lesion interradiculaires

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Page 1: Lesion interradiculaires
Page 2: Lesion interradiculaires

1.Introduction- terminologies 

1.1.La zone de furcation

1.2.La région inter-radiculaire

1.3. Définition de la lésion inter-radiculaire (atteinte de furcation)

1.4. Aspects anatomiques 

2. Diagnostic des lésions inter radiculaires

2.1. Facteurs étiologiques

2.2. Formulation du diagnostic

- Examen clinique

- Examen radiologique

3. Classifications des lésions inter radiculaires

- Classification de Glickman

- Classification de Lindhe (1989) 

Page 3: Lesion interradiculaires

- Classification de Meyer(1979)

- Classification de TARNOW et FLETCHER 

- Classification universelle

4. Logique de la démarche thérapeutique

4.1.Objectifs du traitement des lésions inter radiculaires

4.2. Aspects thérapeutiques

4.3. Traitement des lésions inter-radiculaires 

4.3.1. Traitements conservateurs :

- Détartrage-surfaçage

- Curetage radiculo-gingival (débridement)

Page 4: Lesion interradiculaires

4.3.2. Les techniques résectrices :

– Gingivectomie-Gingivoplastie

– Interventions à lambeaux

– Odontoplastie-ostéoplastie

– Tunnellisation

– L’hémisection et l’amputation radiculaire (Résection radiculaire)

4.3.3. Les techniques additives :

- Les greffes osseuses

- R.T.G

- Associations greffes osseuses et R.T.G

- Techniques avancées

4.3.4. Les traitements combinés

5. Résultats et Pronostic

Page 5: Lesion interradiculaires

1. Terminologies

Zone de furcation

J.E.C

Région interradiculaire

1.1. Définitions

Page 6: Lesion interradiculaires

1.2. Rappel aspects anatomiques

Racines des 1ères molaires sup et inf.

divergent l’une de l’autre,

divergence moindre pour les 2èmes et

3èmes molaires

Racines d’une même molaire présente

une morphologie différente:

(racine aplatie mésio vestibulaire d’une

molaire sup et racine disto vestibulaire

légèrement concave)

Page 7: Lesion interradiculaires

Coupes transversales peuvent également déterminées quelques

particularitées anatomiques des furcations

Variations anatomiques sont possibles

de la distance séparant le toit de la furcation

et la JEC.

microcavitée et renflement cémentaire

sont parfois présents au niveau des furcations

(facteur étiologique)

Page 8: Lesion interradiculaires

1.3. Définition des lésions inter-radiculaire (atteinte de furcation)

C’est une perte des tissus de soutien parodontaux avec lyse osseuse

dans le sens corono-apicale, et dans le sens vestibulo-lingual du

septum inter-radiculaire.

Page 9: Lesion interradiculaires

1. Facteur primaire déclenchant: Biofilm

2. Facteurs endodontiques

- Les canaux accessoires: des lésions endodontiques peuvent

entrainer des lésions inflammatoires et dégénératives de la zone inter-

radiculaire quand il existe des canaux accessoires faisant

communiquer l'endodonte et l'espace inter-radiculaire dans la zone de

la furcation (lésions endo-parodontales)

2.1. Facteurs étiologiques2. Diagnostic des lésions inter radiculaires

Page 10: Lesion interradiculaires

Lataro et Cal (70-82) : ont constatés par des analyses que :

Les premières molaires mandibulaires sont plus souvent atteintes

par les lésions inter-radiculaires ;

La lésion inter-radiculaire vestibulaire est plus importante que la

linguale ;

La sévérité de l'atteinte augmente avec l'âge. 

3- Facteurs histologiques et anatomiques 

- Distance de la furcation à la ligne de jonction E/C

Plus la furcation sera haute en direction coronaire et plus les

chances d'invasion de cette furcation sera augmentée dans

le cadre de parodontite généralisée

Page 11: Lesion interradiculaires

- Forme et situation des racines

L'implantation de la dent entre les tables osseuses peut créer des zones à

risques où une inflammation bactérienne ou traumatique favorisera une

perte d'attache ; les furcations des premières molaires mandibulaire sont très

proches des tables osseuses externes (proximités radiculaires)

- Les malpositions dentaires

- Le desmodonte de cette zone est lâche, les fibres sont surtout des fibres à

insertion cémento-cémentaire et beaucoup moins denses cémento-

osseuses ce qui pourrait histologiquement rapprocher la zone inter-

radiculaire de la zone inter-dentaire avec ses fibres transeptales et par

conséquent une zone de fragilité.

Page 12: Lesion interradiculaires

4- Facteurs embryologiques

Dans le cas des projections d'email, les fibres conjonctives

ne pouvant pas s'ancrer dans la surface amellaire, ils

s'ensuivent une adhésion épithéliale avec un épithélium de

jonction plus au moins long (13% des molaires)

Les perles d'email entrainent des défauts d'attachement

conjonctif fragilisant l'herméticité de jonction gingivo-dentaire

(Incidence: 1.1% - 9.7%)

Page 13: Lesion interradiculaires

Les hypoplasies cémentaires atypiques ;

Absence de cément comme dans l'hypophasphatasie peut entrainer une

attache fragilisée et un site privilégié pour l'implantation bactérienne

5- Facteurs occlusaux

•Les interférences non travaillantes en latéralité aux molaires ;

• Les conséquences des extractions des multiradiculées non compensées

qui entrainent une egression des antagonistes diminuent la distance entre

cément de furcation et la crête alvéolaire.

6- Autres Facteurs aggravants Dentisterie restauratrice agressive : perforation du plancher

Extraction mal conduite de dents-de-sagesses maxillaires mettant à nue la

furcation disto-palatine des deuxièmes molaires.

Page 14: Lesion interradiculaires

Le traitement de la maladie parodontale au niveau des dents pluriradiculées

ne doivent etre entrepris qu’après la recherche des lésions

interradiculaires .

2.2. Formulation du diagnostic

Sondage des poches+

Analyse radiologique

Evaluation des lésions inter radiculaires

Page 15: Lesion interradiculaires

Des sondes parodontales graduées, sondes d’exploration

courbes devraient être utilisées pour la réalisation de l’examen

clinique. Habituellement, l’exploration clinique des furcations

s’effectue avec une sonde à furcation de NABERS

Sondage des poches

Page 16: Lesion interradiculaires

Toutes les molaires et prémolaires doivent être examinées du côté

vestibulaire et buccale.

Les atteintes mésiale et distales au niveau des molaires supérieures

s’explorent le mieux par un accés palatin

Page 17: Lesion interradiculaires

Analyse radiologique

En raison de la superposition des structures

osseuses et de la racine palatine, la radio ne

révèle pas l’existence d’une atteinte de

furcation au niveau des molaires sup

Page 18: Lesion interradiculaires

Classification de Glickman

classe I: lésion initiale: poche supra-osseuse, atteignant le

tissu mou ; il y a une légère perte osseuse au niveau de la

zone de furcation. Une modification visible à la radio est

rare, car la perte osseuse est minime

classe II: lésion partielle: l’os est détruit au niveau d’une ou

de plusieurs faces de la furcation, mais une partie des

tissus parodontaux reste intacte, permet seulement une

pénétration partielle de la sonde

3. Classifications des lésions inter radiculaires

Page 19: Lesion interradiculaires

classe III: lésion totale

La furcation peut être obstrué par la gencive mais l'os a été détruit à un degré

important pour permettre le passage totale d'une sonde en direction vetibulo-

linguale.

La radiographie révèle une lyse osseuse prononcée.

Page 20: Lesion interradiculaires

classe IV: lésion totale prononcé

comme le 3ème stade, l’os inter- radiculaire est complètement détruit, mais

avec une dénudation rendant l’ouverture de la furcation visible

Page 21: Lesion interradiculaires

Lésion initiale : destruction horizontale des tissus parodontaux ne

dépassant pas le 1/3 de la largeur de la dent ;

Lésion partielle : destruction horizontale des tissus parodontaux dépassant

1/3 de la largeur de la dent, mais sans atteindre la totalité de la largeur de

l’espace inter-radiculaire ;

Lésion totale : destruction horizontale de part en part des tissus

parodontaux au niveau de l’espace inter- radiculaire.

Classification de Hamp, Nyman & Lindhe(1975)

Page 22: Lesion interradiculaires

Classification de Meyer

lésion inter-radiculaire juxta osseuse

lésion inter-radiculaire infra osseuse

lésion inter-radiculaire supra osseuse

Page 23: Lesion interradiculaires

Les atteintes de furcations sont décrites d’après la profondeur de la

résorption osseuse verticale à partir du plafond de l’espace radiculaire

Classification de TARNOW et FLETCHER(1984)

Cl A : défaut osseux vertical 1 à 3mmCl B : défaut osseux vertical 4 à 6mmCl C : défaut osseux vertical > 7mm

Page 24: Lesion interradiculaires

L’ampleur de l’atteinte de furcation s’exprime en 3 degrés en fonction de l’extension

de la destruction horizontale des tissus à l’intérieur de l’espace inter radiculaire.

Classe I: perte d’attache horizontale allant jusqu’à 3mm

Classe II : perte d’attache horizontale supérieure à 3mm

Classe III : perte d’attache horizontale totale permettant le passage de la sonde de

part en part

Classification universelle : à visée thérapeutique

Page 25: Lesion interradiculaires

4.1.Objectifs du traitement des lésions inter radiculaires

4. Logique de la démarche thérapeutique

Le recours la chirurgie pour le traitement des lésions inter-radiculaires a comme

objectifs:

1. Intervention sous contrôle visuel et accès aux surfaces radiculaires afin de

pouvoir réaliser un débridement correct

2. Elimination des poches ;

3. Etablissement, au niveau de la région dento-gingivale, d’une morphologie qui

facilite la réalisation correcte des soins d’hygiène par le patient.

Page 26: Lesion interradiculaires

4.2. Aspects thérapeutiques

Détartrage et surfaçage radiculaire

odontoplastie

Gingivectomie/ gingivoplastie

Opération à lambeauxCL

ASSE

I

Page 27: Lesion interradiculaires

Détartrage et surfaçage radiculaire

odontoplastieOpération à lambeaux

TunnélisationRésection radiculaireChirurgie de

comblement et /ou RTG

CLAS

SE II

Page 28: Lesion interradiculaires

Détartrage et surfaçage radiculaire

odontoplastieOpération à lambeaux

TunnélisationRésection radiculaireChirurgie de

comblement et /ou RTG

CLAS

SE II

I

Page 29: Lesion interradiculaires

Détartrage-surfaçage

Elimination des dépôts durs et mous d’origine bactérienne situés à la surface

de couronne et des racines .

Cette mesure therapeutique peut être la seule à intervenir lors du traitement

des lésions interradiculaires CLI.

TRAITEMENTS CONSERVATEURS

Page 30: Lesion interradiculaires

4.3.2. Les techniques résectrices 

Gingivectomie

c’est donc une exérèse gingivale par incision suivie d’excision (plastie), et

selon le type d’incision on parle de GBI ou de GBE ».

Page 31: Lesion interradiculaires

Objectifs

1. Elimination de la poche parodontale en regard de la furcation

2. Faciliter le contrôle de la plaque par le patient et un nettoyage optimale

de cette zone critique

Gingivectomie

Indications Contre indications1. Poches peu profondes (furcations) 1. Gencive de consistance molle

2. Défauts osseux horizontaux 2. Poches parodontales profondes

3. Gencive de consistance fibreuse 3. Défauts osseux angulaires à l’entrée de la furcation

Gingivoplastie :

La surface gingival est régularisée à l’aide d’un ciseau COSTAVEJO ;

et arrondir l’angle formé par l’incision.

Page 32: Lesion interradiculaires

curetage parodontal

Le curetage parodontal est l’élimination à l’aide d’une curette de la face

interne de la paroi tissulaire molle de la poche (Lindhe 1986).

objectifs

1. La suppression des dépôts mous et calcifiés de la surface dentaire ;

2. L’élimination du cément infiltré ;

3. Polissage radiculaire (surface lisse et propre permettant un

réattachement des tissus mous).

4. D’éliminer le tissu épithélial pathologique bordant la base de la poche ;

ainsi que le tissu conjonctif infiltré de l’attache.

Page 33: Lesion interradiculaires

Odontoplastie

Ce terme signifie le" remodelage de la dent" avec le respect de l'atteinte de la

furcation. Ceci se pratique en utilisant une fraise diamantée à haute vitesse.

(CL I et II)

Page 34: Lesion interradiculaires

Si le diamètre du tunnel de la furcation est étroit ou si l'accès à la furcation est

restreint, une ostéoplastie peut être nécessaire (CL II); l'os alvéolaire dans le

secteur de la furcation est remodelé.

Ostéoplastie

Page 35: Lesion interradiculaires

Interventions à lambeaux

Les indications :

1. sondage révélant des poches de 07 à 08 mm ;

2. toutes les classes

3. lyse avec défauts angulaires modérés à moyens

4. un tronc radiculaire long

Lambeaux de WIDMAN et WIDMAN modifié

Page 36: Lesion interradiculaires

Lambeau de WIDMAN modifié

Page 37: Lesion interradiculaires
Page 38: Lesion interradiculaires

Lambeau déplacé apicalement

C'est une technique utilisée pour éliminer la poche parodontale

L'incision est à biseau interne, le lambeau est déplacé apicalement par

rapport à sa position initiale

Indications:

1. Atteintes de furcation (tronc court)

2. étape indispensable dans la tunnelisation, osteoplastie et l’odontoplastie

Page 39: Lesion interradiculaires

Avantages

1. vision direct de la lésion interradiculaire permettant ainsi un curetage de

la lésion

2. Possibilité d’un remodelage osseux afin de procurer les conditions

favorable pour le contrôle de ma plaque

Inconvénients

3. Risque de caries et sensibilités

4. Parodontolyses avancées avec des poches parodontales infra osseuses

importantes

Page 40: Lesion interradiculaires

L’hémisection et l’amputation radiculaire(RESECTION RADICULAIRE)

Définition-indications

La résection radiculaire est une technique de choix pour le traitement des

lésions de CLII et CL III(sauf les 1ère PM sup)

Elle implique l’élimination d’une ou de plusieurs racines d’une dent

pluriradiculée

Un traitement endodontique de la ou les racines que l’on doit conserver est

effectué avant la résection radiculaire.

Page 41: Lesion interradiculaires

L’hémisection et l’amputation radiculaire(Résection radiculaire)

objectifs

1. Suppression de l’espace interradiculaire ouvert, et rendre ainsi possible

le curetage de la racine résiduelle

2. Elimination de la poche parodontale en supprimant l’espace

interradiculaire

3. Améliorer la forme de cet espace pour en faciliter le nettoyage

4. Préserver le maximum de tissus parodontaux pour la racine résiduelle

5. Conserver les dents pluriradiculées présentant des formes avancées de

maladie parodontale

Page 42: Lesion interradiculaires

L’hémisection et l’amputation radiculaire (Résection radiculaire)Critères de choix des racines à conserver (hamp et COLL)

1.La quantité de tissu de soutien résiduel existant autour des racines

2.La stabilité de chaque racine

3.La morphologie radiculaire et l’anatomie canalaire pour ce qui concerne les

thérapeutiques endodontiques et restauratrices

4.La position des diverses racines au sein des procès alveolaires par rapport

aux dents adjacentes et antagoniste

5.L’état du périapex

Page 43: Lesion interradiculaires

Amputation radiculaireConsiste à la section d’une racine d’une dent multiradiculée sans sa partie

coronaire.

Indications

1. Perte osseuse affectant une ou plusieurs racines

non traitable par régénération

2. Lésions inter radiculaires CLII et III

3. Récession gingivale sévère(présence de déhiscence osseuse)

4.Chirurgie par voie rétrograde impossible à cause de la calcification

partielle du canal, la dilacération sévère de l’apex, récupération impossible

d’un instrument fracturé dans le canal, perforation impossible à traiter, la

résorption interne ou externe impossible à traiter

5. Infections endoparodontales récidivantes

Page 44: Lesion interradiculaires

5. Caries profondes dans la racine ou dans l’espace inter radiculaire

6. Fracture verticale ou horizontale sans possibilité d’élongation coronaire

7. Résorption périapicale sévère entrainant un rapport couronne

clinique/racine clinique défavorable

8. Proximité radiculaire: la forme de contour prothétique et les embrasures

ne peuvent respecter les impératifs mécaniques et hygiéniques à cause

de cette proximité

Page 45: Lesion interradiculaires

Contre indications

1.D’ordre général

2.Racines fusionnées

3.Architecture tissulaire et osseuse défavorable

4.Racine non traitable par la thérapeutique endodontique

5.Impossibilité de restaurer les racines conservées

6.Absence de rôle occlusof-onctionnel

Page 46: Lesion interradiculaires

TunnellisationDéfinition:

Elle vise à créer un espace interradiculaire permettant le passage d’une

brossette pour le nettoyage parfait de cette zone.Indications:

1. Atteintes de classe 2 et 3 ;

2. Alvéolyse interradiculaire infra-osseuse horizontale ou angulaire ;

3. Molaire supérieure après amputation d’une des 03 racines ;

4. Faible hauteur du tronc radiculaire ;

5. Large espace interradiculaire.

Page 47: Lesion interradiculaires

Inconvénients

1.Les caries peuvent se développer à cause de difficulté d'enlever la plaque

dans le "toit" de la furcation qui souvent est concave(patient à risque carieux

élevé)

2.Problèmes de sensibilité dentaire

Page 48: Lesion interradiculaires

Une hémisection peut aussi souvent être suivie par l'extraction d'une des

moitiés de dents sectionnée.

C'est le cas premièrement quand la perte sévère d'attachement est restreint

à une seule racine, l'autre racine pouvant être traitée séparément et qu'il n'y

a pas d'autre piliers distaux stables.

HEMISECTION

Inconvénients

Les indications sont limitées aux dents qui présentent :

- Un tronc radiculaire court,

- Des racines très divergentes et volumineuses

Page 49: Lesion interradiculaires

Indications

Les techniques régénératrices ne s’adressent qu’aux lésions inter

radiculaires associées à des défauts intra osseuses angulaires égales ou

supérieurs à 3mm

Vu la complexité anatomique des molaires supérieures, l’utilisation des

techniques additives se limiterait pour le traitement des molaires inférieures

(classe II).

4.3.3.Les techniques additives (CHIRURGIE REGENERATRICE)

Page 50: Lesion interradiculaires

Techniques

1. Greffes osseuses

2. Régénération tissulaire guidée

3. Association membrane-greffe osseuse

Page 51: Lesion interradiculaires

Les traitements endo-parodontaux :

4.3.4.Les traitements combinés

Page 52: Lesion interradiculaires

4.3.4.Les traitements combinésLes traitements prothétiques (ajustage occlusal) :

L’inflammation peut être le seul facteur responsable de la destruction.

Cependant, entre toutes les zones du parodonte, la furcation est celle qui est

la plus susceptible de présenter des lésions dues à des forces occlusales

excessives.

Lorsque l’atteinte est compliquée par des poches profondes, ou si la dent

présente une mobilité excessive, le contrôle de l’occlusion et son ajustage

sont essentiels.

Si les dents traitées sont utilisées comme piliers pour des restaurations, il faut

s’efforcer d’aligner les forces occlusales à l’axe vertical des dent afin d’obtenir

une réparation osseuse optimale.

Page 53: Lesion interradiculaires

5. Résultats et Pronostic

Les résultats vont dépendre des soins postopératoires et de la maintenance :

La séance de maintenance professionnelle à 1-3 mois, puis tous les 3 mois

jusqu’à 1an.

La restauration prothétique n’intervient qu’après la cicatrisation et une phase

de maturation tissulaire de 4 à 6 mois.

Page 54: Lesion interradiculaires

L’OSTÉO- INTÉGRATION

Page 55: Lesion interradiculaires

Introduction

1. Définition de l’implant dentaire

2. Définition de l’Ostéo-intégration d’un implant

3. Ostéo-intégration et concepts implantaires associés

4. Biocompatibilité et biofonctionnalité

5. Composants du système de Brânemark

6. Facteurs de l'ostéo-intégration

7. Complications survenues après la pose d’un implant

• Conclusion

PLAN

Page 56: Lesion interradiculaires

Introduction L’implantologie orale contemporaine est devenue une discipline

incontournable dans la pratique quotidienne de tout omnipraticien.

L’évolution de l’implantologie depuis le début des années 80 est

assignée par des publications (Adell et al, 1981; Bränemark et al, 1985;

Albrektsson et al, 1988 ; Buser et al, 1988; van Steenbergh et al, 1990).

L’osté-ointégration a été le point clé de cette évolution : «C’est la

réponse physiologique de l’os à une sollicitation engendrée par le

placement chirurgical d’un implant».

Page 57: Lesion interradiculaires

La cicatrisation osseuse, suite à une mise en place atraumatique d’un

matériau biocompatible tel que le titane, suivra le même processus que

la réparation d’une fracture osseuse;

Elle conduit à l’ostéo-intégration assurant la stabilité de la réhabilitation

implanto-portée.

Page 58: Lesion interradiculaires

1. Définition de l’implant dentaire

•Un implant dentaire (ou intra-oral) est une racine dentaire artificielle.

•Les implants ont pour fonction de remplacer les racines dentaires et

sont, comme celles-ci, endo-osseux ;

•Ils peuvent supporter des prothèses fixes ou des prothèses amovibles.

•L’implant est surmonté d’un élément prothétique (couronne, inlay-core,

attachement, plateau pour aimant….).

Page 59: Lesion interradiculaires

2. Définition de l’Ostéo-intégration d’un implant

Un implant remplit sa fonction lorsqu’il est intimement intégré au tissu osseux

dans lequel il est placé. Il ne doit exister aucune interposition de tissu fibreux

réactionnel entre les cellules osseuses et l’oxyde de titane =

«osseointégration».

Le terme d’ostéo-intégration décrit un état dans lequel il existe tout au plus

une couche extrêmement mince de tissu conjonctif entre la surface de

l’implant et la matrice osseuse minéralisée ; cette couche ne doit contenir ni

vaisseaux sanguins ni fibres directionnelles ou autres constituants du

parodonte.

De ce fait, les implants crestaux ostéo-intégrés, à la différence des dents et

des implants basaux récemment insérés, ne contribuent pas au drainage de

l’os implanté dès le début de leur présence dans l’os.

Page 60: Lesion interradiculaires

•La définition actuelle de l'ostéo-intégration est « une jonction

anatomique et fonctionnelle directe entre l'os vivant remanié et la

surface de l'implant mis en charge ».

Page 61: Lesion interradiculaires

3. Ostéo-intégration et concepts implantaires associés

•Bränemark introduit au début des années 1980 le concept de l’ostéo-

intégration avec l’utilisation d’implants en titane (fixtures de Branemark).

Par la suite, d’autres équipes ont testé différents systèmes implantaires

avec des résultats à court terme comparables à ceux de l’équipe

suédoise.

•Les observations microscopiques montrent que la qualité de l’ostéo-

intégration est dépendante du pourcentage de contact direct

os/implant.

Page 62: Lesion interradiculaires

La définition de l’ostéo-intégration est alors plutôt fondée sur la stabilité

implantaire et l’analyse radiologique.

Cliniquement, l’ostéo-intégration est traduite par :

- Une ankylose ou une absence de mobilité de l’implant,

- Son clair à la percussion,

- Absence de syndrome infectieux douloureux,

- Absence de paresthésies permanentes;

Radiologiquement, elle est traduite par l’absence d’un espace

radioclaire péri-implantaire, perte osseuse inférieure à 0,2 mm par an

après la première année.

Page 63: Lesion interradiculaires

•L’obtention de l’ostéo-intégration repose sur plusieurs principes :

1.Une chirurgie atraumatique, c’est-à-dire que lors du forage de

l’alvéole artificielle, il faut provoquer un traumatisme léger de telle

sorte qu’il y ait libération de facteurs de croissance, formation d’un

cal osseux, restructuration et reformation de l’os.

2. Une non-contamination de l’implant, car si la couche d’oxyde de

l’implant est contaminée, l’adhésion cellulaire est compromise. Il

faut donc une fabrication et un conditionnement très stricts.

Page 64: Lesion interradiculaires

3. Une absence de micromouvements, car une fracture ne peut se

consolider que s’il y a une immobilisation = une stabilité

immédiate de l’implant doit toujours être recherchée car si elle

n’est pas obtenue, il n’y aura pas de cicatrisation, pas d’ostéo-

intégration et l’échec est alors prévisible.

4. Un état général compatible avec la pose d’implants. En effet,

certaines maladies métaboliques osseuses peuvent compromettre

l’ostéo-intégration. De plus, les taux de succès sont

significativement réduits chez les gros fumeurs.

Page 65: Lesion interradiculaires

4. Biocompatibilité – Biofonctionnalité

Deux notions différentes mais complémentaires.

–La biocompatibilité fait appel au choix du matériau constitutif de

l'implant qui doit avoir des qualités à la fois biologique et

mécaniques

–La biofonctionnalité fait référence à la mise en charge de

l'implant en tant que support prothétique et c'est elle qui

conditionne la pérennité de l'implant en faisant intervenir la

structure prothétique.

Page 66: Lesion interradiculaires

5. Composants du système de Bränemark :

•1. La fixture : elle est en titane pur et présente des spires usinées

en surface et un filetage interne. Elle est vissée sur le site osseux

préparé lors de la première étape chirurgicale.

•2. La vis de couverture : la vis de couverture scelle la région

coronaire péri-implantaire et évite la prolifération tissulaire. Elle

présente une tête arrondie et un sillon pour l'accès du tournevis. Elle

est utilisée au cours de la période de cicatrisation osseuse entre la

première et deuxième étape chirurgicale.

Page 67: Lesion interradiculaires

•3. Le pilier : est un cylindre en titane. La partie apicale est

hexagonale et s'adapte précisément à la partie coronaire de la

fixture. Il présente un puit interne qui reçoit la vis du pilier.

Cette vis est insérée au travers du pilier et vissée dans la fixture

pour connecter les deux composants.

•La tête de vis de pilier a une forme hexagonale plus petite.

•4. Le cylindre en or : il est en or, palladium et platine. Il est

usiné pour s'adapter sur l'extérieur de la partie coronaire du pilier.

Le cylindre interne est relié à la vis du pilier. Le cylindre en or

devient finalement partie intégrante de la prothèse finale en cours.

Page 68: Lesion interradiculaires

6. Facteurs de l'ostéo-intégration

6.1. Le matériau de la fixture : en titane pur. Lorsqu'elle est mise en

contact de l'air, une couche d'oxyde de 50-100A° se forme

immédiatement. Lorsque la fixture est correctement cicatrisée dans l'os,

la couche d'oxyde est entourée d'une couche de glycoprotéines et d'une

couche calcifiée d'environ 100 A°, aboutissant à l'ostéo-intégration.

6.2. La forme de la fixture : Les spires de la fixture créent une surface

plus grande, équilibre les forces et les répartissent dans le tissu osseux.

La précision des spires créées dans le lit osseux a une gande

importance dans la fixation initiale de l'implant.

Selon Brânemark, si trop d'espace existe entre les spires intra-osseuses

et la fixture, une prolifération indésirable de tissu peut se former au lieu

d'une interface osseuse directe.

Page 69: Lesion interradiculaires

6.3. L'absence d'augmentation de la température : Dans le protocole

chirurgicale de vissage sur le site osseux, l'os ne doit pas être échauffé

au dessus de 43°, sinon les phosphatases alcalines commencent à se

détruire et aboutissent à l'échec de l'ostéo-intégration. Le système de

forets aiguisés doit être utilisé avec une basse vitesse contrôlée.

6.4. Le remodelage osseux : L'ostéo-intégration nécessite la

néoformation d'os autour de la fixture, processus dû au remodelage du

tissu osseux. Elle est initié par les stimuli occlusaux, qui sont transférés

à l'os des maxillaires par la fixture lorsque la restauration prothétique

finale est connectée au pilier, et est complète au bout d'un an. Lorsque

le remodelage osseux est terminé, la fixture est entourée de 1 mm d'os

compact sur tous les cotés, et l'ostéo-intégration est acquise.

Page 70: Lesion interradiculaires

•6.5. Pas de mise en charge: Il s'agit de la mise en charge différée.

Brânemark insiste sur le fait que "la cicatrisation se fait hors charge" et

considère que c'est un principe de base du succès de l'ostéo intégration.

A cette fin, les protocoles chirurgicaux sont divisés en deux étapes. La

première consiste à placer les fixtures dans l'os, les y laisser pendant 3

à 6 mois de cicatrisation (6 mois au maxillaire, 3 mois à la mandibule).

•La seconde est la connexion des piliers aux fixtures, l'ostéo-intégration

étant acquise.

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7. Complications survenues après la pose d’un implant

•7.1.Complications chirurgicales •Elles peuvent être vasculaires, nerveuses, infectieuses, sinusiennes,

muqueuses, ou encore être liées aux dents adjacentes, à la fracture de

la table osseuse alvéolaire externe ou à l’instabilité de l’implant.

•Les complications infectieuses sont dues à un problème d’asepsie et

se caractérisent en postopératoire par des douleurs ou des signes

d’infection. Si le problème est muqueux, il faut administrer une

antibiothérapie ; s’il s’agit d’une infection osseuse, il faudra

probablement déposer l’implant.

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•Les complications sinusiennes peuvent aussi apparaître dès lors

que l’on implante dans les secteurs maxillaires postérieurs. Même

s’il n’est pas nécessaire de prendre une marge de sécurité vis-à-

vis du sinus ou des fosses nasales, il peut arriver qu’une sinusite

se manifeste à la suite d’une implantation.

•Enfin, des complications muqueuses existent. Si l’implant n’est

pas assez enfoui ou si la vis de couverture est mal vissée (ou se

dévisse), la muqueuse peut s’operculiser sous l’effet perforant des

angles de la pièce en titane.

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•7.2. Non ostéo-intégration d’origine chirurgicale•Ce type de complications est habituellement décelé lors du

deuxième temps chirurgical. On parle donc d’échec chirurgical. En

effet, 2 à 3 mois après la pose des implants, on dépose les vis de

couverture que l’on remplace par des piliers de cicatrisation (cas

de la technique standard dite en deux temps). Si on remarque que

l’implant est mobile, cela signifie que l’os n’a pas correctement

cicatrisé au contact de l’implant. L’origine de cet échec peut être

une chirurgie mal réalisée (conditions d’asepsie insuffisantes,

chirurgie traumatisante) ou d’autres facteurs difficiles à

individualiser.

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•7.3. Non ostéo-intégration après mise en charge •Il s’agit d’échecs décelés tardivement après mise en charge de l’implant.

C’est ce que l’on va appeler, parfois improprement, « péri-implantite ».

Son origine peut être certains facteurs externes à l’implant ou l’implant

lui-même.

•7.3.1. Facteurs externes à l’implant: Plusieurs origines sont

possibles :

– l’origine bactérienne, l’un des facteurs déclenchants de la péri-

implantite le plus fréquemment mis en avant ;

– l’origine biomécanique, c’est-à-dire une surcharge occlusale

induisant des microtraumatismes le long de l’interface os-implant et

pouvant, dans les cas les plus extrêmes, entraîner une fracture

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de l’implant ou du pas de vis de l’implant. L’état de surface de l’implant

est parfois incriminé comme un facteur de risque d’accumulation de

plaque bactérienne. Cette raison a longtemps été invoquée pour justifier

l’utilisation d’implants lisses, permettant normalement une moindre

colonisation bactérienne que les surfaces rugueuses. Mais ce concept

ne paraît pas justifié au regard des résultats actuels.

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•7.3.2 Facteurs propres à l’implant•Il a été montré qu’un état de surface rugueux favorise le maintien de

l’ostéo-intégration, sans doute grâce à l’augmentation de la surface

développée de l’ancrage osseux. Cependant, en cas de rugosité trop

importante, on risque un phénomène de colonisation bactérienne et

donc de péri-implantite. Un compromis semble donc indispensable entre

la rugosité microscopique et la rugosité macroscopique.

•Quoiqu’il en soit, il faut toujours retenir qu’une fois l’ostéo-intégration

perdue, la ré-ostéo-intégration paraît quasi impossible, même si certains

traitements de surface assez complexes permettent désormais

d’envisager le traitement de certaines de ces lésions. En cas d’incident

aigu, la dépose est quasi systématique.

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Conclusion

L’ostéo-intégration est donc un phénomène difficile à obtenir et

facile à perdre. D’où l’importance d’utiliser des systèmes

implantaires reconnus et un protocole rigoureux. Ainsi, même si

certains échecs ponctuels surviennent en raison d’un accident

bactérien ou d’une surcharge occlusale, le taux de succès est

élevé. Ce n’est pas le cas de certains systèmes implantaires

particulièrement nuisibles, tels que ceux recouverts

d’hydroxyapatite aboutissant inéluctablement à un échec. Ceci

implique une certaine responsabilité du praticien dans le choix du

système implantaire utilisé.