credit cons om mat ion

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  • 8/3/2019 Credit Cons Om Mat Ion

    1/15

    Le crdit la consommation

    en pleine mutat i o n

    Royaume du Maroc

    Direction des Etudes et

    des Prvisions Financires

    http://www.finances.gov.ma/depf/depf.htm

    Boulevard Mohamed V. Quartier Administratif, Rabat-Maroc

    Tlphone : (00212) (0) 37.67.75.01//08Tlcopie : (00212) (0) 37.67.75.33

    E-mail : [email protected]

    M a r s 2 0 0 8

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    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    S ommair e

    Synthse 1

    Introduction....... 3

    1. Le crdit la consommation deuxime source dendettement des mnages.... 3

    2. Secteur du crdit la consommation.... 4

    2.1. Un secteur fortement concurrentiel...... 4

    2.2. Croissance soutenue mais diffrencie de lactivit du secteur....... 5

    3. Elments explicatifs de lessor du crdit la consommation .............. 6

    3.1. Croissance soutenue de la consommation des mnages........... 6

    3.2. Evolution favorable de la structure de la consommation des mnages pour le

    financement par crdit .............

    7

    3.3. Tendance baissire des taux......... 8

    3.4. Offre plus dynamique et mieux ajuste du crdit la consommation.. 8

    3.5. Cadre rglementaire et prudentiel favorable lexpansion du crdit la

    consommation.. 9

    Conclusion 11

    Rfrences. 12

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    1

    S ynthseS ynthseS ynthseS ynthse

    Le crdit la consommation constitue une composante importante de lendettement des

    mnages marocains. En Effet, il reprsente la deuxime source dendettement aprs le crdit

    lhabitat. Il constitue un levier fondamental pour le dveloppement de la consommation et

    recle des potentialits importantes.

    Le secteur du crdit la consommation a fait ses dbuts au Maroc partir de la fin des

    annes 30. Il se caractrise actuellement par une concurrence ardue ce qui a engendr un

    mouvement de concentration. En effet, le nombre des socits du secteur na cess de baisser

    depuis quelques annes, passant de 36 socits en 1996 19 socits en 2006. Cette volution

    sexplique par le mouvement de restructuration et dassainissement quont connu les socits

    du secteur ainsi que par le renforcement du cadre rglementaire et prudentiel pour une

    meilleure protection de la clientle.

    Sagissant de lvolution de lactivit du secteur, Il a connu durant la dernire dcennie

    une volution apprciable. Ainsi, au cours de la priode 1995-2006, lencours global descrdits la consommation, accords par les tablissements de crdit, a enregistr un taux

    daccroissement annuel moyen de 16,7% pour stablir 40,8 milliards de dirhams, rparti

    hauteur de 66% pour les socits de crdit la consommation et 34% pour les banques.

    Lencours total des crdits des socits de crdit la consommation a atteint 26,9

    milliards de dirhams fin 2006, soit un taux de croissance annuel moyen de 17% au cours de la

    priode 1995-2006. Nanmoins, cette volution a t diffrencie. Durant la priode 1995-

    1999, cet encours a enregistr un taux de croissance annuel moyen denviron 33,6% pour

    dclrer 7% entre 2000 et 2005.

    Ce ralentissement sexplique par des facteurs dordre organisationnel et rglementairequi ont incit les socits de crdit la consommation tre plus slectives dans leur politique

    doctroi de crdit. Ainsi, le secteur a t assujetti progressivement plusieurs exigences

    rglementaires dont il y a lieu de citer: les rgles prudentielles partir de 1996, le taux

    maximum des intrts conventionnels en 1997, le plan comptable des tablissements de crdit

    en 2000, les rgles minimales en matire de contrle interne en 2001 et les rgles de

    classement et de provisionnement des crances en souffrance en 2002.

    A fin 2006, lencours des crdits la consommation sest rparti hauteur de 34,2%

    pour les crdits affects1, en hausse de 28% et de 65,8% pour les crdits non affects

    2, en

    progression de 6,5%.

    Parmi les crdits affects, lencours du crdit automobile a atteint 6,9 milliards de

    dirhams, en hausse de 39,2%. Cette hausse a concern aussi bien le crdit automobile classique

    (+5,7% 1,8 milliard de dirhams), que lencours LOA (location avec option dachat) (+57,3%

    5,1 milliards de dirhams).

    Sagissant des crdits non affects, lencours des prts personnels sest situ 14,8

    milliards de dirhams, en hausse de 4%, tandis que le crdit revolving3

    sest tabli 469

    millions de dirhams, en progression de 10,3%.

    1 Le prt affect est un crdit dont l'octroi est subordonn l'acquisition d'un bien ou service.2

    Le prt non affect ou crdit direct est propos directement par la socit de crdit ou son correspondant agr.

    Les sommes prtes sont utilises librement par lemprunteur.

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    2

    Plusieurs lments ont contribu lessor que connait le secteur du crdit la

    consommation au Maroc, dont notamment :

    La croissance soutenue de la consommation des mnages (+4,3% en moyenne par an aucours de la priode 1995-2006, stablissant 319,1 milliards de dirhams en valeur nominale

    en 2006) et ce, suite entre autres, lamlioration de lenvironnement macroconomique

    gnral.

    Le changement graduel au niveau de la structure de la consommation des mnages et

    lmergence de nouveaux modes de consommation favorables au financement par crdit la

    consommation.

    La tendance baissire des taux. En effet, le taux maximum des intrts conventionnels

    (TMIC) est pass de 20,42% en avril 1997 12,9% en avril 2006.

    Loffre plus dynamique et mieux ajuste du crdit la consommation. En effet, lanalyse

    de lvolution de la structure de lencours des crdits la consommation a fait ressortir un netrepli de la part des crdits affects lquipement domestique et autres crdits au profit

    dune perce de celle des prts non affects ou directs. Quant la part du crdit automobile,

    elle est en train de se renforcer grce aux oprations de location avec option dachat (LOA) qui

    se sont dveloppes un rythme soutenu.

    Le cadre rglementaire et prudentiel favorable suite linstitution dune batterie de mesuresen vue dassurer une meilleure protection la clientle. A cela, sajoutent les dispositions

    prises pour combattre le phnomne de surendettement, dont notamment la fixation dun seuil

    maximum dendettement par rapport au salaire pour les fonctionnaires, ladoption de mthodes

    de Scoring , le recours au Systme dAide lApprciation du Risque (SAAR). Ceci a

    galement contribu limiter la hausse des crances en souffrance.

    En guise de conclusion, le secteur du crdit la consommation au Maroc est en train de

    mener bien sa structuration travers lassainissement et la restructuration des socits de

    financement ainsi que la rationalisation de loctroi de crdit. La poursuite des efforts en vue de

    lamlioration de lefficacit du secteur en couvrant dautres segments peut contribuer

    lacclration de la croissance conomique travers la stimulation de la consommation de la

    population. Toutefois, un ensemble de mesures simpose pour attnuer le risque de

    surendettement des mnages. Il sagit notamment de la mise en place de rgles de transparence

    relatives loffre de financement et de mcanismes permettant de traiter les cas de

    surendettement.

    3 Dit aussi crdit renouvelable, offre une rserve d'argent permanente au client qui l'utilise en partie ou en totalit,

    les intrts n'tant dus que sur le montant effectivement utilis. Le client dispose alors d'une carte qui lui est

    confie par la socit, destine rgler des achats auprs de commerants affilis.

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    3

    I nt roduct ionI ntroduct ionI ntroduct ionI ntroduct ion

    Le crdit la consommation constitue une composante importante de lendettement des

    mnages marocains. Ce secteur, qui a fait ses dbuts au Maroc vers les annes 30, a connu

    durant la dernire dcennie une progression soutenue qui sest accompagne de la

    restructuration et de lassainissement des socits du secteur ainsi que du renforcement du

    cadre rglementaire et prudentiel pour une meilleure protection de la clientle. Le secteur

    connat actuellement une concurrence ardue et un mouvement de concentration lev. Il

    constitue un levier fondamental pour le dveloppement de la consommation et recle des

    potentialits importantes.

    La prsente note a pour objectif dexaminer lvolution du secteur au cours de la

    priode 1995-2006. Dans un premier temps sera apprhende limportance du crdit la

    consommation dans lendettement des mnages marocains. Ensuite, laccent sera port sur les

    caractristiques et lvolution du secteur du crdit la consommation. Enfin, seront prsents

    les lments explicatifs de lessor du secteur du crdit la consommation.

    1.1.1.1. L e crdit la consommation deuxi me source dendettement des mnagesL e crdit la consommati on deuxi me source dendettement des mnagesL e crdit la consommati on deuxi me source dendettement des mnagesL e crdit la consommati on deuxi me source dendettement des mnages

    En 2006, lendettement des mnages marocains a poursuivi son essor, dynamis par un

    environnement conomique, financier et rglementaire favorable. Ainsi, sur la base des

    documents comptables communiqus par les tablissements de crdit Bank Al-Maghrib,

    lencours des crdits aux mnages est estim 116 milliards de dirhams fin 2006, en hausse

    de 32,6% par rapport 2004 et reprsentant 33% de lencours global des crdits lconomie.

    Les banques ont contribu hauteur de 76% au financement des mnages contre 24% pour les

    socits de financement essentiellement sous forme de crdit la consommation.

    Toutefois, la dette globale des mnages marocains stablit un niveau nettement

    infrieur celui observ dans plusieurs pays dvelopps, en raison du faible niveau des

    revenus, dun moindre taux de bancarisation ainsi que dautres facteurs essentiellement dordre

    culturel. Nanmoins, lendettement bancaire concerne ces dernires annes une population de

    plus en plus large et porte sur des volumes plus importants et est appel se renforcer avec le

    lancement de produits bancaires alternatifs.

    Le crdit la consommation constitue une composante importante de lendettement des

    mnages. Il reprsente la deuxime source dendettement aprs le crdit lhabitat. Les

    fonctionnaires reprsentent une part importante des bnficiaires du crdit la consommation.

    Cette situation est attribuable aux procdures institues, pour le traitement de leurs demandes

    de prts, par la convention conclue en octobre 1999 entre la Paierie Principale des

    Rmunrations (PPR) et lAssociation Professionnelle des Socits de Financement (APSF).

    Lenqute sur le crdit la consommation ralise par Bank Al-Maghrib en 2006

    auprs de 11 socits de crdit la consommation et qui a port sur 926.877 dossiers de crdit,

    soit 75% de lencours global des socits de crdit la consommation, a permis de dgager,

    entre autres, les rsultats suivants :

    Le taux dendettement est inversement proportionnel au niveau des revenus. Toutefois, il

    sest accru pour les diffrentes catgories de revenus, mais nettement pour la tranche de

    revenus infrieurs 3000 dirhams, soit 40% contre 35% en 2004;

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    Le taux des crances en souffrance a enregistr une hausse de 6 points pour la tranche de

    revenus infrieurs 3000 dirhams et un recul de 4 points pour la tranche de revenussuprieurs 20.000 dirhams;

    Les personnes dont le revenu est infrieur 4000 dirhams concentrent 53% des encours de

    crdit contre 54% en 2004;

    Les personnes ges entre 40-49 ans concentrent 41% des encours de crdit contre 40% en

    2004.

    2. S ecteur du crdit2. S ecteur du crdit2. S ecteur du crdit2. S ecteur du crdit la consommati on la consommation la consommation la consommation

    2.1.2.1.2.1.2.1. U nU nU nU n secteur f ortement concentrsecteur f ort ement concentrsecteur f ort ement concentrsecteur f ort ement concentr

    Le secteur du crdit la consommation a fait ses dbuts au Maroc partir de la fin des

    annes 30. Ce secteur se caractrise actuellement par une concurrence ardue ce qui a engendr

    un mouvement de concentration. En effet, le nombre des socits du secteur na cess debaisser depuis quelques annes, passant de 36 socits en 1996 19 socits en 2006. Cette

    volution sexplique par :

    Le dsencadrement du crdit partir de 1991 et la libralisation des taux qui ont engendrun grand intrt des banques pour le secteur du crdit la consommation et ont ainsi,

    recouru la filialisation de cette activit. De ce fait, le secteur slargit par larrive de

    nouveaux oprateurs;

    Lavnement de la loi du 6 juillet 1993 qui rforme le systme bancaire et rige les socits

    de crdit la consommation en tablissements de crdit. Cependant, partir de 1996, lessocits qui nont pas pu se conformer la nouvelle loi, dont notamment les fonds propres

    minimums, ont d cesser leur activit;

    La recrudescence de la concurrence au sein du secteur, conjugue une dcrue du taux

    maximum des intrts conventionnels (TMIC)4, amenant les socits de financement

    resserrer leurs marges ce qui a enclench un processus de concentration au sein du secteur

    partir de 2001-2002 et sest traduit par des oprations de fusion-absorption.

    En effet, selon le rapport de Bank Al-Maghrib relatif aux socits de financement, trois

    socits de crdit la consommation dtenaient, fin 2006, environ 65% du total-actif de

    lensemble du secteur. Cette part augmente 78% pour les 5 premiers tablissements. Lessocits de crdit la consommation adosses des institutions financires, au nombre de 10,

    dtenaient une part de prs de 93% du total-actif.

    Globalement, les socits de crdit la consommation adosses des banques ou

    dautres institutions financires ralisent de bonnes performances comparativement aux

    socits indpendantes. En effet, ces dernires, confrontes la fois la baisse du taux

    maximum des intrts conventionnels (TMIC) et la hausse du cot du risque de crdit,

    supportent un cot de refinancement plus lev par rapport la catgorie prcdente.

    4 Institu en avril 1997, le TMIC est le taux plafond au-del duquel les socits de crdit ne peuvent pas prter. Sa

    dtermination est intervenue pour permettre au plus grand nombre de personnes daccder au crdit la

    consommation et la protection du consommateur contre les abus.

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    2.2.2.2.2.2.2.2. C roissance sout enue maisC roi ssance soutenue maisC roi ssance soutenue maisC roi ssance soutenue mais dif f rencie de l acti vidif f rencie de l acti vidif f rencie de l acti vidiffrencie de lactivit du secteurt du secteurt du secteurt du secteur

    Lapprciation de lvolution de lactivit du secteur peut tre apprhende travers

    lanalyse de lvolution des crdits distribus, principal indicateur de la production du secteur.

    Nanmoins, il nest pas ais de disposer dinformations prcises sur la production nette

    (concours effectivement consentis au cours dune anne donne), en raison notamment dessubstitutions de dossiers qui peuvent intervenir ou des crdits revolving5. En consquence, on

    va retenir lencours des crdits comme principal indicateur. Les statistiques utilises sont celles

    publies par lAssociation Professionnelle des Socits de Financement (APSF).

    Au cours de la priode 1995-2006, le crdit la consommation a connu une volution

    apprciable. Ainsi, au terme de lanne 2006, lencours global des crdits la consommation,

    accords par les tablissements de crdit, a enregistr un taux daccroissement annuel moyen

    de 16,7% pour stablir 40,8 milliards de dirhams, rparti hauteur de 66% pour les socits

    de crdit la consommation et 34% pour les banques.

    Lencours total des crdits des socits de crdit la consommation a atteint 26,9milliards de dirhams fin 2006, soit un taux de croissance annuel moyen de 17% au cours de la

    priode 1995-2006. Nanmoins, cette volution a t diffrencie. Ainsi, durant la priode

    1995-1999, cet encours a enregistr un taux de croissance annuel moyen denviron 33,6% pour

    dclrer 7% entre 2000 et 2005.

    Encours des crdits la consommation accords par les socits de

    crdit la consommation

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

    MilliardsdeDh

    Source: APSF, Elaborat ion: DEP F

    Ce ralentissement sexplique par des facteurs dordre organisationnel et rglementairequi ont incit les socits de crdit la consommation tre plus slectives dans leur politique

    doctroi de crdit.

    En effet, bien que lactivit des socits de financement ait t encadre par la loi

    bancaire de 1993, ce secteur na commenc se structurer que vers la fin des annes 90, la

    faveur de lassainissement du rseau des revendeurs agrs et suite au retrait de lautorisation

    dexercer plusieurs socits dfaillantes. De plus, il a t assujetti progressivement

    plusieurs exigences rglementaires dont il y a lieu de citer:

    5 Dit aussi crdit renouvelable, offre une rserve d'argent permanente au client qui l'utilise en partie ou en totalit,

    les intrts n'tant dus que sur le montant effectivement utilis. Le client dispose alors d'une carte qui lui est

    confie par la socit, destine rgler des achats auprs de commerants affilis.

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    Les rgles prudentielles partir de 1996;

    Le taux maximum des intrts conventionnels en 1997;

    Le plan comptable des tablissements de crdit en 2000;

    Les rgles minimales en matire de contrle interne en 2001;

    Les rgles de classement et de provisionnement des crances en souffrance en 20026.

    A fin 2006, lencours des crdits des socits de crdit la consommation a enregistr

    un accroissement de 13% pour stablir 26,9 milliards de dirhams. Cet encours se rpartit

    hauteur de 9,2 milliards de dirhams pour les crdits affects7, en hausse de 28% et de 17,7

    milliards de dirhams pour les crdits non affects8, en progression de 6,5%.

    Parmi les crdits affects, lencours du crdit automobile a atteint 6,9 milliards de

    dirhams, en hausse de 39,2%. Cette hausse a concern aussi bien le crdit automobile classique

    (+5,7% 1,8 milliard de dirhams), que lencours LOA (location avec option dachat)9

    (+57,3%

    5,1 milliards de dirhams).

    Sagissant des crdits non affects, lencours des prts personnels a atteint 14,8

    milliards de dirhams, en hausse de 4%, tandis que le crdit revolving sest tabli 469 millions

    de dirhams, en progression de 10,3%.

    3. E lments expli cati f s de l essor du3. E lments expli cati f s de l essor du3. E lments expli cati f s de l essor du3. E lments expli cati f s de l essor du crdit la consommati oncrdit la consommationcrdit la consommationcrdit la consommation

    3.1.3.1.3.1.3.1. C roissance soutenue de la consommati on des mnagesC roissance soutenue de la consommation des mnagesC roissance soutenue de la consommation des mnagesC roissance soutenue de la consommation des mnages

    De 1995 2006, la consommation finale des mnages a progress en moyenne de 4,3%

    par an pour stablir 319,1 milliards de dirhams en valeur nominale, soit 55,5% du PIB

    nominal. Cette volution sest accompagne dun changement graduel au niveau de la structure

    de la consommation des mnages et de lmergence de nouveaux modes de consommationfavorables galement au financement par crdit la consommation.

    Consommation des mnages

    200

    220

    240

    260

    280

    300

    320

    1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

    MilliardsdeDH

    Source: HCP, Elaboration: DEPF

    6 Dclassement de l'ensemble de la crance et non simplement l'impay.7 Le prt affect est un crdit dont l'octroi est subordonn l'acquisition d'un bien ou service.8

    Le prt non affect ou crdit direct est propos directement par la socit de crdit ou son correspondant agr.

    Les sommes prtes sont utilises librement par lemprunteur.9 Cest une formule qui permet au client de jouir du bien sans en tre propritaire, avec possibilit de l'acqurir en

    fin de contrat. Locataire du bien, l'utilisateur doit s'acquitter nanmoins des charges, comme s'il en tait

    propritaire.

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    Plusieurs facteurs ont contribu cette volution dont notamment :

    Lamlioration de lenvironnement macroconomique gnral;

    Laugmentation des revenus et lamlioration du march du travail. En effet, le taux de

    pauvret est pass de 16,2% en 1998-99 14,2% en 2004;

    Louverture de lconomie marocaine qui sest traduite par un dmantlement tarifaire

    graduel ce qui a engendr une diversification au niveau de loffre de biens imports ou

    produits localement;

    La tlvision numrique qui a contribu lmergence de nouveaux besoins ns de lamondialisation ce qui a rendu le terrain propice diffrentes franchises internationales de

    venir sinstaller au Maroc;

    Le recours croissant des entreprises marocaines la publicit;

    Leffet attractif et stimulateur exerc par la grande distribution sur les consommateurs.

    3.2.3.2.3.2.3.2. E voluti on favorable de la st ructure de la consommati on des mE voluti on f avorable de la st ructure de la consommati on des mE voluti on favorable de la st ructure de la consommati on des mE volut ion favorable de la st ructure de la consommati on des mnages pour lenages pour lenages pour lenages pour le

    f inancement parf inancement parf inancement parf inancement par crdi tcrditcrditcrdit

    Selon lenqute nationale sur la consommation et les dpenses des mnages ralise par

    la Direction de la Statistique en 2001, la structure de la consommation des mnages a connu un

    renforcement progressif des parts des dpenses destines au logement et au transport et

    communication. Ces dernires sont passes de 17,4% et 5,9% en 1991 pour stablir

    respectivement 22,1% et 7,5% en 2001. Quant aux dpenses alimentaires, bien quelles

    constituent encore le premier poste des dpenses des mnages, leur part tend la baisse,

    passant de 45,5% en 1991 41,3% en 2001.

    Evolution de la structure des dpenses des mnages

    0%

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    1970-1971 1984-1985 1990-1991 1998-1999 2000-2001

    Alimentation HabillementHabitat ion et nergie Equipement s mnagersHygine et soins mdicaux Transpor t et communicat ionEnseignement, culture et loisirs Autres dpenses

    Source: HCP, Elaboration: DEPF

    Sagissant de la part des dpenses destines aux quipements mnagers, quoique cette

    dernire ait rgress de 4,3% en 1991 3,8% en 2001, lquipement des mnages en biens

    durables a connu une amlioration, soutenue par le renforcement de llectrification en milieu

    rural. En effet, le march marocain de llectromnager est en plein essor et jouit actuellement

    dun dynamisme particulier favoris, entre autres, par lorganisation de la distribution et la

    baisse des prix, due notamment la forte concurrence et au dmantlement tarifaire.

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    De ce fait, titre indicatif, les taux de pntration de tlviseurs, rfrigrateurs et

    cuisinires gaz sont passs, au niveau national, respectivement de 58,9%, 27,1% et 30,5% en

    1991 77,2%, 48% et 56,3% en 2001. Sagissant du taux dquipement des mnages en

    paraboles, il sest accru de manire rgulire, passant de 11,7% en 1996 17,6% en 1998 puis

    29% en 2001, selon lenqute nationale sur la consommation et les dpenses des mnages

    2000/2001.

    En outre, le crdit la consommation a t dynamis par la reprise de limmobilier, et

    donc du mouvement daccession la proprit, qui sest traduit par des dpenses croissantes

    dans le domaine de lamnagement de lhabitat et du renouvellement des biens dquipement

    mnager. Il a bnfici galement de lengouement des consommateurs pour les produits

    relevant des nouvelles technologies de linformation et de la communication.

    3.3.3.3.3.3.3.3. T endanceT endanceT endanceT endance bai ss ire des tauxbaissire des tauxbaissire des tauxbaissire des taux

    Leffet favorable de la baisse des taux sur la demande de crdit a t indniable. Ainsi,

    le taux maximum des intrts conventionnels (TMIC), appliqu en matire des prts accords

    par les tablissements de crdit a connu une baisse continue, passant de 20,42% en avril 1997

    12,9% en avril 2006, en raison de la dcrue des taux dintrt mais galement de la rvision de

    son mode de calcul en 2002.

    Les modalits de calcul du TMIC semblent exclure certains segments de la population

    du recours au crdit la consommation, dont le profil de risque ncessiterait dappliquer des

    taux plus levs pour couvrir le cot du risque y affrent. En consquence, Bank Al-Maghrib a

    dcid partir doctobre 2006, dindexer le TMIC sur les taux des crdits la consommation

    au cours de lanne civile prcdente major de 200 points de base au lieu du taux moyen

    pondr (TMP) major de 60%. Ainsi, le TMIC est pass de 12,9% en avril 2006 14% en

    octobre 2006 puis 14,7% en avril 2007.

    Taux maximum des intrts conventionnels (TMIC)

    12%

    14%

    16%

    18%

    20%

    avr-97

    avr-98

    avr-99

    avr-00

    avr-01

    avr-02

    avr-03

    avr-04

    avr-05

    avr-06

    avr-07

    Source: Bank Al-Maghrib, Elaborat ion: DEP F

    3.4.3.4.3.4.3.4. O f f re plus dynamique et mieux ajus te du crdit la consommati onO f f re plus dynamique et mieux ajus te du crdi t la consommati onO f f re plus dynamique et mieux ajus te du crdit la consommati onO f f re plus dynamique et mieux ajus te du crdi t la consommati on

    Lanalyse de lvolution de la structure de lencours des crdits la consommation, fait

    ressortir un net repli de la part des crdits affects lquipement domestique et autres

    crdits au profit dune perce de celle des prts non affects ou directs. Quant la part ducrdit automobile, elle est en train de se renforcer grce aux oprations de location avec option

    dachat (LOA) qui se sont dveloppes un rythme soutenu.

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    Structure de l'encours des crdits la consommation

    0%

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

    Prts directs Vhicules Equipemement domestique et autres

    Source: APSF, Elaborat ion: DEPF

    Ainsi, la part de lencours des crdits lquipement domestique et autres crdits est passe de 28,1% en 1995 seulement 1,8% en 2006. Cependant, la part des prts directs est

    passe de 39,9% en 1995 56,7% en 2006. Cette volution sexplique dune part, par le succs

    de la formule des prts directs qui permet au client dutiliser librement son emprunt et dautre

    part, par les mesures dassainissement du circuit dintermdiation et la rnovation du mode de

    distribution.

    Sagissant de la part de lencours des prts destins au financement des vhicules, aprs

    avoir connu une volution relativement stable entre 1996 et 1999 (part moyenne de 21%), elle

    sest inscrite en baisse entre 2000 et 2003 (15,1% en 2003) pour progresser nouveau et

    stablir 25,8% en 2006. Cette reprise est due, en grande partie, au succs remarquable auprs

    des clients de la formule de financement de vhicules LOA (location avec option dachat) qui acontribu au dynamisme du march de lautomobile. Ainsi, la part des prts par LOA dans

    lencours des prts aux vhicules est passe de 44% en 2003 73,4% en 2006, marquant un

    taux de croissance annuel moyen pour lencours de cette formule de 54,7% entre 2003 et 2006.

    3333....5.5.5.5. C adre rglementai re et prudenti el f avorable lexpansi on du crdi t l a consommati onC adre rglementai re et prudenti el f avorable lexpansi on du crdi t la consommati onC adre rglementai re et prudenti el f avorable lexpansi on du crdi t la consommati onC adre rglementai re et prudenti el f avorable lexpansi on du crdi t la consommati on

    La mise en place de la loi bancaire de 1993, conforte par la nouvelle loi bancaire, a

    dynamis loffre de crdit la consommation en faveur des mnages. En effet, une batterie de

    mesures a t institue en vue dassurer une meilleure protection la clientle, dont

    notamment :

    Les socits de crdit la consommation sont tenues de communiquer leur clientle le

    taux effectif global, lequel ne doit pas dpasser le taux maximum des intrts

    conventionnels (TMIC), ainsi que lensemble des conditions de financement appliques;

    Elles sont appeles respecter en permanence des ratios prudentiels dont le seuil est fix

    par voie rglementaire (coefficient de solvabilit, coefficient de division des risques,

    coefficient de liquidit...);

    Elles doivent procder au dclassement de leurs crances et de les couvrir par un niveau de

    provisions appropri.

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    Cependant, oprant dans un contexte concurrentiel accru, les socits de crdit la

    consommation ont tendance prendre plus de risques pour accroitre leurs parts de march.

    Ainsi, il arrive quelles surestiment la capacit dendettement des emprunteurs. Ceci est de

    nature augmenter les crances impayes.

    A cet effet, sagissant de lvolution de lencours des crances en souffrance, elle a t

    diffrencie. Ainsi, entre 1996 et 2000 o les rgles prudentielles taient encore faibles, la

    tendance tait la hausse, atteignant en moyenne 31,3% par an (avec un pic de +45,6% en

    2000). Ceci sexplique par le fait que pour conqurir des parts de march, les socits de crdit

    la consommation se sont livres une concurrence ardue qui a conduit certaines drives

    induisant lamoncellement des impays.

    Entre 2000 et 2003, le rythme dvolution haussire a dclr pour ressortir en

    moyenne 14,2% par an. Cette tendance sexplique par les dispositions prises en 1999 pour

    combattre le phnomne de surendettement, dont notamment la convention liant la PPR

    (Paierie Principale des Rmunrations) et les socits de crdit la consommation en vertu de

    laquelle un seuil maximum dendettement par rapport au salaire a t fix pour lesfonctionnaires en plus du relvement du seuil de la quotit non cessible de leur traitement

    (reste sur salaire mensuel aprs remboursement de lchance de crdit).

    A partir de 2003, lencours des crances en souffrance a entam une tendance baissire.

    Cette volution sest produite grce ladoption de mthodes de Scoring et le recours

    depuis 2002 au Systme dAide lApprciation du Risque (SAAR) mis en place par lAPSF.

    Ainsi, la part de lencours des crances en souffrance dans lencours global des crdits la

    consommation est passe dun pic de 19,5% en 2003, suite lextension au secteur des socits

    de financement des rgles en matire de classification et de provisionnement de ces crances,

    15,7% en 2006.

    Crances en souffrance

    0

    1

    2

    3

    4

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

    MilliardsdeDh

    0,0%

    5,0%

    10,0%

    15,0%

    20,0%

    Encours des crances en souffrance / Encours des crdits la consommat ion

    Encours des crances en souffrance

    Source: APSF, Elaborat ion: DEPF

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    C onclusi onC onclusionC onclusi onC onclusion

    La place du crdit la consommation dans lconomie marocaine sest nettement

    renforce au cours de ces dernires annes. Ce secteur connait actuellement une orientation

    favorable qui rsulte notamment dun ensemble de facteurs lis la vigueur de la

    consommation des mnages marocains et une plus grande rceptivit de ceux-ci audynamisme de loffre des tablissements de crdit et ce, dans un contexte de baisse des taux et

    un cadre rglementaire et prudentiel favorable.

    Le secteur est en train de mener bien sa structuration travers lassainissement et la

    restructuration des socits de financement ainsi que la rationalisation de loctroi de crdit. La

    poursuite des efforts en vue de lamlioration de lefficacit du secteur en couvrant dautres

    segments peut contribuer lacclration de la croissance conomique travers la stimulation

    de la consommation de la population. Toutefois, un ensemble de mesures simpose pour

    attnuer le risque de surendettement des mnages. Il sagit notamment de la mise en place de

    rgles de transparence relatives loffre de financement et de mcanismes permettant de traiter

    les cas de surendettement.

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    R f rencesR f rencesR f rencesR f rences

    Rapports annuels de Bank Al-Maghrib sur le contrle, lactivit et les rsultats des

    tablissements de crdit.

    Rapports annuels de lassociation professionnelle des socits de financement.

    Enqute nationale sur la consommation et les dpenses des mnages 2000/2001, Haut

    Commissariat au Plan.

    Enqute nationale sur les niveaux de vie des mnages 1998/1999, Direction de la

    Statistique.

    Lquipement de la maison au Maroc, Ambassade de France au Maroc Missionconomique de Casablanca, 28 juin 2005.

    Consommer au Maroc entre avances et contraintes, Chambre Franaise du Commerce etdIndustrie au Maroc, Conjoncture n861 juin 2005.