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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
DJIBOUTI
PROGRAMME DE COMPETENCES DE VIE COURANTE
(LIFE SKILLS) 2013 – 2017
RAPPORT FINAL
EVALUATION EXTERNE ET FINALE
DU PROGRAMME
Mars 2018 Dr BODO Guédé Nazaire, Consultant
International, Chef de mission
GOUDA Hassan, Consultant National
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
REMERCIEMENTS Aux termes de la mission, nous exprimons notre gratitude aux personnes qui nous
ont consacré une partie de leur précieux temps. Nous remercions en particulier la
Représentante Résidente du bureau de l’UNICEF à Djibouti et ses collaborateurs,
le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, les
autorités administratives et politiques, et surtout les bénéficiaires pour les facilités
et les contributions significatives apportées à la réussite de cette évaluation à l’issue
de laquelle le présent rapport a été rédigé.
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
TABLE DE MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ 2
SIGLES ET ABBREVIATIONS ............................................................................................. 4
I. Résumé exécutif ............................................................................................................. 6
1.1 : Rappel sur le programme ............................................................................................. 6
1.2 : Objectif et méthodologie de l’évaluation ..................................................................... 6
1.3 : Résultats de l’évaluation .............................................................................................. 7
1.3.1 : L’efficience à la fin de la mise en œuvre du Programme de compétences de vie
courante est moyenne :............................................................................................ 8
1.3.2 : L’efficacité du Programme de compétences de vie courante est encourageante
mais reste moyenne au regard des résultats obtenus. ............................................. 9
1.3.3 : La viabilité institutionnelle du Programme de compétences de vie courante est
faible: .................................................................................................................... 10
1.4 : Principales Recommandations de l’évaluation finale ................................................ 12
1.4.1 : À l’endroit des partenaires gouvernementaux : .................................................. 12
1.4.2 : À l’endroit du bureau de l’UNICEF : ................................................................. 12
1.4.3 : À l'endroit des partenaires de mise en œuvre ..................................................... 13
II. Introduction générale ................................................................................................... 13
III. Objet et but de l'évaluation .......................................................................................... 15
3.1 : Objet de l’évaluation .................................................................................................. 15
3.2 : But de l’évaluation et principales attentes .................................................................. 21
IV. Méthodologie utilisée lors de l'évaluation ................................................................... 25
4.1: Critères d’évaluation ................................................................................................... 25
4.2: Conception et méthodes d’évaluation ......................................................................... 26
V. Principaux résultats de l’évaluation ............................................................................. 34
5.1 : Analyse de la performance du programme ................................................................ 34
5.2 : Analyse de l’efficience du programme ...................................................................... 42
5.3 : Analyse de l’efficacité du programme ...................................................................... 60
5.4 : Analyse de la durabilité du programme ..................................................................... 69
5.5 : Analyse de la couverture et la cohérence du programme .......................................... 71
VI. Leçons apprises et les bonnes pratiques du programme .............................................. 73
VII. Recommendations ........................................................................................................ 75
VIII. Conclusion générale .............................................................................................. 77
IX. Analyse de la prise en compte du Genre et des droits humains ................................... 78
X. ANNEXES ................................................................................................................... 79
Annexe 1 : matrice d’évaluation ........................................................................................ 79
Annexe 2 : Liste des documents consultes ......................................................................... 89
Annexe 3 : Termes De Référence....................................................................................... 91
Annexe 4 : Liste des personnes rencontrées ..................................................................... 101
annexe 5 : calendrier détaillé des rencontres .................................................................... 104
Annexe 6 : les outils de collecte de données .................................................................... 110
Annexe 7 : Déclaration sur l’Éthique: .............................................................................. 117
Annexe 8 : Code Ethique signe entre Evaluateurs ........................................................... 119
Annexe 9 : Données biographiques des évaluateurs ........................................................ 119
Annexe 10 : Ethical Approuval by HML institutional review board ............................... 120
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Sigles et Abbreviations
Abréviations et acronymes Appellations complètes/Détails
CAD Comité d’Aide au Développement
CCAF Cabinet de Conseils, d’Appui et de Formation
CDC Centre de Développement Communautaire
CEM Collège d’Enseignement Moyen
CMR Cadre de Mesure des Résultats
CRIPEN Centre de Recherche, d’Information et de Production de l’Éducation
Nationale
ECG Équilibre Calculable Général
FDJ Franc Djiboutien
IST Infection Sexuellement Transmissible
INDS Initiative Nationale de Développement Social
MENFOP Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle
MGF Mutilations Génitales Féminines
OBC Organisation à Base Communautaire
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Économique
ODD Objectifs de Développement Durable
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONG Organisation Non Gouvernementale
OSC Organisation de la Société Civile
PAPP Plan d’Actions du Programme de Pays
PCA Accord de Coopération au titre du Programme
PND Plan National de Développement
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PTBA Plan de Travail et Budget Annuel
PSN Plan Stratégique National
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Abréviations et acronymes Appellations complètes/Détails
PTPE Prévention de la Transmission du VIH de Parents à Enfants
RAP Rapport Annuel de Performance
RO Ressources Ordinaires
SIDA Syndrome d’Immunodéficience Acquise
SNU Système des Nations Unies
SMART Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporel
TDR Termes de Références
UCP Unité de Coordination du Programme
UDC Union pour le Développement Culturel
UNFD Union Nationale des Femmes Djiboutienne
UNEG United Nations Evaluation Group
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
USD Dollar américain
VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
I. Résumé exécutif
1.1 : Rappel sur le programme
Djibouti connaît une épidémie de VIH généralisée avec une prévalence du VIH de 1,6% chez
les femmes enceintes de 15 à 24 ans et le taux de transmission de la mère à l'enfant est estimé
à 19% (Rapport mondial sur les progrès de la réponse au sida - GARPR 2014). Environ 31%
des femmes enceintes séropositives ont accès aux antirétroviraux et moins de 40% des
établissements de santé offrent un traitement pédiatrique du VIH et la stigmatisation du VIH
reste un problème. En outre, seuls 11% des garçons et des filles adolescents ont une
connaissance approfondie du VIH (GARPR 2015) alors que le taux de prévalence du
VIH/SIDA chez les jeunes est estimé à 6%1. Malgré cette situation épidémiologique
préoccupante chez les jeunes, très peu d’adolescents et de jeunes, ont des connaissances
nécessaires pour se prémunir contre cette maladie et reste vulnérable. En effet, selon l’étude sur
la vulnérabilité des adolescentes réalisée en 2011 par l’UNICEF la vulnérabilité des
adolescentes est accentuée du fait qu’elles sont exposées à des pratiques à risque, notamment
la délinquance, la consommation du khat, du tabac, de l’alcool et des drogues, ainsi qu’à la
prostitution clandestine et aux maladies sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA. Par
ailleurs, le manque de moyen financier des parents, le refus des parents ou des adolescentes
elles-mêmes de poursuivre leur scolarité et la perte d’un parent fragilisent davantage leur
situation.
Pour contribuer à la réduction des effets pervers de cette situation qui touche à son mandat,
l’UNICEF, dans son programme de coopération avec le gouvernement de Djibouti, a mis en
place un programme de compétences de vie courante (ou Life skills) qui est géré par la section
Éducation/VIH.
Ce programme cible principalement :
□ Les adolescents scolarisés âgés de 14 – 19 ans;
□ Les adolescents non scolarisés et déscolarisés âgés de 14- 19 ans.
L’objectif de ce programme est de contribuer à stopper la propagation du VIH/SIDA chez les
adolescents et jeunes et inverser la tendance.
Selon le mécanisme de mise en œuvre du programme, sur le volet adolescents non scolarisés et
déscolarisés âgés de 14 – 19 ans, l’UNICEF a mis en place un partenariat avec le Secrétariat
Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose qui en a assuré la
coordination. Le Secrétariat Exécutif, à son tour, a établi des partenariats avec des agences
d’encadrement qui ont réalisé la mise en œuvre sur le terrain. Ainsi, trois (3) Agences
d’encadrement (UNFD, UDC et CCAF) ont directement collaboré avec le Secrétariat Exécutif
de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose.
Sur le volet adolescents scolarisés âgés de 14 – 19 ans, l’UNICEF a contracté directement avec
le CRIPEN qui est un organe du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation
Professionnelle qui est chargé de la mise en œuvre dans les collèges et les lycées.
1.2 : Objectif et méthodologie de l’évaluation
Cette mission a consisté d’une part, à évaluer la conception et la mise en œuvre du Programme
de compétences de vie courante et d’autre part, à proposer des recommandations pour
1 Données de l’Étude de séroprévalence de 2002
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
l’amélioration de la performance de l’action pour les cinq dernières années de mise en œuvre.
Il s’est agi enfin de tirer les leçons de la mise en œuvre de cette action pour d’éventuelles
initiatives similaires futures.
En d’autres termes, l’objectif de l’évaluation tel que consigné dans les TDRs est de se prononcer
sur la performance du programme à partir des critères de pertinence, d’efficacité, d’efficience,
et de viabilité.
La démarche méthodologique a connu 5 étapes qui ont permis d’obtenir des résultats utiles pour
l'analyse :
- le briefing et la revue documentaire ;
- les visites de terrain et le recueil des données ;
- l’analyse des données et la rédaction du rapport ;
- la validation du rapport et le débriefing.
- la dissémination.
1.3 : Résultats de l’évaluation
L’évaluation révèle que le Programme de compétences de vie courante est pertinent même
s’il présente quelques insuffisances conceptuelles : stratégie de réponse à la vulnérabilité des
adolescents (es) face à la prévalence du VIH/SIDA, aux conséquences des grossesses non
désirées , conséquences des Mutilations Génitales Féminines (MGF), Méfaits des IST,
inconvénients de la consommation des drogues etc…., le Programme de compétences de vie
courante répond à des besoins de renforcement de capacités humaines et techniques bien
identifiés, notamment la formation, la sensibilisation des bénéficiaires et l’équipement en
matériels bureautiques des agences d’exécution. Le choix des groupes cibles est pertinent.
La pertinence des objectifs du programme est, dans l’ensemble, en adéquation avec :
□ l’alignement des objectifs du programme sur les priorités nationales en matière de
développement des adolescent (e)s à Djibouti (PND Djibouti vision 2035 et INDS 2011
– 2015);
□ la réponse aux attentes des bénéficiaires en terme de compétences psychosociales et de
lutte contre le VIH/SIDA, les IST et les drogues diverses, particulièrement les
adolescents (e)s les plus vulnérables ;
□ et s’inscrivent dans les orientations stratégiques : (i) de la Stratégie de lutte contre le
VIH/SIDA ; (ii) de la Stratégie Globale de l’UNICEF ;
□ l’alignement des objectifs du programme sur ceux des Objectifs de Développement
Durables, des OMD et de l’UNDAF.
□ la logique d’intervention et les approches transversales du programme de compétences
de vie courante.
La logique d’intervention de l’action est bien expliquée dans le document du programme. Il y
a une cohérence entre l’objectif spécifique et le résultat escompté d’une part et entre le résultat
et les activités d’autre part. Les indicateurs objectivement vérifiables sont SMART dans la
grande majorité. Le cadre de mesure des résultats fournit les valeurs cibles. Conçu et mis en
œuvre par le Gouvernement Djiboutien avec l’appui financier de l’UNICEF, le Programme de
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
compétences de vie courante est une initiative nationale. Sa coordination est assurée par le
Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose, ce qui devrait
renforcer sa viabilité institutionnelle.
Cependant, certaines insuffisances du cadre institutionnel de sa mise en œuvre méritent d’être
corrigées : absence de structures du MENFOP dans le comité de pilotage, et son mode de
fonctionnement pas formellement défini.
Au niveau conceptuel, on constate qu’une étude de référence n’a pas été réalisée mais les
indicateurs sont renseignés en valeurs de référence, le cadre logique ne contient pas les
activités et les indicateurs de processus. Quant au cadre de mesure des résultats, l’impact et les
indicateurs d’impact, les inputs et les indicateurs de processus et enfin les valeurs cibles
intermédiaires n’y sont pas renseignés.
Autre faiblesse conceptuelle, un plan de financement qui fait référence à des bailleurs de fonds
(autres ressources) qui, n’ont manifesté aucun engagement formel quant à leur contribution
effective à l’action alors qu’ils représentent plus de 87% du budget. Ce qui a constitué un risque
de non disponibilité de ressources financières à la mise en œuvre des activités et à l’atteinte du
résultat prévu par le programme.
Dans cette perspective, les conclusions de la présente étude d’évaluation sont positives et
confirment la pertinence du bien-fondé du programme de compétences de vie courante.
1.3.1 : L’efficience à la fin de la mise en œuvre du Programme de compétences de vie courante
est moyenne :
après un retard de quatre mois, les activités du programme se sont réalisées de manière
discontinue sur la période 2013 - 2017.
L’efficience des résultats du programme de compétences de vie courante est positive,
notamment :
□ En respectant les limites budgétaires des ressources mobilisées par rapport aux dépenses
engagées ;
□ Les résultats atteints sont en adéquation avec des prévisions budgétaires, ce qui met en
évidence un rapport coût/efficacité du programme très satisfaisant ;
□ Toutes les activités planifiées ont été financées à hauteur de 90% ce qui traduit une forte
mobilisation et de gestion rationnelle des ressources allouées au programme.
Les rapports d’activités ont été produits suivants les dispositions des conventions de partenariat.
Au niveau des équipements, les agences d’exécution ont été renforcées en matériels
bureautiques et en kits informatiques.
Le budget total initial du programme est de 2 950 000 $US. Durant la période sous revue, seuls
867 000 $US de contributions étaient confirmées (UNICEF + autres bailleurs) soit 29,39% des
ressources attendues. Ce qui induit un gap structurel de 2 083 000 $US.
Trois plans de travail annuels (PTBA) couvrant les exercices 2013-2014, 2015-2016 et 2017
ont été produits par l’Unité de Coordination et validés par l’UNICEF. Ils représentent un
montant cumulé de 2 119 901 $US (budget réel retenu du Programme, en comparaison au
budget initial de 2 950 000) ce qui représente 72% du budget initialement prévu dans le
programme de coopération .
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Concernant l’exécution des PCA, la quasi-totalité des actions prévues de 2013 - 2017 ont été
réalisées. Ce taux d’exécution physique des activités plafonne à 62,5% pour l’ensemble du
programme pendant la période sous revue.
Concernant l’exécution budgétaire, un montant cumulé de 867 000 $US dont 425 000 $US de
l’UNICEF, a été mis à disposition du programme durant la période sous revue soit un taux de
décaissement de 40,91% par rapport au budget de 2 119 000 $US prévu. Sur ce montant
mobilisé, 781 000 $US ont été dépensés soit un taux de consommation de 90,08% et un solde
créditeur 86 000 $US à la fin de la période sous revue.
1.3.2 : L’efficacité du Programme de compétences de vie courante est encourageante mais
reste moyenne au regard des résultats obtenus.
Durant la période sous revue en effet, les produits (extrants) suivants ont été obtenus:
□ 108 sessions de formation de 6 jrs de 25 adolescents et jeunes (4 piliers life skills –
VIH/SIDA – IST – Grossesses non désirées – les MGF – égalité de genre) organisées;
□ 7 005 adolescent(e)s dont 4 132 filles touchés directement par les sessions de
renforcement de capacités;
□ 1004 sessions thématiques de mobilisation sociale: - implication des adolescent(e)s
(sketchs – théâtre – jeux de rôles) lors de la semaine nationale de lutte contre le
VIH/SIDA;
□ 4 semaines nationales de lutte contre le VIH/SIDA organisées et ayant touchées
directement 14 901 adolescents ;
□ 136 visites guidées dans les structures sanitaires organisées;
□ 2 280 adolescent(e)s dépistés dont 1 345 filles;
□ 46 enseignant(e)s formés dont 11 femmes aux compétences psychosociales;
La contribution de ces produits à l’atteinte du résultat escompté reste modeste. En effet sur
quatre indicateurs attendus, deux ont satisfait nos attentes :
Indicateur 1 : 50% des adolescent (e)s âgés de (14-19 ans) dans la zone d'intervention ayant
améliorés leurs connaissances des modes de contamination et des moyens de prévention du
VIH/SIDA ;
Indicateur 4 : 46 professeurs stagiaires de deuxième année ont bénéficié d’une formation des
formateurs dans le domaine du Life skills.
À la fin de sa mise en œuvre, le Programme de compétences de vie courante a induit certains
changements positifs notables sur les bénéficiaires appuyées: port systématique du préservatif,
importance de la PTPE/dépistage du VIH/SIDA ; Connaissance des modes de contamination et
des méthodes de prévention du VIH/SIDA et des IST, utilisation des techniques pour éviter les
grossesses non désirées , refus de la pratiques des MGF, les adolescents acceptent désormais de
vivre avec les personnes atteintes du VIH/SIDA. Réalisation de la promotion des pratiques
familiales essentielles (Enregistrement des naissances, importance de la vaccination, utilisation
des moustiquaires imprégnées, importance de la scolarisation des filles, protection de l’enfant,
importance des CPN etc…).
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Malgré ces résultats encourageant, d’importants défis restent à être relevés : il s’agira
d’améliorer les activités de formation en mettant un accent particulièrement sur les thèmes en
lien avec l’approche des compétences psychosociales surtout dans le milieu scolaire. Mais
avant, une étude diagnostic pour identifier les capacités et les besoins des bénéficiaires à
appuyer sera nécessaire afin d’y répondre par un plan de renforcement adéquat. Dans cet
exercice, une meilleure collaboration avec des structures étatiques comme le Secrétariat d’État
à la jeunesse et la direction Générale de l’Enseignement aiderait à profiter de synergies tant
dans l’organisation des sessions de formation que dans le partage et l’enrichissement mutuel
des thèmes dispensés.
Enfin, le programme devrait, dans la mesure du possible, accompagner le processus
d’élaboration de curricula sur les compétences psychosociales dans le programme de
l’enseignement secondaire à Djibouti.
1.3.3 : La viabilité institutionnelle du Programme de compétences de vie courante est
faible.
Le Programme a pour ancrage institutionnel une structure de l’État Djiboutien en charge de la
lutte contre le VIH/SIDA, le Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et
la Tuberculose qui lui-même est rattaché au Ministère de la Santé. Or dans la mise en œuvre du
programme cette structure présente des insuffisances sérieuses dans son rôle de coordination et
de fait remet en cause la question de la pérennité.
Instrument de renforcement des capacités sur l’approche des compétences psychosociales et de
lutte contre le VIH/SIDA, le Programme de compétences de vie courante est un ensemble
d’initiatives d’appui à des structures publiques et de la société civile. Si la question de la
pérennité des acquis peut être réglée par la volonté des agences d’exécution à en assurer
l’entretien avec la mise en place de ressources spécifiques au niveau de leurs budgets respectifs,
(mais encore la qualité des ressources humaines est faible) la poursuite des activités du
Programme est quant à elle d’ordre politique et stratégique. L’ambition d’émergence à l’horizon
2035 ne peut s’accommoder de populations surtout des adolescents mal formés avec une
vulnérabilité accentuée face aux risques divers de la société. Tirant les leçons de la mise en
œuvre de cette action, le Gouvernement Djiboutien et l’UNICEF devraient alors relever leur
niveau de contribution financière et s’assurer de la concrétisation effective des intentions
d’appui de ses partenaires au développement.
Ainsi, une fois le plan d’actions du programme de pays chiffré élaboré, il sera nécessaire de
mettre en place un cadre de concertation des partenaires et d’organiser une table ronde des
bailleurs pour « formaliser » les intentions d’appuis effectifs.
Pour l’heure, l’urgence et le réalisme commandent, s’il n’y a pas de promesse ferme de
contribution de l’État Djiboutien ou de partenaires, de revoir à la baisse les ambitions du
programme.
1.3.3.1 : La performance des acteurs institutionnels est satisfaisante:
Le plan d’actions du programme de pays entre le Gouvernement Djiboutien et l’UNICEF a été
signé en Mars 2013. Et ce n’est qu’en Mai 2013 que le premier plan de travail a été élaboré et
signé entre le Secrétariat technique de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose,
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
organe de coordination du volet hors scolaire. La convention de partenariat entre le CRIPEN et
l’UNICEF a été effective en 2014 pour le volet scolaire. Soit un peu plus de quatre mois plus
tard. Mais après ce démarrage difficile dû en partie aux difficultés de mobilisations de
ressources financières, le Programme s’est remis en selle avec l’engagement de toutes les
parties prenantes. Des solutions alternatives ont été trouvées pour ne pas impacter durablement
l’exécution du programme (Élaboration des PCA) et les produits obtenus sont encourageants.
La production des rapports d’activités par les agences d’exécution s’est faite conformément aux
exigences de l’UNICEF. Pour plus d’efficacité dans la gestion budgétaire, les agences
d’exécution ont été payées directement par l’UNICEF. Des visites programmatiques ont été
réalisées par la section Éducation / VIH.
En définitive, la mission note que la question de la durabilité institutionnelle et financière reste
préoccupante pour ce programme. En effet, au niveau institutionnel, la non appropriation des
activités du programme par les partenaires gouvernement et surtout, les faibles capacités de
planification et d’organisation programmatiques dues essentiellement au faible niveau des
ressources humaines des agences d’exécution ; sur le plan financier au engagement formel n’a
été pris pour mettre en place des fonds pour assurer l’entretien des acquis du programme. Il est
bon de souligner que les activités du programme notamment l’organisation des sessions de
formation aux compétences psychosociales, l’appui à l’organisation de la semaine nationale de
lutte contre le VIH/SIDA nécessitent la mobilisation de fonds importants. Or les agences
d’exécution n’ont pas une autonomie financière pour faire face à ces charges.
1.3.3.2 : La visibilité des actions du programme et du bailleur.
Le Programme de compétences de vie courante n’est pas connu à travers le pays, mais il l’est
au sein d’institutions clés de l’État et des agences d’exécution. Il faudra alors mettre en œuvre
un plan de communication de masse à travers notamment des spots et des affiches publicitaires,
des parutions dans les journaux de grand tirage. Il faut néanmoins noter que le logo du bailleur
apparaît sur les supports et les documents du programme (rapports, documents de formation,
etc..).
1.3.3.3 : La synergie avec d’autres initiatives de bailleurs
Il y a une faible coordination sectorielle entre les différents acteurs de lutte contre le VIH/SIDA
au niveau national. En effet, À Djibouti, des initiatives similaires ont été mises en place dans la
même période de mise en œuvre du programme life skills. Il s’agit:
• Du programme Y-Peers qui était une contribution du Fonds des Nations Unies pour la
Population (FNUAP). De façon plus spécifique, l’objectif du programme Y Peers était
de contribuer à la lutte contre le VIH/SIDA, les violences basées sur le Genre (VBG),
les MGF. Il s’agissait, d’une part, de former et sensibiliser les jeunes à travers les
centres de développement communautaires (CDC), les associations de jeunes sur les
droits reproductifs et humains; et d’autre part, de sensibiliser sur les comportements à
risques.
• Des projets de prévention de VIH/SIDA, des IST financé par l’ONUSIDA faveur des
ONG locales qui en font la demande.
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Mis en œuvre pratiquement au même moment que ces initiatives, le Programme de compétences
de vie courante n’a pu capitaliser, ni tirer leçons de ces expériences.
Bien qu’il existe un cadre UNJT, la mission constate qu’il n’y a pas une véritable coordination
entre les différents acteurs de lutte contre le VIH/SIDA au niveau national.
1.4 : Principales Recommandations de l’évaluation finale
L’évaluation participative du programme compétences de vie courante est positive, ce qui
permet de confirmer : (i) la continuité de la pertinence des compétences psychosociales par
rapport aux attentes des adolescent (e)s de Djibouti, (ii) le professionnalisme de la mise en
œuvre des activités du programme, et (iii) la qualité de l’exécution du programme. Malgré cette
bonne performance, des faiblesses significatives ont été relevées notamment le faible niveau de
mobilisation des ressources financières et l’absence d’appropriation des activités du programme
par le partenaire gouvernemental principal (Secrétariat de lutte contre le VIH/SIDA).
À cet effet, en vue de la réorientation du programme compétences de vie courante pour la
période 2018-2022 couvrant les aspects de planification, de mise en œuvre et de
suivi/évaluation, les recommandations suivantes sont formulées à la lumière des faiblesses
constatées durant la période sous revue:
1.4.1 : À l’endroit des partenaires gouvernementaux :
- Assurer la redevabilité de l’équipe en charge de l’exécution du programme financé par
l’UNICEF vis-à-vis du Ministère de tutelle.
- S’impliquer davantage dans la conception et la mise en œuvre du programme envie
d’une bonne appropriation;
- Envisager la mise en place de ligne budgétaire pour entretenir les acquis du programme.
1.4.2 : À l’endroit du bureau de l’UNICEF :
1. Concevoir un programme robuste de compétences de vie courante
□ Commanditer une évaluation des besoins des adolescents en développement des
compétences psychosociales.
□ Élaboration d’un référentiel de compétences psychosociales adapté au contexte
Djiboutien cadrant avec le LSCE de l’UNICEF.
□ Élaborer un document de projet pour chaque sous - programme de la section Éducation
/VIH. Élaborer un plan de communication pour le développement
□ Veiller au principe d’égalité des genres dans le nouveau programme de compétences de
vie courante.
2. Améliorer l'opérationnalisation du système de suivi et évaluation de l'UNICEF.
□ Doter d'un budget conséquent pour assurer, la production des outils, les formations du
staff, la publication des documents importants, le financement de petites enquêtes et
études
□ Renforcer en ressources humaines l’unité de suivi-évaluation du bureau à fin de jouer
le rôle de centralisation et de traitement des données.
3. Identifier l’ancrage institutionnel du programme y compris le renforcement de la
coordination et le suivi
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
4. Assurer la visibilité du programme
1.4.3 : À l'endroit des partenaires de mise en œuvre
□ Diversifier les partenaires au développement pour assurer leur autonomie
□ Améliorer les capacités organisationnelles en mettant en place une comptabilité et une
gestion financière ainsi que la gestion des ressources humaines
□ Renforcer les capacités de suivi et évaluation
II. Introduction générale
Le présent rapport d’évaluation couvre les stratégies, interventions et activités du programme
de compétences de vie courante du bureau de l’UNICEF mises en œuvre à travers l’ensemble
des instruments de financement pertinents en République de Djibouti durant la période 2013–
2017.
Cette évaluation, initiée par le bureau de l’UNICEF à Djibouti et conduite par une équipe
d’évaluateurs, poursuit d’une part un objectif de redevabilité en évaluant l’atteinte des résultats
de l’assistance de l’UNICEF à Djibouti, et d’autre part, un objectif de capitalisation en tirant
des leçons pour améliorer les stratégies ultérieures de l’UNICEF dans le pays .
Le Programme d’action du programme de pays (2013 – 2017) est le document de référence qui
reprend les objectifs (objectif global et objectif spécifique) du programme, tels que rappelés
dans les termes de référence, et de réaliser l’évaluation finale sur la base des critères et
indicateurs indiqués dans ces termes de référence.
L’évaluation a débuté en Novembre 2017 par la rédaction d’un rapport initial. Après une phase
d’étude documentaire et de préparation, une mission de terrain s’est déroulée du 19 Novembre
au 18 Décembre 2017. Constituée d’une équipe pluridisciplinaire de deux Consultants, elle a
mené ses travaux en étroite collaboration avec la section Éducation et VIH et le Chargé de
Suivi-Évaluation de l’UNICEF qui ont apporté tout leur soutien à la mission.
L’équipe d’évaluateurs s’est entretenue avec le Secrétaire Général du Ministère de l’Éducation
Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP) et Mme Alexandra ILLMER,
Représentante Adjointe du Bureau de l’UNICEF à Djibouti.
Après cinq années de mise en œuvre, il était pertinent de marquer une interrogation sur le niveau
de réalisations du programme et bien entendu envisager éventuellement une nouvelle
orientation stratégique de l’approche des compétences psychosociales dans le prochain cycle
de coopération de l’UNICEF.
Plus de 500 acteurs ont été rencontrés, issus du gouvernement Djiboutien (tant au niveau central
que local), du secteur privé, des services de l’UNICEF, des ONG locales (UNFD, UDC et
CCAF), ou faisant partie des autres partenaires au développement.
Les visites de sites ont été l’occasion de rencontrer des bénéficiaires finaux du programme. Un
atelier de travail en fin de mission de terrain a été organisé avec les parties prenantes regroupées
dans un comité de pilotage pour échanger autour des premiers constats. Cet atelier a permis de
valider ou nuancer certaines analyses. Le rapport final de l’évaluation du programme de
14
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
compétence de vie courante prend en considération toutes les remarques et commentaires de
toutes les parties prenantes, du bureau régional de l’UNICEF et de l’Universalia et a fait l’objet
de validation nationale à travers la dernière réunion du comité de pilotage qui s’est tenue le
mardi 6 mars 2018.
Le présent document synthétise un rapport technique comportant les réponses détaillées aux
questions d’évaluation.
La structure du document s’articule autour de 9 chapitres principaux :
Chapitre 1 : Résumé exécutif
Chapitre 2 : Introduction Générale
Chapitre 3 : Objet et but de l’évaluation.
Chapitre 4 : Méthodologie utilisées lors de d’évaluation.
Chapitre 5 : Principaux résultats de l’évaluation.
Chapitre 6 : Leçons apprises et bonnes pratiques
Chapitre 7 : Recommandations
Chapitre 8 : Conclusion générale
Chapitre 9 : Prise en compte du Genre et des droits humains
15
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
III. Objet et but de l'évaluation
3.1 : Objet de l’évaluation
3.1.1 : Échelle du programme
Le Programme de coopération 2013-2017 entre la République de Djibouti et l’UNICEF a été
approuvé en Mai 2013 et est constitué de cinq composantes : i) Survie et développement du
jeune enfant ; ii) Éducation de qualité pour tous; iii) Enfants, jeunes et VIH/SIDA ; iv)
Protection de l’enfance et enfin v) Intersectorielle : Suivi, évaluation, politique sociale et
communication pour le développement. Le but de ce programme est de contribuer aux efforts
du gouvernement visant à réaliser de façon effective les droits de survie, au développement, à
la protection et à la participation des enfants (filles et garçons) des adolescents et des femmes
Djiboutiens.
Tableau 1 : budget récapitulatif du programme de pays pour 2013-2017 (En milliers de dollars
US)
Programmes Ressources
Ordinaires
Autres
Ressources
Total
Survie et Développement du jeune
enfant
1 350 8 650 10 000
Éducation de qualité pour tous 800 5 550 6 350
Enfant, jeunes et VIH/SIDA 375 2 550 2 950
Protection de l’enfance 225 2 050 2 275
Intersectorielle 1 000 700 1 700
Total 3 750 19 500 23 250
Source : PAPP 2013-2017
Nous nous focaliserons essentiellement dans cet exercice sur la composante enfant, jeunes et
VIH/SIDA, objet de cette évaluation.
La composante « Enfant, Jeunes et VIH/SIDA » a pris la dénomination de Programme de
compétences de vie courante. L’objectif global de ce programme est de contribuer à stopper
la propagation du VIH/SIDA et renverser la tendance.
L’objectif spécifique consiste à : i) faire bénéficier les enfants et les adolescents
particulièrement ceux des milieux ruraux et des zones urbaines pauvres de plus en plus d’une
éducation de base de qualité, et ii) leurs faire adopter un comportement sain et responsable face
au VIH/SIDA.
Ce programme se décline en un seul résultat principal: « En 2017, les capacités des systèmes
éducatifs et d’encadrement des adolescents et jeunes sont renforcées pour assurer que les
adolescents dans et en dehors de l’école améliorent leurs connaissances pour prévenir le VIH ».
Pour atteindre ce résultat, les activités suivantes ont été planifiées:
□ Organiser des sessions de renforcement sur l’approche compétences de vie courante ;
□ Organiser des sessions thématiques de mobilisation sociale ;
□ Réaliser des sessions de mobilisation sociale lors de la célébration de la semaine
nationale de lutte contre le VIH/SIDA et les sessions de promotion des services de
santé ;
□ Organiser des visites guidées pour faciliter l’accès et l’utilisation des services par les
16
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
adolescents et jeunes ; □ Renforcement des compétences des adolescents(es), jeunes scolarisés et des enseignants
sur les compétences de vie courante.
Le budget global de cette action est estimé à 2 925 000 $US dont 375 000 $US de ressources
ordinaires comme le montre le tableau suivant :
Selon le mode opératoire, l’Unicef a établi une collaboration avec le Secrétariat Exécutif de
lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose par la signature des Plans de Travail
annuels qui à son tour a conclu des accords de collaboration avec trois agences d’encadrement
(CCAF, UNFD et UDC) pour le volet adolescents et jeunes non scolarisés. L’UNICEF a
également contracté directement avec un partenaire gouvernemental dénommé CRIPEN pour
l’implémentation de l’action au niveau du volet adolescents et jeunes scolarisés.
Ces trois agences d’encadrement et le CRIPEN appuient des actions de prévention du
VIH/SIDA et d’autres problématiques notamment l’approche des compétences psychosociales
auprès des adolescents en milieu scolaire et en dehors de l’école. Ainsi le rôle de chaque acteur
est défini comme suit :
□ Les trois (3) agences d’encadrement mettent en œuvre le programme pour les
adolescents et jeunes âgés de 14 – 19 ans déscolarisés et non scolarisés tout en se
répartissant les zones d’intervention.
□ Le CRIPEN assure la mise en œuvre dans les collèges et lycées pour les adolescents et
jeunes âgés de 14 – 19 ans.
□ Le Secrétariat Exécutif assure la coordination nationale et assure le lien entre les
agences d’encadrement et l’UNICEF.
□ L’UNICEF assure l’appui technique et financier pour la mise en œuvre du programme.
3.1.2 : Logique d’intervention et résultats attendus
Au cours du cycle de programme de l’UNICEF couvrant la période de 2013-2017, la
composante prévention du VIH/SIDA chez les adolescents qui met en œuvre l’approche
compétence de vie courante a connu des changements. De composante à part entière, elle est
devenue une sous composante du programme Éducation dans laquelle elle a été intégrée au
cours de la revue à mi-parcours.
Au moment de sa conception, la composante prévention du VIH/SIDA chez les adolescents
avait un effet dédié comme suit: «d’ici 2017, la prévention et le traitement du VIH chez les
femmes en âge de procréer, les enfants et les jeunes sont renforcées».
À l’issue de cette revue de Juin 2015, la composante a été intégrée dans le programme éducation
dont l’effet est formulé ainsi qu’il suit: «D’ici 2017, les enfants et les adolescents
particulièrement ceux des milieux ruraux et des zones urbaines pauvres bénéficient de plus en
plus d'une éducation de base de qualité, et adoptent un comportement sain et responsable face
au VIH-SIDA».
Également, les cinq résultats intermédiaires ont été fondus en un résultat principal et formulé
ainsi qu’il suit : « Les capacités des systèmes éducatif et d’encadrement des adolescents et
jeunes sont renforcées pour assurer que les adolescents dans et en dehors de l’école améliorent
leurs connaissances pour prévenir le VIH ».
17
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Les indicateurs rattachés aux cinq (5) résultats intermédiaires ont été transférés au résultat
principal.
Finalement, la revue à mi-parcours a modifié le ciblage des bénéficiaires du programme.
Initialement destiné aux adolescents et jeunes âgés de 15 – 24 ans, le programme s’est
reconcentré en prenant en compte que les adolescents âgés de 14 – 19 ans (filles et garçons).
La zone d’intervention n’a pas connu de modification.
L’approche analytique retenue pour cette évaluation finale est l’analyse de contribution. Cette
dernière a eu pour point de départ l’élaboration du cadre de l’évaluation. La matrice de
l’évaluation a un fort potentiel heuristique dans la mesure où elle met en évidence de façon
synthétique et systématique les liens logiques de causalité entre les différents niveaux
d’intervention et de résultats (input, output, outcomes).
Le programme ne dispose pas de théorie de changement proprement dite. Cependant,
l’évaluation s’est basée sur la logique d’intervention déclinée dans le cadre logique pour
ressortir les changements effectifs produits par le programme de compétences de vie courante
durant la période de mise en œuvre. Cette dernière logique d’intervention suppose que le
renforcement des capacités aux niveaux individuel, institutionnel et communautaire en matière
des compétences de vie courante ont permis aux adolescent(e)s d’adopter un comportement
sain face au VIH/SIDA et autres vulnérabilités auxquelles ils font face.
3.1.3 : Contexte socio-économique, démographique et politique du programme
La République de Djibouti est située en Afrique de l’Est dans la Corne de l’Afrique et couvre
une superficie de 23.200 km2. Le territoire présente un relief contrasté et le climat est de type
désertique aride marqué par une faible pluviométrie et des températures élevées.
D’après les résultats préliminaires du (RGPH-2009), la population résidente totale est de
818.159 habitants dont 70,6% vivent en milieu urbain dont 58,1% dans la capitale (Djibouti-
ville). Sur les 818.159 habitants que compte la population totale de Djibouti, 440.066 (53,8%)
sont des hommes et 378.093 (46,2%) sont des femmes, soit un rapport de masculinité de
116,4%.
Les jeunes constituent une frange important de la population Djiboutienne (50%). Ils
constituent la tranche d’âge comprise entre 14 et 35 ans selon la définition nationale. Parmi
celle-ci, le moins de 15 ans représentent 40 %.
L’activité économique de la République de Djibouti est fortement dominée (76,6%) par le
secteur tertiaire (services, transports, communications) dont l’essentiel est localisé à Djibouti
ville. Les secteurs primaire et secondaire ne représentent que (4,2%) et (19,2%) du PIB
respectivement.
Le pays enregistre une croissance économique soutenue moyenne de 5% par an depuis plus
d’une décennie mais cette croissance n’est pas créatrice d’emploi. Malgré l’effort soutenu du
pays en matière de lutte contre la pauvreté, la situation de vulnérabilité persiste. En effet selon
18
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
les résultats de l’étude budget consommation réalisée en 2013 avec l’appui de la Banque
Africaine de Développement, la pauvreté extrême des individus n’a pas évolué entre 2002 et
2013 et se situe respectivement à 24.1% et 23%.
La situation de la jeunesse est caractérisée par des indicateurs préoccupants, notamment le
chômage, On estime le taux de chômage à plus de 70% pour les jeunes de moins de 30 ans selon
l’étude de la Banque Mondiale ("un nouveau modèle de croissance pour Djibouti"). Le déficit
d’entrée en formation professionnelle, l’insuffisance d’infrastructures socio-éducatives et
d’épanouissements/divertissement, le déficit de d’information et de communication et leur
faible implication dans le processus d’identification, d’élaboration, de mise en œuvre et
d’évaluation des actions les concernant.
Face à situation, certain de ces adolescents déscolarisés s’adonnent très tôt à des pratiques à
risque tels que la consommation de khat, d’alcool voir même à la débouche de certaine forme.
En ce qui concerne l’éducation, malgré des efforts notables entrepris par l’État pour la
scolarisation notamment la construction de nouvelle école et élargissement de la période
scolaire obligatoire jusqu'à seize ans, le taux net de scolarisation dans le primaire est à 64,8 %
sur l’année 2012/2013 selon UNESCO et le taux de transition entre le cycle primaire et le début
du cycle secondaire est de 62% selon le estimation du Ministère de l’éducation. Soit un taux
d’abandon élevé notamment chez les filles qui abandonnent l’école sans avoir acquis le
minimum de connaissances/compétences nécessaire pour avoir un travail décent ou se protéger
contre le risque notamment du VIH.
En matière de santé, la loi n°48/AN/99/ 4èmeL portant Orientation de la Politique de Santé,
promulguée en juillet 1999, a consacré le droit à la santé pour tous. Cette loi donne obligation
à l’État d’apporter une assistance prioritaire aux enfants, aux mères, aux personnes handicapées,
aux groupes les plus vulnérables, ainsi qu’aux victimes des catastrophes naturelles, en matière
de santé.
En ce qui concerne le VIH/SIDA, la riposte nationale au VIH a été bâtie autour de deux plans
stratégiques, couvrant successivement les périodes (2003-2007) et (2008-2012). Les buts
principaux du second plan (2008-2012) sont en liens avec les objectifs universels et visent à :
i) réduire les nouvelles infections par le VIH ; ii) améliorer la prise en charge globale des
personnes vivant avec le VIH ; iii) renforcer la coordination, la gestion et le suivi et évaluation
de la réponse nationale.
Pour faire face à la pandémie, dix (10) départements ministériels se sont engagés dans la lutte
aux côtés de celui de la santé avec des programmes de lutte sectoriels (PLS). La société civile,
avec un tissu associatif placé sous la coordination de six agences d’encadrement couvrant tout
le territoire, ainsi que le secteur privé se sont engagés aussi dans la prévention et la lutte contre
la maladie. La politique nationale a été conçue de manière à permettre à toute personne vivant
avec le VIH sur le territoire Djiboutien, y compris les populations étrangères, d’avoir accès aux
soins et au traitement anti rétroviral.
19
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Pour renforcer ce dispositif, une loi relative à la protection des personnes vivant avec le
VIH/SIDA et orphelins du SIDA a été votée en 2007 par l’Assemblée Nationale et promulguée
par décret présidentiel, en vue d’améliorer leurs conditions de vie, et plus particulièrement de
lutter contre toutes formes de discrimination à leur égard et leur famille.
Cette riposte a permis de noter une amélioration de la prise de conscience du risque de la
maladie par la population générale, une amélioration très nette de la prise en charge, le
renforcement des services de santé et la professionnalisation de la réponse communautaire à
travers les actions de prévention de proximité.
Un appui continu a été apporté au programme de prévention, le long du corridor Djibouti -
Ethiopie et notamment autour du site des conteneurs au PK12, par la mise en œuvre des actions
à l’adresse des groupes prioritaires (routiers, jeunes et femmes en situation de précarité).
Un curriculum ‘Lifeskills’ a été élaboré avec la participation active des organisations des
jeunes, des agences d’encadrement et de quatre Ministères clés, afin de renforcer les
compétences psychosociales des jeunes et des adolescents autour des thématiques comme le
VIH-SIDA, le Khat, le Genre et les Mutilations Génitales Féminines et pour pallier aux limites
de la Paire Éducation.
Des progrès remarquables ont certes été enregistrés dans le domaine de la sensibilisation et le
renforcement des connaissances et des compétences des adolescents (es) et des jeunes à
Djibouti, mais le pays connaît toujours une épidémie généralisée dont la séroprévalence est
estimée à un taux de 2,7% en 20092 selon le rapport UNGASS-2010, et à 2.5% selon le rapport
de l’Unicef sur la situation des enfants dans le monde de 2010. L’offre des services de dépistage
volontaire a été élargie et le nombre de personnes dépistées est allé croissant, passant de 1.461
en 2004 à 7.158 en 2008, mais suite au ralentissement des interventions communautaires visant
la promotion du dépistage, une baisse a été notée en 2009, soit 6.085 personnes dépistées.
Quant à la distribution des préservatifs, le marketing social n’est plus opérationnel ; de ce fait,
se pose le problème d’accès aux préservatifs pour les groupes les plus exposés aux risques.
Malgré les efforts en termes de législation, et malgré la disponibilité des services, le poids de
la stigmatisation et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA freine
encore l’accès aux soins. Les stratégies de communication particulièrement adaptées aux
groupes les plus à risque n’existent pas et le système d’information accuse des lacunes énormes.
On assiste aujourd’hui à un recul de manière significative de tous les indicateurs
comportementaux, même si les données de la surveillance sérologique du VIH plaident pour un
recul de la prévalence, du moins pour une stabilisation de la prévalence.
2 Rapport UNGASS- 2010
20
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Les résultats de l’enquête CAP3 menée auprès des jeunes de 15 à 24 ans en 2010, révèlent que
les connaissances et le comportement des jeunes face au VIH se sont dégradés. L’indicateur sur
la connaissance de moyens de prévention du VIH, et le rejet des idées fausses concernant la
transmission de la maladie qui était de 18% en 2005 est passé à 11.3% en 2010. La situation est
davantage dégradée en milieu rural et dans les régions de l’intérieur, alors qu’on note aussi un
phénomène de précocité des rapports sexuels surtout dans les régions de l’intérieur (16,5% des
jeunes déclarent avoir eu des rapports sexuel avant l’âge de 15 ans, dont 21.8% dans les
régions).
Le niveau de connaissance des IST des jeunes est également faible ; seulement 12.6% en ont
entendu parler dont 14.8% de garçons et 9.8% de filles. Un autre phénomène relevé dans
l’étude4 sur la vulnérabilité des jeunes filles, c’est celui de la grossesse non désirée. 82% des
adolescentes enquêtées pensent que le problème des grossesses non désirées est fréquent et en
augmentation dans le pays. Devant une telle situation, en accord avec son mandat, l’Unicef a
décidé de réagir par la mise en place d’un programme visant à lutte contre la propagation du
VIH/SIDA adressé aux adolescent(e)s âgés de 15 – 19 ans à travers l’approche compétence de
vie courante.
Le programme compétences de vie courante est une sous composante Éducation /VIH et couvre
la période 2013 -2017. La présente évaluation est envisagée suite à une revue à mi-parcours et
vise deux objectifs complémentaires : (i) d’abord réaliser une analyse de la performance du
programme selon les critères définis dans les termes de référence , et ii) dégager des orientations
stratégiques dans le cadre de l’élaboration du nouveau programme de pays 2018-2022.
L’évaluation des programmes nationaux étant une priorité pour l’UNICEF, celle-ci se distingue
comme une étape naturelle dans un cycle de programmation et de mise en œuvre, marquant
notamment la fin d’un cycle. Cette évaluation participative vise à rendre compte des résultats
et effets directs et indirects du programme de compétences de vie courante pour la période 2013
– 2017.
Le programme de compétences de vie courante (ou Life skills) est mis en œuvre en République
de Djibouti. Cette action couvre les communes de Boulaos, de Balbala et de Ras-Dika dans la
ville de Djibouti, les régions d’Arta, Tadjourah et Obock au profit des adolescents(es) non
scolarisés et déscolarisés âgés de 14 – 19 ans.
Quant aux interventions de compétences de vie courante dans les écoles, elles ont ciblé des
collèges et lycées réparties sur l’ensemble du territoire de Djibouti.
3.1.4 : Les parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre du programme et les
principaux bénéficiaires
Cette intervention s’adresse aux adolescents scolarisés et non scolarisés / déscolarisés âgés de
14 – 19 ans qui sont confrontés aux risques d’abandon des cours, des grossesses non désirées,
la contamination au VIH/SIDA, aux IST et aux risques sociaux divers comme les drogues. En
3 L’enquête CAP-2010 réalisée par le Ministère de la jeunesse et des sports avec l’appui de l’Unicef fournit des informations relatives au
Comportement, Attitudes et Pratiques des jeunes de 13-24 ans face au VIH/SIDA, les IST, la consommation de substances nocives, l’exclusion
et les violences sexuelles.
4 Etude qualitative sur la vulnérabilité des jeunes filles en difficulté face au VIH/SIDA à Djibouti, réalisée par le Secrétariat exécutif du Comité intersectoriel de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose avec l’appui de l’Unicef en 2010
21
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
somme, suivant les conclusions des études sur la situation des adolescents et jeunes à Djibouti,
il ressort que tous les adolescents / jeunes qui constituent les ayant droits de ce programme sont
confrontés aux mêmes risques.
Le programme est exécuté par les agences d’encadrement et le CRIPEN sous la coordination
respective du Secrétariat exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose,
le Ministère de l’éducation nationale et de la Formation Professionnelle. Toutes ces agences y
compris l’UNICEF qui est le partenaire technique et financier sont des porteurs d’obligations.
Se conformant aux principes de l’évaluation participative et des normes de qualité requises par
l’UNICEF en matière d’évaluation, cette évaluation finale de programme s’est penchée sur les
stratégies de mise en œuvre du programme de compétences de vie courante. De plus, elle a
cherché à renforcer les capacités nationales en matière d’évaluation de programme.
3.2 : But de l’évaluation et principales attentes
3.2.1 : But de l’évaluation
L’UNICEF est en fin de cycle du programme 2013-2017 et une nouvelle programmation est en
cours de préparation. Intervenant dans ce contexte, la présente évaluation a pour but d'aider à
mieux positionner la réponse au VIH apportées par le programme de compétences de vie
courantes aux bénéfices des adolescents scolarisés et non scolarisés. En d’autres termes, il s’agit
de faire le bilan des réalisations du programme et formuler des orientations stratégiques dans le
cadre de l’élaboration du nouveau programme de pays 2018-2022.
Les conclusions de cette évaluation seront partagées avec les services de l’UNICEF, les
partenaires gouvernementaux (Ministères), le Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA,
le paludisme et la tuberculose, des partenaires techniques et Financier et enfin, les agences
d’exécution du programme.
3.2.2 : Objectifs de l’évaluation
L’objectif principal de cette évaluation est sommatif et vise à se prononcer sur l’état de
réalisation des résultats attendus.
Cette évaluation permettra aussi d’orienter le prochain programme de l’UNICEF.
De façon plus spécifique, l’évaluation devra permettre de :
□ Analyser la pertinence du programme compétences de vie courante au regard des
priorités globales auxquelles le pays s’inscrit, des priorités nationales et des politiques
sectorielles ainsi que dans le cadre des rôles et mandats de l’UNICEF à travers ses
stratégies.
□ Déterminer l’efficacité du programme compétences de vie courante en se basant d’une
part sur les résultats atteints au cours de la période de mise en œuvre par rapport aux
résultats attendus et d’autre part sur les ressources utilisées pour la mise en œuvre du
programme. Il s’agira de voir aussi dans quelle mesure les résultats atteints ont contribué
à réduire l’écart en matière de Genre et d’équité et dans quelle mesure le programme a
bénéficié aux plus vulnérables.
22
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
□ Mesurer l’efficience du programme avec analyse de l’utilisation des ressources
(matériels, humaines et financières) mises à dispositions à tous les niveaux.
□ Évaluer la pérennisation des résultats obtenus et la continuité du programme au-delà du
terme du programme de coopération.
□ Identifier les leçons apprises et les bonnes pratiques du programme compétences de vie
courante qui pourront guider le prochain cycle de programme de l’UNICEF.
□ Formuler des recommandations spécifiques sur la réorientation du programme
compétences de vie courante pour la période 2018-2022 couvrant les aspects de
planification, de mise en œuvre et de suivi/évaluation en prenant en compte les
programmes de compétences de vie existants dans les programmes scolaires.
3.2.3 : Portée de l’évaluation
L’évaluation a couvrert la période allant de 2013, date de début du programme jusqu’à sa date
de conduite. Une attention particulière est donnée aux adolescents et aux jeunes les plus
vulnérables ainsi qu’aux zones géographiques défavorisées notamment Obock, Tadjourah,
Dikhil, Ali Sabieh, PK 12 et Balbala. Les deux volets du programme seront évalués, à savoir les
interventions menées dans les écoles et celles qui sont adressées aux non
scolarises/déscolarisés. De plus, le volet communication pour le Développement a été analysé
de manière transversale à la lumière des interventions délivrées aux adolescents(es) et jeunes
non scolarisés (es) et à ceux qui scolarisés (es).
Aussi, l’évaluation s’est à trois niveaux du cadre des évaluations des programmes de
développement à savoir le degré de participation des bénéficiaires au programme, l’acquisition
des connaissances et des capacités des bénéficiaires aussi bien au niveau individuel qu’au
niveau institutionnel, le changement des comportements des bénéficiaires au niveau individuel,
institutionnel et social.
Le niveau de l’impact n’a pas été considéré par les TDRs dans les critères d’évaluation en raison
de la courte durée du programme mais aussi parce que le commanditaire de l’évaluation à savoir
l’UNICEF a estimé qu’il n’y avait pas d’éléments concrets pour mesurer l’impact du
programme ou attribuer des changements observés à la mise en œuvre du programme.
Les questions évaluatives proposées par niveau d’évaluation auxquelles l’évaluation apportera
une ou plusieurs réponses sont les suivantes : elles sont également consignées dans la matrice
d’évaluation.
Pour chaque question évaluative, des sous-questions évaluatives ont également été définies et
sont présentées dans la matrice d’évaluation.
Q1 : Dans quelle mesure les objectifs du programme compétences de vie courante sont en
harmonie avec les exigences des bénéficiaires, les besoins du pays, les priorités globales et les
politiques de l’UNICEF (Pertinence et Cohérence)
Q2 : Dans quelle mesure les ressources/moyens (fonds, expertise, temps, etc.) sont traduits
économiquement en produits attendus? (Efficience et couverture)
23
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Q3 : Dans quelle mesure les objectifs de l’intervention en matière de développement ont été
atteints ou doivent être atteints en prenant en compte leur importance relative ? (Efficacité)
Q4 : Dans quelle mesure les résultats réalisés ont été maintenus et seront susceptibles d'être
durables une fois que l’intervention de l’UNICEF sera terminée ? (Durabilité et Connectivité)
3.2.4 : Processus de l’évaluation
Pour mener à bien cette évaluation, l’équipe d’évaluateurs a tenu à valider au préalable la
méthodologie utilisée avec les techniques employées, les zones et institutions à visiter, les
instruments et sources d’informations utilisés, ainsi que les personnes clés à interviewer.
La démarche méthodologique adoptée pour l’évaluation finale du programme compétences de
vie courante s’appuie à la fois sur une évaluation basée sur le cadre logique du programme et
sur une démarche qualitative. Ces deux démarches permettent d’apprécier la performance du
programme par rapport à l’atteinte des objectifs visés et des résultats attendus, son efficience,
ses effets et sa durabilité.
L’évaluation s’est articulée autour de trois phases essentielles : i) le cadrage méthodologique et
la conception des outils de collecte de données ; ii) la collecte des données quantitative et
qualitative à travers une recherche documentaire, des visites de terrain ; iii) le traitement et
l’analyse des données primaire et secondaire et la rédaction du rapport d’évaluation.
□ Réunion de cadrage
Pour une meilleure réussite de l’évaluation, une rencontre de cadrage a été organisée au niveau
de l’UNICEF entre le comité de pilotage et le Consultant International. Cette rencontre a permis
aux différents acteurs de s’accorder sur la compréhension de l’évaluation. Cette rencontre a été
l’occasion pour le Consultant International d’échanger avec les responsables en charge de la
gestion de l’évaluation, notamment le comité de pilotage, sur la méthodologie,
l’échantillonnage et le plan de travail proposé dans l’offre technique. La rencontre de cadrage
a permis aux responsables des agences d’exécution et à l’Unité de Coordination du Programme
(UCP) de faciliter le contact entre l’équipe des consultants et les acteurs de terrain. Elle a
également permis aux consultants de solliciter auprès des membres du comité de pilotage, la
documentation disponible pouvant présenter un intérêt pour la présente évaluation. Des
entretiens préliminaires ont été menés auprès des gestionnaires du programme dans le cadre de
la phase préparatoire pour mieux orienter la collecte des données sur le terrain.
□ Contrôle qualité
Le rapport de démarrage incluant la méthodologie utilisée et la revue de l’éthique ainsi que le
rapport de l’évaluation ont successivement fait l’objet de revue de contrôle qualité par :
- Le bureau de l’UNICEF Djibouti
- Le comité de pilotage de l’évaluation
- Le bureau régional de l’UNICEF
- Universalia, institution contractée par l’UNICEF globale pour faire la revue qualité des
processus d’évaluation gérées par les bureaux de l’UNICEF
- Enfin le HML Institutional Review Board pour les aspects d’éthique
□ Réunion de validation
24
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
À la fin du processus une réunion de validation du rapport de l’évaluation a eu lieu avec le
comité de pilotage. Cette dernière a été l’occasion de faire les derniers ajustements et formuler
les derniers commentaires sur le rapport.
Le processus de l’évaluation finale a été présenté dans l’offre technique du Consultant senior
et peut se résumer comme suit :
Rapport de
démarrage
Phase de collecte et
d’analyse de données
Phase de
reporting
Démarche
méthodologique
1-Questions
d’évaluation
2-Structuration
en sous question
3-Indicateurs
4-Identification
des sources
d’informations
1-Recueil de données et
hypothèses ;
2-Eléments de réponses ;
3 -
Complément d’information ;
Croisement et vérification ;
-Réponses aux
questions
d’évaluation –
constats et
conclusion
-Synthèse et
recommandations
Tâches 1-Inventaire de
l’information
disponible et
revue de la
documentation
2-Analyse du
contexte
2-Pas de théorie
du changement
dans ce
programme mais
elle est
reconstituée à
partir du cadre
logique
3-Structuration
des questions
d’évaluation et
élaboration du
cadre de
l’évaluation
4-Inventaire
détaillé des
objectifs, des
résultats et des
activités
5-Préparation des
outils de collecte
1-Analyse des documents
pertinents et de la littérature ;
2-Missions de terrain
Entretiens avec les
principales parties prenantes
3-Groupes de discussion et
atelier de présentation des
résultats en Djibouti.
1-Intégration des
résultats –
synthèse des
informations par
indicateur
2-Analyse par
sous question –
réponses
préliminaires
3-Triangulation
des informations
et vérification de
la validité
4-Conclusions et
recommandations
Livrables 1-Cadre
d’évaluation
1-Grille d’évaluation remplie
de façon systématique et
ciblée ;
1-Evaluation des
résultats du
programme
25
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
2-Rapport de
démarrage
2-Réponses préliminaires et
hypothèses à vérifier ;
3-Confrontation des
informations à la réalité de
terrain – compte – rendus ;
2-Rapport de
synthèse
Implication 1-Séances
d’information et
de discussion
avec les parties
prenantes de
l’UNICEF
1-Présentation de la
démarche à l’UNICEF en
début de mission
2- Présentation et validation
de la méthodologie par le
comité de pilotage ;
2-Entretiens avec les parties
prenantes, visites in situ,
atelier de fin de mission ;
3- soumission
1-Séance de
discussion du
rapport provisoire
2- validation du
rapport provisoire
par le comité de
pilotage ;
3- Prise en compte
des commentaires
et élaboration du
rapport final ;
Délivrance du
rapport final
IV. Méthodologie utilisée lors de l'évaluation
4.1: Critères d’évaluation
L’évaluation du programme compétences de vie courante s’est faite sur la base des principaux
critères d’évaluation adoptés par l’OCDE et qui sont explicités dans les guides d’évaluation de
l’UNEG notamment les quatre critères suivants parmi les cinq principaux. En plus de ces
critères seront considérés les critères d’évaluation des actions humanitaires notamment la
couverture, la cohérence et la connectivité d’autant plus que Djibouti est un pays d’accueil des
réfugiés provenant des pays voisins depuis plusieurs années.
La pertinence des interventions du programme par rapport aux priorités des populations
bénéficiaires et des parties prenantes y compris les partenaires technique et financier du secteur.
La cohérence et la complémentarité en examinant l’adéquation des stratégies du programme de
compétences de vie courante avec les Objectifs de Développement Durables (ODD), les
priorités nationales, et leur complémentarité avec les politiques du pays. Dans ce cadre,
l’intégration – ou intersectorialité – interne (entre la composante éducation et les autres
composantes du CPAP) et externe (avec les interventions des autres partenaires techniques et
financiers du secteur) constitue un aspect important que cette évaluation a passé en revue.
L’efficacité en matière d’atteinte des résultats escomptés, en particulier les effets ou
«outcomes» retenus pour le programme de survie de l’enfant et le passage à l’échelle de la
réponse nationale.
L’efficience qui mesure les résultats – qualitatifs ou quantitatifs – obtenus par rapport aux
moyens mis en œuvre, en particulier en comparant les différentes approches utilisées pour
atteindre les mêmes résultats, de façon à déterminer si le processus le plus efficient a été suivi.
26
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
La coordination et les mécanismes de mise en œuvre à travers la mesure des performances, de
l’efficacité et de l’efficience du dispositif institutionnel, organisationnel et des mécanismes de
suivi ; leurs contributions à l’atteinte des objectifs de coordination et d’exécution des
interventions définis pour la mise en œuvre du programme de de compétences de vie courante.
La durabilité qui apprécie le niveau d’appropriation et de viabilité du programme lui
permettant de perdurer en l’absence de « stimuli » externes et les chances qu’ont les acquis du
programme de se maintenir une fois que les partenaires techniques et financiers auront achevé
de financer ou de soutenir l’action.
Le genre et les approches basées sur les droits humains en appréciant – de manière
transversale et systématique – leur prise en compte dans la conception et la mise en œuvre du
programme. La prise en compte de la dimension équité en essayant de comprendre comment
les prestations de services appuyées par le programme ont pu contourner les contraintes
particulières pour atteindre les groupes les plus défavorisés, prenant ainsi en compte la
dimension équité dans la planification et la mise en œuvre du programme ; pour évaluer cette
dimension, l’équipe d’évaluateur a regroupé les questions relatives à l’équité dans une
dimension spécifique;
4.2: Conception et méthodes d’évaluation
4.2.1 : La collecte des données
Plusieurs méthodes et outils d’évaluation ont été utilisés pour collecter les données nécessaires
à cette évaluation. Des guides d’entretiens semi-directifs sur les opinions et les représentations
des parties prenantes des thèmes couverts par l’étude ont été élaborés.
Ainsi, après les analyses documentaires, des enquêtes d’opinion à travers des entretiens
individuels et des focus groups, des visites de terrains, ont permis de recueillir des données
primaires pour l’analyse des différents aspects de ce programma. La collecte des données a eu
ainsi pour objectif de recueillir le point de vue des parties prenantes sur:
▪ la mise en œuvre du programme ;
▪ les résultats obtenus au regard des objectifs visés dans le cadre logique du programme ;
▪ les effets du programme sur les adolescents (es) ;
▪ les acquis, les bonnes pratiques, les défis et les solutions à envisager pour réussir le pari
du nouveau programme pour la période 2018 - 2022.
Les entretiens (individuels et focus group) ont visé :
▪ les partenaires gouvernementaux (MENFOP, Secrétariat Exécutif et CRIPEN), les
autorités régionales (Préfets de région et Présidents des Conseils régionaux), les chefs
d’établissements (Collèges et Lycées) et les élèves ;
▪ les responsables des agences d’exécution (UNFD, UDC et CCAF), et les responsables
du programme au niveau de l’UNICEF et les adolescents (es) déscolarisés et non
scolarisés.
Pour apprécier les opinions des populations bénéficiaires sur la mise en œuvre du programme
et les changements intervenus, visites de terrain par questionnaire semi structuré auprès d’un
27
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
échantillon représentatif des adolescents (es) scolarisés, déscolarisés et non scolarisés âgés de
14 – 19 ans dans six (6) régions cibles, ont été réalisées.
4.2.2 : Échantillon observé et données collectées
Un échantillonnage représentatif, prenant en compte les caractéristiques des différentes régions,
entités scolaires (CEM, Lycée et LIC) et activités réalisées par le programme a été constitué sur
la base des TDR. La dimension géographique (région touchée et non touchée par le programme
des activités réalisées dans les sites a été également prise en compte.
Le tableau ci-dessous, présente la liste des sites retenus dans l’échantillon, le type et le nombre
de collectes réalisées.
Tableau 2 : Répartition des sites retenus, types et nombre de collectes réalisées selon les
deux volets des bénéficiaires du programme
28
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
REGIONS
QUARTIE
RS
ETABLISSEME
NTS
SCOLAIRES
Organisation
à Base
Communauta
ire (OBC)
Préfe
t de
Régio
n
Préside
nt du
Conseil
Région
al
Chefs
d'établisseme
nts
Nombre
d'adolesce
nts
scolarisés
Nombre
d’adolesce
nts non
scolarisés
Focu
s
Grou
p
Entretie
n
Individu
el
DJIBOUTI
VILLE
BOULAOS CEM Palmeraie 1 2 12 1 1
Lycée d'État 4 1 1
4 70 4
BALBALA
CEM Hodan 1 2 10 1 1
Lycée PK 12 2 10 1 1
1 12 1
RAS -
DIKA
CEM CDF 3 10 1 1
LYCEE GABODE
1 2 13 1 1
2 23 2
Arta
CEM Arta 4 10 1 1
Lycée Arta 2 10 1 1
LIC Arta 3 10 1 1
Coneil régional 1 1
Préfecture 1 1
2 22 2
Ali Sabieh
CEM Ali Sabieh 2 10 1 1
Lycée Ali Sabieh 3 10 1 1
LIC Ali Sabieh 2 10 1 1
29
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
REGIONS
QUARTIE
RS
ETABLISSEME
NTS
SCOLAIRES
Organisation
à Base
Communauta
ire (OBC)
Préfe
t de
Régio
n
Préside
nt du
Conseil
Région
al
Chefs
d'établisseme
nts
Nombre
d'adolesce
nts
scolarisés
Nombre
d’adolesce
nts non
scolarisés
Focu
s
Grou
p
Entretie
n
Individu
el
Conseil Régional 1 1
Préfecture 1 1
2 21 2
DIKHIL
CEM Dikhil 2 10 1 1
Lycée Dikhil 3 12 1 1
LIC Dikhil 2 10 1 1
Conseil Régional 1 1
Préfecture 1 1
2 23 2
OBOCK
CEM Obock 3 16 1 1
Lycée Obock 2 10 1 1
LIC Obock 2 12 1 1
Conseil Régional 1 1
Préfecture 1 1
2 25 2
TADJOUR
AH
CEM Tadjourah 3 11 1 1
Lycée Tadjourah 2 10 1 1
LIC Tadjourah 2 10 1 1
Conseil Régional 1 1
Préfecture 1 1
30
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
REGIONS
QUARTIE
RS
ETABLISSEME
NTS
SCOLAIRES
Organisation
à Base
Communauta
ire (OBC)
Préfe
t de
Régio
n
Préside
nt du
Conseil
Région
al
Chefs
d'établisseme
nts
Nombre
d'adolesce
nts
scolarisés
Nombre
d’adolesce
nts non
scolarisés
Focu
s
Grou
p
Entretie
n
Individu
el
2 25 2 TOTAL 17 5 5 52 216 221 38 30
31
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Ainsi, l’échantillon a concerné dix-sept (17) associations à Base communautaire, et 221
adolescents (es) non scolarisés et déscolarisés encadrés par trois agences d’exécution sur ce
volet. La mission a visité également vingt – un (21) établissements scolaires à travers toutes les
régions du pays, rencontré 216 élèves (classe de 8ème à la terminale) et cinquante-deux (52)
chefs d’établissements en ce qui concerne le volet adolescents (es) scolarisés âgés de 14 à 19
ans.
4.2.3 : Entretiens individuels
Les entretiens individuels ont concerné dans toutes les six régions tous les responsables des
agences d’exécution, les chefs d’établissements, les partenaires gouvernementaux et les
responsables de l’UNICEF.
Ainsi, dans chacune des régions, des autorités administratives et politiques, des chefs
d’établissements et des responsables des associations à base communautaire ont été
interviewés.
Les visites dans les préfectures et les conseils régionaux ont eu pour but de vérifier l’implication
des autorités locales dans la mise en œuvre du programme.
En définitive, la mission a réalisé globalement plus de trente (30) entretiens individuels.
4.2.4 : Focus group
Les focus group ont été réalisés dans 21 établissements scolaires (CEM, Lycée et LIC) visitées
pour le volet adolescents scolarisés.
Pour le volet adolescents non scolarisés et déscolarisés, les focus group ont eu lieu soit au siège
des agences d’exécution, ou au siège des Associations à Base Communautaire en partenariat
avec ces agences d’exécution. Ils ont concerné au total 216 élèves dont 108 filles des différents
établissements et 221 adolescents non scolarisés et déscolarisés dont 123 filles à travers toutes
les régions du pays.
Finalement, au cours de cet exercice, la mission a organisé 38 Focus Group pour s’entretenir
avec 437 adolescents dont 231 filles dans toutes les régions du pays.
Tableau 3 : Échantillon des adolescent (e)s rencontrés au cours des focus group
Régions Adolescents scolarisés
Adolescents non scolarisés
déscolarisés
Filles Garçons Total Filles Garçons Total
ARTA 16 15 31 18 4 22
ALI SABIEH 15 15 30 13 8 21
DJIBOUTI
VILLE 27 28 55 63 42 105
DIKHIL 16 16 32 14 9 23
OBOCK 19 19 38 15 10 25
TADJOURAH 15 15 30 0 25 25
TOTAL 108 108 216 123 98 221
Source : Données des visites de terrain
32
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
4.2.5 : Outils et instruments techniques
Pour ce qui est des outils et des instruments techniques trois guides ont été conçus. Les guides
d’entretien « individuel et focus group» sont appliqués lors des discussions avec les parties
prenantes et les bénéficiaires en vue de capter leur perception de la pertinence, de la
disponibilité, de l’accessibilité et de la qualité des services offerts, et leurs attentes actuelles et
futures. Il s’agit notamment :
i) un guide adressé aux partenaires gouvernementaux (MENFOP et le Secrétariat
Technique de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose), UNICEF
qui sont des acteurs stratégiques.
ii) Un deuxième guide est conçu pour s’adresser aux acteurs opérationnels notamment
les agences d’exécution (UNFD, UDC, CCAF et CRIPEN).
Ces guides ont permis de conduire les entretiens (individuel et focus group) pour la collecte des
informations primaires. Les thématiques abordées ont tourné autour des aspects suivants :
Formulation du programme ;
Exécution et mise en œuvre du programme ;
Et résultats atteints ;
iii) Un guide pour les entretiens avec les membres des communautés bénéficiaires du
programme avec une attention particulière sur les effets directs.
Enfin, un autre instrument vient compléter cette batterie en permettant de faire la synthèse des
informations recueillies en individuel ou en groupe.
La grille de synthèse permet une analyse transversale des informations recueillies lors des
entretiens. Ces informations sont classées par niveau d’exécution, par groupe cible pour une
lecture globale et comparative des réponses obtenues lors de la collecte active des données La
grille de synthèse ainsi renseignée a permis de répondre aux questions d’évaluation retenues
pour les critères de jugement contenus dans la matrice d’évaluation. 4.2.6 : La saisie et le traitement des données
Deux types de données ont été traités: les données issues des sources écrites telles que le
document de programme et rapports d’activité et les données issues des entretiens. Les fiches
d’entretien renseignées ont fait l’objet d’un traitement pour établir la cohérence et la pertinence
des éléments de réponses. Ensuite, ces données qualitatives ont été transcrites et saisies sur le
logiciel Microsoft Word.
Puis, les données recueillies ont été exploitées et appréciées suivant les critères retenus pour
cette évaluation finale de programme.
L'étape de l'analyse des données a conduit à effectuer les triangulations nécessaires. Les
données recueillies au cours de la revue documentaire ont été croisées avec les données
recueillies sur le terrain. Cette précaution a contribué à la vérification de l’exactitude des
informations collectées. Une ébauche de plan de rapport vous est proposée dans le présent
rapport de l'évaluation finale. 4.2.7 : Plan de travail
Pour ce qui est du calendrier, la période de la mission de l’évaluation a été divisée de manière
idéale en trois parties. Ces parties bien évidemment prennent en compte tant les engagements
des différents acteurs impliqués dans le Programme que plus en général les contraintes liées à
l’organisation des missions de terrain.
33
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
La première partie du 19 au 23 Novembre 2017 consacrée aux rencontres avec les différentes
parties prenantes du Programme. Au cours de cette phase, l’équipe d’évaluateurs a procédé à la
collecte et à l’analyse de la documentation et à affiner la méthodologie.
La deuxième partie, du 26 au 30 Novembre a été consacrée à la collecte des informations
auprès des adolescents (es) bénéficiaires du Programme dans la ville de Djibouti. Finalement,
une journée a été consacrée à la mise en commun des données.
La troisième et dernière partie, du 03 au 18 Décembre 2017 a été consacrée à la collecte des
données auprès des adolescents (es) bénéficiaires à l’intérieur du pays. Elle a consisté également
à la mise en commun et à l’analyse des données collectées; Il s’est agi également de procéder à
la rédaction du draft des premiers résultats et à sa présentation lors de la réunion de restitution.
Suite aux commentaires du comité de pilotage et du Bureau Régional de l’UNICEF, un atelier
de validation s’est réunion. Au cours de cette réunion, l’équipe de consultants a fait une
présentation PowerPoint qui a abouti à la validation du rapport d’évaluation. Ainsi, les derniers
commentaires obtenus ont permis la délivrance du rapport final de l’évaluation finale du
programme de compétences de vie courante pour la période 2013 – 2017. Le calendrier de mise en œuvre de la mission d’évaluation finale est donné en annexe du présent rapport.
4.2.8 : Limites de l'évaluation
Les principales difficultés rencontrées par les consultants au cours de l’évaluation sont les
suivantes:
□ l'absence de données de référence pouvant permettre de mesurer les efforts
faits et le niveau des indicateurs ;
□ l’indisponibilité du Secrétariat Technique de lutte contre le VIH/SIDA, le
Paludisme et la Tuberculose assurant la Coordination du Programme
(UCP –SE);
□ le recrutement tardif du consultant national;
□ L’impossibilité de collecter des données chiffrées dans le cadre de
l’évaluation sur les prévalences du VIH, et de tout autre changement de
situation/prévalence sur les adolescents.
□ l’indisponibilité de certaines bénéficiaires dans les établissements
scolaires ;
□ la validation tardive du rapport initial;
□ Difficultés pour échanger avec les adolescents sur la thématique du
VIH/SIDA et des IST du fait du contexte culturel;
□ Problèmes récurrents d’information dans les établissements scolaires
entrainant parfois le report des entretiens avec les bénéficiaires ;
□ Absence de données financières analytiques par activités réalisées.
□ Malgré l’insistance de l’équipe d’évaluateurs, une rencontre avec un
membre du service financier n’a pu avoir lieu. Cette rencontre devrait
permettre de discuter les aspects suivants : i) le délai moyen de mise à
disposition des fonds, ii) les données financières détaillées par activités et
les raisons de la faible mobilisation des autres ressources prévues.
4.2.9 : Considérations éthiques
34
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
L’équipe d’évaluateurs a veillé à respecter et garantir les aspects d’éthique et de confidentialité
suivant les procédures du Groupe des Nations Unies pour l’Évaluation (GNUE) en matière
d’éthique par rapport aux activités d’évaluation, d’étude et de recherche.
Les personnes qui ont été interviewées surtout les adolescent(e)s mineurs, ont été informées sur
les objectifs de la mission d’évaluation à travers une note d’information élaborée à cet effet et
qui leur a été envoyée lors de la demande de rendez-vous. À chaque entrevue, l’équipe
d’évaluateurs a fourni des informations complémentaires concernant la méthodologie adoptée
et la confidentialité des entretiens. Les participants des groupes de discussion avec les
bénéficiaires sollicités ont également été informés sur la nature des questions qui leur ont été
posées, que les informations recueillies seront enregistrées mais qu’elles resteront
confidentielles et que leurs noms ne seront pas divulgués. Leur consentement a été obtenu par
la signature de la fiche de consentement par leur parent ou le tuteur légal avant de démarrer les
discussions de groupe.
En matière de consentement éclairé pour la participation à l’évaluation, toutes les personnes
contactées ont été informées de l’exercice et de sa finalité, et une autorisation préalable a été, à
chaque fois, requise oralement pour assurer la participation volontaire. Pour les enfants âgés de
moins de 18 ans une autorisation écrites des parents ou tuteurs a été obtenue avant l’entretien.
Au cours des visites, les évaluateurs ont systématiquement veillé à informer les populations et
le personnel présent sur la nature de l’exercice, et le volontariat de la participation ou de la
présence ont été toujours respectés. De la même façon, les aspects de sensibilité culturelle ont
été pris en compte et respectés.
En matière de protection de l’identité et la sécurité humaine des protocoles explicitant les
mesures de protection de l’identité et assurant la sécurité des personnes ont été élaborés et
expliqués aux participants à l’évaluation. Les évaluateurs ont à chaque fois expliqué que leurs
identifiés et les opinions qu’ils ont exprimé ou les informations qu’ils ont fournies ne seront
jamais associés à leurs identités. Les consultants ont assuré à ce que les données recueillies
soient codifiées et qu’aucune information pouvant identifier un répondant soit inclue dans le
rapport ou ses annexes.
Par ailleurs, en matière de protection des données, un protocole explicitant l’assurance de la
confidentialité dans le traitement et l’usage des données y compris leurs conservations a été
élaboré. L’équipe des consultants a expliqué que seuls eux auront à traiter ces données de
manière à ce que leurs protections soit assurée. Les outils de collecte des données sur le terrain
ont été codifiés de manière à ne pas avoir à reconnaitre les personnes ayant répondu. Enfin, le
rapport de démarrage de l’évaluation incluant les outils de collecte des données a bénéficié de
la revue de HML qui effectue la revue de l’éthique.
V. Principaux résultats de l’évaluation
En d’autres termes les constats faits et l’analyse de la performance du programme s’articulent
autour des critères d’évaluation proposés dans les TDR à savoir sa pertinence, son efficacité,
son efficience et sa durabilité.
5.1 : Analyse de la performance du programme
5.1.1 Réponse aux besoins des bénéficiaires finaux (contexte)
35
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
La mise en place du programme de compétences de vie courante est consécutive à l’analyse de
la situation des enfants et des femmes (SITAN) menée par l’UNICEF en 2012 qui se base
notamment sur les résultats de l’enquête CAP auprès des jeunes en 2010 et l’étude sur la
vulnérabilité des adolescentes réalisée en 2011 et des consultations/discussions qualitatives
effectuées directement auprès des adolescents et jeunes. . En effet, l’analyse de la situation des
enfants et des femmes fait ressortir que les échecs scolaires et le manque des activités
récréatives au profit des jeunes et adolescents tant au sein qu’en dehors de l’école, le manque
formation professionnelle ainsi que l’extrême pauvreté des parents exaspèrent la vulnérabilité
des adolescents face à des pratiques à risque, notamment la délinquance, la consommation du
khat, du tabac, de l’alcool et des drogues, ainsi qu’à la prostitution clandestine et aux maladies
sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA.
Dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme, Djibouti s’est dotée
et a mis en œuvre trois (03) plans stratégiques depuis 2004 avec les concours technique et
financier des différents partenaires au développement concernés.
Nonobstant ces initiatives pertinentes et encourageantes, force est de constater que Djibouti est
toujours tributaire d’une épidémie de VIH généralisée avec une prévalence du VIH de 1,6%
chez les femmes enceintes de 15 à 24 ans et le taux de transmission de la mère à l'enfant est
estimé à 19% (Rapport mondial sur les progrès de la réponse au sida - GARPR 2014). Environ
31% des femmes enceintes séropositives ont accès aux antirétroviraux et moins de 40% des
établissements de santé offrent un traitement pédiatrique du VIH et la stigmatisation du VIH
reste un problème. En outre, seuls 11% des garçons et des filles adolescents ont une
connaissance approfondie du VIH (GARPR 2015) alors que le taux de prévalence du
VIH/SIDA chez les jeunes est estimé à 6%5. Malgré cette situation épidémiologique
préoccupante chez les jeunes, très peu d’adolescents et de jeunes, ont des connaissances
nécessaires pour se prémunir contre cette maladie et restent vulnérables.
Le Programme de Compétences de Vie Courante est une réponse à la vulnérabilité accentuée
des adolescents (es) face à des pratiques à risque, telles que la délinquance, la consommation
du khat, du tabac, de l’alcool et des drogues, ainsi qu’à la prostitution clandestine et aux MST
dont le VIH/SIDA.
Cette intervention répond effectivement à des besoins certains et bien identifiés. Le choix des
groupes cibles notamment i) les adolescents (es) (14 – 19 ans) scolarisés, et ii) les adolescents
(es) (14 – 19 ans) non scolarisés / déscolarisés est très pertinent dans où le programme apporte
un renforcement des capacités pour permettre à ces adolescents de se doter des connaissances
et compétences essentielles pour affronter les aléas de la vie.
5.1.2 Alignement aux Objectifs du Millénaires pour le Développement et aux priorités
globales (ODD).
Malgré la mise en œuvre de nombreux programmes publics visant à améliorer la situation de
différents domaines du développement social pour l’accès des populations aux services sociaux
de base, le rythme de progression des indicateurs n’a pas permis à Djibouti d’atteindre en 2015
la majorité des cibles fixées par les OMD.
5 Données de l’Étude de séroprévalence de 2002
36
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Le programme de compétences de vie courante mise en œuvre à partir de l’année 2013, est
parfaitement en cohérence avec les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD 2-
Éducation, 3- Egalite de Genre 6- SIDA, Malaria et autres maladies).
Ce Programme est également en cohérence avec les objectifs de développement durable (ODD)
particulièrement en son axe 5 (Santé pour la réalisation des objectifs) qui encourage des
initiatives dans le domaine de la santé entre les gouvernements, le secteur privé et la société
civile pour la réalisation du bien-être des populations. Visant à encourager la discussion entre
toutes les parties prenantes pour assurer des services de santé de qualité et une transformation
socio-économique positive du pays, ce programme est enfin en lien avec l’Agenda 2063 de
l’Union Africaine dans les cinquante années à venir (Agenda 2063 de Septembre 2015, Objectif
2023 domaine prioritaire 1 « santé et nutrition ».
5.1.3 Adéquation aux priorités nationales et aux Objectifs de l’UNDAF
Le Plan Cadre des Nations Unies pour la Coopération au Développement (UNDAF/2013-2017)
constitue le cadre de référence des activités du Système des Nations Unies en République de
Djibouti pour la période 2013-2017. Il se fonde sur une appréhension partagée de la situation
du pays et repose sur les orientations politiques du Gouvernement. Les trois domaines
prioritaires de coopération qui y sont retenus, ainsi que les effets et produits attendus, visent les
enjeux majeurs du développement du pays, à savoir : i) la gouvernance et le développement
économique ; ii) l’accès aux services sociaux de base ; iii) la résilience des populations face aux
aléas naturels et à l’insécurité alimentaire.
Le programme de compétence de vie courante contribue directement à l’axe de l’UNDAF
« accès aux sociaux de base », effet 2.3 « Les populations les plus à risque (femmes enceintes
VIH+ et leurs enfants), les adolescents (es) et les jeunes, ont accès aux services de prévention
et de soins en matière de VIH/SIDA »
Par ailleurs, suite à un long processus de consultation, qui a associé toutes les couches de la
population, le Gouvernement a adopté en mars 2014 un nouveau cadre de référence qui définit
pour le pays un cap sur le long terme c'est-à-dire « la Vision, Djibouti 2035 ». Cette vision
s’appuie sur cinq piliers : i) la paix et l’unité nationale ; ii) la bonne gouvernance ; iii) la
consolidation du capital humain ; iv) la diversification de l’économie ; v) l’intégration
régionale. L’ambition est de tripler le revenu par tête et de réduire la pauvreté absolue de (1/3)
à l’horizon 2035 grâce à un taux de croissance de 7,5% à 10% sur la période 2013-2035 et à
une réduction du taux de chômage6 au sens large de 48% en 2012 à 10% environ en 2035. C’est
à pillier 2 « consolidation du capital humain » de la VISION Djibouti 2035 que le programme
de compétence de vie courante contribution.
Pour s’engager dans l’optique de la Vision Djibouti 2035, le Gouvernement s’est doté
également d’une nouvelle stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi ou
SCAPE qui couvre la période 2015-2019 et qui entend s’appuyer sur un nouveau modèle de
croissance, afin d’accélérer le taux de croissance, de moderniser les bases de l’économie et d’y
affirmer le rôle du secteur privé, de promouvoir l’emploi et de réduire les disparités sociales et
territoriales.
En termes absolus, la Vision Djibouti 2035 vise la création de plus de 200.000 emplois entre 2013 et 2035.
37
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
En plus le programme s’aligne complètement avec le Plan de Développement Sanitaire (PNDS)
et la stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA.
Il est en cohérence avec les stratégies nationales en matière de développement social et s’aligne
sur les objectifs du Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF 2013-
2017).
En définitive, le Programme de compétences de vie courante soutient bien évidemment les
objectifs et est en cohérence avec le Plan National de Développement (Djibouti Vision 2035),
seul cadre de référence pour toutes les initiatives de développement à Djibouti décliné en
stratégies sectorielles
5.1.4 : La redevabilité de l’UNICEF par rapport aux résultats attendus du programme.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a pour mandat de promouvoir la
protection des droits des enfants, d'aider à répondre à leurs besoins essentiels et de favoriser
leurs chances d'atteindre leur plein potentiel.
Le rôle de l'UNICEF est de mobiliser la volonté politique et les ressources matérielles afin
d'aider les pays à placer les enfants au rang d'une priorité absolue. L'UNICEF s'est engagé à
répondre aux besoins spécifiques des enfants les plus défavorisés et à protéger les droits des
enfants dans les situations d’urgence. Il estime que nourrir et prendre soin des adolescents et
jeunes constituent les pierres angulaires du progrès humain et préconise des mesures pour
donner aux adolescents et jeunes le meilleur départ possible dans la vie.
Ce programme de compétences de vie courante, étant la sous composante de la composante
Éducation / VIH qui elle-même, fait partie du Plan d’Actions du Programme de Pays, s’aligne
aux dispositions de l'Accord de Base conclu entre le Gouvernement de Djibouti et l'UNICEF le
24 septembre 1994. Celui-ci constitue le fondement des relations entre le Gouvernement et
l'UNICEF et les dispositions du présent Plan d’Actions du Programme de Pays (PAPP) pour la
période 2013-2017 devant être interprétées à la lumière de cet accord. Le résultat principal
attendu « En 2017, Les capacités des systèmes éducatifs et d’encadrement des adolescents
et jeunes sont renforcées pour assurer que les adolescents dans et en dehors de l’école
améliorent leurs connaissances pour prévenir le VIH » est en lien avec la redevabilité de
l’UNICEF.
5.1.5 La prise en compte des considérations humanitaires dans la planification et la
mise en œuvre du programme Compétences de vie courante.
La volonté de dispenser des prestations de life skills en faveurs des populations réfugiées et des
populations déplacées est clairement affichée dans ce programme à travers un plan de
contingence du VIH/SIDA à mettre à jour. Le programme life skills a bien pris en compte dans
sa conception les défis humanitaires émergents durant le cycle. Cependant dans la mise en
œuvre aucune activité n’a été réalisée en faveur des populations réfugiées et déplacées.
38
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
5.1.6 Degrés de participation des bénéficiaires à la planification et à la mise en œuvre
du programme
Le Programme de Compétences de Vie Courante 2013-2017 étant la sous composante de la
composante Éducation et VIH du Plan d’Actions du Programme de pays pour la période 2013-
2017, le processus de planification a respecté l'exigence d'implication de la partie nationale. Les
acteurs concernés sont essentiellement le ministère de la Santé représenté par le Secrétariat
Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose, le Ministère de la
Jeunesse et des Sport et le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation
Professionnelle ainsi que les adolescents et jeunes qui ont été consultés durant l’analyse de la
situation des enfants et des femmes en 2012. Les entretiens que les évaluateurs ont mené avec
les parties prenantes révèlent qu’ils ont pris une part active aux différentes étapes du processus
d'élaboration et de validation du programme.
Par contre, même si les bénéficiaires finaux notamment les adolescents ont été consulté dans la
phase de l’analyse de la situation, ils n’ont pas été associés au processus d’élaboration de ce
programme à la lumière des entretiens avec ceux-ci. La mission note que l’approche
conceptuelle de ce programme est essentiellement descendante (la principale source du
programme provient des priorités nationales de développement perçues par la hiérarchie et
mises en œuvre à la base, souvent sans la collaboration de celle-ci).
5.1.7 Stratégies, Objectifs et Résultats du Programme.
L’analyse du document de programme révèle que le programme est bâti autour de quatre axes
stratégiques qui conduisent à un seul objectif spécifique à atteindre, portés par une composante
globale.
L’analyse du cadre logique révèle une cohérence entre les activités et les résultats d’une part,
et entre les résultats et l’objectif spécifique, d’autre part. Cependant le cadre logique et le Cadre
de Mesure des Résultats annexés au Plan d’actions du Programme de Pays (PAPP) revue lors
de la revue à mi-parcours en juin 2015 présentent quelques insuffisances présentées comme
suit :
□ Pour le cadre logique : l’examen du cadre logique, outils performant de pilotage du
programme, contient certes des indicateurs spécifiques chiffrés mais ils ne sont pas tous
renseignés. Les indicateurs d’impact et de processus sont absents. Les valeurs de
référence et des valeurs cibles au niveau des indicateurs sont présentes. L’Objectif
global, l’objectif spécifique et le résultat attendu sont présents. Par contre, les activités
et les intrants sont absents.
□ Le Cadre de Mesure des Résultats (CMR) constitue un instrument de suivi approprié
mais il présente un état statique au cours de la mise en œuvre de ce programme.
L’analyse de cet outil de suivi révèle une absence de l’impact et de ses indicateurs
rattachés, Le CMR n’intègre pas les inputs. Cet outil de suivi n’est pas renseigné en
valeur cibles intermédiaires.
Le temps défini pour la mise en œuvre du programme est de cinq (5) années s’étalant sur la
période de 2013 – 2017. Ce temps est suffisamment adéquat pour l’atteinte des résultats et des
39
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
objectifs définis dans le cadre logique. Ce qui suppose bien entendu que les hypothèses et
risques soulevés soient atténués (stabilité politique et participation des bénéficiaires) et surtout
le paquet des activités à réaliser soient conformes aux résultats escomptés.
5.1.8 : Modalités de coordination, de planification et de mise en œuvre
Dans sa conception, le Programme de compétences de vie courante s’appuie dans sa mise en
œuvre sur les ministères techniques compétents et leurs structures déconcentrées et/ou
décentralisées, avec l’appui de la société civile y compris les ONG locales et les associations
locales.
La mission note que ni le comité de pilotage, ni l’unité de coordination et les agences
d’exécution n’ont pas été identifiés formellement dans la conception de ce programme (cf.
PAPP 2013 -2017). Selon les modalités, il est prévu que la section Éducation et VIH participe
à toutes les activités de planification, de suivi de la mise en œuvre du programme. Le dispositif
d’ensemble prévu pour l’exécution du Programme de compétences de vie courante n’est pas
perceptible dans le document de référence. Par contre, l’on note que les structures
gouvernementales et non gouvernementales ont à charge la responsabilité de la planification, la
mise en œuvre et le suivi des Plan de Travail biannuels (PTBA). La logique d’intervention de
l’action est bien structurée et les groupes cibles sont bien identifiés. Mais le cadre logique
présente des insuffisances structurelles. Le cadre de mesure des résultats existe mais ne fournit
pas les cibles intermédiaires.
5.1.9 La coordination, la cohérence et la complémentarité des interventions en interne
de ce programme avec les autres composantes du programme pays.
La signature du Plan d’Actions du Programme de pays a eu lieu en Mai 2013. I’on y distingue
quatre composantes qui sont :
Composante 1 Survie et développement de l’enfant
Composante 2 Éducation et VIH
Composante 3 Protection de l’enfant
Composante 4 Intersectorielle, suivi, évaluation, politique sociale et communication
pour le développement
Concernant l’intersectorialité de la composante Éducation et VIH avec les autres composantes
du Programme de coopération Djibouti-UNICEF, il n’existe pas de mécanismes clairement
définis permettant de garantir l’intersectorialité de la sous-composante de la Composante
Éducation et VIH avec les composantes Survie et développement de l’enfant, protection de
l’enfant, ou même un partenariat ; par exemple, il n’existe pas de passerelles claires entre le
programme compétences de vie courante et l’éducation pour un comportement positif des
adolescents et jeunes et du modèle école amis des enfants (ex : nombre de classes du préscolaire
fonctionnel, taux de scolarisation des filles dans le secondaire, installation d’adduction d’eau,
hygiène et assainissement). Par ailleurs, la vision transversale des compétences psychosociales
et de la lutte contre le SIDA, retenue au niveau des établissements secondaires aurait pu
s’exprimer de manière à rendre obligatoire l’intersectorialité effective et la complémentarité
des actions visant ces groupes et appuyées par l’UNICEF. Par contre, à l’analyse de la nature
40
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
des thèmes traités par le programme compétences de vie courante, on perçoit des liens clairs
avec les composantes du programme de pays. En occurrence, le programme traite les aspects
suivants : la prévention du VIH/SIDA et des IST qui est en lien avec la Composante santé et
nutrition ; ii) les compétences psychosociales sont en lien avec la composante Éducation ; iii)
et enfin les mutilations Génitales Féminines qui sont également en lien avec la composante
protection de l’enfant.
De ce point de vue, la mission confirme qu’il existe effectivement une coordination, une
cohérence et une complémentarité interne entre ce programme et les autres composantes du
programme de pays du bureau de l’UNICEF pour la période 2013 -2017.
5.1.10 : Budget et plan de financement
Le budget du programme est de 2 950 000 $USD. Les ressources prévues pour le financement
de ce programme proviennent de deux sources de financement. Les ressources ordinaires qui
sont des fonds propres de l’UNICEF pour 12.70% soit 375 000 $US, et les autres ressources
représentant 87.30% soit 2 575 000 $US que l’Unicef doit mobiliser auprès d’autres bailleurs
potentiels non identifiés.
Cette situation est résumée dans le tableau 4 ci-après:
Composition Montants
($US) Part %
A. Ressources Ordinaires 375 000 12.70%
B. Autres Ressources 2 575 000 87.30%
Total général 2 950 000 100%
Contre-Valeur en FDJ 522 150 000 100%
Source : Document du programme 2013
Illustration graphique :
Graphique 1 : Composition du budget du programme
BUDGET DU PROGRAMME
UNICEF AUTRES BAILLEURS
AUTRES BAILLEURS 87%
UNICEF
41
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Il ressort de l’analyse du plan de financement ci-dessus que l’UNICEF supporte sur ses
ressources propres 13% environ du budget quand l’État Djiboutien n’en prend aucun
engagement financier. D’autre part, plus de 87% des ressources du programme (2,575 millions
$US) sont attendues de l’UNICEF pour mobilisation auprès de potentiels bailleurs qui n’ont
donné aucun engagement formel de contribution (aucun accord de don ni de prêt). Cela
constitue un risque potentiel majeur à la mise en œuvre des activités et donc à l’atteinte du
résultat du programme. Le gap de financement constitue un élément de risque pour l’atteinte
des résultats du programme.
5.1.11 : Pérennisation des acquis
Le document de programme de compétences de vie courante ne mentionne aucunement de
stratégies de pérennisation des capacités humaines et institutionnelles. Cependant, le
programme est un ensemble d’actions (formations, sensibilisation et équipements des agences
d’exécution) au bénéfice des adolescents âgés de 14 – 19 ans. Il est une réponse à un certain
nombre de risques sociaux identifiés dans la conduite de la gouvernance sociale à Djibouti. Les
enjeux nouveaux imposés par les mutations et les contraintes de l’environnement
socioéconomique mondial ou national, la recherche continue de l’amélioration des conditions
sociales des populations et l’inévitable mobilité des acteurs en charge de la conduite de la lutte
contre la prévention du VIH/SIDA, nécessitent la disponibilité et la remise à niveau de
ressources humaines et d’équipements de qualité: les besoins en matière de prévention de
VIH/SIDA et de formations sur les compétences psychosociales sont donc et seront toujours
d’actualité au sein des populations adolescentes pour répondre de façon vigoureuse et efficace
à ces défis. La non identification des acteurs (opérationnel et stratégique) dès la conception du
programme pose le problème de la durabilité institutionnelle de cette intervention. La question
de l’ancrage institutionnel n’est pas également réglée même si sa coordination repose sur les
ministères sectoriels compétents.
La viabilité financière est quant à elle difficile à confirmer: les observations relevées lors de la
revue de la phase d’identification du programme sur l’absence de mécanisme de pérennisation
des acquis semblent se confirmer.
5.1.12 : Synergie avec d’autres initiatives de bailleurs
Le Programme de compétences de vie courante, a été conçu à la suite d’expériences de
programmes similaires mis en place à Djibouti par l’UNICEF depuis 2008 en vue de consolider
leurs acquis et de répondre à de nouveaux défis en matière de lutte contre le VIH/SIDA et de
formation aux compétences psychosociales dans un périmètre d’intervention plus large.
Des projets de prévention de VIH/SIDA, des IST sont financés par l’ONUSIDA en faveur des
ONG locales qui en font la demande.
Avec l’existence du cadre UNJT, la mission constate qu’il existe un cadre de coordination entre
les différents acteurs de lutte contre le VIH/SIDA au niveau national. Mais, suite aux entretiens
avec les différents Partenaires Techniques et Financiers (PTF) intervenant dans la prévention
du VIH/SIDA, la mission a constaté que le niveau de coordination et d’échange d’informations
avec l’UNICEF était faible.
5.1.13 : Analyse des risques
42
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Le principal risque du programme demeure le manque de visibilité sur son plan de financement.
La stratégie de gestion de ce risque imaginée pour la diversification des sources de financement
du programme préconise une plus grande participation de l’État de Djibouti et de l’UNICEF.
On pourrait confier ce volet « lobbying » et mobilisation de financement à un professionnel du
«fundraising».
5.1.14 Quelques Conclusions sur la pertinence du programme
Points Forts Points faibles
Cohérence avec les priorités nationales Faible participation des bénéficiaires à
l’élaboration du programme et à la mise en
œuvre
Réponse aux besoins des bénéficiaires Modalité de coordination et de gouvernance
non prises en compte dans la conception
Alignement aux objectifs de l’UNDAF, des
OMD et des ODD
Risque potentiel par rapport à la forte
proportion des Autres Ressources dans le
budget du programme
Existence d’une synergie entre Partenaire
Technique et Financier
Insuffisance conceptuelle au niveau du cadre
logique (absence des indicateurs d’impact et
indicateurs de processus) et du cadre de
mesure des résultats (absence de valeurs
intermédiaires).
Budget adéquat & Accompagnement de
proximité
Absence d’un document de projet explicite.
Prise en compte des considérations
humanitaires dans la planification et la mise
en œuvre du programme.
La question de la durabilité du programme
n’est pas prise en compte à la conception.
Le résultat attendu du programme est en lien
avec la redevabilité de l’UNICEF
Bonne logique d’intervention (cohérence
entre les activités et le résultat d’une, et entre
le résultat et l’objectif spécifique, d’autre
part).
La coordination, la cohérence et la
complémentarité des interventions en interne
de ce programme avec les autres
composantes sont fortes.
5.2 : Analyse de l’efficience du programme
5.2.1: Qualité et efficience du montage institutionnel et analyse des relations entre les
instances de gestion et de pilotage du programme
Le Programme de compétences de vie courante s’appuie dans sa mise en œuvre sur :
□ Un Cadre de concertation (UNICEF & Secrétariat Technique de lutte contre le
Paludisme et la Tuberculose) ;
□ Une unité de coordination du programme (Secrétariat Technique de lutte contre le
Paludisme et la Tuberculose) ;
43
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
□ Des Agences d’Exécution (CRIPEN, UDC, UNFD et CCAF);
5.2.1.1: Le fonctionnement du Cadre de concertation
Le Cadre de concertation a été mis en place dès la signature du CPAP le 18 Mars 2013 sur le
volet adolescents déscolarisés et non scolarisés.
Ce cadre de concertation du programme semble être une structure informelle dont les missions,
les responsabilités et la composition ne sont déterminées par aucun texte à caractère
administratif. Il est en conséquence particulièrement difficile d’en saisir le fonctionnement. Si
son existence est réelle, ce n’est certainement pas un organe de décision mais se présente plutôt
comme une instance élargie des différents acteurs pouvant être impliqués dans le programme.
À ce titre, on retrouve en son sein des partenaires incontournables (UNICEF, Secrétariat
Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose). Le cadre de concertation
a essentiellement fonctionné comme un organe servant à échanger les informations se
rapportant au programme.
Le cadre ainsi défini a permis de réunir les principaux acteurs concernés (UNICEF, Secrétariat
Exécutif) et de les engager dans des réflexions visant à analyser l’exécution physique et
financière du programme, et à remédier aux contraintes rencontrées dans la mise en œuvre du
programme. Les rencontres du groupe se font à l’initiative de l’UNICEF en fonction de la
complexité et de l’urgence qu’impose la situation.
Sur la base des documents reçus, la mission a constaté que le Cadre de concertation s’est réuni
une à deux fois par an, soit au total trois sessions pour la validation et la signature des PTBA
(PTBA 2013-2014, PTBA 2015-2016 et le PTBA 2017) et 5 fois pour les revues annuelles.
Toutefois la mission regrette le fait que le Secrétariat Technique n’ait pas donné droit à la
demande de participation à cet exercice d’évaluation de programme.
5.2.1.2: Le fonctionnement de l’Unité de coordination
Prévu pour commencer le premier jour du mois de Janvier 2013, c’est finalement le 18 mars
2013 que le Plan d’Actions du Programme de Pays a été signé. Le 18 Mai 2013, le PTBA
2013/2014 déclenche le commencement effectif des activités du programme. Durant la période
sous revue, sur la base des documents du programme et des rapports d’activités, la mission a
constaté que malgré l’existence d’une Unité de coordination du programme pour assurer la
coordination des activités des agences d’exécution sur le volet adolescents déscolarisés / non
scolarisés, l’UNICEF a signé des Accords de Coopérations au titre du « Programme Agreement
Coopération » (PCA) avec les trois ONG locales. Cette situation a véritablement gêné le travail
du Secrétariat Exécutif de Lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose.
Néanmoins cette structure a continué ses activités avec les agences d’exécution. Des
conventions de partenariat sont signées entre chaque ONG locale et le Secrétariat Exécutif de
lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose. Les fonds décaissés étaient
directement transférés sur les comptes bancaires des agences d’exécution. Il est bon d’indiquer
que toutes les agences d’exécution ne possédaient pas de comptes bancaires dédiés aux
ressources du programme.
La production des rapports d’activités s’est faite conformément au manuel de procédures. Ainsi,
chaque agence d’exécution a produit des rapports d’activités conformément aux dispositions
des conventions de partenariat. Il n’y avait pas de fréquence régulière d’élaboration de rapports
d’activité. Les rapports narratifs produits ont été rattachés à un rapport financier transcrit dans
44
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
un formulaire FACE. L’UNICEF a conduit deux missions de supervision chaque année à l’effet
de réorienter la mise en œuvre du programme. Par contre, il n’y a pas eu de mission de suivi
orienté vers l’atteinte des résultats déclinés dans le cadre de mesure des résultats du programme.
Quant au volet des adolescents scolarisés âgés de 14- 19 ans, le CRIPEN a signé des accords
de coopération avec l’UNICEF qui en assurait la supervision et la coordination des activités.
Les rapports de CRIPEN sont directement transmis à l’UNICEF tandis que ceux des ONG
locales ont transité par l’Unité de coordination (Secrétariat Exécutif).
Les actions conjuguées des différents acteurs (UNICEF, CRIPEN et Secrétariat Exécutif) ont
permis de réaliser cette quantité remarquable d’actions au cours de la mise en œuvre de ce
programme pendant cinq années. Ces efforts portent notamment sur la préparation de la
production des documents de travail, la capitalisation et la communication. En définitive,
l’efficience de l’Unité de coordination du programme est positive malgré la subsistance de
difficultés notamment le retard de démarrage et les flottements entre deux conventions de
partenariats.
5.2.1.3 : Le fonctionnement des agences d’exécution et le cadrage de la zone
d’intervention
Pour mettre en œuvre le programme de compétences de vie courante, l’Unicef a fait appel aux
agences d’encadrements (UNFD, UDC et CCAF) et au centre de Recherche, de l’Information
et de Production de l’Éducation Nationale (CRIPEN). Ces acteurs de développement ont
intervenu respectivement dans le milieu communautaire et dans le milieu scolaire
d’enseignement secondaire.
5.2.1.3.1 : Le centre de Recherche, de l’Information et de Production de l’Éducation
Nationale (CRIPEN).
Par le décret présidentiel N°2008-0038/PR/MENESUP daté du 29 janvier 2008 et fixant le
statut particulier du CRIPEN, le centre devient autonome, administrativement et financièrement
avec un nouvel organigramme. Il quitte le statut d’établissement scolaire et devient un
établissement à caractère scientifique, pédagogique et technologique ayant pour
mission l’élaboration des curricula, programmes et instructions, la production de documents
didactiques et pédagogiques, l’édition de manuels scolaires Information et communication
(Radio et Télévision scolaires Éducatives) ainsi que la coordination de la politique du livre du
MENFOP.
Dans le cadre du programme de compétences de vie courante, l’UNICEF a signé un accord de
coopération avec le CRIPEN pour la mise en œuvre du volet « Adolescents scolarisés âgés de
14 à 19 ans » sur tout le territoire de Djibouti. Ses activités consistent essentiellement à
organiser des sessions de formations et de sensibilisation sur diverses thématiques (VIH/Sida,
MGF, Drogues, pratiques d’hygiène etc.).
5.2.1.3.2 : Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD)
L'UNFD est une Organisation Non Gouvernementale à but non lucratif - créée le 30 avril 1977,
à la veille de l’indépendance nationale, par le mouvement féminin indépendantiste. Elle est
représentée sur l’ensemble du territoire national. Elle a pour missions principales et objectifs :
□ Lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire ;
□ Lutte contre l’Analphabétisme ;
□ Lutte contre toutes les formes de violence à l’égard de la femme y compris les MGF ;
45
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
□ Promotion et protection des droits humains ;
□ Promotion et protection de la santé de la mère et de l’Enfant ;
□ Protection de l’Environnement ;
□ Amélioration des conditions de vie de la femme en milieu urbain et rural ;
□ Promotion de l’entrepreneuriat Féminin ;
L’UNFD a une longue expérience dans la mobilisation sociale et les activités de sensibilisation
de masse en lien avec le VIH/SIDA, la nutrition, la PTPE, promotion de l’hygiène et le civisme.
Dans le cadre de cette intervention, l’UNFD est intervenue dans la région de Djibouti-ville
(quartiers 5, 6,7, 7 bis et cité stades) et la région d’Arta.
5.2.1.3.3 : Union pour le Développement Culturel (UDC)
Créer le 10 Octobre 1973 à Djibouti, l’Union pour le Développement Culturel en abrégé UDC,
est une association apolitique et à but non lucratif qui travaille avec l’ensemble des Ministères
de la République de Djibouti et les partenaires au développement. Elle poursuit 5 objectifs
principaux qui sont i) éducation, ii) santé et hygiène, iii) socio-économie, iv) Culture, et v)
Environnement. L’UDC a une expérience avéré dans la mobilisation sociale et les activités de
sensibilisation de masse en lien avec le VIH/SIDA, la promotion de l’éducation, et de l’hygiène.
La zone d’intervention confiée à cette association est la région de Djibouti-ville (Arhiba,
Einguela, Quartier 1, Quartier 2, Quartier 3, Quartier 4, Maka, Moukarama, Wahle, Daba) et la
région d’Obock.
5.2.1.3.4: Cabinet de Conseils, d’Appuis et de Formation (CCAF)
Avec une existence juridique qui remonte à juin 2003, l’agence d’encadrement «Cabinet de
Conseils, d’Appuis et de Formation (CCAF)» a une expérience de treize (13) années dans la
lutte contre le SIDA à Djibouti. Situé à sur la place Ménélik (28 rue de Moscou) et avec une
excellente proximité avec les quartiers du centre de la ville, l’agence d’encadrement CCAF est
une agence d’exécution chargée de l’accompagnement et de l’encadrement des associations à
base communautaire pour la mise en œuvre des activités essentielles et connexes de prévention
du VIH/SIDA auprès des groupes vulnérables prioritaires.
Cette agence a une expérience dans le domaine de la recherche opérationnelle et dans la mise
en œuvre d’études socioéconomiques et d’enquête de terrain sur la pauvreté et les
problématiques de développement telles que l’eau, la sécurité alimentaire, la santé de la mère
et l’enfant, etc…
Elle a également une grande expertise dans la mobilisation sociale et les activités de
sensibilisation de masse. Elle a développé une expertise adaptée aux problématiques
comportementales telles que le VIH/SIDA, la nutrition, la PTPE, la promotion de l’hygiène et
le civisme.
Depuis 2009, le CCAF facilite la mise en œuvre des actions de prévention du VIH/SIDA et des
autres thématiques à l’adresse des adolescents (es) et des jeunes non scolarisés et déscolarisés
avec le concours technique et financier de l’UNICEF.
Dans le cadre de ce programme, sa zone d’intervention est la région de Djibouti-ville
(Commune de Balbala) et la région de Tadjourah (chef-lieu).
5.2.1.4 : Le choix de ces organisations de la société civile (UNFD, UDC et CCAF) est
adéquat au regard de leurs objets et de leurs expériences dans la sensibilisation et la
formation de masse sur les thématiques de compétences psychosociales et de prévention
du VIH/SIDA et les IST.
46
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
En revanche le CRIPEN, bien qu’il ait les capacités en matière de conception, de production
des outils pédagogiques et d’information / communication, la mission a constaté que son choix
est jugé peu adéquat pour la mise en œuvre de ce programme dans le milieu scolaire au
regard de son mandat, objectifs et ses expériences dans la formation et sensibilisation sur
le VIH et IST.
En dehors de CRIPEN, les agences d’exécution ont recruté des animateurs qui avaient en charge
l’organisation des activités sous la supervision des coordonnateurs nationaux.
□ Les Coordonnateurs Nationaux
Leur mission pédagogique couvre les formations initiales des animateurs effectués sur les
différents concepts et approches relatifs aux contenus du programme mais aussi
l’accompagnement continu lors des visites mensuelles (en moyenne deux fois par mois et par
région) en vue de vérifier la maitrise pratique des techniques d’enseignement centrées sur une
participation active (jeu de rôle, discussions / débats,…) et prodiguer les conseils utiles.
Les visites mensuelles des coordonnateurs nationaux sont fondamentales car celui-ci peut
procéder :
À sa mission administrative, de contrôle de la bonne tenue et de la mise à jour régulière de
documents de suivi comme les cahiers de l’animateur (suivi et préparation), les PV des réunions
de l’OBC, l’établissement de plans d’action des activités trimestrielles, le coordonnateur peut
relever les différents indicateurs de suivi susceptibles de faciliter une évaluation des activités
du programme ;
- Au renforcement des capacités des associations à base communautaire en les appuyant à
établir ces différents documents, en les outillant pour les activités de mobilisation sociale et les
préparations des journées nationales;
- Dans les régions de l’intérieur et même dans les communes de Djibouti-ville, le passage du
coordonnateur permet aux communautés de rester en contact avec l’institution chargée
d’exécuter le programme et ainsi transmettre leurs doléances à la direction nationale;
Enfin, le coordonnateur assume une fonction de représentation de la direction nationale lors des
journées nationales de rencontre et de réflexion (détermination de plan d’action type par les
représentants des communautés, déclarations d’abandon,…).
□ Les Animateurs La mission a constaté que le choix de l’animateur est en conformité avec la stratégie, en effet
l’ensemble des animateurs rencontrés ont été proposé par l’agence d’exécution, et l’UNICEF à
valider les compétences.
Les animateurs ont été formés à l’ensemble des modules de la mobilisation sociale,
l’organisation de la semaine nationale de lutte contre le SIDA et des visites guidées, sur la
résolution de problèmes, les Pratiques Familiales Essentielles, les Mutilations Génitales
Féminines. Par contre, les sessions de formation sur les compétences psychosociales s’appuyant
sur le curriculum de life skills ont été réalisées par des spécialistes.
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Les Animateurs administrent les cours d’éducation sur les pratiques familiales essentielles et
les risques sociaux et appuient également les responsables des associations à base
communautaire dans la planification et l’organisation des activités.
Les apprentissages s’organisent généralement comme suit :
▪ Organiser des sessions de renforcement sur l’approche compétences de vie courante consiste en des sessions de formation de 6 jours ciblant des groupes de 25
adolescents(es) déscolarisés et non scolarisés.
▪ Organiser des sessions thématiques de mobilisation sociale: Au cours de ces activités,
les adolescents non scolarisés/déscolarises formés (es) sont impliqués dans les sessions
thématiques de mobilisation sociale à travers des sketchs, jeux de rôles, discussions
orientées et des jeux interactifs pour instaurer un dynamisme et rendre plus
compréhensible les thématiques abordées au cours de la formation ; ce qui leur permet
de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises.
▪ Organiser les sessions de mobilisation sociale lors de la célébration de la semaine
nationale de lutte contre le VIH/SIDA et les sessions de promotion des services de santé.
▪ Les visites guidées pour faciliter l’accès et l’utilisation des services par les adolescents
et jeunes. Dans le cadre du changement de comportement, les adolescents(es) et les
jeunes non scolarisés et déscolarisés participent à des visites guidées dans les structures
sanitaires avec l’appui des agences d’encadrement.
5.2.1.5: Au niveau du volet adolescents (es) scolarisés mise en œuvre par le CRIPEN, les
sessions de renforcement des capacités des adolescents(es) scolarisés et des enseignants
sur les compétences de vie courante ont consisté à :
□ À la formation des enseignants sur la vulnérabilité des adolescents et jeunes face au
VIH/SIDA et sur les principes du curriculum des compétences de vie courante ainsi
que l’approche par les compétences de vie et à la citoyenneté ;
□ La formation de 3 jours des membres des clubs scolaire ; et
□ Les sessions thématiques de 2 jours dans les écoles.
Dans l’ensemble l’organisation mise en place par les agences d’exécution a bien fonctionné.
Dans nos entretiens avec les animateurs, ils ont dénoncé fortement les temps morts entre
l’exécution des conventions de partenariat pour la CCAF et les tranches des ressources
financières pour les autres.
Ils ont également décrié le retard accusé dans la transmission des rapports d’activités qui ont
transité par le Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose.
Pour le volet adolescents scolarisés, la programmation des activités coïncidait très souvent avec
les vacances scolaires. Cette situation a eu des incidences sur l’efficience de la réalisation des
activités sur ce volet.
À l’avenir, il serait donc judicieux de planifier les activités en tenant compte du calendrier
scolaire surtout dans l’enseignement secondaire.
5.2.1.5.1 : Les relations avec les parties prenantes: Secrétariat Exécutif, CRIPEN et
UNICEF
48
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
En principe, le CRIPEN, le Secrétariat Exécutif et l’UNICEF ont une place importante dans le
dispositif en tant qu’interlocuteurs privilégiés tant sur le plan de la programmation des activités
que sur le plan de la vérification des dépenses effectuées.
Pour la mise en œuvre des activités de ce programme, les attributions ont été dévolues à chaque
partie prenante. Ainsi le CRIPEN en sa qualité de partenaire gouvernemental en charge du volet
adolescents scolarisés a signé un accord de partenaire au titre du programme sur la période de
mise en œuvre. Des tranches successives ont été versées directement dans le compte bancaire
de cette institution pour la mise en œuvre des activités. Des remboursements ont été effectués
pour les activités non réalisées.
La mission a constaté que les relations entre l’UNICEF et le CRIPEN ont été fructueuses au
cours de la période de mise en œuvre du programme. À titre d’exemple le CRIPEN a été la
première institution qui a accueilli la mission d’évaluation.
Sur le volet adolescents (es) déscolarisés et non scolarisés, même s’il existe des tendances de
pensées divergentes à propos du contrôle préventif des dépenses ou à posteriori dans les
programmes gérés selon la modalité de gestion déléguée comme dans le cas du programme de
compétences de vie courante, il est fondamental que certains passages spécifiquement sur le
dispositif de contrôle interne et de contrôle des dépenses, fassent l’objet d’un échange entre les
acteurs, et ce dans le but d’éviter de créer des blocages au niveau de l’opérationnalité du
programme.
Le Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose devrait
assurer toute la coordination des activités mise en œuvre par les trois agences d’exécution.
Après la signature conjointe des PTBA, les PCA ont été également signés et des conventions
de partenariats ont également été conjointement signés entre le CCAF et le SE.
L’UNICEF en dépit de la meilleure relation qui prévalait a décidé de payer directement les
agences d’encadrement.
La mission a constaté qu’au cours de la mise en œuvre du programme, l’équipe de l’UNICEF
a été représentée au sein du programme par la chargée de programme éducation / VIH. Cette
responsable a contribué de façon directe à la mise en œuvre du programme en s’impliquant
respectivement aux différentes actions relatives à la planification, au suivi et évaluation du
programme dans la zone d’intervention du programme. Elle a joué un rôle d’appui aux
différentes structures étatiques et les ONG chargées de la mise en œuvre du programme. Enfin,
la section éducation et VIH a assuré la gestion de la communication, des acquisitions des
équipements pour le renforcement des capacités institutionnelles des agences de mise en œuvre.
En 2016, des accords de coopération au titre de programme ont été signés conjointement par
l’UNICEF et les agences d’encadrement telles que l’UDC et l’UNFD.
Alors un climat de méfiance s’est installé entre les acteurs et a engendré des difficultés de
collaboration.
À titre d’exemple, nous rappelons les problèmes liés, au retard de mise à disposition des fonds
suite à l’approbation des différents PCA notamment en 2016 et 2017, qui ont finis par engendrer
des retards énormes dans la réalisation des activités du programme. La non réactivité des acteurs
(y compris l’UNICEF) et l’absence de réaction du Secrétariat Exécutif durant cette période ont
d’ailleurs été remarqué par la mission.
49
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Les différentes instances prévues par le dispositif institutionnel du programme ne semblaient
pas permettre une possibilité d’échange et de communication entre les différentes parties
prenantes qui étaient la plus part du temps réduite à des contacts entre le staff de l’UNICEF et
celui du Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose.
La mission a pu également constater que les problèmes de communication persistent entre les
parties prenantes, le meilleur exemple étant la préparation de la réunion du comité de pilotage
initialement prévue pendant le déroulement de la mission d’évaluation et qui a dû être reporté
à deux reprises. Finalement, la mission n’a pas pu rencontrer la direction du Secrétariat Exécutif
de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose.
5.2.1.5.2 : L’efficience des méthodes d’intervention adoptées et programmées par le
Programme
5.2.1.6 : La planification et la réalisation des activités
Le programme de compétences de vie courante est basé sur une approche holistique qui permet
de renforcer les communautés pour que ces dernières puissent se responsabiliser et pour que la
prise en charge soit exclusivement basée sur la résilience des adolescents âgés de 14 – 19 ans
face aux dangers auxquels ils seront confrontés.
Dans ce cadre, les agences d’encadrement sur la base des PCA et des Conventions de
partenariat, les financements sont alloués et les activités sont réalisées.
L’UNICEF devant prendre l’initiative de l’octroi de fonds en fonction des activités qui doivent
être en lien avec les tranches successives prévues.
Une fois que les fonds sont positionnés, les agences d’exécution s’organisent pour exécuter les
activités sur la période définie. À la fin de chaque trimestre un rapport d’activités (Rapport
narratif accompagné par un rapport financier consigné dans le formulaire HACT/FACE).
Il est difficile d’apprécier l’efficience dans un tel programme car c’est en fonction du niveau
des fonds que l’UNICEF mobilise que les affectations sont réalisées.
En effet, les activités réalisées sont programmées, budgétisées. Les agences d’exécution que la
mission a visitée ont confirmé la forte capacité de programmation adéquate pour effectuer ce
travail.
Néanmoins, les parties prenantes ont pour rôle de les encadrer et les appuyer dans cette
démarche. Cela dit, on constate que les agences d’exécution ont dans l’ensemble bénéficié de
financement de manière relativement inégale.
5.2.1.7: Les relations / la coordination avec les autorités locales, les institutions et les
bénéficiaires
Les relations avec les responsables locaux du ministère de l’éducation nationale (chef
d’établissements) sont courantes et se concrétisent par des interventions au sein des
établissements scolaires avec un appui pour la préparation des activités de mobilisation sociale,
de sensibilisation et de formation. Ces derniers ne sont pas impliqués dans la mise en œuvre
des activités. Pour les autorités locales (Préfet de région et Président du conseil régional), la
mission a constaté qu’elles ont été effectivement informées de l’existence de ce programme
dans la région mais elles n’ont pas reçu d’informations concrètes sur les activités réalisées et
les résultats obtenus.
50
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Pour les activités en lien avec les adolescents déscolarisés et non scolarisés, la plupart des
activités se déroulaient aux sièges des agences d’exécution ou bien dans les salles de formation
des associations locales pour celles qui sont à l’intérieur du pays.
Le partenariat entre les associations à base communautaire et les agences d’exécution n’a pas
été pas formalisé. Celui-ci est basé sur un arrangement ad hoc et non un accord institutionnel.
5.2.1.8: La communication et la visibilité
La mission a constaté à l’issu des échanges avec les parties prenantes que le programme n’a pas
mis en place des outils de communication. En outre, la communication sur le programme n’a
pas été réalisée à travers des émissions de télévision ou de radio. Cependant, certaines activités
notamment la célébration de la semaine nationale de lutte contre le VIH/SIDA ont fait l’objet
de courts reportage à l’occasion de journal télévisé sur la chaine de la télévision nationale. Il
faut noter en substance que le logo du bailleur apparaît sur les supports et les documents du
programme (rapports, documents de formation, etc..).
Certaines parties prenantes et même la majorité des bénéficiaires que la mission a pu rencontrer
parlent d’ailleurs du programme de compétences de vie courante comme étant le programme
de lutte contre le VIH/SIDA!
L’absence d’une stratégie de communication et de visibilité n’a pas permis de renforcer
considérablement l’impact du programme en termes de marketing et de publicité.
5.2.1.9: Le mécanisme de suivi évaluation du projet
La mission a noté que les activités de suivi et évaluation concernaient essentiellement la collecte
d’information, les activités de supervision, de supervision formative et cela à travers des outils
de collectes de données.
La mission a noté également qu’un certain nombre d’outils de collecte et de gestion de données
standardisés existent, tels que :
□ Un plan de travail biannuel (PTBA) ;
□ Un Accord de coopération au titre du programme (PCA);
□ Une Convention de partenariat;
□ Fiche de collecte d’indicateurs ;
□ Rapport trimestriel (rapport narratif et financier);
□ une visite programmatique
□ Un spot check.
Le schéma de circulation d’information existe même s’il n’est pas défini dans un document de
référence. On distingue plusieurs niveaux, le premier niveau est celui des associations locales,
à ce niveau, la collecte est réalisée par les animateurs. Le deuxième niveau est celui du
coordonnateur national qui consolide les données avec une fréquence trimestrielle et le transmet
au troisième niveau qui est celui de l’Unité de coordination (SE) pour le volet Adolescents
déscolarisés et non scolarisés et le partenaire Technique et financier (UNICEF) pour le volet
adolescents scolarisés, qui renseigne les indicateurs du programme. Le schéma de collecte
d’information existe et les données sont soumises à temps pour certains (CRIPEN) mais avec
un retard significatif pour celles qui transitent par l’UC.
La mission a constaté qu’il n’existe pas de document cadre qui institue le système de suivi et
évaluation (manuel de suivi-évaluation) spécifique à ce programme. La stratégie de mise en
œuvre du programme de compétences de vie courante regroupe cinq parties prenantes, il serait
intéressant de permettre à l’ensemble des parties qui ont pour rôle de superviser de se retrouver
51
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
dans un seul cadre de référence. En effet, chaque partenaire visite ou supervise les associations
et les régions de façon individuelle. Dans un souci d’améliorer l’efficacité dans la résolution
des difficultés, il serait plus pertinent de programmer des supervisions communes.
De plus, il n’existe pas de cadre d’évaluation des indicateurs précisant les résultats
intermédiaires à atteindre par année. La stratégie est accompagnée de deux indicateurs de
couverture (indicateurs de résultats et d’effets), il serait pertinent de compléter la liste des
indicateurs avec des indicateurs de progression et d’impacts. Il est nécessaire de mettre en place
un cadre d’évaluation des indicateurs intégrant l’ensemble des indicateurs des différents
partenaires et présentant les indicateurs par niveau, selon les domaines d’action définis dans la
Stratégie. Ce cadre précisera pour chaque indicateur la situation de base et les résultats attendus
chaque année pour mieux apprécier les tendances dans le temps. Le mode de calcul de chaque
indicateur, les sources/méthodes de collecte et de vérification des données, les périodicités de
collecte ainsi que les responsables de la collecte devront être préalablement définis.
En terme d’analyse, les rapports trimestriels sur l’état d’avancement physique du programme
ne contiennent pas de commentaires sur les tendances des indicateurs, ni de recommandations
en terme de perspectives pour mieux cibler les actions en fonction des résultats intermédiaires
visés pour l’année concernée.
La mission constate également qu’en plus des visites programmatiques qui sont en réalité des
missions de supervision, aucune mission de suivi orienté vers les résultats n’a été réalisée. Une
telle mission aurait été bénéfique pour apprécier le niveau d’atteinte des résultats sur des
périodes critiques de la mise en œuvre du programme.
5.2.2 : L’Analyse des ressources financières et l’adéquation des moyens par rapport aux
activités mises en œuvre
5.2.2.1 : La distribution des ressources
Le programme dispose d’un budget annuel octroyé entièrement par l’UNICEF. Les ressources
financières allouées au programme se distribuent en 5 rubriques. Ces rubriques, lignes
budgétaires et les montants y afférents sont indiqués dans le tableau suivant :
Tableau 5 : Budget par type de coût 2013 - 2017
Désignation Montant ($US) % du Budget
Renforcement institutionnel 17 063 1,97%
Sessions thématiques de mobilisation sociale 308 419 35,54%
Renforcement des compétences psychosociales 256 330 29,54%
Semaine nation de lutte contre le VIH/SIDA 71 672 8,26%
Étude des CDC 13 401 1.54%
Renforcement des capacités du personnel
enseignant
57 743 6,65%
Suivi – Supervision et Évaluation – Gestion de
programme
31 551 3,64%
Renforcement prévention par école 80 000 9,22%
Identification des adolescents 11 634 1,34%
Visites guidées 12 655 1,45%
Formation des animateurs 3 454 0,4%
Formation des jeunes en leadership 3 915 0,45%
Total 867 837 100%
52
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
De l’analyse du budget accordé (cumul des PCA 2013 – 2017) au programme, il ressort que
822 885 $US (soit 94,82%) du budget ont été consacrés aux activités. Pour le
fonctionnement et les autres frais de structure (supervision/évaluation) seulement 44 952
$US soit 5,18%. Il convient de souligner que le budget alloué aux renforcements en compétences psychosociales
(29,54% du budget total) est très faible pour un programme dont l’objectif est de permettre aux
adolescents d’améliorer leur niveau de connaissances autour des quatre piliers suivants : i)
Apprendre à connaitre, ii) Apprendre à Faire, iii) Apprendre à être, et iv) Apprendre à vivre
avec les autres. Ces sessions de renforcement ont lieu généralement au début de chaque année.
Par contre, le coût réel des activités de mobilisation sociale est de 308 419 soit 35, 54% du
budget alloué. Ces activités de mobilisation sociale correspondent à l’organisation des sessions
thématiques et celles réalisées lors de la semaine nationale de lutte contre le VIH/SIDA.
La mission constate que les activités prévues sur le volet adolescents scolarisés représentent
environ 17% du budget global. Ceci traduit un faible effet prévisionnel au niveau des
établissements scolaires d’enseignement secondaire.
Pour les activités de visites guidées vers les formations sanitaires à l’effet de réaliser des
activités de dépistage et connaissance du statut sérologique des adolescents, nous notons que la
proportion du budget est de 1, 45%.
Les activités spécifiques à la dimension éducation / VIH inscrites dans le programme de
compétences de vie courante sont : i) organiser les sessions de renforcement sur l’approche
compétences de vie courante, ii) organiser des sessions thématiques de mobilisation sociale, iii)
organiser des sessions de mobilisation sociale lors de la célébration de la semaine nationale de
lutte contre le VIH/SIDA et les sessions de promotion des services de santé, iv) organiser des
visites guidées pour faciliter l’accès et l’utilisation des services par les adolescents et jeunes, v)
Renforcer les compétences des adolescents(es) et jeunes scolarisés et des enseignants sur les
compétences de vie courante.
Il faut indiquer qu’au cours des cinq (5) années de la mise en œuvre de ce programme, trois
PTBA (2013/2014, 2015/2016, et 2017) avec des activités prévues ont été signés avec le
Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose pour le volet
des adolescents non scolarisés et déscolarisés. Pour ce qui concerne le volet adolescents
scolarisés, des plans d’actions ont été signés avec le CRIPEN représentant du MENFOP.
Suivant le niveau de mobilisation des ressources, des accords de coopération au titre du
programme ont été signés directement entre l’UNICEF et les ONG locales et des Plans d’action
revus ont été parallèlement signés avec le CRIPEN.
Les résultats que nous présentons ont été réalisés sur la base des derniers documents présentés
ci-dessus.
L’ensemble des activités prévues au démarrage du programme a été réalisé ainsi qu’il suit :
Tableau 6: taux de réalisation des activités prévues dans le plan d’action du programme
Activités prévues Activités réalisées Commentaires
1- Organiser les sessions
de renforcement sur
l’approche compétences de
vie courante.
108 sessions de formation ont été
organisées sur le concept Life
skills et Genre, les
problématiques du VIH/SIDA,
Réalisée
Les sessions de formation
prévues ont été entièrement
réalisées.
53
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
IST et les grossesses non
désirées, les MGF, les PFE.
2 844 adolescents dont 1 422
filles non scolarisés et
déscolarisés ont été touchés sur
l’ensemble des zones couvertes
par les ONG locales.
Réalisée
2- Organiser les sessions
thématiques de
mobilisation sociale ;
1 004 de sessions thématiques de
mobilisation sociale à travers des
sketches, des théâtres, des jeux
de rôles, des discussions
orientées, de partage
d’expérience au profit de 4 161
adolescent(e)s non scolarisés et
déscolarisés de la capitale et de
trois (3) régions de l’intérieur
(Arta, Tadjourah et Obock).
4 semaines nationales ont été
célébrées par les trois ONG
locales dans leurs zones
d’intervention respectives sur la
période sous revue. Nombre
d’adolescents touchés 14 901
Réalisée
Réalisée
La semaine nationale a été
célébrée quatre fois
pendant cinq années de
mise en œuvre.
3- Organiser les visites
guidées
136 visites guidées ont été
organisées dans les structures
sanitaires au profit des
adolescents et jeunes non
scolarisés et déscolarisés.
2 280 adolescents non scolarisés
et déscolarisés se sont dépistés
dont 1 345 filles.
Réalisée
réalisée
4- Renforcer des
compétences des
adolescents(es) et jeunes
scolarisés et des
enseignants sur les
compétences de vie
courante
46 professeurs stagiaires dont 11
femmes de deuxième année ont
bénéficiés d’une formation des
formateurs sur la mise en œuvre
de l’approche compétences de vie
courante et à la citoyenneté.
26 clubs scolaires formés /
sensibilisés selon les rapports du
CRIPEN.
Réalisée
Les visites de terrains ont
révélés l’existence de club
de santé dans trois
établissements scolaires
secondaires (ceux-ci sont
54
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Former en 3 jrs des membres de
clubs scolaires ;
Organiser des sessions
thématiques de 2 jours dans les
écoles réalisées.
nés des initiatives des chefs
d’établissements).
Non réalisée.
Non réalisée
(les informations mises à
notre disposition ne
renseignent pas sur cette
activité.
On note également sur le
terrain, selon les chefs
d’établissement
rencontrés, qu’en dehors
des séances de
sensibilisation/animation
organisées dans le cadre de
la semaine nationale,
aucune activité thématique
de 2 jours n’a été réalisée
dans les établissements
scolaires.).
Toutes les rubriques d’activités du volet adolescents déscolarisés et non scolarisés
(renforcement sur l’approche compétences de vie courante, sessions thématiques de
mobilisation sociale, les visites guidées) ont connu un taux d’exécution de 100%. Cependant,
au niveau du volet adolescents scolarisés, on note pour l’ensemble une variation entre ce qui
était prévu et ce qui est exécuté au niveau de la mise en place des clubs santé et la formation
des enseignants avec un taux d’exécution avoisinant 25%. Ceci est probablement lié à un
réajustement sur le terrain en fonction des priorités des écoles et des fonds disponibles.
Il ressort des visites de terrain que les différentes activités ont été exécutées dans une période
de cinq années de façon discontinue. Au niveau du renforcement des capacités, la mission révèle
que tous les adolescents ont été bien identifiés sur la base des critères connus de tous. Ensuite,
les activités ont concernés effectivement des adolescents vulnérables habitants parfois des
quartiers pauvres.
En ce qui concerne la qualité des activités, les visites ont permis d’apprécier de visu et de
recueillir l’avis des bénéficiaires sur la qualité des supports de formation et de leurs contenus.
Ainsi, par rapport à l’état physique, tous les supports de formation, les contenus des cours et les
compétences des formateurs répondent aux normes de qualité (bonne présentation des supports,
bonne maitrise des sujets par les formateurs, attitude positive des formateurs et des animateurs
des agences d’exécution). En effet, la mission précise que les formations ont été organisées
selon une suite logique comme suit : i) Les adolescents ont d’abord suivi les formations en
55
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
compétences psychosociales regroupant 25 personnes en 6 jours, ii) des sessions de formations
thématiques de deux jours abordant plusieurs thèmes tels que les modes et moyens de
prévention, l’importance du préservatif, la promotion du dépistage, les méfaits des IST, les
PTPE, les effets des MGF, les grossesses non désirées et enfin les conséquences de l’usage des
drogues ; iii) et enfin les plaidoyers. Les équipements acquis (ordinateurs, imprimantes, etc.)
sont aussi en bon état.
Ce taux d’exécution physique globale d’environ 62,5% est une prouesse réalisée grâce à
l’expertise et la connaissance du terrain des Agences d’Exécution en charge de la maîtrise
d’œuvre et aussi grâce à la qualité du dispositif mis en place par l’UNICEF. De plus, les
Agences d’Exécution, qui sont bien connues sur le terrain, ont pu susciter une forte mobilisation
communautaire grâce aux renforcements des capacités institutionnelles et organisationnelles et
les appuis des autorités administratives et politiques pour accompagner la mise en œuvre du
programme. En effet, le choix des agences d’exécution et la bonne répartition des zones
d’intervention ont été les facteurs de réussite.
5.2.2.2: La gestion financière
À la fin de la mise en œuvre du programme, 90,05% des fonds de la subvention de l’UNICEF
alloués au programme ont été dépensés comme indiqué dans le tableau suivant:
Tableau 7 : comparaison budget / dépenses
Désignation Budget
($US)
Réalisations
($US)
Reliquat %
RENFORCEMENT
INSTITUTIONNEL
17 063 17 063 - 0%
SESSIONS THEMATIQUES
DE MOBILISATION
SOCIALE
308 419 308 419 - 0%
RENFORCEMENT
PSYCHOSOCIALES
256 330 256 330 - 0%
SEMAINE NATIONALE DE
LUTTE CONTRE LE VIH
71 672 71 672 - 0%
Étude des CDC 13 401 13 401 - 0%
RENFORCEMENT DES
CAPACITES DU
PERSONNEL ENSEIGNANT
57 743 21 424 36 319 37,10%
SUIVI – SUPERVISION ET
EVALUATION – GESTION
DE PROG
31 551 31 551 - 0%
RENFORCEMENT
PREVENTION PAR ECOLE
80 000 30 000 50 000 37,5%
IDENTIFICATION DES
ADOLESCENTS
11 634 11 634 - 0%
VISITES GUIDEES 12 655 12 655 - 0%
FORMATION DES
ANIMATEURS
3 454 3 454 - 0%
56
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
FORMATION DES JEUNES
FILLES EN LEADERSHIP
3 915 3 915 - 0%
Total 867 837 781 515 86 319 90,05%
Source : documents comptables de l’UNICEF
5.2.2.3: Examen du plan de financement
D’une manière générale, ce programme a rencontré beaucoup de difficultés d’ordre financier
dans sa mise en œuvre. Premièrement, alors que le budget global prévu était d’environ 2,950
millions de $US dont 375 000 $US de ressources Ordinaires selon le document programme,
les ressources effectivement mobilisables s’élevaient à 2,119 millions $US soit 71,83% du
budget (PTBA 2013-2017). Ce montant représente la contribution annoncée de l’UNICEF et
de certains bailleurs. Le gap structurel de 831 000 $US n’a pu être comblé, les promesses de
participation de l’État de Djibouti et d’autres bailleurs potentiels (non identifiés) n’ayant pas
été concrétisées. Un redimensionnement des objectifs du programme aurait été plus judicieux
au regard de cette nouvelle donne budgétaire. Mais cela n’a pas été fait.
5.2.2.4: Résultats de l’exercice budgétaire
L’analyse de l’exécution budgétaire du programme au cours de la période sous revue fournit
les éléments suivants :
La programmation des activités concernant la période sous revue (2013 - 2017) indique un
budget cumulé de 2 119 $US quand le montant total des PCA était de 867 837 $US soit 40,91%
du budget planifié. L’analyse de cet indicateur montre que les activités prévues en 2013 n’ont
pas été entièrement programmées dans le PCA à cause du retard accusé au démarrage du
programme. Il en va de même pour les exercices suivants où les capacités d’absorption sont en
dessous de 70%. Au 31 Décembre 2017, un montant total de 781 515 $US a été mis à disposition
sur un total de 867 837 $US correspondant au montant des activités planifiées (PCA) soit un
taux de couverture de 90,05%. Ramené au budget de la période sous revue, cela fait un taux de
performance de 26,49%. Comparé au budget du programme, l’on obtient un taux de
décaissement effectif de 36,87%.
Sur la même période sous revue, l’UNICEF a mobilisé au total 425 123 $US au lieu de 375 000
$US prévus (113,37%) quand les autres bailleurs ont eu un taux de décaissement de 21,03%.
Cette situation est résumée dans le tableau 8 ci-dessous :
Tableau 8 : analyse financière
Partenaires
Contributions
attendues Total
Montant Part Montant
attendu
Montant
décaissé
%
Décaissé
% /
Budget
Global
UNICEF 375 000 12,71% 425 123 425 123 100% 113,37%
57
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Autres Bailleurs 2 575 000 87,29% 1 694 778 356 392 21,03% 13,84%
Sous total 2 950 000 100,00% 2 119 901 781 515 36,87% 26,49%
Montant PCA 867 837
RATIO PCA /
PTBA
40,94%
DECAISSEMENT /
PCA
90,05%
Source : Documents comptables de l’UNICEF
L’analyse de ces ratios amène également les commentaires suivants :
• Sur les 2,119 millions $US de contributions confirmées (UNICEF + Autres bailleurs),
867 837 $US ont «engagées » sur les PCA de la période sous revue soit 40,94% des
ressources «sûres». Ainsi après seulement cinq (5) années de mise en œuvre sur la durée
du programme, un montant de 781 515 $US a été effectivement décaissé soit 90,05%
des ressources « sûres ».
Illustration graphique :
Graphique 2 : comparaison des ressources financières planifiées par rapports à
celles mobilisées en $US (2013 – 2017)
□ Le montant décaissé couvre 90,05% du montant des PCA de la période sous revue. Ce
qui veut dire qu’un besoin de financement de 86 322 $US (9,95%) doit être mobilisé
sur le solde du budget pour achever l’exécution des PCA de la période sous revue.
□ Finalement, sur le montant de 867 837 $US mobilisés effectivement au 31/12/2017,
seulement 781 515 $US ont été dépensés soit un taux de consommation de 90,05% et
un solde créditeur 86 322 $US à la fin de la période sous revue.
Illustration graphique :
867,837
781,515
MONTANT MOBILISÉ MONTANT DÉCAISSÉ
Comparaison montant planifié par rapport au montant mobilisé
58
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Graphique 3 : Comparaison entre les ressources financières mobilisées et celles
décaissées 2013 – 2017
□ La mission observe que sur le montant mobilisé des PCA à savoir 867 837 $US
correspondant aux activités planifiées, un montant de 781 515 $US a été effectivement
dépensé pour la réalisation des activités du programme. Ce qui induit un taux
d’exécution financière de 90%. Le solde de 86 322 $US correspond au remboursement
réalisé par CRIPEN pour la non réalisation de certaines activités.
□ Les agences d’exécution ont participé activement à la réalisation des activités avec des
allocations de ressources différentes comme le montre ce le tableau ci-dessous:
Partenaires Montant versé 2013-2017
% /Décaissement DJF USD
UNFD 36 442 500 205 890 26,34%
UDC 39 492 771 223 122 28,55%
CCAF 47 348 038 267 503 34,23%
CRIPEN 11 505 000 85 000 10,88%
Total 138 328 332 781 515 100%
Tableau 9 : Répartition des décaissements par agence d’exécution
À l’analyse du tableau ci-dessus, on se rend bien compte que les agences d’exécution n’ont
pas reçu d’allocation de ressources en proportion égale. Ainsi, les proportions respectives
de décaissement indiquent que le CCAF vient en tête avec 34%, suivi de l’UNFD (28%), de
l’UDC (26%) et enfin le CRIPEN avec 11%.
Illustration graphique :
867,837
781,515
1 2
Comparaison entre le montant mobilisé et le montant décaissé
Montant mobilisé Montant décaissé
59
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Graphique 4 : Répartition du taux de décaissement par agences d’exécution
Au niveau du programme, la mobilisation des fonds destinés aux activités est directement
exécutée par l’UNICEF. L’allocation des ressources financières s’est effectuée en plusieurs
virements successifs dans les comptes bancaires des agences d’exécution. La plupart des
responsables des agences d’exécution estiment que la prévention du VIH/SIDA, des IST et des
drogues d’une part, et la formation sur les compétences psychosociales et des pratiques
Familiales Essentielles ont été une œuvre salutaire compte tenu de l’état de vulnérabilité dans
lequel se trouvaient la plupart des adolescents de Djibouti. Cependant, ils déplorent
l’insuffisance des ressources financières et auraient souhaité une prise en compte d’un grand
nombre d’adolescents dans ce programme.
5.2.3: Analyse coût – efficacité
Face donc à l’insuffisance des ressources, des choix ont été opérés sur la nature des activités à
réaliser afin de rester dans la limite des ressources disponibles. Dans la structure des charges de
ce programme, on constate des charges de formation, des charges d’allocation financière aux
adolescents participants aux activités, des frais de restauration des participants, des frais de
gestion des agences d’exécution, et enfin des coûts d’achats des équipements.
Organisation d’un atelier de formation de 25 personnes pendant 6 jours sur les
compétences psychosociales.
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire Montant
Honoraires du facilitateur 1 6 5 600 33 600
Pause café 6 25 800 120 000
Frais des adolescents 6 25 1 000 150 000
Location de la salle 1 6 15 000 90 000
Total 393 600
Coût unitaire/ado 100 800
0 10,000,000 20,000,000 30,000,000 40,000,000 50,000,000
UNFD
UDC
CCAF
CRIPEN
Allocation des ressources financières aux Agences d'Exécution
Series3 Series2 Series1
60
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
L’exécution budgétaire montre que le coût unitaire de la formation par adolescent pendant 6
jours est d’environ 101 000 FDJ (570 $US). Ce montant comparé aux frais d’organisation d’un
séminaire ordinaire durant une semaine est nettement moins élevé. Au regard des prévisions,
on peut affirmer que le programme a connu une bonne exécution budgétaire avec une utilisation
efficiente et rationnelle des ressources allouées.
5.2.4 : Quelques conclusions sur l’efficience du programme
Points forts Points faibles
Force de frappe importante dans la réalisation
des activités
Mauvaise entente au sein du comité de
pilotage
Mécanisme de supervision de proximité Ancrage institutionnel inadéquat
Bonne rationalité dans la gestion financière Planification déficiente
Bon ciblage des bénéficiaires Faible mobilisation des autres ressources
Bonne répartition des zones d’interventions
entre les agences d’exécution
Absence d’étude de référence spécifique
pour le programme
Bon niveau de supervision des activités Cadre logique incomplet car absence
d’indicateurs de processus et d’impact
Cadre de Mesure des résultats incomplet car
absence de valeurs cibles intermédiaires
Absence d’audit financier interne
Absence de document détaillé du programme
Pas de production de l’information
nécessaire à la capitalisation
Faible visibilité du programme
Absence de mission de suivi axée sur les
résultats
Inégalité dans la répartition des appuis
financiers
5.3 : Analyse de l’efficacité du programme
5.3.1 : Relation entre les résultats préconisés par le descriptif du programme et les
réalisations du programme (PCA 2013 - 2017)
5.3.2 : Les Produits obtenus (Extrants)
Après cinq années de mise en œuvre, les produits obtenus sont les suivants :
□ 75 sessions de formation de 6 jrs de 25 adolescents (4 piliers life skills – VIH/SIDA –
IST – Grossesses non désirées – les MGF – égalité de genre) organisées;
□ 4 940 adolescents touchés dont 2 470 filles directement par les sessions de renforcement
de capacités;
□ 1243 sessions thématiques de mobilisation sociale: - implication des adolescents
(sketchs – théâtre – jeux de rôles) lors de la semaine nationale de lutte contre le
VIH/SIDA;
□ 4 semaines nationales de lutte contre le VIH/SIDA organisées ;
61
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
□ 101 visites guidées dans les structures sanitaires organisées;
□ 419 adolescents dépistés dont 248 filles;
□ 46 enseignants dont 11 femmes formés aux compétences psychosociales;
□ 26 clubs scolaires mis en place; Cependant, les informations recueillies sur le terrain
montrent que seulement trois établissements scolaires secondaires disposent de club de
santé.
Tous les produits obtenus sont de bonne qualité et contribueront certainement à l’atteinte du
résultat escompté.
En effet, les entretiens de groupes montrent que les objectifs du programme compétences de
vie courante sont bien compris et pertinents pour les participants et les matériels de formation
utilisés sont appropriés.
Cependant, il est bon d’indiquer que certains indicateurs n’ont pas pu être obtenus. Il s’agit
notamment des suivants :
□ Nombre de membre de clubs scolaires formés en 3 jours;
□ Nombre de sessions thématique de 2 jrs organisées dans les écoles.
5.3.3: Analyse des réalisations majeures
L'analyse de la performance du programme présente de réelles difficultés liées à l'inexistence
de la situation de référence et de valeurs cibles intermédiaires pour les indicateurs et à l'absence
de données pour renseigner certains indicateurs notamment ceux de l’effet.
Les activités visant à renforcer les capacités sur l’approche compétences de vie courante ont été
toutes exécutées comme prévues et par conséquent elles ont permis de réaliser les produits
escomptés. En effet, les pré test et post test ont permis de connaitre les capacités d’assimilation
des adolescents. Ainsi les discussions avec ces adolescents ont permis à la mission de constater
qu’effectivement les adolescents ont acquis une connaissance des thématiques abordés par le
programme. En l’absence des indicateurs d’effet sur le comportement, attitudes et pratiques, on
peut estimer que ces jeunes ont acquis les moyens de se prémunir contre les vulnérabilités liées
à leur âge.
En ce qui concerne l’organisation des sessions thématiques de mobilisation sociale, les activités
prévues ont été toutes réalisées également et ont contribué effectivement au renforcement des
compétences de vie des adolescents non scolarisés et déscolarisés.
S’agissant des visites guidées, bien que le nombre de visites guidées prévu aient été toutes
réalisées, la proportion d’adolescents de 14 à 19 ans qui s’est dépistée pour le VIH/SIDA reste
nettement (23%) inferieure à sa cible (60) planifiée.
Enfin, concernant le volet des adolescents(es) scolarisés la mission s’est aperçue que certaines
données des rapports d’activités ne cadrent pas à la situation de terrain. Il y a eu plus
d’enseignants formés, par contre aucun club de santé n’a été mis en place. Pour les écoles qui
ont en leur sein un club de santé, celui-ci est créée à l’initiative du chef d’établissement.
Toutefois, la mission estime que les activités réalisées n’ont pas permis d’obtenir tous les
produits escomptés au regard du niveau de performance des indicateurs et des observations du
terrain. Pour trois indicateurs sur quatre retenus, les cibles n’ont pas été atteintes et le quatrième
62
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
qui concerne le nombre d’enseignants formés, la cible a été suffisamment atteinte (46 sur une
cible de 30).
Au regard de ce qui précède, les appuis de l’Unicef ont effectivement connu un franc succès
dans le milieu non scolaire. En outre 4 940 adolescents non scolarisés et déscolarisés dont 2 470
filles ont acquis des connaissances de base permettant de renforcer leurs compétences
psychosociales en vue d’adopter un comportement sain et responsable face aux risques liés au
VIH/SIDA.
5.3.4: Les Résultats obtenus
Cet exercice vise à s'assurer que les divers appuis apportés par l’Unicef pour la réalisation de
la composante VIH/Sida chez les adolescents au cours de la période 2013-2017 ont permis de
contribuer à l'atteinte du résultat escompté. La contribution effective de ce programme est
appréciée à travers l’extrant 2.4 (du CPAP/Extrants du Plan d’Action): « D’ici 2017, les
capacités des systèmes éducatifs et d’encadrement des adolescents et jeunes sont
renforcées pour assurer que les adolescents dans et en dehors de l’école améliorent leurs
connaissances pour prévenir le VIH ». Le niveau d'atteinte de cet extrant est mesuré par
quatre indicateurs : (i) 50% des adolescents âgés (14 - 19 ans) dans les zones d'interventions
ayant améliorés leurs connaissances des modes de contamination et des moyens de prévention
du VIH /SIDA ; (ii) 40% d'établissements scolaires secondaires qui organisent des sessions de
sensibilisation auprès des adolescents pour l'adoption des comportements sains ; (iii) 97%
d'établissements scolaires dotés de club de santé appliquant l'approche life skills conformément
au curriculum ; (iv) 30 enseignants ayant des compétences de formateurs dans le domaine de
life skills. Les indicateurs retenus sont bien renseignés en valeurs de référence et en valeurs
cibles excepté le l’indicateur 1 pour lequel il n’y a pas de valeur de base.
5.3.4.1: Analyse des indicateurs de mesure du résultat
Tableau 10 : Analyse de l’atteinte du résultat du programme
EFFET: D’ici 2017 : les enfants et les adolescents particulièrement ceux des milieux
ruraux et des zones urbaines pauvres bénéficient de plus en plus d’une éducation de base
de qualité et adoptent un comportement sain et responsable face au VIH/SIDA
EXTRANT: Les capacités des systèmes éducatif et d’encadrement des adolescents et
jeunes sont renforcées pour assurer que les adolescents dans et en dehors de l’école
améliorent leurs connaissances pour prévenir le VIH.
Indicateurs Prévus Niveau de réalisations Commentaires
Ind 1: 50% des adolescents
âgés (15-19 ans) dans les
zones d'interventions ayant
amélioré leurs
connaissances des modes de
contamination et des moyens
50% des adolescents âgés de
(14-19ans) dans la zone
d'intervention ayant améliorés
leurs connaissances des modes
de contamination et des moyens
de prévention du VIH/SIDA
Du fait des résultats des post
test réalisés après les
sessions de formation, nous
estimons que cet indicateur
contribue à 100% à l'atteinte
du résultat.
63
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
de prévention du VIH
/SIDA.
Ind 2: 40% d'établissements
scolaires secondaires qui
organisent des sessions de
sensibilisation auprès des
adolescents pour l'adoption
des comportements sains
23 établissements scolaires
secondaires ont été couverts par
les activités du programme life
skills sur la période (2013-2017).
Soit 82% d’établissements
scolaires secondaires existants
(annuaire scolaire 2017).
Suivant les résultats des
visites de terrain, aucun
établissement scolaire
secondaire n'organise des
sessions de sensibilisation
auprès des adolescents pour
l'adoption de
comportements sains. Par
conséquent, cet indicateur
ne contribue pas à l'atteinte
du résultat.
Ind 3: 97% d'établissements
scolaires dotés de club de
santé appliquant l'approche
life skills conformément au
curriculum.
Sur les 3 établissements scolaires
secondaires dotés de clubs de
santé, aucun d’entre eux n'est
créé à l'initiative du programme
et n’applique pas l'approche life
skills.
Aucun établissement n'est
doté de club de santé mis en
place par le programme. En
conséquence, la
contribution de cet
indicateur à l'atteinte du
résultat est nulle.
Ind 4: 30 enseignants ayant
des compétences de
formateurs dans le domaine
de life skills
46 professeurs stagiaires de
deuxième année ont bénéficié
d’une formation des formateurs
dans le domaine du Life skills.
Contribution significative à
l'atteinte du résultat.
Au regard de tout ce qui précède, deux indicateurs sur quatre ont contribué à l’atteinte du
résultat du programme. Le résultat escompté a été atteint à 50% et cela est dû en partie aux
réalisations importantes effectuées dans le milieu non scolaire. Par ailleurs, il faut indiquer qu’il
y a une certaine incohérence entre le nombre d’indicateurs retenu pour le milieu scolaire (3) et
celui du milieu non scolaire (1) pour apprécier ce résultat et le choix entrepris pour orienter
davantage les interventions du programme dans le milieu non scolaire.
5.3.4.2: L’analyse des bénéficiaires des activités du programme
Les rencontres avec les principaux responsables des agences d’encadrement impliquées au
premier plan dans le programme de compétences de vie courante et les entretiens réalisés auprès
des bénéficiaires finaux, nous ont permis de cerner les caractéristiques propres à ces différents
groupes et d’apprécier l’exécution du programme en terme d’efficacité.
L’effectif des participants dans les différentes agences d’encadrement et dans les établissements
scolaires a connu une stagnation totale depuis le démarrage du programme. Cette tendance fixe
un nombre de participants au lancement du programme par agence d’exécution et par an pour
le volet adolescents déscolarisés et non scolarisés:
□ 300 adolescents (es) formés dont 150 filles chaque année au concept et à l’approche life
skills ;
64
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
□ 288 adolescents (es) mobilisés dont 144 filles lors de l’organisation des sessions
thématiques ;
□ 3 000 adolescents (es) mobilisés dont 1500 filles lors de la semaine nationale de lutte
contre le VIH/SIDA ;
□ Et 13 200 préservatifs distribués ;
Les rapports trimestriels d’activités établis par les coordinateurs nationaux des agences
d’exécution prennent bien en compte tous ces aspects.
Par contre, dans le milieu scolaire, la participation des élèves est moindre. Les bénéficiaires
sont les élèves de la classe de 8ème jusqu’à la classe de Terminale.
Avant le démarrage des activités de formation et de sensibilisation, des activités d’identification
des adolescents sont organisés à l’attention des adolescents à partir des critères suivants :
□ Être un adolescent jamais scolarisé ou déscolarisé ;
□ Être un leader écouté et engagé ;
□ Être âgé de 14 à 19 ans ;
□ Habitant les zones d’intervention de l’agence d’exécution ;
□ Respect de la parité entre fille et garçon.
Pour le volet adolescents scolarisés, les critères sont connus :
□ Être âgé de 14 – 19 ans
□ Être en classe de 8ème ;
□ Respect de la parité entre fille et garçon ;
□ Les enseignants étaient les professeurs de SVT.
Les adolescents touchés par le programme vivent tous dans des quartiers précaires.
Pour conclure, la mission apprécie fortement que les profils psychologiques des apprenants,
leurs motivations et plus généralement la conception de la vie des bénéficiaires aient été pris en
considération dans l’ordonnancement des différents modules de renforcement des capacités.
Les adolescents formés sont les acteurs de mobilisation sociale et sont investis de mission de
sensibilisation dans leur milieu de vie. Cela a fortement influencé la fréquentation et par là une
meilleure atteinte des objectifs spécifiques du programme.
Les caractéristiques démographiques des participants restent marquées par la domination des
femmes dans les effectifs des sites visités qu’ils se situent en milieu urbain ou péri urbain. Les
rencontres directes avec ces participants durant la matinée et l’après-midi confirment cet état
de fait. Bien que des per diems ne soient distribués la composition des participants présente une
configuration plus mixte des membres des associations de base.
On peut donc dire que d’une manière générale les filles se sont plus engagées dans le
programme de compétences de vie courante que les garçons. Cependant, malgré cette faible
représentation, les garçons qui ont participés aux sessions de renforcement sur les life skills et
les sessions thématiques de mobilisation sociales ont fait preuve d’une forte implication dans
toutes les activités du programme. On a également remarqué qu’au sein des communautés
bénéficiaires, de nombreux hommes étaient informés de l’organisation de la semaine nationale
de lutte contre le VIH/SIDA et à l’occasion prenaient part aux activités de mobilisation sociale.
Les participants rencontrés dans les différentes associations de base et les établissements
scolaires sont majoritairement des adolescents (14 - 19 ans). On observe cependant la présence
de quelques jeunes parmi les personnes rencontrées. La seule exception à cette règle est
constituée par l’agence d’exécution CCAF au quartier 1 et à Obock où les participants sont
essentiellement des jeunes (maximum d’âge 24 ans).
65
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
La composition des différents groupes d’adolescents est déclarée être mixte et inclusive selon
les agences d’exécution. En dehors de leurs compétences initiales, les bénéficiaires ont été
formés notamment sur les concepts et l’approche psychosociales et des sessions thématiques de
mobilisation sociale sur la prévention du VIH/SIDA, des sessions de mobilisation sociale dans
le cadre de la promotion de 14 pratiques familiales essentielles et enfin des focus group pour
évaluer et capitaliser les perceptions des adolescents ciblés par le le cadre du programme. Mais
la première formation à leur intention reste sans aucun doute les renforcements des compétences
psychosociales que beaucoup d’entre eux n’ont pas retenus par ce que cette thématique
nécessitait une forte capacité de mémorisation.
Les capacités de mobilisation sociale sont relativement fortes dans les associations à base
communautaire où interviennent des associations œuvrant au sein de la communauté locale
(Obock, Quartier 1), comparativement aux autres régions où les agences d’encadrement n’ont
pas de représentation (Tadjourah et Arta).
La mission a constaté que les activités dans le milieu scolaire n’étaient significatives. Cette
situation a été révélée par le niveau des résultats et des effets constatés sur le terrain. , en
bénéficiant de l’expérience, du savoir-faire et des appuis de ces dernières. La mission a eu des
difficultés pour constater l’existence de clubs de santé, à rencontrer des enseignants formés.
5.3.4.3: L’analyse des bénéficiaires de l’accompagnement
Les animateurs rencontrés durant l’évaluation (4) disposent d’un niveau d’éducation scolaire se
situant au-delà du baccalauréat. Ils ont également bénéficié de formations conséquentes afin
d’assurer un accompagnement de qualité en faveur des bénéficiaires du programme.
En dehors des documents de suivi de l’agence d’encadrement, les entretiens réalisés auprès des
animateurs et de la direction générale notamment le coordinateur ont permis d’apprécier la
qualité de l’accompagnement effectué au profit des bénéficiaires du programme.
Ces derniers ont porté une appréciation positive sur le travail de proximité des animateurs. Cette
appréciation est également appuyée par les fiches d’évaluation à travers les post test réalisés
après les sessions de formation.
Pour ce qui concerne le volet réalisé dans le milieu scolaire, de nos entretiens avec les élèves il
ressort que les encadreurs étaient au nombre de deux et venaient toujours de Djibouti ville. Ils
projetaient deux films auprès d’un effectif de 15 à 20 élèves pendant deux jours et une fois par
an dans chaque établissement.
Les élèves s’interrogeaient sur la pertinence d’une audience réduite à un nombre limité d’élèves
alors que le sujet est de haute importance.
Les chefs d’établissements ont relevé leur non implication dans les activités du programme.
Cette situation n’a pas favorisé la mise en place de clubs santé qui étaient pourtant prévu dans
les activités du programme. La mission a constaté dans tous les établissements visités,
l’inexistence de clubs de santé.
Les animateurs dans l’ensemble jouissent d’une bonne réputation auprès des bénéficiaires du
fait de leur implication dans les activités du programme communautaire. Les rencontres de
terrain (entretiens avec animateurs et coordinateurs) nous ont permis de mieux apprécier
l’exercice pratique des différentes facettes de cette fonction.
Nous avons constaté également qu’en général les facilitateurs présents depuis le lancement du
programme possèdent une maitrise correcte des contenus et de l’approche d’enseignement du
programme grâce aux formations reçues sur les divers modules.
66
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
5.3.4.4: Identification des acquis du programme pour les bénéficiaires
Les déclarations recueillies auprès des participants permettent de cerner les domaines dans
lesquels ils ont pu acquérir des aptitudes grâce au programme.
Il a été constaté que la plupart des participants rencontrés avaient une prise de conscience
relativement aigue des questions relatives aux VIH/SIDA et IST, aux risques encourus face aux
drogues (khat, chicha etc…). La conscientisation à la prévention du VIH/SIDA s’est traduite
par l’adoption d’attitudes et de comportements positifs en famille et dans leur environnement.
Ces adolescents, face aux dangers que constituent les risques de contamination acceptent
désormais le port systématique du préservatif pour ceux qui ne peuvent pas s’abstenir. Mieux,
les adolescents ont déclarés de ne plus avoir plusieurs partenaires sexuels. Les adolescents
surtout les filles commencent à se rendre dans les centres de santé pour réaliser des opérations
de prise de sang pour le dépistage du VIH. Par contre, l’accès aux préservatifs semble être
limité pour les adolescents en raison d’indisponibilité (rupture répétitive de stock) dans les
régions de l’intérieur mais aussi de non appropriation des points de distribution des
préservatifs qui sont situés dans les pharmacies des CMH. En effet, la plupart des adolescents
affirment qui ils ont honte de se procurer les préservatifs à la pharmacie dans la journée.
Les adolescents en général, ont adopté des valeurs fondamentales vis-à-vis des compétences
psychosociales. Ils ont appris à vivre avec les autres adolescents et personnes atteintes du
VIH/SIDA.
Dans cette optique, une attention particulière est accordée à la situation des groupes vulnérables.
Les connaissances acquises sur les quatre piliers des compétences psychosociales ont facilité
l’acquisition d’aptitudes favorables à la résolution des problèmes. La meilleure compréhension
des notions rattachées à ce concept a été jugé déterminante dans la résolution des conflits par
les bénéficiaires.
Pour les Mutilations Génitales Féminines (MGF), les bénéficiaires sont favorables pour
sensibiliser davantage dans leur famille pour l’éradication de cette pratique. Mieux, les filles
scolarisées au niveau de la classe de terminale ont déclaré ne pas soumettre leurs enfants à cette
pratique surtout la forme traditionnelle dite communément « pharaonique ».
Les adolescents visés par le programme de promotion des 14 Pratiques Familiales Essentielles
à Djibouti ville et dans les trois régions de l’intérieur du pays, au cours des discussions et
entretiens, ont tous affirmés qu’ils ont une meilleure maitrise des 14 PFE. Ils appliquent au
quotidien les 14 PFE listées plus bas :
□ Lavage des mains aux moments critiques + utilisations des latrines hygiéniques;
□ Protection des enfants contre la violence : les abus et l’exploitation + simulation du
jeune enfant ;
□ AME + Alimentation complémentaire adéquate ;
□ Dépistage et référence des cas de malnutrition aigüe + vaccination complète de l’enfant
de moins d’un an ;
□ Traitement et conservation de l’eau de boisson + prise en charge à domicile de la
diarrhée ;
□ Enregistrement de l’enfant à la naissance + scolarisation et rétention des filles à l’école ;
□ Utilisation de la Moustiquaire imprégnée : accouchement en milieu assisté et soins
essentiels du nouveau-né.
En somme, le recoupement des données quantitatives et qualitatives révèlent que les
connaissances du VIH/Sida, des MGF, des drogues et des pratiques d’hygiène sont globalement
encourageantes chez des jeunes bénéficiaires du programme des compétences de vie courantes.
67
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Cependant, ceux-ci n’ont pas obtenus pour certains des effets désirés en matière de changement
des comportements. En effet, la mission note que certaines vieilles habitudes ne sont pas
complétements perdus. Par exemple, une proportion important des jeunes interrogés se
prononce toujours en faveurs de pratiques des MGF notamment de sa forme dite « sunna » pour
de raison traditionnel et/ou religieuse ; et au niveau des certaines établissement les cas de
grossesses restent toujours une des raisons majeures de l’abandon scolaire chez les filles.
5.3.4.5: L’accès des ONGs locales aux résultats du programme Les associations nationales proprement dites ont été fortement associées à la mise en œuvre
du programme relativement à ce qui était prévu par le descriptif du programme. Ainsi, elles ont
bénéficiées effectivement des résultats du programme en termes de renforcement des capacités
institutionnelle et organisationnelle pour l’encadrement des bénéficiaires. Par ailleurs, à travers
la mise en œuvre de ce programme, les agences d’exécution ont consolidé leur présence et
obtenus un groupe de bénéficiaires de référence pour les actions futures.
Il est à noter cependant que certaines associations locales avec lesquelles ces ONG locales ont
collaboré n’ont pas bénéficié de structuration pour leur pérennisation.
5.3.4.6: Respect du principe d’égalité de genre dans la réalisation des objectifs
Dans la planification du programme, il était prévu de permettre à l’ensemble des composantes
des bénéficiaires d’être représentées au sein des activités du programme. En effet, chaque
agence d’exécution, chaque année devait choisir 300 adolescents qui seraient répartis en deux
parts égales (150 filles et 150 garçons) tout en encourageant la participation massive des filles.
Dans les critères d’identification des adolescents, l’égalité de genre y a été incorporée (respect
de la parité entre filles et garçons). Or, dans les associations à base communautaire ainsi que
les participants rencontrés, il a été constaté un nombre important de filles au détriment des
garçons. Ceci s’explique par le fait que certaines activités concernent uniquement les filles dans
le contexte du pays. Il s’agit notamment des activités en rapport avec les Mutilations Génitales
Féminines, les Pratiques familiales essentielles. Ceci démontre effectivement qu’il y a eu une
certaine dynamique et une implication réelle dans les réalisations qui sont pourtant restées
conformes à la planification.
Il faut maintenir selon la mission, le même mécanisme de configuration des participants aux
différentes réalisations des programmes à venir. Malheureusement, il plane comme un doute
sur la mauvaise compréhension du programme, car tous les adolescents (scolarisés, déscolarisés
et non scolarisés) et certaines parties prenantes perçoivent le Programme de compétences de
vie courante comme un programme de lutte contre le VIH/SIDA alors qu’il n’en est pas un.
5.3.5: Effets réels du programme
D’ici 2017 : les enfants et les adolescents particulièrement ceux des milieux ruraux et des
zones urbaines pauvres bénéficient de plus en plus d’une éducation de base de qualité et
adoptent un comportement sain et responsable face au VIH/SIDA.
Pour mesurer cet effet, l’indicateur est défini comme suit: % des adolescents âgés de 14-19
ans qui utilisent une des trois méthodes de prévention du VIH/SIDA. Cet indicateur n’ayant
pas de valeur cible, il est difficile de mesurer les effets de ce programme. Son appréciation
devra l’être par une enquête CAP. En attendant que celle-ci se réalise, les résultats des entretiens
avec les bénéficiaires révèlent que tous les adolescents rencontrés ont connaissance des trois
68
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
méthodes de prévention du VIH/SIDA. Selon les adolescents, les deux méthodes usuelles sont
l’abstinence et la fidélité à son partenaire. Mais pour ceux qui ne peuvent pas se retenir, la
troisième méthode est systématiquement suivie à savoir le port du préservatif avant les rapports
sexuels.
À la fin de sa mise en œuvre, il est encore trop tôt de juger de la contribution du Programme
Life skills à stopper la propagation du VIH/SIDA à Djibouti. Mais au vue des produits obtenus
au cours de la période sous revue, la progression vers les impacts du programme est
encourageante. L’appui de l'UNICEF au Programme de compétences de vie courante est un pas
de géant dans la lutte contre le VIH/SIDA, les IST, les MGF et les drogues. Le programme a
touché près de 5 000 adolescents déscolarisés et non scolarisés et un plus de 1 000 élèves des
lycées et collèges. En ce qui concerne le nombre de personnes touchées indirectement, nos
estimations à partir des rapports d’activités des agences d’exécution avoisinent 10 000
personnes. Même si l’atteinte du résultat n’est pas significatif, force est de reconnaitre que
dans un contexte particulièrement difficile, ce programme a pu dans une certaine mesure
apporter un changement véritable dans le comportement des adolescents dans la zone
d’intervention. À titre d’exemple, grâce à ce programme les adolescents ont appris à accepter
et à vivre avec les personnes atteintes de VIH/SIDA, à connaitre les trois modes de
contamination du VIH/SIDA et à procéder de façon systématique au port du préservatif.
Mieux dans les familles à Djibouti et à l’intérieur du pays des discussions ont lieu sur la question
des MGF et les pratiques Familiales Essentielles. Pour les MGF, dans les établissements
scolaires que nous avons visités, toutes les filles ont été unanimes sur les conséquences des
pratiques des Mutilations Génitales Féminines. Elles sont résolues à ne pas faire subir ces
atrocités à leurs enfants. L’une d’elles en classe de terminale s’est confiée à la mission comme
suit:
Par contre, la faible implication des partenaires gouvernementaux en occurrence le Secrétariat
Exécutif a significativement altéré l’atteinte des effets escomptés.
Encadré 1 : Verbatim d’un participant
« Avant je ne savais pas ce qu’on appelais le SIDA, c’est ma sœur qui m’a dit de venir assister à la formation.
Depuis j’ai appris les trois modes de contamination, tous mes rapports sexuels sont protégés. Mais quand je
vais chercher le préservatif au centre de santé, ils me disent toujours que c’est fini ».
Encadré 2 : Verbatim d’une participante :
« Avant de venir à ce programme, nos parents nous avaient dit que le VIH/SIDA était une punition de Dieu.
Les malades du SIDA étaient maudits et on nous interdisait de les approcher. Cette formation sur les
compétences psychosociales et les activités de mobilisation sociales m’ont permis de non seulement
comprendre les modes de contamination mais également de savoir qu’il n’y a pas risques à côtoyer un malade
du SIDA ».
Encadré 3 : Verbatim d’une participante :
« Depuis toujours selon la coutume, mes parents sont soumis à cette pratique. Ma grand-mère est excisée,
ma mère l’a fait aussi et moi je l’ai également fait. À la suite des séances de sensibilisation et d’information
que nous avons eu, non pas à l’école mais dans les locaux de l’UNFD, j’ai entrepris une discussion avec mes
parents. Je leur ai fait comprendre les dangers d’une telle pratique et je refuserai désormais qu’un membre
de ma famille ou quand j’aurai mon enfant, il se soit victime de cette pratique. Moi, j’en soufre tellement. »
69
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
5.3.7: Quelques conclusions sur l’Efficacité du programme
Points forts Points faibles
Bonne implication des bénéficiaires Résultats et produits faibles dans le volet
adolescents scolarisés
Bon travail de proximité des animateurs Faible niveau de renforcement des capacités
institutionnelles des acteurs
Bon niveau de réalisation des produits et des
résultats du programme dans le volet
adolescents déscolarisés et non scolarisés
Bonne prise en compte de l’égalité genre
Bonne implication des ONG locales
Bonne progresse des résultats vers l’atteinte
des effets
5.4 : Analyse de la durabilité du programme
A partir de l’analyse du document de référence (CPAP 2013 – 2017), des rapports d’activités
et les entretiens réalisés avec les parties prenantes, la mission fait les constats suivants :
Le Programme de compétences de vie courante est une réponse, nous l’avons démontré, à des
besoins sans cesse pertinents au regard des mutations et contraintes de l’environnement socio-
économique national (PND vision 2035) ou même mondial (ODD) dont la Djibouti doit tenir
compte dans la définition de ses stratégies de développement social. Que la durabilité des
bénéfices de cette action n’a pas été prévue dans la conception.
Nos constats se focaliseront sur les points suivants :
5.4.1 La capacité de viabilité et de réplication-capitalisation des acquis du programme
compétences de vie courante.
Le programme a développé des relations de partenariat avec des organisations de la société
civile (UNFD, UDC et CCAF), le Secrétariat exécutif de lutte contre le VIH/SIDA et le
Ministère de l’Éducation Nationale. Cette dynamique de partenariat a permis de mettre en
relation des communautés bénéficiaires avec des structures d’appui, des prestataires de services
privés et des sources de financement. Cependant, la viabilité des services fournis par ces
partenaires au-delà de la période de mise en œuvre du programme n’est pas assurée eu égard à
leurs faibles capacités organisationnelle, technique et financière. Néanmoins, la mise en œuvre
de certaines activités au cours de la période 2018 - 2022 dans la zone offrira l’opportunité
d’asseoir une synergie d’interventions entre divers intervenants opérant dans la zone. À
Djibouti ville et dans les trois régions de l’intérieur (Obock, Tadjourah et Arta), les capacités
institutionnelles des agences d’exécution et le fort degré d’appropriation des activités sont
nettement fortes dans le volet non scolaire. Les capacités d’organisation et de gestion de ces
structures de base est variable car on rencontre des structures dynamiques et potentiellement
viables (association de base à Obock) et des structures léthargiques dont les conditions de
viabilité sont loin d’être réunies (association œuvrant à Tadjourah). Le Secrétariat exécutif de
lutte contre le VIH/SIDA est certes fonctionnel mais la viabilité des acquis pose problème à ce
niveau. Il y a un manque véritable d’appropriation des acquis du programme et une absence de
volonté de capitalisation. Dans le milieu scolaire, certes il y a une volonté de mettre en place
des instances, mais le niveau des acquis dans ce volet est très faible. Ces faiblesses
70
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
organisationnelle et opérationnelle ainsi qu’un faible degré d’appropriation des acquis mené
par le CRIPEN hypothèquent gravement leur pérennité. En revanche, les capacités
institutionnelles des ONG locales et le degré d’appropriation sont plus forts dans le milieu non
scolaire mais encore insuffisants pour garantir leur viabilité sans la poursuite des sessions de
formation ou de sensibilisation.
5.4.2 : Le renforcement des capacités développées permettent de continuer à mettre en
œuvre des interventions en utilisant la même approche.
Le renforcement des capacités développées ont eu un véritables succès tant dans le contenu des
modules que la techniques andragogique utilisée. Cependant, le fait de distribuer des per diems
à des adolescents pour y participer est une erreur. Cette approche doit être revue en mettant
l’accent sur les points suivants : i) fournir aux participants un support de qualité, ii) réaliser les
sessions de formation en langue locale pour les non scolarisés seulement, iii) pour les
déscolarisés la formation devrait se faire en langue Française, et iv) supprimer les allocations
financières en maintenant les rafraichissements.
5.4.3 : Mesure du degré d’appropriation de la population ou des communautés ou
groupes particuliers notamment les adolescents (es) et les jeunes les plus
défavorisés (es) du programme compétences de vie courante.
Au cours des entretiens et sur la base de la revue documentaire, les adolescents et jeunes
bénéficiaires du programme ont acquis des capacités fortes. Celles-ci leur ont donné très
souvent des aptitudes à tenir des conversations sur les différentes thématiques dans leur milieu
de vie. Les adolescents identifiés au cours de ce programme, ce sont véritablement impliqués
dans toutes les activités et ont développés une certaine connaissance des modes de
contamination et des méthodes de prévention du VIH/SIDA, des IST et des MGF.
5.4.4 : Niveau de mesure du renforcement des capacités développées avec le
programme permettant d’assurer le suivi et l’évaluation des interventions pour
le programme compétences de vie courante en cas de retrait de l’UNICEF.
Suivant la stratégie de mise en œuvre de ce programme, la question de la pérennité des acquis
du programme n’a pas été intégrée dans la conception. La mission note également qu’aucune
stratégie de sortie n’a été envisagée et des mesures d’accompagnement n’ont pas été prévues.
Ces mesures devraient permettre aux agences d’exécution de continuer entretenir les acquis du
programme jusqu’à l’obtention de financement additionnel. En pareille situation, le retrait total
de l’UNICEF est hors de question. Il s’agira pour cette organisation de trouver des mécanismes
pour assurer l’entretien des acquis et développer des activités qui prennent en compte les
besoins des adolescents et jeunes de Djibouti.
5.4.5 : Existence d’un mécanisme national pour la mobilisation des fonds pour le
programme de compétences de vie courante.
Le Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA étant l’instrument du gouvernement de
Djibouti pour mettre en œuvre sa politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA, des fonds
devraient être mobilisés pour maintenir les acquis du programme. Vu la non appropriation des
activités par cette instance, il est difficile de tirer une conclusion à cet effet. Néanmoins,
71
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
l’ONUSIDA devrait pallier à cette faiblesse nationale. Toutefois, le véritable défi que doit
relever le Programme est sa capacité à poursuivre ses activités une fois l’appui de l’UNICEF
achevé et celle des bénéficiaires à entretenir les acquis obtenus dudit programme. Mais la
question de la pérennité des acquis ne peut pas être réglée par la volonté des Agences
d’Exécution à en assurer l’entretien avec la mise en place de ressources financières spécifiques
au niveau de leurs budgets respectifs. Ainsi, la survie des bénéfices du Programme exige la
continuité de l’assistance de l’UNICEF.
5.4.6 : Contribution du programme compétences de vie courante à la résilience des
adolescents face aux situations génératrices de risques.
Ce programme a touché directement 5 000 jeunes et indirectement 10 000 personnes. Les
activités réalisées ont permis d’avoir des adolescents renforcés et formés sur les 4 piliers des
compétences psychosociales, les 14 Pratiques Familiales Essentielles, et sur la prévention du
VIH/SIDA et les IST. De l’avis des bénéficiaires rencontrés, ils sont très outillés sur ces
questions pour résister aux dangers éventuels auxquels ils seront confrontés. À titre d’exemple,
ils pratiquent soit l’absence sexuelle, la fidélité à son partenaire ou le port du préservatif. Ces
sessions de formation et de sensibilisation se sont déroulées sur une période de cinq années dans
la ville de Djibouti et les trois régions de l’intérieur du Pays. Chaque année, une semaine
nationale de lutte contre le VIH/SIDA est organisée à l’attention des adolescents. De nos
entretiens et discussions de groupes, les bénéficiaires de ce programme ont toutes les capacités
pour être résiliant face à n’importe quelle situation génératrice de risques.
5.4.7 : Quelques conclusions sur la viabilité du programme
Points forts Points faibles
Forte résilience des adolescents Viabilité institutionnelle faible
Viabilité financière incertaine
Viabilité économique incertaine
Inexistence de mécanisme national pour la
mobilisation des fonds
5.5 : Analyse de la couverture et la cohérence du programme
5.5.1 : La Couverture du programme
L'analyse de la couverture a traité deux questions importantes : l’une concerne la couverture
géographique du programme et l'autre l'atteinte réelle des cibles prévues à l'élaboration du
programme de compétences de vie courante.
Le programme a une assez bonne couverture géographique du pays quoiqu’il n’ait pas
l’ambition de couvrir la totalité des régions du pays. Sur les six (6) régions, il couvre quatre (4),
ce qui est déjà très appréciable pour un seul partenaire. Le programme couvre les régions du
Nord Centre (Tadjourah et Obock), du centre (Arta), et de la capitale (Djibouti-ville). Même si
le taux de couverture géographique est acceptable, la critique que l'on peut formuler par rapport
aux choix des régions est l’absence des régions du sud (Ali Sabieh et Dikhil) vers la frontière
Ethiopienne pour rester mieux arrimé au zonage géographique du pays.
Quant à l'atteinte réelle des cibles du programme, nous avons montré que le ciblage et les
critères d’identification des bénéficiaires ont présenté un niveau de transparence acceptable.
72
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
En outre, de façon générale, le programme a plus ou moins ciblé les pauvres. Mais la grande
question est de pouvoir identifier les plus pauvres suivant des critères objectifs, les plus pauvres
des pauvres.
5.5.2 : La Cohérence du programme
L’analyse du document de programme nous permet de porter une opinion sur les principes
humanitaires suivants :
• Humanité : défendre le principe selon lequel toutes les filles, tous les garçons, toutes les
femmes et tous les hommes, quel que soit leur âge, seront traités humainement dans toutes
les circonstances, en sauvant leur vie et soulageant leurs souffrances, tout en assurant le
respect de chaque individu.
Dans la planification du programme (CPAP 2013 -2017) les dispositions ont été arrêtés pour
traiter les parties prenantes et les bénéficiaires en respectant leurs conditions humaines. Les
rafraichissements et les per diems ont été distribués, la programmation des activités réalisées
de sorte à permettre aux participants d’avoir du temps de repos et d’assimilation des
connaissances acquises. Le contenu du programme est révélateur du souci de l’UNICEF à
maintenir la dignité des adolescents face aux risques sociaux.
Au niveau de la mise en œuvre, les agences d’encadrement par le biais des animateurs mis à
disposition, ont traité avec beaucoup d’égards les adolescents participants aux activités. Lors
des sessions de formation, les adolescents non scolarisés ont bénéficiés d’attention (répétition
et explication plus détaillée des notions).
• Impartialité : s'assurer que l'aide est fournie à tous ceux et celles qui souffrent sur la
seule base de leurs besoins et de leurs droits, sur un pied d'égalité et sans aucune forme
de discrimination.
De l’analyse des critères d’identification des adolescents, la mission constate que le principe
d’impartialité a été respecté et que les parties prenantes ont travaillé dans une totale impartialité.
• Neutralité : un engagement à ne pas prendre parti lors d'hostilités et à s'abstenir de
s'engager dans des polémiques de nature politique, raciale, religieuse ou idéologique.
La mission note que les agences d’exécution et la section éducation et VIH ont planifié et mis
en œuvre le programme avec une plus grande neutralité. À titre d’exemple, la définition de
critères d’identification, le cadrage géographique entre agences d’exécution et les prétests pour
évaluer les prérequis et le post test pour évaluer les acquis après une formation.
Les bénéficiaires, dans les discussions de groupe, ont affirmé à la mission une absence totale
de polémique de nature politique, raciale et religieuse.
En conclusion, la mission affirme que les considérations humanitaires ont été fortement prises
en compte dans la planification et la mise en œuvre du programme compétences de vie courante.
En outre, en plus des principes humanitaires énumérés plus hauts qui ont été fortement pris en
compte, la mission note, certes, que les considérations humaines ont été prises en compte dans
la conception du programme notamment le résultat intermédiaire RI 3.5: Le plan de
contingence du VIH/SIDA basé sur les principes de Réductions des Risques et des Catastrophes
est mis à jour ; Mais, dans la mise en œuvre de ce programme cet aspect n’a pu être réalisé.
L’évaluation s’est intéressée à trois niveaux du cadre des évaluations des programmes de
développement à savoir le degré de participation des bénéficiaires au programme,
l’acquisition des connaissances et des capacités des bénéficiaires aussi bien au niveau
individuel qu’au niveau institutionnel. Enfin, le changement des comportements des
bénéficiaires au niveau individuel, institutionnel et social.
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Du point de vue social, plusieurs changements positifs tels que l’accroissement des effectifs de
dépistage dans les centres de santé, l’amélioration des conditions de prévention contre le
VIH/SIDA, l’accroissement de la fréquentation des unités de soins, l’adoption de bonnes
pratiques de santé et d’hygiène sont survenus dans l’environnement scolaire et sanitaire des
zones d’intervention du programme. Ces changements ont été obtenus grâce à l’environnement
créé par le programme sur la base des politiques et stratégies dans les domaines de l’éducation
et de la santé. La durabilité de ces changements dépend des bénéficiaires eux-mêmes à travers
la bonne gestion et la bonne utilisation des connaissances acquises et des supports de formation
réalisés et distribués. La poursuite du renforcement des capacités des acteurs communautaires
constitue une mesure nécessaire à l’appropriation des actions et à la pérennisation des effets.
Du point de vue institutionnel, la stratégie basée sur l’approche intégrée de partenariat UNICEF
- ONG partenaires-Structures techniques de l’État-Populations bénéficiaires, s’est révélée
pertinente en particulier au niveau décentralisé, pour résoudre les questions à la fois de
prévention du VIH/SIDA, IST et des Mutilations Génitales Féminines et surtout la formation
sur les compétences psychosociales dans les zones de pauvreté identifiées. En outre,
l’adéquation des activités du programme avec les plans d’action des agences d’exécution, et de
CRIPEN structure pérenne de l’État, l’utilisation d’animateurs par les ONG locales au niveau
local dans la mise en œuvre des activités, etc. constituent autant de support pour asseoir la
durabilité du programme. Du point de vue financier, l’intérêt porté par l’État et les différents
bailleurs de fonds au financement de ce secteur social, augure une bonne perspective de
mobilisation continue des financements pour les activités relatives à la diminution de la
vulnérabilité des adolescents scolarisés et non scolarisés face aux dangers que constituent le
VIH/SIDA, les IST et les divers types de drogues. Aussi l’adoption d’un document de stratégie
nationale de lutte contre le VIH/SIDA comme référentiel de développement social, la reprise
de l’aide publique au développement et l’adhésion de Djibouti au pacte mondial du partenariat
international pour la santé (IHP+), assoient de fait les conditions d’une mobilisation possible
des ressources additionnelles nécessaires à la consolidation des acquis du programme et à
l’extension des interventions menées dans le cadre de ce programme. Mais au stade de la fin de
la mise en œuvre du programme de compétences de vie courante, ces structures
gouvernementales n’ont pu bénéficier de ressources humaines qualifiées et des fonds adéquats
pour appuyer cette noble volonté politique du Gouvernement Djiboutien.
Enfin, du point de vue technique, l’ensemble des mesures qui consistent à l’utilisation des
expertises nationales à travers le Secrétariat Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Ministère
de l’Éducation Nationale, et les ONG nationales implantées à Djibouti, au transfert des
compétences/technique de sensibilisation et de formation aux enseignants et organisations à
base communautaire pour la gestion des sessions de formation et de sensibilisations des
adolescents, contribueront certainement à la durabilité des effets du programme.
VI. Leçons apprises et les bonnes pratiques du programme
Les principales leçons apprises et les bonnes pratiques issues de la mise en œuvre du
programme sont :
6.1 : Les Leçons apprises
□ L’implication des ONG sélectionnées sur la base de leur compétence et de leur
expérience du terrain permet d’atteindre des résultats probants mais exige la
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
participation des structures étatiques dans la formulation des interventions à mener, le
suivi des activités et l’évaluation des résultats ;
□ Il est un risque majeur de mettre en œuvre un programme avec un plan de financement
sans engagement formel de contribution des bailleurs identifiés : sur un montant total
des autres ressources planifiées 2 575 000 $US seulement 442 000$US ont été
mobilisées par les autres bailleurs;
□ Le paiement d’une allocation financière a permis un nombre plus grand de participants
aux formations dispensées : au cours des sessions de formation / sensibilisation les
adolescents reçoivent un pécule (1000 FDJ) et des rafraichissements;
□ La non implication des responsables des établissements scolaires a limité surement la
portée de l’intervention dans les établissements scolaires;
□ L’implication des parties prenantes dans la définition des besoins de renforcement des
capacités est un gage de la mise en œuvre de cet appui.
□ L’implication et la proximité de l’UNICEF ont permis d'assurer une réponse et un appui
rapides dans la résolution des problèmes rencontrés par les partenaires de mise en
œuvre.
□ Expériences réussies d’amélioration de la perception des adolescents sur la prévention
du VIH/SIDA, des IST et MGF.
□ Expériences réussies de mobilisation sociale dans des zones où les normes sociales reste
sont défaveur des actions de lutte contre le VIH/SIDA notamment l’utilisation du
préservatif
□ Forte appropriation de deux Piliers des compétences psychosociales « apprendre à faire
et « Apprendre à vivre avec l’autre ».
□ le mécanisme de coordination des interventions du VIH/Sida au sein du système des
NU tel qu’il opère reste très insuffisant par rapport aux besoins et il ne garantit surtout
pas des complémentarités des interventions des agences onusiennes.
□ Approche compétences psychosociales noyée totalement dans la prévention de
VIH/SIDA / IST : Sur les ressources mobilisées seulement 205 000 $US soit un taux de
23,63% ont été dédiées aux activités de renforcement des compétences psychosociales.
6.2 : Les bonnes pratiques
□ La mise en œuvre de programme intégré comportant des interventions sur plusieurs
thématiques n’est pas aisée en termes de coordination et de suivi des interventions.
Cependant, elle oblige une collaboration intersectorielle par la nécessaire synergie
d’actions des acteurs et apporte une réponse plus adéquate aux problèmes des
bénéficiaires ;
□ La mise en place dans les écoles des clubs de santé est une bonne pratique qui devrait
être mise à l’échelle pour améliorer l’environnement scolaire et inculquer un
changement durable dans les comportements tant individuels que collectifs. Elle
permettrait également d’assurer la durabilité des effets produits par le programme et leur
diffusion au sein de la communauté ;
□ Le choix des ONGs nationales pour la mise en œuvre de l‘approche Life skills dans le
milieu communautaire s’avère pertinent vu leurs expériences dans l’exécution des
projets communautaires et leurs proximités avec les organisations de la société civile ;
□ La mobilisation sociale en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA, les IST et les MGF;
□ L’instauration d’une semaine nationale de lutte contre le VIH/SIDA pour accentuer les
actions de la prévention des adolescents contre les risques dans les zones du
programme ;
75
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
□ Enfin, la délimitation et la répartition de la zone d’intervention entre les agences
d’exécution.
VII. Recommendations
Au regard des éléments d’analyse issus de la revue documentaire, des visites de terrain, pour
assurer la réorientation du programme compétences de vie courante pour la période 2018-2022
couvrant les aspects de planification, de mise en œuvre et de suivi/évaluation en prenant en
compte les programmes de compétences de vie existants dans les programmes scolaires, les
recommandations suivantes sont formulées :
7.1 : A L’endroit des partenaires gouvernementaux
1- Assurer la redevabilité de l’équipe en charge de l’exécution du programme financé par
l’UNICEF vis-à-vis du Ministère de tutelle.
2- S’impliquer davantage dans la conception et la mise en œuvre du programme envie d’une
bonne appropriation;
3- Envisager la mise en place de ligne budgétaire pour entretenir les acquis du programme.
7.2 : A l'endroit du management de l’UNICEF
7.2.1 : Concevoir un programme robuste de compétences de vie courante Dans ce contexte
aussi particulier comme celui de Djibouti, la mission suggère qu’un véritable programme de
développement des compétences psychosociales des adolescents et jeunes soit conçu et mis en
œuvre. Un tel programme mettra l’accent sur les douze compétences qui seront adossées aux
quatre piliers. On pourrait éventuellement le coloré avec quelques activités de prévention contre
le VIH/SIDA notamment le développement de circuit de distribution de préservatif et
sensibiliser les jeunes au dépistage dans les centres de santé.
□ Commanditer une évaluation des besoins des adolescents en développement
des compétences psychosociales.
Au cours de cette mission, plusieurs suggestions ont été faites par les adolescents et jeunes.
Les attentes exprimées sont de plusieurs ordres. Pour mieux adresser les leurs besoins, la
mission recommande la réalisation d’une enquête sur la situation du développement des
compétences psychosociales. L’évaluation concernera une étape de l’étude afférente à
l’analyse de la situation du développement des compétences psychosociales des adolescents
scolarisés et non scolarisés selon l’âge, le genre, la communauté éducative et les partenaires
intervenants dans le développement des adolescents. Il s’avère important de préciser, de prime
abord, que l’enquête n’aura pas pour objet d’évaluer le système ou les apprenants. Son objectif
principal sera l’identification de l’état des lieux des compétences psychosociales en relation
avec une situation désirée. Ceci nécessitera sans doute, le traitement de l’information afin de
mettre en évidence: La situation actuelle en relation avec les compétences psychosociales. La
situation souhaitée à partir de l’opinion des acteurs de l’école et des élèves. Les propositions
susceptibles de contribuer à l’élaboration du référentiel de compétences psychosociales en tant
que situation cible.
□ Élaboration d’un référentiel de compétences psychosociales adapté au
contexte Djiboutien cadrant avec le LSCE de l’UNICEF.
L’élaboration du référentiel de compétences psychosociales s’inscrit dans le cadre de le cadre
l’évaluation des besoins menée pour « développer un référentiel des compétences
76
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
psychosociales, des dispositifs et des outils de suivi/ évaluation de ces compétences au sein du
collège, du lycée et de l’éducation non formelle ». Il concerne l’étape principale dont l’objet est
de proposer un référentiel des compétences répondant au contexte de la république de Djibouti.
□ Élaborer un document de programme pour le développement des
adolescents basé sur les compétences de vie courante. Pour le prochain programme relatif au développement des adolescents élaborer un document
de programme détaillé qui comprend un cadre logique avec une théorie de changement claire,
un mécanisme de suivi-évaluation et un plan communication et de visibilité
□ Élaborer un plan de communication pour le programme de développement
des adolescents-
□ Veiller au principe d’égalité des genres dans le nouveau programme.
7.2.2 : Améliorer l'opérationnalisation du système de suivi et évaluation de l'UNICEF.
En vue d'assurer l'opérationnalisation de ce service stratégique (du bon fonctionnement de ce
service dépend la qualité des outputs), il faudrait le doter d'un budget conséquent pour assurer,
la production des outils, les formations du staff, la publication des documents importants, le
financement de petites enquêtes et études. Pour pérenniser ce service, son budget de
fonctionnement devrait être financé sur base d'un costsharing.. Il faut également renforcer en
ressources humaines l’unité de suivi-évaluation du bureau à fin de jouer le rôle de centralisation
et de traitement des données.
7.2.3 : Identifier l’ancrage institutionnel du programme y compris le renforcement de
la coordination et le suivi
La mission recommande que l’encrage institutionnel du nouveau programme soit bien étudié et
négocié avec les partenaires gouvernementaux identifiés. Que la coordination et le suivi soient
renforcés sous l’autorité de la plus haute hiérarchie possible au sein de cette institution
partenaire.
7.2.4 : Assurer la visibilité du programme
Face à une visibilité faible du programme l’évaluation recommande qu’un plan de
communication de masse soit élaboré pour faire connaitre davantage le programme et par
ricochet accroitre la visibilité des interventions de l’Unicef à Djibouti.
7.3 : A l'endroit des partenaires de mise en œuvre
7.3.1 : Diversifier les partenaires au développement pour assurer leur autonomie
Afin de permettre l’entretien les bénéfices de certains projets mis en œuvre, la mission
recommande aux agences d’encadrement de créer des partenariats avec d’autres partenaires au
développement.
7.3.2 : Améliorer les capacités organisationnelles en mettant en place une comptabilité
et une gestion financière ainsi que la gestion des ressources humaines Constatant une faiblesse en matière d’organisation et comptable et de gestion financière, la
mission recommande que les agences d’encadrement renforcent leurs capacités en la matière
Dans ce cadre ces acteurs de mise en œuvre pourront assurer une gestion rigoureuse et efficace
des ressources. Ils pourront également élaborer des rapports financiers de bonne qualité.3-
7.3.3 : Renforcer les capacités de suivi et évaluation
Constatant que les rapports trimestriels d’avancement ne sont de bonne qualité, la mission
recommande que les agences d’exécution recrutent en leur sein un chargé de suivi-évaluation
77
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
ou dans une moindre mesure que les responsables qui produisent les rapports soient
renforcement en Gestion Axée sur les Résultats.
VIII. Conclusion générale
Les conclusions présentées dans ce rapport sont formulées au regard des objectifs de
l’évaluation définis dans les TDR. Il s’agit de réponses aux questions évaluatives et critères
formulés dans la note méthodologique de la présente mission d’évaluation finale de programme.
Le Programme de compétences de vie courante est une initiative louable et pertinente. C’est
une réponse à la vulnérabilité des adolescents (es) face aux risques que constituent le
VIH/SIDA, les IST, les MGF et les diverses drogues. En outre, la culture de la prévention du
VIH/SIDA et des compétences psychosociales n'est pas profondément enracinée dans les modes
de vie des adolescents en particulier et de la population Djiboutienne en général.
En collaboration avec le Gouvernement de Djibouti à travers le MENFOP et le Secrétariat
Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et le Tuberculose, avec le soutien technique
et financier de l’UNICEF, quatre agences d’exécution (UNFD, UDC, CCAF et CRIPEN) ont
mis en œuvre de Janvier 2013 à Décembre 2017 un programme de compétences de vie courante.
Ce programme a couvert trois communes de la ville de Djibouti (Boulaos, Balbala et Ras-dika)
et trois régions de l’intérieur du pays (Arta, Obock et Tadjourah). Ce programme dénommé
«programme Life skills» s’inscrit étroitement dans le cadre de l’appui apporté par l’UNICEF
pour le développement des compétences psychosociales et contribue à stopper la propagation
du VIH/SIDA en faveur des adolescents (es) scolarisés, d’une part et les adolescents (es) non
scolarisés et déscolarisés d’autre part.
La présente évaluation qui fait partie du dispositif de suivi-évaluation mis en place par
l’UNICEF a permis de mesurer la Pertinence, l’efficacité, l’efficience, la durabilité et les effets
induits par la mise en œuvre du programme. Ainsi, il ressort de l’analyse de la pertinence que
le programme est en parfaite adéquation avec les politiques et les stratégies en matière de
développement social (INDS) et de santé (stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA). Ce
Programme est une réponse à la vulnérabilité accentuée des adolescents (es) face à des pratiques
à risques, telles que la délinquance, la consommation du khat, du tabac, de l’alcool et des
drogues, ainsi qu’à la prostitution clandestine et aux MST dont le VIH/SIDA. Mais sa
conception présente des faiblesses structurelles au niveau du cadre logique et de Cadre de
Mesure des Résultats.
Le programme du point de vue de l’efficience, malgré un retard de quatre mois, toutes les
activités planifiées dans les PCA ont été réalisées et des produits de bonne qualité ont été
obtenus. Le programme a atteint au niveau du volet adolescents déscolarisés et non scolarisés,
un bon taux d’exécution physique (100%). Par contre dans le volet adolescents scolarisés, le
taux d’exécution physique avoisine 25%. Ce qui donne en moyenne 62,5% de taux d’exécution
physique global sur l’ensemble du programme. Ce taux reste sensiblement proche des
prévisions budgétaires grâce à une stratégie efficace de mise en œuvre. Au niveau de
l’exécution financière, sur un montant global de 2 950 000 $US attendu, seulement 867 837
$US ont été mobilisés pour des dépenses réelles de 781 515 $ US. Ce qui induit un taux
d’exécution financière de 90,05% par rapport aux ressources mobilisées et un faible taux de
mobilisation des ressources financières de 29,42% par rapport au budget initial.
En ce qui concerne l’efficacité du programme, certes des produits de qualité ont été réalisés
mais leur contribution à l’atteinte du résultat escompté est restée moyenne.
78
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
En ce qui concerne les effets induits par le programme dans l’environnement de sites
d’exécution, il ressort qu’il a principalement entraîné : i) une amélioration des connaissances
en matière de compétences psychosociales, une prise de conscience sur les réels dangers que
constituent les drogues et les maladies sexuellement transmissibles ; ii) La maitrise parfaite des
modes de contamination du VIH/SIDA et les méthodes de prévention ; iii) L’adoption de
bonnes pratiques par les élèves en matière d’hygiène grâce aux pratiques Familiales
Essentielles ; iv) Il a, surtout, permis de susciter une fréquentation plus accrue des structures
sanitaires et la disponibilité de services spécifiques de dépistage et de prévention de
transmission mère enfant du VIH dans les centres de santé publiques. Mais l’absence de circuit
opérationnel de distribution des préservatifs aux adolescents et jeunes garçons constitue une
forte faiblesse.
Enfin, la stratégie de mise en œuvre du programme, à travers une approche multisectorielle et
de participation des communautés, a contribué à développer un partenariat entre les différents
acteurs en vue de favoriser le développement des compétences psychosociales. De même, le
renforcement des capacités institutionnelle et organisationnelle des agences d’exécution et
surtout le renforcement des capacités des bénéficiaires effectués par le programme au sein et en
dehors de l’école constitue une base d’appropriation des acquis et d’une pérennisation des
effets.
Pour améliorer encore plus la performance d’un tel programme, il aurait fallu mettre en place
un système de suivi-évaluation participatif permettant de retracer toutes les activités réalisées
de la base au sommet et d’interroger à chaque étape la contribution des réalisations spécifiques
à l’objectif spécifique.
Afin de consolider les acquis et de garantir une durabilité des bénéfices du programme, il est
fortement recommandé à l’UNICEF de poursuivre des actions entreprises tant au niveau de la
prévention du VIH/SIDA que du renforcement des capacités des bénéficiaires dans le domaine
des compétences psychosociales en vue de contribuer à un développement durable des secteurs
de l’éducation et de la santé au profit des adolescent (e)s.
IX. Analyse de la prise en compte du Genre et des droits humains
La prise en compte du genre dans cette évaluation a été significative. En effet comme
présenté dans le tableau des personnes rencontrées, sur 437 adolescents rencontrés, 231 sont
des filles soit 53% des bénéficiaires finaux. Les entretiens ont été organisés en insistant sur la
question de la participation des filles. Il faut noter par ailleurs qu’au cours de la mission de
terrain, des entretiens ont été faits exclusivement avec des filles compte tenu de la nature des
activités réalisées. Par exemple pour les MGF et les PFE. À cet effet, non seulement les données
sont désagrégées par genre, mais la description du niveau de participation et de représentation
par sexe dans la conduite de l’évaluation est effective.
La dimension genre est très importante pour un programme qui cible essentiellement les
adolescents (fille et garçon). À cet effet, il n’y a pas eu des disparités notoires quant à l’accès
des femmes aux postes de responsabilité dans la planification et la mise en œuvre des
interventions du programme.
La mission encourage les parties prenantes à créer davantage des systèmes de représentation
des femmes aux étapes de formulation et de suivi des programmes.
Au niveau des droits humains, l’équipe d’évaluateurs a veillé à respecter et garantir les aspects
d’éthique et de confidentialité suivant les standards internationaux. Dans ce sens, toutes les
79
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
personnes contactées ont été informées de l’exercice et de sa finalité, et une autorisation
préalable a été, à chaque fois, requise oralement pour assurer la participation volontaire. Au
cours des visites, les évaluateurs ont veillé à informer – systématiquement – les populations et
le personnel présents sur la nature de l’exercice, et le volontariat de la participation ou de la
présence ont été toujours respectés. De la même façon, les aspects de sensibilités culturelles ont
été pris en compte et respectés.
Enfin, la mission confirme que la collecte et l’analyse des données ont été faite par rapports au
genre et aux droits humains comme consigné dans la déclaration d’éthique en annexe 8.
X. ANNEXES
Annexe 1 : matrice d’évaluation
Question d’évaluation 1:
Dans quelle mesure les objectifs du programme compétences de vie courante sont en harmonie avec les exigences des bénéficiaires, les besoins du pays, les priorités globales et les politiques de l’UNICEF (Pertinence)
Approche analytique:
Cette question traite de la pertinence, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle les
objectifs du programme sont appropriés et en adéquation avec les besoins, les
problèmes et les enjeux traités pris dans leur contexte.
Cette question d’évaluation articulera l’analyse de la pertinence, de la qualité de la
conception tant au niveau stratégique (CPAP) qu’au niveau opérationnel (programmes)
de l’UNICEF. Ce point traitera également la cohérence de cette intervention
Sous - questions Indicateurs Sources
Q1.1 Dans quelle
mesure le
programme
appuie-t-il le pays
pour s’aligner aux
priorités globales
des ODD et cadre-
t-il avec les
priorités
nationales ?
Degré de correspondance entre les
priorités globales et sectorielles
inscrites dans le CPAP de l’UNICEF
et celles du cadre stratégique de la
Djibouti
Perception des parties prenantes sur
l’alignement des stratégies par rapport
aux besoins et priorités de la Djibouti
Adéquation des instruments financiers
mobilisés dans la mise en œuvre de la
stratégie de l’UNICEF (Ressources
Ordinaires, autres partenaires
financiers, etc.)
Appréciation de la qualité à l’entrée
des CPAP par les services de
l’UNICEF (y compris la qualité du
cadre de résultats)
Point de vue des parties prenantes sur
la qualité du document de programme
Analyse
documentaire
Stratégie nationale
Vision 2035, SCAPE
CPAP, Plan Cadre de
l’UNDAF Djibouti
2013 -2017
Entretiens
Services UNICEF,
Partenaires
gouvernementaux
(PG) et Partenaires
techniques et
financiers (PTF)
80
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Q1.2 L'action est-
elle adaptée aux
capacités
institutionnelles,
humaines et
financières du
pays partenaire
et/ou des autres
parties prenantes
clefs ?
Qui sont les partenaires ? Leurs
rôles dans le projet sont-ils
clairement définis (et pas
seulement pour l’agence
principale de mise en œuvre)?
Quelles sont les capacités des
partenaires pour la mise en œuvre
de l’action ?
Y a-t-il eu une évaluation des
capacités?
Le cas échéant, l’action a-t-elle
prévu de renforcer les capacités
des partenaires ?
Analyse
documentaire
CPAP, documents
programme
Entretiens
UNICEF, AE, PG,
CRIPEN
Q1.3 L'action
répond-elle
actuellement aux
besoins des
groupes cibles/
bénéficiaires
finaux ?
Identification des groupes cibles
Énoncer les principaux problèmes
et besoins que le programme
prétend traiter
Appréciation de la stratégie du
programme susceptible
d’apporter des solutions
appropriées
Appréciation de la pertinence des
approches utilisées
Analyse
documentaire
CPAP, document de
d’identification et de
programmation
Entretiens
UNICEF, PG
Q1.4 Est-ce que
les objectifs du
programme sont
spécifiques,
mesurables,
adéquats,
réalisables dans le
temps imparti ?
Appréciation de la pertinence des
objectifs du programme de
compétences de vie courante
Appréciation de la pertinence de la
conception du programme pour
l’atteinte des objectifs
Niveau de définition des
indicateurs
Degré de pertinence des
indicateurs pour mesurer
l’atteinte des objectifs
Niveau de ventilation des
indicateurs par sexe, si pertinent.
Niveau de définition des valeurs
de référence et mises à jour pour
chaque indicateur
Niveau de définition des valeurs
cibles
Appréciation du degré de
réalisme de ces valeurs cibles et la
fréquence d’actualisation
Analyse
documentaire
Documents
programme, CPAP,
Cadre Logique
Entretiens
UNICEF, PG,
Agence d’exécution
(AE), CRIPEN
Q1.4 Est-ce que la
redevabilité de
l’UNICEF par
rapport aux
Degré de correspondance entre les
priorités globales et sectorielles
inscrites dans le CPAP de l’UNICEF
Analyse
documentaire
Documents
programme, CPAP
81
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
résultats attendus
du programme a
été clairement
définie ?
et celles du cadre stratégique de la
Djibouti
Point de vue des parties prenantes sur
la qualité du document de programme
Entretiens
UNICEF, PG
Q1.5 Est-ce que
les résultats
attendus ont
clairement
identifiés et ont
ciblé les groupes
les plus
défavorisés qui
souffrent des
iniquités
notamment en ce
qui concerne les
enfants et le
genre?
Point de vue des parties prenantes sur
le ciblage des bénéficiaires finaux du
programme
Analyse
documentaire
Mémoire d’avant-
projet
Procès-Verbaux de
réunion des
techniciens de
l’UNICEF et ceux
des PG
Entretiens
UNICEF, PG
Q1.6 Les activités
planifiées sont-
elles nécessaires et
suffisantes (en
quantité et en
qualité) pour
atteindre les
résultats?
Niveau de cohérence entre les
produits, les résultats attendus et les
Objectifs définis en matière de
Compétences de vie courante, tels que
définis dans le cadre logique
Analyse
documentaire
CPAP, Cadre
Logique, Cadre de
Mesure des Résultats
Entretiens
UNICEF, AE, PG,
CRIPEN
Q1.7 Dans quelle
mesure le
programme
compétences de
vie courante de
l’UNICEF assure-
t-il la coordination,
la cohérence et la
complémentarité
des interventions
en interne avec les
autres
composantes du
programme pays?
Appréciation du niveau de corrélation
entre ce programme et les autres
programmes
Dégre d’implication dans la
contribution aux objectifs du PAPP
Niveau de satisfaction des
partenaires et bénéficiaires vis-à-vis de
l’implication dans le processus de
conception du programme
Niveau de cohérence entre les
produits, les résultats attendus et les
Objectifs définis en matière de
Compétences de vie courante, tels que
définis dans le cadre logique
Analyse
documentaire
Rapport
d’avancement annuel
CPAP, Curriculum
sur les Life skills
Entretiens
UNICEF
Q1.8 Quel est le
degré de
participation
effective des
bénéficiaires à la
Appréciation du niveau d’implication
des parties prenantes à la formulation
du programme
Définition de l’approche choisie
Analyse
documentaire
CPAP
82
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
planification du
programme ?
Appréciation sur la qualité du document
de programme et sur le processus de
formulation suivi
Niveau de satisfaction des
partenaires et bénéficiaires vis-à-vis de
l’implication dans le processus de
conception du programme
Entretiens
UNICEF, PG, AE,
CRIPEN
Q1.8 Le montage et
la définition des
arrangements
institutionnels du
programme ont-ils
été suffisamment
clairs et étaient-ils
suffisamment
flexibles pour
prendre en compte
une évolution du
contexte national et
des parties prenantes
actives à Djibouti ?
Appréciation sur le montage et la
définition des arrangements
institutionnels tels que présentés dans le
document de programme
Appréciation sur l’évolution des
arrangements institutionnels Niveau
de satisfaction des partenaires et
bénéficiaires sur la clarté et la flexibilité
des arrangements institutionnels
Analyse
documentaire
Aide-mémoire
d’avant-projet,
CPAP, Procès-
Verbaux de
négociation
Entretiens
UNICEF, PG
Q1.9 Dans quelle
mesure les
considérations
humanitaires ont
été explicitement
prises en compte
dans la
formulation du
programme
Compétences de
vie courante ?
Niveau de prise en compte des
approches Équité et couverture dans la
formulation du programme
Niveau de prise en compte de
l’approche genre lors de la formulation du
programme
Niveau d’intégration de l’approche genre
dans les stratégies de d’identification des
activités, au sein du comité de
pilotage et des organes de gestion
Analyse
documentaire
CPAP, Curriculum
sur les Life skills
Entretiens
UNICEF, PG, AE,
CRIPEN
Question d’évaluation 2 :
Dans quelle mesure les ressources / moyens (fonds, expertise, temps, etc.) sont
traduits économiquement en produits attendus?
Approche analytique:
Cette question traite de l’efficience, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle les
ressources mobilisées l’ont été au mieux pour atteindre les résultats visés. Une attention
particulière sera portée au respect des calendriers de mise en œuvre.
Sous questions Indicateurs Sources
Q2.1 Dans quelle
mesure toutes les
ressources
disponibles pour le
programme ont été
utilisées de
manière à obtenir
Comparaison avec les coûts des
moyens alternatifs / comparables pour
atteindre les objectifs de l’intervention
Comparaison des bénéfices obtenus par
rapport aux coûts
Ratio frais de fonctionnement et coûts
des activités/produits
Analyse
documentaire
Rapports
d’avancement
Budget
Rapport financiers
Entretiens
83
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
des résultats
optimaux ?
Délais moyens de mise à disposition des
fonds (Ressources Ordinaires)
CRIPEN, AE,
UNICEF
Q2.2 Les
mécanismes de
mise en œuvre
choisis (y compris
les modalités de
mise en œuvre, les
entités et les
dispositions
contractuelles
choisies) sont-ils
propices à la
réalisation des
résultats attendus ?
Mise en évidence des aspects
principaux des organisations
opérationnelles du programme (rôles,
mécanismes et contractualisation)
Appréciation du mécanisme de
mise en œuvre de chaque
organisation pour apporter la
contribution attendue
Appréciation de la coordination
entre partenaires de mise en œuvre
Mise en évidence des obstacles
organisationnels à une mise en
œuvre efficiente
Moyens humains déployés au
niveau de l’Unité de
coordination du programme
Les rôles définis et effectifs du
personnel
Appréciation sur les moyens
logistiques mis en œuvre
Analyse
documentaire
Rapports narratifs
Entretiens
CRIPEN, AE, PG,
UNICEF
Q2.3 Le pays
partenaire et tout
autre partenaire
dans le pays
dirigent-ils
l’action avec
efficacité ?
Appréciation du rôle actif de
chaque partenaire dans la
coordination, la planification et le
suivi
Apprécier l’existence d’un comité
de pilotage ou un mécanisme
équivalent qui fonctionne
efficacement
Analyse
documentaire
CPAP, Rapports
d’avancement
Entretiens
PG, AE, CRIPEN
Q2.4 Dans quelle
mesure les autres
ressources (non
financées par
l’UNICEF) sont-
elles disponibles ?
Appréciation des apports d’autres
bailleurs (en accord avec la
planification)
Niveau de mobilisation des
Autres Ressources
Analyse
documentaire
Rapports financiers
Entretiens
UNICEF
Q2.5 Dans quelle
mesure les
ressources sont-
elles disponibles à
temps auprès des
autres parties
prenantes?
Appréciation de la mis en place
d’une équipe adéquate par chaque
partenaire pour la mise en œuvre
Degré de de disponibilité de
l’équipe projet
Appréciation des capacités
nécessaires pour la mise en œuvre
du programme
Analyse
documentaire
Rapport financier
Entretiens
CRIPEN, AE, PG,
UNICEF
Q2.6 Y a-t-il eu
des retards ?
Appréciation du niveau
d’adaptation du planning du
programme
Analyse
documentaire
84
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Appréciation des raisons des
retards
Appréciation des incidences des
retards
CPAP, PTBA,
Rapport de gestion
Entretiens
UNICEF, UCP, AE,
CRIPEN
Q2.7 Dans quelle
mesure les
activités ont pu
être menées dans
le temps et dans les
limites du budget
imparti ?
Respect du calendrier de mise en œuvre
(comparaison de la durée
prévisionnelle et de la durée réelle
d’exécution à compter de la date
d’entrée en vigueur)
Décaissement à temps des tranches des
appuis budgétaires
Analyse
documentaire
Calendrier
d’activités
PTA
Rapports
d’avancement
(narratif et
financier)
Entretiens
CRIPEN, AE,
UNICEF
Q2.8 Dans quelle
mesure tous les
résultats visés du
programme
compétences de
vie courante ont
été suffisamment
financés?
Décaissement à temps des tranches des
appuis budgétaires
Comparaison des ressources prévues
avec le niveau de décaissement effectif
(appréciation du taux d’exécution
financière)
Analyse
documentaire
Budget
Rapport financiers
PTBA
Entretiens
UNICEF, AE,
CRIPEN
Q2.9 Dans quelle
mesure les
ressources ont
bénéficié aux
adolescents et
jeunes les plus
défavorisés et ont
contribué à
l’équité dans
l’accès à
l’information ?
Appréciation du nombre d’adolescents
ayant bénéficiés de cette intervention
(comparaison nombre d’adolescent
prévu et nombre d’adolescents ayant
participés aux activités)
Analyse
documentaire
Rapport narratifs
Entretiens
AE, CRIPEN
Q2. 10 Les
produits ont-ils été
réalisés/fournis de
façon rentable?
Le coût des activités est-il
comparable à celui d’interventions
similaires?
Peut-on dire que le projet démontre
une efficience financière
acceptable
Le projet se montre-t-il capable de
produire les services et biens
Analyse
documentaire
Rapports de gestion
85
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
planifiés avec les ressources
disponibles
Q2.11 Dans quelle
mesure les
considérations
humanitaires ont
été explicitement
prises en compte
dans la
planification et la
mise en œuvre du
programme
compétences de
vie courante?
Niveau de prise en compte des
approches Équité et couverture dans la
mise en œuvre du programme
Niveau de prise en compte de l’approche
genre lors de la mise en œuvre du
programme
Niveau d’intégration de l’approche
genre dans les stratégies de mise en
œuvre des activités, au sein du
comité de pilotage et des organes
de gestion
Analyse
documentaire
Rapports de gestion
Entretiens
CRIPEN, AE,
UNICEF,
Bénéficiaires
Q2. 12 Le
monitoring de
l'action est-il
assuré de manière
adéquate par les
partenaires de
mise en œuvre,
le/les pays
partenaires et
autres parties
prenantes ?
Appréciation du niveau de suivi
des activités, de la mise en œuvre
physique et financière et de
l’obtention des produits, et cela de
manière régulière
Nature et qualité des mécanismes et
rapports de suivi de gestion en
place
Niveau de satisfaction vis-à-vis du
processus de prise de décisions et de
gestion
Pertinence avec les exigences de
L’UNICEF et du Secrétariat
Exécutif en matière de Suivi-
Évaluation
Appréciation sur la transparence et
l’efficience de la gestion du
programme par ses principales
parties prenantes
Appréciation sur les procédures et les
outils de SE et de rapportage
Analyse
documentaire
Rapports de
supervision
Rapport
d’avancement
Entretiens
UNICEF, UCP, AE,
CRIPEN
Question d’évaluation 3 :
Dans quelle mesure les objectifs de l’intervention en matière de développement
ont été atteints ou doivent être atteints en prenant en compte leur importance
relative ?
Approche analytique:
Cette question traite de l’efficacité, c’est-à-dire de la réalisation d’extrants et d’effets
grâce aux actions menées par la Banque, et de leur impact sur les objectifs de
développement de la Côte d’Ivoire.
Critères Indicateurs Sources
86
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Q3.1 Est-ce que les
résultats visés par le
programme
compétences de vie
courante ont-ils été
totalement ou
partiellement
atteints ?
Taux d’exécution des extrants:
pourcentage d’extrants qui sont
atteints ou sont susceptibles
d’atteindre la cible attendue à la fin
du programme.
Taux de réalisation des effets
directs et intermédiaires énumérés
dans le cadre logique rétrospectif
des interventions
Appréciation des effets
additionnels non escomptés
survenus pendant le cycle du
programme
Analyse
documentaire
Documents de
programme
Rapports
d’avancement
Entretiens
CRIPEN, AE,
UNICEF
Visites de site
Bénéficiaires finaux
du programme
Q3.2 Est-ce que les
résultats atteints sont-
soutenus avec des
évidences et/ou
rapportés en lien avec
les systèmes
nationaux
d’information ?
Appréciation des effets
additionnels non escomptés
survenus pendant le cycle du
programme
Évidence de la contribution des
interventions aux objectifs de
développement et humanitaires du
pays
Perception des parties prenantes
(gouvernement, PTF, société
civile) sur la contribution des
interventions de l’UNICEF aux
objectifs de développement du pays
Analyse
documentaire
Documents de
programme
Rapports
d’avancement
Entretiens
CRIPEN, AE,
UNICEF, PG,
statistiques
nationales
Visites de site
Bénéficiaires finaux
du programme
Q3.3 Dans quelle
mesure les groupes
les plus défavorisés
qui souffrent des
iniquités ont bénéficié
en priorité des
interventions ?
Évidence de la participation des
bénéficiaires aux activités du
programme
Analyse
documentaire
Documents de
programme
Rapports
d’avancement
Entretiens
AE, UNICEF, PG,
CRIPEN
Visites de site
Bénéficiaires finaux
du programme
Q3.4 Dans quelle
mesure le programme
compétences de vie
courante a-t-il intégré
l’approche genre dans
la mise en œuvre de
ses interventions ?
Niveau de prise en compte de
l’approche genre lors de la mise en
œuvre du programme
Niveau d’intégration de l’approche
genre dans les stratégies de mise en œuvre
des activités, au sein du comité
de pilotage et des organes de
gestion
Analyse
documentaire
Rapports de gestion
Entretiens
CRIPEN, AE,
UNICEF,
Bénéficiaires
87
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Q3.5 Quelles sont les
populations/groupes
touchées par le
programme
compétences de vie
courante ? Le
programme a-t-il
touché les populations
affectées par les
déplacements dû aux
conflits dans les pays
limitrophes ou au
changement
climatique ?
Niveau d’implication des groupes
dans les activités du programme
Niveau de désagrégation des
populations touchées par le
programme
Analyse
documentaire
Rapports de gestion
Documents de
projets
Entretiens
UNICEF, AE,
CRIPEN,
Bénéficiaires
Q3.6 Dans quelle
mesure la couverture
du programme
Compétences de vie
courante est-elle
équitable ?
Niveau d’intégration de l’approche
équité dans la couverture du
programme
Analyse
documentaire
Rapports de gestion
Entretiens
CRIPEN, AE,
Bénéficiaires, UCP
Question d’évaluation 4 :
Dans quelle mesure les résultats réalisés ont été maintenus et seront susceptibles d'être
durables une fois que les interventions de l’UNICEF seront terminées ?
Approche analytique:
Cette question traite de la durabilité, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle les résultats
des interventions vont se poursuivre une fois l’assistance de l’UNICEF terminée.
Elle se penche sur l’analyse de l’intégration d’une préoccupation de durabilité au
niveau stratégique et lors de la conception des interventions ainsi que sur l’analyse de
la durabilité des interventions terminées.
Critères Indicateurs Sources
Préoccupation de
la durabilité (facteurs et
objectif) dans les
stratégies et le
dialogue politique
Évidence de la prise en compte de la
durabilité et des facteurs de durabilité
des résultats (DSP)
Perception des parties prenantes sur
l’importance accordée à la durabilité
par la Banque (entretiens)
Analyse
documentaire
Notes de Dialogue,
Note de stratégie
pays, Fiche pays,
DSP,
Documents projets
Entretiens
CRIPEN, AE, PG,
PTF, ANG
Q4.1 Quelle est la
capacité de
viabilité et de
réplication-
capitalisation des
acquis du
programme
Évidence de la prise en compte de la
durabilité et des facteurs de durabilité
des résultats
Perception des parties prenantes sur
l’importance accordée à la durabilité
par l’UNICEF
Analyse
documentaire
Document projet
(CPAP)
Rapports de gestion
Rapports de gestion
Entretiens
88
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
compétences de vie
courante?
Degré d’appropriation et de durabilité
des partenariats
CRIPEN, AE, UCP
Visites de site
Bénéficiaires
Q4.2 Dans quelle
mesure le
renforcement des
capacités
développées
permettent de
continuer à mettre
en œuvre des
interventions en
utilisant la même
approche ?
Évidence de la prise en compte de la
durabilité et des facteurs de durabilité
des résultats
Évidence sur la qualité des supports
de formation des participants
Évidence sur le contenu des modules
de formation
Perception des parties prenantes sur
l’importance accordée à la durabilité
par l’UNICEF
Analyse
documentaire
Documents projets
Rapport de
formation
Rapports de gestion
Entretiens
CRIPEN, AE UCP,
UNICEF
Visites de site
Bénéficiaires
Q4.3 Quel a été le
degré
d’appropriation de
la population ou
des communautés
ou groupes
particuliers
notamment les
adolescents (tes) et
les jeunes les plus
défavorisés (es) du
programme
compétences de vie
courante?
Niveau de capacitation des Agences
d’exécution et le Secrétariat Exécutif pour
prendre en charge les activités de
compétences de vie courante
(planification et suivi de la gestion)
Appréciation sur la stratégie de retrait
du programme
Degré de solidité technique des
réalisations
Degré de durabilité environnementale
et sociale
Analyse
documentaire
Documents projets
Rapports de gestion
Entretiens
CRIPEN, AE, UCP,
UNICEF,
Bénéficiaires
Visites de site
Écoles, bénéficiaires
Q4.4 Dans quelle
mesure le
renforcement des
capacités
développées avec
le programme
permettra d’assurer
le suivi et
l’évaluation des
interventions pour
le programme
compétences de vie
courante en cas de
retrait de
l’UNICEF ?
Appréciation sur la stratégie de retrait
du programme
Degré de durabilité institutionnelle et
contribution au renforcement des
capacités
Analyse
documentaire
Documents projets
Rapports de gestion
Rapports de
formation
Entretiens
CRIPEN, AE, UCP,
Bénéficiaires
Visites de site
Consultations des
supports de
formation
Bénéficiaires
89
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Q4.5 Existe-t-il un
mécanisme
national pour la
mobilisation des
fonds pour le
programme
compétences de vie
courante ?
Degré d’appropriation et de durabilité
des partenariats
Influence des évolutions de
l’environnement politique et de
gouvernance
Degré de durabilité institutionnelle et
contribution au renforcement des
capacités
Degré de durabilité économique et
financière
Analyse
documentaire
Documents projets
Entretiens
CRIPEN, AE, SE, PG
Q4.6 Dans quelle
mesure le
programme
compétences de vie
courante a-t-il
contribué à la
résilience des
adolescents face
aux situations
génératrices de
risques ?
Degré de résilience aux facteurs
exogènes et gestion de risques
Degré de solidité technique des
réalisations
Degré de durabilité institutionnelle et
contribution au renforcement des
capacités
Analyse
documentaire
Documents projets
Rapports de gestion
Entretiens
CRIPEN, AE, PG,
UCP
Visites de site
Bénéficiaires
Annexe 2 : Liste des documents consultes
ORGANISME N° TITRES
1 Plan d’Action du Programme de Pays 2013 - 2017
2 Plan de Travail Annuel Budgété (2013/2014, 2015/2016 & 2017)
3 Rapports d’activités du CRIPEN 2014-2017
4 Rapports d’activités de l’UDC 2013 – 2017
5 Rapports d’activités de l’UNFD 2013 – 2017
6 Rapports d’activités du CCAF 2013 -2017
7 Plan National de Développement « Djibouti Vision nationale 2035 »
8
Rapport de la revue à mi-parcours UNDAF Djibouti 2013-2017, Mars
– avril 2016
9 Documents comptables de l’UNICEF (2013 – 2017)
10 PCA UDC 2016-2017, Novembre 2016, PCA UNFD 2016
11
CURRUCULUM pour la mise en œuvre d’une approche Life skills,
Avril 2009
90
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
12 Fiche thématique : la convention internationale des droits de l’enfant
13 Matrice des résultats 2013 – 2014 révisé
14
Rapports de visite programmatique CCAF, 24 Août 2017, CRIPEN, 13
Août 2017 ; UNFD, 10 Septembre 2017 ; UDC, 24 Août 2017 ;
15 Conventions de partenariat Secrétariat Exécutif / CCAF 2013 – 2017
16 Rapport de la revue à mi-parcours
17
Unicef (2009). Projet Faire ensemble, « Appui à l’amélioration de
l’environnement
scolaire dans les régions Maritime, Kara et Savanes» Rapport de visites
de sites à réhabiliter, Juin 2009
18 Rapport annuel 2016 Unicef Djibouti
19 Rapports SITAN, 22 Janvier 2017
20 PTB VIH 2015/2016
21 PTB VIH 2013
22 PTA 2017
23 Rapport d’enquête CAP chez les jeunes, Mai 2011
91
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Annexe 3 : Termes De Référence
Termes de Référence pour l’évaluation indépendante du programme de compétences de
vie courante (ou Lifeskilss)
Programme de Coopération 2013-2017
UNICEF Djibouti
Soumis par: La Section Éducation et prévention du VIH chez les adolescents
Titre de la consultation: Évaluation du programme de compétence de vie courante (ou Life skills de 2013/2017) Type de contrat (institutionnel ou individuel): Individuel Durée du contrat: 60 jours Nombre de jour de travail: 51 jours
Lieu : À distance ; Djibouti et régions de l’intérieur Numéro de l’activité dans le plan d’action: 2.3.5 WBS no: 6690/A0/05/092/007/
1. Contexte
La République de Djibouti est un pays d’Afrique de l’Est, situé à l’entrée de la Mer Rouge,
entre l’Érythrée (Nord), l’Éthiopie (Ouest) et la Somalie (Sud) avec une superficie d’environ
23,200 Km². La population totale pour 2015 est estimée à 965 598 habitants dont environ 40%
sont des enfants. Sept sur 10 habitants vivent dans les zones urbaines, avec six sur 10 vivants
dans Djibouti-ville, la capitale. C’est un pays à revenu intermédiaire (revenu intérieur brut, près
de 1600 dollars par habitant en 2014). Sur le plan de la politique intérieure, le pays est
caractérisé par une stabilité politique et sécuritaire.
Bien que des progrès significatifs aient été accomplis dans la réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le développement (OMD), la République de Djibouti devrait investir davantage
et mobiliser l'engagement des partenaires nationaux et internationaux pour atteindre les
Objectifs du Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.
Djibouti connaît une épidémie de VIH généralisée avec une prévalence du VIH de 1,6% chez
les femmes enceintes de 15 à 24 ans et le taux de transmission de la mère à l'enfant est estimé
à 19% (Rapport mondial sur les progrès de la réponse au sida - GARPR 2014). Environ 31%
des femmes enceintes séropositives ont accès aux antirétroviraux et moins de 40% des
établissements de santé offrent un traitement pédiatrique du VIH et la stigmatisation du VIH
reste un problème. En outre, seuls 11% des garçons et des filles adolescents ont une
connaissance approfondie du VIH (GARPR 2015) alors que le taux de prévalence du
VIH/SIDA chez les jeunes est estimé à 6%7. Malgré cette situation épidémiologique
préoccupante chez les jeunes, très peu d’adolescents et de jeunes, ont des connaissances
nécessaires pour se prémunir contre cette maladie et reste vulnérable.
En effet, selon l’étude sur la vulnérabilité des adolescentes réalisée en 2011 par l’UNICEF la
vulnérabilité des adolescentes est accentuée du fait qu’elles sont exposées à des pratiques à
risque, notamment la délinquance, la consommation du khat, du tabac, de l’alcool et des
drogues, ainsi qu’à la prostitution clandestine et aux maladies sexuellement transmissibles dont
le VIH/SIDA. Par ailleurs, le manque de moyen financier des parents, le refus des parents ou
des adolescentes elles-mêmes de poursuivre leur scolarité et la perte d’un parent fragilisent
davantage leur situation. En réponse à cette situation, depuis 2013, l’Unicef en collaboration
avec le Secrétariat Exécutif de la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose et 3
agences d’encadrement ( CCAF, UNFD et UDC) et le CRIPEN appuie des actions de
prévention du VIH/SIDA et des autres problématiques selon l’approche compétences de vie
7 Données de l’Etude de séroprévalence de 2002
92
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
courante auprès des adolescents et jeunes en milieu scolaire et en dehors de l’école. Les 3
agences d’encadrement mettent en œuvre le programme pour les adolescents déscolarisés et
non scolarisés tout en se répartissant les zones d’intervention. Le CRIPEN assure la mise en
œuvre dans les écoles. Le SE assure la coordination nationale et assure le lien entre les agences
d’encadrement et l’UNICEF. L’UNICEF assure l’appui technique et financier pour la mise en
œuvre du programme.
Ce programme couvre les communes de Boulaos, de Balbala et de Ras-Dika dans la ville de
Djibouti, les régions d’Arta, Tadjourah et Obock au profit des adolescents(es) et jeunes non
scolarisés/déscolarisés. Quant aux interventions de compétences de vie courante dans les
écoles, elles ciblent 38 écoles (moyen et secondaire) réparties sur l’ensemble du territoire de
Djibouti.
Dans ce contexte, l’UNICEF, a décidé d’évaluer en cette dernière année de son programme de
coopération 2013-2017, le programme Compétences de vie courante afin de documenter les
leçons apprises et de formuler des recommandations pour l’orientation de la composante
compétence de vie courante dans le prochain programme de pays (2018/2022). Cette évaluation
se basera principalement sur la convention des Nations Unies relatives aux Droits de l’enfant
qui guide les interventions de l’UNICEF.
2. Objet de l’évaluation
L’évaluation porte sur le programme compétences de vie courante mis en œuvre par le
Gouvernement de Djibouti avec l’appui technique et financier de l’UNICEF. Cette évaluation
est envisagée suite à la réflexion engagée par l’UNICEF en concertation avec les partenaires de
mise en œuvre afin de faire le bilan des réalisations du programme et formuler des orientations
stratégiques dans le cadre de l’élaboration du nouveau programme de pays 2018-2022. Elle doit
faire connaitre et documenter les bonnes pratiques et les leçons apprises du programme
compétences de vie courante afin d’établir d’une part la redevabilité de l’UNICEF et d’autre
part de contribuer à l’apprentissage organisationnel.
Les interventions prévues dans le cadre de ce programme comprennent :
▪ les sessions de renforcement sur l’approche compétences de vie courante: qui consiste en
des sessions de formation de 6 jours ciblant des groupes de 25 adolescents(es) et jeunes.
Ces sessions débutent par un prétest pour évaluer le niveau des adolescents et des jeunes et
se clôturent par un post test. Les contenus de la formation s’articulent autour de la définition
des 4 piliers des compétences de vie courante, la détermination des situations génératrices
de risques, les modes de contamination et les moyens de prévention du VIH/SIDA et des
IST, les grossesses non désirées, les mutilations génitales féminines et leurs conséquences.
Les adolescents sont aussi formés d’une part sur les techniques de communication pour le
transfert des compétences acquises à leurs pairs et d’autre part les croyances et les usages
qui sous-tendent les questions d’inégalité de genre en général et la problématique du genre.
▪ Les sessions thématiques de mobilisation sociale : les adolescents et jeunes non
scolarisés/déscolarises formés (ées) sont impliqués dans les sessions thématiques de
mobilisation sociale à travers des sketchs, jeux de rôles, discussions orientées et des jeux
interactifs pour instaurer un dynamisme et rendre plus compréhensible les thématiques
abordées au cours de la formation ; ce qui leur permet de mettre en pratique les
connaissances théoriques acquises.
▪ Les sessions de mobilisation sociale lors de la célébration de la semaine nationale de lutte
contre le VIH/SIDA et les sessions de promotion des services de santé. A l’occasion de la
semaine nationale, les adolescents et le jeunes formés sensibilisent leurs paris à travers des
93
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
sketchs, théâtres de rues afin de lutter efficacement contre la stigmatisation et la
discrimination dans des activités publiques organisées dans les sites du projet.
▪ Les visites guidées pour faciliter l’accès et l’utilisation des services par les adolescents et
jeunes. Dans le cadre du changement de comportement, les adolescents(es) et les jeunes
non scolarisés et déscolarisés participent à des visites guidées dans les structures sanitaires
avec l’appui des agences d’encadrement.
▪ Renforcement des compétences des adolescents(es) et jeunes scolarisés et des enseignants
sur les compétences de vie courante : qui consiste i) à la formation des enseignants sur la
vulnérabilité des adolescents et jeunes face au VIH/SIDA et sur les principes du curriculum
des compétences de vie courante ainsi que l’approche par les compétences de vie et à la
citoyenneté ; ii) la formation de 3 jours des membres des clubs scolaire ; et iii) les sessions
thématiques de 2 jours dans les écoles.
Au cours du cycle de programme de l’UNICEF couvrant la période de 2013-2017, la
composante prévention du VIH/SIDA chez les adolescents qui met en œuvre l’approche
compétence de vie courante a connu des changements. De composante à part entière, elle est
devenue une sous composante du programme Education dans laquelle elle a été intégrée au
cours de la revue à mi-parcours. Le budget prévu pour sa mise en œuvre au cours des 5 années
est de 2, 550,000 USD.
Au moment de sa conception, la composante prévention du VIH/SIDA chez les adolescents
avait un effet dédié comme suit: » d’ici 2017, la prévention et le traitement du VIH chez les
femmes en âge de procréer, les enfants et les jeunes sont renforcées » et 3 produits8.
Suite à la revue, la composante a été intégré dans le programme éducation dont l’effet est
formulé comme suit: D’ici 2017, les enfants et les adolescents particulièrement ceux des
milieux ruraux et des zones urbaines pauvres bénéficient de plus en plus d'une éducation de
base de qualité, et adoptent un comportement sain et responsable face au VIH-SIDA. Le produit
4 de ce programme faisant référence à la prévention du VIH/SIDA chez les adolescents9.
Le programme ne dispose pas de théorie de changement proprement dite, cette dernière sera
reconstruite par les consultants en rétrospective.
Les résultats et les recommandations qui seront formulés à l’issue de cette évaluation pourront
orienter de façon optimale les objectifs de ce nouveau programme en matière de développement
des adolescents. Cette évaluation est d’autant plus importante qu’elle permettra d’améliorer
l’approche tout en prenant en compte le nouveau cadre conceptuel et programmatique
développé par le Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique du Nord et le Moyen Orient sur
l’éducation aux compétences de vie courante et la citoyenneté.
Les résultats et les recommandations de l’évaluation seront diffusés au sein de l’UNICEF et
auprès des partenaires. Ils seront utilisés aussi bien par l’UNICEF que par les parties nationales
notamment les agences d’encadrement (CCAF ; UDC ; UNFD) ; le CRIPEN, le Secrétariat
Exécutif de lutte contre le VIH/SIDA, le Paludisme et la Tuberculose et les partenaires du
Système des Nations Unies, les coopérations bi- et multilatérales et les autres partenaires au
développement.
8 Produit 1: Les jeunes ont des comportements sexuels sains, les services attentifs aux besoins de jeunes de 15 à 24 ans sont disponibles et utiliser notamment dans le Centres de Développement Communautaire ; Produit 2 : les structures scolaires offrent des actions de prévention du VIH/SIDA au profit des élèves, des collégiens et des lycéens ;Produit 3 : un plan stratégique et de plans annuels opérationnels de lutte contre le VIH/SIDA en faveur des jeunes sont développés et les plan de contingence du VIH/SIDA base sur les principes de réduction des risques, des catastrophes est mis à jour 9 Produit 4 : D’ici 2017, Les capacités des systèmes éducatif et d’encadrement des adolescents et jeunes sont renforcées pour assurer que les adolescents dans et en dehors de l’école améliorent leurs connaissances pour prévenir le VIH.
94
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
3. But et objectifs
Le but de cette évaluation finale est d’évaluer dans quelle mesure les résultats attendus du
programme de compétences de vie courante dans la prévention du VIH/SIDA chez les
adolescents ont été atteints. Il s’agit aussi d’évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la
mesure dans laquelle le programme a eu des effets sur les comportements aussi bien individuels
et institutionnels ainsi que sur les communautés. Cette évaluation permettra aussi d’orienter le
prochain programme de l’UNICEF.
De façon plus spécifique, l’évaluation devra permettre de :
▪ Analyser la pertinence du programme compétences de vie courante au regard des
priorités globales auxquelles le pays s’inscrit, des priorités nationales et des politiques
sectorielles ainsi que dans le cadre des rôles et mandats de l’UNICEF à travers ses
stratégies.
▪ Déterminer l’efficacité du programme compétences de vie courante en se basant d’une
part sur les résultats atteints au cours de la période de mise en œuvre par rapport aux
résultats attendus et d’autre part sur les ressources utilisées pour la mise en œuvre du
programme. Il s’agira de voir aussi dans quelle mesure les résultats atteints ont contribué
à réduire l’écart en matière de Genre et d’équité et dans quelle mesure le programme a
bénéficié aux plus vulnérables.
▪ Mesurer l’efficience du programme avec analyse de l’utilisation des ressources
(matériels, humaines et financières) mises à dispositions à tous les niveaux.
▪ Evaluer la pérennisation des résultats obtenus et la continuité du programme au-delà du
terme du programme de coopération.
▪ Identifier les leçons apprises et les bonnes pratiques du programme compétences de vie
courante qui pourront guider le prochain cycle de programme de l’UNICEF
▪ Formuler des recommandations spécifiques sur la réorientation du programme
compétences de vie courante pour la période 2018-2022 couvrant les aspects de
planification, de mise en œuvre et de suivi/évaluation en prenant en compte les
programmes de compétences de vie existants dans les programmes scolaires.
▪
3. Portée de l’évaluation
L’évaluation devra couvrir la période allant de 2013, date de début du programme jusqu’à sa
date de conduite. Une attention particulière sera donnée aux adolescents et aux jeunes les plus
vulnérables ainsi qu’aux populations à besoins spécifiques et aux zones géographiques
défavorisées notamment Obock, Tadjourah, Dikhil, Ali Sabieh, PK 12 et Balbala. Les deux
volets du programme seront évalués, à savoir les interventions menées dans les écoles et celles
qui sont adressées aux non scolarises/déscolarisés. De plus, le volet communication pour le
Développement sera analysé de manière transversale à la lumière des interventions délivrées
aux adolescents(es) et jeunes non scolarisés (ées) et à ceux qui scolarisés (ées).
Aussi, l’évaluation s’intéressera-t-elle à trois niveaux du cadre des évaluations des programmes
de développement à savoir le degré de participation des bénéficiaires au programme,
l’acquisition des connaissances et des capacités des bénéficiaires aussi bien au niveau individuel
qu’au niveau institutionnel, le changement des comportements des bénéficiaires au niveau
individuel, institutionnel et social.
95
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Le niveau de l’impact ne sera pas considéré dans les critères d’évaluation en raison de la courte
durée du programme. De plus, il n’y a pas d’éléments concrets pour mesurer l’impact du
programme ou attribuer des changements observés à la mise en œuvre du programme.
5. Critères de l’évaluation
L’évaluation du programme compétences de vie courante se fera sur la base des principaux
critères d’évaluation adoptés par l’OCDE et qui sont explicités dans les guides d’évaluation de
l’UNEG notamment les quatre critères suivants parmi les cinq principaux. En plus de ces
critères seront considérés les critères d’évaluation des actions humanitaires notamment la
couverture, la cohérence et la connectivité d’autant plus que Djibouti est un pays d’accueil des
réfugiés provenant des pays voisins depuis plusieurs années.
La Pertinence
1) Dans quelle mesure le programme appuie-t-il le pays pour s’aligner aux priorités globales
(ODD) et cadre-t-il avec les priorités nationales ? Est-ce que les objectifs du programme
sont spécifiques, mesurables, adéquats, réalisables dans le temps imparti ?
2) Est-ce que la redevabilité de l’UNICEF par rapport aux résultats attendus du programme a
été clairement définie ?
3) Est-ce que les résultats attendus ont clairement identifiés et ont ciblé les groupes les plus
défavorisés qui souffrent des iniquités notamment en ce qui concerne les enfants et le genre?
4) Les activités planifiées sont-elles nécessaires et suffisantes (en quantité et en qualité) pour
atteindre les résultats?
5) Dans quelle mesure le programme compétences de vie courante de l’UNICEF assure-t-il la
coordination, la cohérence et la complémentarité des interventions en interne avec les autres
composantes du programme pays?
6) Quel est le degré de participation effective des bénéficiaires à la planification et à la mise
en œuvre du programme ?
7) Dans quelle mesure les considérations humanitaires ont été explicitement prises en compte
dans la planification et la mise en œuvre du programme Compétences de vie courante ?
L’efficacité
1) Est-ce que les résultats visés par le programme compétences de vie courante ont-ils été
totalement ou partiellement atteints ?
2) Est-ce que les résultats atteints sont-soutenus avec des évidences et/ou rapportés en lien
avec les systèmes nationaux d’information ?
3) Dans quelle mesure les groupes les plus défavorisés qui souffrent des iniquités ont bénéficié
en priorité des interventions ?
4) Dans quelle mesure le programme compétences de vie courante a-t-il intégré l’approche
genre dans la mise en œuvre de ses interventions ?
5) Quelles sont les populations/groupes touchées par le programme compétences de vie
courante ? Le programme a-t-il touché les populations affectées par les déplacements dû
aux conflits dans les pays limitrophes ou au changement climatique ?
6) Dans quelle mesure la couverture du programme Compétences de vie courante est-elle
équitable ?
L’efficience
96
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
1. Dans quelle mesure toutes les ressources disponibles pour le programme ont été utilisées
de manière à obtenir des résultats optimaux ?
2. Dans quelle mesure les activités ont pu être menées dans le temps et dans les limites du
budget imparti ?
3. Dans quelle mesure tous les résultats visés du programme compétences de vie courante ont
été suffisamment financés?
4. Dans quelle mesure les ressources ont bénéficié aux adolescents et jeunes les plus
défavorisés et ont contribué à l’équité dans l’accès à l’information ?
La Durabilité
1. Quelle est la capacité de viabilité et de réplication-capitalisation des acquis du programme
compétences de vie courante?
2. Dans quelle mesure le renforcement des capacités développées permettent de continuer à
mettre en œuvre des interventions en utilisant la même approche ?
3. Quel a été le degré d’appropriation de la population ou des communautés ou groupes
particuliers notamment les adolescents (tes) et les jeunes les plus défavorisés (es) du
programme compétences de vie courante?
4. Dans quelle mesure le renforcement des capacités développées avec le programme
permettra d’assurer le suivi et l’évaluation des interventions pour le programme
compétences de vie courante en cas de retrait de l’UNICEF ?
5. Existe-t-il un mécanisme national pour la mobilisation des fonds pour le programme
compétences de vie courante ?
6. Dans quelle mesure le programme compétences de vie courante a-t-il contribué à la
résilience des adolescents face aux situations génératrices de risques ?
La Couverture
1. Quelles sont les populations/groupes touchées par le programme compétences de vie
courante ? Le programme a-t-il touché les populations affectées par les déplacements dû
aux conflits dans les pays limitrophes ou au changement climatique ?
2. Dans quelle mesure la couverture du programme compétences de vie courante est-elle
équitable ?
3.
La Cohérence
Dans quelle mesure les considérations humanitaires ont été explicitement prises en compte dans
la planification et la mise en œuvre du programme compétences de vie courante?
La Connectivité
Dans quelle mesure le programme compétences de vie courante a-t-il contribué à la résilience
des adolescents face aux situations génératrices de risques ?
4. Méthodologie et approches techniques
L’évaluation du programme est rétrospective et elle couvre la période 2013-2017. Elle sera
basée sur la matrice des résultats du programme contenant les résultats, les indicateurs avec les
données de référence et les cibles. L’évaluation vérifiera la disponibilité des données. Cette
question de l’évaluabilité du programme sera davantage développée dans le rapport initial et
97
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
déterminera la suite du processus d’évaluation. Elle prendra en compte la fiabilité des données
désagrégées existantes. L'évaluation utilisera des méthodologies variées. Elle s’attèlera dans un
premier temps à la revue des données secondaires à travers la documentation incluant des
documents de planification tel que le Document de Programme Pays de l’UNICEF(CPD), le
Plan d’Action du Programme Pays (CPAP), les plans d’actions ainsi que des rapports annuels,
des rapports des revues (annuelles et à mi-parcours), des rapports de suivi, de supervision, et
les rapports des partenaires de mise en œuvre. Les données secondaires incluent aussi les études
et les évaluations menées par l’UNICEF et les partenaires de mise en œuvre ou de
développement. Ensuite, l’équipe de l’évaluation collectera les données de base directement
sur le terrain auprès des parties prenantes du programme. Cette collecte de données se fera à
travers des entretiens individuels ou de groupe auprès des acteurs clés y compris les adolescents
et jeunes. Ces actions sont destinées entre autres à assurer la participation des adolescents et
des jeunes (ayant bénéficié du programme), des agences d’encadrement et du CRIPEN au
processus de l’évaluation et leurs contributions à l’analyse. Les données collectées par les
consultants devront être désagrégées. Le (la) consultant(e) international(e) élaborera la matrice
d’évaluation dans laquelle il proposera les méthodes de collecte et d’analyses pour chacune des
questions de l’évaluation.
Toutes les méthodes utilisées pour la collecte des données doivent mener à la recherche des
réponses aux questions d’évaluation listées ci-dessous. La méthodologie de l’évaluation doit
être en ligne avec l’approche basée sur les droits humains et le genre avec un accent particulier
sur l’équité.
L’évaluation suivra les normes standards pour les évaluations du Groupe des Nations Unies
pour l’Évaluation (UNEG) ainsi que les règles concernant l’éthique des évaluations. Ces
documents seront remis aux consultants lors de la première rencontre avec l’équipe de
l’UNICEF.
Limitations : Les données collectées dans le cadre de l’évaluation ne sont pas appropriées pour
et ne pourront en aucun cas avancer des chiffres sur les prévalences du VIH, et de toutes autres
changement de situation/prévalence sur les adolescents. Également comme mentionné ci-haut
cette évaluation n’est pas conçu comme une évaluation d’impact et ne considérera pas le critère
de l’impact.
6. Les Livrables
L’évaluation doit produire les documents suivants:
▪ Une note méthodologique bien détaillée (rapport initial) qui présente la méthodologie
d'évaluation et explique clairement comment l'approche préconisée par l’évaluateur
apportera des réponses aux questions de l'évaluation et permettra d’en réaliser l’objectif. La
note doit contenir les outils de collecte de données, la matrice de l’évaluation, le plan
d’analyse, le plan de travail avec un chronogramme détaillé. La note méthodologique se
basera sur l’offre technique proposée lors de la phase de sélection qu’elle veillera à détailler
et à opérationnaliser.
▪ Un premier draft du rapport respectant le plan standard d’évaluation proposé par les
Nations Unies et comportant des recommandations précises et concrètes avec des
responsabilités bien définies. Les recommandations doivent découler des résultats de
l’évaluation démontrés par des évidences et des argumentations logiques et cohérentes.
▪ Le rapport final intégrant les commentaires reçus de la part des parties prenantes locales
et du Bureau Régional de l’UNICEF sur le premier draft (version électronique en format
Word et présentation PowerPoint plus deux exemplaires papier). Le rapport final de 40 à
98
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
60 pages doit comprendre les parties suivantes : résumé exécutif, objet de l’évaluation,
méthodologie, résultats de l’évaluation, conclusions et leçons apprises, recommandations,
genre et droits humains.
Les annexes devraient contenir : Les termes de référence, la bibliographie, la liste des
personnes interviewées et des sites visités, des informations supplémentaires sur la
méthodologie, notamment sur ses limites, les outils de collecte de données, les données
biographiques des évaluateurs et la justification de la composition de l'équipe, le code de
conduite éthique signé par les évaluateurs. (Voir format du rapport d’évaluation UNEG
évaluation Norms and standards).
Le rapport final sera publié dans Global Evaluation Report Oversight System (GEROS) -
UNICEF evaluation reports- mais ne fera pas l’objet d’une publication académique. Suite à ce
rapport, un plan de réponse aux recommandations de l’évaluation sera développé au moins en
ce qui concerne les recommandations dont la mise en œuvre incombe à l’UNICEF. Ce plan sera
intégré dans le système de suivi de la mise en œuvre des recommandations des évaluations
(Evaluation Management Response Tracking System (EMR) - Internal) et fera l’objet d’un suivi
et mise à jour trimestriel.
7. La Gestion, l’Organisation et la période
Un Comité de pilotage composé de l’UNICEF et du Secrétariat Exécutif sera formé pour
accompagner le processus de l’évaluation, pour commenter et valider les différents produits
élaborés par l’évaluateur et pour favoriser l’appropriation des résultats de l’évaluation par les
partenaires de mise en œuvre. Ce comité assurera le suivi de l’évaluation particulièrement la
validation du rapport initial, les commentaires du premier draft du rapport et enfin la validation
du rapport final. Tous les produits de l’évaluation seront revus par le chargé de suivi et
évaluation de l’UNICEF à Djibouti en étroite collaboration avec le bureau régional.
Une fois l’approbation du comité de pilotage obtenu, un atelier national de diffusion du rapport
final de l’évaluation sera organisé et verra la participation de plusieurs acteurs clés.
L’UNICEF établira le contrat des 2 consultants qui travailleront sous la supervision du chargé
de Suivi et Évaluation. Les consultants devront se conformer aux codes de conduite des
évaluations dans le système des Nations Unies notamment en ce qui concerne les risques
potentiels liés à l’éthique. Ils doivent particulièrement veiller à identifier clairement les
problèmes et approches éthiques potentiels et les mentionner dans leurs propositions
techniques. Les outils sur les considérations d’éthique à prendre en compte dans le cadre de la
recherche et interactions avec les adolescents(es) seront remis aux consultants.
N° Principales activités Produits Nombre
de jours
1. Analyse de la documentation existante sur le programme
compétences de vie, rédaction et soumission du rapport
initial (A distance)
Draft rapport
initial
12
2. Insertion des commentaires dans le rapport initial (A
Distance)
2
3. Rencontre du consultant international avec l’équipe de
l’UNICEF (Djibouti)
1
99
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
4. Rencontre avec le consultant national sélectionné pour
répartir les tâches (Djibouti)
1
5. Collecte d’informations-Travail sur le terrain (Djibouti) Draft du
rapport
d’évaluation
13
6. Analyse des données avec le consultant national (Djibouti) 2
7. Rédaction d’un premier draft du rapport d’évaluation
(Distance)
10
8. Insertion des commentaires du comité de pilotage et du BR
(Distance)
Rapport final 3
9. Rédaction du rapport final (Distance) 3
10. Insertion des derniers commentaires (Distance) 2
11. Atelier de validation du rapport (Djibouti) 1
Total 51
8. Qualifications et connaissances
L’évaluation sera dirigée par un(e) consultant(e) international(e) assisté d’un(e) consultant(e)
national (e) ayant une bonne expérience en évaluation des programmes.
Le(a) consultant(e) national(e), sous la supervision du (de la) consultant(e) international(e),
devra avoir :
▪ Un diplôme de niveau bac plus 3 au moins en sciences sociales ou équivalent ;
▪ Une expérience professionnelle d’au moins cinq ans dans la planification, la gestion, le
suivi et/ou l’évaluation des programmes
▪ Une bonne maitrise des outils d’analyse de situation, de traitement et l’analyse des données
statistiques (qualitatives et quantitatives) ;
▪ Une capacité à recueillir des informations, à mener des enquêtes ;
▪ Une bonne connaissance de l’outil Informatique ;
▪ Une bonne maîtrise du français à l’oral, comme à l’écrit ;
▪ Une bonne maîtrise des langues nationales Afar et Somali ;
▪ Une bonne capacité à rédiger et à soumettre des rapports d’analyse ;
▪ Une bonne expérience dans le domaine des compétences de vie courante ;
▪ Une bonne connaissance de Djibouti et de ses régions serait un atout ;
▪ Une expérience précédente de travail de consultation avec l’UNICEF ou une autre agence
des Nations Unies serait un atout.
Le(a) consultant(e) national(e) ne pourra pas être un fonctionnaire de l’Etat Djiboutien en
service, ou alors il (elle) devra pouvoir justifier d’une mise en disponibilité pendant la période
du contrat.
9. Conditions de travail
L’UNICEF fournira aux consultants le bureau, l’accès au moyen de travail ainsi qu’il
s’occupera de ses déplacements à l’intérieur de la ville de Djibouti pour le besoin du
travail.
10. Comment appliquer ?
100
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
L’UNICEF accepte les demandes émanant de personnes intéressées qui répondent aux critères
énoncés ci-dessus énumérés. Le comité de sélection de l’UNICEF se chargera de la sélection
des consultants sur la base des offres techniques et financières.
Toute soumission de candidature doit contenir les éléments suivants :
- Un formulaire P11 rempli
- Un CV qui doit comporter au moins trois références
- Un exemplaire de document d’évaluation élaboré par le candidat lors de ces expériences
antérieures doit être présenté.
Il est demandé aux candidat(e)s de soumettre leur offre au Bureau UNICEF-Djibouti, sous pli
fermé au plus tard le 15 juillet à 15 :30, contre récépissé de dépôts de candidatures à l’adresse
suivante UNICEF Djibouti Office, Villa Gamal A-Shami, Lot#68 – Heron P.O.BOX: 583 ou
par courrier électronique : hrdjibouti@unicef.org ou fsalem@unicef.org
Préparés par:
Mr Abdallah Mohamed Youssouf, Chargé de Suivi & Évaluation
Constance Kouakou, Spécialiste Éducation et Chef de programme Éducation et VIH
Revus par :
Alexandra Illmer, Représentante Adjointe
Approuvés par :
Djanabou Mahonde, Représentante de l’UNICEF
101
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Annexe 4 : Liste des personnes rencontrées
NOM & PRENOMS ORGANISATION FONCTION TEL /MOBILE EMAIL
Mme Alexandra IllMER UNICEF Représentante Adjointe 21 31 41 44 aillmer@unicef.org
MENFOP Secrétaire Général
Mme Constance Kouakou,
UNICEF
Spécialiste Éducation et
Chef de programme
Éducation et VIH
21 31 41 18 ckoukou@unicef.org
Mr Abdallah Mohamed
Youssouf UNICEF
Chargé de Suivi et
Évaluation 21 31 41 44 amohamedyoussouf@unicef.org
Mme ABDALLAH Hasna
Ali UNICEF 21 31 41 44 habdallahali@unicef.org
SAID Mohamed Barkad CRIPEN Chef de service RH 21 35 29 16 / 77 82
46 59 Said_barkad@yahoo.fr
Dr Mohamed Hassan
KAMIL UDC Président 77 82 57 85 Macamand_hassan1@yahoo.fr
Hassan Ibrahim
ABDALLAH CCAF Assistant de programme 77 82 42 26
Abrar Nour ASSOWE CCAF Assistant de programme 77 05 82 00
Aicha Ibrahim DJAMA FNUAP Représentante 21 32 39 86 djama@unfpa.org
Soufrane Ahmed
MOHAMED FNUAP Coordinatrice Y-Peer 21 32 39 62 somohamed@unfpa.org
102
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
NOM & PRENOMS ORGANISATION FONCTION TEL /MOBILE EMAIL
Robleh Hersi DOUALEH FNUAP Coordinateur Suivi-
évaluation 21 32 39 62 doualeh@unfpa.org
Aicha Mohamed ALI PNUD Assistant technique en
Suivi-évaluation 21 32 09 90 Aicha.ali@undp.org
Dr Andrea Robalo Djassi PNUD Spécialiste en VIH et Santé 21 32 09 90 Andrea.djassi@undp.org
Hasna Ahmed OMAR CEM Charles de FOUCAULT Professeur SVT
ABDALLAH Abdi Badmah MENFOP Chef de service de la santé
scolaire 77 88 66 69
HABIB Djalané Préfecture de Tadjourah Préfet Adjoint 77 82 45 35
MOHAMED Fozi Ahmed Préfecture ARTA Préfet Adjoint 77 83 42 48 modfozi@gmail.fr
Mlle Filsan Elmi HASSAN Conseil Régional Ali Sabieh Vice-Présidente 77 64 67 52
IBRAHIM Sadik ONUSIDA Consultant en Suivi-
Évaluation
Fatouma Salem
MOHAMED ONUSIDA Assistante Administrative
ALI Mohamed Darar LYCEE Hotelier ARTA Proviseur 77 86 13 09
IFRAH Taha Mohamed LYCEE Hôtelier ARTA Professeur de restauration
ABASS Abdallah Omar Lycée Arta Proviseur adjoint
103
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
NOM & PRENOMS ORGANISATION FONCTION TEL /MOBILE EMAIL
HASSAN Barkad Qarar Lycée Arta Surveillant
Ilmi Houssein Guedd Lycée Arta Proviseur 77 84 66 25
Mard Elmi CEM Arta Principal Adjoint
OSMAN Moussa CEM Arta Principal 77 70 34 86
Mme SAFIA Abdairahman CEM Arta Professeur de Français
CARBASSE Mohamed Lycée Technique Tadjourah Proviseur 77 80 13 55
SAID Omar Lycée Tadjourah Proviseur
Hassan Chehem ALI CEM Tadjourah Professeur de SVT
Ahmed BOURKAM CEM Tadjourah Principal 77 84 99 05
ABDOULKADER Bourhan CEM Tadjourah Principal Adjoint. 77 84 28 05
BILAN Omar CEM Tadjourah Professeur de Français 7780 87 29
104
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
annexe 5 : calendrier détaillé des rencontres
CALENDRIE DETAILLE DE LA VISITE DE TERRAIN
Date Horaires Activités proposées Lieu Participants Responsable
Dimanche
19/11
11H30 Briefing avec le comité de pilotage Siège UNICEF Consultant / Comité
de pilotage
RSE UNICEF
Lundi 20/11 10 h 30 – 11h
30
Briefing Avec les AEP Siège UNICEF Consultant, Équipe
UDC, UNFD,
CCAF
RSE UNICEF
14h 00 – 16h Séance de travail (analyse des documents
projets, convention de financement, cadre
logique et le budget et autres documents
essentiels)
Siège UNICEF Consultant,
Responsable S&E
RSE UNICEF
Mardi 21/11 08h30 – 10h
10h – 12h
Rencontre avec le service Éducation/VIH
(UNICEF)
CRIPEN
Siège UNICEF
Siège CRIPEN
Consultant, Équipe
Éducations, RF
Responsable Suivi-
évaluation
RSE UNICEF
14H 30– 16H30 Séance de travail avec le SE (analyse du cadre
logique, Analyse du dispositif de contrôle
interne, du budget, des outils de gestion
financière et autres documents financiers),
analyse globale de questions diverses et
préparation de la mission de terrain)
Siège SE Consultant, UCP RSE UNICEF
Mercredi
22/11
09h00 -010h30
11h00 – 12h30
14h30 – 16h00
CCAF
Rencontre avec le FNUAP
Rencontre avec l’ONUSIDA
Siège CCAF
Siège FNUAP
Siège ONUSIDA
Consultant, RSE
UNICEF, Équipes
ONUSIDA,
FNUAP, PNUD
RSE UNICEF
105
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Jeudi 23/11 08h00 - 8h30
9h00 – 10h30
11H 00 –
12H30
14h30 – 16h30
Rencontre avec la Représentante
Échange avec UNFD
Échange avec UDC
Échange avec PNUD
Siège UNICEF
Siège des AEP
Siège PNUD
Consultant, Équipes
UDC, UNFD,
CCAF, CRIPEN
RSE UNICEF
Dimanche
26/11
9H00-10H30 Visite sites UDC Boulaos / Assoc.1
Consultants / bénef. RESP UDC / RSE
UNICEF
11H00-12H30 Visite sites UNFD Boulaos / Assoc. 1 & 2 Consultant / Bénef Resp UNFD / RSE
UNICEF
14h30 – 15h30
16H00-17H30
Visite au FNUAP
Visite site CCAF
Siège du FNUAP
Boulaos / Assoc. 1
Consultant / Bénef Resp CCAF / RSE
UNICEF
Lundi 27/11
09H00-10H30 Visite site UDC Balbala / Assoc. 2 Consultant /
Enseignant / Élèves
Resp. CRIPEN / RSE
UNICEF
11H00-12H30 Visite site CCAF (À Ras Dika (Maka) Ras – dika / Assoc. 1 Consultant / Bénef Resp UNFD / RSE
UNICEF
16H00-17H30 Visite site CCAF Ras Dika (Boulaos) Ras – dika / Assoc. Q3 Consultant / Bénef Resp CCAF / RSE
UNICEF
Mardi 28/11
9H 00 – 10h30
11h00 – 12h30
16h00 – 17h 30
Visite site CRIPEN
Visite site CRIPEN
Visite site CRIPEN
Balbala / CEM Hodan
1
Balbala / lycée PK 12
Boulaos / CEM
Palmeraie 1
Consultant /
Enseignant / Élèves Resp. CRIPEN / RSE
UNICEF
Mercredi
29/11
9H00 – 10H30
Boulaos / Lycée d’état
Consultant /
Enseignant / Élèves Resp. CRIPEN / RSE
UNICEF
106
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
11h00 – 12h30
15 h 30 – 16h30
Visite site CRIPEN
Visite site CRIPEN
Visite site CRIPEN
Ras Dika / CEM CDF
Ras dika / Lycée
GABODE 1
Jeudi 30/11 Mise en commun des données collectées à Djibouti et analyses
Dimanche
03/12
7h00-11h00
11h00 – 11h30
11h 40 – 12h 30
15h00 – 16h30
Voyage sur Obock
Visite de courtoisie au Préfet
séance de travail avec le conseil général
Échange avec bénéficiaires non scolarisés
Préfecture Obock
Conseil Régional
Association 1
Consultants
RSE UNICEF /
RESP CRIPEN
Lundi 04/12
9h00 – 10h30
10h30 – 12h00
12h00-13h300
16h00-17h30
17h00-17h40
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec les bénéficiaires non scolarisés
Départ sur Tadjourah
Collège
Lycée
LIC
Association 2
Consultants
RSE UNICEF /
RESP CRIPEN
107
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Mardi 05/12
9h00-9h30
10h00-10h30
11h00-12h30
16h00-17h30
Visite de courtoisie au Préfet (préfet Adjoint)
séance de travail avec le conseil général
Échange avec bénéficiaires non scolarisés
Échange avec bénéficiaires non scolarisés
Préfecture Tadjourah
Conseil général
Association 1
Association 2
Consultants
RSE UNICEF /
RESP CRIPEN
Mercredi
06/12
9h00-10h30
10h30 – 12h00
12h00-13h30
15h30
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Retour sur Djibouti
Collège
Lycée
LIC
Consultants
Jeudi 07/12 Mise en commun des données collectées à Djibouti et analyses
Dimanche
10 / 12
7h00 – 9h00
9h00-9h30
9h30-10h00
10h30-12h00
12h00-13h00
16h00-17h30
17h30-18h30
Départ pour Dikhil
Visite de courtoisie au Préfet
séance de travail avec le conseil Régional
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Départ sur Ali-Sabieh
Préfecture Dikhil
Conseil général
Collège
Lycée
LIC
Consultants
108
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Lundi 11/12
9h00-9h30
10h00-10h30
11h00-12h30
16h00-17h30
Visite de courtoisie au Préfet
séance de travail avec le conseil général
Échange avec bénéficiaires non scolarisés
Échange avec bénéficiaires non scolarisés
Préfecture Ali-Sabieh
Conseil général
Association 1
Association 2
Consultants
Mardi 12/12
9h00-10h30
11h00 – 12h30
16h00-17h30
17H30
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Collège
Lycée
LIC
Consultants
Mercredi
13/12
7h00-7h40
9h00-9h30
10h00-10h30
11h00-12h30
16h00-17h30
Départ pour Arta
Visite de courtoisie au Préfet
séance de travail avec le conseil général
Échange avec bénéficiaires non scolarisés
Échange avec bénéficiaires non scolarisés
Préfecture Ali-Sabieh
Conseil général
Association Actions
Arta
Association 2
Consultants
Jeudi 14/12
9h00-10h30
11h00 – 12h30
16h00-17h30
17H30
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Échange avec bénéficiaires scolarisés
Retour Djibouti
Collège
Lycée
LIC
Consultants
Dimanche
17/12
ANALYSE DE DONNEES
COLLECTEES
Lundi 18/12 9h 00
9h 30
Entretien avec le Secrétaire Général du
MENFOP
DEBRIEFING / Observations préliminaires
Siège MENFOP
Siège UNICEF
Consultants / SG
MENFOP
Consultants /
UNICEF /Comité
de pilotage
RSE UNICEF /
Consultants
109
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Mardi 19/12 Départ du Consultant International
Fin de la mission de terrain
110
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Annexe 6 : les outils de collecte de données
Guide d’entretien avec l’Équipe de coordination (Secrétariat Exécutif de Lutte contre le
VIH/SIDA, UNICEF), Autorités gouvernementales (Ministère de la Santé, MENFOP) Guide
d’entretien à utiliser dans les échanges avec les interlocuteurs stratégiques
Ce guide est destiné aux :
• Partenaires gouvernementaux – PG
• Services du bailleur – UNICEF
• Partenaires techniques et financiers de Djibouti – PTF
Ce guide permet identifier les parties prenantes consultées, à collecter de l’information
qualitative de façon ciblée – des éléments de preuve, qui seront utiliser pour générer les constats
de l’étude. Les thèmes à aborder sont indicatifs et doivent être adaptés en fonction de la
catégorie d’interlocuteurs (cf. cadre de droite).
Date ** / ** / 2017
Lieu
Organisation
Nom des interlocuteurs
1.
2.
3.
Fonctions
1.
2.
3.
Coordonnées
1.
2.
3.
Membre de l’équipe chargé de
l’entretien
N°Ordre Questions Commentaires
Formulation du projet
1 Selon vous, le processus de formulation du programme a-t-il été satisfaisant ? A-t-il été suffisamment participatif ? Comment jugeriez-vous la qualité du document de projet final qui a été élaboré ? Les résultats et produits attendus sont-ils toujours pertinents avec les objectifs initiaux de l’INDS ?
2 Selon vous, l’objectif, les résultats attendus et les produits tels que définis dans la cadre logique, puis revus suite à l’évaluation à mi-parcours, répondent-ils toujours aux besoins exprimés par les bénéficiaires au niveau des sites ? Sont-ils toujours pertinents avec les objectifs des plans et des stratégies nationaux et locaux dans le domaine de la compétence de vie courante et du développement social ?
111
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
3 Selon vous, les considérations humanitaires ont-elles été explicitement prises en compte dans la formulation de ce programme ?
4 Selon vous, le montage et la définition des arrangements institutionnels dans le document de projet étaient-ils assez clairs et flexible ?
5 Selon vous, la dimension genre a-t-elle été prise
en compte lors de la formulation du programme ?
Cette dimension est-elle présente dans la mise en
œuvre du programme ? A quels niveaux : - stratégies de mise en œuvre des
activités - comité de pilotage - gestion
Exécution et mise en œuvre
6 Quels ont-été les outils de communication et de
diffusion de l’information utilisés par le
programme aux niveaux local et national ? Selon
vous, le projet a-t-il suffisamment communiqué
vis-à-vis de ses activités auprès de ses partenaires
et acteurs impliqués ?
7 Le programme a-t-il suffisamment été actif vis-à-
vis de sa représentation auprès des partenaires
institutionnels extérieurs ? A-t-il suffisamment
collaboré avec des interventions actives dans les
mêmes zones ? Pourriez-vous citer des exemples
de relations établies ?
8 Selon vous, les bénéficiaires directs se sont-ils appropriés les activités et les résultats du programme ? Pouvez-vous citer des exemples ?
9 Selon vous, le processus de décision, de gestion et
de coordination étaient-ils assez consultatif ?
10 Selon vous, la formulation et l’utilisation des plans de travail annuels étaient-elles pertinentes et fournissaient-elles des informations nécessaires et utiles ?
11 Avez-vous observé des délais dans la mise à disposition des fonds ? Les cofinancements ont-ils été mobilisés tels que prévu ?
12 Le comité de pilotage a-t-il été fonctionnel et a-t-
il joué son rôle tout au long du programme ?
13 Selon vous, les moyens humains et logistiques
mis à disposition pour la coordination et la gestion
de ce programme ont-ils été suffisants et ont-ils
répondu à toutes les exigences liées à la gestion
de ce programme ? La gestion des équipes et la
112
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
mise en œuvre des arrangements institutionnels
ont-elles été performantes ? La communication au
sein des équipes de projet était-elle satisfaisante ?
14 Selon vous, les cadres de collaboration mis en place entre les différentes organisations actives au sein du programme ont-ils été fonctionnels ? Quelle est votre appréciation sur le travail réalisé par les ONG locales ?
15 Selon vous, l’assistance fournie par l’UNICEF a-t-elle été effective, pertinente et a-t-elle répondu aux besoins ?
16 Selon vous, les considérations humanitaires ont-elles été explicitement prises en compte dans la planification et la mise en œuvre de ce programme ?
17 Selon vous, les mécanismes et outils de suivi-évaluation et de rapportage étaient-ils satisfaisants et effectifs ?
18 Selon vous, le système de gestion de l’information mis en place est-il efficace ? Quel est selon vous, le niveau actuel d’utilisation de l’information générée pour la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs ?
19 Les données socio-économiques produites par le programme sont-elles de bonne qualité ? Quelle forme devrait prendre un mécanisme durable de publication, d’utilisation et de protection de l’intégrité de ces données ?
20 Avez-vous mis en place un plan de communication pour la visibilité de cette action ?
Résultats
21 Pouvez-vous, svp, dresser un bilan de la mise en
œuvre des activités et de la réalisation de
l’ensemble des produits ? Quels sont les produits
et les résultats qui sont en voie d’être atteints ?
Existe-t-il un risque que certains résultats ne
soient pas atteints ? Si oui, lesquels ?
22 Quelle est selon vous la probabilité d’atteinte des impacts ? Existent-ils des facteurs qui risquent d’influencer l’atteinte des impacts ? Le programme a-t-il eu des effets sur les revenus et la vie des bénéficiaires ?
23 Quel est selon vous le niveau de sensibilisation du public sur les questions de compétences de vie et le soutien du public pour les activités de compétences de vie ? Le programme a-t-il contribué à améliorer ce niveau ?
113
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
24 Selon vous, existent-ils aujourd’hui des facteurs environnementaux, socio-économiques et/ou institutionnels qui risquent de remettre en cause la durabilité des résultats atteints ? Le programme a-t-il élaboré une stratégie de retrait ?
25 Selon vous, le programme a-t-il contribué au
développement des capacités des gestionnaires
des sites (écoles) pour prendre en charge les
compétences de vie ? Si oui, pouvez fournir des
exemples ?
26 Selon vous, quelle est la probabilité que les
comités de gestion des écoles et des comités de
suivi communautaire des ressources soient
pérennisés sur le long-terme ?
27 Selon vous, les résultats de ce projet et les leçons apprises ont-ils une chance d’être répliqués au niveau d’autres sites et dans d’autres zones géographiques ?
28 Selon vous, le programme compétences de vie courante a-t-il contribué à la résilience des adolescents face aux situations génératrices de risques ?
Guide d’entretien avec les Agences d’Exécution
(CRIPEN, Secrétariat Exécutif, AE/CCAF, UNFD, UDC)
Guide d’entretien à utiliser dans les échanges avec les interlocuteurs opérationnels, dans le
cadre d’une évaluation des résultats.
Ce guide est destiné aux :
• Agence d’exécution – AE (CRIPEN)
• Acteurs non-gouvernementaux – AE (UDC, UNFD & CCAF)
Ce guide permet identifier les parties prenantes consultées, à collecter de l’information
qualitative de façon ciblée – des éléments de preuve, qui seront utiliser pour générer les constats
de l’étude. Les thèmes à aborder sont indicatifs et doivent être adaptés en fonction de la
catégorie d’interlocuteurs (cf. cadre de droite).
Date ** / ** / 2017
Lieu
Organisation
Nom des interlocuteurs
1.
2.
3.
Fonction
1.
2.
3.
Coordonnées 1.
2.
114
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
3.
Membre de l’équipe chargé
de l’entretien
N°Ordre Questions Commentaires
Formulation du projet
1 Selon vous, l’objectif, les résultats attendus et les produits
tels que définis dans le cadre logique, puis revus suite à
la revue à mi-parcours, répondent-ils toujours aux besoins
exprimés par les bénéficiaires au niveau des sites ? Sont-
ils toujours pertinents avec les objectifs des plans et des
stratégies locaux dans le domaine de compétences de vie
courante ?
2 Selon vous, la dimension genre a-t-elle été prise en
compte lors de la formulation du programme ? Cette
dimension est-elle présente dans la mise en œuvre du
programme au niveau local ?
Exécution et mise en œuvre
3 Quels ont-été les outils de communication et de diffusion de l’information utilisés par le programme aux niveaux local et national ? Selon vous, le programme a-t-il suffisamment communiqué vis-à-vis de ses activités auprès de ses partenaires et acteurs impliqués ? A-t-il suffisamment collaboré avec des interventions actives dans les mêmes zones ? Pourriez-vous citer des exemples de relations établies ?
4 Selon vous, les bénéficiaires directs se sont-ils appropriés les activités et les résultats du programme ? Pouvez-vous citer des exemples ?
5 Les populations sont-elles informées suffisamment sur l’organisation qui finance le programme compétences de vie courante ?
6 Selon vous, le processus de décision, de gestion et de
coordination étaient-ils assez consultatif ?
7 Selon vous, les cadres de collaboration mis en place entre les différentes organisations actives au sein du programme ont-ils été fonctionnels ? Quelle est votre appréciation sur le travail réalisé par les ONG locales ?
8 Selon vous, le système de gestion de l’information mis en place est-il efficace ? Quel est selon vous, le niveau actuel d’utilisation de l’information générée pour la planification et la surveillance des compétences de vie courante ?
9 Les données socio-économiques produites par le programme sont-elles de bonne qualité ? Quelle forme
115
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
devrait prendre un mécanisme durable de publication, d’utilisation et de protection de l’intégrité de ces données ?
10 Réalisez-vous des plans de communication pour la visibilité de cette intervention ?
Résultats
11 Pouvez-vous, svp, dresser un bilan de la mise en œuvre des activités et de la réalisation de l’ensemble des produits ? Quelle est selon vous la probabilité d’atteinte des effets ? Existent-ils des facteurs qui risquent d’influencer l’atteinte des effets ? Le programme a-t-il eu des effets sur les revenus et la vie des bénéficiaires ?
12 Quel est selon vous le niveau de sensibilisation du public sur les questions de compétences de vie courante et le soutien du public pour les activités de compétences de vie courante ? Le programme a-t-il contribué à améliorer ce niveau ?
13 Selon vous, existent-ils aujourd’hui des facteurs
environnementaux, socio-économiques et/ou
institutionnels qui risquent de remettre en cause la
durabilité des résultats atteints ?
14 Selon vous, le programme a-t-il contribué au
développement des capacités des formateurs dans les
écoles pour prendre en charge les compétences de vie
courante ? Si oui, pouvez fournir des exemples ?
15 Selon vous, quelle est la probabilité que les comités de
gestion des écoles et des comités de suivi communautaire
des ressources soient pérennisés sur le long-terme ?
16 Selon vous, les résultats de ce programme et les leçons apprises ont-ils une chance d’être et les leçons apprises ont-ils une chance d’être d’être répliqués au niveau d’autres écoles et dans d’autres zones géographiques ?
Guide d’entretiens avec les communautés bénéficiaires
Guide d’entretien à utiliser dans les échanges avec les interlocuteurs dans le cadre de
l’évaluation du programme de compétences de vie courante soumis à une évaluation finale
des résultats
Ce guide est destiné aux :
• Bénéficiaires intermédiaires et finaux - BENEF
Ce guide permet de collecter de l’information qualitative de façon ciblée – des éléments de
preuve, qui seront utilisés pour générer les constats de l’étude. Les thèmes à aborder sont
indicatifs et doivent être adaptés en fonction de la catégorie d’interlocuteurs.
Date
Lieu
Code …../FG/ETS…./V…../2017
116
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Nombre des participants Total : Garçons : Filles : <18 ans :
Membre de l’équipe chargé
de l’entretien
N°
Ordre
Questions Réponses
Formulation du programme
1 Selon vous, les activités appuyées par
le programme répondaient-elles à vos
besoins ?
2 Selon vous, quelles sont les populations touchées par le programme compétences de vie courante ?
3 Selon vous, la dimension genre a-t-
elle été prise en compte dans la
conception du programme ?
4 Selon vous, les groupes les
défavorisés soufrant des iniquités
notamment en ce qui concerne les
adolescents et les jeunes sont-ils pris
en compte dans le programme de
compétences de vie courante ?
Exécution et mise en œuvre
5 Dans quelle mesure vous appropriez-vous les activités et les résultats du programme ? Pouvez-vous citer des exemples ?
6 Selon vous, le programme
communique-t-il suffisamment vis-à-
vis de ses activités auprès de ses
partenaires et acteurs impliqués ?
Collabore-t-il suffisamment avec des
interventions actives dans la zone ?
Pourriez-vous citer des exemples de
relations établies ?
7 Quelle est votre appréciation sur le
travail réalisé par les ONG locales ?
ou le CRIPEN
8 Etes-vous informés de l’organisation
qui a financé les activités du
programme compétences de vie
courante ? Par quels moyens cette
information vous a été donnée ?
9 Quel est selon vous, le niveau actuel d’utilisation de l’information générée pour la planification et la surveillance de compétences de vie courante ?
Résultats
117
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
9 Quels sont les activités qui ont été
mises en œuvre et quels sont les
résultats atteints à votre niveau ?
Existent-ils des facteurs qui risquent
d’influencer l’atteinte des effets ?
10 Le programme a-t-il eu des effets sur
vos revenus et vos conditions ?
11 Selon vous, existent-ils aujourd’hui
des facteurs environnementaux, socio-
économiques et/ou institutionnels qui
risquent de remettre en cause la
durabilité des résultats atteints ?
12 Selon vous, le programme a-t-il
contribué au développement des
capacités des gestionnaires des ONG
locales ou de l’école pour prendre en
charge les activités de compétences de
vie courante ? Si oui, pouvez fournir
des exemples ?
13 Selon vous, le programme
compétences de vie courante a-t-il
touché les populations affectées par
les déplacements dû aux conflits dans
les pays limitrophes ou au
changement climatique ?
14 Selon vous, quelle est la probabilité
que les équipements et la formation
des formateurs dans les écoles et des
comités de suivi communautaire des
ressources soient pérennisés sur le
long-terme ?
Annexe 7 : Déclaration sur l’Éthique:
Cette évaluation est guidée par une équipe d’évaluateurs, et a mis en application, les principes
suivants:
Indépendance : L’Évaluateur est indépendant et n’a pas participé à des activités du
Programme, ni n’a été responsable dans le passé de la conception, de l’exécution ou de la
supervision du programme.
Impartialité : L’Évaluateur s’est attaché à fournir une présentation globale et équilibrée des
forces et faiblesses du programme. Le processus d’évaluation a été impartial à toutes les étapes,
et a pris en compte tous les points de vue reçus de la part des parties prenantes.
Transparence : L’évaluateur a communiqué d’une manière aussi ouverte que possible
l’objectif de l’évaluation, les critères appliqués et l’utilisation attendue des résultats. Ce rapport
118
Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
d’évaluation vise à fournir des informations transparentes sur ses sources, ses méthodes et ses
approches.
Divulgation : Ce rapport sert de mécanisme par lequel les résultats et les enseignements
identifiés dans l’évaluation sont diffusés aux décisionnaires politiques, au personnel
opérationnel, aux bénéficiaires, au grand public et aux autres parties prenantes.
Éthique : L’Évaluateur a respecté le droit des institutions et des individus à fournir des
informations en toute confiance, et les sources des informations et opinions spécifiques figurant
dans le présent rapport ne sont pas divulguées, sauf si nécessaire et uniquement après
confirmation de la part de la personne consultée.
Compétences et capacités : Les références de l’Évaluateur au niveau de son expertise, de son
ancienneté et de son expérience, telles que requise dans les termes de référence sont fournis en
annexe; et la méthode d’évaluation des résultats et des performances est décrite.
Crédibilité : Cette évaluation a été basée sur des données et des observations qui sont
considérées comme fiables et dignes de confiance en ce qui concerne la qualité des instruments,
les procédures et les analyses utilisées pour recueillir et interpréter les informations.
Utilité : L’Évaluateur s’est efforcé d’être aussi bien informé que possible, et le présent rapport
est considéré comme pertinent, opportun et aussi concis que possible. Visant à être le plus
bénéfique possible aux parties prenantes, le rapport présente d’une manière complète et
équilibrée les faits, résultats et problèmes, conclusions et recommandations.
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Annexe 8 : Code Ethique signe entre Evaluateurs
L’équipe d’évaluateurs a veillé à respecter et garantir les aspects d’éthique et de
confidentialité suivant les standards internationaux. Dans ce sens, toutes les personnes
contactées ont été informées de l’exercice et de sa finalité, et une autorisation préalable a été, à
chaque fois, requise oralement pour assurer la participation volontaire. Au cours des visites, les
évaluateurs ont veillé à informer – systématiquement – les populations et le personnel présents
sur la nature de l’exercice, et le volontariat de la participation ou de la présence ont été toujours
respectés. De la même façon, les aspects de sensibilités culturelles ont été pris en compte et
respectés.
L’équipe s’est engagé à mettre en place les mesures techniques et d’organisation interne qui ont
visé à garantir la sécurité des données personnels auxquelles il a eu accès afin d’éviter son
altération, perte ou accès non autorisé, selon les termes prévus dans la réglementation en
vigueur concernant les audits de comptes et l’évaluation
Toute la documentation mise à disposition par l’Unicef a été utilisée strictement dans le cadre
de cette évaluation. Tout droits d’auteurs ainsi que le droit de divulgation de l’information
produite par l’évaluation et à son rapport finale appartiennent à l’entité qui contracte
l’évaluation.
Annexe 9 : Données biographiques des évaluateurs
Dr BODO G. Nazaire : Titulaire d’un Master 2 en Management des organisations et
Doctorant en Projets, Dr BODO est détenteur de plusieurs certificats en évaluation de
développement et dans l’humanitaire. Consultant individuel dans les domaines de la
coopération internationale au développement et l’action humanitaire à partir de 2004, l’Expert
a occupé le poste d’Expert ROM pour la monitoring des programme financés par l’UE (Afrique
Subsaharienne) et celui de consultant national chargé de l’évaluation à la BAD (Abidjan). Il
dirige à présent un bureau d’études spécialisé dans l’évaluation des programmes et la mise en
place de système de suivi-évaluation. Par ailleurs est actuellement Formateur en Management
de projets et en suivi-évaluation dans plusieurs cabinets internationaux et universités privées à
Abidjan (Côte d’Ivoire). Outre son expérience dans les domaines de renforcement des capacités,
Dr BODO Nazaire a évalué des dizaines de projets et programmes dans différents contextes
internationaux, du développement et de l’urgence, dans les domaines de la santé, de l’éducation,
de l’agriculture et de la sécurité alimentaire et de la réponse humanitaire.
M. Hassan Gouda SAID: Spécialiste en santé publique, Titulaire d’un certificat en santé
publique, M. SAID est titulaire d’un Master 2 obtenu à l’Université de Nancy. Il cumule
à son actif une expérience de plus de dix années en évaluation du développement à Djibouti.
Par ailleurs, M. Gouda SAID a travaillé durant plusieurs années en qualité de chargé de
programme de nutrition au bureau de l’UNICEF à Djibouti. Il a assuré également le
monitoring et le suivi des interventions communautaires, l’encadrement et des formations
nationales dans des organisations internationales notamment le PNUD. Il a aussi réalisé et
contribué à de nombreuses évaluations et études dans le domaine de santé publique et sociale
pour le compte du SNU, de l’ADDS et BM.
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
Annexe 10 : Ethical Approuval by HML institutional review board
Research Ethics Approval
7 December 2017
Guédé Nazaire Bodo
Consultant International, specialist in Program Evaluation c/o UNICEF Djibouti Villa Gamal A-Shami, Lot 68 Heron, B.P. 583
Republic of Djibouti
RE: Ethics Review Board findings for: Program of skills in everyday life (lifeskills) 2013
– 2017
Dear Mr. Bodo,
Protocols for the protection of human subjects in the above study were assessed through
an ethics review by HML Institutional Review Board on 29 November – 7 December
2017.
This study’s human subjects’ protection protocols, as stated in the materials submitted, received IRB approval. Please inform this IRB if there are any changes to your human subject protection protocols.
Sincerely,
D. Michael Anderson, Ph.D., MPH
Chair & Human Subjects Protections Director, HML IRB
cc: Abdallah Mohamed Youssouf, Valentina Prosperi, Roumiana Gantcheva, Penelope Lantz, unicef@hmlirb.com
HML Institutional Review Board
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Evaluation finale du programme de compétences de vie courante (ou Life skills) 2013 -2017 – UNICEF Djibouti
1101 Connecticut Avenue, NW Suite 450
Washington, DC 20036 USA
+1.202.753.5040
unicef@hmlirb.com www.hmlirb.com
US Department of Health & Human Services, Office of Human Research Protections IRB
#00001211
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