systematic / gtll / ecosystemes logiciel-libre in paris region
DESCRIPTION
Systematic / GTLL / Ecosystemes logiciel-libre in PARIS regionTRANSCRIPT
L’écosystème français
du logiciel libre
Stefane Fermigier, GTLL Systematic
Contexte
Développer des logiciels libre “pour le plaisir” ou dans le cadre de la recherche académique n’est pas un bon moyen d’aboutir à des produits “industrialisés”
Plusieurs types d’acteurs ont intérêt à voir émerger une offre de logiciels libre et les services associés, et une partie des moyens nécessaires pour y parvenir
C’est par une démarche collaborative qu’ils ont une chance d’y arriver
Panorama des acteurs
Les intégrateurs (SSII)
Motivation première: vendre du “jour homme” (forfait / régie)
Maîtrisent souvent plusieurs technologies, mais investissent sur la connaissance de manière “opportuniste”
Démarche qualité “focalisée sur le court terme”
Le plus du libre
Les intégrateurs du libre (SSLL) sont souvent plus impliqués dans une démarche de co-création (ex: patches / modules)
Motivée par la volonté d’apparaître comme les experts de la technologie
Cette démarche, ajoutée à l’adhésion aux valeurs du LL, implique un engagement plus important sur la montée en compétence des équipes
Les éditeurs
Recherchent avant tout un revenu passif et récurrent
Doivent travailler avec plusieurs intégrateurs, et les convaincre d’utiliser leur techno
Proposent également des “services professionnels à valeur ajoutée” qui n’entrent pas en concurrence avec l’offre des intégrateurs
Démarche qualité qui tient compte du court et du moyen terme
Le plus du libre
Plus difficile d’être en position dominante à cause du risque de fork, ce qui invite à privilégier la persuasion plutôt que la brutalité dans la démarche partenariale
Un éditeur de logiciel libre est souvent plus incité et à même de développer une communauté autour de son logiciel
Equilibre à trouver entre contrôle et communauté
Les chercheurs
Cherchent avant tout à publier des papiers (“publish or perish”)
Cherchent aussi à récupérer des financements pour recruter des thésards et des postdocs, ce qui les incite à une approche partenariale
Démarche qualité souvent absente, en tout cas focalisée sur la qualité des papiers, pas forcément des logiciels
Le plus du libre
Certains chercheurs sont soucieux de la diffusion et de l’utilisation effective de leurs travaux, sous forme de logiciel libre
Cela n’est pas le plus souvent formellement encouragé (donc c’est en pratique, découragé) par les institutions
Exception: politique de valorisation de l’INRIA
Les grands comptes
et le logiciel libre
Cherchent (trop) souvent à réduire leurs coûts, soit directement, soit en développant des moyens de pressions sur leurs fournisseurs traditionnels
Peuvent rechercher à l’extérieur une capacité d’innovation qu’ils n’ont plus toujours
“Politiques achats” qui privilégient les gros fournisseurs
Sont capables d’investir sur des POC, mais présentent souvent une inertie considérable quant à la mise en production à large échelle
La dynamique
de la relation
De l’opportunisme
Editeurs et intégrateurs s’associent de manière ad-hoc pour répondre à des appels d’offres
Souvent en réponse à une demande explicite du client suscitée par le marketing ou l’évangélisation de l’éditeur
Problèmes de l’approche ad-hoc
Difficultés à convaincre les prospects en l’absence d’un historique de la relation
Difficultés dans la réalisation faute d’intérêts convergents sur le moyen / long terme
Pas de capitalisation sur les compétences, sur la relation
Au partenariat
Editeurs et intégrateurs choisissent de capitaliser sur leur relation
Equipes commerciale et technique dédiées
Business plan et P&L spécifiques
Gestion commune de la relation client (revues de pipes, upsell...)
Et à l’écosystème
Les acteurs s’alignent spontanément autour d’une offre technologique, mais aussi de valeurs et d’intérêts communs
Les intégrateurs et les utilisateurs deviennent contributeurs aux produits open source qu’ils utilisent
Une “coopétition” peut s’installer entre les acteurs (d’une même catégorie) sans que cela ne disrupte l’écosystème (le plus souvent)
L’innovation dans les écosystèmes
Grands comptes
Intégrateurs
Editeurs
Chercheurs
Partenariat
Marketing &
évangélisation
Fournisseurs
privilégiés
Co-
innovation
Remontée des
besoins
Essaimage
Le GTLL de Systematic
Un écosystème d’innovation ouverte
58 PME & Associations
13 Grands Groupes
3 ETI
21 Et. de Recherche et Formation
Projets: 33
Thèmes: 8
Effort: 130 M€
Aide: 60 M€
La Roadmap
Web 2.0 / 3.0
Enterprise Apps
Distributed
Green
Embedded
Dev. Tools
Middleware
Big / Open Data
La charte du GT
Tous les travaux réalisés dans le cadre de projets collaboratifs financés suite à une labellisation par le GT doivent être publiés sous licence libre (+ condition similaire sur les brevets)
Ils doivent aussi être “largement connus, distribués et utilisés”
Principaux défis
Pour les porteurs de projets
Marketing / évangélisation
Pérennité
Pour le COPIL
Définir des recommandations et des critères d’évaluations
3 défis technologiques
L’After PC
Source: Mary Meeker / Liang Wu
Source: Mary Meeker / Liang Wu
Tendances marché
900 millions d’activations de terminaux Android en 2013
50 milliards d’objets connectés d’ici 2020 (opportunité globale de 14 000 Mrd de $ d’après Cisco !)
Défis technologiques
Informatique ubiquitaire, internet des objets (IoT)
OS, middleware et outils de développement pour : smartphones, tablettes, objets communicants
Cloud computing (IaaS, PaaS, SaaS, API Web, résilience...)
Impact du LL
OS libres pour l’embarqué, les mobiles et l’IoT : Linux, Android, Contiki OS, eCos, TinyOS, T-engine, etc.
HTML5/JavaScript pour application riches sur desktop et mobiles
95% des serveurs du cloud Amazon sont sous Linux
Emergence d’un écosystème massif autour d’OpenStack (alternative libre à Amazon)
Le Big Data
Défis technologiques
Stockage de données massives (NoSQL, NewSQL, SBA)
Nouveaux (?) paradigmes pour le traitement massif des informations : MapReduce, algorithmes distribués sur les graphes, langages dédiés
Traitement des donnés massives en temps-réel
Open Data et Linked Open Data (web sémantique)
Dataviz
Défis économiques
et sociétaux
Valorisation des données existantes & nouveaux business models basés sur la collecte de nouvelles données
Compatibilité avec la protection de la vie privée
Impact du LL
Ecosystème en hyper-croissance autour d’Apache Hadoop (plusieurs centaines de M$ investis aux USA)
Foisonnement de bases NoSQL open source (MongoDB, Redis, Riak, Neo4j, etc.)
Ecosystèmes autour du machine learning (Java, Python...)
Convergence de vue avec les écosystèmes open data et linked open data, nombreux projets open source
La Qualité logicielle
Défis technologiques
Outillage pour bouchonner, intégrer, automatiser des composants hétérogènes
Vérification, preuves de programmes et audit de qualité
Agilité, devops
Traçabilité du code
Lien avec les autres défis : cloud, résilience, mobilité
Défi économique
Valorisation du retour sur investissement des différentes facettes de la qualité logicielle (et du coût de la non-qualité)
Impact du LL
Prépondérance du libre dans les outils de développement (au sens le plus large) et les langages émergents
Expérience et enjeux spécifiques de la gestion de larges bases de code hétérogènes
Importance ressentie des 3 défis de la roadmap
Implication des membres du GTLL sur ces 3 défis
Langages prioritaires pour les membres du GTLL
Autres langages cités par les membres : ADA, Microsoft ASP.Net MVC, Scilab, CoffeeScript / LiveScript ou autre langage qui compile vers JS. Peut-être Dart. SQL, Haskell, Scheme, Esterel
Technologies sur lesquelles les membres du GTLL innovent
Autres technologies citées :
Bio-technologies, SOA, Packaging de production de logiciels, Calcul numérique Parallélisme (HPC) Performances Portabilité de code, Réseau social d'entreprise Middleware d'intégration Applications distribuées, Web services, Cloudware, hadoop APIs web technos Web
Cibles marchés des innovations des membres du GTLL
Autres marchés cités spontanément :
Associations, TPE et PME innovantes, Enseignement, Laboratoires de recherche
Quelques chiffres
Conclusion
Conclusion
Le logiciel libre facilite et fluidifie les relations au sein des écosystèmes qu’il suscite
Mais ce n’est pas une poudre magique, cela demande du travail, des compétences, du talent et de l’ouverture d’esprit pour répondre aux attentes de tous