tableau de bord version 12b - insd · 2012. 8. 27. · le tableau de bord des indicateurs de santé...

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MINISTERE DE LA SANTE ---- SECRETARIAT GENERAL ------ DIRECTION DES ETUDES ET DE LA PLANIFICATION BURKINA FASO ------- Unité – Progrès - Justice Ouagadougou, JUIN 2008 T A B L E A U D E B O R D 2 0 0 7 TABLEAU DE BORD DE LA SANTE 2007

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TABLEAU DE BORD VERSION 12BBURKINA FASO -------
D E
2007
3
ARCS : Appui au Renforcement des Capacités Statistiques
BCG : Bacille de Calmette et Guérin
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CHR : Centre Hospitalier Régional
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CM : Centre Médical
CMLS : Comité Ministériel de Lutte contre le Sida
CPN : Consultations Prénatales
DC : Direction centrale
DEP : Direction des Etudes et de la Planification
DGHSP : Direction Générale de la tutelle des Hôpitaux publics et du sous
secteur Sanitaire Privé
DLM/SE : Direction de la Lutte contre la Maladie / Service de Surveillance
Epidémiologique
DTC : Diphtérie, Tétanos, Coqueluche
EBCVM : Enquête Burkinabé sur les Conditions de Vie des Ménages
ECD : Equipe Cadre de District
EDS : Enquête Démographique et de Santé
EP : Enquête Prioritaire
FS : Formation Sanitaire
IB : Infirmier Breveté
INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie
IST : Infections Sexuellement Transmissibles
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OST : Office de Santé des Travailleurs
PCIME : Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant
Penta : Vaccin pentavalent (DTC +Hépatite B + Hemophilus influenzae)
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PIB : Produit Intérieur Brut
PNT : Programme National Tuberculose
PSN : Politique Sanitaire Nationale
PTME : Prévention de la transmission mère – enfant du VIH
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation
RMAT : Rayon Moyen d’Action Théorique
SIDA : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise
SIS : Service de l’Information Sanitaire
SNIS : Système National d’Information Sanitaire
SP : Service Planification
TNN : Tétanos Néo-Natal
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UE : Union Européenne
UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Education et l’Enfance
VAA : Vaccin Anti Amaril
VAR : Vaccin Anti Rougeoleux
VPO : Vaccin Polio Oral
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Quelques objectifs quantitatifs à atteindre à la fin du programme .......................... 11 Tableau 2 : Derniers indicateurs disponibles au niveau national............................................... 13 Tableau 3 : Synthèse des indicateurs de santé selon les régions en 2007 ......................... 14 ;15 Tableau 4 : Evolution de quelques indicateurs de santé au Burkina Faso de 2002 à 2007....... 16 Tableau 5 : Principaux motifs d’hospitalisations dans les districts sanitaires (en %)................. 17 Tableau 6: Taux d’occupation des lits dans les CHR/CHU en 2007......................................... 17 Tableau 7 : Principaux motifs d’hospitalisation des enfants de moins de 5 ans dans les formations sanitaires (en %)...................................................................................................... 18 Tableau 8 : Actes chirurgicaux dans les formations sanitaires en 2007 (hôpitaux non compris)19 Tableau 9 : Actes chirurgicaux dans les CHR/CHU en 2007.................................................... 19 Tableau 10 : Principales causes de décès dans les formations sanitaires du niveau district. ... 20 Tableau 11 : Décès maternels enregistrés dans les formations sanitaires (hôpitaux non compris)..................................................................................................................................... 21 Tableau 12 : Répartition des décès maternels selon la cause entre 2002 et 2007 (en %). ....... 23 Tableau 13 : Situation des avortements selon le type en 2007……………………………………23 Tableau 14 : Evolution des cas de méningite de 2004 à 2007 ................................................. 25 Tableau 15 : Situation du choléra sur la période 1984 à -2007 ................................................. 26 Tableau 16 : Situation de la rougeole de 2003 à 2007 .............................................................. 27 Tableau 17 : Notification syndromiques des IST par région sanitaire en 2007…………………..28 Tableau 18 : Prévalence du VIH/Sida chez les personnes de 15 à 49 ans en 2003 ................. 29 Tableau 19 : Taux de détection de la TPM+ par Région sanitaire en 2007............................... 33 Tableau 20 : Activités des laboratoires assurant la bacilloscopie de la tuberculose de 2002 à 2007 .......................................................................................................................................... 33 Tableau 21 : Répartition des nouveaux cas de tuberculose à microscopie positive dépistés de 2003 à 2007……………………………………………………………………………………………..34 Tableau 22 : Activités de prise en charge de la co-infection TB/VIH de 2005 à 2007…………..38 Tableau 23 : Cas et décès de paludisme dans les structures sanitaires de 2003 à 2007 ......... 39 Tableau 24 : Synthèse annuelle des activités de lutte contre la lèpre au Burkina Faso ........... 44 Tableau 25 : Indicateurs de surveillance nutritionnelle en 2007 ................................................ 45 Tableau 26: Evolution de la couverture vaccinale des enfants de 0 à 11 mois ......................... 46 Tableau 27 : Evolution de la prévalence contraceptive (en %) des trois dernières années....... 47 Tableau 28: Répartition des l’utilisatrices des méthodes contraceptives en 2007..................... 48 Tableau 29: Répartition de l’utilisation des méthodes contraceptives en 2007 selon le type .... 48 Tableau 30 : Situation des prestations prises en charge par la stratégie de subvention en 2007 .................................................................................................................................................. 52 Tableau 31 : Résultats des activités de CDV dans les sites PTME/VIH 2007 ........................... 54 Tableau 32 : Résultats de suivi du couple mère - enfant dans les sites PTME/VIH en 2007 .... 54 Tableau 33 : Evolution des infrastructures publiques de santé ................................................. 58 Tableau 34 : Situation du personnel de soins en 2007.............................................................. 59 Tableau 35: Evolution des effectifs de quelques catégories de personnel de santé dans les formations sanitaires ................................................................................................................. 60 Tableau 36: Ratio nombre d’habitants par catégorie de personnel ........................................... 61 Tableau 37 : Evolution du pourcentage de CSPS formations sanitaires remplissant la norme en personnel................................................................................................................................... 61 Tableau 38: Evolution du budget de l’Etat alloué à la santé (en millions de FCFA) .................. 62 Tableau 39 : Repartition des dépenses de santé par région en 2005……………………….......63 Tableau 40 : Répartition des fonds des ménages selon les agents de financement……………65
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LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 01 : Causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans en 2007 dans les formations sanitaires au niveau district (en %) ......................................................................... 20 Graphique 02 : Nombre de décès maternels pour 100 000 parturientes dans les formations sanitaires par région en 2007 (non compris les Hôpitaux)......................................................... 22 Graphique 03 : Évolution des cas de fièvre jaune de 1984 à 2007 ........................................... 27 Graphique 04 : Tendance de la prévalence du VIH depuis 1997 dans les sites sentinelles en milieu urbain au Burkina Faso ................................................................................................... 30 Graphique 05 : Tendance de la prévalence du VIH chez les 15-49 ans en milieu urbain.......... 31 Graphique 06: Tendance de la prévalence du VIH chez les 15-49 ans en milieu rural ............. 31 Graphique 07 : Evolution du nombre de malades sous traitement ARV de 2003 à 2007 au Burkina Faso ............................................................................................................................. 32 Graphique 08 : Evolution de l’incidence notifiée de la tuberculose au Burkina Faso de 2000 à 2007 .......................................................................................................................................... 35 Graphique 09 : Evolution du taux de succès au traitement des nouveaux cas de tuberculose dépistés de 2000 à 2006 ........................................................................................................... 36 Graphique 10: Evolution du taux de perdus de vue des nouveaux cas de TPM+ de 2000 à 2006 .................................................................................................................................................. 37 Graphique 11 : Evolution du taux d’échec au traitement des nouveaux cas de TPM+ de 2000 à 2006 .......................................................................................................................................... 37 Graphique 12: Part attribuable au paludisme dans les causes de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les structures sanitaires (CHR/CHU y compris) de 2003 à 2007 (en %) ....... 39 Graphique 13: Evolution de l’incidence des cas déclarés de paludisme dans les structures sanitaires pour 1 000 habitants de 2003 à 2007………………………………………………….....40 Graphique 14: létalité due au paludisme dans les CHR/CHU en 2007...…………………………41 Graphique 15 : Létalité due au paludisme grave dans les régions sanitaires.en 2007………….41 Graphique 16 : Evolution de la létalité du paludisme grave de 2003 à 2007 dans les structures sanitaires (en %)........................................................................................................................ 42 Graphique 17 : Evolution des principaux indicateurs de dépistage de CDV de 2002 à 2007.... 55 Graphique 18 : Répartition des dépenses directes de santé des ménages par fonction………66 Graphique 19 : Répartition des dépenses de santé des ménages par types de prestataires…66
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LISTE DES CARTES
Carte 01 : Localisation du Burkina Faso en Afrique de l’ouest…………………………………….9
Carte 02 : Sites ayant rapporté des cas autochtones en 2006 et 2007…………………………..43
Carte 03: Couverture en CPN2 en 2007(en %)……………………………………………………...49
Carte 04: Répartition des accouchements assistés par du personnel qualifié par région en 2007
.................................................................................................................................................. 50
Carte 05 : Couverture des districts sanitaires en prestations PTME/VIH en 2007 en 2007....... 53
Carte 06 : Localisation des CMA prévus.. …………………………………………………………...57
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Introduction
Le tableau de bord des indicateurs de santé en 2007 est une contribution à l’amélioration de la
production statistique du ministère de la santé. Le document qui est un complément de
l’annuaire statistique 2007, analyse les principaux indicateurs et présente des informations sur
les niveaux des indicateurs issus d’autres opérations statistiques (enquête démographique et
de santé, enquête sur les conditions de vie de vie des ménages, comptes nationaux de la
santé, etc. )
Il s’articule autour des points suivants :
1- Les données générales sur le Burkina Faso et son système de santé ;
2- La situation sanitaire d’ensemble au Burkina Faso : il s’agit notamment d’une
présentation de quelques indicateurs de mortalité et morbidité, des maladies à potentiel
épidémique et d’intérêt spécial ainsi que les indicateurs de prestation des services ;
3- Les ressources (infrastructures, ressources humaines et financières).
L’analyse des résultats est réalisée à partir du découpage administratif en région.
Certaines séries ont ainsi été reconstituées afin de présenter des évolutions.
Le tableau de bord qui est à sa quatrième parution a été élaboré au cours d’un atelier
technique qui a regroupé des représentants des niveaux centrale, intermédiaire et périphérique
du ministère de la santé ( La direction des études et de la planification, la Direction de la Santé
de la Famille, l’Office de Santé des travailleurs, le Programme National de Lutte contre la
Tuberculose, le Programme National de Lutte contre le Paludisme, le Service de santé des
armées, la Direction Régionale de la Santé du Sud Ouest et le District Sanitaire de Pô).
Le présent document a également bénéficié des contributions du Directeur des Etudes et de la
Planification et du Conseiller Technique / Renforcement institutionnel et Planification (CT/RiP)
avant sa finalisation.
Les décideurs, les acteurs de terrain, les Partenaires Techniques et Financiers sont invités à
s’en servir comme outil d’aide à la prise de décision et de planification en vue de l’amélioration
de la santé des populations et par conséquent l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le
Développement et la Plan National de Développement Sanitaire.
1. DONNÉES GÉNÉRALES
1.1. Présentation du Burkina Faso
Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso s’étend sur une superficie de
274 200 km2. Il est limité à l’ouest et au nord par le Mali ; à l’est par le Niger et au sud par le
Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
Carte 01 : Localisation du Burkina Faso en Afrique de l’Ouest
Sur le plan social, l'analphabétisme, le faible niveau de revenu, les pesanteurs socioculturelles
et la faible accessibilité aux structures de soins demeurent autant de freins à l’amélioration de la
santé des populations.
Au plan de l’organisation administrative, le Burkina Faso est découpé en 13 régions, 45 provinces, 49 communes urbaines, 350 communes rurales et 8000 villages. De nombreuses contraintes pèsent sur l’atteinte des objectifs nationaux et ceux du millénaire : la pauvreté de la population, l’ampleur des maux liés au VIH/Sida et autres maladies infectieuses. Face à cette situation, le Gouvernement a adopté le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) comme cadre de référence pour toutes les actions de développement.
10
1.2.1. Organisation administrative
Le Ministère de la santé comprend trois niveaux dans sa structuration administrative :
• le niveau central qui comprend les Directions et structures centrales organisées autour
du cabinet du Ministre et du Secrétariat Général ;
• le niveau intermédiaire qui comprend 13 Directions régionales de la santé ;
• le niveau périphérique qui est représenté par les districts sanitaires, entités
opérationnelles les plus décentralisées du système national de santé (au nombre de 63 à
partir de juin 2007).
1.2.2. Organisation de l’offre de soins
Les structures publiques de soins sont organisées en trois niveaux qui assurent des soins
primaires, secondaires et tertiaires.
• Le premier niveau est constitué par le District Sanitaire qui comprend deux échelons :
∗ Le premier échelon de soins est le Centre de santé et de promotion Sociale
(CSPS) qui est la structure sanitaire de base du système de santé. En 2007 le
nombre de CSPS est de 1268. Le deuxième échelon de soins est le Centre
médical avec antenne chirurgicale (CMA) ; il sert de référence pour les
formations sanitaires du district. (au nombre de 42 en 2007).
Il existe également 33 Centres médicaux (CM) résiduels qui peuvent évoluer vers
des CMA.
• Le deuxième niveau est représenté par le Centre hospitalier régional (CHR) (au nombre
de 09 en 2007) ; il sert de référence et de recours aux CMA.
• Le troisième niveau est constitué par le Centre Hospitalier Universitaire (au nombre de
03 en 2007). Il est le niveau de référence le plus élevé pour les soins spécialisés.
Il existe également des structures de soins relevant du Ministère de la Défense et comprises
dans les Service de Santé des Armées (SSA).
En plus des structures publiques, le Burkina Faso compte un nombre important de structures
privées (au nombre de 371 en 2007) concentrées dans les deux principales villes que sont
Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Il a été reconnu l’importance de la médecine traditionnelle par
la loi n°23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code de s anté publique.
11
Ces efforts sont à mettre en partie à l’actif de la mise en œuvre du Plan National de
Développement Sanitaire (PNDS) qui est la traduction opérationnelle de la Politique Sanitaire
Nationale (PSN), adoptée en septembre 2000.
1.3. Le Plan National de Développement Sanitaire
Le PNDS adopté en juillet 2001 est la traduction programmatique de la PSN sur la période 2001-
2010. Il est financé par le budget de l’Etat ; les collectivités territoriales ; les ressources des
partenaires techniques et financiers (PTF) ainsi que les ressources propres des formations
sanitaires. L’objectif général de ce vaste programme est de réduire la morbidité et la mortalité au
sein des populations. Il s’agit de :
• accroître la couverture sanitaire nationale ;
• améliorer la qualité et l’utilisation des services de santé ;
• renforcer la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles ;
• réduire la transmission du VIH ;
• développer les ressources humaines en santé ;
• améliorer l’accessibilité financière des populations aux services de santé ;
• accroître le financement du secteur de la santé ;
• renforcer les capacités institutionnelles du Ministère de la Santé.
Le coût de la mise en œuvre du PNDS pour la période 2003-2010 est estimé à 649,2 milliards
FCFA.
Tableau 1 : Quelques objectifs quantitatifs à attei ndre à la fin du programme
Indicateurs Objectif en 2010 Nombre de contacts par personne et par an 0,5 Taux brut de mortalité 12,3 ‰ Réduction de la mortalité maternelle 40 % (290,4 p 100 000 nv) Réduction de la mortalité infantile 40 % (49,8‰) Réduction de la mortalité infanto juvénile 40 % (110,4‰) Consultations prénatales 90 % Taux de couverture en accouchements assistés 60 % Taux de prévalence contraceptive 27 % Taux de prévalence du VIH < 1,5 % Tétanos Néo Natal et lèpre 0% (élimination) Source : Plan National de Développement Sanitaire (PNDS)
1.4. Le Système National d’Information Sanitaire
Le Système National d’Information Sanitaire (SNIS) est un ensemble organisé de structures,
d’institutions, de personnels, de procédures, de méthodes et d’équipements permettant de
fournir l’information sanitaire nécessaire à la prise de décision, à la planification, à la gestion et à
l’évaluation des programmes et des services de santé.
Le SNIS est donc le dispositif mis en place au niveau du département de la santé pour produire
l’information sanitaire.
• le sous-système de rapport de routine des services de santé ;
• le sous-système de surveillance épidémiologique ;
• le sous-système d’information pour la gestion des programmes ;
• le sous-système d’information pour l’administration et la gestion des ressources ;
• le sous-système des enquêtes et études périodiques ;
• le sous-système à assise communautaire.
Depuis 1984, la gestion du système de routine est placée sous la tutelle de la Direction des
Etudes et de la Planification (DEP). Ce système est structuré selon les trois niveaux de la
pyramide sanitaire à savoir les niveaux périphérique, intermédiaire et central.
Le système national d’information sanitaire a pour objectifs de :
• fournir à l’Etat un outil d’aide à la décision;
• fournir l’information sanitaire à tous les utilisateurs du système de santé ;
• soutenir le processus de planification, gestion et évaluation des programmes et services
de santé ;
Tableau 2 : Derniers indicateurs disponibles au niv eau national Indicateurs Valeurs Sources
Population vivant en dessous du seuil de pauvreté (%)
46,4 INSD (EBCVM 2003)
Espérance de vie (ans) 53,8 INSD (RGPH 1996) Indice de malnutrition : émaciation (%) 19,3 INSD (QUIBB 2007) Indice de malnutrition : insuffisance pondérale (%) 31,7 INSD (QUIBB 2007) Indice de malnutrition : retard de croissance (%) 35,9 INSD (QUIBB 2007) Participation à un programme de nutrition (%) 15,8 INSD (EBCVM 2003) Taux de morbidité (%) 5,8 INSD (EBCVM 2003) Taux brut de mortalité (‰) 14,8 INSD (RGPH 1996) Mortalité maternelle (pour 100 000) 484 INSD (EDS 1998) Mortalité infantile (‰) 81 INSD (EBCVM 2003) Mortalité néonatale (‰) 31 INSD (EDS 2003) Mortalité post-néonatale (‰) 51 INSD (EDS 2003) Mortalité infanto juvénile (‰) 184 INSD (EDS 2003) Mortalité infantile (‰) 83 INSD (EDS 2003) Mortalité juvénile (‰) 111 INSD (EDS 2003) Prévalence VIH (%) 1,8 INSD (EDS 2003) Couverture en BCG (%) 107,52 DEP/Santé, 2007 Couverture en VPO 3 (%) 102,08 DEP/Santé, 2007 Couverture en Pentavalent 3(%) 102,37 DEP/Santé, 2007 Couverture en VAR (%) 93,86 DEP/Santé, 2007 Couverture en VAA (%) 93,61 DEP/Santé, 2007 Prévalence contraceptive (%) 25,74 DEP/Santé, 2007 Femmes n’effectuant aucune visite prénatale (%) 26,2 INSD (EDS 2003) Couverture en Consultation Prénatale (CPN) 2 (%) 69,87 DEP/Santé 2007 Taux d’accouchement assistés (%)) 57,26 DEP/Santé 2007 Taux d’accès aux services de santé (%) 35,2 INSD (EDS 2003) Rayon moyen d’action théorique (km) 7,69 DEP/Santé, 2007 Taux de fréquentation (%) (soins curatifs) 42,6 DEP/Santé, 2007 Ratio habitants /médecin 32 496 DEP/Santé, 2007 Ratio habitants /Sage femme ME 23 340 DEP/Santé, 2007 Ratio habitants /Infirmier diplômé d’Etat 6129 DEP/Santé, 2007 Ratio habitants par CSPS 9867 DEP/Santé, 2007 Pourcentage de formations sanitaires remplissant la norme en personnel (%)
75,95 DEP/Santé, 2007
Pourcentage de dépôts MEG n’ayant pas connu de rupture des 10 molécules (%)
94,5 DEP/Santé, 2007
Nombre de cas de méningite 24423 DEP/Santé 2007 Létalité de la méningite (%) 7,28 DEP/Santé 2007
14
Tableau 3 : Synthèse des indicateurs de santé selon les régions en 2007
On note une amélioration de la couverture vaccinale des enfants de 0 à 11 mois de la plupart
des antigènes du PEV. Il en est de même pour les indicateurs de la santé de la reproduction ; la
couverture en accouchement assisté est passée de 48,7 % en 2006 à 57,3 % en 2007 soit un
taux de progression de 17,7%. Cette augmentation pourrait s’expliquer par la mise en œuvre de
la stratégie de subvention des accouchements et des soins obstétricaux et néo-nataux
d’urgence mise en place dans l’ensemble des formations sanitaires depuis le début de l’année
2007.
Cascades 105,73 107,92 88,38 2,4 27,56 71.08 54,44
Centre 89,66 85,34 77,83 0,2 42,72 54.88 68,3
Centre-Est 105,65 103,78 96,55 1,3 16,52 75.77 66,29
Centre-Nord 120.63 119,73 111,06 0,8 22,30 84,76 53,56
Centre-Ouest 110,25 106,79 99,59 2,3 17,83 75,45 51,29
Centre-Sud 96,23 91,85 86,36 0,6 25,02 65,54 58,04
Est 129,82 117,26 106,74 1,7 20,09 87,67 52,75
Hauts- Bassins
Nord 112,44 108,25 94,84 1,1 21,30 58,24 48,39
Plateau Central
Sahel 115,93 105,68 92,13 0,1 17,90 57,25 25,64
Sud-Ouest 113,19 110,88 99,05 3,7 28,13 76,20 45,14
Total BFA 107,52 102,37 93,86 1,8 25,74 69,87 57,26
15
Tableau 3 : Synthèse des indicateurs de santé selon les régions en 2007 (suite)
Source : annuaire statistique 2007 ; *INSD, QUIBB 2007
Le rayon moyen d’action théorique se situe à 7,7 km en 2007, cette situation bien que
satisfaisante ne doit pas occulter les disparités régionales. En effet dans les régions du Sahel et
de l’Est la distance moyenne entre deux formations sanitaires excède encore 10 km soit
respectivement 12,8 km et 12,3 km.
Près de 76% des formations sanitaires disposent du minimum de personnel requis pour leur
bon fonctionnement.
En ce qui concerne la disponibilité en MEG, plus de 94% des formations sanitaires n’ont pas
connu de rupture des 10 molécules essentielles dans leur dépôt MEG.
La situation nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans s’est également améliorée ; ainsi les pourcentages de retard de croissance et d’insuffisance pondérale dans cette tranche d’âge sont passés respectivement de 51,3% et 46,1%, en 2005 à 35,9% et 31,7% en 2007.
Région sanitaire
% de formations sanitaires
Cascades 9,2 42,0 35,1 23 ,7 46,3 58,3 100,0
Centre 2,4 75,3 30,2 14,4 21,7 97,1 87,5
Centre-Est 6,5 47,0 39,2 19,7 28,8 75,5 87,5
Centre-Nord 7,7 34,7 39,1 12,1 26,9 73,0 93,8
Centre- Ouest
Centre-Sud 6,6 42,7 23,8 15,7 28,2 75,6 92,5
Est 12,3 36,7 46,6 23,6 46,8 88,3 85,6
Hauts- Bassins
Nord 5,8 36,1 35,1 20,3 33,5 69,8 98,6
Plateau Central
Sahel 12,8 24,3 57,0 11,2 20,9 90,5 98,8
Sud-Ouest 8,3 46,9 39,4 25,0 40,3 95,5 98,3
Ensemble 7,69 42,63 35,9 19,3 31,7 75.95 94,5
16
2.1. Indicateurs de morbidité et de mortalité
2.1.1. Les motifs de consultation et d’hospitalisat ion dans les formations
sanitaires
Le paludisme est la première cause de consultation et d’hospitalisation dans les formations
sanitaires au Burkina Faso.
Sur l’ensemble des motifs de consultation en 2007, les dix principales affections représentent
77,7% des cas dont 40,8% pour le paludisme (tableau 4).
En 2007, outre le paludisme, les infections respiratoires basses (14,1%), les infections
respiratoires hautes (4,2%) et les diarrhées non sanglantes (4,13%) ont été les plus rencontrées.
Il faut noter une baisse significative des parasitoses intestinales qui passent de 11,3% en 2005 à
3,91% en 2007. Cette réduction pourrait s’expliquer en partie par les effets des campagnes de
lutte contre la filariose lymphatique et la schistosomiase (distribution de masse d’ivermectine,
d’albendazole et praziquentel) ; par l’amélioration de l’assainissement du milieu et par un
meilleurs accès des populations à l’eau potable.
Tableau 4 : Evolution des principaux motifs de cons ultation de 2002 à 2007
Symptômes, maladies
2002 2003 2004 2005 2006 2007
Paludisme 37,3 39,5 41,5 35,9 40,2 40,8 IRA basses 14,8 17,1 15,7 13,1 16,8 14,1 Diarrhées non sanglantes
4,0 2,1 4,7 4,5 4,4 4,1
Affections de la peau 7,4 7,8 6,6 4,7 4,2 4,1 Parasitoses intestinales
4,0 4 5,0 11,3 4,2 3,9
Plaies nc nc nc 2,4 3,7 3,3 Affections appareil digestif
2,6 3,3 2,9 3,0 2,9 2,5
Rhinopharyngite 2,5 2 2,4 nc 2,2 2,3 Conjonctivites nc nc nc nc nc 1,4 Infections sexuellement transmissibles
2,1 1,7 <1 nc nc 1,2
Total principaux motifs
Source : Annuaires statistiques 2002 à 2007 Ministère de la Santé
nc = symptômes, maladies ne figurant pas parmi les dix principaux motifs au cours de l’année
A l’image des motifs de consultations, le paludisme grave, avec 52,6% des motifs, est toujours
de loin la première cause d’hospitalisation (Tableau 5). Il est suivi par les infections respiratoires
basses (13,23%).
17
Il faut noter que les dysenteries et la rougeole ne font plus partie des principaux motifs
d’hospitalisation depuis 2006. Par contre, la résurgence des malnutritions protéino-énergétiques
justifie le processus de revitalisation des CREN entrepris par le Ministère de la Santé.
Tableau 5 : Principaux motifs d’hospitalisation dan s les districts sanitaires (en %)
Symptômes, maladies 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Paludisme grave 40,5 54,5 57,4 52,5 53,4 52,60 Infections respiratoires basses 14,0 4,0 11,0 11,9 12,4 13,23 Méningite/M.C.S 9,4 3,8 3,0 1,9 5,6 7,24 Diarrhées 4,0 3,4 3,1 3,1 3,3 2,70 Morsures de serpents 2,0 3,2 3,1 2,9 2,8 2,61 Dysenteries 3,4 3,0 2,5 nc nc nc Rougeole <1 3,5 nc nc nc nc Anémie <1 3,2 3,3 4,3 4,2 4,27 Malnutrition protéino énergétique nc nc nc nc 1,5 1,39 Autres affections appareil digestif 2,0 3,0 1,5 2,0 2,1 2,11 SIDA nc nc nc nc 0,7 0 ,55 Intoxication nc nc nc nc nc 0,82 Total principaux motifs 77,0 82,0 85,0 86,5 86,9 86,97
Source : Annuaires statistiques 2002 à 2007 Ministère de la Santé,
nc = symptômes, maladies ne figurant pas parmi les dix principaux motifs au cours de l’année
Tableau 6: Taux d’occupation des lits dans les CHR /CHU en 2007
Centre Hospitalier Nombre de lits
Total journées d'hospitalisation
Taux d'occupation
des lits
CHR Fada 152 21156 38.13 CHR Koudougou 201 21268 28.99 CHR Banfora 104 21650 57.03 CHR Dédougou 149 19845 36.49 CHR Dori 163 11361 19.10 CHR Gaoua 149 17047 31.35 CHR Kaya 146 24515 46.00 CHR Ouahigouya 197 36184 50.32 CHR Tenkodogo 168 26959 43.96 CHU Pédiatrique CDG 136 42880 86.38 CHU Souro Sanon 477 114498 65.58 CHU Yalgado Ouédraogo 740 155331 57.51 Total 2782 512694 50.49
Le taux d’occupation des lits est de 50,49% dans les hôpitaux, le CHR de Dori et le CHU
Pédiatrique présentent les extrêmes avec respectivement 19.1% et 86.4%. La plupart des
18
CHR/CHU sont en déca de la norme de 80% acceptable pour offrir des soins de qualité. On
note une surcharge nécessitant une augmentation des capacités d’accueil au CHU Pédiatrique.
Chez les enfants de moins de cinq ans (Tableau 7), les hospitalisations en 2007 sont dues
essentiellement au paludisme grave (60,2%) suivies des infections respiratoires basses (13,1%)
et des anémies (8,6%).
Les méningites cérébro-spinales demeurent toujours un problème de santé publique et
représentent 5,5% des motifs d’hospitalisation en 2007 contre 4,6% en 2006. Les taux
observés sont liés aux épidémies qu’a connu le pays en 2006 et en 2007.
Les données du tableau ci-dessous obtenues sur la base des statistiques de routine décrivent
l’évolution des principaux motifs d’hospitalisation entre 2002 et 2007 (tableau 7).
Tableau 7 : Principaux motifs d’hospitalisation des enfants de moins de 5 ans dans les
formations sanitaires (en %)
Symptômes, maladies 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Paludisme grave 36,7 62,8 66,4 62,0 64,5 60,2 IRA basses nc nc nc 9,8 12,3 13,1 Anémies 3,4 6,3 6,0 8,3 8,2 8,6 Méningite/MCS 16,3 6,2 3,0 2,2 4,6 5,5 Diarrhées 4,6 3,4 3,1 3,3 3,5 3,3 Malnutrition protéino-énergétique. nc nc nc nc 3,3 2,2 Autres affections de l’appareil digestif nc nc nc 0,9 1,0 1,1 Intoxication nc nc nc nc 0,5 0,5 Morsures de serpents nc nc nc 0,4 0,7 0,3 Broncho-pneumonie 12,2 3,6 6,6 7,3 nc x Pneumonie nc nc nc 2,5 nc x Total des principaux motifs 73,2 82,0 84,3 92,5 97,4 94.9 Source : Annuaires statistiques 2002 à 2007, Ministère de la Santé
nc (non classé) = symptômes, maladies ne figurant pas parmi les principaux motifs au cours de l’année.
x= inclus dans IRA basses
Interventions chirurgicales
« Occlusions intestinales : moins de 1% des interventions avec plus de 8% de létalité »
Outre les maladies ci-dessus énumérées, certaines hospitalisations sont liées aux activités
chirurgicales. Comme en 2006, les cures de hernies, les césariennes, les cures d’hydrocèle et
les laparotomies constituent les principaux actes réalisés en 2007 avec respectivement 34,2%,
25,3%, 11,5% et 9,6% des actes réalisés dans les CMA.
19
Bien qu’elles soient peu fréquentes (moins de 1% des interventions), les occlusions intestinales
présentent la plus forte létalité (8,1%). Des études pourront expliquer les facteurs liés à cette
létalité.
Tableau 8 : Actes chirurgicaux dans les formations sanitaires en 2007 (hôpitaux non
compris)
% par rapport au
total des interventions
Mortalité post opératoire
(en %)
Cures de hernies 4 449 34,2 0,3 Cures d'hydrocèle 1 479 11,5 0,4 Césariennes 3 291 25,3 1,1 Appendicectomie 366 2,8 0,3 Autres laparotomies 1 243 9,6 0,6 Grossesses Extra Utérines 116 0,9 1,7 Occlusion intestinale 99 0,8 8,1 Autres interventions 1 940 14,9 0,8 Total 13 004 100 Source : Annuaire Statistique 2007, Ministère de la Santé
Les interventions suites aux occlusions intestinales et GEU connaissent une mortalité post
opératoire élevée (respectivement 8,1% et 1,7%) qui méritent des actions diligentes pour leur
réduction.
Domaines Types interventions Cas Décès Létalité pour
1000 césarienne 4 944 95 19.22 intervention sur utérus 1 106 38 34.36 intervention sur annexe 720 6 8.33 Autres interventions 852 3 3.52
Intervention Gynéco Obstétricale Total 1 7 622 142 18.63
Traumatologie 2 947 23 7.80 Chirurgie visérale 5 201 86 16.54 Chirurgie partie molles 2 424 9 3.71 Autres interventions 4 457 10 2.24
Activités des services de chirurgies Total 2 15 029 128 8.52
TOTAL 22 651 270 11.92
Dans les CHR/CHU en 2007, on a enregistré au total 88 619 sorties d’hospitalisation dont 8017
décès soit une mortalité intra hospitalière de 9%.
20
2.1.2. Les causes de décès
Le paludisme : 4 décès toutes les 3 heures dans les formations sanitaires.
En 2007, plus de 4/5 des décès dans les formations sanitaires ont été causés par les maladies
énumérées dans le tableau ci-dessous. Le paludisme grave, avec 44,6% des décès, est
l’affection qui a la mortalité spécifique la plus élevée, soit 4 546 décès, ce qui représente 4
décès toutes les 3 heures
Tableau 10 : Principales causes de décès dans les f ormations sanitaires du niveau
district en %.
Pathologies 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Paludisme grave 33,6 46,9 34,3 46,3 45,8 44.6 Méningite 22,0 11,9 14,7 7,4 13,3 14.2 IRA basses bronchopneumonie 7,4 3,7 7,3 5,5 6,5 5,1 Diarrhée 3,2 2,4 2,6 1,7 2,25 1,5 IRA basse pneumonie nc nc nc nc nc 2,3 Morsure de serpent 2,9 2,5 4,1 2,5 2,5 1,7 Sida nc nc nc 1,8 2,4 2,6 Autres aff. App digestif nc nc nc nc nc 2,1 Malnutrition protéino énergétique nc nc nc nc nc 2,8 Total des symptômes 74,4 77,2 74,0 73,9 80,6 84,4
Source : Annuaires statistiques 2002 – 2007 Ministère de la Santé
nc :affections ne figurant pas parmi les principales causes de décès au cours de l’année
Chez les enfants de moins de cinq ans, 59,7% des décès sont dus au paludisme grave et 11,7%
dus à la méningite (voir graphique 1).
Graphique 01 : Causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans en 2007 dans les
formations sanitaires au niveau district (en %)
59.7%
11.7%
8.8%
5.0%
3.5%
2.6%
1.7%
0.9%
0.3%
0.3%
Paludisme grave
2.1.3. La mortalité maternelle dans les formations sanitaires
Les résultats des différentes enquêtes démographiques et de santé montrent que la mortalité
maternelle diminue au fil des années. En effet, de 610 décès pour 100 000 naissances vivantes
en 1988, ce ratio est passé à 566 en 1993 et à 484 en 1998. Ces résultats ne doivent cependant
pas occulter le fait que les décès des femmes en couche restent élevés.
L’analyse des décès maternels survenus dans les formations sanitaires entre 2006 et 2007
révèle qu’en moyenne 751 femmes décèdent chaque année (tableau 11) des suites de
grossesse. Ces données qui ne prennent en compte que les femmes vues dans les formations
sanitaires donnent néanmoins une idée de l’ampleur du problème de la mortalité maternelle et
rendent compte également de la qualité des soins obstétricaux qui devraient s’améliorer, compte
tenu de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de subvention des accouchements et des
soins obstétricaux néonataux d’urgence (SONU).
Tableau 11 : Décès maternels enregistrés dans les f ormations sanitaires (hormis les
hôpitaux)
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006* 2007* Nombre de
décès 366 336 379 392 378 374 431 382 749 753
Source : Annuaires statistiques 2007, Ministère de la Santé. * y compris les CHR/CHU
Ces effectifs sont difficilement interprétables mais rappellent que la mortalité maternelle dans
nos formations sanitaires demeure une réalité. Tout comme en 2006, lorsque qu’on rapporte les
décès en 2007 au nombre de parturientes, il apparaît que les régions du Sahel et de la Boucle
du Mouhoun, enregistrent les plus grandes proportions avec respectivement 377 et 147 décès
pour 100 000 parturientes. La moyenne nationale est en régression de 111 en 2006 à 101 en
2007 comme dans la plupart des régions. Dans les régions du Plateau central, du Centre Nord,
du Centre Sud, du Sud Ouest et du Centre, les décès maternels sont en hausse.
La région de centre avec près de 47 décès pour 100 000 parturientes reste celle qui connaît la
plus faible proportion.
22
Graphique 02 : Décès maternels pour 100 000 parturi entes dans les formations sanitaires
par région en 2007 (non compris les Hôpitaux)
110,79
408,45
272,84
66,98
116,33
97,03
132,06
136,27
115,3
86,39
42
146,63
130,4
102,39
90,31
69,95
Moyenne national
Source : Annuaire statistique 2007, Ministère de la Santé
Les principales causes de décès maternels énumérées dans le tableau 12 montrent une
prédominance des hémorragies, suivies des infections, de la rétention placentaire, des
complications d’avortement et de la rupture utérine. En 2007, plus de la moitié (59,55%) des
décès sont dues à ces cinq causes. La tendance générale est à la baisse mais les principales
causes demeurent les mêmes.
23
Tableau 12 : Répartition des décès maternels selon la cause entre 2002 et 2007 (en %).
Causes 2002 2003 2004 2005 2006 2007* Hémorragie 20,1 21,9 11,9 34,8 23,6 15,01 Infection 20,1 18,2 29,2 28,0 14,8 14,08 Rupture utérine 5,6 4,0 4,5 8,6 7,3 7,30 Complication d'avortement 6,1 11,0 10,2 6,1 6,7 7,04 Eclampsie 1,9 2,9 3,0 5,7 3,9 7,04 Rétention placentaire 13,0 11,0 9,5 9,3 8,6 4,12 Disproportion foeto-pelvienne 1,3 3,7 1,5 4,7 2,3 3,72 Présentation vicieuse 3,7 2,1 2,7 2,9 0,8 2,66 Autres 28,3 25,1 27,4 36,9 32,1 39,04 Total décès maternels 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100 Source : Annuaires statistiques 2002 à 2007 DEP/Santé ; * y compris les CHR/CHU
Les Avortements
Dans les districts sanitaires les avortements clandestins représentent 6,2% de l’ensemble des
avortements contre 12,4% dans les CHR/CHU. Entre 2006 et 2007, on note une baisse de la
proportion d’avortements clandestins pris en charge tant au niveau des districts sanitaires que
dans les centres hospitaliers. Les cas d’avortements thérapeutiques signalés dans les districts
sanitaires en 2006 étaient liés à la non maîtrise des définitions par les agents dans les CSPS
qui avaient tendance à les confondre avec les avortements spontanés pris en charge dans leurs
structures de soins.
Tableau 13 : Situation des avortements selon le typ e en 2007
District CHR/CHU Total Types avortements
2006 2007 2006 2007 2006 2007 Spontané 15284 17050 2355 2217 17639 19267
Thérapeutique 46 0 25 51 71 51
Clandestin 1047 1126 470 322 1517 1448 Total 16377 18176 2850 2590 19227 20766 Proportion des avortements clandestins (%)
6,4% 6,2% 16,5% 12,4% 7,9% 7,0%
2.2. Les maladies à potentiel épidémique
2.2.1. La méningite
Une morbidité importante
Le Burkina Faso a régulièrement connu des épidémies de méningite à méningocoque. Neisseria
meningitidis A était le plus souvent responsable de ces épidémies à l’exception de celle de
l’année 2002 au cours de laquelle le Neisseria meningitidis W135 a été isolé. Les flambées
épidémiques sévères sont survenues en 1996,1997 et 2006. En 2007, le pays a encore vécu
une épidémie de méningite avec 24423 cas dont 1779 décès, soit une létalité de 7,3%.
Durant ces cinq dernières années on a observé une baisse du nombre de cas de méningite de
2003 à 2005, et une augmentation entre 2006 et 2007.
Une baisse notable de la létalité
L’évolution de la létalité montre une variation importante d’un district à un autre et d’une année à
l’autre. Elle est en général supérieure au seuil de 10% toléré par l’OMS. Plusieurs facteurs
influencent cette létalité, parmi lesquels on peut citer : le germe en cause, la qualité de la prise
en charge, la disponibilité des médicaments et les délais de consultation.
On enregistre une létalité de plus en plus élevée (15,7% en 2003, 18,0% en 2004 et 20,7% en
2005) avec néanmoins une baisse notable en 2006 et 2007 (8,8% en 2006 et 7,28% en 2007).
25
Tableau 14 : Evolution des cas de méningite de 2004 à 2007
2004 2005 2006 2007 Régions
C as
D éc
B. Mouhoun
557 127 22,8 366 99 27,1 2 044 197 9,6 922 138 15
Cascades 236 53 22,5 135 27 20,0 568 94 16,6 637 65 10,2
Centre-Est 729 156 12,1 340 36 10,6 422 84 19,9 3297 223 6,8
Centre- Nord
510 103 20,2 435 87 20,0 2 890 216 7,5 1484 80 5,4
Centre-Sud 281 57 20,3 290 63 21,7 219 46 21,0 2435 137 5,6
Centre 633 87 13,7 467 105 22,5 966 77 8,0 4854 290 6
Centre- Ouest
783 165 21,1 192 43 22,4 1 819 181 10,0 3463 269 7,8
Est 240 26 10,8 159 17 10,7 492 30 6,1 1975 80 4,0
Hauts- Bassins
603 77 12,8 387 75 19,4 3 460 212 6,1 1307 109 8,3
Nord 560 118 21,1 331 93 28,1 2 891 208 7,2 2008 145 7,2
Plateau Central
370 64 17,3 201 41 20,4 1 600 142 8,9 675 97 14,4
Sahel 281 44 15,7 126 28 22,2 641 78 12,2 683 91 13,3
Sud-Ouest 601 72 12,0 196 37 18,9 1 150 112 9,7 720 71 9,9
Burkina 6 384 1 149 18,0 3 625 751 20,7 19 162 1 677 8,8 24423 1779 7,3
Source : Annuaires statistiques 2003 à 2007 Ministère de la Santé
2.2.2. Le choléra
Au Burkina Faso, un cas confirmé de choléra constitue une épidémie.
Au cours des 20 dernières années, le pays a enregistré 16 épidémies dont la dernière date de
2005. Les plus meurtrières ont été enregistrées en 1985, 1991, 1996 et 1999 avec
respectivement des taux de létalité de 13,7%, 11,2%, 21,3%, 12,5%. Aucun cas n’a été
enregistré depuis 2006
26
Tableau 15 : Situation du choléra sur la période 19 84 à 2007
Années Cas Décès Létalité (%) 1984 1 533 88 5,7 1985 1 308 179 13,7 1990 7 0 0 1991 294 33 11,2 1992 33 0 0 1993 36 0 0 1994 8 0 0 1995 540 36 6,7 1996 188 40 21,3 1998 1038 52 5 1999 24 3 12,5 2000 0 0 0 2001 544 9 1,7 2002 9 0 0 2003 7 0 0 2004 2 0 0 2005 1 050 16 1,5 2006 0 0 0 2007 0 0 0
2.2.3. La fièvre jaune
La vaccination contre la fièvre jaune a été introduite dans le Programme Elargi de Vaccination
(PEV) depuis 1985. Le taux de couverture actuel du PEV de routine en 2007 est de 93,61% pour
un objectif de 90%. La surveillance de la fièvre jaune s’est nettement améliorée avec la mise en
œuvre de la surveillance intégrée de la maladie et la riposte (SIMR). On est passé de 1 cas
confirmé en 2003, 14 cas en 2004, 19 cas en 2005, 3 cas en 2006 et 0 cas en 2007.
Malgré le taux élevé de la couverture vaccinale des enfants, le système de surveillance permet
de constater que le risque de flambée épidémique existe toujours.
27
Graphique 03 : Évolution des cas de fièvre jaune de 1984 à 2007
25
Années
2.2.4. La rougeole
Le Burkina Faso enregistre de fréquentes éclosions d’épidémies de rougeole durant ces
dernières années, La plus importante épidémie de rougeole de ces dernières années fut celle
de 1996 avec 43 123 cas notifiés et un taux de létalité de 1,7%. Les données des cinq dernières
années montrent une baisse progressive. Cela pourrait s’expliquer par une amélioration de la
couverture vaccinale. En effet, elle est passée de 77,8 en 2004 à 94% en 2007 pour un objectif
de 90%.
Tableau 16 : Situation de la rougeole de 2003 à 200 7
Année 2003 2004 2005 2006 2007 Nombre de cas 7 486 2 037 1 077 525 166 Décès 208 24 22 3 0 Létalité (%) 2,8 1,2 2,0 0,8 0 Couverture vaccinale
71.1 77.8 84,0 88,1 94,0
28
2.3.1. Les IST
Tableau 17 : Notification syndromique des IST par région sanitaire en 2007
Régions sanitaires
Ecoulement urétral
Autres symptômes TOTAL
Boucle du Mouhoun 746 138 2731 2322 639 16 13 242 328 7 175
Cascades 302 57 2495 1570 347 16 16 112 178 5 093 Centre Est 674 120 2325 2001 865 35 10 402 92 6 524 Centre Nord 797 93 1739 2164 834 14 3 131 125 5 900 Centre Ouest 582 124 2586 2049 541 42 13 114 204 6 255 Centre Sud 436 107 1369 1317 496 21 10 119 229 4 104 Centre 2003 187 19726 9543 2 534 170 59 218 2 732 37 172 Est 626 213 1854 2908 456 20 15 145 266 6 503 Hauts Bassins 1224 159 8189 6427 1 214 81 43 292 1 402 19 031 Nord 630 82 2439 2173 639 17 20 157 278 6 435 Plateau Central 621 94 986 2158 463 12 9 54 204 4 601 Sahel 942 92 1380 1696 726 15 13 141 260 5 265 Sud Ouest 252 201 1624 1996 514 30 6 137 234 4 994
Total 9835 1667 49443 38324 10268 489 230 2264 6532 119 052
Proportion 8.3% 1.4% 41.5% 32.2% 8.6% 0.4% 0.2% 1.9% 5.5% 100.0%
29
En 2007, le nombre de cas d’IST notifiés est de 119 052 (notification syndromique). Les
IST représentent 1,7% de motif de consultation (9 464 589)
Elles sont plus fréquentes chez les femmes chez qui, les cas d’écoulement vaginal et de
douleurs pelviennes représentent à eux seuls respectivement avec 41,5% et 32,2% des cas
d’IST. Cette situation pourrait expliquer la prévalence élevée de l’infection à VIH dans la
population féminine car les IST sont une porte d’entrée pour le VIH.
2.3.2. Le VIH/SIDA
Sur la base de l’enquête démographique et de santé de 2003, le taux de prévalence chez les
adultes est estimé à 1,8%. D’une manière générale, les femmes sont les plus touchées (voir
tableau 18). C’est la première fois depuis la déclaration de l’épidémie qu’une enquête en
population générale a été réalisée. Les résultats de cette enquête montrent que la
prévalence est plus élevée chez les femmes dans la plupart des régions.
Tableau 18 : Prévalence du VIH/Sida chez les person nes de 15 à 49 ans en 2003
Régions sanitaires Femmes Hommes Ensemble
Boucle du Mouhoun 2,2 2,4 2,3 Cascades 2,8 2,0 2,4 Centre (sans Ouagadougou) 0,4 0,0 0,2 Centre-Est 1,6 0,9 1,3 Centre-Nord 0,6 1,1 0,8 Centre-Ouest 1,9 3,0 2,3 Centre-Sud 0,8 0,4 0,6 Est 0,6 3,1 1,7 Hauts-Bassins 2,2 1,1 1,7 Nord 1,0 1,4 1,1 Plateau Central 1,4 1,0 1,2 Sahel 0,2 0,0 0,1 Sud-Ouest 3,7 3,7 3,7 Ouagadougou 4,4 3,9 4,2 Burkina Faso 1,8 1,9 1,8 Source : EDS 2003- INSD
La tendance globale est à la baisse depuis 1997, toutefois on note une relative stabilisation
à partir de 2003. Le rapport ONUSIDA, 2006 estime la prévalence moyenne de l’infection à
VIH dans la population adulte du Burkina Faso à 2% en fin 2005, pour un intervalle de [1,5-
2,5], estimation faite à partir du logiciel Epidemiologic Projection Package (EPP)
recommandé par l’OMS et l’ONU SIDA et utilisé par la plupart des pays.
30
Graphique 04 : Tendance de la prévalence du VIH dep uis 1997 dans les sites
sentinelles en milieu urbain au Burkina Faso
7,1 7,1
%
♦♦♦♦ Résultats de la sérosurveillance 2006
La prévalence du VIH dans les sites de sérosurveillance en 2006 est en moyenne de 2,7%
avec des extrêmes allant de 5,9% pour le site sentinelle de Ouagadougou à 0,5% pour celui
de Dori. Selon le milieu de résidence, elle est de 3,8% en zone urbaine contre 1% en zone
rurale.
Quelque soit le milieu de résidence, on observe une tendance à la baisse de la prévalence
du VIH (cf graphiques 5 et 6).
31
Graphique 05 : Tendance de la prévalence du VIH chez les 15-49 an s en milieu urbain
3,8
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
ANNEES
N %
Graphique 06: Tendance de la prévalence du VIH chez les 15-49 ans en milieu rural
1
♦♦♦♦ Prise en charge médicale
La stratégie de la prise en charge médicale des PvVIH par les ARV, conformément aux
orientations du Cadre Stratégique de lutte contre le VIH/SIDA 2006-2010, vise l’atteinte de
l’objectif N°6 des OMD. Elle s’inscrit dans l’objec tif N° 4 du PNDS 2001-2010 dans la
perspective de l’Accès universel à la prévention et aux soins. A travers la décentralisation,
elle s’intègre pleinement dans un système de prise en charge des maladies au niveau des
districts sanitaires, des CHR et des CHU.
Le nombre de sites qui assurent les traitements par les ARV est passé de 3 en fin 2003 à 77
en fin 2007. A l’étape actuelle, seuls les districts sanitaires de Gayéri et Sapouy n’assurent
pas la prise en charge par les ARV.
Le graphique N°07 montre l’évolution du nombre de m alades sous traitement ARV de 2003
à 2007, en effet le nombre de malades sous traitement ARV est passé de 1514 en fin 2003
à 17 263 en fin 2007 dont 649 enfants.
Graphique 07 : Evolution du nombre de malades sous traitement ARV de 2003 à 2007
au Burkina Faso
Fin 2003 Fin 2004 Fin 2005 Fin 2006 Fin 2007
Adultes Enfants
2.3.3. La tuberculose
La tuberculose fait partie des maladies prioritaires au Burkina Faso. Un programme national
de lutte contre cette maladie a été mis en place en 1995 dont l’objectif principal est de
réduire la morbidité et la mortalité liées à la tuberculose. Selon le rapport global OMS 2008,
l’incidence estimée pour l’année 2007 est de 108 nouveaux cas de Tuberculose Pulmonaire
à Microscopie positive (TPM+) et de 223 nouveaux cas de tuberculose toutes formes
confondues pour 100 000 habitants. Les régions qui ont dépisté le plus de cas au cours des
cinq dernières années sont le Centre, les Hauts-Bassins et le Sahel.
Tableau 19 : Taux de détection de la TPM+ par Régio n sanitaire en 2007
Régions Taux de détection
B. du Mouhoun 15,7% Cascades 22,3% Centre 41,7% Centre-Est 13% Centre-Nord 13,6% Centre-Ouest 13,7% Centre-Sud 8,5% Est 8,9 Hauts-Bassins 37,3% Nord 17,4 Plateau Central 11,4% Sahel 40,7 Sud-Ouest 34% Burkina Faso 23,4%
Microscopie de la tuberculose
Tableau 20 : Activités des laboratoires assurant la bacilloscopie de la tuberculose
de 2002 à 2007
Nature de l’acte 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Lames lues 45 464 52 523 58 926 65 590 90 271 97 185 Malades enregistrés 17 357 19 815 22215 26226 34089 36 318 Malades soumis au Dépistage
12 861 14 932 16 691 19 604 25 903 27 375
Le tableau 20 montre que les activités des laboratoires dans le domaine de la microscopie
de la tuberculose ont nettement évolué ces six dernières années. Le nombre de lames lues
est passé de 45 464 en 2002 à 97 185 et celui des malades soumis au dépistage de 12 861
à 27 375 soit une augmentation de plus de 100% de lames lues et de malades soumis au
dépistage. Les efforts ont été intensifiés ces dernières années dans le but d’améliorer la
détection des cas de tuberculose
34
Tableau 21 : Répartition des nouveaux cas de tuberc ulose à microscopie positive
dépistés de 2003 à 2007
Régions 2003 2004 2005 2006 2007
B. du Mouhoun 115 134 138 182 208 Cascades 67 71 83 96 96 Centre 413 470 560 536 527 Centre-Est 87 96 93 127 130 Centre-Nord 69 90 89 121 131 Centre-Ouest 84 111 130 175 141 Centre-Sud 32 29 56 48 53 Est 46 64 83 80 92 Hauts-Bassins 315 352 503 476 491 Nord 108 122 133 155 169 Plateau Central 33 37 34 81 72 Sahel 216 241 230 372 325 Sud-Ouest 118 107 158 210 179 Burkina Faso 1 703 1 924 2 290 2 659 2614 Source : Statistiques Programme National Tuberculose
Au cours de l’année 2007, l’incidence de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive
était de 19,4 pour 100 000 habitants et de 27,4 pour 100 000 habitants pour toutes les
formes. L’incidence notifiée a connue une baisse en 2007 par rapport à 2006. Bien que ces
données restent en déca des estimations de l’OMS variant entre 67 et 108 cas pour
100 000 habitants pour les TPM+ (source : rapport global de l’OMS de 2002 à 2008), on
assiste à une augmentation constante du nombre de cas dépistés par rapport au niveau de
2002. Cela pourrait s’expliquer par la mise en place de stratégies nouvelles que sont la
collecte active des échantillons de crachats au niveau des formations sanitaires sites de
décentralisation, l’implication du secteur privé et du monde communautaire ainsi que la
sensibilisation de la population.
35
Graphique 08 : Evolution de l’incidence notifiée de la tuberculose au Burkina Faso de
2000 à 2007
TPM+ TBTF
On note une augmentation régulière du taux de succès au traitement des nouveaux cas
TPM+depuis 2000. En effet, ce taux est passé de 60,3% en 2000 à 72,8% pour les malades
de la cohorte de 2006 comme le montre le graphique N°9. Il faut signaler que ces résultats,
bien qu’encourageants, restent encore en déca de la norme de 85% recommandée par
l’OMS.
36
Graphique 09 : Evolution du taux de succès au trait ement des nouveaux cas de
tuberculose dépistés de 2000 à 2006
L’amélioration de ces résultats de traitement est due, entre autres, à l’effort des agents de
santé dans la recherche active des malades absents au traitement. Ainsi que le montre le
graphique N°10, le taux de malades perdus de vue es t ainsi passé de 16,4% en 2000 à
5,1% en 2006.
37
Graphique 10: Evolution du taux de perdus de vue de s nouveaux cas de TPM+ de
2000 à 2006
Cependant, le taux d’échec au traitement des nouveaux cas TPM+ s’est accru de 2,5% en
2000 à 8,3% en 2006 (graphique N°11). Ceci constitu e un problème majeur auquel le PNT
devrait dans les années à venir apporter des solutions.
Graphique N°11 : Evolution du taux d’échec au trait ement des nouveaux cas de TPM+
de 2000 à 2006
5.1% 6.2%
38
Co-infection TB/VIH
La collecte des données sur la co-infection TB/VIH a réellement commencé au début de
2005. Les indicateurs clés dans ce domaine ont évolué grâce à la stratégie de proposition
systématique du test VIH à tout malade tuberculeux. Au cours de 2007, 65,1% des malades
tuberculeux ont été testés pour le VIH dans les centres de dépistage et de traitement parmi
lesquels 24,5% ont été testés positifs. Au cours de la même année, la prophylaxie au
cotrimoxazole a concerné 86,2% des malades positifs au VIH. 40,8% des malades dépités
positifs ont été déclarés éligibles et ont tous été mis sous traitement ARV.
Tableau 22 : Activités de prise en charge de la co- infection TB/VIH de 2005 à 2007
Items 2005 2006 2007 Proposition du test VIH (%) 53,1 82,7 80,1 Cas de TB testés pour le VIH (%) 32,5 64,8 65,1 Positif au VIH parmi les cas testés (%) 46,9 28,2 24,5 TB/VIH sous cotrimoxazole (%) 67,8 81,1 86,2 TB/VIH sous ARV (%) 32,4 38,9 40,8
2.3.4. Le paludisme
Le paludisme constitue l’un des problèmes majeurs de santé publique au Burkina Faso de
par son ampleur et sa gravité. La réduction de la morbidité et de la mortalité liées à cette
maladie est l’objectif assigné au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP).
Morbidité et mortalité proportionnelles
Au cours des cinq dernières années, plus du tiers des causes de consultation,
d’hospitalisation et de décès sont attribuables au paludisme dans les structures de santé. En
2007, il représente 40,5% des consultations ; 43,1% des hospitalisations et 35,9% des
décès.
39
Graphique 12: Part attribuable au paludisme dans le s causes de consultation,
d’hospitalisation et de décès dans les structures s anitaires (CHR/CHU y compris) de
2003 à 2007 (en %)
Années
Incidence des cas de paludisme déclarés
En 2007, le nombre total de cas de paludisme rapportés est de 2 935 029 dont 309 386 cas
de paludisme grave soit 10,5% de l’ensemble des cas de paludisme.
Tableau 23 : Cas et décès de paludisme dans les str uctures sanitaires de 2003 à 2007
2003 2004 2005 2006 2007
Moins de 5 ans 670 844 701 935 770 986 977 988 1 247 094 Paludisme simple
5 ans et plus 770 612 828 171 844 709 1 085 980 1 379 549
Moins de 5 ans 150 373 148 024 141 839 163 451 157 332 Paludisme grave
5 ans et plus 127 922 136 554 120 088 134 819 151 054
Moins de 5 ans 3 387 3 021 4 189 6 762 3828 Décès
5 ans et plus 1 473 1 184 1 035 1 655 1318
Source : Annuaires statistiques DEP/Santé 2003 à 2007
L’incidence des cas déclarés de paludisme est en nette progression. Elle est passée de 138
cas pour 1000 habitants en 2003 à 195 cas pour 1000 habitants en 2007. Les districts
sanitaires les plus touchés en 2007 relèvent des régions de l’Est, du Sud Ouest, du Centre,
des Cascades et du Nord.
Cela serait dû à l’amélioration du système de collecte des données.
40
D’autres facteurs tels la faible utilisation des moustiquaires imprégnées et l’insuffisance des
mesures d’assainissement du milieu pourraient expliquer la persistance de l’endémie
palustre.
Graphique 13 : Evolution de l’incidence des cas déclarés de palud isme dans les structures sanitaires pour 1 000 habitants de 2003 à 2007
La létalité du paludisme grave est plus élevée au niveau des districts sanitaires ; elle est
relativement élevée au niveau des CHR/CHU où le Centre Hospitalier Universitaire Sourou
SANOU présente une létalité supérieure à 10%. Les données du CHU Yalgado
OUEDRAOGO ne sont pas disponibles. La létalité du paludisme grave, bien qu’ayant connu
une baisse relative depuis 2003, (elle est passée de 5,9% en 2003 à 3,25% en 2007)
demeure un défi pour les services de santé. L’amélioration de la qualité de la prise en charge
est la stratégie primordiale pouvant contribuer à la réduction de la létalité du paludisme dans
les formations sanitaires. Cependant, d’autres facteurs influencent cette létalité, notamment
le retard dans la consultation et la prise en charge, le coût élevé du traitement, etc.
41
Graphique 14 : létalité due au paludisme dans les C HR/CHU en 2007
Graphique 15 : létalité due au paludisme grave dans les régions sanitaires en
2007
42
Graphique 16 : Evolution de la létalité du paludism e grave de 2003 à 2007 dans les
structures sanitaires (en %)
%
• Prise en charge des cas de paludisme
Les résultats des enquêtes Roll Back Malaria (RBM) réalisées en 2001 et en 2005, montrent
que la proportion des cas de paludisme simple correctement pris en charge à domicile est
passée de 23,5% en 2001 à 27% en 2005. Celle des cas de paludisme simple et grave
correctement pris en charge dans les formations sanitaires sont passées respectivement de
22, 4% et 57% en 2001 à 73,1% et 85,7% en 2005.
Ainsi, on note une amélioration dans la prise en charge des cas de paludisme tant au
niveau communautaire que dans les formations sanitaires. Toutefois, des efforts restent à
faire surtout au niveau communautaire sur la prise en charge des cas de paludisme simple
à domicile.
L’amélioration de la prise en charge du paludisme doit se poursuivre par :
le renforcement de l’approvisionnement des structures sanitaires en ACT
(AS/AQ) ;
la fourniture de TDR aux CSPS pour le diagnostic des cas de paludisme ;
la formation des agents de santé des secteurs public, privé et communautaire. ;
le renforcement de la communication ;
la recherche.
• Prévention du paludisme par l’utilisation des moust iquaires imprégnées
Les résultats des enquêtes RBM réalisées en 2001 et en 2005, montrent que dans le
domaine de la prévention du paludisme, le taux d’utilisation des moustiquaires traitées aux
insecticides (MII) chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes est passé
respectivement de 12,4% et 10% en 2001 à 23,7% et 27,5% en 2005. La proportion de
femmes enceintes bénéficiant d’une chimioprophylaxie conforme aux directives nationales
est passée de 32,8% en 2001 à 83,4% en 2005.
2.3.5. Lutte contre le ver de guinée
En 2007, trois (03) cas ont été notifiés dans les districts sanitaires de Pô (2 cas ) et de Batié
(1 cas) tous importés.
Carte 02 : Sites ayant rapporté des cas autochtones en 2006 et 2007
44
2.3.6. La lutte contre la lèpre
Tableau 24 : Synthèse annuelle des activités de lut te contre la lèpre au Burkina Faso
MB 432 PB 156
Enfants/nouveaux cas
Malades guéris
Rechutes PCT
Malades en traitement en fin d’année
TOTAL 578
En 2007, 588 nouveaux cas de lèpre ont été notifiés contre 776 en 2006. On note donc une
baisse de l’incidence qui passe de 0.6 en 2006 à 0.4 pour 10000 habitants cette année.
2.4. Les indicateurs de surveillance nutritionnelle
Les indicateurs de nutrition sont évalués à partir des mesures anthropométriques effectuées
sur les enfants de 0 à 4 ans. Il s’agit notamment du retard de croissance, de l’émaciation et
de l’insuffisance pondérale. Les résultats de l’enquête QUIBB 2007 INSD montre que le
retard de croissance, l’émaciation et l’insuffisance pondérale touchent respectivement
35,9 %, 19,3% et 31,7% des enfants de moins de cinq ans. Les résultats de cette enquête
montrent que la malnutrition demeure toujours un problème de santé publique.
Les régions du Sahel et de l’Est sont les plus touchées avec respectivement 57,0% et
46,6%. La région du Centre sud est la moins touchée par le retard de croissance (23,8%).
Pour l’émaciation, les régions les plus touchées sont le Sud ouest (25,0%), les Cascades
(23,7%) et l’Est (23,6%). Enfin, l’insuffisance pondérale, état de malnutrition modérée, est
plus élevée dans les régions de l’Est (46,8%) et des Cascades (46,3%).
45
Participation à un
% insuffisance pondérale nutrition
Suivi de croissance
National 35,9 19,3 31,7 15,0 59,6 Milieu de résidence Rural 37,3 20,2 34,0 14,7 61,9 Urbain 29,7 15,0 21,8 16,3 49,7 Région de résidence Hauts Bassins 37,2 20,1 24,8 18,0 52,8 Boucle du Mouhoun 33,4 22,6 38,5 31,2 57,1 Sahel 57,0 11,2 20,9 20,8 30,1 Est 46,6 23,6 46,8 8,0 43,9 Sud Ouest 39,4 25,0 40,3 2,7 75,7 Centre Nord 39,1 12,1 26,9 19,5 71,5 Centre Ouest 33,8 23,0 37,2 4,0 46,0 Plateau central 32,5 21,7 28,6 4,4 44,7 Nord 35,1 20,3 33,5 32,6 46,1 Centre Est 39,2 19,7 28,8 14,7 86,4 Centre 30,2 14,4 21,7 10,8 38,7 Cascade 35,1 23,7 46,3 1,7 93,7 Centre sud 23,8 15,7 28,2 6,8 90,0
Source : INSD QUIBB 2007
2.5.1. La couverture vaccinale de source adminis trative
Depuis 1998, la couverture vaccinale connaît une évolution ascendante comme l’indique le
tableau 26 ci-dessous. Les couvertures vaccinales en 2007 sont globalement satisfaisantes
pour l’ensemble des antigènes du Programme Elargi de Vaccination. Un effort doit être fait à
tous les niveaux pour le maintien ou l’amélioration du niveau de ces indicateurs
Le pentavalent, nouveau vaccin combinant le DTC+ hépatite B + heamophilus influenzae a
été introduit en 2006 dans le PEV. Il permet de lutter contre cinq maladies : la diphtérie, le
tétanos, la coqueluche, l’hépatite B et les formes graves d’infections à heamophilus
influenzae.
46
Tableau 26: Evolution de la couverture vaccinale de s enfants de 0 à 11 mois
Années BCG DTC polio 3 Rougeole Fièvre jaune
1998 52,0 31,0 48,0 33,0
1999 60,0 42,0 43,0 43,0
2000 78,6 56,0 57,7 55,0
2001 84,5 64,3 65,4 52,0
2002 91,0 69,5 64,6 61,8
2003 86,3 78,3* 71,1 66,3
2004 109,7 87,7* 77,8 75,5
2005 111,7 96,3* 84,0 84,1
2006 103,0 75,8** 88,1 88,1
2007 107,5 102,3** 93,8 93,6
Source: Annuaires DEP/Santé * couverture en DTC3.
** couverture en pentavalent3
D’une manière générale, la proportion des enfants complètement vaccinés est estimée en
2003 à 52,1% (EDS 2003). Les régions du Centre et du Centre-Nord enregistrent les plus
forts pourcentages avec respectivement 71,6% et 62,1%. Les régions du Nord et du Sahel
se caractérisent par les pourcentages les plus faibles (respectivement 38,7% et 29,1%).
2.5.2. La prévalence contraceptive
Contraception : 1 femme sur 4 utilise une méthode contraceptive en 2007
La prévalence contraceptive mesure la proportion de femmes en âge de procréer utilisant au
moins une méthode contraceptive à un moment donné.
Sur la base des informations de routine, la prévalence contraceptive a connu une nette
amélioration à partir de 2005. Elle est passée de 22,8 % en 2005 à 25,7% en 2007.
Cette évolution pourrait s’expliquer par les efforts déployés ces dernières années pour le
repositionnement de la planification familiale.
Les régions du Centre Est, du Centre Ouest et du Sahel sont celles qui ont les prévalences
les plus faibles. Le tableau 26 ci dessous donne le détail de ces informations.
47
Tableau 27 : Evolution de la prévalence contracepti ve (en %) des trois dernières
années
Régions 2005 2006 2007
Boucle du Mouhoun 27,5 27,0 27,3 Cascades 23,6 28,8 27,8 Centre-Est 20,0 18,1 16,6 Centre-Nord 18,7 21,4 22,5 Centre-Sud 18,5 23,2 25,0 Centre 46,6 43,3 43,2 Centre-Ouest 12,5 16,0 18,4 Est 17,5 18,1 20,1 Hauts-Bassins 29,6 29,2 32,6 Nord 17,9 22,9 21,5 Plateau Central 16,9 23,1 24,9 Sahel 9,4 12,0 18,0 Sud-Ouest 23,4 20,0 28,3 Burkina Faso 22,5 24,3 25,7
Source : Annuaires statistiques 2005 à 2007 DEP/Santé
Tout comme en 2006, les régions sanitaires qui se situent au-dessus de la moyenne
nationale en 2007 demeurent celles du Centre (43,2%), des Hauts-Bassins (32,6%), des
Cascades (27,8%), de la Boucle du Mouhoun (27,3%) auxquelles s’ajoute la région du Sud
Ouest (28,3%).
Les injectables constituent la principale méthode moderne utilisée (54,4%), suivie de la
pilule (28,1%). L’utilisation des contraceptifs longue durée (implant) est en hausse ces
dernières années. Cela pourrait être lié en partie, à une meilleure maîtrise de la technique
d’insertion par les agents au niveau périphérique et des efforts de communication pour le
changement de comportement.
selon le type en 2007
Types de méthode Nombre d’utilisatrices %
Implant 13 193 5,82 Préservatif 21 587 9,52 Naturelle 2 124 0,94 Gel 0 0,00 Mouse 0 0,00 Comprimé 167 0,07 Pilule 63 796 28,12 Diaphragmes 188 0,08 Dispositif intra-utérin 1 641 0,72 Injection 123 449 54,42 Autre 702 0,31 Total utilisatrices 226847 100
Source : Annuaire statistique 2007 DEP/Santé
L’étude sur la segmentation du marché des contraceptifs au Burkina Faso montre
qu’environ une femme sur trois (30%) a déjà utilisé une méthode contraceptive, dont une
part substantielle ( ~ 28%) a utilisé au moins une fois une méthode moderne (tableau 29).
Tableau 29: Répartition de l’utilisation des méthod es contraceptives en 2007
Méthode de contraception Utilisation passée Utilisa tion actuelle
Toutes méthodes 30.0 12.2
Méthodes modernes 27.6 10.3
Méthodes naturelles 5.1 2.0
N 3301 3301
Source : Etude sur la segmentation du marché des contraceptifs au Burkina Faso
49
2.5.3. La couverture en soins prénatals
Les soins prénatals revêtent une importance capitale pour le suivi de la grossesse. Ils
doivent intervenir à un stade précoce de la grossesse et se poursuivre jusqu’à
l’accouchement. L’OMS recommande au moins quatre visites prénatales à intervalles
réguliers avant l’accouchement.
Selon les données de routine, cet indicateur s’est beaucoup amélioré car la couverture en
CPN1 est passée de 81,90% en 2004 à 93,59% en 2007. Si le niveau atteint pour cet
indicateur se révèle être satisfaisant, la proportion des femmes vues au premier trimestre de
la grossesse reste stationnaire depuis 2005 (18,1% en 2005, 18,5% en 2006 et 19,31 en
2007) ; ce qui ne permet pas d’assurer un suivi efficace de la grossesse.
La CPN2 qui constitue l’un des indicateurs suivis dans le cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté a été mesurée à partir de l’année 2004 dans les annuaires statistiques du Ministère
de la santé. Depuis, cet indicateur est resté presque statique jusqu’en 2006 (62% en 2004,
63,8% en 2005 et 61,2% en 2006) avec en 2007, une amélioration notable (69,9%).
Carte 03: Couverture en CPN2 en 2007(en %)
50
2.5.4. Le taux d’accouchements assistés par un pers onnel qualifié
L’accouchement assisté est un accouchement réalisé par un personnel de santé qualifié
(médecin, sage femme/ maïeuticien, infirmier, accoucheuse auxiliaire…). Il est influencé par
la disponibilité des ressources, l’accessibilité géographique et financière aux services de
santé. L’accouchement assisté est un indicateur clé de la réduction de la mortalité maternelle
car il permet la détection rapide des complications liées à l’accouchement et la prise de
mesures appropriées.
Selon l’annuaire statistique 2007 du Ministère de la santé, plus de la moitié des
accouchements (57,26%) sont assistés par du personnel qualifié. Les plus forts taux sont
enregistrés dans les régions sanitaires du Centre (74,21%), du Plateau Central (71,1%) et du
Centre - Est (68,3%). La région du Sahel est celle qui enregistre le plus faible taux
d’accouchements en 2007 (26,9%).
Depuis 2005, l’assistance qualifiée à l’accouchement connaît un accroissement continu,
passant de 37,7% en 2005, à 48,7% en 2006 et à 57,2% en 2007; cela pourrait s’expliquer
par les efforts d’amélioration de la qualité des services et de sensibilisation à l’endroit des
populations.
Cet indicateur tout comme les autres indicateurs de la santé de la reproduction devrait
connaître une hausse encore plus sensible avec la subvention des accouchements et des
SONU et la gratuité des soins préventifs en cours.
Carte 04: Répartition des accouchements assistés pa r du personnel qualifié par
région en 2007
51
2.6 La stratégie nationale de subvention des accouc hements et des SONU
La stratégie nationale de subvention des accouchements et des SONU s’inscrit dans le
cadre global de la lutte contre la pauvreté dans lequel le Gouvernement Burkinabé s’est
engagé à promouvoir l’accès des pauvres aux services de santé.
Le but est de contribuer fortement à la réduction de la mortalité infantile de deux tiers et la
mortalité maternelle de trois quarts d’ici 2015 conformément aux OMD, à travers la limitation
de l’impact du paiement des soins sur le revenu des ménages démunis et l’implication des
usagers et des communautés les plus pauvres dans les décisions de santé.
La subvention a débuté le 1er octobre 2006 par la prise en charge des interventions
obstétricales majeures (Césariennes et laparotomie pour rupture utérine ou grossesse extra
utérine). En fin décembre 2006, le nombre total de prestations subventionnées s’élevait à
1474 cas de césarienne et à 137cas de laparotomie. Dès janvier 2007, la subvention s’est
étendue à l’ensemble des prestations concernées (voir liste en annexe) sur toute l’étendue
du territoire national.
Ces prestations concernent les accouchements, la prise en charge des crises de pré
éclampsie et des crises d’éclampsie, les soins intensifs au nouveau-né, la prise en charge
des complications de l’avortement, la césarienne et la laparotomie.
La situation sur le nombre de prestations subventionnées en 2007 est donnée dans le
tableau 30.
52
Tableau 30 : Situation des prestations prises en ch arge par la stratégie de subvention
en 2007
Activités
Boucle du Mouhoun 31512 30 29 672 57 139 90 0 Cascades 10171 0 0 267 42 78 0 0 Centre 23211 50 90 2985 462 552 185 0 Centre Ouest 28231 14 0 569 27 41 0 185 Centre Nord 20518 10 45 365 46 63 0 42 Centre Ouest 27163 3 0 571 25 97 185 0 Centre Sud 12531 10 8 197 16 35 0 266 Est 23371 21 0 449 42 14 66 434 Hauts Bassins 34471 24 73 1342 176 47 144 11 Nord 21139 5 166 396 36 63 125 1 Plateau Central 20369 0 0 349 14 55 0 0 Sahel 9693 29 3 239 27 29 0 1 Sud Ouest 11133 9 9 233 11 53 0 8 National 273513 205 423 8634 981 1266 795 948
2.7 Prévention de la transmission de la mère à l’en fant du VIH
Le Burkina Faso a adopté, en novembre 2000, le programme national de prévention de la
transmission de la mère à l’enfant du VIH. Les activités de PTME ont démarré
effectivement en 2002.
2.7.1. Couverture géographique de la PTME en 2007
En fin décembre 2007, 50 districts sur 55 soit 91% offrent des prestations de PTME, pour un
objectif de 90%.
Les cinq (05) districts sanitaires que sont Sindou, Pama, Diapaga, Gayéri et Barsalogho
n’avaient pas encore commencé l’offre des prestations de PTME en fin 2007, mais, avaient
procédé à la formation des agents pour la plupart en vue du démarrage des activités dès
l’année 2008.
Cependant, à l’échelle des 1262 formations sanitaires que comptent les districts mettant en
œuvre les prestations de PTME, 413 offrent effectivement ces prestations soit 32,7%, pour
un objectif de 60%.
53
Comparé à l’année 2006, le nombre des formations sanitaires offrant les prestations a
doublé en passant de 211 à 413 en 2007 ; toutefois, des efforts restent à faire pour le
passage à l’échelle.
Carte 05 : Couverture des districts sanitaires en p restations PTME/VIH en 2007
2.7.2. Données de dépistage et de suivi du couple m ère- enfant en 2007
Au total 200 419 femmes enceintes ont été vues en CPN parmi lesquelles, 44% ont pu être
dépistées contre 60% attendu. La non atteinte de l’objectif pourrait s’expliquer entre autres
par la perception de la maladie par la communauté, la rupture des intrants et la qualité du
counseling.
Légende
Districts offrant des prestations PTME en fin 2007
54
La séroprévalence parmi les femmes enceintes qui ont été testées est de 2,8%. Ce taux était
de 12,2% en 2003, 9% en 2004 et 5,3% en 2005 et 2006. On note donc une cassure
continue de cette prévalence au fil des ans, se rapprochant de plus en plus de celle de la
population générale (2%). Cette sit