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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

2Affaires Judiciaires

Récépissé n°007/2015-PR-CVEdité par la société

A&B CommunicationSiège : ACI 2000 à 200 m de l’hôtel

Radisson BluFondateur et Directeur de Publication

Alou Badara HaïdaraConseiller du Directeur

Amadou Bamba NiangRédacteur en Chef

Kassoum THERARédaction générale

Siaka Doumbia, Boubacar Païtao,Mohamed Traoré, Fatoumata Diawara

Service CommercialAbou Samaké

Conception et Graphique : AUJ TeamDistribution : Babouya Touré

Sourakata Diaby ne doitrien à une Banque de la pla-ce ; au contraire". C'est par

LA SOMADECO CONDAMNÉE À PAYER3 090 128 052 FCFA À UNE BANQUE DE LA PLACE

Dans notre édition précédente, nous avons fait état du rebondissement de l'affairedu marché d'intrants agricoles transformé en un véritable vaudeville judiciaire.Relatant des faits contenus dans un jugement rendu par le Tribunal de Grandeinstance de la commune II du district de Bamako, nous annoncions à nos lecteursque la Somadéco de Sourakata Diaby, reconnue débitrice, a bien été condamnéepar le Tribunal à payer le montant colossal de 3.090.128.052 à une banque de laplace. Mais le gérant de la Somadeco proteste et nous fait parvenir un droit deréponse qui est beaucoup plus une diatribe contre la Justice qu'un démenti. Nousvous proposons intégralement ce droit de réponse et notre réaction.

Le gérant SourakataDiaby proteste

Nous confirmons par les preuves !

«««««cette phrase aux allures de sloganque le sieur Sourakata Diaby acommencé le texte de son droit deréponse que nous vous avons pro-posé intégralement, comme nousl'exige d'ailleurs les règles régissantnotre profession de journaliste.

Cependant, nous répondons àSourakata Diaby, gérant de Soma-deco, que nous donnons suite àson droit de réponse, mais nousn'y étions pas obligés, dans lamesure où lui-même nous donneraison en évoquant le jugementsur la base duquel nous avonstravaillé. Rejeter ou contester la

décision du Tribunal est de sondroit, mais il y a des voies etmoyens appropriés pour cela et quisont loin des colonnes de notrejournal, lequel n'a fait que relaterdes faits à partir d'un jugementrendu. C'est pourquoi, nous nenous étalerons pas sur certainesélucubrations de Sourakata Dia-by. Venons-en aux faits !

Que nos lecteurs soient con-vaincus : comme nous l'avons tou-jours fait sur la base de notre fortecapacité d'investigations, nousdétenons la vérité. Nous avons tra-vaillé sur la base d'une copie dece jugement actuellement en no-tre possession. Un jugement ren-du le 20 avril 2020 par le Tribunalde Grande instance de la commu-ne II du district de Bamako. Soura-kata Diaby a volontairement choi-si de ne pas citer expressémentce jugement afin de tenter l'amal-game dans un long développe-ment teinté d'un juridisme qui nenous intéresse pas, l'importantpour nous étant les faits.

Nous publions d'ailleurs quel-ques extraits de ce jugement qui,déjà, clôturent le débat et doiventl'amener à garder le profil bas pourchercher les moyens de solderses créances, s'il veut récupérerson titre foncier des mains desbanquiers.

Dans la grosse dudit jugement,on lit bien : "La Bdm-sa est créan-cière de Sourakata Diaby, cautionde la Somadeco pour la somme detrois milliards quatre-vingt-dix mil-lions cent vingt-huit mille cinquan-te-deux (3.090.128.052) francs Cfa.Déclare bonne et valable, l'hypo-thèque provisoire inscrite le 08/11/2019 et ordonne sa reconver-sion en hypothèque définitive auprofit de la Bdm-sa à hauteur detrois milliards quatre-vingt-dixmillions cent vingt-huit mille cin-quante-deux (3.090.128.052)francs Cfa sur le titre fonciern°11345 sis à la Cité du Niger ap-partenant à Sourakata Diaby.Condamne Sourakata Diaby auxdépens." Voilà qui est clair com-me de l'eau de roche !

Dans son droit de réponse,Sourakata Diaby écrit : "Il ne peutdonc y avoir ni hypothèque nicautionnement hypothécaire…La Somadeco-sarl n'est pas dé-bitrice et Sourakata Diaby n'a ja-mais été débiteur de la Bdm-sa".Ces propos deviennent donc duvent face au contenu du jugementdont nous venons de vous donnerdes extraits.

Par ailleurs, nous signalons à

nos lecteurs que le Tribunal a bienrépondu à la question de la légali-té de la conversion de l'hypothè-que provisoire en hypothèque dé-finitive, argument sur lequel s'ac-croche Sourakata Diaby, désespé-rément. En effet, il est précisé parle Tribunal et consigné dans lagrosse du jugement : "Il ressortégalement des pièces du dossier,notamment de la promesse d'af-fectation hypothécaire que lesieur Sourakata Diaby a donnéde manière expresse et irrévoca-ble son accord pour qu'une sim-ple ordonnance du tribunal com-pétent puisse autoriser la Banqueà faire une inscription hypothécai-re judiciaire sur sa parcelle n°8 LotU sise à la Cité du Niger, objet duTitre Foncier n° 11345.

Il est donc établi que cette ins-cription d'hypothèque forcée ju-

diciaire opérée par Me Alhous-séiny Diop, Huissier-Commissai-re de justice à la requête de laBdm-sa obéît à toutes les exigen-ces légales en la matière pourproduite tous ses effets de droitet cadre également avec le casd'espèce, en ce sens qu'il s'agitd'une créance non assortie de ti-tre exécutoire."

Finalement, au vu du contenudu dossier judiciaire et de son droitde réponse, nous sommes en droitde nous poser la question : à quelSourakata Diaby faut-il se fier ?

Nous nous en arrêtons-là, pourpasser sous silence certains as-pects de ce dossier sur lequelnous aurons certainement l'occa-sion de revenir pour prolonger ledébat, comme semble le souhai-ter l'intéressé, en l'occurrenceSourakata Diaby. La RédactionLa RédactionLa RédactionLa RédactionLa Rédaction

Monsieur le Directeur de Publicationdu journal "Aujourd'hui-Mali",

La Somadeco-Sarl n'a jamais été condamnée par le Tribunalde la Commune II de Bamako, ni par une autre juridiction à payerune quelconque somme à une Banque de la place tel qu'exposédans un article de votre journal (à la Une) dans sa parution N°213du 30 avril 2020.

Au contraire, c'est la banque de la place notamment la BDM-Saet l'UATT qui ont été condamnées à payer à la SOMADECO-Sarl lessommes de : 1 402 063 500 FCFA ; 40 000 000 FCFA ; 500 000 000FCFA suivant jugement N°0113 du 5 février 2020.

La même Banque a été condamnée à restituer à SourakataDiaby son titre foncier N°11345 par Ordonnance N°0246 du 16 dé-cembre 2019 du Tribunal du Commerce de Bamako.

Cette Ordonnance a été confirmée par un Arrêt de la Cour d'Ap-pel de Bamako par rapport à la restitution du Titre Foncier.

Quant à la décision du Tribunal de Grande Instance de la Com-mune II de Bamako, elle est contraire à toute logique juridique élé-mentaire, elle a converti l'hypothèque provisoire illégalement or-donnée en hypothèque définitive juridiquement l'hypothèque ce quiest une impossibilité juridique dans le cas d'espèce.

L'hypothèque suppose que la garantie offerte appartient au dé-biteur ; en l'espèce, à la Somadeco-Sarl.

Si la garantie appartient à une tierce personne, on ne peut plusparler d'hypothèque mais de cautionnement hypothécaire.

Dans cette affaire, le titre foncier objet de la garantie appartient àune tierce personne en l'occurrence Sourakata Diaby et non à laSomadeco-Sarl.

Face à cette vérité juridique qui fait que le titre foncier ne peutpas garantir sous forme d'hypothèque la créance de la Somadeco-Sarl, la présidente du Tribunal de Grande Instance de la CommuneII de Bamako, a présenté Sourakata Diaby comme le débiteur de laBDM-SA.

Malheureusement, puisque ce qualificatif n'a aucun fondementjuridique, elle qualifie Sourakata Diaby de caution de la Somadeco-Sarl ; titre qui ne ressort d'aucun document.

Juridiquement, on ne peut pas être débiteur et caution dans unemême opération. Même un novice en droit ne peut pas se permettreune telle confusion.

Le pire dans cette affaire, au moment où la Président (Ndlr : reçutel quel) du Tribunal de Grande instance de la Commune II de Ba-mako rendait sa fameuse décision de reconversion de l'Hypothè-que provisoire en hypothèque définitive, elle avait en sa posses-sion un extrait du plumitif du Tribunal de Commerce de Bamako quiatteste que c'est la Banque et l'UATT qui devaient à la Somadeco-Sarl plus de 2 000 000 000 FCFA et non l'inverse.

La Somadeco-Sarl n'est pas débitrice et Sourakata Diaby n'ajamais été débiteur de la BDM-Sa.

Il ne peut donc avoir hypothèque, ni cautionnement hypothécaire.

Pour la Somdeco-SarlPour la Somdeco-SarlPour la Somdeco-SarlPour la Somdeco-SarlPour la Somdeco-SarlLe GérantLe GérantLe GérantLe GérantLe Gérant

Sourakata DiabySourakata DiabySourakata DiabySourakata DiabySourakata Diaby

DROIT DE RÉPONSE DELA SOMADECO-SARL

"SourakataDiaby ne doit

rien à unebanque de la

place ; aucontraire"

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

Confidences 3

BILAN DE L'INCENDIE DU MARCHÉ À BÉTAIL DE FALADIÉSURVENU LE 28 AVRIL DERNIER

Lors de l'incendie du marché à bétail de Faladié survenu le 28 avril dernier et qui a fait beaucoup devictimes et des dégâts matériels importants, Oumar Sow, un vieux de 86 ans, y a perdu la vie. En plus, 188animaux ont été calcinés dont 65 bœufs, 102 moutons, 14 chèvres, 2 chevaux et 3 chiens. Le nombre desinistrés est de 176 ménages composés de 876 personnes dont 119 hommes, 147 femmes et 601 enfants.Et sur ces ménages, il faut souligner que 114 ménages de 595 personnes étaient des personnes déplacéesdéjà enregistrées sur le Site par le département de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté.Aujourd'hui, les personnes sinistrées ont été relogées au Centre Mabilé grâce audit ministère.

Oumar Sow, un vieux de 86 ans, décédé

188 animaux calcinés dont 65 bœufs,102 moutons, 14 chèvres, 2 chevaux et 3 chiens

LLLLL

LES ÉCLAIRCISSEMENTS DE MADIANI DRAMÉ À PROPOSDE LA "CONFISCATION DES MARCHANDISES"

L'opérateur économique Madiani Dramé, patron de l'agence d'envoi de marchandise dénommée "China AfricaCargo" basée à Guangzhou en Chine se porte à faux contre les accusations "d'escroquerie et de confiscation"de marchandise portées contre lui, la semaine dernière dans la presse par un de ses clients. Approché par nossoins, dimanche, l'intéressé qui se trouve de nos jours à Bamako (Covid-19 oblige !) se dit surpris que son nomsoit cité par ceux qui sont à la base de cette fausse accusation, alors qu'il n'a rien à voir dans cette affaire.

"Je n'ai jamais escroqué un commerçant ou confisqué sesmarchandises. C'est une cabale pour ternir mon image"

"Je n'ai jamais traité une affaire avec le nommé Samba Sanogodont le nom ressort de la plainte. Je n'ai rien à me reprocher"

«««««Vous savez, à mon humble avis, c'estun certain Samba Sanogo qui setrouve derrière cette cabale et

d'ailleurs je l'ai vu récemment. Ce n'estmême pas un partenaire d'affaires à moipersonnellement, même si son produit atransité dans notre dépôt en Chine pour leMali ", a introduit le jeune opérateur écono-mique, Madiani Dramé. Alors comment sonnom s'est-il trouvé dans ce dossier ? A cettequestion l'intéressé de répondre que leuragence "China Africa Cargo" convoi depuisprès de 20 ans des marchandises des com-merçants africains dont ceux de nombreuxMaliens dans leur pays d'origine.

"D'après mes recoupements et je peuxmettre à votre disposition les papiers attes-tant mes propos, Samba Sanogo est venuen Chine pour acheter des marchandises. Ilavait pour tuteur Modibo Nimaga. C'est cedernier qui a fait toutes ses courses, déposéses marchandises à notre entrepôt de laChine afin qu'elles soient envoyées. Mais dès

que tu viens avec tes marchandises, ellessont pesées en Cbm (Unité de mesure) parl'équipe chinoise, et pour chaque Cbm, lecommerçant paye 240 000 Fcfa. Un mon-tant réglé au moment de l'enlèvement duproduit à destination. Mais lui, dans son cas,une fois que son produit est arrivé à Bamako,a refusé de payer le prix qui lui a été fixé parles experts chinois, à savoir 5,4 Cbm arguantque, lui, sa marchandise ne fait que 2, 5Cbm", nous a expliqué M. Dramé. Pour lui,seuls les Chinois qui fixent le poids des mar-chandises après leur dépôt et contre reçu.

"Ce qui veut dire que depuis qu'il a faitdéposer ses marchandises on lui a notifiéles 5,4 Cbm par personne interposée. Et ildevait payer à plus de 1 200 000 Fcfa. S'ildevait protester, ça devait être depuis aumoment de la pesée en Chine, mais pas aumoment de l'enlèvement du produit", a-t-ilexpliqué. En tout cas, pour M. Dramé, sonnom est peut-être ressorti dans ce dossierpar le fait qu'il est le premier responsable de

China Africa Groupe. "Sinon, à part cela, jen'ai jamais traité une affaire avec le nom-mé Samba Sanogo dont le nom ressort dela plainte qui a été déposée contre moi auTribunal du Commerce de Bamako. Enplus, pour vous prouver que je n'ai rien àme reprocher dans cette affaire, le jour duprocès, mon avocat était là-bas, mais cu-rieusement, ni Samba, ni ses conseils n'ontdaigné faire le déplacement", a renchériMadiani. Avant d'ajouter que ceux qui gèrentl'entrepôt ici à Bamako ont accordé toutesorte de possibilités au plaignant en termesde payement pour qu'il aille retirer ses mar-chandises.

"Mais il dit qu'il ne veut pas débourserun sou et par conséquent il souhaite ré-soudre cette affaire non seulement par lavoie judicaire, mais dans la presse et lesréseaux sociaux. Comme s'il était en mis-sion pour discréditer notre agence", con-clut Madiani Dramé.

Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA

'incendie survenu le mardi 28 avrildernier à Faladié au niveau du mar-ché à bétail (Garbal) restera long-temps gravé dans les annales del'histoire du Mali. Il a fait beaucoup

de dégâts matériels importants, notammentsur le site des déplacés.

Informé, le ministre de la Solidarité et dela Lutte contre la Pauvreté, Hamadou Kona-té, s'est rendu sur les lieux en compagniede certains membres de son Cabinet et desdirecteurs des services centraux afin de s'en-quérir des conditions dans lesquelles lesvictimes se trouvent et d'apporter des ap-puis. Ensuite, le ministre de la Sécurité et dela Protection civile, le Général Salif Traoré, aégalement effectué le déplacement pourconstater les faits.

Le bilan prévoit une perte en vie humai-ne. Il s'agit d'un vieux de 86 ans du nom deOumar Sow. Des abris ont été brûlés par lesflammes et des dégâts matériels importantsenregistrés. Sans oublier des animaux cal-

cinés. On parle de 188 animaux calcinésdont 65 bœufs, 102 moutons, 14 chèvres, 2chevaux et 3 chiens.

S'agissant du nombre de sinistrés, il res-sort de nos investigations qu'ils sont 176ménages, composés de 867 personnes dont119 hommes, 147 femmes et 601 enfants(291 garçons et 310 filles). Parmi ces mé-nages, 114 regroupaient 595 personnesdéplacées internes enregistrées sur le sitedes déplacés. Et elles étaient suivies par leDépartement de la Solidarité et de la Luttecontre la Pauvreté. C'est pourquoi, justeaprès l'incendie, le ministre Hamadou Ko-naté a pris des mesures idoines afin de ve-nir en aide aux victimes.

Il s'agit de leur transport et relogementau Centre Mabilé avec l'appui des équipesde la Protection civile. Plus la dotation enmatériels de couchage, de masques et dekits de lavage des mains en vue de la pré-vention contre la pandémie du Coronavirusou Covid-19, ainsi que de la dotation en vi-

vres et non vivres et la fourniture de repas.Face à cette situation, le ministère de la

Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté,sous le leadership du ministre HamadouKonaté, a également distribué des tonnesde riz, de sucre, des bidons d'huile de 20litres, 100 nattes, 5 kits de lavage de mainset 100 cartons de savons.

D'autres partenaires ont aussi manifes-té leur solidarité à travers des dons compo-sés de 200 seaux, 600 nattes, 600 mousti-quaires, 600 couvertures, 400 jerricanes,400 marmites, 150 flacons de gel hydroal-coolique, 150 cartons de savons…Ce n'estpas tout ! Il s'agit aussi de 70 kits de dignité,150 coupons alimentaires par ménage d'unevaleur de 20 000 Fcfa par coupon, de 300masques et 87 dispositifs de lavage demains moyen format. Ce geste de solidaritéest de l'Agence des Nations-unies pour lesréfugiés (Hcr) de l'Organisation internatio-nale pour les migrations (Oim) du Program-me alimentaire mondial des Nations-unies

(Pam) et d'une Ong Internationale.La Communauté Libanaise au Mali a

aussi contribué à soutenir les victimes del'incendie du marché à bétail de Faladié avec24 matelas. El Hadj El Hadj El Hadj El Hadj El Hadj A.BA.BA.BA.BA.B..... HAID HAID HAID HAID HAIDARAARAARAARAARA

Le ministre de la SolidaritéLe ministre de la SolidaritéLe ministre de la SolidaritéLe ministre de la SolidaritéLe ministre de la Solidaritéet de la Lutte contre la Pauvreté,et de la Lutte contre la Pauvreté,et de la Lutte contre la Pauvreté,et de la Lutte contre la Pauvreté,et de la Lutte contre la Pauvreté,

Hamadou Konaté.Hamadou Konaté.Hamadou Konaté.Hamadou Konaté.Hamadou Konaté.

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

4 POLITIQUENationPOUR PLUS D'ÉFFICACITÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Dans sa lettre ouverte du jeudi 30 avril dernier, l'Association maliennecontre la corruption et la délinquance financière (Amcdf) invite lesdirigeants maliens à soutenir les actions du Procureur en charge du Pôleéconomique et financier de la Cour d'Appel de Bamako, MamoudouKassogué, et celles du ministre de la Justice, Malick Coulibaly.

Les dirigeants maliens invités à soutenir l'actiondu Procureur du Pôle Economique et Financier

EEEEEn guise de rappel, l'Association in-dique que depuis l'avènement de ladémocratie théorique au Mali en1991, aucun des chefs d'État qui sesont succédé ne peut dire face auxMaliens, avec de la fierté, qu'il a bien

honoré ses engagements. Bien au contrai-re, poursuit la lettre, même si la justice so-ciale et la liberté politique ont parfois man-qué, les deux premiers présidents de la Ré-publique, bien qu'idéologiquement oppo-sés, Modibo Kéïta et Moussa Traoré, sontles seuls qui peuvent s'anoblir d'avoir ga-ranti la souveraineté territoriale du pays.

"Pour ceux qui s'en rappellent, sous lerégime de Moussa Traoré, lorsque la Courspéciale rendait ses jugements durant lesprocès pour détournements de fonds publics,nous étions horrifiés d'entendre les jugesévoquer les sommes en jeux, de dix millionsà un peu plus.

Pour le citoyen malien, à l'époque, le dé-tournement de dix millions de francs repré-sentait le forfait absolu, le crime punissabled'une peine de prison à perpétuité. Maisdepuis la première transition de 1991 à cemois d'avril 2020, les crimes économiques

oscillent entre les montants de plus de centmillions aux milliards", déplore l'Association.

Ensuite, précise la lettre, ces voleursmilliardaires voient l'absolution dans lespartis politiques qu'ils financent parfois oumouillent d'autres hommes de pouvoir quipeuvent échapper à la justice. "Nous avonsdéjà dit que ces hommes ont fait de la mé-diocrité une vertu. Ils trichent et étalent leursfortunes sordidement gagnées contre lesMaliens résignés parce que tombés de trèshaut après l'illusion démocratique ayant suc-cédé à l'événement de mars 1991", men-tionne-t-elle.

Pour l'organisation de lutte contre la cor-ruption, le Procureur du Pôle économique etfinancier de la Cour d'Appel de Bamako,Mamoudou Kassogué, et le ministre de lajustice, Malick Coulibaly, sont aujourd'hui, lesdeux hommes d'espoir pour qu'enfin les pré-dateurs et pilleurs de nos maigres ressour-ces rende des comptes au pays. "Les Ma-liens saluent leurs actions et prient pour qu'onleur laisse les coudées franches afin de me-ner à bien la mission salvatrice qu'ils se sontassignée. Mais, comme de coutume, nousavons appris qu'ils auraient pu être mena-

cés, empêchés de faire leur travail par ceux-là même qui leur avaient garanti une libertéde mouvement totale dans ces sacerdoces",ajoute la lettre.

L'Association a saisi l'occasion pour in-terpeler le pouvoir politique. "Est-il vrai queles actions de ces deux hommes sont con-trariées chaque fois qu'ils touchent les hom-mes au pouvoir ? Est-il exact qu'on leur met-te des bâtons dans les roues à chaque foisque leurs enquêtes portent sur une orienta-tion risquant de mettre en lumière des prati-ques douteuses impliquant des protégés desgouvernants ?", s'est-elle interrogée.

A l'attention des destinateurs de sa lettreouverte, l'Association dira qu'un remake del'événement de mars 1991 est toujours pos-sible parce qu'il n'y a pas de confiscation dupouvoir par des hommes qui, comme en1991, ont fait le coup d'État pour éviter d'êtreemportés par la bourrasque populaire. Etde poursuivre que les gènes de l'incurie ac-tuelle étaient dans le pouvoir transitoire demars 1991. Depuis, ils sont en train de pha-gocyter tout le système.

L'Association a mis l'occasion à profitpour demander solennellement au pouvoirpolitique de cesser ses manigances contrele procureur Mamoudou Kassogué et le mi-nistre Malick Coulibaly car les Maliens enont assez de la traitrise politique et adminis-trative. "Si l'administration malienne fonction-nait correctement, le Mali n'aurait pas eubesoin de mendier des aides extérieureshumiliantes, de créer des projets en comp-

ésolument engagés à traquer ces derniers, les hommes du Commissaire divi-sionnaire de police Hamadou Ag Elmehdi en charge du Commissariat de policedu 12ème Arrondissement viennent de mettre le grappin sur deux redoutablesbraqueurs à mains armées.

Il nous revient que dans la matinée du lundi 27 avril dernier aux environs de 07heures, une paisible citoyenne avait quitté son domicile à Titibougou pour se

tant sur des financements provenantd'ailleurs pour leurs réalisations, ayant ainsides dettes ne pouvant se passer.

Nous adressons cette déclaration auxpouvoirs publics, nous comptons sur le peu-ple souverain pour veiller à la traduction desfaits", a conclu la lettre. Boubacar PBoubacar PBoubacar PBoubacar PBoubacar PAÏTAÏTAÏTAÏTAÏTAAAAAOOOOO

COMMISSARIAT DU 12EME ARRONDISSEMENT

Apparemment les bandits de grand chemin se sont bien adaptés auxrestrictions imposées par le couvre-feu sanitaire instauré par les plushautes autorités de notre pays. En effet, ils opèrent désormais en dehorsdes heures du couvre-feu, c'est-à-dire très tôt le matin.

Fin de course pour deux redoutables braqueurs à mains armées

RRRRRrendre à son service. Arrivée vers l'usine de fabrication de nattes, elle a été désagréable-ment surprise par deux individus sur une moto Djakarta, dont l'un était muni d'un Pistoletautomatique (PA). Ils n'ont pas hésité à la braquer pour ainsi la déposséder de sa motoDjakarta. Selon nos sources, pendant que la victime, désespérée, s'est rendue à la Policepour une déclaration, elle a été informée d'un accident de la circulation routière, survenu àquelques encablures de son lieu de braquage. Ainsi, le Commissaire de police du 12èmeArrondissement a immédiatement dépêché une équipe de constat sur le lieu de l'accident.Puisque tout portait à croire que les mis en cause étaient les braqueurs de la bonne dame,les éléments de la Brigade des recherches, conduite par le Commandant de police Dansé-ni Koné, ont été également dépêchés sur le lieu de l'accident, qui ont interpellé les mis encause, possession du butin. Conduits au Commissariat et interrogés sommairement, lesdeux malfrats ont, sans ambages, reconnu les faits à eux reprochés. Ils ajouteront que leurmodus operandi consiste maintenant à mener les braquages très tôt le matin et dans leszones reculées, à cause du couvre-feu.

Il nous revient que les enquêtes sont toujours en cours afin de démasquer d'éventuelscomplices liés à cette bande, avant leur mise à la disposition du Parquet de la CommuneI du District de Bamako. Boubacar P Boubacar P Boubacar P Boubacar P Boubacar PAÏTAÏTAÏTAÏTAÏTAAAAAOOOOO

e source policière, dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 avril 2020, aux envi-rons de 02 heures du matin, un individu répondant aux initiales O.K s'est introduitpar escalade dans le domicile d'un paisible citoyen qui était en train de dormirdans sa chambre. Et de poursuivre qu'après s'y être invité, O.K a aperçu un sac àcôté de sa victime, qu'il n'a pas hésité à soustraire en plus de trois téléphonesportables, avant de se volatiliser.

COMMISSARIAT DE POLICE DE KORO

Dans sa mission de lutte contre le banditisme et l'insécurité dans le cercle de Koro, leCommissariat de police de ladite localité, dirigé par le Commissaire principal de policeJean Marie Drabo, vient de mettre hors d'état de nuire l'un des plus grands cambrioleursde la ville de Koro qui coupent le sommeil aux paisibles populations.

O.K arrêté pour vol de 800 000 Fcfa

DDDDDAlerté par des bruits étranges, la victime s'est aussitôt réveillée. Ainsi, elle a constaté la

disparition de son sac contenant la somme de 800 000 Fcfa en billet de banque et enjetons. C'est ainsi qu'il a suivi les traces des jetons tombés, lors de la fuite du voleur,jusqu'à la devanture du domicile de O.K. Aussitôt, la victime s'est rendue au Commissariatde police de Koro pour porter plainte contre O.K et immédiatement, une équipe s'est rendueau lieu indiqué. Après avoir bouclé le périmètre, le voleur a été exfiltré et conduit au Com-missariat, avec le sac volé contenant effectivement la somme de 800 000 Fcfa. Interrogé, ila sans détour reconnu les faits qui lui sont reprochés.

Après les aveux de O.K, le sac et son contenu ont été restitués à son propriétaire et lesenquêtes ont été clôturées. Ainsi, le nommé O.K a été déféré devant le Juge de paix àcompétence étendue de la ville de Koro pour répondre des faits. Boubacar PBoubacar PBoubacar PBoubacar PBoubacar PAÏTAÏTAÏTAÏTAÏTAAAAAOOOOO

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

Nation

e Mali est désormais honoré au ni-veau de la Cour pénale internationa-le (Cpi) avec l'élection de notre com-patriote, Mme Doumbia Mama Koité,au poste de la présidente du Con-seil de direction du fonds au profit

MME DOUMBIA MAMA KOITÉ, PRÉSIDENTE DU CONSEIL DE DIRECTIONDU FONDS AU PROFIT DES VICTIMES DE LA CPI

Depuis le 29 avril dernier, notre compatriote Mme Doumbia Mama Koité assure le poste de présidente du Conseil de directiondu Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (Cpi) et ce jusqu'en décembre 2021. Elle succède à FelipeMichelini, décédé le 19 avril dernier. La nouvelle présidente mesure déjà les enjeux et elle est prête à relever ce nouveau défi.

"Je suis honorée de relever cenouveau défi. La voix des victimes

doit être davantage entendue"

LLLLLdes victimes jusqu'à la fin de son mandat,en décembre 2021. Elle a été élue à l'unani-mité, le 29 avril dernier, lors d'une réunion àhuis clos, après le décès de Felipe Micheli-ni, le 19 avril.

C'est au cours d'une ambiance sombreque les membres du Conseil de directiondu fonds ont fait confiance à Mama Koité pourdiriger leur soutien aux victimes des crimesinternationaux les plus graves, pour surmon-ter leur préjudice et reconstruire leur vie.Cela, en collaboration étroite avec la Courpénale internationale (Cpi).

Après son élection, la nouvelle présiden-te du Conseil de direction, Mme DoumbiaMama Koité, était visiblement très émue :"Je voudrais profiter de cette occasion pour

remercier mes collègues pour leur vote deconfiance. J'aimerais honorer la mémoire demon prédécesseur Felipe Michelini, pourson leadership et ses contributions détermi-nantes afin de mettre fin à l'impunité des cri-mes les plus graves. Notre chemin est enco-re long, mais nous continuerons notre com-bat pour la justice. La voix des victimes doitêtre davantage entendue. J'invite les EtatsParties à assurer leur volonté et leur respon-sabilité dans l'assistance et les réparationsaux victimes. Je suis convaincue que nouspouvons travailler ensemble pour faire ensorte que les droits et les besoins des victi-mes soient pris en compte dans le systèmedu Statut de Rome. Je suis honorée de rele-ver ce nouveau défi."

Quant au directeur exécutif du Fonds, Pie-ter de Baan, il a exprimé ses félicitations aunom du Secrétariat du Fonds. "Je confirmenotre engagement à soutenir Mme Doum-bia Mama Koité pour que son rôle et sonleadership à la tête de l'organisation soit dy-

namique et efficace, en promouvant la mis-sion et les valeurs du Fonds dans la quêtede faire de la justice réparatrice une réalitétangible et significative pour les victimes."dira-t-il.

Pour sa part, le Greffier de la Cour péna-le internationale (Cpi), Peter Lewis, agissantà titre consultatif auprès du Conseil de di-rection du Fonds, a félicité notre compatrio-te, Mme Doumbia Mama Koité, au nom de laCour : "Je me réjouis de travailler avec MmeDoumbia en tant que nouvelle présidentedu Conseil de direction du Fonds et de pour-suivre nos efforts communs pour renforcerles liens entre nos institutions."

Il faut rappeler que Mme Doumbia MamaKoité a été élue pour la première fois auConseil de direction en décembre 2015 parles États parties au Statut de Rome avantd'être réélue pour un second mandat de troisans en décembre 2018.

De nationalité malienne, Mme Doumbiareprésente le groupe africain des États par-

ties au Conseil de direction du Fonds. Et lesmembres du Conseil de direction du Fondsagissent à titre personnel et bénévole.

El Hadj El Hadj El Hadj El Hadj El Hadj A.BA.BA.BA.BA.B..... HAID HAID HAID HAID HAIDARAARAARAARAARA

'est dur, même très dur ! Mais tout ce que Dieu fait, est bon et il fautl'accepter avec humilité et piété. La mort vient de frapper la familleSanoko à Bamako-Coura. En l'espace de trois jours seulement, deuxsœurs de lait considérées par beaucoup de personnes comme desjumelles, tellement elles étaient inséparables depuis leur enfance. Etle respect était vraiment réciproque. Elles donnaient tout simplement

COUP DUR POUR LA FAMILLE SANOKO À BAMAKO-COURA

Deux sœurs de lait disparaissent en seulement trois joursd'intervalle. Adieu Bintou dite Bane et Awa !

CCCCCun très bon exemple de vivre ensemble.

Il s'agit bien de Mme Traoré Bintou Sanoko dite Bane (la petite sœur) et deMme Diarra Awa Sanoko. C'est la première qui est partie, lundi 28 avril auxenvirons de 4 heures, des suites d'une maladie, à l'hôpital du Point-G à 70ans. Et ses obsèques ont eu lieu juste le lendemain, mardi.

Comme il fallait s'y attendre, sa sœur de lait, Mme Diarra Awa Sanoko n'apas pu supporter le décès de Bintou. Ce qui a d'ailleurs créé un choc.

Après avoir passé toute la journée du mercredi entre l'Hôpital Gabriel Touréet le centre PMI de Bamako-Coura, finalement, Awa Sanoko a rendu l'âme, lejeudi 30 avril, aux environs de 13 h 30, à 73 ans, pour rejoindre sa sœur Bintou.

Au cimetière d'Hamdallaye, Bintou et Awa sont côte à côte. Que leur âmerepose en paix ! Et tout Bamako-Coura a été touché par ces décès.

Notons que Mme Diarra Awa Sanoko est la belle-mère de notre Directeurde publication, El Hadj Alou Badra Haïdara. La Rédaction La Rédaction La Rédaction La Rédaction La Rédaction

Mme TraoréBintou Sanoko diteBane (à gauche) et

Mme Diarra AwaSanoko

elon l'Association, la correspondance s'inscrit dans le cadre de ses recherches de clarifications relatives à des situationspénibles que vivent nos forces armées. "Vous le savez, notre pays vit aujourd'hui la plus grande tragédie de son existencepostcoloniale. Nos militaires paient le plus lourdement tribut avec leurs familles ainsi que les populations du centre et du norddu pays", peut-on lire dans la correspondance. Et de poursuivre qu'en lien avec le désarroi sécuritaire que vivent tous lesMaliens, l'association soumet au ministre de la Défense deux problèmes dont souffrent nos forces armées. Et ajouter qu'elle aété très étonnée d'apprendre, par des hommes de rang, que des retenues, appelées "session", sont effectuées sur leur Prime

BANCARISATION ET RETENUES SUR SALAIRE DES MILITAIRES

Afin d'obtenir des informations sur la bancarisation et les retenues sur salaire des militaires, l'Associationmalienne contre la corruption et la délinquance financière (Amcdf) a adressé, le jeudi 30 avril 2020, unecorrespondance au ministre de la Défense et des Anciens combattants, Ibrahim Dahirou Dembélé.

Le ministre Dahirou Dembélé fortement interpelé

SSSSSglobale alimentaire (Pga) et sur les salaires des sous-officiers et officiers à chaque fois qu'on leur donne du riz ou du mil… "N'y aurait-ilpas une solution autre que d'amputer la Pga et les salaires de nos militaires qui sont aux avant-postes de la lutte contre les terroristes etleurs complices dans notre pays ?", s'est-elle interrogée. A en croire l'organisation, le deuxième élément qui l'interpelle revient auproblème de la bancarisation que le ministre avait promis de lancer en février 2020. "Quand sera-t-elle finalisée, la bancarisation ? Et cettebancarisation sera-t-elle soumise aux mêmes ponctions que sur la Pga et les salaires aux titres des denrées alimentaires (riz, mil, huile,sucre, cigarette ...) ?", mentionne la correspondance.

L'organisation souhaite vraiment obtenir des réponses à ces interrogations des militaires qui ont besoin d'un soutien total de la nationpour le sacerdoce qui est le leur. Boubacar P Boubacar P Boubacar P Boubacar P Boubacar PAÏTAÏTAÏTAÏTAÏTAAAAAOOOOO

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

6AFRIQUE6Entretien avec ...ASSÉTOU SANGARÉ, PRÉSIDENTE DU PRD

L'évolution de la situation politique de notre pays ne laisse personne indifférent. C'est ainsi quenous avons tendu notre micro à la présidente du Parti pour le renouveau et le développement(Prd), Assétou Sangaré, qui a bien voulu nous décrypter l'actualité socio-politique et sécuritaire.

AAAAA

"Les résultats des législatives montrent que l'argentreste le maître des élections au Mali"

ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali : Après la tenuedu second tour des législatives,quelle analyse peut-on faire desrésultats ?

Assétou Sangaré :Assétou Sangaré :Assétou Sangaré :Assétou Sangaré :Assétou Sangaré : Malheu-reusement, ces résultats montrent encoreque l'argent reste le maître des électionsdans notre pays. C'est dommage pour desvrais candidats animés du seul souci demieux représenter les citoyens. Et puis, qu'onarrête de nous parler de la majorité et del'opposition, ce n'est pas vrai. Sinon, ils al-laient se retrouver sur les mêmes listes.

Quels enseignements doit-on tirer de lavolonté du gouvernement de poursuivre ceprocessus, malgré la pandémie du coro-navirus ?

La ferme volonté du gouvernement àpoursuivre le processus électoral malgré lapandémie nous enseigne qu'il n'y a pas deplan B (que le gouvernement n'envisageaucune autre piste de solutions) si l'Assem-blée nationale n'est pas renouvelée. Les me-sures prises contre la pandémie, malgré lemaintien du processus, sont insuffisantes.Le gouvernement aurait dû plutôt investirdans les kits de tests pour Covid-19, ensui-te mettre à profit les centres de votes pourfaire les tests de masses lors des élections.Cela aurait permis d'anticiper, mieux géreret isoler les cas positifs.

Quelle analyse faites-vous du projet dugouvernement d'organiser les législativesdans les régions de Taoudéni, Ménaka...

Je ne pense pas que cette informationsoit fondée, mais si c'est le cas, nous som-

mes face à un fâcheux précédent. Commentest-ce possible sans la démarcation réelleentre la circonscription électorale et celleadministrative comme cela était prévue dansun passé ressent pour toutes les régionsdu Mali ? À ma connaissance, les électeursde ces deux places viennent de voter lors deces élections législatives pour élire les dépu-tés qui vont représenter leur région d'origine.Pourquoi les faire voter une deuxième fois aucompte de régions créées sur papier ?

Pouvez-vous nous parler de la situationsécuritaire de notre pays en particulierdans les localités du centre et du nord ?

Je ne maîtrise pas beaucoup la situationsécuritaire de notre pays, mais quand nousentendons les échos des attaques par-ci etpar-là et surtout dans les localités du centre,nous nous posons beaucoup de questions.Nous avons l'impression que nous sommestoujours en position de réaction et non d'ac-tion et d'anticipation.

En passant, nous saluons le courage etla détermination de nos FAMAs pour les ef-forts consentis souvent dans des conditionspas faciles du tout. Mais gardons espoir etencourageons le citoyen lambda à prendredavantage conscience que nous sommesdans une situation complexe qui n'est pasprès de finir et que nous devons agir diffé-remment dans notre quotidien.

Avez-vous des commentaires sur la cri-se scolaire qui secoue notre système édu-catif depuis plus de deux ans ?

La crise scolaire qui secoue notre systè-me éducatif depuis deux ans est sans com-

mentaire, pour la simple raison que gérer,c'est prévoir. Établir un système éducatif per-formant est le meilleur des héritages quenous pouvons donner à la postérité dans unpays. Nos autorités doivent mettre l'éduca-tion au cœur des priorités de leur gouver-nance. Il faut organiser une assise nationa-le avec tous les acteurs impliqués dans lesystème éducatif de nos enfants qui sontl'avenir. Ensuite prendre des mesures quis'imposent et surtout lier les dépenses del'éducation au budget national pour éviter lesmultiples changements de cap.

Quid des mesures sociales annoncéespar le président IBK dans la lutte contre lapandémie du coronavirus ?

Les mesures sociales prises par le Pré-sident IBK sont à saluer, nous sommes dansun pays d'une grande solidarité. Ce gestedu président arrive à point nommé. Mainte-nant, dans la mise en œuvre, il faut que larigueur soit de mise pour que cela soit res-senti dans le panier de la ménagère car c'estpour cela que le Président l'a fait, soulagerun peu les ménages.

La riposte du gouvernement est-elle àla hauteur ?

Je l'ai déjà dit plus haut, la riposte dugouvernement n'est pas suffisante. C'estbien les masques et les kits de lavage desmains. Mais si nous voulons circonscrire lamaladie, en plus des mesures barrières, ilnous faut faire des tests de masses dansdes foyers détectés où la maladie couve aulieu d'attendre les cas déclarés pour ensui-te faire une prise en charge. Car chaque cas

positif est susceptible de produire d'autrescas positifs dans ses contacts.

Votre mot de la fin ?Mes chaleureux remerciements à tous

les militants, militantes et sympathisants duPrd pour le résultat honorable obtenu lorsdes législatives du 29 mars passé en Com-mune IV. Le meilleur est à venir.

Aussi, je remercie et salue toute la ré-daction du journal Aujourd'hui pour m'avoirdonné l'opportunité de m'exprimer et bonnecontinuation à vous.

Réalisée par Boubacar P Réalisée par Boubacar P Réalisée par Boubacar P Réalisée par Boubacar P Réalisée par Boubacar PAÏTAÏTAÏTAÏTAÏTAAAAAOOOOO

ASSEMBLÉE NATIONALE DU MALI

Malgré les différentes contestations consécutives à la proclamation desrésultats définitifs par la Cour Constitutionnelle des dernières législatives, lagente féminine est la plus grande gagnante de ces élections.

AAAAA

Les femmes-députés passent de 14 à 42

vec seulement 14 femmes-dépu-tés lors de la cinquième législa-ture (2013-2020), l'Assembléenationale du Mali compte désor-mais 42 femmes pour la sixième

législature, une première dans l'histoire duMali. Cette progression numérique desfemmes au sein de la représentation natio-nale est l'une des retombées de la Loi N°052de 2015 communément appelée la Loi surle genre. Dans cette progression fulguran-te des femmes, la Citée des Balanzan mon-tre la voie en élisant neuf femmes pour laprochaine législature. Elle est suivie desrégions de Koulikoro et Sikasso qui ont éluchacune huit femmes lors des dernièresélections. La Cité des rails (Kayes) comptedésormais six femmes à l'Hémicycle. LaVenise malienne (Mopti) et la Citée des As-kia (Gao) ont respectivement cinq et deuxfemmes-députés. Le district de Bamako n'apu élire que trois femmes pour la sixièmelégislature. L'Adrar des Ifogas (Tessalit)ferme la marche avec une seule femme-député pour toute la région.

Liste des femmes élues députées1. Bano Diawara (Kayes)2. Marthe Diawara (Kayes)3. Haïné Coulibaly (Niono)4. Aichata Alassane Cissé (Bourem)5. Aïcha Belco Maïga (Tessalit)6. Mariam Soucko (Bafoulabé)7. Mme Sangaré Awa Diakité (Kita)8. Mme Kallé Mariam Dembélé (Kita)9. Wadi Sissoko (Nioro du Sahel)

10. Moussocoura Samaké (Dioïla)11. Marie Noël Coulibaly (Dioïla)12. Aïssata Maïga (Kati)13. Domo dite Adama Sidibé (Kati)14. Sadio Doumbia (Kati)15. Djénéba Traoré (Kolokani)16. Maténin Diarra (Kolokani)17. Oumou Soumaré (Nara)18. Haoua Traoré (Sikasso)19. Fatoumata Kanouté (Sikasso)20. Kadidia Ouologuem (Sikasso)21. Maïmouna Mariko (Bougouni)22. Diéminètou Fomba (Bougouni)23. Bintou Dembélé (Koutiala)24. Maïmouna Ouologuem (Koutiala)25. Sayon Kéïta (Yanfolila)26. Maïmouna Dramé (Ségou)27. Ami Diarra (Ségou)28. Salimata Traoré (Ségou)29. Aïchatou Cissé (Barouéli)30. Mariam Coulibaly (Bla)31. Kadidia Sangaré (San)32. Djénèba Daou (San)33. Mariam Diassana (Tominian)34. Belco Samassékou (Mopti)35. Yapema Djiguiba (Bandiagara)36. Alida Somboro (Bankass)37. Yogoïré Dougnon (Koro)38. Djouwaratou Zoromé (Koro)39. Fatimata Aliou Touré (Gao)40. Assitan Diallo (Commune II)41. Oumou Coulibaly (Commune V)42. Mariam Kagnassi (Commune VI)

Synthèse de Boubacar PSynthèse de Boubacar PSynthèse de Boubacar PSynthèse de Boubacar PSynthèse de Boubacar PAÏTAÏTAÏTAÏTAÏTAAAAAOOOOOMme Djilla Assitan Diallo (Elue ADEMA Commune II) et Mme DembéléMme Djilla Assitan Diallo (Elue ADEMA Commune II) et Mme DembéléMme Djilla Assitan Diallo (Elue ADEMA Commune II) et Mme DembéléMme Djilla Assitan Diallo (Elue ADEMA Commune II) et Mme DembéléMme Djilla Assitan Diallo (Elue ADEMA Commune II) et Mme Dembélé

Mariam Diassana (Elue UDD à Mariam Diassana (Elue UDD à Mariam Diassana (Elue UDD à Mariam Diassana (Elue UDD à Mariam Diassana (Elue UDD à TTTTTominian)ominian)ominian)ominian)ominian)

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

DETENTE 7Politiques & Institutions

onfirmation ! C'est ce que l'on pour-rait dire de cette victoire du partiYéléma aux législatives de 2020,en enlevant les deux seuls postesde députés réservés à la commu-ne IV du district de Bamako.

Après donc la mairie de la lo-

COMMUNE IV DU DISTRICT DE BAMAKO

A vrai dire, le parti Yéléma est aujourd'hui la première force politique de la ommune IV de Bamako. En effet, par savictoire éclatante aux élections législatives qui viennent de se tenir, le parti de l'ancien Premier ministre, MoussaMara, prouve du coup que la commune IV est vraiment son fief politique où il règne désormais en maître.

CCCCC

Le parti Yéléma confirme sa suprématie politique

calité qu'elle gère, c'est le parti Yéléma quiassure la représentation de ladite commu-ne au niveau de l'Assemblée nationale. Uneconsécration pour le président de Yéléma,Moussa Mara, qui vient ainsi combler un videde son CV politique avec cet important posteélectif (député), pour avoir été, auparavant,maire, ministre et Premier ministre.

Avec son entrée au Parlement, il corseson profil politique et dès à présent, dansl'euphorie de la victoire, ses partisans ont leregard tourné vers la future présidentielle oùil faudra bagarrer ferme pour décrocher lemacron essentiel qui reste à Moussa Maraqui marquera ainsi, de façon particulière,l'histoire politique du Mali et constituera enmême temps une référence pour une jeu-nesse en perte de repères et de valeurs.

Dès les législatives de l'année 2007,Moussa Mara annonçait la couleur en met-tant en ballotage l'actuel président de la Ré-publique. Il a fallu la grande et exceptionnel-le mobilisation de tous les partis politiques

pour barrer la route à celui qu'on considéraiten son temps comme "un jeune prétentieuxde la société civile". "C'est une humiliationde la classe politique si jamais il passaitau détriment d'un homme politique de gran-de envergure et ce serait une porte ouver-te pour n'importe qui se réclamerait de lasociété civile" disait-on dans les états-ma-jors des partis politiques, surtout au niveaude l'Adema et ses satellites (tous les partisqui en sont issus).

C'était suffisant pour que la classe politi-que fît un bloc compact afin de lui barrer laroute au second tour des législatives de2007. Tous les dinosaures politiques étaientdescendus sur le terrain pour du "Tout saufMara !". Mais le jeune était resté impertur-bable, pour tenir bon face aux machines élec-torales huilées par la fraude massive. Mêmele président ATT, en ce temps-là présidentde la République, n'est pas resté en margedes manœuvres parce qu'il fallait aussi sau-ver la tête de son ami et grand-frère, IBK.

Le jeune Mara, qui a certainement viteappris, a compris qu'être solidement ancrédans la société civile ne lui suffisait pas pourgagner des élections et surtout pour réali-ser ses ambitions politiques. Il lui fallait serestructurer et la naissance du parti Yélémafut la bonne réponse à l'exigence politique

du moment. En plus, le nom, Yéléma (lechangement) traduisait l'aspiration essen-tielle du peuple malien. C'était bien vu !

Il s'en est suivi sa victoire aux électionsmunicipales, qu'on lui arrachera au détourd'une décision de justice annulant le scru-tin. Rebelote ! Mara passe une nouvelle foiset vient de prouver qu'il faut désormais comp-ter avec lui en commune IV de Bamako.

Il a dû écouter son mandat à la tête de lamairie de la commune IV pour répondre àl'appel de la Nation, notamment pour deve-nir ministre, ensuite Premier ministre. Maissa formation politique, le parti Yéléma, estresté profondément ancré dans les profon-deurs de la commune IV pour résister à labourrasque des ogres politiques de l'épo-que, notamment des partis politiques ad-versaires déclarés, mais véritables partenai-res pour nouer des alliances de circonstan-ce et se partager le gâteau. Se mettant ainsiau-dessus de la mêlée, le Yéléma conservela gestion de la mairie de la commune IV,avec l'élection au poste de maire d'un deses solides piliers du Parti, en l'occurrenceAdama Berthé.

Le Yéléma confirmera sa suprématie surla commune IV avec les dernières législati-ves qui ont consacré l'élection de MoussaMara et Assane Sidibé comme députés aux

couleurs de Yéléma.Reste à voir maintenant si Assane Sidi-

bé, connu comme un produit de la sociétécivile, va chercher à s'ancrer dans Yélémaaprès cette victoire où s'il se mettra un peuen réserve, dans un élan calculateur et jouantau futé, comme il sait le faire parfois. Si celalui a réussi jusqu'à présent, il doit savoirmaintenant que de son choix tactique dé-pendra cette fois-ci son avenir politique.

Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG

e point-presse était animé par Jean Mohamed Traoré, secrétaire général de la Jeunesse de l'Ensemble Pour le Mali (J-Epm),accompagné par Belco Bah, 2ème vice-président de la J-Epm et Bengaly Guindo, rapporteur général de la J-Epm.Après les élections législatives, tous les yeux sont maintenant braqués sur l'élection du président l'Assemblée nationale. Déjàplusieurs personnes ont affiché leur intention de présenter leur candidature dont l'Honorable Moussa Timbiné. C'est dans cettedynamique que la jeunesse de l'Ensemble Pour Le Mali (J-Epm) a décidé de soutenir sa candidature pour ce poste de présidentde l'Assemblée nationale. Les jeunes de l'Epm ont manifesté leur accompagnement à l'Honorable Moussa Timbiné, à travers

PRÉSIDENCE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

La jeunesse de l'Ensemble Pour Le Mali (J-Epm), majorité présidentielle, a organisé le mardi 05 mai dernier, au siègedu Rpm Commune V du district de Bamako, un point-presse pour parler de leur soutien à Moussa Timbiné lors del'élection du président de l'Assemblée nationale prévue pour le 11 mai prochain.

CCCCC

La jeunesse de l'EPM soutientla candidature de Moussa Timbiné

une déclaration de soutien. Au cours de ce point-presse, la déclaration a été lue par le deuxième vice-président de la J-Epm, Belco Bah.Selon lui, la session inaugurale de la sixième législature représente une opportunité historique pour la jeunesse de la majorité présiden-tielle de réaliser le souhait du président de la République de placer la jeunesse au cœur de son mandat et de faire d'elle le fer de lancedu développement et de la promotion de la démocratie. "Après une analyse approfondie de la situation globale du pays et jetant un regardprospectif sur la tâche de la future Assemblée nationale, la jeunesse de l'Ensemble Pour le Mali (J-Epm), fidèle à son engagement deservir le Mali sous la sage direction du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, à l'unanimité, décide de soutenir avec détermination etengagement la candidature de l'Honorable Moussa Timbiné au poste de président de l'Assemblée nationale", a-t-il affirmé dans sadéclaration, avant d'appeler les candidats issus de l'Epm à désister au profit de l'Honorable Moussa Timbiné, afin de respecter la visiondu président de la République pour la jeunesse. Mahamadou TRAORE

FOUSSEYNI DIABY, JEUNESSE RPM DE LA COMMUNE II :

Fousseyni Diaby ? Certainement que ce nom ne vous dit pas grand-chose, mais de nosjours force est de reconnaitre que ce jeune d'une trentaine d'années, fils du défuntopérateur économique Maribatrou Diaby, ex-challenger d'Alpha Oumar Konaré à laprésidentielle de 1997, est en train de marquer politiquement son territoire. SSSSS

Dans le sillage politique de son père Maribatrouecrétaire général de la sous-section de la Jeunesse RPM de la Zone industrielle,membre de la section de la Jeunesse de la Commune II et membre de la com-mission électorale du bureau politique national des jeunes, Diaby, comme l'ap-pellent ses intimes, est de tous les combats pour son parti le Rassemblementpour le Mali, mais surtout pour le développement de sa Commune. Même s'il n'apas le verbe aussi facile et l'aura de son père pour haranguer la foule, il devient de

plus en plus incontournable sur les questions politiques en Commune II. D'ailleurs, nom-breux étaient les jeunes de son parti qui voulaient de lui comme le colistier de Karim Kéitaaux dernières élections législatives. Même s'il ne s'est pas présenté, il a mouillé le maillotpour le fils du président de la République. "Son engagement pour la réélection de KarimKéita ne souffre d'aucun doute et il était sollicité à cet effet par de nombreuses associationsde jeunes et des groupements de femmes qu'il a appuyées", reconnait un membre de laJeunesse RPM locale. Un autre de poursuivre : "Diaby est un homme réservé qui parle peu,mais agit beaucoup. D'ailleurs c'est ça sa force. Nul doute qu'il a un avenir radieux devantlui". Autre remarque importante, selon un autre jeune de la Commune, il bénéficie de laconfiance des forces vives de la Commune sans exception. "Pour preuve lors de la finale deson tournoi de football, de l'imam de la Grande mosquée de Bamako, au 1er adjoint aumaire, en passant par les organisations de jeunesse et l'ancien ministre Mahamane Baby,tous ont fait le déplacement pour rehausser l'éclat de la cérémonie", témoigne un membrede la sous-section des jeunes tisserands de la Zone industrielle. C'est dans la grandecour de son défunt père à la Zone industrielle entouré de caïmans que Diaby a installé sonquartier général. Tout, comme son père, Diaby il est dans la tannerie, il est propriétaired'une usine et ses produits sont sollicités et exportés surtout en Asie et en Europe. "Dans lapolitique, mon mentor c'est l'ancien ministre Mahamane Baby, actuel directeur général dela Canam. Et il m'est difficile de dire à combien ses conseils et soutiens sont précieux pourmoi, pour la Commune II en termes politiques. C'est pourquoi je ne cesse de le remercierpour sa sollicitude", nous confie l'intéressé. Kassoum ThéraKassoum ThéraKassoum ThéraKassoum ThéraKassoum ThéraFousseyni Diaby (à droite) avec Karim Kéïta et Mahamane Baby.

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

88 Covid19

Bonjour Kôrô Président et que la paix de Dieu soit avec vous et avecvotre peuple, ce peuple martyr déjà naturellement confiné par tantd'années de souffrance et de résignation et auquel vous avez suheureusement éviter un nouveau confinement.

BOUA NI SOGOMA

LLLLLe peuple du Mali à la destinée du-quel vous présidez est aujourd'huidans une situation indicible, déchi-queté entre une rébellion séparatis-te vieille de plus de cinquante ans,

des groupes d'autodéfense qui se récla-ment de nos ethnies et qui s'entretuent tousles jours. Et à tout s'ajoutent le grand bandi-tisme, la petite délinquance, les abus deconfiance de tous genres et qui font le quoti-dien de nos brigades de gendarmerie, denos commissariats de police et de nos juri-dictions.

Il y a trop de choses et de problèmes dansnotre pays et personne ne peut prédire la finde toutes ces choses tordues qu'il faudraitpouvoir redresser ou corriger pour mettrenotre pays sur le bon chemin.

L'on se demande en quel siècle nouspourrions espérer voir le Mali se ressaisir,redevenir un pays normal ou à peu près nor-mal où le droit serait respecté, où l'homme sesentirait Homme capable de se battre pourson bien-être personnel et celui de sa famille.

Nous sommes un pays qui va dans tousles sens et où l'impunité ne dérange pluspersonne, où la valeur de l'homme se me-sure à l'aune de sa fortune, une fortune malacquise et dont les détenteurs sont fiers dela masse d'argent capitalisée de façon éhon-tée. Le principe est que plus on vole, plus onest à l'abri de la justice.

Nous avons mis du temps à dénicher desmagistrats de la trempe de Kassogué, oudes vérificateurs comme Alhamdou Baby etdes officiers de police judiciaire qui n'ontpeur que de Dieu. Leur foi en leur métierreste le déterminant de leur engagement àcombattre la fraude, le détournement du dé-nier public. A quoi servirait tout cela sans vo-tre appui, sans votre engagement à leur côtépour combattre ces fléaux qui ne datent pasde votre "magistère" mais qui y auraient prisl'ascenseur.

La faute ne vous est certes pas imputa-ble, elle est la conséquence de près d'undemi-siècle de gabegie, de tricherie, demensonge et de calomnie de tous genres.

Le présent de ce pays n'a jamais pu êtredessiné par les différentes politiques misesen place depuis des lustres. On changeblanc-bonnet par bonnet-blanc. C'est pour-quoi le changement, s'il en existe n'est pasperceptible, car ce sont les mêmes têtes quidirigent ce pays. Ils changent de casquetteselon l'intérêt du moment et ne s'offusquentde changer de parti ou de s'acoquiner avecl'adversaire ou l'ennemi d'hier pour demeurerle plus longtemps à la mangeoire. C'est unequestion de vie ou de mort pour ces hommespour qui la politique est alimentaire.

L'avenir aussi reste compromis par tousces caciques de l'Adéma qui se sont muésen RPM, URD, Asma tous ces petits partisqui se réclament d'obédience marxiste-léni-niste ou néo-libéral.

Kôrô Président, j'ai peur pour mon payset je ne vois pas la solution immédiate àtous ces problèmes qui nous assaillent etqui empirent de jour en jour.

Pour cette parution je voudrais pouvoirbroder sur :

1.1.1.1.1. VVVVVotrotrotrotrotre ge ge ge ge gestion du Coestion du Coestion du Coestion du Coestion du Covid-19vid-19vid-19vid-19vid-19pour laquelle beaucoup depour laquelle beaucoup depour laquelle beaucoup depour laquelle beaucoup depour laquelle beaucoup de

nos compatriotes de l'intérieurnos compatriotes de l'intérieurnos compatriotes de l'intérieurnos compatriotes de l'intérieurnos compatriotes de l'intérieuret de l'extérieur n'ont pas tariet de l'extérieur n'ont pas tariet de l'extérieur n'ont pas tariet de l'extérieur n'ont pas tariet de l'extérieur n'ont pas taride critiques à votre endroit.de critiques à votre endroit.de critiques à votre endroit.de critiques à votre endroit.de critiques à votre endroit.

A mon sens vous avez été on ne peut plusresponsable. Nous ne sommes pas l'Euro-pe, ni les USA qui, en dépit des moyens co-lossaux dont ils disposent n'ont pu endiguerle coronavirus, alors que votre peuple, lepeuple du Mali, vit au jour le jour avec sansdoute moins de 1000 F CFA par jour. Et cesont des milliers de morts que ces pays ri-ches comptabilisent jour après jour.

Comment et par quel truchement vous, entant que président d'un tel peuple vous auriezpu lui demander de se confiner. Et j'ai appré-cié la sortie que vous avez faite à ce propos.

Le couvre-feu serait peut-être une des

exigences de l'OMS ou des partenaires,mais moi je n'en ai pas vu la nécessité. Lesmarchés sont restés ouverts jusqu'à 21 h,les lieux de cultes sont restés aussi ouverts,l'on n'a pas réussi à éviter les regroupementspour les enterrements et même les maria-ges, etc.

Vous auriez dû exiger le port du masquepartout, en tout lieu et en toute circonstanceainsi que le lavage des mains au savon etau gel hydro-alcoolique pour ceux qui en ontles moyens, sinon quelles autres mesuresseraient à même de sauver ce peuple à majo-rité analphabète et qui croit que c'est un moyenpour vous et pour votre gouvernement de ga-gner de l'argent sur les plus nantis.

Regardez simplement autour de vous etvous ferez le constat que le Malien ne croitpas au coronavirus. Dans la circulation surcent personnes vous remarquerez que seu-les dix ou quinze au plus portent le masque.

Je sais que vous en avez commandésdes dizaines de millions tant à l'extérieurqu'à l'intérieur du pays. Vous avez donné del'emploi à bon nombre de nos compatriotesqui ont pu passer très sereinement leurtemps de confinement.

De mon point de vue Kôrô Président, vousn'avez pas su imposer votre décision auxmusulmans de notre pays qui ont refusé defermer les mosquées alors qu'à La Mecque,la Kaaba est restée fermée et le pèlerinagea été simplement et purement annulé parceux-là desquels nous tenons l'islam.

Les catholiques n'ont pas attendu unedécision gouvernementale pour fermer leséglises et autres lieux de culte.

C'est, à mon avis le seul point d'ombre àvotre gestion du coronavirus. Heureusementque l'hécatombe prévu par l'OMS pour l'Afri-que ne s'est pas produit. Peut-être que Dieuest encore avec, nous porte encore.

Autant vous avez su gérer la période dela pandémie avec tact et intelligence autantvous devrez pouvoir gérer l'après-Covid-19et son impact sur l'économie nationale. Tousles secteurs ont été touchés. Il vous appar-tiendra donc d'aider à relever notre écono-mie qui ne se portait pas déjà trop bien etqui va avoir du mal à redémarrer si vous nelui apportez pas l'onction nécessaire et in-dispensable.

Le mode de la culture reste le secteur leplus impacté et ce depuis l'exacerbation descrises au nord et au centre. La culture consi-dérée comme jouer balafon et djembé doncsuperfétatoire se tait et s'efface des écrans.Les spectacles et autres festivals sont an-nulés parce que source de regroupement.

2. La crise scolaire qui n'a2. La crise scolaire qui n'a2. La crise scolaire qui n'a2. La crise scolaire qui n'a2. La crise scolaire qui n'aque trop perduréque trop perduréque trop perduréque trop perduréque trop perduré

Elle ne date pas de votre arrivée au pou-voir, elle est la résultante d'une gestion ca-tastrophique cumulée de tous les régimesdepuis l'avènement de la démocratie dansnotre pays. On s'est servi des élèves pour ren-verser un régime et on a laissé croire à nosenfants qu'ils sont forts et puissants et queleurs voix comptent dans toutes les prises dedécision qui engagent la vie de notre nation.

Et c'est depuis ce jour-là que l'école ma-lienne est prise en otage entre les politiciensvéreux qui n'ont cure de la bonne santé denotre école, de l'éducation de nos enfants, dela survie de notre nation et les élèves et étu-diants qui sont désormais des hommes poli-tiques, qui font et défont les gouvernements.

Le mal est plus profond que l'on ne peutl'imaginer et de moins en moins de voix s'élè-vent pour dénoncer cette dérive vers laquel-le fonce inexorablement l'école malienne.

Comment comprendre que les héros dela démocratie malienne de 1991-92 sonttous des enseignants et que près de trenteans encore après que l'école malienne soità ce niveau. Nos enfants n'ont aucun niveaupar rapport à ceux de la sous-région et cesont des bouts d'année scolaire qu'on metensemble chaque année pour sauver nonpas l'école mais l'année scolaire et il estrare que nous obtenions une année scolai-

re normale sur trois à quatre bouts d'année.Quels cadres sommes-nous en train de

former à l'heure de la mondialisation où lacompétition est ouverte entre les meilleurs ?

Il y a à mon avis un enchevêtrement deproblèmes qui ne peuvent être résolus en-semble et qu'il faut absolument sérier. Evi-tons l'amalgame et prenons en compte lesvrais problèmes scolaires dont les solutionsse trouvent à l'école.

Les problèmes politiques que l'on greffeà l'avenir de nos enfants doivent pouvoir trou-ver leur solution sur le terrain politique. Tousles cadres comprennent ce que je veux dire.Ne noyons pas le poisson dans l'eau. Lasituation de l'école malienne nous interpelletous à moins que nous n'ayons souci pournotre pays, car si on n'est pas parent d'enfant,on est enseignant ou simple citoyen. Il s'agitnon pas de l'avenir d'une génération déjà sa-crifiée mais de l'avenir de notre nation.

Alors Kôrô Président appelez le peupledu Mali au chevet de son école malade, carpour le Mali aucun sacrifice ne peut être detrop. La solution de la crise scolaire passeforcément par là.

3. La situation post-élection3. La situation post-élection3. La situation post-élection3. La situation post-élection3. La situation post-électionlégislative 2020législative 2020législative 2020législative 2020législative 2020

Je vous avais demandé de n'écouter quela voix du peuple qui, à l'issue du Dialoguenational inclusif a fortement recommandél'organisation des législatives après plu-sieurs reports. Et l'on ne pouvait être Dieupour prédire que la pandémie du coronavi-rus allait s'abattre sur le monde entier.

Qu'est-ce qui ne vous pas été dit par lesadversaires de ces législatives qui vous re-prochaient, contrairement à la France, devouloir maintenir l'élection au pic même dela pandémie ? Vous avez tenu bon et vousavez respecté la volonté de votre peuple, c'esten cela que l'on reconnaît un vrai chef.Aujourd'hui et malgré tous les problèmessoulevés par les partis, l'élection a eu lieupartout où ça été possible et personne nepouvait non plus prédire qu'elle aurait lieusur l'entièreté du territoire national à causede ce que tout le monde sait.

Vous en avez certainement tiré quel-ques leçons :

Le citoyen lambda n'a pas compris quele jeune élu de la Commune V ait été trahipar son propre parti et quel que soit le carac-tère du candidat. On dit de lui qu'il est hau-tain, "fat", trop sûr de lui-même, trop suffi-sant, etc. Les aînés ne pouvaient-ils pascomprendre que tout cela pouvait être misau compte de la jeunesse et ne voir que leseul intérêt du parti ? Doit-on jeter le bébéavec l'eau de bain ?

Le RPM doit revoir sa philosophie et nepas lier son ancrage politique au seul IBK quiest à son deuxième et dernier mandat et quipour rien ne sacrifierait le Mali pour un particomme Alpha l'a fait. Son souci c'est de sortirpar la grande porte et avec les honneurs.

Et puis les partis notamment les plusvieux doivent accepter aujourd'hui de faire lapromotion des jeunes desquels relève l'ave-nir de notre pays. Les dernières législativesme donnent raison et qu'on le veuille ou pas,c'est désormais le temps de la jeunesse.

Malheureusement les vieux s'agrippentcomme pour sauvegarder des intérêts oudes avantages dont ils ne veulent pas sedépartir. On ne peut faire son temps et celuide ses enfants.

A cause de ses propres dissensions in-ternes le RPM, parti majoritaire, n'est plusque l'ombre de lui-même, avec au plus qua-rante-cinq députés sur un total de cent-qua-rante-sept, moins du tiers donc.

Pour avoir la majorité parlementaire, illui faudrait quelle gymnastique, quel com-promis, quelle compromission, des compro-missions contre-nature et dans lesquellesla raison ou la logique n'a pas sa place. LeRPM a besoin des voix de l'Adéma et de cel-les de quelques partis alliés pour pouvoiravoir la tête du perchoir ou les postes straté-giques. Dans cette position le parti del'Abeille esseulée n'est-il pas faiseur de roi? Ne peut-il pas se positionner comme partide l'opposition pour préparer les échéan-ces de 2023 ?

Les contestations et protestations con-tre les arrêts de la Cour constitutionnelle vontbon train et chacun y va de ses arguments

avec souvent des preuves fabriquées ouimaginées souvent pour contenter le candi-dat perdant et justifier ainsi les dépensesengagées en son nom et pour son compte.Pauvre Manassa ! Le peuple du Mali, votrepeuple est atypique, vous n'aurez jamais to-talement raison, même le Prophète Muham-mad (PSL) n'a pas fait l'unanimité. Si vousêtes d'accord avec votre conscience et si vousêtes sûre de n'avoir dit que le droit alors al-lez dormir les poings fermés, la consciencetranquille ! Seul Dieu vous jugera.

Si les résultats restent en l'état nous de-vrons nous convaincre que nous aurons l'undes plus jeunes bureaux parlementaires deces trente dernières années. Que cela con-tinue pour que ceux au nom desquels leslois seront votées et qui restent majoritaires(les jeunes) puissent enfin avoir un œil bien-veillant sur l'avenir de leur pays.

Ce changement est inexorable et irréver-sible. Il faut ce changement de générationspour que les "politicards" des années 1991-92 et qui ont tout eu dans la politique et parla politique cèdent dignement la place à leursenfants et à leurs petits-enfants. Ils ne peu-vent rester indéfiniment à profiter du peuple.

Enfin je voudrais, en cette période de fêtedes travailleurs, souhaiter que vous vouspenchiez sur le sort des enseignants dont lesalaire a été légalement gelé et conformé-ment au droit de grève.

Kôrô Président nos enfants, vos enfantsont tort de réclamer ce qui ne peut être con-sidéré comme un dû, parce qu'en acceptantd'aller en grève ils savaient que les jours degrève ne leur seront pas payés. Mais com-me on le dit dans un de nos proverbes : c'estvrai que "Hamadi n'a pas raison mais celan'est pas une raison suffisante pour dislo-quer le hameau". En bon père de la nation,je vous prie de pardonner à nos enfants.

La loi est et reste la loi, le droit est etreste le droit et pour une fois pour que lesenfants du Mali puissent reprendre le che-min de l'école daignez souffrir de porter uneentorse au droit, à la loi même si ce que jevous demande est illégal, c'est juste unesupplication d'un parent d'élève dépité partant d'absences des enfants du Mali à l'éco-le du Mali.

Enfin je voudrais m'incliner sur la mémoired'une dame qui m'a dit il y a juste un moisqu'elle a souscrit à l'abonnement du journalMali-Aujourd'hui à cause de Boua Ni Sogoma.

Aïssata Cissé s'en est allée en laissantderrière elle une presse inconsolable. Dorsen paix doyenne et que le Paradis soit tademeure éternelle.

Qu'Allah SWT bénisse le Mali et couvrede sa Grâce ce peuple digne et fier.

Producteur de SpectaclesProducteur de SpectaclesProducteur de SpectaclesProducteur de SpectaclesProducteur de Spectacles76 43 99 33 / 61 63 99 9976 43 99 33 / 61 63 99 9976 43 99 33 / 61 63 99 9976 43 99 33 / 61 63 99 9976 43 99 33 / 61 63 99 99

Par Mamoutou KéïtaPar Mamoutou KéïtaPar Mamoutou KéïtaPar Mamoutou KéïtaPar Mamoutou Kéïta

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

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Entretien avec ...LE MÉDÉCIN LIEUTENANT- COLONEL CHEICK FANTA MADY KONÉ

À PROPOS DE LA PANDÉMIE DU COVID-19 :

Afin de permettre à nos lecteurs de mieux connaitre la pandémie du Covid-19, ce mal du siècle, nousavons réalisé une interview au cours de laquelle le sous-directeur Santé et Secours médical de la Directiongénérale de la Protection civile, le Médecin Lieutenant-colonel Cheick Fanta Mady Koné, a abordé toutesles questions relatives à cette maladie qui continue de faire des victimes à travers le monde.

AAAAA

"La maladie est une réalité dans notre pays et tout le monde est susceptible d'être atteint"

"Nous avons plus de 2 000 personnes-contacts qui sontsuivies à Bamako et dans les autres régions"

ujourd’hui-Mali :ujourd’hui-Mali :ujourd’hui-Mali :ujourd’hui-Mali :ujourd’hui-Mali : Pouvez-vousnous parler de la pandémie du co-ronavirus ?

Cheick Fanta Mady Koné :Cheick Fanta Mady Koné :Cheick Fanta Mady Koné :Cheick Fanta Mady Koné :Cheick Fanta Mady Koné :La pandémie liée au Covid-19 est

une maladie virale qui est née en Chine,mais se retrouve un peu partout dans lemonde. Il s'agit du virus de la famille descoronavirus qui habituellement vit chez lesanimaux. Certainement par mutation qui esttrès rare ou manipulation au laboratoire, ils'est retrouvé chez l'Homme. Pour mieux élu-cider cela, c'est comme si vous prenez unanimal comme la vache qui appartient à lafamille des mammifères. Et dans cette fa-mille des mammifères vous trouvez un autreanimal qui pond des œufs comme la poule.

Dans ce cas, nous parlerons d'un chan-gement ou d'une mutation. C'est ce change-ment qui fait la dangerosité de cette maladiecar la médecine moderne ignore tout de cet-te maladie provoquée par un nouveau virus.Cette mutation ou manipulation a permis auvirus qui au départ était un virus du règneanimal de se retrouver chez l'Homme et pourcréer maintenant la maladie qu'on désignepar son nom scientifique le Sars-Cov II, maisque l'on appelle communément Covid-19.

Les coronavirus sont connus, ils sontrépertoriés comme étant une maladie desanimaux, mais le Covid-19 ou le Sars-Cov IIest une nouvelle variété du virus de la fa-mille des coronavirus qui se développe chezl'homme et qui est vraiment méconnu de lamédecine moderne.

Quels sont les symptômes de cette ma-ladie ?

Cette maladie se manifeste exactementcomme une grippe ordinaire avec des cour-batures, des toux, des fièvres, des éternue-ments. Mais des signes particuliers commel'anoxémie (le manque d'odeur) qui est undes singes prémonitoires parce qu'il sur-vient le plutôt avant les fièvres, les courbatu-res et autres. Aussi, elle se manifeste par lemanque de goût. Donc la personne atteintepeut ne pas sentir le goût des aliments etl'odeur.

Ces deux signes, rares dans les grip-pes ordinaires, sont les signes qui annon-cent que la personne a de fortes chancesd'être atteinte du Covid-19.

Quelles sont les manifestations clini-ques du Covid-19 ?

Les manifestations cliniques sont deplusieurs ordres d'une personne à une autre.En effet, vous trouverez parmi les person-nes infectées celles qui sont appeléesasymptomatiques, estimées entre 70 et 85%des malades qui ne présentent aucun si-gne, mais qui demeurent très contagieuses.C'est ce qui fait la particularité de ce virus.Aussi, la contamination interhumaine se faità une vitesse de croisière ou exponentielle.

Donc, à partir de la contamination, lessymptômes peuvent se présenter sous for-me de fièvres, de courbatures, de toux, defatigue générale, parfois même de manqued'appétit, de sommeil en plus des cépha-lées qui résistent aux antalgiques ou anti-douleurs ordinaires.

Est-ce vrai que le virus ne peut pas sur-vivre à notre climat ?

Je crois que cela est déjà démenti. A par-tir du moment où pratiquement tout le Sahelest touché par la maladie. Au Mali, nousavons dépassé la barre des 500 cas de per-sonnes infectées. Même là, ce sont ceux quisont réellement venus se faire consulter soitde façon volontaire ou à la demande de leur

médecin. Donc, le virus survit bel et bien ànotre climat.

Quelles sont les personnes qui peuventdévelopper des complications ?

Les personnes susceptibles d'avoir descomplications suite à ce virus sont cellesqui ont une immunité réduite soit par l'âgeou par d'autres tares. Les tares sont desmaladies chroniques tels le diabète, lespathologies cardiovasculaires, le VIH, lesmaladies respiratoires… Donc, les person-nes qui ont déjà ces prédispositions peu-vent avoir des complications.

Il faut également noter que ceux qui nedorment pas assez ou qui ne mangent pasconvenablement peuvent aussi développerdes complications lorsqu'elles sont attein-tes par cette maladie.

Que dites-vous aux Maliens qui necroient toujours pas à l'existence de cettemaladie ?

Je veux juste dire aux Maliens qui necroient toujours pas à l'existence de cettemaladie, que cette maladie existe et elle con-tinue à faire des victimes à travers le monde.Il y a eu plusieurs pathologies qui n'ont pasdéfrayé la chronique parce que tout simple-ment les moyens de communicationn'étaient aussi développés à l'époque. Maisaujourd'hui où nous sommes informés defaçon instantanée de ce qui se passe enAsie, en Amérique, en Europe ou à l'autrecôté du globe, il faudra s'attendre au pire sijamais les Maliens ne croient pas à l'exis-tence de cette maladie.

Contrairement à certaines rumeurs, nousne donnons pas d'argent à quelqu'un pourqu'il se déclarer positif. Nous avons eu des

cas où des personnes sont tombées mala-des. Elles ont été traitées et guéries. Nousavons aussi des cas où des personnes ontété traitées et n'ont pas pu être guéries.

Nous avons plus de 2 000 personnescontacts qui sont suivies à Bamako et dansles autres régions. Donc, la maladie est uneréalité et tout le monde est susceptible d'êtreatteint par cette maladie.

Aujourd'hui, aucune étude scientifique nenous prouve que si on fait la maladie unefois, que l'on ne peut pas la refaire unedeuxième fois. Donc, la question de l'immu-nité acquise n'est pas encore résolue sur leplan scientifique. Donc, il est important quechacun garde à l'esprit que cette maladiepeut attraper tout le monde et dans toutesles situations.

Que dire aux Maliens qui pensent quec'est un moyen pour le gouvernementd'avoir de l'argent ?

Je pense qu'ils peuvent se détromper. Cen'est pas un moyen pour le gouvernementd'avoir de l'argent. Sinon, aujourd'hui, lespays les plus riches sont en train de faire lesfrais. Les Etats-Unis sont à plus cinquantemille morts.

En Grande Bretagne, ils sont à plus de26 000 morts. Je pense que si nous som-mes malades ce sont ces pays qui nousfont des perfusions économiques. Mainte-nant, est-ce qu'ils ont besoin de se déclarermalades eux-mêmes pour avoir de l'argent? Je ne pense que cela soit réel.

Ce n'est pas un problème d'argent.D'ailleurs, vous avez certainement remarquéque depuis l'apparition de la maladie au Mali,nous avons toutes les peines à joindre les

deux bouts sur le plan sanitaire, la prise encharge thérapeutique, les diagnostics, lesrestaurations des malades. Donc, ce n'estpas une question d'argent. C'est tout sim-plement une réalité, une pandémie commenous avons vécu par le passé l'épidémie dela peste.

Votre mot de la fin ?Je voudrais appeler tous les Maliens à

observer strictement les mesures barrières,notamment la distanciation sociale, de selaver régulièrement les mains, de se proté-ger en portant les masques, d'éviter les at-troupements qui constituent un moyen depropagation de la maladie, de tousser dansles coudes, de rester chez soi, d'utiliser lesmouchoirs jetables.

Réalisée par Boubacar PAÏTAO

BVG : Deux nouveaux vérificateursprêtent serment à la Cour suprême

9 avril 2020, dans la salle de 200 places, il est 9 h quand le président dela Cour suprême ordonne le début de l'audience. Juste devant la Cour,légèrement décalés à droite, deux hommes visiblement dominés parl'émotion sont assis : Cheick Mohamed El Chaly Tall et Santigui Traoré.Tous deux viennent d'être nommés vérificateurs par décisions du Véri-22222

ficateur général, Samba Alhamdou Baby, suite à une sélection rigoureuse.Le premier à prêter serment se nomme Santigui Traoré, juriste de forma-

tion, magistrat de carrière. Parquetier, anciennement substitut du procureur,procureur puis avocat général près la Cour d'appel de Mopti, il est désormaisvérificateur et chef de la cellule juridique du Bureau Vérificateur général.

Diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA) de Paris, Cheick Moha-med El Chaly Tall est un habitué du Bureau Vérificateur général. Lui qui en 13ans d'activités, est passé de vérificateur assistant, à chef de mission avant d'ac-céder au poste de vérificateur.

Comme le stipule la loi n°2012-009 du 8 février abrogeant et remplaçant laloi n°03-030 du 25 août 2003 instituant le Vérificateur général, avant leur entréeen fonction, les nouveaux vérificateurs doivent prêter serment. C'est ainsi qu'ilsont sacrifié à la tradition à l'occasion d'une cérémonie solennelle qui s'estdéroulée en présence du Vérificateur général adjoint, Famory Kéita, de cer-tains de leurs collaborateurs et proches venus les soutenir.

A l'ouverture de la séance, le greffier a lu la décision portant nominationdes nouveaux vérificateurs. A la suite de cette intervention, l'avocat général afait son réquisitoire autour des dispositions légales en la matière avant des'appesantir sur le degré d'intégrité et d'élévation morale dont les deux réci-piendaires doivent faire preuve. Il s'est enfin attardé sur leurs parcours profes-sionnels qui sont des plus élogieux.

MM. Tall et Traoré ont juré, devant la Cour, "de remplir leurs fonctions avechonnêteté, impartialité, intégrité et objectivité dans le respect de la Constitution,des lois et règlements de la République et de se comporter en dignes et loyauxvérificateurs". Sur ce, le président de la Cour a pris acte de leurs serments etles a renvoyés à l'exercice de leurs fonctions.

Source BVG Source BVG Source BVG Source BVG Source BVG

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

10 PortraitSAMBA BATHILY S'ENGAGE CONTRE LE COVID-19 EN AFRIQUE :

Il est né au Mali, mais c'est pour toute l'Afrique qu'il s'engage ; l'Afrique dont il semble détenir toutes lesSOLUTIONS en majuscules, avec ses offres financières dans la réalisation de grands projets d'infrastructuresdans le continent, en particulier dans le domaine des nouvelles technologies et des énergies nouvelles etrenouvelables. Au-delà, Samba Bathily, c'est son nom au civil, adapte ses offres à la demande et intervient, sinécessaire, dans le domaine de l'Humanitaire et de la Solidarité. Tel est le cas présentement dans le contextede la pandémie du coronavirus ou Covid-19. Dans ce cadre, la fondation qu'il préside, Volontaires d'Afrique, adécidé de faire une donation humanitaire à titre gracieux et sans contrepartie de kits sanitaires de lutte contrele coronavirus pour une valeur globale de 600 millions de Fcfa au profit de 12 pays ouest-africains plus leRwanda et l'Ethiopie qui ont été ajouté plus tard. Le Mali a reçu, lundi dernier, sa dotation d'une valeur d'environ62 millions de Fcfa. C'est dire que Samba Bathily, c'est à la fois un homme d'action et de cœur. Portrait !

ÀÀÀÀÀ

La saga d'un homme d'action, de réaction et de cœur

n'en point douter : le destin estréel. Et chaque être humain, nait,vit et disparaît après avoir laisséune trace, quelle qu'elle soit. Sam-ba Bathily a une ambition, qu'iladresse fièrement aux hommes demédias au détour de grandes ren-

contres internationales : "Je suis né pourtrouver des Solutions pour l'Afrique". Par-ce que l'homme d'affaires ne peut s'expli-quer qu'un continent qui regorge de matiè-res premières et de ressources inépuisa-bles puisse continuer de stagner.

Pour lui, l'Afrique peut conduire la futureéconomie mondiale, tant que nous donnonsà ce continent, immensément riche en res-sources naturelles et financières, ainsi quedans le talent et la créativité, les moyens deson développement.

C'est justement dans cette optique quel'Africain a lancé en 2005 le groupe AfricaDevelopment Solutions (ADS), un groupeactif dans les secteurs du financement deprojet et du conseil ; des technologies et desmédias ; du développement industriel ; desénergies renouvelables et de l'accès à l'eau,de la distribution et des franchises ; des in-frastructures, de l'immobilier, de l'hôtellerieet de la construction ; de l'automobile, dutransport maritime et de la logistique.

Parmi les réussites du groupe ADS figu-re notamment la société Solektra qui a lan-cé une initiative visant à promouvoir l'utilisa-tion de l'énergie solaire auprès des com-munautés africaines vivant en zones rura-les. A date, 1800 localités ont été électrifiéesen Afrique, impactant positivement 7 millionsde personnes.

Solektra a également créé une acadé-mie du solaire pour former des ouvriers etingénieurs. Deux campus sont aujourd'huien place, à Bamako au Mali et à Diamniadio,au Sénégal. Solektra est aussi l'un desmembres fondateurs de l'Alliance mondia-le pour les villes et villages intelligents(Global Alliance for Smart Cities and Villa-ges in Africa - Gasca).

ADS est aussi la société mère de MultiIndustries Group, qui exploite les technolo-gies solaires pour fabriquer des équipe-ments électriques, des solutions de mobili-té et des ordinateurs au sein du nouveauparc industriel de Diamniadio au Sénégal.

Le groupe comprend aussi Africa DigitalSolutions, filiale dédiée aux infrastructuresde télécommunications et dont l'un des pro-jets importants est le Pool numérique ouest-africain. L'objectif ici est de réaliser l'inter con-nectivité numérique de 7 pays ouest-africains,dans le cadre des efforts lancés pour réaliserle marché commun numérique africain initiépar l'Alliance de Chefs d'Etat Smart Africa.

Aussi, Samba Bathily est l'un des co-fon-dateurs de l'Initiative AfroChampions, dontl'objectif est d'accélérer la croissance ducontinent en encourageant les échangescommerciaux intra-africains.

L'homme d'affaires a également mis enplace des structures de financement et deconseil destinées à accompagner les jeu-nes entrepreneurs et les startups

Les résultats d'ADS sont impression-nants. Le groupe compte en effet près d'unmillier de personnes qui travaillent dans dix-huit pays d'opérations.

A ce jour, Samba Bathily a structuré unportefeuille de projets de près de 5 milliardsde dollars dans plusieurs domaines com-me la fibre optique, les énergies renouvela-bles, les barrages hydrauliques, l'identifica-tion, les centres de données, etBTP.

MaîtrMaîtrMaîtrMaîtrMaître d'œuvre d'œuvre d'œuvre d'œuvre d'œuvre du passee du passee du passee du passee du passeporporporporportttttbiométrique malienbiométrique malienbiométrique malienbiométrique malienbiométrique malien

Ce n'est pas tout. Grâce à son compa-triote Samba Bathily, le Mali disposeaujourd'hui de passeports électroniques bio-métriques répondant aux normes interna-tionales de sécurité définies par l'Organisa-tion de l'aviation civile internationale (Oaci).Cette solution à la "Problématique de la fia-bilité du passeport malien" a été apportée

par Mali Solutions Numériques, une sociétéde droit malien , joint-venture entre le grou-pe ADS et l'un des leaders mondiaux del'authentification et de l'identité, IDEMIA.

Cet acquis de taille rentre dans le cadred'un contrat de concession de 10 ans (2015-2025) avec le gouvernement de la Républi-que du Mali visant à fournir une solution com-plète pour la production de passeports élec-troniques biométriques sécurisés.

Mieux, dans la même veine, le conces-sionnaire a construit un bâtiment flambantneuf pour abriter la Direction de la Police auxfrontières chargée justement du processusde délivrance des passeports et des visas.Ce joyau a coûté 2 milliards 700 millions deFcfa au concessionnaire et a été inauguré,

le jeudi 19 mars 2020, par le Ministre maliende la Sécurité et de la Protection civile, legénéral de Division Salif Traoré.

EfEfEfEfEfffffforororororts pour prévts pour prévts pour prévts pour prévts pour prévenirenirenirenirenirla pandémie de COla pandémie de COla pandémie de COla pandémie de COla pandémie de COVID-19VID-19VID-19VID-19VID-19

A tout cela vient s'ajouter aujourd'hui l'ac-tion salutaire de Samba Bathily dans la luttecontre la pandémie du Covid-19. Ainsi, dansle cadre de l'initiative Covar Covid-19, la Fon-dation Volontaires d'Afrique, organisme phi-lanthropique panafricain à vocation humani-taire, basé au Mali, a décidé de faire unedonation humanitaire à titre gracieux et sanscontrepartie de kits sanitaires de lutte contrele coronavirus pour une valeur globale de600 millions Fcfa au profit de douze paysafricains, en raison de 50 millions de Fcfa

par pays : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, l'Ethiopie, la Guinée-Conakry, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauri-tanie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal.Notons que pour le Mali, son pays, le donest passé exceptionnellement à près de 62millions de Fcfa.

Les kits sanitaires sont composés demasques pour les professionnels de la san-té et pour la population, de gels hydro alcoo-liques, de savons, de thermomètres, de com-binaisons, etc.

Au Mali, la réception officielle de cettedonation a eu lieu le lundi 4 mai dernier parle ministre de la Santé et des Affaires socia-les, Michel Hamala Sidibé.

La Rédaction La Rédaction La Rédaction La Rédaction La Rédaction

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Page 11: Untitled-1 1 07/05/2020, 17:07 [volontairesdafrique.org]€¦ · Récépissé n°007/2015-PR-CV Edité par la société A&B Communication Siège : ACI 2000 à 200 m de l’hôtel

N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

11SolidaritéLUTTE CONTRE LA PANDÉMIE DU COVID-19

Dans le cadre de ses actions de soutien dans ses 12 pays d'intervention, la Fondation Volontaires d'Afrique,via son président, Samba Bathily, a remis le lundi dernier au ministère de la Santé un lot d'équipementsd'une valeur de plus de 62 millions Fcfa dans le cadre de la lutte contre le nouveau Coronavirus. Ces donsont été réceptionnés par le ministre lui-même, dans la salle de conférence de son département.LLLLL

La Fondation Volontaires d'Afriquevient en appui à l'Etat à travers des

équipements de près de 62 millions Fcfa

a Fondation Volontaires d'Afriqueest en train de concrétiser sa pro-messe de soutien dans ses 12 paysd'intervention afin qu'ils puissentfaire face au nouveau coronavirus.

600 millions Fcfa prévus pour 12 pays africains

Dans ce cadre, le Mali a été le premierpays à recevoir cette action de solidaritéde cet organisme de bienfaisance dirigépar notre compatriote Samba Bathily. Com-posé de kits de télémédecine et d'autresproduits tels que gel hydro alcoolique, sa-vons, matériel de lavage de main, thermo-mètres, masques (pour personnel soi-gnant, masque pour le public), combinai-sons, la remise de ces dons a été faite,en présence du personnel du ministère dela Santé et des membres de la Fondation.

Avant de remettre ces équipements auministre de la Santé, le premier responsa-ble de la Fondation, Samba Bathily, depréciser que ce sont des lots d'équipe-ments de 50 millions Fcfa qui seront don-nés aux 12 pays concernés pour un coûtglobal de 600 millions Fcfa (avec près de12 millions de Fcfa de plus pour son pays,le Mali). Dans cet appui, il y aura surtout20 000 masques par Etat et d'autres pro-duits nécessaires dans le cadre de la lut-te et la prévention contre le Covid19.

"Les 20 000 masques par Etat serontsignés par Alphadi avec du coton pro-duit et transformé localement au Mali.Cela est aussi notre contribution poursoutenir nos producteurs locaux, nostransformateurs et les créateurs afri-cains", a expliqué Bathily, avant de pour-suivre que dans le lot qui sera remis, on ydénombre des kits de télé médecine auto-nomes, des kits de traitement d'eau, les-quels sont d'une importance capitale,même après l'éradication de cette pandé-mie. Une autre bonne nouvelle annoncéeau cours de cette cérémonie, c'est la pro-messe de don de tests de Covid-19 qui aété faite par le patron de la Fondation Vo-lontaires d'Afrique.

Le coût global de cette donation estestimé à près de 60 Millions de Fcfa. Ilfaut rappeler que M. Bathily a saisi cetteoccasion pour remercier les plus hautesautorités du pays, notamment le présidentde la République, le gouvernement et sur-tout le ministère de la Santé dans leurcombat quotidien contre le Covid19.

Le styliste Aphadi qui a pris part à lacérémonie n'a pas tari d'éloges pour le do-nateur du jour. "Samba veut de la créa-tion sur le continent, créer de l'emploi,lutter contre la pauvreté. Les bavettesque nous allons confectionner pour saFondation seront faites avec du Coton100% malien. Je suis fier d'être dans ceprojet car je suis d'origine malienne", afait savoir Alphadi.

Quant au ministre de la Santé et desAffaires sociales, Michel Hamala Sidibé,il a tenu à remercier, au nom du présidentde la République et au nom du gouverne-ment le donateur pour cet appui précieux.

"L'Etat seul ne peut pas gagner cecombat contre cette pandémie. Il fautune synergie d'action. C'est pourquoije remercie la Fondation Volontaires

d'Afrique avec qui nous avons travaillé, ensemble, dans d'autres circonstances. Le voir aujourd'hui à nos côtés nousréconforte et démontre qu'elle s'intéresse à beaucoup de domaines, que ce soit dans le domaine de l'innovation, de latransformation des structures sanitaires ou du combat contre le Covid-19.

61 millions Fcfa de dons pour la prévention est vraiment extraordinaire", a soutenu le ministre qui s'est félicité égalementde la présence de Alphadi aux côtés de la Fondation volontaires d'Afrique.

Il sied de préciser que cette cérémonie a pris fin par la remise symbolique des matériels. Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA

Samba Bathily, président de la Fondation Volontaires d'Afrique et Alphadi remettantsymboliquement des masques au ministre Michel Hamala Sidibé.

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

12 Solidarité

Une vue du présidium à l’ouverture des travaux de l’Assemblée Générale ordinaire évaluative.

LUTTE CONTRE LE COVID-19 ET MOIS BÉNI DE RAMADAN AU MALI

Des tonnes de vivres, de kits de lavage des mains, des gels, des masques, des thermo flashs et appareilsde purification d'eau. Ce sont en substance les dons remis le week-end dernier par notre compatrioteSamba Bathily, président de la Fondation Volontaires d'Afrique à plusieurs associations et organisationshumanitaires, la Maison de la presse, l'Association des sages-femmes du Mali, le centre Nelson Mandelaet la Fédération nationale des centres de santé communautaire du Mali (Fenascom).

NNNNN

La fondation Volontaires d'Afrique de Samba Bathily faitdes dons de plus de 50 millions Fcfa à des associations

otre compatriote Samba Bathily,opérateur économique qui inter-vient dans de nombreux domai-nes d'activités et dans plusieurspays du continent (plus d'une di-

zaine) vient de faire une grande action desolidarité à l'endroit de plusieurs corpora-tions et de plusieurs couches du pays. Ils'agit des dons à la presse à travers laMaison de la presse qui a reçu 10 tonnesde vivres (5 tonnes de sucre, 5 tonnes deriz), la Fenascom, l'association des sa-ges-femmes du Mali, le centre NelsonMandela qui s'occupe de la prise en char-ge des enfants des femmes en détentionau Mali. Partout où le patron de la Fonda-tion Volontaires d'Afrique s'est rendu, ilavait les mains pleines de cadeaux cons-titués de tonnes de riz, kits de lavage desmains, thermo flashs, gels, maques, pourne citer que cela.

Le plus grand don reçuLe plus grand don reçuLe plus grand don reçuLe plus grand don reçuLe plus grand don reçupar la Maison de la pressepar la Maison de la pressepar la Maison de la pressepar la Maison de la pressepar la Maison de la presse

depuis sa créationdepuis sa créationdepuis sa créationdepuis sa créationdepuis sa créationC'est la Maison de la presse qui a ac-

cueilli la première donation. Sur place, cesont 5 tonnes de sucre, 5 tonnes de riz,1000 masques, 50 kits de lavage de mainset des gels qui ont été remis aux journalis-tes maliens.

"C'est la première fois que nous re-cevons un don de ce niveau. C'est pour-quoi, nous ne cesserons de le remer-cier pour cette aide précieuse en cettepériode de Covid-19 et de ramadan", asoutenu un des responsables de la Mai-son de la presse, Alexy Kalambry. Idempour Dramane Aliou Koné qui a rappelé"que depuis la création de la Maisonde la presse, c'est le plus grand don of-fert par un partenaire privé. D'ailleurs,cela ne nous a pas surpris car il a eu àaider de nombreux journalistes et desorganes de presse, dans d'autres cir-constances".

De la Maison de la presse, la déléga-tion a mis le cap sur l'Ambassade du Ni-ger au Mali. Sur place, il s'agissait pour lepremier responsable de la Fondation Vo-lontaires d'Afrique de répondre à une solli-citation et de respecter un engagement. Asavoir venir en aide à près de 500 Nigé-riens bororo peulhs, bloqués au Mali suiteà la fermeture des frontières.

Aide précieuse pourAide précieuse pourAide précieuse pourAide précieuse pourAide précieuse pour les peulhs bororos nigériens les peulhs bororos nigériens les peulhs bororos nigériens les peulhs bororos nigériens les peulhs bororos nigériens

bloqués au Malibloqués au Malibloqués au Malibloqués au Malibloqués au MaliUne tonne de riz, une tonne de sucre,

10 paquets de laits, 500 masques ont étéremis à l'ambassadeur du Niger pour sescompatriotes. Pour le donateur, en plusde ce geste, le Niger et 11 pays d'interven-tion de leur groupe vont recevoir leur appui,à raison de 50 millions de Fcfa par pays,soit 600 millions Fcfa en tout (avec près de12 millions de plus pour son pays, le Mali).

"Pour ce qui est du cas du Niger, nousavons décidé d'octroyer à deux centresde santé, un système solaire complet,un système de télé médecine et un sys-tème de laboratoire de clore qui vafonctionner seulement avec du sel et del'eau. Ce système leur permettra d'êtreindépendant de l'alcool.

Ce n'est pas tout, nous allons remet-tre à ces 12 pays 20 000 masques con-fectionnés localement par le styliste ni-gérien Alphadi. Nous avons fait celapour aider les créateurs locaux car après60 ans d'indépendance, nous devrionsêtre en mesure de fabriquer nos pro-pres masques au lieu de les importer",a expliqué Samba Bathily.

"C'est une forte image que Sambaa, à travers la fondation Volontairesd'Afrique. Je suis doublement heureux,non seulement pour mes compatriotes

qui sont dans des difficultés et qui vontrecevoir ces dons, mais aussi pour moi-même parce qu'il m'a demandé de si-gner les bavettes pour plusieurs pays afri-cains ; donc c'est le continent africain quigagne" a témoigné le styliste nigérien.

"Ce geste vient à point nommé carnourrir, soigner près de 500 personnes

n'est pas une tâche aisée. C'est pour-quoi nous avons lancé un appel à soli-darité à toutes les personnes volontai-res et nous sommes heureux de lapromptitude de l'aide pour que nouspuissions soulager très rapidement cespopulations qui ont reçu d'aide d'orga-nisations internationales comme la

Croix-Rouge. Je suis particulièrementtrès fier de ce geste car ce sont des Afri-cains qui s'entraident" s'est réjoui l'Am-bassadeur du Niger au Mali.

De l'ambassade du Niger, la forte délé-gation de la Fondation Volontaires d'Afri-que s'est rendue au siège de la Fédéra-tion nationale des centres de santé com-

Samba Bathily, président de la Fondation Volontaires d'Afrique lorsde la remise des dons à la Maison de la Presse.

Une vue des dons

Une vue desdons offerts auministère de la

Santé.

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

13Solidaritémunautaires du Mali (Fenascom). Deuxcérémonies de remise de dons ont eu lieudans la salle de conférence de cette as-sociation. Il s'agit du soutien à la Fenas-com et l'association des sages-femmesqui ont reçu, entre autres, du sucre, desgels, des kits de lavage des mains, desfiltres à eau, des thermomètres, des mas-ques. Du président de la Fenascom, YayaZan Konaré, à la présidente de l'Associa-tion des sages-femmes du Mali, Mme Yal-coué Awa Guindo, tous ont exprimé leurgratitude au donateur.

"Ce geste vient au moment oppor-tun car cette pandémie est en train devivre sa propagation avec des transmis-sions communautaires et nous sommesen train de jouer notre partition et cessupports seront des outils précieux pournous dans le cadre de la lutte et la sen-sibilisation contre cette pandémie", asoutenu le président de la Fenascom. Ilfaut rappeler que lors de son passage àcette fédération, Samba Bathily a aussiinvité le premier responsable des centresde santé communautaire à l'identificationdes structures sanitaires pour l'installationdes équipements de santé et de télé mé-decine solaires qu'il projette d'offrir à cetteorganisation.

Un moUn moUn moUn moUn moyyyyyen de tren de tren de tren de tren de transporansporansporansporansportttttpromis aux enfants dupromis aux enfants dupromis aux enfants dupromis aux enfants dupromis aux enfants ducentre Nelson Mandelacentre Nelson Mandelacentre Nelson Mandelacentre Nelson Mandelacentre Nelson Mandela

Dans le cadre de cette vaste action desolidarité, le centre Nelson Mandela quis'occupe des enfants des femmes en dé-tention à la prison pour femmes de Bollén'est pas resté en reste. Ce centre quiabrite 53 enfants (dont l'âge varie de quel-ques mois à 10 ans) a aussi reçu des vi-vres, des purificateurs d'eau et des kits delavage des mains de la Fondation Volon-taires d'Afrique. Une moto taxi doit aussiparvenir à ce centre de la part de la Fon-dation afin de faciliter le transport des touspetits lors de leur visite à leurs mamansdans la prison et projette de nouer un par-tenariat pour les aider en termes de nour-riture, de façon continue.

"Ce que je vois ici, c'est unique par-ce que c'est un centre qui s'occupe desenfants dont les mères sont dans lesmailles de la justice et nous ne pouvonsque les aider", a promis le patron de laFondation Volontaires d'Afrique. A l'en croi-re, son geste s'inscrit dans le sens de la

culture de partage. "Si vous prenez la struc-ture de la société africaine, elle est baséesur le partage. J'ai grandi dans une familleoù une chambre est toujours réservée pourles étrangers, où on partage le repas avec

n'importe qui sans lui demander d'où ilvient. Ce sont des valeurs africaines quidoivent prospérer et que nous devons con-tinuer de préserver", a conclu le donateur.

Il faut rappeler que la valeur de ces mul-

tiples dons, notamment à la Maison de lapresse, la Fenascom, l'association des sa-ges-femmes, le Centre Nelson Mandela etaux peulhs bororos, est estimée à plus de50 millions Fcfa. Kassoum THERAKassoum THERAKassoum THERAKassoum THERAKassoum THERA

EEEEE

Distinction : Samba Bathily et la Fondation Volontairesd'Afrique distingués par la Plateforme citoyens responsables

n marge de la cérémonie de remisede dons au centre Nelson Mandela,le président de la Fondation volon-taires d'Afrique Samba Bathily et saFondation ont reçu deux tableaux dereconnaissance décernés par la

Plateforme citoyens responsables dirigéepar Mme Kéïta Fatoumata Sangho. Il s'agit àtravers cette initiative de remercier l'immen-se travail abattu par Samba et sa structurede bienfaisance dans la lutte contre le Co-vid19, mais aussi reconnaitre leur assistan-ce aux couches défavorisées. Il faut rappe-ler que cette Plateforme composée de vo-lontaires a vu le jour à la faveur de l'appari-tion du Covid19, ses membres ont pour mis-sion d'apporter leur partition dans la luttecontre cette pandémie. Quant à la présiden-te de ladite Plateforme, Mme Kéïta Fatou-mata Sangho, elle n'est pas une inconnueau Mali et ailleurs dans le monde. Fondatri-ce de l'Association pour le développementde l'Afrique (ADA) à Paris en 2006, Mme Kéï-ta Fatoumata Sangho fut élue en 2010, parla JCI, personnalité de l'année. Elle a étéaussi désignée meilleure jeune de l'annéeen Afrique et au Moyen Orient. Une distinc-tion qui lui a été attribuée au Nigéria, à la-quelle s'ajoute le Trophée Banquier de l'an-née décerné en janvier 2020 par l'organis-me citoyen "Baromètre". Mme Kéïta fait par-tie des jeunes du monde qui ont eu la chan-ce d'échanger directement avec l'ex prési-dent américain Barack Obama lorsque ce-lui-ci occupait la Maison Blanche.

Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA Kassoum THERA Samba Bathily, président de la Fondation Volontaires d'Afrique recevant sa distinction.

Une vue de la remise des dons offerts par la Fondation Volontaires d'Afrique.

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14 SolidaritéLa liste des dons de la Fondation

Volontaires d'Afrique

Samba Bathily,président de la

FondationVolontaires

d'Afrique

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15Solidarité

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16 Covid19

'est sur son initiative personnelleque Nianian Aliou Traoré, le same-di 18 avril 2020, est partie faire untest de nouveau coronavirus aucentre de santé de la commune II.Test positif ! L'Ortm, malgré toutes

VAINCRE LE COVID-19 PAR L'ÉLAN UNITAIRE DANS LA DISCIPLINE

C'est avec un grand plaisir que les téléspectateurs ont retrouvé un de leurs chouchous du petitécran, Nianian Aliou Traoré, guérie du Covid-19. C'était le premier des cinq cas positifs détectés auniveau de l'Ortm où il y a eu une véritable guerre pour bouter le maudit virus hors des locaux. Commentdonc l'Ortm, qui habituellement grouille de monde, a-t-il pu gérer la situation ?

CCCCC

L'Ortm montre la voie !

les mesures de prévention prises, vient doncd'enregistrer son premier cas de Covid-19.Dès lors, l'Ortm est en guerre contre ce mau-dit virus.

Avec l'aide du premier cas testé positif,une liste de 15 membres du personnel estétablie. Ce sont les personnes-contacts qu'ilfaut automatiquement mettre en confinement

avec suivi médical. Parmi eux, quatre fontvolontairement le test et sont déclarés caspositifs, le lundi 20 avril 2020. Dès lors, l'Ortmse retrouve avec 5 cas de Covid-19.

Le Directeur général de l'Ortm établit descontacts téléphoniques réguliers avec lesagents sous traitement. Pas moins de deuxfois par jour. Jamais donc, de leur lit d'hôpi-tal, ils ne se sentent abandonnés ou margi-nalisés. Bien au contraire, cela les met enconfiance et les réarme moralement pourmieux supporter les conditions de la solitu-de imposées par le traitement.

Mais, c'est important de le signaler, l'Ortmopte a très tôt pour la transparence dans lacommunication sur les différents cas, jus-que sur les réseaux sociaux, pour éviter tou-te rumeur ou intoxication. Que la communi-cation est importante dans la lutte contre leCovid-19 !

Une prompte réaction est aussi de fairedésinfecter les locaux, les véhicules et ma-tériels de reportage. Pas un coin de la boîteoù la désinfection ne passe et repasse !

Mais il faut noter que, malgré les cinqcas positifs, le personnel ne cède pas à lapanique. Il fait confiance à la Direction Gé-nérale, laquelle avait déjà pris, auparavant,des initiatives allant dans le sens de réduireau maximum les contacts entre les tra-vailleurs. En effet, entre la découverte du pre-mier et des quatre autres cas, la Directiongénérale, qui avait réduit l'effectif de moitié,décide d'aller plus loin en n'utilisant que letiers de l'ensemble de l'effectif, avec le sys-tème de brigade, pour éviter au maximumque les agents se croisent ou se regroupentsur le lieu de travail.

Par exemple, à l'Ortm1, il nous revient

que sur 12 équipes de reportage, cinq seu-lement sont retenues par jour. A l'Ortm 2, iln'est retenu que deux équipes et le journalen bambara est suspendu.

L'édition du Journal Télévisé, quant à elle,se transforme en une édition "Tout en ima-ges", ne nécessitant donc pas la présenced'un présentateur.

A la Radio nationale, deux équipes seu-lement sont retenues, avec la suspensionde certaines émissions matinales, ainsi quel'édition du Journal parlé de 22H 30.

Dans les stations régionales, le person-nel est réduit des deux tiers.

Pendant ce temps, la Direction des res-sources humaines veille scrupuleusementsur le respect strict des mesures-barrières.Les entrées et sorties sont contrôlées. Tousles jours, la liste des personnes devant tra-vailler et transmise par les différentes sec-tions techniques et communiquées aux vigi-les en faction aux deux entrées. Seuls lesagents dont les noms se trouvent inscritssur ces listes ont le droit d'accéder aux lo-caux et ils sont priés de rentrer directementchez eux à la fin du travail.

Les kits de lavage de mains sont aug-mentés, les points de distribution de gel hy-droalcoolique multipliés et le port du mas-que rendu obligatoire dans la cour de l'Ortm.Les visites sont réduites et les visiteurs quiont des rendez-vous, non porteurs de mas-que, se voient en donner un à l'entrée.

AAAAAppui déterppui déterppui déterppui déterppui déterminantminantminantminantminantdu Gouvdu Gouvdu Gouvdu Gouvdu Gouvererererernementnementnementnementnement

L'Ortm paye plusieurs centaines de mas-ques lavables, 40 litres de bidons de gelhydroalcoolique pour les distributeurs mu-raux, 50 films alimentaires transparents de

20 mètres pour la protection des micros lorsdes reportages, des lots de désinfectantspour les équipements techniques et les vé-hicules de reportage, et surtout, des perchespour micros afin de pouvoir respecter la dis-tanciation sociale sur le terrain.

C'est là où il faut souligner l'appui que leGouvernement a apporté à l'Ortm, à traversle ministère de la Communication, celui dela Santé et aussi le Premier ministre et leprésident de la République. Des soutiensqui permettent à l'Ortm de recevoir 25000masques à usage unique, 1000 masqueslavables, des cartons de gels et de gants.

Au moment où nous mettons sous pres-se, les agents contaminés par le Covid-19sont tous guéris. Mais la Direction généralea pris le soin de leur accorder une semainede plein repos afin de reprendre leur sacer-doce, bien requinqués.

Notons que tout cela est possible grâceà l'esprit de sacrifice dont fait preuve chaqueélément du personnel, quels que soient sesrang et grade. Ceux qui sont retenus pourtravailler voient leurs charges de travaillerdoubler, voire tripler et les assument aveccourage et panache. Et ceux qui sont priésde rester à la maison ne bronchent point.Tout le monde respecte les mesures-bar-rières et les mesures de prévention édic-tées. Ils comprennent que l'Ortm, pour faireface au Covid-19, doit adopter la bonne stra-tégie de combat qui passe nécessairementpar pareilles mesures. Et cette stratégie abesoin, comme dispositions tactiques, dela mobilisation de tout un chacun, dans ladiscipline. Un bel exemple de lutte contre leCovid-19 que donne ainsi l'Ortm.

Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG Amadou Bamba NIANG

Le Directeur Général del’ORTM, Salif Sanogo.

vant de procéder à la remise des6000 masques (qui rentre dans lecadre de la politique "Un MalienUn masque" du président IbrahimBoubacar Kéita), le ministre Ama-AAAAA

PRÉVENTION ET LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS OU COVID-19

Le ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la Société civile, Amadou Thiam, a doté desassociations et des organes de presse (dont l'Association des journalistes sportifs du Mali " Ajsm ") en masques oucache-nez. La cérémonie de remise de ces équipements a eu lieu le mercredi 29 avril 2020 à son département.

Le ministre Amadou Thiam remet 6 000 masques à la presse

dou Thiam a félicité les journalistes qui, àses dires, sont en première ligne du combatcontre le Covid-19 et qui sont en train debien faire la sensibilisation pour la préven-tion et la lutte contre la pandémie. "Dans lecadre du renforcement de cette sensibilisa-tion, nous avons jugé nécessaire de rencon-trer les journalistes pour les féliciter et lesdoter en masques. Et cela, pour magnifiernotre solidarité avec les hommes de médiaset reconnaître le rôle qu'ils jouent dans laprévention et la lutte contre le Covid-19 etdans la société. Nous n'allons pas nous ar-rêter à la première de ce premier lot. Lesjournalistes seront dotés d'autres lots, pourqu'au quotidien ils deviennent des vecteursde sensibilisation dans la prévention et lalutte contre le Covid-19. Nous voulons qu'il yait un partenariat assez solide entre mondépartement et la presse pour amener lemaximum de la population à avoir son mas-que et à le porter", a-t-il indiqué.

Au nom des bénéficiaires, BandiougouDanté (président de l'Urtel) a remercié le mi-nistre Thiam pour son initiative qui est trèssignificative. Il a rappelé que les médias,dans leur diversité, ont fait un travail d'infor-mation, de sensibilisation avant l'apparitiondu premier cas du Covid-19 au Mali. Et leshommes de médias continuent ce travail.

"La reconnaissance de ce travail deshommes de médias par le ministre qui a encharge d'une frange importante de la socié-té civile encourage davantage et est un motifde satisfaction. Nous reconnaissons tous lesefforts que déploie le ministre chargé des

Réformes institutionnelles et des Relations avec la Société civile à travers le cadre de concertation qui a été mis en place et qui a fait despropositions pertinentes", a-t-il déclaré.

Il a ensuite réitéré l'implication et l'engagement des médias dans la lutte contre le Covid-19 qui, selon lui, est une lutte pour la surviedu monde entier. Il a assuré le Ministre de l'accompagnement sans faille des hommes de médias. Siaka DOUMBIA Siaka DOUMBIA Siaka DOUMBIA Siaka DOUMBIA Siaka DOUMBIA

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

17Covid19

CCCCC

PRÉVENTION ET LUTTE CONTRE LE CORONAVIRUS OU COVID-19

Plus de 377 millions F CFA d'équipements sanitaires pour renforcer le plateau médical, 100 millions F CFA encrédit téléphonique pour faciliter la coordination et la liaison sur le terrain : c'est l'appui fait le mardi dernierpar la Fondation Orange Mali à l'Etat malien à travers le ministère de la Santé et des Affaires sociales. Laremise de ces équipements s'est déroulée dans la salle d conférence de ce département.

La Fondation Orange Mali appuie le ministèrede la Santé à hauteur de 377 millions F CFA

es dons de la Fondation OrangeMali et de la Fondation Orange Fran-ce se repartissent en deux lots. Lepremier lot, d'une valeur de 300millions de F CFA, émane de la

Fondation Orange Mali. Il est composé, en-tre autres, de 50 000 paires de gants chirur-gicaux, 30 000 masques de haute protec-tion FFP2 sans capsule, 3000 casaquescombinaisons de protection complet àusage unique, 1000 paires de bottes spé-ciales à haute protection, 480 flacons d'unlitre de gel hydro alcoolique Anios, 250 kitsde lavage de mains avec sceau de 100litres (mécanisme pieds).

Le second lot est un appui de la Fonda-tion Orange France, dans le cadre du sou-tien à l'action sociale et humanitaire de sesdifférentes filiales contre le Covid-19 dansle monde. C'est dans cette optique qu'unappui supplémentaire de 77 934 251 F CFAa été fait au ministère de la Santé. Dans celot, on trouve 30 000 gants norme CE, 30000 gels norme CE, 27 500 masques FFP1,28 500 masques FFP2, 2000 blouses deprotection médicales, 1000 lunettes de pro-tection et 250 thermomètres pistolets.

"En plus du soutien au corps médical etaux agents de santé, Orange Mali va égale-ment octroyer 100 millions F CFA de créditstéléphonique aux agents chargés de luttercontre le Covid-19 pour faciliter la coordina-tion et la liaison sur le terrain du personnelsanitaire", a précisé Brelotte Bah, présidentde la Fondation Orange Mali et directeur gé-néral d'Orange-Mali. Et de poursuivre quecompte tenu de la pandémie du coronavi-rus, une bonne partie du budget de la Fon-dation a été consacrée à la lutte contre cettemaladie. "Au-delà de cet appui, la contribu-tion globale qu'Orange Mali va apporter sechiffre à un milliard F CFA. Il y a aussi lamise en disposition d'un numéro vert. Noussommes ravis d'apporter cette modeste con-tribution car c'est tout le sens de la Respon-sabilité sociétale d'Orange Mali qui est pré-sent aux côtés de l'Etat en toutes circonstan-ces", a ajouté M. Bah avant de féliciter le mi-nistre pour les résultats obtenus dans la lut-te contre le Covid-19 au Mali.

arti de la Chine, le Coronavirus ou Covid-19, comme dans un mauvais film defiction, a envahi la planète entière causant morts et désolation. A la surprisegénérale, les pays les plus puissants sont les plus touchés : Etats-Unis, Angle-terre, France, Italie, Espagne. En attendant de tirer toutes les conclusions decette crise qui a des répercussions dans tous les domaines de la vie (écono-

LEÇON DU CORONA À LA PLANÈTE ENTIÈRE

Richissimes de tous les pays unissez-vous et partagez !

PPPPPmie, social, culturel…) et qui n'a pas encore fini de nous inquiéter, un constat s'impose :l'homme n'est que pure vanité. Saurons-nous tirer les leçons qui s'imposent ? Rien n'estmoins sûr. A cause justement de cette vanité, la crise n'est qu'un avertissement de Dieu.L'homme a répandu trop de maux sur la terre et la prochaine riposte divine serait presqueimparable. A moins que l'homme ne s'amende pendant qu'il est encore temps.

Fidèle à ses habitudes, le magazine Forbes avait fait le classement des 20 plusgrosses fortunes de la planète. Dans ce classement, venait en première position lepromoteur d'Amazone, une entreprise de commerce en ligne, avec 100 milliards dedollars. Si l'on prend le dollar à 500 F cfa (en réalité, il est nettement plus élevé), l'onobtiendrait un chiffre astronomique, soit 50 000 000 000 000 de Fcfa ou des centaines defois le budget malien.

Le plus grand nombre de milliardaires en dollars se recrutent en Chine. Quoi de plusnormal, la Chine est le pays le plus peuplé du monde avec environ 1,4 milliards d'habi-tants et une économie très dynamique. Le jeune promoteur chinois d'Alibaba, une autreentreprise de commerce en ligne, engrange 33 milliards de dollars, excusez du peu ! LaChine est suivie dans le classement des milliardaires en dollars par les Etats-Unis.

Le promoteur d'Amazone, lui est suivi dans le classement 2017 dans le magazineForbes, de Bill Gates, le promoteur de Microsoft avec 86 milliards de dollars. Dans leconcert des milliardaires, il sort nettement du lot car il a à son actif, entre autres, lacréation de la Fondation Bill et Melinda Gates qui finance la lutte contre le Sida, le palu-disme, la tuberculose et la polio.

Au demeurant, il consacre la majeure partie de son immense fortune aux œuvres debienfaisance. A-t-il compris que si l'on doit tous être ramené à Dieu un jour autant consa-crer son séjour terrestre aux bonnes actions pour gagner le paradis qui est éternel.L'Islam peut être un bon recours dans la pacification et dans l'apaisement de la planète

à travers la Zakat qui est le 4e pilier de la religion des soumis à Dieu. Contrairement à ceque font aujourd'hui les prétendus Djihadistes semant le désordre sur la terre. Ce qui estcondamné par le Coran. Idem pour le Christianisme qui est une religion de partagecomme l'Islam. Mais encore faut-il ne pas succomber au culte de l'argent-roi, en faire unserviteur et non un maître.

Tout le monde devrait faire comme Bill Gates car au moment où les riches deviennentde plus en plus riches, l'immense majorité de la population s'appauvrit et s'enfonce dansla misère. Ce qui crée des révoltes permanentes.

En France, des scènes surréalistes, jadis imaginables que dans les pays en voie dedéveloppement, sont quasi-quotidiennes : des gilets jaunes ou ceux qui sont prochesd'eux, incendiant des voitures, des manifestants mêlés à des loubards, pillant des ma-gasins…

Pendant ce temps, des dirigeants de certaines entreprises du CAC40 voient leurrevenu annuel augmenter jusqu'à 33 millions d'Euros pour l'un d'entre eux. Devant unetelle situation, nous proposons que tous ceux qui ont au minimum 1 million de dollarcomme fortune personnelle se délestent d'au moins de deux tiers de leurs avoir qui irontdans des projets de développement pour les jeunes, pour les femmes, pour les person-nes handicapées. Des projets d'intérêt collectif à l'image des routes, des écoles, descentres de santé, des projets dédiés à l'agriculture, au sport, à la culture …

Nous n'oublions pas que certains de ces milliardaires en dollars sont des self-made-men partis de rien, qu'ils ont galéré avant d'amasser leurs fortunes, que certains dor-maient seulement 3 heures sur les 24, dormaient dans des sacs e couchage. Nousn'oublions pas non plus que la libre entreprise est la clef du succès. Nous ne voulonspas non plus contribuer à l'émergence d'une classe de parasites. N'oublions pas queparmi les jeunes qui constituent la couche la plus nombreuse, en tout cas, en Afrique, ily en a qui sont sérieux, travailleurs, compétents et qui n'ont besoin que d'un petit coup depouce pour réussir leur vie.

Que les fondations comme celle de Bill Gates et de Melinda Gates se multiplient etfleurissent dans un monde de paix et de fraternité.

Boubacar SIDIBE Junior Boubacar SIDIBE Junior Boubacar SIDIBE Junior Boubacar SIDIBE Junior Boubacar SIDIBE Junior

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé a répondu que le partenariat avec la Fondation Orange Mali estunique. "Car vous avez été les premiers à être présents à nos côtés lorsqu'on avait même pas un seul cas de coronavirus au Mali. Vousavez pris des propositions en ce sens et nous avons travaillé ensemble autour de cette pandémie", a soutenu le ministre. Michel HamalaSidibé a remercié les donateurs pour la remise de ces équipements de prévention qui ont été choisis en harmonie avec les servicestechniques du département.

"Ces équipements, surtout les masques, vont contribuer surtout à l'atteinte des objectifs présidentiels un Malien un masque pour casserla chaine de transmission du virus", a-t-il conclu. Kassoum Théra

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

18 Annonces

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

KKKKK

En Relief 19

Koreissi Camara : Le tempéramentde feu du DAC dans les années 90

Les joueurs ressortissants de la 5e région sont nombreux, et ont porté haut le football malien, dans les différentes équipes nationales.Autant la Venise malienne peut s'en vanter, autant elle peut exprimer des regrets, parce que si toutes ces vedettes étaient restées surplace, le Debo Club de Mopti aurait aujourd'hui un palmarès plus riche. Mais tout est question d'objectifs, d'ambitions et deprétentions. Le constat amer est que tous ces joueurs ont transféré dans les clubs de la capitale pour donner plus de dimension à leurtalent ou à leur carrière. Nous sommes allés à la rencontre d'un de ses joueurs, Koreissi Camara, ex-sociétaire du Débo, du Djoliba etancien capitaine des Aigles. C'est dans le quartier Gangal de Mopti qu'il a commencé à jouer au football en compagnie d'autrescamarades comme Boubacar Sissoko, Oumar Guindo, Boubacar Barry, Harouna Coulibaly dit Diégo. Tous ces jeunes ont fini leurcarrière dans les grands clubs de la capitale et firent les beaux jours des équipes nationales. Avant ils s'étaient distingués entre1983 et 1986 dans les compétitions du Comité local des sports, dont le but était la détection des jeunes talents pour renforcer leséquipes régionales, qui venaient d'être créées. C'est ainsi que Koreissi Camara se retrouva au Bani club de Mopti en 1985. Puis auDebo pendant la saison 1986-1987. Sa génération dans cette équipe a été surnommé "la classe biberon de Mopti" par feu DembaCoulibaly de l'ORTM. Ce groupe soudé, constitué de jeunes de moins de vingt (20) ans a joué le carré d'as du championnat national, etles demi-finales de la Coupe du Mali remportée par le Sigui de Kayes en 1987. Nous avons découvert un Koreissi Camara dont le sens élevéde responsabilité, d'analyse dépasse la moyenne. Durant son interview il a démontré qu'il est un vrai sage, à travers sa vision des différentssujets que nous avons abordés avec lui. Depuis sa retraite footballistique en 1998, et pour des raisons de service, il vit à Sikasso.

QUE SONT-ILS DEVENUS ?

oreissi Camara était un défenseuraxial qui prenait tout au sérieux surun terrain de football. Il ne baissaitjamais d'ardeur durant les 90 mi-nutes. A vue d'œil on jure qu'il sedope, pourtant il n'en est rien. La

seule fois que le corps médical lui a donnéun comprimé, il a commis un dégât. C'étaitlors de la finale-retour de la Coupe UFOA con-tre l'Asec Mimosa, le dimanche 7 octobre 1990au stade Omnisports Modibo Kéita.

Les explications fournies pour le convain-cre à prendre ce médicament étaient qu'ilest le pilier de la défense du Djoliba, et de-vait être à l'abri d'un coup de fatigue préma-turé, éventuelle cause de catastrophe pourl'équipe. Cette décision du corps médical aété la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.Koreissi étant déjà d'un naturel impulsif, avecdes anticipations athlétiques sur les actionsspectaculaires de l'adversaire, si on devaiten rajouter à cette bombe, logiquement ilfallait s'attendre à des effets négatifs sur saperformance.

Pour parler de cette finale, le joueur sou-tient que c'est à la télé qu'il a su avoir com-mis une faute monumentale. Comment leschoses se sont passées ? Koreissi Cama-ra s'en souvient : "Je n'aime pas trop parlerde cette finale parce que c'est un mauvaissouvenir. A cela il faut ajouter l'éliminationdu Débo en demi-finale de la Coupe du Malipar le Sigui de Kayes en 1987. En analysanttout l'effort que vous fournissez pour l'ani-mation de la rubrique 'Que sont-ils devenus?', je ne saurai refuser de répondre à vosquestions. Pour en revenir à cette finale, j'aiécopé d'un carton rouge à la 29e minute pourune faute qui n'avait pas de sens. Trois dé-cennies après, elle continue de me hanter.C'est un joueur Ivoirien qui a fauché ModiboSidibé, et je suis venu marcher sur ses pieds,après que l'arbitre eut sifflé la faute. Et sanshésiter il m'expulsa, et c'était logique. Troisminutes après le Djoliba a rétabli la paritésur l'ensemble des deux matches. L'équipea tenu jusqu'à l'ultime minute, pour ensuitecraquer sous la pression de l'Asec Mimosa,avec des joueurs comme Abdoulaye Traorédit Ben Badi, Gadji Céli Saint-Joseph, KassyKouadio Lucien, Bassolé Michel, Dan Fors-ter Kodjo et autres. Bref le but malien a étéégalisé. En pensant chaque fois que si j'étaislà, la défense n'aurait pas sombré, je de-viens triste".

Quand le Débo Club de Mopti devait ral-lier sa base après l'élimination en 1/2 finalede la Coupe du Mali, les amis de KoreissiCamara lui conseillèrent de rester à Bamako.Le temps de se reposer et digérer les dé-ceptions de la saison sportive. Il profita deses vacances pour s'entraîner avec les OnzeCréateurs, jusqu'à ce jour où un aîné du quar-tier l'informa de la création de l'Associationsportive de la Société nationale des tabacset allumettes du Mali (AS Sonatam) dont lesresponsables ambitionnaient de jouer la1ère division.

Pour cela ils créèrent les conditions :salaires, primes de matches. Une situation

de vie à laquelle Koreissi Camara n'était pashabitué, dans son Mopti natal. Il s'engageaavec l'entreprise de cigarettes qui, selon sespropos, a effectivement mis les moyens pourmotiver les jeunes joueurs. Leur rêve seramalheureusement transformé en cauche-mar. La raison ? La nouvelle équipe dirigean-te de la Sonatam était parvenue à la conclu-sion que l'équipe n'était pas bénéfique, il fal-lait immédiatement mettre fin au projet.

Dans sa méditation teintée de déceptionet de découragement, Koreissi Camara estsollicité par les grands clubs. Il déclina lesdifférentes offres, tout en optant pour sonclub de cœur : le Djoliba AC. Il s'adressadirectement à Karounga Kéita dit Kéké, le-quel le confia à Mamadou Sidibé dit Décos-saire dont les déclarations pessimistes àson égard le firent douter de lui-même.

Brutalisé par Décossaire,Brutalisé par Décossaire,Brutalisé par Décossaire,Brutalisé par Décossaire,Brutalisé par Décossaire, câliné par Mokè Diané câliné par Mokè Diané câliné par Mokè Diané câliné par Mokè Diané câliné par Mokè Diané

En effet, l'adjoint de Kéké lui conseilla deretourner dans les quartiers et s'il est bon leDjoliba irait le chercher. Koreissi de répli-quer qu'il n'est pas un joueur de quartier. Lerêve de jouer à l'AS Sonatam avec optiond'emploi a été un cauchemar, l'ambition deporter le maillot des Rouges s'est estom-pée avec les piques de Décossaire. Il ne

restait plus à l'enfant de Gangal que de re-tourner à Mopti pour refaire sa carrière.

Entre-temps Mokè Diané, ancien interna-tional du Djoliba, qui a connu Koreissi à l'ASSonatam lui demanda de jouer dans sonancien club. Du coup, il l'accompagna chezKéké, qui soutient l'avoir vu quelques joursplutôt. Le jeune joueur rafraichira la mémoi-re de Karounga sur ce qui s'est passé, no-tamment les propos de Décossaire. Kékébanalisera l'affaire et fixera rendez-vous àKoreissi le soir au stade Omnisports où leDjoliba devait jouer en amical contre lesAigles du Mali, entrainé par Kidian Diallo. Ledestin de l'enfant de Mopti Gangal dans l'his-toire du football malien s'est dessiné ce jour.

Titularisé dans ce match, il étale tout sonsavoir-faire durant les trois mi-temps. A la finde la rencontre le verdict tombe : Kidian Dial-lo invite Koreissi à s'entrainer avec l'équipenationale le lendemain. Avec cette nouvelledonne, les portes du Djoliba lui sont gran-dement ouvertes. Et Kéké de lui demanderses conditions pour signer la licence. Il estévident que le Djoliba lui servira de pont pourl'EN, une intransigeance risquait de com-promettre son avenir aux deux niveaux. Il ré-pliqua à Kéké que son seul souci est deporter le maillot des Rouges, donc pas de

revendications de sa part.Les semaines qui ont suivi consacrèrent

l'éclosion de Koreissi non seulement au Djo-liba, mais aussi en équipe nationale, et cejusqu'en 1995, date à laquelle il s'envolerapour les Emirats arabes unis, pour évoluerau club Al Shab de Sarjha pendant la saison1996 1997. Ne bénéficiant pas de tempsmaximal de jeu, en raison des principes ré-glementaires du championnat de ce pays, ilquitte pour le Sultanat d'Oman, où il rempor-te deux titres de champion avec le Sur Spor-tural Club en 1997 et 1998. A la fin de ce bail,il retourne au Mali pour jouer les éliminatoi-res de la Coupe d'Afrique militaire avec l'Us-fas. Il renonce à jouer la phase finale de cet-te compétition.

Cris du cœurCris du cœurCris du cœurCris du cœurCris du cœurPourquoi ? "En 1996 j'avais subi une in-

tervention chirurgicale au genou en France.Les médecins m'avaient conseillé d'être pru-dent. Au cas où le mal persisterait dans l'ave-nir, le mieux pour moi serait d'arrêter au ris-que de finir ma vie avec des béquilles. Rai-son pour laquelle j'ai préféré prendre ma re-traite après les éliminatoires de cette Couped'Afrique militaire. Mieux les jeunes émer-geaient au Djoliba. Il fallait arrêter et j'ai pro-fité pour suivre des formations d'entraîneur.Ce qui m'a permis d'œuvrer dans l'encadre-ment technique du Tata de Sikasso en 2003,et même diriger l'US Bougouni pendant quel-ques mois en 2016".

Après toutes ces pérégrinations Koreis-si Camara s'installa à Sikasso où il travailleavec son frère dans le domaine du trans-port. Avec le Djoliba il a remporté deux titresde champion (1990, 1992) et une Coupe duMali en 1993.

Marié et père de trois garçons, il retientcomme bons souvenirs la qualification desAigles à la Can de Tunis en 1994, le titreinespéré du Djoliba après le match nul duStade malien contre le Sigui de Kayes.

Avant de prendre congé de Koreissi Ca-mara, il a lancé deux cris de cœur. D'abord ildemande aux autorités sportives de réhabi-liter l'ex-entraineur des Aigles, feu MolobalySissoko. Selon lui cet homme a été mal ré-compensé, alors qu'il a travaillé dans lesconditions extrêmement difficiles au débutdes éliminatoires de la Can de Tunis. Cer-tes, le Mali s'est qualifié après son limogea-ge, mais faudrait-il comprendre qu'il a poséles jalons de cet exploit.

Autre souci de notre héros, le cas desanciens internationaux sportifs. Pour cela, iltrouve impératif qu'une pension soit accor-dée à ceux-ci sur la base de critères biendéfinis.

Ce problème des anciens sportifs duMali, a fait l'objet de beaucoup de traitementdans la rubrique "Que sont-ils devenus ?". Acoup sûr, il sera pris à bras-le-corps par ledépartement des Sports dans l'avenir. En toutcas, c'est le plus grand souhait de tous cessportifs, dont bon nombre vivent dans lesconditions difficiles.

O. RogerO. RogerO. RogerO. RogerO. RogerTél (00223) 63 88 24 23Tél (00223) 63 88 24 23Tél (00223) 63 88 24 23Tél (00223) 63 88 24 23Tél (00223) 63 88 24 23

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

20 CultureENTRETIEN AVEC MOUSSA JOHN KALAPO, PHOTOGRAPHE MALIEN

AAAAA

Parti en France fin février pour un projet de résidence de création enphotographie organisée par la Galerie Negpos en partenariat avecl'Institut Français de Bamako, le photographe malien, Moussa JohnKalapo, y a été contraint de rester suite à l'arrivée de la pandémie ducoronavirus et l'instauration du confinement en France. Nous avons pu lejoindre afin qu'il nous parle de cette aventure et comment il l'a vécue entant que "artiste visuel". Dans cet entretien, John nous dévoile égalementcomment il a fait le saut dans le monde de la photographie étant uncomptable de formation, ainsi que ses futurs projets.

"Je me suis senti comme en prison…"

ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali : La pandémie liée au covid-19, et le confinement qui en dé-coule, vous ont surpris en France, comment vous vivez cet incident et pensez-vous qu'il aura un impact sur votre travail de photographe ?

John Kalapo :John Kalapo :John Kalapo :John Kalapo :John Kalapo : Effectivement, avec la pandémie du Covid-19 et le confine-ment, il y'a eu un impact sur mon travail de création parce que je ne pouvais plussortir pour travailler. Mais aussi sur mes projets en cours, parce j'avais d'autres

résidences et expositions dans plusieurs pays africains qui ont été annulés, suite à cettecrise sanitaire. Néanmoins, je suis sur ma création étant confiné en France.

Les mesures prises par les autorités françaises suite au covid-19, notamment vousrestez chez vous, vous sortez juste pour faire des courses avec une autorisation et à 1km dechez vous, pas plus. Je me suis senti comme en prison, mon objectif est dehors, je doisaller le chercher et le rencontrer.

Du coup, je ne savais plus quoi faire et c'était devenu compliqué. Moi, je suis libre dansma tête et je dois m'exprimer sur ce que je vois. Ici, j'ai pris le risque de sortir sans autori-sation pour aller photographier ses oubliés du confinement, sans tenir compte de ce quipourrait m'arriver, soit arrêté ou verbalisé par la police. Je me suis dit je dois le faire et je m'yengage dans cette période de pandémie très compliquée.

Comment est née en vous l'envie d'être artiste photographe ?L'envie est venue après mes études. Je travaillais pour des associations dans le do-

maine des Technologies de l'information et de la communication (Tics) et je faisais partied'un collectif d'artistes vidéastes composé de maliens et français. J'aimais toujours êtrederrière la caméra et voir la scène qui se passe devant et véhiculer un message de ce queje voyais. Du coup, je suis allé dans les écoles de formation en photographie pour meformer d'avantage, après deux ans d'études en photographie conceptuelle au Centre deformation en photographie de Bamako (Cfp) et ensuite formation en photographie docu-mentaire à l'école Market Photo Workshop (MPW) de Johannesburg. Le métier de photo-graphe m'a surtout appris une chose : à devenir un entrepreneur et à y prendre goût. Celan'a pas été facile au début, parce qu'aujourd'hui vivre de la photographie n'est pas évident.Il faut garder le cap quoi qu'il arrive, avancer malgré ses propres peurs. Il faut aimer laliberté de pouvoir composer ses journées. Il faut oser.

J'ai pu constater que vous allez participer à Phot'Aix 20, le festival photographiqued'Aix en Provence prévu d'octobre à décembre 2020. Alors dites-nous comment vousabordez ces regards croisés avec des artistes français et qu'allez-vous y présenter ?

Exactement, j'ai été sélectionné pour ce grand festival d'Aix en Provence, un regardcroisé de 5 photographes africains et photographes français. Pour le moment, les organi-sateurs du festival maintiennent leur programmation et nous y croyons, au moment oùtous les grands autres festivals sont soit annulés où avancés à une date ultérieure, àcause de la pandémie du coronavirus.

Et nous exposerons en binôme, c'est-à-dire un Africain et un Français suivant la cohé-rence de notre démarche artistique. Moi, je présente une série documentaire qui s'intitule"Empreintes de mes rêves", vue lors des dernières rencontres photo de Bamako à la villaSoudan.

Pouvez-vous nous parler de cette série "Empreintes de mes rêves" ?Dans cette série, j'ai travaillé un contexte selon lequel le lit est la première vision quand

un homme entre dans sa chambre, donc l'esthétique de ce lit est très important pourdonner l'attirance d'y rester et aussi l'image du propriétaire. Malgré tout, par paresse ou

manque de temps, peu de personnes font leur lit le matin avant de sortir. La nuit, nouspouvons revenir chauds, être en sueur et même de toutes les odeurs laissant des tracesde notre peau sur les draps, créant un environnement calme ou la fin d'une histoire. L'ab-sence est dans cette scène une présence car les draps contiennent de l'humidité et de lachaleur. Tout cela, sans que nous nous en rendions compte. Mais dans la plupart des cas,le désordre est surtout le reflet de l'âme tourmentée ou désintéressée de celui qui a biend'autres soucis à l'esprit.

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur la photographie africaine et malienne, no-tamment cette jeune génération dont vous faites partie ?

La photographe africaine aujourd'hui bouge beaucoup et nous racontant les histoiresde notre continent en mouvement. Avec les Rencontres de Bamako, la pratique photogra-phique sur le continent a permis à la photographie malienne, depuis un temps, de révélerune nouvelle génération d'artistes et nombreux d'entre eux sont aujourd'hui reconnus surles grandes places du marché de l'art. Cela permet ainsi une reconnaissance de la photo-graphie malienne africaine sur le plan international.

D'après-vous, un photographe porte-t-il un regard différent sur la société et en quoicette approche se différencie-t-elle de celle du citoyen lambda ?

Un photographe est bien-sûr différent du citoyen lambda, parce que nous exprimons ceque nous sentons au fond de nous, nos émotions, nos joies, nos angoisses, nos peines, nostristesses et nos colères, à travers ce que nous voyons et vivons dans la société, à travers noscréations artistiques. Voilà ce que nous différencie du citoyen lambda qui se contente d'obser-ver ou de subir sans pouvoir s'exprimer comme les photographes peuvent le faire.

Avez-vous des projets précis ou des thématiques sur lesquelles vous souhaiterieztravailler ?

Des projets, j'en ai et pas mal de thématiques en cours de création qui touchent lasociété dans laquelle nous vivons. Vous les aurez au moment opportun.

Pr Pr Pr Pr Propos ropos ropos ropos ropos recueillis par ecueillis par ecueillis par ecueillis par ecueillis par YYYYYoussoufoussoufoussoufoussoufoussouf K K K K KONEONEONEONEONE

e monde artistique malien est unevéritable réserve de jeunes talents.Certains déjà révélés au grand pu-blic et d'autres connus seulementdans leur environnement social di-rect. Le jeune rappeur Alou Badra

DÉCOUVERTE

LLLLL

Non encore révélé aux fans du hip-hop bamakois, Alou Badra Coulibaly alias Bad Pi, comme on le surnomme,est pourtant un pur talent de rap. Unique fils du défunt comédien Lassine Coulibaly plus connu sous le nom deZankè, Bad Pi est la nouvelle coqueluche de la jeunesse d'Hamdallaye en Commune IV du district de Bamako.

Bad Pi, un jeune artiste hip-hop au talant inné

Coulibaly fait partie de la dernière catégorie.Son surnom d'artiste, Bad Pi, est l'abrévia-tion de son prénom Badra et Pi (Pie : l'oiseauconnu comme bavard).

Doté d'un talent inné, il est promis à unbel avenir, non pas sur les traces de défuntpère comédien, mais plutôt dans la musique,notamment dans le hip-hop dont il est pas-sionné depuis son jeune âge.

Depuis fin 2018, le jeune rappeur a pro-duit une quinzaine de singles dont les plusconnus sont entre autres "Chouina", "Sa-mara Boulama" et "Bko Trap" ainsi que quel-ques clips amateurs. Ces singles lui per-mettent de se faire remarquer dans le quar-tier et sur les réseaux sociaux. Pas de grandsstudios. Bad Pi, pour le moment, fait sonchemin avec un groupe dénommé Choco

Gang composé de quelques jeunes chan-teurs et beat makers passionnés qui font debelles choses avec les moyens de bord.

Après avoir longtemps tourné dans leghetto et freestylé tard dans la nuit avec despotes devant des magasins fermés, Bad Pipasse finalement le concours de l'Institutnational des arts (Ina) en 2013 après sonDiplôme d'études fondamentale (Def).

A l'Ina, il s'inscrit à la section Art Dramati-que suite aux conseils du réalisateur Ous-mane Sow, qui voulait le voir emprunter lechemin de son défunt père. Mais le jeunehomme a des ambitions différentes. N'étantdonc pas vraiment passionné de la comé-die, il n'arrivera pas à poursuivre son cursusen art dramatique. Il était plutôt fréquent dansles classes de la section musique, sa vraiepassion. Avec ses amis de cette section, ilapprend la Kora et la guitare. Toutefois, BadPi ne compte pas rejeter totalement l'hérita-ge familial.

Il envisage de faire carrière dans le ciné-ma, mais dit-il, il lui faut devenir un artiste

célèbre afin d'attirer l'attention des réalisa-teurs de cinéma.

Alors qu'il était en licence à l'Ina, il décidede quitter les bancs de l'école et de se lan-cer dans le rap, en fin 2018. Le rap c'est sonunivers. Il a toujours été influencé par desgrands noms du hip-hop comme ChrisBrown. Ce jeune rappeur veut suivre les pasde grands rappeurs maliens. Il est surtoutattiré et influencé par Dr Keb devenu ces deuxdernières années une figure montante durap malien.

Dad Pi chante dans un style très efficaceet le flow est bien travaillé. L'autre force dujeune rappeur est surtout voix rauque quidonne du tonus à ses refrains. Le jeune rap-peur varie également les genres musicaux,alliant du Dance Hall, du Madingue et du Vibe.En tout cas, le talent ne manque à Pad Pi. Ila juste besoin d'un accompagnement dignede ce nom et surtout d'un excellent produc-teur qui saura exploiter ses potentialités pouren faire le rappeur qu'il mérite d'être.

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

21TIC

AAAAA

MAHAMADOU SANOGO, FONDATEUR ET CEO DE LA STARTUP ''EMPLOI ET MOI''

Titulaire d'une Licence en marketing et management et Master I en coursen Gestion des ressources humaines à l'Institut supérieur de commerceISC-Business School, Mahamadou Sanogo est le Fondateur et CEO destartup "Emploi et Moi". Il a nous accordé une interview, dans laquelle ilnous en parle, en précisant ses domaines d'intervention, les difficultésrencontrées lors de sa mise en œuvre, avant de lancer un message àl'endroit des jeunes qui veulent lancer leur startup.

"Emploi et Moi est une plateforme qui a pour missions d'aideret d'accompagner les demandeurs d'emploi au Mali"

ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali :ujourd'hui-Mali : Parlez-nous dela startup "Emploi et Moi" ?Mahamadou Sanogo :Mahamadou Sanogo :Mahamadou Sanogo :Mahamadou Sanogo :Mahamadou Sanogo : "Emploiet Moi" est une startup qui a pourmission d'aider et d'accompagner

les demandeurs d'emploi au Mali et ceux dela Diaspora qui désirent rentrer. À la base,nous fonctionnons comme un Cabinet derecrutement.

Nous sommes en réalité un facilitateurde ressources humaines (RH) qui se diffé-rencie par le coût de ses services de recru-tement, placement, formation, coaching,contrôle renforcé à la recherche d'emploi,publication d'annonce, fiche de poste et l'ap-proche smart, en utilisant tous les moyensde communication digitaux afin de rappro-cher les demandeurs d'emploi et les entre-prises en leur donnant des profils qualifiés.Nous avons mis en place le premier maga-zine numérisé 100% RH téléchargeable vianotre plateforme et aussi tiré à 2000 exem-plaires afin de promouvoir les bonnes prati-ques des ressources humaines et mettreen valeur les acteurs, les professionnels dumilieu et les profils des demandeurs d'em-ploi, à travers une rubrique "CVthèque". Etles travailleurs indépendants ou artisans àtravers la rubrique "Freelancer".

Les entreprises recrutent aussi à traversla rubrique CV Thèque, venant en appui éga-lement aux travailleurs indépendants Ex : Unmenuisier. Nous disposons égalementd'une plateforme web "emploietmoi.com",dynamique autour d'un portail d'informationset d'échanges qui permet aux entreprisesde publier leurs offres. Enfin, nous propo-sons des services événementiels profes-sionnels (forum, after Works) afin de réunirles acteurs de l'écosystème entrepreneurialet les chercheurs actifs d'emplois.

Quant à la plateforme "Emploi et Moi",

elle vise à résoudre la problématique de laconception des CV qui sont généralementmal conçus par les candidats, ce qui réduitleur chance d'obtention d'emploi et pour lesentreprises, de bénéficier d'une base dedonnées plus ordonnée, lisible pour unemeilleure sélection des candidats. L'appli-cation de façon opérationnelle permet deconcevoir des documents ressources hu-maines, notamment la conception de CVavec plus de 50 modèles, allant du modèlestandard au modèle professionnel ou tech-nique, à travers un formulaire une fois rem-pli qui génère automatiquement le CV surun choix de plus de 50 modèles ; conceptionde lettre de motivation grâce à des modèlesprédéfinis ; conception de lettre de démis-sion ; conception de lettre de promotion.

Comment vous est venue l'idée de lan-cer cette startup ?

C'est pour pallier le manque d'informa-tion des emplois disponibles sur le marchédu travail et de renforcer les ressources hu-maines des entreprises que nous avonsdécidé de lancer "Emploi et Moi". Avec unslogan "Un emploi pour chaque Malien",notre entreprise s'emploie activement à ré-soudre la problématique de l'emploi au Mali,avec un taux de chômage pointant à plus de21% pour une population de 20 212 538 d'ha-bitants dont plus de la moitié sont des fem-mes et des jeunes.

Une des causes de ce taux de chômageélevé est l'inadéquation entre l'offre et la de-mande d'emploi. En effet, les entreprisesmaliennes sont en manque de ressourceshumaines qualifiées et compétentes. Nousnous plaçons auprès des demandeurs d'em-ploi pour faciliter leur insertion dans le mi-lieu socio-professionnel et du côté des en-treprises en leur proposant des profils adé-quats afin d'accroître leur rendement.

Après son lancement, "Emploi et Moi"a-t-elle rencontré du succès ?

De sa création à nos jours, nous avonspu insérer 315 demandeurs d'emploi. C'estpour cela que nous avons été la meilleureStartup TIC lors du TIC Awards 2019. Emploiet Moi a représenté le Mali au Social andInclusive Business Camp à Marseille (Fran-ce) en Novembre 2018, et toujours en 2019,nous avons été choisis pour représenter leMali à la 3è Grande Rencontre des Entre-preneurs du Monde Francophone à Stras-bourg (France). Vu toutes ces récompenses,nous pouvons dire que "Emploi et Moi" arencontré du succès.

Avez-vous rencontré des difficultésdans la création de la plateforme ? Si oui,lesquelles ?

Comme toute entreprise, au début nousavons été confrontés à des difficultés, no-tamment le manque d'accompagnement etde financement. Nous avons eu énormé-ment de difficultés pour financer le projet,mais avec le courage et la déterminationnous avons pu avoir de financement.

Pensez-vous que l'économie numéri-que peut-être un moteur pour le dévelop-pement du pays ?

Vous savez, le Mali a été parmi les pre-miers pays africains à élaborer un documentsur le numérique dénommé "Mali numéri-que 2020". Ce point porte sur la poursuite,l'intensification et le déploiement de l'infras-tructure large bande pour la transmission etles réseaux d'accès. Il comporte la pose de4.500 km de câble de fibre optique pour laconnexion des huit (8) capitales régionaleset l'interconnexion du Mali aux pays voisins.Au vu de cela, oui l'économie numérique peutêtre un levier de croissance économique etsociale et surtout un moyen moins coûteuxde se former et s'informer.

Comment envisagez-vous le dévelop-pement de l'économie du numérique auMali dans les prochaines années ?

Cet axe s'emploie à adapter la gouver-nance du secteur aux enjeux du numérique,favoriser le développement des entreprisesTIC locales, promouvoir la culture numéri-que au sein des grandes entreprises et dé-velopper des startups.

Avez-vous un message à transmettreaux jeunes entrepreneurs maliens qui hési-

tent peut-être encore à lancer leur startup ?Le message que j'ai à donner aux jeu-

nes qui veulent lancer leur startup, c'est dese fixer un objectif, de concrétiser son idée,de favoriser le travail en équipe, s'entourerde bonnes personnes, de se focaliser surson projet, même sans argent, parce quenous pouvons commencer avec un zéro etaprès grimper les échelons. La route ne serasûrement pas facile, ne pas se décourageraussi après des échecs car chaque échecest une voie vers la réussite et toujours êtreoptimiste pour aller de l'avant.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?Nous exhortons les étudiants maliens,

les diplômés, les demandeurs d'emploi etégalement les entreprises à utiliser notreApplication V.1.0 qui vient de révolutionner lesecteur des ressources humaines (RH) auMali, génératrice de CV, de lettre de motiva-tion, promotion, démission, etc. dont le pas-se est à 500 FCFA pour 24H, très smart, digi-tale, très facile d'utilisation, disponible surPlayStore.

Réalisé par Mahamadou TRAORERéalisé par Mahamadou TRAORERéalisé par Mahamadou TRAORERéalisé par Mahamadou TRAORERéalisé par Mahamadou TRAORE

elon Ballody, depuis janvier 2020, le monde est confronté à une pandémie qui a fait des milliers de victimes. Pour lutter contre lapropagation de cette maladie, le gouvernement du Mali, à l'instar de plusieurs autres pays à travers le monde, a mis en place uncertain nombre de mesures exceptionnelles, qui vont de la fermeture des écoles au couvre-feu, en passant par l'interdiction desregroupements, entres autres.

"Face à cette situation assez inquiétante, le Prestige Consulting, toujours fidèle à ses engagements d'accompagnerl'école malienne à travers son émission phare "Maxi Tour School", propose une toute nouvelle dimension qui s'adapteSSSSS

ISMAËL BALLO DIT BALLODY À PROPOS DU FORMAT STUDIO DE "MAXI TOUR SCHOOL"

L'Agence Prestige Consulting a procédé, le jeudi 30 avril dernier, à son siège sis à Magnabougou projet,à l'enregistrement du troisième numéro du format studio de l'émission "Maxi Tour School". Cetenregistrement a été une occasion pour le patron de Prestige Consulting, Ismaël Ballo dit Ballody, deparler sur le nouveau format de l'émission et ses objectifs.

"Ce nouveau format donne une opportunité aux élèves des niveauxfondamental et secondaire de bénéficier de cours de soutien"

parfaitement bien avec le contexte actuel, afin de permettre aux élèves et étudiants de rester en contact avec les cours, sans être exposésau Covid-19", a-t-il expliqué, avant d'ajouter que cette émission donne une occasion aux élèves du niveau fondamental et secondaire debénéficier de cours de soutien sur les matières principales depuis le studio de Prestige Consulting avec des professeurs attirés.

Il a également précisé que cette initiative vient appuyer les efforts du gouvernement dans sa politique de sauver l'année scolaire 2019-2020, en dépit des multiples contraintes dont elle fait face depuis novembre 2019. "Des jeux-concours seront organisés à l'endroit d'ungroupe d'élèves restreint en regard au respect des mesures barrières avec tous les dispositifs y afférents. Des professeurs attirés serontinvités, afin de donner des cours et informations théoriques aux candidats sur le programme de l'année scolaire en cours", dit-il.

En plus des cours de mise à niveau, il y aura des spots et messages de sensibilisation portant sur : les moyens de prévention et lesmesures barrières du Covid-19 ; les messages à l'endroit des parents afin qu'ils s'engagent dans la protection et l'encouragement desenfants surtout les filles à suivre les cours dispensés à la télévision et à la radio, tout en réduisant la charge des tâches ménagères et laprévention des violences ainsi que la prise en charge des cas pendant cette période pandémique à travers la promotion du numéro vert: 80333

Enfin, il a indiqué que le Prestige consulting, dans cette entreprise, bénéficie de l'accompagnement de partenaires engagés pour lapromotion de l'éducation de façon générale et des filles de façon spécifiques, les droits humains et la lutte contre les violences baséessur le genre. Il s'agit de l'entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (Onufemmes) dans le cadredu projet conjoint "Autonomisation des adolescentes et jeunes femmes à travers l'éducation au Mali", projet Koica.

Mahamadou TRAORE Mahamadou TRAORE Mahamadou TRAORE Mahamadou TRAORE Mahamadou TRAORE

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

22 CulturePORTRAIT D'ARTISTE

Harry Mensah,du tatouage à la peinture

AAAAA

Originaire du Togo, l'artiste peintre Harry Mensah, 29 ans, vit ettravaille à Bamako depuis 2016. Tatoueur, il s'est intéressé à lapeinture dès qu'il a foulé le sol de la capitale malienne où il afinalement trouvé son chemin. Sa nouvelle passion qu'il combinedésormais avec le tatouage dans un style unique lui permet de créerdes toiles pleines de sens. Artiste autodidacte, les œuvres d'HarryMensah parlent essentiellement de son vécu, notamment son enfancequi n'a pas été un long fleuve tranquille. Portrait !

près deux années passées à Oua-gadougou au Burkina Faso en tantque tatoueur, Harry Mensah Dotse-vi Dodji passe la frontière sur lesconseils d'un ami burkinabé du

nom de Patrick Agbowapan, artiste peintre,qui lui prédit qu'il trouvera son chemin d'ar-tiste dans la capitale malienne où le métierdes arts est en pleine mutation, avec l'émer-gence d'une nouvelle génération d'artistesparfois constitués en collectif. C'est ainsiqu'Harry a atterri en 2016 au célèbre atelierBadialan 1 de Bamako (l'un des plus grandsateliers d'arts de la capitale) avec sur soncarnet d'adresses le nom d'Ibrahima Kona-té, le chef d'atelier et l'une des figures re-marquables de la peinture au Mali.

Coiffé de dreadlocks courts, teint clair, lecorps tatoué, Harry Mensah, du haut de son1.70 m donne plutôt l'apparence d'un jeunerappeur du ghetto. Assez timide et peu ba-vard, il nous accueille dans une villa grisenouvellement construite dans le quartier deSébenicoro qui abrite la résidence du prési-dent malien Ibrahim Boubacar Keita. Un quar-tier qui longe le fleuve Niger.

Harry partage la petite villa avec un deses amis peintres qu'il a rencontré à l'atelierBadialan 1. Ils viennent d'y aménager. Lesalon n'est pas encore meublé. A l'entrée,une table en bois est juste-là, en face, versle côté gauche, deux chaises de fabricationartisanale. Sur cette table, sont rangés quel-ques bouquins, un ordinateur, des paquetsde cigarettes, du matériel de tatouage et unmatelas posé à même le sol carrelé. Dansun autre coin du salon, des pinceaux, unseau d'eau, des boites de peinture ouverteset un tableau en gestation sur une bâche enplastique noir. Dehors, on entend des bruitsd'enfants du voisinage jouant sous un ar-bre. Il est environ 11 heures du matin et unsoleil de plomb (environ 40°) pèse sur lacapitale en cette période de canicule. Ici,Harry a enfin trouvé un endroit idéal où dor-mir et travailler. Un logement qui lui fait dé-sormais oublier ses nuits difficiles passéesà l'atelier Badialan 1.

L'artiste marqué par l'humanisme malienenvisage de demander la nationalité malien-ne. Ce qui ne lui fera pas pourtant oublierson pays d'origine, le Togo, où vivent sesparents et qui vivent dans son cœur.

La toile sur laquelle l'artiste a bossé laveille et dont la peinture est encore fraîchefait partie de sa série "Le regard des autres"."Je porte moi-même de nombreux tatoua-ges sur mon corps et je me suis accepté,même si j'ai dû subir le regard des autres. Jeme suis affranchi de cela et je m'accepte telque je suis. C'est le plus important pour moi",nous confie le jeune artiste qui dit avoir ap-pris à tatouer dans la rue avec un gars duquartier. "Un gars peu fréquentable. Il étaitassez louche au premier regard. Le genrede personnes dont tout le monde se méfiedans le quartier", ajoute Harry, qui dit pour-tant trouver en lui un excellent compagnon,même son père se méfiait de l'homme. Unhomme en qui Harry découvre un grand cœuret un état d'esprit qui dévie tous les préjugésdont il fait l'objet. L'apprentissage du métierde tatoueur ne prendra que quatre mois pourHarry qui était déjà un excellent dessinateurà l'école.

Une enfance difficileUne enfance difficileUne enfance difficileUne enfance difficileUne enfance difficileNatif de Notsé, une petite ville de Togo

située à 96 km de la capitale Lomé, HarryMensah (29 ans) est issu d'une famille mo-

deste dont le père est cultivateur et la mèrevendeuse de légumes. Très jeune, poussépar la précarité, il abandonne l'école en clas-se de 2e année du lycée pour exercer despetits métiers comme celui de tatoueur etcoiffeur. N'arrivant pas à joindre les deuxbouts dans sa ville natale, Harry plie baga-ges et met le cap sur la capitale, Lomé, es-pérant s'en sortir. Là, en plus de ces deuxmétiers habituels, il travaille dans un ma-quis comme gérant. Harry n'arrivait toujoursà voir le bout du tunnel. Finalement, il quittela capitale pour Dapaong, une ville située aunord de Lomé où il passe quelques moisavant de se lancer dans l'aventure qui le con-duit à Ouagadougou au Burkina.

Durant son séjour au pays des hommesintègres, Harry, qui est proche des artistespeintres, finit par nourrir une certaine pas-sion pour cet art qui n'est pas assez différentdu sien, le tatouage. Après deux ans à Oua-ga, il rejoint Bamako (comme le lui a con-seillé son ami peintre) où il atterrit à l'atelierBadialan 1. "C'était la première fois que jeme trouvais dans un milieu purement artisti-que et comme je n'avais pas d'endroit où dor-mir ils m'ont même permis de rester", ajouteHarry, qui a désormais pour maître le chef d'ate-lier de Badialan 1, Ibrahima Konaté.

Le tatouage reste le point d'ancrage pourle jeune artiste. Toutefois, ses débuts dansla peinture n'ont pas été chose aisée car, dit-il, il a beaucoup douté de lui, de ses capaci-tés à faire son chemin dans la peinture.

"Le fait d'être tatoueur m'a permis d'affir-mer ma personnalité, de revendiquer ma li-berté et d'être ce que je suis de même quemon appartenance à un clan un peu rebellecomme par exemple celui des rappeurs", re-vendique Harry qui affirme n'avoir jamaissuivi les codes qui régissent la société. "Maisje reconnais également que j'étais souventdans l'instabilité et l'indécision et ce modede vie ne me rendait pas fier de moi-même",regrette l'artiste. Ainsi, sur ses œuvres, onaperçoit des tatouages sur des personna-ges. Une façon pour l'artiste de rester fidèleà ce métier qui l'a conduit à l'art et qu'il conti-nue toujours de pratiquer par occasion.

"Le regard des autres" est le premierprojet de Harry en tant que peintre. Danscette série de créations, l'artiste parle de sacondition sociale (pauvre) et aussi de cellede ceux qu'il qualifie de hors du système,des codes et des normes de la société."Quand les gens voient mes tatouages, il y aceux qui les trouvent drôles et s'en amusentet puis il y a ceux qui me jugent et se mé-fient. C'est les regards des derniers qui m'in-téressent parce qu'ils me permettent de con-naître les opinions des gens sur ma person-ne et mes choix dans la vie", ajoute Harry quipuise ses inspirations dans ses années degalères, dans ses hauts et ses bas, dansce qu'il porte au plus profond de lui. Harryserait-il le porte-parole de la marge, des in-compris ou autres parias de la société ? Sontravail nous laisse croire cela. D'autres deses séries de tableaux comme "l'Alliance","Le Dialogue du corps" et "A qui la faute"ou encore "Entre nous" traitent du milieudes nécessiteux.

Il dit être influencé par des grands nomsdes arts, comme Solly Cissé qui est un ar-tiste plasticien sénégalais, Bruce Clarke,artiste originaire d'Afrique du Sud, mais quivit à Paris. Celui-ci a beaucoup travaillé surle génocide au Rwanda et a participé à l'éla-boration d'un mémorial auquel il a associé

des populations. Et il admire Abdoulaye Ko-naté, l'une des figures majeures des artsplastiques du Mali et du continent.

Une rUne rUne rUne rUne rencontrencontrencontrencontrencontre détere détere détere détere déterminanteminanteminanteminanteminanteCependant, l'une des rencontres déter-

minantes et ayant poussé l'artiste à mieuxs'accepter et à s'affirmer est sans doute cel-le avec le français Floréal Duran, directeurartistique et agent d'artistes, en 2019, lorsd'un de ses passages à l'atelier Badialan."Son style semi figuratif cerne des person-nages diffus, écrasés par un environnementhostile. Ce n'est pas un hasard si sa premiè-re série de toiles s'appelle "Le regard desautres". Je pense que c'est le regard queson entourage ou de ceux qui l'ont croisé ontposé sur lui. Il y a dans son univers le poidsdes préjugés, celui de la stigmatisation. C'estle peintre des états d'âme, du subconscient.Mais il y a derrière cela un autre Harry quisommeille et qui ne demande qu'à exprimersa rage" nous confie M. Floréal Duran qui ditpercevoir dans ce "Bad boy" (comme il lesurnomme), un vécu qu'il cherche à expri-mer, un trop plein d'histoires à faire décou-vrir. Pour lui, Harry Mensah a l'étoffe d'un ar-tiste qui va "secouer" l'art africain.

Un an seulement après son arrivée et

ses débuts dans la peinture, l'artiste a trèsvite imposé sa marque de fabrique à traversses œuvres d'art. Cette montée fulguranteest due à la sincérité qu'il met dans son tra-vail. "Harry est un jeune peintre dont l'uni-vers est rempli de curiosité, il est courageux,attentif et observateur. Son travail est pleind'espoir. Il se résume en deux temps : l'écou-lement de la peinture et l'apparition des for-mes pour retracer son univers quotidien. Laforce d'Harry dans sa peinture est le mouve-ment", confie Ibrahima Konaté.

Les œuvres d'Harry ont été exposées aucours de quelques grands rendez-vous desarts sur le plan national et international, no-tamment le festival Carrefour des arts plas-tiques à Ouagadougou (Burkina Faso) en2019, la Biennale de la photographie deBamako (2017 et 2019), Ségou'Art en (20182019) toujours en collectif avec l'Atelier Ba-dialan1.

Harry ambitionne désormais de se faireun nom à l'international, notamment à tra-vers son tout nouveau projet intitulé "Afri-can Psycho" dont il se garde d'entrer dansles détails, mais qui sera plein de surpri-ses, à l'en croire.

YYYYYoussoufoussoufoussoufoussoufoussouf K K K K KONEONEONEONEONE

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

23

BÉLIERBÉLIERBÉLIERBÉLIERBÉLIER○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Mariam Doumbia

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

TAUREAUTAUREAUTAUREAUTAUREAUTAUREAU○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Souleymane Cissé

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

GEMEAUXGEMEAUXGEMEAUXGEMEAUXGEMEAUX○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Tiébilé Dramé

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CANCERCANCERCANCERCANCERCANCER○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Fati Kouyaté

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LIONLIONLIONLIONLION○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Modibo Keïta

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

VIERGEVIERGEVIERGEVIERGEVIERGE○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Salif Keïta

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

B A L A N C EB A L A N C EB A L A N C EB A L A N C EB A L A N C E○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Moussa Traoré

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

SCORPIONSCORPIONSCORPIONSCORPIONSCORPION○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

ATT

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

SASASASASAGITTGITTGITTGITTGITTAIREAIREAIREAIREAIRE○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Tal-b

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

C A P R I C O R N EC A P R I C O R N EC A P R I C O R N EC A P R I C O R N EC A P R I C O R N E○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Seydou Keïta

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

V E R S E A UV E R S E A UV E R S E A UV E R S E A UV E R S E A U○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

IBK

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

POISSONPOISSONPOISSONPOISSONPOISSON

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Oumou Sangaré○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Chanteur

25 08 1949

Footballeur

16 01 1980

Cinéaste

21 04 1940

Chanteuse

25 02 1968

Rappeur

12 12 1989

Chef d’Etat

29 01 1945

Politique

09 06 1955

Homme d’Etat

04 11 1948

Premier ministre

31 07 1942

25 09 1936

Homme d’EtatChanteuse

15 04 1958

Chanteuse

23 06 1981

Belles influences astrales sur le secteur

conjugal ! Voilà qui vous promet tendres-

se et sensualité en couple, mais aussi sta-

bilité et fidélité. Célibataire, Mars et Plu-

ton influenceront favorablement votre

secteur amour. Mais il y aura Saturne, le

maître des épreuves.

Si votre couple est déjà constitué, vous

connaîtrez une journée heureuse. Cer-

tains décideront de se marier, de vivre

ensemble, ou d'avoir un enfant. Célibatai-

re, la vie vous sourira. Cette journée met-

tra les meilleures chances amoureuses de

votre côté.

Les couples déjà liés, s'ils se sont récem-ment déchirés, pourront profiter de ceclimat de bonne volonté pour se réconci-lier. Les moins jeunes d'entre les natifs seretourneront avec sérénité sur le bon-heur passé et auront envie de tout recom-mencer. Pour les solitaires, c'est Uranusqui aura un impact significatif.

Si votre vie de couple ronronne un peutrop gentiment à votre goût, l'influencedans votre signe de nombreuses planètespourrait remettre un peu plus de fantai-sie dans vos relations. Une idée : vousoffrir une soirée, ou une virée romanti-que, un week-end. Célibataire, tomberamoureux, vous y songez parfois.

On retrouvera aujourd'hui unaspect dysharmonique de Vénus- de quoi vous donner un inten-se sent iment de frustrat i o namoureuse. Vous aurez probable-ment envie de changer de vie,mais aussi très peur de vous re-trouver seul ou abandonné.

Vous devrez faire confiance à Mercure

pour sortir de votre réserve et dialoguer

avec votre conjoint ou partenaire. Méfiez-

vous du silence, le pire ennemi de votre

couple ! Vous serez en mesure de rétablir

un climat plus chaleureux et plus tendre

dans votre maison.

Côté coeur, le bonheur devrait être au ren-dez-vous, du moins pour les natifs amoureuxet fidèles. Le moment est favorable à un ma-riage, un engagement sérieux : pensez-y sivous avez quelqu'un en tête. Si votre coupleest déjà formé depuis quelque temps, vousallez vivre votre vie à deux avec le plus grandplaisir, sous l'égide de la planète Vénus !

Vous pourriez être amené à modifierradicalement la conception que vousaviez de la famille, du couple et de vosoptions conjugales essentielles. Ce re-virement, voulu par Mercure, maîtrede votre Ciel aujourd'hui, vous seratout à fait bénéfique

Incité par Uranus, vous rejetterez les

faux-semblants et les situations floues en

amour. Et, si de graves différends vous

ont opposé dernièrement à votre con-

joint ou partenaire, vous tâcherez de ré-

gler définitivement ces problèmes, afin

que votre couple puisse repartir sur de

nouvelles bases.

Célibataires insouciants, préparez-vous

à faire tilt aujourd'hui ! Vous pourriez

bien découvrir l'amour au premier re-

gard. Plus question, ensuite, de vous sé-

parer de cette personne. Et alors vous

direz adieu à cette liberté que vous prô-

niez haut et fort depuis toujours.

Vénus en bel aspect va vous gâter un peu

en inclinant votre conjoint ou partenai-

re à vous faire plaisir. Vous rencontrerez

donc chez celui-ci une compréhension et

une tendresse tout à fait inhabituelles.

Célibataire, vous serez chouchoutés par

des membres de l'autre sexe.

Côté coeur, vous vous lasserez un peu de

ce que vous avez sous la main. Cette fois,

c'est le fruit défendu qui aura pour vous

un goût particulièrement délicieux. Vous

serez donc très enclin à l'infidélité conju-

gale. Même si vous êtes libre, vous vous

arrangerez pour donner à vos amours un

petit air clandestin

LLLLLOISIROISIROISIROISIROISIRJeux &Jeux &Jeux &Jeux &Jeux &

MOIS DE RAMADAN

Le ministre Thierno Hass offre4 tonnes de sucre à des organisationsmusulmanes au nom d'IBK....

Dans le cadre du mois de ramadan, le ministre des Affaires religieuses et du CulteThierno Amadou Omar Hass Diallo a procédé au nom du président IBK à la remise de4 tonnes de sucre à des organisations musulmanes de Kati et aux épouses desmilitaires. La remise de ces dons s'est déroulée dans la Grande mosquée de Kati.

CCCCC

our la énième année consécutive durant le mois de ramadan, le Port autonome deCotonou vient d'offrir des paniers à ses partenaires. La remise de ces dons s'est dérou-lée en début de semaine dans l'enceinte du Conseil malien des chargeurs du Mali àl'ACI-2000.

La remise de paniers à ses partenaires durant le mois de ramadan est une tradition

e sont plusieurs structures et organisations musulmanes de la ville garnison de Kati qui ont béné-ficié de cette aide du président de la République remise par le ministre des Affaires religieuses etdu Culte Thierno Hass Diallo. Parmi les associations religieuses qui ont bénéficié de cet appui de4 tonnes de sucre, on peut citer l'Imama, le Haut conseil islamique, la Ligue des prédicateurs,Zawiya, le Groupement des leaders, les femmes de camp… "Depuis que IBK est au pouvoir, chaqueannée durant le mois de ramadan, nous faisons ces distributions en son nom. La spécificité de la

ville de Kati, c'est la présence des femmes militaires. Ces épouses sont toutes braves, leurs maris se trouventau front et le président nous a toujours instruit à chaque fois que nous devons poser des actes d'inclure lesmilitaires à travers leurs épouses ou leurs enfants", a soutenu le ministre qui était entouré des membres deson cabinet et de nombreux récipiendaires.

Pour le ministre Thierno Hass Diallo ces donations ne sont que la partie visible de l'iceberg. Il a rappeléque plusieurs donations ont été faites dans plusieurs localités à des leaders religieux, coutumiers.

De l'imam de la Grande mosquée de Kati au président de Haut conseil islamique de la ville, tous ontapprécié la justesse de cette action de solidarité du président de la République.

"En plus du président de la République, nous remercions aussi le ministre Thierno Hass Diallo et l'ensem-ble des membres du gouvernement qui ont été toujours à nos côtés lors d'événements heureux ou malheu-reux", a témoigné l'imam. Même son de cloche chez le président du Haut conseil islamique imam ModiboCissé, qui a au nom de tous les bénéficiaires remerciés les donateurs du jour."Penser aux imams en cettepériode de ramadan ne peut être que salué, c'est pourquoi nous prions le Tout-Puissant pour la fin de cettepandémie et de la guerre au Mali", a ajouté l'imam Cissé. Kassoum Théra Kassoum Théra Kassoum Théra Kassoum Théra Kassoum Théra

... Le Port autonome de Cotonou offredes paniers aux opérateurs économiques

PPPPP

bien établie à la représentation du Port autonome de Coto-nou au Mali. Car il faut rappeler que durant ce mois sacré denombreux opérateurs économiques, des membres du Conseilmalien des chargeurs, du département des Transports pourne citer que ceux-ci reçoivent des dons composés de paniersde rupture jeûne de la part du Pac. Ces paniers, faut-il le rap-peler, comportent tout ce dont une personne a besoin pourfaire une bonne rupture.

Avant de remettre ces dons, le représentant du Port auto-nome de Cotonou au Mali, Jonathan Attiogbé, a, au nom dudirecteur général du Port autonome de Cotonou, soutenu quecette action s'inscrit dans le cadre de la bonne collaborationentre le Port et ses partenaires. Il a rappelé que son organis-me a par le passé fait des dons similaires à ses partenairesmaliens dans d'autres circonstances.

Le représentant du ministre des Transports et de la Mobili-té urbaine, Tegué dit Moussa Kansaye, et le directeur natio-nal des transports, Mamadou Sow, ont remercié les autoritésportuaires pour ce soutien en ce mois béni de ramadan.

Intervenant au nom du Conseil malien des chargeurs, letrésorier de cette structure, Bourama Mounkoro, a remercié lareprésentation du Port pour ce soutien malgré la pandémiedu Covid-19. K. ThéraK. ThéraK. ThéraK. ThéraK. Théra

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N°214 DU VENDREDI 08 MAI 2020

24 Messages

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