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Fruits et Légumes

10 MARS 2011 ACTION AGRICOLE39

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Léon von Mollendorff,directeur général de lasociété sud-africaine Cul-

devco, qui détient les droitsexclusifs pour commercialisertoutes les variétés de la recher-che publique du pays, l'Agri-cultural Research Council(ARC), était dans notre départe-ment fin février. Sunkiss, uneprune américano-japonnaise àpeau jaune, est l'une de cesvariétés.

L'exemple de la démarcheSunkiss La SAS Prune du Sud-Ouest

(PSO) détient un contrat d'ex-clusivité pour l'exploitation et ledéveloppement de cette variétésur la zone du grand Sud-Ouest.Par ailleurs, PSO a conclu unaccord commercial avec BlueWhale pour sa mise en marché,sous la marque Estiva®. Ainsi,les plantations, la qualité et lesvolumes sont maîtrisés. Quinzehectares ont été plantés depuis2009 en Tarn-et-Garonne, pourl'essentiel, avec un objectif deproduction de trois cents tonnes. Guidé par Philippe Palezy,

président de PSO, s'exprimanten anglais, Léon von Mollen-dorff a visité dans la matinée du23 février des vergers en débutde troisième feuille, prêts à fleu-rir, l'un situé à Cazes-Monde-nard appartenant à MauriceAndral, l'autre à Vazerac, pro-priété de Jean-Pierre Arades. Jacques Joulie, animateur

technique de PSO et Jean-PierreAbadie, conseiller techniqueverger au CFQG, OP dont les

deux producteurs sont membres,participaient également à la visi-te. Léon von Mollendorff a puainsi se rendre compte directe-ment de la manière dont se com-porte Sunkiss dans notre région. Léon von Mollendorff pose

des questions sur la conduite, lamontée en production, le cali-bre, la coloration, les risques cli-matiques, les traitements, la fer-tilisation, les pollinisateurs...Des comparaisons sont établies

avec l'Afrique du Sud. “It's OK!” dit le visiteur à propos ducalibre 50-55 qu'annonce Mau-rice Andral, c'est la même choseen Afrique du Sud. Il expliqueaussi que dans son pays, les ver-gers sont palissés à cause duvent, qu'il y a des fleurs à diversstades en raison du manque defroid ou encore que les fruitssont cueillis durs et affinés sur lebateau... Après ce tour d'horizon com-

plet des aspects techniques,Léon von Mollendorff demandeà Maurice Andral s'il préfère lesprunes domestiques ou les amé-ricano-japonaises. Ce dernierrépond simplement, “j'avaissept hectares de domestiques, jen'en ai plus que trois...”,Philippe Palezy traduit. On s'a-dresse des sourires entendus.

Espoir et rigueurLe développement des améri-

cano-japonaises constitue unespoir dans un contexte de re-nouvellement variétal lié auxdifficultés de commercialisationdes prunes domestiques, tellesque Président et Bavay. MaisPhilippe Palezy insiste, “beau-

faut être vigilant sur l'adapta-tion au climat, vérifier le poten-tiel agronomique, la qualitégustative, la présentation”. Pource faire, PSO a mis en place surle site du CEFEL une parcelledédiée à l'observation des nou-velles variétés. “En novembre decette année, on va recevoir vingtà vingt cinq nouvelles variétésd'Afrique du Sud” précise cedernier. Le directeur général deCuldevco tenait également àvérifier dans quelles conditionsva être observé le matériel végé-tal qu'il confie. Après la période d'observa-

tion sur le site du CEFEL, depetites parcelles sont mises enplace chez des producteurs pourparfaire les connaissances etmettre en place l'itinéraire cultu-ral. Ainsi, toute variété estobservée sur trois années mini-mum, et confirmée au bout decinq ans. Après la prune, venait le rai-

sin. L'après-midi, Léon vonMollendorff rencontrait ThierryBourel et Gilles Adgié du GVAde Moissac pour discuter denouvelles variétés de raisins detable.

D. Forneris-Pajot

coup de nouvelles variétés noussont proposées mais il faut lestester ici avant de les dévelop-per, les producteurs ne peuventpas se permettre de se tromper”. La visite de Léon von Mol-

lendorff avait aussi pour objectifde faire découvrir sa gammevariétale, notamment en prunesjaunes, mais aussi en variétés àpeau noire et rouge, à chairblanche ou rouge. Jacques Joulie développe, “il

De G. à D. J. Joulie, M. Andral, Ph. Palezy, L. von Mollendorff, J.P. Abadie

“On est plutôt satisfaits”, déclarait Jean-Louis Cazaubon. Leprésident de la Chambre régionale d’agriculture de Midi-Pyrénées (CRAMP) exprimait le sentiment général des 8

présidents de Chambres d'Agriculture, à l’issue de leur rencontre avec lesprésidents des Conseils Généraux ou leurs représentants, le 28 févrierdernier à Auzeville.

Sortir de l’impasse“Ça fait deux ans que nous essayons, en vain, de faire comprendre au

ministère de l’Environnement que la réforme proposée en matière de pré-lèvements d’eau pour l’irrigation est incompatible avec les spécificitésdu bassin Adour-Garonne et nous mène droit dans le mur”, rappelaitDidier Roméas, directeur de la CRAMP. “Le constat est aussi le mêmeconcernant la création de ressources en eau, où de nombreux projets sontbloqués pour des motifs administratifs. Dans une ambiance lourde destigmatisation de l’agriculture, il nous a semblé nécessaire, pour sortirde l’impasse où nous nous trouvons, d’associer les Conseils Générauxconcernés à nos réflexions.” Une invitation leur a donc été adressée, quicomportait un récapitulatif des conséquences de la réforme du mode decalcul des volumes prélevables ainsi que des exemples de situations deblocage de projets de constitution de réserves en eau. “Au-delà de cesconstats, nous y avons aussi ajouté une série de propositions profession-nelles sur ces deux dossiers”, soulignait Jean-Louis Cazaubon. “Le butétant de mettre tout le monde sur le même niveau d’information etdébattre avec les collectivités locales d’un dossier qui dépasse largementle simple cadre de l’agriculture.”

Convergence de vuesSi la profession agricole craignait une réunion “polie” où les re-pré-

sentants des Conseils Généraux s’en tiendraient à prendre acte des posi-tions et demandes de la CRAMP, elle en a été pour ses frais. D’entrée dejeu, le président du Conseil Général du Lot, Gérard Miquel, a déclaré êtrevenu “en solidarité avec le monde agricole”, confronté à une réformedangereuse pour son avenir. Les prises de paroles qui ont suivi sonttoutes allées dans le même sens, à savoir que les agriculteurs avaient rai-son de rejeter la gestion volumétrique des prélèvements ! Les ConseilsGénéraux ont, eux aussi, dénoncé les contraintes administratives quiretardent, voire condamnent, les plans de création de ressources. Leséchanges qui ont suivi ont mis en lumière une convergence de vues entreprofession agricole et collectivités territoriales, notamment sur l’impor-tance “extra-agricole” du dossier de l’eau. “Tout le monde s’est accordéà dire que la création de ressources en eau est autant un enjeu de salu-brité publique, que de préservation des paysages et de soutien à l’agri-culture”, se félicitait Jean-Louis Cazaubon. Devant ce consensus, les pré-sidents des Chambres d'Agriculture de Midi-Pyrénées ont donc proposéune communication commune sur la gestion de l’eau dans la région. “Sile monde agricole part seul sur ce sujet, cela ne servira à rien”, recon-naît Didier Roméas. “Cela peut même être contre-productif. Il faut quenos élus locaux entrent en scène pour défendre, à nos côtés, une politiquevolontariste de constitution de réserves en eau.” La balle est donc du côté des Conseils Généraux. Mais leur soutien

exprimé lors de cette réunion conforte les Chambres d'Agriculture dansleur décision de refuser d’être organismes uniques gestionnaires des pré-lèvements d’eau pour l’irrigation agricole, tant que le système proposésera maintenu. “De toute façon, c’est une mission que les Chambresd’Agriculture ne peuvent pas mener sans accord, ni concertation avec lesConseils Généraux concernés”, estime Jean-Louis Cazaubon. “Ils esti-ment que cette réforme n’est pas satisfaisante, qu’il faut un plan ambi-tieux de création de ressources et que, tant que ces ressources ne serontpas opérationnelles, la gestion par les débits reste indispensable. Nousne pouvons que souscrire à cette analyse et attendre de leur part uneprise de position officielle à présenter à l’administration.”

S.G. TUP 31

GESTION DE L’EAU

Chambres d'Agriculture et Conseils Généraux sur

la même longueur d’ondes

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