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Dossier de presse – septembre 2014
SOROLLA ET LES ETATS-UNIS 26 septembre 2014 – 11 janvier 2015
Lieu: FONDATION MAPFRE, Paseo de Recoletos, 23, Madrid. Commissaire: Blanca PONS-SOROLLA,
avec le Meadows Museum de Dallas et le San Diego Museum of Art
Production : FONDATION MAPFRE
Horaires : lundi : 14:00 – 20:00 du mardi au samedi : 10:00 – 20:00 dimanche / vacances : 11:00 – 19:00
ENTRÉE LIBRE Site web : http://www.exposicionesmapfrearte.com/sorolla
Joaquín Sorolla y Bastida, El bote blanco, 1905 Huile sur Toile, Collection particullière .
PRESSE Agenda Matthieu Nicol Tel : +33 1 77 15 15 76 [email protected]
FUNDACIÓN MAPFRE – Instituto de Cultura Paseo de Recoletos nº 23. Madrid – ESPAGNE Alejandra Fernandez t +34 91 581 84 64 [email protected] www.facebook.com/fundacionmapfrecultura
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SOROLLA ET LES ETATS-UNIS
Du 26 septembre 2014 au 11 janvier 2015, les salles Recoletos de FUNDACIÓN
MAPFRE accueilleront l’exposition SOROLLA ET LES ÉTATS-UNIS, qui rassemblera
pour la première fois 150 œuvres de Joaquín Sorolla (1863-1923). Au travers des
meilleures œuvres du peintre de Valence, provenant de collections situées hors
d’Espagne, elle permettra de retracer l’histoire fascinante du triomphe de Sorolla aux
États-Unis, ainsi que de mieux saisir les ressorts de l’énorme prestige atteint par
l’auteur sur le plan international.
Après s’être forgé une solide réputation dans des expositions européennes, Sorolla
présenta son œuvre aux États-Unis dans le cadre de deux grandes expositions, sous
le patronage de l’Hispanic Society of America et de son fondateur, Archer M.
Huntington, où il connut un succès retentissant. Sorolla conquit les Américains avec
ses scènes de plage sous l’éclatant soleil méditerranéen, ses délicieux jardins
espagnols et ses portraits sophistiqués et élégants. Ce succès eut une énorme
répercussion sur la carrière du peintre, puisqu’il consacra la majeure partie de sa
période de plénitude artistique à des expositions et commandes liées à son aventure
américaine.
Cette exposition, issue d’un travail de recherche intense mené depuis quatre ans,
offre une occasion unique de contempler une partie essentielle de l’œuvre de Sorolla
qui se trouve aux États-Unis, grâce aux prêts exceptionnels de l’Hispanic Society of
America, du Metropolitan Museum of Art, du Brooklyn Museum, du Morgan Library &
Museum, du Museum of Fine Arts de Boston, de l’Art Institute de Chicago, du
Philadelphia Museum of Art, du Saint Louis Art Museum, du Mildred Lane Kemper Art
Museum de Saint-Louis, du San Diego Museum of Art et du J. Paul Getty Museum,
entre autres institutions. Seront également présentées de nombreuses œuvres
provenant de prestigieuses collections particulières américaines, dont beaucoup ont
été retrouvées grâce aux recherches menées en vue de cette exposition. L’exposition
bénéficie en outre du soutien de nombreuses collections espagnoles, notamment du
Musée Sorolla, du Musée des Beaux-Arts des Asturies, de la Collection Santander ou
de la Fondation Bancaja.
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DÉROULEMENT DE L’EXPOSITION
Sorolla aux États-Unis avant ses grandes expositions
L’exposition commence par les œuvres de Sorolla qui faisaient déjà partie de collections
américaines avant l’arrivée du peintre aux États-Unis. Certains de ces tableaux, comme Le
Port de Valence ou Le Caroubier, y parvinrent par l’intermédiaire de marchands européens
qui les acquirent lors des expositions européennes de Paris, Munich, Berlin ou Londres.
Cependant, les plus importantes arrivèrent aux États-Unis après avoir remporté de
prestigieux prix : en 1893, Une autre marguerite ! se vit attribuer la médaille d’honneur à la
Word´s Columbian Exposition de Chicago et Triste héritage ! le Grand Prix de l’Exposition
Universelle de Paris de 1900. Ces œuvres précoces témoignent de l’ancrage de la peinture
de Sorolla dans le style international qui prédominait dans les grands concours d’art.
Huntington, mécène de Sorolla en Amérique
Archer Huntington, milliardaire américain amoureux de l’Espagne, découvrit la peinture de
Sorolla à Londres et lui proposa d’organiser une exposition à l’Hispanic Society of America,
qu’il avait fondée seulement quatre ans auparavant et qui regroupait un musée et un centre
d’études consacrés à la diffusion de l’art et de la culture espagnols. L’exposition, qui se
déroula à New York en 1909 avant d’être installée à Buffalo et à Boston, remporta un succès
sans précédent, avec plus de 160 000 visiteurs, 20 000 catalogues vendus et des critiques
dithyrambiques dans la presse. Deux ans plus tard, il triompha de nouveau avec une
nouvelle exposition également organisée avec le soutien de l’Hispanic Society à Chicago et
à Saint-Louis.
Dès le début, la relation entre Huntington et Sorolla se révéla indissoluble. Cette section est
spécialement dédiée à cette collaboration, au travers d’une série d’œuvres qui en évoquent
les principaux jalons : Villageois de León ou Étude pour « Soleil de l’après-midi »
représentent les premières acquisitions du mécène américain, tandis qu’une série de
gouaches préfigure le projet sur les Régions d’Espagne, qui allait grandement occuper
l’artiste durant la dernière partie de sa vie. Quant aux portraits Le roi Alphonse XIII et La
reine Victoire-Eugénie, ils témoignent du parrainage de ces expositions internationales par
les monarques espagnols.
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Ryan, l’autre mécène américain
Sorolla fit connaissance du magnat américain Thomas Fortune Ryan à New York durant
l’exposition de l’artiste en 1909. Les années suivantes, Ryan acheta plus de vingt œuvres de
Sorolla, qui dépeignaient en particulier des aspects saillants de l’image de l’Espagne. Il lui
commanda également plusieurs portraits et quelques œuvres de grande importance. Pour la
première d’entre elles, Christophe Colomb quittant le port de Palos, le peintre se rendit
en Andalousie à la recherche des lieux parcourus par l’explorateur et réalisa une série de
neuf grandes études à l’huile, qui sont exposées pour la première fois aux côtés du tableau
final. Danse au café Novedades, achevé par Sorolla en 1914, est une autre commande
remarquable de Ryan, qui désirait une scène raciale de flamenco.
Portraits vendus aux États-Unis
Sorolla ne se considérait pas comme un portraitiste, malgré l’importance croissante de cette
modalité dans son œuvre et la superbe qualité de ses portraits. Cependant, l’artiste présenta
de nombreux portraits de sa famille dans ses expositions aux États-Unis, essentiellement
pour faire valoir auprès de clients potentiels son habileté dans ce genre. Parmi ceux-ci,
citons notamment Clotilde en robe noire, Clotilde en robe blanche et María à La Granja.
Sorolla exposa également des portraits de grandes personnalités espagnoles du monde de
la culture, comme Le Peintre Raimundo de Madrazo, Aureliano de Beruete ou Vicente
Blasco Ibáñez, qui constituent le germe de la superbe galerie de portraits d’illustres
Espagnols que possède l’Hispanic Society of America.
Portraits peints aux États-Unis
Grâce au succès remporté par les portraits exposés en 1909 et en 1911, ainsi qu’à l’aide de
Huntington, qui donna une impulsion décisive aux relations de Sorolla avec la clientèle
américaine distinguée, l’artiste reçut plus de 50 commandes de portraits d’éminents
personnages de l’élite américaine. Bien que la plupart d’entre eux fussent soumis aux règles
en usage pour les commandes de portraits élégants, Sorolla démontra sa capacité à saisir la
psychologie du personnage, par exemple dans le portrait de Juliana Armour Ferguson ou
de Mme William H. Gratwick. Les portraits réalisés en 1911 témoignent d’une plus grande
liberté de composition que ceux de 1909. Parmi eux, citons en particulier celui de Mme Ira
Nelson Morris et ses enfants, qui présente une grande similitude avec les portraits de John
Singer Sargent, et celui de Louis Comfort Tiffany.
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Paysages et jardins
La peinture paysagère est un genre fondamental dans l’œuvre de Sorolla, qu’il cultiva
parallèlement à l’évolution de sa carrière et qui connut un grand succès auprès de la critique
et des acheteurs aux États-Unis. L’influence du paysage régénérationniste, inspiré de son
ami Aureliano de Beruete, s’ajoutait à l’importance croissante du paysage dans la peinture
internationale. Ainsi, ses vues de Ségovie et de Tolède apportent, dès 1906, une touche fort
moderne à la solennité de l’architecture et des rues castillanes. Par ailleurs, à partir de 1908
et de ses premiers voyages en Andalousie, Sorolla développa une poésie du silence et de
l’intimité affichant de surprenants parallélismes avec la sensibilité symboliste de l’époque,
que l’on peut apprécier sur ses tableaux consacrés aux jardins de l’Alcazar de Séville et de
l’Alhambra de Grenade.
Mer et plages dans les expositions de 1909 et 1911
Sorolla séduisit les Américains avec ses scènes de mer et de plage, où il déployait
magistralement les résultats de ses recherches sur la lumière et la couleur. Le bateau
blanc, Jávea et Fillettes prenant un bain, Jávea révèlent tout son talent pour saisir la
lumière qui se reflète sur les corps dans l’eau. Parallèlement, en contraste avec les enfants
nus qui s’ébattent sur les plages de Valence, Sorolla évoquait le cosmopolitisme et la
sophistication des plages du Nord de l’Espagne sur des tableaux comme Promenade au
phare de Biarritz et Sous l’auvent, Zarauz. On pourra également apprécier un des chefs-
d’œuvre présents à l’exposition de 1909 : Enfants courant sur la plage, qui est
accompagné de quatre grandes études préparatoires de cette toile, exposées pour la
première fois après avoir été localisées au Brooklyn Museum de New York dans le cadre des
recherches menées pour cette exposition.
Études, esquisses et essais de couleurs
Parallèlement à la réalisation de ses grandes toiles, Sorolla ne cessait de peindre des petits
formats, soit pour préparer des tableaux de plus grande envergure, soit pour le simple plaisir
de peindre. Cette exposition rassemble une trentaine des meilleures esquisses exposées par
le peintre aux États-Unis, qui connurent un succès de critique et de vente exceptionnel. À
noter que l’on a pu récupérer les cadres conçus spécifiquement par l’auteur pour ces
œuvres.
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Dessins et gouaches
Durant ses voyages aux États-Unis, Sorolla fut grandement impressionné par la modernité
de la grande ville et l’ambiance sophistiquée qui régnait dans la haute société américaine.
Lors de ses séjours à New York et Chicago en 1911, il réalisa une série de vues depuis la
chambre de son hôtel, caractérisées par des contre-plongées reflétant la hauteur des gratte-
ciels, et des dessins représentant les clients des restaurants des hôtels où il descendait,
griffonnés au dos des menus. Ces œuvres d’une remarquable fraîcheur et spontanéité sont
présentées pour la première fois dans cette exposition.