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Legrand Marion Deust Sport Adapté 1

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Page 1: Ter Mine

Legrand Marion

Deust Sport Adapté

2012 – 2013

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Sommaire

Introduction :

Mes expériences personnelles et professionnelles Le DEUST L'Insitut médico éducitf Arc en ciel Mes motivations

Première partie

Analyse du dispositif institutionnel

Identification de la structure

I. Historique de l'institution et son évolution au regard de la législation 8-14

II. Gestion de l'établissement 15III. Finalité poursuivie par l'état 16-17IV. Missions (éduquer, soigner, accompagner) 17-22V. Missions de l'établissement au regard de la législation, des

textes de référence du secteur d'intervention 22-26

Population accueillie

I. Caractéristiques et problématiques 27II. Hypothèses de besoins existentiels généraux 28-29III. Objectifs généraux 30

Organisation institutionnelle pour répondre à ces objectifs

I. Dispositif d'admission 30-32II. Contrat de séjour 32-33III. Dispositif d'élaboration et de suivi du projet individuel et

organisation de la référence : analyse et place occupée dans ce dispositif 33-36

IV. Composition des groupes 36-38V. Règlement de fonctionnement 38-40

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VI. Projet thérapeutique 41-42VII. Projet éducatif 42-45

VIII. Projet pédagogique ou atelier et médiations proposés 46

IX. Réunion institutionnelle 47-48X. Accueil des stagiaires 48-49

XI. Le travail institutionnel 49-50

Deuxième partie

Projet en Activités Physiques, physiques et culturelles

Conception, coordination, conduite et évaluation du projet

Présentation des cycles d'activités

Conclusion

Introduction

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Mes expériences personnelles et professionnelles

Dès mon plus jeune âge j'ai fréquenté, des centres aérés, des MJC, ou j'ai pu m'initier à plusieurs activités sportives et culturelles pour ensuite devenir moi même une bénévole, une animatrice au sein de ces structures.

A partir de 5 ans j'ai pratiqué la gymnastique en club, puis du karaté pendant quelques années.

Depuis 2008 je suis inscrite dans un club de football féminin ou j'ai pu apprendre sur moi même, mes capacités et mes limites dans une dynamique de groupe.

Une coéquipière m'a encouragé à suivre des cours de danse avec elle.

Le professeur de danse est atteint d'une déficience auditive. Durant la première année la communication entre lui et moi restait difficile et approximative.

Voulant approfondir mes moyens de communication avec les personnes sourdes et muettes, je m’inscris au CCAS de Sélestat pour suivre des cours de Langue des Signes Française.

Je me suis alors intéressée à leurs associations, leurs cultures, j'ai pu ainsi découvrir et rencontrer un nouveau monde, celui du handicap.

La naissance d'une cousine atteinte du syndrome d'Angel man m'a vraiment touchée et motivée pour m'orienter vers une formation de Sport adapté pour des personnes déficientes et/ou atteintes de troubles psychiques afin de partir à la conquête de ce monde rempli d'émotions, de sensibilité, de vulnérabilité, de rencontres...

Le DEUST

C'est tardivement, que j'ai compris que cette formation par le biais de stages, de journées événementielles, de cours spécialisés, de visites de structures est très constructive.Elle m'a permit de mieux me connaître. En prenant du recul, j'ai pu m'analyser et découvrir des traits de caractères inconnus jusqu'à alors. (Patience, écoute de l'être mais aussi intrusion physique et psychique que je peux porter à mon interlocuteur pas volontairement mais juste maladroitement).

Chaque jour j'apprends un peu plus et j'aimerai cette année, mettre en valeur ma réelle attirance vis à vis du secteur Médico-Social et les bienfaits des activités physiques adaptés.

En m'inspirant des cours et de lectures sur la connaissance sur soi, je note que "se connaître, connaître ses ressources physiques, cognitives

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et affectives, permet d'évaluer ses possibilités et de mieux les gérer au temps présent et au temps futur"1.

L'éducation sportive est un travail intéressant ainsi que la relation avec chacune des personnes que je côtoie. Les approches sont diverses en fonction de chacun.

"On ne s'implique efficacement que dans ce que l'on a contribué à créer"2

Cette phrase évocatrice m'a sensibilisé à l'approche des mots: concevoir, coordonner, conduire et évaluer en équipe.

Elle sera ma référence tout au long de ce stage. J'espère pouvoir m'inscrire et m'investir pleinement dans la

réalisation de projets et de cycles. Je ressens de l'intérêt et du sens à devenir une éducatrice sportive

de sport adapté.

Mes motivations

L'investissement de l'an dernier a laissé des traces et des positions délicates à supporter. Cela m'a plongé dans beaucoup de questionnements et de réflexions. D'une part, je voulais abandonner sous la pression de personnes qui voient de mauvaises intentions, dues à ma posture de personne envahissante l'autre, d'un aspect "frimeuse" et de la non communication dans l'équipe pluridisciplinaire. Je n'ai su trouver les outils et la position d'une stagiaire éducatrice sportive.

D'un autre côté la découverte d'un nouveau monde celui du handicap. Encore peu connu pour ma part mais qui a éveillé en moi un envie de connaissance, de moi, de l'autre, pour l'autre.Il y a une réelle nécessitée d'apprendre et de comprendre, pour

venir en aide à ces personnes en difficulté de manière la plus adaptée possible. J'ai pu lire quelques ouvrages sur la question ou regarder quelques reportages télévisés (l'énigme des enfants autistes, la cause des adolescents, le cerveau d'Hugo...)

L'encadrement et les rapports humains auprès de personnes handicapées, et les discussions avec des professionnels de l'an dernier, de cette année, des amies, du côté familial (père éducateur spécialisé, frère moniteur éducateur) ont expliqué mon choix de continuer l'aventure.

Puis j'ai pu relire dans un cours : " A quoi bon apprendre ou entrer en formation si ce n'est pour devenir capable d'affirmer sa personnalité, sa singularité de façon harmonieuse et originale"3.

Cet été je me suis donc tourné vers un F.A.S. pour adultes autistes à Châtenois. Le Directeur n'était pas au courant, effectivement l'A.P.E.I possède pas moins de 5 établissement sru Chaâtenois (Caste, Châtaigner,

1 Cour de la faculté de Strasbourg 2 Honoré Bernard "L'hôpital et son projet d'entreprise" édition Private 1990 3

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Moulins, CAMPS, Le Charme) je suis allée voir directement la chef de service du Charme, les informations d'accueil d'une stagiaire n'ont pas été transmises. J'ai donc souhaité effectuer mon stage dans un IMP auprès de jeunes enfants.

Une phrase que j'ai lue durant l'été d'une philosophe allemande ma beaucoup intriguée " L'enfant ne décide pas ce qu'il apprend alors que l'adulte si "4 Je me suis donc ensuite posée la question ; l'enfant est-il en capacité de décider ce qu'il est nécessaire d'apprendre?

Pour cette année je souhaite analyser l'approche pédagogique d'un IMP, comprendre le projet institutionnel et comment s'y inscrire.

L'Insitut médico éducitf Arc en ciel

L'IME Arc en ciel semble correspondre à mes attentes et à ce que je souhaite mettre en place. Le travail institutionnel y prend une place importante et, dans le même temps l'éducateur sportif est reconnu par toute l'équipe. J'ai adressé ma lettre de candidature à Mathieu, celui qui a été mon jury lors des oraux d'entrés dans la formation.

J'ai renforcé lors de l'entretien mon intérêt et le désir de travailler avec ce formateur qui pourrait m'aider à avancer et évoluer. C'est un choix par essence subjectif, en fonction de mon parcours personnel.

J'ai donc exposé mon souhait de faire un stage le plus complet possible (internat, externat, immersion dans les groupes) et bien entendu la facette de l'éducation sportive dans l'IME (projets, cycles, intentions pédagogiques, découvertes, expérimentations). Je lui ai précisé que je ne serais sûrement pas la plus facile des stagiaires, mais que j'étais bien sûr prête à revoir mes difficultés et à m'adapter à la réalité du terrain institutionnel.

Nous avons convenu d'un premier emploi du temps en immersion dans les différents groupes de l'externat afin de rencontrer les enfants, chacun d'eux dans leur groupe respectif. J'avais pour objectif d'apprendre à les connaître et de me familiariser avec le fonctionnement institutionnel. Ce temps de stage consistait à me présenter aux différents groupes d'enfants, à entrer en contact avec eux et à observer comment ces derniers sont pris en charge par les éducatrices et institutrices des groupes. Puis dans un deuxième temps, j'ai expérimenté un mon second emploi du temps avec des journées activités physiques adaptés, des immersions, des temps de préparation aux cycles d'activités physiques et artistiques ou aux différents projets.

J'ai alors bénéficié d'une certaine autonomie pour organiser ces journées de stage. J'ai pu par la suite aménager l'emploi du temps en fonction des jeunes que je devais observer.

Je devais me confronter moi même à ce terrain institutionnel, c'est ainsi que j'apprendrai comment fonctionne l'institution et comment me situer en tant que stagiaire éducatrice sportive.

4 Annah Arendt

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C'est cette confrontation à l'institution que je vais développer dans ce qui suit et comment je m'y positionne en tant que stagiaire, notamment à partir des visites dans les groupes et également à partir des contacts et des entretiens que j'ai pu avoir avec les enfants et les professionnels de cette institution.

Identification de la structure

I. Historique de l'institution et son évolution au regard de la législation

Pour comprendre un Projet d’Etablissement et plus généralement pour appréhender le fonctionnement d’un Institut, il faut faire l’effort de s’arrêter et de remonter dans le temps pour lire le chemin parcouru,

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prendre connaissance des différents moments forts (et quelques fois moins forts) qui ont mené l’institution à travers les années, qui lui ont fait prendre telle ou telle orientation, qui ont fondé ses Valeurs et guidé ses pratiques.

En m'inspirant d'écrits que m'as transmis Mathieu sur le sujet et de dialogue avec celui-ci, nous allons faire ensemble ce chemin,

L'institut médico-éducatif "Arc en Ciel" est situé à la périphérie de Sélestat. Ville moyenne du Centre Alsace de plus de mille ans d'histoire, comptant environ 17000 habitants aujourd’hui.

Durant la seconde guerre mondiale fut construit un baraquement dans ce qu’on appelle encore aujourd’hui « le Quartier Ouest ». Ce bâtiment servit tout d’abord de chapelle avant de devenir une école maternelle.En 1965, le C.R.A.E.A.I. (Centre Régional d’Aide à l’Enfance et à l’Adolescence Inadaptée) y installa un I.M.P. (Institut Médico-pédagogique) avec une capacité d’accueil d’une trentaine de places en semi internat et qui porta le nom d’ « I.M.P. de Sélestat ». Quatre personnes y travaillaient dont Madame Danièle Fourno, Jardinière d’Enfants Spécialisée et responsable de la structure.

L’endroit était dans un tel état d’insalubrité (les W.C. étaient dans la cuisine) et impossible à chauffer, que le directeur du C.R.A.E.A.I. chargea Madame Fourno de trouver des locaux plus adaptés. Après des démarches auprès du député-maire et du directeur de l’hôpital de Sélestat, le Centre Hospitalier s’engagea dans le projet de construction d’un nouvel établissement moderne sur des propositions faites par l’Etat. Une dizaine d’établissements identiques furent construit en France à cette époque. Le Centre Hospitalier disposant d’un très grand parc, c’est à l’extrémité ouest de celui-ci et donc de la ville, que l’actuel Institut fut bâti. Au cours de la construction, par une journée qui vit un arc-en-ciel se former au-dessus du site, le directeur de l’hôpital, ayant sans doute l’âme d’un poète, proposa

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de baptiser l’établissement « Arc-en-ciel ». Un architecte strasbourgeois y mit la touche finale en habillant les bâtiments des couleurs du spectre lumineux.

C’est donc le 15 novembre 1971 que l’I.M.E. « Arc-en-Ciel », en tant que service de l’hôpital de Sélestat, ouvrit ses portes avec 120 places dont 75 en internat.

Trois personnes de l’ancienne structure ont suivi ce changement et sont passées d’un statut privé, régi par la convention collective de 1966, à un statut public, basé sur le code de la Santé Publique.

Madame Fourno, fut nommée « Educatrice faisant fonction d’Educatrice Chef » et participa activement à la mise en route du nouvel établissement.

Marquée, lors d’expériences professionnelles antérieures, par la souffrance d’enfants placés en situation d’internat complet (et qui ne retournaient qu’exceptionnellement dans leurs familles), elle décida, notamment, de permettre aux parents d’être partie prenante dans la vie de leur enfant à l’I.M.E. en les engageant à le reprendre systématiquement chaque week-end et durant les périodes de fermeture de l’établissement ainsi qu’ en les aidant également à trouver des solutions en cas de difficultés momentanées. Cette forme d’internat dit de « semaine », fortement soutenue par la tutelle, a fait de l’I.M.E. un établissement pilote dans ce domaine et suivi bientôt par d’autres.

Le personnel éducatif recruté (au nombre d’une trentaine) n’était guère formé hormis deux éducatrices spécialisées et une jardinière d’enfant. Grâce à une politique volontariste, les agents ont eu la possibilité d’entreprendre, au fur et à mesure, des formations adaptées à leur fonction et à leur niveau d’étude (Aide Médico-Psychologique, Moniteur-Educateur, Educateur spécialisé).

Très vite l’ensemble du personnel prit conscience de l’intérêt qu’offrait une telle diversité génératrice de richesse en terme de qualité d’observation, de complémentarité des réflexions et des analyses des pratiques professionnelles.

En 1975 sont votées deux lois ; l’une appelée : « Loi d’Orientation en Faveur des Personnes handicapées », l’autre dite : « Loi Relative aux Institutions Sociales et Médico-Sociales ».Ces deux lois ont conforté l’I.M.E. dans les orientations choisies en matière d’intégration, de recherche de mise au travail, d’activités visant l’épanouissement personnel et social des enfants, adolescents et jeunes adultes, de collaboration avec les familles entre autres et ceci malgré les moyens plus que faibles (il fallait souvent attendre plusieurs jours pour obtenir le changement d’une simple ampoule) alloués par l’administration de l’hôpital dont l’attente à l'égard de l'Institut était qu’il soit le moins « bruyant » possible.

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La loi relative aux Institutions Sociales et Médico-Sociales donnait dix ans a0ux Instituts dépendants des hôpitaux pour devenir des établissements autonomes, tout en conservant un statut d’établissement public.Ainsi au 1er janvier 1986 cet établissement public est « lâché dans la nature » sans moyens et avec des locaux dégradés par le manque d’entretien. Pourtant il va doucement, avec le soutien conséquent de la tutelle et les efforts consentis par le personnel, année après année, se doter d’un budget qui lui permettra d’évoluer dans des conditions acceptables.

Pour pénible qu’il fut, ce manque budgétaire n’eut pas que des effets négatifs. L’équipe soumise à cette carence de moyens s’est retrouvée plus soudée, plus inventive dans ses projets, plus responsable dans ses choix et ses demandes.

Madame Fourno fut nommée directrice du nouvel I.M.E. Elle ne fut conviée à aucune réunion de préparation à l’autonomie malgré ses protestations. Les négociations furent effectuées entre l’inspecteur de la D.D.A.S.S. chargé du dossier et l’attaché de direction du centre hospitalier.

A la fin des années 70 (donc avant l’autonomie) a débuté la collaboration avec l’Education Nationale, confortée par la suite par la circulaire de 1982 dite « d’Intégration en Faveur des Enfants et Adolescents Handicapés ». Chaque année 4 à 5 jeunes étaient scolarisés dans les écoles primaires « Ste Foy » ou « Wimpfeling » de Sélestat dans le cadre des classes de perfectionnement. Les instituteurs participaient évidemment aux réunions de synthèse et les éducateurs les rencontraient régulièrement.

Plutôt que la « scolarisation », c’est la socialisation et la confrontation des jeunes avec le milieu ordinaire qui étaient visées.

Après quelques années de fonctionnement, lors d’une réunion de la C.C.P.E. (Commission de Circonscription Préscolaire et Elémentaire) dont la directrice de l’I.M.E. faisait partie, il lui fut annoncé qu’il n’y aurait plus de place pour les élèves issus de l’I.M.E., toutes étant déjà occupées par les élèves issus des écoles élémentaires de Sélestat.

Déçue, elle prévint les familles concernées et précisa qu’une prise en charge spécifique serait engagée par l’équipe éducative pour pallier à cette situation.

Lors de la rentrée suivante, Madame Fourno fut informée de deux défections en classe de perfectionnement, libérant potentiellement deux places pour des enfants accueillis à l’I.M.E. Ce à quoi elle répondit que tant que l’Education Nationale raisonnerait en termes de places à occuper et non en termes de projet éducatif elle ne lui confierait plus les jeunes.

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Faisant suite à la parution de la circulaire du 18 novembre 1991 instaurant les CLIS (Classe d’Intégration Scolaire), une demande d’ouverture au sein de l’I.M.E. fut formulée.

Cette CLIS ouvrit ses portes à la rentrée de 1994. Très vite l’équipe se rendit compte qu’une classe était insuffisante et une demande pour un second poste fut formulée. Hélas, les choses traînaient et il fallut l’intervention de Monsieur Marcel Bauer, maire de Sélestat et président du Conseil d’Administration auprès de l’Inspection d’Académie de l’Education Nationale, pour obtenir cette ouverture en 2002 après plusieurs années d’attente.

Entre temps, en 1987, le docteur Raymond Ehrardt, psychiatre

vacataire à l’I.M.E., quitta son poste et fut remplacé par le docteur Philippe Cullard. A partir de ce moment et à la demande de ce dernier, les synthèses vont prendre un autre sens.

La famille et l’usager furent invités à participer aux synthèses. Un temps d’élaboration du projet individualisé y fut intégré.

L’approche psychanalytique des cas et des situations apportée par le Docteur Cullard permit à l’équipe pluridisciplinaire d’appréhender les problématiques sous un angle nouveau et de mieux analyser ses pratiques.

La loi n° 75.535 de 1975 relative aux Institutions Sociales et Médico-Sociales prévoyait l’instauration du Schéma Départemental de l’Action Sociale et Médico-Sociale.

Ce schéma ainsi que le décret n° 89-798 du 27 octobre 1989 réformant les « Annexes XXIV », donnèrent à l’I.M.E. l’occasion de réinterroger son fonctionnement, de reformuler son projet éducatif et pédagogique. Lors d’une réunion de travail dans le cadre de la mise en place du schéma départemental, à laquelle participèrent les représentants des organismes payeurs, la tutelle et des membres de l’Institution, ce projet fut négocié et donna lieu à un nouvel agrément.

En 2001, et faisant suite aux lois « Aubry » ramenant le temps de travail à 35 heures, une commission fut créée pour élaborer le Protocole d’Accord pour la Réduction du Temps de Travail. Cette commission s’était fixée deux conditions préalables à la négociation :

o Le maintien ou l’amélioration de la prise en charge des personnes accueillies.

o Le maintien ou l’amélioration des conditions de travail.

Le 1er janvier 2002, le temps de travail passa à 35 heures.

A cette période, Madame Fourno, prévoyant sa demande de mise à la retraite, insista auprès de la tutelle pour l’obtention d’un poste de Cadre Socio-Educatif.

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Madame Virginie Vannson, Conseillère en Economie Sociale et Familiale de formation et ayant exercé comme C.S.E. à l’I.M.E. de Harthouse (Alsace du nord) fut embauchée à ce poste en septembre 2002.

C’est sous son impulsion que l’équipe éducative, ancrée dans une «culture de l’oral », va s’attacher au travail de formalisation des projets éducatifs et pédagogiques des groupes et ateliers.

Parallèlement plusieurs groupes furent mis en place pour réfléchir sur les modes d’évaluation possible du travail, sur les projets individualisés et la notion d’autonomie notamment.

Malheureusement pour l’établissement, Madame Vannson quitta son poste en juillet 2003 pour raison personnelle (Ah ! L’Amour !).

En septembre 2003, Monsieur Alain Reboh, éducateur spécialisé de

formation et en poste au service des tutelles auparavant, fut embauché comme C.S.E. Très vite il apprécia le fonctionnement de l’I.M.E. qui, sous une apparence de non formalisme, était à ses yeux un établissement structuré même si ses règles étaient souvent véhiculées par l’oral.

Son travail prévu consistait essentiellement à faire le lien entre l’ancienne et la nouvelle direction afin de ne pas laisser l’équipe sans cadre, de continuer les réflexions engagées, de veiller à la cohérence du travail tout en préservant la pluralité des approches en encourageant et en favorisant les initiatives.

En juillet 2004, Madame Fourno prit sa retraite. Sachant le travail long et important que représente l’application de la loi dite « 2002-2 » rénovant l’Action Sociale et Médico-Sociale, elle a préféré ne pas s’y engager et laisser à la nouvelle direction le soin de le mener à bien.

Ce départ, bien que prévu de longue date, plongea quelque peu l’équipe éducative dans l’incertitude et la crainte de « chamboulements » trop perturbants malgré l’intérêt ressenti pour le « vaste chantier » en vue.

En septembre 2004 Madame Colloger, directrice en poste par ailleurs à l’I.M.E. de Harthouse, assura l’intérim.

La lecture plus que négative du travail effectué à l’établissement que semblait faire cette personne, amplifia les craintes d’une équipe devenue la cible d’attaques en règle et visant ses qualités et compétences.

Monsieur Reboh fit, durant cette période, l’interface entre la directrice et l’équipe et s’efforça de défendre avec tact le minimum de sérénité requis pour pouvoir assurer le travail.

Janvier 2005 vit l’arrivée de Mademoiselle Valérie Perlot au poste de direction.

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Fraîchement diplômée et après avoir effectué son stage de formation au sein d’un I.M.E, elle a décidé de demander son affectation à Sélestat. Après un entretien avec le maire de la ville Monsieur Bauer (Président du Conseil d’Administration), ce dernier proposa sa nomination à l’Autorité.

Mademoiselle Perlot choisit de ne pas se faire présenter l’établissement et donc de le découvrir par elle-même. Suite à la prise de contact avec l’établissement et les professionnels, elle releva plusieurs points.

Ses observations mirent en lumière plusieurs « faiblesses » dont le manque de formalisation du travail, le manque de connaissances et de formations techniques du personnel administratif et le retard pris par l’Institution dans l’application formelle des dernières lois en vigueur.

Elle fit état également de ses remarques quant aux points intéressants relevés, tel que les qualités humaines, le bon état d’esprit, l’idée de travailler en bonne intelligence, l’implication dans la vie de l’I.M.E. du personnel en général et enfin, le regard positif et encourageant posé par les professionnels sur les personnes accueillies.

De par sa formation basée essentiellement sur la gestion d’une administration, Mademoiselle Perlot laissa à Monsieur Reboh le soin de s’occuper de la partie éducative. La période de la préparation des nouvelles admissions (mai 2005) fut sa première prise de contact réelle avec le travail éducatif.

En novembre de la même année, Monsieur Reboh quittait l’I.M.E. (plus tôt que prévu) pour prendre un poste de sous-directeur dans un Foyer d’Accueil Spécialisé de la région de Strasbourg.

L’institution se trouva sans cadre socio-éducatif et avec une direction non formée pour ce genre de travail.

La directrice s’appuya sur l’ancienneté et l’expérience de l’équipe éducative ainsi que sur différentes commissions, pour prendre correctement le travail en charge.

La nécessité d’élaborer des outils de travail, de réorganiser la partie administrative de l’I.M.E. et en même temps d’essayer de comprendre le travail éducatif, lui fit prendre la mesure de l’ampleur de la besogne.

En septembre 2006, deux importants chantiers sont mis en route.

Tout d’abord un audit est confié à une société strasbourgeoise dans le but de définir l’écart existant entre les textes régissant les conditions de travail et celles en usages à l’I.M.E.

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D’autre part l’Académie Lorraine des Sciences de l’Homme est contactée pour accompagner l’Institution dans l’élaboration du Projet d’Etablissement.

Cette Histoire, fruit d’un travail d’enquête, de réflexions menées par les membres de la commission chargée d’élaborer le « Référentiel » de l’I.M.E. « Arc-en-ciel » est loin d’être exhaustive.

Elle a surtout essayé de retracer les points essentiels de l’évolution tout en tentant de faire ressentir l’esprit qui a animé les gens qui l’ont façonné, modelé pour qu’il garde son « âme » et soit bien enraciné, pour que tout ce qui sera bâti dessus ait une base solide.

Cette présentation montre combien l'institution est prise dans le tissu social, et que d'une certaine façon elle est amenée à répondre aux changements de celui-ci.

II. Gestion de l'établissement

L'agrément de l'établissement dépend du Ministère de la Santé, son agrément est approuvé par le Préfet de Région.

L'Ime est un établissement Public Communal médico-social autonome, géré par un conseil d'administration.

La présidence est assurée par le Maire de Sélestat et des représentants de parent élus par leurs Pairs.

Pour les informations suivantes, c'est le chef de service M. Vanier qui m'a donné un ARRETE du 11 juillet 2012. Il est stipulé que c'est le C.D.A.P.H (Le directeur général de l'agence régionale de santé d'Alsace) qui fixe le budget et le prix de journée. En me référant à L'ARS : Agence Régional de Santé je note que le budget annuel de l'établissement est de 2 960 616€.

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A compter du 1er janvier 2013 le prix de journée est de 168,47€ par enfant qui intègre l'internat et de 126,35€ par enfant qui est en Semi internat ce budget est fixé pour les journées de présence.

Ces budgets ont quelque peu diminué par rapport à l'année 2012.Voir annexe ARRETE du 11 juillet 2012.

On peut valoriser le budget en proposant des projets qui nécessitent une augmentation auprès de l'A.R.S.

Quand une dépense se fait, le directeur envoie un mandat au percepteur pour que celui ci puisse attribuer la somme d'argent demandée ; rien ne se fait directement à l'établissement, les paiements ne sont pas directs, ils se font par le biais de mandats ou de bons de paiements que le personnel cherche pour acheter des fournitures, effectuer des sorties, des cadeaux, c'est lors des réunions que j'ai pris connaissance de ce fonctionnement.

Les frais de séjour de l’enfant sont pris en charge par les organismes d’Assurance Maladie dont relèvent les parents.

Le prix de journée inclus :

=> les frais de demi-pension=> les frais d’éducation=> les frais thérapeutiques et les rééducations spécifiques ayant motivé l’orientation=> le transport par des taxis (pour les enfants concernés) => le séjour thérapeutique=> le matériel pédagogique, éducatif, orthophonique et psychologique, => ainsi que les salaires, et les travaux de l'établissement.

Cette explication du budget pourra paraître à certains superflues, mais m'a suffit à comprendre le fonctionnement général.

III. Finalités poursuivies par le conseil d'administration

"Le conseil d’administration (CA) est un groupe de personnes morales ou physiques (les administrateurs) chargé d'administrer une institution, comme une association, une entreprise ou un établissement public. Il comprend plusieurs membres, dont un président désigné ou élu, et un secrétaire. Si une personne morale est membre d'un conseil d'administration, elle désigne une personne physique pour la représenter"5.

Au sein de l'institution existent plusieurs types de commission :

5 L'encyclopédie libre wikipédia " http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_d'administration"

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* Le conseil d'administration est présidé par le maire de Sélestat et composé 12 membres et où y règne également deux parents d'élèves élus par leurs pairs.

Nature du poste Date d'expiration

1) Président Prochain renouvellement du Conseil Municipal

2) Membre désigné par le Conseil Municipal

Prochain renouvellement du Conseil Municipal

3) Membre désigné par le Conseil Municipal

Prochain renouvellement du Conseil Municipal

4) Représentant de Caisse Régionale d'Assurance Maladie

Date de cessation des fonctions au titre desquelles il a été désigné

5) Représentant de Caisse Primaire d'Assurance Maladie

Date de cessation des fonctions au titre desquelles il a été désigné

6) Représentant de la Mutualité Sociale Agricole

Date de cessation des fonctions au titre desquelles il a été désigné

7) Membre désigné par le Maire en raison de sa compétence

Trois ans

8) Membre désigné par le Maire en raison de sa compétence

Trois ans

9) Médecin ou collaborateur de l'établissement

Trois ans

10) Représentant du personnel de l'établissement

Trois ans

11) Représentant des parents Trois ans

12) Représentant des parents Trois ans

* Le Conseil d'établissement est présidé par une personne du conseil d'Administration. Il a un pouvoir propositionnel.

* La Commission Technique Partenaire est composée quant à elle pour moitié des membres du personnel et pour moitié des membres de l'administration. Elle a un pouvoir consultatif.

* L'association gérée par les éducateurs, elle permet la réalisation d'un certain nombre de manifestation : Marchés de noël à Sélestat, cinéma. Elle est affiliée à la FFSA (Fédération Française des Sports Adaptés). Elle est en partie financée par des ventes diverses (chocolats, bénéfices du marche de noël...)

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Le conseil d'administration gère l'établissement sur le point de vue des financements, des investissements, des budgets, il rend compte des rapports d'activités. Il contrôle donc la stratégie conduite par le dirigeant, l'apport de légitimité et le soutien à l'organisation et il aide l'établissement avec des propositions de stratégie.

IV. Missions de l'établissement au regard de la législation, des textes de référence du secteur

d'intervention

Textes de référence :

DÉCRET n° 89-798 du 27 octobre 1989 et ANNEXES XXIV au Décret n° 89-798 du 27 octobre 1989Circulaire n° 89-17 du 30 octobre 1989Loi du 2 janvier 2002Loi du 11 février 2005

Référence : * http://dcalin.fr/textoff/annexe24_handicaps_mentaux.html* Rapport de stage de l'an dernier* Cour du docteur :

Les IME sont des établissements médico-éducatifs qui accueillent les enfants et adolescents atteints de déficiences intellectuelles. Ils sont régis par l’annexe XXIV au décret n° 89-798 du 27 octobre 1989 et la circulaire n° 89-17 du 30 octobre 1989. Ils regroupent les anciens IMP et IMPro.

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DÉCRET n° 89-798 du 27 octobre 1989 et ANNEXES XXIV au Décret n° 89-798 du 27 octobre 1989

Conditions techniques d'autorisation des établissements et des services prenant en charge des enfants ou adolescents présentant des déficiences intellectuelles ou inadaptés

DISPOSITIONS GENERALES

Article1

L'établissement IME (instituts médico-pédagogiques; instituts médico-professionnels) * Voir population accueillie

Article2-3 Un projet pédagogique, éducatif et thérapeutique d'établissement précise les objectifs et les moyens mis en oeuvre. La famille est associée autant que possible à l'élaboration du projet individuel pédagogique, éducatif et thérapeutique, à sa mise en oeuvre, à son suivi régulier et à son évaluation.

* Voir Dispositif d'élaboration et de suivi du projet individuel

ORGANISATION DE L'ETABLISSEMENT OU DU SERVICE

Article5Pour répondre à la loi l'établissement possède différentes sections. Une section d'éducation et d'enseignement spécialisés L' IMP ne comporte pas de section d'initiation et de première formation professionnelle.

* Voir composition des groupes - projet éducatif et thérapeutique.

Article11-12 Tout établissement comporte un service social confié à un assistant de service social.L'établissement s'assure des services d'une équipe médicale, paramédicale.

* Voir projet thérapeutique

Le projet d'établissement étant mis en place au sein de l'IME, il n'est pas encore écrit sur papier. C'est le directeur qui s'en charge et il proposera au conseil d'administration un projet d'établissement fixant les objectifs pédagogiques, éducatifs et thérapeutiques du centre.

Les dossiers sont placés dans une armoire au niveau du secrétariat. Je m'en sers régulièrement pour présenter la personne inscrite dans les cycles

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d'activités adaptées.

Circulaire n° 89-17 du 30 octobre 1989

Modification des conditions de la prise en charge des enfants ou adolescents déficients intellectuels ou inadaptés par les établissements et services d’éducation spéciale

Reconnaître les besoins de l’enfant ou de l’adolescent et assurer la cohérence de la prise en charge

Les enfants et adolescents doivent être éduqués

* Voir projet éducatif

a) Éducation psychomotrice ; consolidation du langage oral

* Voir projet thérapeutique

d) À tous les stades l’éducation physique est mobilisée

* Voir place actuelle des APS dans le dispositif institutionnel

B. Assurer les soins

Les soins ne sauraient être isolés de l’ensemble des autres aspects de la prise en charge et ne peuvent en aucune manière se réduire aux interventions isolées de psychiatres, de psychologues cliniciens ou de rééducateurs. Ce serait d’ailleurs une erreur d’évaluer la charge thérapeutique d’une institution au seul nombre de rééducations ou de psychothérapies individuelles dispensées.

En effet, si certains enfants ont besoin de rééducations ou de soutien psychothérapique individualisé, le cadre institutionnel lui-même peut revêtir une dimension thérapeutique, pour autant qu’il permette de développer au mieux toutes les potentialités des enfants confiés. La relation avec le personnel représente souvent l’élément essentiel du travail thérapeutique, sous réserve que celle-ci ne soit pas une fin en soi, mais s’étaye sur des activités éducatives ou pédagogiques structurées.

De ce point de vue, l’éclairage spécifique apporté par le psychiatre et le psychologue, a l’occasion des différentes réunions de synthèse, sur le vécu et l’évolution de chaque enfant, représente une contribution essentielle à la prise en charge globale de l’enfant.

*Voir projet thérapeutique

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La loi du 2 janvier 2002 " Rénovant l'action sociale et médico-sociale " et " Inscrire l’usager et sa famille au cœur du dispositif "

Affirmer et promouvoir les droits des usagers, en rénovant l'action sociale et médico-sociale, constituant principalement à inscrire la personne et sa famille au coeur du dispositif.

C'est en prenant compte :

Du respect de la dignité, de l'intégrité, la vie privée, l'intimité et la sécurité de la personne

Du libre choix entre les prestations : domicile et établissement D'un accompagnement individualisé et de qualité D'accès aux informations D'une participation directe au projet d'accueil et d'accompagnement

Pour garantir ce postulat, elle impose notamment à l'ensemble des institutions sociales et médicaux sociaux de proposer à chaque usager au travers 7 outils :

1. Le livret d'accueil 2. La charte des droits et libertés des personnes accueillies

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3. Le contrat de séjour 4. Un conciliateur ou un médiateur5. Le règlement intérieur 6. Le projet d'établissement7. Le conseil de la vie sociale (participation des usagers)

* Voir Dispositif d'élaboration et de suivi du projet individuel

Le Code de l'Action Sociale et des Familles regroupe les textes importants du ministère de la santé. Il intègre notamment et le plus souvent très littéralement un certain nombre d'articles de la Loi du 11 février 05* : pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.Une multitude d'appellations ont été utilisées pour désigner ceux qu'on appelle maintenant "handicapés" on les appelait alors des estropiés, des débiles, des idiots...

" Constitue un handicap, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération, substantielle durable ou définitive, d'une ou plusieurs fonctions psychiques, physiques, sensorielles, mentales, ou cognitives, d'un polyhandicape ou d'un trouble de santé invalidant"

" Handicap psychique : Il s'agit d'un handicap par maladie mentale et non par handicap mental. C'est le cas de l'angoisse massive dans la psychose qui enferme le patient dans sa bulle, ou la phobie qui oblige le patient à s'éloigner des grandes surfaces, de la foule, des ascenseurs."

L'IMP prend acte des dispositions concernant la scolarisation des élèves handicapés.

Maintient le plus longtemps possible des enfants en milieu ordinaire, primaire, collège...

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L'IMP a ainsi vu sa moyenne d'âge augmenter au fil et à mesure des années. Positif, négatif dans tout les cas cela dépend de la problématique de chaque jeune.

La création des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sous la responsabilité administrative et financière du conseil général. Elles gèrent les fonds départementaux de compensationElle est présente dans chaque département, qui a une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille.Pour analyser les dossiers et les placements chaque MDPH met en place une équipe pluridisciplinaire. Celle-ci évalue les besoins de la personne handicapée, et une Commission des droits et le l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), remplaçant les COTOREP (Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel) et CDES (Commission départementale de l'éducation spécialisée), qui prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne. Partant des besoins des usagers, la MDPH décide du niveau de droit à une prestation. Mais son appellation vient en quelque sorte figer, stigmatiser le handicap sur les personnes. (Ce qui n'était pas présent dans la dénomination précédente)

V. Missions (éduquer, soigner, accompagner)

La politique est d'optimiser les aptitudes personnelles, relationnelles, scolaires et professionnelles des jeunes dans la mesure de leurs capacités et de leurs déterminations, en collaboration avec la famille.

La prise en charge est riche et globale, basée sur 6 vecteurs : - L'enseignement, les apprentissages- Les thérapies- Les rééducations- Les activités sportives- L'éducatif, le développement personnel- Les activités de loisirs

En liaison avec la famille, l'équipe éducative met en place des prises en charge adaptées et structurées.

L'action médico-sociale de l'IMP s'organise autour de 3 axes complémentaires : une prise en charge éducative, une prise en charge scolaire et une prise en charge médicale, paramédicale et d'accompagnement sociale.

L'IME assure des actions éducatives, médico-éducatives, pédagogiques et de formations adaptées aux besoins de la personne, à son niveau de développement, à ses potentialités à l'évolution de son était ainsi qu'à son age.

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Il tend à développer les capacités personnelles, relationnelles, scolaires et professionnelles des élèves en prenant en compte leur motivation et ce avec la participation et le soutien de leurs familles.Le projet institutionnel de la SEES (IMP) a pour finalité générale " l'adaptation sociale et relationnelle " des enfants accueillis.Pour répondre aux missions, j'ai effectué mes recherches à l'aide de différents sites Internet puis j'ai assistée à plusieurs cours dans l'enceinte de l'université pour compléter mes définitions. Je présenterais donc l'étymologie des mots, la définition et l'articulation des données avec mes convictions.

Qu'est-ce que l'éducation?

L’origine du mot « Education » est « ec ducere » ayant comme signification : faire sortir de soi, développer, épanouir.

«C’est l’ensemble des mécanismes et des actions qui contribuent à la Socialisation des individus, mais elle est également l’art de développer les qualités potentielles, physiques, intellectuelles et morales d’une personne"6.

L'éducation est prôné d'abord par la famille : La maîtrise des pulsions permet la socialisation.

L'enfant tyran est l'enfant qui n'a pas réussi à maîtriser ses pulsions

"Dans l'apprentissage il y a les savoirs être dans une société donnée. L'apprentissage se fait aussi par l'imitation.On se pose donc la question : Qu'est ce que l'on transmet ? Pourquoi quelle connaissance théorique plutôt qu'une autre ?Selon les sociétés on va mettre en avant certaines connaissances !

Comment éduquer sans endoctriner ? Quand on enseigne en sciences sociales philos ... on transmet aussi nos valeurs ! Question de positionnement de l'éducateur. L'éducation vise bien plus que la transmission. Elle vise la construction même de la personne. On vise que la personne se situe en tant que sujet (quelqu’un comme une personne en capacité de se déterminer elle même de faire des choix et de les affirmer) Il faut accepter que l'autre (tout ce qui n'est pas moi) nous échappe. On doit parvenir a ce que la personne soit en situation de se donner a elle même les moyens d'apprendre.La mission de l'éducateur est de disparaître ! Il y'a toujours au départ une relation dissymétrique dans le sens ou appriorie y a une personne qui a des savoirs que l'autre n'as pas.Annah Arendt, pour elle l'enfant ne décide pas de ce qu'il apprend alors que l'adulte si.

6 Dictionnaire de l’enseignement et de l’éducation spécialisé éditions Bordas Philippe Fustier et Philipe Jeanne – p. 108

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Est ce que l'enfant est en capacité de décider ce qu'il est nécessaire d'apprendre pour lui?L'éducation c'est ce qui amène la personne à changer à évoluer dans la mesure ou elle est bousculé.Platon tout les hommes n'ont pas les mêmes capacités d'apprentissage (connaissance intellectuelle connaissance manuelle) Les femmes sont en capacité de diriger la cité. Pour lui l'éducation c'est aider la personne à se sortir de ses habitudes. Pour lui pour apprendre il faut désapprendre. C'est l'idée de regarder ailleurs de là ou l'on a l'habitude de regarder.

Rabelais pour lui le savoir est un savoir encyclopédique. C’est l'idée que plus on en sait plus on est en appétit d'apprendre. Dans le prolongement d'Erasme on apprend dans la joie.

Montaigne 1533-1592. L'éducation c'est aussi apprendre a forger son caractère sa personnalité comprendre ses émotions ses sentiments et il va privilégié l'enseignement moral. Privilégié l'esprit d'initiative et de jugement personnel. Observation voyage expérience la relation avec les autres dialogues rencontre liens.

XVII ème siècle. On met encore plus en avant la raison contre la superstition ou même la croyance. Critique de l'ordre social et on remet en cause la hiérarchie en particulier religieuse et son influence sur la politique. La raison contre l'obscurantisme. Il mettait en avant l'humanité. L'essence de l'homme c'est la liberté. Raison et liberté : TRES IMPORTANT à l'époque mise en avant de l'individu. La liberté passe aussi par le faite que l'on peu se déterminer et par le faite que aussi l'on peut maîtriser ses pulsions ses penchants naturel. La finalité de l'humanité c'est le bonheur, le savoir, et ce que eux ils appellent une perception morale.

Rousseau:1712-1778 L'enfant va apprendre dans un milieu naturel.Rousseau a une particularité dans la vision de l'homme. L’homme est naturellement bon et que c'est la société qui le corrompt. L'enfant pour lui crée une seconde nature. Ne pas se laisser gouverner par l'autre. Pour Rousseau il y a le contrat social. Les hommes sont obligé de s'imposés des règles librement. Renoncer a la volonté particulière pour la volonté générale"7.

Pour résumer éduquer est le lieu ou l'éthique va se mettre en oeuvre, je propose dans le respect de la loi (je ne porterais pas atteinte à l'autre) pour que les personnes puissent se dépasser, s'approprier des connaissances, des savoirs qu'ils pourront réutiliser pas la suite dans un milieu nouveau.

L'intérêt est d'éveiller le désir qu'il parte à la recherche de connaissance, qu'il classe et ordonne, ses limites, ses envies et besoins.

7 http://infaesapprentis.centerblog.net/2943671-PHILOSOPHIE-DE-L-EDUCATION.

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" Apprendre c'est projeter du désir sur un objet de savoir "8

Selon moi ses termes agissent directement sur la pensée, la préparation et l’action de toute aventure de vie.

L’éducation est selon moi une relation visant à l’émergence d’un sujet. En éveillant une curiosité il se crée un désir d’apprendre Elle peut être introduite par la médiation culturelle, sportive ainsi que par le biais de travaux préparés en amont. Dans mon domaine « Activité Physique Adapté » l’éducation le sport et la culture (photos, énigmes) j’utilise outils qui ont pour but de mener un sujet vers une conquête de son autonomie. Il y a aussi une notion d’aide, de développement, de la reconnaissance de soi, mais aussi de l’autre et ainsi i,e action sur la socialisation.

L’approche de l’éducation dans mon métier d’éducatrice sportive est que le sujet devienne un apprenant chercheur et qu’il s’approprie les savoirs pour les réutiliser ailleurs et à sa propre initiative.

Qu'est ce que soigner ?

Soigner : Nous héritons du terme de clinique des médecins de l’Antiquité grecque, qui consiste à s’incliner. Dans l’acte clinique il s’agit il s’agit de s’incliner du haut de son savoir et de son pouvoir au chevet du souffrant, pour d’abord le rencontrer. Joseph Rouzel. Pourquoi l’éducation spécialisée.

On ne saurait dans la clinique se reposer sur ses lauriers. Freud nous en lance l’avertissement : toute rencontre est nouvelle et exige de relancer l’appareil théorique.

Le concept proche du soignant est celui de prendre soin, soigner9 :

« Soigner…- se situe au carrefour de ce qui fait vivre et mourir- c’est communiquer de la vie- c’est permettre d’exister- c’est développer ce qui permet de vivre…- c’est compenser ce qui fait obstacle à la vie…- c’est accompagner les grands passages de la vie… les moments difficiles…la maladie…- c’est mobiliser les capacités de vie existantes et/ou restantes…- c’est aider à naître… et renaître…- c’est accompagner la mort- c’est créer au quotidien »8 Freud : cour de la faculté de Strasbourg, Françoise Le Jalle9 Marie-Françoise Collière, personnalité de référence dans le domaine des soins infirmiers, "Le premier art de la vie" paru aux éditions Masson (2001)

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Pour résumer soigner, est un ensemble de pratique pour soigner une personne, néanmoins soigner reste difficile on peux aider à aller mieux. Les soins peuvent être physiques plaies, entailles, saignements mais aussi moral comme un film qui repasse en boucle dans la tête des jeunes, le remède est alors de parler, réconforter.

J'aimerais souligner le fait d'être à l'écoute pour qu"une partie de sa souffrance se libère et qu'il puisse allez mieux, se connaître même si il est difficile de faire déculpabiliser un jeune qui est convaincu que le problème viens de lui...

Qu'est ce que l'accompagnement ?

Étymologiquement, le terme "accompagner" nous renvoie au "pain". Le "copain" (18ème siècle), altération de compain ((11ème siècle) est celui "qui partage la même ration de pain que". Le "compagnon" (11ème siècle) est "celui qui accompagne "quelqu'un". On trouve le terme "accompagner" dès le 12ème siècle et celui d'"accompagnement" dès le 13ème siècle.* Dictionnaire étymologique du français, Le Robert.

Prendre en charge et accompagner ?Prendre en charge c'est faire à la place de ...Accompagner c'est proposer de faire avec ou le soutien de notre présence.

Dans le milieu des années 1980, le mot accompagnement fait son entrée dans le vocabulaire de l'éducateur, et vient progressivement se substituer au terme de " prise en charge". En effet, dans un contexte social laissant plus de place à la participation active et à l'initiative de la personne aidée, ce dernier devient par trop péjoratif. Il connote trop fortement une attitude passive de l'Autre. Le mot "accompagnement" quant à lui suggère l'image de deux personnes cheminant ensemble, côte à côte. En effet outre le temps et les tâches à accomplir au quotidien pour que l'Autre paraisse socialisé ou bien normalisé, sont surtout partagés des secrets, des tourments et des espérances liés à une histoire de vie. Dès lors, partager, ce qui n'est ni imposer ni forcer l'Autre à prendre ce qui lui est tendu par l'éducateur. La notion d'accompagnement introduit la nécessité de prendre en compte le temps dans la relation ; celui-là seul permet à la personne de participer activement à l'élaboration de ce qui fait son cheminement dans la vie10.

J.J. Rousseau, 1966, dit

10 Patrick Rayou et Agnès van Zanten (2011). Les 100 mots de l’éducation. Paris : PUF. Coll. Que sais-je ?

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"Qui pût devenir le compagnon de son élève, attire sa confiance en partageant ses amusements".

Pour résumer accompagner c'est adopter une démarche visant à aider une personne à cheminer, à se construire, à atteindre ses buts, ce qui implique d'emblée que l'on considère cette personne en tant que sujet autonome, responsable et projectif.

Population accueillie

La première question à se poser en IMP est qu'est ce qu'un enfant?

L’enfant

"Originellement, la notion d’enfant porte en elle-même une valeur négative.Etymologiquement, l’enfant, infans, c’est celui qui ne « parle pas ». Il est défini par une insuffisance, comme un être privé de quelque chose d’essentiel, hors du champ de l'humanité parlante.Aujourd’hui, on s’éloigne de ce caractère négatif. Le statut de l’enfant est de plus en plus valorisé par notre société.

Les caractéristiques de l’enfance :

- valeurs positives propres à l’enfance (dont l’adulte est nostalgique) : l’innocence, la fraîcheur, la capacité d’étonnement.

- valeurs négatives : ne pas avoir le droit de tout faire, être petit et soumis aux interdits.

- jouer : avec le jeu, l’enfant peut faire, expérimenter. D’autant plus essentiel qu’il est soumis à de multiples contraintes imposées par son statut d’enfant. Alors en jouant, il peut dépasser la frustration de ces contraintes. Il peut devenir pilote d’avion, informaticien, pilote automobile... En jouant, l’enfant s’approprie le monde de manière onirique.

- grandir : l’enfant est un être en devenir. Etre un enfant, c’est l’équation :« Je ne peux pas »/« je pourrai le faire demain ». Tout ce qu’il ne peut pas faire (impuissance physique) et une partie de ce qu’il n’a pas le droit de faire (interdits) restent provisoires11".

11 http://data0.eklablog.com/charivari/perso/fiche%20enfant.pdf

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L'enfant pour moi est un sujet en quête d'apprentissage, d'exploration, de découverte et d'autonomisation pour se débrouiller seuls. Ils aiment être vue, réussir et être valoriser devant tous (camarades, parents, personnel éducatifs...). Ce sont des êtres joyeux, innocent du monde extérieur et "problèmes d'adultes". Leurs spontanéités provoquent beaucoup de joie, de sourire mais aussi quelque fois des incidents et des accidents pour eux et/ou les personnes autours. Ils se lancent sans arrêt des défis et remettent toujours tout en cause : - pourquoi cette appellation pour un objet ?- pourquoi sors on par ici ? - Qu'est ce que tu fais, pourquoi, comment... ?

Ils peuvent développer beaucoup d'imaginaire, inventer des histoires, des situations parfois improbables. Ils s'identifient beaucoup aux adultes, d'abord l'environnement familier puis éducatif.

I. Caractéristiques et problématiques

L'IME a reçu l'agrément pour accueillir 110 enfants et adolescents de 6 à 20 ans présentant une "déficience intellectuelle légère à profonde".

La "déficience" peut s'accompagner de troubles psychiques et parfois de comportements psychotiques. Une des difficultés est de s'adapter au mieux à la pluralité des pathologies (troubles de personnalité, troubles moteurs et sensoriels et des troubles graves de communication de toutes origines) présentées par les enfants et adolescents. Ils sont tous, ou presque autonomes sur le point moteur.

Les jeunes viennent de tout le sud du département, de Strasbourg à Sélestat. Certains rentrent tous les soirs dans leur famille ou famille d’accueil, d’autres sont accueillis à l’internat par des éducateurs.

L'IMP est amené à accueillir des enfants de plus en plus âgés. Cette année les différents groupes ont encore 1, 2 ou 3 places disponibles. Cette tendance va inévitablement modifier l'accueil proposé.

En lisant les projets individuel, je m'aperçois d'un nombre important d'enfants qui ont déjà vécu en institutions ou connu des services sociaux comme : C.M.P.P. (Centre Médico Psycho Pédagogique) C.M.P. (Consultation Médico Psychologique)S.E.S.S.A.D. (Service d'Education Spécialisée et de Soins à Domicile)A.S.E. (Aide Sociale à l'Enfance).S.P.E. (Service de Protection de l'Enfance)

Cela pose de nombreuses questions sur le vécu, l'histoire et l'environnement familier de chacun d'entre eux.

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Certains vivent mal le fait d'être placés dans le même établissement que des enfants présentant des troubles psychique/psychotique importants. J'ai pu entendre des jeunes dires " qu'ils ne sont pas fous" ou "qu'ils n'ont rien à faire avec eux".

Comment pourrais-je proposer une prise en charge en répondant aux attentes et aux besoins de chacun ?

L'I.M.Pro dispose de 60 places, pour les adolescents et jeunes adultes, de 14 à 21 ans. Cependant il n'y qu'une petite cinquantaine d'enfant de 6 à 14 ans présent dans l'établissement.

En ce qui concerne maintenant l'origine, les enfants qui souffrent de plusieurs handicaps associés, il est difficile de définir qu'elle est la souffrance initiale de chacun.

On relève cependant quelques catégories : les déficiences mentales, l'épilepsie, la trisomie, l'autisme, la psychose infantile, la psychiatrie.

Pour ce qui est de l'analyse de la situation professionnelle des parents, je souligne que je n'essaie pas de faire de rapprochement d'un handicap à une situation sociale, je donne ici simplement des données qui me semblent intéressantes. Elles ne sont à aucun moment à mettre en relation avec le handicap. L'analyse qui suit tient lieu d'indication.

Après les conflits et altercations dans la cour, dans les groupes ou à l'externat je vais à la recherche d'informations qui pourraient justifier ces réactions et m'aider à mieux connaître ce public. En discutant avec les différentes éducatrices/éducateurs et institutrices, Mathieu et en lisant les Projets Personnalisées d'Accompagnement, je m'aperçois; qu'il s'agit du père ou de la mère, plus de la moitié des parents sont sans activité ou travaillent dans le domaine ouvrier. Ces deux catégories sont en tête et laissent finalement peu de place aux autres.

Je retirerai simplement de cette analyse que les situations professionnelles des parents des enfants accueillis au sein de l'IMP reflètent des conditions sociales culturelles modestes.

II. Hypothèses de besoins existentiels généraux

Ces enfants ont besoin de rechercher et de trouver du plaisir, de la gaieté et d'éprouver une réelle joie de vivre. Pour moi le besoin existentiel général est de faire osmose avec le bonheur. Lieu qui emporte chaque sujet vers le bien être vers une amélioration psychologique et psychique.

Il faut solliciter chez eux le désir, conquérir le désir.

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D'après Freud le désir est l'accomplissement, la réalisation d'un souhait, d'un voeu inconscient (accomplissement hallucinatoire dans le rêve, les formations inconscient de l'amour).

Quant à Lacan, lui il pense que le désir concerne spécifiquement le sujet sexué en tant que celui ci est articulé au langage. Il dépasse l'ordre biologique des besoins. Les besoins vitaux de l'enfant passent par un appel adressé à l'Autre, lieu du trésor des signifiants, appel qui va se transformer en demande d'amour, par et dans cette expérience de rencontre "obligé" de l'Autre. Il affirme que le désir du sujet c'est le désir de l'autre, visant par la une logique d'aliénation.

Ceux aux quelle j'ai été amenée à rencontre lors de mes 6 années dans une formation de commercial avec la pyramide de Maslow par exemple.

Ce qui implique des conditions de respect, de liberté, une liberté, une ambiance, une atmosphère qui va allier la libre expression et l'obéissance à la loi de ne pas porter atteinte à l'autre.

Ils ont besoins également de découvrir l'autre, se distinguer, tester ses limites et les limites de l'autre, de l'opposition, de la coopération, pour évoluer et connaître le monde qui les entours.

Exploiter les possibilités de se projeter afin de se rassurer, d'anticiper et d'éliminer toutes angoisses possibles

III. Objectifs généraux

Ils peuvent être amener à développer l'imaginaire, la créativité, la réflexion et la symbolisation.

Il existe aujourd'hui une réflexion sur l'accueil adapté des enfants avec une lourde déficience. Les éducateurs(trices) expriment leur désarroi face à de nouvelles pathologie, tant dans les comportements violents que dans la prise en charge de problèmes relevant plus de la psychiatrie.

Organisation institutionnelle pour répondre à ces objectifs

Dans le courant de l’année scolaire 2010/2011, l’IME(P) a procédé à la refonte de son projet d’établissement, qui datait d’une vingtaine d’années. Dans ce contexte, l’organisation de l’ensemble des services a été revue. Le document est en cour de rédaction, j'ai donc demandé aux différents groupe le projet pédagogique, les lois cités l'identification de la structure, Internet les débuts d'écris de M. Vanier.

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La politique est d'optimiser les aptitudes personnelles, relationnelles, scolaires et professionnelles des jeunes dans la mesure de leurs capacités et de leurs déterminations, en collaboration avec la famille.

La prise en charge est riche et globale, basée sur 6 vecteurs : - L'enseignement, les apprentissages- Les thérapies- Les rééducations- Les activités sportives- L'éducatif, le développement personnel- Les activités de loisirs

En liaison avec la famille, l'équipe éducative met en place des prises en charge adaptées et structurées.

L'action médico-sociale de l'IMP s'organise autour de 3 axes complémentaires : une prise en charge éducative, une prise en charge scolaire et une prise en charge médicale, paramédicale et d'accompagnement sociale.

L'IME assure des actions éducatives, médico-éducatives, pédagogiques et de formations adaptées aux besoins de la personne, à son niveau de développement, à ses potentialités à l'évolution de son était ainsi qu'à son age.

Il tend à développer les capacités personnelles, relationnelles, scolaires et professionnelles des élèves en prenant en compte leur motivation et ce avec la participation et le soutien de leurs familles.Le projet institutionnel de la SEES (IMP) a pour finalité générale " l'adaptation sociale et relationnelle " des enfants accueillis.

I. Dispositif d'admission

Lorsqu'une famille exprime le souhait de placer son enfant à l'IME "Arc en Ciel", M. Vanier, directeur de l'établissement invite l'enfant et la famille à visiter l'institution. La plupart du temps, avant que la Commission Départementale de l'Education Spéciale envoie un dossier potentiel à l'établissement ; l'équipe qui avait en charge l'enfant prend contact avec l'IME pour savoir si une éventuelle entrée serait possible au sein de l'institut. (C.A.M.P.S de Châtenois, I.M.P Montagne verte...)

L'admission à l'IME s'effectue lors des réceptions de la notification de la loi n°2005-102 CDAPH (Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapés) prononçant l'orientation à l'IME.

La commission d'admission*, composée de la direction et d'une équipe pluridisciplinaire étudie les possibilités d'admission.

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*Son rôle est de vérifier l'adéquation entre le projet de la personne accueillie et l'offre de l'établissement.

Le dossier de l'enfant dois retracer l’historique et son parcours il est adressé via la MDPH, au directeur de l’établissement qui étudie le dossier avec la psychologue. Le directeur prend le soin d'explique le fonctionnement et le type d'accompagnement que propose l'IMP. Un rendez-vous est fixé avec la famille. Il lui remette le livret d'accueil.

La première rencontre avec l'enfant et parents est primordiale, ils vont tisser la relation Enfant/Famille/Institution et de la collaboration future espéré. La présence des deux parents est demandée.

Au terme du ou des premiers entretiens, une période d'observation est décidée en équipe; éducatrices, chef de service, A.M.P. pour un temps d'un jour à 1 semaine afin d’évaluer l’intérêt, l’indication et la pertinence d’une prise en charge au sein de l’IMP.

C'est aussi un temps d'échange fort, d'écoute, de questionnements, pour rassurer les parents quelque fois inquiet pour l'intégration des enfants. C'est donc plus qu"un simple contact.

Les différents intervenants se réunissent en « commission d'admission » et étudient la problématique de l'enfant.

Le lundi 26 novembre, Lors d'une journée d'intégration d'un jeune dans le groupe d'accueil j'ai pu observer une certaine réflexion pour l'intégration d'un enfant. Les éducatrices travaillant depuis le début d'année avec les enfants sur des habitudes, des répétitions, des emplois du temps construit elles hésitent. Le comportement sans cadre et sans limites du jeune bouleverserait les progressions des autres ? Mathieu et Pascale ont quand même soulignés le fait qu'il "entend" les éducateurs. Le midi à la piscine ....

Si l'enfant ne correspond pas aux critères d'admission, la famille est réorientée vers la MDPH.

Si l'enfant correspond aux critères d'admission :

Les quelques jours ou la semaine d'observation permet d'évaluer l'enfant sur :

- ses difficultés - ses besoins - ses aptitudes

- ses facultés d'adaptation - sa relation à l'autre

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Le directeur, la famille, l'enfant, se rencontrent pour envisager les modalités de l'entrée à l'IME.

Les parents restent maîtres de la décision d'admission et, comme l'établissement, ils avisent la MDPH de leur accord.

Les entrées se font généralement au mois de Septembre, à la suite du départ des «Jeunes Sortants» de l'IME, sauf les cas prioritaire ou d'urgence.

Réunion d'admission

La psychiatre mène cette première réunion toujours en présence de l'enfant et de sa famille, qui est invitée à confier à l'équipe toute réunie, l'histoire de l'enfant, à parler des goûts, de ses difficultés, de son caractère, de sa place dans la famille. Bien loin de comparer cette réunion à une sorte de tribunal, elle est indispensable car elle permet vraiment à l'équipe pluridisciplinaire d'identifier au mieux ses besoins et ses capacités, en comparaison à son histoire familiale. Cette réunion de synthèse tente d'établir une relation mutuelle de confiance et d'écoute qui débouchera sur un travail portant sur les problématiques de l'enfant et de l'attente de ses parents.

II. Contrat de séjour

Le contrat de séjour est un enjeu central du droit des usagers, comme la loi de 2002 le stipule. Mais je me demande quelles sont différences entre le contrat de séjour et les autres documents (projet individualisé, contrat protocolaire, document individuel de prise en charge) ? Quels sont les conditions de validité et le contenu du contrat de séjour ? *Annexe contrat de séjour

Définition : Le contrat de séjour définit les objectifs et la nature de la prise en charge ou de l'accompagnement de l'usager en lien avec les principes éducatifs et philosophiques de l'établissement ou du service.

Il manifeste la capacité à s'engager des bénéficiaires et la reconnaissance de leur dignité de citoyens acteurs et non assistés.

Il représente les changements institutionnels puisque la structure essaie de s'adapter aux évolutions de chaque personne accueillie.

Références juridiques - Article 311-4 alinéas 2 du CASF :

Un contrat de séjour est conclu avec la personne accueillie ou son représentant légal. Ce contrat définit les objectifs et la nature de la prise en

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charge ou de l'accompagnement dans le respect des principes déontologiques et éthiques, des recommandations des bonnes pratiques professionnelles et du projet d'établissement. Il détaille la liste et la nature des prestations offertes ainsi que leur coût prévisionnel.

La notion de contrat implique, en principe, une relation d'égalité de droit entre les signataires. Elle suppose une réciprocité dans les droits et les devoirs de chacun d'eux ainsi que l'acceptation d'obligations respectives et la responsabilisation des parties signataires.

Le contrat est « un accord de volonté ». L'accord de volonté suppose « l'autonomie de la volonté » de chacune des parties.

III. Dispositif d'élaboration et de suivi du projet individuel et organisation de la référence : analyse

et place occupée dans ce dispositif

Cela nécessitent une éducation spéciale prenant en compte les aspects psychologiques et psychologiques. Le Projet individuel : Depuis que la Loi n° 2002-02 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale est une des obligations nouvelles instituée.Ce dernier stipule que pendant sont passage à l'IME, l'enfant devra progresser sur les plans personnel, relationnel et scolaire ou professionnel.

Les moyens mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs sont l'enseignement, l'apprentissage, la thérapie, les rééducations, la pratique d'activités physique, culturel et de loisir.

En respectant les rythmes et les aptitudes de chacun, une approche individualisée permet de prendre conscience de ses responsabilités : Etre soi et exister en tant que tel dans le groupe, porteur de développement et d'acquisitions.

Il garantit :a) que les droits de la personne accueillie sont respectés.b) que les prestations, éducatives offertes par l’établissement

correspondent bien aux besoins individuels de la personne accueillie.

c) que le « Projet Individuel Personnalisé » se réfère a été élaboré en concertation avec la personne accueillie et/ou son représentant légal.

Les réunions de synthèse :

Je n'ai pas pu participer à ces réunions, mais j'ai pu lire dans le projet individualisé de l'enfant qu'elles sont organisées une fois par ans pour chaque jeune, ce qui permet d'analyser l'évolution de l'enfant,ces perspectives d'accompagnement à venir et de vérifier la cohérence d'objectif/besoin. Y sont présentes toute les personnes qui travaillent avec l'enfant (éducateurs(trices) d'internat, d'externat, psychomotricienne,

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infirmière, assistante sociale et éducateur sportif,) ainsi que le directeur, la psychologue l'enfant et les parents ou représentant légaux.

Je me pose quand même quelque question sur la présence de l'enfant; que va t-il faire de ce qu'il entend? Ne serait-il pas judicieux d'analyser avec la psychologue la capacité d'assister à ces réunions?

Soulignons que la Loi 2002-02 considère que la famille de la personne accueillie est également « l’usager » de l’établissement au même titre que la personne accueillie.

Cette précision implique que les parents doivent être signataires même lorsque l’enfant est confié à des tiers par décision judiciaire.

Associer la famille, comment ?

"La démarche partenariale prend en compte le statut de responsabilité éducative de la famille ainsi que sa légitimité à participer à l’élaboration et à la construction du projet d’accompagnement".

"Désireux d’agir avec eux dans la transparence, la rigueur, la lisibilité, l’IME, par son action, tend à nouer avec les parents une réelle alliance à visée éducative et thérapeutique".Projet d'établissement

C'est le moyen de donner leur pleine responsabilité en l’informant et en la soutenant.

L'établissement a la volonté d'intégrer, autant que possible, la famille dans le travail entrepris avec l'enfant. Pour que le travail éducatif, institutionnel porte ses fruits, il ne doit pas aller à l'encontre de l'éducation faite par les parents. Ces derniers sont invités aux réunions de synthèse et presque tous y participent. Même si les premières réunions sont intimidantes, un climat de confiance s'installe, petit à petit.

En faisant intervenir les parents régulièrement, l'IME signifie qu'il conserve leur rôle, de décider pour leur enfant. Certains auraient tendance à se décharger et laisser l'institution prendre les décisions à leur place. Les tutelles remboursent le billet de train et le personnel insiste pour les que parents participe entièrement à la vie de l'usager dans l'établissement.

A l'inverse, les familles peuvent dès qu'elles le veulent rencontrer un membre de la direction, de l'équipe éducative ou thérapeutique.

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Le référent :La notion de référent est une notion délicate et sujette à débat. C‘est

pourquoi il m'est essentiel d’en préciser la fonction et l’usage à l’IMP. D'après les écrits de M. Vanier (chef de service)

Il est défini comme le porteur du suivi du Projet Personnalisé de l’enfant pour lequel il a été désigné :L’IMP est engagé dans une démarche d’individualisation. Chaque Projet Personnalisé comporte des dispositions particulières qui sont spécifiques à l’enfant concerné. Il faut donc quelqu’un qui en vérifie la réalisation et l’avancement et qui puisse, éventuellement, en rendre compte, auprès de l'équipe pluridisciplinaire ou des parents.Il est donc important de souligner que la fonction de référent n’induit pas que ce dernier soit l’unique détenteur ou l’acteur « p-référent-iel » de la fonction éducative de l’enfant à l’IME. Il se définit plutôt comme un « veilleur » qui rend attentif aux dispositions prévues dans le Projet Personnalisé.

De même le référent se doit d’alerter le CSE* (conseil supérieur de l'éducation) si il y a des difficultés pour que tout ou une partie du Projet Personnalisé soit éventuellement adapté ou révisé.CSE* : instance consultative placée sous la présidence du ministre de l’Éducation nationale Tous les personnels éducatifs travaillant à l’IMP sont susceptibles d’être désignés, en tant que référent des enfants qui leur sont confiés au sein du groupe qu’ils animent.

En conséquence l’éducateur (trice) animant le groupe relais du Groupe 1 et du groupe 2 de la « section d’Education » est désigné en tant que référent du même nombre d’enfant appartenant au groupe 1 et 2.

La désignation des référents se fait au sein des groupes jusqu'à 5 enfants et elle est validée par le CSE.

Les référents sont identifiés sur le Projet Personnalisé et sont désignés pour la durée de validité de celui-ci, même si l’enfant change de groupe.

Kali Gibran

Vos enfants ne sont pas vos enfants

Vos enfants ne sont pas vos enfantsIls sont les fils et les fillesDe l’appel de la vie à elle-même.

Vous pouvez accueillir leur corpsMais pas leur âme.Car leur âme habite la maison de demain.

Vous êtes les arcs par qui vos enfantsComme des flèches vivantes sont projetés.L’archer voit le but sur le chemin de l’infini

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Et il vous tend de sa puissancePour que ses flèches puissent voler vite et loin.

…Car de même qu’il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

Pour finir, je vous rendrais attentif aux groupes

IV. Composition des groupes

Pour chaque enfant des aménagements spécifiques sont mis en place selon ses capacités, ses difficultés et ses intérêts. Les enfants intègrent différent groupe ou section d'enseignement en fonction des besoins détectés.

"L'accueil dans un groupe, s'effectue comme des passages, selon l'âge et les capacités de chacun". Projet d'établissement

Le groupe permet de faire prendre conscience à chacun qu'il est responsable de tous, qu'il évolue dans un espace où les questions rebondissent.

L'imp dispose donc :

D'une section d’Accueil

MIMOSAS est le groupe de l'IMP qui accueille les enfants les plus jeunes (à partir de 6 ans). Ils présentent différentes troubles : autisme, trisomie 21, déficience mentale, problème de communication et d'autonomie.Les objectifs sont axé sur la "socialisation et l'apprentissage de l'autonomie" Projet pédagogique: si possible de se prendre en charge un minimum seul, s'habiller, se déshabiller, vivre en groupe, respecter les autres, les consignes, savoir s'intégrer dans le temps et les activités du groupe.

J'ai pu intégrer le groupe plusieurs journées et observer des petits enfants qui développent le toucher, l'expression corporelle, le mime, l'imitation...

Lors de mon intégration dans le groupe j'ai participé ou animé : Dessins à piquer via un piqueur sur les traits afin de former une

citrouille en lien avec la saison actuelle Méthode de travaux axés sur PECS : emplois du temps avec des

images, objets... Atelier cuisine (crêpes) 30min de sortie à la médiathèque de Sélestat Jeux ludique : ballons, quilles, dîner

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D'une section d’Education

- Groupe 1 et groupe 2

D'une section d'enseignement

- Classe Délocalisée et classe interne

* ETP = équivalent temps plein

Le nombre d'enfant change toute l'année, je m'explique : l'intégration des enfants qui n'arrive pas à suivre un cursus scolaire "normal". Peut être amené à être orienté en institut à n'importe quel moment de l'année.

Je ne pense pas que ce soit avantageux pour les enfants. Les changements réguliers perturbent les conditions d'apprentissages. A savoir, la concentration, l'adaptation, les habitudes.

La composition de ces groupes est rediscutée en équipe à chaque fin d'année scolaire, en fonction de l'évolution des enfants et des nouvelles admissions.

Les emplois du temps sont établis en fonction des besoins d’apprentissage de chaque élève. Ils essaient de regrouper au sein d’un

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même groupe, des élèves présentant des niveaux de connaissance et de compétences à peu près similaires, les besoins de socialisation de chaque enfant sont également pris en compte. Pour certains enfants l’accueil en groupe réduit est une donnée importante favorisant leurs apprentissages.

Il existe quand même une certaine hétérogénéité pour les compétences travaillées entre chaque jeune du même groupe.

Lorsque j'ai démarré le stage, nous avons convenu avec l'éducateur sportif référent de mon stage, que je passerai tout d'abord un certain temps dans les groupes, afin de me familiariser avec l'Institution. Cela n'a pas été sans que je me pose la question de quelle place j'allais y tenir. Comment être dans les groupes en y tenant ma place de stagiaire éducatrice sportive?

Ces situations sont riches d'enseignement. J'ai pu être présente dans les groupes, et ainsi parler de façon libre avec les éducatrices, aussi bien qu'avec les enfants. (A travers le travail qu'ils étaient en train de faire citer dans le projet éducatif). Il m'était possible de nouer une relation de parole, de geste et de symbolique. Je me suis également heurté à une "non réaction" de ma présence, de mes dires. Submergée par mes émotions j'ai été dans beaucoup d'interrogation sur les situations et la compréhension de l'autisme.

J'ai donc ainsi appris à rencontrer les enfants en m'appuyant sur ce qu'ils me présentaient d'eux.

V. Règlement de fonctionnement

Le Règlement Intérieur fixe les règles de discipline intérieure à L'institut Médico Educatif Arc en Ciel.

Il vient en complément des dispositions statuaires issues respectivement : de la Loi n° 88.634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des

fonctionnaires ; de la Loi n° 91.748 du 31 juillet 1991 portant réforme hospitalière ; de la Loi n° 86.33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statuaires relatives à la

fonction hospitalière.

La direction de l'établissement et l'ensemble de la hiérarchie sont chargés de veiller à l'application du règlement intérieur.

Il comporte également des mesures d'application de la réglementation en matière d'hygiène et de sécurité.

Le Règlement Intérieur s'impose à chaque agent employé par l'établissement quels que soient sa situation statuaire, son rang hiérarchique et son affectation dans les services. Le Règlement

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Intérieur s'impose à chacun au lieu même de l'établissement, mais également en quelque endroit qu'il se trouve au nom de l'établissement.

Le personnel de l'établissement est fonctionnaire de l'Etat, il est régi par le titre 4 du Code de la santé.

Il est approuvé par le Conseil d'Administration de l'Institut Médico Educatif Arc en Ciel après avis du CHSCT et du CTE, est remis à chaque agent employé par l'établissement ; il sera communiqué à chaque nouvel agent, lors de son engagement, ainsi qu'aux stagiaires.

Je soulève que le règlement intérieur date de 2010 et que c'est après une demande de ma part au service administratif qu'on me l'a remis. Je cite donc les points important pour mon évolution dans l'IMP

3.1. Le personnel n'a accès aux locaux de l'établissement que pour l'exécution de son travail, il n'a aucun droit en dehors des heures de travail d'entrer ou de se maintenir sur les lieux du travail pour une autre cause.

Je ne sais pas si les heures passées dans l'internat pour préparer le spectacle de noël sont autorisées. Je restais le soir une heure pour rencontrer et collaborer avec une éducatrice sur une représentation avec cinq filles du groupe trois.

4.1. Les locaux de l'établissement sont réservés exclusivement aux activités professionnelles du personnel. Il est par conséquent interdit :

- d'y accomplir des travaux personnels ;

- de passer ou recevoir des communications téléphoniques à titre personnel. Des dérogations limitées aux cas d'urgence pourront être accordées, sur demande de l'agent, à la direction ;

- d'introduire sur le lieu de travail des objets ou marchandises destinés à y être vendus, à l'exception des dérogations accordées ;

- d'organiser sur le lieu de travail des paris et des jeux ;

- de faire circuler sans autorisation de la direction des collectes sans objet avec le service.

Afin d'éviter toute manipulation, endoctrinement des jeunes.

4.3. Le personnel veillera à faire un usage des locaux professionnels qu'il occupe "en bon père de famille". Il veillera notamment à ne pas dégrader les revêtements muraux et les revêtements aux sols et à ne pas utiliser le chauffage et l'électricité en dépit du bon sens.

Il sera particulièrement vigilant aux dégradations ou à l'usure des objets et des matériaux. Le cas échéant, il signalera immédiatement à la Responsable des Services Administratif Logistique et Généraux tout problème qu'il serait amené à constater. Exemple : tâche sur moquette, humidité sur tapisserie, rayure sur meuble,…

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Tout membre du personnel est tenu de conserver en bon état tout le matériel qui lui est confié en vue de l'exécution de son travail. Il devra se conformer, pour l'utilisation de ces matériels aux notices élaborées à cette fin.

Les membres du personnel sont tenus d'informer la personne responsable désignée à cet effet des défaillances ou anomalies constatées au cours de l'utilisation du matériel.

En quittant leur lieu de travail le soir, les personnels veilleront à éteindre les machines qu'ils utilisent, à ranger leur bureau et à fermer les fenêtres.

5.3. Le matériel de l'établissement est utilisé par le personnel à des fins exclusivement professionnelles. En conséquence, il est notamment interdit :

- d'envoyer des correspondances personnelles et de passer des communications téléphoniques personnelles aux frais de l'établissement ;

- d'effectuer des photocopies personnelles sur les photocopieurs de l'établissement ;

- d'emporter des objets ou matériels appartenant à l'établissement ;

- d'utiliser les moyens informatiques et bureautiques et les réseaux de messageries électroniques mis à disposition par l'employeur à des fins personnelles.

Le non respect de ces dispositions pourra conduire l'employeur à engager des poursuites pénales proportionnées à la gravité des fautes commises, notamment en vue de la protection des systèmes d'information. Ces poursuites pénales s'entendent dans préjudice de la mise en œuvre de la procédure disciplinaire.

Le cas échéant, l'établissement pourra mettre en place une charte d'utilisation des réseaux et moyens informatiques professionnels comportant les dispositions relatives aux règles de bonne utilisation de ces outils et aux règles de bonne conduite que les utilisateurs s'engagent à respecter.

Je noterais aussi que les éducateurs(trices) ont interdiction d'accepter des cadeaux des familles.

Il est aussi stipulé qu'il est souhaitable de ne pas déranger les éducateurs pendant le travail en classe (coups de téléphone, visites).

VI. Projet thérapeutique

Autour de ce projet se réunissent différents acteurs : des psychologues, la psychomotricienne, le médecin psychiatre, l’infirmière, l'orthophoniste et l’assistante sociale.

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L’axe prédominant du projet consiste à prendre en compte les acquisitions et en particulier le développement d’une autonomie* maximale, l’apprentissage notamment de la lecture et des notions élémentaires de calcul comme moyen de communication et d’autonomie.* Étymologiquement, autonomie vient du grec "autos" qui signifie "lui-même", "en soi" et de "nomos", "la loi". "Autonomia", terme qui n'apparaît qu'au 18ème siècle étant l'état de celui qui se gouverne par lui-même. Tout être humain est un être autopoiétique ; la "poïêsis" étant la fabrication, l'activité, ceci signifie qu'il s'auto fabrique". Mais si être autonome revient à définir soi-même ses propres lois, à "s'auto organiser", à "s"auto produire", à "s'autoréguler", l'autonomie ne peut être que relative.

C’est au sein de ce pôle qu'est réalisé le suivi médical régulier, les suivis psychologiques et les rééducations orthophoniques des enfants de l’IMP et les prises en charge en psychomotricité, individuelles ou en groupe.

Le projet insiste sur la dynamique évolutive de chaque individu, riche de potentialités et sur l'importance des interactions entre l'enfant et son environnement familial et social.

Il est indispensable de consacrer du temps et des moyens à l’évaluation des capacités et limites cognitives de chaque enfant. L’observation des capacités se porte :

psychométriques (tests verbaux et de performance, échelles de capacités sociales...)

de personnalité

des fonctions cognitives : déficiences de logique, mémorisation, perception, communication, intérêt, attention.

La psychomotricienne : Une éducation psychomotrice permet de développer la maîtrise corporelle et l’habileté gestuelle.

Pour cela des jeux éducatifs, des activités rythmiques et fabricatrices sont mis en place qui a pour objectif :

l’éducation du sens de l’espace et du temps : notions de positions, de contiguïté, reconnaissance des formes, notion de gauche et de droite, reproduction et reconnaissance des rythmes ;

la coordination des mouvements, le développement de l’adresse et de la précision du geste (par exemple, limitation de l’espace graphique à celui d’une feuille).

On apportera une attention particulière à l’éveil et à la consolidation du langage oral. La vie des enfants fournit les occasions de faire naître le besoin de la parole et de susciter les échanges. On évitera d’exiger prématurément un langage trop élaboré, l’important étant d’abord que les enfants parlent.

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Sans méconnaître l’importance du rôle qui revient à l’adulte, on fera appel à l’initiative des élèves, on permettra à leur spontanéité de s’exprimer. L’enseignant suscitera, animera, guidera.

Naturellement. il faudra tenir compte des cas dans lesquels le refus de s’exprimer ne peut pas être surmonté par une action pédagogique mais relève spécifiquement de la thérapie.

L’initiation aux notions élémentaires de quantité pourra également être tentée : un peu, beaucoup, plus que, plus grand que, plus petit que, moins que, égal...

Marie Raphaëlle la psychomotricienne travaille avec Mathieu et moi sur quatre demie journée dans la semaine. Elle nous accompagne à la piscine, dans la salle de sport, dans la salle d'éveil.

On retiendra, de plus, que la déficience, ne peut plus être considérée comme un état définitif, fixé, sur lequel un simple apprentissage limité et adapté suffirait. L'assistante sociale :

Elle travaille dans l'accompagnement social des familles durant le séjour du jeune dans l'établissement, dans les services médico-éducative et les services extérieurs. Elle insiste sur la participation des parents lors des projets personnalisés.

VII. Projet éducatif

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Le rôle des personnels éducatifs représente une contribution essentielle à la cohérence du projet institutionnelle.

Des pédagogies spécifiques sont employées selon les besoins :- pédagogies concrètes, sensorielles ;- pédagogies de compensation des carences d’environnement ; - pédagogies intriquées avec la rééducation des troubles instrumentaux ; - pédagogie assistée par ordinateur.

En faisant large place aux activités intégrées : sport, loisirs, culture, retours en famille, aux sorties à l’extérieur et aux invitations à l’intérieur de l’établissement ;

par l’éducation à la vie sociale pratiquée dans l’établissement même. Apprendre à donner, à partager, à recevoir.

Communiquer. Commenter les journaux, les événements locaux, la vie civique, les fêtes ;

par l’intégration des apprentissages dans la vie quotidienne ; par des intégrations scolaires progressives et accompagnées,

médiatisées par les membres de l’équipe.

Le personnel éducatif :

Ce pôle est constitué des aides médico psychologique, des institutrices, d'éducateurs(trices) spécialisés, de moniteurs(trices) éducateurs(trices) et de l'éducateur sportif.

Tous ont pour mission de veiller à la sécurité et au bien-être des enfants qui leurs sont confiés en se référant au règlement intérieur.

Ils mettent en pratique le projet d'établissement et le traduisent en projet de groupe et individuel. Ils développent ainsi les fonctions d'/de :

Motricité fine : Habillage, laçage, piquage, pliage, exercice graphiques

Expression orale : Echanger, s’écouter les uns les autres, ne pas couper la parole, partager, s’exprimer, commenter :

Chaque enfant est invité à évoquer un évènement vécu (week-end, soirée, fêtes…) ce qui permet également de faire des liens entre la maison et l’IME.

Proposer aux enfants d’évoquer à partir de photos (sorties, anniversaires, fêtes…) des souvenirs de ces moments puis passer ensuite ensemble à la réalisation d’un album photos.

Perception : jeux auditifs, gustatifs, touchers, notion de dur/mou, chaud/froid avant/ après =>développement de la sensibilité de l'enfant

Création : peinture, bricolage, coloriage, expressions, langage corporel, mimes, danse, jeux rythmiques

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Choix : Exercices de comparaison, de tri de jetons, de logique, d'opposition

Mémorisation Découverte l'espace spatio-temporel Imagination Travail occulo-manuel Conceptualisation et symbolisation De donner, de partager et de recevoir Découverte des pays et des différentes cultures => Supports: les cartes, la cuisine, le goût (repas à thème)

Les institutrices :

En vue de la loi du 11 février 2005 sur "la scolarisation des enfants déficients dans des classes adaptés de l'éducation Nationale".

Pour la section d'éducation et d'enseignement; Deux postes d’enseignement spécialisé ont été créer par l ‘Education Nationale. (S.E.E.S.) Section d’Education et d’Enseignement Spécialisé.

Elles assurent en fonction du potentiel cognitif; le développement des compétences scolaires fondamentales déclinées dans le socle commun de connaissances et de compétences. Décret du 11 juillet 2006

Mais en réalité, c'est un accompagnement qui permet de favoriser le développement de la personnalité, de la communication et la socialisation chez l’enfant

L’unité d’enseignement se compose de deux classes présentant des fonctionnements différents

Présentation de la classe dite « internes »

La classe est localisée sur le site de l’IME. Les jeunes se déplacent de leur groupe référent à l’unité d’enseignement. Pour cette classe, l’enseignante était seule avec les élèves. Depuis la rentrée scolaire 2012/2013, l’enseignante de la classe « SEES » travaille désormais en binôme avec une éducatrice (l’objectif est de pouvoir augmenter le ratio d’encadrement et de promouvoir l’inter - disciplinarité).

Présentation de la classe dite « délocalisée »

La classe « délocalisée » est accueillie à l'école Jean Monnet et dans les locaux de l’école du centre, à Sélestat. Elle accueille uniquement des élèves de SEES. Leur transport est assuré par un bus de l’IME. Cette classe bénéficie d’un double encadrement (une enseignante et une éducatrice).

L’organisation de l’accompagnement scolaire s’articule autour du projet personnalisé du jeune. Des temps de réunion entre les différents professionnels engagés dans le projet du jeune sont primordiaux afin d’harmoniser les différentes contributions.

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J'ai passé plusieurs demi-journées avec le groupe d'enseignement classe délocalisé.

L'école Jean Monnet : Ils sont mélangés avec la classe de CE2 lors des cours d'allemands, de religion et de sport ; j'ai pu créer en collaboration avec l'institutrice les séances pour l'athlétisme, le basket, les jeux et motricités.

L'école du centre : C'est une salle dédiée à L'IMP, La classe bénéficie d’un coin bricolage, de lecture, d'apprentissage. Nous avons accueilli la classe de l'école Jean Monnet ainsi que la classe de la directrice de l'école du Centre. J'ai été commise aux activités physiques et à sensibiliser les jeunes aux handicaps. Annexe : Ecole du centre

C'est ce genre de rencontre qui amène l'enfant de l'IMP à gagner en confiance et. J'ai vue une certaine fierté de la part des enfants à décrire le fonctionnement, la restauration, les habitudes en internat et semi internat. des réactions quand L des loisirs du mercredi après midi ou des sorties et des camps.

Pour finir, j'ai posée plusieurs questions sur le fonctionnement, les moyens pédagogiques utilisés, le développement et la place prise au sein de L'imp. Marie Verte l'institutrice explique :

- Il me semble important que les apprentissages se forment autour de projets ou de thèmes susceptibles de favoriser l’intérêt des jeunes afin de développer leur curiosité.

- Les moyens pédagogiques utilisés sont des supports visuels, auditifs, sensoriels ou écrits. Sinon ce sont des "inventions partagées" avec l'équipe éducative. Les apprentissages se font autour de rituels structurants tant ils ont besoin d’être sécurisés dans leur progression.

L'Internat :

D'autre moments permettent de mettre en place une évolution du développement personnel : il s'agit de temps de rencontre, d'échanges, de parole. C'est d'ailleurs par le biais de l'internat que tous ces petits réseaux de communication vont pouvoir se mettre en place. Je note que les enfants révèlent une petite différence de comportement, d'attention, d'écoute entre les enfants en internat et semi internant.

L'IME(P) favorise donc ces échanges en offrant aux enfants : un lieu de rencontre, un lieu de loisirs, d'apprentissage des gestes de la vie quotidienne, de détente, d'accueil.

L'atelier Relais

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Des emplois du temps sont aménagé pour les enfants ayant le plus de difficulté à se contenir, à se concentrer ou qui demande une prise en charge plus individualisé. Ainsi le groupe relais fonctionne sur l'optique d'alterner les différentes éducatrices qui accompagnent l'enfant.

Cela me parait prendre une place de "Tiers Institutionnel", qui vient signifier la séparation dans la relation duelle éducatrice/enfants. Une rupture nécessaire à la bonne santé et au bon développement de l'un comme de l'autre.

VIII. Projet pédagogique ou ateliers et médiations proposées

L'atelier "confection" :

Je lui ai donnée cet intitulé parce que les enfants et éducateurs(trices) produisent toute sortes de choses. J'en ai pris connaissance lors des réunions, ce sont des moments où les enfants sont ammenés à confectionner des gâteaux, des jus de fruits pour les parents ou représentants légaux. Puis ensuite dans le groupe d'enseignement délocalisé des bricolages sont confectionnés comme par exemple des décorations de noël. En interrogeant l'éducatrice R elle m'explique que ces derniers seront vendu aux marché de noël de Sélestat. Ils tiennent un stand depuis plus de 10 ans. Ce sont les éducateurs(trices) qui établissent un roulement de présence au stand. L'argent récolté servira à acheter toutes sortes de fournitures de cuisines pour les anniversaires des enfants mais également et surtout pour les camps, les sorties et les classes vertes.

L’atelier « BAZAR »

C'est un atelier animé, qui reçoit en individuel ou par petits groupes des enfants et des jeunes de l’IME. C'est une EJE qui s'est formé à l’art thérapie avec passion qui en est l'animatrice. Elle m'explique qu'elle s'est rendue à Paris et que malheureusement peu d'institut accepte cette médiation aux travaux pédagogiques. Elle est inscrite dans le projet personnalisé de l'enfant.

J'ai pu intégrer cet atelier avec G :"C’est un espace d’expression où il est permis à l’enfant, non

seulement d’exprimer sa créativité, d’exprimer sa sensibilité ses émotions, ses angoisses, ses espoirs, ou même ses préoccupations du moment et par là même de tenter de les formaliser par une « trace » afin de ne pas se laisser submerger par elles"12. Durant la séance G a tenté de coller des petites pastilles sur une feuille A4 blanche, puis sur une ligne tracer une droite et en arrondi. Nous sommes ensuite passées à la peinture puis enfilé de part et d'autre dans un bout de carton une ficelle. Le choix de l'activité est lié à l'objet autistique de G.

12 Projet de l'IMP en cours d'écriture

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C’est aussi un espace où il est permis à l’enfant, s’il le souhaite, d’approfondir dans la durée une technique ou une expression à caractère purement artistique.

IX .Réunions institutionnelles

Réunion d'entrée

Premiers entretiens entre parents enfants le vendredi 19 octobre :

Elle a lieu au milieu du premier trimestre. Après avoir observer l'enfant pendant quelques semaines, quelques mois ou années pour d'autres les réunions .

La première partie de la rencontre s'est effectuée avec les familles et le chef d'établissements dans la salle de réunion. Les entretiens collectifs ont pour objectif avant tout de créer un climat de confiance entre elles et l'IME. En l'informant, en l'écoutant, la questionnant. Je n'ai pas pu participer à cette réunion car j'étais en immersion dans la section d'éducation du groupe 1.

Pour la seconde partie de la réunion, les familles ont été invités dans les salles où évoluent les enfants. Ils rencontrent individuellement les professionnels qui accompagnent l'enfant. Les éducatrices mettent en avant leurs observations, leurs difficultés et les différentes évaluations, travaux effectués. (Un album retraçant l'enfant bébé qui grandi, les anniversaires et les sorties pédagogique à l'IMP)

En fin de réunion est rappelé l'importance des cahiers de liaison. Le lundi est le jour ou les enfants s'expriment, racontent ou réagissent aux moments des lectures du cahier. Les parents peuvent échanger avec les éducatrices la description du week-end. Les activités des deux derniers jours aide au repère temporel qui est travaillé dans le groupe.

Certain comportement d'enfant peut changer d'un jour ou d'une semaine à l'autre. Les changements et les habitudes de vie (déménagement, séparation, mauvaise nouvelle) s'ils sont signalés peuvent aider les éducatrices à anticiper certaines réactions ou non réactions des enfants.

Réunion annuelle

Une fois par an ou plus si nécessaire, l'équipe se réunit et expose aux familles les évolutions, les difficultés voire les régressions de l'enfant. La confrontation des discours, la répétition des échecs ou des réussites va permettre d'orienter, de réorienter et d'affiner le projet individualisé. Je pense que ces réunions sont essentielles pour apporter un éclairage nouveau sur l'accompagnement de l'enfant.

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La confiance et l'engagement que l'IMP développe vis à vis des familles visent à les écouter, leur laisser une place. En leur donnant un poids et un pouvoir au sein de l'institution. Les familles sont informées, soutenues et respectées.

Réunion hebdomadaire

Il m'a semblé important que les différents professionnels puissent se retrouver en équipe pour réfléchir à leur pratique d'une part, ainsi qu'à la pratique institutionnelle d'autre part. C'est dans ce sens que je pourrais trouver ma place de stagiaire. Vous trouverez dans le point XII les différentes réunions de l'IMP.

J'ai vite compris que faire passer l'idée que toute l'organisation de l'IMP est une question institutionnelle n'est pas évidente. Je participe à toutes ces réunions de façon réflexive. Comment, à partir d'une situation avec un jeune, interroger sa pratique et avancer dans celle-ci? Tel est l'enjeu de ces réunions.

Comme dans toute institut, les groupes de travail éducatif et thérapeutique de l'IMP se réunissent pour parler des problèmes, des projets et des différentes sections.

J'ai participé à cinq réunions elles ont eu lieu dans la salle du groupe

2 et la salle d'enseignement. Les professionnels présent sont l'éducateur sportif, la psychomotricienne, l'art thérapeute, les éducatrices des groupes et l'institutrice. C'est le chef de service M.Vanier qui prépare des points à aborder en fonction des événements passés et à venir.

Mes difficultés sont actuellement de prendre la parole en groupe, lors des réunions ou dans la cour. Je pense que le manque de confiance en moi, la peur de mal faire, de me tromper et de rougir me bloque encore à transmettre des idées et des informations.

Des réunions d'informations sont régulièrement organisées (Budgets, présentation de projet, de fonctionnement, formation pédagogique, règlement intérieur, coordination aux lois en vigueur).

X . Accueil des stagiaires

L'IME "Arc en ciel" accueille beaucoup de stagiaires et de tous horizons professionnels : Etudiants éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, aide médico-psychologique, psychologue, éducateur de jeunes enfants. Les différents travailleurs sociaux se mobilisent pour soutenir et aiguiller les stagiaires au mieux de leur formation professionnelle. Les personnes avec les quelles j’ai pu soutenir les différents projets sont mon tuteur : Mathieu Chabrier, ma conseillère pédagogique Gina Zamolo et la psychomotricienne Marie Raphaëlle. Ils

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sont disponibles et relisent les écrits et projets que je propose, puis nous faisons un point sur les différentes difficultés ou réussites des cycles.J'attendais plus de retour mais les échanges sont plutôt orale, durant les moments dans les groupes ou lors d'activités physique adapté. Je pense avoir encore beaucoup à faire sur la coordination avec les éducatrices de groupe. Effectivement les discussions autour des cycles mis en place sont rares. Seul l’éducatrice du groupe deux, EM et la psychiatre Clémentine m’ont demandés différentes photocopies des papiers fait dans l’atelier photographie.

Une écoute et un appui des différents collègues, des références sûres et un vrai professionnalisme m'ont personnellement aidés à me rendre un peu plus actrice de mon stage.

Mathieu et Gina, tuteur et conseillère pédagogique et moi se réunissons une fois par mois. Avec ou sans professionnel de l'IMP. Ces moments permettent de mettre en avant mes difficultés, de revoir des hypothèses de besoin, des caractéristiques de certains enfants.

XI . Le travail institutionnel

C'est sur la question du travail et de la réflexion en équipe que j'ai retenu mon attention. Les temps institutionnels sont à mon sens des moments privilégiés pour impulser et interroger une pratique individuelle au sein d'une pratique institutionnelle.

Mon engagement dans un travail en équipe s’effectue

essentiellement avec Mathieu Chabrier éducateur sportif et Marie Raphaëlle psychomotricienne. J’ai plusieurs fois fait appel à Gina conseillère pédagogique quant à des questionnements tout comme des difficultés survenus pendant les différentes séances.

Je n’ai pas su mettre en place les cinq cycles demandés car je pense ne pas avoir engagé pleinement ma responsabilité sur mon lieu de stage. Ex : pas présenté mes cycles a toutes l’équipe durant les réunions.

Mais quelle place l'éducateur sportif peut-il avoir au sein de l’Ime Arc en Ciel ?

Ma présence aux différents temps institutionnels m’a permis d'envisager différents aspects de cette pratique institutionnelle et de mieux en saisir les enjeux.

L'exemple le plus flagrant que je peux citer est fin novembre ; Dans le groupe deux un jeune susceptible d'entrer à l'IMP, est immergé une journée dans les activités du groupe. Pour des raisons dont je ne me souviens plus, il s'est mis à devenir agressif envers une éducatrice, à la secouer devant tout le monde. Le lendemain, C'est M qui reproduit les mêmes actes sur l'éducatrice, lui occasionnant un bleu sur la joue. Le soir même, le chef de service M.Vanier organise une réunion sur cette

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problématique. Il dit "Si il n'y a pas de réaction de la part de l'éducatrice puis de l'ensemble de l'équipe pluridisciplinaire nous retrouverons ces cas répétés jusqu'à quand ? Jusqu'où pourront allez ces jeunes ?" Il proposa à EM d'aller porter plainte, pour que cela entraîne une réaction pour l'ensemble des groupes de l'IMP. Mais elle hésite, elle n'est pas sûre du geste, volontaire ou non intentionnel ? Quoi qu'il en soit une partie de l'équipe soutenait cette idée alors que EM et d'autre collègue avançaient que ce n'était pas la bonne solution, du à sa problématique, son histoire. Il à déjà pu rencontrer les services de gendarmerie et ils pensaient que cela ne seraient pas bénéfique pour lui mais au contraire dévastateur. La réunion s'est terminée par une invitation à porter plainte sans obligation. Elle ne le fera pas, les incidents sont devenus pourtant plus rares par la suite.

C'est là demande de mise en oeuvre d'une attitude commune vis-à-vis de des enfants de l'IMP de la part du chef de service. Je peux en retirer que les différents conflits ou situations difficiles font directement sujet de réflexion lors de ses réunions. Elles apportent un plus pour l’équipe pluridisciplinaire comme pour les jeunes en demande de sécurité et de cadre clairement définis par l’ensemble du personnels.

Il ne faut pas oublier les moments non institutionnels ; comme "la pause café" ou "l'espace fumeur" qui sont toujours propice à l'émergence de paroles.

A nous ensuite d'être capables de les amener à poser cette parole dans le groupe et donc dans les temps institutionnels.

C'est une preuve que le travail institutionnel peut venir orienter, ou consolider une dynamique en équipe.

Les différentes interactions prennent alors toute leur importance.

Le nombre d’enfants dont j’ai la responsabilité est élevé, il m’est donc encore difficile de cerner dès le début de la programmation de cycle les points importants à adapter lors des séances d’activité physique adaptée. Les observations que je fais sont des moyens de partager avec le reste de l’équipe. Comprendre certains comportements afin de me ré adapter aux besoins des pratiquants.

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II : place actuelle des APS dans le dispositif institutionnel

L’éducation physique et sportive est une discipline indispensable qui contribue au développement global de l’enfant et de l’adolescent. Elle déborde le cadre des apprentissages nécessaires, ou des contenus d’animation qu’elle est amenée à proposer. Elle utilise des activités physiques, sportives et d’expression qui, en tant qu’objets culturels, se distingue des autres pratiques corporelles de l’institution.

À ce titre, comme activité autonome, elle est confiée à du personnel qualifié qui est chargé de son enseignement.

L’éducation physique et sportive répond aux besoins et aux intérêts généraux de l’enfant et de l’adolescent :

besoin d’être stimulé dans toutes ses capacités, besoin d’une image favorable de lui-même et de s’identifier à des

images gratifiantes qui donnent confiance dans ses capacités d’agir, besoin de s’adapter à son environnement physique, besoin d’établir des liens sociaux, des relations interpersonnelles. Cet inventaire de besoins permet de spécifier les finalités de

l’éducation physique et sportive :

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développement maximal des possibilités d’actions et de réactions face à l’environnement physique et humain,

transmission d’objets culturels (les activités physiques, sportives et d’expression en tant que pratiques mentales et sociales),

facilitation éducative (lutte contre le surmenage, concrétisation de notions abstraites...).

J'ai pu assister à des moments, réunions de services, discussions qui m'ont permis de réfléchir au positionnement que je suis amené à prendre vis-à-vis de l'équipe.

Mathieu est amené à entrer dans les réflexions tout comme les éducatrices, A.M.P et institutrices sur les différents troubles psychiques et stade du développement de l'enfant. Les réflexion de sont aussi sur des points plus délicats comme l'intégration dans le règlement de nouvelle règles, les budgets pour les camps...Le fait que tous les accompagnateurs rapportent en groupe leur vécu professionnel est une condition pour que la vie institutionnelle puisse exister. Les situations individuelles sont ainsi reprises par l'ensemble de l'équipe. L'enfant n'étant alors pas confié à un éducateur mais a une institution. C'est ici que j'ai trouvé une partie des réponses quant à la posture que je devais prendre.

Présentation des cycles d'activités

Présentation des cycles d'activités

Présentation des personnes composant le groupe

Hypothèses de besoins :

- Découvrir le monde- Se projeter au devant de soi- Eprouver et sentir son corps- Comprendre son corps et se le représenter

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Présentation de chacune des personnes composant le groupe.

Hérald

Teste les limites, l'autorité de l'adulte. Besoin de repère sécurisant pour trouver sa place, un cadre rassurant. Se ferme vite dans son confort s’il n'arrive pas ou sent un peu de fatigue. Dans la cour, il fait tout pour se faire remarquer, parle fort, tire les ballons sur les éducateurs (trices) ou élèves. En classe, il aime également provoquer, franchir et dire les interdits. Se positionne souvent en contradiction avec les règles.

Prise en charge partagé en 2011 : E.P.S.A.N (Marmousets), CLIS (Ecole de la Canardière)Hérald es un enfant de 13 ans, plutôt grand et corpulent pour son âge, ce qui peut induire en erreur sur sa maturité. Effectivement, il s'exprime correctement, construit des phrases. Mais sa communication et sa manière de communiquer reste celle d'une enfant, parfois boudeur, opposant, provoquant. L'enfant roi, j'ai pu entendre de l'équipe éducative, ce terme pour le décrire à la maison. Dans le sens où il fait ce qu'il veut, il n'a pas de limite. Mathieu lui m'a expliqué que du coup, la plus part de son temps, il passe ses journées devant la télé ou à jouer aux jeux vidéo et s'enferme dans sa chambre"Quand sa mère lui téléphone le soir à l'internat il adopte un langage et une voix de bébé." projet individuelLes relations avec autrui sont souvent dans la provocation, la taquinerie. Sa taille ne le met pas au même niveau que ses camarades du même âge.Il maîtrise les petits travaux de motricité fine, mais la motricité globale est plus problématique à cause de son surpoids. Dans l'effort, il s'essouffle rapidement et est peu mobile. Il se représente mal par rapport aux autres, on dirait qu'il cherche une position qui lui correspond. Il demande à apprendre et à évoluer mais il est vite perturbé, se déconcentre rapidement.

Hypothèses de besoins

Construire des repères sécurisants. Comprendre sa gestion de l'effort et son endurance. Communiquer avec autrui . Respecter les règles et les autres. Imaginer, inventer des modes d'expression sollicitant son

imagination et son sens artistique. S'investir et s'épanouir dans un projet qui ai du sens. Avoir son accord et sa participation, un espace de parole, exprimer

ses ressentis, ses émotions. S'ouvrir au monde.

Laura

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Jeune fille adolescente. A envie de progresser, mais n'arrive pas toujours à surmonter ses peurs ou ses angoisses. Elle lâche vite prise (concentration, fatigue, se lasse de la situation ou de l'activité) et doit donc être sollicitée pour être motivée. Elle grandit vite et ne prend pas le temps de vivre chaque étape de sa vie, ne s'aperçoit pas qu'elle à besoin d'adaptation, sa motricité s'est vue régresser avec l'âge.

Jeune fille de 13 ans, elle fait partie de la classe délocalisée (CLIS) à l'école du centre de Sélestat. Prise en charge antérieure : Hôpital civil de ColmarLaura s'exprime correctement et mène avec facilité une conversation. Si elle ne comprend pas, elle peut demander de répéter ou de ré expliquer. Des éducateurs l'on déjà entendue parler seule, a-t-elle besoin de ça pour se sentir en sécurité ? S'enfermer dans son monde ? S'isole t-elle ?"A chaque retour de vacances, elle a tendance à « planer » et à faire comme si elle ne comprenait plus les consignes". Après discutions avec Mathieu, j'ai alors appris que la relation avec son père est le copinage, à la maison elle n'a pas sa position d'adolescente de son âge. Mais une relation d'adultes avec son père et les amies de celui-ci.Néanmoins à L'IMP c'est une fille polie et agréable. Elle peut communiquer aisément avec les autres filles de l'internat. Mais aime la tranquillité et peut vite se retrouver dans sa chambre à écouter de la musique seule ou avec des copines. Même si elle est à l'aise dans le groupe et qu'elle se préoccupe des autres, Laura reste encore très autocentrée et très préoccupée par ce qui arrive dans sa constellation familiale et spécialement les relations d'amour. Une haine s'est instaurée entre Laura et sa mère.

Elle sait travailler en groupe, connaît et respecte les règles, mais n'aime pas rendre service.Laura est autonome dans la vie quotidienne. Mais il faut encore la superviser (pas d'habits adaptés à la saison, qui sentent la transpiration). Elle est néanmoins coquette, aime se maquiller et mettre des bijoux qu'elle confectionne elle-même dans les groupes ou à l'internat.Elle s'oriente dans le temps et dans l'espace. Avec une très bonne motricité globale et fine, elle aime le sport, bouger et danser.Elle peut exprimer ses peurs, ses inquiétudes et en parle facilement. Si elle a mal, si elle ne se sent pas bien. Par contre, elle a tendance à négliger le suivi de sa santé (ne demande pas ses traitements).Elle a besoin du repère des adultes afin d'être rassurée et de se sentir en sécurité. Laura cache ses émotions et a encore un grand manque de confiance en elle.

Hypothèses de besoins : Construire des repères sécurisants S'ouvrir plus, partager ses ressentis et émotions avec ses

camarades Analyser ses transformations corporelles. Travailler la concentration, l'endurance et la constance dans l'effort.

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Etre complimentée et valorisée lors d'un travail effectué Prendre de la distance avec les soucis familiaux et exprimer sa

souffrance

Alexis

C’est un garçon introverti, réservé qui ne s'exprime que très rarement, n'ose t-il pas parler ? Il est fier de ce qu'il produit mais uniquement lorsqu'il est vu et qu'on parle de lui.C'est un "petit garçon" dans tous les sens du terme, agréable, attachant qui a besoin de relations affectives.

Agé de 12 ans, il présente une déficience intellectuelle légère et de bonnes capacités d'évolution. Il manifeste de l'intérêt dans son travail, s'investit et participe volontairement aux différentes activités. Il se montre également appliqué.La prise en charge antérieure s'est effectuée à l'IMP montagne verte.Le lien à sa mère est très fort, l' IME essaie de lui apporter d'autres stimulations et possibilités. "Il sait se faire comprendre malgré quelque problème d'élocution qui gène parfois la compréhension. Il dispose de beaucoup de vocabulaire. Il a beaucoup d'imagination et peut se montrer drôle et créatif. Il joue parfois d'une fausse timidité" Projet personnalisé d'accompagnement de l'IME Arc en Ciel.Garçon sympathique, volontaire, entre facilement dans une dynamique de groupe et respecte les règles de communauté. Il n'est pas un enfant qui recherche le conflit avec les autres, il reste un enfant qui s'angoisse facilement.Il demande quelque fois des câlins, il semble être à la recherche d'images masculine valorisantes protectrices." Projet personnel d'accompagnementMalgré son petit gabarit, il est plutôt sportif et endurant. Il adore les sports collectifs plus particulièrement le football qu'il pratique à chaque récréation. Il est capable de développer des stratégies d'équipe qu'il partage avec les autres. Serait-ce un leader caché sous sa timidité ?Autonome dans tous les gestes de la vie quotidienne. Il est même très organisé, méticuleux.Il a besoin d'être rassuré lorsqu'il a un "petit bobo", il peut rester longtemps à pleurer révélant ainsi une certaine détresse et fragilité affective ?A de bons repères spatio-temporels.

Hypothèses de besoins :

Espace d'expression individuelle et collective (verbaliser ses émotions, ressentis)

Communiquer, s'exprimer, partager avec autrui (imagination, inventivité, émotions, sentiments)

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Valoriser ses capacités et sa dextérité Espace d'expression, de production Travailler le contrôle de la prise de risque pour le faire sortir

davantage de sa réserve et de sa timidité

Guillaume

A l'aise dans la salle de sport. Il explore, curieusement recherche de nouvelle chose (sensation, expérience, équilibre) aime explorer. On dirait qu’il se cherche, se pose énormément de question sur la sexualité, l'amour. Le rapport aux autres est difficile, je l'ai vue obliger quelqu'un à rester auprès de lui. Signe d'une carence affective ? D'un besoin d'existence ?

"Grande capacité dans les travaux dits "préscolaires" progresse à son rythme dans les différentes activités du groupe. Il peut néanmoins détruire son travail ce qui demande précision et minutie et qu'il trouve insatisfaisant. " Projet personnel"Guillaume peut faire preuve d'opposition et peut même être provoquant " d'après le projet personnel d'accompagnement Imp. Montagne verte.Cela démontre un mal-être. Il cherche alors le conflit avec l'adulte, répond, refuse toute remarque.Il doit se sentir en confiance pour qu'un dialogue s'instaure, donc encouragé à s'ouvrir, à dialoguer afin de lui permettre de s'apaiser. Il doit apprendre à mettre des mots sur ce qui ne va pas mais toujours dans le respect d'autrui et des règles de vie.

Hypothèses de besoins :

S'ouvrir aux autres, partager, s'exprimer S'aimer pour l'acceptation de soi Gérer ses pulsions Se respecter et respecter l'autre

J'ai eu des retours de la référente d'Alexis, qui a approuvé ma description et les hypothèses de besoins.

J'ai également parlé avec les éducatrices du groupe d'éducation pour H et G et du groupe d'enseignement pour L et A.

Présentation de l'activité choisie et lien avec les besoins des personnes.

En référence à la classification de Roger Caillois nous nous situons davantage dans des activités de type : Mimicry.

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Logique d'activité photographie :

C'est une activité d'expression, de création et de production. Par le biais d'un objet (appareil photographique) se met en jeu l'élaboration d'un langage symbolique qui est offert à l'interprétation du public

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Je trouve cette activité judicieuse pour répondre aux besoins des pratiquants. En effet elle contribue à l'attente des sujets et de l'équipe.Pour les 4 enfants l'attente générale est de communiquer (émotions, messages) par le biais de photographie. Cela peut servir à se retrouver soi-même, se retrouver avec l'autre.Laura et Herald pourront se réapproprier leurs corps (se prendre en photo seul, puis avec quelqu'un, sentiments, expressions). Comparer, puis décrire leurs ressentis. Un puzzle (prendre les parties du corps) pourra être rassemblé, ne former qu'un ensemble. ?

Alexis et Guillaume sont plus dans la découverte, l'expérimentation, la curiosité. Ainsi ils pourront se familiariser avec leur environnement, découvrir l'appareil photographique numérique, en observant avant les photos, en questionnant, en donnant leur avis, en cherchant.

Les photos pourront rappeler des souvenirs des lieux, des hobbies, des personnes et pourront être partagés au sein de moments de paroles dans le cycle. Ils pourront se réapproprier leurs histoires, leurs vécu. Le comparer, en parler, changer l'image qu'ils ont d'eux même.

C'est un langage universel, compréhension sans communication verbale pour les personnes avec des problèmes relationnels.

Pourquoi le problème de se prendre en photo ?

La photographie permet par le biais d'un autre langage de s'exprimer, d'exister (devant ou derrière l'appareil). S'accepter tel que l'on est, en valorisant l'image de la personne.

La finalité du projet est de créer une exposition avec les restitutions des photos choisies par les enfants.Le but est de valoriser leurs travaux, leurs créativités en accrochant leurs créations dans une salle d'exposition puis à l'IME.J’aimerais beaucoup que les éducatrices et les camarades contribuent aux cycles en devinant chaque poster de chaque élève.

Les deux premières séances ont été difficiles pour moi. Nous avons revu avec Mathieu les méthodes qui pourraient convenir pour inscrire réellement le pratiquant dans le projet.

Intention pédagogique :

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Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Objectif de cycle : Etre capable de créer un autoportrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME.

Programmation du cycle :

Description Date Accompagnement

Objectifs

Présentation du cyclePremière séance

17/12/2012

Une représentation d'eux mêmeUne explication de leurs travauxInteragir dans le groupe de parole

Deuxième séance 14/01/2013

Mathieu Reconnaître le quadrillage de chacun, expliquer pourquoi et raconter à l'aide de son support une

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histoire réelle ou imaginaireTroisième séance 28/01/

2013Seul Etre capable d'utiliser un appareil

photo, d'exprimer le lien avec l'objet et de ressortir une ou plusieurs émotions

Quatrième séance 04/02/2013

Mathieu Etre capable d'immortaliser des lieux, des moments issus d'une découverte du monde extérieur choisis instinctivement dans le parc de l'IME

Cinquième séance 11/02/2013

Mathieu Etre capable d'immortaliser des lieux, des moments issus d'une découverte du monde extérieur choisis instinctivement dans le parc de l'IME

Sixièmes séance 18/02/2013

Mathieu Etre capable de se mettre en scène avec 6 émotions différentes dans un jeu de lumière

Septième séance 18/03/2013

Mathieu Etre capable de retrouver les sentiments qui correspondent aux différentes situations et objets proposés.

Huitième séance … Seul ou accompagnée

Etre capable de créer son auto portait en choisissant des photos et des images

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Séance 1Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en s'exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Intention pédagogique 1 Permettre aux pratiquants via le dessin ou l'écrit d'exprimer ses expériences, sa créativité, sa singularité, ses envies, son devenir.

Objectif de séance Etre capable de se représenter eux même (créer sur une feuille A4) et expliquer dans le groupe de parole son quadrillage

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu

Aménagement Régulation

Présentation du cycle, finalité

15 minutes

Trouver un sens à ce qu'ils font

Etre à l'écoute, échanger les idées.

Autour d'une table

Trouver leurs intérêts, leurs représentations

45 minutes

S'accepter, se dévoiler, s'ouvrir

Trouver 20 images qui leurs correspond.

Autour d'une table- Crayons- Feutres

- Crayons de papier- Règles

Donner des thèmes comme :

- couleurs- animaux- métiers- enfance

- jeux- famille- sports- danse

- musique

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1 ère séance : 17/12/2012

En amont j'ai d'abord demandé à ce groupe, s'ils connaissaient mon rôle dans l'établissement. Mais aucun d'entre eux n'a pu me répondre clairement. J'ai donc expliqué la place que j'occupais à l'institut, le travail que j'entreprends et avec quels intervenants je suis amené à collaborer. J'ai fini par prévenir que la semaine d’après, nous commencerons un cycle photographie. Il manquait Alexis.

La séance s'est déroulée un peu dans la précipitation. Nous avions parlé vendredi de la première séance qui se déroulera lundi avec mon tuteur et ma conseillère pédagogique. Or le problème de disponibilité des ordinateurs connecté à Internet et le manque d'appareil photo m'a laissé inquiète sur le bon fonctionnement.

Les premiers travaux sont de se représenter en 20 images. Une collègue S m'a suggéré de préparer sur papier le premier travail, pour qu'une fois devant l'ordinateur ils aient déjà un support pour les recherches à entreprendre. Je suis donc allez chercher des feuilles, des crayons de couleurs et un lieu.

Mathieu étant absent, j'ai du appeler les éducatrices pour qu'elles disent aux enfants de me rejoindre près de la salle de sport.

Après mes demandes j'ai récupéré le matériel et nous sommes allé nous installer dans une salle à manger qui était libre jusqu'au midi. La mauvaise organisation à t'elle perturbé les enfants ?

Quoi qu'il en soit nous avons commencé la séance à 9h30. Muni d'une feuille blanche ils devaient tracer 20 cases pour ensuite les remplir de textes, de dessins, de coloriage en fonction des capacités de chacun.

J'ai montré un aperçu du poster (travaux effectués à La Chambre), lors de la semaine pédagogique organisé par Françoise Le Jalle.

J'ai été satisfaite, tous les enfants se sont investis, même si certains G et H ont eu plus de mal à se concentrer. Ils m'ont tous rendu des travaux intéressants.

H a plus de mal à s'investir dans un travail je l'ai donc pris à part pour communiquer sur ces plaisirs, ces mécontentements, ces souvenirs, ses hobbies...

J'ai pu entendre des rires de G, lorsque H m'a dit qu'il aimait manger des hamburgers, frites. Je pense que H s'est alors encore une fois refermé sur lui même.

Amandine l'éducatrice du groupe 2 m'a signalé que H avait des complexes sur son poids, sa taille. Par rapport à son âge son gabarit est impressionnant. Il peu en jouer, mais il subit des insultes, un manque de confiance en soi, des regards dérangeant de la part des autres jeunes.

Mon intention pédagogique est de permettre aux pratiquants via le dessin ou l'écrit d'exprimer leurs expériences, leur créativité, leur singularité, leurs envies, leur devenir.

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C'est une séance, qui a pour objectif d'inscrire les enfants dans le projet photographie. Montrer que chaque individu a sa place dans le groupe, qu'elle est importante et développer chez eux la notion de curiosité, d'apprendre de l'autre et de soi.

La sollicitation dominante durant la séance est cognitive, ils doivent rechercher au plus profond d'eux mêmes les consignes demandées.

La situation proposée est cohérente avec l'objectif.En effet, l'objectif a été atteint, pour 3 enfants, H qui a pris du retard

finira lors de la prochaine séance.Les 20 représentations terminées. Nous avons ensuite formé un

groupe de parole. Cette première séance est révélatrice, chacun a pu d'écrire son

poster, ses dessins, ses écrits. J'ai donc pu apprendre beaucoup de choses.

Laura : Elle joue sur la DS à élever les chiens, des animaux qu'elle aime beaucoup. Elle a dessiné des étoiles, des coeurs. Elle aime la musique, Lorie, Sexion d'assault, Shakira, Muse, M Pokora, 2 Pac. Tout ne vient pas d'elle dans le groupe éducation, ils parlent beaucoup de ses chanteurs. Elle à du mal a se distinguer des autres et aimer pour elle.

Guillaume : Il aime les lions, jouer au football et au basket. Il s’amuse avec des figurines, playmobiles, lego…Il a dessiné les parties génitale de l’homme et la femme, est ce qu’il se pose des questions par rapport à ça ? A t’il entendu ce sujet de discussion à l’IME ?Il a écrit le prénom de ses 5 « copines » et de 6 pays différents. Il possède une PSP. Un panneau interdit de doubler ? Il n’a pas développé l’intérêt de ce panneau. Il déteste les haricots verts, adore la couleur rouge. Un soleil est dans une case qui lui fait penser à l’été, la chaleur.

Alexis : Il a commencé par un cœur orange, ……, un stade de football avec les buts le milieu du terrain et les équipes. Un personnage avec une arme, il m’a dit que c’était lui et que plus tard il voudrait être militaire. Il déteste les carottes et adore les glaces, il se dit gourmand. Il a dessiné 4 fleurs. Alexis a écrit Alexis.

Hérald : Il aime jouer à la Xbox, manger en particulier hamburger frite, regarde les Simpson.Les éducatrices pour le punir lui font faire des lignes d’écriture, il déteste ça par-dessus tout.Il a dessiné un joueur de football, un personnage dans un lit, c’est lui qu’il représente. Il adore voir les feus d’artifice.

Le groupe de parole est un endroit ou toutes les pensées peuvent être dites, mon attitude pédagogique est l’écoute, j’essaie de mettre en place une confiance, en posant des questions ou en disant les différents observations notés pendant la séance. Ainsi j’espère leurs faire maîtriser et gérer toutes leurs angoisses et leurs questionnement. Tout en respectant la parole de tout à chacun.

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J'ai remarqué que les enfants ne s'écoutent pas parler, ils rigolent au moindre mot de travers ils acceptent mal les erreurs. Cela peu inciter l'enfant qui parle à se refermer sur lui même. J'ai pourtant exprimé les consignes d'écoutes et d'échanges en début de tour de table.

Je pense malgré tout, que les pratiquants ont appris entre eux, des côtés inconnus, des secrets enfuis en eux.

Mais j'ai constaté que peu de questions ont inter agit. Après une certaine réflexion, je me suis rendu compte que c'était moi qui posait les questions, qui m'intéressait ne laissant peut être pas assez de place aux enfants. La séance ayant pris du retard, je pense que le bilan rythmé ait été un peu trop précipité.

Tous les enfants sauf Herald ont complété leur fiche par eux même, je ne sais pas si assister Herald lui permettra de prendre confiance en lui ou au contraire que cela le plongera dans un état passif dans la vie ? Je suis perplexe quant à ma façon de faire.

Lors de l’activité aquatique du vendredi midi, j’ai pu allez à la rencontre de Amandine la référente de Herald et m’informer sur ces ressources, ces capacités, son caractère.

Les pratiquants ont tous pu s'exprimer, valoriser ce qu’ils aiment et décrire ce qu'ils n'aiment pas. Ils ont pu voir ce que leurs travaux renvoient sur les autres. Le projet du jeune avance par la communication de son ressenti, l'ouverture aux autres et de l'écoute.

Les dires des pratiquants sont une séance un peu confuse de part le manque d'information de la date et du lieu. Grâce aux travaux ils ont pu mettre sur écris leurs passions, ce qu'ils aiment, leurs éprouvés. Durant la séance prochaine, ils devraient construire un poster A3 de ces dessins. Mais le manque d'ordinateur sur place me renvoie vers d'autres travaux.

Je pense qu'il serait judicieux de m'aider du temps entre la séance 1 et la séance 2 (3 semaines) pour essayer de faire deviner le quadrillage de chacun des enfants et d'expliquer ou inventer la raison de chaque image.

(Exemple H décrit ou devine que l'arme et le soldat représente un personnage du jeux "call of duty" ou que c'est son père...)

Cela permettra une interaction, un questionnement et une reconnaissance de soi et de l'autre.

Ont-il les capacités de créer une histoire avec les 20 images et de l'exprimer? Puis avec l'appareil photographique via des figurines?

L'intention pédagogique sera de : Permettre aux pratiquant de se considérer et considérer l'autre en développent la réflexion, l'esprit critique et la recherche sur le travail de l'autre.

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L'objectif est de reconnaître le quadrillage de chacun et d'expliquer les images de manière imaginaire ou réelle.

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Séance 2Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en s'exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Intention pédagogique 2Permettre aux pratiquant de se considérer et considérer l'autre en développant la réflexion, l'esprit critique et la recherche du travail de l'autre.

Objectif de séance Etre capable de reconnaître le quadrillage de chacun et d'expliquer pourquoi et d'inventer via les images une histoire imaginaire ou réel.

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu

Aménagement Régulation

Visualiser les 4 documents /15 minutes

Prendre connaissance

des travaux de chacun

Deviner dans vos tête qui est l'artiste des documents que je vous ai distribué : Eviter de parler pour le

moment

Autour d'une table

Communiquer15 minutes

Expliquer son jugement

Réussir à justifier son choix

Autour d'une table

Imaginer30 minutes

D'écrire les images en

histoire réel ou imaginaire

Raconter une histoire en s'aidant des images de la

feuille

Rfe Autour d'une table

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Bilan : 14/01/13

Absent : Un enfant A. Il est signalé dans son projet de l'IMP de la montagne verte qu'il était régulièrement absent. La mère voulant le garder près de lui.

J'ai eu ce matin, un peu de frustration lors de la séance. Il m'est difficile d'inscrire les jeunes dans un projet individuel pour lequel chacun y trouvent satisfactions et réponses à leurs besoins. Le groupe étant déjà construit depuis le début de l'année H et G demandent des séances de sport et non culturel.

Je me suis donc entretenue avec les éducatrices des différents groupes pour convenir d'un autre horaire, se sera le lundi de 11heure à midi.

J'ai mis en avant le projet et la finalité pour qu'ils puissent comprendre les différentes séances et se projeter dans le futur.

L'intention pédagogique est de permettre aux pratiquant de se considérer et considérer l'autre en développant la réflexion, l'esprit critique et la recherche du travail de l'autre. C'est le manque d'écoute et d'ouverture à l'autre qui a été pris en compte pour concevoir cette séance et fixer l'objectif.

Il n'y a eu qu'une petite découverte de l'appareil photographique numérique. L'expression, la création et la production n'ont pour cette séance n'avait pas de sens.

L'objectif de séance a été atteint. Ils ont tous reconnu les travaux des autres. Ils connaissent donc les hobbys et les mécontentements de chacun.

L'enchaînement des situations ont été perceptibles pour les pratiquants et l'objectif de séance atteint, je leur ai demandé de reconnaître les dessins de chacun, de m'expliquer leurs choix, la raison de leurs choix, puis de garder 5 images de leurs descriptions et d'en raconter une histoire réelle ou imaginaire.

Ce sont des enfants qui n'ont pas trop de repère et qui se perdent vite dans leur imagination, entre le vrai et le faux. Guillaume a écrits dans ses cases quelques capitales et pays, j’observe qu’il peut retenir énormément d’informations qu’il apprend pendant les heures d’apprentissage dans les groupes.

Je vais re demander une histoire qui appartient à leurs vécu, à leurs expériences.

Les critères de réussites étaient énoncés à chaque fois que la situation changeait. Les pratiquants les ont compris.

La situation dominante a été le psychoaffective.Je pense que l'attitude pédagogique que j'ai utilisée a été peu être

trop scolaire, ils ont vu le temps comme un temps d'école, de travaux à effectuer. Cela était peut être lié à l'heure de la séance qui correspond dans leurs emplois du temps aux sport, dans les différentes séance d’observation j’ai pu voir qu’ils jouaient beaucoup aux ballons, football, basket. J’en tire de ces expériences une importance pour la cohésion de

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groupe, la considération de l’autre. Ce sont des besoins communs aux quelle j’aimerais répondre dans les séances suivantes.

Les pratiquants ont eu comme pour la première séance une libre expression, un temps de parole pour chacun d'entre eux, j'ai insisté sur l'importance d'écoute de l'autre, d'écoute des idées et des réflexions de chacun.

Les deux premières séances ont été floues pour moi et j'ai du réécrire l'objectif, la logique d'activité et l'intention pédagogique de cycle. Mais les travaux ont servie au référent des jeunes. Durant une réunion hebdomadaire également la psychologue m'a demandé des photocopies des travaux de Guillaume car un nouveau suivi va être mis en place.

Je pense que le fait d'avoir donné les finalités aux enfants en début de séance ont permis, de leurs faire comprendre ce qu'ils seront amenés à travailler sur les séances suivantes. J'ai pu repérer que L est porté par le symbolique et a une imagination débordante, G s'imagine également une petite histoire alors que H est plus dans son histoire, il raconte sa vie.

Nouvelle intention pédagogique : Permettre aux pratiquants de se familiariser avec l'appareil photo numérique, de ressentir des émotions, des ressentis en les comparants aux autres.

Objectif de séance : Etre capable d'utiliser un appareil photo, d'exprimer le lien avec l'objet et de ressortir différentes émotions.

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Séance 3Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en s'exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Intention pédagogique 3

Permettre aux pratiquants de se familiariser avec l'appareil photo numérique, de ressentir des émotions, des ressentis en les comparants aux autres

Objectif de séance Etre capable d'utiliser un appareil photo, d'exprimer le lien avec l'objet et de ressortir une ou plusieurs émotions

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu

Aménagement Régulation

Sentiment du jour10 minutes

Rapprocher les sujets par des émotions, des ressentis partagés

Exprimer sous forme de mots les sentiments du jour

Autour d'une table

Interroger sur les différentes émotions, ressentis qu'ils connaissent :- joie - tristesse - fatigue - douleurs -

Découvrir l'appareil photo30 minutes

S'approprier un objet numérique

Exprimer le lien à l'objet Autour d'une table

Se prendre en photo Exprimer le ou les sentiments du jour

Réussir à retranscrire sur une photographie le ou les sentiments du jour

Salle avec mur blanc derrière

Essayer, réessayer

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Evaluer le sujetQuestionnements

Connaissez vous l'appareil photo numérique ?L : ouiH : ouiG : oui

A : oui, ma maman en a un

En avez vous déjà utilisé un ? A quel moment ?L : oui, à la maison j'en utilise un pour prendre des photos de moi

H : Est ce que sa compte l'appareil du téléphone portable ?Moi : oui, bien sûrH : Alors oui, je me suis amusé à prendre mon chat en photo G : Oui, vendredi après midi avant le bus dans le groupe 2 d'éducation

A : Oui, à noël

Qu'est ce que sa veux dire pour vous de prendre une photographie ?L : Rien

H : Rigoler

G : Je ne sais pas

A : Je trouve que c'est joli

Est-ce nécessaire de développer les photographies ? Si oui, Pourquoi ?L : Oui

H : Egal

G : Egal

A : Oui

Quels sont vos sentiments quand vous vous voyez en photo ?L : Bien

H : Rien

G : Rien

A : Bien

Bilan 28/01/2013

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Mes impressions à l’issu de cette séance sont mitigées, j'ai eu un énorme plaisir à voir les jeunes découvrir, s'épanouir, tester. Mais aussi un manque d'écoute, de parole. Ils avaient tous envie d'utiliser les appareils alors que moi je les interrogeais sur le lien à l'objet, sur leurs ressentis...

Les difficultés pédagogiques sont d'inscrire tous les jeunes dans le projet. Par leurs comportements, j'ai vite compris que les horaires correspondaient dans leurs habitudes à une pratique sportive et non culturelle. Le manque de projection m'a également averti sur comment je pourrai présenter l'atelier photographie de façon à ce qu'ils s'y inscrivent. J'ai alors citée un nouvel objectif de cycle en définissant le mot auto portait et la finalité avec l'exposition au sein de l' IME.

Les intentions étaient de pouvoir utiliser l'appareil photographique mais aussi d'en raconter leurs propres utilisations, leurs liens à l'objet... Puis de laisser transparaître sur leurs visages une ou plusieurs émotions.

Ne sachant pas comment exprimer leurs sentiments du jour j'ai proposé à ceux ou celle qui le souhaitait d'abord de se dessiner. Afin d'avoir déjà un outil lors des photographie.

J'ai ensuite pu les interroger :

L’attitude de Guillaume est dans la recherche des limites, il me test, me provoque, il déchire la séance. Je l'ai donc fait sortir un instant pour qu'il puisse se calmer. En fin de séance nous avons eu une discussion la comparaison entre mes séances et ses cartes de collection lui font prendre conscience que son attitude a été inadaptée.

J’ai pu rencontrer l’éducatrice Amandine pour m’informer sur son comportement dans le groupe ou d’éventuels événements perturbateur. Je rappelle que c’est un jeune souriant, serviable. Il a traversé effectivement quelques problèmes familiaux qui doit rester confidentiel.

J’ai pu également m’engager à petits effets dans l’évaluation du projet individuel de Guillaume par exemple avec des photocopies faite à sa référente et la psychiatre Clémentine, je ne peux malheureusement participer aux réunions de projet d’accompagnement individuel dû aux changements d’organisation de l’IME.

Alexis : Il a d'abord dessiné un personnage avec des cheveux, heureux, puis j'ai rappelé l'objectif d'un auto portait avec ses propres sentiments. Puis il a repris une feuille pour se dessiner puis m'expliquer que le personnage triste, c'est lui ce week-end car il a voulu sortir dehors, s'amuser mais la maman a refuser à cause du mauvais temps.

Herald : C'est la première séance ou je le sens impliqué, il s'exprime et s'implique dans les différentes situations. L'auto portait et son explication correspond à son humeur. N'étant pas à l'IME toute la semaine dernière, il revient heureux de ne pas avoir été là

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Laura : Triste, son explication est le dimanche à la messe, il y a eu un changement de curé. Elle n'a donc pas pu faire servant de messe

Les critères de réussites ont été énoncés et les pratiquants ont été en capacités de les comprendre et d'y répondre. La sollicitation dominante durant la séance est le psycho affective.

Après avoir mis à disposition les appareils photographiques, cité les critères de réussites et l'objectif de séance. J'ai eu une attitude plutôt d'observation, j'ai été surprise par certaines postures, certains visages. Sans m'en apercevoir je suis alors resté à les observer pendant 20, 30 minutes.

Les pratiquants ont donc pu tester, supprimer, zoomer sans que j'intervienne. H était vite très à l'aise avec l'appareil en main. J'ai pu observer également une facilité sur la prise de photographies.

Ils étaient donc en binôme en fonction de leurs humeurs, 2 tristes, 2 heureux. Puis ils ont changés de partenaires sans consignes de ma part. Nous avons été dans 2 salles différentes un fond jaune et un fond vert.

L'inscription dans le projet se fait petit à petit ils ont maintenant compris l'objectif de cette atelier photographie.

Intention pédagogique : Permettre aux pratiquants de s'ouvrir à l'environnement qui les entours en élaborant un langage symbolique afin de solliciter leurs désirs de découverte

Objectif de séance : Etre capable d'immortaliser des lieux, des moments issus d'une découverte du monde extérieur choisis instinctivement dans le parc de l'IME

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Séance 4Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en s'exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Intention pédagogique 4

Permettre aux pratiquants de s'ouvrir à l'environnement qui les entours en élaborant un langage symbolique afin de solliciter leurs désirs de découverte

Objectif de séance Etre capable d'immortaliser des lieux, des moments issus d'une découverte du monde extérieur choisis instinctivement dans le parc de l'IME

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu

Aménagement Régulation

Visualisation des photos20 minutes

Se voir en photographie, voir le travail effectué

Valoriser le travail de tout à chacun et se sentir exister

Autour d'une table

Photos en extérieur30 minutes

Immortaliser un lieu, un moment

Prendre une photo d'un camarade à la découverte ou à a rencontre de l'environnement

Faire un tour dans le parc et choisir un endroit varié et riche en potentialité

Prendre 10,15, 20 photographies

Bilan

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Bilan 04/02/2013

Absent : Guillaume

A l'issus de la séance j'ai éprouvé une petite frustration due à l'appareil photo numérique qui est tombé par terre et s'est cassé.

Je ressens de moins en moins de difficultés sur les déroulements des séances, l’heure de l’atelier photographie a été changé passant de 9h30-10h30 à 11h00-12h00 viennent sans trop d'insistance contrairement aux 2 premières séances. Nous avons d'abord commencé par regarder les photographies prisent lors de la séance précédente. Ils semblaient tous fiers de leur travail et désiraient en faire d'autre.

Hérald à pour habitude de montrer son ventre, de l'exhiber comme si il ressortait son propre malaise et regardait les réactions des gens. Sur une photographie ont voit justement qu'il monte son T-shirt. Il me la tout de suite fait supprimer. Quand j'ai demandé pourquoi il n'a pas su répondre...

Mon intention était de permettre aux pratiquants de s'ouvrir à l'environnement qui les entoure en élaborant un langage symbolique afin de solliciter leurs désirs de découverte, à l'intérieur des locaux leurs champs d'imagination est restreint, l'environnement extérieur plus riche offre la possibilité de s'imaginer, de saisir plus de mise en scène.

La logique d'activité a été respectée et l'objectif atteint pour Alexis et Laura, ils ont pu prendre une photo a l'extérieur de la structure, la séance 4 sera reconduite sur la 5.

Il n'y a pas eu de régulation, mon attitude pédagogique est de donner les informations et qu'ils puissent désirer apprendre de cet appareil, d'eux mêmes et des autres.

La sollicitation dominante reste le psycho affective, avec des photographies prise par leur bon vouloir, à un moment, à un endroit choisis par eux même dans le parc de l'IME. Ils ont eu une libre expression. Leur imagination peuvent ainsi se développer, évoluer.

Au moment du bilan il y a eu de la déception de ne pas pouvoir continuer la séance, Laura s'en ai voulu d'avoir fait tomber l'appareil photographique.

J’ai pu remplir un rapport d’incident et le présenter à Monsieur Vanier, l’appareil photographique m’était prété par le groupe deux.

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Séance 5Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en s'exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Intention pédagogique 5

Permettre aux pratiquants de s'ouvrir à l'environnement qui les entours en élaborant un langage symbolique afin de solliciter leurs désirs de découverte

Objectif de séance Etre capable d'immortaliser des lieux, des moments issus d'une découverte du monde extérieur choisis instinctivement dans le parc de l'IME

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu

Aménagement Régulation

Explication des consignes10 minutes

Se remémorer la séance dernière

Expliquer à Guillaume les photos prises la semaine dernière

Autour d'une table Soutient des autres camarades

Travaux manuels

20 minutes

Pouvoir se projeter dans la séance suivante

Préparer une planche réfléchissante, autour d'un carton mettre de l'aluminium des deux cotés.

Autour d'une table-Ciseau-Scotch-Carton-Aluminium

Aide des autres camarades

Photos en extérieur30 minutes

Immortaliser un lieu, un moment

Prendre une photo d'un camarade à la découverte ou à a rencontre de l'environnement

Faire un tour dans le parc et choisir un endroit varié etriche en potentialité

Prendre 10,15, 20 photographies

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Bilan 11/02/2013

A l'issu de cette séance, j'ai été satisfaite, les jeunes sont inscrits dans le projet et trouve du plaisir à réaliser les objectifs.

L'intention pédagogique et l'objectif sont restés les mêmes que la séance 4. Je n'ai pas rencontré de difficulté pédagogique. La logique d'activité a été respectée.

L'objectif de séance a été atteint, quelques souvenirs ont resurgit lors du tour dans le parc. Comme quand Laura soufflait la neige, une scène qu'elle à déjà vécu aux cotés de sa mère.

La situation proposée permet aux pratiquants de réussir l'objectif, au moment du bilan ils m'ont tous dit avoir réussi à prendre et se faire prendre en photographies avec un objet, ou un lieu précis.

En début de séance, j'indique maintenant ce que vont être les situations, le temps et l'objectif final. Cela leur permet de se projeter dans la séance et les suivantes. Ils comprennent tous les enjeux de leurs travaux et la finalité de cet atelier photographies.

La sollicitation dominante est le psychoaffective, un peu cognitive pour mettre en scènes les différents objets trouvés dans le parc. Mais c'est eux qui ont choisi, de se faire prendre en photo à telle endroit avec tel environnement autour.

Je suis resté distante, en observation de leurs faits et gestes, j'ai rappelé quelque fois les consignes pour les photos qui sont prises sans but ni objectifs. J'ai ressentis une bonne ambiance, des rires, une confiance partagés, une complicité qui s'est formé.

Ils sont passés de photos seules, individuelles à des photographies à deux. Plus rassurant pour eux m'ont-ils dit. Alexis et Laura ont pu découvrir à leur tour le mode Zoom, changer l'orientation de l'appareil pour les prendre dans la longueur et non la largeur.

C'est un moment ou ils ont pu laisser aller leur imagination, leur sens de la création a émergé. Une certaine confiance entre les pratiquants s’est installée. Je pense que pour les projets individuels il est important qu'ils puissent s'ouvrir et partager leur ressenti. Les bilans n’étaient jusqu'a la pas pris au sérieux pour les jeunes, j’ai également ma part de responsabilité quant au temps accordé à celui-ci. Mais maintenant ils arrivent tous à se poser, à réfléchir et à communiquer.

Guillaume m'as dis vouloir prendre une photo de groupes après les vacances. Ils ne connaissaient pas le minuteur, l'option dont la plus part des appareils photo disposent. Lorsqu’ils demandaient à ce que ce soit moi qui les prennent en photos, j'ai donc signalé que c'était leur projet et qu'ils devaient être autonome.

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Grâce aux outils préparés, plaque en aluminium, deux lampes de poches que j'ai ramené. Ils ont pu se projeter dans la séance suivante avec quelques indications des prochaines expériences.

Intention pédagogique : Permettre aux pratiquants d'élaborer un langage symbolique par le biais de photographies gros plan sur différentes émotions trouvés.

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Séance 6Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs et ses peurs.

Intention pédagogique 6

Permettre aux pratiquants d'élaborer un langage symbolique par le biais de photographies gros plan et avec un jeu de lumière sur différentes émotions trouvés.

Objectif de séance Etre capable de se mettre en scène avec 6 émotions différentes dans un jeu de lumière

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu

Aménagement Régulation

Visualisation des photos10 minutes

Se voir en photographie, voir le travail effectué

Valoriser le travail de tout à chacun et se sentir existerRépondre aux questions : qu'est ce que tu as voulu montrer sur cette photo ?Qui a pris cette photo ?

Autour d'une table

Se prendre en photo

30 minutes

Exprimer des sentiments

Réussir à retranscrire sur une photographie 6 émotions/ sentiments différents

Une salle sombrePlanche d'aluminiumLampes de poches

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Bilan 11/03/2013

Absent : Alexis

Je ressens du plaisir à mener les séances de l'atelier photographie. Les jeunes sont inscrits dans le projet et rejoignent seul à 11heure l'endroit ou nous faisons les « débriefes » des semaines précédentes et où sont expliquées les nouvelles consignes.

Ma plus grande difficulté est de réussir à leur faire exprimer plusieurs émotions qu'ils connaissent. J'apporterai des smilles ou des images la semaine prochaine pour qu'ils comprennent les sentiments et dans quelles situations ils pourraient les reconnaître.

L'intention pédagogique est Permettre aux pratiquants d'élaborer un langage symbolique par le biais de photographies gros plan et avec un jeu de lumière sur différentes émotions trouvés. Les photos ne représentent pas assez leurs émotions mon objectif de 6 est pour moi un moyen qu'ils s'exercent le plus possible à changer les traits sur leurs visages.

La logique d'activité a été respectée et l'objectif n'a pas été atteint. Le but étant d'obtenir 6 émotions différentes la plus part n'ont pas trouvé de quoi se projeter dans ces situations, Laura à crée un sentiment d'amour et s'est prêté au jeu, Hérald quant à lui est dans le bonheur et souris sur chaque photographie. Pourquoi vouloir enlever se sourire et ne pas changer mon objectif de séance en utilisant plusieurs vues en direction du visage ?

Je pense que le fait de ne pas avoir de situation en amont à amené vers un objectif peu connu pour les pratiquants. Il n'y a pas de lien entre la fabrication des panneaux réfléchissant et l'objectif des 6 sentiments. Herald a proposé quelque chose d'intéressant, il est arrivé en retard et donc manqué de temps pour construire les panneaux, il l'a fait par lui même sans carton juste avec de l'aluminium et m'a demandé de le garder. Ce que j’ai accepté.

L'objectif et les critères de réussite ont été cités mais pas pris en compte pour la suite de la séance. Ils ont compris mais n'ont pas trouvé de raison, de sens à évoluer dans cette optique. L'aménagement du milieu est pauvre et aurait mérité des coins bien appropriés avec des images, des réactions face à une situation pour chaque sentiment.

Les régulations ont eu lieu, sur l'utilisation de la salle et le positionnement des pratiquants pour les photographies.

La sollicitation dominante est psycho affective, ressortir des émotions différentes, enfuie ou non dans les pensées des pratiquants.

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L'attitude pédagogique que j'ai prise est une relation de confiance, je peux les laisser seuls sans que je revienne et que tout soit détruit où que je les retrouve à faire autre chose contrairement aux deux premières séances.

Quant aux pratiquants, ils me posent des questions, sur ce qu'est une émotion, pourquoi peut-on agir de manière énervée, joyeuse... Ils me racontent leurs week-ends, leurs plaisirs comme leurs frustrations.

Les nouveaux points importants qu'ils ont appris sont l'utilisation de l'appareil photo numérique. Comment regarder les photos prises, zoomer, remettre la batterie dans l'appareil, stabiliser l'appareil pour éviter les photos floues, l'importance de la lumière pour qu'une photo soit visible. Les solutions ont été cherchées par eux mêmes, ou alors je leur ai montrés les boutons, les "clips" sans appuyer et faire à leur place.

Au moment du bilan, ils pensent avoir répondu à l'objectif et Guillaume m'a signalé vouloir faire une photo de groupe ce qui n'était pas possible car Alexis est absent toute la journée. La séance suivant est attendue car ils pourront voir la totalité de leurs travaux et sélectionner les photos qu'ils voudront exposer.

L'observation que j'ai pu faire pour cette séance est l'entraide, l'entente entre les participants avec à chaque photo des rôles précis définis. Le photographe, l'éclaireur, le modèle. Ils ont tous trouvés leurs places dans la séance.

La nouvelle intention pédagogique : Permettre aux pratiquants d'exprimer des sentiments en donnant un sens à chaque émotion

L'objectif : Etre capable de retrouver les sentiments qui correspondent aux différentes situations.

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Séance 7Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en s'exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Intention pédagogique 7

Permettre aux pratiquants d'exprimer des sentiments en donnant un sens à chaque émotion via l'aménagement

Objectif de séance Etre capable de retrouver les sentiments qui correspondent aux différentes situations et objets proposés.

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu

Visualisation des photos15 minutes

Etre capable de mettre des mots sur la visualisation de leurs photos

Valoriser le travail de tout à chacun et se sentir existerRépondre aux questions : qu'est ce que tu as voulu montrer sur cette photo ?Qui a pris cette photo ?

Se prendre en photo / Se faire prendre en photo /prendre des photos dans le jour ou dans la nuit

Etre capable de choisir 4 images qui leurs corresponds et y mettre un sentiment adapté

Trouver dans l'aménagement proposé les sentiments qui correspondent aux situations les retranscrire et en parler en disant pourquoi réagir de telle manièreVarier les rôles de chacun35 minutes

Bilan Est ce que c'était plus facile de mettre des sentiments sur les visages avec l'aménagement ?Quels rôles préférez-vous ?Quel et l'objet le plus familier pour vous ?

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Bilan 18/03/2013

Le début de séance a été intéressant, quelques étonnements, quelque remarques quant à la visualisation des photos et plus précisément de leurs propres photos. Ils semblaient tous intéressée de se voir en photo ou de voir le fruit de leurs travaux de quelques semaines.

A l'issus de la séance j'ai ressentis du plaisir, mais également de l'insatisfaction. Je m'explique ; j'ai aménagée une salle avec des images (les idées sont tirées des deux premières séances). Afin de leurs faire ressentir du plaisir, des souvenirs, de l'envie... J'ai donc imprimée 6 images : Vacances/week-end, des consoles de jeux vidéo, des légumes, des animaux de compagnies/sauvages, des sports, un sac d'école. Puis j'ai disposée sur la table des objets en lien. Par exemple : balle de football/basket, des légumes, une PSP, un maillot de bain, un collier de chien. Pendant les 5 premières minutes ils semblaient intéressés par la démarche, puis très vite ils sont revenus vers le plaisir de juste prendre des photos.

Mon intention pédagogique est de permettre aux pratiquant d'exprimer des sentiments en donnant un sens à chaque émotion via l'aménagement. J'ai voulu reprendre leurs vécus pour qu'ils puissent s'identifier à chacune des images et ainsi plus exposer leur ressentis, leurs émotions. C'est une des difficultés majeures de ces enfants est d’éprouvés, comprendre leurs sentiments et mettre des mots sur ces sentiments.

La logique d'activité a été respectée mais l'objectif de séance n'a pas été atteint intégralement ils ont pu éprouver des choses dans leurs paroles mais n'ont pas fait le lien avec la médiation (l'appareil photo). L'aménagement devait pourtant leurs donner des pistes sur ce qu'ils aimaient, ce qu'ils n'aimaient pas.

Les critères de réussite ont été annoncés en début et au milieu de séance, ils pouvaient tous les comprendre mais n'étaient pas en capacité d'y répondre, le mot sentiment et émotion ne veux rien dire pour eux. Sauf Herald qui a pu me dire que c'est la joie, la tristesse.

Les régulations ont porté sur le changement d'objectif. Je suis active uniquement quand je vois que les objectifs ne peuvent pas être atteint, alors je modifie, je redonne de nouveaux objectifs. Ma démarche pédagogique reste celle de l'observation. Quand je me suis aperçue qu'ils ne pouvaient pas retranscrire des émotions sur le visage par le biais d'aménagement. J'ai demandé d'effectuer le travail en équipe et donner à chaque fois un nombre de photos à prendre et à se laisser prendre. J'ai remarqué une réelle cohésion de groupe entre les pratiquants. Eux qui au début s'insultaient, se narguaient, travaillent maintenant dans une atmosphère de confiance, de plaisir ou chacun à une réelle place dans le groupe.

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J'ai privilégié le psychoaffective, en fonction d'abord des images, des objets puis de l'affection que tout à chacun a entre eux. Ils ont appris sur le point de vue social, se respecter pour respecter l'autre. Je ne vois pu Herald dans l’exhibition de son corps, son T shirt remonté. Alexis quan à lui reste encore en retrait il a raté quelques séances qui en sont peut être la cause. Néanmoins il prend confiance en lui quand un rôle lui est défini par exemple dans l'organisation de la prise de photo. (Éclaireur, photographe ou modèle).

Les besoins des pratiquants sont dans l'acceptation de soi, de leurs corps et la revalorisation de leurs êtres. Les photos sont prises, je me concentre donc sur le retour et la construction par eux même de leurs autos portraits. J'attends de nombreux retour sur les questions que je prépare pour la dernière séance, afin de comprendre ce qu'ils ont pu retirer de cet atelier photographie.

Ils peuvent se projeter dans la prochaine séance, étant donné qu'ils ont fini la prise des photos et qu'ils passent donc à la sélection de celle ci.

Guillaume et Herald sont très demandeur, il me sollicite pour le contenue des prochaines séances assez régulièrement

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Séance 8Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de créer un auto portrait sous forme de plusieurs photographies qui seront exposées à l'intérieur de l'IME

Solliciter chez le pratiquant le désir de prendre une place de sujet en ressortant son côté artistique, sa créativité, sa singularité, son devenir par le biais d'un langage symbolique en s'exprimant ses envies, ses craintes, ses plaisirs, ses peurs.

Intention pédagogique 8

Permettre aux pratiquant

Objectif de séance Etre capable

Situations / Temps Objectifs de situation

Critères de réussite / règles du jeu Aménagement

Visualiser ces propres photos

Etre capable de choisir 7 photos

Choisir 7 photos : expliquer pourquoi ?Ce qu'ils pensent de la photo ?

Visualiser toutes les photos

Etre capable de choisir 3 photos de groupes ou binôme

Choisir 3 photos : expliquer pourquoi ?Ce qu'ils pensent de la photo ?

Etre à l'écoute Etre capable de s'écouter les uns les autres

Qu'est ce que prendre une photo pour vous ?A quel moment pouvez vous prendre une photo ?Qu'avez vous envie de dire quand vous vous voyez en photo ?Que voulez vous montrer sur ces photos ?

4* cartons 2m sur 2 Carton de couleursCiseaux (différentes formes)Colle

Créer l'auto portait Etre capable de se fabriquer son auto portait

Construire un auto portait par ses propres moyens

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Présentation des pratiquants composant le groupe

Loïc

Descriptif :

Loïc est un jeune garçon de 8 ans il est né en 2004 à Sélestat. , il est entré le 9 juillet 2012 dans le groupe d'accueil en régime d'interne. C'est le plus grand en taille du groupe des Mimosas. En 2010 il a eu 2 petites soeurs jumelles.

Son parcours avant l'Ime :

Il a été intégré dans une école maternelle à raison deux jour par semaine avec une AVS (Auxiliaire à la Vie Scolaire) et le jeudi, vendredi dans un hôpital de jour

Communication :

Il est suivi par un orthophoniste, il est le seul du groupe (MIMOSAS) à pouvoir communiquer mais ce sont des phrases qu'il répète, qui ne vienne pas de lui. Il les entend à l'internat, des éducatrices ou bien de ses parents. Le plus souvent se sont des expressions qu'il retient.

Autonomie :

Loïc est autonome dans les gestes de la vie quotidienne.

Comportement :

Loic a de gros problèmes de comportement. C'est un enfant assez agité, il est assez instable et ne tient pas en place, son temps d'attention est très court. Il aime jouer, il le dit lui même, son passe temps favoris est les petites voitures il émet les bruitages, les aligne, les ranges, les manipules. Il a besoin de ranger, trier, au millimètre près comportement psychotique, dans le groupe comme dans les séances d'APS de l'IME.Loic ne se discerne pas de l'autre et dans ses jeux, il prend souvent, le rôle du père, de la mère, de l'éducatrice."Loic à tendance à se sentir menacé, il est sur ses gardes, de ce fait il est difficile pour lui d'entrer en relation avec l'autre sans brutalité (physique et verbale)"13.

Motricité :Il n'a pas de problème de motricité, il bouge constamment déplaces les objets alignement trie, hauteurs. Sa démarche est loudre, les pieds tournés vert l'intérieur.

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Projet personnalisé d'accompagnement 2012

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Mes premières observations :

C'est celui qui est le plus à l'aise avec la communication, il sait se faire comprendre, il peut être attentif et entendre ce qu'on lui dit. Cependant il faut réussir à capter son attention pour communiquer avec lui et pour qu'il ne se disperse pas. Il entre en relation avec les autres enfants et éducatrices (la durée est relativement courte 4-6 min). Il est rapidement perturbé pour son environnement (bruits, sons, paroles...).Sinon il peut également évoluer seul. Dans la cour, dans le groupe il joue, s'invente des histoires, on peut donc penser qu'il a un imaginaire débordant. En activité physique adaptée il a du mal à être en équipe, il bouge, n'écoute pas les consignes, il faut absolument qu'il soit vu et qu'il fasse tout avant ses camarades au points qu'il ne les laisse rien faire. Je remarque que dans la cour, dans les groupes et dans la salle de sport son comportement peut changer du tout au tout, son environnement est donc très important. Son degré d'agitation reste quand même élevé. Loic est un enfant qui fuit le contact. Il ne supporte pas qu'une main ou qu'une personne le touche, il a du mal à faire confiance. Mais il es serviable et ouvert, toujours prêt à rendre service.

Hypothèses de besoins :

Se construire un cadre sécurisant. Contrôler ses pulsions, son agitation => Exprimer ses peurs, ses

questionnements et son incompréhension en le questionnant. L'introduire dans un travail en équipe et en collaboration =>

prendre en compte l'autre et ses différences. Se différencier de l'adulte. Exister pour lui, sa propre personne.

Océane :

Descriptif :

Océane est une fille de petite taille, elle a 10 ans. Elle est accueillie dans le groupe des Mimsas. Elle à un grand frère et une grande soeur. Elle est admise à l'ime depuis le 6 septembre 2011.

Son parcours avant l'Ime :

Océane à été scolarisée en école maternelle de 2006 à 2010, puis orientée vers le CAMPS de Châtenois en mai 2007 et admise à l'hôpital de jour en septembre 2010 dans le service Psychiatrie infanto-juvenile. Communication :

Elle ne parle pas vraiment, quelque fois elle émet des mots par ci par la. Le plus souvent elle pointe du doigt pour désigner quelque chose ou quelqu'un.

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Autonomie :

Océane mange seul après découpage des aliments en petits. Néanmoins elle n'est pas autonome pour les actes de la vie quotidienne, elle est guider pour se laver les mains, allez aux toilettes. En ce qui concerne l'habillage et le déshabillage elle se débrouille de mieux et en mieux n'a plus besoin de l'adulte, peu être juste la solliciter car elle se laisse vite distraire et pense à autre chose le T-shirt et les chaussettes en main, comme ci elle ne se souvenais plus ce qu'elle était entrain de faire.

Comportement :

"Elle est fatigable et dort beaucoup. Elle peut être grincheuse si elle manque de sommeil. Sa santé est fragile, elle tombe souvent malade et les parents sont très fusionnel (reste souvent à la maison) avec leur fille et ont du mal à la laisser partir à L'hôpital de jour, à l'école ou à l'Ime14".

Motricité :

Dotée d'une bonne motricité globale, elle apprécie la piscine et son environnement (toboggan, plage). Sur les dernières séance, j'ai remarqué qu'elle avait besoin d'un certain temps d'adaptation d'au moins 15 minutes pour mettre les pieds et s'immerger dans l'eau."Elle a plus de difficulté sur le plan de la motricité fine, elle manipule avec plaisir la pâte à modeler, terre, mais n'ai pas précise (découper, colorier)15."

Mes premières observations :

Océane est une fille agréable, souriante et curieuse mais qui reste très réservée et timide. Elle se dépersonnalise, elle oublie de s'occuper d'elle et d'exister pour elle. Elle n'arrive pas à se concentrer sur ce qu'elle fait, elle ne regarde pas ce qu'elle fait ou très peu. A quoi penses t'elle, est-elle perturbé par le bruit ou les autres enfant ?C'est une enfant qui imite beaucoup les autres, adultes et enfants. Elle peut répéter quelques mots des éducatrices mais sur le moment présent, cela ne vient pas d'elle. Océane ne se différencie pas, elle ne semble pas assimiler qu'elle a une existence propre.Elle recherche dans le groupe du contact avec ces camarades. Je l'ai souvent vue en train d'enlacer ces copains, les suivre. Qu'attend t'elle vraiment des autres?Elle comprend ce qui lui est dit simplement. Mais jusqu' où va sont degré de compréhension ?

14 Projet d'accompagnement personnalisé 201215 Projet d'accompagnement personnalisé 2012

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Elle porte des couleurs toujours très "fille" basket rose, cartable rose, petite queue de cheval avec veste, chaussettes Hello Kitty. Il me semble que les parents projettent sur elle cette posture de petite fille.Son comportement est très infantile, elle craint le monde et les personnes qui l'entourent.

Dans la synthèse du projet d'accompagnement personnalisé, il est écrit et je suis d'accord avec le fait qu'elle subisse la vie et les événements qui se déroulent. Elle cherche la protection chez l'adulte car elle est craintive. Serait-ce les parents qui l'ont trop surprotégée? Son comportement est celui d'une enfant de 2 ou 3 ans. Elle n'a pour l'instant ou de manière très furtive des relations des relations avec les autres enfants. Elle montre très peu de désir d'agir, elle est souvent dans la reproduction des gestes d'un adulte ou d'un enfant, ce qui l'a restreint dans ses apprentissages.Je ne pense pas qu'elle soit actrice de sa propre existence.

Hypothèse de besoins :

La stimuler, la solliciter pour éprouve du désir S'approprier son corps, sa vie, ses décisions Capter son attention et sa concentration Se considérer, gagner en confiance Découvrir, explorer, tester, élaborer Présenter un cadre clair et rassurant Amélioration de l'expression Evoquer ces besoins et ces demandes Reconnaissance identitaire

Anthony :

Descriptif : Anthony est un garçon de 7 ans, il est déficient. Sa petite soeur est dans le même groupe d'accueil que lui (MIMOSAS)

Son parcours avant l'Ime : Il a été suivi au CAMPS de Châtenois le mardi pour de l'éveil éducatif individuel et au CMP de Sélestat de journée le jeudi et vendredi. Il a été scolarisé avec une AVS de journée le lundi et le mardi matin.Ces prises en charges ont été arrêtées à partir de son entrée à l'IME en juillet 2011 en semi internat.

Communication :Il a besoin d'une prise en charge d'orthophonie afin de l'aider à progresser dans son développement du langage.

Autonomie :

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Anthony commence à devenir autonome pour les gestes de la vie quotidienne. "Il sait manger et boire seul même si l'adulte doit être présent car il a besoin que ses aliments soient coupés en petit16".

Comportement : Il a vite su s'orienter dans le groupe et à l'extérieur, cependant, il n'a encore aucune conscience du danger et lorsqu'il court, il ne fait pas attention à ce qui est devant lui, il peut également courir en regardant derrière lui.

Motricité :Dans la mobilité, il a une bonne motricité globale, il est même assez tonique et très agile, il peut faire aisément des roulades.Il est plus en difficulté avec la motricité fine pas de force dans les mains c'est une pathologie propre à sa déficience. Il à le bras gauche malformé dont il a cependant appris à se servir, parfois de manière surprenante.Dans les moments passés dans le groupe j'ai pu voir les différents jeux proposés et Anthony construit, assemble, expérimente des sensations et les effets de causalité (jeux d'eau et de transvasement). Le temps mobilisé est assez court.

Développement : "Anthony est un enfant qui a une santé fragile et qui tombe facilement malade surtout en ce qui concerne les pathologies liées à la sphère O.R.L"17.

Mes premières observations : Garçon souriant, plein de vie. Il est à l'aise, il touche son environnement, le découvre. Il joue à la dînette, aux petites voitures et l'air de jeu de la cour seul ou avec les autres enfants qui, ont les mêmes préoccupations que lui. Son bras gauche est à l'envers, mais il maîtrise les gestes de la vie quotidienne. Il a des problèmes de communication, il dit quelques mots et sait se faire comprendre par le biais de mimiques, onomatopées et des intonations. Il aime m'appeler et me faire un câlin, il est affectueux, agréable avec l'ensemble de l'équipe des Mimosas. Je ne l'ai jamais vue en colère ou en conflit.

Hypothèse de besoin :

Eprouver son corps Se sentir exister Prendre conscience des risques et du danger Elargir les champs de motricité avec son bras malformé Explorer ressentir

Julie M

16 Projet personnalisé d'accompagnement17 Projet Personnalisé d'Accompagnement

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Descriptif :

Julie est la plus grande de ce groupe d'APS que Mathieu a constitué au début de la rentrée. Elle a 13 ans et est née à Obernai. Elle a deux frère un au CE2 et un autre qui a 34 ans. Sa date d'entrée à l'IME est le 2 septembre 2009. Elle est aujourd'hui dans le groupe d'éducation 2.

Son parcours avant l'Ime :

Julie a fréquenté l'école maternelle jusqu'en 2007. Elle a ensuite été prise en charge par un hôpital de jour pour une durée de 3 mois. Puis elle a été admise à l'IMP " Les tournesols" pendant 2 ans.

Communication :

Julie ne parle presque jamais, elle à de gros problème d'élocution, néanmoins elle essaye de plus en plus de communiquer par la parole. Elle est capable de répondre par oui ou non à des questions simples et courtes"Julie bénéficie d'une séance individuelle en orthophonie tous les vendredi matin pendant 30 minute18".

Autonomie :

En discutant avec l'équipe pluridisciplinaire et en l'observant je m'aperçois vite que dans la vie quotidienne Julie a besoin d'aide humaine aussi bien pour la toilette, pour l'habillage les repas et la propreté. "Elle porte toujours des couches mais il lui arrive occasionnellement d'aller au toilettes19".

Comportement :

Julie est une fille souriante, agréable et bien accepté dans le groupe. Elle sait se faire respecter et comprendre quand ses camarades l'embêtent. Elle inter-agit avec les autres enfants, mais je pense qu'elle s'identifie à eux. Dans le sens où elle n'a pas ou peu de connaissance de son propre corps, de sa propre existence. Elle reste collé aux autre et attend des faits et gestes pour les imiter.

Motricité :

Julie à des difficultés motrices globale et fine, sa posture corporelle est souvent courbée, elle semble très instable dans ses déplacements, sa démarche est lente. Il n'empêche qu'elle aime courir, être à l'extérieur pour jouer, explorer et s'amuser avec un ballon mais surtout individuellement. Dans la cour de récréation je lui ai demandé de me faire

18 Projet personnalisé avril 201219 Projet personnalisé avril 2012

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une passe avec la balle de basket elle n'a pas réagis puis quand je lui ai demandé - tu veux me faire une passe, jouer avec moi ?Elle ma répondu clairement : - non Cela m'a réjoui, elle prouve donc qu'elle peut prendre des décisions pour elle, montrer qu'elle existe et qu'elle n'a pas peur de se confronter à l'autre.

Mes premières observations :

C'est une fille que j'ai remarquée dès le premier jour de stage à l'IMP, elle est très déficiente, elle bave, elle a posture recourbé sur elle-même ce qui m'intriguais beaucoup lors de ses courses sur une éventuelle perte d'équilibre. J'ai vite compris qu'elle pouvait quand même se débrouiller explorer et faire sa vie sans l'aide d'un adulte ou d'un camarade.Elle ne semble pas avoir conscience de son schéma corporel, des différentes parties de son corps. En activité aquatique je peux la voir sourire, éprouver du plaisir ce qui est plus rare dans les groupes ou dans la cour.

Hypothèse de besoin :

Compréhension de son schéma corporel et des gestes encore inconnus

Expérimenter des sensations nouvelles sur le point de vue affection comme les postures sensorimotrice

Améliorer sa motricité globale

Julie V

Descriptif :

Julie est une fille de 11 ans. Elle est née à Saint Die et elle a un grand frère de 15 ans. Son entrée à l'IME date de mi octobre 2008 ou elle à pu être accueillie dans le groupe d'accueille des MIMOSAS. A présent elle fait parti du groupe 1 d'éducation et a su bien s'intégrer dans ce groupe.

Son parcours avant l'Ime : Elle a été en école maternelle avec une AS (Aide soignante) le lundi mardi et samedi alternativement à un hôpital de jour le jeudi vendredi.

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Communication :

Julie est une fille qui n'a pas accès au langage, elle sait néanmoins se faire comprendre par l'adulte et par ses camarades dans les jeux grâce aux différentes situations"En orthophonie, avec une prise en charge individuelle, Julie semble être plus à même de communiquer et répète de temps en temps quelques mots. Grâce au travail des pictogrammes, elle commence à communiquer à bon escient par des geste"20.Je devrais peu être essayé de faire des petits groupes dans les séances pour éviter qu'elle se laisse envahir par l'environnement et les pratiquants.

Autonomie :

Julie est une fille relativement autonome en ce qui concerne l'habillage et le déshabillage même si elle a besoin de la présence d'un adulte si ce n'est que pour contrôler et ne pas se laisser disperser par l'environnement qui l'entour.Pour l'alimentation, le lavage des mains elle est en capacité d'effectuer ces tâches toutes seul. "Elle sait dire si elle a besoin d'aller aux toilettes, cependant, quelques oublis sont à déplorer, tout particulièrement à la piscine où le bien être qu'elle éprouve lui font relâcher mes sphincters.

Comportement :

Julie ne montre pas beaucoup d'émotions, c'est une fille qui rigole souvent mais ceci est dû à sa pathologie. Il est donc difficile pour moi de savoir ce qu'elle éprouve réellement. Elle cherche le contact avec les enfants et les sollicitent pour jouer avec elle. Elle à besoin de la présence d'un adulte qui la cadre puisqu'elle a tendance à s'éparpiller. "Julie aime provoquer par des tenues, (rots, déchirures, contradictions...), elle attire ainsi le regard des camarades et de moi même. Elle teste par la même occasion, les règles et le cadre qui la rassure".21

Motricité :

Julie a une motricité assez rigides, elle ne semble pas être très stable dans ses déplacement et a besoin d'appui pour lever le pied et monter les escaliers. "Malgré le manque d'agilité de ses doigts, Julie fait preuve d'une relative motricité fine. En art thérapies, elle est encore dans l'exploration et la manipulation mais ne construit pas. Elle est à la recherche de sensations sensorielles"22.C'est donc une fille curieuse, dans le désir d'apprendre, de connaître, de ressentir des sensations.

20 Projet personnalisé d'accompagnement 201221 Synthèse atelier Bazar par M.Carol (Arthérapie) 22 Projet personnalisé d'accompagnement 2012

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Mes premières observations :

Julie est une fille qui rigole très souvent, elle se manifeste quand on parle d'elle, de ce qu'elle fait à la maison le week-end grâce au carnet de liaison famille-IME. Elle ne parle pas mais utilise des gestes où emmène son interlocuteur quand elle veut quelque chose. Elle est concentrée sur des cours instant. En apprenant sa pathologie (syndrome d'Angelman) je me suis nouée inconsciemment d'affection pour elle, afin de mieux comprendre les comportements, la compréhension, la projection de cette petite fille. Ma cousine atteinte du même syndrome est dans un stade bien moins avancé que Julie et je pense chercher en Julie les raisons qui ont fait qu'une évolution comme la sienne est possible. Cependant je n'écarte pas l'idée que chaque personne est différente et que chacun à ses propres limites, ses propres capacités.

Quels besoins sont communs et semble judicieux de travailler ?

Pouvoir agir Pouvoir expérimenter Pouvoir choisir Pouvoir évoluer Se découvrir

2. Présentation de l’activité choisie et le lien avec les besoins des personnes

J'hésite entre deux activités, Jeux et motricités ou Art du cirque. J'ai d'abord pensée à l'activité art du cirque, mais cela voudrait dire qu'ils sont en capacités de faire la différence entre un engin et leurs corps, de maîtriser leurs motricités (distinction gauche droite, équilibre...), de symboliser les choses. Après avoir discuté avec la psychomotricienne Marie Raphaëlle, j'ai décidé de revoir l'activité et de me pencher sur l'activité jeux et motricité. Ils sont tous dans le stade de la pensée individuelle, égocentrique, très peu réversible. Leur développement se situe à l’intelligence sensori-motrice.

« Un enfant qui ne joue pas est un enfant malade » Winnicott

Ils sont donc dans l’étape émotionnelle, découverte : Lors de l’entrée dans l’activité, l’émotion prime sur la réflexion. Le sujet s’exprime à partir de son émotion, il ne peut guère utiliser une technique car sa réflexion est difficilement mobilisable. Cette phase d’appropriation est parasitée par des réactions de défenses face à l’inconnu et de préservation de soi.

Logic d’activité : Activité de gestion de soi sollicitant les émotions, le désir et ou se met en jeu une adaptation à l’environnement, à l’orientation, aux sensations et aux capacités physiques, qui joue un rôle sur la connaissance de son corps et son acceptation.

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Cette activité est judicieuse, car c’est la richesse de l’environnement qui donne envie d’agir, de désirer pour ressentir des émotions, éprouver des sensations. Les sujets ne sont pas en capacités de traiter des informations. C’est une pédagogie de l’auto adaptation où il serait intéressant d’être compagnon de jeu pour susciter le désir et ouvrir l’accès à l’imaginaire.

«  Le jeu est l’accomplissement d’un désir inconscient, il manifeste les conflits internes. Les désirs profonds souvent intolérables aux yeux de tous deviennent tolérés après un travestissement ludique soumis aux propres défenses du sujet ». Mélanie Klein

Il s'agir de créer un lieu privilégién accessible à tous permettant à chacun d'améliorer les capacités physiques utiles à la vie de tous les jours

3. Intention pédagogique : Solliciter chez le pratiquant le désir de conquérir son propre corps, se l’imaginer, le ressentir, l’éprouver par le biais de jeux de vertige, de sensation, d’exploration et de manipulation.

Objectif de cycle : Etre capable de se représenter devant des spectateurs individuellement et/ou en équipe.

4. Programmation du cycle :

Description Date Accompagnement Objectifs

Présentation du cyclePremière séance

25/03//2013

PsychomotricienneEducateur sportif

Evaluer / Etre capable de changer de rôle (lapin/chasseur) et d'y rester au moins une minute

Deuxième séance

08/04/2013

PsychomotricienneEducateur sportif

Etre capable de faire tomber toutes les quilles sur un terrain défini

Troisième séance

15/04/2013

PsychomotricienneEducateur sportif

Etre capable de ce déplacer du départ à l'arrivée en changeant son élan, sa direction et ses appuis dans les cerceaux

Quatrième séance

22/04/2013

PsychomotricienneEducateur sportif

Etre capable d'observer un foulard seul puis prendre en considération un camarade

Cinquième séance

29/04/2013

Psychomotricienne Etre capable de construire une maison en hauteur ou largeur et la faire tenir en

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équilibreSixièmes séance 13/05/

2013PsychomotricienneEducateur sportif

Etre capable d'explorer et de choisir un parcours afin de se représenter devant les autres en fin de séance

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Séance 1Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de se représenter devant des spectateurs individuellement et\ou en équipe.

Solliciter chez le pratiquant le désir de conquérir son propre corps, se l’imaginer, le ressentir, l’éprouver par le biais de jeux de vertige, de sensation, d’exploration de prouesse et de manipulation.

Intention pédagogique 1

Permettre aux pratiquants de d'éprouver et de ressentir son corps par le biais des balles, des déplacements et du jeu.

Objectif de séance Etre capable de changer de rôle (lapin/chasseur) et d'y rester au moins une minute

Objectifs de situation Temps Critères de réussite / règles du jeu Aménagement Régulation

Etre capable d'éviter les balles

20 minutes

Les enfants ont les jambes écartées pied contre pied (chasseurs)

Un d'entre eux se met au milieu (le lapin) il ne doit pas être touché par les

chasseursS'il est touché, il prend la place du chasseur qui l'a touché et le chasseur devient lapin

Les enfants forment (chasseurs)

Un enfant au milieu (lapin)

Mettre 2 lapins

(évolution 1)Etre capable d'éviter

les balles

20 minutes

''Rajouter 2, 3 puis 4 balles

Le lapin donne le top départ

Les enfants forment (chasseurs)

Un enfant au milieu (lapin)

Mettre 2 lapins

(évolution 2)Etre capable d'éviter

les balles

10 minutes

''Rajouter 1 lapin, puis 2 lapins

Les enfants forment (chasseurs)

Des enfants au milieu (lapins)

Agrandir le cercle

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Bilan 25/03/2013

J'ai d'abord sortie les balles en mousses le temps que tous les pratiquants soit présent dans cette séance et pour qu'ils puissent se familiariser avec l'engin que je proposerai dans les situations de la séance. Je leurs ai demandé de l'approcher avec les mains, les pieds. J'ai tout de suite remarqué un comportement très individuel, le nombre de balles étaient plus petit que le nombre de pratiquant pourtant je n'ai vue aucune passe, aucune interaction entre eux.

Je l'ai ai donc fait se rassembler autour de moi en expliquant les règles du jeu de la première situation. Nous avons formés un rond les mains attachées, ils n'ont pas la notion du avancer reculer. Je leur ai donc demandés de faire un pas en arrière mais cette information n'a pas été correctement comprise pour tout le monde, nous nous sommes assis afin de former un cercle. Ils n'arrivent pas à se représenter un cercle, un rond il est clairement impossible de reproduire cette figure. Alors même en laissant quelques espaces libres entre les pratiquants. Les consignes données étaient bien trop compliquées. Se projeter dans le rôle d'un chasseur ou d'un lapin est trop difficile.

Loic est angoissé tout au long de la séance et n'as que très peu de temps d'écoute et d'attention.Il peu vite pleurer ou s'énerver quand je lui fais des remarques qui ne vont pas dans son sens, sur son comportement ou son attitude. Il n'arrive pas à se contenir et tenir en place.Il est centré sur lui même, sa démonstration, son envie de sauter sur le tapis. Mais il imite de temps en temps ces camarades également, dans des jeux d'équilibres et de prouesse.Il demande une attention de tous les instants et passe d'un moment à l'autre dans une nouvelle situation sans faire le lien avec les choses faites précédemment.

Anthony est agité, il court partout, ne tient pas en place. Il peut être attentif, mais il se laisse vite déborder s’il n'arrive pas à se projeter dans les situations proposées. Lui il aime jouer, au pistolet, test son corps avec des roulades et se jet sur le tapis.

Julie V qui a du mal à se concentrer en groupe s'est vite laissé déborder ....

Contraintes d'être en groupe, attendre son tour, respect des consignes de sécurité.

L'attitude pédagogique : j'ai été débordé par le comportement de Loïc Anthony et Julie. Cela à provoquer une angoisse chez moi puis chez les pratiquants. J'aimerais travailler sur l'attitude, qu'elle soit contenants

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et sécurisante pour moi et pour les autres en fixant des limites claires. C'est les jeux et ses explications qui peuvent m'aider à recadrer et solliciter chez chacun d'entre eux, le désir d'acquérir de nouvelles compétences. En se questionnant sur la compréhension de l'objectif, des consignes et des limites à ne pas dépasser.

Je serais proche des pratiquants pour donner les limites, les sécuriser et anticiper les débordements, c’est un groupe divers, tant de l’âge que des problématiques.

L’aménagement de l'environnement pour qu'ils puissent se projeter dans la séance et symboliser mes demandes (former un rond, un cercle) est très important.

Pour rester centrer sur le jeu, j’aimerais donner des repères telle qu’ un début, une fin (sablier, pomme minuteur).

Proposer des jeux individuels qui se transforment en jeux en groupe.

Puis je définirais un cadre clair et simple pour un bon déroulement de la séance.

- Ne pas taper son camarade- Ecouter quand quelqu'un parle- Ne pas détériorer le matériel- Jouer avec l'aménagement mis en place et ne pas toucher le reste.

La séance s’est terminé par un bilan, j’explique mes difficultés et pose des questions sur le déroulement de la séance. Je n’ai pas proposé des situations en cohésion avec leurs capacités, personne ne s’est donc inscrit dans la séance, ni trouver de sens aux explications qu’ils ne comprenaient d’ailleurs pas.

Mon prochain objectif, sera de manipuler différents engins et d’être capable de faire tomber des quilles sur un terrain défini.

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Séance 2Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de se représenter devant des spectateurs individuellement et/ou en équipe

Solliciter chez le pratiquant le désir de conquérir son propre corps, se l’imaginer, le ressentir, l’éprouver par le biais de jeux de vertige, de sensation, d’exploration de prouesse et de manipulation

Intention pédagogique 2

Solliciter chez le pratiquant le désir de comprendre les volumes plus petits que/plus grands que (les différentes balles) et explorer les cibles potentielles qui sont dans le gymnase

Objectif de séance 2 Etre capable de manipuler différents engins et de faire tomber toutes les quilles sur un terrain défini

Objectifs de situation Temps

Critères de réussite / règles du jeu Aménagement

Régulation

Chacun son tour être capable de disposer

les balles du plus petits aux plus grand

Pareil mais avec le poid des ballons (pas

en capacité)

15 minutes

Sortir les balles de la caisse et les disposer dans son cerceau du plus petit

au plus grand(médecin ball, basket, tennis...)

Chaque pratiquant à sa couleur et son prénom sur un plot

pour déposer les balles

- Sortir les feuilles A3, A4 avec le contour des

balles dessiné dessus- Mettre les balles dans le

cercle dessiné

Etre capable de construire son

chamboul tout avec les briques et plots

disponibles

15 minutes

Je dois construire une maison pour la faire tomber par la suite je choisis le terrain

que je veux utiliser

QuillesCerceauxBriques

Construire à deux les maisons

Etre capable de faire tomber toutes les quilles sur un des

deux terrains

25 minutes

Choisir les balles de son cerceau et faire tomber les quilles/briques

Moduler la distance des cibles et changer de

balles

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Bilan 08/04/13

Pour cette séance, l’aménagement du milieu est ma priorité, mes erreurs de la séance précédente ne doivent pas se renouveler. La première chose est de délimiter un terrain de jeu, ce qui évite la dispersion et permet de se contenir dans un endroit précis. Je fais alors rouler deux tapis rouge de scène. Il recouvre la moitié de la salle de sport, je dispose des cerceaux de couleurs différentes et sur une feuille A3 j’écris leurs prénoms avec un visage différents pour chaque pratiquant.

Je dispose une caisse de ballon, des briques et des quilles sur le reste de l’espace.

Mes impressions à l’issus de la séance sont enrichissante, malgré les difficultés de proposer les situations, je m’aperçois que l’aménagement est pris en compte, seulement Anthony s’est éparpiller de l’autre côté du tapis.

Mon intention pédagogique est de solliciter chez le pratiquant le désir de comprendre les volumes plus petits que/plus grands que (les différentes balles) et explorer les cibles potentielles qui sont dans le gymnase. Les difficultés de se représenter les symboles ont été pris en compte, mais mon intention sollicite une capacité cognitif aux quelle ils n’ont pas encore axés, et l’auront peu être jamais pour certain.

J’explique alors le déroulement de la séance et montre les différents ateliers aux enfants. Pour la première situation seul Océane et Loic arrive à disposer différentes balls dans les cerceaux, cela me laisse perplexe pour la suite de la séance, Julie V, Julie M et Anthony ne trouve pas de sens, mes explications sont compliqués et difficiles à comprendre.

L’objectif de la séance est atteint pour Océane et Loic, ils comprennent les différentes situations et s’inscrive dans la séance ? Il joue individuelle, chacun pour soi, sans prendre en considération l’autre. J’observe à plusieurs reprise Loic prendre les Briques d’Océane pour construire sa maison, Océane ne réagis pas et en cherche d’autre dans la caisse à briques.

Je pense que l’approche avec le groupe est inadapté, mon attitude est individuelle avec chaque enfant, les situations demande trop d’attente pour les enfants, au bout des 10 première minutes je vois les pratiquants s’équilibre sur les poufs, jouer, sauter. En continuant la séance je propose comme je peux différents engins, objets à ceux qu’ils leurs prêtent attention. Les deux Julie finissent la séance à parler, souffler dans les cônes, et Anthony saute dans des cerceaux.

Lors du bilan, Loic explique le déroulement de la séance et dit qu’il s’est amusé, c’est le seul qui communique verbalement.

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Pour la séance suivante je vais essaie d’inscrire Anthony dans le cycle et proposer un objectif d’être capable de ce déplacer du départ à l'arrivée en changeant son élan, sa direction et ses appuis dans les cerceaux.

La motricité rentrant un peu plus dans ce cycle jeu et motricité.

L’objectif sera d’être capable de ce déplacé du départ à l'arrivée en changeant son élan, sa direction et ses appuis dans les cerceaux.

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Séance 3Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable de se représenter devant des spectateurs individuellement et/ou en équipe

Solliciter chez le pratiquant le désir de conquérir son propre corps, se l’imaginer, le ressentir, l’éprouver par le biais de jeux de vertige, de sensation, d’exploration, de prouesse et de manipulation

Intention pédagogique 3

Permettre aux pratiquants d'améliorer la coordination globale, trouver son équilibre afin de ressentir du plaisir et jouer dans les cerceaux

Objectif de séance Etre capable de ce déplacé du départ à l'arrivée en changeant son élan, sa direction et ses appuis dans les cerceaux

Objectifs de situation Temps Critères de réussite / règles du jeu Aménagement

Etre capable de se déplacer d'un point à un autre et faire un

aller retour

30 minutes

Trouver une autre façon de se déplacer

Changer de couleurs trouver son itinéraire pour qu'il soit le plus court

24 cerceaux

Faire avec le groupe

Etre capable de jouer à la marelle dans la

zone de jeu

25 minutes

Réussir à jeter son caillou et le récupérer lors du passage

Récupérer un caillou dans la

cour

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Bilan 15/04/2013

Océane : Absente

Anthony : Il a tout de suite sauté sur les cerceaux, il aime se tester sur ce genre de jeux. Il a réussi jusqu'au niveau moyen, il utilise plusieurs manière pour arriver au bout : marche, saut, course. Il essaie le dernier mais ces pieds se posent à l'extérieur des cerceaux, malgré l'élan qu'il prend au début. Il maîtrise son corps sur les deux autres parcours, il s'avance dans les cerceaux avec des petits pas pour pouvoir atteindre l'autre, élabore donc des stratégies pour réussir son objectif (atteindre l'arrivée et revenir). Explication des différentes distances, espaces entre les cerceaux du niveau facile moyen difficile avec l'aide du nombre de pied

Loic : Alterne le saut et la marche pour franchir les cerceaux, il coordonne et maîtrise tout de même son corps, les pieds restent dans les cerceaux.

Julie V : Elle n'est pas à l'aise dans la séance, elle n'a pas les capacités pour comprendre les consignes, trop d'informations. Elle est plus dans l'exploration de l'environnement que dans l'utilisation de l'environnement.

Julie M : Explication d'intérieur/extérieur à l'aide des cerceaux que l'on peu monter jusqu'à la tête quand on est à intérieur, dedans. Elle ne voit pas l'arrivée, s'arrête au milieu et reviens. Seule pour le dernier jeu, elle est venu me voir, me demander pour jouer, j'ai ressenti un désir de sa part voyant ces camarades faire, elle a voulu à son tour essayer.

A l'issus de la séance mes impressions sont mitigées, j'ai rencontré quelques difficultés pour inscrire tous les participants dans un projet. Deux personnes, la plus part des enfants n'ont pas trouvé de sens après réflexions et discussions avec les différents intervenants qui étaient présent lors de la séance j'ai pu remarquer qu'il n'y avais pas grand intérêt et peu de plaisir à trouver de nouveaux modes de déplacement, pourquoi mettre les pieds à l'intérieur des cerceaux et pas à l'extérieur ? Pourquoi arriver jusqu'au bout? Pourquoi un allé retour ? Les critères de réussites sont complexes la première situation n'entraîne pas les participants à jouer.

Les difficultés pédagogiques ont été de trouver la pédagogie de la séance, mise à part les différents types de déplacement que pouvait-il apprendre ?

L'intention pédagogique était d'améliorer la coordination globale, chercher l'équilibre pour pouvoir jouer dans une zone de jeu précise j'ai

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voulue qu'il ressente les différentes sensations, la différence entre marcher, sauter et courir. Lors de la dernière situation ils ont pu tester leurs équilibres et ressentir les effets sur le corps en récupérant le caillou au sol. C'est le jeu d'Anthony de la dernière séance qui ma poussé à proposer ce type de défi, j'ai voulu diversifier les déplacements en montant de difficulté à chaque réussite de parcours.

La logique d'activité à été respecté la dominance des jeux est la prouesse, puis des jeux d’équilibre et de motricité.

La sollicitation est physique, avec des propulsions de son corps.

Loic et Anthony s’inscrive dans la séance et s’approprie de nouveaux mouvements j’observe différents appuis, la psychomotricienne est également attentive aux déplacements de chacun.

Il n’y a pas de contrainte de saut, les solutions sont à trouvés pour les pratiquants.

J’ai besoin d’aide, je demande un rendez vous avec ma conseillère pédagogique.

Je prépare mes observation et des questions sur une feuille, je la vois le soir même, nous revoyons ensemble l’objectif de cycle qui ne correspond pas aux capacité et à la singularité de chacun.

L’ancien objectif : Etre capable de se représenter devant des spectateurs individuellement et/ou en équipe.

Le nouveau objectif : Etre capable d'explorer l'aménagement et les situations proposés individuellement ou à deux et de rester dans une zone de jeu appartenir au groupe.

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Séance 4Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable d'explorer les aménagements proposés et les différentes situations individuellement puis avec un camarade

Solliciter chez le pratiquant le désir de conquérir son propre corps, se l’imaginer, le ressentir, l’éprouver par le biais de jeux de vertige, de sensation, d’exploration de prouesse et de manipulation seul puis à deux

Intention pédagogique 4

Permettre aux pratiquants de faire des choix et ressentir les effets d'un foulard sur soi et sur l'autre

Objectif de séance Etre capable d'observer un foulard seul puis prendre en considération un camarade

Objectifs de situation Temps Critères de réussite / règles du jeu Aménagement Régulation

Etre capable de choisir un foulard

5 minutes Je vais dans la caisse pour récupérer un foulard de mon choix

Un tapis rouge (zone de jeu)

Une caisse avec 6 foulards de 3 couleurs

différentesEtre capable de

l'explorer10

minutesDonner vie au foulard, l'observer,

l'explorer, jouerTapis rouge (zone de

jeu)Etre

compagnon de jeu

Etre capable de jouer avec un camarade

Etre capable de prendre une décision

25 minutes

10 minutes

Trouver des jeux à deux

Montrer deux par deux devant les camardes les différentes élaborations et

jeux inventés à deux

Tapis rouge (zone de jeu) anneaux pour mettre le foulard

dedansTapis rouge (zone de

jeu) fauteuils en mousse

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Bilan 29/04/2013

Pour l'aménagement de cette séance, j'ai utilisé le tapis rouge pour les enfants car ils n'ont pas de repère spatial. Ils ont effectivement du mal à se contenir dans la grande salle de sport. La zone de jeu sert à regrouper, consolider, les rassurer, il n'y a plus de dispersion. Pour apporter le jeu de façon claire j'ai également placé des cerceaux dans le quel ils devaient s'y rendre. J'ai refait l'entrée dans la salle de sport car ils ont immédiatement sauté sur les tapis qui étaient sur le côté. Après la deuxième entré j'ai réussi à capter toutes leurs attentions.

J'ai caché six foulards et trois anneaux dans deux caisses différentes. Chaque pratiquant prend un foulard, retourne dans son cerceau et invente, créer des figures, le fait tenir sur son corps, le fait voler. Ensuite je leurs ai demandé de se déplacer dans un cerceau différents, d'échanger de cerceaux, seul Loic, Océane et Anthony ont compris la demander pour les deux Julie il est difficile de comprendre ces indications. Ils se sont ensuite mis à deux par couleurs de foulards, j'ai ouvert la caisse avec les anneaux, certains ont passer les foulards dans les anneaux, d'autre ont fait rouler le cerceau (pas de passe), d'autres ont tenu le foulard en équilibre sur l'anneau, ils ont ainsi pu tester différentes manières de tenir l'objet pour tous les pratiquants, le plus difficile est de jouer avec un camarade pendant une certaine durée l'interaction entre eux ne dure pas plus qu'une minute. Ont-ils un sens, une raison de faire ce qu'ils font. Il n'y a pas assez de jeu, d'amusement.

En observant quelques enfants, la psychomotricienne et moi même avons décidés de faire un mixe de jeu. Les cerceaux ont beaucoup été pris en main nous avons donc imaginé que c'est le volant d'une voiture. Nous les avons fait ce garer en donnant les cerceaux puis construit un tunnel avec différentes hauteurs qu'il devait traverser, puis en marche arrière, puis rapidement. Il y avait des moments "défouloir", ils pouvaient courir dans la salle volant en main. C'est une réflexion que la psychomotricienne m'a faite, il faut parfois les laisser se dépenser pour réussir par la suite à les canaliser. Le changement de cerceau entres enfants ce fait de façon plus rapide et seulement avec deux pratiquants, les explications sont claire, les noms étaient d'abord signifiés puis ils pouvaient choisir avec quelles camarades il échangeait de cerceaux. Il faut qu'ils soient constamment en mouvement, qu'ils puissent trouver du plaisir dans ce qu'ils font. Nous avons ensuite fais passer le cerceau de part et d'autre dans notre corps, une jambe dedans, un bras dedans, monter le plus haut possible le cerceau, autour de la taille et enfin ranger les cerceaux dans le garage à cerceaux.

J'ai eu quelques doutes au début de séance sur un apport pour le projet de chacun, mais au fur et à mesure des idées qui ont jailli j'ai été satisfaite de voir qu'ils pouvaient s'investir. Il faut être compagnon de jeu pour tout le monde en même temps, je reste trop dans l'accompagnement individuel et laisse donc les autres enfants seul pendant un certain temps.

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Les difficultés pédagogiques sont comme je l'ai cité précédemment qu'ils puissent trouver un sens, j'ai apporté d'autre manière de faire, d'autres consignes pour qu'ils puissent ensemble et en même temps être éveillé par le désir de jouer et ainsi de conquérir toujours plus d'autonomie.

Je me suis entretenue avec ma conseillère pédagogique pour qu'elle me donne des pistes sur la conception de séance, comment permettre au sujet de s'approprier des savoirs, qu'elle aménagement je dois privilégier, comment inventer des situations qui correspondent à la problématique de ces enfants. Je retiens de faire agir ensemble les enfants, sur un même jeu, une même consigne.

Je peux maintenant éveiller l’ensemble des pratiquants du groupe. L’aide de la psychomotricienne ma donné un rythme pour mener à bien la séance, les pratiquants s’inscrivent dans la séance et prenne plaisir à écouter et agir sur les indications des consignes et à y répondre.

Les projets des jeunes s’enrichissent au niveau du groupe, ils restent ensemble, se prenne un peu en compte, en changeant de cerceaux et interagissent sur de cour instant.

Le prochain objectif est d’être capable de construire une maison en hauteur ou largeur et la faire tenir en équilibre.

La motricité et le jeu réponde ainsi aux besoins des enfants.

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Séance 5

Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable d'explorer l'aménagement et les situations proposés individuellement ou à deux et de rester dans une zone de jeu pour jouer dans le groupe.

Solliciter chez le pratiquant le désir de rester dans un groupe et de conquérir son propre corps, se l’imaginer, le ressentir, l’éprouver par le biais de jeux de vertige, de sensation, d’exploration et de manipulation.

Intention pédagogique 5 Permettre aux pratiquants de s'inscrire dans l'activité en mobilisant sa concentration afin d'équilibrer des objets

Objectif de séance Etre capable de construire une maison en hauteur ou largeur et la faire tenir en équilibre

Objectifs de situation Temps Critères de réussite / règles du jeu Aménagement Régulation

Etre capable de jeter son objet dans une caisse

8 minute

s

Je réussis si la bombe est jetée dans la caisse à l'autre bout de la salle de

gymnase (le plus rapidement possible)Changement d'objet à chaque tour

Une caisse3 objets (bout de

bois, brique, coussins)

Se mettre en binôme

Compté jusqu'à dix

Etre capable de jeter plusieurs objets dans une

caisse

8 minute

s

Maintenant vous pouvez prendre plusieurs objets (bombe) pour allez les jeter dans la caisse à l'autre bout du

gymnase

Une caisse3 objets (bout de

bois, brique, coussins)

Se mettre en binôme

Etre capable de construire une maison

avec ces objets

20 minute

s

Je construis une grande maison large ou longue avec un objet aux choix (bout de

bois, brique ou coussins)

Tapis rouge (limite la zone de jeu)

3 objets différents

Changer d'objetsCompagnon de

jeu

Etre capable de construire une maison à plusieurs ou en utilisant

plusieurs objets

20 minute

s

Je construits une grande maison large ou longue avec plusieurs objets proposés

Tapis rouge3 objets différents

Compagnon de jeu pour solliciter le désir de jouer

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Bilan 06/05/2013

Anthony absent

En entrant dans la salle de sport, les enfants se sont assis, ont enlevés leurs vestes pour ceux qui en avaient besoin et ont été à l'écoute. J'ai alors expliqué le déroulement de la séance nous commencions par un jeu, puis des manipulations et des constructions.

Il y a trois sortes d'objets différents que je mets à disposition. Instinctivement ils en choisissent un pour allez le jeter de l'autre côté du gymnase.

Nous nous mettons derrière une ligne, quelqu'un se désigne pour donner le top départ, j'aide ceux qui n'ont pas trop accès à la parole comme Julie M qui ne parle pas très fort, ou je régule encore en disant de taper sur les objets pour donner le départ.

J'ai essayée de mettre un chronomètre en place avant l’explosion des objets pour inciter les pratiquants à se déplacer et agir rapidement. Julie V et Julie M n'ont pas trouvés de sens au décompte. Ils sont plus attentifs aux autres, aux différents langages de chacun.

Les pratiquants ont pris beaucoup de plaisir et ont trouvé un sens à ce qu'ils faisaient je les voyais faire du mieux qui pouvais, allez le plus vite possible pour jeter la bombe qu'ils avaient entre les mains.

Je fais évoluer la situation en délimitant une zone ou l’objet doit être jeté.

Une fois s’être familiariser avec les différents objets, nous avons préparé la salle pour les constructions, déballé le tapis rouge, ramasser les objets et j'ai ré expliqué le but du jeu de la situation suivante.

Loic c'est tout de suite inscrit dans l'activité et a essayée plusieurs techniques pour construire des maisons, il a d'abord pris les briques et les à placés les une à côtés des autres pour faire une maison grande et large. Puis il a essayé en longueur, très fière de montrer à moi et aux autres ces constructions, sont travail. Il les faisait tomber, tester leurs solidités de plusieurs manières en tapotant, en poussant en jetant un objer. Puis il en refaisait une et ceux pendant un certain temps. Il est très méthodique en ce qui concerne le rangement des objets, tous les bouts de bois sont placés dans la même direction, je l'ai embêté en mettant les miens dans l'autre sens et en lui demandant pourquoi ne pas les laisser comme ceci, il m'a répondu que sa n'allais pas, sa devait être rangé comme ça. Cela fait parti de sa pathologie d'enfant psychotique qui aime être ordonné, ranger comme bon lui semble.

Océane celle qui m'a le plus étonné, elle prend petit à petit une vraie place dans le groupe et se démarque de l'adulte, de moi pour faire ses petites expériences en autonomies. J'ai eu plaisir à l'observer élaborer des constructions, testé et s’imposer, elle commence à se signifier par des moi

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ou des je. Chose que je n'avais jamais entendu au paravent, elle comprend les consignes et rentre totalement dans l'activité proposée. Elle joue, construit très attentive et concentré dans ce qu’elle fait.

Julie V trouve plaisir à détruire ou lancer tout ce qui ait devant ces yeux. Océane s'interpose alors pour signifier qu'elle n'a pas envie que cela soit cassé. Je suis alors voir Julie V en expliquant qu’elle ne devait pas détruire les constructions des autres.

Julie V elle explore son corps, place les coussins au dessus d'elle, les poses, s'assoit dessus. Elle comprend les situations et s'y prête facilement, elle doit de temps en temps être reprise car elle s’éparpille rapidement, je la sollicite au maximum. Elle élabore des maisons, petite, elle peut jouer à la bombe, construire des maisons mais la construction était trop longue et à abandonné la partie avant la fin puis elle reprend je pense qu’elle est éveiller par l’amusement de ses camarades et lui donne d’agir dans la séance.

Julie M elle a du mal à lâcher les objets qu'elle a en main, lors de la première situation elle a oubliée plusieurs fois de jeter l'objet, peu être qu’elle met plus de temps à comprendre les consignes ? Est ce qu'elle n'arrive pas à se démarquer de l'objet ? Elle pense que cela fait partie d'elle? Je pense que oui, elle a encore des difficultés sur l'appropriation et l'existence d'elle, de son corps. Après plusieurs essais, elle réussi à jeter d'abord sous mes encouragements puis toute seule. Lors des constructions c'est également après plusieurs essais qu'elle arrive à faire tenir en équilibre les briques, elle ne veut pas s'arrêter et continuer quand je signal que c'est la fin de la séance, elle a pris plaisir à faire les constructions, elle prend son temps pour que tout puisse rester debout (elle tremble par moment) et est satisfaite par ses oeuvres, elle parle un peu "ouaiii".

Mes impressions à l'issu de la séance sont satisfaisantes, j'ai pu proposer aux pratiquants une séance dans la quelle ils peuvent tous s’inscrire.

Je n'ai pas eu de difficultés pédagogique, si ce n'est sur l'explication de la deuxième situation ou j'aurais peu être du emmené un peu plus les pratiquants vers un imaginaire avec les constructions des maisons.

Mon intention pédagogique est de Permettre aux pratiquants de s'inscrire dans l'activité en mobilisant sa concentration afin d'équilibrer des objets, c'est par les discutions et les différentes erreurs que j'ai remarqué qu'il fallait donc des moments de dépense et des moments de concentration, sur cette séance j'ai allié les deux.

La logique d'activité est respectée, ils ont pu jouer, se construire un imaginaire, des maisons et ont pu tester les objets avec leurs corps sur la tête, sous les fesses, s'équilibrer, équilibrer.

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L'objectif de séance à été atteint, ils ont tous construit des tours, des maisons, en un ou plusieurs essais.

Les différentes situations n’est pas perceptible pour les pratiquants, c'est pour cela que je site les différentes situations et les critères de réussite en début de séance afin qu'ils puissent s'inscrire directement dans la séance. Ils ne posent pas de question j’ai voulu familiariser les pratiquants dès le début de séance avec les objets, la dernière situation proposé est cohérente avec l'objectif de séance.

Les régulations ont portées sur les départs de l'échauffement avec la parole transformé en bruit d'objet.

La sollicitation dominante durant la séance est cognitive, la recherche d'équilibre des objets ont forcés les enfants à chercher des solutions pour les faire tenir les uns sur les autres.

Mon attitude pédagogique est diverse, je peux être observatrice, compagnon de jeu, rappeler les règles, une bonne dynamique d groupe est présente.

Je pense que les pratiquants ont appris, Julie M apprend à placer les objets, elle sait se concentrer pour réussir, Océane se place comme sujet et parle d'elle, de ce qu'elle fait et s'encourage quand elle réussit. Loic joue sans penser sans angoisse et en laissant ses habitude de côté (jeu de voiture, reprend ces camarades comme un éducateur ou un père).

Julie V rentre de plus en plus dans les jeux et s'implique à sa manière, elle test encore le cadre et l'autorité pour se rassurer je pense, mais elle est disponible pour l'apprentissage. J'ai privilégié essai, c'est à dire qu'ils ont pu tester, re tester plusieurs fois pour un apprentissage qui leur ai propre et qui ont pu s'approprier.

La place accordée au pratiquant pour trouver des solutions est entière.

Je pense avoir répondu aux besoins des jeunes, ils se manifestent, exprime leurs envie ou leurs désaccord, peuvent interagir sur de cour instant.

Au moment du bilan, j'ai demandé qui à réussi l'objectif de construire quelque chose ils on tous levé la main, puis Loic pris la parole pour expliquer ce qu'il à fait avec quel objets, il invente une maison construite avec Julie M. Océane se positionne maintenant comme personne mais est encore très timide et n'ose pas trop se montrer devant les autres, elle me fait comprendre qu'elle à pu construire et qu'elle a utiliser des objets, Julie M me dit jeu, je comprend par là qu'elle à pris la séance pour un jeu aux qu'elle elle a pu tester différentes manières de jouer avec les objets. Elle est actrice de la séance, Julie V à encore du mal

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à s'inscrire mais ressens des émotions tout au long de la séance par ces gestes et son visage que je peux observer.

Ma nouvelle intention pédagogique est de permettre aux pratiquants de ressentir leurs corps, leurs gestes par des prises de risque sur un terrain qu'ils créeront et testerons.

L'objectif est de tester et de choisir un parcours afin de se représenter devant les autres en fin de séance.

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Séance 6Objectif de cycle

Intention pédagogiquede cycle

Etre capable d'explorer l'aménagement et les situations proposés individuellement ou à deux et de rester dans une zone de jeu pour jouer dans le groupe.

Solliciter chez le pratiquant le désir de rester dans un groupe et de conquérir son propre corps, se l’imaginer, le ressentir, l’éprouver par le biais de jeux de vertige, de sensation, d’exploration et de manipulation.

Intention pédagogique 6

Permettre aux pratiquants de ressentir leurs corps, leurs gestes par des prises de risque sur un terrain qu'ils créeront et testerons

Objectif de séance Etre capable de tester et de choisir un parcours afin de se représenter devant les autres en fin de séance

Objectifs de situation Temps Critères de réussite / règles du jeu Aménagement Régulation

Etre capable de construire un parcours

20" Prendre les différents matériaux et construire un chemin qui lui est propre

seul ou à deux

Tapis, poutre, fil équilibre, matelas,

banc

Moduler la taille du

chemin, se mettre à deux

Etre capable de franchir quelques

obstaclesSeul puis à deux

20" Je cherche à franchir tous les obstacles, une partie puis à deux sur le même

terrain ou celui d'à côté

Tapis, poutre, fil équilibre, matelas,

banc

faire une course pour

inciter à franchir

Etre capable de se représenter devant les camarades seul ou à

deux

10" Je passe devant mes camarades et montre mes prouesses

Tapis, poutre, fil équilibre, matelas,

banc

Moduler/changer le terrain, se

mettre à deux

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Bilan 13/05/2013

A l’issu de cette dernière séance je suis satisfaite, le groupe semble avoir pris une certaine cohésion dans l’ensemble. Ils sont maintenant capables de regarder quelques instants les camarades, c’est donc une approche pour la considération de soi et de l’autre. Patienter et rester dans une zone de jeu tous ensembles est acquis, une mise en œuvre (aménagements, attitude pédagogique) doit cependant être réfléchit en amont. Ce sont des points positifs, des compétences acquises sur cette fin de cycle.

C’est un cycle qui m’a beaucoup apporté tant sur l’aspect de la conception des séances mais aussi de l’attitude et la démarche pédagogique que j’ai pu mettre en œuvre et adopter au fur et à mesure des séances. J’ai pris conscience de l’importance des bilans et de rencontrer les professionnels afin de parvenir à dépasser les difficultés aux quelles je me suis heurté.

Les enfants sont inscrits et s’investissent dans les jeux, ils éveillent leurs sens de leurs connaissances et un peu de la connaissance de leurs paires.

Les trois situations de cette séance se sont bien déroulées, j’ai pu demander au cours des situations, des contraintes dans les déplacements et sur différents aménagements construit par eux-mêmes. Ils se prêtent vite aux différentes indications et découvre peu à peu leurs corps, leurs capacités et leurs difficultés.

J’ai pris pour habitude en début de séance de les assoires et leurs expliquer le déroulement de la séance ainsi que l’objectif de séances. Cela leurs permets d’être à l’écoute, sans s’éparpiller dans le bruit et dans cette grande salle et de pouvoir s’investir dès la première situation.

Je me rends compte de l’importance d’une histoire, un fil conducteur pour accrocher les enfants dans la séance l’imaginaire fait partie d’une partie de la pédagogie pour inscrire les pratiquants dans la séance.

L’objectif du cycle est atteint pour tous les pratiquants, mais je ne suis pas parvenu à transmettre ces informations aux différents acteurs des projets des enfants. Un résumé aurait pu aidé pour l’accompagnement et l’évolution des enfants.

L’homme ne s’auto éduque pas, pour grandir et prendre sa place parmi les autres il faut l’intervention d’un tuteur, d’un tiers, d’une équipe, d’une formation, d’une éthique. J’ai su prendre conscience de mes difficultés pour les remettre en question et les re travailler. Comme le souligne Emmanuel Kant dans Réflexion sur l’éducation en 1990 « L’homme se fait par lui même son plan de conduite. Mais comme il n’en est pas immédiatement capable, il a besoin du secours des autres. »

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Conclusion

Les points sur le quelle il me reste à travailler selon moi sont de synthétiser mes évaluations pour qu’elles puissent servir le projet du

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jeune et ainsi être rediscuter en équipe pour identifier l’évolution et re-identifier de nouveaux objectifs et besoins.

Lors des réunions je reste encore trop timide et craintif de me tromper sur des observations ou analyse des problématiques des enfants. Je préfère voir directement les éducatrices qui s’occupent des enfants et poser des questions, demander des renseignements, beaucoup de personne de l’équipe reste alors non informé de mon rôle et de ma posture dans l’institution.

Il m’est également difficile de prendre du recul et d’analyser la portée des actions quelles soit éducative ou thérapeutiques. Les bilans et les retours auprès de l’équipe sont donc une de mes priorités.

En écrivant pour la deuxième fois la plus part des bilans de séance, je me rends compte des différentes erreurs commise, des différents engagements aux quelle j’aurais du m’inscrire dès le début du stage. La dernière semaine de stage, consacrés au bilan avec l’équipe m’a été très constructive, j’ai pu trouver les mots et rencontrer tous le personnel en soutenant les difficultés, les observations et difficultés que j’ai rencontré. J’ai été surprise par la plus part de mes collègues, chaque personne me parle, partage, m’aide, me conseille et m’encourage à prendre confiance en moi et parler avec les intervenants des différents enfants. Je me sens pour la première fois exister, c’est une équipe ouverte dont je n’ai pas su prendre partie pour m’inscrire dans l’institution mais aussi devenir actrices des projets des jeunes. C’est avec quelques regrets que j’écris ces dernières lignes de mon rapport de stage.

Mes réactions à présent ne sont plus du tout les mêmes, c’est comme si je pouvais enfin mettre des mots sur mes difficultés en tant que stagiaire éducatrice sportive mais aussi la personne que je suis.

L’objectif que je me lance est de tenir et de donner un réel sens à la posture d’une éducatrice sportive. Je sais qu’il me reste encore du chemin à parcourir mais la lecture, le partage et l’expérience me rende plus sure et plus confiance dans mon parcoure professionnelle. C’est avec une autre vision de la vie que je ressors de deux années de sport adapté.

Il reste à parcourir un long chemin, individuellement mais aussi collectivement. Notre société capitaliste s’empare de toute les ressources naturelles, humaines et transforme tout ce qu’il y sur terre en marchandise, moulé dans une normalité et une rentabilité. Vivre, connaître et faire évoluer la vision du handicap est une mission qui me tient à cœur. La reconnaissance et la représentation du handicap quel qu’il soit est important.

J’aimerais finir par une péripétie qu’il m’est arrivé cet été, dans une rencontre avec un docteur en soirée, j’ai pu entendre de sa part qu’avec ma maladie céliaque il serait préférable que je reste à la maison plutôt que sortir avec mes amies dans un endroit publique avec mon handicap.

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Les services proposés en restauration n’étaient pas adaptés à mon handicap. J’ai été choqué qu’un professionnel puisse penser une telle chose c’est son seul conseil. C’est à nous de faire notre possible pour que tous puisse vivre ensemble avec ou sans handicap, petits, grands, noir, blanc.

« J’ai pardonné des erreurs presque impardonnables, J’ai agis par impulsion, j’ai été déçu par des gens que j’en croyais incapables, mais j’ai aussi déçu. J’ai ri quand il ne fallait pas, je me suis fait des amis éternels.  » Charlie Chaplin.

Annexe : Ecole du centre

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Intention pédagogique : Permettre aux pratiquants de prendre conscience des différents handicaps, d'être en situation afin de mieux comprendre et d'accepter la différence des uns et des autres.

1er atelier : Handicap moteur (situation chaise roulante)

Jeux et sports collectifs : Activité de revendication de ses capacités.Un processus d’engagement affectif et cognitif se met en jeu pour rechercher la performance : affrontement collective.

5 – 6 chaises d’un côté, 5 – 6 de l’autre, au milieu une cible comptabilisant des points.Le point est validé la ou la balle touche le sol. (3 points centre de la cible, 2 pts zone bleu, 1 pt zone verte et 0 point si elle ne touche pas la cible).

2ème atelier : handicap auditif : LSF (Langue des Signes Française)

Explication du handicap, Abée de l’Epée invente la langue des signes pour communiquer avec les sourd c’est en 1750.

Traduction de mots, révision des mots appris.

3ème atelier : handicap visuel : non voyant.

Yeux bandé : Activités d’adaptation à un environnementUn processus de gestion de soi se met en jeu pour trouver ses adaptations à l’environnement dans la nuit il faudra gérer ses capacités physiques, gérer son rapport à l’environnement, gérer son orientation.Lorsque le pratiquant recherche la performance, il part de ses processus d’adaptation pour revendiquer ses capacités.

Parcours : Banc => tapis avec différentes formes et textures => dessus mettre des objets à deviner (petites voitures, gommes, scotch, crayon, balle, ciseaux…..) => Chaise.A la fin du parcours, faire deviner les objets, régulation un enfant peu enlever le foulard sur les yeux et l’aider oralement. 4ème atelier : handicap moteur (un bras en moins)

S’adapter : Faire des lacets,Ouvrir une bouteille et servir son équipeEnlever et mettre un gilet ou pull

5ème atelier : handicap psychique, déficience

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Explication d’une déficience, capacité de compréhension, l'autiste, monde extérieur vue différemment.

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