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UNITED NATIONS 1 NATIONS UNIES SECURITY COUNCIL OFfiCIAL RECORDS FOURTH YEAR ....... 450_th M_EE_TI_NG_: 11_0C_T_O_BE_R No. 46 CONSEIL DE SECURITE PROCES -VERBAUX OFFICIELS QUATRIEME ANNEE SUCCESS, NEW YORK.

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UNITED NATIONS 1 NATIONS UNIES

SECURITY COUNCILOFfiCIAL RECORDSFOURTH YEAR

.......450_thM_EE_TI_NG_:11_0C_T_O_BE_R1~949 No. 46~@meSEANC&110CTOBRE19#

CONSEIL DE SECURITEPROCES -VERBAUX OFFICIELSQUATRIEME ANNEE

SUCCESS, NEW YORK.

TABLE OF CONTENTS

l'our hnndred and fiftieth meeting

Page

1. Provisional agenda 12. Adoption of the agenda ~. . . . . • . . 13. Regulation and red,uction of armaments

andarmed forces ........•......•... 2

TABLE DES MATIERES

Quatre cent cinquantième séance

Pages

1. Ordre du jour prcvisoire 12. Adoption de l'ordre du jour. . . . . . . 13. Réglementation. et réduction des arme­

ments et des forces armées . . . . . . . . . . . . 2

Relevant documents not reproduced in full in the texts of the meetingsof the Security Counci1 are published in monthly supplements to the OfficialRecords.

AlI United Nations docnments are designated by symbols, i.e., capitalletters combined with figures. Mentian of such a symbol indicates a rcferenceto a United Nations document.

Les documents pertinents qui ne sont pas reproduits in extenso dans letexte des séances· du Conseil de sécurité sont publiés dans des supplémentsmensu~ls aux Procès-verbaux officiels.

Les documents des Nations Unies portent tous une cote, qui se composede leitres majfl$cules et de chiffres. La simple mention d'une cote dansun texte o.rignifie qu'il s'agit d'un document des Nations Unies.

.......-:-UNITED NAIIONS NATIONS UNIES

SECURITYCOUNCIL

CONSEILDE SECURITE

OFFICIAL R~CORDS PROCES-VERBAUX OFFICIELS

FOURTH YEAR No. 46 QUATRIEME A.t~ No 46

FOUR HUNDRED AND FIFTIETHMEETING

H cid at Lake Success, N eu' York,on Tuesday, 11 October 1949, at,3 p.m.

President: Mr. Warren R. AUSTIN(United States of America).

Present: The representatives of the followingcountries : Argentina, Canada, China, Cuba,Egypt, France, Norway, t1krainian Soviet Social­ist Republic, Union of Soviet Socialist Republics,United Kingdom of Great Britain and NorthernIreIarid, United States of America.

I.Provisional ageJida (SIAgenda 450)__

L Adoption of the agenda.

2. Regulation and reduction of armaments andarmed forces:

(a) Letter dated 4 August 1949 from theChairman of the Commission for Con­ventional Armaments addressed to thePresident of the Security Council(S/1371) transmitting the second pro~

gress report of the Commission;l

(b) Letter dated._ 4 August 1949 from theChairman of the Commission for Con­ventional Armaments addressed to thePresident of .the Security Council trans­mitting a working paper and other docu­ments (5/1372).

2~ Adoption of the agenda

Mahmoud FAWZI Bey (Egypt): There is amatter which has been pending for a long timenow, and l propose that we put it on the agenda?f today's 5ecurity Council meeting, as follows:'The demilitarization of the Jerusalem area, with

C~The second progress repor.t of the Commission. forS~nventtional Armaments is set forth in documents

C.3/32/Rev.l and S/G.3/32/Rev.l/Corr.1.

QUATRE CENT CINQUANTIEMESEANCE

Tenue à Lake Sucè"ess, New-York,le mardi 11 octobre 1949, à 15 heures.

Président: M. Warren R. AUSTIN(Etats-Unis d'Amérique).

Présents: Les représentants des pays suivants:Argentine, Canada, Chine, Cuba, Egypte,

. France, Norvège, République socialiste sovié­tique d'Ukraine, Union des Républiques socia­listes soviétiques, Royaume-Uni de Grande­Bretagne et d'Irlande du Nord, Etats-Unisd'Amérique.

ln Ordre du jour provisoire(S1Agenda 450)

1. Adoption de l'ordre du jour.

2. Réglementation et réduction des armementset des for ces armées:

a) Lettre, en date du 4 août 1949, adresséepar le Président de la Commission desarmements de type classique au Présidentdu Conseil de sécurité (5/1371), trans­mettant le deuxième rapport sur les tra­vaux. atcomplis pa~ la Commission;l

. b) Lettre en date du 4 août 1949, adresséepar le Président de la Comfuission desarmements de type classique au Présidentdu Conseil de sécurité, transmettant undocument de travail et divers autres do­cuments (5/1372).

2. Adoption de l'ordre du jour

1\1ahmoud FAWZI Bey (Egypte) (tra<iu-it deT:anglais): Une question est demeurée en sus­pens depuis fort longtemps; je propose que leConseil l'inscrive à l'ordre du jour de la présenteséance sous le titre suivant: "Démilitarisation

1 Le ,deuxième rappor.t sur les travaux accomplis pa,rla Commission des amendements de !type classique figureaux documents S/G.3/32/Rev.l et S/G.3/32IRev.l/Corr.1.

special reference to General Assembly r~solution

194 (III) 1 dated 11 December 1948,"

The PRESIDENT: Unless there is objection, thisitem may be placed on the agenda so that theSecurity Council will be seized of the questi:m.

.However, we will have to proceed with the otheritem vf the agenda for today. Thèrefore, unlessl hear objections, that will be the ruling.

As there are no objections, the item'will be puton the agenda of the Security Council.

The agenda was adopted as amended.

3. Regulation 2·..td reduction of arma­ments and armed forces

The PRESIDENT: Sub-paragraph (a) of item 2of our agenda. concerns the second progress reportof the Commission for Conventional Armaments[S/C.3/32/Rev.1 and S/C.3/32/Rev.1/Corr.1]which covers the activities of the Commission

.·for the period 16 Juty 1947 to 12 August 1948.It was intend( ~ to have this report placed beforeus a year ago, but the Commission was unableto obtain complete agreement on. the report atthat time. The difficulties responsible for thatsituation have, in the meantime, been resolved,with the result that the report is now before theSecurîty Couneil for its consideration.

~he report outlines in some detail the natureof the activities of the Commission for Conven­tional Armaments during theperiod covered.These activitieJ led to the adoption by the Com­mission, at its 13thmeeting on 12 August 1948,of two resolutionsrepresenting the Commission'sfindingsand conclusions on items 1 and 2 of itsestablished plan of work. Item 1 defines the com­petence of the Commission in terms of the arma­ments and armed forces considered to fall withinits jurisdiction. Item 2 consists of a statementof the principles to govern the formulation ofpractical proposaIs for' the establishment of asystem for the regulation and redllètion of arma­ments andarmed forces. The full texts of thetwo resolutions appear at the beginning of theprogress report before us. .

In viewof the heavy demands on our time, lthink it is unnecessary to review the reasonsunderlyirig the adoption of these two resolutions.They have been fully set forth in the records ofthe Commission for Conventional Armamentsand its Working Committee, and they hqve' beenadequately summarized in the progress report nowbefore us.

Speakingas the representative of the UNITEDSTATES OF AMERICA, l should like to offer forthe Security Council's consideration thefcllow,ing draft resolution [S/1398] which was cÎrcu­lated at the conclusion of our [448th] meetingon 27 September 1949.

"The' Security Council,

{(Having r.eceived and ezamined the secondprogress report of the Commission for Conven­

"tional Armaments, together with its annexes andaccompanying resolutions, ..

de la région de Jérusalem, eu égard notammentà la résolution 194 (III) de l'Assemblée géné­rale, en date du' 11 décembre 1948".

Le PRÉSIDENT (tradttit de: l'cmglais) : S'il n'ya point d'objection, cette question sera inscriteà l'ordre du jour afin que le Conseil puisse l'exa­miner par la suite. Toutefois, nous devrons com­mencer par le point qui est déjà inscrit à l'ordredu jour de cette séance. S'il n'y a pas d'oppo­sition, c'est ainsi que nous procéderons.

Etant donné qu'il n'y a pas d'objecticn, lepoint propm;é figurera à l'ordre du jour duConseil.

L'ordre du j02tr ainsi modifié est adopté.

3. Réglementation et réductio~ desarmements et des forces armées

. Le PRÉSIDENT (tradztit de l'cmglais): L'ali­néa a) du point 2 de notre ordre du jour a traitau deuxième rapport sur les travaux accomplispar la. Commission des armements de type clas··sique au cours de la période comprise entre le16 juillet 1947 et le 12 août 1948 [S/C.3/32/Rev.l et SjC.3j32/Rev.1/Corr.1]. Ce rapportaurait dû être. sotl..-nis au Conseil il y a un an,mais la Commission n'avait pas abouti alors àun accord complet. Les difficultés qui s'étaientprésentées ont été résolues par la suite, de sorteque le Conseil est en mesure d'examiner main­tenant ce rapport.

Le rapport retrace de façon assez détaillée lestravaux de la Commission, pendant la période encause. La Commission a finalement adopté, le

, 12 août 1948, au cours de la 13ème séance, deuxrésolutions énonçant les .conclusions auxquelleselle avait abouti relativement aux points 1 et 2de son programme de travail. Le point 1 définitle mandat de la Commission en ce qui concerneles armements et les forces armées qui sont deson domaine. Le point 2 expose les principes àappliquer pour l'énoncé de propositions pratiquesen vue de la création d'un système de réglemen­tation et de réduction des armements et des for­ces armées. Les textes de ces deux résolutions setrouvent au début du rapport qui nous a étéccmmuniqué.

Etant donné que notre ordre du jour- est trêschargé, je ne pense pas qu'il soit nécessa!re d'~xa~.miner pour quelles raisons ces deux resolutlOnsont été adoptées. Un exposé complet de ces a'gu,.nients se trouve dans les .comptes rendus de laCommission des armements de type classique etde son groupe de. travail. Ils sont.résumés ;1;

. tnanière adéquate dans le rapport qm noUS a etecommuniqué.

En qualité de représentant des ETATS-UN~SD'AMÉRIQUE, je voudrais soumettre. au Co.nsell .de sécurité le projet de résolutlOn SUlvant[S/1398] dont le texte a été distribué à la fin denotre [448è1-ne] séance, le 27 septembre 1949.

((Le Conseil de sécurité,

((Ayant reç;' et exanziné le deuY.ièm~ ~apportsur les travaux accomplis par la CommlsSlOn desarmemerits de type' classique, ainsi que les an­nexes et résolutions qui l'accompagnent:

"Takes note of this report and the state ofprogress it represents in the development of theCommission's established plan of work,

"ApprollJes the resolutions concerning items 1and 2 of the Commission's plan of work adoptedby the Commission at its 13th meeting on 12August 1948, which are attached to the report,and

"Directs the Secretary-General to transmit thisreport, its annexes and accompanying resolutions,together with the record of the Sec.urity Council'sconsideration of this subject, to the GeneralAssembly for its information."

Ml'.. MALIK (Union of Soviet SocialistRepublics) (translated trom Russian): Afterawhole year's delay, the Security Council is beingasked to consider the second. progress report ofthe Commission for Conventional Armaments forthe ,period July 1947 to August 1948. The reportreveals two diametrically opposed approaches to

. the question of the reduction of armalhents. Onthe one hand, there is the attitude adopted bythe Soviet Union, which aims at an immediateand unconditional reduction of a!'maments andthe prohibition of atomic weapons along with theestablishment of strict international control; onthe other hand, there is the position taken by theUnited States and the United Kingdom, whichhave sought to delay and sabotage the prepara­tion of measures to reduce armaments and pro­hibit atomic weapons.

1t is common knowledge that the UnitedNations was set up with the objective of main­taining international peace and security and offorestalling any new aggression. A reduction ofarmaments and the prohibition of atomic '''Teaponswould serve the cause of international peaceand security and would promote confidence be­tween the large and small nations. It would putan end to the armaments race and ease the burdenof taxation borne by the people, besides liftingthe weight of exorbitant and--ever-growing mili­tary expenditure from the shoulders of the massesin aIl countries, large and small alike. Basing its ­podtionon these lofty principles, the Soviet Unionset a praiseworthy example in this matter. Atthe.;very first session of the General Assemblyin1946, the Soviet Union-introduced a proposaI forageneral reduction of armaments and the pro~

hibition of atomlc weapons. Despite considerableopposition, the substance of those proposaIs wasadopted in the form of General Assembly reso­Jution 41 (1) of 14 December 1946, entitled"Principles governing the general redtidion andtegulation of armaments".

Asiswell known, in that resolution the GeneralAssemblyrecognized .the necessity 'of an earlygeneralregulation a.nd reductionof armamentsand armed forces, and recommended that the~ecurity _Council should give prompt considera­tion to formulating the practical measures which'~ere essential to provide for the general regula­tIan and reduction of armaments and armedforces. In the same resolution the General

__ •~S~e~bly recognized as an· urgent step the pro~~1t10n and elimination from national armaments

3

"Prend acte de ce rapport et des indicationsqu'il fournit sur l'état d'avancement des travauxde la Commission dans l'exécution de son pro­gramme de travail;

"Approwlléi lef résolutions que la Commissiona adoptées à sa 13ème séance, le 12 août 1948,concernant les peints 1 et 2 de son prosrammede travail, et qui sont jointes au rapport;

"Charge le Secrétaire général de transmettreà l'Assemblée générale, pour information, le rap­port, les annexes et résolutions qui l'accompa­gnent, ainsi que le compte rendu des débats quele Conseil de sécurité a consacrés à cette ques­tion."

M.MALIK (Union des Républiques socialistessoviét1ques) (traduit du ntsse) : Le Conseil desécurité est saisi, avec une année de retard, dudeuxième rapport sur les travaux accomplis parla Commission des armements de type classique,portant sur la période de juillet 1947 à août 1948,Le rapport enregistre les vues diamétralementopposées qui se sont' manifestées au sujet dp. laréduction 'des armements; d'une part, l'opinionde l'Union soviétique, qui a préconisé la réduc­tion immédiate et inconditionnelle des arme­ments et l'interdiction de l'arme atomique concur­remment avec l'établissement d'un strict contrôleinternational; d'autre part, l'attitud~ des Etats­Unis et du Royaume-Uni, qui ont cherché àretarder et à saDoter la préparation de mesurestendant à réduire les armements et à interdirel'arme atomique.

Comme on le sait, l'Organisation des NationsUnies a été créée dans le but de maintenir lapaix et la: sécurité des peuples et d'empêcher denouvelles agressions de se produire. La réductiondes armements et l'interdiction des armes ato­miques serviraient la cause de: la paix et de lasécurité internationales et renforcerait la con­fiance entre les grandes et petites nations. Onpourrait ainsi! mettre fin à la course aux arme­ments, aIIéger les charges fiscales et libérer lapopulation des pays grands et petits du lourdfardeau que lui imposent des dépenses militairesdéjà exce~sives et qui vont sans cesse croissant.En se fondant sur ces nobles principes, l'Unionsoviétique a montré en cette matière un exempledigne d'éloge. Dès la première session de l'As­semblée générale, en 1946, l'Union soviétique aproposé la réduction générale des· armemellts etl'interdiction des armes atomiques. En dépit d'uneforte résistance, ces propositions ont été accep­tées dans leur ensemble et ont constitué la ré~so­

lution 41 (1) _adoptée le 14 décembre 1946' parl'Assemblée générale et intitUlée "Principes ré­gissant la réglementation et la réduction géné­rales des armements".

On sait que, dans cette résolution, l'Assembléegénérale reconnaît la nécessité _de procéder auplus tôt à une réglementation et à une réductiongénérales des armements et des forces armées etrecommande .- au Conseil de sécurité de mettrerapidement à l'étude l'élaboration, selon leurordre d'urgence, des mesures pratiques qui sontindispensablès pour réaliser la réglementationet la réduction générales. des armements et desforces armées.· Dans cette même résolution, l'As­semblée générale déclare que l'interdiction et

of atomic and aIl other major weapons adaptablenow and in the future ta mass destruction.

Shortly after the adoption of that resolution,the USSR delegation proposed in the SecurityCouncil [90th 11.aeting] that thé Council shouldproceed to apply the said resolution and 5houldrequest a speciaIly appointed commission ta workout, within a period of t.hree montha, practicalmeasures to give effect ta the General Assembly'sresolution bath as regards the reduction ofarmaments and the prohibition of atomk weapons.

The USSR delegation stated in its proposaI[S/229] that it "considers that the general regu­lanon and reduction of armaments and armedforces is the most important measure for strength­euing international peace and security and thatthe implementation of the General Assembly'sdecision on this question is one of the most urgentand most important tasks of the Ser.urity Coun­eil". The representatives of the Soviet Union havealways maintained, and still maintain, that view

" whenever the question of the reduction of arma­ments and the prohibition of atomic weapons îsdiscussed by the United Nations.

The USSR delegation's proposaIs met withstrong opposition, in the Sècurity Cauneil as weIl,from the de1egations of the United States andthe. UnitM Kingdom. From the ontset, the repre­sentatives of the United States and the UnitedKingdomdid their level best to separate the .question of armaments reduction from that of theprohibition of atomic weapons-although thesetwo questions cannot really be separated one fromthe other-their pretext being that it was. im­possible to consider the prohibition of atomicweapons together with the reduction of arma­ments. Although the unfounded nature of s11chcIaims is· obvious, the Security Cûuncil neverthe­less gave way to the pressurebrought to bear bythe United States and the United Kingdom, andadopted a resolution [S/268/Rev.1] establishinga commission concerned only with so-called con­ventional armaments. The Commission was in­structed to submit, within' a time ·1imitof threemonths, proposaIs for the general regulation andreduction of conventional armaments. These pro­posaIs are not yet forthcoming, although almostthree years have passed since the said CommissionWas established. The question of the prohibitionof atoriIic weapons was artificially separated 'fromthat of the reduction of armaments and was pur­posely' excluded from the competence of theCommission. .

Snch a beginning held nq promise of good, forthe separation of two such inseparably connectedquestions made it possible for the opponents ofthe reduction of armaments and the prohibitionof atomic weapons not ol11y ~o prevent the AtomicEnergy Commission· from taking decisions on the

'prohibition of atomic weapons, and thus ta hold.up any decislon on the establishment of atomicenergy control, butalso ta object, in the Côm­mission for Conventional Armaments, to the re­duction of armaments on the pretextthat therewas no atomic energy control. .The representa:.

l'élimination des armements nationamc des armesatomiques et des autres principales armes adap­tables, maintenant ou à. l'avenir, à la destructionmassive constituent un but qu'il est urgent d'at­teindre.

Aussitôt après l'adoption de cette résolutionla délégation de l'URSS a proposé au Conseil d~sécurité [90ème séance] d'aborder sans délai lamise en œuvre de ladite résolution et de chargerune commission spéciale, spécialement créée à ceteffet, d'élaborer dans un délai de trois mois lesmesures pratiques nécessaires à la mise en œUVie

de la résolution de l'Assemblée générale, aussibien en matière de r~ducl:Îon des armements qu'enmatière d'interdiction des armes atomiques.

La délégation de l'URSS indiquait dans saproposition [S/229] qu'elle considère que "laréglementation généraJe et la réduction des arme­ments et des forèes armées constituent la mesurela plus importante en vue d'affermir la paix inter­nationale et la sécurité, et que la mise en œuvrede la décision prise par l'Assemblée générale àce sujet était une des tâches les plus urgentes etles plus importantes qui se posent au Conseil desécurité". Telle est l'opinion que les représentantsde l'Union soviétique ont toujours professée etcontinuent d.e professer dans les!, débats qui ontlieu au sein de l'Organisation des Nations Uniessur les problèmes de la réduction des armementset de l'interdiction des armes atomiques.

Les propositions de la délégation ,de l'URSSse sont heurtées, au Conseil de sécurité aussi, àurie forte opposition de la part des délégationsdes Etats-Unis et du Royaume-Uni. Les repre­sentants des Etats-Unis et du Royaume-Uni sesont tout d'abord efforcés de séparer les deuxproblèmes, indissolublement liés, de la· réduction

,des armements et de l'interdiction des armes ato­miques, sous prétexte qu'il serait 1mpossibled'examiner la question de l'interdiction desarmes atomiques en liaison avec celle de la ré­duction des. armements. Il est évident qu'unetelle délégation ne repose sur aucun fondement;le Conseil de sécurité. n'en a pas moins adopté,sous la pression des Etats-pnis et du Royaume­Uni, une résolution [S/268/Rev.l] portant créa­tion d'up.e commission qui n'a compétence quepour ce que l'oh appelle les armements de typeclassique. -Cette Commission fut chargée de pré­senter, dans un délai de trois mois au pius, despropositions' au sujet de la réglementation et dela .réduction générales des armements de typeclassique, ce qu'eIle n'a pas encore fait, bien CJ,ueprès de trois ans se soient écoulés dèpuis sa crea­tion. La question de .l'interdiction des armes ato­miques ftit artificiellement dissociée de celle dela réduction des armements et délibérément sous­traite à la compétence de la Commission des ar­mements: de type classique.

Un tel début n'était pas de bon augure. En effet,la disjonction de ces deux questions, 'qui· sontpourtant étroitement liées, a permis aux adver­lOaires de la réduction des armements et de l'inter­diction des armes atomiques non seu1e~entd'empêcher la Commission ·de l'énergie atomlqued'adopter une résolution au sujet de l'interdictiondes armes atomiques, retardant ainsi rétabliss~­ment. d'un contrôle de l'énergie atomique;. ~alsencore de s'opposer, au sein de la. Commlss~ondes armements de type classique, à la. ré~uctl~!ldes armements, en prenant prétexte du falt qu 11

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rives of the United States and the United King­dom dung to sucb tactics throughout the debatesin the Commission for Conventional Armaments.They rejected the practical working plan proposedby the USSR delegation. That plan provided forthe ~tablishment of generalprinciples governingthe reduction of armaments and armed forces;the determination of the minilI).um requirementsof eacb State with regard to aU kinds of arma­ments and armed forces, account being taken ofthe prohibition of atomic weapons and other kindsof armaments adaptable to mass destruction; thereduction of land, sea and air forces in respect .bath of numbers and armaments; the limitationof the combat nature of certain types of arma­ments and the prohibition of particular types ofweapons; the reduction of military budgets andcredits for armaments production; the reductionof the manufacture of war materials; the totalprohibition of the production and use of ate' !1icand other types of weapons adaptable to roassdestruction, and the destruction of aU, existingstocks of such weapons; the creation within theSecudty Council of an international controlsystem to protect States which fulfilled theitobligations from the dangers arismg from theviolation or non-fulfilment of agréements toreduce armaments. The plan submitted hy theUSSR delegation also provided for the drafting

~of the necessary conventions on the reduction ofarmaments and the prohibition of atomic weapons.

The United States and United Kingdom dele­gations, relying on the support of an obedientmajority, rejected the Soviet Union plan for theCommission's work and insisted on their own plan.The main object of that plan was to prevent thepreparation of practical measures and thereby tohamper the impiementation of the General Assem­bly's resolution on the reduction Qf armaments,on th~pretext that it was not possible to reducearmaments and prohib~t atomic weapons.' InsUPP9rt of their argument, they made use of aUsorts ofquotations and arguments.

Throughout the Commission's work therêpt~­sentatives of those countries kept repeating, asifthey.had learned it by heart, the formula "Dis­arma111ent is impossible without confidence". Thatformula was first put forward.by the UnitedKingdom representative, Sir Alexander Cadogan,and in using it he had the hearty support of therepresentatives of the United States and France.In this matter, it is' worthy of, note, the repre­sentatives of the United Kingdom and Francehave changed but little from their unfortunatepredecessors in the League of Nations, who alsohid behind the phrase "Security first, and thendisarmament" and 'who,by rejecting the SovietUnion's concrete proposaIs, prevented the Leaguefrom taking decisions on disarmament or the re­duction of armaments. As aU are aware, thismade it much easier for hitlerite Germany" toarm to the teeth and almost to succeed in destroy­ing many countries, induding the United King­dom and France.

n'existait pas de contrôle de l'énergie atomique.Telle a été la tactique qu'ont suivie les déléga­tions des Etats-Unis et du Royaume-Uni duranttout le cours des travaux de la Commission desarmements de type classique. EUes ont repousséle plan de travail concret, présenté par la délé­gation de l'URSS. Ce plan prévoyait la formu":lation de principes généraux devant régir laréduction des armements et des forces armées;la détermination des besoins minima de chaqueEtat en armemenès de tout type et en forces ar­mées de tout genre, avec interdiction de l'armeatomique et des autres types d'armesf adaptablesà la destruction massive; la réduction des arméesde terre, de mer et de l'air, du point de vue tantde leurs effectifs que de l'armement; la limitationdu caractêre agressif de certains types d'armeset l'interdiction de certaines armes particulières;la réduction des budgets militaires et de3 créditsaffectés à la fabrication des armements; la ré­duction de la production des industries de guerre;l'interdiction absolue de la fabrication et de l'em­ploi de l'arme atomique et d'autres types d'armesadaptables à la destruction massive et la destruc­tioù des stoéks existants cie ces armes; la créa­tion, dans le cadre d, t Conseil de sécurité, d'unsystème international de contrôle destiné à pro..tégel 'es Etats qui remplissent leurs obligationscontre les dangers pouvant résulter de la violationou de la non-application des accords portantr~­

duction des armements. Le plan proposé par 'ladélégation de l'URSS prévoyait également quedes conventions appropriées portant réductiondes armements et interdiction des armes atomi­ques "Seraient élaborées.

Les délégations des Etats-Unis et du Royaume­Uni ont repoussé, grâce à l'appui d'une majoritédocile, le plan de travail que la délégation. del'Union soviétique avait proposé à la, Commissionet lui ont imposé leur propre plan qui tend, essen­tiellement, à !empêcher l'élaboration de mesurespratiques et de ce fait, la mise en œuvre de larésolution adoptée par l'Assemblée générale pourla réduction des annements, et cela sous prétextequ'lI serait imp()ssible de procéder à la réductiondes armements et, d'interdire les' armes atomiques,ce qu'ils ont essayé de prouver à grand renfortde citations et d'arguments.

Les représentants' de ces pays n'ont cessé .de.répéter- tout au long des travaux.'f1e la Commi~­

sio!]., à la manière d'urie leçon apprise par cœur,la même formule: "Le désarmement n'est paspossible tant que la confiance ne régnera pas."C'est, Sir., Alexander Cadogan, représentant duRoyaume-Uni, qui a lancé cette formule. Il a étéénergiquement appuyé par .les représentants desEtats-Unis et de la France. Il convient de faireremarquer qu'en. cette matière ,les représentantsdu Royaume-U~ûet de la France ont adopté uneattitude fort semblable à celle de leurs prédéces­seurs, de triste mémoire, qui, à ,la Société desNations, se réfugiaient eux aussi derrière la for­mule: "Sécurité d'abord ; désarmement après" etqui, enrejetant les propositions 'pratiques del'Union soviétique, ont empêché la Société desNations de parvenir à une décision, tant en ce quiconcerne le désarmement qu'en ce qui concerne.la réduction' des armements et ont, comme on lesait, pennis à l'Alleinagrre'hitlérierine de s'a:nnerjusqu'aux dents et de réussir presque à anéantirde nombreux pays, dont le Royaume-Uni et laFrance.

6

The United States and United Kingdom repre-Isentatives pose,. as so-called essential conditionsfor the establishment of international confidence,the establishment of armed forces placed at thedisposaI of the Security Council in pursuance ofthe provisions of Article 43 of the Charter, the·establishment of international control over atomicenergy and the conclusion of pe<'l.ce treaties withGermany and Japan. Obviously the Soviet Uniondelegation cannat agree ta such far-fetched con­ditions, as the pro)lem of reducing armamentshas no connexion 'whatever with Article 43 ofthe Charter. It is, in fact, in Articles 11, 26 and47 of the Charter that the regulation and reduc­tion of armaments is discussed. Consequentlythere is no reason ta make the reduction of arma­ments conditional on the implementation ofArncle 43. Similarly, it has ta be recognized thatit is the extravagant demanas made by the repre­sentatives of the United States in the MilitaryStaff Committee, during debates on the questionof putting armed forces at the disposai of theSecurity Council in accordance with the pro­visions of Article 43 of the Charter, that rnakesit mlpossible ta reach an agreed decision on thatquestion; that is why the Military Staff Commit-

.tee has sa far done nothing practical.

Thus the well-known game is played again.In the Military Staff Committeethe UnitedStates representatives delay the attainment ofthat agreement which· would make it possible forthe Committee ta reach a decision as ta theestablishment of armed forces at the disposaI ofthe Sel'urity Council, thus preventing the imple­mentation of Article 43, while, in the Commissionfor Conventional Armaments, they maintain thatuntil Article 43 has been implemented, the reduc­tian of armaments is impossible. 1VIatters thusrevolve in a vicious circle.

By raising the question of atomic energy con­trol, theypursue the same objective. It is .a well­known fact that the United States seeks aboveaU to limit such control ta atomic raw materials,and that it refuses to consid~r the possibility ofsimultaneotlsly establishing control over under­takings producing atomic materials and atomicenergy, and outlawing atomic weapons. Refer­ences ta such lack of control have also been usedto prevent the preparation of proposaIs on thereduction of armaments. It is obviously impos­sible ta agree with such an approach to that ques­tion.

As to the question of peace treaties withGermany and Japan, it is common knowledge thatthese treaties have' not as yet .been conc1udedbecause the United States has violated the Pots­dam Agreement and is deliberately hindering theconclusion of treaties with bath countries.

Thus, what the United States and United King­dom are really doing 1S to delay and hinder thepreparation and adoption of· praetical measures

, for the reduction of armaments and the prohi,..bition of atomic weapons by hedging these aboutwith a number of quite irrelevant claims andconditions not directly related to the question. Indirect pursuance of this poliey, the delegationsof the United States and the United Kingdomimposed certain resolutions in the Commission for

c--'Conventional Armaments, which the Commission15 submitting to the Security Council in its report.In'stead of practical 111easures for the implemen-

Les représentants des Etats-Unis et duRoyaume-Uni posent comme conditions préten­dûment indispensables à l'instauration d'un ré­gime de confiance international: la création deforces armées qui soient mises à la dispositiondu Conseil de sécurité conformément à l'Arti­cle 43 de la Charte, l'établissement d'un contrôleinternational de l'énergit. atomique et la conclu­sion de traités de paix avec l'Allemagne et leJapon. La délégation de l'Union soviétique nepouvait évidemment pas donner son accord à detelles conditions imaginées à dessein, car la ques­tion de la réduction des armementsi n'est pas lemoins du monde liée à l'Article 43 de 1::t Charte.Ce sont les Articles 11, 26 et 47 de la Charte quitraitent de la réglementation et de la réductiondes armements. Il s'ensuit qu'il n'est pas légitimede faire de l'application de l'Article 43 la condi­tion de la réduction des armements. En mêmetemps, on est bien obligé de constater qUe ce sontprécisément les exigences excessives des repré­sentants des Etats-Unis qui ont empêché le Co­mité d'état-major d'arriver à un accord Sur lacréation des forces armées qui seraient mises àla disposition du Conseil de sécurité, conformé­ment à l'Article 43 de la Charte; aussi le Comitéd'état-major n'a-t-il den fait de positif jusqu'ici.

On obtient ainsi un schéma bien connu. Lesreprésentants des Etats-Unis au Comite d'état­major retardent la réalisation de l'accord quipermettrait à ce Comité de prendre une décisionsur la création de forces armées du Conseil desécurité, empêchant ainsi l'application de l'Ar­ticle 43 de la Charte, tandis qu'ils soutiennentdevant la Commission des armements de typeclassique qu'il n'est pas possible de réduire lesarmements tant que les dispositions de l'Arti- .c~e. 43 ne seront pas appliquées.1 C'est un cercleVICIeux.

En soulevant la question du contrôI" de l'éner­gie atomique, ils poursuivent le même but. Commeon le sait, les Etats-Unis cherchent avant tout àlimiter ce contrôle aux seules matières premièresatomiques et se refusent à ce que soit simulta­nément institué le contrôle des entreprises pro­ductrices de matériaux atomiques et d'énergieatomique;' et à ce que soient interdites les armesatomiques. L'absence d'un tel contrôle leur aservi de prétexte pour empêcher l'élaboration depropositions relatives à la réduction des arme­ments. Il va de soi qu'on ne saurait admettre queces questions soient traitées de la sorte.

Quant aux traités de paix avec l'Allemagne etle Japon, on sait que, s'ils n'ont pas encore étécondus, c'est parce que les Etats-Unis ont violéles accords' de Potsdam et qu'ils retardent à des­sein la concl1;tsion de traités de paix avec ces deuxpays.

Il s'ensuit qu'en somme, la position des Et~ts­

Unis et du Royaume-Uni à l'égard de la quest~on

de la réduction des armements et de l'interdictlOnde l'arme atomique revient à faire dépendre laréduction des armements et l'interdiction des ar,­mes atomiques de multiples exigences et cond1"tions sans rapport direct avec ces questions, for­mulées tout exprès pour retarder et emp~cherl'élaboration et l'adoption de mesures pratiq~es

destinées à réduire les armements et à interd1reles armes atomiques. C'est précisément en vertude cette même politique que les délégatior;s,de~sEtats-Unis et du Royaume-Uni ont impose ;,4

Anyone who studies attentively and withoutbias the Commission's report and the resolutionscontained therein cannot fail to notice that duringthe course of the. Commission's work, the delega­tions of the United States and the United King­dom, and certain other delegations following intheir wake, particularly the French delegation,have continually submitted proposaIs with theintention of sabotaging the implementation of theGeneral Assembly resolution, of preventing thepreparation of practical measures for the reduc­tion of armaments and the prohibition of atomicweapons, and of substituting for such measuresproposaIs distracting attention from these twoproblems.

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tation of the Generat As..;embly's decisions on 1COJ.I\~nission des armements dl~ type classique lesthe red- -tion of armarnents, these resolutions projets de résolution que cette Commission, danscontain ' .•~mpts to provethe impossibility of such son rapport, transmet au Conseil de sécurité poura reduction. .This i§ an obvious attempt to con- ~'l:amen. Au lieu de proposer des mesures pra­ceal an only too obvious reluctance to reduce tiques propres à. assurer l'application des déci­armaments and to prohibit atomie weapons behind sions prises par l'Assemblée générale concernantthese empty and insubstantial.l"esolutions. la réduction des armements, on cherche à démon-

trer dans ces résolutions qu'il serait impossiblede. réduire ces armements. Il est bien évidel:ltqueces délégations cherchent à s'abriter derrière /CeS

résolutions vides et inconsistantes pour voiler ledésir tro)"- apparent qu'ils ont d'empêcher tant laréduction des armements que l'interdiction desarmes atomiques.

Quiconque étudie attentivement, sans p~rti·

pris, le rapport de la Commission et les résolu­tions. qu'il contient, est bien obligé de constaterque, pendant tout le cours des travaux de cetteCommission, les délégations des Etats-Unis etdtl Royaume-Uni, ainsi que d'autres délégationsqui les suivent, la délégation française en parti­culier, n'ont cessé de présenter des propositionstendant à saboter l'application de la résolutionadoptée par l'Assemblée générale, à empêcherl'éla1:loration de mesu,es d'ordre pratique permet­tant la réduction des armements et l'interdictiondesannes atomiquès et à détourner la Commis­sion de sa tâche en ce qui concerne ces deux pro­blèmes, en l'obligeant à examiner des propositionsqui ne prevoient pas de teUes mesures.

It is the United States and the United King­dom which, having launched an armaments race,have scuttled the work of the Commission forConventional Armaments. The result is that theCommission has prepared no proposaIs for theimplementation of the General Assembly resolu­tion on the reduction of armaments and the pro­hibition of atomic weapons. Up to now nothinghas been done to implement that resolution.

While, in the various organs of the UnitedNations, the representatives of the· United Statesand the United· Kingdom make interminablespeeches on the subject of international confi­dence, aggressive circles in those countries becomeincreasingly active in carrying out their policy ofpreparing for a new war; this activity is accom­panied by an unjustifiable increase in aU kinds ofarmaments and the excessive expansion of mili­larybudgets, with the result that a growing loadof taxation and other material burdens is placedupon the wide masses of the populations of thosecountries.

We need only mention that, since the end ofth7Second 'World War, the budgetary appropri­ations of the United States for milita!"y expendi­~re haveincreased annually, a~d that direct andIndirect military expenses constitute over 50 percent of the budget, if.we take, for example, theyear 1949-1950. Tt is not surprising, therefore,!hat such a vast expan.;ion of milîtary budgetsIS arousing anxiety even among persons closelyconnected with the Governrn(;11t. In this con­nexion, attention should be drawn to the recentpronottncement of the chief of the President'sCOt1lJcilof Economie Advisors,Mr. Edwin G.Nourse, who made the foUowing statement,reported in the New York Post of 7 October1949, on the desirability of reducing military

~ropriatiOlls of the United States:

Ce sont p!"écisément les Etats-Unis et leRoyaume-Uni, qui, ayant déclenché la course aUXarmem~nts, ont torpillé les travaux de la Com­mission des armements de type classique; il enrésulte que cette Commission n'a préparé aucuneproposition pour, la mise en œuvre de la rés.:>lu­tion de l'Assemblée générale relative à la réduc­tion des armements et à l'interdiction des armesatomiques. Jusqu'ici, rien n'a été fait pour donnereffet à cette résolution.

Tandis qu'au sein des divers organes de l'Gr­ganisation des Nations Unies, les· représentantsdes Etats-Unis et du Royaume-Uni discourent àperdre haleine sur le thème de la confiance inter­nationale, les milieux bellicistes des mêmes paysredoublent d'activité et poursuivent une politiquede préparation à une nouvelle guerre qui s'accom­pagne d'un accroissement injùstifié des arme.;.ments de tous genres et d'une augmentationénorme des budgets militaires, de sorte que,pourles grandes masses de la p0f'ulation de ces pays,les impôts et autres charges deviennent de plus enplus lourds. .

Il suffit de si~aler que dans le budget desEtats-Unis, les sommes affectées aux dépensesmilitaires ont augmenté d'année ·en année depuisla fin de la deuxième guerre mondiale et que lesdépenses militaires directes et indirectes consti­tuent plus de 50 pour 100 du budget de l'exercice1949-1950, par exemple. Dansees conditions, iln'est pas . surprenant qu'un accroissement aussiénorme dès budgets militaires suscite l'inqUiétude,même dans l'entourage immédiat du Gouverne­ment. A ce propos, on ne peut éviter de rappelerla récente déclaration de M. Edwin G. Nourse,Chee! du Conseil d'experts économiques attachéà la présidence des Etats-Unis, qui, préconisantla réduction du budget 11Ùlitaire des Etats-Unis,a déclaré, d'après une information parue dans leNe'"LU York Post du 7 octobr:e courant:·

"The present burden of military expendituresis ttemendaus and constitutes a very serious prob­lem. If the country's economy is to be stabUized,a constant reduction of military expendituresmust be effected. The miHtary cannot continuefor an indeterminate period àf time ta swallowthe bulk of govememental funds."

This is a very significant admission. It showsthe e..'Ct:essive expansion of the military budget ofthe United States, which lays a heavy burden onthe cauntry's economy and aggravates the con­dition of its population.

According to the New York Times of 27 June1948, the armed forces of the United States wereincreased by 25 per cent in the financial year1948-1949, as compared with 1947-1948. Accord­ing to the information in President Truman'sstatement on the 1949-1950 budget, the numberof trained reserves will be increased by 44.8 peTcent in 1949-1950, as compared: with the pl'e­ceding financial year of 1948-1949.

In these circumstances, it is obviously impos­sible to take seriously the statements on inter­national confidence made by the United 'Statesrepresentative, for it goes without saying thatany increase in military e..'Cpenditure. armed forcesand'trained reserves can only complicate the inter­national situation, undermine confidence betweennations and intensify anxiety. On the other hand,there can be no doubt that the reduction ofarmaments and the prohibition of atomic weaponswould promote confidence between large andsmall nations and would serve the cause of peaceand international security.

While resolutions and speeches proclaim theneed to establish confidence, that confidence isbeing directly undermined by deeds. That is themain reason why nothing has yet been done toimplement both General Assembly resolution 41(1) of 14 December 1946, entitÏed "Principlesgoverning the general regulation and reduction

, of armaments" and Genêral Assemb'y resolution1 (1) of 24 January 1946, entitled "Establishmentof a commission to deal with the problems raisedby the discovery of atomic energy", a fact whichundermines the authority of the United Nations.

The fact that neither the Commission for Con­ventional Armaments nor the Atomic' EnergyCommission has carried out the tasks entrustedto it,can be explained primarily by the fact thatthe Governments of the United States andUnited Kingdom have so far made no effort totake decisions that might be acceptable to aIlpeace-Ioving countries without being prejudicialto the national sovereignty of any of those States.

Such is the balance-sheet of the work of theCommission for Conventional Armaments. TheCommission's report is submitted to the SecurityCouncil fOL its approval. The, delegation of theUnited States has proposed [S/1398] that theSecurity Council should approve that report andadopt the Commission's resolutions which it con­tains.

It is weIl known' that these unacceptable reso­lutions were imposed upon the Commission -for

"Le fardeau des dépenses militaires est actud­lement énorme et pose un problème, très grave.Si l'on veut stabiliser l'économie, il faut réduireprogressivement les dépenses militaires. Il n'estpas possible! que les militair~$ continuent indéfi­niment à engloutir une bonne pai.t des ressourcesde l'Etat."

C'e!'t là un aveu significatif; il témoigne dugonflement démesuré du budget militaire desEtats-Unis qui impose: un fardeau écrasant àl'économie du pays et aggrave la situation de seshabitants.

Selon des données publiées dans le New YorkTimes du 27 juin 1948, l'importance des forcesarmées des Etats-Unis s'est, au cours de l'exer­cice budgétaire 1948-1949, accrue de 25 pour 100par rapport à l'exercice 1947-1948. Il ressort dedonnées contenues dans un message du PrésidentTruman concernant le budget de l'exercice 1949­1950 qu'au cours de cet exercice, le nombre desréservistes instruits s'accroîtera de 44,8 pour 100par rappGrt à l'exercice 1948-1949.

On conçoit aisément que, dans ces conditions,on ne puisse prendre au sérieux les déclarationsdes représentants des Etats-Unis concernant laconfiance internationale, car il va de soi que tau!:accroissement des dépenses militaires, des forcesarmées ou des forces de réserve instruites, com­}llique la situation internationale, mine la con­fiance entre les nations et aggrave l'inquiétude.En revailche, on ne saurait mettre en doute quela réduction des armements et l'interdiction desarmes atomiques contribueraient au raffermisse­ment de la confiance entre les nations, grandes etpetites, et serviraient la cause de la pai:l>: et de lasécurité internationales.

Dans les' résolutions et dans les discours, onproclame qu'il est indispensable d'instaurer laconfiance; en fait, on sape directement cetteconfiance. Voilà, au fond, la raison principalepour laquelle rien n'a été fait, jusqu'à présent,pour mettre en œuvre, ni la résolution 41 (1) del'Assemblée générale en date du 14 décembre1946 intitulée "Principes régissant la réglemen­tation et la réduction générales des armements"!ni la résolution 1 (1) en date du 24 janvier 1946;:11r la "Création d'une commission chargée d'étu­dier les problèmes soulevés par la découverte del'énergie atomique", ce qui porte préjudice àl'autorité de l'Organisation des Nations Unies.

Ni la Commission des armements de type clas­sique, ni la Commission de l'énergiè atomique n~se sont acquittées des tâches qui leur avaient éteconfiées, ce qui est surtout dû au fait que lesGouvernements des Etats-Unis et du Royaume­Uni n'ont fait jusqu'ici aUcun effort pour pren­dre des décisions qui fussent acceptables pourtous les Etats pacifiques sans toutefois porteratteinte à la souveraineté nationale de l'un ou del'autre de ces Etats.

Tel est le bilan des travaux de la Commissiondes armements de type classique. Le rapport decette Commission est soumis à l'approbation d.uConseil de sécurité. La délégation des Etats-UnISa proposé au Conseil de sécurité [S/1398] d'ap­prouver ce, rapport et d'adopter les résolutionsjointes au rapport de la Commission.

Ces résolutions inacceptables ont été, commeon le satt, imposées à la Commission des arme-

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! Conventional Armaments by the United Statesand United Kingdom delegations. The purposeof these resolutions is to bury the G~neral Assem­bly decisions on the reduction of armaments andthe prohibition of atomk weapons. Obviously theUSSR delegation cannot support such resolutionsand will vote agai~st them, on the basis of theposition of principle it adopts that the reductionof armaments and the prohibition of the atomicweapon can and must be implemented, and thatthis reduction and prohibition will serve the caUSèof peace and international security and promotethe strengthening of confidence between greatand small Powers.

The delegation of the Soviet Union would notobject to the' proposal that the Security Couneilshould. refer the report of the CommIssion forConventional Armaments to the General Assem­bly for information only, since that report is, infact, of an informative nature, reflecting as itdoes the fruitlessness of the Commission's workbetween July 1947 and August 1948.

The USSR delegation continues ta hoid theview that the Security Council and the UnitedNations should immediately proceed to thepreparation of practiçal measures for the reduc­tian of armaments and the prohibition of atomicweapons. That is the only genuine way in whichto promote the strengthening of internationalpeace and security and the growth of internationalconfideace.

Sir Alexander CADOGAN (United Kingdom):1 do not know what people will think of ourproceedings here today, nor what effect they willhave, in general, on men's minds. l know the effectthat they have on mine, and l should like justto make one or two short reflections.

Here we are, the members of the SecurityCoundl, trying to find-or, at any rate, we ùouldbe trying to find-solutions for these extremelydifficult and complex problems. We ought to besitting round this table exchanging views andsuggestions, discussing how we might fLl1d acompromise here or an agreement there. Pro­posaIs have been made and discussed in variousbodies, in the Commission for ConventionalArmaments, in the Secu:rity Council, and evenin the General Assembly itself. l can quite under­stand that it may be disappointing to the SovîetUnion and to the Goveroments associated with~t that their views do not prevail. But, the factIS that they do not, and an overwhelming majorityof the General Assembly has pronounced againstthem.2 l doubt whether it is wise of the SovietUnion representative to stigmatize that majorityas being servile, because l think that that mightbe resented in a number of quarters.

,rn these circumstances, is it usefuI or even:Vlse for the Soviet Government at this stage tomdulge in a long historical review based onselected facts and considerable distortions in ane~ort not only to attempt to defend the point ofVlew of the Government of the Soviet Union but

•See Official Records of the third session of theGelleral Assembly, Part l, 163rd plenary meeting.

ments de type classique par les délégations desEtats-Unis et du Royaume-Uni. Le but de cesrésolutions, c'est de rendre inopérantes les déci­sions qu'a adoptées l'Assemblée générale relati­vement à la réduction des armements et à l'inter­diction des armes atomiques. il est donc toutnaturel que la délégation de l'URSS ne puisseappuyer de telles résolutions et qu'elle vote contreces résolutions, en vertu de sa position de prin­cipe, à savoir que la réduction des armements etl'interdiction des armes atomiques peuvent etdoivent être réalisées et que cette réduction etcette interdiction serviront la cause de la paix etde la sécurité internationales et provoqueront lerenforcement de la confianc~ entre les grandes etles petites Puissances.

La délégation de l'Union s.:-viétique n'auraitrien à redire à des propositions qui inviteraientle Conseil de sécurité à tra,."lsmettre à l'Assembléegénérale le rapport de la Commission des arme­ments de type classique, aux semes fins d'infor­mation, car ce rapport a, en effet, un caractèred'information et il en ressort que les travaux decette Commission, pendant la période de juillet1947 à août 1948, sont demeurés sans résultataucun.

La délégation de l'URSS persiste à professerque le Conseil de sécurité et l'Organisation desNations Unies doivent, immédiatement et sansdélai, entreprendre de déterminer les mesures pra­tiques propres à réduire les armements et à inter­dire les armes atomiques. Ce serait là le seulmoyen véritable de renforcer la paix et la sécuritéinternationales et d'accroître la confiance entreles nations.

Sir Alexander CADOGAN (Royaume-Uni)(traduit de l'anglais): Je me demande ce que lepublic pensera de la séance d'aujourd'hui; je nesais pas quel effet ce débat aura sur l'opinion,mais je sais l'effet qu'il a sur moi, et je voudraisfaire quelques brèves remarques.

Nous sommes réunis en ce Conseil pour essayer- c'est du moins notre tâche - de résoudre desproblèmes extrêmement complexes et difficiles.Nous devrions, autour de cette table, échanger desopinions, présenter des suggestions, nou~ devrionsrechercher sur tel point, un compromIS, sur telautre, lL'1 accord. A la Commission des armementsde type classique, au Conseil de sécurité, et mêmeà l'Assemblée générale, des propositions ont étépréséntées et discutées. Je comprends que l'Unionsoviétique et les gouvernements qui s'associent àelle soient déçus de ne pas voir triompher leurpoint de vue, mais le fait est que l'Assembléegénérale l'a rejeté, à une écrasante majorité.2Je me demande si le représentant de l'Union.soviétique a raison d'accuser cette majorité d'êtreservile, car cette épithète soulèvera, je pense,l'indignation dans bien des milieux.

En quoi peut-il être utile et même sage, pour leGouvernement de l'Union soviétique, de présenterun long exposé récapitulatif, .qui ne contient quecertains faits et qui en. dénature beaucoupd'autres, exposé où l'on ne défend pas seulementla position de l'Uni~n SOviétique, mais où l'on

2 Voir les Documents officiels de la troisième sessionde l'Assemblée générale, première partie, 163ème séanceplénière.

AG •aIso to blacken, as far as possible, those Govern­ments which honestly think differently from theSoviet Union, and to attribute to those Govern­ments the basest and most disgraceful of motives?Today, we have listened to a long travesty ofthe complicated history of events of which aIlmembers of the Security Council have had directand unhappy experience, and of which they retaina somewhat different and, as l think, rather morefaithful, memory.

Would it not reaIly be better for the minority,which is, after aIl, a minority, to consider whetherit cannot make some concessions to the over­whelming majority, whether it cannot makesome efforts to co-operate with other and morenumerous !Jovernments? l hope that infurther stages we may find that such a tech­nique may be employed. Meanwhile, it seemsto me that we should take such steps forward aswe can at this stage and adopt the draft resolu­tion which has been submitted to the SecurîtyCouncil by the delegation of the United States.

Mr. MANUILSKY (Ukrainian Soviet SocialistRepublic) (translated (rom Rttssian) : The rep­resentative of the Soviet Union has given us anextremely c1ear picture of the systematic sabotagethat has occurred in the Commissions and in theSecurity Council in the case of aU the proposaIsmade for the reduction of armaments. The draftresolution submitted to us [S/1398] is a realindictment of those who, for several years, start­ing from 1946, have systematicaUy wrecked boththe prohibition of atomic weapons and the reduc­tion of annaments.

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The delegation of the Ukrainian SSR hascrîticized that resolution in the past and has takena negative attitude towards it. It continues tohold these views. It will vote against the resolu­tion, sinee it does not solve the problem, butaetually sabotages the Soviet Union draft reso­lution [S/1405] on the reduetion ofarmaments.

This is the statement which the delegatîon ofthe Ukrainian Soviet Socialist Republic hasdeemed it necessary to make.

Mr. ARCE (Argentina) (translated f1'omSpanish) : Since the views of aU the delegationshave aIready been c1early expressed, l would nothave taken part in this discussion if the repre­sentative of the Soviet Union had not seen fit torefer once again to the "obedient majority". Thiswas the translation given by the interpreter:. inEnglish, "obedient majority"; in French, majoritéservile".

It is quite clear, irom a whole series of positionstaken, that as far as my delegation is concerned­and, l make so bold as to say, as far as the otherdelegations referred to are concerned-there hasbeen no such thing. On the contrary, wehavetried to see whether therewas any possibility ofreconciling the opposing points of view of thegreat Powers and reaching some solution. Wehave been unsuccessful. It is also clear that wehave had an opportunity of seeing that, whilesome parties were putting aIl their c-ards on thetable, others were not. But in any case, whoeveris right, no one regrets more than we do thatcertain provisions of the Charter cannot be ful­filled because thegreat Powers which launched

lance quantité de calomnies contre les gouverne­ments qui, sincèrement, n'ont pas le même pointde vue que l'Union soviétique, en leur attribuantles motifs les plus vils et les plus déshonorants?Nous venons d'entendre un long historique défor­mé de toute une série d'événements auxquels tousles membres du Conseil ont eu personnellementle malheur d'assister et dont ils ont gardé unsouvenir quelque peu différent et plus fidèle, jepense.

Ne vaudrait-il pas mieux que la minorité-car,après tout, c'est la minorité - cherche à fairequelques concessions à une majorité qui est parti­culièrement forte, et que cette minorité consenteà quelques efforts en vue de coopérer avec tmplus grand nombre de gouvernements? J'espèreque cette méthode finira par être adoptée. Pour lemo~ent, j'estime 9,ue nous devons, autant quepOSSible, faire progresser nos travaux et adopterle projet de résolution soumise par la délégationdes Etats-Unis.

M. MANUILSKY (République socialiste sovié­tique d'Ukraine) (troottit dH russe): Le repré­sentant de l'Union soviétique a présenté untableau - d'une exactitude presque photogra­phique - du sabotage systématique dont sontl'objet, au sein des commissions comme au seindu Conseil de sécurité, toutes les propositions deréduction des. armements. Le projet de résolution[S/1398] qui nous est présenté apparaît, enréalité, comme une espèce d'acte d'accusationdressé contre ceux qui, pendant des années entiè­res, à partir de 1946 ont systématiquement sabotéaussi bien l'interdiction des armes atomiques quela réduction des armements.

La délégation de la RSS d'Ukraine a cri.tiquéen son temps cette résolution et a adopté à sonégard une attitude négative. EUe n'a pas changéd'avis. Elle votera contre cette résolution pourla raison que celle-ci ne résout pas le problèmeet que même elle constitue en réalité une manœu­vre de sabotage dirigée contre le projet de réso­lution [S/1405] que l'Union soviétique a présentépour la réduction des armements.

Telle est la déclaration que la délégation de laRépublique socialiste soviétique d'Ukraine tenaità faire.

M. ARCE (Argentine) (tradttit de l'espagnol):Comme toutes les délégations ont déjà clairementexprimé leurs vues, je n'aurais pas pris la parolesi le représentant de l'Union soviétique n'avaitcru nécessaire de faire allusion, une fois de plus,à ce qu'il appelle "la majorité servile"; car c'estbien ainsi qu'ont traduit les interprètes: enfrançais: "majorité servile", en anglais: obedielltmajority.

Il est évident, du fait de maintes prises de posi­tion, que ni ma délégation ni - je l'oserai dire-:les autres délégations visées n'ont voté par serv~­

lité. Nous avons recherché, au contraire, la p05S;­hilité de rapprocher les points de vue opposesdes grandes Puissances et de trouver une solution;nous n'y sommes pas parvenus. D'autre part, noUSavons également pu constater à l'évidence quesi certains mettent cartes sur table, d'&utre~ nele font pas. De toute manière, où que SOit lavérité, personne ne déplore plus que nOU3 l'impos­sibilité d'appliquer certaines dispositions de.IaCharte, qui est due au fa:t que les grandes PUl~­sances qui ont pris l'initiative de créer l'Orgam­sation des Natioas Unies s'opposent actuellement

. .~

p

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the United Nations on its career in such unity, on26 June 1945, are now so far apart. We cannotprevent it. But we shall urge the adoption ofaIl measures which may help to reconcile thesegreat Powers.

My contribution to this discussion is confinedsolely to stating once more, for the record, thatl protest against certain expressions used bysome delegatiofls. They are quite uncalled forand could weIl give rise to comments regardingother ldnds of obedience which, for the moment,l do not care to make.

Mr. MALIK (Union of Soviet Soeialist Re­publics) (trmlslatcd from R1tssian): l shouldlike to reply briefly to the remarks of the UnitedKingdom representative and to the statement ofthe representative of Argentina.

In my statement, l merely set forth facts bothabout the work of the Commission for Conven­tional Armaments and about the way in which theproblem of the reduction of armaments and theprohibition of atomic weapons has been discussedin organs of the United Nations such as theGeneral Assembly, the Security Council and theCommission for Conventional Armaments. If SirAlexander Cadogan wishes to refute those faets,l am prepared to listen to his remarks on thesubject.

Those facts are weIl known and can be checked.l ventured to dwell in detail on the history ofthe work of the Commission for ConventionalArmaments and on the history of the discussionof the important international problem of thereduction of armaments and the prohibition ofatomic weapons which has taken place in organsof the United Nations, and particularly in theSecurity Couneil and in the Commission forConventional Armaments, because the presentmem?ership of the Security Couneil includes~ertatn representatives who did not participateln the work of the Couneil and the Commissionfor Conventional Armaments last year, that is tosay, the year which is covered by the report ofthe Commission for Conventional Armaments.

In reply to Sir Alexander Cadogan's statementthat he is awaiting new proposaIs from the dele­g~tion of the Soviet Union, l must observe thatSIr Alexander Cadogan is weIl acquairited withboth the number and substance of the proposaIsrepeatedly submitted by the USSR delegation tathe.General Assen;bl!, ta the Security Counciland to the CommIssIon for Coventional Arma­ments to the effect that the Security Council andth~ said Commission should immediately and'~Ithout fUl:ther delay proceed with the elabora­tlon of practical measures for the implementaticn~f the General Assembly resolutions on the reduc­tionofarmaments and the prohibition of atomicweapons. AlI these proposaIs were rejected, uponeach occasion, by the Anglo-American bloc, anddotably by the representat~ve of the United King-am. If the representative of the United Kingdoml~npropose .anything new now, Iam ready toIsten to and examine such proposaIs.

les unes aux autres, alors gu'elles étaient si étroi­tement unies le 26 juin 1945. Nous n'y pouvonsrien, mais nous ne cesserons de préconiser tousles moyens qui pourraient contribuer à rapprocherces grandes Puissances.

Si j'ai pris la parole, c'est uniquement pourqu'il soit fait état, une fois de plus, dans lescomptes rendus, du fait que je proteste contrel'emploi que font certaines délégations d'expres­sions qui ne sont point fondées et qui pourraientd'ailleurs donner lieu à des observations surd'autres formes de servilité dont je n'ai pasl'intention de parler pour le moment.

M. MALIK (Union des Républiques socialistessoviétiques) (traduit dit russe): Je voudraisrépondre brièvement aux observations du repré­sentant du Royaume-Uni et à la réplique dureprésentant de l'Argentine.

Dans mon intervention, je n'ai fait qu'exposerdes faits concernant aussi bien les travaux de laCommission des armements de type classique quela façon dont a été examinée la question' de laréduction des armements et de l'interdiction desarmes atomiques au sein des organes de l'Orga­nisation des Nations Unies: à l'Assemblée géné­rale, au Conseil de sécurité et à la Commissiondes armements de type c1assique. Si Sir AlexanderCadogan conteste ces faits, je suis tout prêt àentendre les observations au'!! peut avoir à pré-senter sur la question. -

Ces faits sont connus de tous et il est possiblede les vérifier. Je me suis permis d'exposer avecquelque détail l'historique des travaux de laCommission des armements de type classique,ainsi que l'historique de l'examen qui a été faitde cette importante question internationale qu'estla question de la réduction des armements et de~'interdiction des armes atomiques, au sein desorganes de l'Organisation des Nations Unies etparticulièrement au sein du Conseil de sécuritéet de la Commission des armements de type clas":sique, parce que le Conseil de sécurité, tel qu'ilest actuellement compos~, comprend plusieursmembres qui n'ont pris part ni aux travaux duConseil ni aux travaux de la Commission desarmements de type classique au cours de l'annéedernière, c'est-à-dire pendant la période surlaquelle porte le rapport présenté par la Commis­siol,1 des armements de type classique.

Sir Alexander Cadogan attend, paraît-il, de ladélégation de l'Union soviétique qu'elle présentede nouvelles propositions; je suis contraint derépondre que Sir Alexander Cadogan connaîtfort bien le nombre et même la nature des propo­sitions que la délégation de l'URSS a soumisesà plusieurs reprises à l'Assemblée générale, auConseil de sécurité et à la Commission des arme­ments de type classique, pour essayer d'obtenirque le Conseil de sécurité et la dite commissionproc~rlassent immédiatement et sans délai à l'éla­bor<1.wn de mesures pratiques en vue de la miseen œuvre des résolutions de l'Assemblée généraleconcernant la réduction des armements et l'inter­diction des armes atomiques. Toutes cesproposi­tions ont été chaque fois rejetées par le blocanglo-américain, notamment par le représentantdu Royaume-Uni. Si le représentant du Royaume..Uni peut actuellement proposer quoi que ce soitde nouveau, je suis prêt à l'entendre et à étudierses propositions.

12aq

l 'cannot 'and will not accept the allegation,whether it comes from the Soviet Union" the

What is unacceptable, and what l protestedagainst, is that other motives should be imputedto the voting. The Argentine delegation votesaccording to its conviction at the time of voting,and not in order to be servile or obedient to anyone. In spite of the fact that recent reports saythat a bomb has been exploded in his count,ry,the representative of the Union of Soviet Socialist

. Republics has no right to interpret the intentionsof others, particularly if he is trying to intimidateus with the explosion l have mentioned.

Mr. ARCE (Argentina) (translated from

Spanish) : The representative of the Soviet Unionanticipates how the Argentine delegation is goingto vote and probably comments on that vote in

advance.

There is no harm in that. l can vote on thebasis of the arguments advanced by certain dele~

gations or l can vote in some particular.way onthe basis of the contrary arguments advanced byother de1egatiQns. In other words, if certain argu­ments are not sufficiently convincing, the oppos­ing argumentsmay induce rue ta confirm theopinion l had already formed. But my votedepends on the value of the arguments. Thus,on more than one occasion, a vote may be castnot because of what the speakers say, but becauseof what they leave unsaid. .

As regards the Argentine representative's re-I Quant à la réplique faite par le rep.r.ésentant

tort concerning the obedient majority, l was de l'Argentine à ce que j'ai dit d'une docile

referring to the adoption by the General Assembly majorité, je songeais à l'adoption, par l'Assemblée

of resolution 192 (III) during the first part of générale, de la résolution 192 (III) à la première

its third session, a fact well known ta all. l had partie de la troisième session, et c'est là encore

not mentioned the Argentine representative's un fait connu de tous. Je n'avais pas nommé le

country in my stateme~t, and. l am so~~what at pa!s que représente M. Arce, .auss,i ai-je quelque

a loss to understand hIS passI0nate reJomder on peme a comprendre le ton paSSIonne de la replïque

that subject. It reca11s the well-known proverb que le représentant de ce pays m'a faite à ce

about people who offer excuses before they are propos. On ne peut s'empêcher de songer au

accused. dicton "'Qui s'excuse s'accuse".

Mr. Arce also spoke about laying the cards on M. Arce a dit qu'il conviendrait de mettre cartes

the table. The delegation of the Soviet Union sur table; la délégation de l'Union soviétique

made proposaIs in the General Assembly, in the aussi bien à l'Assemblée générale qu'à la Commis~

Commission for Conventional Armaments and in sion des armements de type classique et au Conseil

the Security Council that the cards should be put de sécurité, a présenté des propositions demandant

on the table in order to ensure fair play and to que l'on mît cartes sur table pour jouer honnê­

reach agreed decisions, and not with any other tement et J)our parvenir à des décisions unanimes

objective in mind. To ensure that the cards et non dans je ne sais quels buts. Et même, pour

should be laid on the tables honestly, the delega- faire en sorte que les cartes fussent honnêtement

tion of the Soviet Union repeatedly proposed that mises sur table, la délégation de l'Union soviétique

information should be submitted not only on con- a proposé bien des fois que des renseignements

ventional armaments, but on atomic weapons as fussent fournis, non seulement sur les armements

weIL Some delegations, however, did not agree de type classique, mais aussi sur les armes

with those proposaIs and it was therefore incum- atomiques. Mais certaines délégations n'ont pas

bent upbn the de1egation of the Soviet Union to approuvé cette proposition, et c'est pourquoi il

ascertain the reasons for which these delegations appartient à la délégation de l'Union soviétique

do not wish. to put their cards on the table de rechercher les causes pour lesquelles ces délé­

honestly, in other words, to supply data not only gations ne veulent pas mettre honnêtement cartes

on conventional armaments but on atomic weapons sur table, c'est-à-dire fournir des renseignements,

as weIl. The USSR delegatiorl has presented a non seulement sur les armements de type classi­

draft resolution to the effect that States should que, mais encore sur les armes atomiques. La

submit information on àrrned forces and con- délégation de l'URSS a présenté un projet de

ventionlll armaments, as well as on atomic résolution tendant à inviter les Etats à fournir

·weapons. We shall watch how events develop and des renseignements, tant sur les forces armées et

how the Argentine representative votes on these les armements de type classique, que sur les

proposals. armes atomiques. ,Nous verrons comment vont sedérouler les événements et comment le repré­sentant de l'Argentine votera sur ces propositions.

M. ARCE (Argentine) (trad~tit de l'espagnol):

Le représentant de l'Union soviétique anticipe surle sens dans lequel va voter la délégation del'Argentine et il commente probablement ce votepar avance.

Je n'ai rien à redire à cela. Je puis voter enfonction des arguments qu'avancent certainesdélégations, ou bien encore je puis voter dans unsens déterminé en fonction des argumentsqu'avancent, 'en sens contraire, certaines autres

. délégations. En d'autres termes, si tel ou telargument ne parvient pas à me convaincresuffisamment, les arguments de la partie adversepeuvent renforcer l'opinion que je m'étais déjàfaite sur la question. Mais c'est d'après la valeurdes arguments gue j'exprime mon vote. Cela estsi vrai qu~il est bien souvent possible de voternon pasà cause de ce qu'ont dit Ïes orateurs, mais

.à cause de ce qu'ils ont passé sous silence.

Ce qui est inacceptable, et ce contre quoi j'aiprotesté, c'est que l'on prête à un vote une autrecause que la conviction. La délégation de l'Arge~­tine émet les votes qu'elle estime de sort deVOIrd'émettre; .elle ne vote pas par servilité ni pardocilité à l'égard de quiconque. Ge n'est pas parceque, à ce qu'on dit depuis quelque temps, unebombe atomique a explosé sur le territoire. del'Union soviétique que le représentant de ce paysa le dr/,it d'interpréter les intentions des autres;surtout s'il se propose de nous intimider avec

l'explosion dont je viens de parler.

Je ne puis admettre ni n'.admett~~i. jamais quequiconque - pas plus l'Umon SOVIetIque quriri:.tl

United States or any other country, that whenthe Argentine delegation votes it does so frommotives of servility. There is absolutely no heator passion in what l say. The only way in whichWè differ is that, in expressing ourselves, weLatins try to put aH the warmth of our convic­tions into our arguments, without any dissimula­tion, while other countdes which, like certabbirds or fish, are more cold-blooded, can moreeasily disguise their true intentions. There is thenno heat in what l say and no one is less entitledto say so than the representative of the SovietUnion, for whom l have the greatest friendship.But if this friendship between Mr. Malik andmyse1f is to flourish, there must be no adjectiveswhich annoy the delegations.

l do not vo~e in this Couneil by way of servility,but from conviction. l may make mistakes, butl can assure the representative of the SovietUnion that l sha1l never make the mistake ofvoting servile1y. He knows this because on manyoccasions we have been very close in our under­standing of certain problems, and at other timesl have found myself very far apart fl'ôm his habi­tuaI opponents, the United States and the UnitedKingdom, to which the Union of Soviet SoeialistRepublics is in constant opposition.

What l wanted to make clear is that the repre­sentative of the Soviet Union has no right totalk about an "obedient majority", either in theSecttrity Couneil or in the General Assembly.Although, it is true, my delegation was notspecially mentioned, slighting reference has beenmade to a1l those delegations which have votedfor the arguments or views of the United Statesor the United Kingdom. As far as l am con­cerned, at least, l voted for what l thought to bethe best argument, and not by way of servility.We are not in the habit of being servile. l wouldrepeat that if we wish to talk about servility,we can carry the discussion further, and perhapsmttch more interesting examples can be broughtforward.

13

Etats-Unis ou un autre pays - considère qu'unvote émis par la délégation de l'Argentine aété émis par servilité. Il n'y a dans mes proposni ardeur ni passion. Un de nos traits distinctifs,à nous autres latins, c'est que nous tâchonsd'exposer nos arguments r.vec toute la ferveur denos convictions, sans aucun apprêt, alors que lesreprésentants d'autres pays, qui ont, commecertains oiseaux et certains poissons, le sang plusfroid, parviennent plus aisément à dissimuler leursintentions. Ma déclaration n'est pas dictée parla passion et le représentant de l'Union soviétique,avec qui j'entretiens les meilleures relationsd'amitié, est le moins qualifié du monde pourprétendre le contraire. Toutefois, pour quej'entretienne de telles relations avec M. Malik, ilne faut pas que sonnent, au cours des débats, desexpressions qui indisposent les délégations.

Ce n'est pas par servilité que je vote au Conseil,mais par conviction. Je puis faire erreur, certes,mais ce que je puis assurer au représentant del'Union soviétique c'est que je ne ferai jamaisl'erreur de voter par servilité; il le sait fort bien,car maintes fois, lui et moi, nous avons exprimédes vues fort voisines sur certains problèmes et,en d'autres occasions, mon avis a fort différé decelui des habituels adversaires de M. Malik, àsavoir les Etats-Unis et le Royaume-Uni, avecqui l'Union soviétique est en constante opposition.

Ce que je tenais à déclarer, c'est que le repré­sentant de l'Union soviétique n'a pas le droit deparler de "majorité servile", qu'il s'agisse d'Unvote au Conseil de sécurité ou d'un vote àl'Assemblée générale. M. Malik, il est vrai, n'apas fait allusion à ma délégation en particulier,mais il a dédaigneusement mentionné toutes lesdélégations qui ont pu voter en faveur des argu­ments ou des thèses des Etats-Unis ou duRoyaume-Uni. Je déclare, en ce qui me concernetout au moins, que j'ai voté en faveur de ce queje croyais être la thèse juste, et non pas parservilité. Nous n'avons pas appris à être serviles.Je répète que, si l'on veut parler de servilité, ilsera peut-être facile, en amplifiant le débat, defaire apparaître . des ,exemples bien plus inté­ressants.

Mr. MANUILSKY (Ukrainian Soviet SoeialistRepttblic) (translated from Russian): We arenow discussing a very serious question" that ofthe operation of the Working Committee whichhas dealt with the problem of tlle reduction ofarmaments. Ouestions like the reduction ofarmaments arê' not joking matters. It seems tome that it i11 behooves the Security Council toconcetn itself with trifling talk. l would suggestthat the Couneil should not stray from the seriousquestion on its agenda, and should not indulge inthe kind of discussion the representative of Ar­gentina is trying to draw us into.

l must point -out. that the statements made bythe Argentirie representative are unfounded. 'It is .common knowledge that the members of theSecurity Couneil do not express their personalopinions here. They do not attend in a personalcapacity. They represent their countries. It isalso .well known that the various GovernmentsiSsue instructions to their representatives as· toWhat position to take on any given question. TheArgentine representative, however, apparentlycontends that the Couneil is a kind of academyfor the holding of discussions in which the various

h:esentati:~s try to convince one another. That,

M. MANUILSKY (République socialiste sovié­tique d'Ukraine) (traduit du russe): L'examendes travaux du Comité de travail qui s'est occupédu problème de la réduction des armements estune question extrêmement sérieuse. On ne plai­sante pas avec des questions telles que la réduc­tion des armements. Il me semble que le Conseilde sécurité ne doit pas perdre son temps dans desdiscussions futiles. Je propose que nous ne nousécartion Das de l'examen du sérieux problèmeinscrit à "Jrdre du jout' pour nous lancer dans ladiscussion dans laquelle cherche à nous entraînerle représentant de l'Argentine.

Je dois dirè que rien de ce qu'a déclaré lereprésentant de l'Argentine ne correspond à laréalité. Tout le monde sait que les membresdu Conseil de sécurité ici présents n'exprimentpas du tout leur opinion propre; ils ne siègent pasà titre personnel: ils représentent leur pays. Toutle monde sait que les Gouvernements donnent àleurs représentants des instructions relatives àl'attitude qu'ils doivent adopter sur telle ou tellequestion. Or, le représentant de l'Argentine asemblé dire que le Conseil serait une espèce d'aca­démie où, au cours du débat, les uns chercheraientà convaincre les autres. Oette affirmation ne cor...

14

is not the state of affairs. Actually~ certain Statesare linked together by political and economicbonds and by their social structure, and that factis reflected in their voting.

What purpose is served, then, by the emptydiscussion which the Argentine representativeseeks to provoke? What was said here wasnothing but a simple statement of what hasactually taken place on many occasions whenquestions were discussed, and when certain repre­sentatives p'aid no heed to the arguments ad­vanced. l affirm and reaffirm that it was anobedient majority which voted.

There is a Russian proverb which says : "Knockon the table, and scissors will rattle". When therepresentative of the Soviet Union stated a fact,and when everyone else remained silent, theArgentine representative, although no one hadmentioned him, rushed into the fray and said "1am those scissors". l would request the Presidentto spare us such empty and meaningless dis­cussions. Our time is too precious; the GeneralAssembly is in session; each of us is very busy.Questions such as the reduction of armamentsaffect peace and, as the President knows from

• personalexperience, this is not a joking matter.

Mr. ARCE (Argentina) (translated tromSpanish): At the end of my statement l referredto certain examples of servility on which therewas no need for further comment. The repre­sentative of the Ukrainian SSR quoted a Russianproverb \"Knock on the table, and the scissorswill rattle". If that is so, l have no more to say,because the scissors have rattled.

The PRESIDENT: The matter before us i5 thedraft resolution proposed by the United States

. delegation, set forth in document S/1398. Doesany representative wish to discuss the draft reso­lution?

As no representative now wishes to discuss thedraft resolution, l shall put it to a vote.

A vote was taken by show of hands, as follows:

In favour: Argentina, Canada, China, Cuba,Egypt, France, Norway, United Kingdom ofGreat Britain and Northern Ireland, UnitedStates of America.,.

Against: Ukrainian Soviet Socialist Republic,Union of Soviet Socialist Republics.

The result of the vote was 9 in favour to2 against.

The resolution was not adopted, one of thevotes against being that ota permanent memberof the Council.

Sir Alexander CADOGAN (United Kingdom):l suggest that the Security Council cannot leavethe matter there. Since we cannot make theaffirmation suggested in the United States draftresolution, l think that it would probably he theunanimous wish of members of the Council thatweshould at least send to. the General Assemblyfor its information the report, annexes andaccompanying resolutions, together with therecord of the Security Council's consideration ofthis subject.

respond pas à la réalité. En fait, certains Etatssont unis par des liens politiques et économiques etpar leur structure sociale à d'autres Etats, etcette situation détermine leur vote.

A quoi serviraient ces futiles discussions quevoudrait provoquer le représentant de l'Argentine?Ce qui a été dit ici n'était qu'un simple exposéde ce qui s'est passé à plusieurs reprises lorsqueau cours de l'examen d'une question, certains ont;l."efusé de se rendre aux arguments. Je dis et jemaintiens que c'est une majorité docile qui a voté.

Ùn proverbe russe dit: "Frappe sur la tableet les ciseaux résonneront". Le représentant del'Union soviétique avait constaté un fait et nuln'avait rien dit, et voilà que le représentant del'Argentine, que personne n'avait nommé, se jetteen avant et dit: "Les ciseaux, c'est moi". Jedemande au Président de nous épargner ces vaineset futiles discussbns; notre temps est trop pré­cieux, l'Assemblée générale siège et chacun denous a fort à faire. Des questions comme cellede la réduction des armements sont des questionsqui intéressent la paix et, comme le Président lesait par expérience personnelle, ce n'est pas unsujet sur lequel on puisse plaisanter.

M. ARCE (Argentine) (traduit de l'espagnol):A la fin de ma déclaration j'ai fait allusion à desexemples de servilité qu'il n'était pas nécessairede préciser davantage.' Le représentant de la RSSd'Ukraine nous a cité un proverbe russe qui. dit,semble-t-il, "Frappe sur la table, et les ciseaux.résonneront". Eh bien, je crois n'avoir plus rienà dire, car les ciseaux ont résonné 1 .

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Laquestion qui nous est soumise est le projet derésolution présenté par la délégation des Etats­Unis et qui figure au document S/139R Est-cequ'un représentant veut discuter ce projet derésolution?

Comme personne ne demande la parole, jemets aux voix le projet de résolution.

Il est procédé au vote à main levée.

Votent pour: Argentine, Canada, Chine, Cuba,Egypte, France, Norvège, Royaume-Uni deGrande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Etats­Unis d'Amérique.

Votent contre: République socialiste soviétiqued'Ukraine, Union des Républiques socialistes.soviétiques.

Il y aJ 9 voix pOUff" et 2 contre.

L'une des voix contre étant celle d'un membrepermanent du Conseil, larésolutîon 'Ifest pasadoptée.

; ,

Sir Alexander CADOGAN (Royaume-Uni)(traduit àe l'anglais): Le Conseil de sécurit~ nepeut pas, à mon avis, la~511er la question e.n l'e!a~.Puisque nous ne pouvons pas adopter le dISpOSltlfdu projet de résolution des Etats-Unis, je penseque le Conseil acceptera à l'unanimité de trans­mettre simplement à l'Assemblée générale, pourinformation, le rapport avec ses annexes" lesrésolutions jointes, et le compte rendu des debatsdu· Conseil à ce sujet.

I should therefore like to move a short pro­cedural rcsolution to that effect. I have not cir­culated it, but I thin1<: that the point is quitesimple and that, perhaps, representatives will notneed to have it before their eyes. With per­mission, I shall read the text of my dl'aft reso­lution [S/1403]:

iCThe Securit')/ Council,

uHaving received and examined the secondprogress report 01 the Commission for Conven­tional Armaments, together with the annexes andresolutions concerning items 1 and 2 of the Com­mission's established plan of work adopted bythe Commission at its 13th meeting on 12 August1948, which are attached to the report (S/1371),

uDi1'ects the Secretary-General to transmit thisrepoFt, its annexes and accompanying resolutions,together with the record of the Security Council'sconsideration on the subject, to the GeneralAssembly for its information."

The PRESIDENT: Is there any objection to theadoption of this course?

Ml'. MALIK (Union of Soviet Socialist Re­publics) (translated tram Russian) : It would bedesirable to see the text.

The PRESIDENT: 1 have one copy which 1 shaHpass to the representative of the USSR, and thereare a few other copies if any other representativewishes to read the text.

Since there is no objection, the proposaI iscarried.

Ml'. MALIK (Union of Soviet Socialist Re­publics) (translated tram Russian) : The USSRdelegation abstains from voting on .this proposaI.

The PRESIDENT: Very well, the record will,show that.

Ml'. MANUILSKY (Ukrainian Soviet SocialistRepublic): The delegation of the UkrainianSoviet Socialist Republic abstains.

The PRESIDENT: The record will show that also.In view of the present parliamentary situationl ~hould like the record to show that the motioniscarried by a vote of 9 in favour, with 2 absten­tions.

We shaH now proceed to the consideration ofsub-paragraph (b) of item 2 of the agenda.

Ml'. CHAUVEL (France) (translated tromFrench): The Security Council had before it!wo different texts which have been submitted forIts approvalby the Commission for ConventionalArma~e1,1ts, after having been adopted by thatCommlsslOn.

. The first [S/1371] related to the implementa­tlton ,of General Assembly resolution 41 (1) of4 December 1946. .

The second of the two texts submitted for the~ouncll's approval is a working paper adoptedbyt e Commission on 1 August 1949 [S/1372J inpursuance of the General Assembly resolution

~(II~:. of 19 Nov~~b~r_l~~~n.~~eGeneral

15

Je voudrais donc présenter, à cet effet, unebrève résolution de procédure. Je n'ai pas pu enfaire distribuer le te>..i:e, mais il est très simple,et je pense que les membres du Conseil n'estime­ront pas nécessaire de l'avoir sous les yeux. Jevoudrais me permettre de lire le texte de ceprojet de résolution [S/1403]:

"Le Conseil de séc~erité,

"Ayant reçtt et examiné le deuxième rapportsur les travaux accomplis par la Commission desarmements de type classique, ainsi que les annexeset les résolutions concernant les points 1 et 2 deson programme de travail, adoptées par la Com­mission lors de sa 13ème séance tenue le 12 août1948, qui sont jointes au rapport (S/1371),

"Charge le Secrétaire général de transmettreà l'Assemblée générale, pour information, lerapport, ses annexes et les résolutions qui l'accom­pagnent, ainsi que le compte rendu des débats quele Conseil de sécurité a consacrés à cettequestion." .

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Y a-t-ilobjection à adopter cette procédure?

M. MALIK (Union des Républiques socialistessoviétiques) (traduit du russe): Il serait néan­moins souhaitable de prendre connaissance dutexte.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): J'ai unexemplaire du texte et je vais le communiquerau représentant de l'URSS; il en existe quelquesautres dont les membres du Conseil pourrontprendre connaissance.

S'il n'y a pas d'objection, la proposition estadoptée.

M. MALIK (Union des Républiques socialistessoviétiques) (traduit du russe): La délégationde l'URSS s'abstient de voter sur cetteproposition.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Trèsbien. Cela figurera au compte rendu.

M. MANUILSKY (République socialiste sovié­tique d'Ukraine) (traduit de l'anglais): La délé­gation de la République socialiste soviétiqued'Ukraine s'abstient de voter.

Le PRf.SIDENT (traduit de l'anglais): Celafigurera également dans le compte rendu. Dansces conditions, je voudrais que le compte rendumentionne que la proposition a été adoptée par9 voix, avec 2 abstentions.

Nous allons examiner maintenant le paragrapheb) du point 2 de notre ordre du jour.. .

M. CHAUVEL (France) : Le Conseil de sécuritéétait saisi de deux textes différents qui lui ontété adressés pour approbation par la Commissiondes armements de type dassique, après qu'elle­même les eût adoptés.

Le premier [S/1371] avait trait à l'exécutionde la résolution 41 (1) de l'Assemblée généraleen date du 14 décembre 1946.

Le second des.deux textes soumis à l'approba­tion du Conseil est un plan de travail adopté parla Commission le 1er· août 1949 [S/1372] enexécution de la résolution. 192 (III) del'Asgemblée générale .en, date du 19 novembre

En effet, comme M. Schuman, Ministrefrançais des affaires étrangères l'a souligné, le19 novembre dernier,3 devant l'Assemblée géné­rale, toute réductioc des forces armées, qu'ils'agisse des effectifs ou du matériel, n'est valablequi si les Etats acceptent l'établissement d'unsystème de contrôle du désarmement en mêmetemps, d'ailleurs, qu'un système de sécurité collec­tive. Ce système de garantie comporte nécessai­rement, en premier lieu, l'engagement des Etatsde publier les déclarations périodiques de. leurseffectifs, de' leurs armements et de leurs mfra­structures; en second lieu, la signature' d'uneconvention instituant auprès du Conseil de sécu­rité un organisme affranchi de l'hypothèque duveto, qui exploiterait immédiatement les infor­mations militaires; enfin, un système de vérifica­tion par contrôle sur pièces et sur place.

Aucune Puissa~ce ne devrait, nous semble-t-il,dérober tout ou partie de son territoire à cecontrôle mutuel de désarmement qui est, ausurplus, parallèle au contrôle des armes

.atomiques.

Ce contrôle étant en place, la réduction desarmements pourrait C s'effectuer progressivementpar tratlches, compte tenu non seulem~nt .dupotentiel des Etats mais encore de leur SItuationjuridique et géogr~phique. Les nécesité~ du con­trôle préalable ont contraint la délégatIon fra~­çaise à rejeter,4 à la première partie de la t~Ol­sième session de l'Assemblée générale, les projetsde l'Union soviétique et de la Pologne, tous deuxpréconisant une réduction des forc~s te;restres,·navales et aériennes avant que fonctlOnnat e:ff~c­tivement un orga:n:i.sme de contrôle. Cedermer.

Assembly recommendatinn nf 19 November 1948 161948. La recommandatinn de l'Assemblée géné-lconstituted a further development and pertinent raIe du 19 novembre 1948 a constitué la continua­supplementation of the recommendation of 14 De- tion, l'heureux complément de la recommandationcember 1946. du 14 décembre 1946.

On 14 December 1946 the General Assembly Le 14 décembre 1946, l'Assemblée générale aadopted resolution 41 (1), covering the various voté une résolution, 41 (1), qui envisage lesaspects of disarmament an.d security: the setting différents aspects du désarmement et de laup of an international force, the control and sécurité: création de la force internationale, con­inspection of atomic energy, and the reduction trôle et inspection de l'énergie atomique, réduc-of national armed forces. tion des forces armées nationales.

On 19 November 1948 the General Assembly Le 19 novembre 1948, l'Assemblée générale arecommended that the Security Council should recommandé au Conseil de sécurité "de pour­"pursue the study of the regulation and reduction suivre l'étude de la réglementation et de la réduc­of conventional armaments and armed forces tion des armements de type classique et des forcesthtough the agency of the Commission for Con- armées par l'intermédiaire de la Commission desventional Armaments" and at the same time armements de type classique" et, en même temps, c

expressed the earnest hope that the Commission elle a émis le vœu que, dans l'exécution de sonfor Conventional Armaments, in carrying out its plan de travail, la Commission des. armementsplan of work, should "devote its first attention"- de type classique se préoccupât "de formuler1 stress the wbrd "first"-"to formulating pro- tout d'abord" - j'insiste sur tout d'abord ­posaIs for the receipt, checking and publication, "des propositions pour la réception, la vérificationby an international organ of control within the et la j>ublication par un organisme internationalframework of the Security Council, of full in- de contrôle, dans le cadre du Conseil de sécurité,formation to be supplied by Member States with d'informations complètes à fournir par les Etatsregard to their effectives and their conventional Membres touchant leurs effectifs et leurs arme-armaments". ments de type classique".

Cette recommandation de l'Assemblée généralea donné lieu au texte présenté par la délégationfrançaise et soumis à l'examen du Conseil desécurité.

This General Assembly recommendation hasled ta the text presented by the French delega­tian and submitted for the consideration of theSecurity Ccuncil.

As Mr. Schuman, the Fi'enchForeign Minister,pointed ,out ta the General Assembly' on 19 N0­

vember 1948,3 any reduction in armed forces,whether it relates ta effectives or material, isvalid only if States accept the setting up of a.system of disarmament control at the same time asà system of collective security. This system ofguarantees necessarily entails, in the first place,an undertaking by States ta publish periodicstatements as ta their effectives, armaments andground installations; secondly, the signature of aconvention setting up under the SecurityCouncilan organ, not subject to the veto regulation,which will make immediate use of the militaryinformation; and finally, a system of verificationby checking the facts on the spot.

NoPawer shoulcl, it seems ta us, withdraw aUor part of its territory from this mutual disarma­ment control which is, moreover, parallel to thecontrol of atomic weapons.

Once this control is established, the reductionof armaments could be carried out in progressivestages, on the basis not only of the potentialstrength of the various States, but also of thei!juridical andgeographical status. The require­ments of priority of control forced the Frenchdelegation ta reject,4 at the first part of the thirdsession of the General Assembly, t.he plans putforward by the Soviet Union andPoland, both of .which advocated a reduction of land, sea, andair forces before a control organ was operatirigeffectively. Such an organ must both guarantee

• See. Official Records of thethird session. of the 3Voir les' Documents officiels de la troisième sefsio: 'General Assembly, Part 1, 163rd plenary meeting. de l'Assemblée générale, première partie, 163ème seanc 1

plénière. l____~~.~Ib~id=·~c~=~~=~~~~~~~~~~~~·~I~bi~d~.~~~~~ , c1Î

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and check the reduction of armaments, otherwisethat reduction would be nothing but an illusion,a deception without any real effectiveness, inshort, a mere propaganda device.

My delegation has no illusions as to the limitedpart that can be played by the Commission forConventional Armaments. The great work ofdisarmament laid upon us by the Chartercannot he undertaken on a permanent basis beforethe special agreements stipulated in Article 43have been signed, and before the SecurityCouncil has at its calI "armed forces, assistance,and facilities . . . necessary for the purpose ofmaintaining international peace and security".Not until then will States which have carriedout these provisions of the Charter know theirobligations exactly, and decide the minimum ofhumàn and economic resources to be diverted toarmaments.

Further l am aware that the Commission forConventional Armaments can discharge its func­tions only in close re1ationship with the AtomicEnergy Commission. Each of these Commissions,however, has a clearly defined task, and the inter­dependence of the studies they are making with'a view ta achieving their aims does not justifyany encroachment, sucb as certain delegationshave wished us ta sanction, by either Commissionon the province of its neighbour.

In conclusion, l would state that the Frenchde1egation continues ta favour disarmament,which, in its opinion, is more likely to guaranteegeneral security than rearmament. It considers,moreover, that the study and preparation of thelimitation of armaments cannat depend upon theprior establishment of international confidence,since the lack of agreement which continues toexist among the great Powers on a basic questionsustains and even aggravates the crisis of confi­dence, and seems ta justify the armaments race.

The French delegation is convinced thatperiodical statements by the great Powers ontheir effectives and armaments, statements thatwould be, subjected ta measures of verificationwhich would guarantee their accuracy, wouldcontribute greatly ta an improvement in inter­national relatious, first by permitting the arma­ments race to he halted, and subsequently by­providing the basisfor an effective and equitablelimitation Of those at'maments.

Guided by these ideas and basing its action onthe proposals contained in the working paperadopted on 1 August 1949 by the Commission forConventional Armaments, the Fre..nch delegationhas the honour to submit to the Security Councilthe draft resolution set forth in document S/1399which was distributed at the 449th meeting.

The PRESIDENT: The draft resolution submittedby the representative of France on the regulationand reduction of armaments and armed forcesis before the Security Council. Dbes any repre­sentative wish to speak on that draft resolution?

Mr. MANUILSKY (Ukrainian Soviet SocialistRe~ttblic) (translated tram Russian) : The dele-:gatIon of the Ukrainian SSR has already had an'opportllnity to express its opposition ta the so­c~lIed French working document in the Commis-,: f~r Conventional Armaments.

doit être en même temps le garant et le vérifica­tellr de la réduction des armements, sinon celle-cine serait qu'un trompe-l'œil, une duperiedépourvue d'efficacité réelle, pour tout dire, unsimple thème de propàgande.

Ma délégation ne se fait pas d'ilI·'sion sur lerôle limité de la Commission des armements detype classique. La grande œuvre de désarmementqui nous est prescrite par la Charte ne pourraêtre engagée sur des bases définitives que lors­que les accords spéciaux prévus par l'Article 43auront été signés et que le Conseil de sécuritéaura à sa disposition "les forces armées, l'assis­tance et les facilités . . . nécessaires au maintiende la paix et de la sécurité internationales"; alorsseulement, en effet, les Etats. ayant accompli cesprescriptions de la Charte connaîtront avec exac­titude leurs obligations et détermiaeront le mi­nimum des ressources humaines et économiquesà détourner vers les armements.

Je n'ignore pas non plus que la Commissiondes armements de type classique ne pourra exé­cuter son mandat qu'en relations étroites avec laCommission de l'énergie atomique. Mais chacunede ces commissions a une tâche nettement définieet l'interdépendance de leurs études pour la réali­sation des fins qu'elles poursuivent ne justifiepas un empiétement, par l'une ou l'autre, sur lesattributions de sa voisine, comme certaines délé­gations nous ont priés de le faire.

Je concluerai en affirmant que la délégationfrançaise demeure favorable au désarmement car,selon elle, il est, plus que le réarmement, denature à garantir la sécurité générale. Elle estime,en outre, que l'étude et la préparation de la­limitation des armements ne sauraient dépendrede l'établissement préalable de la confiance inter­nationale, car le désaccord qui persiste entregrandes Puissances sur une question essentielleentretient et aggrave même la crise de confianceet semble justifier la course aux armements.

Elle est convaincue que la déclarat,ion. périodi­qne, par les g<andes Puissances, de leurs effectifset de leurs armements, déclaration soumise à uncontrôle qui en garantirait la véracité, contri­buerait puissamment à la détente de l'atmosphereinternationale en permettant, d'abord, d'arrêter lacourse aux armements puis ensuite de fournir labase d'une limitation efficace et équitable de cesmêmes armements.

S'inspirant de ces idées et se fondant sur lespropositions contenues dans le document detravail adopté le 1er août 1949 par la Commissiori .des armements de type classique, la délégation,~~~C

française a l'honneur de soumettre au Conseil desécurité le projet de résolution qui a été distribuéau cours de la 449ème séance sous la cote S/1399.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): LeConseil est saisi d'Un projet de résolution soumispar le représentant de la France et relatif à laréglementation et à la réduction des armementset des forces armées. Quelqu'un demande-t-il laparole à ce sujet?

M. MANUILSKY (République socialiste sovié­tique d'Ukraine) (traduit du russe) : La déléga­tion de la RSS d'Ukraine a déjà eu l'occasion, il.la Commission des armements de type classique,d'exprimer Son opposition à ce qu'on a appelé"le document de travail français.

tJ6 . 218

The de1egation of the Ukrainian SSR has up­he1d before, and upholds now, the view that theessential prerequlsite to effective work by theCommission for Conventional Armaments in pur­suit of real agreement on the reduction of arma­ments is that the five permanent members of theSecurity Cotmcil should submit, full and true in­formation on their armaments and armed forces,inc1uding data on atomic weapons.

The de1egation of the Ukrainian SSR isopposed to the French working document becausethe latter complete1y ignores such extremelyitnportant decisions of the General Assenibly­resolution 1 (1) on the prohibition of atomicweapons and the control of atomic energy of24 January 1946 and resolution 41 (I) on the.principles governing the general regulation andreduction of armaIl1ents of 14 December 1946.Those resolutions constitute directives for thework of the Commission for Conventional Arma­ments.

The aim of the so-called French working docu­ment isnot to reach agreement on the reductionof armaments. and armed forces, but, on the con­trary, tri divert the Commission for ConventionalArmaments from its real taskby substituting, forthe question of the reduction of armaments, thequestion of collecting information.

The French working document is an attemptbythe Anglo-American majority in the Commis­sion for Conventional Armaments toignore theconcrete-proposals submitted by the. Soviet Unionon25 September19485 and of 8 February 1949[S/1246/Rev.1]. The aiIIl of thoseproposalswas to achieve a real reduction of armamentsandarmed forces and the prohibition of atomièweapons.

Bysevering the collection of information fromthe basic task of reducing armaments, the Frenchworkingpaper tries to place the United Nationsat the service of the intelligence organs of theUnited States and the United Kingdom.

. The delegation of the Ukrainian SSRregardsthe so-.called French working document as un­acceptable because, whiie it demands that infor­mation .should be -suppliedon _armamènts andarmed forces, it is completely silent on the needto supply information on atomic Vl[eapons, .Inview of the aboveconsiderations,th~delegationof the Ukrainian SSRrejects the so-calledFrenchworking paper.

The PRESIDENT: Are there any other sp~akers,or shall we proceed to a vote?

Mr. MALIK CUnion of Sovièt Socialist Re­publics) (translated trom Russian) : The seconddocum.ent ._placed today before ~e SecurityCoui:l:cil' [S/1372] i5 the so-called french workingpaper submitted by .the French delegation to theCommission for Conventional Armaments andadopted by th~ Anglo-American majority in thatCommission. _. -The gist of that document is _thatits authors, aridthose who have inspiredthem,are trying to get information, from ,aU States

1 See Official Records of _the third session of theGeneral Assembly, Part l, Plenal"y Meetings, Anne~es,page -183.

:Ce point de vue de la délégation de la RSSd'Ukraine a été et demeure le suivant: pour quela Commission des armements de type classiquepuisse accomplir un travail efficace en vue d'unaccord réel sur la réduction des armements, ilest nécessaire que les cinq membres permanentsdu Conseil de sécurité fournissent des informa­tions complètes et exactes Silr leurs armements etleurs forces armées, et en particulier des infor­mations sur les armes atomiques.

La délégation de la RSS d'Ukraine est opposéeau document de travail français parce qu'il passecomplètement sous silence des résolutions del'Assemblée générale aussi importantes que larésolution 1 (1) sur l'interdiction des armesatomiques et le contrôle de l'énergie atomique, endate du ·24 janvier 1946, et la résolution 41 (1)sur k'i principes régissant la réglementation et laréduction générales des armements, en date du14 décembre 1946, alors que ces résolutions revê-

'tent, du point de vue de la Commission des arme-n. ~nts de type classique, le caractère de directives.

Le document dit document de travail français apour but non pas d'aboutir à un accord sur 'laréduction des armements et des forces armées,mais au contraire de détourrier la Commission desarmements de type classique de sa véritable tâche·en substituant à la réduction des armements lerassemblement de renseignements.

Le document de travail franç~is constitue unetentative de la majorité anglo-américaine de laComniission des armements du type classiquepour ne pas tenir compte des propositions précisesprésentées par la délégation de l'Union soviétiquele 25 septembre 19485 et le 8 février 1949[S/1246] , propositions dont le but est la réductioneffective des armements et des forces armées etl'interdiction des armes atomiques;

En dissociant le rassemblement des renseigne­ments de la tâche essentielle, la réduction desarmements, le document de travail français tendà mettre _l'Organisation des Nations Unies à ladisposiûàn'des services de c renseignements desEtats-Unis et du Royaume-Uni.

La délégation de la RSS d'Ukraine considèreque le document dit document de travail françaisest inacceptable, car, tout en réclamant la présen­tation-de renseignements sur les armements etles forces armées, il passe complètement soussilence la nécessité de soumettre des informationsrelatives aux armes atomiques. Pour toutes cesraisons la délégation de la RSS d'Ukraine rejettele document dit document, de travail français.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais) : Quelqu'i.tndemande-t-il encore la parole ou pouvons-riousprocéder au vote?

M. MALIK (Union des Républiques socia~i~tessoviétiques) (traduit d1t russe): .Le deuxlernedocument proposé aujourd'hui à l'examen duConseil de sécurité [S/1372] est ce qu'on appellt;le document de travail français, qui a été.pr~se?tepar la délégation de la France à la Comnusslondes' armements de. type c1ssique et adopté par lamajorité anglo-américaine de cette C01Ilnusslon.Les propositions contenues pans ce documen~révèlent les'inte~tions de ses· auteurs et de ceulC

•Voir les Documents officiels r1~ la troisi?me 's!ssionde l'Assemblée générale, prem~ère partze, SeanceSplénières, Annexes, pa~e 183.

p 19

Members of the Un.ited Nations, and, of course,from the Soviet Union primarily, concerning thesize of their armed forces and the state of theirarmaments. At the same time, however, theyaredoing their utmost to conceal information·· .onatomic weapons, and do not say one word aboutthat question, on the pretext that atomic weaponshave nothing to do with conventional armaments.

As the representative of the Ukrainiari. SSRhas already pointed out, itis not difficult tounderstand what lies behind the French pro­posaIs and whose interests they reflect.

As . 1 have a1ready indicated in a previousstatement, when the Anglo-American majority inthe Commission for Conventional Armamentsadopted itsnotorious resolution on the allegedimpossibility Df reducing armaments, in August1948, in faet it sabotaged the implementation ofthe General Assembly resolution 41 (1) of 14 De­cember 1946 on the reduction of armaments andthe prohibition of atomic weapons.

During the first part of the third session ofthe General Assembly in September 1948, theSoviet Union made concrete proposaIs in accord­ance with .the above,.mentioned resolution. TheSoviet Union then proposed that within one yearthere should be a· reduction by one-third of aIlexisting armaments and armed forces of theUnited States, the United Kingdom, theUnîon ofSoviet Socialist Republics, France and China,namely .the five countries which, as permanentmembers of the SécurityCouncil, bear the main .responsibility for the maintenance of internationalsecurity. That proposaI was fierce1y opposed bytherepresentatives of the United States and theUnited KingdlJm, who spared no effort, in orderto have it rejeeted, to mobilize the delegationswhich obediently followed them.

1

Having rejected those proposaIs, the UnitedStates and United KingdOn1. delegations>' on19 November 1948 imposed their .own· resolutionon the General Assembly, providing that the

,unùnission for· Conventional Armaments shoulddraw up· proposaIs for the collection of' informa­tion concerning the size of the armed forces andtheconventional armaments of a11 States Membersof the United Nations,

. At the insistence of the United States .andUnited Kingdom delegations, thequestibn ofSUpplying information on atomic weapons wasnot included in that .resolution; nor was thequestjon of preparing practical steps for thereduçtion .of armaments and armed forces, re­fiçcted in thatunacceptable resblution. Thus,theUnited States and the United KingdoIDopenlych()se to thwartand prevent the elaboration oftneasures for the reduction .of armainents, arldconcentrated aIl their efforts on the question ofcollecting information, obviously.for the purposeofobtaining data on the artnaments of - othercOuntries. 'At thesame time, and undera variety

~~texts; they tried to conceal, from the United

qui les ont k:.ipirés; ils voudraient obtenir de tousles pays Membres de l'Organisation des NationsUnies et en premier lieu, bien entendu, de l'Unionsoviétique, des renseignements sur l'importancede leurs effectifs militaires et' sur celle de leursarmements. Mais, en 'même temps, ils s'efforcentde retenir par tous les moyens les renseignementssur les armes atomiques en évitant de dire unseul mot de la présentation de renseignementsconcernant ces armes, en arguant du fait que lesarmes 7\tomîques ne font pas partie des armementsde type classique.

Il est aisé de comprendre ce qui, en réalité, sedissimule derrière les propositions françaises etquels sont ceux dont elles défendent les intérêts;le représentant de la RSS d'Ukraine a déjàsignalé le fait.

Comme je l'ai déjà fait remarquer, lorsque, àla Commission des armements de type classique,la majorité anglo-américaine a adopté, en. août1948, les fameuses résolutions sur la prétendueimpossibilité de réduire des armements, elle a, enfait, saboté la mise en œuvre de la réSOlution41 (1) de l'Assemblée générale du 14 décembre1946 sur la Téduction des armements ,et l'inter­diction des armes atomiques.

L'Union soviétiqu~, au mois de septembre 1948,a présenté à la troisième session de l'Assembléegénérale des. propositions· précises en vue de lamise en ~uvre de la- dite résolution de l'Assemblée.L'Union soviétique a proposé à ce moment-là deréduire d'unJi.er~, au cours de l'année, toutes lesforces armées'"et les armements actuels des Etats­Unis, du Royaume-Uni, de l'Union des Républi...ques socialistes soviétiques, de la France et de laChine,' c'est-à-dire des cinq Puissances qui, dufait de leur Qualité de membres permanents duConseil de séturité, sont. responsables au pr~mierchef du maintien de la sécurité internationale.Les représentants des Etats-Unis et du Royaume­Vni se sont violemment élevés contre. cette propo­

'51tion. Ils n'ont rien négligé pont mobiliser lesdélégations qui les suivent docilement et fairerepousser les propositions de l'Union soviétique.

Après avoir fait repousser ces propositions, lesdélégations des Etats-Unis et du •• Royaume-Uniont imposé à l'Assemblée générale, ·le 19 novembre1948, .• leur propre' résolution prévoyant •que laCO!,llIllisslon des. armements de type classiques'emploierait à préparer despropositionsen~vuedu rassemblement de renseignements sur l'impor­tance .numérique. d~sfoîces. armées "des ..EtatsMembres. de l'Orgatiisation des Nations Uniesainsi que sur l'i.üportance de leurs armements detype classique.

La question de la· remise de renseignements surles armes atomiques, sous la pression· exercée parles délégations des ,Etats-Unis 'et du 'Royaume­Uni, n'est pas soulevée da."1s cette résolution; la.guestion de l'élaboration. de mesures pratiques'propres à amener laréduetion des armements. etdes forces armées.ri'a pas été davantage soulevée·dans. cette résolutipninacceptable.. De cette façon,les .Etats~Unis.·. et Je-Royaume-Uni s'efforçaientouvertement de s'opposer à ce que .fussent prisesdes mesures. propres à réduire les armements. etne s'intéressaient qu'à la seule question du rassem­blement des renseignements, dans le but évidentde·se procurer des·informations sur.les armementsdes autres pays, tout en s'appliquant, à l'abri de

JII.b

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Nations and international public opinion, infor­mation about the atomic weapon.

This can be explained first and foremost bythe fact that ruling circles in the United St<itesare doing everything in their power to preventthe prohibition of the atomic weapon and thereceipt, by the United Nations, of informationon that weapon.

In February last, during the discussion of theabove-mentioned Genera: Assembly resolution of19 November 1948 in the Security Council andthe Commission iDr Conventional Armaments, theAnglo-American grouping concentrated on thequestion of gathering information on conventionalarmaments, complete1y ignoring the question ofthe reduction of annaments, although this Assem­bly resolution recommends that the SecurityCouncil should pursue the study of the regulationand reduction of conventiona1 armaments.

The USSR delegation, however, submitted con­crete proposaIs to the Security Council on boththe reduction of armaments and the prohibitionof atomic weapons. It suggested [S/1246/Rev.1]that the Commission for Conventional Arma­ments should be instructed, "as a first step, toprepare a plan, to be submitted to the SecurityCouncil by 1 June 1949, for the reduction byone-third of the armaments and armed forces ofthe five permanent members of the SecurityCouncil \no later than 1 March 1950". It alsoproposed to "instruct the Atomic Energy Com­mission to submit to the Security Council by.1 June 1949 both the draft of a convention onthe prohibition of atomic weapons and the draftof a convention for the control of atomic energy,with the understanding that both conventionssha11 be conc1uded and come into force simul­taneously".

.It was further suggested that an internationalcontrol body to supervise and control the imple­mentation of the measures for the reduction ofarmaments and armed forces and the prohibitionof atomic weapons should be established withinthe framework of the Security Council.

. The proposaI of the Soviet Union also providedthat the permanent members of the SecurityCouncil shouId submit full data on their armedforces and armaments of a1l types, includingatomic weapons, not later than 31 March 1949.

.. The French representative, MI'. Chauvel, authorof the draft resolution before the Security Councilwhich calls for the approval by the b.~· CounciJ ofthe French working paper, misleads t: e Councilwhen he pretends that the USSR delegation, bothin the General· Assembly and in the SecurityCouncil, limited its proposaIs to demanding thatthere should first be a reduction in armaments,and that only afterwards should data on arma­ments be submitted, but without any verificationof those data. This statement· is not true, and isobviously being made for the purposes of propa­ganda, and with the objective of misleading inter­national public opinion and seeking to justify thesubmission, by him, of an unacceptable resolutio.n.

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z

divers préte."'ttes, à ne rien communiquer àl'Organisation des Nations Unies ni à l'opinionpublique internationale de ce qui concerne l'armeatomique.

Cela s'explique avant tout par le fait que lesmilieux dirigeants des Etats-Unis font tous leursefforts pour s'opposer à l'interdiction de l'armeatomique et pour empêcher la communication àl'Organisation des Nations Unies de tous rensei­gnements concernant cette arme.

Au mois de février de cette année, lors del'examen de la réduction déjà citée de l'Assembléegénérale, en date du 19 novembre 1948, le campanglo-américain au Conseil de sécurité et à laCommissîon des armements de type classique n'avoulu considérer que la seule question du rassem­blement de renseignements sur les armements detype classique, sans accorder la moindre attentionà la question de la réduction des armements, bienque la résolution de l'Assemblée générale recom­mande au Conseil de sécurité de poursuivrel'êtude de la réglementation et de la réduction desarmements de type classique.

La délégation de l'URSS, pour sa part, aprésenté au Conseil de sécurité des propositionsprécises aussi bien en vue de la réduction desarmements qu'en vue de l'interdiction des armesatomiques. Elle a proposé [S/1246] de charger laCommission des armements de type classique"d'établir, ~ titre de première mesure, un plantendant à réduire d'un tiers, pour le 1er mars1950, les annements et les forces armées des cinqEtats membres permanents du Conseil de sécu­rité" et de présenter ledit plan "au Conseil desécurité au plus tard le 1er juin 1949". Elle aégalement proposé "de charger la Commissir,n del'énergie atomique de présenter au Consell desécurité, pour le 1er juin 1949, et un projet deconvention tendant à interdire l'arme atomique etun projet de convention relatif au contrôle del'énergie atomique, en partant de ce que les deuxconventions devront être conclues et mises envigueur simultanément".

Il était en outre proposé de créer dans le cadredu Conseil de sécurité un organe internationalchargé de surveiller et de contrôler la mise enœuvre des mesures visant à la réduction desarmements et des forces armées et à l'interdictiondes armes atomiques.

La proposition de l'Union soviétique prévoya~taussi que les membres permanents du ConseIlde sécurité fourniraient pour le 31 mars 1949 aUplus tard des renseignements complets sur leurs.forces armées et sur tous les types d'armes, ycompris les· armes atomiques.

L'auteur du projet de résolution actuellement.soumis à l'approbation du Conseil de sécurité,qUldemande au Conseil d'adopter le document ~etravail français, c'est-à-dire M. Chauvel, repr~­

sentant de la France, induit en erreur le Consel1de sécurité quand il prétend que la délégatio?, del'URSS à l'Assemblée générale et au Consetl desécurité se l'erait bornée à présenter des propo­sitions demandant que d'abord les armementsfussent réduits et qu'ensuite seulement. f.ussentfournis des .renseignements. Cette affirmatton necorrespond pas à la réalité, elle est évidemmentune manœuvre de propagande et elle a pour butde tromper l'opinion publique internationale, to~ten prétendant justifier la présentation parlU1-niême d'Une résolution inacceptable.· ~

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The delegation of the USSR thus proposed thatthe Commission for Conventional Armaments pre­pare and submit a plan for the reduction of arma­ments only by 1 June 1949, while the actualreduction would have been carried out only by1 March 1950. As for full data on armed forcesand armaments, inc1uding atomic weapons, they

l shall take the liberty of quoting these pro­posaIs.

Point 1 of those proposaIs, submitted to theSecurity Couneil on 8 February, contains thefollowing provisions:

"To instruct the Commission for ConventionalArmament1!, as a first step, to prepare a plan, tohe submitted to the Sect!rity Couneil by 1 June1949, for the reduction by one-third of the z.rma­ments and armed forces of the five permanentmembers of the Security Council not later than1 March 1950." .

The USSR de1egation adhered to the sameposition during the discussion of this question inthe Security Couneil in February. At the [407th]meeting on 8 February, it submitted specific pro­posaIs. The French representative, Ml'. Chauvel,appears to have been absent, but his place wastaken by Mr. de la Tournelle. For that reason,before alleging that the USSR was proposing thereduction of armaments without the submissionof data on armaments and control, Mr. Chauvelmight weIl have consulted the record andfamiliarized himself with the proposaIs of theSoviet Union.

l repeat: the plan for the reduction of arma­ments and armed forces ta be submitted by1 June 1949.

Points 4 and 5 of the same proposaIs are asfollows:

"4. Ta consider as essential the establishmentwithin the framework of the Security Couneil ofan international control body ta supervise andcontrol the implementation of the measures forthe reduction of armaments and armed forcesand the prohibition of atomic weapons;

"5. To consider it as essential that the perma­nent members of the Security Couneil submitfull data on their armed forces aild .armamentsof aIl types, inc1uding atomic weapons, not laterthan 31 March 1949.'" .

AlI those who took part in the work of the fil'st Tout " .lX qui ont pris part aux travaux de lapart of the General Assembly's third session- première partie de la troisième session de l'Assem­and Ml'. Chauvel, who was present, is aware of blée générale - et c'est le cas de M. Chauvel ­this-know that both the Soviet Union proposa16 savent que les propositions de l'Union soviétiquell

and the Polish proposal,7 for which the USSR et celles de la Pologne,7 pour lesquelles la délé­delegation voted, provided for a reduction in ar- gation de l'URSS a voté, pr6voyaient la réductionmed forces and armaments, the establishment of an des forces armées et des armements, la créationinternational control body ta supervise the reduc- d'un organe international chargé de contrôlertian of armaments, and the submissinn to that body cette réduction, auquel aGtaient dû être fournisof data on armed forces and armaments including les renseignement!? sur les armements et les forcesthe atomic weapon. It goes without saying that armées, y compris les armes atomiques. Il va dethat body would have been set up for purposes of 1 soi que cet rgane aurait été créé aussi poursupervision and verification. exercer le (.v..1trôle et procéder à la vérification

des renseignements.C'est cette même position que l'URSS a

adoptée au Conseil de sécurité lorsque la questiona été examinée devant cet organe au mois defévrier. Elle a soumis une proposition précise àla [407ème] séance du Conseil, le 8 février; lereprésentant de la France, M. Chauvel, semble-t-iln'assistait pas à la séance, mais M. de la Tournelleétait présent. Aussi, avant d'affirmer que l'URSSproposerait de réduire les armements sans prévoirla fourniture de renseignements au sujet desarmements, ni le contrôle de ces renseignements,M. Chauvel ferait bien de parcourir les procès­verbaux et de prendre connaissance des propo­sitions de l'Union soviétique.

Je me permettrai de rappeler le contenu de cespropm,itions.

Les propositions présentées à la séance duConseil de sécurité du 8 février recommandê!lt,au point 1, ce qui suit:

"De charger la Commission des armements detype classique d'établir, à titre de premièremesure, un plan tendant à réduIre d'un tiers, pourle 1er mars 1950, les armements et les forcesarmées des cinq Etats membres permanents duConseil de sécurité. Le plan sus-mentionné devraêtre présenté au Conseil de sécurité au plus tardle 1er juin 1949."

Je répète: le plan de réduction des armementset des forces armées devra être présenté au plustard le 1er juin 1949.

Les points 4 et 5 des mêmes propositionsrecommandent:

"4. De reconnaître la nécessité absolue decréer, dans le cadre du Conseil de sécurité, unorgane international de contrôle pour surveiller etcontrôler l'application des mesures pour la réduc­tion des armements et des forces armées et pourl'interdiction de l'arme atomique;

"5. De reconnaître comme indispensable queles membres permanents du Conseil de sécuritéprésentent, au plus tard le 31 mars 1949, desdonnées complètes sur leurs forces' armées et leursarmements de tous genres, y compris l'armeatomique."

La délégation de l'URSS proposait dortc q~e laCommission des armements ,de type class1queélaborât et présentât un plan. de réduction desarmements, mais seulement pour le 1er juin 1949,et la réduction des armements n'était prévue quepour le 1er mars 1950. Quant aux renseigne­ments complets sur les forces a:rmées et les

8. See Official Records of the third session of theGeneral Assembly, Part l, Plenary Meetings, Annexes,page 372.r..:Ibid., page 398.

• Voir les Documents officiels de la troisième sessionde l'JAssemblée générale, première partie, Séancesplénières, Annexes, page 372.

f Ibid, page 398.

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should. have been submitted by the permanentmembers of the Security Couneil, inc1uding theSoviet Union, not later than 31 March 1949, thatis to say, e1even months before the reduction ofarmaments was to have been put into effect.

During the current yeat, between the GeneralAssembIy's third and fourth sessions, the Com­mission for '. Conventional Armaments has donenothing to implement thisrecommendati6n, owingto the efforts of the .United States and UnitedKingdom delegations,aidedby the French dele,;;

AlI this proves that, in the Commission forConventional Armaments, the Anglo-Americanmajority has not only prevented the implementa­tionof the General Assembly resolution of14 December 1946 on the reduction of armamentsand the prohibition of atomic weapons, but thatit has also violated its own General Assemblyresolution of 19 November 1948 recommendingthat the Security Council shouId pursue the studyof the regulation and reduction of armaments. '

The, United States and United Kingdom dele­gations are actively supporting these French pro­posaIs, which they have now submitted to theSecurity Council for approvaI. It is quite obviousthat those who have written and inspired thisnotorious document have one aim in view: toreduce the entire question to the collection ofdata on armaments and armed forces, settingaside not only the question of the reduction ofarmaments and the prohibition of the atomicbomb, but that of the submission of informationon atomic we<;!.pons aIso. Naturally, it is difficultto defend such a position. The United States andUnited Kingdom delegations are obviously in anawkward position, while the French representa':'tive is even compelled to distort facts.

armements. y compris les armes atomiques, lesmembres permanents du Conseil de sécurité,parmi lesquels figure l'Union soviétique, devaientles fournir pour le 31 mars 1949. soit quelqueonze mois avant la date fixée pour la réductiondes armements.

1 must ask Mr. Chauvel where he got his facts., Je suis obligé de demander à M. Cham'01 oùOn what grounds can he state that the Soviet sont les faits? Sur quoi se fonde-t-il pour 'merUnion, for purposes of prlJpaganda, submits a que l'Union soviétique, à des fins de propagande,proposaI to reduce armamer.ts. but does not sug- propose de réduire les armements sans accom­gest that data on armaments and armed forces, pagner cette proposition de recommandationsand on control, should be submitted also? His tendant à la présentation de renseignements austatement obviously does not correspond with the sujet des armementG et des forces armées et autruth. contrôle de ces -renseignements? Son affirmation

ne correspond évidemment pas à la réaIité.Les propositions concrètes de la délégation de

l'URSS ont été rejetées au Conseil de sécurité,avec l'éhde de la délégation de la France, par lesdélégations des Etats-Unis et du Royaume-Uniqui ne s'intéressent qu'aux informations au sujetdes forces, armées et des armements des autrespays mais se refusent énergiquement à fournirdes renseignements sur les armes atomiques. C'estdans ces circonstances qu'a paru le fameux docu­ment de travail préparé par la France, relatif aurassemblement de renseignements sur les forcesarmées et les armements de type classique. Cedocument ne dit mot de la préparation de propo­sitions concernant la réduction des armements;par contre, il traite en détail des propositionsrelatives à la fourniture de renseignements surles armements de type classique et sur les forcesarmées. Il ne fait pas non plus mention de lafourniture de renseignements sur les armesatomiques.

Les délégations des Etats-Unis et du Royaume­r j soutiennent vigoureusement ces propositionsde la France, qu'elles viennent de soumettre àl'approbation du Conseil de sécurité. Il est toutà fait évident que ceux qui ont rédigé ou inspiréce fameux document ne poursuivent qu'un but: ils'agit de réduire la question à celle de la fourni­ture de renseignements sur 'les armements et lesforces armées, en laissant de ëôté non seulementTa question de la réduction des armements et del'interdiction de la bombe atomique, mais égale­ment cene de la fourniture de renseignements surles armes atomiques. Il est évident qu'il estdifficile de défendre une attitude de ce genre etles délégations des Etats-Unis et du Royaume-Unise trouvent - cda est clair - dans une positiondifficile; quant au représentant de la France. ila même été contraint de recourir à la déformationdes faits.'Tout cela montre que la majorité anglo­

américaine à. la Commission des armements detype classique, non seulement a empêché demettre en œuvre la résolution de l'Assembléegénérale en date du 14 décembre 1946 relativeà la réduction des armements et à l'interdictiondes' armes atomiques, mais qu'elle a encore viol~la résolution qu'elle a elle-même soumise ~l'Assemblée générale le 19 novembre 1948 et qUIrecommandait au Conseil de sécurité de pour­suivre l'étude des questions relatives à la régle-mentation et à la réduction des armements.

Au cours de l'année qui vient de s'écouler,entre les troisième et quatrième sessions del'Assemblée générale, la Commission des arme­ments de type classique, de par les efforts de~délégations des Etats-Unis et du Royaume-1],m,aidées par la délégation de la France, n'aIle.

The USSR delegation's concrete proposaIs wererejected in the Security Couneil, with the supportof the French delegation, by the United Statesand United Kingdom delegations, which are inter­ested solely in collecting information on the armedforces and armaments of other countries, butwhich consistently refuse to agree to the sub~

mission of data on 'atomic weapons. It was inthese circumstances that the notorious Frenchworking paper on the collection of information

.. on armed forces and conventional armamentsf4'st saw the light of day. This document saysnot a word about the preparation of proposaIs fora reduction in armaments, but has much to sayin favour of proposaIs to collect information onconventionaI armaments and armed forces. Nordoes it mention the submission of information onatomic weapons.

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gation. It is obvious that the continuation of thestudy of questions concerning the supervision andr~duction of armaments and the preparation ofprop6SaIs for the collection of data on armedforces must be subordinated to the task of draw­ing up and carrying out concrete measures forthe reduction and regulation of armaments, asweIl as for the prohibition of atomic weaponsand other major weapons of mass destruction.

From this point of view, it is quite evident whythe French proposaIs for coIlecting data only onarmed forces and conventional armaments areunacceptable. These proposaIs do not providefor the submission of data on atomic weapons;they estabIish no connexion between the sub­mission of data on armaments and the task ofreducin5' armaments, which should be the princi­pal purpose for receiving such information.

In view of these considerations, the SovietUnion delegation voted against the French work­ing paper in the Commission for CcnventionalArmaments, and will vote again in the SecurityCouncil against the adoption of this document.The USSR delegation .considers that, if measuresfor the reduction and regulation of armamentsare to be drawn up, it is essential to have informa­tion not only on conventional armaments, buton atomic weapons .as well.

The USSR ùelegation considers the FrenchproposaI unacceptable on procedural groundsalso. Under estab!ished practice, the Commissionfor Conventional Armaments should submit tothe Security Council periodical reports on theprogress of its work. Only a few minutes agosuch a report for the period from July 1947 toAugust 1948 was submitted to the SecurityCouncil [S/1371].What haschanged? Why,at the present time, is there no report from theCommission for Conventional Armaments settingforth the positions of, aIl thedelegations whichtook part, in the Commission for ConventionalArmaments, in the discussion concerning theFrench document and the reduction of arma­lUents?

Up to the present, the Commission's reportsusually have set forth the viewsexpressed byaIl delegations in the course of debate i11 theCommission. Now the United States, UnitedKingdom and French delegations are trying tobypass this generally acepted rule in disregard of .estabIished practice. AIl other information beingomitted, nothing need be done beyond sending tothe fourth session of the General Assembly thisso-called French working paper, which presentso~ly a ot;le':'sided picture of the Anglo-American­Vlewpoint. The USSR delegation cannot agree to

" such a proposaI, which violates the procedure andaccepted practice of the United Nations.

In re~'rd to the substance of the question,as~h~ve à.lre~dy stated, the delegation o! the.Soviet.. mon conslders that data on armaments, mclud­mg information' on atomic weapons, are indis-

fait pour mettre en œuvre cette recommandation.Il t'st tout à fait évident que la continuation del'étude des questions relatives à la réglementationet à 13, réduction des armements, ainsi que l'éla­boration de propositions portant sur la fournitured'informations au sujet des forces armées doiventêtre subordonnées à l'étude et à la mise en œuvrede mesures concrètes de réduction et de réglemen­tation des armements, ainsi que d'interdiction del'arme atomique et de toute autre arme de des­truction en masse.

Si l'on part de ce point de vue, il est tout à faitévident que les propositions françaises, qui neprévoient que la fourniture de renseignements ausujet ries forces armées et des armements de typeclassique, sont inacceptables. Ces propositions neprévoient la fourniture d'aucun renseignement ausujet des armes atomiques; elles n'établissentaucun lien entre la fourniture d'informations surles armements et le problème de la réduction deceux-ci. Or, c'est pourtant cela qui devrait êtrele but principal de la fourniture de renseignementsau sujet des armements.

En raison de tout ce qui vient d'être dit, ladélégation de l'Union soviétique a voté, à laCommission des armements de type classique,contre l'adoption du document de travail de laFrance, et elle agira de même au Conseil desécurité. La délégation de l'URSS considère que,pour élaborer les mesures relatives à la réductionet à la réglementation des armements, il est indis­pensable d'être en possession de renseignementsnon seulement sur les armements de type classi­que, mais aussi sur les armes atomiques.

La délégation de l'URSS considère que laproposition de la France est inacceptable égale­ment du point de vue de la procédure. Selon lespratiques constantes, la Commission des arme­ments de type classique doit s,-)umettre au Conseilde sécurité des rapports périodiques sur la marchede ses travaux. II y a quelques instants à peine,un rapport de ce genre, portant sur la période dejuillet 1947 à août 1948, a été soumis au Conseilde sécurité [S/1371]. Qu'est-ce qui vient aechanger? Pourquoi n'avons-nous pas, à l'heureactuelle, de rapport émanant .de .la Commissiondes armements de type classique· qui expose laposition de toutes les délégations qui ont pris partà la discussion du document de la France et dela question de la réduction des armements à laCommission des armements de type classique?. D'habitude, jusqu'ici, les rapports de. la

Commission exposaient le point de vue de toutesles délégations qui étaient intervenues au coursde&débats. Et voici que maintenant, les déléga­tions des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de laFrance tentent de tourner cette règle générale­ment acceptée, d'enfreindre l'ordre établi. Ilfaudrait que l'on se borne à transmettre à laquatrième session de l'Assemblée générale, àl'exclusion de tout autre renseignement, ce qu'onappelle le document de travail français,. qui nefait qti'e.,'Cposer unilatéralement le point de vueangh-américain. La délégation de l'URSS nepeut accepter une proposition de ce genre,. quiviole le règlement intérieur et les façons d'agirgénéralement adoptées à l'OrganisÇl.tion desNations Unies.

En ce qui concerne le fond de la question, ladélégation de l'Union soviétique estime, commeje l'ai déjà dit, que, pour élaborer les mesuresrelatives à la' réduction des armements, il est

pensable for the preparation of measures forthe reductio.l of armaments. For this reasonthe USSR delegation submits the following pro­posaI [Sj140SjRev.1]:

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indispensable d'avoir des renseignements à cesujet, y compris des renseignements sur les armesatomiques. C'est pourquoi la délégation del'URSS dépose la proposition SUlvante [Sj140SjRev.1] :

c/The. Security Cottncil recognizes as essentialthe submission by States of information on armedforces and cOilventional armaments as weIl asinformation on atomic weapons."

In submitting this proposaI, the delegationof the Soviet Union hopes that aIl delegationswhich declare themse1ves to be in favour of fairplay and of honestly placing their cards on the tableso that the praiseworthy aim of the reductionof armaments and armed forces, and the pro­hibition of the· atomiç weapon, may be attained,will support this proposaI of the USSR delega­tion, which provides for the submission of infor­mation both on armed forces and conventionaIarmaments and on the atomic weapon.

The PRESIDENT: It is now SAS p.m. If thereis no objection, we shall adjourn until Friday at

" 3 p.m. a:p.d open the meeting with the interpreta­tion of this long speech then. 1s there any objec­tion to that?

Mr. MALIK (Union of Soviet Socialist Re­publics) (translated from Russian): 1 presumethat my speech is not so long that an experiencedSecretariat interpreter, such as Mr. Sherry, whousually interprets the speeches of the USSRrepersentatives with such great competence, willrequire more than twenty to twenty-five minutesto interpret it. l therefore feeI that it would notbe too inconvenient to devote the next twenty-·five minutes to the interpretation of my speech,after which we could deeide upon our futurework.

The PRESIDENT: 1 hear an objection, and there­fore we shall .j we the interpretation now.

The interpretation into English of Mr. Malik'sspeech was givan.

The PRESIDENT: Would it he convenient forthe Council to meet again on Friday afternoon,14 October, at 3 o'clock?

Mahmoud FAWZI Bey (Egypt): With regardto the item to which 1 have called the attention ofthe Security Couneil and which is now includedin our agenda, 1 would point out that the FirstCommittee of the General Assembly will not bemeeting during the coming few days and that, inview of the importance and urgency of thequestion of thè demilitarization of the area ofJerusalem, it might be weIl for the SecurityCouneil to consider the possibility of having atleast one meeting during those days when theFirst Committee will not be meeting.

The PRESIDENT: 1 have made inquiries and.find that the Secretariat will have to examinethe question whether the Security Council canhold a meeting this week in addition to thatscheduled for Friday,· 14 October. There areother Committees which are scheduled to meeton sorne of the following days. The questionwill therefore have to be examined as to whether

"Le Conseil de sécur-ité reconnaît qu'il est indis­pensable que les Etats fournissent des renseigne­ments tant sur les forces armées et les armementsde type classique que sur l'arme atomique."

En déposant cette proposition, la délégation del'Union soviétique espFre que toutes les déléga­tions qui entendent adopter une position honnêtequi veulent que, honnêtement, les cartes soientmises sur la table afin que l'on puisse atteindrece but louable qu'est la réduction des armementset des forces armées et l'interdiction de l'armeatomique, soutiendront cette proposition de ladélégation de l'URSS qui tend à la fourniture derenseignements aussi bien sur les forces arméeset les armements de type classique que sur l'armeatomique.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Il est17 h. 45. S'il n'y a pas d'objection, nous nousajournerons jusqu'à vendredi à 15 heures et laséance commencera par l'interprétation de ce longdiscours. Est-ce que tout le monde est d'accord?

M. MALIK (Union des Républiques socialistessoviétiques) (traduit du russe): Mon interventionn'est pas tellement longue et je suppose que, pourle fonctionnaire du Secrétariat si expérimenté,M. Sherry, qui généralement interprète en anglaisavec tant de compétence les interventions desreprésentants de l'URSS, l'interprétation nedemandera pas plus de vingt à vingt-cinq minutes.Aussi me semble-t-il qu'il ne serait pas difficilede consacrer vingt-cinq minutes à cette interpré­tation, après quoi nous pourrions résoudre laquestion de ce que nous devons faire plus tard.

Le PRÉSIDENT (tradttÏt de l'anglais): Commeil y a une objection, nous allons entendre cetteinterprétation immédiatement.

On procède à l'interprétation en anglais dttdiscottrs de M. Malik.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): LeConseil. est-il disposé à se réunir ·le vendrediaprès-midi 14 octobre à 15 heures?

Mahmoud FAWZI Bey (Egypte) (traduit ~e

l'anglais) : En <:e qui concerne le point sur lequelj'ai attiré l'attention du Conseil et qui a étéinséré dans notre ordre du jour, je voudraissignaler que la Première Commission de l'Asem­blée générale ne se réunira pas dans les quelques.jours qui vont suivre et qu'étant donné l'impor­tance et l'urgence de la question de la démilitari­sation de la région de Jérusalem, il conviendraitque le Conseil de sécurité envisage la possibilitéde tenir au moins une séance durant la périodependant laquelle la Première Commission ne se­réunira pas.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): D'apr~s'les renseignements que j'ai recueillis, le Se~re·tariat devra examiner la question de savoir SI leConseil de sécurité pourra tenir une séance cette­semaine, en plus de celle qui est prévt1e pourvendredi 14 octobre. Des réunions sont en effetpr~vuespour d'autres Commissions dans les.quelques jours qui vont suivre. Il y aura donc

there is a possibility of calling still another meet­ing of the Council this week.

Mr. MANUILSKY (Ukrainian Soviet SocialistRepublics) (translated front French) : l suggestthat we finish our consid~ration of the questionnow before the Council and then proceed tovote today. We could then decide on the pointraised by the representative of Egypt.

The PRESIDENT: l did not intend by my remarksto suggest that we should insert another itembetween the beginning and ending of our con­sideration of the item now before us. We shall,of course, finish with this item before we startto consider a new item-unless some major reasonexists for chat1ging the order.

1 am informed that our next meeting couldpossibly be held before Friday. If representativeshave no objection, pel."haps we could leave it thatthey will be notified if it is possible to hold ameeting before Friday.

Mr. MALIK (Union of Soviet Socialist Re­publics) (translated from Russian) : l would liketo point out that a meeting of the six sponsoringPowers of the Atomic Energy Commission hasalready been arranged for Thursday, 13 October.

The PRESIDENT: That meeting has been post­poned because it conflicted with another meeting.This question of time has become exceedinglydifficult and it is not for tue Council to makethe necessary negotiations. That will have to bedone by the Secretariat. l am perfectly willingto adjust the calling of a meeting to the con­ditions as they exist.

Mahmoud FAWZI Bey (Egypt): l spoke pre­viously in order to suggest that the Council shouldtake advantage of the rare fact that the FirstCommittee will rtot meet until 15 October, andperhaps not until 17 October. l thought this~ight allow the Council to get through some ofIts business. What l say now is not so much inthe nature of an objection, as in that of callingthe attention of the Council to the usefulness ofexploring this possi?i1ity.

. The PRESIDENT: That is a good suggestionand it will be taken into account. However, thereare other Committees that will meet and it hap­pens that the representatives' to the S'ecurityCoundl are interested in some of them.

1 do not feel that any objection has been madean~, therefore, the Council will adjourn untilFrtday, 14 October, at3 p.m., with the provisothat. if the Secretariat can arrange a time for anearher meeting, the representatives will be 1l0tified.

The meeting 'l'Ose at 6.15 p.m.

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lieu d'examiner la question de savoir si le Conseilpourra se réunir une seconde fois au cours de lasemaine.

M. MANUILSKY (République socialiste sovié­tique d'Ukraine): Nous pourrions peut-être enterminer avec la question en discussion actuelle­ment et passer aujourd'hui au vote. Après quoi,nous nous prononcerions sur la question soulevéepar le représentant de l'Egypte.

Le PRÉSIDENT (tradltit de l'anglais): Je n'aipas voulu dire que nous devrions examiner unautre point avant d'avoir achevé le débat sur laquestion que nous traitons actuellement. TI fautnaturellement en finir avec ce point là avant d'enexaminer un autre - sauf s'il y a une raisonmajeure de modifier cet ordre.

J'apprends que notre prochaine séance pourraitavoir lieu avant vendredi. S'il n'y a pas d'objec­tion, nous pourrions nous en' tenir là; il estentendu que les membres du Conseil seront avisésau cas où le Conseil pourrait se réunir avantvendredi.

M. MALIK (Union des Républiques socialistessoviétiques) (traduit dIt russe) : Je voudrais faireremarquer que, pour le jeudi 13 octobre, on adéjà prévu une réunion de la Commission dessix Puissances promotrices, membres de laCommission de l'énergie atomique.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Ladate de la séance a été remise parce qu'ellecoïncidait avec celle d'une autre réunion. Cettequestion d'horaire est devenue très difficile et ce .n'est pas au Conseil qu'il appartient de faire lesarrangements nécessaires: c'est la tâche duSecrétariat. Je suis tout disposé à tenir comptede toutes les exigences de la situation, pour fixerla date d'une séance du Conseil.

Mahmoud FAWZI Bey (Egypte) (traduit del'anglais): J'ai proposé que le Conseil tire partidu fait exceptionnel que la Première Commissionne se réunira pas avant le 15 octobre, ou peut-êtremême le 17 octobre. J'ai pensé que cela avanceraitla marche des travaux du Conseil. Ce que jevoudrais, c'est moins présenter une objectionqu'attirer l'attention du Conseil sur l'intérêt qu'ilaurait à envisager une telle possibilité.

. Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Cettesuggestion est excellente et nous en tiendronscompte; mais des Commissions doivent se réuniret les membres du Conseil suivent les travaux decertaines de ces commissions.

Comme il n'y a pas d'opposition, le Conseil vas'ajourner jusqu'au vendredi 14 octobre à 15heures, étant' entendu que si le Secrétariat peutfixer une date plus proche, les membres duConseil en seront informés.

La séance est levée à18 h. 15.

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