www.ledauphine.com il y a les series americaines et le vrai travail des experts

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Love this PDF? Add it to your Reading List! 4 joliprint.com/mag ledauphine.com Il y a les séries américaines et le vrai travail des experts Les fonctionnaires du Service local de police technique de Grenoble inter- viennent auprès des services d’enquête, comme ici après du meurtre survenu au marché du Rondeau à Grenoble. Le DL/Christophe AGOSTINIS D ans la résolution des affaires criminelles, le travail de l’identité judiciaire prend une place de plus en plus importante. Ce sont parfois des détails, un cheveu, une goutte de sang, une em- preinte sur une douille d’arme automatique qui per- mettront ensuite aux enquêteurs d’orienter leurs recherches vers telle ou telle piste, ou juste d’avoir une confirmation sur la présence d’un suspect sur les lieux d’un crime. Mais avant d’en arriver là, il y a des règles et des étapes à respecter comme nous l’explique José Ca- lendini, le responsable du Service local de police technique et scientifique de la sûreté départemen- tale de Grenoble. 1 La préservation de la scène de crime « La première chose que l’on fait quand on arrive sur une scène de crime, c’est établir un périmètre de sécurité et prendre les informations avec les pre- miers intervenants », explique le policier. « On leur demande ce qu’ils ont vu, recueilli, et on définit si le périmètre de sécurité est suffisant ou s’il faut l’élar- gir. Le SLPT de Grenoble a un permanent disponible 24 heures sur 24. En fonction de l’importance de la scène de crime, des faits, des éléments à recueillir, je décide d’étoffer le dispositif. Sur l’attaque de la bijouterie du centre-ville par exemple, j’ai rappelé tous ceux qui étaient dans les parages et nous étions sept. À partir de là, on “fait le ménage”. C’est-à-dire qu’il ne doit rester dans le périmètre que les directeurs d’enquête et les fonctionnaires du SLPT. On met tous les autres à distance ». 2 La répartition du travail La deuxième étape du travail de l’identité judiciaire est de répartir le travail entre les différents inter- venants. « Quand il y a des victimes, on essaie de discuter avec elles, pour recueillir d’autres infor- mations qui vont nous aider à établir une méthode de travail sur cette scène particulière. On s’équipe pour ne pas polluer les lieux et on évolue ensuite sur place à la recherche de traces et indices qu’on va coter avec des cavaliers en plastique. Ces traces peuvent être aussi bien des objets, des armes, des débris de verre, que des empreintes ou des éléments biologiques ». 20:17 http://www.ledauphine.com/isere-sud/2012/12/09/il-y-a-les-series-americaines Page 1 Fabrice MARGAILLAN

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    Il y a les sries amricaines et le vrai travail des experts

    Les fonctionnaires du Service local de police technique de Grenoble inter-

    viennent auprs des services denqute, comme ici aprs du meurtre survenu au march du Rondeau Grenoble. Le DL/Christophe AGOSTINIS

    Dans la rsolution des affaires criminelles, le travail de lidentit judiciaire prend une place de plus en plus importante. Ce sont parfois des dtails, un cheveu, une goutte de sang, une em-preinte sur une douille darme automatique qui per-mettront ensuite aux enquteurs dorienter leurs recherches vers telle ou telle piste, ou juste davoir une confirmation sur la prsence dun suspect sur les lieux dun crime.

    Mais avant den arriver l, il y a des rgles et des tapes respecter comme nous lexplique Jos Ca-lendini, le responsable du Service local de police technique et scientifique de la sret dpartemen-tale de Grenoble.

    1 La prservation de la scne de crime

    La premire chose que lon fait quand on arrive sur une scne de crime, cest tablir un primtre de scurit et prendre les informations avec les pre-miers intervenants , explique le policier. On leur demande ce quils ont vu, recueilli, et on dfinit si le primtre de scurit est suffisant ou sil faut llar-gir. Le SLPT de Grenoble a un permanent disponible 24 heures sur 24. En fonction de limportance de la scne de crime, des faits, des lments recueillir, je dcide dtoffer le dispositif.

    Sur lattaque de la bijouterie du centre-ville par exemple, jai rappel tous ceux qui taient dans les parages et nous tions sept. partir de l, on fait le mnage. Cest--dire quil ne doit rester dans le primtre que les directeurs denqute et les fonctionnaires du SLPT. On met tous les autres distance .

    2 La rpartition du travail

    La deuxime tape du travail de lidentit judiciaire est de rpartir le travail entre les diffrents inter-venants. Quand il y a des victimes, on essaie de discuter avec elles, pour recueillir dautres infor-mations qui vont nous aider tablir une mthode de travail sur cette scne particulire. On squipe pour ne pas polluer les lieux et on volue ensuite sur place la recherche de traces et indices quon va coter avec des cavaliers en plastique. Ces traces peuvent tre aussi bien des objets, des armes, des dbris de verre, que des empreintes ou des lments biologiques .

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    Fabrice MARGAILLAN

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    Il y a les sries amricaines et le vrai travail des experts

    3 Les photos

    En arrivant sur une scne de crime, une des tches confies au SLPT est de raliser des clichs photo-graphiques des lieux. Puis, au fur et mesure que des traces et indices sont trouvs et matrialiss sur la scne par les cavaliers, de nouvelles prises de vue sont effectues. Ces clichs sont la premire pierre dune procdure parfois longue, pouvant prendre plusieurs annes et prfigurent des lments qui seront voqus et dbattus ensuite devant les cours dassises, si daventure, laffaire est rsolue et des auteurs identifis et poursuivis.

    4 Les scells

    Tous les lments dcouverts seront placs sous scel-ls. Pour chacun deux, les fonctionnaires du SLPT utiliseront des gants neufs, afin de ne pas risquer de polluer les indices. Les scells biologiques partiront ensuite pour analyse dans des laboratoires spcia-liss et les rsultats seront retourns directement au directeur denqute, qui a demand lanalyse.

    5 Les plans et les albums

    Une autre phase du travail sur la scne de crime, une fois les indices relevs et prlevs, cest la ra-lisation dun plan des lieux qui sera le plus prcis possible. Les fonctionnaires du SLPT ralisent un plan, avec des cotes, de la scne de crime, et portent sur ce plan, les dispositions de chaque indice relev. Il nest pas tonnant que les experts de la police passent plusieurs heures sur une scne, rien que pour en dresser un plan dtaill et prendre toutes les mesures ncessaires. Ce plan rejoindra lalbum photo ralis avec les clichs de la scne et sera annex la procdure.

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