06.03.2019 19:00 aventure+ / abonnement de noël «1001

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Fazıl Say «Water & Fire» Orchestre Philharmonique du Luxembourg Dmitry Liss direction Fazıl Say piano Après le concert / im Anschluss an das Konzert Grand Auditorium Fazıl Say piano Ce concert est enregistré par radio 100,7 et sera retransmis le 29 avril 2020. 06.03. 2019 19:00 Grand Auditorium Vendredi / Freitag / Friday Aventure+ / Abonnement de Noël «1001 touches»

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Fazıl Say«Water & Fire»

Orchestre Philharmonique du LuxembourgDmitry Liss directionFazıl Say piano

Après le concert / im Anschluss an das KonzertGrand Auditorium

Fazıl Say piano

Ce concert est enregistré par radio 100,7 et sera retransmis le 29 avril 2020.

06.03.2019 19:00Grand Auditorium

Vendredi / Freitag / FridayAventure+ / Abonnement de Noël «1001 touches»

Fazıl Say (1970)Water (Su) op. 45 for piano and orchestra (–2012) Blue Water (Mavi Su) Black Water (Kara Su) Green Water (Yeşil Su)29’

Dmitri Chostakovitch (1906–1975)Symphonie N° 7 en ut majeur (C-Dur) op. 60 «Léningrad» /

«Leningrader» (1941) Allegretto Moderato (poco allegretto) Adagio Allegro non troppo69’

Après le concert / im Anschluss an das KonzertGrand Auditorium

Fazıl Say piano

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Fazıl Say, ambassadeur d’Orient et d’OccidentMax Noubel

Il existe aujourd’hui bon nombre d’excellents pianistes possédant une redoutable maîtrise technique et une solide connaissance des répertoires et des styles. Bardés de diplômes, lauréats de concours internationaux, les meilleurs s’empressent d’enregistrer (trop) rapidement un premier disque et entament, tambour bat-tant, une carrière qui s’annonce toujours des plus prometteuses. Mais pour le mélomane averti, la déception est très souvent au rendez-vous. Un même constat s’impose au concert : tout est propre, juste, parfaitement maîtrisé et pourtant, à peine sorti de la salle, l’empreinte émotionnelle s’est déjà estompée. Car il faut bien le reconnaître, les vrais élus sont peu nombreux. Fazıl Say, né en 1970 à Ankara, fait partie de ces pianistes d’exception qui sont capables de vous bouleverser dans un morceau pourtant déjà cent fois entendu. Depuis ses débuts, il y a presque trente ans maintenant, il n’a cessé de surprendre le public et la critique par la singularité de sa vision artistique. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter son premier enregistrement consacré à Mozart, paru en 1998, qui fut suivi, près de deux décennies plus tard, par une intégrale des sonates. La conception est clairement opératique, fondée sur une palette expressive très large permettant de saisissants contrastes de caractères ou, au contraire, des chan-gements d’atmosphère des plus subtils. Fazıl Say s’est construit au fil des ans un répertoire très large allant de Bach à la musique contemporaine avec un souci constant d’explorer des styles, des langages et des types d’écriture variés. Chaque œuvre est traitée comme une aventure unique où la « prise de risque » est constante. Les accords motoriques du premier mouvement de la Sonate N° 7 de Prokofiev sonnent avec une agressivité rare et le

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finale de la Sonate « Appassionata » de Beethoven déploie une furieuse énergie dans un tempo « à bride abattue ». Mais, à l’op-posé, les Gymnopédies de Satie font entendre une nonchalance chaloupée, subtilement jazzy, tandis que le Nocturne en mi bémol mineur op. 9 de Chopin est étonnamment coloré en demi-teintes. On pourrait multiplier les exemples dans lesquels l’originalité, loin d’être un artifice, découle d’une démarche authentiquement personnelle bousculant la tradition pour mieux la servir.Si aujourd’hui l’art de Fazıl Say est très largement apprécié, sans doute parce qu’il est mieux compris, il a pu déclencher par le passé de vives controverses. Ses détracteurs trouvaient ses inter-prétations trop fantasques, excessives voire racoleuses, tandis que ses admirateurs les appréciaient pour leur audace et leur liberté régénératrice. Mais, aujourd’hui encore, entendre Fazıl Say en concert reste une expérience unique qui ne laisse jamais l’auditeur indifférent et s’imprime en lui pour longtemps. Ce virtuose est ce que l’on pourrait appeler un artiste « hors norme », ce qui le place dans la lignée des Glenn Gould, Friedrich Gulda, Samson François ou Vladimir Horowitz — des pianistes auxquels il voue une grande admiration. Il faudrait également citer Leonard Bernstein dont il se sent artistiquement très proche en raison de la capacité du maestro américain à faire tomber les barrières entre les genres musicaux « savants » et populaires. Fazıl Say avait découvert Bernstein dans son enfance à la télévision turque où il jouait et dirigeait un de ses chevaux de bataille, la Rhapsody in Blue de George Gershwin. Le pianiste turc joua la Rhapsody pour la première fois à Ankara, à l’âge de 17 ans. Il en enregistra en 1999 une magistrale interprétation avec l’Orchestre philhar-monique de New York.

Une performance de Fazıl Say contient toujours sa part de nouveauté, d’inouï pourrait-on dire. Elle est tout sauf la repro-duction d’un enregistrement ou une suite de moments standardisés et prévisibles. Il a parfois poussé très loin sa mission d’interprète qui s’assimile à un vrai travail de recréation.

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Pour preuve, son extraordinaire transcription à quatre mains du Sacre du printemps, réalisée en hommage à son professeur et mentor David Levine, qu’il joue sur un Bösendorfer spécialement conçu pour l’œuvre. Grâce à un système informatique multi-pistes permettant le re-recording et une palette de timbres (rappelant le principe du piano préparé de John Cage) intégrés à l’instrument, il peut jouer les deux parties à lui tout seul.

Le compositeur Aribert Reimann, qui avait pu entendre le jeune prodige alors âgé de seize ans lors d’une visite à Ankara en 1986, avait été un des premiers à être subjugué par ses dons exception-nels. Il l’avait immédiatement recommandé au pianiste David Levine qui se chargea de parfaire sa formation à Düsseldorf puis à Berlin. Par la suite, Fazıl Say devait affiner ses compétences lors de masterclasses régulières avec Menahem Pressler. Pour comprendre ce qui participe de la « singularité Fazıl Say », il faut prendre en compte l’importance essentielle de l’improvisation et de la « narration » qui marquent tous les aspects de sa pensée artistique. Son premier maître, Mithat Fenmen, qui avait été élève d’Alfred Cortot, avait su cultiver l’inclination de l’enfant pour l’improvisation. Il lui recommandait de la pratiquer chaque jour en s’inspirant de moments de sa vie quotidienne. Les improvisations des musiciens traditionnels turcs, qu’il entendit dans sa jeunesse, jouèrent aussi un rôle essentiel, autant dans le développement de l’interprète que du compositeur. Fazıl Say affirme d’ailleurs que, pendant une partie de son enfance, la composition s’apparentait plutôt à un exercice fécond d’impro-visation. Pour lui, interpréter une partition, improviser ou encore composer, c’est se laisser porter par le récit ou l’histoire qui fertilise son imagination. « Les images, dit-il, m’aident, me frappent et m’inspirent. » Ainsi, la Sonate en si mineur de Liszt, dont il a réalisé une orchestration, « est un peu comme une mise en scène, une incarnation spirituelle de Faust, Méphisto, Marguerite, Mime, Siegfried, Fafner, Isolde [et] il s’agit moins de jouer du piano que de vivre ces légendes, en esprit ». De même, ce qui le touche chez Haydn, c’est son amour pour l’humanité car, « dans ses œuvres, il nous parle longuement des hommes et de leur histoire ». L’art de l’improvisa-tion de Fazıl Say s’est aussi développé à travers sa pratique

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intensive du jazz qu’il avait découvert lors d’un festival à Ankara, en 1983. Entendre à 13 ans Oscar Peterson, Keith Jarret et Chick Corea avait été une expérience déterminante. Aujourd’hui, Fazıl Say est un habitué des grandes scènes du jazz comme le Festival de Montreux ou d’Antibes. Il cultive sa passion pour le jazz en soliste, mais également au sein de formations comme le World Jazz Quartet qu’il a fondé avec le joueur de ney (sorte de flûte oblique à embouchure en roseau) Kudsi Ergüner. Fazıl Say aime les rencontres artistiques. Il a formé pendant de nombreuses années un duo avec la violoniste Patricia Koptachinskaja et a collaboré avec des artistes comme, entre autres, le violoniste Maxim Vengerov, le Quatuor Minetti, le violoncelliste Nicolas Altstaed et la mezzo-soprano Marianne Crebassa.C’est aussi un compositeur prolixe à qui l’on doit des pièces pour piano qu’il donne souvent en concert, comme son popu-laire Black Earth, inspiré par le chanteur folklorique et poète Âsık Veysel, ses non moins célèbres Four Dances of Nasreddin Hodja et son Istanbul Album. Élevé dans un milieu intellectuel et artistique (son père, écrivain et musicologue, dirigeait à Ankara le plus grand magazine littéraire et culturel de Turquie), il trouve souvent son inspiration chez les poètes turcs ou orientaux. Son oratorio Nazim (2001), pour solistes, chœur et orchestre utilise des textes de Nâzım Hikmet, tandis que son Requiem est dédié à un autre célèbre poète turc, Metin Altıok. Son concerto pour clarinette Khayyam (2011), dédié à Sabine Meyer, se réfère à la vie et à l’œuvre du poète persan Omar Khayyam. Fazıl Say aime rappro-cher l’Orient et l’Occident en mêlant le jazz, la musique savante et les musiques ethniques. Il utilise souvent dans ses œuvres des instruments de la tradition turque comme le ney, le kudum et la darbuka qu’il associe avec les instruments européens. On lui doit notamment Hezarfen, un concerto pour ney et orchestre. Il aime célébrer son pays natal et la ville d’Istanbul à laquelle il est tou-jours resté très attaché, comme en témoigne son Istambul Symphony (2011). S’il aime autant se produire avec des artistes comme Bobby McFerrin que de composer de la musique de film ou de DJ, il refuse de se livrer à du « crossover » commercial qui met-trait en péril la qualité et la rigueur de son travail artistique.

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Fazıl Say est aussi un homme engagé, imprégné de valeurs humanistes. Son œuvre Gesi Park 1, 2 et 3 (2013/14) évoque la violente répression des manifestations au parc Gezi d’Istanbul. En avril 2012, après avoir ouvertement déclaré qu’il était athée et s’être moqué sur Twitter d’un imam, il fut poursuivi par la justice turque pour « atteinte aux valeurs religieuses de l’islam », et condamné à plusieurs mois de prison — une peine qui fut heu-reusement levée. En 2008, Fazıl Say a été nommé ambassadeur pour le dialogue interculturel par l’Union européenne. En 2016, il a reçu le Prix international Beethoven des droits de l’homme, de la paix et la liberté, l’intégration et la lutte contre la pauvreté.

Spécialiste de la musique américaine, Max Noubel a publié de nombreux articles notamment sur Charles Ives, Henry Cowell, Elliott Carter, les minimalistes ou encore John Adams. Son ouvrage Elliott Carter, ou le temps fertile, préface de Pierre Boulez, a reçu le Prix des Muses en 2001. Pour le centenaire de la naissance de Leonard Bernstein, en 2018, il a publié l’essai Leonard Bernstein, histoire d’une messe sacrilège.

Fazıl Sayphoto: Marco Borggreve

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Une symphonie de feu et de sangLa Symphonie « Léningrad » de Dmitri ChostakovitchSofiane Boussahel (2013)

L’histoire de la genèse et de la création de la Symphonie N° 7 « Léningrad » est étroitement liée au contexte difficile imposé au compositeur par la censure stalinienne d’une part, par les condi-tions difficiles de la guerre d’autre part. L’œuvre exprime l’enga-gement patriotique et la compassion à l’égard des victimes. Aussi contribua-t-elle quelque peu à rétablir Chostakovitch dans les bonnes grâces du régime. Avec la Symphonie N° 5, créée en 1937 à Léningrad, présentée en 1938 à Paris, Chostakovitch s’était certes imposé en tant que figure de tout premier plan du paysage musical soviétique. Le succès retentissant de cette œuvre ne plut pas, cependant, à l’ensemble de la nomenklatura des cercles culturels : il fallait absolument, pour que l’œuvre soit adoubée par les hautes instances, qu’elle soit décrite dans les termes d’une « tragédie optimiste ». La première de l’opéra Lady Macbeth du district de Mtsensk en 1934 avait posé des difficultés d’une toute autre taille à Chostakovitch. Si cette création lyrique reçoit d’emblée un écho international, un article de La Pravda s’en prend violemment au « chaos [qui] remplace la musique », assimilant le compositeur et sa musique à des avatars de la décadence bourgeoise, un jugement qui, publié dans un quotidien à grand tirage, ne pouvait qu’influencer les autorités soviétiques, jusqu’à la personne de Staline.

Dans ce climat délétère, on propose encore à Chostakovitch, après la création de sa Symphonie N° 6, la réorchestration du Boris Godounov de Moussorgski – mais les commanditaires pré-fèrent, devant les « amicales » pressions émanant de ces mêmes autorités, substituer la version de Rimski-Korsakov à celle de

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Chostakovitch. À l’aube du 22 juin 1941, les troupes allemandes pénètrent en Union Soviétique. Le 8 août commence une longue série d’épisodes de bombardements qui ne prendra fin qu’en février 1944 (900 jours et 900 nuits). Chostakovitch voulut rester à Léningrad et insista pour être mobilisé bien que la pré-sence des créateurs de talent au sein des corps de défense ne fût pas encouragée.

La composition de la Symphonie N° 7 fut commencée le 19 juillet 1941. Chostakovitch se confia plus tard au sujet du projet initial : « J’ai voulu écrire une œuvre sur les hommes de chez nous, qui deviendront des héros dans le combat qu’ils livrent à l’ennemi au nom de la victoire… En travaillant à cette nouvelle symphonie, j’ai songé à la grandeur de notre peuple, à son héroïsme, aux merveilleuses idées humanistes, aux valeurs humaines, à notre nature superbe, à l’humanité, à la beauté. […] Je dédie ma Septième Symphonie à notre combat contre le fascisme, à notre victoire inéluctable sur l’ennemi et à Léningrad, ma ville natale. »

Dmitri Chostakovitch en couverture du Time Magazine en 1942

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Pour ce qui est de la facture de la Symphonie N° 7, du langage musical qui y est à l’œuvre, il convient tout d’abord de mention-ner la durée monumentale de l’œuvre, environ soixante-quinze minutes, de même que l’hésitation première de Chostakovitch quant à savoir s’il allait écrire une symphonie en un seul mouve-ment ou bien en quatre mouvements intitulés successivement : 1. La guerre, 2. Souvenirs, 3. Les grands espaces de ma partie, 4. La victoire. Les sous-titres ne furent cependant pas retenus. Frappante est la structure du premier mouvement, car l’organisa-tion en apparence classique recèle une conception moderne de la construction de la forme musicale par juxtaposition et contraste : « Lorsque j’ai écrit le premier mouvement, j’ai dû renoncer au développement usuel, traditionnel, et le remplacer par un nouvel épisode médian, faisant contraste. Une telle forme, me semble-t-il, ne se rencontre pas fréquemment dans la musique symphonique. Cette idée m’a été inspirée par le programme de l’œuvre. […] Le deuxième mouvement [est] un intermezzo lyrique, très tendre. Contrairement au mouvement précédent, il n’a aucun programme et ne contient aucune image concrète. On y trouve une pointe d’humour (je ne peux m’en passer !) ; Shakespeare n’ignorait pas la valeur de l’humour de la tragédie, et il savait que l’on ne peut pas imposer aux auditeurs une tension continue. »

La partition achevée le 27 décembre 1941 fut créée le 5 mars 1942 par l’orchestre du théâtre du Bolchoï de Moscou, lequel avait été évacué à Kouïbychev. Les techniques de radiodiffusion offrent à l’événement un retentissement international, si bien que l’on cherche dans le monde entier à se procurer la partition. Un microfilm en est tiré, qui part pour les États-Unis via l’Iran, l’Irak, l’Égypte, traversant le continent africain. On attendait en effet la « nouvelle symphonie de Chostakovitch » avec impatience, et ce avant même que sa composition fût achevée. La création américaine, confiée à Arturo Toscanini, eut lieu le 19 juillet 1942 à New York, avec l’orchestre de la NBC. Le succès fut tel que la Symphonie N° 7 fut entendue soixante-deux fois sur le continent américain durant la seule saison 1942/43.

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Le contexte de composition de la Symphonie N° 7 est résumé dans le témoignage poignant du critique et compositeur Valerian Bogdanov-Beresovski, ami intime de Chostakovitch : « Les immenses pages de la partition étalées sur le bureau révélaient l’importance de la formation orchestrale. Chostakovitch nous joua la nouvelle symphonie avec nervosité et intensité. Il s’efforçait manifestement de rendre toutes les nuances de la palette orchestrale. L’impression fut colossale. C’est une étonnante image de l’époque actuelle, un reflet des événements extérieurs, qui a été traduit dans une forme musicale très complexe, sans affadir ce genre le moins du monde. La symphonie est audacieuse et intrépide dans son contenu comme dans sa forme, surtout dans le premier mouvement. […] Soudain, nous entendons le hurlement strident des sirènes dans la rue. Lorsqu’il eut finit le premier mouvement, le compositeur demanda donc à sa femme et à ses deux enfants de rejoindre l’abri, mais lui-même refusa de s’interrompre. »

Après une classe préparatoire littéraire, Sofiane Boussahel se destine à des études de musique et musicologie. Ayant suivi une formation au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et un cursus doctoral et agrégatif à l’Université de Paris-Sorbonne, il a été dramaturge du Théâtre du Capitole de Toulouse, Programme Editor à la Philharmonie Luxembourg et chargé de diffusion chez RML Productions.

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Fazıl Say und Dmitri Schostakowitsch am Ufer der DeutbarkeitTomi Mäkelä

«Ich widme meine Siebte Symphonie unserem Kampf gegen den Faschismus, unserem unabwendbaren Sieg über den Feind, und Lenin-grad, meiner Heimatstadt.» Prawda, das nicht nur für die Wahrheit berühmte Zentralorgan der KPdSU, druckte diese Worte von Dmitri Dmitrijewitch Schostakowitsch (1906–1975) nach der Uraufführung der «Leningrader» Symphonie N° 7 (1941). Die nur eingeschränkt authentisch wirkende Widmung suggeriert ein Programm. Drei Jahrzehnte später, in den ebenfalls nur zum Teil glaubwürdigen Gesprächen mit Solomon M. Volkov (den soge-nannten Memoiren, 1979), bemängelte Schostakowitsch das Poli-tische in der Berichterstattung über die Symphonie. Wer seiner Musik per dedicationis ein außermusikalisches Thema gibt, darf sich nicht wundern, wenn über das Drumherum auch geschrieben und gesprochen wird, aber womöglich wurde ihm die Widmung nur untergejubelt.

Auch von Fazıl Say (*1970) gibt es Hinweise, die um das Klavier-konzert Water (2012) herum ein semantisches Feld generieren. Natürlich müssen nicht alle verbalen Äußerungen eines Tonsetzers ernst genommen werden, zumal ein Wort ja per se missverständ-lich sein kann. Manche Titel führen sogar willentlich in die Irre. Insbesondere dort, wo die Freiheit der Meinungsäußerung gering- geschätzt wird, können auch Künstler gewichtige Gründe haben, zu verschweigen, warum sie etwas getan haben. Und auch Intimes kann die Verheimlichung des Werksinns verursachen.

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Das Leben, vom «Wasser» umgebenIm Juni 2012 wurde Fazıl Say wegen Verletzung religiöser Werte angeklagt und im April 2013 zur Freiheitsstrafe auf Bewährung verurteilt. Tatsächlich hatte er die aus westlicher Sicht sexuell diskriminierend anmutende Vorstellung seiner Landsleute vom Paradies verspottet. Zudem hatte er gedroht, die Türkei zu ver-lassen, so sehr verabscheute er die Intoleranz. Das Urteil wurde widerrufen, doch man legte Say nahe, die Provokation nicht zu wiederholen.

In jenem aufwühlenden Jahr 2012 entstand das Klavierkonzert Water op. 45 als Auftragswerk der Festspiele Mecklenburg- Vorpommern und des Menuhin Festivals Gstaad. Die Urauffüh-rung fand am 18. August 2013 unter Kristjan Järvi und mit dem Gstaad Festival Orchestra in der Reihe «Fokus Wasser» in einer Haferscheune in Stolpe bei Anklam statt. Inzwischen ist es auch unter Leitung von Naci Özgüc in Antalya, Hannu Lintu in Barcelona, Karl-Heinz Steffens in Mannheim, Andris Poga in Toulouse und Paris, Dan Ettinger in Stuttgart und zuletzt Ariane Matiakh in Berlin, insgesamt zwanzig Mal, erklungen.

Politisch-philosophische Obertöne wären also zu erwarten, doch das Konzert wirkt verspielt formschön wie Händels Water Music. Mavi Su (Blaues Wasser, erster Satz) ‹handelt› von den Meeren und Ozeanen. Kara Su (Schwarzes Wasser, zweiter Satz) ‹von› Seen und Yesil Su (Grünes Wasser, dritter Satz) ‹von› Flüssen.

Mavi Su beschreibt das grenzenlose blaue Wasser des Meeres «meditativ». Der Komponist hat in Bezug auf diesen Satz von «unseren Empfindungen beim Betrachten der Bewegungen des Meeres», vom «Klang von Ebbe und Flut», von «exotischen Geräuschen» und der «einfachen Freude, die wir angesichts der Reinheit des Meeres und des Himmels erleben» gesprochen. Die Musik ist lebendig und hell, voller subtiler Energie, im Detail dynamisch und vielfältig. Exo-tische Klangkörper ergänzen das Erscheinungsbild des Orchesters. Für das Meer – den Ursprung des Lebens auf Erden – wird so eine Klangikone geschaffen. Kara Su illustriert einen See sowie

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Fazıl SayPhoto: Marco Borggreve

Ereignisse der Umgebung. «Alles passiert in der Nacht», hat Say gesagt. «Das Stück ist dem See, der Ruhe, dem Mond und seinem Licht gewidmet. Mit ihren bizarren Klängen geben Daxophon [ein mit einem Cello- oder Bassbogen angestrichenes Holzbrettchen] und Waterphon dem Ganzen etwas Überraschendes. Der schnelle mittlere Teil ähnelt einem Elfentanz…» Yesil Su «fokussiert die strömenden Flüsse».

Das klingt impressionistisch. Doch dann bringt Say Heraklits panta rhei ins Spiel – in seiner eigenen Übersetzung: «Der Fluss bleibt immer derselbe, aber das Wasser bleibt niemals das gleiche.» Heraklits Lehre vom «Fluss», bekannt in vielen Varianten, ist ein Manifest der Veränderlichkeit und somit fundamental antikon-servativ. In seinen gedruckten Notizen bleibt Say jedoch demon-strativ objektiv: «Die vibrierenden Instrumente, die vom Orchester gespielt werden, muten wie schwingende Töne an, die aus allen Ecken kommen. Am Ende flüstern die Orchestermitglieder in ihrer jeweiligen Muttersprache: ‹Wasser schenkt Leben. Leben kommt aus dem Wasser und geht zum Wasser zurück. Wasser bedeutet Leben. Leben entsteht aus Wasser.›»

Das Impressionistische betrifft also nur die Oberfläche. Wer über Wasser wie Heraklit denkt, anstatt ökologische und touristische Akzente zu setzen, übersieht den idealistischen und den moder-nen Sinn von Says Mantra wohl kaum – als eine Metapher der «Bejahung des Vergehens» (Nietzsche), aber in der Muttersprache der Ausführenden, also regional und national. So gesehen hat eine einfallsreiche Naturnachahmung auch eine politische Bot-schaft. Die Deutung der Farben ist jedoch kulturbedingt. Auch wenn Say in der Türkei lebt, spricht er mit seiner Musik in erster Linie die Europäer an. Im Westen steht Blau (erster Satz) für Stille und Harmonie, für Ewigkeit und Wahrheit, Schwarz (zwei-ter Satz) je nach Region für Trauer, aber auch für Kreativität und Ernsthaftigkeit. Grün (dritter Satz) symbolisiert Frühling, der im Geiste der Romantik politische Veränderung bedeutet. Auch das Prinzip Hoffnung und die Willenskraft sind grün.

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Spiegelbild der ZeitEnde Juni 1941 griff die deutsche Wehrmacht die Sowjetunion auf breiter Front an, aber erst am 8. August erreichte sie die Ostsee südwestlich von Leningrad. Am 8. September begann die «Blockade», sie wurde erst im Februar 1944 beendet. Mühsam wurde die Nordfront von Leningrad bis zur «Sturmbock-Stellung» am Eismeer, aufgelöst. Bis Anfang 1945 blieb Schostakowitschs «Leningrader» Symphonie als Mahnmal somit aktuell.

Die Partei setzte auf die Wehrkraft der Zivilisten in Leningrad. Die Elite, also auch Dmitri Schostakowitsch, wurde in Kuibyschew (Samara) an der Wolga in Sicherheit gebracht. Circa 1,3 Million Leningrader flüchteten strapaziös und riskant über den riesigen Ladoga-See, für die Elite wurde hin und wieder der Luftweg frei-gehalten. Doch Schostakowitsch bestand darauf zu bleiben. Zumal als Freiwilliger, leitete er die Musik eines Soldatentheaters, half in einer Brandwache, organisierte Konzerte für die Soldaten und bewachte das Musikinstitut. Er liebte seine Heimat und ris-kierte für sie sein Leben und das seiner jungen Familie; so lautet zumindest die Legende.

Dmitri Schostakowitsch

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Nebenbei komponierte er seine Symphonie in C-Dur op. 60. «Ich wollte ein Werk über unsere Menschen schreiben, die im im Namen des Sieges geführten Kampf gegen den Feind zu Helden werden.» Es hat viele Debatten um die Bedeutung der Themen gegeben – bis hin zum Verdacht auf antisowjetische Systemkritik –, die aber mit Blick auf den tragischen Entstehungskontext zynisch wirken. Die anekdotischen Satztitelskizzen «Krieg», «Erinnerung», «Heimatliche Weiten» und «Sieg» sowie das Nachdenken über die Bedeutung von angeblichen Anleihen (etwa aus Lehárs Die lustige Witwe) schränken das Hören ein. Doch ganz allgemein dürfte es um ‹Heldenhaftigkeit› des ‹Volkes›, «wunderbare humani-stische Ideen» und Natur gehen.

Die Stimmung in Leningrad, die sich im Würgegriff der Wehr-macht befand, war von Anfang an eigentümlich, was Stoff für mehrere große Romane und Filme gegeben hat. Die Empörung war legitim, das Tragische urtümlich. Zwar hatte die Rote Armee den Krieg im Nordosten durch einen Angriff auf Finnland bereits Ende November 1939 begonnen, jedoch als Reaktion auf den Überfall der Wehrmacht auf Polen. Die Topographie der Region war heikel. Der segelbegeisterte Zar Peter «der Große» hatte die Metropole 1703 in einem von karelischen Stämmen besiedelten Feuchtgebiet an der Newabucht gegründet, denn er wollte den Zugang zur Ostsee befestigen. Das von den Nieder-landen inspirierte städtebauliche Wagnis bekam den Namen «Sankt-Piterburg». Karelier lebten aber weiterhin in der Region. 1917/18 gründeten sie mit den übrigen Finnen und Finnländern ihren eigenen Staat mit einer Südostgrenze bei Sestra etwa dreißig Kilometer nordwestlich vom Newskij-Prospekt. Der hun-dertdreitägige «Winterkrieg» von 1939/40 war nötig, damit die Rote Armee die Schutzzone um Leningrad um die Fläche Belgiens erweitern konnte. Dennoch – und trotz des enormen Druckes aus Berlin – nahm die finnische Armee an der Blockade von 1941 bis 1944 nicht teil, wohl aber an den Kämpfen im Umland.

Wer wie Schostakowitsch mit 19 eine geniale Symphonie N° 1 geschrieben hatte, verdiente es, mit 35 auch mit etwas gröberen Mitteln ein Weltstar zu werden. Er beherrschte schamaneske

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Betörung genauso wie akademische Avantgarde. Wer wie er gezeigt hatte, dass er das künstlerische Niveau ohne Mühe halten konnte, hatte das moralische Recht auf Popularität weltweit – auch mit Hilfe eines eher bombastischen Werkes, das «den Klang zu bisher unbekannten Ausmaßen» steigert, wie Krzysztof Meyer in seiner Schostakowitsch-Monographie (2008) subtil kritisch meint.

Es wirkte politisch opportun, dass das Werk so gut wie fertig war (zumindest aber die ersten drei Sätze), als Schostakowitsch am 1. Oktober 1941 mit Frau und zwei Kindern (angeblich wider Willen) doch noch evakuiert wurde. Wir wissen indes nicht, ob die vom Komponisten widergegebene Chronologie stimmt. Tatsächlich ist nicht einmal bekannt, ob die Verzögerung der Flucht ausschließlich mit Schostakowitschs Einstellung zu tun gehabt hatte, oder ob die ersten Flieger eventuell voll gewesen waren oder ob sogar Flugangst eine Rolle gespielt hatte. Die Quellenlage ist konfus. Ganz und gar fertig war die Partitur am 27. Dezember. Die unmittelbarste Wirkung entfaltet das Allegretto (I.), das als Mit- telteil einen spektakulären ‹Invasionsabschnitt›, eine Art Variations- zyklus hat. Moderato, poco allegretto (II.) hat Schostakowitsch selbst mit Shakespeares Humor in einer Tragödie verglichen.

Schostakowitschs Symphonie wurde am 5. März 1942 in der Exilmetropole der Leningrader Künstler in Kujbyschew von Samuil Samosud und dem aus Moskau geflüchteten Orchester des Bolschoi-Theaters uraufgeführt. Danach begann das Wett-rennen um die Aufführungsrechte. Dieselben Dirigenten in den USA und Großbritannien, die zehn Jahre lang Sibelius um das Uraufführungsrecht auf dessen geplante Achte Symphonie verge-bens angebettelt hatten, bedrängten die Gesandten der Sowjet- union als Schostakowitschs Rechtsvertreter. Die fulminante Wirkung der Symphonie auf das Publikum war aus Rundfunk-übertragungen bekannt und die Partitur befand sich als Mikrofilm auf dem Geheimweg gen Westen. Die Umstände garantierten das Interesse überall, wo Sympathie für Russland möglich war. So wurde Schostakowitsch der weltweit berühmteste Komponist der Gegenwart, auf dessen Ruhm sogar Stalin neidisch gewesen sein soll.

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Ein Musikerkollege, der am 17. September die ersten drei Sätze mit Schostakowitsch am Klavier hören durfte, beschrieb sie später als «Spiegel der gegenwärtigen Zeit». Der polnisch-amerikanische Dirigent Artur Rodzinski belehrte den Sowjetbotschafter in Washington: «Die Aufführung der Symphonie N° 7 kann mindestens das Äquivalent für mehrere Waffentransporte sein, mit dem Unterschied jedoch, dass die Musik ihr Ziel sicherer und wirkungsvoller erreichen wird.» Angeblich wurde in Leningrad sogar das Kanonenfeuer zur Verteidigung am 9. August 1942 für die Zeit der ersten Auf-führung vor Ort abgesetzt, um die Musik ihre Gewalt entfalten zu lassen. Das legendäre Ereignis wurde 1957 erstmals für die Leinwand produziert und 1958, im Jahr der «Zweiten Berlin-Krise», sogar in den USA vorgeführt.

Vom tragischen Entstehungskontext losgelöst steht die Symphonie heute etwas im Schatten anderer Werke von Schostakowitsch. Aber wen der Zauber der «kämpferischen Stimmung», die «mit-reißende Atmosphäre» und «das edle Pathos» des 35-Jährigen erfasst, so wie die Russen im «Großen Vaterländischen Krieg» und viele Zeitgenossen, muss sich nicht schämen, auch wenn dem Werk die sublime Universalität einer symphonischen Ode à la Beethoven und Schiller fehlt.

Tomi Mäkelä, seit 2009 Professor an der Martin-Luther- Universität Halle-Wittenberg. Autor u. a. von Jean Sibelius (Woodbridge 2011) und Saariaho, Sibelius und andere. Neue Helden des neuen Nordens (Hildesheim 2014).

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Orchestre Philharmonique du Luxembourg

Gustavo GimenoDirecteur musical

KonzertmeisterPhilippe KochHaoxing Liang

Premiers violons / Erste ViolinenFabian PerdichizziNelly GuignardRyoko YanoMichael BouvetIrène ChatzisavasAndrii ChugaiBartlomiej CiastonFrançois DopagneYulia Fedorova Andréa GarnierSilja GeirhardsdottirJean-Emmanuel GrebetAttila KeresztesiDarko MilowichDamien PardoenFabienne Welter

Seconds violons / Zweite ViolinenOsamu YaguchiSemion GavrikovChoha KimMihajlo Dudar

Sébastien GrébilleGayané GrigoryanQuentin JaussaudMarina KaliskyGérard MortierValeria PasternakJun QiangKo TaniguchiGisela ToddXavier Vander LindenBarbara Witzel

Altos / BratschenIlan SchneiderDagmar OndracekKris LandsverkPascal AnciauxJean-Marc ApapOlivier CoupéAram DiulgerianOlivier KauffmannEsra KerberUtz KoesterGrigory MaximenkoPetar MladenovicMaya Tal

Violoncelles / VioloncelliAleksandr KhramouchinIlia LaporevNiall Brown Xavier BacquartVincent Gérin

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Sehee KimKatrin ReutlingerMarie Sapey-TriompheKaroly SütöLaurence VautrinEsther Wohlgemuth

Contrebasses / KontrabässeThierry GavardChoul-Won PyunNNDariusz WisniewskiGilles DesmarisGabriela FragnerAndré KiefferBenoît LegotIsabelle Vienne

Flûtes / FlötenEtienne PlasmanMarkus BrönnimannHélène BoulègueChristophe Nussbaumer

Hautbois / OboenFabrice MélinonPhilippe GonzalezAnne-Catherine Bouvet-BitschOlivier Germani

Clarinettes / KlarinettenJean-Philippe VivierArthur StockelBruno GuignardEmmanuel Chaussade

Bassons / FagotteDavid SattlerEtienne BuetFrançois BaptisteStéphane Gautier-Chevreux

Cors / HörnerMiklós NagyLeo HalsdorfKerry TurnerLuise AschenbrennerMarc BouchardAndrew Young

Trompettes / TrompetenAdam RixerSimon Van HoeckeIsabelle MaroisNiels Vind

Trombones / PosaunenGilles HéritierLéon NiGuillaume Lebowski

Trombone basse / BassposauneVincent Debès

TubaCsaba Szalay

Timbales / PaukenSimon StierleBenjamin Schäfer

Percussions / SchlagzeugBéatrice DaudinBenjamin SchäferKlaus Brettschneider

Harpe / HarfeCatherine Beynon

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InterprètesBiographies

Orchestre Philharmonique du LuxembourgGustavo Gimeno Directeur musicalL’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) incarne la vitalité culturelle de ce pays à travers toute l’Europe depuis ses débuts éclatants en 1933 sous l’égide de Radio Luxembourg (RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné par l’État. Il entre en 2005 en résidence à la Philharmonie Luxembourg, salle vantée pour son acoustique exceptionnelle. Avec ses 98 musiciens issus d’une vingtaine de nations, l’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité développée par ses directeurs musicaux successifs, Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey, Emmanuel Krivine et aujourd’hui Gustavo Gimeno qui entame sa cinquième saison à la tête de la phalange. Depuis quatre saisons, l’OPL enregistre sous le label Pentatone ce qui a permis à sept disques de voir le jour, consacrés à Bruckner, Chostakovitch, Debussy, Mahler, Ravel, Rossini ou encore Stravinsky. On compte parmi les parte-naires musiciens de la saison 2019/20 les Artistes en résidence Isabelle Faust et Daniel Harding. Depuis 2003, l’orchestre s’engage par des concerts pour les scolaires, les enfants et les familles, des ateliers, des concerts dans les écoles. Il noue par ailleurs d’étroites collaborations avec le Grand Théâtre de Luxembourg, la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, le CAPE d’Ettelbruck et radio 100,7. Invitée dans le monde entier, la formation fait cette saison sa première tournée en Amérique du Sud. L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture du Grand-Duché et soutenu par la Ville de Luxembourg. Son

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sponsor officiel est Cargolux et ses sponsors sont Banque de Luxembourg, BGL BNP Paribas, Post et Mercedes. Depuis 2010, l’OPL bénéficie de la mise à disposition par BGL BNP Paribas du violoncelle «Le Luxembourgeois» de Matteo Goffriller (1659–1742).

Orchestre Philharmonique du LuxembourgGustavo Gimeno ChefdirigentSeit seiner 1933 erfolgten Gründung im Kontext der Sendetätig- keit von Radio Luxembourg (RTL) steht das Orchestre Philhar-monique du Luxembourg (OPL) für die kulturelle Vitalität des Landes im Herzen Europas. Vom Jahr 1996 an erhielt das OPL einen Leistungsauftrag durch die öffentliche Hand, und seit 2005 hat es sein Domizil in der Philharmonie Luxembourg gefunden, wo es in einem akustisch herausragenden Saal musizieren kann. Mit 98 Musikerinnen und Musikern aus rund zwanzig Nationen besetzt wird das OPL besonders für die Eleganz seines Klangs geschätzt, der von den aufeinander folgenden Chefdirigenten Henri Pensis, Carl Melles, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon, Bramwell Tovey und Emmanuel Krivine entwickelt wurde und weitere Entwicklung durch Gustavo Gimeno erfährt, der nunmehr im fünften Jahr an der Spitze des Klangkörpers steht. Seit vier Spielzeiten ist das OPL für seine Aufnahmen mit dem Label Pentatone verbunden; bislang sind sieben Alben erschienen mit Interpretationen von Werken Bruckners, Schostakowitschs, Debussys, Mahlers, Ravels, Rossinis und Strawinskys. Zu den musikalischen Partnern der Saison 2019/20 gehören die Artists in residence Isabelle Faust und Daniel Harding. Seit 2003 engagiert sich das Orchester stark im Bereich der Veranstaltung von Konzerten und Work-shops für Schüler, Kinder und Familien. Es arbeitet auch eng mit dem Grand Théâtre de Luxembourg, der Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, dem CAPE Ettelbruck und Radio 100,7 zusammen. Nach Gastspieleinladungen in zahlreiche Länder unternimmt das Orchester in der aktuellen Saison zum ersten Mal eine Tournee durch Südamerika. Das OPL wird vom

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Orchestre Philharmonique du Luxembourgphoto: Johann Sebastian Hänel

Orchestre Philharmonique du Luxembourgphoto: Johann Sebastian Hänel

Kulturministerium des Großherzogtums subventioniert und von der Stadt Luxemburg finanziell unterstützt. Cargolux ist offizieller Sponsor des Orchesters. Weitere Sponsoren sind die Banque de Luxembourg, BGL BNP Paribas, Post und Mercedes- Benz. Seit 2010 befindet sich dank des Engagements von BGL BNP Paribas im Instrumenteninventar des Orchesters das von Matteo Goffriller (1659–1742) gefertigte Violoncello «Le Luxembourgeois».

Dmitry Liss direction L’énergie et la musicalité de Dmitry Liss emportent l’adhésion du public non seulement en Russie, où il est l’un des chefs les plus importants d’aujourd’hui, mais dans le monde entier. Depuis 1995, en tant que chef et directeur artistique de l’Ural Philhar-monic Orchestra, il a transformé la phalange en un ensemble d’excellence. Chef invité recherché, il a travaillé avec des orchestres de renom tels que l’Orchestre National de France, le Bergen Philharmonic Orchestra, le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra et l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Au début de la saison 2016/17, il a été nommé chef principal de la Philharmonie Zuidnederland. Dmitry Liss est un partenaire musical apprécié de nombreux solistes réputés. Avec Boris Berezovsky, il a enregistré tous les concertos pour piano de Sergueï Rachmaninov et le Concerto pour piano N° 2 de Brahms pour Mirare, ainsi que les concertos pour piano de Khatchatourian et Tchaïkovski pour Warner Classics. Dmitry Liss est né à Balashov et a fait des études de violon, de clarinette et de musicologie avant de devenir l’élève puis l’assistant de Dmitri Kitajenko au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Récompensé par plusieurs prix russes et internationaux, il a été nommé en 2011 «Artiste du peuple de la Fédération de Russie», plus haut titre honorifique qui distingue des réalisations exceptionnelles dans le domaine artistique. Dmitry Liss s’est produit pour la dernière fois à la Philharmonie Luxembourg en novembre 2019, à la tête de l’Ural Philharmonic Orchestra.

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Dmitry Lissphoto: Simon van Boxtel

Dmitry Liss LeitungMit Energie und Musikalität überzeugt Dmitry Liss das Publikum nicht nur in Russland, wo er heute zu den wichtigsten Dirigenten gehört, sondern weltweit. Seit 1995 hat er das Ural Philharmonic Orchestra als Chefdirigent und künstlerischer Leiter zu einem exzellenten und vielseitigen Klangkörper geformt. Als gefragter Gastdirigent hat er mit renommierten Orchestern wie dem Orchestre National de France, dem Bergen Philharmonic Orchestra, dem Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra und dem Orchestre Philharmonique du Luxembourg zusammen-gearbeitet. Zu Beginn der Saison 2016/17 wurde er außerdem zum ersten Chefdirigenten der Philharmonie Zuidnederland berufen. Für viele große Solisten ist Dmitry Liss ein geschätzter musikalischer Partner. Mit Boris Berezovsky hat er sämtliche Klavierkonzerte von Sergej Rachmaninow und Brahms Klavier- konzert N° 2 für Mirare, sowie die Klavierkonzerte von Chatschaturjan und Tschaikowsky für Warner Classics eingespielt. Dmitry Liss wurde in Balaschow geboren und studierte zunächst Violine, Klarinette und Musikwissenschaften, bevor er am Tschaikowsky-Konservatorium Moskau Dirigierschüler von Dmitri Kitajenko und schließlich dessen Assistent wurde. Er wurde mit zahlreichen russischen und internationalen Preisen geehrt, darunter 2011 mit dem Ehrentitel Volkskünstler Russlands, der höchsten nationalen Auszeichnung für künstlerische Ver-dienste. Dmitry Liss war in der Philharmonie Luxembourg zuletzt im vergangenen November mit dem Ural Philharmonic Orchestra zu erleben.

Fazıl Say pianoFazıl Say suscite l’enthousiasme du public et de la critique depuis maintenant plus de vingt-cinq ans. Il reçoit ses premières leçons de piano de Mithat Fenmen, pianiste ayant étudié avec Alfred Cortot et qui, dès le début, éveille l’intérêt de son élève pour l’improvisation. En tant que compositeur, Fazıl Say a notamment écrit pour le Festival de Salzbourg, la WDR, le Schleswig-Holstein Musik Festival, les Festspiele Mecklenburg-Vorpommern, le Wiener Konzerthaus, la Philharmonie de Dresde,

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la Fondation Louis Vuitton, l’Orpheus Chamber Orchestra et la BBC. Son catalogue rassemble entre autres quatre symphonies, deux oratorios, différents concertos pour solistes, ainsi que de nombreuses œuvres pour piano et effectifs de chambre. Fazıl Say affine son jeu de pianiste classique à partir de 1987 auprès de David Levine, d’abord à la Musikhochschule Robert Schumann de Düsseldorf puis à Berlin. Il bénéficie par ailleurs régulièrement de master classes dispensées par Menahem Pressler. En 1994, il remporte le concours international Young Concert Artists à New York. Fazıl Say joue ensuite avec tous les grands orchestres américains et européens, et collabore avec de nombreux chefs majeurs, acquérant par la même occasion un vaste répertoire allant de Johann Sebastian Bach à la musique contemporaine, incluant ses propres compositions pour piano, en passant par Haydn, Mozart et Beethoven. Fazıl Say est depuis invité sur les cinq continents. Fazıl Say se produit aussi en effectif de chambre. Il a ainsi formé un duo pendant de nom-breuses années avec la violoniste Patricia Kopatchinskaja. Il a aussi collaboré avec Maxim Vengerov, le Minetti Quartett, Nicolas Altstaedt ou encore Marianne Crebassa. De 2005 à 2010, Fazıl Say a été artiste exclusif du Konzerthaus Dortmund; en 2010/11, il était artiste en résidence du Konzerthaus Berlin et à l’été 2011, un focus lui a été consacré au Schleswig-Holstein Musik Festival. D’autres résidences et festivals ont été proposés à Paris, Tokyo, Meran, Hambourg et Istanbul. Il a été artiste en résidence auprès du hr-Sinfonieorchester Frankfurt en 2012/13 ainsi qu’au Rheingau Musik Festival en 2013 où il a reçu le Rheingau Musik Preis. Il a présenté cinq concertos au Wiener Konzerthaus en tant que compositeur en résidence et quatorze concertos au Bodenseefestival où il était artiste en résidence. En 2015/16, l’Alte Oper Frankfurt et le Zürcher Kammerorchester l’ont invité en tant qu‘artiste en résidence et il l’a été pendant trois saisons de même au Festival der Nationen à Bad Wörishofen, ainsi que, en 2018/19, compositeur en résidence à la Philharmonie de Dresde. En décembre 2016, Fazıl Say a reçu le prix international Beethoven de Bonn, pour les droits de l’homme, la paix, la liberté, la lutte contre la pauvreté et l’in-clusion. À l’automne 2017, on lui a remis le prix de la musique de

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la ville de Duisburg. Ses enregistrements d’œuvres de Bach, Mozart, Gershwin et Stravinsky sous le label Teldec Classics, et de Moussorgski, Beethoven et de ses propres compositions chez naïve, ont été chaleureusement salués par la critique et plusieurs fois distingués, notamment de trois ECHO Klassik. En 2014 ont paru son enregistrement d’œuvres de Beethoven – le Troisième Concerto pour piano avec le hr-Sinfonieorchester Frankfurt dirigé par Gianandrea Noseda et les Sonates op. 111 et «Clair de lune» – et l’album «Say plays Say» exclusivement dédié à ses œuvres. Fazıl Say est artiste exclusif Warner Classics depuis 2016. Sous ce label est sortie à l’automne 2016 la capta-tion de l’intégrale des sonates de Mozart pour laquelle Fazıl Say a reçu en 2017 son quatrième ECHO Klassik. Il a gravé l’album «4 Cities» (2017) avec Nicolas Altstaedt. À l’automne 2017 sont sortis les nocturnes de Chopin chez Warner Classics et l’album «Secrets» consacré à des mélodies françaises, gravé avec Marianne Crebassa et récompensé d’un Gramophone Classical Music Award. Il a dédié son disque sorti en 2018 à Debussy et Satie tandis que sa dernière parution «Troy Sonata – Fazıl Say Plays Say» comprend ses propres œuvres. Fazıl Say a joué pour la dernière fois à la Philharmonie Luxembourg en 2015/16 aux côtés du Zürcher Kammerorchester.

Fazıl Say KlavierFazıl Say begeistert Publikum wie Kritik seit nunmehr 25 Jahren. Seinen ersten Klavierunterricht erhielt Fazıl Say bei Mithat Fenmen, einem Pianisten, der noch bei Alfred Cortot in Paris studiert hatte und bereits in frühen Jahren das Interesse des Schülers für Improvisation weckte. Als Komponist hat Fazıl Say unter anderem Auftragswerke für die Salzburger Festspiele, den WDR, das Schleswig-Holstein Musik Festival, die Festspiele Mecklenburg-Vorpommern, das Wiener Konzerthaus, die Dresdner Philharmonie, die Fondation Louis Vuitton, das Orpheus Chamber Orchestra und die BBC geschrieben. Sein Schaffen umfasst u. a. vier Symphonien, zwei Oratorien, ver-schiedene Solokonzerte sowie zahlreiche Klavier- und Kammer-musikwerke. Den Feinschliff als klassischer Pianist erhielt Fazıl

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Fazıl Sayphoto: Marco Borggreve

Say ab 1987 bei David Levine, zunächst an der Musikhoch-schule «Robert Schumann» in Düsseldorf, später dann in Berlin. Daneben besuchte er bei Menahem Pressler regelmäßig Mei-sterkurse. 1994 siegte er beim internationalen Wettbewerb Young Concert Artists in New York. Fazıl Say spielte in der Folge mit sämtlichen renommierten amerikanischen und europäischen Orchestern und zahlreichen großen Dirigenten zusammen und erarbeitete sich dabei ein vielfältiges Repertoire, das von Kom-positionen von Johann Sebastian Bach über Haydn, Mozart und Beethoven sowie die Romantik bis zur zeitgenössischen Musik reicht, eingeschlossen seine eigenen Kompositionen für Klavier. Gastspiele führten Fazıl Say seither in zahllose Länder auf allen fünf Kontinenten. Dabei trat Fazıl Say auch immer wieder als Kammermusiker in Erscheinung. Mit der Geigerin Patricia Kopatchinskaja beispielsweise bildete er jahrelang ein Duo; weitere prominente Partner waren bzw. sind u. a. Maxim Vengerov, das Minetti Quartet, Nicolas Altstaedt und Marianne Crebassa. Von 2005 bis 2010 war Fazıl Say Exklusivkünstler des Konzert-hauses Dortmund, in der Saison 2010/11 war er Artist in resi-dence am Konzerthaus Berlin, beim Schleswig-Holstein Musik Festival wurde ihm im Sommer 2011 ein Programmschwerpunkt gewidmet. Weitere Residenzen und Fazıl-Say-Festivals gab es in Paris, Tokyo, Meran, Hamburg und Istanbul. Beim hr-Sinfonie-orchester Frankfurt war er 2012/13 Residenzkünstler, ebenso beim Rheingau Musik Festival 2013, wo er mit dem Rheingau Musik Preis ausgezeichnet wurde. Beim Wiener Konzerthaus gestaltete er in der Saison 2013/14 fünf Konzerte als Composer in residence, beim Bodenseefestival 14 Konzerte als Artist in residence. In der Saison 2015/16 haben ihn die Alte Oper Frankfurt und das Zürcher Kammerorchester als Artist in residence eingeladen, während drei Saisons war er Artist in residence beim Festival der Nationen in Bad Wörishofen und 2018/19 Composer in residence bei der Dresdner Philharmonie. Im Dezember 2016 erhielt Fazıl Say den Internationalen Beethoven- preis für Menschenrechte, Frieden, Freiheit, Armutsbekämpfung und Inklusion in Bonn. Im Herbst 2017 wurde ihm der Musik-preis der Stadt Duisburg verliehen. Fazıl Says Einspielungen der Werke Bachs, Mozarts, Gershwins und Strawinskys bei Teldec

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Classics sowie Mussorgskys, Beethovens und eigener Werke bei naïve wurden von der Plattenkritik hoch gelobt und mehr-fach ausgezeichnet, darunter mit drei ECHO Klassik. 2014 erschienen seine Aufnahme mit Beethoven-Werken – das Klavierkonzert N° 3 mit dem hr-Sinfonieorchester Frankfurt unter Gianandrea Noseda sowie die Sonaten op. 111 und die Mondscheinsonate – sowie das Album «Say plays Say» mit aus-schließlich eigenen Werken. Seit 2016 ist Fazıl Say Exklusiv-künstler bei Warner Classics. Dort erschien im Herbst 2016 die Einspielung aller Mozart-Sonaten, für die Fazıl Say 2017 seinen vierten ECHO Klassik erhielt. Gemeinsam mit Nicolas Altstaedt spielte er das Album «4 Cities» (2017) ein. Im Herbst 2017 ver-öffentlichte Warner Classics die Nocturnes Frédéric Chopins und das Album «Secrets» mit französischen Liedern, das er gemeinsam mit Marianne Crebassa aufgenommen hat und das 2018 mit dem Gramophone Classical Music Award ausgezeich-net wurde. Sein 2018 erschienenes Album widmet er Debussy und Satie, während seine letzte Veröffentlichung «Troy Sonata – Fazıl Say Plays Say» eigene Werke beinhaltet. Fazıl Say war in der Philharmonie Luxembourg zuletzt in der Saison 2015/16 an der Seite des Zürcher Kammerorchesters zu erleben.

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La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

Impressum

© Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2020Pierre Ahlborn, PrésidentStephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan GehmacherRédaction: Lydia Rilling, Charlotte Brouard-Tartarin, Dr. Tatjana Mehner, Anne Payot-Le Nabour Design: Pentagram Design LimitedImprimé au Luxembourg par: WEPRINT Tous droits réservés.

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