budo international france s.l

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Nº 185 BIS FÉVRIER BIMESTRIEL 2012 - France METRO : 4.30 • DOM : 5.00 • BEL : 4.90 • CAN : 8 $ cad • MAR : 45 MAD • TOM/S : 700 XPF Nº 185 BIS FÉVRIER BIMESTRIEL 2012 - France METRO : 4.30 • DOM : 5.00 • BEL : 4.90 • CAN : 8 $ cad • MAR : 45 MAD • TOM/S : 700 XPF Sifu CANGELOSI Chin'na : son impact psychologique Sifu CANGELOSI Chin'na : son impact psychologique REPORTAGE « HALL OF FAME » 2011 REPORTAGE « HALL OF FAME » 2011 Les points-clés de l'éthique samouraï Les points-clés de l'éthique samouraï Et… Weng Chun, Kung-Fu, Jiu-Jitsu, Muay Thaï… Et… Weng Chun, Kung-Fu, Jiu-Jitsu, Muay Thaï… KRAV MAGA « ORIGINAL » Défense contre arme blanche KRAV MAGA « ORIGINAL » Défense contre arme blanche HWA RANG DO : La manipulation des articulations HWA RANG DO : La manipulation des articulations CYNTHIA ROTHROCK, INTERVIEW EXCLUSIVE ! CYNTHIA ROTHROCK, INTERVIEW EXCLUSIVE !

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Magazine des Arts Martiaux

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Sifu CANGELOSIChin'na : son impact psychologique

Sifu CANGELOSIChin'na : son impact psychologique

REPORTAGE« HALL OF FAME »

2011

REPORTAGE« HALL OF FAME »

2011

Les points-clés de l'éthique samouraïLes points-clés de l'éthique samouraï

Et… Weng Chun,Kung-Fu, Jiu-Jitsu, Muay Thaï…

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KRAV MAGA « ORIGINAL »

Défense contre arme blanche

KRAV MAGA « ORIGINAL »

Défense contre arme blanche

HWA RANG DO :La manipulation des articulations

HWA RANG DO :La manipulation des articulations

CYNTHIA ROTHROCK, INTERVIEW EXCLUSIVE !

CYNTHIA ROTHROCK, INTERVIEW EXCLUSIVE !

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a connaissance estanalogue à la lumière, unbien étrange et petitdans un Univers dominépar l'obscurité. Lalumière illumine ce que

nous voyons, nous sort desténèbres de l'ignorance et nouspermet de comprendre la naturedes choses ou leur existencemême. En tant qu'êtres humains,nous nous sommes efforcésd'améliorer notre compréhension,notre capacité d'interagir avec levisible et nous avons obtenuquelques succès notables, maisconsidérés avec de la perspective,la plupart de ces réussites sontplus apparentes que profondes.

Car le mystère est toujours là ence qui concerne l'essentiel, nousn'avons répondu à presqu'aucunedes grandes questions. Mais il estvrai que depuis quelques dizainesd'années, nous nous éclaironsavec des ampoules qui nous ontpermis d'échapper à la tyranniedes cycles circadiens, nous nousdéplaçons dans des véhiculespropulsés par des moteurs, nouscommuniquons à distance avecdes moyens techniques et pasavec des cris et nous utilisons desarsenaux spéciaux contre les « ennemis » de notre espèce.

L'Univers visible cependant n'acependant toujours pas dévoilé le mystère de notre existence. Son sens n'est qu'un océand'hypothèses, tout comme le sontnotre origine et notre destin. Lascience elle-même a de nombreuxproblèmes rien que pour définir cequ'est la « vie ». Nous en savonsbeaucoup plus sur ses mécanismes,mais nous sommes incapables dedéterminer ce qui en fin de compteles anime. Le domaine de l'inconnus'est vu réduit en ce qui concerne lemonde du visible, mais nous n'avonspas beaucoup plus avancé qu'avanten ce qui concerne l'invisible.

Car nous avons bien peuprogressé en ce domaine depuisque les prêtres et les chamanes del'antiquité se décidèrent à explorerle mystère avec beaucoup plus dedécision et de sens commun quenos scientifiques actuels, tropoccupés à essayer de démontrer si« i l y a ou i l n'y a pas » qu'àessayer d'étudier comment établirà une interaction avec ce mystère.

Le cran, le courage infini et ladétermination de ces ancienssages ont permis ce saut dans levide pour deux raisons : lapremière et la principale fut lepragmatisme des chamanes faceau mystère et la deuxième, peut-être paradoxale, fut leur propreignorance qui les obligea àchercher dans l'invisible toutes lesraisons du visible. Là cependant, lascience d'aujourd'hui obtient unsuccès relatif et très pertinente ence qui concerne le monde visible,mais c'est un luxe que leschamanes n'avaient pas.

Pour les Miryoken Shizen ou leschamans américains, touteconnaissance provenait de larelation entre deux types essentielsde forces : celle qui était inhérenteau matériel et l'énergie qui animaitles choses depuis l'invisible.

Quand ils se lancèrent à larecherche de réponses, ils le firent enutilisant leurs outils perceptifsinternes. Leur capacité d'observationprofonde et évidente se canalisa àtravers une méthode analogiqued'interprétation de la réalité. Au lieude la méthode analytique (partir del'unité pour comprendre), ilsessayèrent d'interpréter lesinteractions de l'unité à travers lasimilitude et la différence des forcesqui composaient l'Univers. Comme ils'agissait de forces indifférenciées,ils supposèrent que tous les autresmondes, les non visibles, agissaientde manière analogue à ces grandesforces et que celles-ci n'étaient rien

qu'autre que la polarisation d'unegrande force sous-jacente en tout et toute chose. Fruit de leursrecherches, ils rencontrèrent tout unUnivers de différentes dimensionsinvisibles qu'ils appelèrent mondespirituel.

Des siècles de recherche etd'interaction avec ces plansinvisibles donnèrent lieu à degrandes cultures, la plupart d'entreelles perdues et oubliées, réduitesdans le meilleur des cas à des restesarchéologiques monumentaux, maisdont la véritable essence estimpossible à connaître. Cela se doitau fait que ceux qui détenaient cesavoir n'étaient que quelquesprêtres qui transmirent cetteconnaissance oralement, de maître àdisciple, dans le cadre d'initiationssacrées.

La connaissance restait ainsicirconscrite à une corporation ou àune caste et, au sein de celle-ci, sonessence même n'appartenait qu'aunoyau des hiérarchies pyramidalesselectes. Tout porte en soi le germede sa propre destruction et c'est cesecrétisme acharné qui protégeapendant très longtemps sa vigueuret sa perpétuation, mais c'estparadoxalement lui aussi qui leconduisit à son extinction…

La majorité de ces cultures nelaissèrent pas d'écrits et quand ellesle firent, leur langage, conçu pourperpétuer le secret, résultaitincompréhensible car celui qui leslisait devait posséder les clés pourl'interpréter. Grâce à cela, s'ilstombaient en des mains indésirables,leurs connaissances restaientimperméables aux yeux ennemis.

La deuxième raison quiconcourut à l'extinction d'une sivaste information fut peut-être quela nature humaine, ou l'évolutionmême de ces individus, n'était pasprête à assumer les conséquencesde son usage, mais ça c'est uneautre paire de manches.

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RIALLUMIÈRES DANS L'OBSCURITÉ

« Personnellement, je déteste l'obscurantisme et la morbidité de la pensée. J'aime l'immensité de l'esprit. »

Carlos Castaneda

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L'arrogance et l'ethnocentrisme de notre culture moderne n'aident pas àl'interprétation des quelques données que nous avons pour comprendreces cultures, car nous présupposons que ces peuples étaient des ignorantset que, bien sûr, nous sommes bien plus malins. Il est paradoxalpourtant que l'état actuel de la science ne puissetoujours pas expliquer ni reproduire certainesde leurs réussites matérielles, sans parler decertaines de leurs connaissances scientifiqueset mathématiques, bien plus avancées que lesnôtres à cette époque, comme le concept duzéro chez les Mayas, la localisation parfaite deleurs bâtiments par rapport aux pointscardinaux et à la voûte céleste et tant d'autreschoses qui continuent de fasciner aujourd'huiencore les experts. La religion et la science enfinirent avec le peu qui restait de cette sagesseantique, perpétuant l'ignorance du mondeinvisible au commun des mortels.

Les anciennes traditions comme la Shizenconstituent une grande énigme. Woody Allendéclara que la tradition était l'illusion de lapermanence. Mais du point de vue de lamodernité, nous ne pouvons plus qu'accuserou nous plaindre à propos de quelque choseque nous ne recevons même plus. Les traditionsconcernant l'invisible que nous léguèrent enOccident nos grands-parents ne sont plus quedes lambeaux formels éloignés de toutespiritualité, un cadre sans tabeau à l'intérieur outout au plus un ensemble de superstitionsbéates. Le peu qui a résisté à la poussée historique desfanatismes religieux se trouve caché au sein de petitsgroupuscules secrets. On dirait qu'ils commencent maintenantà sortir de leurs tanières, mais sans perdre de vue lesamateurs de bûchers -il y en aura toujours- ou les fanatiques,qui s'obstinent à convaincre les autres de ce qu'en plus, ilsne connaissent et ne comprennent pas.

Dans toutes les cultures, nous mourons tout en restantvivants symboliquement à travers les rituels qui noussuccèdent. Aujourd'hui, dans les sociétés postmodernes, onn'a même plus cela, car nous vivons en tournant le dos à lamort, dans le leurre et la crainte de nier l'évidence : tout estpassager et tout le monde a une date de péremption. EnOccident, notre nouvelle mesure est la science, car lesreligions battent de l'aile et évidemment, presque tout lesavoir ancien de nos cultures s'est perdu. Le reste dumonde va à son rythme, immergé dans ses propreschronologies, où certains, comme nous le savons,s'obstinent encore à tuer ceux qui ne pensent pascomme eux. Si les choses en sont là aujourd'hui, celavous étonnent-ils que les anciens chamanes aientgardés secrètes leurs connaissances ?

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Editorial

Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.Émail : [email protected]

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Quand noussommes face àun homme quitient un couteauet menace notrevie, toute erreur,si petite soit-elle,peut nous tuer.

KRAV MAGA

Il faut comprendre que ce quele Jeet Kune Do possède devéritablement révolutionnaire, ce

n'est pas sa partie technique, ni même saméthode, c'est sa philosophie.

p. 06

Chaque année, fin octobre, depuisdéjà plus de 10 ans, a lieu, dans labelle ville méditerranéenne de Valence

(Espagne), le Hall of Fame, une rencontre classiquequi réunit certains des meil leurs maîtres desdisciplines martiales les plus variées du panoramainternational.

p. 52

HALL OF FAME

JEET KUNE DO

p. 14

Interview deCynthia Rothrock,légende vivante etreine incontestabledes fi lms d'artsmartiaux.

CYNTHIA ROTHROCK

p. 20

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE

Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company pour BUDO INTERNATIONAL FRANCE

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EDICION AMERICA: MARZO 2012

El Chin' Na o Kham Nah,arte de detener, controlar,destruir articulaciones,tendones, músculos y cortarla respiración, es la verdady la esencia del Kung FuGrappling

p. 24

KUNG- FU

Pour rendre lestechniques plusefficaces, il faut réduirele nombre de pas, cequi augmentera lavitesse d'exécution decelles-ci.

HWA RANG DO®

p. 60

Capable detransformer quelquechose de difficile enune chose facile,Sueyoshi Akeshi saitnous faire voyagerdans le temps, auplus profond de laconnaissance desanciens arts martiauxjaponais.

SUEYOSHI AKESHI

p. 58

REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] • Directeur de publication: Alfredo Tucci,

e-mail: [email protected] • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Responsable: Patricia Ferriot • Assistante de rédaction: Brigitte de le Court • Chef de production: Marga López-Beltrán

García, e-mail: [email protected] • Directeur audio-visuel: Javier Estévez • Traducteurs: Brigitte de le Court, Cristian Nani, Celina Von Stromberg.• Service publicité: (+34) 93 775 50

03. • Service abonnements: Tél:(+34) 93 775 50 03. • Correspondants permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de

Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese, Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa

Mimoum, Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Huang Aguilar, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz. •

Photographe: Carlos Contreras • Imprimé par: Sergraph, Amado Nervo, 11 Local 4, Madrid, Espagne • Distribution: MLP, Z. A. de Chesnes, 55 bd de la Noirée, 38070 Saint Quentin Fallavier. B.P.:

59 La Verpillière. Tél: 04 74 82 14 14. Fax: 04 74 94 41 91 • Une production graphique de: Budo International Publishing Co. Capital Budo International France SL: 500.000 pts. NIF: B 61376919. Nº

Commission Paritaire: 1111 U 88626. Adresse du titre: c/ Escuelas Pías 49, 08017 Barcelona. • Nº de TVA intracommunautaire: FR 654 144 148 9600012 • Tous droits de reproduction réservés

pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.

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Jeet Kune Do, rien qu'un nom ?

Il faut comprendre que ce que le JeetKune Do possède de véritablementrévolutionnaire, ce n'est pas sa partietechnique, ni même sa méthode, c'estsa philosophie. Parce que, de fait, le JeetKune Do n'a pas de « techniques » ni de« méthodes » propres. C'est ce qui ledifférencie de tout autre art martial.Bruce Lee le définissait comme l'art « d'utiliser la non voie comme voie,d'avoir les non limites pour limites ». Iln'y a donc aucun aspect martial qui nepuisse être exploré par le Jeet Kune Do.Il n'y a pas d'interdits. Tout comme il n'ya aucune technique qui appartienne ensoi au Jeet Kune Do, il n'y a rien depréétabli.

Dans sa genèse, tout style part de ladécouverte d'un maître (ou de plusieurs)d'un ou de plusieurs concepts martiauxclés. Par exemple, Jigoro Kano, lefondateur du Judo, explora à fond leconcept de souplesse et il en fit l'axeautour duquel il structura son style etMorihei Ueshiba fit la même chose avecles concepts de circularité et d'équilibre.Si nous analysons la structure de toutstyle, nous trouverons toujours plusieursconcepts de base qui le définissent. Pourle Jeet Kune Do, c'est la même chose, ilexiste une base technique ou desconcepts qui donnent une identité à cestyle de combat. Bruce Lee, dans sesrecherches martiales, découvrit unebonne quantité de concepts de base(extraits des nombreux arts martiaux qu'ilexplora) et les développa créant unestructure martiale. Une structure toujoursinachevée, toujours changeante, enévolution constante. Certains desconcepts exposés par Bruce Lee et sonstyle ont une valeur inestimable pourn'importe quel pratiquant d'arts martiaux.Ils peuvent en effet l'aider ostensiblementà améliorer son style ou en tout casl'inviter à la réflexion car il remettent enquestion certaines idées et proposentdes concepts révolutionnaires, pour sonépoque en tout cas.

Ces concepts sont les suivants : letravail de l'interception, les cinq voiesd'attaque et les distances de combat,qui sont indiscutablement les cimentstechniques du Jeet Kune Do. I lsreprésentent, de manière très résumée,certains des apports concrets de BruceLee, qui doivent être étudiés,développés, perfectionnés ettransformés par chacun à partir decertaines bases techniques qu'il indiquacomme indispensables pour arriver aubout du chemin… Sans ces bases,n'importe quel pratiquant peut parvenir àfaire un style libre, direct, efficace et quine soit pas classique, mais ce n'est paset ce ne sera jamais du Jeet Kune Do.Pour que ce le soit, il faut arriver àdévelopper le concept d'interception etsi possible, celui d'anticipation, avec destechniques concrètes et depuis unegarde spécifique, où le poing et le piedavant jouent un rôle prépondérant.

Bruce Lee s'étend sur ce sujet dans leTao du Jeet Kune Do : « Le direct avec lamain avant est la colonne vertébrale detous les coups en Jeet Kune Do. Il estutilisé aussi bien comme arme offensiveque défensive pour arrêter et intercepterune attaque complexe de l'adversaire àun moment donné. Quand vous êtesdebout, avec le pied droit en avant, votrepoing droit et votre jambe gauchedeviennent vos principales armesoffensives du fait de leur positionavancée. Avec votre pied droit devant,votre main droite est beaucoup plusproche de votre adversaire que votregauche. L'inverse est valable pour laposition avec le pied gauche en avant.Quand vous combattez, maintenez votrecôté le plus fort devant. » Évidemmentc'est la base, le point de départ àl'intérieur du style, autrement dit la cléqui simplement « ouvre » la porte. BruceLee nuançait : « Aucun coup de poing, nimême un direct efficace avec la mainavant, n'est une fin en soi, même s'il y ades styles qui utilisent seulement le coupen ligne droite. Le direct avec la mainavant est utilisé comme un moyen pourune fin et i l doit bien entendu êtrerenforcé et s'appuyer sur d'autres coupsde poing (et de pied) depuis un autreangle, permettant plus de souplesseavec vos armes sans vous limiter à uneseule l igne. Après tout, un boncombattant doit être capable de frapperdepuis tous les angles et avec n'importequelle main (ou jambe) pour profiter dumoment. » C'est pour ce concept enparticulier que « Le Petit Dragon »baptisa son style « Jeet Kune Do ».

Le Jun Fan Gung Fu fut relégué. DanInosanto nous raconte ceci à propos duchangement et de nom du Jeet Kune Do :« Tout commença début de 1968. BruceLee et moi étions en voiture en train deparler de défense (défense orientale).Bruce me commenta que la meilleuremanière de contre-attaquer, c'était avecle coup intercepteur. “Le coupintercepteur n'est pas un coup qui pareou bloque pour ensuite attaquer, c'esttout à la fois. Quand l'adversaire attaque,vous interceptez ses mouvements avecune de vos attaques ou un de voscoups. Il est fait pour placer un couppendant l'attaque de l'adversaire et c'estle meilleur type de contre-attaque et leplus simple”. C'est alors que Bruce Leeajouta : “Nous devrions appeler notreméthode le style du poing intercepteur”.“Comment ce serait en chinois ?”, lui ai-je demandé. “Ce serait Jeet Kune Do”,a-t-il répondu. Jeet Kune Do veut dire lavoie du poing intercepteur ou la voie dupoing qui intercepte. Ainsi, au lieu debloquer pour ensuite répondre, notreidée principale, c'est de nous passercomplètement du blocage dans leblocage et de l'attaque. Nous savonsqu'il n'est pas possible de toujours lefaire, mais c'est le point fondamental.Jusqu'en 1967, notre méthode s'appelaitJun Fan Gung Fu. C'est alors que Brucea développé sa manière particulière defrapper du pied ; donner des coups depied en modifiant plusieurs styles deKung-Fu du nord, en l'améliorantbeaucoup grâce à sa manière des'entraîner. Au cours des annéessuivantes, il regretta d'avoir créé le termede Jeet Kune Do parce qu'il disait qu'il lelimitait et d'après ses propres paroles :“I l n'existe pas de styles si vouscomprenez les racines du combat”. Leterme de JKD apparut spontanément carBruce Lee avait coutume d'abrégerbeaucoup son vocabulaire (comme avecHIA, ABC, SAA1 PIA, etc.). Un jour je luidit : “Ce JKD est fantastique” et il merépondit : “Eh, j'aime bien le terme JKD”.Et il l'utilisa comme une abréviation deJeet Kune Do. Dans nos conversationspersonnelles, nous utilisions le terme deJKD pour quelque chose de très bon,quelque chose hors de ce monde,quelque chose d'unique et de trèsrapide. Par exemple, nous pouvions êtreen voiture et voir un restaurant et dire : « Yeh, la nourriture de cet endroit estJKD” ou encore “Le film que j'ai vu hiersoir est JKD”. Ou “Mmmmm, il chanteJKD” ou “Ce tableau est JKD”… »

Indiscutablement, tel que le signaleDan Inosanto, Bruce Lee regretta de luiavoir donné un nom, par crainte de levoir catalogué ou tergiversé, mais lesystème n'en a pas moins pour autantune structure ou base technique. Tel quel'expliquait son créateur : « Il est ridiculede vouloir essayer de signaler un type oul'autre de Gung Fu comme étant le JeetKune Do de Bruce Lee. Je l'appelle JeetKune Do simplement parce que je veuxsouligner l'idée du choix du momentopportun pour parer l'ennemi à la porte »

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ReportageBudo InternationalPedro CondeTexte :

Photos : © Archivos :

« Le Jeet Kune Don'est pas pourtout le monde.

Je l'ai enseigné àde nombreux

élèves, mais trèspeu sont parvenus

à devenir mesdisciples.

Beaucoup d'élèvessont incapables dele comprendre oude l'appliquer de lamanière adéquate,

que ce soitphysiquement oumentalement. »

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(Le Tao du Jeet Kune Do de Bruce Lee).Ces phrases contiennent tout un mondede sagesse. Arrêter l'ennemi à la porteavant que celui-ci ne vous envahisse.Dans l'enseignement et la théorie desarts martiaux, surtout dans les années60 et aujourd'hui encore, on a tendanceà différencier clairement l'attaque et ladéfense et même à les entraînerséparément, alors que dans la réalité ducombat, les deux ont tendance à seconfondre. Bruce Lee arriva à laconclusion, il y a plus de 30 ans, que lameilleure manière de se défendre c'étaiten attaquant et que la meilleure attaqueétait celle qui incorporait la défense. Lacontradiction n'est qu'apparente, car laméthode martiale optimale et la plusrapide est celle qui intègre l'attaque et ladéfense en un seul mouvement, end'autres mots, l'interception. Et sonsystème est le seul système de combatqui considère ou base strictement sastructure technique sur cela.

Il faut reconnaître qu'actuellement, denombreux styles ont incorporés danscertaines de leurs techniques ce conceptrévolutionnaire qui, grâce à Bruce Lee,est connu dans le monde entier. Il nel' inventa cependant pas. De fait, i lexistait certains arts martiaux, surtoutchinois, qui en tenait compte ou l'incluaitdans un secteur déterminé de leurbagage, mais nous insistons de

nouveau, i ls ne basaient pas leurstructure technique uniquement etexclusivement sur lui, suivant certainesdirectrices déterminées, comme le fait leJeet Kune Do.

Pour récapituler, au sens large,intercepter signifie « arrêter quelquechose au passage ». Dans un sensmartial ou dans le cas concret du JeetKune Do, il s'agit d'arrêter l'attaque enattaquant. Le concept de l'attaquecomme « la meilleure défense » ou celuide défense offensive se traduit dans le système par deux tactiques :l'anticipation qui consiste à attaquerquand le rival en est encore à préparerson attaque sans l'avoir encore débutée,ce qui permet donc de l'éviter. Et ladeuxième, l'interception qui consiste àattaquer quand le rival commence sonattaque, ce qui permet de l'avorter ou dela frustrer. Intercepter supposeaccompagner notre contre-attaqued'une défense efficace, mais n'oublionspas que le rival a déjà débuté sonattaque et qu'il faut se protéger de lui.Une grande partie de ce qui a étéexposé est cependant égalementapplicable à l'anticipation.

De fait, Bruce Lee a probablementdébuté ses recherches en la matière enpartant d'un principe du Kung-Fu WingChun appelé « Lin Sil Die Dar » qui

signifie « attaque et blocage simultané ».Il approfondit ensuite cette idée enétudiant l'escrime occidentale où, pourune question de vitesse, d'économie demouvement et d'effet de surprise, on n'apas coutume de parer ou de défendrepour ensuite attaquer. Au contraire, onintègre souvent la défense et l'attaque enun seul mouvement. En escrimeoccidentale, on appelle cela la « riposte ».

Bruce Lee appela les techniquesinterceptrices des « coups de parade »(Stop-Hit en anglais, Jeet Da en chinois)et il les décrivit de la manière suivante : « Un coup de parade est un coupsynchronisé lancé contre un adversaireen même temps que ce dernier lanceson attaque. Il anticipe ou intercepte laligne finale de l'attaque et est lancé demanière à protéger l'exécutant, que cesoit parce qu'il se trouve en ligne derrièrele coup ou du fait d'une couverturesupplémentaire » (Tao du Jeet Kune Do).

Dans son livre, Bruce Lee insiste surl' importance du poing avant pourpouvoir le mener à bien : « Le direct avecla main avant est le plus rapide de tousles coups de poing. Uti l isant lesmouvements mêmes qui composent sonexécution, il ne perturbe pas l'équilibreet va directement vers la cible,augmentant ses probabilités d'arriver(l'adversaire a moins de temps pour

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bloquer). Le direct est également plusprécis que les autres coups. »

Dans le même volume, il met l'accentsur le fait que : « Le coup doit être lancédepuis le centre au lieu de l'épaule, cequi fait de vous un combattant qui sebalance, il doit être dirigé à la partiefrontale du nez. C'est comme l'escrimeoccidentale, mais sans l'épée. Vousdevez être capables de le lancer presquequ'à l'instant. » Et il poursuit : « Puisque90% des coups sont donnés avec lamain avant droite, il faut dominer lelancement de la droite contre la tête oucontre le corps, qu'il soit simple oucombiné ». Et il précise la chose suivante: « C'est une puissante arme offensive etdéfensive du fait de la position avancée.On se trouve à mi-chemin de la cibleavant le départ du coup ». Il nuance : « Il est efficace parce qu'il maintientl'adversaire en déséquilibre et crée desouvertures pour d'autres coups (parconséquent, il constitue aussi bien uncoup offensif que défensif) ».

Il avertit cependant également qu'onne gagne pas un combat avec un coupde poing direct, autrement dit, ce n'estpas une arme définitive, elle n'est que laclé qui ouvre la porte : « Aucun coup de

poing, ni même un directefficace contre la main

avant n'est une fin en soi, même s'il y ades styles qui utilisent seulement lafrappe en ligne droite. Le directe avec lamain avant est utilisé comme un moyenpour une fin et il doit évidemment êtrerenforcé et appuyé par d'autres coupsde poing (et de pied) en angle,permettant à vos armes d'être plusflexibles sans vous limiter à une seuleligne. Après tout, un bon combattant doitêtre capable de frapper depuis tous lesangles et avec n'importe quelle main (oujambe) pour profiter du moment. »

L'interception ne se réalise passeulement avec les extrémitéssupérieures, elle est également exécutéeavec les inférieures : « Le coup de piedavec la jambe avant contre le tibia estune arme puissante dans l'attaque etdans la défense. Il est très meurtrier. Cecoup de pied au tibia équivaut à un coupcourt et rapide en Boxe occidentale, saufqu'il est plus long et qu'il est beaucoupplus difficile de s'en défendre. Le coupde pied est la pointe de la lance de votreattaque et son efficacité résidesimplement dans le principe d'utiliser leplus long contre le plus proche ».

Il y en a qui considère cependant quel'anticipation est encore plus efficace(étant entendue dans le Jeet Kune Docomme la perfection absolue de

l'interception). Étant réalisée avantque ne débute l'attaque, elle réduitle risque et rend inutile la défense,

mais elle possède une grande difficultétactique car i l s'agit de frapperl'adversaire avant même que celui-ci nedébute son attaque. Il faut pour celaavoir une sensibilité, un timing et unevitesse plus qu'extraordinaire pour yparvenir, parce qu'évidemment, i ln'existe qu'une fraction de tempsminuscule où la technique est efficace.Si nous allons trop vite, l'adversaire n'estpas encore prêt à une attaque concrèteet pourra se défendre et changer sonattaque. Si nous avons ne fut-de qu'uninstant de retard, il aura commencé sonattaque, frustrant notre anticipation.

L'avantage tactique et technique del'interception, c'est précisément le faitque l'adversaire ait déjà lancé uneattaque et quand nous nousconcentrons sur une attaque, i l estpresque inévitable de créer desouvertures dans notre défense.L'interception consiste à profiter de cesouvertures de l'adversaire quand il nepeut rien faire pour les protéger carl'attaque qui les a mis à découvert est encours. Cela exige également, bien sûr,une certaine anticipation mentale ouperceptive (autrement dit savoir quand etcomment va attaquer l'adversaire avantqu'i l ne le fasse), mais pas uneanticipation technique ou d'impact, car ilfaut laisser l'adversaire commencer sonaction pour qu'i l présente sesouvertures. Si on envoie le coup trop tôt,

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Bruce Lee

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autrement dit si on anticipe trop, on metl'adversaire sur ses gardes et oncondamne d'avance la stratégie.

L'interception est une action trèscompliquée, tout ce qui est efficace estdifficile et il faut reconnaître qu'elle esttrès risquée car i l faut pour sonapplication, se mettre à la portée del'adversaire qui est en train d'attaquer.La moindre erreur peut nous amener àrecevoir un coup fatal qui change lecours du combat. Il faut préciser quetoutes les techniques ne peuvent pasêtre interceptées et toutes les situationsne permettent pas d'appliquer cette tactique. De fait, la capacitéd'intercepter n'est possible qu'après denombreuses années d'entraînement etun entraînement particulièrementpratique, efficace et réaliste, avec denombreuses centaines « d'heures de vol» en combat. Plus d'un pratiquant, plusd'un néophyte, se demande si ça vautalors la peine de consacrer tant detemps et d'effort à une tactique sicompliquée, voire même risquée, alorsqu'il en existe beaucoup d'autres plussimples. Bien sûr que si, car lesavantages de l' interception sontextraordinaires. Il est indiscutable quec'est la manière de contre-attaquer laplus rapide et qu'elle exige moinsd'effort physique ou de dépense

d'énergie. Il faut tenir compte du fait quepour intercepter i l faut à peine sedéplacer (tout au plus étendre un peu lecorps), car c'est l'adversaire qui, avecson attaque, vient vers nous. Nonseulement on économise du temps, maisaussi de l'effort, car ce n'est pas nousqui mettons une grande partie de lapuissance de l'impact intercepteur, c'estnotre adversaire en se lançant pours'écraser contre notre poing, notre piedou notre coude. À la puissanceengendrée par nos muscles et la rotationde notre hanche, il faut ajouter toutel'énergie et la force d'inertie de l'attaquede notre adversaire. Peu de techniquesassurent un impact aussi dévastateuravec si peu d'efforts personnels.

Comme l'expliquait Bruce Lee dans leTao : « Dans le Jeet Kune Do, vous nefrappez jamais votre adversaire rienqu'avec votre poing, vous le frappez avectout votre corps. En d'autres mots, vousne devez pas frapper seulement avec lapuissance du bras. Les bras sont ici unmoyen de transmettre une grande forcegrâce à la synchronisation correcte dumouvement des pieds, des hanches, del'épaule et du poignet à grande vitesse. »

Pour que les techniques soient

efficaces, il ajoutait : « On ne donnejamais les coups sur le point que l'onveut toucher. On les lance pour traverserce point. Ce qui est au-delà est aussiimportant dans le combat que dansn'importe quelle autre sport et l'on nepeut y arriver qu'en lançant le poingcomme si on voulait traverser l'objectif etarriver au-delà de l'objectif de l'attaque. »

Cela fait de l'interception la tactiqueidéale contre un adversaire beaucoupplus lourd et puissant que nous, aveclequel essayer d'échanger des coupsserait une folie. De fait, plus l'adversaireest lourd et puissant, plus l'interceptionsera puissante. En revanche, on nerecommande pas d'essayer d'appliquerles tactiques d'interception face à desrivaux plus rapides, plus grands et pluslarges ou encore d'essayer de les menerà bien contre ceux qui possèdent plusd'expériences du combat que nous carles résultats pourraient être néfastes.

Un autre avantage essentiel de cettetactique est de caractère psychologique.Tel que nous l'avons définie,l'interception est la capacité de frustrerune attaque en frappant en mêmetemps. La frustration n'est passeulement physique ou technique, elleest aussi psychologique. Il y a peu de

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Reportage

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choses plus désespérantes etdémoralisantes dans un combat que derecevoir un contre justement quand on alancé une attaque dans une position,une situation et une distance optimales.I l suffit de deux ou trois bonnesinterceptions pour avoir le moral au plusbas et être psychologiquement vaincu,alors que l'on reste physiquementdebout. La capacité d'interception (toutcomme celle d'anticipation) dote lecombattant d'une auréole de supériorité,d'invincibilité et de sécurité dont leseffets psychologiques ne doivent pasêtre sous-estimés. Il ne faut pas oublierque les combats se libèrent, se gagnentou se perdent, aussi bien mentalementque physiquement.

L'interception correcte dépend del'habileté du combattant à profiter desoccasions ou (et surtout) lorsqu'il n'y ena pas, de son habileté à les créer. Paropportunité martiale, on entend engénéral le moment le plus adéquat pourattaquer l'adversaire, autrement ditquand il est plus vulnérable à nos coupset nous, moins vulnérables aux siens.

Quand l'adversaire reste en attente, àobserver, à la défensive, que ce soitparce qu'il attend une attaque ou parcequ'i l vient d'en terminer une ou defeinter, c'est le plus mauvais momentpour attaquer car il est attentif à chacun

de nos mouvements. Le meilleurmoment, c'est inversement quandil est en train d'exécuter unmouvement, en déplacement ou

dans une combinaison offensive, ouencore en train de manœuvrer pourattaquer. Dans ce cas, l'interceptionprofite de l'opportunité psychologique(quand il attaque, il ne pense pas à ladéfense) et de l'opportunité technique(attaquer implique inévitablement créerdes ouvertures dans la garde et laissercertaines parties du corps exposées).

En Jeet Kune Do, comme dans la vie,il ne faut pas attendre les occasions, ilfaut les créer. Souvent, pour intercepter,il faut inciter l'adversaire à attaquer, cequi peut se faire en présentant desouvertures (tout naturellement ou avecune certaine provocation) qui l'invitent àentrer ou en feintant pour provoquer la

contre-attaque dans ce qu'on appelle enJeet Kune Do, l'attaque par induction.Provoquer l'attaque est un jeu de leurresubtil, risqué bien sûr, mais quand il estbien fait, il peut donner de grands fruits.Cela permet de savoir quand i l vaattaquer et comment, ce qui représenteun énorme avantage, car on peut prévoircomment se protéger de l'attaque etquelles ouvertures chercher pour frapper.

Mais comme nous l'avons dit,l ' interception est une tactiqueparticulièrement difficile et sophistiquéecar elle exige un très haut niveau en cequi concerne nombreux attributsmartiaux et une grande expérience ducombat. Les principaux attributsimpliqués sont la sensibilité, le contrôledu corps, les réflexes, le timing, ladistance, la vitesse et la précision.

L'action est toujours plus rapide que laréaction, de sorte que réagirefficacement au début d'un coup (lepercevoir et chercher une réponseadéquate) et être capable de contreravant qu'il nous atteigne paraît presqueimpossible. Ou mieux dit, ne paraîtpossible que si on commence la défenseet la contre-attaque pratiquement au moment même où l'adversairecommence son attaque. La sensibilitéest pour cela fondamentale dansl'interception. Autrement dit une bonnecapacité d'anticipation perceptive,comme nous l'avons déjà dit, impliquede savoir un instant avant quand etquelle sera l'attaque.

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« On ne donnejamais les coupssur le point quel'on veut toucher.

On les lance pour traverser

ce point. »

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C'est ce que le Jeet Kune Doappelle « l'état d'alerte » qui est lacapacité de faire le vide dans sonesprit et de le vider de n'importequel pensée ou émotion qui nouspuisse nous distraire pour quel'inconscient puisse percevoir toutel'information, la traiter et chercherinstantanément la réactionadéquate. Celui qui a pratiqué lecombat au contact sait que lestechniques qui sont les plusefficaces sont celles qui sontlancées spontanément, avecnaturel, sans y avoir pensé. Il en estainsi parce que nous avons laissénotre inconscient agir et sasensibilité est capable d'interpréterinstantanément la plus petitetension musculaire, le moindreregard et le moindre mouvementqui précède toute attaque del'adversaire. Penser est toujoursplus lent que réagir.

D'un autre côté, la capacité deréagir avec la technique adéquate leplus rapidement possible dépendrade notre entraînement de cettetechnique et de cette situation. Laseule méthode pour accélérer etaméliorer les réflexes consiste àpratiquer. En répétant maintes foisune technique, nous renforçons lesconnexions neuronales cérébrales qui lacontrôlent et nous améliorons ainsi savitesse de départ, son exécution et saprécision.

Des attributs tels que la sensibilité oul'alerte et la capacité de réaction sontfondamentaux dans des actions où larapidité est essentielle comme dansl'interception.

Le plus sûr consiste à intercepter dèsque commence l'attaque car il est ainsiplus probable que celle-ci ne nousatteigne jamais (même s'il faut pour celadétendre la défense). Mais encontrepartie, cela nous oblige à agir avant,avec le risque de nous trahir et que le rivalannule ou modifie son attaque ouparvienne à se protéger. L'idéal, c'estde ne pas intercepter tant qu'il nenous a pas presqu'atteint avec sonattaque, ce qui est réservé auxvéritables experts car le risquepersonnel est très élevé.

Quand au point d'interception, leplus simple consiste à attaquer lapartie du corps de l'attaquant quis'approche la première (s'il attaqueavec le poing, sa jambe avant) avecnotre arme la plus proche et de plusgrande portée (normalement notrepied avant). Nous nous référons ici àl'interception classique du Jeet KuneDo, très utilisée par Bruce Lee, ducoup de pied latéral dirigé au genouou à la cuisse de la jambequ'avance l'adversaire (Jeet Tek, lecoup de pied intercepteur), tout ennous protégeant de son attaque. Etnous pouvons même lui envoyer unjab ou un direct au visage. C'est, deloin, l'interception la plus facile, caravec peu de pratique, n'importe qui

peut l'utiliser. Au minimum, le coup depied qui intercepte déséquilibreral'adversaire et démâtera sa garde,facilitant une deuxième attaque de notrepart. Et il est très possible qu'avec un peude force, il se blesse avec le talon.

En résumé : intercepter estindiscutablement l'une des méthodes etdes techniques les plus difficiles à menerà la pratique. Le Jeet Kune Do metparticulièrement l'accent sur sonentraînement pour arriver à la maîtrisercar il considère que c'est l'essence de lastratégie martiale. C'est la victoire de lapensée et de l'habileté sur la force. C'estl'art créé par un génie qui était égalementun grand guerrier, même si son système

de combat ne peut être utilisé par tout le monde. Comme dit Mozart : « Ni intelligence élevée, ni imagination,ni toutes deux ensemble ne font legénie ». Le Petit Dragon étaitindiscutablement un génie et tout lemonde ne possède pas sa génialité.Comme le reconnaissait Bruce Lee : «Le Jeet Kune Do n'est pas pour tout lemonde. Je l'ai enseigné à de nombreuxélèves, mais très peu sont parvenus àdevenir mes disciples. Beaucoupd'élèves sont incapables de lecomprendre ou de l'appliquer de lamanière adéquate, que ce soitphysiquement ou mentalement ». Desages paroles d'un artiste de la vie…

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Reportage

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Nouveautés DVD´s Arts Martiaux

DVD:

€35

C/U

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F.: • P

C3

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F.: • H

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Pour le Sifu Cangelosi, il n'y a qu'un Kung-Fu, oùles styles ne sont que les branches d'un mêmetronc et un véritable pratiquant d'arts martiaux

doit tous les étudier. Cette fois, il nous présente untravail sur le Chin Na, l'art de la saisie et du

contrôle de l'adversaire. Il ne s'agit pas d'uneméthode traditionnelle de combat, mais d'un vastebagage technique sophistiqué présent dans tousles styles de l'art martial chinois, comme le TangLang, le Pa Kua ou le Tai Chi Chuan. Au fil des

siècles, il a évolué incorporant des techniques declés articulaires, de pression sur les points

nerveux, de blocage des tendons et des muscles,d'étranglements respiratoires et sanguins, des

projections et certains coups et percussions. À sesniveaux les plus avancés, le Chin Na cherche

toujours la voie de l'énergie, du Chi, et devient unearme formidable dont la puissance et l'efficacitésont modulables, permettant ainsi le respect leplus complet de l'adversaire. Une excellente

alternative pour résoudre, sans dommage, unesituation de confrontation. Dans ce deuxième

volume, le maître Cangelosi aborde les clés auxarticulations du coude et de l'épaule, du poignet et

des doigts de la main.

Le Hwa Rang Do possède un vaste arsenal de techniques concernantle thème des renversements. Sa stratégie de combat consiste àneutraliser l'adversaire en un seul mouvement. Pour le Hwa Rang Docependant, il y a plus d'une manière de faire les choses -commel'indique la théorie du Um/Yang-, tant et si bien qu'il offre desoptions illimitées pour toutes les situations de combat. Lamanipulation des articulations n'est pas souvent considérée commeune technique de renversement, mais le Hwa Rang Do, grâce à sagrande connaissance des articulations et de l'anatomie humaineaussi bien pour blesser que pour soigner, est capable d'appliquer

efficacement les clés pour amener l'adversaire au sol. Dans cedeuxième volume, le maître Taejoon Lee, septième grade de Hwa Rang

Do, étudie en profondeur les clés aux articulations et les renversementsainsi que leurs applications à la self-défense réelle.

Tous les DVDs produits par Budo International sontscellés au moyen d’une étiquette holographiquedistinctive et sont réalisés sur support DVD-5, formatMPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même,l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphiessuivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVDne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

NOUVEAUTÉS

DU MOIS!!!

REF.: • YARON5En raison du 100e anniversaire de la naissanced'Imi Lichtenfeld, Yaron Lichtentein, plus hautgrade mondial de Krav Maga ayant reçu le 9eDan d'Imi lui-même, décida de lancer un vasteprojet à la mémoire du créateur : décrire, dans

une série de 6 DVDs, le programme officiel de laceinture bleue tel qu'il apparaît dans le manuel

publié par Imi en 1971. Toute l'essence dusystème, aussi bien physique que mentale,apparaît avec la ceinture bleue, le plus hautniveau que peut atteindre l'élève. Dans cettesérie, avec l'aide de son fils Rottem, le grand

maître Yaron nous explique en détail toutes lesdéfenses face aux attaques frontales à mainsnues, face aux coups de pied, des exercices

spéciaux, plusieurs attaquants, des exercicesau sol pour des situations d'étranglement ou desaisie, toutes les défenses face aux attaques debâton, couteau ou pistolet, de couteau contrecouteau, et finalement les exercices les plus

avancés du programme, la défense contre rifleavec baïonnette et ses variantes. Une œuvre quivous permettra de comprendre la magnitude dela création d'Imi et la grandeur du Krav Maga

comme art martial de self-défense. Cequatrième volume est consacré principalement

aux défenses face aux attaques de couteau,une chose qui représente pour beaucoup leurpeur la plus profonde. Dans ce travail, le grand

maître Yaron nous montre comment Imirésolvait avec succès ce genre de situations.

COMMANDEZ À: BUDO INTERNATIONAL V.P.C.

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CouteauSelon la division en rangs et en

ceintures qu'Imi décida le 16 août 1971, àla fin de premier cours d'instructeurs deKrav Maga, le programme de ceinturebleue de Krav Maga contient la majoritédes défenses de cet art martial israéliencontre un adversaire armé. Lesprogrammes de ceintures marron et noiren'incluent que des techniques d'attaque.Ce qui veut dire que la partie concernantla self-défense du Krav Maga se terminedans le programme de la ceinture bleue.De fait, ce sont les exercices de défensedu programme de ceinture bleue qui ontvalu au Krav Maga une popularitémondiale. Dans cette série de DVD que présente

Budo International, on montre, pour lapremière fois dans l'histoire du KravMaga, le style de manière complète etoriginale tel qu'i l fut créé par Imi.Apprendre la méthode originale d'Imin'est pas une tâche facile et exige ungrand effort physique et mental. Elle exigeque nous y consacrions tout le tempspossible. Mais après cela, on devientvraiment un artiste martial, un expert deKrav Maga.Quand nous sommes face à un homme

qui tient un couteau et menace notre vie,toute erreur, si petite soit-elle, peut noustuer. Pour cette raison, Imi décida que lesdéfenses contre les attaques de couteauseraient étudiées dans le programme deceinture bleue. Nous pourrions de cettemanière, appliquer sans crainte lesmouvements qui composent cestechniques car, à ce moment-là, nousaurions acquis la confiance en Imi, en sonKrav Maga et surtout en nous-même.Le chemin parcouru par Imi au cours

de la création du Krav Maga ne fut pasfacile. Pour créer chacune des techniquesqui font partie du Krav Maga, il cherchatoujours la meilleure manière d'attaquer etla plus efficace contre celle dont nousdevrions nous défendre. Imi chercha unesérie de défense contre couteau quipermettraient d'apprendre à contrertoutes les attaques possibles avec uncouteau, en commençant par la plus

diff ici le. Autrement dit, i l fal laitcommencer par étudier à la fois latechnique d'attaque exigeant unmaximum de concentration et de forcepour faire le mouvement et poignarderavec le bras et la technique la plus simpleet la plus souple permettant à l'attaquantd'en finir avec son adversaire, parexemple Dekirat Shisuf (glissement). Et cen'est qu'après, quand nous avions uncontrôle total de l'usage du couteau, qu'ilcommençait à nous enseigner lesdéfenses. L'idée sous-jacente, c'était queseul celui qui savait se défendre sur letatami des techniques d'attaque parfaitesqu'il avait développées serait capable detoujours se défendre.Imi nous expliquait toujours (à ses dix

uniques élèves ceinture noire) que cetteidée avait été présente dans tout leprocessus de création du Krav Maga.Le thème des dix disciples d'Imi a été

largement traité dans le livre officiel de J. Tuchman et G. Mayers sur l'histoire duKrav Maga : « Gênesis - A história doKrav-Magá » (édité au Brésil), dans lechapitre : « Les dix plus grands ».Imi basa ses défenses sur quatre

positions d'attaque possibles. Bien sûr, ilcommenta que depuis ces quatrepositions, on pouvait développer denombreuses autres situations. Maisquelqu'un qui savait comment sedéfendre de ces quatre options de baseserait capable de se défendre de presquen'importe quelle attaque au couteau.Cependant, avant de commencer àapprendre les principes de ces défenses,il faut comprendre que ces défenses neressemblent pas aux défenses que nousfaisons contre des coups de poing oudes coups de pied. Le couteau est unearme très dangereuse et il est toujourspossible d'être blessé au cours d'unedéfense dans la rue ou n'importe oùailleurs. Mais une coupure légère ou uneégratignure ne sont pas mortelles. Quandvous faites les défenses d'Imi, il est fortpossible que vous soyez blessé parfois,mais ce sera l'agresseur qui payera leprix le plus élevé.Deux grands écrivains américains,

Jeffrey Tuchman et George Mayers,

expliquèrent dans leur livre « Génésis -L'Histoire du Krav Maga » (cité ci-dessus)comment et pourquoi Imi basa tout sonart martial sur 14 règles fondamentales etquel était le sens, le but et l'intention deces règles.Comme chacune de ces règles peut

nous aider à améliorer nos capacitésphysiques et mentales, elles ne peuventêtre séparées. La première règle, et laplus importante de toute, c'est « parcoursminimum, vitesse maximum ». Cela veutdire, entre autres, que plus nosmouvements corporels seront courts, plusils seront rapides. Et cela, cher lecteur,c'est le secret de la victoire.Essayons maintenant de comprendre

les attaques de couteau dans le Krav Maga.La première c'est Dekira Regila (coup

de couteau normal). Cette manière depoignarder se base sur la force. Elle estfacile à apprendre et beaucoup préfèrel'utiliser parce que la force est appliquéeavec un mouvement qui va de haut en bas.Cette manière de poignarder est

également la favorite de ceux quipréfèrent utiliser la force brute commesolution immédiate. Il existe une théoriequi veut que cette manière de poignarderque nous connaissons aujourd'hui ait étéen réalité développée et perfectionnéepar les instructeurs du corps de Marines.La manière de saisir le couteau et la

quantité de force que nous utilisonsdonne l'impression que l'attaquant estinvincible. Le coup de couteau en lui-même se réalise en faisant un pas enavant avec la jambe gauche, tandis qu'onlève la main droite qui ensuite descend detoutes ses forces vers l'épaule del'adversaire.La combinaison du pas en avant et du

mouvement descendant de la main dotel'attaquant d'une grande force, ce qui enthéorie semble très difficile à défendre.Malgré cela, ou peut-être à cause de cela,il est relativement facile d'apprendre et deréussir la défense contre ce type decoups de couteau.Il faut connaître et comprendre une

autre règle qu'Imi avait incluse dans le

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Krav Maga

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Krav Maga. La règle numéro 14 affirme que toujours, dans n'importe quelle situation, il fautconserver la distance d'un pas avec notre adversaire, qu'il soit armé ou non. Ce n'est quedans la défense contre pistolet qu'on n'utilise pas cette règle d'or du Krav Maga.Le deuxième type de coup de couteau, c'est Dekirat Beten (coup de couteau à

l'estomac). Imi donna de nombreux noms à ce coup de couteau car, avec lesannées, il était devenu nécessaire de changer son nom original. Au départ, Imil'appela « coup de couteau oriental » car, lorsqu'Imi servit dans l'arméebritannique, d'abord dans le désert du Sahara et ensuite en Égypte, ildécouvrit le couteau des Bédouins appelé « shabria », considéré commel'arme traditionnelle dans cette partie du monde. La technique du coupde couteau à l'estomac était conçue spécialement pour ce couteau,c'est pour cela qu'Imi lui donna le nom de « coup de couteauoriental ». Plus tard, pour être plus « politiquement correct », il enchangea le nom et l'appela coup de couteau à l'estomac. Ondonne le coup de couteau de la manière suivante : on tient lecouteau avec la main droite (par exemple), on fait un pas enavant avec la jambe gauche et on poignarde avec la maindroite. Le mouvement va vers l'estomac, de bas en haut.La lame unique de la shabria des Bédouins qui existedepuis Mahomet, depuis les débuts de l'Islam, permet àl'attaquant d'ouvrir complètement l'estomac de sonadversaire d'un mouvement souple et rapide. Nouspercevons facilement que ce type d'attaque est plusdangereux que la précédente, Dekira Regila.La technique de défense contre couteau dans

le Krav Maga montre, enseigne et explique lanécessité d'avoir un très grand contrôle de lagrande variété de coups de pied qu'Imi inclutdans Krav Maga. Son idée de départ, quandil développa les coups de pied du KravMaga, était que la jambe est toujours pluslongue que le bras, surtout quandl'adversaire est armé d'un couteau. Cen'est qu'en utilisant le coup de piedcorrect que nous serons capabled'atteindre notre adversaire sans que luine nous touche le premier. Sans cela, nousne serons pas capable de nous défendreefficacement contre un couteau.La troisième technique d'attaque est Yeshara

(coup de couteau direct). C'est la technique laplus populaire, comme nous pouvons le voir, etc'est pour cela qu'Imi a crée, dans le KravMaga, plus de défenses face à ce coup decouteau que tout autre. Beaucoup affirmentde nos jours que le Krav Maga n'est pas unart martial dans le sens classique du terme.C'est pour cela qu' i l n 'en existe quequelques-uns qui acquièrent réellement laconfiance nécessaire pour affronter unagresseur armé d'un couteau, sachantqu'ils seront capables d'appliquer latechnique de défense appropr iéecontre l'attaque au couteau. Seul unapprent issage correct et précis detoutes les défenses, a ins i que lacompréhension mentale et physique dechaque mouvement créé par Imipermettra d'appréhender le Krav Maga entant qu'art martial et de nous considérernous-mêmes comme des pratiquantsd'arts martiaux, de sentir le Krav Mada

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comme le « Budo » israélien, avec les règles d'honneur d'Imi dans ce Budo israélien.

Un art martial, quel qu'il soit, exige que nous soyons habiles pour certaineschoses. À un moment donné dans tout art martial, on nous demande deprouver nos capacités et nos défenses contre un attaquant avec un

couteau. En Krav Maga, on enseigne cela plus que toutautre chose. L'apprentissage de ces défensesdans le Krav Maga est un long processus. Il estimpossible d'apprendre à se défendreefficacement contre un couteau enquelques leçons. Quiconque ayant eu uneexpérience de ce type le sait.

Une attaque au couteau d'uncamarade d'entraînement n'estjamais la même chose que celled'un voyou dans la rue. C'est laraison pour laquelle beaucoupcroient erronément qu'il est trèsdifficile de se défendre face àune attaque avec couteau.Mais en fait, dans leprogramme completoriginal de Krav Magacréé par Imi, nous avonstoutes les réponses.Nous avons simplementbesoin d'apprendre àcontrôler tous les petitsdétails. Bien sûr, nous

ne pouvons éluder le faitque certaines conditionsphysiques supplémentairessoient nécessaires comme lasouplesse, la rapidité et unecapacité de réaction précise.Imi créa 7 techniques

différentes contre DekiraYeshara, ce qui nous permettrad'être capables de nousdéfendre de cette attaquedepuis n'importe quelle directionet dans n'importe quellesituation. Cela inclut égalementcertains types d'attaque aveclesquelles le public en général n'estpas famil iarisé et qui sontenseignées dans ce DVD pour lapremière fois hors du cerclefermé des disciples d'Imi.

Le quatrième et dernier coupde couteau est Dekirat Shisuf(coup de couteau glissant).C'est probablement l'une desdéfenses les plus difficilescontre n'importe quelle armedans le Krav Maga. Cettetechnique d'attaque est trèsdangereuse et diff ici le à

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Grands Maîtres

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défendre et nous devons comprendrequ'il est impossible de terminer tout à faitsains et saufs face à une attaque aucouteau, surtout s'il s'agit de ce typed'attaque. Mais si nous ne pratiquons pasla technique de défense, où nouscourrons le risque d'être blessés, nousmourrons.Avant l'époque des rasoirs jetables

modernes, presque tout le monde serasait avec un rasoir coupe-chou. Cerasoir avait un tranchant très fin et aiguiséet seul un léger mouvement suffisait pourcouper le cou de quelqu'un. À l'époqueoù Imi a fait son service militaire d'Imipendant la Deuxième Guerre mondiale,presque tous les soldats utilisaient unrasoir coupe-chou, que ce soit pour seraser ou pour l'utiliser comme arme. Lamanière de tenir le rasoir et lesmouvements de coupe que l'on pouvaitfaire en faisaient une arme trèsdangereuse. Et une fois de plus, vouspouvez voir comme Imi fut le premierhomme au monde à trouver une manière(la seule qui existe réellement) de sedéfendre d'une technique aussidangereuse que celle de Dekirat Shisuf. Peu de gens aujourd'hui ont un rasoir

coupe-chou dans leur poche et moinsencore seraient capables de l'utiliser dansune bagarre. Imi lui-même disait que

l'époque d'utiliser les rasoirs coupe-chouxétait terminée. Mais l'important, ce n'estpas le couteau qui nous attaque, maisnotre capacité physique et notrepréparation mentale pour faire face àl'attaquant et faire toutes les défenses. Cen'est qu'ainsi que nous acquerrons lescapacités physiques et mentalesnécessaires. C'est la seule manière detrouver en nous le courage et la volonté denous défendre lorsque nous serons enpéril. Une idée généralisée du danger,qu'un jour quelque chose peut arriver,n'est pas suffisante. Les grands guerriersde ce monde ont beaucoup écrit sur lesujet. Nous devons sentir et nous voirnous-mêmes en train d'affronter cetteréalité chaque jour et à chaque moment.C'est également une raison de plus pour laBukan d'organiser des entraînementsspéciaux à l'Institut Wingate en Israël.Wingate se trouve tout près de la huitièmebase d'instruction IDF, là où Imi commençaà développer sa méthode connueaujourd'hui sous le nom de Krav Maga.Au cours des dix jours de séjour en

Israël, les élèves s'intègrent dans le modede vie du pays, avec cette sensationquotidienne de stress et de danger. Cen'est que de cette manière que l'on peutcomprendre l'esprit du style d'Imi, le Kraven tant que seul art martial israélien.

L'institut Wingate décida de contribuerà l'idée de préserver le Krav Maga ennous permettant d'uti l iser leursinstallations, en donnant des conférenceset en remettant des diplômes auxparticipants. Ces entraînements sontouverts à tout le monde, de toutes lesfédérations et associations.Imi créa le Krav Maga en combinant

ces techniques entre elles, autrement dit,les techniques sont imbriquées les unesdans les autres et se complètent, commeles couches d'un oignons, l'une surl'autre, jusqu'à atteindre le cœur. Dansnotre cas, le cœur, c'est notre habileté ànous défendre, c'est l'essence de notreconfiance en nous.Avant de terminer, il y a une chose de

plus que je souhaiterais expliquer. Ladéfense ne se fait jamais contre lecouteau, mais contre l'adversaire quiporte le couteau. Il faut étudier et assimiler les 14 règles du

Krav Maga d'Imi. Ce n'est qu'à travers ellesque nous serons capables de nous protégeraux moments de besoin et de danger. Imiécrivit un jour ceci à l'école BUKAN :« Capacité physique = capacité

mentale et les deux ensemble signifieconfiance en soi. C'est la formule secrètedu Krav Maga. »C'est ce qu'a dit Imi.

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PHOTO DE LA PAGE PRÉCÉDENTE :

La photo fut prise en 1984, à la Bukan School of KravMaga, dans la ville de Rehovot en Israël. Ce fut ladernière fois qu'Imi réunit tous ses élèves ceinture noiredans un entraînement spécial à la Bukan. Le but del'entraînement était de présenter l'école Bukan à tout lemonde. Certains des élèves les plus anciens vinrentavec leurs propres élèves. Ce fut le dernier entraînementofficiel avec ce groupe de pionniers.Sur la photo, avec leur ceinture de l'époque :Debout, de droite à gauche :Eli Ben Ami, ceinture bleueOskar Klein, ceinture marronYaron Lichtenstein, ceinture noire 4e DanImi

Près d'Imi, sa secrétaire, GilaDerrière Gila, Shmulik Kurtzveil, ceinture noireHaim Zut, 2e DanBeni, ceinture verteHaim Hakani, ceinture noireTani Maimom, élève de la BukanAssis de droite à gauche :Boaz Hagai, ceinture marronReuven, élève d'Eli AvikzarUri Refaeli, élève d'Eli AvigzarEyal Yanilov, ceinture noire, élève d'Eli AvigzarGuy, élève d'Haim ZutEitan Savir, élève ceinture marron de la Bukan.Haim Gideon, élève ceinture noire d'Eli AvigzarEyal Savir, élève ceinture marron de la Bukan.

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n tant que directeur deSpirit2Power, un nouveaudocumentaire sur l'esprit desarts martiaux, j'ai eu le privi-lège d'enregistrer une inter-view avec la légendaire reine

des arts martiaux, Cynthia Rothrock. Lefilm, présentant des maîtres de catégoriemondiale, des experts et des championsd'arts martiaux sera présenté pour la pre-mière fois au début de 2012 (cf. www.spirit2Power).

Budo International : Cynthia, s'il vousplaît, parlez-nous de votre enfance.Cynthia Rothrock : Je suis fille unique.

Ma mère était la gérante d'un magasin dechaussures, elle n'était jamais à la maison,sauf le dimanche. Elle travaillait de 10h dumatin à 9h du soir et je passais presquetout mon temps avec mon père. On pour-rait dire que j'étais une fille à papa. Nousavions coutume d'aller nager, de jouer aubase-ball, d'aller au cinéma le dimanche,d'aller pêcher, de nous promener et defaire du patin à glace. Il avait l'habitude dem'amener au bar du coin où il allait boireune bière avec des amis et me faisait pro-mettre de ne pas le dire à maman. Jejouais avec les machines à boules pendantque papa s'asseyait avec ses amis.

J'étais un peu garçon manqué. J'avaisbeaucoup d'amis, aussi bien des garçonsque des filles. Un jour, mon voisin m'a ditque je lui plaisais et je l'ai frappé à la têteavec un livre jusqu'à ce qu'il me dise que jene lui plaisais plus. Mon père étaitquelqu'un de très amusant. Je me souviensqu'adolescente, je mettais ses pyjamas. Ilsétaient confortables bien qu'un peu grands.J'avais coutume de les mettre à l'envers etde les attacher avec ma ceinture de Karatéet un jour, il me dit que je n'avais pas vusles ouvertures qu'il y avait derrière.

B.I. : Qu'est ce qui vous poussa à pratiquer les arts martiaux ?C.R. : Les amis de mon père étudiaient

le Tang Soo Do. Quand j'étais petite, j'étaistrès active et j'ai commencé beaucoup dechoses : de la danse, de la musique, dubâton… mais je ne me centrais jamais surrien. Un jour, je les ai vus pratiquer les artsmartiaux. Comme j'étais très jeune, j'étaisintriguée par les uniformes, les ceintures et

les mouvements. J'ai décidé de m'inscrireau Tang Soo Do. Ma mère m'y inscrivitpour quatre mois. Après un mois, j'ai fait ceque je faisais toujours, je l'ai détesté et j'aivoulu m'en aller. Cette fois, ma mère merappela que j'étais inscrite pour quatremois. Ce fut un rappel à l'ordre de la partde ma mère qui voulait que je reste. Jen'aimais pas parce que j'étais la seule fillede mon âge du cours. Il y avait bien unefille ceinture noire, mais quand je l'ai vue,j'ai pensé que c'était un garçon. Je sentaisque j'avais un très grand manque de coor-dination. Je ne pouvais pas crier et je mesentais intimidée par tous les hommes ducours. Un jour, mon instructeur donna unspeech et demanda aux faibles d'aban-donner et aux forts de pratiquer et de pro-gresser. J'ai alors pensé qu'il se référaitparticulièrement à moi et j'ai commencé àpratiquer. Un mois plus tard, j'adorais et jevoulais participer à une compétition.

B.I. : Comment vous étiez à l'école ?C.R. : J'étais comme tous les enfants, je

préférais rester à la maison à jouer qu'allerà l'école. J'aimais bien, mais je faisais lesdevoirs un instant avant que ne commencele cours suivant et j'avais toujours l'impres-sion d'être au tableau d'honneur. Neracontez pas cela à ma fille. Je ne partici-pais pas aux sports du fait de mon entraî-nement des arts martiaux. J'avais des amisà l'école, mais en réalité, je m'efforçais desuivre la voie des arts martiaux.

B.I. : Quelles étaient vos cours avoris ?C.R. : J'aimais l'art, la musique, la lec-

ture. J'adorais participer aux compétitiond'épellation. Un peu plus grande, j'ai beaucoup aimé apprendre le français.

B.I. : Tu aimes cuisiner, quels sont lesplats que tu aimes le plus ?C.R. : Oui, j'adore cuisiner, mais je

n'aime pas autant manger. Nous mangionssouvent hors de la maison et un jour j'aientendu ma fille qui disait : « Ma mère necuisine jamais ». Alors je me suis sentiemal. J'ai acheté le magazine de RachelRay et je lui ai dit que j'allais cuisiner troisjours par semaine. Tout a très bien été… etplus tard, je l'ai entendue bavarder avec unami. L'ami disait que sa mère faisait

toujours des plats congelés pour le dîner etSky lui dit que sa mère utilisait toujours desproduits frais. Un jour, j'ai accidentellementmis la peau du poulet dans ma soupe demaïs et Sky en fut malade. Elle n'a plusvoulu que je cuisine. Mais maintenant, jerecommence à le faire petit à petit. Mesplats favoris sont les pâtes, la salade et lepain à l'ail et bien sûr un bon verre de vinrouge pour les adultes.

B.I. : Vous aimez d'autres sports ?C.R. : Oui, j'aime tous les sports. J'aime

l'activité physique. Mes sports favoris sontla marche, le ski, le canoë-kayak et levolley-ball.

B.I. : Quels pays avez-vous visité ?C.R. : Beaucoup. J'ai été dans la plupart

des États de l'Union, en Chine, à Taïwan,en Corée, à Hong Kong, en Russie, enEspagne, en Italie, en France, enAllemagne, en Suisse, en Autriche, auMexique, aux Caraïbes, en Angleterre, auJapon, en Australie, en Turquie, enNouvelle Zélande et les endroits où j'aimele plus me rendre sont l'Afrique, l'Égypte etl'Antarctique.

B.I. : Quelle célébrité aimeriez-vousconnaître pour faire un tour sur la plageou pour dîner ?C.R. : Mike Meyers parce que je crois

qu'il me ferait beaucoup rire avec son brillant sens de l'humour.

B.I. : Quel est votre point de vue sur lareligion ?C.R. : Je suis catholique et la religion est

une partie importante de ma vie. Pour moi,Dieu est tout et je le remercie tous les jourspour les bénédictions qu'il m'a accordées.

B.I. : Êtes-vous quelqu'un de prati-quant spirituellement ?C.R. : Je crois que je le suis, je prie tous

les jours. Je le fais dans un groupe demères qui prient, mais nous pouvonstoujours être plus spirituels.

B.I. : Quel personnage historiqueauriez-vous aimé être ?C.R : Jeanne d'Arc, pour son courage et

sa force en tant que femme, mais je n'au-rais pas aimé être brûlée sur un bûcher.

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© Gulrukh Khan with Cynthia Rothrock 2011Courtesy of Spirit2Power - Away Team ProductionsPhoto :

Texte :

Une interview de Cynthia Rothrock, une légende vivanteC'est incontestable la reine des films d'arts martiaux avec une vaste carrière où elle

créa de nombreux stéréotypes de femme guerrière, un rôle que beaucoup d'autressuivirent ensuite, mais où aucune n'atteint sa popularité. Véritable artiste martiale,c'est une femme charmante qui a charmé et nimbé les rêves de nombreux pratiquantsd'arts martiaux ces dernières décennies. Sympathique, sensible et affectueuse,Cynthia est très aimée à cette rédaction où elle est venue enregistrer deux vidéos, il ya quelques années, et laissa un excellent souvenir de professionnalisme et desensibilité. Elle participa aux 30 ans de l'école de son ami Paolo Cangelosi où j'euspour la dernière fois l'occasion de jouir de sa compagnie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir devous offrir cette interview récente, réalisée en Amérique, une manière de donner unefois de plus sa juste importance à cette femme magnifique.

Alfredo Tucci

E

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B.I. : Si vous pouviez renaître étantune autre personne qu'aimeriez-vousfaire de la vie ?C.R. : J'aimerais être un photographe

célèbre, parcourir le monde etphotographier les personnes et les endroits.

B.I. : Quels sont votre style musical etvotre musicien favori ?C.R. : Une autre question difficile. J'aime

beaucoup de types de musique depuis IlDivo jusqu'à Lady Gaga. Je crois que jepeux dire que le meilleur concert auquel j'aiassisté jusqu'alors fut celui d'Il Divo. J'en aipleuré d'émotion. La musique était si belle !Et pour écouter un style de musique, si jeveux de l'énergie, je mets un CD de JenniferLópez ou encore de Lady Antebellum.

B.I. : Quel artiste aimez-vous ?C.R. : Wyland parce que son travail

artistique et ses photos sont incroyable-ment réelles et expressives.

B.I. : Avez-vous un jour eu recours àdes thérapies complémentaires et sioui, lesquelles ?C.R. : Bien, je crois que vous vous référez

aux soins de santé et de bien-être. De tempsen temps, je suis un programme pour élimi-ner les toxines du corps. Je me fais masserchaque fois que je peux… c'est tout.

B.I. : Quels sont vos écrivains favoriset pourquoi ?C.R. : J'adore Joel Osteen parce qu'avec

lui, je sens que j'ai envie de devenirquelqu'un de meilleur et de me laisser porterpar la spiritualité. J'aime les livres d'HarryPotter, parce que j'adore toute cettemagie… et en plus, ils sont écrit de manièreintelligente et amusante. Ce sont desauteurs très différents, mais comme je l'ai ditavant, mon style de vie possède de nom-breuses facettes, il n'y a pas seulement unemanière d'être à laquelle je correspondrais.

B.I. : Quels sont vos proverbes favoris ?C.R. : La vie n'est pas une répétition

générale. Les rêves peuvent devenir réa-lité. Si tu t'endors, tu perds. Vit, aime, rit.

B.I. : Qu'est-ce que vous aimez fairepour vous détendre ?

C.R. : J'aimevoyager avecma fille, c'est lem e i l l e u r emoment pourme détendreparce qu'elleaime les pis-cines des hôtelset faire desvirées en mon-tagne.

B.I. : Queserait pourvous une soiréeparfaite ?C.R. : Sortir

accompagnéede quelqu'un quim'importe vrai-

ment… Autre chose que j'aime, c'est undîner et un jeu ou une activité avec un peud'aventure.

B.I. : Qu'est-ce que vous mangezhabituellement au cours de la journée ?C.R. : Je prends un café le matin et de

l'eau de coco, puis une salade.Actuellement, je mange généralement dela viande maigre et du poisson avec deslégumes, mais si je ne devais pas faireattention à ce que je fais, je prendrais unsandwich le midi, et des pâtes ou du poulet et une salade pour dîner.

B.I. : Racontez-nous quelle fut la plusgrande frayeur de votre vie ?C.R. : J'étais en Autriche, au cours d'un

événement d'arts martiaux, et mon mari etma fille étaient avec moi. Sky avait près d'unan et demi. Je leur ai dit que nous nousretrouverions au coin de la rue au bout d'unquart d'heure. Je voulais faire un achat. Jeles ai cherchés pendant deux heures sans lestrouver. Je crois que mes hormones devaientêtre déréglées parce que j'ai commencé àimaginer qu'on avait enlevé Sky et que sonpère était quelque part avec la police. Cettepensée m'était venue à l'esprit la veille,quand nous étions allés visiter des ruines ;Sky s'était endormie et son père s'était éloi-gné pour contempler l'endroit. Je me suissoudain retrouvée sans un sou, en train deme tirer les cheveux, de me tordre les mains,sur le point de devenir folle. Mais finalement,ils étaient quatre pâtés de maison plus loinque là où nous avions pris rendez-vous. Monmari était en train de prendre un café avecDon Wilson. J'ai eu très peur.

B.I. : Quelle fut votre plus grande peurau cours d'un tournage ?C.R. : Je devais sauter d'un bâtiment de

10 étages avec une explosion derrière moi,en tenant un faux bébé dans les bras,j'avais des talons hauts et je devais sautersur matelas qui se trouvait à son tour surdes caisses. C'était pour le film « BlondFury ». Le réalisateur me dit : « Si tu nesautes pas quand je dis “Action”, le feu del'explosion t'atteindra. Je ne pouvais doncpas perdre une seconde. Le bâtiment sem-blait très haut vu de tout en haut et jedevais tenir un faux bébé pendant que jesautais.

B.I. : Quel fut le moment le plus amu-sant de votre vie ?C.R. : Il y a eu beaucoup de moments

amusants… je dois dire que je ne saispas quel fut le plus amusant. Une fois,j'étais au Canada en train de donner unspectacle. Un adolescent me demandaun autographe. Je lui ai demandé quelétait son nom et il me dit tout bas « anus». Je lui ai redemandé « quel est ton nom? ». Et il me répondit « anus ». Je lui dit :« A-N-U-S » et il acquiesça de la tête.J'ai alors écrit : « Anus, avec mes meil-leurs désirs, Cynthia Rothrock ». Je mesuis retournée vers mon camarade deshow et je lui ai dit d'aller vers le jeunehomme pour lui donner un autographe etvoir quel était son nom. Lorsqu'il signa laphoto, il se retourna vers moi en meregardant bizarrement. Et quand il estrevenu, il m'a dit : « Qu'est-ce que ça a de drôle ? ». Et je lui ai demandé : « Comment s'appelle-t-il ? ». « Amos »,me dit-il.

B.I. : Quel fut le moment le plus amu-sant de votre vie professionnelle ?C.R. : J'étais en train de tourner

« Prince of the Sun » au Népal et on filmaitune scène où Jeff Falcon et moi devionsnous battre. J'étais en train de reculer, j'aitrébuché sur une plate-bande en pierre etje suis tombée le derrière dans un rosier.Enlever toutes les épines de mon posté-rieur m'a pris plus de 10 minutes. Sur lemoment, ça ne m'a pas paru très drôle,mais maintenant, je ris chaque fois que jem'en souviens.

B.I. : Avec quels acteurs principauxavez-vous travaillé ?C.R. : J'ai travaillé avec beaucoup de

gens de talent, que l'on peut qualifier d'acteurs principaux, mais je crois que lesplus importants sont : Sally Field, BradDouriff, David Carradine et Stacy Keach.

B.I. : Pouvez-vous nous raconter unépisode amusant que vous ayez vécuavec eux ?C.R. : Je travaillais avec David et Chad

McQueen. David faisait le mort et nousétions en train d'examiner son corps. Illâcha alors un grand pet. Nous ne pou-vions nous arrêter de rire quand nousdevions tourner la scène. David faisait seulement semblant d'être mort.

B.I. : Quel fut le moment de tournagele plus embarrassant ?C.R. : Mon pied accrocha le pantalon

d'un acteur alors que j'étais en train de mebattre contre lui et son pantalon tomba…

B.I. : Quel fut le moment le plusgênant de votre vie ?C.R. : J'étais dans un parc aquatique, je

suis allé à la petite piscine et je voulais faireune pirouette. Je me suis étalée de toutmon long sur la surface de l'eau. Tout lemonde riait, ils pensaient que je l'avais faitpour rire.

B.I. : Pourriez-vous nous parler devotre fille Sky ?C.R. : C'est l'amour de ma vie. Elle est

très amusante et veut être actrice à

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Interview

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Broadway. Elle suit des cours d'interpréta-tion, elle danse et elle chante.B.I. : Que faites-vous toutes les deux

pour vous amuser ?C.R. : Nous voyageons… C'est ce que

j'aime le plus faire avec elle. J'adore parceque ,quand nous sortons, nous nesommes qu'elle et moi… tout le temps,sans les distractions de la vie qui viennents'interposer sur le chemin.

B.I. : Quel personnage aimeriez-vousinterpréter ?C.R. : En réalité, l'année prochaine, je

vais interpréter deux types de person-nages que j'ai toujours eu envie de faire. Lepremier, c'est dans un film de terreur inti-tulé « Friday's Child » avec DeanMeadows. Je suis une fan du genre. Le

deuxième, c'est un film de l'espace dugenre « Star Wars » appelé « The SpaceAlone » avec Mark Grove. J'aime les filmsde style futuriste. J'aimerais bien un jourinterpréter le rôle d'une vampire.

B.I. : Que pensez-vous du rôle de lafemme dans la société actuel ?C.R. : Je crois qu'il est en train de s'amé-

liorer. Regardez Helen Mirren, elle a eu degrands rôles, c'est une femme âgée et ellepeut encore entrer en compétition avec lesjeunes acteurs que les producteurs veulentdans leurs films… Et puis ils se demandentpourquoi ils ne se vendent pas. Je croisque les gens veulent voir de bonnes his-toires. Si vous regardez la télévision ici, auxÉtats-Unis, les shows de type sexy, qui nese centrent que sur cet aspect, ont tous été

annulés. Les femmes fortes comme MariaBello sont en train d'occuper l'écran.B.I. : Que pensez-vous de l'amour, de

l'esprit, de la guérison spontanée et dela télépathie ?C.R. : L'amour est ce que ce monde a

de meilleur. Nous aimons tous, que ce soitnos enfants, nos parents, nos amis ou nosanimaux de compagnie. La vie est amour.Être vivant et se promener par une bellejournée, c'est l'amour. Dieu est amour. Jecrois en la foi pour la guérison spontanée.La télépathie, je crois que c'est Dieu quinous dit des choses et s'adresse à nous.La télépathie, l'instinct, l'intuition, tout çac'est la même chose. Je suis quelqu'un quipense qu'il faut suivre tout cela.

B.I. : Quel est votre style architecturalpréféré ?C.R. : J'adore les vieux bâti-

ments dessinés par Gaudi enEspagne. Il travailla avec desmosaïques.

B.I. : Quels sont vos artsmartiaux favoris et pourquoi ?C.R. : J'adore les arts

martiaux. Tous les styles ontquelque chose de surprenant àoffrir. Je crois que le choix dustyle est quelque chose de très personnel. J'aimeparticulièrement certains stylesoù il faut travailler avec desarmes, mon corps s'adaptebien à ces mouvements. Maisne je crois pas en réalité qu'il yait un style meil leur qu'unautre, i ls sont tous bons.Chacun doit faire ce qui luiconvient le mieux.

B.I. : Quel conseil donne-riez-vous aux jeunes quicommencent les arts martiaux ?C.R. : Qu'ils s'entraînent dure-

ment et qu'ils s'efforcent à 100%à chaque entraînement. Qu'ils nese découragent pas. Plus on pra-tique, meilleur on devient.

B.I. : Où viviez-vous actuel-lement ?C.R. : Je vis dans la région

de Los Angeles. Je préfère lamontagne, c'est pour cela queje ne vis pas en ville.

B.I. : Quels sont vosacteurs et vos actrices préférés ?C.R. : Oh, ça c'est difficile,

ça change constamment, maisj'aime beaucoup AnthonyHopkins, Johnny Depp, MerylStreep, Helen Mirren, LeoDiCaprio.

B.I.: Qu'est-ce qui vousplaît le plus chez les gens ?C.R. : J'aime les gens qui me

font rire.

B.I. : Et qu'est-ce qui vousplaît le moins ?

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Maître singulier et excep-tionnel, le sifu Cangelosi estun expert reconnu par lacommunauté martial, mais cequi est beaucoup plus impor-tant, c'est un maître aimé etrespecté par ses élèves. Je leconstate depuis des annéeset j'ai pu le vérifier au coursde la célébration de ses 30ans d'école ainsi que CynthiaRothrock qui, par hasard,l'accompagnait également cemois-là dans nos pages.Cynthia me dit alors de luides choses merveilleuses quej'ai publiées, mais je doisdire qu'aucun maître d'artsmartiaux, y compris cer-tains qui ne respectaientpas spécialement le Kung-Fu (Joe Lewis), ne s'enétonna en voyant sesdémonstrations. Le SifuCangelosi a tout monrespect après desannées de collabora-tion au cours des-quels il prouva qu'ilétait un homme deparole.

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SON IMPACT PSYCHOLOGIQUE

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Avec ce deuxième volume, Paola Cangelosicomplète sa présentation de ce style martialchinois, centré sur les luxations et le travaildes saisies. Deux DVDs et un livre qui offrentaux élèves une référence unique pour étudierl'un des aspects les moins connus et peut-être les plus intéressants des arts martiaux chinois.

Alfredo Tucci

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« Le Chin'na ou Kham Nah,l'art d'arrêter, de contrôler,

de détruire lesarticulations, les tendons,

les muscles et de couper larespiration, est le principe

et l'essence du Kung-FuGrappling. »

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e Chin'na ou Kham Nah, l'art d'arrêter, decontrôler, de détruire les articulations, les tendons,les muscles et de couper la respiration, est leprincipe et l'essence du Kung-Fu Grappling. Uneméthode qui implique tout le corps, qui préfère ladistance courte et le combat au corps à corps,

pour des situations qui prévoient le corps dressé debout et lecombat au sol.

Le Chin'na est présent dans tous les styles martiaux, nouspouvons le retrouver en faisant l'analyse détaillée desmouvements d'un style classique et nous pouvons ledévelopper et le spécialiser comme un art martial à part

entière.Ce système atteint sonefficacité maximale quand lestechniques de saisie et decontrôle s'associent àl'action des pressions(points de pression) surles centres vitaux etpoints d'acupuncture etdes immobil isationsavec étranglements. En effet, voici sesprincipaux secteurs :

Fen Jin ou Zhua Jin =Saisir et diviser les muscleset les tendons

Cuo Gu ou Jiu Gu =Désordonner les os

Bi Qi = Interrompre la circulation de l'airDian Mai = Interrompre la circulation d'énergieDian Xue = Interrompre la circulation du sang

Son grand avantage est sa souplesse et la possibilité des'associer aux techniques d'escrime des coups, précédant ousuivant le classique « strike » ou se fondant avec lestechniques de lutte « Shuai Jiao ».

J'ai déjà parlé du Chin'na à d'autres occasions dans diversarticles publié dans ce magazine, l'un d'eux en janvier 2011.Dans ce dernier, j 'approfondissais la structure et lescaractéristiques techniques et leurs origines historiques. Je nevais donc pas me répéter ici, mais je parlerai de ce quiconcerne l'aspect psychologique de ces techniques que cesoit quand on les réalise ou quand on en souffre.

Au-delà de l'action physiqueEn premier lieu, je voudrais attirer l'attention sur une

petite comparaison avec le secteur technique antagonistedu Chin'na, l'escrime des coups, où nous trouvons un vécude sensations et d'émotions qui accompagne notre étatpsychologique pendant l'action. Souffrir un coup estsouvent un choc. En une fraction de seconde, notre cerveause retrouve en plein « black-out » et il s'éteint dans leclassique K.O.

Autrement dit, à cet instant, nous ne parvenons plus àpercevoir ce qui s'est passé et nous n'avons pas le temps deprendre conscience de ce qui arrive, c'est trop immédiat.Psychologiquement, la souffrance que notre pensée peut noustransmettre émotionnellement est presque nulle. En sortant denotre évanouissement, nous nous sentirons hébétés, confus etfaibles. Parfois nous ne parvenons plus non plus à noussouvenir du coup qui nous a fait sombrer. Il y en a qui pensentqu'un KO total affaiblit le caractère et la force psychologiquedu combattant, mais au contraire, il nous donnera unecuirasse qui nous rend plus résistant et plus osé dans lecombat. Il est clair que nous souhaitons tous faire très peusouvent l'expérience de ce type de situation, bien quedans la carrière d'un combattant professionnelle, elleest presqu'inévitable.

En même temps, et parlant toujours de ladimension interne et des sensations qui sontreproduites par la pensée qui essaye de récupérerdes informations relatives à notre expérience duKO à la suite d'un coup, nous parvenons à nousrendre compte de nos potentialités car nouspourrions nous aussi être capable « d'éteindre »l'adversaire avec une bonne technique,puissante et précise.

L

Reportage

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C'est un autre avantagepsychologique qui stimule et donneconfiance au combattant, même si nouspouvons dire que dans le combat del'escrime de coups, toutes les actionsne conduisent pas toujours au KO, maison peut échanger différents types decoups qui affaibliront l'adversairephysiquement et qui le blesseront plusou moins gravement. Dans cettesituation également, nous pourronstoujours entrevoir dans les méandres dela pensée une voie de survie et derésistance à la douleur, et même sirecevront des coups, nous continuerontde nous battre.

Nous avons essayé de décrire enquelques mots l'aspect psychologiquede l'action des coups.

Mais en revenant à notre Chin'na,nous entrons dans un domainetechnique, capable de bouleverser et dedétruire les réactions de survie ducombattant.

Il s'agit de vivre psychologiquementce moment du combat comme s'i ls'agissait des derniers instants de notrevie. Car les techniques de Chin'na,surtout les clés aux articulations et lesétranglements, peuvent être appliquéesde manière graduelle et progressive endurée et en intensité.

Lorsque nous souffrirons l'une de cestechniques, nous ne

nous évanouirons pas en une fraction deseconde. Suivant leur rapidité, ellespermettront à notre pensée de secentrer sur ce qui nous arrive et deprendre conscience du danger que nous courrons.

La forte sensation d'impuissance àréagir, la souffrance physiqueprogressive et, dans certain cas, laparalysie corporelle qui se crée et lafibrillation du système nerveux et denotre cœur, engendre une absence deréaction de notre système locomoteur.C'est ce qui se produit avec lestechniques de contrôle des articulations,de la respiration et de la circulationsanguine, qui peuvent gravementblesser voire provoquer la mort de celuiqui est souffre.

Je pense que dans ce cas également,celui qui inclut le Chin'na dans sonentraînement, se rendra compte quequand nous restons subordonnés à l'unede ces techniques, notre instinct serad'essayer de faire comprendre à notreadversaire que nous nous rendons et pasde lui montrer que nous sommes deshéros, qui serrent les dents et veulentaller plus loin. Ce serait peu sage ou

même impossible

« Il s'agit de vivre

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Reportage

car au cours de ces courts instants, avec les yeux de notreesprit et de notre corps nous prendrons immédiatementconscience de ce qui est sur le point de nous arriver.

Dès lors, dans le Chin'na, contrairement à ce qui se passeavec l'escrime des coups, l'instant de KO sera perçu etexpérimenté. Il restera en nous une certaine crainte et unsentiment de respect envers ces techniques mortelles qui nenous permettent pas d'encaisser et de continuer.

Nous en avons aujourd'hui beaucoup d'exemples dans lescombats de MMA et de Vale Tudo, où les combattants quisont victimes d'une soumission avec une clé ou unétranglement ont immanquablement perdu lecombat.

Je me souviens, moi aussi, dans mesexpériences de combattant, avoirparticipé, pendant une assezlongue période, à des

rencontres de FreeStyle ou de

Kung-Fu Contact, où je me battais contre des individussouvent plus lourds que moi et, dans de nombreux cas, sansprotection ni beaucoup de règles. Mais je suis arrivé à lesbattre avec des coups isolés bien placés ou combinés etsuivis, mais aussi avec de soumissions au moyen detechniques de Chin'na, souvent appliquées au sol.

J'ai cependant eu une expérience amère, celle de me sentirimpuissant, paralysé physiquement et détruitpsychologiquement. Ce fut une défaite au cours d'un combatdans le Sud de la Chine, justement par une technique deChin'na qui me laissa par terre à moitié paralysé.

Mais je vais être un peu plus précis, parce que cettesituation dura presque qu'une semaine et que ce n'estqu'après plusieurs traitements de médecine traditionnellechinoise que m'appliquèrent des médecins et des maîtres que

je suis parvenu à retrouver l'espoir de pouvoir continuer depratiquer et de revoir les êtres qui m'étaient chers. Je

vous assure que l'expérience fut beaucoup pluseffrayante qu'un classique coup de KO.

J'aimerais pour cela rendre les pratiquants desdifférents arts martiaux plus sensibles aux risquesqu'il peut y avoir à pratiquer ces techniques sansconscience ni contrôle tout en leur faisant prendreconscience de l'efficacité que le Chin'na peut avoir

dans un véritable combat traditionnel.N'oublions pas que les authentiques guerriers du

monde entier ont toujours utilisés ces techniques pourassurer la destruction de leur ennemi.

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Le texte de cet article est un extrait du livre« Les points clés de l'éthique du samouraï

», publié en Espagne, il y a un mois.

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« On n'obtient rien sans effort. Onpeut arriver à tout avec des efforts. »

Ralf Emerson

Se motiver, c'est conjuguer l'enthou-siasme, l'acharnement et la confiance etles utiliser comme voies vers la réalisa-tion. S'efforcer, ne pas renoncer devantune tâche, insister toujours même si onn'a pas de résultats, sont des chosesqui, en plus de l'optimisme, exigent desobjectifs clairs : ce qu'on appelle l'attitude « de ceux qui peuvent le faire ».Il est facile de perdre de vue l'objectif

ou de cesser de voir clairement où l'onveut arriver, lorsque quelqu'un ou quelquechose attire notre attention. Ne nous fai-sons pas d'illusion, nous nous distrayonstrès facilement et nous nous écarter denotre centre de décisions. Il peut égale-ment arriver que nous établissions desbuts sans que les objectifs soient prêts oustructurés pour devenir réalité.Commettre une erreur et s'en repentir

est l'une des meilleures leçons d'appren-tissage que l'on puisse recevoir et lameilleure manière de devenir bons dansquelque chose, c'est de continuer d'ytravailler. Si nous nous efforçons sincèrement,

nous verrons que l'entraînement devientfacile. Tout devient plus facile avec lapratique. Si nous insistons dans nosefforts pour rester attentifs et concentréssur l'entraînement ou sur l'apprentis-sage, nous développerons une attitudeplus profitable et la récompense sera lasatisfaction d'atteindre chaque jour lemaximum.Beaucoup de personnes qui suivent la

voie traditionnelle finissent par pécher ence qui concerne l'effort personnel àcause de leur faible activité de concen-tration.Il y a trois attitudes importantes pour la

pratique de la maîtrise de la pensée dansl'entraînement et dans le processus del'autodiscipline :

1. Remplacer immédiatement lespensées négatives par des penséespositives.La qualité des pensées que nous avons

est importante. Expérimenter des condi-tions et des expériences correspondantesà notre attitude mentale prédominante et ànos pensées habituelles. Une penséenégative nous conduira à une expériencedésagréable, tandis que nos pensées posi-tives nous conduiront à des expériencesagréables. Comme la pensée est créative,ce que croyons être vrai en pensée semanifestera ou sera créé. Pour cette rai-son, quelqu'un qui pense négativementhabituellement et de manière persistanteaura besoin de transformer ses pensées endes pensées positives. Il doit penser à cequ'il fait bien et surtout, refuser de penserà ce qu'il fait mal.

La vitalité, la sensation d'avoir del'énergie est proportionnelle à la qualitéde notre vie quotidienne. La qualité devie n'est pas un bien de consommationque l'on peut acquérir. La qualité de vieest le fruit de la connaissance de sespropres besoins, de son potentiel et deses limites à chaque époque de la vie.Elle surgit parce que nous nous connais-sons nous-mêmes, nous prenons soinde nous, nous nous respectons et nousnous donnons des priorités. Se donnerdes priorités, ce n'est pas être égoïste,mais apprendre à protéger sa proprevitalité. C'est cette énergie qui est capa-ble de conserver la force pour travailleret la capacité de comprendre et de vivrela vie.

2. Réduire les penséesDe temps en temps, nous devons

nous souvenir de ceci : observer lapensée et comprendre que ce à quoinous sommes en train de penser esttotalement inutile. Nous pouvons toutsimplement éloigner cette penséeinutile. Ne pas l'alimenter et faire de cela une habitude. En réduisant nospensées inutiles, nous tranquillisonsprogressivement la pensée. Généralement, nous observons notre

mental pour voir ce qu'il est en train defaire, pour voir si son comportement estbon ou mauvais, pour voir s'il n'est pasest en train de créer un truc idiot ounocif. Nous recueillons le fruit de cespensées et ensuite notre imagination semet à fonctionner : « Qu'ai-je fait pourmériter cela ? Je n'ai fait de mal àpersonne ». « Je suis déprimé. Pourquoisuis-je ainsi ? ». Nous ne comprenonspas que tout cela a surgi d'une penséeincontrôlée.La vigilance améliore la qualité de nos

pensées. L'esprit ne pense pas mal s'ilest observé. La pensée se sent malquand on la surprend en train de penserà quelque chose d'idiot. Si réellementnous faisons un effort pour observer lapensée et voir ce qu'elle est en train defaire, elle devra bien se porter. La penséeagit moins bien quand elle sait que nousne faisons pas attention à ce qu'elle fait.Quand nous observons constamment lapensée, elle se calme et se tranquillise.

3. Conserver la pensée en équilibreet stableNotre pensée est souvent très

instable. Presque toutes les influencesexternes peuvent altérer son équilibre etprovoquer en nous des pensées quenous ne voulons pas avoir en réalité.Nous ne pouvons pas stabil iser lapensée d'un moment à l'autre, parceque pendant des années, elle a suivi sonpropre cours. Mais la pensée peutdevenir stable à travers les pratiques quiexistent pour ce faire : la concentration,

la méditation, la pratique constante dela vigilance de nos pensées.Si nous conservons une pensée insta-

ble, nous continuerons d'être sujet à deschangements d'objectifs, d'idées etmême d'humeur. Tout cela affecte notreprédisposition à réaliser les choses.Partant du principe que, pour atteindrecertains idéaux, nous devons y travailler,il ne peut y avoir en permanence uneinstabilité en ce qui concerne les objec-tifs qui exigent qu'on leur consacre dutemps. Parfois, quand nous désironscertaines choses qui peuvent êtreatteintes assez facilement, nous voyonssurgir les résultats au bout de quelquesjours ou quelques mois. Mais quandquelque chose exige plus de temps, laplupart des gens se découragent faceaux inversions à long terme. Étant donnéque chaque personne obtient desréponses à son entraînement en destemps différents, il se peut que ces résul-tats se manifestent, chez certains, enquelques années et, chez d'autres, enplusieurs dizaines d'années. Dans cecas, la voie martiale peut décourager,tout comme n'importe quelle autre acti-vité qui exige plus qu'un effort physique.Il ne s'agit pas ici d'exercices qui

dépendent d'un grade supérieur, d'uneconnaissance plus approfondie ouencore d'autres arts qui doivent êtredominés, mais en ce qui concerne lavoie martiale, nous savons que si cen'était pas une voie, cela porterait n'im-porte quelle nom, mais pas celui de voie.On ne peut pas suivre un petit coursd'arts martiaux et se considérer commeun expert en la matière. Et on ne peutpas non plus penser que sept ans suffi-sent à faire de quelqu'un un maître danscertains arts comme le font les universi-tés. C'est là la grande différence.S'il s'agit d'une voie martiale, stabiliser

la pensée est un facteur primordial pourcomprendre le temps et les consé-quences, les inversions sur nous-mêmeset les résultats, les sacrifices et ce quenous en récoltons. La pensée doit êtreéduquée tout autant que le corps. Cela,parce qu'avec elle, nous pouvons voir lavie de nombreuses manières et la consi-dérer comme un éternel combat. Undéséquilibre peut engendrer une visiondéformée des choses qui ne prend pasen considération les possibilités de faci-lités et de bonheur. À ce sujet, nous pou-vons voir clairement que souvent, indé-pendamment de ce qu'une personne aitacquis ou possède, ses propres penséespeuvent faire en sorte qu'elle se sentemalheureuse et misérable et l'amener àcroire qu'il lui manquera toujoursquelque chose d'extrêmement importantpour atteindre les conditions du bonheur.Et même si cet élément est acquis, lasensation de vide se maintient parce quel'état de la pensée reste le même. Ainsi,

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PEUT-ÊTRE N'AI-JE PAS FAIT ASSEZ D'EFFORTS ?

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ce que nous devons modifier et amélio-rer, c'est la pensée.Si nous ne contrôlons pas la pensée, il

n'y a rien que nous puissions contrôler.Tout dépend d'elle et part d'elle. C'estelle qui fait les interprétations et c'est àelle que celles-ci reviennent. La véritablejoie cependant apparaît quand l'individuse libère de la charge de sa propre pen-sée. Cette libération se fait progressive-ment. Petit à petit, il éloigne les penséeset les sentiments négatifs et établit unétat d'âme positif, une plus grande santéphysique et émotionnelle.Nous parviendrons difficilement à

maintenir la pensée complètement sta-ble à tout moment, mais nous pouvonscomprendre les lois des opposés etessayer de conserver l'équilibre quandl'harmonie fait défaut. C'est la théorie duYin et du Yang, qui considère que toutdans le monde est composé des élé-ments opposés Yin et Yang. Le côtépositif est le Yang et le négatif, le Yin.Ces éléments se transforment, se com-plètent et sont en éternel mouvement,équilibrés par l'invisible et omniprésentTao. Le Yang est la force positive dubien, de la lumière et du masculin. Le Yinest l'essence négative du mal, de la mortet du féminin. Quand ces éléments nesont pas en équilibre, le rythme de lanature s'interrompt du fait des désajus-tements et cela débouche sur desconflits. Intérieurement, la même chosepeut se produire. Tout comme l'eauprend la forme du récipient qui lacontient, l'homme doit apprendre à équi-librer son Yin et son Yang afin de vivre enharmonie avec le Tao.Principes opposés et complémen-

taires, le Yin et le Yang s'engendrent l'unl'autre, tout comme le jour suit la nuit. Del'équilibre entre ces forces dépend lasanté de l'être humain et ses relationsharmonieuses avec son environnement.De cette manière, nous comprenons

qu'être en équilibre est un acte desagesse et le cultiver, c'est conservercette sagesse.

Équilibre (auteur inconnu) :Pour me sentir plein, je dois être stable.

Pour être stable, l'équilibre est nécessaire.L'équilibre entre être joyeux, mais pasinconvenant. Être sincère et ne pas blesser.Être ferme dans ses idées sans être arro-gant. Être humble sans être soumis. Êtrerapide, mais pas imprécis. Être content,mais pas complaisant. Être insouciant,mais pas négligé. Être amoureux sans êtreattaché. Être pacifique, mais pas passif.Être discipliné sans être rigide. Être souple,mais pas faible. Être communicatif, maissans exagérer. Être obéissant, mais pasaveugle. Être doux, maispas mielleux. Être mal-

léable sans être idiot. Être introspectif sansêtre cloîtré. Être déterminé, mais pas têtu.Être courageux sans être agressif.

4. Savoir que la pensée façonne ledestinIl faut comprendre que chaque pensée

façonne notre destin. À travers lecontrôle de nos pensées, nous contrô-lons notre destin, notre parcours et sinous avons de la chance, nous pouvonsprévoir certaines situations. Nous pou-vons changer d'attitude face aux événe-ments. Nous pouvons modifier les effetsdes conséquences de nos attitudes pas-sées. Nous pouvons cesser de souffrir etêtre plus contents.Dans l'entraînement, nous ne pouvons

pas nous laisser emporter par le fata-lisme, orientant ainsi notre parcours versun échec ou l'absence de succès,comme si les résultats de nos effortsétaient unis à un destin immutable, ren-dant toutes nos actions inutiles. Ce neserait pas comprendre les lois de la pen-sée. Nous avons créé notre propre des-tin à travers nos pensées et nos actions.La première chose après avoir stabi-

lisé la pensée, c'est être conscient quesur la voie martiale, les rêves réaliséssont le fruit de grandes doses d'actions,d'attitudes, de pensées et de décisions.Il n'est pas possible de les réaliser en unclaquement de doigts et si tout fait par-tie d'un long chemin, il y aura toujoursdes facteurs qui travailleront main dansla main avec l'enthousiasme et d'autres,avec le renoncement. Et les deux,enthousiasme et renoncement, seronttoujours présents. C'est inévitable.Accomplir notre objectif dépendra denotre persévérance à le poursuivre.Si le désir profond de notre âme, c'est

d'aller plus haut, les obstacles serontégalement plus grands, ce qui estjuste. Mais si nous nous contentonsde moins, la conquête sera égale-ment plus facile. Nous devons avoircela très clairement à l'esprit. Ça nesert à rien de vouloir aller au plushaut et de projeter nos efforts auplus bas, pour culpabiliser ensuitele destin de ce qui nous arrive etessayer d'occulter la frustration, nousconvainquant nous-mêmes que noussommes condamnés à un certainniveau. Tout est fait d'opinions. La sin-cérité envers nous-mêmes doit doncêtre présente sinon, nous obtien-drons également de mauvais résul-tats car en désirant le plus bas,nous devrons supporter les sacri-fices d'une voie plus tortueuse,sans la moindre satisfaction ni lemoindre encouragement.

Si nous voulons être plus prospères,sains, forts, tranquil les et pleinsd'enthousiasme et aspirer àexpérimenter la paix intérieure au coursde notre parcours, nous devronsdiscipliner la pensée parce que c'est ellequi choisit de penser positivement, afinde démarrer nos actions en accord avecl'objectif. En pensant, en désirant et enagissant correctement, tôt ou tard, nousserons plus heureux.

« Le plus important dans la vie, cen'est pas la situation dans laquelle

nous nous trouvons, mais vers où nous allons. »

Oliver Wendell Holmes

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e type de combat le plusspectaculaire chez lescombattants à mainsnues (ou plus précisé-ment recouvertes decordes) pratiqué dans

l'art martial traditionnel appelé MuayBoran est le Muay Kard Chiek, laboxe avec les mains bandées.D'après des études réalisées par laCommission de la culture thaïlan-daise, les époques de développe-ment de la lutte siamoise peuventêtre divisées en trois grandes ères(elles-mêmes sous-divisées en plu-sieurs périodes intermédiaires) :archaïque, où l'on combattait avecles mains complètement nues ;moyenne, où pour augmenter l'effi-cacité des attaques, les boxeurs serecouvraient les mains de cordes encoton ; et la moderne, qui signale lanaissance du Muay Thaï, avec l'introduction des gants de Boxe.Notre étude s'est centrée ces 10

dernières années sur l'analyse descaractéristiques de la périodeintermédiaire, redécouvrant lestechniques de combat etd'entraînement de l'ère des mainsnues ou Muay Kard Chiek.Étudier et redécouvrir les

systèmes d'entraînements quipermettaient à un expert de MuayKard Chiek de frapper avec la plusgrande puissance à mains nuessans être blessé aux mains (c'est,de fait, le principale problème quedoit affronter aujourd'hui encoren'importe quel boxeur, habitué àl'usage de bandages et de gants,qui doit frapper à mains nues lecrâne d'un adversaire dans unesituation de besoin extrême) etapprendre à exploiter de la meilleuremanière possible les mouvementsde trapping (saisie) que permetl'absence de gants pour neutraliserles bras de l'adversaire, le bloqueravec une saisie et le frapper avec lesgenoux ou les coudes à la tête ouau corps ou le projeter par terre est l'objectif principal de laredécouverte d'un type de combatoublié pendant des dizainesd'années dans sa propre patrie.

En Extrême Orient, on est égale-ment en train de redécouvrir le MuayKard Chiek d'un point de vue ago-nistique. Des combattants thaïs,malais, laotiens, cambodgiens etbirmans s'aventurent de plus enplus dans des combats avec lesmains bandées, d'une duretéextrême, sur les rings des plusieursendroits du Sud-Est asiatique et àl'occasion du Songkran Festivaldans la ville de Mai So près de lafrontière de la Thaïlande avec laBirmanie. Un règlement qui permetune large possibilité de techniquesdebout (y compris les coups à latête), valables jusqu'au renverse-ment de l'adversaire, a été choisipour ce type de combat en Orient,du fait de ce retour aux origines duMuay Thaï.Pendant ce temps, en Europe, à la

fin des années 90, suite de l'intensecollaboration entre le maître thaïlan-dais Chinawooth Sirisompan et sonélève italien Marco De Cesaris, uneforme de compétition agonistiquede Muay Kard Chiek « moderne » aété mise au point au sein de l'or-ganisation qui s'occupe depuistoujours de la diffusion du MuayBoran au-delà des frontièresthaïlandaises, l'InternationalMuay Boran Academy (IMBA).Ces compétitions, qui respec-tent totalement l'esprit tradi-tionnel du combat martialsans concessions (qui termi-nent avec le hors-combat del'un des adversaires) grâce àcertaines règles techniquesétudiées par les deux maîtres,sont beaucoup plus proches dela sensibilité occidentale ducombat sportif avec des règles.Le Muay Kard Chiek IMBA repré-sente un compromis valable entrel'extrême dureté des combatssans règles qui sont réalisésen Orient et le besoin trèsimportant, en Occident, deprendre soin de l'intégritéphysique des athlètes.Cette forme de Muay

Thaï à mains nuesreprésente actuelle-

ment l'application agonistique laplus réaliste du Muay Boran (elle nepermet pas, bien sûr, la totalité destechniques). Elle peut offrir aux pra-tiquants de Muay Thaï traditionnelun banc d'épreuve valable pour tes-ter les capacités réelles des com-battants et des passionnés de l'artmartial. Il s'agit là d'une épreuvecontinue pour la matérialisation deses théories conduisant dès lors àun développement incessant de laspécialité afin d'obtenir une effica-cité agonistique et martiale maximale.

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Muay Kard Chiek

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Le principe du PunchProof dans le Gracie Jiu-JitsuLa première règle du grand maître

Hélio Gracie en développant sa self-défense fut d'établir l'efficacité destechniques et des principes et de fairedu Gracie Jiu-Jitsu le système quenous connaissons et que nouspratiquons aujourd'hui.En anglais, on les appelle des

« punch proof techniques », nouspourrions dire qu'i l s'agit detechniques applicables réellementdans la rue, surtout quand l'adversairepeut rendre le coup, que ce soit avecle pied ou avec le poing. Mais comment transposer cette réa-

lité à l'entraînement ? Pour l'expliquerde manière facile, nous pourrions direque chaque technique, et avec ellechaque processus (c'est à dire le che-min que nous faisons pour arriverjusqu'à elle), a dû être examinée pourvoir si elle fonctionnait bien contre unadversaire qui méconnaissait les tech-niques de la lutte proprement dite, quisoit plutôt un combattant deKickboxing, un boxeur ou simplementquelqu'un qui a appris à se battre dansla rue, quelqu'un qui, instinctivement,n'utiliserait pas des techniques de lutte,mais plutôt des coups.On oublie souvent que les véritables

agresseurs dans une situation réelle,par exemple au cours d'un hold-up, nesont pas des pratiquants d'arts mar-tiaux, mais des gens qui ont appris à sebattre dans la rue pour survivre. Cesindividus ont des valeurs élémentaires

et des opinions différentes des nôtres àpropos de la survie. Je pense auxgrandes villes du monde comme NewYork, Rio de Janeiro, Mexico, ou encoreaux villes européennes.Les professeurs d'arts martiaux d'au-

jourd'hui doivent s'occuper de ces cir-constances changeantes, surtout s'ilsenseignent une self-défense moderne.Il est de notre devoir d'adapter le sys-tème aux exigences les plus récentes,mais sans violer les principes et lesrègles de base. Dans le Brazilian Jiu-Jitsu, la partie sportive des compéti-tions de Gracie Jiu-Jitsu n'est pas dif-férente. Pour être parfaitement prépa-rés et pouvoir ainsi être toujours parmiles premiers, les athlètes de BJJ doi-vent s'adapter en permanence auxnouvelles règles de compétition, tempsde combat et systèmes de ponctua-tions. Voyons l'un ou l'autre exemple etparlons rapidement de ce que nousdevrions observer.

La position montée ou à chevalLa scène est la suivante : vous êtes

couché par terre sur le dos et l'adver-saire se trouve assis sur vous. Il faudraitajouter ici que l'adversaire pourraitpeser dix ou vingt kilos de plus quevous et qu'évidemment, il ne sera passimplement assis sur vous sans rienfaire. Il essayera de vous contrôler enutilisant son poids, en vous étranglantou en vous frappant au visage. Un vraicauchemar pour n'importe qui.Un autre avantage de l'adversaire

dans ce cas, et cela les experts sans

expérience en Gracie Jiu-Jitsu l'ou-blient souvent, c'est qu'il utilisera éga-lement son propre poids corporel pourfrapper et étrangler. Autrement dit, s'ilappuyait avec une main seulement survotre larynx, vous n'auriez pas plus de5 à 10 secondes avant de vous éva-nouir et il pourrait alors faire de voustout ce qu'il veut.Je vois souvent des experts en self-

défense qui pensent que dans des cascomme celui-là, on peut facilementfrapper les organes génitaux ou piquerdans les yeux. Si on vous dit quelquechose du genre, croyez-moi, vousferiez bien de changer d'académie leplus vite possible car cet expert vousraconte des histoires que vous avezpeut-être envie d'entendre, mais quitrès certainement ne vous sauverontpas. De fait, la longueur du bras à elleseule fait déjà une grande différence s'ilvous essayez d'atteindre les yeux del'adversaire depuis la position couchésur le dos. Il est possible que vous par-veniez à le frapper une fois dans le bas-ventre, mais en même temps, l'adver-saire pourra d'en haut vous casser lafigure. C'est là que réside la différenceentre la réalité et la fantaisie !

Capturer et retournerLe grand maître Carlos Gracie et

Hélio Gracie accordaient beaucoupd'importance à cette position car lesincrédules qui montaient sur le ring enVale Tudo avec eux étaient jetés parterre en quelques secondes et immé-diatement dominés depuis la montée.Nous avons déjà mentionné l'avantage

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de cette position qui est la possibilitéd'utiliser tout le corps dans la tech-nique. Avec une bonne assise, une cléd'épaule ou de bras fonctionne en unmouvement d'une fraction de seconde,sans vous faire courir aucun danger nidonner aucune opportunité à votreadversaire (image 1).C'est pour cela que la première leçon

de Gracie Jiu-Jitsu commence juste-ment là. Vous pouvez faire l'expériencechez vous : demandez à un ami devous contrôler depuis la position mon-tée. La première chose que vousremarquerez, c'est que votre respira-tion deviendra de plus en plus difficile.S'il ne reste pas assis sur votre ventre,mais déplace lentement le poids de soncorps vers vos poumons, votre respira-tion deviendra deux fois plus difficile.Qui penserait alors à ce moment-làpouvoir vaincre l'adversaire d'un seulcoup ? Seul quelqu'un qui n'a jamaisvraiment été dans cette situation. Maisles Gracie firent de cette position laposition numéro 1 et ils l'étudièrentdans tous ses détails.Il en résulta quelque chose de plus :

les techniques de défense dans cetteposition. D'un côté, ils voulaient savoircomment dominer un adversaire danscette position, mais ils voulaient égale-ment savoir comment en sortir le plusefficacement possible. C'est ainsi quesurgit le premier principe de la défensede la montée, « capturer et retourner ».En ce qui concerne ce principe, il fautcomprendre qu'être couché correcte-ment est déjà une partie importante dela technique. On ajoute à cela la posi-tion du coude qui oblige l'adversaire à

rester assis sur le ventre, car plus on leredresse, plus une technique decontre-attaque sera difficile.Arrive maintenant la « capture ».

Autrement dit, il faut que vous soyezcapable de contrôler l'un des bras del'adversaire. S'il essayait, par exemple,de vous étrangler, vous auriez déjà lapossibilité de mettre ce bras souscontrôle en capturant sa main et soncoude, en contrôlant en même tempségalement le pied de ce côté, del'extérieur, pour ainsi interdire lamobilité des jambes. Nous levonségalement l'autre jambe, mais aumilieu de l'adversaire pour que lahanche ait suffisamment de force.En soulevant la hanche, l'adversaire

tombera de tout son poids vers l'avantet nous donnera ainsi l'occasion de le «retourner ». C'est le même principe qui est utilisé

si l'adversaire met son bras en dessousde ma nuque. Il le fait souvent pour blo-quer la tête également. Mais il se faitque de cette manière, l'adversairedonne déjà son bras et il sera dès lorsplus facile de le contrôler et d'appliquerla même technique de défense.Une troisième variante du « capturer

et retourner » est utilisée quand l'adver-saire non seulement appuie vers le baset étrangle, mais encore frappe là où il lepeut. Au premier moment, il faut penserà se protéger contre ces coups à la tête.Nous déplaçons pour cela notre torse etnotre tête en direction du ventre de l'ad-versaire et nous protégeons notrevisage en l'appuyant contre son ventre.Il faut utiliser les bras et les mains librespour attraper le dos de l'adversaire.

Avec cette saisie du tronc, il est possi-ble de le jeter par terre. S'il veut alorsnous frapper, il tombera presque certai-nement le visage contre le sol. Ilessayera donc de se stabiliser. Il fautprofiter de ce moment pour monteravec de petits mouvements vers lesépaules pour alors pouvoir capturer l'unde ses bras de l'intérieur vers l'extérieur.Il se trouvera alors dans une situationsemblable aux variantes précédentessauf qu'il devra prendre l'initiative. Sipar exemple, nous avons capturé lebras de l'adversaire avec notre brasdroit, nous devrons bloquer de nouveaule pied de l'adversaire avec notre pieddroit. Notre main gauche, nous pouvonsla mettre sur sa hanche ou en dessousde son avant-bras pour engendrer plusde force de levier dans la rotation.N'oubliez pas de lever les hanches

car c'est des hanches que provient lavéritable force de levier et non de laforce musculaire.

RemarqueJ'aimerais ici remercier les membres

de mon équipe de la Triangle Academyde Zurich. Si nous n'avions pas travailléensemble pendant des années et sansleur effort infatigable, rien de tout cecin'aurait été possible. Merci aussi toutparticulièrement à (sur la photo degauche à droite) : Jonas Ambühl, LucaGorgoni, Jonathan Bradley, DanielLehmann, Domenic Schnoz et monfrère Demetrio Vacirca.À Zurich, nous offrons également des

cours de formation d'instructeurs(www.triangleacademy.ch)

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Hung Gar - Travail des pas

« Deeper and more power ».J'entends encore mon sifu, le grandmaître Chiu Chi Ling, 10e Dan. Oui, jeme souviens de mes débuts avec lui.Il voulait toujours que mes positionssoient plus profondes et mieuxenracinées. Dans chaque technique,j'ai dû m'efforcer au maximum. Celafatigue beaucoup et c'est unexcellent exercice de santé et degymnastique.Quand je pense aux stages sous sa

direction, il me vient immédiatement àl'esprit qu'il avait coutume de me parlerde « Mabo ». Pour moi, « Mabo »,c'était une expression que lespratiquants du Wusho Moderneutilisaient beaucoup pour la positiondu cavalier. Mais quand il parlait de « Mabo » dans ses cours et sesstages, il se référait au travail des pascomplets du Hung Gar Kung-Fu. À denombreuses occasions, il soulignaitl'importance des positions et des pas. En réalité, position n'est pas lemot correct. Le combat est unmouvement. D'une position, on passeà une autre. Rien n'est immobile, toutest en mouvement. Mais justementpour cela, il est important d'apprendreet de comprendre chaque position. Lepratiquant doit savoir quels sont lesavantages d'une position, commentprotéger efficacement les genoux, lebas-ventre et d'autres partiesimportantes du corps. Comme lemouvement engendre en mêmetemps de la force, une pure force depercussion, le combattant frappel'adversaire le plus durement possibleavec le moins d'effort possible. Maisen même temps, il doit conserver unexcellent équilibre. Il doit être le plusstable et le plus assuré possible. Et cene sont là que quelques-unes desexigences d'une position.Dans le Hung Gar, nous utilisons

des positions orthopédiquement

correctes. Autrement dit, si nous lesexerçons correctement, nousn'aurons jamais mal aux genoux nid'autres problèmes semblables etnotre corps deviendra de plus enplus fort.Quand on observe un boxeur qui

gagne, on comprend pourquoi letravail des pas est important. Ici, ils'agit de dévier et d'avoir lesmeilleurs angles pour frapper denouveau et en même temps ne pasêtre frappé. Le travail correct des pasn'est pas seulement important dansla Boxe. C'est la même chose enKick-Boxing, dans la Boxe thaï etmême en Judo. Je suis conscient queles débutants en Hung Gar n'avaientpas imaginé comme ça le ShaolinKung-Fu. Ils veulent apprendre à sebattre tout de suite et apprendre déjàles techniques mortelles. Mais lespositions et les pas sontindispensables pour être un boncombattant. Quel que soit le système.

Hung Gar - Bagua Dans le Hung Gar, les positions et

tout le travail des angles se basentbeaucoup sur le Bagua (Pak Kua).Toutes les directions renvoient auBagua. Le Bagua est un symboleoctogonal. Tout le monde l'auracertainement vu à l'entrée des écolesde Kung-Fu, des restaurants chinoisou des temples. Il est utilisé là bascomme un symbole du Feng-Shui(Fung Soi). On le trouve souvent avecun miroir au mil ieu. Quand nousparlons de directions et d'angles desposit ions dans le Hung Garclassique, nous utilisons toujours lestermes du Bagua. De nombreusessituations s'expliquent ainsifacilement car c'est un excellentmodèle d'explications. Un Sifu deHung Gar doit inévitablementconnaître le Bagua.Dans le programme des armes du

Hung Gar, nous trouvons le fameux

« Ng Long Pa Kua Kwan ». Danscette forme du bâton, le Bagua estégalement un aspect important. Maisla forme du bâton n'est enseignéeque vers la fin du grade moyen. C'estla dernière forme de bâton et la plusdifficile dans le Hung Gar avec ChuiChi Ling. Évidemment, le Bagua estégalement présent dans les autresformes.

Hung Gar - Trois distancesNous continuons avec le numéro 3,

dérivé lui aussi du Bagua. Dans le casprésent, il s'agit des distances dansnotre Hung Gar. Nous reconnaissonstrois distances :Première distance : Lancer, balayer,

coude, genou (tout ce qui est près ducorps) y compris les techniques desol.Deuxième distance : Coups de

poing sous toutes leurs formes et detoutes les manières.Troisième distance : Coups de pied

(techniques de jambes).Nous contrôlons toutes ces

distances dans le combat. Nousdécidons à quelle distance nousvoulons nous battre.

Hung Gar - Trois hauteurs

Dérivées également du Bagua,nous trouvons les trois hauteursdans le Hung Gar classique :

1. Niveau bas : Jambes jusqu'àl'abdomen inférieur

2. Niveau moyen : Abdomeninférieur jusqu'aux épaules

3. Niveau haut : Épaules et tête.Ici aussi, il faut couvrir les trois

niveaux. D'un côté avec unepossibilité de pas raisonnables et del'autre avec une position de la maincorrespondante. En outre, on attaqueet/ou on contrôle le niveaucorrespondant au moyen des coups.

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Il fait partie de la nouvelle génération des héritiers des traditions d'Orient. Mais oui ! Ces héritiers n'ont pas les yeux bridés ? Et bien quoi ?Ils sont cependant reconnus par leurs maîtres qui leur ont confié le destin de leur style. Des personnes comme Paolo Cangelosi (Kung-Fu,Chine), Shidoshi Jordan Augusto (Kaze no Ryu, Japon), Martin Sewer (Hung Gar, Chine) ou encore l'auteur de cet article, pratiquèrent,étudièrent et se donnèrent plus qu'aucun autre dans le but manifeste de perpétuer des arts martiaux qu'il aurait été inimaginable de voir,anciennement, entre les mains des étrangers.

Andreas Hoffmann est un homme qui se consacre corps et âme à son art, il sait, il enseigne et il le fait très bien. Je suis donc fier deprésenter ici son nouveau livre, un événement marquant de plus au milieu d'une réussite bien méritée, pour que les belles traditionsguerrières du passé existent dans la vie des gens d'aujourd'hui.

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Maintenant publier le premier livre international sur cet art martial. Il doit être le premier et la base d'une série de livres qui traiteront d'unstyle qui est la seule connexion avec le Shaolin Chan, qui aborderont les arts martiaux efficaces, l'amélioration de la santé et les artsthérapeutiques du Weng Chun.

Ce premier livre découvre les bases du Weng Chun Kung-Fu, autrement dit les stratégies particulières de combat, tels que les 6 principes etdemi et les 18 ponts de combat. Il traite en outre des méthodes d'entraînement et des formes Saam Pai Fat, Sap Yat Kuen et Luk Dim BoonKuen, et des applications du mannequin de bois. Il traite également des applications pour la self-défense et des bases des dix sagesses donton a besoin pour pratiquer le Zen Weng Chun.

Andreas Hoffmann

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Les 6 principes et demi du Weng Chunbâton long

Première partie

Il nous faut mentionner en premierlieu que les armes principales du WengChun sont le bâton long et les doublescouteaux. Il y a un vieux proverbe deWeng Chun qui dit : « Les formes demain sont les semences, le bâton longest le professeur et les doublescouteaux sont la mère et le père. »Le premier article sur les armes traite

du bâton long car c'est l'un despremiers arts martiaux chinois.Historiquement, les moines de Shaolinétaient très connus pour leur maestriadans le maniement du bâton long.Comme leur philosophie pacifiste neleur permit pas, pendant trèslongtemps, d'aiguiser leurs armes, ilsdevinrent des experts dans l'usage dubâton long. Ils battirent les piratesjaponais armés de leurs armessamouraïs et protégèrent les pauvres etles innocents des bandits armés. Unelégende raconte qu'un cuisinier sauva letemple d'une bande de voleurs avecson bâton long. On raconte égalementque le dernier abbé de Shaolin du sud,Chi Sim, affréta la Jonque Rouge etbattit le Tigre Wong. Ces deux moinesShaolin représentent une réincarnationdu protecteur du bouddhisme deShaolin, Kimnaro (en Inde on l'appelleVajrapani), qui porte un long bâton etest vénéré dans le temple de Shaolin.Le système d'entraînement clairement

conçu du Weng Chun rend facile l'usagedu bâton long. Les principes peuvent êtretransférés à toutes sortes d'armes etd'instruments de combat. Le travailcorporel et les stratégies employés avecle bâton long sont également utilisés dans

le combat sans armes. Nous pourrionsdire qu'il y a une circulation entre tous lestypes de combat, avec ou sans armes.Mon grand maître Wai Yan dut lui-

même défendre son commerce aumarché de Hong Kong en utilisant sonart martial. Ses maîtres l'utilisèrent enleur temps pour protéger les villages etde vastes territoires dans la Chineancienne, quand des groupes debandits déambulaient dans la région.Les gens appelaient les maîtres deWeng Chun, « les rois du bâton long ».En ce sens, le grand maître Fung Siu

Ching, le grand maître Tang Suen et legrand maître Pak Cheung méritent unemention spéciale. En outre, la célèbreméthode de Wing Chun de Yip Manincorpora une partie de la méthode dubâton long du Weng Chun dans sonsystème. Il y a cent ans, Wong Wah Bopratiqua le bâton long sur la JonqueRouge, plus tard le grand maître de WingChun, Leung Jan, étudia différentesparties de la forme du bâton long deWeng Chun avec le grand maître Fung SiuChing. Le grand maître de Wing Chun, YipMan, apprit également une partie de laforme du bâton long au Dai Luk Lan,l'école de Kung-Fu du grand maître WaiYan, là où j'ai moi-même été formé par lui.Comme l'usage de l'arme était secret

pour beaucoup, le véritable maniementde celle-ci ne se transmettait qu'auxélèves vraiment loyaux qui avaient, biensûr, été mis à l'épreuve pendant trèslongtemps.Comme je l'ai dit avant, le bâton long est

appelé « le professeur du Weng Chun »(Kwun Wai Si). Il permet à l'élève nonseulement de percevoir plus clairementla dimension spatiale des techniques deKung-Fu, mais encore son applicationpeut être exportée à tous les objetsquotidiens et au combat sans armes. Unbâton long n'a pas de lame coupante, leguerrier doit être capable de concentrerla force sur un point du bâton long. S'il

veut être capable d'utiliser son armeefficacement, le bâton long doit finir parfaire partie de lui. Le dicton chinois « Kwun Mo Leung Heung » (le bâtonlong n'émet pas deux sons) décritparfaitement la manière de combattreavec le bâton long dans le Weng Chun :il faut essayer de frapper l'attaquantdirectement, au lieu de bloquer sonarme. Si ce n'est pas possible, son armedoit servir de guide pour arriver à sesbras, le désarmer et détruire sonéquilibre. Il est également possible decontrôler l'adversaire avec un pasrapide, de sorte qu'il ne soit pluscapable d'utiliser son arme. L'attaquantpossède alors dans ses mains un bâtonlong « mort » alors que le pratiquant deWeng Chun en possède un « vivant ». Sil'attaquant essaye de bloquer, nousutiliserons l'énergie pour contrer etl'attaquer de nouveau.

Le programme du bâton long duWeng Chun inclut :- Ging (pouvoir), exercices avec le

bâton long.- Entraînement du combat classique

avec les techniques-clés : les sixtechniques et demie.- L'application du Luk Dim Boon

Kwun, le combat contre un seuladversaire avec différentes armes.- Chi Kwun, entraînement pour

combattre avec le bâton contre unadversaire combattif en déviant la forcede son coup, détruisant son équilibre etfaisant de son bâton « vivant » un bâton« mort ».- Compréhension et application des

six principes et demi Luk Sim BoonKwun.- Bâton Dummy Kwun Chong.- Bagua Kwun, combat contre

plusieurs adversaires.- Mouvement spécial en cercle Kiu

(pont), exercices Kwun, appliquant auBagua Kwun les quatorze principes dubâton long.

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ATTENTION, NOUVEAU LIVRE !

« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité dedocuments d’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, lesgrands des générations suivantes, Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documentsinédits ou peu connus, des photos qui font partie de l’histoire du Karaté. Un livremerveilleux.

Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel etclassique, mais pour mieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sansse perdre en vaines élucubrations, il n’y a rien de mieux que de connaître les opinions etles pensées des grands maîtres à propos de la signification de l’objectif de cet art martialet de sa pratique.

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La Ceinture JauneÉtat d'espritVous visez la ceinture jaune, votre

première ceinture qui symbolise votrevolonté d'acquérir la connaissance duKrav Maga et qui concrétisera tous vosefforts de recherche et d'entraînementde ces six derniers mois. Pour cettepremière ceinture tout est nouveau et

tout reste à découvrir. Nevous laissez surtoutpas décourager enréalisant qu'il s'agitd'une épreuvede longuehaleine, que le

programme estlong et qu'i lnécessite une

g r a n d e

implication de votre part pour pouvoir unjour l'appliquer à la lettre. Car sachezqu'en réalité, à mesure que vousavancerez et que vous maîtriserezcertains principes et techniques de base,vous verrez que ce sont souvent lesmêmes mouvements et principes quireviennent à chaque fois et parconséquent l'assimilation ne sera pas silaborieuse.

Le Krav Maga est simple, rapide et efficacedans sa pratique, dansson enseignement et sonapprentissage

But à atteindre :Ne cherchez pas à brû-

ler les étapes etnégliger votreappren t i s -sage carvous allezcréer desdéfauts. Ledébut est le

plus important,soignez bien vos bases.

L'apprentissage juste desdifférents types de frappes,des manières de pivoter leshanches, de transférer lepoids du corps ou de com-ment bien se mettre engarde... Tous ces élémentsdétermineront tout votre KravMaga dans sa globalité.

Programme1) Chutesa) Chute avant de facePour les chutes, il est primordial de

toujours tourner la tête sur le côté demanière à ne pas heurter le nez ou lementon, car vous pourriez, en restantde face, vous blesser en cas dechutes violentes.b) Chute arrière de dos en position

de gardeBien penser à rentrer la tête dans les

épaules au moment de la chute pouréviter un choc avec le sol, les bras dansune position à 45º heurtent le sol le plusfort possible afin d'absorber l'intensitéde la chute puis reviennent en garde,tandis qu'un pied appuie sur le sol afinde relever le bassin et l'autre se place enprotection.

2) Rouladesa) Roulade avantLorsque l'on roulera, i l ne faudra

jamais écarter de son esprit que cetteroulade pourra être effectuée sur unesurface dure. Il est donc essentiel des'entraîner à rouler sans que jamais latête ne touche le sol. Pour la rouladeavant, le but est de bien poser ses deuxbras au sol comme indiqué sur la photoet de passer directement de la zone dela main à l'épaule en formant une légèrecourbe du bras, de manière à ne pasrouler sur le coude.

b) Roulade arrièrePour la roulade arrière, il faut jeter ses

jambes en arrière et aller rouler surl'épaule opposée au côté où nous avonsbalancé nos deux jambes groupées, il ensera de même pour les genoux qui nedevront pas toucher le sol.

3) Position de gardePied gauche avancé d'un pas et

légèrement tourné vers l'intérieur pourparer à d'éventuelles frappes aux parties.Le pied droit à l'arrière est relevé en

position dynamique d'attaque et non dedéfense passive, les mains relevées, lagauche vers l'avant et la droite quiprotège le menton. On enfonce la têtedans les épaules de manière àpositionner le menton à côté de notreépaule gauche.La règle essentielle pour la garde est

qu'un coup sur le côté peut nous fêler ounous casser une côte, mais au moins,nous pourrons toujours continuer decombattre ou nous enfuir, tandis qu'uncoup au visage peut entraîner le K.O., cequ'il faut à tout prix éviter. Donc le plusimportant est de bien protéger le visage.

4) Coups de poing- Coup de poing gauche- Coup de poing droit- Coup de poing gauche puis droitBien penser à pivoter les hanches

pour transférer tout le poids du corpsdans la frappe et gagner en distance defrappe. On frappe avec les deux «Kentos » (les os de la jointure main-doigts) du poing, en suivant unetrajectoire totalement linéaire. La ligne droite est toujours le chemin

le plus court.- CrochetBien penser à adopter une position de

frappe en formant un angle de 90º auniveau du coude, la puissance de frappeviendra essentiellement du pivotementdes hanches.- UppercutBien penser à adopter une position

coude collé aux côtes, c'est lebalancement des hanches vers le hautqui assurera la puissance des frappes enuppercut.

5) Frappes avec la main- Piques :a) Pique aux yeux b) Pique à la gorge- PaumeToujours adopter une position de main

légèrement recroquevillée comme unecuillère de manière à éviter de se casserles doigts en cas de frappes trop fortesou de parades à nos attaques.- Zvinger (manchette du bras)Il peut se donner de la partie du bras

au niveau du poignet, de la partie hautedu bras ou alors les deux : d'abord lepoignet suivi du biceps en exécutant unmouvement glissé.

6) Coups de coude- 3 coups de coude horizontaux- 4 coups de coude verticauxÀ travail ler uniquement avec les

hanches, ne pas travailler avec le brasseul indépendamment de l'épaule et deshanches. Le pivot est primordial.

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7) Coups de genou- Coup de genou direct- Coup de genou circulairePour avoir de bons coups de genoux,

ramenez au maximum votre talon versvotre fesse afin de rendre l'os du genousaillant au maximum pour donner unesensation de frappe plus dure.

8) Coups de piedEn statique, à partir de la position de

garde- Coup de pied direct, à droite et à

gauche- Coup de pied de côté, à droite et à

gauche- Coup de pied circulaire (Magal) - Coup de pied Stira (gifle) intérieur et

extérieurPour tous les coups de pied, le départ

sera le même, on lève de face le genoude la jambe qui va frapper en exécutantdéjà un premier pivotement de 90º de lajambe d'appui, puis en fonction du coupde pied choisi, on dépliera de face, decôté ou en circulaire, la jambe en ajoutantpour ces deux dernières un secondpivotement de 90º à partir de la jambed'appui, soit un pivot total de 180º.- Coup de pied aux partiesC'est le seul coup de pied qui se

donne sans présenter la jambe d'appuicar le but est de ne faire aucun appel. Ilfaut envoyer ce coup de pied « jambemorte », jambe totalement relâchée pourobtenir l'effet particulier de fouetterrapidement les parties.

9) Coup de tête sur le nezAttention : un coup de tête s'effectue

toujours avec la partie dure de la tête surune partie plus molle de la tête del'adversaire, par exemple mon front vapercuter son arcade sourcilière ou sonnez.

10) Défenses contre coups de poinga) Parade contre coup de poing

gaucheb) Parade contre coup de poing

droitLe but est sur le « 1 » (phase de

défense-contre attaque simultanée) detraverser l'adversaire.

c) Parade sèche courte versl'intérieur contre poing gauche oudroit.Attention ces parades doivent rester

très courtes, ne jamais trop écarter lesmains en protection de notre visage.

d) Parade contre crochetBien faire la parade au niveau du

poignet de l'adversaire et non de soncoude ce qui pourrait au contraireaccentuer sa frappe sur nous.

e) Parade contre poings gauche-droitePour ne pas être en retard, pensez

surtout à regarder les épaules del'adversaire qui constitueront le départde son attaque, plutôt que ses poings,car il sera déjà trop tard pour parerefficacement.

11) Défenses contre coups de pieda) Défense contre coup de pied

directPour cette défense il faut « croire » en

la défense :

- rester totalement de face dans l'axede l'attaque- se servir du glissement de notre

avant-bras sur le côté de la jambe denotre adversaire pour la faire dévier touten rentrant en 1 (phase de défense-contre attaque simultanée) dans unecontre-attaque au visage.

b) Défense contre coup de piedcirculaire :* Bas * Moyen* Haut Parade basique type boxe

thaïlandaise, défense extérieure de lajambe à 45º (hauteur variable selonl'attaque).

12) Défenses en 360º Décomposition des sept défenses en

360°.Exercice à travailler des deux côtés et

à répétit ion afin de l ittéralementconditionner ses mouvements dedéfense simple en défenses instinctiveset salvatrices.

13) Défenses contre menace depistolet

a) De faceLa main bouge plus vite que le corps,

c'est donc la main qui commencera ladéfense puis le corps suivra. Pourpouvoir réaliser cette techniqueaisément, il est essentiel dès le début departir main en l'air en signe decapitulation à notre agresseur. Mais enréalité, nous lèverons les mainsexactement à la hauteur de la menacede manière à être tellement près del'arme que notre défense n'en sera queplus facile.

b) De côtéc) De dosAttention à ne pas faire d'appel de la

main et à bien partir de ma positioninitiale directement sur l'arme, sansdonner de l'élan à mon mouvement, cequi donnerait le feu vert à l'agresseurpour tirer.

14) Utilisation d'objets sur placeSavoir exploiter judicieusement mon

environnement à mon avantage, pour madéfense personnelle, en utilisant parexemple des clés de voiture, un allume-cigare, un journal roulé, un parapluie,etc.

15) Enchaînement type- Coup de poing gauche- Coup de poing droit- Coup de coude- Coup de tête- Coup de genou aux parties- Frappe en marteau sur le sommet de

la colonne- Coup de coude descendant sur la

colonneCet exercice est essentiel pour avoir

en « instinctif » un enchaînement decoups conditionnés qui sortiraautomatiquement en cas d'agression.Cet exercice est aussi bénéfique car onapprend à utiliser plusieurs types defrappes et pas seulement quelquescoups de poings.

16) Travail contre 2 ou 3 adversairesqui attaquent l'un derrière l'autre sans

laisser de répit au défenseur, avec desattaques vues dans le programme dela Ceinture Jaune.Deux attaquants tournent en cercle

autour de moi alors que je reste bien àma place et j'enchaîne les défenses sansme préoccuper pour le moment de laprécision technique. Cet exercice esttout à fait bénéfique pour le travailcardio-vasculaire et pour s'habituer autravail en état de stress.

17) Développement de l'agressivité Travailler des exercices ou jeux de

rôles (simulation d'agression ou débutde conflit avec une personne folle derage) au cours desquels on devra demanière permanente se dépasserphysiquement et mentalement. Parexemple, après avoir effectué des sprintsou des pompes, jusqu'à parvenir à unétat d'épuisement, commencer àenchaîner les exercices appris au coursde la ceinture jaune.

18) Pistolet :- Contrôle basique d'une arme à feu :

Positionnez-vous en face d'un espacevide d'obstacles pour éviter les ricochetset sans aucune présence physique. Onrentre le majeur dans la partie où doit setrouver le chargeur pour vérif ierjustement qu'il est hors de l'arme, puison tire la culasse en arrière, on effectueun léger mouvement de balancier pourvoir si aucune balle ne se trouve dans lecanon. Attention de ne pas pointerl'arme vers votre visage, mais plutôtd'amener votre regard au niveau de lafenêtre de la culasse. Ramenez une foisencore sèchement la culasse en arrière,tirez dans un angle de 45º et répétercette opération une seconde fois.

- Position de tir au pistoletArmement d'un pistolet : Écart des

jambes de la largeur des épaules, d'unemain, j'apporte l'arme entre les deuxyeux, l'autre main va venir attraper lapartie grippée de l'arme, puis avec unmouvement de coup de poing, je vaisprojeter ma main armée vers l'avant, lesdoigts de ma seconde main vont venirrecouvrir les doigts de la main armée.Coudes verrouillés, jambe légèrementpliée, bassin vers l'arrière.

19) Défense vers l'intérieur contreune attaque au bâton de haut en bas,de faceAdoptez une position de flèche avec

votre corps en plongeant littéralementvers votre adversaire. Laissez-voustomber en avant avec vos mains enposition de flèche, venez percuter votreadversaire avec tout votre corps le butétant de prendre sa place, frappez dugenou aux parties et récupérez l'arme enpivotant avec votre corps au niveau de lajonction de votre adversaire main-bâton.

20) Ateliers successifs en couranten cercle avec alternance d'efforts.Exercice à travailler en salle, attribuez

à 5 ou 6 partenaires une attaquespécifique, placez chacun d'eux à unendroit de la salle, puis à vous de courirvers chacun d'eux en boucle pourtravailler chaque exercice en allant leplus vite possible.

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e projet a pris forme envue de favoriser l'union au-delà des différencestechniques et politiques,dans l' idée que ce qui

nous unit doit transcender de cesdifférences.Il s'agit d'un effort de la part de la

société civile pour donner une justereconnaissance et une justerécompense à l'effort courageux et àl'action réussie et soutenue desprofessionnels liés au monde de laformation en matière de self-défenseet d'arts martiaux en Europe et enAmérique. C'est ce noble objectif quipoussa ce magazine, il y a plus de 10 ans, à appuyer et promouvoir cetévénement.L'International School of Martial

Arts, dont le siège se trouve au NewJersey et à Valence, est l'institutionorganisatrice. Cette organisation n'estpas lucrative, elle fonctionne autourde son alma mater, le grand maîtreSanchis, mais il est clair que cetévénement est possible grâce àl'apport positive des participants qui,chaque année, viennent y assister. Eneffet, une fois qu'ils ont participé, ilsinvitent de nouveaux membres qu'ilsconsidèrent dignes de faire partie decelle-ci, des élèves méritant unereconnaissance et d'autres maîtresappartenant à des disciplinessimilaires ou différentes de celle qu'ilsenseignent.Cette distinction doit passer la

supervision d'un groupe de grandsmaîtres appartenant à la Commissionexécutive et représente unereconnaissance qui peut changertoute une carrière professionnelle, delà le nom de l'événement « le hall dela réputation ».I l s'agit donc presque d'une

présentation personnalisée dans unesociété de professionnels quitrouvent là un milieu fertile pour unereconnaissance prestigieuse,l'échange d'idées et la collaborationavec d'autres experts du mondeentier. Un espace où surgitfréquemment l'amitié et oùs'établissent des liens durables. Uneoccasion annuelle de retrouver despersonnes qui font, d'une manière ou

d'une autre, des arts martiaux leur vie.Cette année ont participé des

maîtres et des policiers (qui sont àleur tour maîtres de disciplinesmartiales) de nombreux pays. Entreautres, l 'Espagne, la France,l'Allemagne, la Russie, les États-Unis,le Portugal, le Brésil, Monte-Carlo, laSuisse, l'Ukraine, la Chine, laRoumanie, etc.Parallèlement et comme chaque

année, eurent lieu les rencontres de lasociété des « Chevaliers des artsmartiaux » et de l'organisation « Policiers du monde », ainsi qu'unstage interdisciplinaire avec descours magistraux dirigés par le SifuPaolo Cangelosi et Marco Morabite(Ital ie), Andreas Hoffmann(Allemagne) et le groupe de formationde la Police autonomique basque,l'Ertzaintza.La ville accueillante nous offrit,

comme chaque année, unetempérature parfaite permettantmême, en ce début novembre, dejouir de la plage. Parmi les prixmémorables, faisons remarquer leseul prix remis cette année par leconseil des grands maîtres de BudoInternational à Shidoshi JordanAugusto du Kaze no Ryu, Ogawa Ha,reconnu comme « Trésor vivant desarts martiaux » pour sa contributionunique à la récupération et à ladiffusion de la culture du peupleShizen du Japon.

Prix et nominationsConseil d'administration du Hall

of Fame et des nominations :Grands Maîtres Santiago Sanchís,

Vincent Lyn, Paolo Cangelosi, AlfredoTucci, Richard Repsher, GeorgeBierman, Nikolai Smirnov.

Bureau des consultants : GrandsMaîtres Larry Tatum, John Pellegrini

Conseil de direction : Marco DeCesaris, Sri Dinesh, IndalecioSocorro, Rui Ribeiro, David Arama.

Platinum Life AchievementAward: Paolo Cagelosi, RicardoGress, Jesus M. Platon

Gold Life Achievement Award:Antonio Enjuto

Chevaliers du Cercle du Hall ofFame : Santiago G. Sanchis, M.Alfredo Tucci, M. George Bierman

Nouveaux chevaliers : AngelFernandez, Bernardo Felipe, MartinSewer, Andreas Hoffmann

Grand Maître de l'année : JesusCalvo

Fondateur de l'année : GrandMaître George Bierman

Homme et femme martiaux del'année : Rui Ribeiro et CristinaRibeiro.

Pionnier et pionnière del Bugeidans la Communauté valencienne :Luis Nogueira, Rebeca Roca.

Outstanding Founder : PauloPerdigão, Dai To Shin et MarcoMorabito I.K.M.O.

Maîtres de l'année : Carlos Dario,maître révélation du Mugendo ;Luciano Moura

Maître de Kimourado : David D.Roncal

Maestro de Kaisendo : TonyMontana, Maître de MTS.

Sifu de l'année : Michael BergerMaître instructeur de l'année :

Liviu Claudiu, Danila, Kaisendo International Instructor of the

Year : Sifu Maria GrotheOutstanding Martial Art

Contribution Award : JordanAugusto De Oliveira

Licence en arts martiaux ; JulianaGalende, graduat en arts martiaux

Ceintures noires de l'année :Voladymyr Kovalov, Luis F. MirandaPetronilho, Pedro Rascon, CarlosCarvalho Mario Pedraza

Instructeurs de l'année : Miguel A.Gonzalez, Jose Gual, Daniel Garcia

Outstanding Police & MilitaryAchievement Instructeur de Policeinternational de l'année : SergioBruno Coelho

Police Self-Defense WorldChampion Russia : Jose LuisMontes

Full Contact and Kick BoxingChampion Russia : VladimirPoliatskiy

Reconnaissance comme l'un desmaîtres les plus diplômés en artsmartiaux : Claude Pouget

Ambassadeur des arts martiaux :Hector Gaston Fuentes

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Société

Chaque année, à la fin du mois d'octobre, a lieu le Hall of Fame. Organisé parl'École internationale d'arts martiaux que dirige le grand maître Santiago Sanchis,cet événement fut sponsorisé par la mairie de Valence (Espagne) et le magazine et lacompagnie Budo International que dirige notre directeur Alfredo Tucci. Commechaque année, depuis déjà plus de 10 ans, cette prestigieuse rencontre a réuni dansle cadre de la belle ville méditerranéenne de Valence, certains des meilleurs maîtresdes disciplines martiales les plus variées du panorama international. Une rencontrequi est devenue tout un classique.

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e maître Sueyoshi Akeshi est né à Osaka auJapon, le 15 avril 1958. Il commença àpratiquer le Batto Jutsu à l'âge de 20 ansavec le maître Kono Yoshinori. Leadermondial de la Mugen Kai dont lesiège se trouve au Portugal, il est

l'un des moines de Shugendo les plusrespectés. Il a étudié l'acupuncture et leshiatsu et est un passionné du bouddhismeet des anciens arts martiaux japonais. Il estaujourd'hui l'un des maîtres les plus connuset les plus fameux aussi bien au Pays duSoleil Levant que hors de son pays.Sa grande compétence et sa passion

pour les arts martiaux se firent très vitesentir, dès qu'il commença leurpratique. Sa réputation atteintl'Europe lorsqu'il s'en alla vivreau Portugal et en Espagne, àla fin des années 90. Lorsqu'ilvécut sur la PéninsuleIbérique, il en profita pourfaire connaître son art martial.Il conserve toujours depuisson groupe d'anciens élèvesau Portugal, un pays danslequel i l se rend trois ouquatre fois par an et où ilhabita pendant cinq ans. Celafait déjà plus d'une dizained'années que ses élèves duPortugal maintiennent bienvivants ses enseignements.Sa compétence innée dans les

arts martiaux est remarquable, parexemple, dans la manière dont ildomine le katana, qu'il manipule

avec des mouvements sirapides qu'ils sont presque

qu'impossible à capter.Capable de

t r a n s f o rme r

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Grands Maîtres

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Qui est qui dans le Budo ?

quelque chose de difficile en une chose facile, Sueyoshi Akeshisait nous faire voyager dans le temps, au plus profond de laconnaissance des anciens arts martiaux japonais. Sa dextérité etsa souplesse appliquées à son excellente technique apportent àses mouvements une beauté et une efficacité indescriptibles,presque impossible à transmettre avec des mots.Il a déjà édité 10 DVDs et est en passe de publier son

quatrième livre, démontrant de toute évidence qu'il n'a pasl'intention de garder de secrets, bien au contraire. Sonprincipal objectif est en effet de transmettre sesconnaissances à tous ceux que cela intéresse de manière àce que ces enseignements ne tombent pas dans l'oubli. Moine de Shugendo, il a participé à un grand nombre de

cérémonies extrêmement dures physiquement etpsychologiquement, telles que la cérémonie du feu quiconsiste à être tout près d'un grand feu de bois à réciter desmantras pour finalement passer dessus pieds nus. Il participaégalement au Okugake, un pèlerinage dans les montagnesd'Ominesan, très important pour les moines Shugendo,réalisé habituellement au mois d'août et qui consiste àmarcher pendant une semaine en montagne, avec différentesétapes dans les temples jalonnant le chemin pour y participerà des séances de méditation. Le pèlerin n'a aucun typed'accès aux biens matériels, rien que le contact avec lanature et la recherche incessante de la paix intérieure. Aubout de chaque journée, les moines débutants participentaux rituels d'initiation, certains d'entre eux dangereux, telsque contourner une roche escarpée au-dessus d'unprécipice, sans aucun type d'appui ou de cordes, ou êtrependu par les pieds à un rocher afin que ses péchés luisoient pardonnés, tout cela après un moyenne de 25 milles(une quarantaine de km) parcourus chaque jour et à peinetrois bols de riz par jour, et l'un de ces jours, les trois bols deriz sont même partagés avec un camarade.L'un des rituels les plus durs qu'il ait affronté et qu'il a fait

par deux fois est celui de 21 jours de jeûne, dont 10 enfermésdans un trou d'un mètre carré, où l'on ne peut adopter quedeux postures, assis ou debout, ce qui finit par affaiblirconsidérablement l'individu et pour lequel il ne peut compterque sur sa force d'esprit pour se tenir.D'après ce qu'il raconte à la suite de ses expériences, la

meilleure manière de renforcer l'esprit, c'estde châtier le corps. Ce n'est qu'ainsi

que la pensée et l'esprit sontrenforcés et l'on éduque

également le corps à supporter des conditions extrêmes.Tout pratiquant d'arts martiaux doit exercer de la mêmemanière le corps, la pensée et l'esprit, car lorsque nousoublions l'un d'eux, le reste se déséquilibre.La cérémonie des « dix mille Goma » consiste à être en

face d'un feu et à réciter un mantra chaque fois que l'on yjette une bûchette. Cette cérémonie peut durer plus de quatresemaines, jusqu'à atteindre les « dix mille Goma ».Une des épreuves les plus dures sans doute fut celle des

cent jours en montagne, semblable à l'Okugake, maisbeaucoup plus long. Ce furent cent jours d'isolement où il nefut en contact qu'avec la nature et le bouddhisme. Pour lui, leplus dure c'était le fait qu'il ne pouvait dormir que trois ouquatre heures par jours et certains jours même ne pas dormirdu tout pour pouvoir accomplir toutes les exigences de cetterude retraite de cent jours.Je conclus de tout cela que cet homme est une œuvre d'art

de la nature humaine, habité par une passion extrême pour lareligion, la culture et les anciens arts martiaux du Japon. Labonne nouvelle, c'est que ses enseignements sont à la portéede tous ceux qui ont, comme lui, attrapé le vice incurable desarts martiaux.

Texte :Photos :

Carlos Martins© www.budointernational.com

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Maître absolument exceptionnel, héritier de l'un dessystèmes traditionnels coréens les plus prestigieux

au monde, Taejoon Lee est la vivante image de laqualité martiale que nous offre l'Orient. Tout à lafois technique et passionné, il explique avec unegrande maîtrise les détails de son style dansce nouveau DVD que nous vous présentonsaujourd'hui et avec lequel nous entrons dans lemonde complexe de la manipulation desarticulations.Matière élémentaire de tout système, lamanipulation des extrémités est l'une desmeilleures manières d'en finir dans unaffrontement en infligeant un dommagecontrôlé à l'adversaire et en conservant lecontrôle absolu de nous-même. La traditioncoréenne du Hwa Rang Do apporte deséléments extrêmement intéressants àcette étude, effectuant souvent unrenversement complet et inattendu dansla résolution de ces techniques de tellesorte que tout élève intéressé par lesujet, quel que soit son style, trouveradans ce DVD des réponsesspectaculaires à sa techniqueoffensive défensive. Et cela, dirigépar l'un des meilleurs professeurs

d'arts martiaux de nos jours,un maître doté d'un solide

caractère et d'unep e r s o n n a l i t émagnif ique. Untravail à ne pasmanquer.

Alfredo Tucci

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Arts de Corée

Le Hwa Rang Do® - Manipulation des articulations et renversements

Dans les deux premières vidéos, nous avons vu lesconcepts, les tactiques et les stratégies du combat aucouteau, la manipulation des articulations et lesrenversements. Nous avons vu comment nous défendred'un adversaire armé, en particulier armé d'un couteau,en util isant nous-même un couteau pour nousdéfendre. Nous avons en outre étudié commentpasser de la position 1 (garde debout), à laposition 2 (en distance courte) et commentrenverser l'adversaire de manière efficace pourensuite le contrôler et en finir avec lui.

Dans ce troisième DVD, nous verronscomment utiliser la manipulation desarticulations pour renverser l'adver-saire. La manipulation des arti-culations n'est habituelle-ment pas considérée commeune technique de renverse-ment, mais nous vous ensei-gnerons comment exercerla pression adéquatement,en maintenant un angle etun levier corrects pour pou-voir jeter l'adversaire au sol,adoptant une position d'avan-tage pour ensuite le soumettre ausol si nécessaire.

Dans la première technique, nousallons nous défendre d'un coup à latête. Habituellement, on attaque au-dessus de la tête quand on a une arme ouquelque chose en main pour frapper et endéplaçant le bras vers l'adversaire de haut en bas.Mais pour l'instant, nous allons voir une attaque à mainnue. La première chose qu'il faut faire, c'est sortir de la lignede tir. L'important pour comprendre cela, c'est que quel quesoit l'endroit d'où vienne l'attaque, l'objectif que l'attaquant veutatteindre, c'est la ligne centrale, ce que nous appelons la « ligne de tir ».Il faut donc d'abord protéger la ligne centrale et se déplacer sur le côté de laligne de tir.

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La manipulation des articulations se faitavec un mouvement souple circulaire. Ilfaut veiller à la souplesse du mouvement etadopter une impulsion et un levier appro-priés pour réussir la technique. En coréen,les technique souples sont appelées Yusul(en japonais on dit Jiu-Jitsu) et les tech-niques dures et linéaires sont appeléesKangsul. Quand nous appliquons les tech-niques circulaires, il nous faut effectuer unblocage avec la main ouverte pour saisircorrectement le bras de l'adversaire etconserver le contrôle. On n'utilise pas dansce cas les blocages durs car ils ne facilite-raient pas la saisie des extrémités de l'ad-versaire. Les blocages durs ont été conçuspour intercepter et dévier une attaque, ilsne sont pas faits pour saisir. C'est pourcette raison qu'on ne voit pas beaucoup detechniques de manipulation des articula-tions dans les styles durs et linéairescomme le Karaté et le Taekwondo.

La manipulation des articulations doitêtre exécutées au moyen d'un mouvement

souple et continu. Il faut veiller àce que la saisie soit

ferme, utilisant toutel'adhérence de lamain. Si nous vou-

lons utiliser lecorps de

manièree f f i -

cace pour ainsi être capables de la meil-leure exécution et de nous défendre dansune altercation, il nous faut comprendre enprofondeur la fonction et l'objectif de n'im-porte quelle partie du corps.

La main est conçue d'une certainemanière pour certains objectifs spéci-fiques. Le pouce et l'index nous offrentl'habileté, ils sont conçus pour réaliser destâches complexes et précises et c'estl'une des choses qui distinguent etdifférencient les êtres humains desprimates. Les trois autres doigtsde la main sont conçus poursaisir. L'index est long etpointu, on le dénomme habi-tuellement « l'extension du Ki ».C'est d'ailleurs pour cela que nousutilisons l'index pour pointerquelque chose ou signalerquelqu'un, car il dirige l'énergie.L'usage approprié de cesconnaissances peut augmenterl'efficacité des techniques demanipulation des articulations.

Pour rendre les techniquesplus efficaces, il faut réduire lenombre de pas, ce qui aug-mentera la vitesse d'exé-cution de celles-ci.Mais avant d'en arri-

ver là, il faut

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« Lestechniques deHwa Rang Do

peuvent être très

dangereuses enfonction durésultat final

que l'onpoursuit. »

« La manipulation desarticulations se fait avec unmouvement souple circulaire. Il faut veiller à la souplesse dumouvement et adopter une

impulsion et un levier appropriéspour réussir la technique. »

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Arts de Corée

tout faire pas à pas, lentement, et prati-quer de nombreuses fois. Quandquelqu'un me demande s'il est possiblede tout assimiler, la réponse est oui,mais petit à petit. Tout le savoir peut êtreacquis, mais il doit être divisé en pluspetites parties. Quand les choses com-menceront à nous être familières, nousréduirons le nombre de pas, et la tech-nique deviendra beaucoup plus efficace.

Les techniques de Hwa Rang Dopeuvent être très dangereuses enfonction du résultat f inal que l'onpoursuit. En self-défense, nous utilisonsla manipulation des articulations pourdéboîter les articulations. Encompétition, nous appliquons unepression constante pour obligerl'adversaire à se rendre. Dèslors, pour pouvoir déboîter,nous devons apprendre àutiliser la force vibratoire.Pour vous donner uneidée, c'est comme si vousessayiez de rompre unbâton de caramel endeux. Si pour le casser,vous saisissez les deuxextrémités, vous vousdétendez et vousrompez le caramel avecune forte secousse, lecaramel se cassera enplusieurs morceaux.Mais si vousexercez unep r e s s i o n

constante au centre, il se cassera endeux parties.

De la même manière, en self-défense,on ne doit pas imprimer la force dès ledébut de la technique, car l'adversaireaugmentera sa résistance et sabotera latechnique. Il faut commencer la tech-nique doucement, sans véritable force nidouleur pour l'adversaire tant que vousn'avez pas obtenu l'angle correct. C'estn'est qu'alors et seulement alors, qu'ilfaut réaliser un mouvement de secousseet de vibration.

C'est le secretdes techniques

de manipula-tion des arti-

culations pour ren-verser et soumettre

l'adversaire.Certaines des techniques

inclues dans le DVD sont destechniques circulaires par des-

sous, aussi bien à l'extérieur qu'à l'in-térieur. Quand on fait une technique cir-culaire par dessous et à l'extérieur, laprincipale chose à faire, c'est assurerune saisie ferme avec les pouces sur lamain de l'adversaire (pas au poignet).Ensuite, il faut tourner en dessous dubras de l'adver-

s a i r e ,

« La manipulationdes articulations

doit êtreexécutées aumoyen d'un

mouvement soupleet continu. »

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vers l'extérieur de son corps. Cette rotation placera le poignet dansune saisie C inversée, qui peut facilement être utilisée pour renver-ser l'adversaire ou pour déboîter son poignet. L'une des choses lesplus importantes, c'est de ne pas donner trop d'espace à l'adver-saire, de rester près de lui, de conserver la saisie et d'appliquer lapression sans créer une ouverture. En général, quand onlaisse une ouverture dans une saisie, on crée une opportu-nité d'échapper.

Nous avons une application classique des deuxtypes de saisie C, aussi bien à l'extérieur qu'àl'intérieur, dans la défense contre coup de poing direct,mais les techniques circulaires par dessous pourrontêtre appliquées pour autant que nous soyons capablesd'assurer la saisie. Le DVD montre certaines applicationset variations de ces techniques, face à plusieurs attaques.Ces techniques sont très efficaces et astucieuses parcequ'on peut les appliquer dans de nombreuses combinaisonset variantes différentes et la force de rotation qui est crééeavec tout le poids du corps sur le bras de l'adversaire esténorme. Ce principe peut être appliqué aux saisies fermées, auxattaques armées, aux saisies de vêtements, aux saisies dedifférentes parties du corps, etc. C'est la raison pour laquelle leHwa Rang Do a tant de techniques et d'applications martiales.L'apprentissage correct de ces principes permet au pratiquant d'êtrecapable de créer des techniques pour toutes sortes de situations.

Et finalement -et ce n'est pas le moins important, le jeu de pied estprimordial. En exécutant ces techniques, on doit faire de petits pasau lieu de grands pas et de grands mouvements et bien conserverles pieds par terre. Ne pas lever les pieds, car cela augmenterait lapossibilité de trébucher pendant l'exécution des techniques. Ilest important pour n'importe quelle application de self-défense d'éviter de faire de grands pas et decroiser les pieds.

Pour terminer, nous devons rappeler que lesrenversements avec manipulation desarticulations ne peuvent être exécutés efficacement sinous n'avons pas une bonne position, un bon équilibre etune compréhension approfondie des techniques dedéboîtement. Les meilleures techniques que vouspuissiez connaître ne valent rien sans équilibre etsans un usage approprié des angles et des clés.

Bienvenue au monde du Hwa Rang Do. Unecollection exhaustive de 4000 techniques deself-défense. J'espère que vous aimerez.

I l nous reste encore beaucoup dechoses à dire !

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