la dépression : quels impacts chez le patient atteint de
TRANSCRIPT
156 | La Lettre du Psychiatre • Vol. VI - n° 5 - septembre-octobre 2010
DOSSIER THÉMATIQUEDépression et cancer
La dépression : quels impacts chez le patient atteint de cancer ? Depression: what impact in patients with cancer ?
W.Rhondali*
* Service de psychiatrie, Hospices civils de Lyon, centre hospitalier universitaire Lyon-Sud, Pierre-Bénite.
Par dépression, on entend ici un épisode dépressif majeur, qui touche au moins 5 à 10 % des patients en cancérologie. Ce syndrome se manifeste en
cancérologie par un ensemble de symptômes tels que la tristesse, la culpabilité ou encore un sentiment d’incu-rabilité. Il y a un impact potentiel majeur sur la relation médecin-malade, ainsi que sur l’adéquation du patient avec son traitement et l’observance de ce dernier et sur sa qualité de vie. À l’heure où toutes les évaluations thérapeutiques se doivent de prendre en compte la qualité de vie, il est capital d’être conscient des effets potentiels de la dépression sur celle-ci. Cet article fait le point sur l’impact au quotidien d’une pathologie qui alourdit indûment un parcours souvent déjà difficile pour les patients.
Dépressionetrelationmédecin-maladeLa relation médecin-malade est déterminée par de nombreux facteurs, individuels et socio-culturels. De même que le malade réagit à sa maladie en fonction de sa personnalité propre, le médecin fait face à son malade par un certain nombre d’attitudes, conscientes et inconscientes, qui dépendent de sa personnalité et de son histoire, et sont susceptibles d’infléchir le cours de la relation thérapeutique, dont l’une des clés est la confiance. Pendant ce temps de rencontre, un échange d’informations permettra au praticien d’établir un diagnostic correct et un projet thérapeutique adapté. Pour le patient, il sera également l’occasion d’une prise de décision relative au traitement, son choix étant alors guidé par ses expériences passées et sa compréhension de l’information.
La relation médecin-malade repose en grande partie sur la qualité de cette communication interactive.
Revenons maintenant à la problématique de la dépression. Tout au long de la maladie cancéreuse, la relation médecin-malade risque d’être altérée par des symptômes dépressifs (1), que ce soit au moment de l’annonce, du choix des traitements, lors de la phase de rémission et de la période de surveillance ou en situation palliative. Le patient déprimé pourra se présenter avec des symptômes physiques réfractaires, un ralentissement psycho-moteur majeur ou une irritabilité rendant l’entretien difficile (figure 1). L’annonce de “mauvaises nouvelles”, comme l’arrêt des traitements, sera encore plus difficile chez un patient dépressif avec, parfois, des idées suicidaires ou des pleurs incoer-cibles… D’autres symptômes peuvent également gêner la communication soignant-soigné, comme un pessimisme omniprésent, une perte de l’espoir, une autodépréciation, un sentiment d’impuissance ou de la culpabilité. Tous ces symptômes vont fragiliser le lien d’empathie nécessaire à ce colloque singulier et limiter la capacité du patient à s’engager dans un projet thérapeutique.
La dépression affectera également la transmission d’informations entre le médecin et le patient. Elle conditionnera le contenu des pensées du patient et représentera un “biais” cognitif, avec une rétention significativement plus importante des contenus d’information négatifs (2-4). Par ailleurs, le médecin peut être tenté de n’informer le patient déprimé que partiellement, dans le souci de le protéger.
Figure 1. Communication interpersonnelle : les aspects généraux (5).
Culture>et>contexte
Variables•>physiques•>attitudes•>cognitions•>émotions
Récepteur>(émetteur)
Ton>de>la>voix,>>amimie,>>
ralentissement>psychomoteur
Émetteur>(récepteur)
Idées>d’incurabilité,>>pessimisme,>>
irritabilité
Mode•>verbal>(digital)•>non>verbal>(analogique)
Code•>langagier•>gestuel•>interactionnel•>social
La Lettre du Psychiatre • Vol. VI - n° 5 - septembre-octobre 2010 | 157
RésuméEn cancérologie, la pathologie dépressive touche de nombreux patients, rendant plus difficile leurs parcours de soin. La dépression va affecter la relation médecin-malade par plusieurs mécanismes comme le ralen-tissement psychomoteur ou des idées d’incurabilité. Cette relation médecin-malade est fondamentale pour permettre au patient de participer à la décision quant au projet de soin et de ce fait améliorer sa compliance thérapeutique. Enfin, la dépression altère de façon significative la qualité de vie des patients atteints de cancer (par la majoration de certains symptômes comme la fatigue mais également par la limitation de leur capacité d’adaptation).
Mots-clésDépressionCancerComplianceQualité de vie
HighlightsIn the oncology field, depres-sion affects many patients making their care more diffi-cult. Depression will affect the doctor-patient relationship by several mechanisms such as psychomotor impairment, or ideas for incurable. The doctor-patient relationship is fundamental to enabling the patient to participate in the decision on the design of care and thereby improve patient compliance. Finally depression significantly impairs quality of life of cancer patients (by the increase of some symptoms like fatigue but also by limiting their ability to cope).
KeywordsDepression
Cancer
Compliance
Quality of life
La reconnaissance de la pathologie dépressive apparaît ainsi comme un préalable indispensable à une prise en charge optimale du cancer ou des symptômes associés.
Ces difficultés auront des répercussions sur l’ensemble de la prise en charge thérapeutique, la détournant potentiellement de la pathologie tumorale vers des problématiques plus bruyantes (fatigue, douleur, idées suicidaires).
DépressionetcompliancethérapeutiqueLa compliance thérapeutique représente la conformité à la prescription sans tenir compte du degré réel d’adhésion du patient. L’adhésion au traitement suppose la collaboration volontaire du patient en accord avec le plan thérapeutique établi avec le médecin suite à une information claire et intelligible. Enfin, l’observance est la dimension
comportementale et mesurable d’une pratique de soin consistant à suivre la thérapeutique prescrite, ce qui englobe le traitement mais aussi l’ensemble des régimes associés et les styles de vie (6, 7).
Il existe différents facteurs influençant la compliance thérapeutique des patients (8, 9) :
➤ des facteurs cognitifs (attention, mémoire, compréhension des explications) ;
➤ les représentations sociales (perception de la maladie par la société en fonction d’une culture et d’une période donnée) et individuelles (en fonction des expériences personnelles) de la maladie cancé-reuse ;
➤ des facteurs socio-démographiques (âge, présence ou non d’aidants naturels) ;
➤ des facteurs cliniques liés à l’affection cancéreuse et aux symptômes associés.
Par ailleurs, la compliance thérapeutique dépend en grande partie de la qualité de l’interaction entre le patient et le soignant (10).
158 | La Lettre du Psychiatre • Vol. VI - n° 5 - septembre-octobre 2010
La dépression : quels impacts chez le patient atteint de cancer ?
DOSSIER THÉMATIQUEDépression et cancer
Chez le patient atteint de cancer, la dépression vient nuire à cette attitude d’observance thérapeutique et entraîne :
➤ une diminution de la capacité à comprendre les explications (ralentissement psychomoteur, diffi-cultés de concentration), le sens ou les objectifs du traitement ;
➤ une diminution de la capacité à s’investir person-nellement dans une prise de décision de façon continue (aboulie, culpabilité) ;
➤ une majoration de la symptomatologie doulou-reuse, de la fatigue ;
➤ des refus de traitements inattendus (incurie).
Enfin, un autre symptôme de la dépression est le retrait social, avec un isolement important et/ou une irritabilité rendant les relations interpersonnelles difficiles, ce qui altère potentiellement la relation de soins, support de la bonne observance et de l’adé-quation entre le projet thérapeutique et les souhaits du patient. N’oublions pas que la dépression est également associée aux demandes d’euthanasie ou au désir de mort anticipée avec une prévalence de ce type de demande jusqu’à 4 fois plus élevée en présence d’un état dépressif (11).
Dépressionetqualitédevie
L’amélioration des effets sur la survie des théra-peutiques anticancéreuses, l’allongement de la durée de vie prévisible des patients, l’adminis-tration au long cours de certains traitements ont rendu l’évaluation de la qualité de vie incontour-nable aujourd’hui en cancérologie. Un traitement nouveau doit démontrer qu’il améliore non seulement le contrôle biologique de la tumeur et la durée de vie du patient, mais aussi sa qualité de vie.
Cette extension des objectifs part d’une vision holis-tique de la personne, conçue dans sa globalité. La qualité de vie englobe 4 dimensions : physique, psychologique, sociale et spirituelle. La plupart des études consacrées à ce sujet comportent une évaluation quantitative de la qualité de vie globale ou de ses différentes dimensions.
L’existence d’un syndrome dépressif va moduler l’évaluation de la qualité de vie de 2 façons :
➤ par son impact sur l’évaluation d’au moins une des 3 dimensions non somatiques (psychologique, sociale ou spirituelle) ;
➤ par son impact sur l’évaluation du fonction-nement physique, lié soit à une symptomatologie d’origine potentiellement somatique, soit à la modification par le patient déprimé de l’évaluation de ses symptômes (12).
Ainsi, M.A. Weitzner et al. ont retrouvé, sur un échan-tillon de 60 patientes atteintes d’un cancer du sein (en rémission), une prévalence de la dépression de 29 % et une association de la dépression à un bas niveau de qualité de vie (13).
D’autres études ont rapporté une influence négative de la dépression sur les effets secondaires des traite-ments spécifiques (chirurgie, radiothérapie, chimio-thérapie, hormonothérapie), celle-ci majorant les troubles digestifs (nausées), ainsi que la perception de la fatigue, et altérant les fonctions cognitives (troubles de la concentration), tous ces facteurs ayant un impact négatif sur la qualité de vie (14, 15). M. Lloyd-Williams et al. ont également rapporté une corrélation entre la dépression et la cotation de l’intensité d’autres symptômes physiques : les patients présentant un état dépressif attribuent une cotation plus élevée aux symptômes tels que la douleur ou la fatigue (16).L’intrication de la douleur et de la fatigue avec les troubles émotionnels est en effet importante. La perception douloureuse des patients déprimés augmente et, inversement, une douleur persistante crée ou accentue la dépression (16, 17). Les patients dont la dépression est bien prise en charge, c’est-à-dire dépistée et traitée, sont plus favorisés avec, en particulier, une amélioration des symptômes douloureux. La fatigue est l’un des symptômes les plus fréquemment ressentis par les femmes atteintes d’un cancer du sein, et elle perturbe considérablement leur vie au quotidien. Cette fatigue peut être liée à la maladie elle-même et/ou à son traitement, notamment en cas de chimiothérapie. Elle peut être physique ou psychique, avoir plusieurs causes comme le traitement ou la dépression, et être majorée par des troubles du sommeil.
Les interactions entre la dépression et d’autres symptômes comme la douleur, la fatigue, l’anxiété et les troubles cognitifs sont complexes (figure 2). Cette complexité doit être un facteur d’incitation supplémen-taire à l’évaluation stricte de chaque dimension consi-dérée isolément (fatigue, douleur, état émotionnel, etc.), seule à même de permettre un bon repérage symptomatique et une bonne prise en charge.
Annoncez vous !
Une deuxième
insertion gratuite
pour
les abonnés
Contactez Valérie Glatin au 01 46 67 62 77 ou faites parvenir
votre annonce par mail à [email protected]
Figure 2. Relations entre la dépression et des symptômes fréquents en oncologie. D’après Rhondali W. Comment améliorer le diagnostic de la dépression chez les patients porteurs d’un cancer en phase avancée. UCBL 2009.
Dépression
Anxiété
Fatigue Douleur
Altération de l’état général
Diminution de la
mobilité Fonctionnement émotionnel et cognitif
Figure 3. Impact de la dépression sur l’information délivrée au patient, la prise de décision et d’adhésion au projet de soins et la compliance thérapeutique. Un système complexe.
SoignantsPatients
Aidants naturels
Participation à la prise de décision et adhésion au projet
INFORMATION
Compliance thérapeutique
Épuisement
“Burn out”Dépression
Dépression
Épuisement
La Lettre du Psychiatre • Vol. VI - n° 5 - septembre-octobre 2010 | 159
DOSSIER THÉMATIQUE
Enfin, dernier point important dans cet impact des symptômes physiques de la dépression sur le traitement, les patients dépressifs déjà en proie à des symptômes physiques gênants du fait même de leur dépression (asthénie, troubles du sommeil, anorexie, etc.) peuvent avoir d’autant plus de mal à s’engager dans certains traitements spécifiques susceptibles de majorer cette symptomatologie (patiente en post-traitement d’un cancer du sein refusant la reconstruction mammaire par peur de la douleur, patient métastatique traité au long cours par chimiothérapie et en demandant l’arrêt pour une asthénie au moins en partie dépressive, patiente demandant l’arrêt de l’hormonothérapie pour des douleurs majorées par un syndrome dépressif, etc.).
Dépressionetproches
L’impact de la dépression du patient sur ses proches est également à prendre en compte. Il est établi que la détresse émotionnelle des patients est un facteur prédictif de celle des proches et de leur qualité de vie, tout comme l’existence d’un syndrome dépressif non traité chez le patient est un facteur de risque établi de dépression chez ses proches. Ces derniers sont pris au dépourvu par leurs propres difficultés émotionnelles, qui détériorent la qualité de leur relation avec les patients et les confrontent à des difficultés inconnues : comment faire face à une tristesse majeure, à des idées de suicide clairement exprimées par le patient ?
Les proches sont souvent déstabilisés, ne sachant pas à qui s’adresser, et la communication devient difficile. Ils peuvent alors se trouver plus rapidement en situation d’épuisement et soutenir de façon moins efficace le projet thérapeutique. Nous connaissons l’importance de cet accompagnement, non seulement lors des consultations pour soutenir le patient et parfois l’aider à saisir l’ensemble des informations, mais également lors de temps théra-peutiques, pour maintenir sa motivation et son engagement. L’impact de la dépression du patient sur le proche majore donc potentiellement les diffi-cultés de compliance déjà évoquées précédemment (figure 3).
La dépression des patients risque ainsi d’amplifier l’épuisement des aidants et, en fragilisant le lien du patient avec son entourage, de diminuer encore ses capacités d’adaptation. Elle aggrave par ailleurs la perte de repères familiaux lorsque le patient
Sous l’égide de
Vivez en vidéo l’actualité de votre discipline. Soyez toujours plus nombreux à consulter et à télécharger nos émissions sur www.edimark.tv
Edimark.tv vous propose un autre regard sur votre spécialité Insc
riptio
n im
méd
iate
et g
ratu
ite ré
serv
ée a
ux p
rofe
ssio
nnel
s de
san
té
SUIVEZ MOIS APRÈS MOIS L’ACTUALITÉ DE LA DÉPRESSION SÉVÈRE
Débats d’experts…Reportages en régions…
Comptes-rendus de congrès…
Dr Alain Ducardonnet
Pr Pierre Thomas
Pr Pierre-Michel Llorca Pr Chantal Henry
Objectif ψ
Nouveau
160 | La Lettre du Psychiatre • Vol. VI - n° 5 - septembre-octobre 2010
La dépression : quels impacts chez le patient atteint de cancer ?
DOSSIER THÉMATIQUEDépression et cancer
apragmatique ne peut plus faire face à ses rôles et à ses tâches quotidiennes : ainsi, les enfants de mères malades déprimées semblent présenter un impact plus important de la maladie que les autres enfants de mères atteintes de cancer.
Conclusion
La dépression est une pathologie fréquente chez le patient atteint de cancer. On peut voir, au travers de ces quelques lignes, à quel point cette pathologie est “infiltrée” dans les différents temps du traitement d’un cancer. Elle diminue la qualité de vie des patients et l’adhérence aux traitements, et interfère
avec la prise en charge des autres symptômes. Elle a un impact sur les liens sociaux et familiaux, et le soutien que les patients reçoivent. Les manifes-tations de la dépression ne sont pas toujours au premier plan et on parle souvent de “symptômes en creux”. Ces symptômes sont souvent négligés ou banalisés dans ce contexte en regard d’enjeux plus importants. Il est d’autant plus important d’en faire le diagnostic qu’il existe un traitement efficace. La prise en charge correcte de la dépression doit s’intégrer dans une prise en charge globale, et implique de connaître les possibles symptômes associés, les facteurs de risque et les facteurs aggra-vants. Elle doit être un élément incontournable de la prise en charge globale du patient cancéreux. ■
1. Montgomery C, Lydon A, Lloyd K. Psychological distress among cancer patients and informed consent. J Psychosom Res 1999;46(3):241-5.2. McDermott LM, Ebmeler KP. A meta-analysis of depression severity and cognitive function. J Affect Disord 2009;119(1-3):1-8.3. Marazziti D, Consoli G, Picchetti M, Carlini M, Faravelli L. Cognitive impairment in major depression. Eur J Pharmacol 2010;626(1):83-6.4. Phillips WJ, Hine DW, Thorsteinsson EB. Implicit cogni-tion and depression: a meta-analysis. Clin Psychol Rev 2010;30(6):691-709.5. Razavi D, Delvaux N. Précis de psycho-oncologie de l’adulte. Issy-les-Moulineaux : Masson, 2008.6. Lamouroux A, Magnan A, Vervloet D. Compliance, obser-vance ou adhésion thérapeutique : de quoi parlons-nous ? Rev Mal Respir 2005;22(1):31-4.7. Tarquinio C, Fisher GN, Barrache C. Compliance et
relation médecin-patient. Dans : Fisher GN, ed. Traité de psychologie de la santé. Paris : Dunod, 2002:227-44.8. Dobscha SK, Corson K, Hickam DH, Perrin NA, Kraemer DF, Gerrity MS. Depression decision support in primary care: a cluster randomized trial. An Intern Med 2006;145(7): 477-87.9. Colleoni M, Mandala M, Peruzzotti G, Robertson C, Bredart A, Goldhirsch A. Depression and degree of acceptance of adjuvant cytotoxic drugs. Lancet 2000;356(9238):1326-7.10. Vlasnik J, Aliotta SL, Delor B. Medication adherence: factors influencing compliance with prescribed medication plans. Case Manager 2005;16(2):47-51.11. Emanuel EJ. Depression, euthanasia, and improving end-of-life care. J Clin Oncol 2005;23(27):6456-8.12. Mystakidou K, Parpa E, Tsilika E et al. The relationship of subjective sleep quality, pain, and quality of life in advanced cancer patients. Sleep 2007;30(6):737-42.
13. Weitzner MA, Meyers CA, Stuebing KK, Saleeba AK. Relationship between quality of life and mood in long-term survivors of breast cancer treated with mastectomy. Support Care Cancer 1997;5(3):241-8.14. Baucom DH, Porter LS, Kirby JS, Gremore TM, Keefe FJ. Psychosocial issues confronting young women with breast cancer. Breast Dis 2005-2006;23:103-13.15. Reich M, Lesur A, Perdrizet-Chevallier C. Depression, quality of life and breast cancer: a review of the literature. Breast Cancer Res Treat 2008;110(1):9-17.16. Lloyd-Williams M, Dennis M, Taylor F. A prospective study to determine the association between physical symp-toms and depression in patients with advanced cancer. Palliat Med 2004;18(6):558-63.17. Ciaramella A, Poli P. Assessment of depression among cancer patients: the role of pain, cancer type and treat-ment. Psychooncology 2001;10(2):156-65.
Références bibliographiques