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Capacité de gériatrie
Mars 2011
Dr G. Delorme
ADENOME DE PROSTATE
• Augmentation du volume prostatique du faite du« vieillissement » de la prostate.– HBP quasi constante chez le sujet > 75 ans.
– Importance du trouble fonctionnel urinaire variable.
– Attention : pathologie parfois évoluée sans plainte du patient.
• Pas de corrélation entre le volume prostatique et la gène ressenti par lepatient
• SAD parfois nécessaire chez le sujet agé :– Pourquoi ?
– SV et bonnes pratiques a connaître +++
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SYPTOMATOLOGIE
• Signes obstructifs (dysurie), irritatifs (pollakiurie).
• Interrogatoire difficile parfois (pas de problème pour uriner, je pisse même 3 fois par nuit).
• Rechercher les complications +++ :• Surveiller la fonction rénale.
• Demander une écho vésico rénale et prostatique avec mesure du RPM en cas de doute sur le statut mictionnel.
• Pas de PSA systématique.
• Signes trompeurs du sujet agé :• Incontinence = souvent mictions par regorgement.
• Infection urinaire = souvent HBP avec résidu post mictionnel.
• Hernie = souvent poussée abdominale per mictionnelles liées à une HBP.
EXAMEN CLINIQUE
• Rechercher un résidu post mictionnel.
• TR :– Volume prostatique.
– Nodule ? Savoir ne pas pousser les investigations devant un nodule isolé.
– Blindage pelvien :• Dosage du PSA recommandé.
• Rechercher des douleurs osseuses +/- calcémie.
• Examen uro complet : – fosses lombaires (néo rein),
– OGE (séquelles d’orchi-épididymite ?).
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BILAN DE L’HBP
• Examen clinique: TR, ex. abdomen• Score I-PSS: évaluation initiale et suivi de la
pathologie prostatique, efficacité du ttt.• Bandelette urinaire ± ECBU.
• En fonction du contexte clinique:– Créatininémie– échographie de l’arbre urinaire par voie abdominale– débitmétrie– (bilan urodynamique)
• Pas d’intérêt du PSA dans suivi de l’HBP.
SUIVI
• Surveillance de l’évolution des symptômes etretentissement sur la qualité de vie
• 1 fois / an
• Pas d’indication de répéter les ex.complémentaires en l’absence d’évolution
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POURQUOI TRAITER ?
• Pour améliorer les symptômes
• Prévenir les risques de complication:
• Infection• Rétention aigüe d’urines• Calcul vésical• Regorgement• Souffrance vésicale• Souffrance rénale
LE CAS DE LA PERSONNE ÂGEE
• Facteurs de comorbidité: diabète, antiagrégantplaquettaire, anticoagulant, grabataire…
• Signes cliniques: infections urinaires répétés, fuites,confusion (rétention aiguë), douleur abdominale(rétention chronique)
• Problème de la rétention chronique: vessie distendue,hypoesthésique (« claquée »)
échec du ttt chir
• Sonde urinaire à demeure ou traitement chirurgical
• Intérêt des nouveaux traitements
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TRAITEMENT MEDICAL DE L’HBP
• PHYTOTHERAPIE
• ALPHABLOQUANTS UROSELECTIFS
• INHIBITEURS DE LA 5-ALPHA-REDUCTASE
• ASSOCIATION THERAPEUTIQUE
TTT DE L’HBP: LA PHYTOTHERAPIE
• Serenoa Repens (Permixon®)• Pygeum Africanum (Tadenan®)
• Action sur la congestion prostatique
• Pas d’effet secondaire
• Efficacité inconstante
• Effet placebo 40%
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TTT DE L’HBP: LES ALPHABLOQUANTS
• Alfusozine, Tamsulosine…• Action sur la composante dynamique de l’obstruction• Délai d’action court (quelques heures)• Effets secondaires:
– Hypotension orthostatique– Vertiges– Tb de l’accommodation– Éjaculation rétrograde
• Ttt en prise unique journalière• Préférer une prise le soir
• NOUVEAUTE:– SILODOSINE (Urorec®, Silodyx®)– Fortement uro-selectif– Diminution de l’hypotension (équivalent Placebo)– Adapté à la personne âgée
TTT DE L’HBP: INHIBITEURS DE LA 5-ALPHA-REDUCTASE
• Finastéride, dutastéride.
• Réduction du volume prostatique (25 à 30%)
• Délai d’action long: 3 mois
• Diminution iatrogène du PSA de 50%
• Effets secondaires:– baisse de libido
– réduction du volume de l’éjaculat
– Impuissance
– gynécomastie
• Intérêt quand volume prostatique > 40 mL
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TTT DE L’HBP: LES ASSOCIATIONS
• Possibilité d’associer la phytothérapie aux 2 autresclasses pour une durée de 3 mois.
• Association Alphabloquant – I5AR– Amélioration du score symptôme
– Diminution discrète du risque de progression de l’HBP
– Potentialisation des effets secondaires
• Association des 2 classes de façon temporaire:– 6 mois en association
– Puis I5AR en monothérapie
TRAITEMENT CHIRURGICAL DE L’HBP
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RESECTION ENDOSCOPIQUE MONOPOLAIRE
• Technique ancienne
• 60000/an dont 55% de plus de 75 ans
• Hospitalisation de 4 à 6 jours
• Permet de traiter des adénome allant jusqu’à 60–80gr.
• Utilisation de glycocol: risque de TURP Syndrome
• Risque d’incontinence inf à 2/1000
• Risque de repousse adénomateuse à distance
• Suites marquées par un syndrome irritatif allant deqq jours à plusieurs semaines
• Arrêt des ttt AO et AAP recommandé
TRAITEMENT CHIRURGICAL DE L’HBP
• Adénomectomie chirurgicale:
– Pour les HBP volumineuse > 60 – 70 mL
– Sous AG ou Rachis-anesthésie
– Hospitalisation 1 semaine en moyenne
– Incision sus pubienne de qq cm
– Effets secondaires / complication:• Éjaculation rétrograde
• Incontinence urinaire (<1 %)
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LES NOUVEAUX TRAITEMENTSadaptés au sujet âgé
Résection bi-polaire
– Le courant passe du générateur au résecteur puis retourne au générateur
– Permet d’utiliser du sérum physiologique à la placedu glycocol, diminution des syndromes deréabsorption
– Pas de durée limite de résection
– Intérêt chez les patients fragiles
– Possible sous AAP
LES NOUVEAUX TRAITEMENTSadaptés au sujet âgé
• Photovaporisation LASER (Greenlight®)– Vaporisation thermique de la prostate par une onde laser
– Diminution du temps de sondage (24 à 48h)
– Diminution du saignement
– Temps opératoire identique à une résection classique
– Utilisation chez les patients sous AAP et AO possible.
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COMPLICATION DE L’HBPLA RÉTENTION D’URINE
• HBP compliquée :– RAU
– Episodes infectieux : Prostatite aigue.
– Rétention chronique d’urines.
• La rétention urinaire chronique :– Fréquent.
– Résidu > 150 ml (mais savoir tolérer un résidu plus important).
– Insuffisance rénale aigue/ chronique avec composanteobstructive.
– Dilatation sur haut appareil.
– Infections urinaires récidivantes.
COMPLICATION DE L’HBPLA RÉTENTION D’URINE
• Rétention chronique d’urines = obstacle prostatiquechronique.– Augmentation progressif du résidu post mictionnel.
– Croissance progressive de la pression intravésicale.
– Dégradation du muscle détrusor secondaire auxhyperpressions vésicales.
– Appartion d’une vessie de lutte avec diverticules et colonnes.
– Vessie hypocontractile puis acontractile.
• 1 er traitement : pose d’une sonde vésicale
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COMPLICATION DE L’HBPLA RÉTENTION D’URINEs
• Rétention aigue d’urines:– Décompensation brutale de l’HBP
– Conditions de survenu
– Recherche de facteur déclenchant (ttt,constipation chronique, fécalome, alitement….)
– Évaluation de la fonction rénale +++
– Diagnostic parfois biaisé chez la personne âgée:• Confusion
• poly pathologie
• Rétention aigue d’urines: moyens diagnostiques
– Examen clinique +++
– Échographie sus pubienne
– Bladder scan (surévalation du volume)
– TDM!
– Chirurgie exploratrice!!!
COMPLICATION DE L’HBPLA RÉTENTION D’URINE
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LA RÉTENTION D’URINEtraitement
• Sondage urèthro-vésical
• CI: prostatite, traumatisme urèthral, sténose
• Sonde vésicale de gros calibre (minimum Ch 16 ou mieux Ch 18)
• Débuter par une sonde droite
• Bien lubrifier la sonde sur toute la longueur
• Verge à 45
• Bien tirer sur la verge
• Enfoncer la sonde jusqu’à la garde
• Douleur au gonflage du ballonnet : sonde dans l’urètre
• Gonfler le ballon à l’eau et pas au serum physiologique
LE SONDAGE VÉSICAL
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• Si échec de pose de SV: cathéter sus pubien
• Contre-indications :
- tumeur de vessie
- absence de globe
- hernie inguinale non réductible
- hématurie macroscopique (relative)
- cicatrice de laparotomie (relative)
- trouble de la crase sanguine (relative)
- pontage vasculaire
LA RÉTENTION D’URINEtraitement
CATHÉTER SUS PUBIEN
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GESTION DES DRAINAGES URINAIRES
• Sonde urèthro-vésicale:– Soins de sondes simples: compresse + eau
journalière
– Préférer les sondes en silicone (latex=sécretion urèthrale)
– Sac de jour / sac de nuit: autonomie du patient
• Cathéter sus pubien:– Soin de pansement tous les 3 jours
– Idem pour les sac
SONDES VÉSICALES et PERSONNES AGÉES
• Problématique :– Difficultés majeur de sevrage de la sonde vésicale :
• Vessie hypo-contractile voir acontractile.
• Patients parfois grabataires (avec cercle vicieux lié à la SV).
• Comorbidité : vessie neurologique (maladie de PK, diabète,…)
• = facteur prédictifs d’échec de sevrage de SV
• En plus : éventuelles CI médicamenteuses ou chirurgicales.
– Morbidité associé au sondage à demeure :• Infections.
• Difficultés de mobilisation, chutes, trauma de sonde vésicale, alitement.
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SEVRAGE DE SONDE
• Illusoire sur vessies « claquées » = Vessierétentionniste avec globe urinaire important
• Sevrage sous traitement médical : toujours enpremière intention– Alpha bloquants ou I5AR ou les 2 associés.
– Sevrage à distance. (Savoir attendre une bonne imprégnationmédicamenteuse).
• Ablation de la SV sans clampage
• Calendrier mictionnel et mesure de RPM
• Sur 24 à 48h
• Savoir donner du temps au patient
ALTERNATIVE A LA SV
• Difficile chez le sujet âgé.
• Auto sondage : – Solution idéale mais :
• Nécessite autonomie physique et cognitive.
• Risque de difficulté de sondage.
• Peu d’indications chez le sujet âgé.
• KT sus pubien : pas/peu d’avantage vs SAD.
• Chirurgie d’incontinentation en cas de vessie claquée :– Permet ablation de SV.
– Remplacée par étuis péniens.
– Resection sphinctérienne, pose de prothèse urèthrale
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COMPLICATIONS DES SONDES VÉSICALES: LES SPASMES
– Fréquent.
– Douleurs intermittentes (= crampes).
– Fuites d’urines pendant les douleurs.
– = intolérance SV avec contractions reflexes douloureuses.
– CAT :• Ballon gonflé à 10 cc max
• Vérifier bon positionnement SV =
– Vessie vide.
– Lavages OK.
• Antispasmodiques.
• Anticholinergiques (Ditropan®…) : attention au glaucome.
• Rivotril.
• Parfois AINS.
– Attention : symptôme mal connu responsable de nombreuses manipulation inutile (Fuite ≠ Sonde bouchée !!!).
COMPLICATIONS DES SONDES VÉSICALES: TRAUMATISMES
– Clinique : • Uréthrorragie.
• SV plus en place = Globe.
• +/- douleurs.
– CAT :• Ablation SV.
• Repose d’une SV simple (pas de double courant !).
• Gros calibre (18-20).
• = urines hématuriques puis claires.
• PAS DE CI AU RESSONDAGE, PAS DE PRECAUTIONS PARTICULIERE SAUF LA CHARRIERE 18 AU MINIMUM
• En cas de persistance de l’urèthrorragie: pansement compressif de verge (compresse + fil) pendant 30 à 60 min
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COMPLICATIONS DES SONDES VÉSICALES: HÉMATURIE
– Favorisé par la SV qui est un corps étrangerirritant.
– Favorisé par les traumatismes, les déplacement, lesantiagrégants plaquettaires, les anticoagulants.
– Souvent peu sévères (regarder couleurs des urinesà la sortie de la verge).
– Si importante ou prolongée :• Echo appareil urologique.
• Cytologies urinaires 3 jours de suite.
• Consulte uro + fibro(avec ECBU traitée depuis 48H)car il nefaudrait pas méconnaitre une tumeur vésicale.
COMPLICATIONS DES SONDES VÉSICALES: INFECTIONS
• Colonisation de sonde : Toute SV est colonisée.
• Corps étrangers = urines troubles, BU positive, ECBUpositive, réaction à type de spasme, urines parfoismalodorante. Ce ne sont pas de signes d’infection.
• Signe infection urinaire = Fièvre sans autre pointd’appel.
• Ne pas traiter une colonisation.
• Ne pas faire d’ECBU systématique sur SAD.
• Sauf si fièvre.
• Ne pas rattacher tous les signes de mauvaisetolérance de la SV à l’ECBU qui sera toujours positive.
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FIEVRE ET SONDE VESICALE
• 1/ Eliminer une cause extra urologique à l’hyperthermie.
• 2/ EC : prostatite ?
Le plus souvent le TR ne retouve pas de prostatite.
• 3/ Faire ECBU.
• 4/ Débuter antibiothérapie.
• 5/ Changement de SV après 48H d’apyréxie.
• 6/ En l’absence de prostatite au TR, durée totale d’antibiothérapie = 5 jours.
• 7/ Pas de contrôle ECBU à la fin de l’antibiothérapie.
COMPLICATIONS DES SONDES VÉSICALES: divers
• SV bouchée: – Préférer un changement
– Si récidive: augmentation de taille et lavage régulier (Vésirig®)
• Paraphimosis : Prévention : s’assurer que le patient est recalloté sur la SV
• Lésion de l’extrémité de la verge, lésion urèthre distale:– Soins locaux précoces
– Parfois indication de pose de cathéter sus pubien
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CONCLUSION
• Pathologie du 3ème âge
• Savoir diagnostiquer les complications
• Problème du cancer de prostate
• Traitements à adapter en fonction desfacteurs de comorbidité des patients
• Évolution des techniques chirurgicales
• Savoir accepter le sondage à demeurepouvant apporter un confort