these abouzeid

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    Université Paris DauphineDRM - CREPA UMR 7088

    Année : 2008-2009 N o attribué par la bibliothèque

    THÈSEPour l’obtention du titre

    Docteur en Sciences e !estion"Arr#té u 7 aout $007%

    Présentée et soutenue publiquement par

    A&r A'ou-(ei

    )a *estion es +on s e +on s is,a&i ue e capita,investisse&ent pour ,e éve,oppe&ent es pa.s ara'es

    /URDirecteur de la thèse 1ernar e Mont&ori,,on

    Pro!esseur à l’"niversité Paris Dauphine

    #apporteurs 2ata,ie Mour*uesPro!esseur à l’"niversité Paris $%%!eor*es AounPro!esseur à l’"niversité &aint 'oseph( )e*routh

    &u!!ra+ants 1ri*itte 1er,io3-Houin4Pro!esseur à l’"niversité Paris Dauphine!érar Hiri*o.en 4Pro!esseur à l’"niversité )ordeaux %,

    )e 56 Mars $00

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    A l’âme de mon père, Les prières de ma mère

    L’esprit de mon épouse, et Les sacrifices de mes enfants

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    )a *estion es +on s e +on s is,a&i uespour ,e éve,oppe&ent ans ,es pa.sara'es .

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    SommaireSo&&aire :ntro uction Pre&i;re Partie

    )e éve,oppe&ent4 ,a connaissance et ,arou? E,-1a3 4 Desert Deve,op&ent Corri or@ :nto The Sahara4 The !eo,o*ica,Societ. o+ A&erica >oun ation "!SA>%4 Specia, Report "courtes. o+ A,-Ahra&

    ee?,. on,ine%4 UR) http@BB *sa+ e' or*BTrustee2e sB esert eve,op&en ht&, $ $

    &ection - La )anque %slamique %nternationale ..................................................... -1:Conc,usion *énéra,e $79Point >ina, $8$Structure *énéra,e u > > is,a&i ue e capita, investisse&ent ara'e $851i',io*raphie *énéra,e $8

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    Ta',e es &ati;res 508)iste es +i*ures 56$)iste es Ta',eau= 565Anne=es 56Résu&é +ran ais En*,ish Su&&ar. 5$

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    :ntro uction

    Ce travail de recherche est présenté dans le cadre du troisième c*cle universitaire àl’"niversité Paris Dauphine.

    %l représente la continuation d’une série de recherches académiques dans ledomaine de la +estion collective d’acti!s en droit comptable( !iscal( et comparé en/

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    développement de la ré+ion( et ce sans avoir recours aux aides internationales ouaux appuis !inanciers +ouvernementaux.

    Ce travail commence par une brève introduction qui traite de l’importance du su>et

    traité( son actualité( sa problématique puis en!in l’annonce du plan.La ré+ion arabe étant straté+iquement localisée au centre du +lobe ainsi que lanouvelle industrie !inancière islamique qui cro t à un taux annuel de /1E et qui+ère au>ourd’hui des acti!s estimés à plus d’"&D =:: milliards donnent au su>etune importance toute particulière.

    De plus( la ré+ion du 5o*en rient et de l’9!rique du ord- est historiquement et

    reli+ieusement le berceau de nombreuses civilisations anciennes et de toutes lesreli+ions monothéistes la reli+ion >uive( la reli+ion chrétienne et la reli+ionmusulmane.

    La dernière participation culturelle active de cette ré+ion dans la civilisationhumaine !ut durant les premiers siècles suivant la révélation du Coran( au sein dela civilisation islamique.

    Dans cette région, 21 pays unifiés par des liens géographiques, linguistiques et

    culturels ont constitué une organisation politique dans le but de bénéficier de

    leurs culture commune et ce sous le drapeau de la igue des !tats Arabes " #

    - Pour la )anque 5ondiale( la ré+ion 5o*en rient et 9!rique du ord incluent aussi 5alta et %ran( qui ne sont pas dans notre domaine et nGinclut pas le &oudan( la 5auritanie( la &omalie et les Comores( 8orld )an7(54 9 #e+ion )rie!( -::1( http HHsiteresources.Iorldban7.or+H% ?54 9% 9#9)%CH#esourcesH5 90#4J% 09#)0-::195.pd! otamment en 4+*pte( en Palestine( en 'ordanie( en 9rabie &aoudite( en &*rie( en %ra7( au Kémen et au Lib

    2 Les pa*s membres de la Li+ue des 4tats 9rabes sont 9l+érie( 9rabie &aoudite( )ahre n( Comores( D>ibouti4+*pte( 4mirats 9rabes "nis( %ra7( 'ordanie( 6oIe t( Liban( Lib*e( 5auritanie( 5aroc( man( Palestine( Matar(&omalie( &oudan( &*rie( ?unisie( et Kémen &ource Lea+ue o! 9rab &tates( 9bout the Lea+ue( 5ember &tatwww.arableagueonline.org/

    http://siteresources.worldbank.org/INTMENAINARABIC/Resources/MNA-REGION-ARB-2005AM.pdfhttp://siteresources.worldbank.org/INTMENAINARABIC/Resources/MNA-REGION-ARB-2005AM.pdfhttp://siteresources.worldbank.org/INTMENAINARABIC/Resources/MNA-REGION-ARB-2005AM.pdfhttp://siteresources.worldbank.org/INTMENAINARABIC/Resources/MNA-REGION-ARB-2005AM.pdf

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    >i*ure 6 @ )e p,an e ,a ré*ion ara'e

    $ource : Arab %ay Net&or',

    es pays arabes, s(étendant sur deu) continents * , occupent une surface de 1"#2

    millions 'm2 formant un bloc terrestre liant les trois continents de

    l(ancien monde : l(!urope, l(Afrique et l(Asie#

    +e bloc habité par plus de trois cent millions de personnes possède de toutes les

    ressources naturelles, minérales, pétrolières ainsi que de longues cotes sur des

    différentes mers et océans# l est aussi connu que la région compte parmi les

    plus arides du monde - .

    a localisation géographique unique de la région sur le globe, ainsi que ses

    richesses naturelles, donne . cette région son importance stratégique / #Pourtant(

    1 9rab )a* etIor7( Nome( 9rab 8orld 5ap( http HHIII.arabba*.comHarabmap.htm( ; 9!rique du ord( depuis l’ céan 9tlantique à l’ uest( >usqu’au pa*s du Jol!e 9rabe à l’ouest de l’9sie(= 'amal &a+hir( 5anuel &chi!!ler and 5atheIos 8oldu( "rban 8ater and &anitation in the 5iddle 4ast and orth 9!rica #e+ion ?he 8a* ForIard( ?he 8orld )an7( 5iddle 4ast and orth 9!rica re+ion( %n!rastructure

    Development Jroup( December /

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    elle est à la tra ne derrière de nombreuses ré+ions dans le monde en ce quiconcerne le niveau de développement durable.

    Ceci est une source d’inquiétude pour les +ouvernements et les cito*ens arabes(

    mais menace aussi la sécurité des ré+ions voisines( surtout l’4urope( le voisin le plus proche( et ce sur plusieurs plans sociaux et économiques.

    La question du développement humain arabe a été récemment mis à >our par lesrapports du Développement Numain 9rabe( rédi+és par des universitaires arabesreconnus( publiés entre -:: et -::;( qui constatent que la liberté( les droits de!emmes et la connaissance soient les trois obstacles au développement de laré+ion. La nouvelle économie !ondée sur la connaissance propose que celle0ci soitl’introduction au développement humain en +énéral. Pour les pa*s arabes( elle estdevenue un !acteur primordial pour leur développement.

    Le choix d’une approche islamique pour ce travail !ait écho à l’actualité desmarchés !inanciers mondiaux.

    La nouvelle industrie de la !inance islamique +ère des capitaux estimés à "&D =1:milliards( croit à une vitesse de /1E par an( et dépend de l’innovation !inancière

    pour survivre dans un marché dominé par la !inance conventionnelle.

    Pourtant la littérature contemporaine soulève des questions qui mettent en causeles pratiques des institutions !inancières islamiques et accusent ces dernières des’éloi+ner de l’ob>ecti! de développement.

    Ce travail propose un +roupe !inancier islamique comme modèle pour montrercomment les %F% peuvent allier rentabilité et développement( comme le propose la

    Charia.%l s’a+it plus précisément de proposer la +estion des Fonds de Fonds islamiques decapital investissement @Private 4quit*A( qui pourraient théoriquement contribuer audéveloppement !ondé sur la connaissance dans les pa*s arabes.

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    9 notre connaissance( il n’existe pas sur le marché( ni arabe ni islamique( de !ondsde !onds islamique de capital investissement( connus( pour pouvoir étudier leursvisions( leurs environnements( leurs structures( leurs porte!euilles( leurs résultats et

    leurs e!!ets socio0économiques( d’o la di!!iculté de ce travail.Pourtant( ceci a permis de penser la construction de la structure proposée dans lessuivantes pa+es.

    4lle commence par proposer une conception basée sur la méthodolo+ie islamique pour le développement par l’investissement direct comme moteur du s*stèmeétudié. Ce concept lie étroitement la nouvelle or+anisation à ces parties prenantesdans la ré+ion arabe( ce qui !acilite la communication interne et externe et réduitles coQts de !onctionnement des institutions !inancières.

    La littérature contemporaine sur le développement dans la perspective islamique permet de comprendre la place du développement dans la cro*ance desmusulmans( son caractère durable( les limites de la propriété publique et privée etle droit des pauvres à une redistribution des richesses que le développement acontribué à produire. Pourtant( cette littérature n’a pas su!!isamment souli+né la

    place de la connaissance comme principe de développement bien qu’elle soit parmi les dé!icits !ondamentaux pour le développement du monde arabe.

    Le contrat de la moudaraba( ou la +estion d’acti!s( est dé!ini dans la littératureéconomique islamique contemporaine( comme un modèle permettant le!inancement du travail @savoir !aire et main d’RuvreA dans les di!!érents secteurséconomiques. 4lle est aussi à l’ori+ine de la réémer+ence des institutions!inancières islamiques @%F%A contemporaines.

    Pourtant celles0ci sont !ortement critiquées( en raison de leurs pratiquescommerciales visant le !inancement à court terme et à rendement !ixe. Les !ondsd’investissement islamiques ou les PC,5 islamiques eux0mêmes sont critiqués pour la qualité des actions échan+ées.

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    Le poids limité des - à E des investissements directs dans leurs porte!euilles leséloi+ne des principaux ob>ecti!s du s*stème économique dans la perspectiveislamique S le développement humain. "n éloi+nement qui peut être attribué en

    +rande partie à l’environnement politique et économique spéciaux des pa*s de laré+ion.

    9u>ourd’hui les %F% ne disposent pas de la classe d’acti!s disponibles sur le marchéde Private 4quit*( parce que les !onds de capital investissement responsables de lamobilisation islamique des capitaux vers les investissements directs ne sont passu!!isamment présents sur le marché arabe.

    Le marché +lobal des investissements directs @Private 4quit*( CapitalinvestissementA conventionnel est en !orte croissance. Le marché arabe( entémoi+ne aussi une croissance rapide mais reste d’une taille modeste( comparé aumarché +lobal de ce métier .comHmediacenterHFilesH9braa>F%L4O/20/0-::=O:/0:-0 2OannualE-:reportE-:loIres.pd!

    http://www.abraaj.com/mediacenter/Files/AbraajFILE_14-1-2007_01-02-34_annual%20report%20lowres.pdfhttp://www.abraaj.com/mediacenter/Files/AbraajFILE_14-1-2007_01-02-34_annual%20report%20lowres.pdfhttp://www.abraaj.com/mediacenter/Files/AbraajFILE_14-1-2007_01-02-34_annual%20report%20lowres.pdf

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    Pour comprendre les causes du retard des pa*s arabes dans ce domaine( uneanal*se &8 ? de l’environnement ré+ional de l’investissement direct est proposée.

    Cette anal*se propose d’envisa+er le développement sur le plan de la connaissanceet su++ère que celle0ci constitue un obstacle !ondamental à la croissance d’unmarché des !onds islamiques de capital investissement en particulier.

    La littérature portant sur le développement par la connaissance a posé desconditions essentielles censées +arantir les pro+rès de la connaissance humaine( et par suite son développement humain( comme la liberté politique( la technolo+ie del’in!ormatique et de la communication @?%CA( le niveau de l’innovation @rechercet développement @#VDAA( les services de bases comme l’eau( le transport(l’éner+ie( l’éducation( l’hospitalisation( et l’accès au !inancement pour les P54(etc.

    La connaissance s’améliore ainsi +rWce à la recherche et développement. Cettedernière est acquise soit par l’innovation( soit auprès des multinationales quandelles exportent leurs produits ou quand elles les !abriquent à l’étran+er.

    L’in!rastructure de la connaissance n’est pas su!!isamment développée dans les pa*s arabes pour absorber les retombées positives des multinationales sur leur sol.Celles0ci exercent leurs activités à l’étran+er soit sous la !orme des investissementsdirects à l’étran+er @%D4A( soit sous la !orme des alliances straté+iques. Les deucaté+ories ont recours( en principe( aux innovations technolo+iques mais la première se distin+ue par son apport de capital.

    Le concept de l’investissement direct pour le !onds de !onds développé dans cetravail repose sur le maria+e entre les capitaux et la connaissance.

    Pour pallier le problème de la connaissance( l’ob>ecti! du !onds de !onds est de!ournir le capital pour !inancer la connaissance dans la ré+ion arabe de !aBon à

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    red*namiser la recherche et à améliorer les conditions matérielles dans les pa*sd’accueil de ces investissements.

    Comment la +estion d’un !onds islamique des !onds de capital investissemen

    pourrait0elle exister et remplir son double ob>ecti! S rentabilité et développemesocialement responsable X

    La deuxième partie du travail explore les straté+ies de +estion du véhicule proposé4lle !ait la distinction entre sa +estion et les capitaux +érés.

    9u début( elle montre l’impact de sa vision islamique sur la +estion des !onds.

    Les principes de la +estion islamique des !onds doivent être appliqués à la +estion

    comme aux capitaux a!in d’être sQr que le véhicule soit bien con!orme aux principede la !inance islamique.

    Les investisseurs dans cette classe d’acti!s est une clientèle avertie. 4n +énéral( elleest composée des individuels !ortunés @Ni+h et 8orth %ndividualsA( des !onds pensions privés et publics et les institutions !inancières privées( qui sont anal*sée pour déterminer sa cible +éo+raphique et sectoriel et adapté ensuite la structure!inancière aux ob>ecti!s reli+ieux et économiques de la clientèle ciblée.

    La vision islamique du développement par l’investissement direct dans les pa*sarabes est con!rontée au retard dans l’économie !ondée sur la connaissance( du à l’étades in!rastructures nécessaire pour le développement et la circulation de laconnaissance.

    Le nouveau véhicule cerne ainsi trois éléments de l’in!rastructure de la connaissance travers trois métiers !inanciers qui o!!rent des di!!érentes +ammes des produits

    notamment le capital risque pour l’innovation( le !inancement de pro>ets @Pro>FinanceA pour le !inancement de l’in!rastructure des services de base( et les service!inanciers pour l’industrie( le commerce international et l’a+riculture dans les pa*s quaccueillent les investissements du véhicule.

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    La multi +estion qui s’impose à cette nouvelle classe d’acti!s peut être à travers le!onds de !onds ou les +érants des +érants.

    %l s’a+irai ainsi de constituer une nouvelle entreprise @Jreen FieldA dans le doma

    de +estion des !onds de !onds( qui est à son tour une société de +érant des +érants( q+ère un !onds de !onds.

    Les straté+ies de localisation du !onds islamique des !onds( de sa +estion et de cellede leurs investissements directs sont matière à proposition.

    Ceci permet de compléter l’identi!ication du +roupe( sa vision islamique( son identitarabe( sa mission de développement par la connaissance( ses métiers et ses pa*s

    d’accueils.Puis chaque li+ne de métier est étudiée séparément en proposant des straté+iesdi!!érentes selon ses caractéristiques( son environnement et les rè+lementation propres à chaque pro!ession.

    9u début le capital risque( @venture capitalA( proposé pour le !inancement l’innovation est dé!ini pour montrer la nature des risques qui s’* rapportent et leursrendements. Les expériences mondiales dans ce domaine ont été élaborées pourmontrer la relation entre le développement de ce métier et le développementéconomique dans ces pa*s.

    %l s’a+it ensuite de proposer sa propre straté+ie pour !inancer l’innovation dans l pa*s ciblés et ce au niveau de la structure +énérale( les straté+ies de +estion d’u!onds islamique des !onds de capital risque( sa propre mission dans la mission +lobaldu +roupe et en!in ses choix de diversi!ication sectorielle et ré+ionale.

    4n deuxième lieu( le !inancement de l’in!rastructure par la +estion d’un !ondsislamique des !onds de l’in!rastructure sera proposé dans le contexte des marchésarabes.

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    La diversi!ication +éo+raphique et les dons démo+raphiques de la ré+ion permettenune diversi!ication sous >acente selon la nature des pro>ets !inancés S transpourbanisme( eau( éner+ie( etc.

    La structuration du +érant des +érants et le !onds de !onds islamiques del’in!rastructure de sa +estion est proposée. 4nsuite( le travail montre l’existence de plusieurs pro>ets qui peuvent utiliser des capitaux investissements qui s’élèvent à decentaines de millions de dollars.

    4n troisième et dernier lieu( la deuxième partie du travail envisa+e les straté+ies dumétier des produits de !inancement et de services !inanciers pour les entreprises danl’industrie( le commerce international ou l’a+riculture.

    4lle !ait le point sur la nécessité d’avoir un !onds qui investit directement dans une banque islamique qui rendra disponibles les produits de !inancement à lon+ et à courterme aux entreprises pour !inancer leurs besoins d’investissements( de !onds deroulement( du commerce et ce( dans les trois secteurs susmentionnés.

    L’innovation du +roupe !ranBais ) P Paribas dans le domaine du commerceinternational est décrite comme un exemple d’un réseau pour la distribution des

    produits et services du !inancement du commerce international @?rade FinanceA.

    Les produits de !inancement islamiques concernant l’a+riculture sont en!in proposé pour participer à l’amélioration de la situation de la balance a+ricole de la ré+ion.

    n en conclut donc que la +estion des !onds islamiques des !onds de !ondsd’investissements directs @Private 4quit*( capital investissementA o!!re une clad’acti!s capable de répondre aux besoins des investisseurs et de la société arabe.

    Le plan +énéral +roupe ainsi en deux parties S

    /. Le développement dans la reli+ion islamique et dans la ré+ion arabe(

    -. Le Jroupe de Fonds de Fonds %slamique 9rabe de Capital %nvestissement et smulti +estion

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    Pre&i;re PartieLe développement, la connaissance et l’investissement

    direct dans la religion islamique et la région arabe

    La civilisation arabo0musulmane a connu une phase o elle ra*onnait dans lemonde entier +rWce à ses connaissances( ses richesses( ses éthiques et sa prospérité.Le s*stème socioéconomique qui accompa+nait cette démarche était basé sur des principes éthiques qui tiraient leur ori+ine de l’islam.

    Le vin+tième siècle a témoi+né dYune reprise de la science économique sous une

    perspective islamique.&e distin+uant des s*stèmes économiques contemporains S capitaliste et socialiste(l’émer+ence d’un nouveau s*stème !inancier !ondé sur des principes éthiques de lareli+ion islamique( !ormant la base du droit des a!!aires islamique( a permis de

    répondre aux besoins !inanciers des musulmans10( dans des di!!érents pa*s.

    Dans la recherche d’une culture commune reconnue et acceptée par le plus +rand

    nombre possible de parties prenante du véhicule pensé( on s’intéresse particulièrement à la culture islamique commune qui a uni!ié la population arabe(et leur a !ourni une in!rastructure >uridique qui a !ortement in!luencé leurscomportements sociaux pendant des siècles.

    4lle montre comment le développement dans l’économie islamique est uneobli+ation divine qui doit être remplie par l’Nomme sous une liberté responsable(et menant à une >ustice sociale qui respecte les priorités de la vie humaine.

    %l est ainsi contrZlé dans le s*stème !inancier islamique par des interdictions quirestrei+nent de !aBon non né+li+eable le champ dYaction dans le capitalisme(

    /: 9.L.5 9dul Ja!oor( 5eetin+ the !inancial needs o! 5uslims 9 comprehensive scheme( ?he %nternational'ournal o! %slamic Financial &ervices ,ol. 1( o. (-::2 "#Lhttp HHIII.iiib!.or+H>ournalsH>ournal/

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    proscrivant les contrats incluant des intérêts( les +randes incertitudes ou d’autresactivités illé+itimes.

    L’étude explique la relation entre les interdictions islamiques et la perspective du

    développement socioéconomique de la société qui approuve des pratiquescontractuelles utilisées au>ourd’hui dans l’économie conventionnellecontemporaine( comme la vente des biens et des services( le bail et les di!!érentessortes de participations.

    L’interdiction des intérêts n’a pas empêché la renaissance du s*stème !inancierislamique moderne( qui sYest imposé dans un monde qui ne connaissait >usquYalors( que la banque conventionnelle.

    Ceci est principalement du aux !ormules de partenariats approuvés et !avorisés parle s*stème !inancier islamique.

    Parmi les !ormules basées sur la valeur du travail et du savoir( on utilise lamoudaraba pour la circulation des capitaux à travers des investissements directsdans les di!!érentes activités économiques par la combinaison entre le capital et letravail( qui sont orientés vers le développement socioéconomique.

    5alheureusement( les nouvelles institutions !inancières islamiques n’ont pas pusatis!aire l’ob>ecti! du développement( parce qu’elles se sont éloi+nées des modesde participation active et se sont laissées prendre par les notions de risques limités(ce qui a a!!ecté la composition de leurs porte!euilles( et ne leur a pas permis deremplir leur obli+ation sociale.

    Ceci représente une opportunité qui va être pensée dans le but de proposer une

    pensée straté+ique active à double ob>ecti! S sociale et économique et ce dans les pa*s arabes.

    D’o l’importance dYune anal*se de terrain proposée pour l’application de lathéorie islamique pour le développement par le capital investissement islamique(qui est la moudaraba.

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    Le terrain d’action est anal*sé en ré!érence à la littérature récente( pour mettre enévidence les !orces( les !aiblesses( les opportunités et les menaces quiconditionneront l’action proposée.

    Pour ce !aire( l’étude dé!init la ré+ion étudiée sur les plans +éo+raphique(démo+raphique et culturel( et en montre la richesse naturelle et humaine permettant de penser ce pro>et.

    L’environnement politique est ensuite abordé( pour montrer le cadreconstitutionnel de +ouvernance dans la ré+ion et les nouvelles !orces sociales( dontla plus importante est le courant de l’%slam politique( dit modéré( en anal*sant lesraisons de sa renaissance et sYinterro+eant sur son poids réel( et sa si+ni!ication pour l’action proposée.

    La culture et l’histoire communes des pa*s arabes( et par ailleurs( leursinteractions politiques s’inscrivent dans un environnement socioéconomique particulier( dont les ressemblances et les diver+ences ont donné naissance à desopportunités et des obstacles( qui ont conditionné les essais du développementré+ional.

    L’anal*se de l’environnement socioéconomique divise habituellement les pa*sarabes selon leurs ressources naturelles( qui a!!ectent la taille et la per!ormanceéconomique et sociale des pa*s de la ré+ion arabe.

    Cette classi!ication permet de commenter la croissance économique de la ré+ion etsa relation avec la taille et la qualité des investissements dans ces pa*s.

    L’état du capital humain dans la ré+ion( nécessite une action tendant à améliorer

    l’e!!icacité de la production pour pouvoir accueillir des nouveaux investissementset être parmi les ré+ions attractives pour les investisseurs.

    %l est connu que l’%D4 est le t*pe d’investissement le plus recommandé par lesor+anisations internationales et les +ouvernements des pa*s en développement( *

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    compris les pa*s arabes( ce qui a créé une concurrence entre les pa*s dans cettedirection.

    Ceci est dQ au !ait que l’%D4 tend à réaliser les ob>ecti!s sociaux et économiques

    des +ouvernements( en raison de leurs retombées positives sur les pa*s d’accueil.Pourtant( ceci est conditionné par le !ait que ces pa*s soient capables d’inté+rer lanouvelle technolo+ie accompa+nant les %D4. &inon( ces derniers deviennent pesants sur les pa*s d’accueil par leur e!!et à lon+ terme( sur la balance des paiements @paiement des dividendes et désinvestissementsA( ainsi que sur laconcurrence avec les investissements nationaux @monopole d’un secteurA.

    La capacité d’inté+ration des économies arabes a été traitée par &. 6ro+strup andL. 5attar // . %ls su++èrent que les pa*s arabes ne devraient pas accorder desavanta+es !inanciers coQteux @comme les exonérations !iscales par exempleA pouattirer les %D4( tant que leur capacité d’absorption ne leur permet pas de béné!icierdes %D4.

    Les quatre déterminants de l’absorption des %D4 dans les pa*s arabes12( sontl’écart technolo+ique( la qualité du capital humain( le développement !inancier et

    la qualité du milieu institutionnel. %ls ont été su>ets à des ré!lexions diverses dansde nombreuses universités et centres de recherches ainsi que dans les or+anisationsinterré+ionales et mondiales( qui ont expliqué pourquoi l’%D4 n’est pas mobilisé etquelles étaient les mesures politiques qui pourraient améliorer lYenvironnement pour béné!icier de ses retombées positives.

    Ce travail propose une nouvelle vision( menant à une action de mobilisation des%D4 qui a pour but de !aire sortir les pa*s de la ré+ion de leur sta+nation sur leniveau du développement socioéconomique.

    La première partie de l’étude est ainsi divisée en deux chapitres.// Signe 6ro+strup and Linda 5atar( Forei+n Direct %nvestment( 9bsorptive Capacit* and JroIth in the 9rab8old( Jraduate &chool o! %nternational &tudies( Jeneva( 4conomics( N4% 8or7in+ Paper o :-H-::1("#Lhttp HHhei.uni+e.chHsectionsHecHpd!sH8or7in+OpapersHN4%8P:-0-::1.pd! /- Signe 6ro+strup and Linda 5attar( op.cit(

    http://hei.unige.ch/sections/ec/pdfs/Working_papers/HEIWP02-2005.pdfhttp://hei.unige.ch/sections/ec/pdfs/Working_papers/HEIWP02-2005.pdfhttp://hei.unige.ch/sections/ec/pdfs/Working_papers/HEIWP02-2005.pdf

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    Dans le premier( seront exposés les !ondements éthiques de la méthodolo+ieislamique du développement socioéconomique ainsi que les instruments de!inancement de cette méthode( en montrant la contribution e!!ective des

    institutions !inancières islamiques contemporaines dans le développement humainde la ré+ion arabe( ré+ion qui sera +éo+raphiquement et démo+raphiquementdé!inie( pour anal*ser l’environnement politique( économique et institutionnel.

    L’anal*se !aite dans le premier chapitre portant sur l’économie islamique etl’environnement arabe( montre que la culture de la ré+ion !avorise les liens entreles capitaux et le travail et que la ré+ion est en besoin d’investissements directs privés pour qu’elle puisse se développer.

    Le deuxième chapitre traite de l’%D4 d’une !aBon plus détaillée en distin+uant sescomposants le capital et la connaissance( pour en déduire des propositions possibles qui tiennent compte de l’environnement spéci!ique de la ré+ion. Pour ce!aire( on discutera de la relation entre l’%D4( la connaissance( le commerce et lesservices dans une vision internationale et ré+ionale.

    Cette première partie représente ainsi la base de la construction du modèle proposé

    dans la deuxième partie.

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    Chapitre Premier

    Les principes et les outils de développementdans la perspective islamique

    Les principes de la charia( inté+rés dans la science économique ont donnénaissance à la nouvelle branche de l’économie islamique qui traite des activitéséconomiques de l’homme dans son environnement.

    Pour nous( même sans que l’ad>ecti! islamique soit lié à l’activité économique(

    celle0ci reste islamique tant qu’elle respecte les limites de la Charia.

    Ce chapitre n’est pas une recherche dans l’économie islamique( mais cherche plutZt à !ormuler une vision pour une +estion multi straté+ique inspirée desdispositions de la loi islamique dans le domaine de la +estion des investissementsdirects.

    %l envisa+e l’importance du retard de la responsabilité sociale de développement

    durable dans les pa*s musulmans en +énéral( et arabe en particulier.Ce retard qui date à plusieurs siècles est accompa+né par un comportement passi!che[ les musulmans( qui peut être du à une mauvaise interprétation des sources dela Charia( et a établi une culture de l’inertie qui a des e!!ets sur la civilisationarabo0musulmane >usquGà maintenant.

    Le développement dans la Charia est durable et l’Nomme en est responsable. Cetteidée est envisa+ée pour !onder le lon+ terme et la responsabilité sociale @#&A dansla vision du nouveau véhicule.

    La littérature sur la méthodolo+ie islamique de développement a traité des aspectsqui caractérisent le modèle et le distin+ue des modèles capitalistes et socialistes etqui auront un impact sur l’identité du nouveau véhicule comme la relation de

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    propriété publique H privée( le droit des pauvres. Cette section souli+ne aussi lemanque d’ouvra+es traitant de la relation entre la connaissance et ledéveloppement dans la théorie islamique. Cette section envisa+e en!in les

    interdictions dictées par la Charia et qui !avorise les investissements directs ausens +énéral du terme( comme l’interdiction des intérêts( l’incertitude excessive.Le reste des interdictions est relati! à des comportements nuisibles à la santé@alcool( tabac(A ou à l’environnement en +énéral.

    &eules ces dernières interdictions sectorielles sont les critères donnés pourquali!ier un investissement commercial comme socialement responsable dans ledroit conventionnel.

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    Section 6- )es principes e éve,oppe&ent ans ,aperspective is,a&i ue

    a>atullah &iddi7i( montre que la pensée économique dans la littérature islamiquedate de l’époque d’%bn 6haldoun @/ -0/2:;A( %bn ?a*me*a @/-;-0/ -3A( 9bouKousse! @= /0=outé l’ad>ecti! T islamique U/2.

    Le caractère islamique a été récemment a>outé à la science économique quand lalittérature récente lui a >oint l’application des rè+les +énérales dans le Coran et la

    &unna( qui en e!!et ne sont pas nombreuses/1 .

    9u début des années /urisprudences et les e!!orts personnels del’interprétation des textes sacrés @Coran et &unnaA incluant des dispositionssocioéconomiques.

    La littérature sur le développement socioéconomique dans la perspective islamiquea connu une véritable croissance depuis les années /autllah &iddi7i( 5uslim 4conomic ?hin7in+ 9 surve* o! Contemporar* Literature(S%nternational Center !or #esearch in %slamic 4conomics( 6in+ 9bdel 9[i[ "niversit*( /

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    méthodolo+ie( l’impact de la [a7at et des investissements sociaux sur la pauvreté(les relations entre les banques islamiques et le développement( etc.

    %ci( le développement dans la perspective islamique est envisa+é pour montrer sa

    relation avec l’ob>ecti! de la +estion du capital investissement en introduisant aux parties prenantes une !ormule qu’elles reconnaissent dans leur lan+ue et leurreli+ion.

    4n outre( c’est une obli+ation divine de résultat qui doit être réactivée che[ les peuples arabes pour développer un comportement acti! plutZt que passi!( cGest0à0dire ne pas attendre que le développement soit mis en place par leurs+ouvernements.

    %l est aussi question de montrer comment la théorie traite les besoins essentiels del’être humain pour en déduire la vision concrète pour la nouvelle entreprise(incluant ses champs d’actions potentiels.

    %l explique ensuite pourquoi la connaissance est choisie comme étant un besoin!ondamental pour le développement réel de cette ré+ion.

    4n!in( l’importance accordée dans cette méthodolo+ie à la pauvreté est abordée pour montrer sa relation avec la philosophie d’investissement de la +estion des!onds islamiques d’investissements directs( su>et de ce travail.

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    >i*ure $ @ )e éve,oppe&ent ans ,

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    F 6- )a nature u éve,oppe&ent ans ,a perspective is,a&i ue

    La lan+ue( la reli+ion et l’histoire !orment ensemble la culture propre à la ré+ionarabe.

    A @ )e éve,oppe&ent est ura',e ans ,a ,an*ue et ,a re,i*ion

    La traduction arabe du mot développement est la T ?anme*a U. Ce mot n’a pas étéutilisé dans le Coran( source primaire de la Charia.

    C’est le mot T emara U qui est utilisé pour adresser le développement du +lobe.

    Le mot T emara U( \de la terre’( inclut le développement de la société complète et pas seulement les aspects économiques/; .

    %l couvre ainsi les aspects sociaux( économiques et environnementaux et inclut(dans son sens lin+uistique/=( la notion de durabilité( puisque les !ruits de cetteaction sont béné!iques aux acteurs présents et aux !uturs cito*ens des [onesdéveloppées.

    La notion de développement durable est relativement récente/3. 4lle est dé!initdans le T #apport )rundtland( otre vie à tous U comme étant TLa capacité derépondre aux besoins des +énérations actuelles sans pour autant compromettre lacapacité des +énérations !utures à répondre à leurs propres besoins: /

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    La notion de développement durable( récente dans la pensée mondiale( est stipuléedans la source primaire de la Charia( et représente ainsi un !ondement de lacro*ance des musulmans.

    Pour les !ondateurs de la nouvelle science( les principes de l’économie islamiquesont applicables d’une !aBon universelle-: ( dans les pa*s musulmans et nonmusulmans( par les 4tats ainsi que par le secteur privé( du !ait qu’ils tendent àor+aniser le comportement socio0économique de l’Nomme( quelque soit sareli+ion( sa nationalité et ses cro*ances.

    Ce n’est pas nouveau pour la civilisation musulmane comme le mentionne J.Donnadieu-/ qui décrit la prospérité durant l’W+e d’or de cette civilisation et sacapacité d’échan+es interculturels entre les di!!érentes civilisations( cultures etéconomies( et ce( sur un niveau mondial S T les califes ;>? n@ ésitent pas à faireappel à des arc itectes, ur anistes, artistes, financiers, diplomates, uifs et c rétiens' La $ieéconomi"ue de$ient très acti$e et un important trafic commercial s@instaure entre l@Crient etl@Cccident :.

    ous en déduisons que ce n’était pas seulement les +ouvernements qui a+issaient(mais surtout les di!!érents acteurs de l’économie( qui participaient audéveloppement réel dans la ré+ion( ce qui n’est pas le cas ces derniers siècles.

    FranBois Faccini explique que la mauvaise interprétation de la parole du prophètea conduit les musulmans à a+ir en tant qu’a+ents passi!s plutZt qu’acti!s dans ledéveloppement( ce qui a mené à un lon+ sommeil de la civilisation islamique aprèsune époque +lorieuse. Durant cet W+e d’or( la responsabilité de l’Nomme au su>etde son acte qui va être >u+é par Dieu conduisait l’esprit des musulmans à la

    connaissance du monde durant des siècles-- .-: )oualem )end>ilali( Le développement économique du point de vue islamique( 9ctes de &éminaires o. 22 Les sciences de la Charia pour les économistes( %nstitut %slamique de recherches et de !ormation( la )anqueislamique de développement( /

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    %l est donc important que la nouvelle +estion collective aborde la question dudéveloppement sous l’an+le de la responsabilité et de l’ouverture sur les autrescultures et civilisations pour enrichir ses actions.

    9u>ourd’hui( la !inance islamique est présente dans plus de 13 pa*s dans le monde pour satis!aire les besoins !inanciers des musulmans vivant dans ces pa*s.

    9insi( les principes de la !inance islamique sont susceptibles d’être !acilementcommuniqués à une +rande audience( à travers une action collective ré+ionaletendant à amorcer un développement humain arabe sans en exclure les nonmusulmans. La lan+ue arabe commune( >ouera aussi un rZle important sur cetteaction.

    Le para+raphe suivant traite de la source de la responsabilité du développementdans la reli+ion islamique et sa relation avec le su>et de ce travail.

    1 @ )e éve,oppe&ent est une o',i*ation ivine et ,

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    4n deuxième sens( c’est une unité théiste( o toute action de l’être humain revienten!in vers 9llah( qui la >u+era-; . D’ici( 4l0Jha[ali explique que l’être humain etson développement sont les bases de la méthodolo+ie du développement

    socioéconomique dans l’économie islamique-=

    ."n résultat important de l’"nité est la solidarité.

    %bn 6haldoun dans son %ntroduction T 9l 5ou7adema U a souli+né l’importancedu sens de la solidarité comme étant un état d’Wme qui identi!ie l’individu dans un+roupe et subordonne ses propres intérêts aux intérêts du +roupe-3. Ce principeuni!ie les individus musulmans à un même +roupe-

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    C @ )es 'esoins +on a&entau= et ,a connaissance ans ,a théorieis,a&i ue

    Les besoins !ondamentaux que l’4tat doit !ournir aux individus se re+roupentautour de la protection de cinq éléments la reli+ion( l’Wme( la race( les avoirs et lecerveau /. 4n !ournissant ceux0ci( les individus peuvent participer activement audéveloppement.

    Ces besoins sont re+roupés par les >uristes contemporains selon un s*stème de priorité5$ qui les classi!ie selon un ordre d’importance décroissant les besoins

    !ondamentaux( les besoins importants( et les besoins complémentaires.

    &elon ce s*stème( les besoins !ondamentaux sont ceux( sans lesquels l’être humainne peut pas vivre( comme les services de la santé( l’éducation( les services publicsd’eau et de transport( l’alimentation( etc. Muant aux besoins importants( ce sont les biens et les services qui permettent aux personnes de vivre di+nement.

    Ce s*stème doit permettre aux a+ents économiques et à l’état de plani!ier les

    utilisations des ressources naturelles et de diri+er les capacités de la société desdomaines les plus importants vers les domaines les moins importants.

    )ien que la connaissance puisse être aussi une introduction à la théorie dedéveloppement dans le modèle islamique( elle a été mentionnée seulement brièvement dans la ma>orité de la littérature qui a traité le développement sous une perspective islamique.

    / 9bdin &alamah( d’après 4l0&hatb*( Les besoins !ondamentaux et leurs !ournitures dans l’4tat %slamique(

    "niversité du #oi 9bdela[i[ ( La revue des recherches de l’économie islamique( pa+e

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    &achant que le premier mot révélé est une instruction de lire2( l’être humain estainsi sensé acquérir la connaissance pour qu’il puisse remplir ses obli+ations et >ouir des bien!aits créés par Dieu. 4lle est ainsi placée au sommet des

    préoccupations de l’Nomme.Dans le reste de notre travail( nous allons suivre la place de la connaissance dansla théorie de développement( pour voir qu’on ne peut plus continuer à né+li+ercette notion car l’application du modèle islamique requiert un développement!ondé sur la connaissance.

    Dans le chapitre suivant( nous souli+nerons le lien entre la connaissance( ledéveloppement économique et l’investissement direct( pour !onder les choixstraté+iques de la +estion proposée dans la deuxième partie de ce travail.

    ous distin+uerons les concepts de développement par la connaissance dans le processus de développement dans la Charia et expliquerons pourquoi elle estdevenue un besoin !ondamental pour le développement arabe.

    Dans le reste de ce para+raphe( nous allons traiter de l’or+anisation de la propriété publique H privée et sa relation avec le développement dans la méthodolo+ie

    islamique ainsi que le traitement de la pauvreté dans la perspective islamique et sarelation avec la +estion proposée.

    D @ )a propriété pu',i ue B privée et ,e éve,oppe&ent en :s,a&

    Les rè+les du droit islamique des a!!aires ont or+anisé le droit de propriété d’une!aBon permettant aux di!!érents acteurs de la vie économique( privée et publique(de participer dans le développement de leurs sociétés.

    2 Coran &ourate

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    Le droit islamique a ainsi distin+ué entre ce qui est une propriété collective(appartenant à tous les membres de la communauté( ou la propriété publique@comme les rivières( les routes( les ponts et les autres propriétés étatiques qui

    appartiennent à l’4tat et dont les !ruits de l’exploitation peuvent être trans!érés aux privés sous !orme de contrat de concession et pas de venteA et entre ce qui peutêtre possédé par les individus.

    Pour inciter ces derniers à travailler et les motiver pour développer la planète et béné!icier des !ruits de leur travail et de leurs biens( l’%slam a reconnu le droit de la propriété privée( satis!aisant ainsi les individus1 et les motivant à exploiter leurs biens par le travail qui( par suite( réduira le chZma+e et la pauvreté.

    L’islam a donc reconnu une propriété privée productive comme étant une !onctionsociale dont l’ob>ecti! est le développement socioéconomique des pa*s.

    Pourtant( la reconnaissance de la propriété privée est limitée par l’axiome de laresponsabilité devant Dieu et devant la communauté dans laquelle le propriétaireexerce ses droits. La responsabilité de développement( étant une obli+ation divine(est la première restriction dans la propriété privée en %slam.

    L’exemple le plus clair pour cette restriction est qu’il est interdit de posséder unterrain stérile ou inculte pour une période excédant trois années sans la cultiver oul’exploiter par la construction;. Dans ce cas( l’4tat a le droit de con!isquer leterrain et de le donner à celui qui le développerait.

    Par contre cette exploitation ne peut pas être utilisée dans des domaines ou par desmo*ens interdits par le Lé+islateur comme le montrera l’étude plus tard.

    9insi tout acti! doit être producti! dans les limites de la Charia( et les pauvres participent( selon la reli+ion islamique( aux rendements des riches.

    1 &aid )ass*ouni( La liberté économique en %slam et son impact sur le développement( édition Dar 4l 8a!aa(/

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    E - )a &étho o,o*ie is,a&i ue et ,e tau= e pauvreté ans ,a ré*ionara'e

    La >ustice sociale est un pilier de la méthodolo+ie de développementsocioéconomique>< '

    La `a7at( ou Le Droit des Pauvres( institutionnalise la >ustice sociale en %slam.4lle est exi+ible sur les avoirs et les rendements des musulmans capables. Cesderniers sont obli+és de la pa*er même si l’4tat dans lequel ils vivent ne l’impose pas comme un impZt étatique.

    L’imposition de la `a7at sur les acti!s producti!s et leurs rendements incite aussiles propriétaires à exploiter leurs avoirs commerciaux pour qu’ils ne soient pasamortis par cet impZt. Dans ce contexte( le Prophète a demandé aux musulmans dene pas laisser leurs avoirs sans exploitation pour qu’ils ne soient pas amortis par la`a7at.

    )ien qu’elle ne soit pas le remède miracle au sous0développement3( elle participeavec d’autres mo*ens islamiques comme les charités( les investissements non

    lucrati!s @le 8a7!A dans la réduction de la pauvreté dans les pa*s arabes<

    .Les béné!iciaires qui reBoivent la `a7at la consommeront ou l’utiliseront pouracheter leurs besoins essentiels de vie comme des dépenses en santé( vêtements(éducation( etc.

    L’ori+inalité de la `a7at( explique . 4l 6ettani2:( est qu’elle est moralement unmo*en de puri!ication des acti!s producti!s( socialement un outil de redistribution

    = Le mot T >ustice U @et ses dérivésA est le troisième mot répété dans le Coran après le mot T 9llah U et

    T connaissance U 5. 6ah!( 9. 9hmed et &. Nomud( %slamic )an7in+ and development an alternative ban7in+concept( %slamic #esearch and ?rainin+ %nstitute( %slamic Development )an7( 'eddah( /

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    du P ) au béné!ice des pauvres et nécessiteux( et en!in économiquement uneréin>ection du surplus social dans le circuit économique.

    n sait que --E des arabes @;- millions de personnesA ont un revenu quotidien

    in!érieur à / "&D et 1-E des arabes ont des revenus quotidiens variant entre - et 1"&D. Le pourcenta+e des pauvres varie entre les cito*ens des pa*s de la ré+ionallant de 1=E en 5auritanie( -=E au Kémen( - E en 4+*pte( /

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    reBoit une partie des revenus des riches de la ré+ion( qui est plus élevée que cellereBue par les pauvres dans d’autres ré+ions22.

    )ien que la pauvreté soit partiellement réduite par la charité et les droits des

    pauvres pa*és par les contribuables dans les pa*s arabes( la meilleure !aBon deréduire la pauvreté reste la création d’emplois.

    4n ce qui concerne l’action proposée par ce travail( elle ne cible pas les !ondscollectés par la `a7at auprès des contribuables de la ré+ion. 9u contraire( elle doit!ournir une classe d’acti!s capables de +énérer des rendements qui seront assu>ettisà la `a7at.

    La souscription publique des cito*ens arabes dans cette action peut être !avorable.4n mobilisant les capitaux des épar+nants( elle au+mente le nombre d’assiettes( cequi au+mente les montants et les béné!ices donnés aux +ens méritants.

    La `a7at pourra ainsi aider à la nouvelle entreprise à assumer sa responsabilitésociale. Pourtant( la #& de la nouvelle entreprise n’est pas limitée au paiement dela `a7at ou à sa collecte à ses actionnaires( mais la dépasse sur d’autres plans(surtout la création d’emplois( comme le montre le premier chapitre de la deuxième

    partie de ce travail

    Le développement dans l’économie islamique( su>et du premier para+raphe( estlimité par des interdictions qui ont des relations avec le développement durablecomme le montre le para+raphe suivant.

    F$- )es inter ictions is,a&i ues et ,e éve,oppe&ent

    22 "nited ations Development Pro+ram( #e+ional !!ice !or the 9rab countries( Ara 1uman +e$elopment eport -- 2002, 4reating Cpportunities for 5uture enerations, @en arabeAhttp HHIII.+rc.aeHXPNP&4&&%D]2;;/c-21db ;13e

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    Nistoriquement( l’Nomme a développé des modes d’échan+es économiques quiont été approuvés et !avorisés par la reli+ion islamique et d’autres qui ont été prohibés par la charia. )ien qu’elles ne soient pas nombreuses( les prohibitions de

    la Charia sont très importantes et a!!ectent le développement des économies.C’est pour cela que le Coran( la &unna et la >urisprudence sont !ermes en tout cequi concerne ces points. Dans le cas du non respect de ces rè+les( l’opérateurtrans+resse le s*stème économique !inancier islamique et bascule dès lors dans les*stème conventionnel.

    Le s*stème économique islamique incite donc aux échan+es respectant certainesrestrictions qui sont principalement la #iba @les intérêtsA( l’incertitude excessive( etles activités économiques déclarées illé+itimes par le Coran.

    A @ )es intér#ts ",a Ri'a%4 ,ustice( sinon ceux qui la pratiquent seront privés de la bénédiction de Dieu et ils seront en +uerre avec Luiet son Prophète23.

    4n interdisant les intérêts( le s*stème islamique !avorise les !ormules de participation qui !avorisent la >ustice entre les a+ents économiques. %l reconna t

    l’e!!ort de l’homme( de son travail( comme étant le moteur du développement.C’est pour cela que la croissance de la richesse en %slam est accompa+néenécessairement par le travail.21 Le Coran( &ourate /( versets -=1(2; Le Coran( &ourate -( versets / :( et &ourate 2 version /;/2= Le Coran( &ourate /( versets -=323 Le Coran( &ourate /( versets -3:(

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    Ce !acteur peut être la seule source de croissance des richesses( sans avoir besoinde !inancement en capital. C’est le cas par exemple des pro!essionnels libéraux(des artisans( des salariés( etc. qui sont pa*és seulement en rétribution de leurs

    e!!orts.La croissance du capital ou des béné!ices peut être réalisée aussi en combinant letravail avec le capital !ormant la deuxième source lé+itime de la croissance ducapital( l’activité économique normale exercée dans le commerce( l’industrie et lesservices.

    4n somme( la croissance des ressources( l’ar+ent ou le capital doivent êtrenécessairement accompa+nés par le travail @la connaissanceA"ne personne ne peut pas con!ier de l’ar+ent à une autre à condition de les reprendre à l’échéanced’une période( et à un taux dYintérêt préalablement !ixé.

    Ceci ne veut pas dire que l’%slam nie que le capital soit un !acteur de productionrémunéré( mais il reconna t le droit du propriétaire du capital à un +ain dont lemontant est incertain( comme résultat d’une opération commerciale sansdéterminer préalablement la somme2ustice

    dans l’%slam.&iddi7i explique que T l’intérDt est interdit parce "u’il est in usteE0 : parce que lecas o le propriétaire des !onds reBoit son intérêt et son principal( même sil’emprunteur perd de l’ar+ent dans ses a!!aires( et dans le cas o celui0ci réalisedes béné!ices importants( il privera le créditeur de sa part dans le surplus enlimitant le rendement au taux d’intérêt préalablement !ixé.

    2< 5ohamed 9ri!!( %slamic )an7in+( 9sian0Paci!ic 4conomic Literature( ,ol. - o. - @&eptember /atullah &iddi7i( ?he 8isdom o! prohibition o! interests( presented at Lariba annual meet at Los9n+eles( C9( on 5arch -::-( "#L http HHIII.siddiqi.comHmnsH%nterestOProhibition.html

    http://www.nubank.com/islamic/Islamic_banking.pdfhttp://www.nubank.com/islamic/Islamic_banking.pdfhttp://www.nubank.com/islamic/Islamic_banking.pdfhttp://www.siddiqi.com/mns/Interest_Prohibition.htmlhttp://www.siddiqi.com/mns/Interest_Prohibition.htmlhttp://www.nubank.com/islamic/Islamic_banking.pdfhttp://www.nubank.com/islamic/Islamic_banking.pdfhttp://www.siddiqi.com/mns/Interest_Prohibition.html

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    "ne explication économique de la prohibition de la #iba est dans le !ait que celle0ci encoura+e les a+ents économiques à lYentreprenariat( et améliore leur e!!icacitéet leur en+a+ement dans le développement économique de la société1/ .

    L’obli+ation de comprendre les raisons derrière toute disposition relative à la viedes êtres humains est ordonnée par le Coran dans di!!érents versets.

    De plus le dernier point( comme l’explique 9rri!i( est que les musulmans re>ettentles transactions incluant des intérêts( parce que les obli+ations divines sontapplicables par le sens de la cro*ance pure( sans même avoir besoin de preuves1-( parce que c’est une question de !oi.

    Par cette interdiction( le s*stème !inancier islamique encoura+e les musulmans à!ournir des capitaux en parta+eant les risques entre les di!!érents acteurs à traversles modes de !inancement des investissements existants et approuvés par la charia.

    Cette interdiction qui représente la base !ondamentale du s*stème !inancierislamique( est compensée par les modes islamiques de !inancement( basés sur lamobilisation des capitaux dans l’ob>ecti! du développement socioéconomique(abordés plus tard.

    4n conclusion( nous retenons que l’interdiction de la #iba @intérêtsA mène au choixdu partenariat( comme l’alternative islamique pour le !inancement des a+entséconomiques.

    9insi( l’encoura+ement de l’entrepreneuriat et du travail est un composant de la politique de développement dans la philosophie islamique du développement etdans la +estion des F%%D dans les pa*s arabes.

    1 @ )es incertains @ )e !harar

    1/ 5ahmoud 4l Jamal( 9n economic explication o! the prohibition o! #iba in classical %slamic >urisprudence(5a* -( -::/( pa+e /3( http HHIII.ru!.rice.eduH el+amalH!ilesHriba.pd! 1- 5ohamed 9ri!!( %slamic )an7in+( op( cit( pa+e

    http://www.ruf.rice.edu/~elgamal/files/riba.pdfhttp://www.ruf.rice.edu/~elgamal/files/riba.pdfhttp://www.ruf.rice.edu/~elgamal/files/riba.pdfhttp://www.ruf.rice.edu/~elgamal/files/riba.pdf

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    La >urisprudence classique a expliqué que le contrat contient du Jharar quand lerésultat du contrat est incertain et certains auteurs ont indiqué des exemples detransactions explicati!s du Jharar 1 . 4l Jamal traduit ce t*pe de contrats comme

    étant une vente dont l’ob>et est le T risque U( T ?radin+ in #is7 U12

    ( et &ar7er le voitcomme étant un doute envers les conditions du contrat( le rendant illé+itime11.

    L’exemple le plus clair pour ces transactions est le >eu du hasard. "ne autreapplication est celle des primes d’assurance0vie o l’assuré peut pa*er une petitesomme et recevoir une très +rande somme ou( au contraire( pa*er une +randesomme et ne rien percevoir à la !in du contrat.

    Pour éviter le Jharar( les parties contractantes doivent @iA s’assurer que l’ob>et ducontrat soit prêt à être livré( @iiA spéci!ier les caractéristiques et le montant S @i!ixer la quantité( la qualité et la date de livraison !uture1;.

    L’interdiction des contrats contenant des incertains excessi!s est donc uneapplication du principe de >ustice sociale et économique par la protection des parties contre tout pré>udice possible.

    L’entreprenariat !avorisé par l’interdiction du #iba( les incertains éliminés par la

    prohibition du Jharar( devraient stimuler le développement( mais en évitant desactivités que la Charia a explicitement proscrites.

    C @ )es activités i,,é*iti&es

    1 5ohamed baidollah( %slamic Financial &ervices( %slamic 4conomic #esearch Center( 6in+ 9bdel 9[i["niversit*( 'eddah( &audi 9rabia -::1( pa+e -ournalsH>ournal-Hart-.pd! 1; 9bdul 9IIal &ar7er( lip. Cit

    http://islamiccenter.kau.edu.sa/english/publications/Obaidullah/ifs/ifs.htmlhttp://www.ruf.rice.edu/~elgamal/files/gharar.pdfhttp://www.ruf.rice.edu/~elgamal/files/gharar.pdfhttp://www.iiibf.org/journals/journal2/art2.pdfhttp://islamiccenter.kau.edu.sa/english/publications/Obaidullah/ifs/ifs.htmlhttp://www.ruf.rice.edu/~elgamal/files/gharar.pdfhttp://www.iiibf.org/journals/journal2/art2.pdf

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    Dans la reli+ion islamique( il est interdit de boire des boissons alcoolisées et deman+er de la viande de porc. 4n conséquent( toute activité dans ces secteurs estinterdite en plus des autres secteurs comme les industries de tabac( la

    porno+raphie( et toute industrie a*ant un impact né+ati! sur l’environnement1=

    .Le droit islamique des a!!aires a aussi lutté contre les pratiques nuisibles àl’environnement économique et au développement( comme la corruption13(considéré comme crime pénal( la !raude1

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    participation dans la réduction de la pauvreté à travers les !onds de la `a7at( quisont censés na tre avec les %F% contemporaines.

    Ceci implique que les domaines d’intervention de l’action en !ormulation doivent

    non seulement chercher les béné!ices économiques( mais en parallèle( viser dessecteurs dont le rendement est perBu par le plus +rand nombre et par la suite( desacteurs du pro>et.

    Cette lo+ique de maximisation des retombées positives du véhicule a un impactinévitable sur ses multi straté+ies de diversi!ication.

    Par exemple( le développement des services in!rastructurels( de l’industrie( de

    l’a+riculture et des Petites et 5o*ennes 4ntreprises @P54A peuvent tous être parmiles domaines d’activités( mais il !audrait choisir une introduction qui respect lesnécessités et les besoins sociaux et économiques des 4tats et des peuples.

    Les pa*s de placement sont les pa*s les plus compétiti!s selon des critères commele P%)( la population( la diversi!ication des économies( etc. comme élaboré plustard dans ce travail.

    n peut retenir de ce point que l’action proposée doit participer au développementsocioéconomique des pa*s arabes sous les deux voies.

    D’une part( elle doit inciter le secteur privé( individus et sociétés( à acquérir desacti!s producti!s dans le domaine a+ricole( industriel et de services d’une !aBon permettant la contribution directe dans l’amélioration de leur propre bien être.D’autre part( l’entreprise doit s’en+a+er à assister les 4tats dans la prestation desservices( historiquement rendus par les +ouvernements( d’une !aBon à améliorer la

    qualité de ces services et la rendre disponible à une plus +rande portion de leur population.

    9insi( l’ob>ecti! d’allier la rentabilité à l’intérêt +énéral est inclu dans la structurede la moudaraba( sponsorisée par la charia( comme étant un modèle de +estionactive et multi straté+ique d’acti!s comme discuté dans la section suivante.

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    Section $ @ )a &ou ara'a4 ou ,a *estion ecti! du développementdurable.

    4lle traite ensuite des ambi+ ités derrière la pratique commerciale des banquesislamiques et des PC,5 islamiques.

    Ces ambi+u tés mènent à souli+ner l’o!!re des !onds d’investissements de capitalinvestissement dans le monde et l’arrivée des !onds islamiques de capitalinvestissements qui peuvent( théoriquement( servir les préoccupations del’industrie de la !inance islamique( sans toute!ois l’avoir dé>à !ait

    %ls ouvrent aussi une nouvelle ère de la !inance islamique par la +estion alternativedes !onds islamiques des !onds de capital investissement.

    F 6- )a notion e ,a &ou ara'a et ,a renaissance es :>:

    La moudaraba a donné naissance aux banques islamiques( aux !ondsd’investissements @ r+anismes de Placement Commun dans les ,aleurs5obilières PC,5A islamiques et !ait partie de l’o!!re institutionnelle del’assurance islamique S le ?a7a!ul.

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    a )a notion e ,a &ou ara'a et ,a *estion a( qui lui a con!ié son commerceNassan 9bdallah 4l 9min( La moudaraba licite et ses applications modernes( La )anque %slamique deDéveloppement( Centre %slamiques de #echerches et de !ormation( eme édition( -:::( pa+e - (en ara'e ("#L( http HHIII.irtipms.or+H pen&ave.aspXpub]/23.pd! ;- 9li Nassan 9bdel 6ader( Le Fi7h de la moudaraba et son rZle dans la phase de l’application et de la

    modernisation( %mprimerie 4l 8a!aa( 4l 5ansoura( 4+*pte /

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    des !rais de +estion qu’il supporte( tant que cette perte ne lui incombe pas.

    4lle a été aussi dé!inie comme étantF le mo/en islami"ue licite pour fournir desa$oirs financiers à l’acti$ité économi"ue, et les transformer en éléments de

    production, à tra$ers le tra$ail commun entre le propriétaire de fonds et le professionnel ;3 U.

    9insi( selon cette dé!inition( la +estion d’acti!s contribue plus que les autres modesde !inancement dans le développement socioéconomique dans une perspectiveislamique et ce( en !aisant circuler la richesse !inancière dans toutes les activitéséconomiques.

    La moudaraba est devenue dans le droit contemporain non seulement une sourcede !inancement( mais aussi la structure de base de la mobilisation des !onds qui a permis la renaissance du s*stème !inancier islamique.

    La doctrine a distin+ué entre deux t*pes de moudaraba;< en !onction de la libertédu +estionnaire mentionné dans le contrat de +estion

    A )a &ou ara'a *énéra,e &ous ce t*pe( les propriétaires des !onds les con!ientà des pro!essionnels pour les investir( sans déterminer les champsd’investissement( mais en laissant le choix aux pro!essionnels selon lesopportunités du marché. Dans ce cas( le propriétaire permet aussi au travailleur decon!ier son ar+ent à un tiers( s’il >u+e que cette alternative est pro!itable( et qued’après sa connaissance( ce tiers a les capacités de !aire au+menter les !onds( +rWceà son talent dans son domaine. Dans ce dernier cas( une deuxième voie est ouverte pour le développement des avoirs !inanciers.

    1 )a &ou ara'a spéci+i ue Dans ce cas( les investisseurs stipulent que le+estionnaire ne peut pas investir dans tel ou tel secteur( ou dans tel pa*s( ou mêmerestreindre la +estion à un lieu et un secteur déterminé.;3 9bdel Namid 4l Jha[ali( Le !inancement par la moudaraba( copie cette dé!inition à 5on[er 6ah!(l’économie islamique( le Caire /

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    Les !onds con!iés par le bailleur au +estionnaire dans une moudaraba +énérale( peuvent être rassemblés avec d’autres avoirs !inanciers appartenant à d’autres bailleurs=: pour !ormer les capitaux de la moudaraba.

    Ces derniers peuvent être ensuite con!iés à d’autres entrepreneurs dans desmoudaraba spéci!iques=/.

    &i la moudaraba principale est limitée par des restrictions spéciales( la deuxièmemoudaraba doit suivre les mêmes rè+les +énérales( puisque elle n’est pasindépendante de la volonté des investisseurs principaux=-.

    Le schéma suivant montre comment elle pourrait servir dans la circulation des

    capitaux dans les di!!érents secteurs permissibles par la Charia.

    =: Nassan 9bdallah 4l 9min. p. cit( pa+e 2=(=/ =-

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    >i*ure 5 @ )a &o'i,isation es capitau= par ,a &ou ara'a

    Jestionnaire H ?ravailleur

    Fonds de la moudarabaJénérale H Limitée

    Mou ara'a ,i&itée

    au co&&erce

    Mou ara'a ,i&itée ,

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    La structure de la moudaraba( en donnant accès au !inancement pour les di!!érentsacteurs économiques( pourrait théoriquement répondre à l’ob>ecti! dudéveloppement.

    4n pratique( le contrat de la moudaraba est devenu le point d’ancra+e del’intermédiation !inancière islamique( et par conséquent des banques islamiques= .

    n distin+ue entre trois modèles d’%F% les banques commerciales et des a!!airesles !onds d’investissement et les sociétés d’assurances.

    4n -::=( le nombre d’institutions a dépassé 1:: %F% opérantes dans plus de 23 pa*s dans le monde avec des acti!s dépassant "&D 1:: milliards=2.

    Ce point traitera de la question du placement de la moudaraba dans les trois t*pesd’%F% pour mieux comprendre les critiques adressées à celles0ci( su>et du point )suivant.

    ' )a &ou ara'a et ,es institutions +inanci;res is,a&i ues

    La moudaraba a donné naissance à la !inance islamique contemporaine dans lestrois +rands t*pes d’institutions !inancières islamiques @%F%A.

    1-6- )a &ou ara'a ans ,es 'an ues co&&ercia,es is,a&i ues "1C:%

    Les banques islamiques sont théorisées par la double moudaraba.

    Une pre&i;re &ou ara'a4 o la )C% se place entre les investisseurs et les

    entrepreneurs dans un contrat de +estion( contre des !rais de +estion et une= Dalia 4l NaIar*( 8a!i7 Jrais( `amir %qbal( egulating 5inancial nstitutions, t e nature of egulated (8orld )an7 Polic* #esearch Paper 8P& --=( 5arch -::2(http://econ.worldbank.or%/e ternal/de'a(lt/main?

    pa%e)K=* 1*+2+#&the,ite)K= *#$-2&pi)K=* 1*+ 21&men()K=* 1**"#$&entit 0="""""# 8*

    2"" "*"$1-$ 2+ =2 ?he )an7er( &upplement ovember -::=( ?op 1:: %slamic Financial %nstitution(

    http://econ.worldbank.org/external/default/main?pagePK=64165259&theSitePK=469372&piPK=64165421&menuPK=64166093&entityID=000009486_20040603173425http://econ.worldbank.org/external/default/main?pagePK=64165259&theSitePK=469372&piPK=64165421&menuPK=64166093&entityID=000009486_20040603173425http://econ.worldbank.org/external/default/main?pagePK=64165259&theSitePK=469372&piPK=64165421&menuPK=64166093&entityID=000009486_20040603173425http://econ.worldbank.org/external/default/main?pagePK=64165259&theSitePK=469372&piPK=64165421&menuPK=64166093&entityID=000009486_20040603173425http://econ.worldbank.org/external/default/main?pagePK=64165259&theSitePK=469372&piPK=64165421&menuPK=64166093&entityID=000009486_20040603173425http://econ.worldbank.org/external/default/main?pagePK=64165259&theSitePK=469372&piPK=64165421&menuPK=64166093&entityID=000009486_20040603173425

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    participation aux pro!its sans les pertes.

    Dans ,a eu=i;&e4 la )C% est l’investisseur( qui place ses !onds che[l’entrepreneur @travailleur( +estionnaireA( qui +ère les !onds de la banque dans les

    domaines précis.Dans ce cas( la banque supporte le risque !inancier en cas de pertes réalisées parl’entrepreneur. 4n revanche( ce dernier participe dans les pro!its et ne supporte lerisque de perte qu’à la limite de son travail.

    Cette duplication de la moudaraba montre la capacité de la multiplication de cettestructure( ce qui lui permet une circulation active des capitaux.

    Les produits o!!erts par les )C% se divisent aussi selon la situation de la banque S+estionnaire ou investisseur.

    &i la banque est +estionnaire( les produis o!!erts sont des passi!s dans le bilan( *compris les !onds propres et les ressources des clients.

    Muand la banque est +estionnaire( les produits se placent comme acti!s du bilan etreprésentent le porte!euille d’investissement des banques.

    Les produits bancaires seront discutés un peu plus en détail dans le para+raphesuivant( concernés par les ambi+ ités soulevés par les politiques des %F%contemporaines.

    Deux modèles théoriques sont su++érés pour la structure d’une banque islamique.Le premier modèle est basé sur la 5oudaraba et il est +énéralement appelé leT deux tires moudaraba U et le deuxième est appelé le modèle T des deux voies U=1.

    Le T Deux ?ires 5oudarabaU explique qu’il na t de deux voiles pour chaquetransaction de 5oudaraba. La 5oudaraba +énérale et la 5oudaraba spéci!ique( cequi établit l’e!!et de ce mode sur la mobilisation des !onds.

    =1 Dalia 4l NaIar*( 8a!i7 Jrais( `amir %qbal( op. cit. a+e /:0/ (

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    Le premier tire étant la 5oudaraba +énérale( o la banque >oue le rZle du5ou Dareb @+estionnaire des !ondsA et les investisseurs doivent !ournir les !onds.Les investisseurs participent donc aux pro!its et pertes réalisés par la banque qui

    perd seulement ses commissions( d’o l’absence normale d’une provision pour les!onds collectés sous ce schéma.

    Les !onds eux0mêmes sont enre+istrés au passi! du bilan de la banque et sontinterprétés comme étant des ressources à terme limité sans droits de votes( pour lesdistin+uer des !onds propres( classi!iés aussi dans le passi! du bilan.

    Dans le deuxième tire de ce modèle( T la double moudaraba U( la banque est le!ournisseur des !onds aux entrepreneurs qui cherchent un !inancement.

    La question est soulevée pour les !onds placés dans les banques sous la conditiond’être retirés à n’importe quel moment à leur valeur nominale @ AmanaA. Ces !ondssont des passi!s et doivent être distin+ués des comptes d’investissements(mentionnés ci0dessous. Dans ce modèle( ils sont enre+istrés à l’acti! et di!!èrentdes comptes d’investissements par le !ait qu’ils sont provisionnés. 9insi( tous lesacti!s sont enre+istrés ensemble( et par la suite la +estion du bilan est plus active et

    plus résistante aux chocs économiques=;

    .Cependant( dans le second modèle théorique de la structure des banquesislamiques( connu par T les deux voies U( la sé+ré+ation entre les deux t*pes deressources est distincte dans le bilan. Le choix est clair pour les apporteurs de!onds et les investisseurs. La banque dans ce modèle( approvisionne à /::E lesdépZts à demande sans rendements et ne prévoit aucune provision pour lescomptes d’investissements qui sont délibérément apportés( avec la volonté de participer aux pro!its et aux pertes des banques. La comptabilité islamique traiteles di!!érents +enres des !onds apportés dans trois +roupes

    1- Consi*nation I A&anaJ K@ Ce sont des !onds déposés par lesapporteurs des !onds( les consi+nataires( aux banques qui sont les

    =; Dalia 4l NaIar*( 8a!i7 Jrais et `amir %qbal( lip. cit

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    consi+nées. Les consi+nataires peuvent retirer leurs !onds à leur première demande( à leurs valeurs nominales( et sans contestation de la part des banques. Les banques !acturent à leurs clients les !rais relati!s à

    ces services.2- :nvestisse&ent I Mou ara'a et Mouchara?a K @ Dans ce +enre de

    dépZts( les apporteurs des !onds participent aux pro!its et pertes desinvestissements de la banque et ils sont plus proches de la qualité desactionnaires de la banque.

    3- >on s Propres Des !onds propres !ournis par les actionnaires pourconstituer le capital social de la banque sont +érés avec les autres !ondsapportés par les investisseurs. Dans le droit !inancier( ils constituent la+arantie +énérale des créanciers d’une personne morale en +énéral==.

    Acti+s Passi+s

    Transactions par acti+s -- >inance&ent eco&&erce sécurisé

    A&ana L Dép ts sous e&an e i&&é iate

    MouJDara'a et MouJShara?a S.n ication MouJDara'ah -- Co&pte Ninvestisse&ent*énéra,

    /uNa,a4 Oar Hassan et services *énérateurs eco&&issions

    MouJDara'ah et MouJShara?a --Co&ptes Ninvestisse&ents spéciau=

    >on s Propres

    == 5ansour 5ohamed a+uid( Le bilan du point de vue >uridique( comptable et !iscal( étude comparée( Premièreédition( /

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    1-$ @ )a &ou ara'a ans ,es assurances is,a&i ues

    L’industrie de l’assurance islamique a commencé à se développer en /

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    )ien qu’il existe un +rand débat entre les >uristes concernant le mode le pluscompatible à la Charia( le ta7a!ul reconna t une croissance importante. 4n e!!et( la première a été établie au &oudan en /

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    9 la di!!érence des banques islamiques( l’ob>ecti! des F%% est de prendre part à la+estion des valeurs mobilières compatibles avec le droit islamique.

    L’ad>ecti! islamique tire son ori+ine des restrictions qui +èrent les placements( la+estion et la distribution des pro!its +énérés par les !onds qui revêtent cet aspect.

    Leurs placements doivent être dans des sociétés qui respectent les rè+les de laCharia( du point de vue du secteur d’activité @par exemple le tabac est interditA( des pratiques nuisibles à l’environnement( ou dans des secteurs interdits comme lesactions des banques ou des sociétés d’assurance conventionnelles par exemple.Ces !onds ne peuvent pas investir dans des instruments !inanciers à rendements!ixes comme les obli+ations des sociétés ou étatiques( les certi!icats de dépZt( lesactions privilé+iées( etc.31

    L’importance de la structure des !onds d’investissement est leur aspect collecti!(soit dans la collection des !onds( soit dans leurs investissements.

    31Pour un résume des limites de +estion des F%%( voir &aid 4l!a7hani and 5. 6abir Nassan( Per!ormance o!%slamic 5utual Funds( 4conomic #esearch Forum( /-th 9nnual Con!erence( December -::1http HHsu7u7.comHdoInloadsH6NassanOPer!%samicFundsODec:1.pd!

    0 - n

    , !

    , 1 i n v

    e ! t i ! !

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    $n!t u ent! "inan#ie !

    la#e ent an! e! a #h !l #au u t ange !.

    http://sukuk.com/downloads/KHassan_PerfIsamicFunds_Dec05.pdfhttp://sukuk.com/downloads/KHassan_PerfIsamicFunds_Dec05.pdfhttp://sukuk.com/downloads/KHassan_PerfIsamicFunds_Dec05.pdf

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    Le caractère islamique( quand il s’a>oute à la +estion des !onds( doit indiquer quela +estion de celui0ci respecte aussi les normes de la Charia( dans toutes ses actionset ses placements.

    Ceci est en théorie l’ob>ecti! de la renaissance de la !inance islamiquecontemporaine. Le para+raphe suivant montre pourquoi la pratique de cettenouvelle industrie n’est pas très encoura+eante dans ce sens.

    F $- )es a&'i*u tés ans ,es po,iti ues ets à discussion par des universitaires spécialisés dans l’économieislamique. Le premier point envisa+e les préoccupations relatives aux classesd’acti!s @investissementsA des banques commerciales et celles relati!s auxinvestissements des PC,5 islamiques sont envisa+ées dans un autre point.

    Le besoin d’avoir des acti!s de lon+ terme et purement acti!s au+mente le risquedes transactions.

    A @ )es 'an ues co&&ercia,es is,a&i ues *;rent ,es pro uits courtter&e et revenus +i=es

    Les < plus +randes )C% arabes possèdent des acti!s se montant à "&D /:1

    milliards comme le montre le tableau suivant3;

    Ran*1C:

    2o& e ,a 1an ue Acti+stotau= en

    3; ?he ban7er &upplement( ?op 1:: %F%(

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    57

    ara'es USD&i,,iar s/ 9l #a>hi )an7 -3- 6uIait Finance Nouse -/

    Dubai %slamic /32 )loom /21 9bu Dhabi /:; 9l 'a[ira 2= Matar %slamic )an7 23 Feisal %slamic< 4mirates %slamic

    Tota, 60

    9lors que la moudaraba a !avorisé la renaissance active des )C% depuis les années/

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    ,ente de l’%stesnaa ,ente des produits !abriqués

    %>ara ( Crédit bail Location( Crédit )ail

    !roupe $ @ Participations@dans les pro!its et pertesA

    5oudaraba Jestion d’acti!s et de passi!s

    5oushara7a Participation en capital

    5ou[araha Participation a+ricole

    5ousaqat Participation a+ricole collective

    Les noms arabes de ces produis sont !amiliers dans le domaine de la banque

    islamique et sont utilisés pour communiquer aux clients et aux parties prenantesles caté+ories de produits des )C% dans toutes les 2= >uridictions dans lesquelles la!inance islamique est exercée33.

    &ur ce point( l’étude envisa+era l’activité @produitsA des )C% du point de vue dleurs investissements @coté acti! du bilanA pour montrer comment elles ont déviéde leur principal ob>ecti! dans le s*stème économique islamique ledéveloppement par la participation.

    La ma>orité des investissements des @)C%A sont placés dans des produits ducommerce et de leasin+ à court terme( avec un risque limité et un rendement !ixeconvenable.

    %l * a quatre contrats importants proposés par la Charia et lar+ement pratiquésconcernant les transactions de ventes

    /. 9chats et reventes plus mar+e 5ourabaha

    -. ,ente avec livraison à terme &alam

    . ,ente des produits !abriqués %stesnaa

    2. La location ou le )ail %>arah33 Ceci nous !ait penser à la relation !ondamentale entre la lan+ue arabe et la !inance islamique du point de vuecommercial.

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    Ce t*pe de produits a été su>et de !ortes critiques par un +rand nombre dYauteurs3ournal.html( ,ol 2( n. ( ctober( December -:: ( pa+e /: http HHIII.iiib!.or+H>ournalsH>ournal/1Hvol2no art/.pd! (

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    Mon ia, Ara'e co&&erce et ,e 'ai,

    2 / 9l #a>hi )an7 .com.saHannualOreportH-::;Hindex.htm

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    Le développement étant un processus durable( de lon+ terme dans la Charia(comme on l’a indiqué plus haut( la pratique des )C% s’éloi+ne de l’ob>ecti! principal de l’économie islamique.

    Du point de vue du compte de résultats des )C%( il est vrai que les placementsdans des instruments à court terme +énèrent aussi un courant récurrent de revenusà court terme. Pourtant la concentration historique dans les produits de vente et de bail a rendu leur rendement classique( c’est0à0dire un rendement !ixe préalablement déterminé.

    La deuxième caractéristique est la base sur lesquelles les rendements sontdéterminés.

    La mar+e des )C% est calculée en !onction des taux d’intérêt comme le L%) # ousimilaire utilisés par les )C% en benchmar7 /:: pour !ixer le rendement des produitsde ventes et de bail. La notion de dette est attachée à ce t*pe de produits par lesexperts d’au>ourd’hui et un +rand nombre d’ouvra+es récents sur le su>et des)C%/:/ .

    La nécessité d’introduire d’autres sources de revenus des activités non

    traditionnels est aussi devenue d’ordre straté+ique. "ne étude montre que cesrevenus au+mentent les revenus +énérés par des activités traditionnelles( d’ol’importance de la diversi!ication des activités des )C%/:- .

    Les plus +randes banques multinationales( Citiban7( N&)C( ) P Paribas()arcla*s( Crédit &uisse( &tandard Chartered( Deutsh )an7 et d’autres ont établides +uichets pour !ournir à leurs clients les services de la !inance islamique.

    /:: 5ahmoud 4l Jamal( %nterest and the paradox o! contemporar* %slamic laI and !inance( Pa+e /3( undated("#L http HHIII.ru!.rice.eduH el+amalH!ilesHinterest.pd! /:/ #. 8ilson( #econcilin+ Di!!erent %nterpretations o! %slamic LaI and &tandardi[in+ %slamic FinancialProducts( undated(/:- &hahida bt. &hahimi( 9bd. Jhahar ). %smail( &anep ). 9hmed( 9 Panel Data o! !ee income activities in%slamic )an7s( 8P in %slamic 4conomics and Finance o. :1:;( %slamic 4conomics and Finance #esearchJroup( &chool o! 4conomics( "niversit* 6eban+saan 5ala*sia( -::;( '.69" %slamic 4con.( ,ol. /

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    &elon le nouveau supplément de ?he )an7er( pour des raisons de concurrence etde déclarations( seul N&)C 9manah a communiqué le volume de ses acti!scon!orme à la Charia( qui se montait à "&D uin -::= avec une

    croissance de /=.-E en comparaison avec >uin -::;/:

    .Leur impact sur cette nouvelle industrie était surtout dans le domaine del’innovation des produits comme on le montrera dans la deuxième partie de cetteétude.

    Presque -:E des avoirs !inanciers des banques islamiques sont investis à traversdes participations/:2 .

    Les notes des bilans de ces = plus +randes )C% arabes visitées montre aussi que lesinvestissements directs dans des !iliales !inancières( industrielles( a+ricoles(minérales( de services ne dépassent pas -E en mo*enne.

    Le reste des investissements des plus +randes )C% visitées est concentré dans desinvestissements en capitaux de court terme @available !or saleA comme les porte!euilles en bourses de valeurs par exemple.

    Conc,usion

    Les modes de participation à lon+ terme proposés par la méthodolo+ie islamiquede développement comme alternative aux banques commerciales conventionnellessont presque absents des activités des banques commerciales islamiques.

    ous parlons donc d’un se+ment de marché qui est né pour o!!rir des alternativesautres que les !inancements en dette et se trouve au>ourd’hui dans une situation o=1E de ses pratiques commerciales ressemblent à ceux du s*stème conventionnel.

    /: ?he )an7er( ovember -::=( &pecial &upplement./:2 Na*mon 9. Dar and 'ohn #. Presle*( Lac7 o! Pro!it Loss sharin+ in %slamic )an7in+ 5ana+ement andcontrol imbalances( %nternational 'ournal o! %slamic Financial &ervices( ,ol. -( o. -( pa+e /( 4conomic#esearch Paper o. ::H-2( Lou+hborouh "niversit*( -:::http HHIII.lboro.ac.u7HdepartmentsHecH#esearchHDiscussionE-:PapersE-:-:::H#esearchE-:PapersE-:-:::Herp::0-2.pd!

    http://www.lboro.ac.uk/departments/ec/Research/Discussion%20Papers%202000/Research%20Papers%202000/erp00-24.pdfhttp://www.lboro.ac.uk/departments/ec/Research/Discussion%20Papers%202000/Research%20Papers%202000/erp00-24.pdfhttp://www.lboro.ac.uk/departments/ec/Research/Discussion%20Papers%202000/Research%20Papers%202000/erp00-24.pdfhttp://www.lboro.ac.uk/departments/ec/Research/Discussion%20Papers%202000/Research%20Papers%202000/erp00-24.pdf

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    )ien que les modes de !inancement de commerce et de bail soient consistants avecl’intermédiation !inancière( la ma>orité des experts sont d’accord/:1 sur le !ait quel’échec de participation dans des produits de lon+ terme viole les principes de la

    Charia( sans même questionner la lé+alité de leurs instruments !inanciers/:;

    .L’approche de court terme éloi+ne les banques islamiques de leur rZle dans ledéveloppement économique/:= et les mar+es +énérées par des instrumentsressemblant à ceux vendus par les banques conventionnelles nous empêchent de proposer une !ormule de +estion ressemblante à celles des )C%( pour( entre autre(ne pas heurter la crédibilité et l’ima+e de la nouvelle or+anisation à cause desambi+u tés de l’industrie de la !inance islamique.

    La problématique de con!ormité avec l’ob>ecti! de développement des %F%concerne é+alement un deuxième t*pe d’%F% envisa+é dans ce travail( les !ondsd’investissement islamiques( mais pour d’autres raisons.

    1 @ )a nature es actions et ,a &aturité es investisse&ents&enacent ,es +on s

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    Les 2E qui restent sont investis dans des centaines de bourses de valeurs et decommodités dans le reste des pa*s émer+ents( dont les pa*s arabes.

    9u 5o*en0 rient en -::2( le volume des acti!s +érés par les !onds était de 3:

    milliards de dollars/:< ( soit :./1E des acti!s +érés dans le monde en -::;. Lesopportunités de croissance sont en principe là( contrebalancés par des obstaclessont de la même hauteur.

    "ne +rande variété de classe d’acti!s est proposée par les sociétés de +estion àleurs clientèles d’institutions et d’épar+nants. Dans les pa*s arabes( presque tousles t*pes de !onds traditionnels existent//: .

    ous nous intéresserons dans ce travail aux Fonds d’%nvestissements %slamiques@F%%A( dont les marchés sont aussi en croissance mondiale.

    Comme expliqué auparavant( la structure de la moudaraba a !ourni une baseconceptuelle pour la +estion d’acti!s dans le sens contemporain. Le schéma suivantmontre comment la moudaraba permet une diversi!ication qui répond à une !insaine du c*cle économique islamique @9r+ent _ ?ravailA.

    >i*ure @ )a *estion es +on s on s vocation *énéra,e"court ter&e ou ,on* ter&e%

    Participation directe dans le capitalde sociétés( +énéralement non cotéesen bourse( à une hauteur plus de /:E

    du capital de la société émettrice.

    9chat des actions émises par dessociétés cotées en bourses des

    valeurs mobilières( ou des biens permissibles

    La constitution de !onds @la constitution du capital principal du !onds par une banque( une société d’assurance ou des N 8% par exempleA

    >on s

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    4n -::2 le volume total des F%% a atteint ; milliards de dollars @"&DA et on estimeque son volume atteindra les /2 milliards à la !in de l’année -:///// . 4n -::1(-::; et -::3( le nombre de !onds a au+menté ainsi que la taille des acti!s +érés parceux0ci.

    Les années qui ont suivi ont montré une croissance phénoménale de ce t*ped’acti!s qui a

    4n -::=( il existait dé>à 23: !onds d’investissement islamiques//- et les capitauxlevés par ceux0ci ont atteint : milliards de dollars @"&DA// .

    Dans ce para+raphe( il s’a+it de montrer pourquoi( étant donné la nature de leursinvestissements( leur diversi!ication +éo+raphique et sectorielle( nous prétendonsque les F%% d’au>ourd’hui( comme les )C%( se sont éloi+nés de leur rZle dans développement durable et donc de l’ob>ecti! de la Charia.

    Le respect absolu des rè+les de la Charia crée des di!!icultés pour la +estion desF%% surtout en ce qui concerne les bilans des sociétés cotées en bourses.

    )ien que la ma>orité de ces dernières !ont recours aux banques conventionnelles pour se !inancer ou pour investir leurs excédents !inanciers( la >urisprudence proscrit l’achat dYactions dans des sociétés qui recourent aux intérêts @la ribaA//2 .

    Pour en sortir( les %F% suivent l’opinion des experts qui l’approuvent pourau+menter leur marché de placements//1 .

    /// #e+ional 9sset 5ana+ement( ?rends and pportunities( Dubai )an7 presentation at the 8orld %slamic F