fait répandre tant d’êtres humains » s4 v1

« Certes Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il

interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous

vous souveniez » s16 v90

« Dieu vous prescrit de restituer les dépôts à leurs titulaires, de juger en toute équité, si

vous êtes appelés à juger » s4 v58

« Croyants ! Soyez d’une intégrité absolue, quand vous témoignez devant Dieu, même

si vous témoignez contre vous-mêmes, vos parents ou vos proches, vis-à-vis d’un riche

ou d’un pauvre, car Dieu est plus près que vous, de l’un et de l’autre. Que vos

sentiments cèdent le pas à l’équité ! Si vous faites entorse à la vérité ou refusez de

témoigner, sachez que Dieu tient constamment à l’œil toutes vos actions » s4 v135

« Croyants ! Soyez toujours stricts à remplir vos obligations envers Dieu, à témoigner

selon l’équité ! Que votre aversion marquée pour un peuple ne vous incite pas à être

injustes ! Montrez-vous justes, vous en serez d’autant plus pieux ! » s5 v8

« Le plus dur châtiment le Jour de la Résurrection sera celui d’un gouvernant injuste »

(Hadith)

« L’Arabe n’a aucun mérite sur le non-Arabe ni le blanc sur le noir sauf par la piété »

(Hadith)

Dans un de ses discours, le Calife Umar ibn al-Khattab a dit : « Que dites-vous si l’Emir des

croyants surprend quelqu’un en fornication ? Ali lui répond : « Qu’il apporte quatre témoins

sinon il sera fouetté pour diffamation comme tout un chacun.».

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La justice est l’une des conditions de l’existence. Rappelons que les dispositions de l’article

13 de l’acte constitutionnel de Médine fait obligation à chaque citoyen d’apporter son aide

dans la lutte contre l’injustice même contre les membres de son clan ou de sa famille.

A propos de la justice, Dieu leur ordonne : « d’observer strictement la justice…Ne suivez

donc pas les passions afin de ne pas dévier de la justice » s4, v135

« Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez la justice,

cela est plus proche de la piété » s5, v8

« Et quand vous parlez, soyez justes même s’il s’agit d’un proche parent » s6, v152

«Et quand vous jugez entre les gens, de juger avec justice » s4, v58

Le prophète a dit : « un jour d’un imâm juste vaut mieux que soixante années

d’adoration ».

2.3.2 Les apports de la civilisation islamique

L’Islam a aboli l’esclavage. Dieu a déclenché un processus d’abolition progressive de la

même manière que pour l’interdiction des boissons enivrantes.

Le Coran a commencé par réduire les voies d’accès à l’esclavage et élargir en les multipliant

les voies d’affranchissement. Cela en plus du fait que l’Islam n’avait de cesse de

recommander le bon traitement de l’esclave en attendant bien évidemment son émancipation.

C’est dire que l’esclave musulman n’a jamais été "la chose" du droit romain. Pour ce qui est

du processus d’émancipation, il existe à cet effet plusieurs dispositions du Coran et de la

Sunna. L’affranchissement était obligatoire en cas de parjure intentionnel, d’homicide

involontaire, de divorce illégitime, d’inobservation d’un jeûne du mois de Ramadan, de

mauvais traitement infligé à l’esclave, etc.

« Les Arabes transforment entièrement l'Espagne en moins d'un siècle. État prospère de

l'industrie, de l'agriculture, du commerce, des sciences, des lettres et des arts sous la

domination. Ils placent l'Espagne au premier rang des nations civilisées au moyen âge. Leur

influence morale fut aussi grande que leur influence intellectuelle. » Gustave le Bon, la

civilisation des Arabes

« Les Musulmans ont accompli une tâche essentielle pour l'humanité. Le plus grand

philosophe, al-Farabi, était Musulman. Les plus grands mathématiciens, Abu Kamil et

Ibrahim ibn Sinan, étaient Musulmans. Le plus grand géographe et encyclopédiste, al-

Mas`udi, était Musulman. Le plus grand historien, al-Tabari, était également Musulman. » «

George Sarton, Introduction of the history of science, p.634

« La plupart des Européens n'ont pas exactement évalué l'importance de l'apport qu'ils ont

reçu de la civilisation Islamique, ni compris la nature de leurs emprunts à cette civilisation

dans le passé et certains vont jusqu'à totalement méconnaître tout ce qui s'y rapporte. Cela

vient de ce que l'histoire telle qu'elle leur est enseignée travestit les faits et paraît avoir été

altérée volontairement sur beaucoup de points. C'est avec outrance que cet enseignement

affiche le peu de considération que lui inspire la civilisation Islamique, et il a l'habitude d'en

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rabaisser le mérite chaque fois que l'occasion s'en présente. Il importe de remarquer que

l'enseignement historique dans les Universités d'Europe ne montre pas l'influence dont il

s'agit. Au contraire, les vérités qui devraient être dites à ce sujet, qu'il s'agisse de professer ou

d'écrire, sont systématiquement écartées, surtout pour les événements les plus importants. Par

exemple, s'il est généralement connu que l'Espagne est restée sous la loi Islamique pendant

plusieurs siècles, on ne dit jamais qu'il en fut de même d'autres pays, tels que la Sicile et la

partie la plus méridionale de la France actuelle [...]. Il faut donc voir là une conséquence de

l'orgueil et de la présomption des Occidentaux, travers qui les empêche de reconnaître la

vérité et l'importance de leurs dettes envers l'Orient. Le plus étrange en cette occurrence, c'est

de voir les Européens se considérer comme les héritiers directs de la civilisation hellénique,

alors que la vérité des faits infirme cette prétention. La réalité tirée de l'histoire même établit

que la science et la philosophie grecque ont été transmises aux Européens par des

intermédiaires musulmans. En d’autres termes, le patrimoine intellectuel des Hellènes n'est

parvenu à l'Occident qu'après avoir été sérieusement étudié par le Proche-Orient, [...] les

Européens seraient restés dans l'ignorance totale de ces connaissances pendant fort longtemps,

si tant est qu’ils ne soient jamais parvenus à les connaître. » René Guénon, Aperçus sur

l'ésotérisme Islamique et le taoïsme, éd. Gallimard, 1973, Influence de la civilisation

Islamique en Occident (1950), p. 76-77

« A tout musulman, homme et femme, Mahomet (Mohammed) avait imposé la recherche du

savoir, comme un devoir religieux. ‘‘Du berceau jusqu’à la tombe, avait-il dit, mets-toi en

quête du savoir, adore Dieu’’. Il n’avait cessé d’indiquer cette voie à ses disciples. ‘‘L’étude

de la science a la valeur du jeûne, l’enseignement de la science celle d’une prière’’. La

connaissance de l’univers et de ses merveilles ne pouvait que renforcer la vénération des

Arabes pour le Créateur. Le savoir illumine la route de la foi…‘‘même s’il vient de Chine’’ !

Le Prophète en personne obligea ses disciples à porter leur regard au-delà des frontières

nationales. Car la science sert la gloire de Dieu. Toute sagesse vient d’Allah et renvoie à

Allah, ‘‘Acquiers-la, d’où qu’elle vienne !’’

Pour l’amour d’Allah, ‘‘reçois le savoir, même de la bouche d’un infidèle !’’…

Deux univers aussi différents que l’eau et le feu, deux conceptions qui ont déterminé les voies

spirituelles inconciliables de l’Orient et de l’Occident. C’est en leur nom que s’élargit le fossé

séparant la civilisation arabe hautement plus évoluée que celle combien inférieure, de

l’Europe chrétienne contemporaine.» Sigrid Hunke, le Soleil d’Allah brille sur l’Occident,

Albin Michel, Paris, 1963, pp. 222-223

Mahatma K. Gandhi “Je voulais mieux connaître la vie de celui qui aujourd’hui détient

indiscutablement les cœurs de millions d’êtres humains. Je suis désormais plus que jamais

convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui

cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du prophète,

sa dévotion absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l’épée, lui amenèrent

tant de succès, et lui permirent de surmonter les problèmes. “Extrait du journal “Young

India”, cite dans “The light”, Lahore, 16/09/1924

2.3.3 L’Islam est un appel permanent au dialogue

L’Islam est une religion qui favorise le dialogue et appelle au dialogue.

Une simple lecture du Coran permet de constater l’existence d’un dialogue entre Dieu et

plusieurs catégories d’individus : un dialogue avec l’homme en tant que tel. Dieu s’adresse à

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l’homme pour le convaincre et l’amener à répondre à l’appel de la révélation, à la droiture, à

la voie du Salut.

Un dialogue avec les athées, les idolâtres, les polythéistes, les gens du Livre. Le Coran

suggère une méthode de persuasion par le dialogue, les arguments et la preuve décisive.

C’est pour cette raison que l’Islam est une religion de tolérance, d’ouverture d’esprit et de

respect des différences. C’est Dieu lui-même qui a créé ces diversités et imposé leur respect :

« Et parmi Ses signes la création des cieux et de la terre et la diversité de vos

langues et de vos couleurs. » s30 v22

Allah a interdit aux musulmans d’insulter les divinités des polythéistes afin que ces derniers

n’insultent pas Dieu en réplique.

« N’insultez pas ceux qui invoquent d’autres divinités que Dieu, car ils seraient

tentés, dans leur ignorance, d’insulter Dieu par vengeance. » s6 v108

« A vous votre religion et à moi la mienne » est la règle de base de tout dialogue avec

les non musulmans.

Il n’est jamais dans l’intention de l’Islam d’amener les gens à épouser ses croyances. Ce serait

gommer les différences et les diversités voulues par Dieu. C’est d’ailleurs incompatible avec

les idéaux de justice et de liberté qu’il entend réaliser.

A cet effet, le Coran enseigne : « Nulle contrainte en religion ! » s2 v256

« Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Et quiconque tourne le

dos…Tu n’es en aucun cas responsable de leur sort. » s4 v80

« S’ils se détournent…Nous ne t’avons pas envoyé pour te porter garant de leur

conduite : tu n’es chargé que de transmettre le message. » s42 v48

Les différentes sortes de calamités qui ont frappé les peuples de ‘Ad, Thamûd, le peuple de

Lot, de Chu’aib, les Pharaons ont essentiellement pour cause l’injustice et non pas

l’incroyance. C’est l’injustice qui provoque la colère de Dieu. Etant entendu cependant que

l’association est une forme d’injustice. Le Coran nous rapporte les sages conseils de Lokman

à son fils : « Ô mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association est vraiment

une injustice énorme. » s31 v13

2.3.4 L’Islam exhorte à la tolérance

Certains accusent l’Islam d’intolérance. Ils avancent des arguments non convaincants en

raison des préjugés et des amalgames qui les soutiennent.

On impute à l’Islam des pratiques relevant purement et simplement des traditions populaires.

Leur jugement est erroné pour la bonne et simple raison qu’ils ne connaissent pas bien

l’Islam. Aussi, faut-il s’entendre sur la signification et le contenu du concept de tolérance.

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D’après la déclaration de principes de l’UNESCO, « la tolérance est le respect, l’acceptation

et l’appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes

d’expression et de nos manières d’exprimer notre qualité d’êtres humains. »

Sa signification implique l’ouverture d’esprit, le respect des différences, la liberté de pensée,

de conscience et de croyance.

Pratiquer la tolérance, affirme la Déclaration, « ce n'est ni tolérer l'injustice sociale, ni

renoncer à ses propres convictions, ni faire de concessions à cet égard. La pratique de la

tolérance signifie que chacun a le libre choix de ses convictions et accepte que l'autre jouisse

de la même liberté. Elle signifie l'acceptation du fait que les êtres humains, qui se

caractérisent naturellement par la diversité de leur aspect physique, de leur situation, de leur

mode d'expression, de leurs comportements et de leurs valeurs, ont le droit de vivre en paix et

d'être tels qu'ils sont. Elle signifie également que nul ne doit imposer ses opinions à autrui. »

Il ressort clairement du document de l’UNESCO que la tolérance ne veut pas dire abdication

de ses croyances, ni renoncement à ses principes. Elle ne signifie pas non plus la confusion

des genres, ni ‘‘ concession, ni complaisance’’, ni abandon du terrain face aux pressions et

aux attaques injustifiées contre les valeurs et les symboles de l’Islam.1

Compte tenu des principes énoncés ci-dessus, on peut dire que la tolérance de l’Islam n’a pas

d’équivalent dans les autres religions. Dans l’Islam, la seule limite de la tolérance est

l’injustice. Surtout lorsque cette injustice prend des proportions énormes ; en d’autres termes

quand elle est pratiquée à grande échelle et de manière systématique.

Il est bien évident que l’Islam ne saurait être tolérant face à l’oppression et aux massacres des

peuples. De même qu’il ne peut être tolérant devant les exactions, les discriminations et les

pratiques coloniales.

Allâh dit : « Et qu’avez-vous à ne pas combattre dans le Sentier d’Allah, et pour la cause

des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : "Seigneur ! Fais-nous sortir de cette

cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta

part un secoureur.» s4 v75

En dehors de pareilles situations où des souffrances sont infligées à des peuples entiers à

cause des injustices de certains groupes et de certaines puissances, l’Islam commande aux

musulmans la patience et le pardon en cas d’agression. Mieux encore, il va jusqu’ à

recommander de rendre le bien pour le mal.

« Rends le bien pour le mal, Nous savons très bien ce qu’Ils inventent. » s23 v96

« La bonne action et la mauvaise action ne sont pas pareilles. Rends le bien pour le

mal, et tu verras ton ennemi se muer en fervent allié. » s41 v34

Le Coran enseigne que le pardon de Dieu et le Paradis sont réservés, entre autres, à ceux qui

savent maîtriser leur colère et pardonner à leurs semblables (s3 v134).

1 Source : http://www.unesco.org/tolerance/declafre.htm

Voir aussi : http://www.sectes-infos.net/Tolerance.htm

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« Mais celui qui pardonne et se montre conciliant trouvera sa récompense auprès

d’Allah. » s42 v40

« Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas qu’Allah vous pardonne. Allah

est Celui qui pardonne, le Miséricordieux. » s24 v22

« Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux.

Pardonne-leur et oublie leurs fautes. Car Allah aime, en vérité, les bienfaisants. »

s5 v13

Dans ce contexte, il est important de faire remarquer que le Jihad est un combat contre

l’injustice. C’est à tort qu’il soit confondu avec la guerre sainte. D’ailleurs, comme déjà

exposé, il existe plusieurs formes de Jihad. Il y a le Jihad avec les armes, le Jihad avec la

plume, avec la langue, avec les dons ; les œuvres humanitaires sont considérées comme un

Jihad.

C’est pour cela que l’Islam ordonne aux musulmans de ne combattre que ceux qui leur font la

guerre. Allâh dit : « Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et

n’agressez pas. Certes, Allah n’aime pas les agresseurs ! » s2 v190

La tolérance de l’Islam se manifeste sous plusieurs aspects. Un de ces aspects est l’égalité de

traitement réservé aux parents croyants et incroyants. L’Islam commande la bienfaisance

envers les parents quelles que soient leurs croyances. Certains parents voulaient contraindre

leurs enfants à l’idolâtrie et au polythéisme, Allah leur dit : pas d’obéissance sur ce point sans

que cela puisse entraîner une rupture avec les parents :

« Mais s’ils (les parents) te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune

connaissance, alors ne leur obéis pas, tout en continuant à être bienfaisant envers

eux. » s31 v15

Le calife Omar Ibn al-Khattab, sur son lit de mort, écrit un testament où il recommande à son

successeur « d’être bon envers les gens de la dhimmah, d’honorer leur pacte, de les protéger

de leurs agresseurs et de ne pas leur assigner de charge supérieure à leur capacité. »2

‘Abdullâh Ibn `Amr ordonnait souvent à son serviteur de donner une part de leur viande

sacrifiée à son voisin juif. Il y veillait tellement, et répétait l’ordre à chaque fois, que le

serviteur s’en étonna et lui demanda la raison d’autant de sollicitude envers un voisin juif. Ibn

`Amr expliqua : « Le Prophète - paix et salut sur lui - dit : ’Jibrîl n’avait de cesse de me

recommander la bonté envers le voisin que je finis par croire qu’il allait lui accorder une part

d’héritage. » 3

2 Rapporté par Al-Bukhârî dans son Sahîh, par Yahyâ Ibn Âdam dans Al-Kharâj p. 74, et par Al-Bayhaqî dans

ses Sunan, volume 9, p. 206, chapitre des recommandations envers les Gens du Livre. Cité par al-Qaradawi sur

son site : http://www.qaradawi.net/ 3 Hadith rapporté par Abû Dâwûd dans ses Sunan dans le chapitre de la bienséance, par At-Tirmidhî dans la

bonté et l’entretien des liens, par Al-Bukhârî dans Al-Adab Al-Mufrad n°128. Le hadîth similaire attribué

directement au Prophète est consensuel. Cité par al-Qaradawi sur son site susindiquée

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Lorsque la mère d’Al-Hârith Ibn Abî Rabî`ah - qui était chrétienne - décéda, les compagnons

du Prophète (paix et salut sur lui) accompagnèrent son cortège funèbre.4

Il était d’usage pour certains successeurs de donner une partie de zakât al-fitr à des moines

chrétiens et n’y voyaient aucun inconvénient. Certains d’entre eux, comme `Ikrimah, Ibn Sîrîn

et Az-Zuhrî - étaient même d’avis que l’on pouvait leur verser une partie de la zakât à

proprement parler.

Ibn Abî Shaybah rapporta que Jâbir Ibn Zayd fut interrogé au sujet de l’aumône : Qui est

habilité à la recevoir ? Il répondit : « Vos coreligionnaires musulmans et les gens de leur

dhimmah. »5

Il a été rapporté par Mohammed ibn al-Hassan, l’ami de Abû Hanifa, que le Prophète (Paix et

Salut sur lui) envoya de l’argent aux habitants de la Mecque pendant une année de disette afin

qu’il soit distribué aux pauvres. Cela en dépit des souffrances que les Mecquois lui firent

subir.6

Shihâb Ud-Dîn Al-Qarâfî, un des grands juristes des fondements, expliquant ce qu’est la

bienfaisance que Dieu ordonne aux musulmans à l’égard des dhimmis, cite entre autres choses

: la bonté envers leurs faibles, l’assistance envers leurs pauvres, le fait de nourrir les affamés,

de vêtir les dénudés, la bonne parole - par civilité et indulgence, et non par peur ni

obséquiosité -, de supporter les torts du voisinage le cas échéant, même si l’on a la capacité de

supprimer l’objet du grief par soi-même et ce, par mansuétude et non par peur ni convoitise,

de prier afin qu’ils soient guidés, et qu’ils fassent partie des bienheureux, de leur prodiguer le

bon conseil dans toutes leurs affaires, au plan de la religion et au plan de la vie ici-bas, de ne

pas les médire même s’ils font du tort à autrui, de préserver leurs biens, leurs enfants, leur

honneur, ainsi que tous leurs droits et leurs intérêts, de les aider à repousser l’injustice et à

obtenir tous leurs droits etc.7

Sous le Califat d’Abû Bakr, Khâlid Ibn al-Walîd écrit dans le contrat de garantie (dhimma)

pour les habitants de Hira en Irak – qui étaient chrétiens – ceci : « Il leur a été prescrit : pour

tout homme âgé trop affaibli pour travailler, ou qui a été atteint par une calamité, ou qui après

avoir été riche s’est appauvri, après que ses coreligionnaires se soient mis à lui verser une

aumône, et que sa jizya lui soit restituée, qu’il soit alors pris en charge, lui et sa famille, par le

Trésor Public des musulmans ».8

Le juge Abû Yûssuf a recommandé au Calife Harun ar-Rachîd d’être compatissant avec les

gens de la dhimma en lui disant :

« Il faut, ô Chef des Croyants, qu’ALLAH te soutienne, que tu sois compatissant avec les

gens qui ont eu la protection de ton Prophète, et ton cousin Mohammed (Paix et Salut sur lui),

et que tu t’enquiers de leur sort pour qu’ils ne soient pas injustement traités, ni qu’ils subissent

4 Dr Muzammil H. Siddiqi : Fiqh Az-Zakâh, cité aussi par al-Qaradawi sur son site. 5 Ibn Hazm, dans Al-Muhallâ, volume 5, p. 117. Cité par al-Qaradawi sur son site. 6 L’esprit de tolérance chez les musulmans, al-Qaradawi. 7 Al-Furûq, volume 3, p. 15, cité par Dr Muzammil H.Siddiqi, source en ligne :

http://www.Islamophile.org/spip/arti...tol%C3%A9rance, voir aussi le site Qaradawi.net. 8 « al-Kharâdj » p.306, cité par al-Badil : http://albadil.edaama.org/articles.php?id_article=212&theme=khilafah

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un préjudice, ni qu’ils supportent plus que leur capacité, et que ne soit prélevé de leurs

richesses que ce qui leur est légalement obligatoire. »9

La clarté des enseignements du Coran et de la Sunna a permis aux musulmans de bien saisir le

sens des valeurs de tolérance, de modération, de bonté et de bienfaisance appliquées et

applicables dans leurs comportements et leurs rapports avec l’environnement et les créatures.

Le prophète (Paix et Salut sur lui) a dit : « L’humanité est la famille de Dieu. Le plus aimé de

Dieu est le plus utile à Ses créatures. » 10

D’abord, le musulman croit en la dignité de l’être humain, quelque soit sa religion, sa race ou

sa couleur. Dieu, Le Très-Haut dit : « Nous avons certes honoré les enfants d’Adam. » (s17

v70)

Puis, le musulman sait pertinemment que les différences de religion existent par la volonté de

Dieu, Exalté soit-Il, Qui a accordé à cette catégorie de créatures la liberté de choisir ce qu’elle

veut faire et ce qu’elle ne veut pas faire.

« Croira qui voudra et niera qui voudra » s18 v 29.

« Et si ton Seigneur avait voulu, Il aurait fait des gens une seule communauté. » s11 v118

Ensuite, le musulman « croit que la volonté de Dieu ne peut être infléchie ni révisée, et que

tout ce que Dieu décide est bien et sage, que les hommes en soient conscients ou non. C’est

pourquoi le musulman ne pense pas un instant à contraindre les gens à devenir musulmans à

leur tour. Comment en serait-il autrement alors que Dieu dit à Son noble Messager :

« Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à

toi de contraindre les gens à devenir croyants ? » s10 v99

Il n’appartient nullement au musulman « de demander des comptes aux mécréants pour leur

mécréance, ni de sanctionner l’égarement des égarés. » Il incombe à Dieu Seul de les juger le

jour du Jugement Dernier et de rétribuer chacun selon ses œuvres.

« C’est vers Nous qu’ils feront retour et c’est à Nous ensuite de régler leur

compte. » s88 v26

« Ton seul devoir est de communiquer le message. Et c’est à Nous ensuite de leur

demander des comptes. » s13 v40

Le musulman croit que Dieu ordonne la justice, qu’Il aime le bien et l’équité et les

recommande comme base dans les relations humaines sans discrimination aucune, y compris

avec les athées et les polythéistes ; qu’Il déteste l’injustice et punit les injustes même s’ils sont

croyants ; et qu’Il vient au secours des victimes de l’injustice même s’ils sont mécréants. Le

Très-Haut dit : « Et que la haine pour des gens ne vous incite pas à être injustes. Soyez

équitables, cela est plus conforme à la piété. » s5 v8

9 « al-Kharâdj » p.125, cite par al-Badil, même site. 10 Hadith rapporté par Tabarani dans al-Kabir et al-Awsat et par Abu Nuaim dans al-Hilya et par al-Bayhaqi dans ach-Chou’ab, tous

sous l’autorité d’Ibrahim d’après al-Aswad, d’après ibn Mas’ud élevé au Prophète (p). Et par d’autres compagnons dont Anas et Abi

Hurayra.

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De même, le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit : « Il n’y a aucun voile entre Dieu et

la plainte de l’opprimé, fût-ce un mécréant. » (Hadith Rapporté par Ahmad dans son

Musnad.)11

Enfin, le musulman est convaincu que la foi n’est possible que par la permission de Dieu. Le

Très-Haut a dit : « Il n’appartient nullement à une âme d’acquérir la foi sans la

permission d’Allah. » s10 v100

Allah connaît parfaitement les tenants et les aboutissants de Ses créatures, les motifs et les

voies qui les ont conduites à la mécréance et à l’association. Il aurait pu agir de manière à les

guider dans le droit chemin, du moins à empêcher leur égarement. S’Il ne l’a pas fait, c’est

pour des raisons sans doute valables que Lui seul connaît. Il peut s’agir par exemple d’un

choix délibéré des intéressés. Comme il peut s’agir d’arrogance de leur part, de haine

implacable, de mécréance injustifiée ou d’un motif quelconque de sorte qu’ils aient mérité ce

statut et cette situation. Allah dit en effet :

« Si Allah l’avait voulu, ils ne Lui auraient point associé d’autres divinités. » s6

v107

Ce verset tranche de manière on ne peut plus claire le fait que cette diversité est voulue par

Dieu. Rien ne sert donc de ramer à contre-courant de la volonté divine. Et c’est bien cette

approche de la vie et du monde qui incite au respect des valeurs universelles au centre

desquelles se situe l’homme. Cette approche est celle de l’Islam depuis quatorze siècles.

Quoi qu’il en soit, Jésus Christ (psl) a fait une noble déclaration en disant « Aimez vos

ennemis. » Mais, est-ce que les chrétiens ont mis en pratique ce commandement ? La réponse

est négative. Il est déplorable de constater que les chrétiens détestent même les amis de Jésus.

Cette réalité est incontestablement prouvée par leur attitude malveillante vis-à-vis de

Mohammed, de l’Islam et des musulmans.

Il est indéniable que les musulmans -tout comme Mohammed d’ailleurs- ont toujours

témoigné leur amour pour Jésus. Pourquoi donc les chrétiens haïssent Mohammed au point de

l’accabler d’injures et de basses calomnies pendant des siècles ? Est-ce de cette façon que l’on

doit se comporter avec les amis de Jésus ? Même dans l’hypothèse où il serait leur ennemi, ne

devraient-ils pas l’aimer pour se conformer au commandement de leur prophète.

2.3.5 L’Islam autorise ce qui est bon, utile et interdit ce qui est mauvais, nuisible

Les interdits de l’Islam n’ont pas pour objectif de priver l’homme de ce qui est bon pour lui,

mais au contraire de le protéger en lui évitant ce qui lui cause du tort, qu’il en soit conscient

ou pas.

Ibn Taymiya écrit ainsi que « les choses bonnes, permises à la consommation, sont tout ce qui

n’est pas nocif à la santé mentale, ni spirituelle, tandis que les choses mauvaises sont celles

qui font du tort à la santé mentale ou à la santé spirituelle. ».

11 Dr Muzammil H. Siddiqi source: http://www.Islamophile.org/spip/article862.html?var_recherche=tol%C3%A9rance Voir aussi le site Qaradawi.net

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L’Islam a, en fait, permis tout ce qui est profitable à l’individu, et a interdit tout ce qui peut lui

porter préjudice, c'est-à-dire toute mauvaise action, fusse-t-elle accomplie de façon apparente

ou cachée : « Dis : Mon Seigneur n’a interdit que les choses immorales, ce qui en parait et ce

qui s’en cache, de même que le péché, l’agression injustifiée, que vous associez à Allah ce en

quoi Il n’a fait descendre aucune preuve faisant autorité et que vous disiez sur Allah ce que

vous ne savez point. » s7 v33.

Allah est seul habilité à décider de ce qui est licite et de ce qui ne l’est pas, et aucun être

humain, quel que soit sa puissance, ou son savoir religieux, ne peut de son propre chef décider

de ce qui est permis ou de ce qui est interdit : « Ne dites pas au sujet de ce que vos langues

décrivent en pur mensonge : « Ceci est licite et cela est illicite ! Afin de fabriquer le

mensonge sur le compte d’Allah ! Ceux qui fabriquent le mensonge sur le compte d’Allah ne

réussissent pas ! » s16 v116.

« Le principe quant aux actes d'adoration est celui de l'interdiction, sauf si la chari'a rapporte

une prescription pour cela. Et le principe quant au comportement usuel est la permissivité,

sauf quand la chari`a rapporte une interdiction pour cela. » ( Al-aslu fil-`ibadat al-hadhru illâ

ma waradah `anish-shar`i tashri`ahu. Wal-aslu fil-`adat al-ibahah illa ma waradah `anish-

shar`i tahrimahu).

« Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses

qu'Allah n'a jamais permises? » (Sourate Achoura s42 v21)

Cependant, pour ce qui est du mode de vie, le principe ici est la liberté, parce que rien ne peut

être limité à cet égard sauf ce qu'Allah a interdit. En faisant autrement nous sommes inclus

dans la signification de Sa parole :

« Que dites-vous de ce qu'Allah a fait descendre pour vous comme subsistance et dont vous

avez alors fait des choses licites et des choses interdites? » (Sourate Younus s10 v59)

Il a interdit ce qui mène à la corruption ; a rendu obligatoire ce qui est essentiel ; a

désapprouvé ce qui est superflu et a approuvé ce qui est avantageux. Tout ceci doit être fait

après mûre réflexion de l'ampleur et des propriétés des divers types d'activités impliquées.

Puisque c'est la position de la chari'a, les gens sont libres d'acheter, vendre et louer comme ils

le souhaitent, de même qu'ils sont libres de manger et boire ce qu'ils aiment - tant que ce n'est

pas illicite.

2.3.6 L’Islam interdit l’effusion du sang

L’interdiction de porter atteinte à la vie humaine est l’une des plus formelles des interdictions

décrétées dans le coran.

« Et n’attentez point à la vie de l’homme qu’Allah a rendu sacrée, sauf pour une juste

cause. » s17 v35

« Celui qui tue un homme qui lui même n’a pas tué ni semé le désordre sur la terre est

considéré comme s’il avait tué tous les hommes et celui qui sauve un homme comme

s’il avait sauvé tous les hommes » s5 v32

L’Islam a mis fin aux croyances et coutumes erronées qui permettaient d’offrir les sacrifices à

des divinités autres que Dieu, aux tyrans, aux âmes des morts, aux saints, aux esprits, etc.

C’est pourquoi l’Islam interdit les sacrifices dont l’origine se rattachait aux rites des idolâtres,

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entre autre le sacrifice du far ou celui du premier-né que les Arabes égorgeaient en l’honneur

de leurs tyrans et celui de al’Atira qu’ils égorgeaient au mois de Rajab en l’honneur de leurs

idoles.

Nous trouvons des exemples édifiants dans les versets du Coran et les hadits du prophète sur

l’interdiction formelle de porter atteinte à la vie humaine. L’exemple des deux fils d’Adam

dont l’un (a renoncé) fit don de son droit à sa propre défense. L’exemple de Moïse qui

commit un homicide involontaire. Il qualifia de satanique son acte et en demanda pardon à

Dieu. Quand on lui reprocha son action, il répondit qu’il fit cela alors qu’il était égaré.

Bukhari rapporte que d’après Abou Hurayra le Prophète avait dit : « Pas d’offrande du

premier-né ni de brebis égorgée ». Il y a des coutumes consistant à offrir en holocauste et en

offrande des premiers-nés, animaux et humains, et des belles filles aux divinités, y compris au

fleuve du Nil en Egypte. Ce culte était répandu chez beaucoup de peuples avant l’Islam et en

particulier chez les Arabes et les Egyptiens. l’Islam a formellement interdit les offrandes des

garçons et des filles comme holocaustes et les considère comme un crime abominable.

En Islam, il y a une seule manière d’observer le sacrifice : c’est d’égorger la victime

légalement en prononçant le nom de Dieu, puis de la distribuer soit en totalité soit en partie

aux pauvres et aux besogneux, suivant des critères de préférence fixés par les ‘‘Madhahib’’ ou

doctrines musulmanes. L’Islam interdit formellement d’employer les autres méthodes suivies

dans les religions et les sectes comme la noyade, l’incinération, la strangulation et autres

moyens cruels.

Les chrétiens parlent de sacrifice parfait, chose qui n’existe nulle part, ni dans la Bible ni dans

le Coran.

Rappelons que tous les sacrifices de la Bible sont des sacrifices d’animaux, à part le sacrifice

du fils d’Abraham qui, au demeurant, ne fut pas exécuté, ce qui prouve que Dieu n’accepte

pas les sacrifices humains, et c’est pourquoi la Bible fustige ce genre de sacrifices :

« Et ils ont rempli ce lieu de sang innocent. Ils ont bâti des hauts lieux à Baal, pour

brûler leurs enfants au feu en holocauste à Baal ; ce que je n’avais ni ordonné ni

prescrit, ce qui ne m’était point venu à la pensée » Jr 19.4,5

« Ils se mêlèrent avec les nations, et ils apprirent leurs œuvres, ils servirent leurs idoles,

qui furent pour eux un piège ; ils sacrifièrent leurs fils et leurs filles aux idoles ; ils

répandirent le sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles, qu’ils sacrifièrent aux

idoles de Canaan, et le pays fut profané par des meurtres, ils se souillèrent par leurs

œuvres, ils se prostituèrent par leurs actions » Ps 106.35-40

« C’est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes, vous

tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et

vous les persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous le sang d’Abel le juste

jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel,

Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération » Mt 23.34-36

Les sacrifices humains sont des pratiques païennes, une œuvre de Satan. On pensait autrefois

que ceux dont on voulait s’attirer les grâces profitaient matériellement des sacrifices et des

offrandes. Certains peuples pensaient que les dieux se nourrissaient de la chair des victimes

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ou de certains de ses membres. C’est pour cette raison que ces peuples s’interdisaient de

manger la viande de certains animaux destinés au sacrifice.

D’autres peuples qui présentaient des victimes humaines en offrande aux dieux et aux morts

pensaient que ceux-ci se servaient de ces victimes comme esclaves et serviteurs. D’autres

encore considéraient leurs dieux comme cruels, aimant le sang et se complaisant aux

spectacles de carnage, ils leur offraient des sacrifices pour apaiser leurs penchants

sanguinaires et préserver leurs vies et celles des communautés de leurs courroux. De nos

jours, les sacrifices humains se pratiquent chez beaucoup de sectes. Parfois, le gourou sous

l’influence des démons exige ouvertement et sous la menace du sang humain. Les sacrifices

humains liés aux rituels sataniques sont estimés à plus de 60.000 chaque année seulement aux

Etats-Unis.

En réalité, Dieu a définitivement mis fin à cette faute qu’on appelle le péché originel. Il l’a

pansée comme une plaie, mais Satan s’efforce de la raviver. Il ne cesse de l’exploiter, de

l’instrumentaliser pour multiplier les péchés des fils d’Adam et les induire en erreur. C’est

pour lui une occasion de faire couler le sang sous le prétexte du rachat, de la rédemption. Les

sacrifices humains ne sont que la conséquence de cette manipulation satanique, autrement dit :

Dieu nous innocente et nous exhorte à la foi et à l’espoir en Lui :

« Ne désespérez pas de la bonté de Dieu » s12 v87

Alors que Satan nous inculque la faiblesse, la culpabilité et le désespoir :

« Le Démon vous menace de la pauvreté ; il vous ordonne des turpitudes. Dieu vous

promet un Pardon et une Grâce. La Grâce de Dieu est immense et Il est Omniscient » s2

v268

Satan ne cesse d’exploiter ce concept de péché originel et Dieu agit pour le contrecarrer et

déjouer ses complots :

Il est incontestable que les sacrifices humains aient été pratiqués par tous les peuples de la

planète. On les trouve dans les coutumes religieuses des Hindous, des Chinois, des Égyptiens,

des Hébreux, des Grecs, des Romains, des Mésopotamiens ; on les retrouve encore parmi les

tribus d’Afrique et d’Australie. Parmi les autochtones de l’Amérique plusieurs tribus

pratiquaient cette coutume. Une partie des sacrifices des tribus Peaux Rouges de l’Equateur

comprenait des victimes humaines offertes aux dieux des plantes pour étancher leur soif et les

pousser ainsi à bénir la terre et veiller à ce que les récoltes augmentent. Les Aztèques

autochtones du Mexique présentaient environ 50 000 victimes humaines par an, la majorité

vouée aux dieux du maïs, car cette denrée était la principale nourriture de ces peuples. Le

corps de la victime était broyé par deux pierres puis, on donnait à la victime un coup sur le

dos et un autre sur la poitrine.

Certaines coutumes, orientales notamment, consistaient à offrir un être humain à l’édifice que

l’on voulait construire. Le premier coup de pioche pour creuser les fondations devait

s’accompagner d’un « sacrifice de fondation » destiné à doter l’édifice d’un esprit protecteur.

Les Chinois avaient pour coutume de sacrifier une ou plusieurs jeunes filles quand ils

voulaient fondre du métal et la ou les victimes étaient jetée(s) vivantes dans le métal en

fusion.

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Les Egyptiens présentaient leurs filles comme victimes au Nil, considérant ce sacrifice

comme étant l’acte de culte par excellence qui les rapprochait des dieux.

Les Romains offraient des victimes humaines aux Tyrans tel, par exemple, le sacrifice de trois

cents habitants de Pérouse qu’Auguste avait sacrifié sur l’autel de César en 41 avant J.C

Il apparaît clairement qu’il y avait non seulement une exagération mais aussi une confusion

entre les sacrifices voués à Dieu et les sacrifices suscités par Satan. Comment peut-on

distinguer entre les vrais et les faux sacrifices, c’est-à-dire ceux destinés à Dieu et ceux

destinés à Satan ? La réponse à cette question peut être déduite de la Bible et du Coran. A

priori, on peut affirmer avec certitude que les sacrifices humains sont dans leur totalité le

résultat de manœuvres sataniques que Dieu n’a pas cessé de déjouer et de combattre par de

nombreux moyens. Une chose est sûre : Dieu a formellement interdit aux Hébreux et aux

autres peuples toute offrande et tout sacrifice aux faux dieux tels Baal et Molok : « Tu diras

aux enfants d’Israël : Si un homme des enfants d’Israël ou des étrangers qui séjournent en

Israël livre à Moloc l’un de ses enfants, il sera puni de mort » Lv 20.2

Il est également sûr et certain que Dieu n’a pas exigé expressément un sacrifice humain, à part

le test d’Abraham dont l’exécution fut empêchée par Dieu lui-même. Si le sacrifice humain

lui était agréable, c’est à Adam et Eve qu’il eût été imposé, étant donné que la responsabilité

leur incombe directement et qu’ils avaient eu des enfants. Au temps de Moïse, Dieu décida de

mettre fin aux sacrifices humains en inaugurant la rançon comme substitut. Il imposa le rachat

de tout premier-né pour les mettre à l’abri des sacrifices (Ex 13.14-16) et établit un barème

systématique leur permettant d’échapper aux pires résultats de leurs vœux insensés (Lv 27 ;

Nb 3.49-51) Ce qui a permis aux Hébreux de devenir plus nombreux que leurs voisins qui

continuaient à sacrifier leurs premiers-nés. Le Coran dit :

« Ne tuez personne injustement ; Dieu vous l’a interdit » s6 v151 ; s17 v33

« Ne tuez pas vos enfants par crainte du dénuement, nous leur attribuerons ainsi qu’à

vous le nécessaire. Les tuer est une grande faute. » 17.31 ; s6 v151

« Ainsi les dieux de nombreux polythéistes leur ont fait croire qu’il était bon de tuer

leurs enfants. C’était dans le but de les ruiner et de travestir leur religion » s6 v137

« C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les enfants d’Israël que quiconque tuerait une

personne non coupable d’un meurtre ni de violence sur la terre est considéré comme s’il

avait tué tous les hommes. Et quiconque sauve un seul homme est considéré comme s’il

avait sauvé tous les hommes » s5 v32

« Et ne vous tuez pas vous-même. Allah est, en vérité, Miséricordieux envers vous » s4

v29

Si le sacrifice humain était agréable à Dieu, il aurait introduit une exception dans ce verset, en

disant : « sauf ce que vous me faites comme sacrifices ».

A l’évidence, il en résulte que le sacrifice de Jésus est loin d’être un fait réel. C’était une

rumeur qui avait une certaine utilité dans la mesure où elle a permis sinon de mettre fin aux

sacrifices humains, de les réduire. Ces pratiques odieuses faisaient des ravages dans le

monde ; A cette époque, les sacrifices humains atteignirent leur paroxysme et il fallait que

Dieu intervienne pour endiguer cette calamité. Il est fort possible que Dieu fût l’Auteur de

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cette mise en scène que constitue la rumeur de la crucifixion du Christ. La nouvelle va trouver

un propagateur en la personne de Saint Paul. Dès lors, Christ est devenu le sacrifice humain

ultime et suffisant pour le rachat du genre humain. Le sang de Jésus aurait servi de rançon

pour la multitude, plus besoin de verser du sang humain encore. C’était en quelque sorte une

fiction destinée à supplanter une réalité atroce. Mais la réalité des événements était différente

de ce qu’on croyait. Dieu nous informe dans son ultime message que Jésus ne fût ni arrêté ni

crucifié. C’est une fiction, une fausse apparence, précise le Coran (s4 v157). Dieu l’a élevé

vers Lui. Il est vrai que Jésus (Paix et salut sur lui) a déclaré donner sa vie de son plein gré (Jn

10.18). Le fils d’Abraham eut également la même attitude, il consentit à faire don de sa vie,

mais Dieu l’a sauvé. De la même manière, Dieu sauva Jésus. D’autant plus que Jésus lui

adressa une prière dans ce sens :

« Mon âme est triste jusqu’à la mort…il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il

est possible que cette coupe s’éloigne de moi ! » Mt 26. 38,39 ; Lc 22.42

« Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabaqtani ?

c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Mt 27.46,47 ; Mc

15.34-35

En réalité, Jésus n’a pas été livré à ses ennemis et la rumeur a atteint son objectif.

"Mais ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi.

Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute ; ils n’en ont pas une

connaissance certaine ; ils ne suivent qu’une conjecture ; ils ne l’ont certainement pas

tué, mais Dieu l’a élevé vers Lui : Dieu est Puissant et Juste". s4 v157,158

2.3.7 L’Islam interdit l’injustice sous toute forme

Il y a de nos jours beaucoup d’injustice qui justifient la révolte des musulmans. Si on prend

l’exemple des musulmans de la Palestine, on constate que leur révolte se justifie par leur

refus du colonialisme. Ils sont en droit de revendiquer leur indépendance.

C’est pourquoi l’Islam, plus réaliste que le Christianisme, prône le juste milieu et la

modération dans toute chose. Il tente de rétablir l’équilibre entre l’esprit et la matière, entre

les besoins du corps et ceux de l’âme, entre les exigences de la vie ici-bas et celles de la vie

future, les intérêts de l’individu et ceux de la collectivité, etc.

Les conversions se font de part et d’autre, de l’Islam au Christianisme et du Christianisme à

l’Islam. Il y a lieu de souligner, toutefois, que la plupart des musulmans qui se convertissent

au Christianisme le font par ignorance et par intérêt.

D’une part, ils ignorent leur religion et d’autre part, ils sont attirés par les œuvres de charité

que les missions chrétiennes développent à cette fin. En fait, ce sont des conversions de

circonstance ayant un caractère superficiel et éphémère. En revanche, les chrétiens qui se

convertissent à l’Islam, s’agissant d’intellectuels pour la plupart, le font par conviction et en

toute connaissance de cause. Une conversion commandée et éclairée par la raison vaut mieux

que cent conversions de nature émotionnelle, dictées par les sentiments.

L’Islam, c’est la miséricorde, la « rahma », la paix « as Salam », la tolérance, la solidarité qui

ont été les maîtres mots du message du prophète.

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Tout ce que font les musulmans n’est pas à mettre au compte de l’Islam de même que tout ce

que font les juifs et les chrétiens n’est pas imputable au judaïsme ou au Christianisme. Même

un animal réagit en cas d’agression. Il ne faut pas croire que les non-musulmans se laissent

faire quand l’oppression dépasse certaines limites. L’histoire est jalonnée de révoltes,

d’insurrections et de soulèvements populaires contre l’injustice et la tyrannie. Il n’y a pas que

des musulmans qui réagissent en Algérie contre l’injustice du régime.

Mais tout est malheureusement mis à l’actif de l’Islam, l’éternel accusé.

2.3.8 L’incompréhension de la Chari’a par l’Occident

La Chari'a ne se réduit pas aux châtiments corporels comme certains le pensent. Elle s'étend à

tous les aspects de la vie : politique, économique, moral, social et cultuel.

Elle est une miséricorde pour l'humanité. La Chari'a émane de Dieu, le Créateur de tout être et

de toute chose et nul ne peut L’égaler en matière de clémence, de compassion et de

miséricorde envers Ses créatures. Elle enseigne le pardon, la piété, la solidarité, la bonté, les

bonnes mœurs, la justice, le respect des droits, la non-violence, en un mot un juste équilibre

dans tous les domaines.

La Chari'a comporte des valeurs morales et humanitaires profitables à tous les êtres humains.

Elle reconnaît à l’homme tous les droits liés à sa dignité, à savoir le respect de son honneur,

de sa vie, de sa liberté, de ses biens.

La Chari’a considère le droit à la vie comme un droit sacré, l’atteinte à la vie d’un homme est

non seulement une atteinte aux droits de Dieu mais aussi une atteinte à la vie de toute

l’humanité. Il en est de même pour l’atteinte à l’honneur, aux biens et aux libertés, d’où la

sévérité des sanctions applicables à de telles atteintes. Par ailleurs, cette sévérité a un but

dissuasif, qui ne s’applique que dans des circonstances bien définies avec des preuves de

culpabilité incontestables. Autrement dit, on ne coupe pas la main à tout bout de champ.

L’objectif de la Chari’a n’est pas de châtier mais de faire régner l’ordre, la paix et la justice.

Cet objectif ne peut être atteint que si les droits, les libertés, l’honneur et les biens sont

respectés et protégés ; la loi et la justice sont les seules garantes du respect de ces valeurs, ces

droits et ces biens.

La justice de la Chari'a prend sa source dans la justice divine. Dieu, par Sa science infinie, sait

mieux que quiconque comment et avec quel moyen se réalise la justice absolue. Il est le

Créateur de tous, le Seigneur de tous et le Dieu de tous. Il est donc le mieux placé pour

appliquer et distribuer cette justice à tous, sans faiblesse, ni passion, ni oubli, ni ignorance, ni

discrimination. Aucune législation humaine n'est parfaite en raison de l'ignorance, des

faiblesses, des sensibilités et des passions des hommes qui l'édictent.

En somme, la Chari'a en tant que loi de Dieu est parfaite en raison de la Perfection, de

l'infaillibilité de Son Auteur et de Sa connaissance illimitée de tout ce qui existe dans le passé,

le présent et le futur.

En plus d’être un modèle de paix sur terre, la Chari’a est sur le plan social pleine de clémence

pour les êtres humains Elle met en place des mécanismes de solidarité et d’entraide capables

de résorber la pauvreté. Elle ordonne la prise en charge des personnes âgées, des malades, des

handicapés, des veuves, des orphelins, des enfants de la rue, des sans-abris.

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Sur le plan économique, la Chari’a est un facteur de prospérité et de développement. Si la

Chari’a était appliquée, il n’y aurait pas autant de misère et de pauvreté dans le monde. Le

surendettement de certains Etats n’aurait pas atteint des proportions aussi incommensurables

(des milliers de milliards de dollars de dettes) provoquant leur faillite.

Cela s’explique par le fait que la Chari’a interdit l’intérêt usuraire, un véritable fléau qui

affecte l’économie à tous les niveaux. Or, la banqueroute des Etats, la faillite des entreprises,

la ruine généralisée et les déséquilibres économiques ne sont que les conséquences de cet

intérêt usuraire. Il est l’une des causes essentielles de la cherté de la vie, de l’inflation et du

chômage parce que les systèmes de crédit et de prêt à intérêt constituent un handicap majeur

aux investissements.

L’intérêt usuraire ruine le débiteur aussi bien que son créancier, sans parler des effets

désastreux sur l’économie en générale.

En cas de non paiement à l’échéance, le créancier n’hésite pas à saisir les biens du débiteur, à

l’expulser, à provoquer la fermeture de l’usine, à jeter des milliers d’ouvriers dans la rue, à le

mettre en prison, sans pour autant récupérer son capital.

Ainsi, il en résulte que tout croyant doit accepter l’autorité de la Chari'a. Dieu informe qu'Il a

fait descendre des Livres contenant des lois qui doivent être appliquées. Il ordonne aux Juifs

d'appliquer les lois de la Torah, aux Chrétiens d'appliquer les lois de l'Evangile et aux

Musulmans d'appliquer les lois du Coran (Coran, s5 versets 44-47).

Les musulmans ne peuvent vivre pleinement leur foi sans l'application de la Chari'a.

Dieu jure par Sa Majesté et Sa Gloire que la qualité de croyant n’est reconnue qu’à la

condition de se soumettre à la Chari'a et d'en accepter le jugement sans gêne ni murmure

(Coran s4 v65).

2.3.9 Le modèle économique de l’Islam

Il existe dans l’Islam un système économique unique qui se distingue par des caractéristiques

doctrinales, morales et comportementales inexistantes dans n’importe quel système

économique humain, de même qu’il se conforme à un groupe de règles et de principes

législatifs provenant des sources de la loi Islamique (la chari’a) ainsi que sa mise en

application est valable en tout temps et en tout lieu.

Le messager d’Allah -Paix sur lui- était une école universelle de tous les aspects de la vie, il

n’a laissé aucune chose, qu’elle soit petite ou grande, sans ne l’expliquer par ses paroles, ses

actes, sa discipline et son comportement.

Il a présenté -Paix sur lui- les preuves irréfutables que l’Islam est une religion complète et un

mode de vie, il comprend les actes cultuels et les comportements. Il dit : j’ai laissé parmi vous

ce grâce à quoi vous n’allez jamais vous égarer si vous y resterez fermement attachés, le livre

d’Allah (le Coran) et ma Sunna) rapporté par Al-Bokhari. En plus, celui qui étudie la vie du

messager y découvre un système économique parfait fondé sur un ensemble de règles et de

principes scientifiques ainsi que sur des modèles pratiques et normes législatives lesquels

constituent le cadre conceptuel et pratique de l’économie Islamique qui représente la nature

saine et correcte qu’Allah a originellement donnée aux hommes.

Quiconque examine et analyse les systèmes économiques mis en œuvres à travers le monde

trouve qu’ils suivent soit la méthode socialiste soit capitaliste ou bien un amalgame de tous

les deux, tout cela est appliqué sur la base de la séparation entre l’économie et les valeurs de

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la foi ce qui a engendré le sous-développement, la vie pleine de gêne et l’anéantissement de la

bénédiction, entraînant en fin de compte l’ouragan financier qui a ravagé toutes les

institutions financières au niveau mondial.

Dans le climat de crise, des voix à l’Occident ont lancé des appels à l’application de quelques

fondements de l’économie Islamique après l’échec des systèmes humains d’offrir aux gens la

vie aisée sur le plan matériel et moral.

Parmi ceux-ci :

- Beaufils Vincent rédacteur en chef du magazine (Challenges) 4/10/1429 – 3/10/2008

Beaufils Vincent, le rédacteur en chef du magazine « Challenges » avait écrit dans son

éditorial un sujet intitulé (Le Pape ou Le Coran) qui avait suscité une immense vague de

controverse et de réactions dans les milieux économiques.

L’écrivain s’est posé la question sur l’éthique du capitalisme ainsi que sur le rôle du

Christianisme en tant que religion et de l’église catholique en particulier dans la consécration

de cette vocation et l’indulgence dans la justification de l’intérêt, en signalant que ce mauvais

comportement économique a amené l’humanité à l’abîme.

L’écrivain s’est interrogé, d’une manière proche de la dérision, sur la position de l’église en

demandant pardon du pape Benoît XVI et disant : je pense que nous avons plus besoin de lire

le Coran au lieu de la bible dans cette crise pour comprendre ce qui passe à nous et à nos

banques, car si les dirigeants de nos banques avaient essayé de respecter les enseignements et

les règles mentionnés dans le Coran et les avaient appliqués, nous aurions évité les

catastrophes et les crises que nous avons connues et nous n’aurions pas atteint cette situation

désastreuse ; puisque l’argent ne donne pas naissance à l’argent.

- Roland Laskine le rédacteur en chef du journal (Le journal des Finances) a appelé à la

nécessité d’appliquer la loi Islamique (sharia) dans le domaine financier et économique pour

mettre fin à cette crise qui secoue les marchés mondiaux à la suite du tripotage des règles du

négoce et l’abus des spéculations irréelles et illégales.

Dans son article intitulé (est ce que Wall Street est prête à adopter les principes de la loi

Islamique ?) , Laskine avait exposé les risques qui cernent le capitalisme et la nécessité

d’accélérer la recherche d’options alternatives pour sauver la situation, en plus il avait

présenté une série de propositions intéressantes, entre autres l’application des principes de la

loi Islamique qui vient en tête en dépit de son incompatibilité avec les traditions Occidentales

et ses doctrines religieuses.

- Selon le site aljazeera.net, le Sénat français a appelé à l’adjonction du système bancaire

Islamique au système bancaire en France, le conseil a déclaré dans un rapport élaboré par une

commission qui s’occupe des affaires financières que le système bancaire qui se base sur des

règles issues de la loi Islamique est confortable pour tout le monde, qu’ils soient musulmans

ou non-musulmans, le rapport publié par la commission financière chargée de contrôler le

budget et les calculs économiques dans le conseil a assuré que ce système bancaire Islamique

qui connaît un manifeste épanouissement est applicable en France.

http://chemindubonheur.eklablog.com/l-occident-voit-l-islam-comme-sauveur-dans-la-crise-

financiere-mondial-a107908656

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En réponse, semble-t-il, à ces appels, le Haut Comité français du contrôle financier – le plus

haut comité officiel ayant pour mission de contrôler les activités des banques - a publié une

décision interdisant la circulation des transactions fictives et les ventes symboliques qui

caractérisent le système capitaliste ainsi que la stipulation de la remise de main à main dans un

délai fixe de trois jours pas plus après la conclusion du contrat, ce qui est conforme aux règles

de la jurisprudence Islamique.

Le même comité avait publié une décision qui permet aux établissements et aux opérateurs

dans les marchés financiers d’appliquer le système des Sukuk Islamiques dans le marché

organisé français, les Sukuk Islamiques sont des titres Islamiques liés à des actifs garants par

différents chemins compatibles avec les exigences de la loi Islamique.

Les témoignages des sages de l’Occident et des économistes se succèdent pour avertir de la

gravité des circonstances auxquelles mène le système capitaliste libéral à grande échelle ainsi

que pour révéler la nécessité de rechercher des options alternatives dont l’ensemble penche vers

l’alternative Islamique.

Dans son livre intitulé (L’économie du chacal) qui a été publié récemment, la chercheuse

italienne Loretta Napoleoni a appelé l’attention sur l’importance du financement Islamique et

son rôle dans le sauvetage de l’économie Occidentale, Napoleoni a considéré que la

responsabilité de l’état d’urgence dans l’économie mondial dans lequel nous vivons

aujourd’hui résulte de la corruption grandissante et des spéculations qui contrôlent le marché et

qui ont conduit à la multiplication des impacts économiques.

Elle a ajouté que (l’équilibre dans les marchés financiers est accessible grâce au financement

Islamique après la destruction de la classification Occidentale qui compare l’économie

Islamique au terrorisme, Napoleoni s’est aperçue que le financement Islamique est le secteur le

plus dynamique dans le monde de l’argent universel.

En plus, elle a expliqué que les banques Islamiques pourraient devenir une alternative

appropriée aux banques Occidentales, le système bancaire traditionnel commence à montrer des

fissures et a besoin de solutions radicales et profondes avec l’effondrement des bourses ces

jours-ci et la crise des prêts aux Etats-Unis.

Depuis deux décennies, l’économiste français « Maurice Allais », lauréat du prix Nobel

d’économie, avait traité la crise structurelle que connait l’économie mondiale et menée par le

libéralisme féroce en considérant que la situation est sur le bord d’un volcan et en avertissant de

la ruine sous le poids de la double crise (l’endettement et le chômage). Pour sortir de la crise et

rétablir l’équilibre, il avait proposé deux conditions, il s’agit de la modification du taux

d’intérêt pour qu’il atteigne la limite du zéro ainsi que la revue du taux d’imposition pour qu’il

s’approche de 2%. Ceci correspond exactement à la suppression de l’usure et au pourcentage de

la Zakat dans le système Islamique.

Sur la base de ce qui précède, il est exigé des musulmans et économistes de profiter de cette

opportunité et l’exploiter en faveur des musulmans et la propagation de l’Islam.

Toby Pirsch, le directeur du fonds Pirsch Assets pour la gestion des actifs à Genève avait

expliqué l’importance du financement Islamique en disant que les principes de la Sharia vont

aider les gestionnaires d’actifs à se détourner de l’ingénierie financière ainsi qu’à passer à la

participation aux risques et aux bénéfices, c’est un système qui est de loin meilleur.

Il a également signalé que de nombreux investisseurs sont attirés par les investissements

conformes à la loi Islamique car ils s’éloignent des produits qui sont difficiles à comprendre

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pour beaucoup et se concentrent sur des produits concrets (matériels), il a indiqué que la

destruction des actifs réels est plus difficile que la destruction des produits financiers

compliqués.

En outre, il a dit que les banques Islamiques, ne peuvent prêter que ce qu’elles possèdent

comme dépôts ce qui évite la synthèse du crédit et tous ses effets que nous avons vus au cours

de la crise financière.

Il a ajouté : « quand j’ai examiné les principes du financement Islamique j’ai y trouvé

toutes les réponses ».

2.4 L’Occident mène le combat contre son sauveur

L’Occident combat l’Islam, diabolise son prophète, interdit le voile, tente de désIslamiser les

musulmans, pille les richesses des pays musulmans, ne ménage aucun effort pour éradiquer

l’Islam.

L’Islam agit de manière à empêcher les dérives de l’Occident. Mais cette guerre médiatique,

psychologique menée par l’Occident contre l’Islam ressemble aux manœuvres de celui qui

tente de faire couler le bateau de son sauvetage. Il serait intéressant de savoir pourquoi

l’Occident agit de la sorte et quels sont les méfaits de l’Islam qui pousseraient l’Occident à le

combattre ?

Autrement dit : qu’y a-t-il dans l’Islam qui ne plait pas à l’Occident ou qui menace les intérêts

de l’Occident ? Au fil de l’histoire l’Islam n’a pas cessé de donner à l’Occident, de lui faire

des concessions, d’accepter ses dérives et ses divagations.

En combattant l’Islam, l’Occident se tire une balle dans le pied, il cherche à noyer son canot

de sauvetage.

L’Occident ressemble à un malade qui refuse de se soigner. Pire, il livre bataille à son

médecin. L’Occident mène le combat contre l’Islam alors que l’Islam est l’unique bouée de

sauvetage de l’Occident.

Dieu est l’unique puissance capable de sauver l’humanité mais Dieu a choisi l’Islam comme

moyen de salut et de sauvetage. Or, si on refuse cette solution, nous irons tout droit à la dérive

et vu la gravité de la situation, ce ne sera pas une simple dérive ou un simple dérapage, ce sera

un naufrage en plein océan.

On pourrait rétorquer pourquoi l’Islam n’a pas sauvé le monde musulman ? A cette question,

je répondrais que le monde musulman est sauvé en partie et si l’autre partie n’est pas sauvée,

c’est bel et bien à cause des obstacles créés par l’Occident. C’est pour cette raison que si

l’Occident cesse d’être un obstacle, il sera sauvé lui-même et il laissera les autres profiter de

ce sauvetage.

L’Islam est la religion du monothéisme pur qui rejette toute forme d’association à Dieu, que

ce soit par la pensée ou par les actes. Le mot Islam, signifie : soumission à Dieu. Tous les

prophètes étaient musulmans de par leur entière soumission à Dieu. Ainsi Noé, Abraham,

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Issac, Jacob, Moïse, David, Salomon, Jésus, et beaucoup d’autres, tous ont proclamé leur

qualité de musulmans (soumis) et Dieu, dans le Coran, les qualifie comme tels.

« Qui est-ce qui tient un plus beau langage que celui qui invoque Dieu, qui fait le bien

en disant : "Oui, je suis soumis". » Coran s41 v33

Jules Charles Scholl écrit dans son livre "L’Islam et son fondateur" : « Rien n’est plus beau

que la définition de l’Islam : la résignation parfaite aux ordres de Dieu ? »

A la différence du Christianisme, l’Islam croit en tous les livres et en tous les prophètes.

« Dites : ‘‘nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à

Abraham, à Ismaël, à Issac, à Jacob, et aux tribus, à ce qui a été donné à Moïse et à

Jésus ; à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur. Nous n’avons pas

de préférence pour aucun d’entre eux ; nous sommes soumis à Dieu’’. » Coran s2 v136

Considérer Jésus comme "fils de Dieu" est dégradant et blasphématoire. L’Islam mène un

combat acharné contre tous les cultes employant des termes semblables "enfants de Dieu" par

les juifs, "fils du ciel" par les chinois, "descendant du soleil" par les japonais, "descendants

des dieux" par les grecs, les Brahmanistes etc.

Dieu a 99 noms. Il est Dieu, Il est le Créateur, Il est Miséricordieux, Le Tout-Puissant,

L’Omniscient, Il veille sur tout, Il anéantit et ressuscite, Il récompense, Il châtie etc. Le Coran

adresse de sévères mises en garde aux chrétiens contre l’idée de la trinité et de la prétendue

divinité de Jésus ou de Marie adoptée par certaines sectes chrétiennes comme les corydiens,

ou certains orthodoxes.

« Certes sont mécréants ceux qui disent : ‘‘Allah, c’est le Messie, fils de Marie’’. »

Coran s5 v16 ; s5 v72

« Oui, ceux qui disent : ‘‘Allah est le troisième de trois’’ sont impies. Il n’y a de Dieu

qu’un Dieu unique. Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux

touchera les mécréants d’entre eux. » Coran s5 v73

« Ils ont dit : ‘‘Le Tout Miséricordieux s’est donné un fils.’’ ‘Vous avancez là une chose

abominable.’ ‘Peu s’en faut que les cieux ne se fendent à cause de cette parole, que la

terre ne s’entrouvre et que les montagnes ne s’écroulent !’ ‘Ils ont attribué un fils au

Miséricordieux ! Il ne convient pas au Miséricordieux de se donner un fils !’ Tous ceux

qui sont dans les cieux et sur la terre se présentent au Miséricordieux comme de simples

serviteurs. » Coran s19 v88-93

« Et ils ont dit : ‘‘Allah S’est donné un fils !’’ Gloire à Lui ! Non ! Mais c’est à lui

qu’appartient ce qui est dans les cieux et la terre et c’est à lui que tous obéissent. »

Coran s2 v116

Il ressort de ces versets que le qualificatif "fils de Dieu" est une offense manifeste à la

Sainteté de Dieu, à Sa Pureté, et à Sa Grandeur ; Jésus lui-même doit profondément s’en

affliger et s’indigner. Le Coran nous révèle cet événement fort émouvant : au jour du

jugement dernier, Dieu fera venir Jésus devant les Chrétiens et devant tout le monde. En guise

d’administration de preuve, Dieu l’interrogera publiquement :

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« As-tu vraiment dit aux hommes de t’adorer, toi et ta mère, comme des divinités, en

dehors d’Allah ? Il dira : Gloire et pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de déclarer ce

que je n’ai pas le droit de dire ! Si je l’avais dis, Tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y

a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es, en vérité, Le Grand Connaisseur de

tout ce qui est inconnu. Je ne leur ai dit que ce que Tu m’as ordonné de dire : (à savoir)

‘‘adorez Allah mon Seigneur et votre Seigneur’’. Et je fus témoin contre eux aussi

longtemps que je fus parmi eux. Puis quand tu m’as rappelé, c’est Toi qui fut leur

observateur attentif. Et tu es témoin de toute chose. Si Tu les châties, ils sont Tes

serviteurs. Et si Tu leur pardonnes, c’est Toi le Puissant, le Sage. » Coran s5 v116-118

Cet interrogatoire et ces débats auront lieu le jour du grand procès de l’humanité. Dieu, qui

sait bien toute chose, sait parfaitement que Jésus est innocent mais Il le fait témoigner

publiquement pour l’innocenter et établir la preuve contre les vrais coupables qui voudront

faire endosser la responsabilité à Jésus. L’individualité de la peine est un principe

fondamental en Islam. Par conséquent, l’idée de la mort ou du sacrifice de Jésus pour le salut

des humains, est dénuée de tout fondement. Dieu pardonne à qui Il veut et châtie qui Il veut

selon des critères en rapport avec le fin for intérieur de chacun et que Lui Seul connaît. Il

s’ensuit que chacun est personnellement responsable de ses actes ; nul ne doit répondre des

fautes des autres.

« Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même, et quiconque

s’égare, ne s’égare qu’à son propre détriment. Et nul ne portera le fardeau d’autrui. »

Coran s17 v15

« Toute âme est l’otage de ce qu’elle a acquis. » Coran s7 v38

Chaque homme est individuellement responsable devant Dieu pour tout ce qu’il fait ici-bas et

Dieu le récompense, lui pardonne ou le châtie selon Ses critères de Justice et de Clémence.

L’humanité a besoin d’une alternative, d’un port de salut, d’un sauveur. L’Islam est tout cela.

Il est capable de répondre aux attentes de l’humanité, à condition que les musulmans soient à

la hauteur de cette mission salvatrice. Porteurs du message, leur responsabilité est plus que

jamais engagée. Ils ont tous les atouts pour réussir à condition de savoir les utiliser et Dieu les

aidera certainement. Ils doivent d’ores et déjà se préparer pour assurer la relève.

A la question de savoir comment l’Islam peut-il sauver l’humanité, je peux répondre

brièvement ainsi qu’il suit : L’Islam connaît parfaitement le mal et en possède le remède.

Tous les diagnostics qui ont été faits jusqu’à maintenant désignent les mêmes symptômes, à

savoir : crise morale ou de conscience pour les uns, perte de repères prospectifs pour les

autres, dérive matérialiste selon d’autres, bref, il s’agit évidemment d’une maladie de l’âme.

C’est la maladie de l’incertitude, caractérisée par l’angoisse et la peur de l’inconnu, de

l’avenir. L’Islam peut guérir cette maladie en renforçant les liens entre l’homme et son

Créateur.

Il rétablit l’équilibre entre les besoins de l’âme et ceux du corps, entre les exigences de la vie

présente et celles de la vie future, entre les intérêts de l’individu et ceux de la société. Il est

capable de rétablir la paix et l’harmonie dans les relations humaines, selon la règle : ni

exagération, ni négligence ; ni agresseur, ni agressé ; ni privations, ni excès. D’entrée de jeu,

l’Islam s’attachera à ouvrir les portes du bien et à fermer -sans brutalité- les portes du mal.

L’Islam peut sauver l’humanité parce que les voies qui ont conduit l’Occident à la ruine sont

des sens interdits en Islam.

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Parce qu’il évite autant que possible l’injustice, sachant que c’est un péché mortel ; parce

qu’il agit selon la volonté du Créateur sans négliger celle des créatures ; parce qu’il doit servir

à la fois Dieu et les hommes, respecter les Droits de l’homme et les Droits de Dieu ; parce que

son programme et son but consistent à faire évoluer les sociétés humaines vers la perfection ;

il agit de manière à supprimer les inégalités, à créer les conditions d’une gestion saine et

transparente, d’une administration équitable où il y aura moins de corruption et davantage de

justice et de bon sens dans l’emploi et la répartition des richesses. Il fait promouvoir les

valeurs morales de manière à enrayer l’égoïsme, à faire prévaloir les vertus de solidarité, de

fraternité, de bonté et d’humanisme au sein de la société.

Il mettra tout en œuvre pour l’élimination de l’ignorance et de la pauvreté, fléaux que l’Islam

considère comme facteurs de désordre, de criminalité et d’incroyance. L’Islam contient des

enseignements, des règles et des préceptes capables de résoudre les problèmes non seulement

des musulmans, mais de l’humanité entière. De nombreux penseurs contemporains ont

reconnu cette réalité en le proposant comme ‘‘remède efficace’’ à tous les maux qui affectent

les sociétés humaines. L’administration de ce remède exige cependant une autorité, des

institutions et des hommes, faute de quoi, il ne produit aucun effet, il demeure inopérant.

Dieu a choisi un modèle pour permettre à l’humanité de mener une vie heureuse sans

problèmes. Ce modèle est l’Islam.

En dépit des attaques et des obstacles et des efforts de désIslamisation déployés dans tous les

domaines, l’Islam continue de se propager. En témoigne les conversions massives à l’Islam.

2.5 Les conversions massives à l’Islam partout dans le monde

Du côté de l’Islam, le combat, si on peut l’appeler ainsi, se traduit tout simplement par une

présence physique, une visibilité forte à travers la mosquée et certains fidèles musulmans

notamment celles et ceux qui portent la barbe et le voile.

Alors que comme on l’a vu, l’Occident mène un véritable combat visant à anéantir l’Islam.

Pour autant, la résistance de l’Islam est un constat évident en dépit de l’intensité du combat

auquel il est confronté.

C’est l’un des signes importants qui prouvent le caractère véridique de l'Islam. Tout le monde

sait aujourd’hui qu'aux Etats-Unis, en Europe et dans le monde entier l'Islam est la religion

qui avance le plus.

Durant ces deux dernières décennies, le nombre de musulmans à travers le monde n'a cessé

d'augmenter.

La conversion à l’Islam prend de plus en plus d’ampleur partout dans le monde.

En Europe elle touche surtout des femmes d’âge moyen, de 27 ans. Aucune catégorie sociale

n’est épargnée : des personnalités comme Lauren Blooth (belle-sœur de l’ancien Premier

ministre britannique Tony Blair) ; des intellectuels comme Roger Garaudy, Vincent Monteil,

Maurice Bucaille ; des artistes comme le chorégraphe Maurice Béjart ; des sportifs comme les

footballeurs Frank Ribery, Nicolas Anelka, Eric Abidal, l’entraîneur Philippe Troussier, des

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basketteurs comme l’Antillais Olivier Saint-Jean devenu Tariq Abdul Wahab (premier

basketteur français à évoluer dans le championnat américain, et ancien capitaine de l’équipe

de France).

En Suisse, Daniel Streich qui s’était illustré par sa fronde contre la construction de minarets

dans les mosquées a fini par entrer dans l’Islam.

En France, le nombre officiel de conversions à l’Islam est établi autour de 3600 en moyenne

par an mais ce chiffre est sous-estimé car ne tenant compte que de ceux qui se convertissent

dans les mosquées, lesquelles établissent des certificats de conversion.

Aux Etats-Unis, les cas les plus connus de conversion sont dans le milieu sportif, avec les

boxeurs Cassius Clay (Muhammad Ali) et Mike Tyson (Malik Abdul Aziz). Mais aussi

Malcom Little, devenu Malcom X (le X en Anglais se prononce ex : ce qui pour l’intéressé

signifie ex buveur, ex fumeur, ex chrétien, ex esclave). Selon la chaîne de télévision NBC,

220 000 Américains en moyenne se convertissent chaque année à l’Islam. La meilleure

traduction du Coran de l’Arabe à l’Anglais (le ‘’Sahih International’’, approuvé par les

autorités saoudiennes) est le fait de trois Américaines blanches converties depuis longtemps.

La déferlante Islamique n’a pas manqué de gagner l’Amérique Latine. Au Mexique, l’Islam

est présent non seulement dans les villes, mais même dans des contrées reculées comme chez

les Indiens Chipas. Un article du ‘’Figaro Magazine’’ en rendait compte avec ce titre : «Allah

au pays des Mayas». Au Brésil, premier pays catholique au monde par sa population, l’Islam

ne cesse de progresser. Il y existe un ‘’Centre de divulgation de l’Islam en Amérique Latine’’

dont la responsable avoue ne pas toujours arriver à satisfaire la demande d’exemplaires du

Coran en Portugais. Le nombre de Brésiliens devenus musulmans est estimé à 1 million et les

mosquées se multiplient dans le pays.

Sans compter que dans beaucoup de pays, des personnes se convertissent à l’Islam en

cachette, pour s’éviter dans leur carrière professionnelle les foudres d’une répression qui ne

dit pas son nom.

Selon des projections menées à l’ONU, l’Islam sera la religion de la moitié de la planète en

2050.

Pourquoi les gens finissent par embrasser l’Islam dans un climat aussi hostile envers cette

religion ?

Des motivations personnelles peuvent être à l’origine des conversions. Certains convertis

dénoncent un environnement social d’alcool, d’ivresse, de manque de moralité, de

permissivité sexuelle, d’obsession pour le matérialisme de la société de consommation. Un

environnement délétère qui en France génère en moyenne chaque année 120 000 tentatives de

suicide, dont 11 000 réussis.

D’autres disent que l’Islam a tout simplement changé leur vie. Tariq Abdul Wahab dit s’être

converti aux Etats-Unis, après avoir côtoyé un musulman qui l’avait impressionné par sa force

de caractère et sa générosité. Les sportifs devenus musulmans sont à l’origine de beaucoup de

conversions chez leurs fans qui tiennent à suivre leur exemple. C’est particulièrement le cas

dans certaines banlieues parisiennes. Lauren Blooth avoue avoir ressenti ‘’une injection de

morphine spirituelle’’ lors d’une visite d’une mosquée à Qom en Iran.

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Au Brésil, un musicien converti confie que l’Islam a sauvé des dizaines de ses amis brésiliens

de la drogue, de l’alcool et de la prison. Il ajoute que le message d’égalité raciale et de justice

sociale de l’Islam rencontre un grand écho chez les jeunes noirs et mulâtres confrontés au

racisme ambiant du pays.

Pour Roger Garaudy (converti en 1982 et décédé en juin 2012 à l’âge de 99 ans), «si l’Islam

a pu se répandre avec une telle puissance et une telle rapidité … c’est qu’il redonnait un sens

à la vie à des peuples désorientés par la désintégration de leurs communautés, de leurs

cultures et de leur foi» (Garaudy, ‘’Promesses de l’Islam’’, 1981, p. 31).

Aux motivations personnelles auxquelles s’ajoutent des facteurs objectifs : un certain nombre

de faits objectifs marquants survenus au cours de ces dernières années et qui expliquent aussi

la recrudescence de l’Islamophobie.

Qu’est-ce qui a contribué à la propagation de l’Islam?

Plusieurs raisons expliquent l’empressement de nombreuses nations à embrasser l’Islam, dans

le passé comme de nos jours. Et ce que souligne Mohammed Asad, un juif converti à l’Islam,

est l’une des premières raisons :

« L’Islam m’apparaît comme un parfait ouvrage d’architecture. Toutes ses parties sont

harmonieusement conçues; elles se complètent et se soutiennent l’une l’autre et rien n’y

manque, ce qui donne comme résultat un équilibre absolu et un solide aplomb. Tout, dans les

enseignements et dans le postulat de l’Islam, est exactement à sa place. » [Islam at the

Crossroads, p.5]

La plupart des écrivains Occidentaux, et surtout ceux qui œuvrent sous l’influence de l’Église,

n’ont jamais manqué d’accuser l’Islam de s’être propagé par l’épée. Les causes de ce préjugé

reposent surtout sur le fait que la propagation de l’Islam s’est souvent produite au détriment

du christianisme. Tandis que l’Islam a, durant des siècles, vu de nombreux chrétiens entrer en

son sein sans qu’il ait eu à déployer beaucoup d’efforts ni à organiser d’activités

missionnaires, le christianisme n’a presque jamais réussi à convertir de musulmans en dépit

de moyens sophistiqués et d’activités missionnaires bien organisées; il a toujours été

désavantagé dans sa compétition avec l’Islam et ce, depuis plus de quatorze siècles.

Bien des raisons expliquent la propagation de l’Islam à l’échelle mondiale, mais c’est

probablement d’abord et avant tout le mode de vie exemplaire et les efforts individuels de

milliers de musulmans à travers le monde qui transmettent quotidiennement le message de

l’Islam qui font en sorte qu’autant d’individus prennent la décision de se convertir à cette

religion. L’universalisme Islamique est étroitement associé au principe selon lequel on doit «

encourager le bien », car c’est sur la base de ce principe que les musulmans doivent prêcher

l’Islam à tous les êtres humains et établir une communauté Islamique modèle.

Une personne sur quatre, dans le monde, est musulmane. Le nombre de musulmans a

augmenté de 235% au cours des cinquante dernières années. Les musulmans sont aujourd’hui

près de 1,6 milliards. Comparativement, le nombre de chrétiens a augmenté de 47%. L’Islam

est la seconde religion en importance en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

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La campagne médiatique acharnée de l’Occident contre l’Islam et les musulmans s’est

intensifiée après les attaques du 11 septembre. Des médias à l’objectivité douteuse, surtout

aux États-Unis, se sont lancés dans une lutte fiévreuse contre l’Islam, le décrivant comme une

religion fondée sur le barbarisme, l’intolérance et la soif de sang.

Et ce n’est pas uniquement dans les médias que les musulmans ont été harcelés aux États-

Unis, en Australie, au Royaume-Uni, ainsi que dans d’autres pays européens; ils ont aussi été

physiquement attaqués dans leurs propres maisons, dans les rues, dans divers endroits publics,

et même dans leurs mosquées. Et, malheureusement, les ennemis de l’Islam ont affiché la

même attitude envers le prophète Mohammed et le Coran.

Puis, l’Islamophobie a atteint son sommet lorsqu’un journal danois a publié des caricatures

haineuses dépeignant le Prophète comme un terroriste. Le Coran, quant à lui, a été désacralisé

aux États-Unis et dans quelques autres pays, ce qui donne une assez bonne idée de la haine

profonde que certains nourrissent envers l’Islam et les musulmans

Sous le prétexte d’une « lutte au terrorisme », de nombreux règlements rigides, de même que

toutes sortes de procédures extrêmes ont été décrétés contre les musulmans, aux États-Unis et

en Europe. On a empêché plusieurs étudiants musulmans de terminer leurs études, des

familles ont été expatriées, des activités Islamiques ont été limitées ou carrément interdites,

des musulmans et musulmanes ont été l’objet d’une surveillance accrue, de fouilles très

poussées et de discrimination dans les aéroports, des femmes portant le hijab et des hommes

portant la barbe ont été attaqués, humiliés ou harcelés, etc. Bref, un musulman est devenu,

pour eux, synonyme de « suspect ».

Malgré tout, et même après les événements du 11 septembre, il y a eu une véritable vague de

conversions partout à travers le monde. Aux États-Unis seulement, plus de 30 000 personnes

se sont converties à l’Islam.

Selon les statistiques, en 2020, l’Islam sera probablement la première religion en importance

dans le monde.

Donc, en dépit des conspirations et des attaques incessantes des ennemis de l’Islam, ceux du

passé comme ceux d’aujourd’hui, l’Islam continue de déferler pacifiquement sur le monde,

conquérant les esprits et les cœurs d’hommes et de femmes de toutes les origines. Allah, le

Très-Haut, dit, dans le Coran :

« C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne voie (à suivre) et la religion de

vérité, afin qu’elle prévale sur toutes les autres religions, quelque répulsion qu’en aient

les polythéistes. » [Coran 9: 33]

Les statistiques des années 70 indiquaient que la population musulmane mondiale était alors

estimée à 500 millions d'individus, la barre des 1,5 milliards a aujourd'hui été largement

franchie et la population musulmane va continuer d'augmenter à telle enseigne que l'Islam

deviendra la religion la plus répandue dans le monde.

La raison de cet essor n'est pas seulement liée à l'augmentation démographique des pays

musulmans, elle est également due au nombre sans cesse croissant de personnes qui se

tournent vers la religion musulmane.

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Les Occidentaux épiloguent sans fin sur la nature même de la religion musulmane, les écrits

coraniques, les obligations que nécessitent la pratique de cette religion ainsi que le

comportement quotidien du musulman.

Le retour aux valeurs religieuses et spirituelles, se traduit aujourd'hui par une augmentation du

nombre de personnes se tournant vers l'Islam.

Comme partout ailleurs, l'Islam connaît, également en Europe, une croissance remarquable.

Cette expansion a suscité ces dernières années, un vif intérêt: les nombreuses thèses,

reportages et autres articles publiés sur "la place des musulmans en Europe", "le dialogue

entre la société européenne et les musulmans" le prouvent. Outre ces thèses universitaires, les

médias ont fréquemment diffusé des reportages sur l'Islam et les musulmans. Les raisons de

cet intérêt sont liées à la croissance régulière de la population de confession musulmane en

Europe, mais cette hausse ne peut être attribuée in extenso à l'immigration. L'immigration a

certainement eu un impact important sur la croissance de la population musulmane, de

nombreux chercheurs ont déterminé que cette expansion est également due à un tout autre

facteur: le taux élevé de conversions à l'Islam.

Le 20 juin 2004, le reportage diffusé sur la chaîne de télévision NTV intitulé "L'Islam, la

religion dont la croissance est la plus forte en Europe" s'appuyait sur un rapport des services

français. Celui-ci mentionnait que le nombre de personnes converties à l'Islam dans les pays

Occidentaux était toujours en augmentation, particulièrement après le 11/09. En France par

exemple, le nombre de personnes converties à l'Islam est passé l'année dernière, de 30.000 à

40.000 environ. » 5 (http://www.aimer-jesus.com/expansion.php )

Il ne serait pas raisonnable de penser qu'autant d'hommes et de femmes se soient convertis à

l'Islam sans l'avoir soigneusement considéré et profondément médité, avant de conclure que

l'Islam est la vérité. Ces individus proviennent de différentes nationalités et conditions

sociales. Il y a parmi eux des scientifiques, des professeurs, des philosophes, des journalistes,

des politiciens, des acteurs et des athlètes.

Pourquoi l’Islam se développe alors qu’il fait front à une adversité sans pareille émanant de

l’Occident?

2.6 Les objectifs de l’Islam

L'Islam n'est pas contre l'Occident, l'Islam veut seulement cohabiter avec les nations, il veut

faire le bien autant qu’il le peut et éviter le mal autant qu’il le peut. Il est chargé d’un message

provenant du Créateur, du Seigneur des mondes qu’il essaye de transmettre pacifiquement à

tous les peuples.

Les objectifs de l’Islam sont la libération de l’homme, la paix, la justice, en attendant la

construction de l’Etat islamique, la mise en place d’un système ou d’une autorité capable de

concrétiser les idéaux de paix et de justice dans le cadre des principes de la Chari’a.

2.6.1 La libération de l’homme

L’Islam vise à libérer l’homme des différentes formes d’asservissement, d’oppression et

d’exploitation aussi bien matérielle que spirituelle.

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La profession de foi : « La ilaha illa Allah » (Il n’y a point de divinité à part Allah) est le rejet

de toutes les idoles et de toute soumission à un autre qu’Allah. C’est la négation de toute

forme d’aliénation et de domination ; c’est une déclaration d’indépendance totale. Notre

soumission à Dieu, le Créateur est naturelle, légitime et n’entame pas notre liberté.

La profession de foi implique la négation de toutes les éventuelles divinités : pouvoir, argent,

homme, plaisir, etc. Une fois proclamée la profession de foi, l’homme se trouve libéré de

toute sujétion, de toute oppression, de toute charge en dehors de son lien naturel avec Allah

auquel il appartient en corps et en âme.

Cette déclaration implique également que les deux composantes du ‘’moi’’ (corps et âme)

n’appartiennent à personne et ne doivent servir ni capital ni objet ni individu en dehors de

Dieu. Aucun objet, aucun être en dehors de Dieu ne mérite que je m’incline devant lui et

encore moins me soumettre à lui. On verra que l’homme n’a pas le choix. S’il n’est pas

l’esclave de Dieu seul, il est inévitablement esclave d’autrui, de quelque chose ou de soi-

même.

Or, la notion de liberté est fondamentale en Islam, elle implique un droit imprescriptible et

inaliénable. La liberté ne se limite pas, on vient de le voir, au domaine matériel, elle s’étend à

d’autres domaines y compris spirituel. En Islam, l’homme n’atteint sa pleine et entière liberté,

répétons-le, qu’autant qu’il est soumis à Dieu. Sa liberté est proportionnelle à son attachement

à Dieu, soumission ne veut pas dire fatalité.

C’est dans la mesure où il est pleinement serviteur de Dieu qu’il cesse d’être le serviteur des

êtres (les hommes ou les démons) et des objets ; qu’il échappe à la servitude du temporel, à la

servitude de ses propres caprices, de ses illusions, de sa passion, bref aux tentations des idoles

que ce soit la gloire, les honneurs, la richesse ou les plaisirs.

Il n’y a pas d’autre alternative, s’il n’est pas l’esclave de Dieu seul, l’homme est

inévitablement esclave d’autrui, de quelque chose ou de soi-même. Et être l’esclave de soi-

même, c’est fatalement être l’esclave du démon car c’est au niveau de l’ego (de l’âme) que ce

dernier intervient pour agir et manipuler.

Ainsi, la liberté en générale ne peut se concevoir partiellement, sans englober les deux

dimensions de l’homme : le corps et l’esprit ; et la liberté du corps n’est possible que dans la

mesure où l’esprit est libre. La liberté spirituelle conditionne toutes les autres libertés.

La liberté prescrite en Islam découle de la nécessité de l’épreuve. Elle a pour corollaire la

responsabilité. L’homme ne serait pas responsable s’il ne disposait pas d’une pleine liberté.

La justice divine ne doit pas juger l’homme pour l’acte qu’il accomplit par contrainte.

C’est pour cette raison que l’Islam a commencé par affranchir l’homme des jougs de

l’esclavage, du colonialisme et de toutes les formes d’exploitation et d’aliénation du corps et

de l’esprit. L’affranchissement de l’homme a pour but de le rendre responsable.

Le prophète (psl) a dit :

« Vous êtes tous des gestionnaires [littéralement : bergers], et vous êtes tous

responsables de ce que vous avez à gérer. L’Imâm est responsable et il lui sera demandé

comptes sur cette gestion. L’homme gère les affaires de sa famille et il lui sera demandé

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comptes sur cette gestion. La femme est gestionnaire dans la demeure de son époux et il

lui sera demandé comptes sur sa gestion. Le serviteur est gestionnaire du bien de son

maître et il lui sera demandé compte sur sa gestion. » Bukhari, Muslim et Ahmed.

Le deuxième Calife Omar ibn Al Khattab disait, rappelons-le : « N’asservissez pas les

hommes alors que leurs mères les mettent libres au monde » Moïse disait au Pharaon : « Est-

ce un bienfait à s’en vanter d’avoir asservi les enfants d’Israël » s26 v22

Ce qui est demandé, c’est d’établir une justice qui traite de la même façon les riches et les

pauvres, les gouvernants et les gouvernés, les blancs et les noirs, les étrangers et les

nationaux, les patrons et les employés, les musulmans et les non-musulmans. Une justice où

l’inimitié, la haine et la rancune ne doivent pas entrer en compte.

« Ô vous qui croyez ! Soyez fermes comme témoins devant Dieu en pratiquant la

justice. Que la haine envers un peuple ne vous incite pas à commettre des injustices.

Soyez justes ! La justice est proche de la piété. » Coran s5 v8

Cela signifie que l’animosité, la haine ou le complexe de supériorité ne doivent pas servir de

motif de vengeance, de déni de droit ou de justice.

De même que les liens de parenté ou d’amitié ne doivent pas influer sur l’impartialité du

témoignage et la bonne justice :

« Soyez justes même s’il s’agit d’un proche parent » s6 v52

« Observez strictement la justice et soyez des témoins véridiques comme Allah

l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il

s’agisse d’un riche ou d’un pauvre, Allah a priorité sur eux deux. Ne suivez donc pas les

passions, afin de ne pas dévier de la justice. » s4 v135

Cela implique la reconnaissance de son tort, de sa culpabilité ou celle de son ami ou de son

proche, quelles qu’en soient les conséquences.

Dans la vie, il y a une minorité de riches et une majorité de pauvres. Dieu a prescrit que les

riches doivent donner une partie de leurs biens aux pauvres. Cette quote-part dans les biens

des riches revient de droit aux pauvres.

Il s’agit d’une solidarité obligatoire tendant à faire reculer la pauvreté qui pourrait mettre en

danger la sécurité et la fortune des riches.

Un des objectifs de l’Islam est d’écarter tout ce qui pourrait représenter une menace pour la

paix et la sécurité parmi les hommes.

2.6.2 La Paix

Beaucoup ont tendance à croire que l’Islam serait contre la paix, pire ils le confondent avec le

terrorisme. Alors que l’Islam est lui-même victime du terrorisme dans la mesure où les

mosquées, les Imams, les écoles sont la principale cible du terrorisme ; celui-ci est d’ailleurs

un obstacle à l’expansion de l’Islam, le terrorisme empêche l’Islam d’avancer. L’Islam est à

l’opposé du terrorisme. Il est injuste de l’accuser de quelque chose dont il est totalement

innocent.

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Chaque fois que des actes terroristes sont perpétrés par des gens, le lien est vite fait et de

manière systématique entre l’Islam et ce phénomène, de sorte que l’Islam devient en quelque

sorte synonyme de terrorisme.

Aucun lien n’est fait avec la religion si des Juifs ou des Chrétiens ou des Bouddhistes ou

autres commettent des actes terroristes.

Cependant, la recherche universitaire, certains médias, des statistiques officielles

d’organismes comme le FBI et Europol démontrent que dans les pays Occidentaux, seule une

infime partie des attaques terroristes sont commises par des « Islamistes ».

Entre 1980 et 2005, plus de 90 % des attentats ont été commis par des non-musulmans, six

pour cent seulement des attaques terroristes sur le sol des Etats-Unis ont été perpétrées par des

Islamistes.

Dean Obeidallah du Daily Beast a expliqué que « si des attentats sont perpétrés par des gens

qui se revendiquent et se prétendent musulmans, la très grande majorité des individus ayant

commis des attentats terroristes aux États-Unis et en Europe ne sont pas musulmans ! »

Les Islamistes qui organisent des attentats sont mus par des idéologies et des motivations sans

rapport avec les enseignements de l’Islam. Le Jihad, comme on l’a vu, est fondamentalement

différent du terrorisme.

Il est important de rappeler que l’Islam n’a absolument rien à voir avec le terrorisme. Il n’y a

aucun rapport entre ces pratiques et l’Islam lequel, dès son apparition, a brandi l’étendard de

la paix en proclamant : « entrez tous en Paix ! »

L’Islam est une religion de paix. Mais il ne saurait tolérer l’injustice sachant qu’il n’y a pas de

paix sans justice.

« N’attentez pas à la vie d’autrui que Dieu a déclarée sacrée sauf pour une juste cause »

s6 v151

« Quiconque tue un homme qui lui-même n’a pas tué, ou qui n’a pas commis de

violence sur la terre, est considéré comme s’il avait tué tous les hommes ; et celui qui

sauve un seul homme est considéré comme s’il avait sauvé tous les hommes. » s5 v32

Le Jihad dont on accuse l’Islam est un moyen de défense et de lutte contre l’injustice. Le

Jihad obéit à des règles qui excluent toute forme de violence et d’injustice même en pleine

guerre.

Les règles du Jihad interdisent absolument les attaques contre les civils et la destruction des

biens. En Islam, il est interdit de tuer des femmes et des enfants ainsi que toute personne ne

participant pas au combat.

La plupart des versets concernant le Jihad se terminent pas l’expression : « Et n’agressez pas.

Allah n’aime pas les agresseurs ».

Le Prophète (sws) avait l’habitude de donner les consignes suivantes à ses troupes avant de

les envoyer à la guerre : "Avancez au nom de Dieu. Ne tuez pas de personne âgée, ni enfant,

ni femme et ne dépassez pas les limites." [Rapporté dans Al Muwatta’ de l’imam Malek]

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Abû Bakr, premier Calife de l’Islam a donné les instructions suivantes à l’armée envoyée en

Syrie : « vous allez trouver un groupe des gens qui se sont consacrés à l’adoration de Dieu

(c’est-à-dire des moines), laissez-les à ce qu’ils font. »

Dans une autre version, nous trouvons : « Je vous conseille de respecter ces dix

commandements : ne pas détruire d’habitations, n’égorger de moutons ou de chameaux que

pour avoir de la nourriture, ne pas couper de palmiers, ne pas abuser de la force, ne pas avoir

peur, ne pas tuer les enfants, les femmes et les vieillards, ne pas couper d’arbres fruitiers.

Vous allez passer par des gens qui se sont isolés dans les ermitages et adonnés à l’adoration,

laissez-les en paix ».

En Islam, il existe une éthique, une déontologie du combat qui se résume comme suit :

Viser les objectifs de la guerre en évitant l’abus, la trahison et la vengeance.

Préserver l’environnement et éviter les actes de destruction et de sabotage comme le fait

d’incendier les arbres ou d’abattre les animaux sans nécessité.

Epargner les civils, femmes, enfants et vieillards.

Etre tolérant en matière de religion, respecter les cultes sacrés d’autrui avec la consigne de ne

pas attaquer et laisser en paix les prêtres et les rabbins tant qu’ils ne portent pas les armes et

n’aident pas l’adversaire contre les Musulmans ; épargner leurs églises et synagogues.

De ce qui précède, il apparaît clairement que l’Islam est aux antipodes du terrorisme.

En revanche, les massacres, les destructions et les pratiques barbares sont l’œuvre de ceux qui

mènent la guerre sous prétexte de combattre le terrorisme.

La cruauté avec laquelle des obus sont tirés et des bombes larguées sur des populations

civiles, des édifices, des immeubles, des marchés, la torture dans les prisons secrètes dont

Abu Gharib et Guantanamo, renseignent de manière on ne peut plus claire sur la vraie nature

des détracteurs de l’Islam, nouveaux apôtres de la démocratie et chantres des droits de

l’homme.

L’Islam recommande aux hommes la sagesse, le dialogue, le règlement de leurs différends par

les moyens pacifiques de l’arbitrage et des tribunaux.

Il suffit de se référer aux versets du Coran pour se convaincre de cette réalité, exemple :

"Chaque fois qu’ils allument un feu pour la guerre, Allah l’éteint. Et ils s’efforcent de

semer le désordre sur la terre, alors qu’Allah n’aime pas les semeurs de désordre" s5

v64

1) Le mot "Paix" est cité dans plus de 50 versets du Coran, alors que le mot "guerre" n’est cité

que dans 6 versets. Cela prouve que la paix est le propre de l’Islam et non la guerre.

2) La Paix est l’un des plus beaux noms d’Allah « C’est lui, Allah, Nulle divinité autre que

lui ; le Souverain, le Saint, le Pacifique, le Protecteur, l’Arbitre suprême, le Prédominant, le

Tout-puissant, l’Irrésistible, le Superbe, Gloire à Lui, Il est bien au-dessus de tout ce qu’on

peut Lui associer » s59 v22

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3) Le mot "Islam" est dérivé de la même racine que le mot "Paix" (Salam).

4) L’Islam exhorte à la paix et invite les croyants à entrer en paix : "ô croyants ! Entrez tous

en paix et ne suivez point les pas du Diable, car il est pour vous un ennemi déclaré." (s2 v208)

5) L’Islam a instauré une formule de salutation qui s’exprime par la paix : "La paix soit avec

vous" (Assalam alaikum).Cette salutation s’adresse indifféremment à un familier ou un

inconnu.

6) La prière en Islam se clôture par la même formule : "La paix soit avec vous".

Les musulmans achèvent leur prière en prononçant cette invocation : "Seigneur, Tu es la Paix,

la paix vient de Toi et à Toi revient la Paix !"

7) Le Coran nous fait savoir que sa révélation eut lieu dans une nuit qualifiée de "nuit de

Paix" (s97 v5

8) Le Coran guide vers les chemins de la Paix (s5 v16)

9) L’Islam est lui-même un appel à la demeure de la Paix. Le mot "Paix" n’a jamais été

répandu dans une nation comme une œuvre de la religion autant qu’en Islam.

10) La culture musulmane attache tellement d’importance au mot "Paix" qu’elle l’attribue

comme nom propre à des personnes : Abdussalam = Serviteur de la paix, à des villes : Dar As

Salam = La maison de la Paix, à des portes : Bab As Salam = la porte de la Paix.

11) Le Coran affirme : "Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement

sur la terre et qui, lorsque les ignorant s’adressent à eux, disent : Paix" (s25 v63)

12) L’Islam est la religion de la miséricorde : La formule : "Au nom d’Allah le Clément, le

Miséricordieux" se trouve au début de chaque chapitre du Coran.

13) Le musulman récite cette formule 17 fois par jour dans ses prières obligatoires, sans

compter les prières surérogatoires.

14) A chaque action que le musulman accomplit, il prononce cette forme "Au nom d’Allah le

Clément, le Miséricordieux", quand il mange ou il boit, il prononce cette formule.

15) L’Islam invite les croyants à rendre le bien pour le mal : "Qui repoussent le mal par le

bien. A ceux-là la bonne demeure finale" (s13 v22 et s28 v54)

"La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse le mal par le bien." (s41

v34)

"Rends le dépôt à celui qui te l’a confié et ne trahis pas celui qui t’a trahi." (Hadith

"Le Miséricordieux fera miséricorde aux miséricordieux" (Hadith)

"Fais miséricorde à ceux qui sont sur la terre, Celui du Ciel te fera miséricorde"

(Hadith)

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16) Le prophète Mohammed est qualifié de prophète de la miséricorde. La miséricorde est

l’une des qualités qui le distinguent.

A son sujet, Allah dit :

"Et Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour les mondes" (s21 v107)

Le prophète lui-même a dit : "Je suis un don de miséricorde". L’Islam ordonne la douceur et

le soin dans toute chose, y compris envers la faune et la flore.

Le Prophète a dit aussi : "La douceur embellit toute chose et la violence l’enlaidit. Allah est

doux et Il aime la douceur"

17) L’Islam recommande la coopération et l’entraide dans le bien et la piété et non dans le

péché et l’agression :

"Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et ne vous entraidez pas

dans le péché et l’agression".(s5 v2)

18) Le prophète choisit l’exil et non la guerre. Pour échapper aux persécutions des Mecquois,

Mohammed choisit l’exil à Taïef, à Médine. Il recommanda l’exil de ses compagnons en

Abyssinie, au lieu de la confrontation. Il n’eut de cesse de rechercher la paix avec ses

adversaires, même aux plus forts moments de sa puissance militaire comme à Hudaïbiyya.

19) à Hudaïbiyya, le Prophète négocia avec les païens mecquois et accepta leurs exigences et

les conditions difficiles d’une trêve de 10 ans. Les Mecquois ont poussé le cynisme jusqu’à

refuser la mention de "messager de Dieu" sur le pacte. Et Mohammed accepta.

20) Lors de son entrée triomphale à la Mecque, les hérauts annonçaient partout en ville et aux

alentours la paix et la sécurité. Contre toute attente, le prophète pardonna à ceux qui l’ont

persécuté et tenté de le tuer, ainsi qu’à ceux qui ont tué son oncle Hamza et ses compagnons,

leur disant : "Aucun reproche ne vous sera fait aujourd’hui, partez, vous êtes libres !"

" Celui qui opprime un citoyen non-musulman, dit le Prophète, qui spolie ses droits, exige de

lui plus qu’il ne peut supporter ou qui le contraint à une quelconque concession, je serai le

défenseur de cet opprimé le Jour du Jugement Dernier"

On est loin de certains commandements de la Bible comme ceux-ci :

"L’Eternel ton Dieu te livrera ces nations et jettera sur elles une grande panique jusqu’à

ce quelles soient exterminées. Il livrera leurs rois entre tes mains, tu feras disparaître

leur nom sous le ciel, aucun ne tiendra devant toi jusqu’à ce que tu les aies

exterminées". Deutéronome 7.23n24

"Et quand l’Eternel ton Dieu, t’aura livré la ville entre tes mains, tu en feras passer tous

les mâles au fil de l’épée. Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail,

tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis

que l’Eternel ton Dieu, t’aura livré [...] Mais dans les villes de ces peuples dont

l’Eternel, ton Dieu, te donne le pays par héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui

respire." Deutéronome 20.13-16

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"Tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu un homme en

couchant avec lui ; mais laissez en vie pour vous toutes les filles qui n’ont point connu

de couche d’un homme." Nombres 31.17-18

Une dot spéciale est exigée pour le mariage de David avec la princesse Mical : il s’agit

de cent prépuces de Palestiniens (1 Samuel 18.20-30)

Et avant le terme fixé, David apporta le double de ce qui lui est demandé :

« David se leva, partit avec ses gens, et tua deux cents hommes parmi les Philistins ; il

apporta leurs prépuces, et en livra au roi le nombre complet, afin de devenir gendre du

roi » 1 Samuel 18.27

« Maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage ! » Jérémie 48.10

« Nous avons lancé sur eux nos traits : De Hesbon à Dibon tout est détruit ; Nous avons

étendu nos ravages jusqu’à Nophach, Jusqu’à Médeba. » Nombre 21.30

« Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre que l’Éternel avait donné à Moïse ; et ils

tuèrent tous les mâles. » Nombre 31.7

« Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Évi, Rékem, Tsur, Hur et Réba,

cinq rois de Madian ; ils tuèrent aussi par l’épée Balaam, fils de Beor. » Nombres 31.8

« Alors tu frapperas du tranchant de l’épée les habitants de cette ville, tu la dévoueras

par interdit avec tout ce qui s’y trouvera, et tu en passeras le bétail au fil de l’épée »

Deutéronome 13.15

« Et après que l’Eternel, ton Dieu, l’aura livrée entre tes mains, tu en feras passer tous

les mâles au fil de l’épée...Tu ne laisseras la vie à rien qui respire... » Deutéronome

20.13-16

« Tu prends pour toi les femmes et le bétail » Deutéronome 20.14

« Ils s’emparèrent de la ville, et ils dévouèrent par interdit, au fil de l’épée, tout ce qui

était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu’aux bœufs, aux brebis

et aux ânes [...] Ils brûlèrent la ville et tout ce qui s’y trouvait » Josué 6.20-24

« Et ils dévouèrent par interdit, au fil de l’épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et

femmes, enfants et vieillards, jusqu’aux bœufs, aux brebis et aux ânes. » Josué 6.21

« Les gens d’Aï leur tuèrent environ trente-six hommes ; ils les poursuivirent depuis la

porte jusqu’à Schebarim, et les battirent à la descente. Le peuple fut consterné et perdit

courage. » Josué 7.5

« Lorsque Israël eut achevé de tuer tous les habitants d’Aï dans la campagne, dans le

désert, où ils l’avaient poursuivi, et que tous furent entièrement passés au fil de l’épée,

tout Israël revint vers Aï et la frappa du tranchant de l’épée. » Josué 8.24

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« Josué battit tout le pays, la montagne, le midi, la plaine et les coteaux, et il en battit

tous les rois ; il ne laissa échapper personne, et il dévoua par interdit tout ce qui

respirait, comme l’avait ordonné l’Éternel, le Dieu d’Israël. » Josué 10.40

« On frappa du tranchant de l’épée et l’on dévoua par interdit tous ceux qui s’y

trouvaient, il ne resta rien de ce qui respirait, et l’on mit le feu à Hatsor. » Josué 11.11

« Les enfants d’Israël gardèrent pour eux tout le butin de ces villes et le bétail ; mais ils

frappèrent du tranchant de l’épée tous les hommes, jusqu’à ce qu’ils les eussent détruits,

sans rien laisser de ce qui respirait. » Josué 11.14

« Les fils de Juda attaquèrent Jérusalem et la prirent, ils la frappèrent du tranchant de

l’épée et mirent le feu à la ville. » Juges 1.8

« Abimélec attaqua la ville pendant toute la journée ; il s’en empara et tua le peuple qui

s’y trouvait. Puis il rasa la ville et y sema du sel » Juges 9.45

« Ils enlevèrent ainsi ce qu’avait fait Mica et emmenèrent le prêtre qui était à son

service, et ils tombèrent sur Laïs, sur un peuple tranquille et en sécurité ; ils le passèrent

au fil de l’épée, et ils brûlèrent la ville. » Juges 18.27

« L’Éternel battit Benjamin devant Israël, et les enfants d’Israël tuèrent ce jour-là vingt-

cinq mille et cent hommes de Benjamin, tous tirant l’épée. » Juges 20.35

« Parmi ceux qui tournèrent le dos pour s’enfuir vers le désert au rocher de Rimmon, les

hommes d’Israël en firent périr cinq mille sur les routes ; ils les poursuivirent jusqu’à

Guideom, et ils en tuèrent deux mille. » Juges 20. 45

« Les hommes d’Israël revinrent vers les fils de Benjamin, et ils les frappèrent du

tranchant de l’épée, depuis les hommes des villes jusqu’au bétail, et tout ce que l’on

trouva. Ils mirent aussi le feu à toutes les villes qui existaient. » Juges 20.48

« Et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis,

chameaux et ânes »1Samuel 15.3

« Il prit vivant Agag, roi d’Amalek, et il dévoua par interdit tout le peuple en le passant

au fil de l’épée. » 1Samuel 15.8

« Il (David) battit les Moabites, et les mesura avec un cordeau, en les faisant coucher

par terre ; il en mesura deux cordeaux pour les livrer à la mort, et un plein cordeau pour

leur laisser la vie. Et les Moabites furent assujettis à David, et lui payèrent un tribut...Il

coupa les jarrets à tous les chevaux de traits, et ne conserva que cent attelages » 2

Samuel 8.2-4

« Il brandit sa lance sur huit cents hommes, qu’il fit périr en une seule fois » 2 Samuel

23.8

« Lorsqu’il fut roi, il frappa toute la maison de Jéroboam, il n’en laissa échapper

personne et il détruisit tout ce qui respirait, selon la parole que l’Éternel avait dite par

son serviteur Achija de Silo » 1Rois 15.29

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« L’Éternel battit Benjamin devant Israël, et les enfants d’Israël tuèrent ce jour-là vingt-

cinq mille et cent hommes de Benjamin, tous tirant l’épée. » 1Rois 20.29

« Il brandit sa lance sur trois cents hommes et il les tua » 1Chroniques 11.20

« Il (David) fit sortir les habitants, et les mit en pièces avec des scies, des herses de fer

et des haches ; il traita de même toutes les villes des fils d’Ammon » 1Chroniques 20.3

« Les Juifs frappèrent à coups d’épée tous leurs ennemis, ils les tuèrent et les firent périr

; ils traitèrent comme il leur plut ceux qui leur étaient hostiles. » Esther 9.5

« Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, » Esther 9.6

« Et les Juifs qui se trouvaient à Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour

du mois d’Adar et tuèrent dans Suse trois cents hommes. » Esther 9.15

« Les autres Juifs qui étaient dans les provinces du roi se rassemblèrent et défendirent

leur vie ; ils se procurèrent du repos en se délivrant de leurs ennemis, et ils tuèrent

soixante-quinze mille de ceux qui leur étaient hostiles. » Esther 9.16

« Heureux qui saisit tes enfants et les écrase sur le roc » Psaume 137.9

« Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les

femmes » Ezéchiel 9.6

« Leurs petits enfants seront écrasés, et l’on fendra le ventre de leurs femmes » Osée

13.16

Le lecteur n’a qu’à comparer. Ce qui explique les crimes des Israéliens contre les Palestiniens,

la présence des armées de l’Otan en Irak, en Afghanistan, au Pakistan et ailleurs dans le

monde musulman. C’est l’application de la Bible à la lettre. L’idéologie sioniste, incarnation

de Satan, mène l’orchestre à la baguette.

Dans plusieurs versets, le coran lance un appel à la paix et indique les voies et moyen pour y

parvenir :

« O les croyants ! Rangez-vous tous sous la bannière de la paix ! Gardez-vous de suivre

les pas de Satan ! Il est pour vous un ennemi déclaré. » s2 v208

Il s’agit d’un appel adressé à tous les croyants, musulmans ou autres, les invitant à se

soumettre à Dieu pour vivre la Paix.

Le même appel est réitéré à l’intention des gens du livre en les invitant à suivre la lumière du

coran qui leur indique les chemins de la paix (salut).

« O Gens du livre… Une lumière et un livre explicite, vous sont certes venus d’Allah.

Par ceci (le coran) Allah guide aux chemins de la paix ceux qui cherchent son agrément

» s5 v16

Toutefois, il ne peut y avoir de paix dans des situations d’injustice et de désordre.

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La condition sine qua non de la paix est la justice. Comment peut-on demander à des gens

victimes de toutes sortes d’injustices, colonisés, opprimés, pourchassés de leurs demeures, de

faire la paix ?

2.6.3 La justice

L’Islam préconise une justice absolue qui n’a pas d’équivalent ni dans l’histoire, ni dans la

réalité sociopolitique des systèmes humains.

La justice en Islam est une justice divine ; la magistrature est totalement indépendante de

l’exécutif et des autres pouvoirs.

La justice humaine étant toujours défaillante, en raison de l’égoïsme, du racisme, du clanisme,

de la corruption et d’autres faiblesses inhérentes à la nature humaine. Nous observons de jour

en jour dans les pays dits développés et civilisés toutes sortes de manipulations du judiciaire

par le pouvoir politique.

Certes, une justice absolue est impossible sur cette terre, mais les dirigeants vertueux qui

seront à la tête de l’autorité Islamique tentent, par crainte de Dieu, d’agir selon la justice et de

faire régner la justice.

On m’objectera que la justice divine, quand elle est appliquée par des humains, risque de

connaître les mêmes imperfections et les mêmes défaillances que celles des humains. Cela est

sans doute vrai, mais lorsque les magistrats remplissent un certain nombre de critères et de

conditions dont la piété, l’intégrité et la compétence, et aussi quand ils sont indépendants, ils

peuvent contribuer à promouvoir la justice à un niveau sinon proche de la justice idéale au

moins à un niveau irréprochable.

Dans un système Islamique, il n’y a pas de justice à deux vitesses : une justice pour les

pauvres et une autre pour les riches. Une justice pour les nationaux et une autre pour les

étrangers ; une justice pour les gouvernants et une autre pour les gouvernés.

Les prisons de Guantanamo et d’Abou Gharib et les manières dont sont traités les musulmans

d’un côté et les tortionnaires américains de l’autre sont l’illustration parfaite de cette justice à

plusieurs vitesses.

L’Islam prône l’égalité devant la loi, sans distinction aucune. Le rang social, la couleur, la

religion, le sexe n’entrent pas en compte quand il s’agit d’appliquer la loi.

L’Islam est à l’opposé de la dictature. La justice est un principe fondamental qui a été

appliqué par le Prophète et les compagnons après lui. Les riches et les pauvres, les

gouvernants et les gouvernés sont tous égaux devant la loi.

L’histoire nous enseigne que des chefs d’Etat ont comparu comme des simples citoyens

devant le juge, que des peines légales furent appliquées à des hauts dignitaires du régime et à

des gouverneurs. Dieu multiplie les injonctions aux croyants de pratiquer la justice quels que

soient le rang, l’origine ou la couleur des justiciables. La haine ou l’inimitié ne doivent en

aucun cas interférer dans la pratique de la justice (Coran s5 v8).

Le Prophète (Paix et salut sur lui) a juré d’appliquer la sanction à sa fille Fatima si elle se

rendait coupable d’un vol. Il va de soi que cette caractéristique de justice fait de l’Islam

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l’ennemi déclaré de l’injustice. Il convient de rappeler que l’obligation d’ordonner le bien et

de combattre le mal se situe au sommet de l’édifice Islamique.

Le Prophète (psl) demande à ce qu’on se venge de lui s’il avait fait tort à quelqu’un. « Si j’ai

frappé quelqu’un sur le dos, voici mon dos », leur dit-il.

Abu Bakr, lors de son discours d’investiture dit : « Le plus faible d’entre vous sera puissant

auprès de moi jusqu’à ce que je lui obtienne son droit et le puissant d’entre vous sera faible

auprès de moi jusqu’à ce que je lui arrache le droit qui revient aux autres ».

On ne répète jamais assez l’histoire du Copte qui a été agressé par le fils du gouverneur

d’Egypte Omar ibn Al’As. Le Copte porta plainte au Calife Umar ibn al-Khattab lequel

convoqua le gouverneur et son fils et ordonna au plaignant d’infliger à ce dernier autant de

coups de fouet qu’il en a subi. On peut multiplier les exemples de justice au temps des

Califes ; la loi donne à la victime la liberté de choisir entre le châtiment et le pardon, il n’y

avait ni passe-droit ni protection immunitaire au profit des dirigeants.

De ces valeurs sublimes, l’Islam tire une autre qualité de haute importance faisant de lui

l’agent permanent de lutte contre le colonialisme, la tyrannie, l’esclavage et les systèmes

d’exploitation de l’homme.

Ainsi, le grand mérite de l’Islam est d’être un système libérateur qui s’oppose à toutes les

formes d’injustice, d’esclavage, d’oppression et de servitude. C’est pour cela qu’il est

considéré comme une menace pour l’ordre mondial. Parce qu’il est seul capable de réaliser le

changement attendu et d’apporter une réponse aux aspirations des masses.

2.6.4 La mise en place d’un Etat démocratique capable de concrétiser les idéaux de paix et de justice dans le cadre des

principes de l’Islam.

En attendant la construction de l’Etat islamique, les affaires de l’Etat ont besoin d’une autorité

qui assure la transition de manière démocratique. Les dispositions de l’islam prévoient

suffisamment de garde-fous pour empêcher ladite autorité de se transformer en dictature.

La construction de l’Etat islamique en cours dans le monde musulman sera achevée une fois

parvenue à l’union la communauté musulmane. L’Etat islamique est un Etat à proprement

parler islamique, loin de la théocratie, proche de la démocratie, voire dépassant celle-ci en

matière d’effectivité.

Il existe une incompréhension du concept de démocratie, voire un amalgame entre les notions

de démocratie occidentale et de système politique islamique. Quand on parle de démocratie en

Islam, de quel type de démocratie parle-t-on ? Est-ce qu’on parle de démocratie islamique ou

de démocratie occidentale ? Est-ce qu’on parle de démocratie en tant que mécanisme

uniquement ou de démocratie en tant que système politique ?

Il est vrai que les valeurs démocratiques occidentales sont les mêmes que les valeurs

islamiques en matière de pouvoir politique et de gouvernance.

En effet, le multipartisme, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, le droit à

l'opposition, l’alternance au pouvoir, le suffrage universel, le droit de manifester, la liberté

d'opinion, de croyances et d'expression, etc.

Sur ce plan, il n'y a pas d'incompatibilité entre l'islam et la démocratie sauf dans les lois

applicables.

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En Islam, il n'y a pas de séparation entre l'Etat et la religion. Car d'une part, l'histoire politique

de l'islam n'a pas connu de dictature au nom de la religion, et d'autre part, les valeurs de

justice et de liberté sont en parfaite adéquation avec les principes islamiques. De ce fait, la

laïcité ne s'est jamais avérée nécessaire:

La liberté est l’un des principes fondamentaux en Islam. Elle est reconnue à toute personne

quelque soit son origine et ses croyances. L’injustice est l’objet d’un rejet catégorique en

Islam. Le respect des droits de l’homme est une obligation qui incombe à tout musulman et à

toute musulmane. Cette obligation est considérée comme une adoration, et son abandon

comme un péché grave. L'islam est contre la dictature, de ce fait il ne peut y avoir

d'incompatibilité entre l'islam et la démocratie.

La démocratie est le cadre dans lequel s’exercent ces principes et cette liberté.

On peut dire que la démocratie islamique est plus juste et plus effective que la démocratie

occidentale. Par exemple, le pouvoir que détient la communauté de choisir ses dirigeants et

ses représentants, y est appliqué de manière plus équitable et plus rigoureuse.

Dans le monde musulman, où existe une prétendue démocratie calquée sur celle de l’occident,

elle n’a absolument rien de démocratique.

C’est une dictature à visage démocratique. La preuve : chaque fois que le peuple musulman

gagne les élections, les militaires organisent un putsch pour les annuler et empêcher les élus

du peuple, notamment de tendance islamiste, d’arriver au pouvoir.

Cela s’est passé en Tunisie, en Algérie, en Egypte et plusieurs fois en Turquie en 1960, 1971,

1980, 1997, 2013 :

Normalement, une démocratie devrait se traduire par le respect du choix du peuple, étant

donné que le peuple est la source du pouvoir.

Quand on regarde les bienfaits de l'Islam en faveur de l'homme, la liberté, le refus de la

dictature, le refus de l'injustice sous toutes ses formes, l'appel au bien, au dialogue, le fait de

répondre au mal par le bien, le respect des croyances, l'amour de l'autre, on ne trouve nulle

part quelque chose de mieux pour le remplacer.

Quant aux démocraties occidentales, bien que la volonté du peuple soit dans une certaine

mesure respectée, ce qui est en soi une situation meilleure que celle qui prévaut dans les pays

musulmans, on peut douter de l’existence d’une vraie démocratie au sens propre du terme ?

Une démocratie où il n’y aurait ni exclusion ni discrimination, où il y aurait une véritable

justice, une juste application de la loi, un vrai gouvernement du peuple ? Il existe des pays où

les gens n’ont pas les mêmes droits, où les mêmes personnes gouvernent et siègent dans les

assemblées depuis des décennies.

Y a-t-il une démocratie où il n’y aurait ni discrimination ni exclusion ? La réponse est non.

Cependant, dans un système islamique régi par les lois divines, toutes ces valeurs de liberté,

de justice et de droit sont garanties ; donc la vraie démocratie n’est autre que la démocratie

Islamique, une démocratie qui est une composante et un attribut de la justice ?

La démocratie de l’Occident est un mélange de mécréance, d’athéisme, de polythéisme, un

espace de dépravation, de corruption, d’intolérance pour les religieux et de permissivité pour

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les laïcs, une démocratie basée sur la puissance des médias et de l’argent, une démocratie des

cercles occultes et des loges maçonniques, une démocratie des « réseaux fermés du pouvoir »,

des deux clubs, droite/gauche, alimentés par le bakchich des marchés et le business des

salons, une telle démocratie, nous n’en avons cure.

Peut-on appeler « Démocratie » un pays comme les USA qui soutient des régimes fascistes,

hier l’Afrique du Sud, aujourd’hui Israël ? Où tout récemment les pays africains sont qualifiés

de « pays de merde ». Où les africains n’avaient aucun droit, où les femmes n’avaient pas le

droit de voter ? Signalons au passage que la femme musulmane jouit de ce même doit depuis

plus de quatorze siècles. Une démocratie qui justifie les prisons secrètes et la torture !

Devons-nous oublier Guantanamo, Abou Gharib ? Une démocratie qui piétine les droits de

l’homme. Rappelons les caricatures du prophète (paix sur lui), la profanation des versets du

saint Coran, l’écriture du nom de la majesté divine (Allah) sur les semelles de chaussures ?

Une démocratie qui soutient la barbarie des massacres sionistes à Gaza et en Cisjordanie, qui

envoie des drones larguer aveuglément leurs bombes sur des cortèges de mariage et de

funérailles, massacrant chaque jour des dizaines et des centaines d’innocents en Irak, en

Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, au Yémen… ? Qui interdit le port du voile à des jeunes

femmes et aux jeunes lycéennes, une démocratie où subsistent sous des formes déguisées les

peines de la relégation et du bannissement ? Une telle démocratie, nous n’en avons cure !

Il est important de noter que bon nombre de penseurs Occidentaux stigmatise la démocratie

Occidentale. On peut citer entre autres : « Cette démocratie qui repose uniquement sur le

truquage, sur le « viol des opinions », sur la falsification, sur la manœuvre de dernière heure,

sur la perversité électorale, sur le mensonge. (Robert Brasillach)

Nos « démocraties » se prétendent bien différentes des dictatures communistes. Pourtant,

comme elles, elles exigent qu’on soit dans la ligne. Ceux qui s’y refusent ne sont pas envoyés

en Sibérie, ni même en prison, mais ils deviennent des citoyens de seconde zone. Les lois

électorales les contournent et les réduisent à l’impuissance. (…) On ne les empêche pas de

parler, mais on s’arrange pour qu’on n’entende pas leur voix. On ne les empêche pas de vivre,

mais on s’arrange pour que leur vie soit inutile. On ne leur ferme ostensiblement aucune porte

mais on les éconduit. On ne les persécute pas, mais on les ignore. Ils sont des pestiférés

invisibles qu’on côtoie silencieusement. Ils ont une étoile jaune qu’on ne voit pas et ils la

portent pendant toute leur vie. (Maurice Bardèche)

La démocratie, c’est seulement le masque de la dictature capitaliste. Même si ce n’était pas le

cas, la démocratie est de plus un système de gouvernement par les foules ignorantes, les

démagogues et les intérêts particuliers. (Keith Preston, militant américain)

L’avis de la majorité ne peut être que l’expression de l’incompétence. (René Guénon)

La démocratie n’est pas un fait. La démocratie est une idée. Cette idée inspire des lois. Et ces

lois et ces institutions se révèlent de jour en jour plus désastreuses, destructives et ruineuses,

plus hostiles aux tendances naturelles des mœurs, au jeu spontané des intérêts et au

développement du progrès. Pourquoi ? Parce que l’idée démocratique est fausse, en ce

qu’elle est en désaccord avec la nature. Parce que l’idée démocratique est mauvaise en ce

qu’elle soumet constamment le meilleur au pire, le supérieur à l’inférieur : au nombre la

qualité, c’est-à-dire la compétence et l’aptitude. (Charles Maurras)

Les foules accumulent non l’intelligence, mais la médiocrité.(Gustave Le Bon)

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En démocratie, la politique est l’art de faire croire au peuple qu’il gouverne. (Louis Latzarus)

Faut-il rappeler que l’Islam est à l’opposé de la dictature et de toutes les formes d’injustice.

Car ce qui compte dans un système Islamique est la justice qui est une forme d’adoration de

Dieu et un moyen de se rapprocher de Lui. Tous les attributs de l’Etat de droit s’imposent

dans un système Islamique comme principes et valeurs obligatoires, d’ordre impératif. Dans

un Etat Islamique, il est question de plaire à Dieu par le respect des droits et la satisfaction des

besoins, loin des effets d'annonce et de tout marketing politique.

Si on veut parler de démocratie dans le sens de la justice, de l’égalité des droits, du respect

des libertés et des droits de l’homme, le système islamique est plus juste et plus respectueux

des droits et des libertés.

2.6.5 L’Islam est-il une théocratie ?

Qu’est-ce qu’une théocratie ?

Le terme théocratie est formé de deux mots grecs "théo" pour Dieu et "cratie" pour pouvoir, il

signifie gouvernement de Dieu. Dans une théocratie, la souveraineté est censée appartenir à

Dieu. Cette théorie fait du monarque, du chef de l'État, l’ombre de Dieu sur la terre. Cette

notion est essentiellement d’origine judéo-chrétienne.

Dans son Épître aux Romains, Paul affirme : « Que toute personne soit soumise aux autorités

supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent

ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que

Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. » Romains

13.1-2

Saint Thomas d’Aquin considère l’autorité comme une exigence de la nature et toutes les

exigences de la nature viennent de Dieu. Donc, l’autorité vient de Dieu.

D’après cette théorie, l'obéissance au souverain doit se faire sans réserve et il ne saurait

exister dans l'État aucune instance qui puisse contester ses décisions.

Pierre de Bérulle, un des chantres de cette théorie, écrit dans la dédicace de son discours de

l'État adressée à Louis XIII en 1623 : « Un monarque est un Dieu selon le langage de l'écriture

: un Dieu non par essence mais par puissance ; un Dieu non par nature mais par grâce ; un

Dieu non pour toujours mais pour un temps. Un Dieu non pour le Ciel mais pour la Terre. Un

Dieu non subsistant, mais dépendant de celui qui est le subsistant par soi-même ; qui étant le

Dieu des Dieux, fait les rois Dieux en ressemblance, en puissance et en qualité, Dieux

visibles, images du Dieu invisible. »

Une telle conception du pouvoir est aux antipodes de l’Islam dans la mesure où le pouvoir

absolu n'y existe nullement et en aucun cas.

L’Islam prône l’édification d’un Etat de droit et de justice quelle que soit la nature du

système.

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D’aucuns ont tendance à croire que le système Islamique serait de nature théocratique où

s’exerce, comme on l’a vu plus haut, un pouvoir absolu basé sur le droit divin au sens féodal

et moyenâgeux du terme. Cette croyance est, encore une fois, totalement erronée. Le système

Islamique n’a rien à voir avec les féodalités, les dictatures ou les monarchies absolues du

moyen âge.

C’est un système de justice, de valeurs morales et de droit régi sur la base de la Révélation et

de la consultation. Dans un système Islamique, le chef de l’Etat n’est qu’un simple agent

d’exécution de la loi de Dieu et de la volonté de la communauté.

En plus des garde-fous constitutionnels, son pouvoir est limité :

1° Par le contrôle du peuple et des institutions ad-hoc.

2° Par la loi (charia) qui ne laisse que de très faibles marges de manœuvres au chef de l’Etat.

3° Par les élections : le suffrage populaire.

4° Par la consultation suivant l’importance de chaque question, il est tenu de consulter soit le

peuple, c’est le cas du référendum, soit les assemblées : Parlement, Sénat, Conseil de la

Nation ou de la Oumma, etc. Le chef de l’Etat n’a aucun pouvoir discrétionnaire ; il est

responsable devant Dieu, et cela n’est pas négligeable par rapport à un homme pieux. De

même qu’il est responsable devant la communauté et devant les assemblées nationales, sans

compter le fait que chaque citoyen peut mettre en cause le chef de l’Etat.

L’Islam n’impose pas un régime politique déterminé ; il admet toute forme de régime,

républicain, monarchique, présidentiel, parlementaire, pourvu qu’il ne soit pas une dictature

ou une tyrannie et qu’il mette en œuvre les enseignements Islamiques. Le Chef d'État est élu

par le peuple pour une période déterminée. Son autorité ne le met pas à l’abri de la loi. En cas

d’infraction, Il ne dispose d’aucune immunité susceptible de le protéger contre la rigueur de la

loi.

La constitution, la Loi, les élections, la consultation sont autant de limites au pouvoir

Islamique. Le premier Calife Abu Bakr disait : « J’ai été désigné pour gouverner et je ne suis

pas le meilleur d’entre vous. Si j’agis bien, aidez- moi ! Si j’agis mal, corrigez-moi !...Le plus

faible d’entre vous sera puissant auprès de moi jusqu’à ce que je lui obtienne son droit ; et le

puissant d’entre vous sera faible auprès de moi jusqu’à ce que je lui arrache le droit qui

revient aux autres. .. »

Le Calife Omar ibn al-Khattab affirmait, quant à lui : « Si vous voyez en moi un défaut,

corrigez-moi ! » Quelqu’un lui répondit : « Par Dieu, si Nous savions un défaut en toi, nous le

redresserions avec nos épées ! » Omar loua Dieu qu’il y ait parmi les musulmans qui pourrait

redresser le défaut d’Omar avec son épée.

C’est lui qui prononça cette phrase célèbre : « Depuis quand, vous permettez-vous

d’asservir les gens, alors que leurs mères les avaient mis au Monde, libres ! »

La Choura (consultation) : principe obligatoire et incontournable :

Le prophète consultait ses compagnons sur toute chose. Il n’a guère failli à l’application

correcte du principe de la Choura. En dépit de sa qualité de Prophète Messager, ayant des

vertus supérieures, possédant des connaissances particulières en raison de sa position

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privilégiée vis-à-vis de Dieu, des informations qui lui sont révélées, il ne s’est jamais prévalu

de ses qualités pour se dispenser de la consultation.

Il ne peut y avoir d'État de droit entièrement séparée des principes de la religion. La laïcité en

Occident ou ailleurs n’a jamais été une rupture totale avec la religion, même dans les pays

communistes. La plupart des principes s’en inspirent directement ou indirectement. D’autant

plus que l’Islam est plus achevé sur le plan de la loi, de la justice et des droits.

Nul ne peut nier que les principes Islamiques imposent une répartition équitable des richesses

et interdisent de commettre des injustices envers qui que ce soit. Or, la dictature, le maintien

au pouvoir contre la volonté du peuple, le trucage des élections sont les pires des injustices.

La ‘‘justice’’ est la clé de voûte d’un gouvernement Islamique. Cette notion dépasse

largement le cadre judiciaire, c'est-à-dire les tribunaux et les cours de justice. Le respect des

droits de l’homme et des libertés fondamentales, l’indépendance de la justice, l’égalité devant

la loi, la séparation des pouvoirs, la répartition équitable des richesses, le respect du choix du

peuple sont des principes et des valeurs qui font partie du contenu du concept de ‘‘justice’’.

Que dit le Coran au sujet de la justice :

« Soyez justes ! La justice est proche de la piété. » (Coran s5 v8)

« Soyez justes même s’il s’agit d’un proche parent. » (Coran s6 v152)

« Observez strictement la justice. » (Coran s4 v135)

« Dieu vous commande de rendre les dépôts à leurs ayant-droits et quand vous jugez

entre les gens, de juger avec équité. » (Coran s4 v58)

« Nous avons envoyé Nos Messagers munis de preuves irréfutables et Nous avons fait

descendre avec eux le Livre et la balance afin que les gens établissent la justice. »

(Coran s57v25)

« Oui, Dieu ordonne l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la

turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. » (Coran s16 v90)

« Dis : Mon Seigneur a commandé l’équité » (Coran s7 v29)

L’injustice est non seulement condamnée en Islam, elle est un mal qui doit être combattu par

tous les moyens légaux.

2.7 Paradis et bien-être dans l’Islam

En Islam, il n’y a pas que le paradis, il y a le bien-être, le paradis et la promotion de l’Homme

dans la vie éternelle. Car dans le Paradis, il y a des rangs élevés que l’on acquiert grâce aux

bonnes œuvres accomplies dans la soumission à Dieu, c’est-à-dire en qualité de Musulman.

« ...Et dans la vie future, il y a des rangs plus élevés et une supériorité plus grande encore. »

s17, v21

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« Les gens du Paradis apercevront les habitants des demeures situées au-dessus d’eux aussi

éloignées que ne l’est pour vous l’étoile brillante qui décline à l’horizon, à l’orient ou à

l’Occident et cela à cause de la supériorité des uns sur les autres. » hadith rapporté par Abû

Sa’îd al-Khudri selon Bukhari et Muslim.

En ce qui concerne le pardon des péchés, l’Islam offre à cet effet des occasions et des chances

multiples aux Musulmans, outre l’effet de multiplication.

Le coefficient des bonnes actions varie de dix à sept cents, voire davantage, alors que les

mauvaises actions ne sont affectées d’aucun coefficient si ce n’est le coefficient un.

La valeur d’une bonne action est augmentée, selon sa nature et les circonstances de son

accomplissement, de dix à sept cents fois ou encore davantage, alors qu’une mauvaise action

n’est comptée que pour une seule, encore faut-il qu’elle soit concrètement accomplie.

La vie du Musulman est entièrement remplie d’occasions lui permettant de cumuler les

bonnes actions et d’obtenir le pardon de ses péchés, y compris le sommeil, la restauration et

les rapports sexuels avec son épouse. Ainsi, les invocations, les ablutions, la prière, le jeûne,

l’aumône, le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, sont des œuvres à la fois expiatoires et

génératrices de bonnes actions (haçanât). Chaque goutte d’eau au cours des ablutions, chaque

pas en direction de la mosquée, chaque lettre du Coran lue, chaque propos ou geste courtois

envers autrui est une bonne action multipliée selon le coefficient sus-indiqué.

La seule intention d’accomplir une bonne action sans qu’elle soit réalisée est comptée pour

une bonne action à part entière ; si elle est accomplie, elle est comptée à raison de dix à sept

cents fois sa valeur ou encore davantage.

Si quelqu’un pense à commettre une mauvaise action puis s’en abstient, Dieu lui comptera

une bonne action à part entière. S’il la commet, Dieu la lui comptera pour une seule mauvaise

action (hadith rapporté par Bukhari et Muslim).

Celui qui atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Muhammad est Son

Envoyé entrera au paradis. « Celui dont les derniers mots seront : lâ ilâha illa Allah (il n’y a

de Dieu qu’Allah), entrera au Paradis. » hadith rapporté par Abû Dawd.

Celui qui commence son repas par la formule ‘‘ Au nom de Dieu’’ et le conclut par ‘‘louange

à Dieu’’ se verra pardonner tous ses péchés antérieurs. La contemplation de l’univers et des

mystères de la Création est une forme d’adoration entraînant le pardon des péchés.

Chacune des cinq prières efface les péchés commis entre celle-ci et la prière précédente. La

prière du vendredi efface les péchés commis entre celle-ci et celle du vendredi précédent. Le

mois de Ramadan efface, quant à lui, les péchés commis entre celui-ci et le Ramadan

précédent. Le pèlerinage efface tous les péchés commis antérieurement à son

accomplissement.

La recherche du savoir est pour le Musulman un moyen d’accès au Paradis.

Toute épreuve subie par un Musulman dans ses biens, sa personne ou sa famille est une

occasion à la fois expiatoire et génératrice de bonnes actions.

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Ainsi, peut-on comparer l’Islam à une usine de broyage des péchés et de production de

bonnes actions.

« Lorsque le serviteur musulman - ou croyant- fait ses ablutions en commençant par se laver

le visage, l’eau ou l’ultime goutte d’eau (dont il se sert pour l’ablution), emporte avec elle

tous les péchés commis par les yeux. Lorsqu’il se purifie les bras, l’eau ou l’ultime goutte

d’eau (dont il se sert pour les laver) emporte avec elle tous les péchés commis par les mains et

lorsqu’il lave enfin les pieds, l’eau ou l’ultime goutte d’eau (dont il se sert pour les laver),

emporte avec elle tous les péchés commis par les jambes, si bien qu’à la fin (de son ablution)

il est lavé de toutes ses fautes. » Rapporté par Abû Hurayra, recensé par Muslim

Dieu élève le croyant d’un degré et lui enlève une faute chaque fois qu’il se prosterne devant

Lui. Au sujet de la prière, le prophète - paix et salut sur lui - a dit à ses compagnons : « Si l’un

d’entre vous se lavait cinq fois par jour dans un fleuve coulant devant sa porte, pensez-vous

qu’il puisse rester (sur son corps) la moindre saleté ? » Ils répondirent : « Il n’en restera pas la

moindre trace. » Le prophète poursuivit : « Ce fleuve est comparable aux cinq prières par

lesquelles Dieu efface les fautes. » Rapporté par Abû Hurayra, selon Bukhari et Muslim

Une prière dans la mosquée sainte de la Mecque vaut cent mille prières, et dans la mosquée

du prophète dix mille prières.

Quant au jeûne, il constitue une occasion d’énorme récompense et de pardon des péchés.

Personne, hormis Dieu, ne sait l’ampleur de la récompense du jeûneur. « Quiconque jeûne

Ramadan avec foi et sincérité se verra pardonner ses péchés antérieurs. » rapporté par Abû

Hurayra, selon Bukhari et Muslim « Le jeûne du jour de Arafat (un jour avant la fête du

sacrifice) est expiatoire pour l’année écoulée et l’année à venir. » Hadith rapporté par Qatâda,

selon Muslim.

Un acte d’adoration durant la nuit du destin (qui a lieu au cours de la dernière décade du mois

de Ramadan) équivaut à mille mois (plus de 83 ans) d’adoration et récompensé comme tel.

Le pèlerinage à la Mecque est également un moyen offert au Musulman de se laver de tous les

péchés. Il en sort comme il était le jour où sa mère l’avait mis au monde. Chacune des

formules : Gloire à Dieu, Louange à Dieu, il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu, Dieu est

le plus Grand, engendre une récompense considérable et efface une grande quantité de péchés.

« Quiconque dit : « Gloire à Dieu (qu’il convient d’exalter) en Le louant », cent fois par jour,

se verra pardonner ses péchés quand bien même ils seraient aussi abondants que l’écume de la

mer. » rapporté par Abû Hurayra, selon Bukhari et Muslim. Anas a entendu ces paroles que le

prophète- paix et salut sur lui - a rapportées de Dieu Lui-même Exalté soit-Il : « O fils

d’Adam, tant que tu M’invoques et que tu M’implores, Je te pardonnerai, quelles que soient

tes fautes, sans y attacher plus d’importance. O fils d’Adam si tes péchés avaient atteint le

faîte du ciel et que tu Me demandes pardon, Je te pardonnerai sans y prêter davantage

attention. O fils d’Adam si la terre entière était emplie de tes péchés et que tu Me rencontres

sans M’avoir associé qui que ce soit, Je t’accorderai un pardon à la mesure de tes péchés. »

Selon Tirmidhi.

Formule d’invocation entre autres : « Mon Dieu, c’est à Toi que je me suis soumis, c’est à Toi

que j’ai cru et c’est à Toi que j’ai mis ma confiance. C’est vers Toi Seul que je retourne. Mon

Dieu, pardonne-moi ma faute et mon ignorance ainsi que mes transgressions, et tout ce que Tu

connais mieux que moi-même. Pardonne-moi mes péchés, ce que j’ai commis délibérément

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ou par insouciance, ce que j’ai commis délibérément ou par négligence car tout cela m’est

imputable. Mon Dieu pardonne-moi mes péchés passés et à venir, ceux que j’ai commis

ouvertement et ceux que j’ai commis en secret, et tout ce que Tu connais mieux que moi-

même. C’est Toi qui fais entrer (les élus en Paradis) et qui précipites (les damnés en Enfer) et

Tu es Omnipotent. Mon Dieu, je me suis fait beaucoup de tort à moi-même et Toi Seul

pardonnes les péchés, accorde-moi un pardon qui me vienne de Toi et fais-moi miséricorde

car Tu es Pardonneur et Miséricordieux. Mon Dieu je Te demande ce qui me vaudra Ta grâce

et Ton pardon ainsi que la préservation de tout péché. (Accorde-moi) de saisir toutes les

occasions de bien faire, de réussir à entrer au Paradis et d’être préservé du feu. »

On demanda au prophète - sur lui la grâce et la paix- : « Quelle est la prière la plus entendue

de Dieu ? » Il répondit : « Celle qui lui est adressée au cœur de la nuit et celles qui Lui sont

adressées après les prières obligatoires. » rapporté par Abû Umâma, selon Tirmidhi

Le Coran contient d’innombrables promesses de Salut, de Grâce, de Miséricorde, de Pardon.

Ceux qui croient et font le bien, Allah leur promet le pardon de leurs péchés dans trente-six

versets, le Paradis des délices dans plus de cent versets, Sa Miséricorde dans douze versets, un

salaire énorme dans cinquante huit versets, une issue heureuse dans deux versets ; et Il leur

annonce la bonne nouvelle dans vingt sept versets.

Nous citons quelques versets à titre d’exemple :

« Dis : « Ô mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez

pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le

Pardonneur, le Très Miséricordieux. » s39, v53

« Ceux qui croient en nos versets et sont musulmans : entrez au Paradis, vous et vos épouses,

vous y serez fêtés. On fera circuler parmi eux des plats d’or et des coupes, et il y aura là (pour

eux) tout ce que les âmes désirent et ce qui réjouit les yeux ; et vous demeurerez

éternellement. » s43, v71

« Ceux qui disent : Notre Seigneur c’est Dieu, et qui agissent avec droiture, ceux-là

seront à l’abri de toute crainte, et ne seront point affligés ; ceux-là sont ceux qui

possèdent le Paradis et ils y demeurent éternellement en récompense de leurs œuvres. »

s46, v13,14 ; s41, v30

« Allah a promis à ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres qu’il y aura pour

eux un pardon et une énorme récompense. » s5, v9 « Et fais aux croyants la bonne

annonce qu’ils recevront d’Allah une grande grâce. » s33, v47 « Annonce à ceux qui

croient et pratiquent de bonnes œuvres qu’ils auront pour demeures des jardins sous

lesquels coulent les ruisseaux. » s2, v25

« Et quiconque obéit à Dieu et à Son messager, Il le fera entrer dans les Jardins sous

lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Et voilà la grande

réussite. » s4, v13

« Aux croyants et aux croyantes, Dieu a promis des Jardins sous lesquels coulent les

ruisseaux, pour qu’ils y demeurent éternellement, et des demeures excellentes aux

Jardins d’Eden. Et la satisfaction d’Allah est plus grande encore, et c’est là l’énorme

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succès. » s9, v72 « Et ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, ceux-là sont

les gens du Paradis où ils demeureront éternellement. » s2, v82

« Et quant à ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres, Nous les installerons

certes dans des salles au Paradis sous lequel coulent les ruisseaux, pour y demeurer

éternellement. Quelle belle récompense que celle de ceux qui font le bien. » s29, v58

« Et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-

là entreront au Paradis où ils recevront de tout à profusion. » s40, v40

Il ressort de ce qui précède que le vrai salut est dans l’Islam. Il ne s’agit pas d’un salut gratuit

obtenu par la croyance en la mort de Jésus, mais d’un salut effectif obtenu grâce à des bonnes

œuvres sur la base de la vraie foi englobant la croyance en un Dieu unique, en Ses anges, en

Ses Livres, en Ses messagers et au Jour du jugement dernier comportant rétribution et

châtiment.

Par ailleurs, comme on vient de le voir, l’Islam ne s’arrête pas au salut, il dépasse de loin cette

simple espérance pour promettre les hauts rangs du Paradis en compagnie des prophètes, des

martyrs, des véridiques et des vertueux.

2.8 Tout est appelé à disparaître sauf Dieu

Tout ce qui est sur la terre doit disparaître, [Seule] subsistera La Face de ton Seigneur, plein

de majesté et de noblesse. Coran s55 v26-27

Un poème arabe dit : toute existence est fiction hormis celle de la réalité divine.

Quand on jette un coup d’œil sur la carte du monde, on constate qu’il s’est passé beaucoup de

choses durant ces dernières décennies. A côté de la raréfaction de l’eau, de l’oxygène et des

ressources naturelles, il existe d’autres indices, telle que la vitesse du progrès, l’évolution

rapide des choses, annonçant l’approche d’événements extrêmement importants.

Dans un passé récent, le monde était divisé en deux blocs, l’Est et l’Ouest, sous la houlette

des deux grandes puissances : les USA à l’Ouest et l’URSS à l’Est. Le mur de Berlin était

l’illustration de cette division planétaire.

Le bloc de l’Est représenté par l’union soviétique s’est écroulé entraînant dans sa chute la

disparition des régimes communistes, la chute du mur de Berlin et la réunification des deux

Allemagnes et des deux Yémen.

Cette explosion comparable à un big bang géopolitique a donné naissance à un ordre mondial

nouveau imposé par les USA.

Mais en fait, cet ordre mondial est en passe de disparaître après avoir accouché d’un désordre

de même envergure, c’est-à-dire un désordre mondial. Tout se passe comme si l’existence de

l’ordre mondial s’est limitée à cette mission créatrice de désordre.

Le désordre se manifeste dans les guerres fratricides, interethniques, régionales et

internationale, dans l’émiettement des anciens pays du bloc communiste, dans les embargos

contre les pays qui ont refusé de se soumettre à l’ordre américain, dans une mondialisation

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entraînant la paupérisation des masses, dans l’émergence de mafias contrôlant les secteurs

névralgiques des affaires du monde, notamment le commerce et la finance, dans l’apparition

d’une économie ultralibérale où le rôle de l’Etat s’efface devant des structures multinationales

géantes, dans le développement de réseaux informatiques et médiatiques incontrôlés, dans une

spéculation financière dévoreuse de capitaux, dans les inégalités criardes au sein des sociétés

et entre les pays développés et les autres, etc.

Il est normal qu’un tel ordre générateur d’autant d’injustices et de désordre ne doive pas vivre

longtemps. Cet ordre a signé son arrêt de mort le jour même où il s’est mis à commettre et à

cautionner des injustices. Il a de ce fait creusé sa propre tombe.

« Tel est le châtiment de ton Seigneur quand Il frappe les cités injustes ». Coran s11

v102

« Que de cités rebelles nous avons fait périr, pour les remplacer par d’autres

communautés ». Coran, s21 v11

« Nous avons détruit ces cités lorsqu’elles furent injustes et Nous avons fixé le moment

de leur anéantissement ». Coran, s18 v59

« Que de cités Nous avons anéanties en punition de leurs péchés, et dont il ne reste plus

que de vagues vestiges : là, un puits comblé ; et là, un château puissamment édifié,

aujourd’hui totalement abandonné ». Coran, s22 v45

La dynastie des Pharaons, l’empire babylonien, l’empire romain, l’empire soviétique ont tous

péri.

Où sont les empires coloniaux d’hier ? L’empire espagnol, l’empire britannique, l’empire «

des mille ans » d’Hitler qui ne dure que douze ans ? Que sont devenues les puissances

coloniales d’antan : le Portugal, la France, l’Italie, la Hollande, la Belgique, elles sont toutes

éteintes. Pire, elles ont perdu leurs monnaies et en partie leurs souverainetés du fait de leur

dissolution dans l’Union Européenne.

La faillite de l’Amérique est une réalité incontestable. Ce pays ressemble à un malade

cliniquement mort qu’on essaye de maintenir en vie par la perfusion et la respiration

artificielle. Il fonctionne sur la base d’une monnaie fictive sans contrepartie et sans aucune

garantie. Nous avons vu comment la tempête financière a ébranlé les fondements de son

économie. C’est la preuve qu’il s’agit d’une entité fragile, d’un colosse aux pieds d’argile.

Ce diagnostic est le résultat de plusieurs analyses.

« L'empire américain est en train de s'écrouler. Il n'aura guère survécu que vingt ans à son

grand rival de la guerre froide, l'empire soviétique. Tous les vrais libéraux devraient se réjouir

car l'empire américain est en train de vaciller sous nos yeux pour les mêmes raisons que

l'empire soviétique il y a vingt ans : le déclin des capacités productrices du pays ; un budget

militaire qui devient impossible à soutenir ; le refus de plus en plus évident du reste du monde

de financer les déficits américains » (Edouard Husson, historien)

David Walker, Contrôleur Général des finances américain, établit un parallèle avec la fin de

l’empire romain. Cet Expert financier alerte sur les « similarités frappantes » entre la situation

actuelle des USA et les facteurs qui ont conduit à la chute de Rome, y compris le « déclin des

valeurs morales et du souci du politique dans la nation, une armée trop sûre d’elle et utilisée

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au delà de ses forces à l’étranger, ainsi que la conduite irresponsable du gouvernement en

matière fiscale ».

Le montant de la dette américaine est passé de 10.000 milliards de dollars en 2008 à plus de

20 000 milliards de dollars en 2017. Une somme supérieure au PIB annuel du pays. Un ancien

secrétaire au Trésor, Larry ou Lawrence Summers, a dit : « Combien de temps le plus gros

emprunteur du monde peut-il rester la première puissance planétaire ? »

Cette monnaie n’est plus soutenue par l’or. Depuis que le Président Nixon a pris en date du 15

août 1971, la décision de supprimer la convertibilité du dollar en or, cette monnaie a perdu

toute valeur et toute garantie sinon celle que lui procure sa renommée. Le dollar est le résultat

de l’utilisation démesurée de la planche à billet. On ignore la masse monétaire en circulation.

La propagande lui attribue une certaine valeur mais en réalité sa valeur est nulle.

***

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Conclusion

L’Occident doit s’efforcer de mettre un terme à sa mission de lutte contre l’Islam même si

cette lutte est profondément enracinée dans son anthropologie culturelle qui puise directement

sa source dans la Bible.

L’histoire nous a appris qu’en 732 en France, Charles Martel à Poitiers avait arrêté l’avancée

des armées arabes. Près de 1300 ans après, en 2012, une mosquée avec un minaret de 32

mètres de hauteur est en construction à Poitiers même et un commando de jeunes de l’extrême

droite a tenté, mais en vain, d’arrêter la construction de cette mosquée, en faisant référence à

Charles Martel.

Ils n’ont pas compris que l’Islam continue son avancée, sans cavalerie.

L’Islam n’a pas besoin de violence pour se développer. Plus on l’attaque, plus il se développe

depuis plus de deux siècles.

Dieu a envoyé à chaque communauté un messager pour lui exposer la vérité et leur dire de

n'adorer que Lui (Allah) et d'éviter l’idolâtrie. Chaque messager était choisi parmi son peuple.

Ainsi, Noé, Houd, Salih, Lot, Chouaïb, tous étaient envoyés à leurs peuples avec pour mission

de prêcher l'unicité de Dieu et la nécessité de L'adorer. Comme tous les prophètes qui l'ont

précédé, Jésus était envoyé au peuple juif pour le remettre sur le droit chemin. Chaque

prophète avait apporté un message. Les messages ressemblent à des lois destinées à régir les

peuples auxquels ils étaient destinés. Chaque époque est couverte par une loi. L'époque de

Moïse est régie par la Torah; celle de Jésus est régie par l’Évangile.

A la différence des prophètes précédents, Mohammed n'est pas seulement envoyé à son

peuple, il est le prophète de toute l'humanité. Le Coran qui est la parole de Dieu, protégée et

infalsifiable le dit clairement dans plusieurs versets, par exemple :

« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en Miséricorde pour les Mondes. » 21.107

« O Prophète! Nous t’avons envoyé (pour être) témoin, annonciateur, avertisseur,

appelant (les gens) à Allah par Sa permission et comme une lampe éclairante. » 33.45-

46

Nous sommes sous l'empire du Coran. Ce livre a abrogé les livres précédents, il a instauré une

nouvelle législation qui a modifié l'ancienne législation et un plan à suivre en matière de culte.

L’Islam est venu parachever le Christianisme qui fut lui-même le parachèvement du judaïsme

et des messages antérieurs. Or, l’Islam est en fin de compte un parachèvement de la Religion

qui a accompagné l’Homme depuis sa création. La religion a évolué comme l’homme a

évolué, d'où le sens du verset :

« Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon

bienfait Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous.» sourate5 verset3

A moins de mettre en doute l'origine divine du Coran et la mission prophétique de

Mohammed et c'est la pire des mécréances.

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Le Coran est le dernier Livre révélé qui n'a jamais été corrompu ou falsifié. Son authenticité

et son contenu sont garantis par Dieu dans plusieurs versets, notamment le deuxième verset de

la sourate la Vache (al-Baqara) :

« C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux. »

Ainsi que dans le verset 9 de la sourate Al-Hijr : « En vérité, c'est Nous qui avons fait

descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien. »

Par contre, les autres livres (la Torah, les Psaumes, les Évangiles, etc.) ont subi des

modifications sous forme de compléments, omissions ou altérations du texte original.

Dieu n'a pas jugé utile de protéger ces livres, sachant que l'essentiel allait être repris dans un

message final, un Livre ultime qu'est le Coran. Ce fut aussi une occasion d'épreuve. Dieu

éprouve les hommes en leur confiant les Écritures saintes. Et là-dessus, les hommes ont sans

doute échoué.

En tout état de cause, plus l’Islam est attaqué plus il gagne du terrain, plus on s’attaque à

l’Islam, plus il avance. Toutes les campagnes de dénigrement de l’Islam produisent l’effet

inverse.

Ce qui est sûr en tous cas est que l’Occident est loin d’être l’incarnation du bien et l’Islam

n’est pas l’incarnation du mal.

Les défaillances que l’on peut attribuer à l’Islam sont imputables aux musulmans à cause de

leur mauvaise compréhension de leur religion. Que peut-on reprocher à un Livre, le Coran,

qui ne cesse de recommander le bien, la paix, la générosité, l’amour, par exemple :

« Rends le bien pour le mal, Nous savons très bien ce qu’Ils inventent. » s23 v96

« La bonne action et la mauvaise action ne sont pas pareilles. Rends le bien pour le mal,

et tu verras ton ennemi se muer en fervent allié. » s41 v34

Le Coran enseigne que le pardon de Dieu et le Paradis sont réservés, entre autres, à ceux qui

savent maîtriser leur colère et pardonner à leurs semblables (s3 v134).

« Mais celui qui pardonne et se montre conciliant trouvera sa récompense auprès

d’Allah. » s42 v40

« Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas qu’Allah vous pardonne. Allah est

Celui qui pardonne, le Miséricordieux. » s24 v22

: « Nulle contrainte en religion ! » s2 v256

« N’insultez pas ceux qui invoquent d’autres divinités que Dieu, car ils seraient tentés,

dans leur ignorance, d’insulter Dieu par vengeance. » s6 v108

« A vous votre religion et à moi la mienne » est la règle de base de tout dialogue avec

les non musulmans.

Une autre caractéristique de l’Islam est la conformité (déclarée et expérimentée) de son

message à la nature humaine. Il présente ainsi des croyances claires et accessibles à tous, mais

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aussi un code de vie complet où tous les besoins fondamentaux de la personne humaine

(besoins physiques, psychiques, matériels, etc…) sont pris en considération et respectés.

Aujourd’hui le monde a évolué, les moyens de communications ont permis de rapprocher et

d’unir ce qui était éloigné et séparé, il existe une forte présence de musulmans en Europe, et

une présence importante d’Européens dans le monde musulman, de même qu’il existe des

échanges intenses entre les deux continents, des intérêts partagés et réciproques, ces

conditions et ces moyens doivent inciter les uns et les autres à davantage de compréhension,

d’entente et de sagesse, à faire usage de la raison, à se débarrasser des préjugés, des mentalités

belliqueuses susceptibles de susciter le désir d’agressions et d’affrontements.

Les conflits engendrent les risques de guerre. A quoi bon de faire couler le sang humain, La

guerre ne profite qu’au Démon, l’ennemi de l’humanité. Le progrès, l’évolution de l’humanité

doivent avoir un prix, ce prix ne saurait être autre que la paix et la concorde.

Finalement, il apparaît que l’Islam et l’Occident peuvent être deux partenaires précieux tant

qu’ils mettront à contribution les valeurs de leurs sociétés respectives afin que leurs objectifs

convergent pour le bien de l’humanité

La solution est dans le dialogue. Commençons par ouvrir donc les portes du dialogue.

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