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Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France 4, avenue Ruysdaël - 75008 Paris
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Contribution de l’ANEPF
Certificat de Synthèse
Pharmaceutique
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Contribution - CSP
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I. Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 1
I. METHODOLOGIE ................................................................................................................... 1
A. OUTILS ........................................................................................................................................... 1
B. PARTICIPATION ................................................................................................................................ 1
II. RAPPEL SUR L’ENCADREMENT JURIDIQUE ET L’INTERET POUR NOTRE FORMATION ................ 3
A. RAPPEL DES TEXTES LEGISLATIFS .......................................................................................................... 3
B. ANNEXE I DE L’ARRETE DU 8 AVRIL 2013, (PAGE 99) ............................................................................. 3
III. RESULTATS DE L’ENQUETE ................................................................................................. 4
A. OBJECTIF ET INTERET DU CSP POUR NOS ETUDES ................................................................................... 4
B. DIFFERENTES FORMES D’EXAMEN ET LEUR INCIDENCE ............................................................................. 5
C. INCIDENCE DE LA FILIERE CHOISIE SUR LA REUSSITE DE L’EXAMEN .............................................................. 6
D. RESSENTI DES ETUDIANTS .................................................................................................................. 7
E. CAUSES DE NON OBTENTION DU CSP................................................................................................... 9
F. LES BENEFICES APPORTES PAR LE CSP ................................................................................................ 10
IV. AXES D’AMELIORATION PROPOSES PAR L’ANEPF ............................................................. 12
V. CONCLUSION ...................................................................................................................... 14
VI. ANNEXES ........................................................................................................................ 15
A. QUESTIONNAIRE ............................................................................................................................ 15
B. RESULTATS GENERAUX .................................................................................................................... 17
Introduction
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Introduction
Le certificat de synthèse pharmaceutique - CSP - est dorénavant un prérequis
indispensable à l’obtention du diplôme d’Etat de docteur en pharmacie. Mis en place lors de
la dernière réforme des études de pharmacie, il doit être acquis pour pouvoir poursuivre ses
études dans le troisième cycle.
Cette évaluation doit permettre d’affirmer la capacité de l’étudiant à mobiliser et
synthétiser ses connaissances en vue de son futur exercice professionnel en tant que
pharmacien. Le CSP doit concourir au développement d’une vision globale et transversale de
l’étudiant sur ses connaissances.
Le cadrage législatif actuel ne précise cependant pas les modalités de mise en
application de ce certificat, induisant in fine une hétérogénéité dans le format retenu de ce
dernier selon l’unité de formation et de recherche – UFR – de Pharmacie en question.
Dans l’objectif de dresser un état des lieux, l’Association nationale des étudiants en
pharmacie de France – ANEPF – a interrogé les étudiants en pharmacie s’étant acquittés de
cette épreuve, pour en connaître leur ressenti. Cet état des lieux réunit plusieurs critères, que
ce soit dans l’intérêt perçu, la difficulté ressentie ou encore l’organisation même de l’examen,
selon les différentes Facultés.
Résultats et analyses
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I. Méthodologie
A. Outils
Un questionnaire a été rédigé (cf. annexe) puis diffusé par l’ANEPF et les associations
étudiantes locales. L’utilisation des mailings listes et des réseaux sociaux par chaque
association a permis de toucher l’ensemble des étudiants en pharmacie inscrits en 4ème,
5ème et 6ème année (premières promotions impactées par la réforme de nos études de 2013),
toutes filières confondues.
Le questionnaire est resté accessible pendant l’ensemble du second semestre de
l’année universitaire 2015-2016.
B. Participation
Le nombre d’étudiants concernés par cette enquête a été déterminé pour chaque UFR
en multipliant le numerus clausus moyen des années concernées par un facteur 3
(correspondant aux 4ème, 5ème, 6ème année consultées).
Une population de 9 270 étudiants a été sondée pour recueillir un échantillon de 1 228
personnes, soit 13% de taux de participation. En acceptant une marge d’erreur de 3% et un
niveau de confiance de 95%, la taille d’échantillon requise pour obtenir des résultats
statistiquement pertinents est de 958 répondants. Nous pouvons donc estimer que les
résultats obtenus avec notre échantillon de 1228 personnes sont exploitables.
Nota bene : concernant le bilan général, la précision des résultats restera limitée, l’échantillon
étant non-probabiliste et les données non-redressées en fonction des UFR. Ils donnent
néanmoins une vision globale de la situation qui reste acceptable à la vue de l’objectif de la
contribution et de la diversité des modalités des CSP. Les statistiques par ville, plus pertinentes
pour les équipes pédagogiques, sont présentées en annexe.
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Ville d'étude Pourcentage de réponses
Nombre de réponses
Numerus Clausus
Etudiants concernés
Participation dans la ville
Amiens 2,0% 25 88 264 9%
Angers 3,0% 37 75 225 16%
Besançon 1,0% 12 70 210 6%
Bordeaux 1,6% 20 137 411 5%
Caen 4,2% 52 95 285 18%
Clermont Ferrand 1,1% 13 92 276 5%
Dijon 3,6% 44 82 246 18%
Grenoble 4,1% 50 97 291 17%
Lille 5,9% 72 205 615 12%
Limoges 2,0% 25 67 201 12%
Lyon 2,9% 36 223 669 5%
Marseille 4,9% 60 191 573 10%
Montpellier 3,4% 42 188 564 7%
Nancy 3,3% 41 126 378 11%
Nantes 4,1% 50 102 306 16%
Paris Descartes 9,3% 114 266 798 14%
Paris XI 7,7% 94 266 798 12%
Poitiers 3,1% 38 71 213 18%
Reims 3,1% 38 90 270 14%
Rennes 1,8% 22 110 330 7%
Rouen 2,2% 27 85 255 11%
Strasbourg 12,9% 159 121 363 44%
Toulouse 6,3% 77 137 411 19%
Tours 6,5% 80 106 318 25%
TOTAL 100% 1228 3090 9270 13%
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II. Rappel sur l’encadrement juridique et l’intérêt pour notre formation
A. Rappel des textes législatifs
Le CSP est cadré par l’arrêté du 8 avril 2013 relatif au régime des études en vue du
diplôme d'Etat de docteur en pharmacie (JORF n°0098 du 26 avril 2013 page 7278 - NOR :
ESRS1308349A).
Ce sont les articles 13 et 14 de l’arrêté qui en fixent les modalités et décrivent l’esprit.
Article 13 : « Le diplôme de formation approfondie en sciences pharmaceutiques est délivré
aux étudiants qui ont acquis les connaissances et les compétences définies à l'article 5
du présent arrêté. Cette acquisition est vérifiée par la validation de l'ensemble des unités
d'enseignement permettant d'acquérir les 120 crédits européens correspondants et par
la validation du certificat de synthèse pharmaceutique ».
Article 14 : « Un certificat de synthèse pharmaceutique, précisé en annexe du présent arrêté,
est organisé à la fin de l'enseignement correspondant au tronc commun. Ce certificat est
destiné à vérifier les compétences acquises par les étudiants au cours du premier cycle
et des enseignements correspondant au tronc commun définis à l'article 5 du présent
arrêté ainsi que leur capacité à synthétiser leurs connaissances. Le jury de ce certificat
est pluridisciplinaire. Une session de rattrapage est organisée ».
B. Annexe I de l’arrêté du 8 avril 2013, (page 99)
“Il a pour objet d'évaluer l'étudiant sur sa capacité de synthèse des connaissances dispensées
au cours des enseignements du tronc commun ainsi que sur leur assimilation. Il permet
également de vérifier les compétences acquises au cours de la formation. L'épreuve
d'évaluation se déroulera de préférence a l'issue de l'enseignement du tronc commun. Elle
doit faire appel a des mises en situations professionnelles ou a des études de cas inspirées
du milieu professionnel. Elle peut faire l'objet d'un examen écrit ou préférentiellement d'un
examen oral avec préparation (documents autorises). Le jury doit être pluridisciplinaire pour
mieux apprécier le niveau de connaissances des sciences du médicament et le niveau de
compétences générales et spécifiques que l'étudiant possède a cette étape de la formation
pharmaceutique”.
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III. Résultats de l’enquête
A. Objectif et intérêt du CSP pour nos études
Bien que le CSP ait pour but de refléter les connaissances acquises au cours des
premières années de notre formation, l’étude montre qu’un très grand nombre d’étudiants n’en
comprend pas l’intérêt. Pour près de la moitié d’entre eux cet examen ne démontre aucun
intérêt dans notre formation (48% y accorde une note inférieure ou égale à 4 sur une échelle
de 1 à 10). Plus important encore, 20% des étudiants y accordent un strict désintérêt en
indiquant la note de 1 sur 10 dans le cadre de leur formation. Une raison souvent évoquée par
les étudiants est un défaut de communication quant à cette épreuve. Il faut alors énoncer
clairement les objectifs pour qu’ils en comprennent l’intérêt.
Revient régulièrement une inadéquation des questions posées au regard de
l’objectif initial de ce certificat. La capacité de synthèse demandée est jugée insuffisante.
Certains étudiants vont même jusqu’à avouer que la validation du CSP ne nécessite qu’une
simple lecture des documents autorisés (fiches de cours ou ouvrages scientifiques).
’
234
116
137
105
159
104
125 118
5575
0
50
100
150
200
250
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Note accordée (1- très mal ; 10- très bien)
Ressenti de l'intérêt du CSP
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B. Différentes formes d’examen et leur incidence
Selon les UFR de Pharmacie, un examen oral et/ou un écrit est proposé aux étudiants.
La proportion de ces différents formats observés est la suivante :
Oral : 14 UFR :
o Angers, Besançon, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Lille, Lyon,
Marseille, Nantes, Paris Descartes, Rouen, Toulouse, Tours.
Ecrit : 6 UFR :
o Grenoble, Nancy, Paris XI, Poitiers, Rennes, Strasbourg.
Oral et écrit : 5 UFR :
o Amiens, Limoges, Montpellier, Nancy, Reims.
Nota bene : la présence de certaines villes dans 2 catégories s’explique par un changement
de modalité d’examen entre deux promotions ayant passé l’examen.
Format de l’épreuve Session 1 Session 2 Session 3 Session 4 Session 5 Session 6
Ecrit 73% (253) 78% (274) 81% (284) 82% (287) 82% (287) 82% (288)
Oral 80% (461) 88% (507) 90% (517) 91% (523) 91% (523) 91% (523)
Oral & écrit 85% (118) 86% (120) 87% (121) 87% (121) 87% (121) 87% (121)
On constate une variation des résultats selon le format retenu. Plus de dix points d’écart
sont observés entre un unique écrit et l’association d’un écrit à un oral. Ce résultat peut
s’expliquer par le fait que la conjugaison de ces deux formats semble être un moyen
permettant d’évaluer les étudiants sur une gamme plus large de notions, et non de se focaliser
sur un sujet particulier.
L’exposé sous forme d’oral est perçu comme un point positif par les étudiants,
considérant qu’il s’agit d’un format innovant et nouveau pour bon nombre d’entre eux. Notre
formation ne comporte en effet que trop rarement un tel format comme moyen d’évaluation.
Précisons que l’oral, précédé d’un temps de préparation ; est le format qui doit être privilégié
(d’après l’annexe à l’arrêté du 8 avril 2013 cité précédemment).
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C. Incidence de la filière choisie sur la réussite de l’examen
Filière de l’étudiant Taux de réussite
Officine 65,61%
Internat 76,86%
Industrie 61,34%
On constate que le taux de réussite des étudiants issus de la filière officine et de la
filière industrie sont proches ; la filière internat quant à elle se distingue des deux précédentes
avec un taux de réussite à l’examen supérieur de plus de dix points. La filière empruntée par
l’étudiant peut conditionner donc en partie sa réussite à l’examen. Cette différence peut
s’expliquer par le fait que les étudiants choisissant l’internat sont déjà dans les préparatifs de
leur concours qui les oblige à une révision globale des connaissances acquises durant leur
cursus. Cette constatation montre la nécessité d’évaluer les compétences durant l’examen
du CSP qui rappelons le, n’a pas pour intérêt d’être un doublon du concours de l’internat.
Il est observé, dans certaines villes que les questions peuvent favoriser les étudiants
d’une filière donnée, par l’orientation de celles-ci (citation d’étudiant : “Questions bien trop
précises, les qcm ressemblent a ceux de l'internat”). Le degré de précision est parfois excessif
et en inadéquation avec la nature même de cet examen. Il s’agit pourtant d’évaluer “un niveau
de compétences générales et spécifiques de l'étudiant”, quelle que soit la filière choisie par ce
dernier. Un des rôles de ce CSP est justement de promouvoir l’unicité de nos compétences
acquises à travers le tronc commun. Il faut alors limiter un maximum les disparités entre les
différentes filières.
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D. Ressenti des étudiants
La pression induite par l’obligation de réussite à cet examen pour poursuivre dans le
troisième cycle est également un facteur de stress pour de nombreux étudiants. Ce stress,
bien que positif dans certains cas peut faire perdre les moyens de l’étudiant et donc le mettre
dans une position d’échec. Des explications précises et des entraînements réguliers peuvent
limiter ce facteur. Pour plus d’une majorité des étudiants sondés (60%), l’appréhension de
l’examen est jugée comme stressante voire très stressante (figure 2).
Une majorité déclare que cette épreuve s’est finalement bien déroulée dans son
ensemble (50,2% des répondants ont mis une note supérieure ou égale à 7 sur 10). La
difficulté ressentie est quant à elle très subjective, dépendante des étudiants de l’UFR et donc
du modèle adopté (figure 3). La difficulté moyenne observée est comprise entre 4,79 et 7,18
selon la ville (Les choix allaient de 1 à 10 ; 1 étant très difficile et 10 très facile).
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
Très stressé(e) Assez stressé(e) Peu stressé(e) Confiant(e) Très confiant(e)
Comment appréhendez-vous cet examen ?
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Le CSP est trop souvent perçu comme n’étant pas suffisamment transversale du fait de
la nature des sujets d’examen. Or Il doit refléter l’acquisition de compétences générales
(citation d’étudiant : « Examen indispensable pour nous stimuler à connaître les fondamentaux
mais souvent trop sélectif sur un sujet »). Les questions posées doivent aller en ce sens en
restant globales pour permettre d’observer l’esprit de synthèse de l’étudiant. Cet esprit, et
surtout le recul à avoir sur les compétences est quelque peu difficile à saisir pour certains
étudiants. Avec le regroupement des disciplines sous la forme d’unités d’enseignements (UE),
ils rencontrent parfois des difficultés à établir des connections entre ces derniers et donc à
avoir une vision transversale. En ce sens, l’examen dans sa forme actuelle remplit peu cet
objectif.
D’autre part, il ne faut pas oublier que cet examen se prépare en amont. Cela passe par
une communication adéquate des informations, en temps et en heure des étudiants et surtout
par une préparation à ce dernier. Il y a alors nécessité de proposer des entraînements aux
étudiants pour qu’ils puissent appréhender au mieux ce CSP et ainsi réduire le stress provoqué
par celui-ci. La difficulté est très variable d’un individu à un autre. Il est donc nécessaire pour
les UFR de communiquer le plus tôt possible et régulièrement sur cet examen : dates,
modalités d’évaluations, annales, objectif de l’épreuve, etc.
0
50
100
150
200
250
300
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Déroulement de l'épreuve
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Beaucoup d’étudiants constatent une inégalité de réussite selon le sujet et le jury
retenus. Des étudiants vont jusqu’à signaler que l’obtention du CSP relève d’une part de
chance avant même l’acquisition de connaissances (citation d’étudiant : « Basé beaucoup sur
la chance, les profs savent très bien que certains sujets sont beaucoup plus difficiles que
d'autres. Et lorsqu'on tombe sur un de ces sujets, même si nos connaissances générales sont
bonnes, le CSP a peu de chances d'être validé »).
Certains valident l’examen uniquement en lisant leurs notes (citation d’étudiant : « j'ai
eu un sujet très simple et j'avais toutes les réponses aux questions posées sur mes fiches ... »)
ou bien en citant des ouvrages tels que le Dorosz© ou le Vidal©, d’autres n’ont réellement que
leurs propres connaissances pour répondre aux différentes questions. De plus, un manque
de temps pour répondre à l’entièreté du sujet et surtout le manque de cohérence entre les
différentes questions est relevé (citation : « Pas assez de temps de préparation ni pour l'oral,
sujet long et peu cohérent avec étude de pharmacie »).
E. Causes de non obtention du CSP
A la différence des examens de fin d’enseignements qui ne font que valider des
connaissances, le but de ce certificat est que l’étudiant fasse la synthèse de ses
connaissances et compétences acquises pour résoudre des cas pratiques. Mais dans bon
nombre de cas, les étudiants font part de leur désarroi quant au fait que ce dernier ne soit pas
en accord avec cet objectif. Le respect de cet engagement limiterait ainsi le “bachotage”,
condition pour l’instant encore indispensable à l’obtention de cet examen.
Il revient en effet une inadéquation des questions posées au regard de l’esprit de
synthèse voulu par cet examen. Comment promouvoir cette vision globale, faisant appel au
recul de l’étudiant sur ses connaissances quand des questions très précises sur une unique
thématique lui sont posées ?
Il est rapporté presque systématiquement l’inégalité de réussite entre les différents
étudiants, tant au niveau local que national. La difficulté de l’épreuve se veut à la fois “jury-
dépendante” et “sujet-dépendante” (figure 4). Des étudiants admettent eux-mêmes avoir validé
leur CSP en grande partie grâce à de la chance. La conclusion à ces propos est que l’examen
est à ce jour trop subjectif et manque d’homogénéité.
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Un déséquilibre entre les différentes matières est plus ou moins marqué selon la ville
considérée. Les étudiants dénotent le fait que certaines matières sont délaissées au profit
d’une matière surreprésentée. Mais là encore, la synthèse des connaissances exigée par le
CSP induit une transversalité des questions à poser et donc des matières à traiter. L’arrêté
et ses annexes disposent que « Le jury doit être pluridisciplinaire pour mieux apprécier le
niveau de connaissances [...] que l'étudiant possède à cette étape de la formation
pharmaceutique ». Cette condition, bien que contraignante pour les UFR, permet le respect
d’un équilibre entre les différentes matières, il est donc important que nos facultés la respecte.
F. Les bénéfices apportés par le CSP
Même si nous avons vu que ce certificat de synthèse pharmaceutique est perfectible,
il possède tout de même des atouts. Il est avant tout un gage de compétences. Il permet ainsi
de s’assurer que tout étudiant entrant dans le troisième cycle dispose des bases de
connaissances et donc des compétences indispensables aux sciences pharmaceutiques
(citation d’étudiant : « Avant de passer en 5ème il permet de nous situer et de vérifier les
compétences acquises au cours des études de pharmacie, d'où l'utilité de cet examen »).
0
50
100
150
200
250
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Difficulté ressentie de l'épreuve
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Ajoutons que tout pharmacien, quel que soit son métier (Industriel, hospitalier, officinal,
administratif etc.) dispose d’un unique diplôme. Or, sont de plus en plus nombreux les
professionnels qui choisissent de changer de voie au cours de leur carrière. Ce CSP peut être
un moyen de s’assurer que tout étudiant dispose des connaissances acquises durant le tronc
commun avant de se spécialiser pour une filière en particulier.
Le fait que cet examen soit sous forme d’oral est apprécié par les étudiants : même si
cela entraîne un stress supplémentaire (réaction « en direct » du jury et questions
complémentaires imprévisibles) c’est parfois le seul examen oral de toute la scolarité. Or notre
exercice qu’il soit officinal, hospitalier ou dans l’industrie se fera aussi à l’oral et en interaction
avec d’autres personnes (patients ou professionnels). Le passage d’un CSP à l’oral permet
donc de renforcer cette notion de capacité à exprimer ses idées de manière cohérente et
argumentée face à d’autres personnes qui réagissent en direct.
Enfin, l’objectif même de ce CSP, celui de mobiliser un ensemble de connaissances et
d’en refaire une synthèse est assez unique en son genre. Cette capacité de synthèse et de
restitution est le fondement même de notre profession. Tant de connaissances acquises qu’il
faut savoir réutiliser au quotidien.
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IV. Axes d’amélioration proposés par l’ANEPF
S’adressant à tout étudiant en pharmacie, quelle que soit sa filière, le CSP se doit de
rester général et d’évaluer des connaissances pour respecter son objectif principal, celui de
synthèse. Les questions se doivent de respecter une certaine diversité, que ce soit au niveau
des matières ou bien des thèmes abordés pour brasser l’ensemble de notre programme afin
de respecter au mieux l’arrêté qui préconise « des mises en situations professionnelles ou à
des études de cas inspirées du milieu professionnel » comme moyen d’évaluation. Un effort
est à faire pour formuler des sujets nécessitant la mobilisation de connaissances transverses
et de compétences. Pour limiter autant que possible l’échec à cette épreuve, la réalisation
d'entraînements et de “CSP blancs” au préalable permettraient à l’étudiant de mieux
appréhender l’examen.
Dans un but de donner une certaine légitimité à cet examen, il doit être homogène
entre les différents étudiants – d’une même Faculté dans un premier temps - puis entre toutes
les Facultés par la suite. Il faut tendre vers plus d’équité, tant par la difficulté du sujet que par
la grille d’évaluation retenue par les membres des jurys. L’inégalité présente auprès des
étudiants actuellement ne peut persister plus longtemps.
Nous souhaitons donc une harmonisation des modalités du passage du CSP entre
les différentes UFR : un format et une durée identiques pour tous, et surtout une grille de
notation harmonisée. Un des exemples envisagé est le suivant : l’étudiant aura à résoudre un
cas pratique, issu du milieu professionnel et très transversal. Un temps de préparation d’une
vingtaine de minutes lui sera accordé pour préparer l’examen, avec un accès à des documents
professionnels (auquel tout pharmacien a accès). Ceci débouchant sur une restitution orale
avant de laisser place à des questions du jury.
Là encore, pour promouvoir la vraisemblance du milieu professionnel, il peut être
envisagé de faire appel à des professionnels en activité en plus des enseignants. Nous ne
souhaitons en rien alourdir le cadre d’évaluation de ce certificat mais seulement voir
l’application des textes.
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Dans leur exercice ultérieur, les étudiants – futurs professionnels de santé – auront
pléthore de documents scientifiques pour compléter leur savoir. Il convient de leur laisser cette
liberté durant l’épreuve pour qu’ils puissent compléter leurs propos. Bien au-delà d’une simple
lecture, c’est une interprétation des informations qui pourra être appréciée par le jury. Et
ce, toujours avec une optique de vérifier l’utilisation des compétences, qui font elles, appel aux
connaissances de l’étudiant.
D’un point de vue organisationnel, ce CSP nécessite un travail préalable. Or, bon
nombre d’étudiants n’en ont connaissance qu’au début de leur 4ème année. Il convient donc
d’expliquer cet examen dès l’entrée en deuxième année et d’en faire un rappel plus précis à
l’entrée de la 3ème année & 4ème année. Il faudra alors en expliciter les modalités
d’évaluation et surtout l’objectif attendu.
D’un point de vue pédagogique, la notation doit tenir compte du format de l’épreuve et
de son objectif. Ce dernier étant l’évaluation de connaissances et une capacité de synthèse, il
n’y a aucun intérêt à noter les étudiants par l’utilisation de mots-clés précis. Il s’agit bel et bien
de prendre en compte le raisonnement sans son intégralité.
Résultats et analyses
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Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France 4, avenue Ruysdaël - 75008 Paris
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Membre de la FAGE, de l’IPSF et de l’EPSA
14
V. Conclusion
L’enquête menée auprès des étudiants a permis de faire un état des lieux des
modalités de passage du CSP à travers toute la France. De cette dernière est ressortie un
constat : la grande hétérogénéité des modalités de passage du CSP qui existe selon les UFR.
C’est dans l’objectif d’offrir une égalité de chance entre tous les étudiants, quel que soit
leur lieu d’enseignement, que nous prônons une harmonisation des modalités de passage du
CSP. Pour redonner tout son sens à cet examen, nous proposons un temps de préparation de
l’étudiant pendant lequel il peut s’aider de documents. Par la suite une restitution orale se
déroulera devant un jury pluridisciplinaire. Cette méthode semble la plus adaptée pour
répondre aux exigences du CSP et s’assurer de l’acquisition des compétences par l’étudiant.
Nous tenons à rappeler que ce certificat de synthèse pharmaceutique doit rester
général et accessible à tout étudiant sans distinction de sa filière. Il a en effet pour but de
valider l’acquis des connaissances durant le tronc commun avant l’avant l’accès au troisième
cycle. C’est pourquoi, là encore, nous souhaitons que les modalités de l’examen soient
homogénéisées entre toutes les UFR de France.
Annexes
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15
VI. Annexes
A. Questionnaire
Cette enquête a pour but de définir les problématiques et les points positifs du Certificat de Synthèse Pharmaceutique dans chaque
ville afin proposer des améliorations pertinentes de cet examen après exploitation de ce sondage.
1. Ville d'étude*
2. Année actuelle d'étude*
3. Filière*
industrie
internat
officine
Autre (veuillez préciser)
nombre de session
J'ai validé mon CSP au
bout de
Je n'ai pas validé mon
CSP et j'ai passé
Je suis en attente des
résultats
4. Combien de session(s) avez vous passé?*
Si oui lesquels?
5. Avez vous eu le droit à des documents durant l'examen?*
Annexes
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6. Sous quelle forme s'est déroulé l'examen? *
Très stressé(e) Assez stressé(e) Peu stressé(e) Confiant(e) Très confiant(e)
7. Comment appréhendiez vous cet examen?*
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
8. Sur une échelle de 1 à 10 comment s'est déroulée l'épreuve en général (1- très mal, 10 très bien)*
9. Remarques générales sur l'examen
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
10. Sur une échelle de 1 à 10, comment évaluez-vous la difficulté de l'examen (1- très difficile, 10 très
facile)
*
11. Remarque sur la difficulté de l'examen
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
12. Sur une échelle de 1 à 10 cet examen vous parait-il utile ? (1- totalement inutile à 10- très utile)*
13. Remarque sur l'utilité de l'examen
14. Que feriez vous pour l'améliorer?*
Merci de votre participation
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B. Résultats généraux
Ville d’étude Pourcentage
de réponse
Nombre de
réponses
Amiens 2,0% 25
Angers 3,0% 37
Besançon 1,0% 12
Bordeaux 1,6% 20
Caen 4,2% 52
Clermont Ferrand 1,1% 13
Dijon 3,6% 44
Grenoble 4,1% 50
Lille 5,9% 72
Limoges 2,0% 25
Lyon 2,9% 36
Marseille 4,9% 60
Montpellier 3,4% 42
Nancy 3,3% 41
Nantes 4,1% 50
Paris Descartes 9,3% 114
Paris XI 7,7% 94
Poitiers 3,1% 38
Reims 3,1% 38
Rennes 1,8% 22
Rouen 2,2% 27
Strasbourg 12,9% 159
Toulouse 6,3% 77
Tours 6,5% 80
Réponses à la question 1228
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Année d’étude actuelle Pourcentage
de réponse
Nombre de
réponses
DFASP1/4ème année
(vous êtes doublant et vous n'avez pas validé votre CSP) 4,7% 58
DFASP1/4ème année
(vous avez passé le CSP, et vous êtes en attente des
résultats)
17,4% 214
DFASP1/4ème année
(vous avez passé le CSP, et vous avez validé votre CSP) 12,2% 150
DFASP1/4ème année
(vous avez passé le CSP, et vous n'avez pas validé votre
CSP
3,7% 45
DFASP1/4ème année
(vous êtes doublant et vous avez validé votre CSP) 2,6% 32
DFASP2/5ème année
(vous êtes primant et vous n'avez pas validé votre CSP) 5,0% 62
DFASP2 /5ème année
(vous êtes primant et vous avez validé votre CSP) 32,3% 397
DFASP2/5ème année
(vous êtes doublant et vous n'avez pas validé votre CSP) 1,1% 14
DFASP2/5ème année
(vous êtes doublant et vous avez validé votre CSP) 2,2% 27
6ème année et vous avez validé votre CSP 15,3% 188
Autre (précisez en commentaire) 3,3% 41
Réponses à la question 1228
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Filière Pourcentage de réponse Nombre de
réponses
Industrie 31,6% 306
Internat 24,8% 240
Officine 42,1% 408
Autre (veuillez préciser) 1,5% 15
Réponses à la question 969
5%
18%
12%
4%3%
5%32%
1%2%
15%
3%Année actuelle d'étude
DFASP1/4ème année (vous êtes doublant et vous n'avezpas validé votre CSP)DFASP1/4ème année (vous avez passé le CSP, et vousêtes en attente des résultats)DFASP1/4ème année (vous avez passé le CSP, et vousavez validé votre CSP)DFASP1/4ème année (vous avez passé le CSP, et vousn'avez pas validé votre CSPDFASP1/4ème année (vous êtes doublant et vous avezvalidé votre CSP)DFASP2/5ème année (vous êtes primant et vous n'avezpas validé votre CSP)DFASP2 /5ème année(vous êtes primant et vous avezvalidé votre CSP)
31,6%
24,8%
42,1%
1,5%
Filière choisie par les étudiants
industrie
internat
officine
Autre (veuillez préciser)
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Combien de session(s) avez-vous passé?
Nombre de session 1 2 3 4 5 6 Nombre réponses
J'ai validé mon CSP au bout de 836 65 21 9 0 1 932
Je n'ai pas validé mon CSP et j'ai passé 94 27 12 0 1 2 136
Je suis en attente des résultats 166 4 0 0 0 0 170
Réponses à la question 1228
Avez-vous eu le droit à des documents durant l’examen ? Pourcentage
de réponse
Nombre de
réponses
NON 52,4% 643
OUI 47,6% 585
Réponses à la question 1228
52,4%47,6%
Avez vous eu le droit à des documents durant l'examen?
NON
OUI
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Sous quelle forme s’est déroulé l’examen ? Pourcentage
de réponse
Nombre de
réponses
Oral 56,1% 689
Ecrit 26,0% 319
Oral et Ecrit 12,9% 159
Autre (veuillez préciser) 5,0% 61
Réponses à la question 1228
Comment appréhendiez-vous cet examen ?
Choix
Très
stressé(e
)
Assez
stressé(e
)
Peu
stressé(e
)
Confiant(e
)
Très
confiant(e
)
Moyenn
e
Nombre
réponse
s
Nombr
e 360 404 335 100 29 2,21 1228
Réponses à la question 1228
56,1%26,0%
12,9%
5,0%
Sous quelle forme s'est déroulé l'examen?
Oral
Ecrit
Oral et Ecrit
Autre (veuillez préciser)
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Sur une échelle de 1 à 10 comment s'est déroulée l'épreuve en général ? (1- très mal, 10- très
bien)
Choix 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
0
Moyenn
e
Nombre
réponses
Nombre 3
8
4
3
8
7
8
4
16
9
19
0
25
7
21
1
8
2
6
7 6,19 1228
Réponses à la question 1228
360
404
335
10029
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
Très stressé(e) Assez stressé(e) Peu stressé(e) Confiant(e) Très confiant(e)
Comment Appréhendiez-vous cet examen ?
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Sur une échelle de 1 à 10 comment évaluez-vous la difficulté de l’examen ? (1 très mal, 10 très bien)
Choix 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Moyenne Nombre
réponses
Nombre 41 66 160 115 211 175 212 162 53 33 5,54 1228
Réponses à la question 1228
38 43
87 84
169
190
257
211
8267
0
50
100
150
200
250
300
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Note accordée (1- très mal ; 10- très bien)
Ressenti de l'examen
Annexes
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Sur une échelle de 1 à 10, cet examen vous parait-il utile ? (1- très mal, 10- très bien)
Choix 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Moyenne Nombre réponses
Nombre 234 116 137 105 159 104 125 118 55 75 4,71 1228
Réponses à la question 1228
41
66
160
115
211
175
212
162
5333
0
50
100
150
200
250
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Note accordée (1 - très mal ; 10- très bien)
Comment évaluez-vous la difficulté de l'examen ?
234
116
137
105
159
104
125 118
55
75
0
50
100
150
200
250
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Note accordée (1- très mal ; 10- très bien)
Intérêt du CSP dans notre formation