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1 La psychomotricité, une pratique de soin non reconnue en Belgique ? Arguments en faveur du métier de psychomotricien , existant entre différents modèles de professionnalité , et « interdit » en Belgique. Desmidt Eliane (juin 2016), Psychomotricienne, enseignante, formée en sciences de l’éducation. Rue de Beaufays 20 4140 Sprimont. 0475 71 42 96 Introduction Le 16 juin 2016, un courrier ministériel de la FWDE émanant du Cabinet du Ministre Marcourt adressé aux Hautes Ecoles de psychomotricité annonce une décision qui plonge tous les psychomotriciens dans le désarroi. Le Conseil national des professions paramédicales rend un avis négatif concernant la reconnaissance du métier du psychomotricien comme profession paramédicale et juge inutile d’instaurer une formation spécifique prétextant que les actes de thérapie psychomotrice sont exercés par les Kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les logopèdes, les orthoptistes et les médecins. Il précise que tout autre professionnel accomplissant des interventions ou des traitements thérapeutiques en psychomotricité doit être considéré comme relevant de l’exercice illégal d’une profession paramédicale. Monsieur Marcourt avait pourtant autorisé l’ouverture d’un bachelier en 3 ans dans le secteur paramédical en 2012. Des centaines d’étudiants ont réalisé cette formation, attendant une décision de reconnaissance du titre émanant du Ministère de la santé, où Maggie De Block se range aujourd’hui du côté du Conseil national des professions paramédicales. La décision attendue devait pourtant paraitre logique et pertinente à la suite de l’ouverture d’un bachelier, où les étudiants ont dû trouver la motivation nécessaire pour arriver au bout de leur cursus. La psychomotricité est une clinique du soin psychomoteur revendiquée par les psychomotriciens depuis de nombreuses années. Ceux-ci n’exercent pas les mêmes actes de soin que dans d’autres professions paramédicales. L’objet de leur pratique clinique est la fonction psychomotrice de l’être humain, fonction qui se construit tout au long de la vie et qui est donc une problématique en soi. 1. La psychomotricité, fonction de l’être humain et objet d’une pratique clinique « La psychomotricité » est une notion polysémique au carrefour de plusieurs disciplines. Elle désigne tout d’abord une fonction de l’être humain mais a également fait l’objet d’une acception par un ensemble de praticiens pour désigner des pratiques dites « psychomotrices », constituées pour certaines, de médiations corporelles visant à « instaurer ou restaurer le lien entre le somatique et le psychique » (Giromini & Yernaux, 2012, p.18). Jean Le Camus, en 1982 examine les pratiques psychomotrices françaises du fait de l’importance sociologique de leur utilisation par un grand nombre de praticien rééducateurs sous des titres pédagogiques « rééducateurs en Psycho Motricité » ou « Psycho Rééducateurs ». Il se questionne sur la rationalité et la validité de ces pratiques que l’on qualifie de psychomotrices et publie un ouvrage majeur dans lequel il propose un récit historique de la

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La psychomotricité, une pratique de soin non reconnue en Belgique ?

Arguments en faveur du métier de psychomotricien, existant entre

différents modèles de professionnalité , et « interdit » en Belgique.

Desmidt Eliane (juin 2016),

Psychomotricienne, enseignante,

formée en sciences de l’éducation. Rue de Beaufays 20 4140 Sprimont.

0475 71 42 96

Introduction

Le 16 juin 2016, un courrier ministériel de la FWDE émanant du Cabinet du Ministre Marcourt adressé aux Hautes Ecoles de psychomotricité annonce une décision qui plonge tous les psychomotriciens dans le désarroi. Le Conseil national des professions paramédicales rend un avis négatif concernant la reconnaissance du métier du psychomotricien comme profession paramédicale et juge inutile d’instaurer une formation spécifique prétextant que les actes de thérapie psychomotrice sont exercés par les Kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les logopèdes, les orthoptistes et les médecins. Il précise que tout autre professionnel accomplissant des interventions ou des traitements thérapeutiques en psychomotricité doit être considéré comme relevant de l’exercice illégal d’une profession paramédicale.

Monsieur Marcourt avait pourtant autorisé l’ouverture d’un bachelier en 3 ans dans le secteur paramédical en 2012. Des centaines d’étudiants ont réalisé cette formation, attendant une décision de reconnaissance du titre émanant du Ministère de la santé, où Maggie De Block se range aujourd’hui du côté du Conseil national des professions paramédicales. La décision attendue devait pourtant paraitre logique et pertinente à la suite de l’ouverture d’un bachelier, où les étudiants ont dû trouver la motivation nécessaire pour arriver au bout de leur cursus.

La psychomotricité est une clinique du soin psychomoteur revendiquée par les psychomotriciens depuis de nombreuses années. Ceux-ci n’exercent pas les mêmes actes de soin que dans d’autres professions paramédicales. L’objet de leur pratique clinique est la fonction psychomotrice de l’être humain, fonction qui se construit tout au long de la vie et qui est donc une problématique en soi.

1. La psychomotricité, fonction de l’être humain et objet d’une pratique clinique

« La psychomotricité » est une notion polysémique au carrefour de plusieurs disciplines. Elle désigne tout d’abord une fonction de l’être humain mais a également fait l’objet d’une acception par un ensemble de praticiens pour désigner des pratiques dites « psychomotrices », constituées pour certaines, de médiations corporelles visant à « instaurer ou restaurer le lien entre le somatique et le psychique » (Giromini & Yernaux, 2012, p.18).

Jean Le Camus, en 1982 examine les pratiques psychomotrices françaises du fait de l’importance sociologique de leur utilisation par un grand nombre de praticien rééducateurs sous des titres pédagogiques « rééducateurs en Psycho Motricité » ou « Psycho Rééducateurs ». Il se questionne sur la rationalité et la validité de ces pratiques que l’on qualifie de psychomotrices et publie un ouvrage majeur dans lequel il propose un récit historique de la

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conceptualisation de la profession et une classification de ces pratiques : entre les pratiques dites « d’impression1 » et celles dites « d’expression2 », les pratiques corporelles sont nombreuses.

La théorie de la psychomotricité proposée par S.R. Ouvray (2002 ; 2004) met en évidence la genèse des liens psychomoteurs ou, comment la psychomotricité, dialectisation « corps-sujet-environnement », se développe par un système d’intégration dans lequel la motricité du bébé et le développement psychique sont inextricablement liés. Pour S.R. Ouvray, ce n’est pas l’efficience motrice qui est visée dans la pratique psychomotrice mais le processus de dialectisation que nous venons de citer. Pour cela, « les modes d’approche sont nombreux […] mais restent toujours basés sur l’approche corporelle » (2004, p.17).

De Ajuriaguerra parlait quant à lui, d’un « corps-en-relation » qui ne peut « s’appréhender qu’au regard de la multiplicité de ses déterminants, et seulement dans la relation à l’autre à travers le champ de ses éprouvés et de ses expériences et autres aventures psychomotrices » (cité par Joly, 2009, p. 21).

2. La praxis psychomotrice

La psychomotricité en tant que pratique de soin consiste en une approche holistique de la santé. Elle est là pour répondre aux difficultés liées au « symptôme psychomoteur ». Il s’agit d’une « manifestation d’un ensemble de signes, dans et par le corps, dont la nature biologique est objectivable mais dont l’expression à la fois consciente et inconsciente prend sens dans un contexte relationnel particulier où l’émotion et la parole, éléments subjectifs, tiennent une place capitale et où des processus psychothérapeutiques sont présents ». (Raynal, 2007, p.33)3.

C’est la clinique du neurologue J. de Ajuriaguerra et de G. Soubiran, qui a contribué à la naissance et à la reconnaissance de la pratique psychomotrice en France. Cette clinique a passé les frontières, elle est exercée dans le monde et fait l’objet d’une profession déjà réglementée dans de nombreux pays d’Europe. Aujourd’hui, cette clinique s’adresse à un public vaste allant des nouveau-nés en néonatologie jusqu’à l’accompagnement des personnes en soin palliatif.

De Ajuriaguerra est souvent cité comme l’auteur de la « pratique psychomotrice moderne » (Grabot, p. 86). Ses travaux mettent en évidence l’existence d’une « analyse dialectique et intégrative » des fonctions motrice et psychique du sujet. Tel est l’objet de la pratique des psychomotriciens !

Dans son article, Raynal (2007, p.33) proposait de penser le symptôme psychomoteur4 comme une « entité originale»5. La praxis psychomotrice ne serait alors ni vraiment une

1 Ces pratiques dites « d’impression » sont à visée éducative, rééducative, formative ou thérapeutique. Elles sollicitent

prioritairement nos capacités de captage, de réception, de distribution, de traitement, de stockage des informations issues du corps propre ou de l’environnement. (Le Camus, pp.98-123). Exemples parmi d’autres : « training autogène », « l’eutonie » de G. Alexander, « la relaxation de type analytique » de M. Sapir, « l’hydrothérapie » ou encore « le yoga ».

2 Quant aux pratiques corporelles d’expression, dans les mêmes visées que les précédentes, elles sollicitent en priorité

nos capacités de libération émotionnelle, de communication avec autrui, de création aussi, par la mise en jeu du corps réel qui sont très vastes (Le Camus, pp.143-179).

3 Raynal, N. (2007). De la rééducation à la psychothérapie, de la psychothérapie à la rééducation: La psychomotricité, une

troisième voie? Essai sur la spécificité du soin psychomoteur. Thérapie Psychomotrice et recherches, 149(1), 30-42. 4 C’est une « manifestation d’un ensemble de signes, dans et par le corps, dont la nature biologique est objectivable mais

dont l’expression à la fois consciente et inconsciente prend sens dans un contexte relationnel particulier où l’émotion et la

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rééducation, ni vraiment une psychothérapie mais une « oscillation » entre la praxis psychologique et la praxis motrice avec un caractère dynamique : une ouverture à « une troisième voie ». Pour Raynal, le travail du psychomotricien « est à entendre comme une « co-création », ou, comme la rencontre de la créativité du patient avec celle du psychomotricien autour du symptôme psychomoteur, et du comment ce symptôme se raconte dans la relation soignant-soigné » (ibid.p.34). Sur le plan clinique, si dans la praxis, on tient compte des phénomènes objectivables, il est aussi un principe emprunté à la clinique psychologique dite « du cas par cas ». Le psychomotricien a donc à faire avec chaque patient dans sa singularité et la rencontre, bien que professionnelle, est intersubjective.

C. Potel (2010) définit plusieurs axes d’intervention en psychomotricité : la prévention et l’éducation psychomotrice visant l’éveil psychomoteur auprès de l’enfant très jeune ou les prématurés ; les rééducations psychomotrices qui, à partir d’un bilan permettant d’objectiver un trouble, un retard, un manque à l’acquisition , sont axées sur un projet d’intervention visant une meilleure adaptation du patient; et les thérapies psychomotrices, où l’expression et les émotions sont au cœur du processus. Il s’agit là d’une thérapie « support » à l’expressivité du sujet s’inscrivant dans un registre symbolique. Dans ce cas, elle touche à une problématique identitaire chez le sujet qui ne peut « dire autrement » que par son symptôme psychomoteur.

3. Le cadre et la spécificité de la praxis psychomotrice

Au niveau du cadre, pour que ce dernier soit thérapeutique, C.Potel en explique les contours. Il s’agit pour elle de conditions particulières pour qu’un travail psychomoteur puisse se faire et trouver une valeur originale au regard d’autres spécialités (2010, pp.322-324). Ainsi, très concrètement, il existe des conditions d’espace, de matériel, de temps, d’encadrement, de fonctionnement institutionnel mais aussi d’une « attitude » du psychomotricien. Dans ce cadre, le patient doit pouvoir réaliser des expériences sensorielles et motrices dans un espace suffisamment grand et sécurisé, mais aussi « contenant », sécurisant. Le temps de la séance doit être régulier pour devenir un repère stable. Il varie entre quarante-cinq minutes et une heure. Le psychomotricien travaille seul ou avec un confrère, et si équipe pluridisciplinaire il y a, ceci est toujours plus riche, permettant une réflexion élargie. Le psychomotricien « intègre son propre corps, son propre investissement spatial, ses propres mouvements, sa propre tonicité, ses propres ressentis et éprouvés corporels. Son premier outil est la connaissance qu’il a de lui-même : une connaissance sensorielle, « psychomotrice », une connaissance avertie et pensée, pour servir ses projets thérapeutiques » (Potel, 2010, pp.323-324). De Ajuriaguerra décrit en 1977 « le dialogue tonico-émotionnel ». Il s’agit du « reflet des états émotionnels des deux partenaires avec la possibilité d’une transmission de l’un à l’autre […] » (Bacholet & Marcelli, 2010, p.14). Ce « dialogue » est un outil pour le psychomotricien dans son implication corporelle avec son patient.

parole, éléments subjectifs, tiennent une place capitale et où des processus psychothérapeutiques sont présents » (Raynal, 2007, p.33).

5 «Ni purement psychologique, ni « purement médicale », ni les deux !

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4. Indications

Selon Giromini, F., Albaret, J-M. & Scialom (2015), p. 16, la psychomotricité est indiquée dans les cas suivants :

- Des retards ou immaturité du développement psychomoteur ; - Des déficiences perceptivosensorielles ; - Des failles dans la structuration psychomotrice, dues aux particularités d’un

développement altéré par un handicap, qu’il soit d’ordre neurologique ou psychologique ;

- Des défauts d’intégration des repères de base ; - Des déficits mentaux ; - Des défauts d’organisation ou des désorganisations du schéma corporel, dus à une

immaturité dans la construction de l’enfant, ou à une détérioration occasionnée par des traumatismes ou étapes de la vie (maladie, vieillesse).

5. Approche pragmatique

« La rééducation ou thérapie psychomotrice » s’articule autour de 4 axes. Selon Albaret, 1991, in Giromini, F., Albaret, J-M. & Scialom, P. (Eds.). (2015). : - Le diagnostic (entretien d’évaluation, observation empirique, utilisation de tests

psychomoteurs associés à d’autres examens selon la nature du sujet (pluridisciplinarité)).

- La mise en place du projet thérapeutique (buts, moyens, modalités d’interventions et d’évaluation). NB : Le projet thérapeutique est précis dans sa conception et plastique dans sa réalisation, suivant les progrès du patient, pas à pas.

- Le choix des moyens thérapeutiques (il découle des objectifs et du caractère spécifique de la pathologie).

- L’évaluation et la confrontation des résultats (tests, observations, films).

J’ajouterai que le choix des moyens thérapeutiques découle aussi partiellement du patient lui-même dans la mesure où la clinique psychomotrice est fondée sur la méthode du « cas par cas », et se forge dans l’intersubjectivité de la rencontre entre le patient et le psychomotricien.

6. Méthodes et techniques

La praxis psychomotrice est spécifique et riche d’une diversité de « médiations psychomotrices6 ».

Il existe différentes méthodes :

- Méthodes de relaxation et de gestion du stress - Méthodes à dominantes sensorielle

6 « La médiation est ce qui sert d’intermédiaire entre soi et l’autre. […] qu’elle soit corporelle ou autre, [elle] propose un

espace « entre » et un objet commun à partager et à créer, cet objet étant en quelque sorte témoin de la relation existante entre deux personnes ou entre les membres d’un groupe. Certaines médiations font du corps le principal objet médiateur d’expression. Dans le sport, la danse, le mime, … cela paraît évident » (Potel, 2007).

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- Méthodes perceptivomotrices - Méthodes à dominante cognitive - Méthodes à médiation artistique - Méthodes en relation avec le milieu social.

Ces méthodes et techniques sont décrites et expliquées dans l’ouvrage récent de Giromini, F., Albaret, J-M. & Scialom, P. (Eds.). (2015). Manuel d’enseignement de la psychomotricité. Volume 2. Méthodes et techniques. (pp. 237-479). Paris : De Boeck Solal.

7. La formation en Belgique francophone

En Belgique, parallèlement à la création du diplôme d’Etat en France, la formation a vu le jour sous la forme d’une spécialisation dans le secteur pédagogique ! Elle a ensuite évolué dans plusieurs types d’enseignement (plein exercice dans le pédagogique, et promotion sociale dans le secteur pédagogique ou paramédical).

Selon Françoise GEMIS, psychomotricienne aux premières heures et ancienne enseignante en psychomotricité, c’est dans les années 60 que la formation est née en Belgique francophone. Un professeur d’éducation physique, Marie-Rose SMET, formée à différentes approches dont celle de J. de Ajuriaguerra, va rapporter celles-ci dans diverses écoles dont le CFEL à Liège, anciennement CFE ainsi qu’à l’école Marie Haps à Bruxelles où en 1963, une formation en psychomotricité sera intégrée au cursus des assistants en psychologie. D’autres écoles ont ensuite suivi la tendance, y compris l’enseignement de promotion sociale. C’est vers 1970 que la psychomotricité fait parler d’elle en Belgique à travers l’organisation de différents colloques ou congrès et la naissance de l’Association Belge d’Etude de la Psychomotricité qui réunira des diplômés dans le but d’échanges d’informations.

Malgré ces événements, la profession était peu connue à l’époque. La première « carte d’identité » du psychomotricien est rédigée en 1988 par l’Union Professionnelle (aujourd’hui, UPBPF née en 1985). Le métier n’était toutefois pas protégé et était exercé par des personnes non spécialistes et engagées pour leur formation de base.

En 2003, un événement est venu surajouter une confusion supplémentaire dans les représentations du métier en Belgique : la Communauté Française7 conformément au décret du 3 juillet 2003 intégré au décret « missions » (24 juillet 1997), a créé le titre de « Maître spécial de psychomotricité » accordé aux enseignants du préscolaire et aux professeurs d’éducation physique. Parmi leurs fonctions, ceux-ci ont pour mission « l’éducation psychomotrice » au préscolaire et bénéficient pour cela de quelques heures de cours sur la « psychomotricité » dans leur cursus. Par leur formation, ils ne sont cependant amenés à devenir ni « rééducateurs », ni « thérapeutes », n’étant destiné à aucune fonction de la sorte dans l’enseignement.

L’évolution des concepts et des pratiques qui se sont enrichis avec la diversification des lieux et des modalités d’exercice nécessitait un accordage au niveau des connaissances à transmettre pour le métier de psychomotricien (Albaret, Giromini & Scialom, 2011). C’est ainsi qu’en Belgique francophone, conscientes de ce problème, les écoles de psychomotricité ont élaboré le projet de Bachelier en trois années, tentant ainsi de répondre aux besoins tels qu’ils

7 aujourd’hui « Fédération Wallonie Bruxelles »

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apparaissent sur le terrain socio-professionnel. Ce projet a mis plus de dix ans avant de pouvoir être concrétisé, se heurtant entre autre à l’hostilité des kinésithérapeutes et au reproche d’un projet jugé insuffisamment paramédical.

Le 2 juillet 2009, le « profil du psychomotricien » défini par l’Union professionnelle est approuvé par le Conseil supérieur de l’Enseignement de Promotion sociale de la Communauté Française de Belgique, secteur Enseignement supérieur paramédical de type court. L’ouverture du bachelier est enfin autorisée en septembre 2012. La formation est organisée en co-diplomation entre le réseau libre et le réseau provincial dans l’enseignement de plein exercice ainsi qu’en promotion sociale. Il accueille de nombreux étudiants belges mais également français, créant des tensions entre les écoles belges et françaises. En effet, contrairement à la France, la formation en Belgique ne requiert pas de concours d’entrée. Bien que le Bachelier en psychomotricité ait été dispensé depuis 2012 jusqu’à aujourd’hui dans l’enseignement paramédical, les étudiants et l’ensemble des psychomotriciens exerçant leur métier attandaient une reconnaissance au niveau institutionnel par la Ministre actuelle de la Santé, Maggie De Block. Il faut savoir qu’en Belgique néerlandophone, le métier n’existe pas en tant que tel. La psychomotricité y est une fonction exercée par des kinésithérapeutes dans une optique rééducative plus « corporelle » que « psychocorporelle ». Etre engagé en tant que psychomotricien aujourd’hui reste problématique même s’il y a, sur le terrain socio-professinnel, « de la demande » de soin psychomoteur.

Dans le bachelier en psychomotricité, les étudiants vivent des tensions identitaires liées au fait de la non clarification du métier, de sa clinique diversifiée et des différents modèles de professionnalité auquel il est confronté, principalement sur le terrain socio-professionnel. Les étudiants manquent de modèles professionnels psychomotriciens auxquels se référer, s’identifier (Desmidt, 2016). Malgré cela, les cliniques développées par les étudiants qui se sentent reconnus, valorisés, soutenus et utiles sont intéressantes. Elles peuvent se montrer efficientes et complémentaires dans la pluridisciplinarité du soin à la personne.

8. Des cours de psychomotricité dans d’autres cursus de formation, des modèles qui s’opposent ?

Parallèlement au bachelier en psychomotricité, on retrouve encore de nombreux intitulés de cours théoriques et pratiques dans d’autres cursus de formation, sous l’appellation « psychomotricité », qui amènent les étudiants et autre public à se forger des représentations diverses ou disparates de la praxis psychomotrice. On en retrouve notamment chez les éducateurs spécialisés en accompagnement psycho-éducatif, dans la formation des éducateurs spécialisés en activités socio-sportives, et dans d’autre formations encore.

Pour exemple, en 2015-16, la formation en éducation physique à Helmo-Loncin comporte entre autres dans l’unité d’enseignement intitulée « psychomotricité 1 » en Bloc 2, 10 heures de psychologie du développement et 50 heures de cours intitulés « psychomotricité (théorie et pratique). La formation des enseignants du préscolaire à Helmo-Ste Croix quant à elle, en 2015-16 comporte entre autres au bloc 2, dans l’unité d’enseignement intitulé « connaissances et didactique », 10 heures d’éducation corporelle et psychomotricité » et 45 heures en 3ème année actuellement. Dans la formation au Master en kinésithérapie de la Haute Ecole de la Province de Liège (2016), le kinésithérapeute est définit comme un intervenant qui « prestera des interventions systématiques destinées à remédier à des troubles fonctionnels de nature musculo-squelettique, neurophysiologique, respiratoire, cardio-vasculaire et

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psychomotrice. Dans l'exécution du traitement, il est amené à appliquer de multiples techniques allant des diverses formes de massage aux différentes thérapies axées sur le mouvement : mobilisations actives et passives, méthodes spéciales de rééducation vertébrale, fonctionnelle ou psychomotrice, relaxation ». Ce cursus contient les cours suivants : Au bloc 1 (Bachelier): « Sciences de la motricité et psychomotricité » / « Psychomotricité théorie » « Education psychomotrice ». Au bloc 2 (Bachelier) : « Thérapie psychomotrice y compris bilans » ; « Education et rééducation psychomotrices et applications ». Dans la formation en logopédie de la Haute Ecole de la Province de Liège (2016), au bloc 2 (bachelier), il existe encore un cours intitulé : « Psychomotricité », tandis qu’à la Haute Ecole Leonard De Vinci (2016), au bloc 2 également, nous retrouvons une Unité d’Enseignement intitulée : « psychomotricité et langage ».

Enfin, il existe encore un cours intitulé « psychomotricité » en première année du bachelier universitaire en kinésithérapie à l’UCL (2015) dans la matière générale intitulée « formation motrice ». A l’UCL, la formation en Kinésithérapie et réadaptation décline ses objectifs comme suit : « L'objectif de la formation est d'apporter la réponse de l'expert pour restaurer les potentialités motrices de l'homme malade, blessé ou handicapé aux différentes périodes de sa vie ». Dans ces objectifs, il est clairement envisagé de restaurer les potentialités motrices d’un homme malade. Il n’est aucunement question d’éducation, de rééducation ou de thérapie psychomotrice au sens où les psychomotriciens l’entendent et la pratiquent, s’attachant au symptôme psychomoteur.

Selon Boutinaud, Joly, Moyano & Rodriguez (2014), la pratique psychomotrice fait face actuellement à des critiques représentatives d’une mouvance actuelle « affiliée aux recherches neurocognitivistes » visant à se rapprocher au plus près des sciences exactes par des démarches de recherche de type EBM8, son vocable et ses techniques. Pour ces auteurs, la démarche de recherches scientifiques formalisées est certes louable pour légitimer les pratiques psychomotrices, leur objet et leurs résultats, mais l’approche proposée est critiquable dans le champ de la psychomotricité car celui-ci ne peut, selon eux, répondre aux standards des sciences expérimentales dans lesquels « seules les données actuelles de la science sont prises en compte, reléguant au second plan l’évaluation clinique et les préférences du patient » (ibid, p.20). Ceux-ci y voient donc le danger de la disparition du trouble psychomoteur qui, selon cette conception est vu comme ayant une origine purement neurodéveloppementale !

9. Le kinésithérapeute, le logopède, l’ergothérapeute… Des spécificités différentes, une clinique différente.

Selon l’association des ergothérapeutes belges (2016), « L’ergothérapeute est le paramédical qui accompagne les personnes présentant un dysfonctionnement physique, psychique et/ou social en vue de leur permettre d´acquérir, de recouvrer ou de conserver un fonctionnement optimal dans leur vie personnelle, leurs occupations professionnelles ou la sphère de leurs loisirs, par l’utilisation d’activités concrètes, s’y rapportant et tenant compte de leurs potentialités et des contraintes de leur environnement ».

8 « Evidence-based medicine »

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Quant aux soins de kinésithérapie, selon le conseil national des kinésithérapeutes, ceux-ci « […] sont en majorité repris parmi les soins somatiques curatifs mais les kinésithérapeutes développent aussi des activités dans d’autres domaines comme dans les soins psycho-moteurs et psychiatriques, les soins palliatifs ou la prévention et la prise de conscience d’une activité physique saine et responsable ». « Le traitement vise à optimaliser la motricité du patient en fonction de ses capacités et de ses besoins ». Le kinésithérapeute est décrit comme un « expert de la fonction et du mouvement » (2010, p.5).

« La façon de travailler du kinésithérapeute se caractérise par une approche réfléchie, utilisant un processus ciblé et systématisé ».

« Au sein de la kinésithérapie, la thérapie du mouvement ou gymnastique médicale a de tout temps été perçue comme le centre de la prise en charge, associée ou non au massage et à la thérapie physique ». (ibid. p.6).

Le kinésithérapeute et l’ergothérapeute exercent une pratique différente de celle du psychomotricien. Celle-ci est rééducative sur le plan physique, bien que tenant compte des aspects psychologiques et psychomoteurs de l’être humain. Cependant, le kinésithérapeute et l’ergothérapeute ne sont pas formés spécifiquement à une clinique qui vise à soigner le symptôme psychomoteur, et pour laquelle une formation spécifique est nécessaire.

La formation en psychomotricité existant dans divers pays d’Europe contribue à former des professionnels en 3 années et son curriculum de formation est tout à fait différent de celui des kinésithérapeutes ou des ergothérapeutes !

10. Un bachelier en psychomotricité pour un traitement spécifique : le soin psychomoteur

Le nouveau bachelier en psychomotricité ouvert en 2012 en FWB, qui risque une fermeture dans l’état actuel des décisions ministérielles, est original par la diversité de ses cours regroupant des références conceptuelles et pratiques, multiples et variées. Le cursus se vit en alternance entre formation théorique, pratique corporelle, et clinique sur des terrains de stage très variés dont, entre autres, les crèches, les écoles ordinaires, la néonatologie, la pédopsychiatrie, les écoles spécialisées, les centre de rééducation ambulatoires, ou encore les maisons de Repos et de Soins. Les apprenants bénéficient de supervisions en stage par des maîtres de formation pratique qui sont eux-mêmes psychomotriciens, et le travail de l’écriture sur la pratique est très sollicité : « l’acteur se remémore, se récite ce qui s’est passé et ce qu’il a fait ». En cela, ce travail de l’expérience est selon Pastré (2013, p. 109) « une appropriation pour soi » mais aussi « une ouverture » rendant l’expérience partiellement partageable.

Comme expliqué précédemment, le psychomotricien s’engage corporellement avec son patient. Ceci est défini par Moyano (1994 ; 2011) à travers le concept d’ « Implication corporelle ». Il s’agit d’« une relation partagée entre l’enfant et le psychomotricien dans le cadre des séances». Selon lui, le psychomotricien doit pouvoir être utilisé par l’enfant comme support relationnel : « c’est à partir d’elle (la relation), que tout s’organise, pour peu que le psychomotricien s’y laisse impliquer suffisamment. Mais tout en se laissant glisser dans cet espace, celui-ci n’en exerce pas moins sa propre capacité à penser et à être affecté dans sa subjectivité propre » (p.292). Il y a donc dans la formation à ce métier des aspects « trans-formateurs », un « travail de l’expérience » qui, au sens de Pierre Pastré (2013, p.109) « n’est

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pas le vécu […mais…] un travail qui s’effectue sur le vécu » et possède deux voies : l’une centrée sur la « conceptualisation pragmatique » de l’apprentissage professionnel et l’autre, sur la « construction identitaire ». La formation théorique ne suffit donc pas « parce que la psychomotricité du thérapeute est engagée dans la séance avec son patient. Cela implique donc qu’il en ait fait le tour durant sa formation.» (Robinson, p.202). Par ailleurs et par principe existant dans les métiers de la relation d’aide, le psychomotricien continuera ultérieurement sa formation personnelle lui permettant une santé psychique et une disponibilité relationnelle, véritable outil de travail qui doit s’entretenir (Grabot, p.163).

La formation, dans certains aspects, appelle donc à une « malléabilité psychique ». Elle questionne les apprenants dans « leur capacité à appréhender l’autre, le lien à l’autre différemment […], laissant advenir un espace pour se penser soi-même en présence d’autrui » (ibid. p. 94). Pour cela, elle propose des « occasions », qui sont les cours d’expressivité corporelle, les séminaires d’intégration professionnelle, la supervision ou encore l’écriture. Ces moments de formation peuvent approfondir la connaissance que l’étudiant peut avoir de lui-même, son vécu subjectif.

Conclusions

Le travail du psychomotricien a prouvé son efficacité clinique. Il est pratiqué en Belgique depuis 1960 du côté francophone et germanophone, ainsi que dans le monde. L’OIPR « Organisation Internationale de Psychomotricité et Relaxation » a pour but, entre autres, de contribuer à l’union des psychomotriciens, au développement des pratiques professionnelles et de la recherche.

La non-reconnaissance de ce métier au niveau d’une profession à part entière et réglementée en Belgique, empêche le développement de ses pratiques et de son avancée en termes de recherches scientifiques. Cette non-reconnaissance risque de générer des conséquences désastreuses sur les pratiques de soin, les professionnels, les diplômés bacheliers en psychomotricité mais surtout… sur des enfants, adolescents et adultes qui ne pourraient plus bénéficier de l’apport de ce soin thérapeutique qui est basé sur une vision holistique de l’être humain en développement continu. Cette vision, d’autres professions paramédicales ne l’adoptent pas, se centrant à juste titre dans leurs pratiques respectives, sur des aspects fonctionnels plus que d’autres tels que (pour exemples), les fonctions cognitives pour le neuropsychologue, les fonctions psycho-affectives pour le psychologue, les fonctions motrices pour le kinésithérapeute et l’ergothérapeute, le langage pour les logopèdes.

La fonction psychomotrice est une fonction à part entière en tant qu’elle est une interrelation entre les fonctions mentales et motrices d’un sujet. Le symptôme psychomoteur apparaît dans de nombreuses pathologies du fait que la fonction psychomotrice est une problématique en soi puisqu’elle se construit tout au long de la vie. Pour soigner ce symptôme spécifique, le bachelier paramédical en psychomotricité ouvert en 2012 offrait jusqu’à aujourd’hui une formation solide répondant au développement des compétences nécessaires pour exercer le métier de psychomotricien, et ce, tant sur les plans des connaissances scientifiques, qu’au niveau des pratiques et de la clinique.

Lorsqu’on consulte encore aujourd’hui les offres d’emplois, les représentations sociales du métier restent floues et souvent erronées, associant le métier avec un profil qui ne lui correspond pas.

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Face au nombre de praticiens exerçant des pratiques dites « thérapeutiques » sous toutes formes, sous des labels qui naissent comme les fleurs au printemps, il semble impératif qu’une reconnaissance professionnelle s’opère afin de mieux définir et cerner la pratique psychomotrice, son objet, ses techniques de soins et ce, dans ses différentes approches. Il s’agit de rendre cette clinique du soin « officiellement » complémentaire aux autres pratiques du soin paramédical, ce qu’elle est déjà dans les faits, et que seule le Ministère Fédéral de la Santé publique en Belgique ne reconnaît pas aujourd’hui.

Cette décision du Ministère de la santé ne s’attache-t-elle pas à des lobbys ? Elle vogue à contre-courant des avancées européennes en matière de santé publique, elle empêche le développement de pratiques existantes et efficientes, elle empêche les patients faisant appel au psychomotricien de bénéficier d’un remboursement de soin par la sécurité sociale, enfin, elle empêche la mobilité européenne d’étudiants et de cliniciens ainsi que la recherche scientifique belge dans ce domaine.

Le métier de psychomotricien existe de manière évidente en Fédération Wallonie Bruxelles et en région germanophone. Il attend une reconnaissance professionnelle. Il va de soi que cette reconnaissance doit s’accompagner d’une recherche sur le terrain socioprofessionnel visant à clarifier les pratiques psychomotrices et définir l’identité du psychomotricien afin de participer à une division sociale du travail à la lumière de la sociologie des professions. La question de l’identité professionnelle du psychomotricien est une problématique socio-anthropologique qui mérite d’être investiguée afin de clarifier les différences respectives des psychomotriciens se revendiquant à juste titre, du domaine paramédical, avec les autres professionnels de ce domaine.

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