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Arkhane Le nouveau prédateur du Jurassique Une Première Mondiale Dossier de presse Ouverture le 6 mai 2019 en présence de son parrain Jacky Ickx, la légende belge du sport automobile ! Communiqué de presse – ÉVÉNEMENT p.2 Informations pratiques p.3 Arkhane, un prédateur magistral p.4 Arkhane, une première mondiale p.5 Un dinosaure dans la Galerie de l’Évolution ? p.5 Dossier de presse Mai 2019 Arkhane, le nouveau prédateur du Jurassique 1 www.sciencesnaturelles.be

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Page 1: Royal Belgian Institute of Natural Sciences · Web view2006/05/19  · Dossier de presse Ouverture le 6 mai 2019 en présence de son parrain Jacky Ickx, la légende belge du sport

ArkhaneLe nouveau prédateur du Jurassique

Une Première Mondiale

Dossier de presse Ouverture le 6 mai 2019

en présence de son parrain Jacky Ickx, la légende belge du sport automobile !

Communiqué de presse – ÉVÉNEMENT p.2Informations pratiques p.3Arkhane, un prédateur magistral p.4Arkhane, une première mondiale p.5Un dinosaure dans la Galerie de l’Évolution ? p.5Comment Arkhane est-il arrivé au Muséum ? p.6Carte d’identité d’Arkhane p.8Zoom sur la Galerie qui accueille Arkhane p.9Activités autour d’Arkhane p.9Bientôt au Muséum p.10Les partenaires p.12

Communiqué de presse - ÉVÉNEMENTDossier de presse Mai 2019Arkhane, le nouveau prédateur du Jurassique 1 www.sciencesnaturelles.be

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ArkhaneUne nouvelle espèce de dinosaure, prédateur du Jurassique,

exposée 11 mois en Première Mondialeau Muséum des Sciences naturelles

Observez ses griffes antérieures, regardez ses dents. L’animal était-il du genre à brouter des fougères ?

Examinez ses pattes postérieures. Oui, un peu comme celles d’un très gros oiseau… Un dinosaure bipède, coureur, capable d’atteindre 30 à 55 km/h. Sa queue musclée contrebalançait la masse du thorax et de la tête.

Les allosaures étaient sveltes, agiles, plutôt légers, entre 700 et 1500 kg « seulement ».

Arkhane, ce prédateur magnifique, est un squelette authentique, de 8,7 m de long et vieux d’environ 155 mil-lions d’années. Ce fossile original est complet à 70 % . Du 7 mai 2019 au 31 mars 2020, il est exposé au public sans vitrine (mais pas sans protection…), dans sa position naturelle de chasseur. Dans la Galerie de l’Évolu-tion, il prend tout naturellement sa place dans l’histoire de la vie sur notre Terre.

Mais surtout ce prédateur du Jurassique est une nouvelle espèce d’allosaure, identifié en Belgique dans les laboratoires de notre service de Paléontologie. Arkhane est arrivé au Muséum via un collectionneur privé, néophyte mais passionné, qui souhaite rester anonyme. C’est l’expertise, reconnue internationalement, des équipes de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique et du Muséum qui a permis cette identification et l’accès du fossile au public, pour 11 mois, en première mondiale. C’était un projet exceptionnel à ne pas manquer ; palpitant, excitant, il était difficile de lui résister… Chamboulement des agendas, efforts de tous côtés, en 6 mois Arkhane aura été identifié, monté et exposé ! Pascal Godefroit, paléontologue et responsable de la Direction opérationnelle Terre et Histoire de la Vie de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB) a coordonné le travail d’identification en coulisses. La Direction générale et les équipes muséales se retroussent les manches pour organiser son installation et sa communication. De multiples partenaires adhèrent à notre enthousiasme.

Jusqu’à présent, musées publics et collectionneurs privés se sont soigneusement évités sur le terrain de la paléontologie. Qu’on le veuille ou qu’on le déplore, il existe un marché privé − et légal − pour la vente de fossiles exceptionnels. Nous ne pouvons malheureusement pas concourir avec de riches collectionneurs. Nous pouvons par contre travailler avec eux en leur démontrant l’utilité de notre expertise scientifique unique, mais également en leur montrant que les musées publics de sciences naturelles restent un levier de transmission indispensable de la connaissance scientifique vers le grand public.

Prêt pour un retour dans le passé ?

Le podium d’Arkhane se situe dans la Galerie de l’Evolution de la vie, salle permanente située au-dessus de la Galerie des Dinosaures. L’accès à Arkane est dès lors compris dans le tarif d’entrée du Muséum.

Service presse02 627 44 53 et [email protected]

Informations pratiques

Muséum des Sciences naturellesRue Vautier 29 – 1000 Bruxelles

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[email protected]

Heures d’ouvertureDu mardi au vendredi : de 9h30 à 17hSamedi, dimanche et vacances scolaires belges (du mardi au dimanche) : de 10h à 18hFermé tous les lundis, le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai

Accès Notre parking est petit… Utilisez de préférence les transports en commun.Métro : lignes 1 et 5 station Maelbeek ou lignes 2 et 6 station TrôneTrain : gare Bruxelles-LuxembourgBus : 34 et 80 arrêt Muséum, 38 et 95 arrêt Idalie, 59 et 60 arrêt JourdanUne B-excursion (train + entrée) est en vente dans toutes les gares pour les individuels et pour les groupes scolaires.

Tarifs (accès aux salles permanentes)Visiteurs individuels € 7 : adultes € 6 : étudiants, seniors, Amis de l’Institut, personnes handicapées€ 4,50 : jeunes 6-17 ans Gratuit : abonné(e)s du Muséum

Groupes (à partir de 15 personnes) – Réservation obligatoire (visite et espace pique-nique) : 02 627 42 34 et [email protected]€ 6 : adultes€ 3 : jeunes (2-25 ans)

Gratuité- Le 1er mercredi du mois à partir de 13 heures (pas de réservation possible)- Enfants de moins de 4 ans pour l'expo Ours & Nounours et de moins de 6 ans pour les salles permanentes, accompagnés d’un adulte payant- Les enseignants sur présentation d'un justificatif professionnel- Les détenteurs de la carte ICOM- Les accompagnateurs de personnes handicapées

La prise de photos et de films vidéo est autorisée sans pied et sans flash, à condition que ces photos ou vidéos soient destinées à un usage personnel et que cette activité ne dérange pas les autres visiteurs. La prise de vue professionnelle est soumise à une demande préalable, via le service de presse au 02 627 44 53 (ne pas publier le numéro svp).

#newdinobrussels

Arkhane, un prédateur magistral en salle

Arkhane est un allosaure de 8,7 m de long, un dinosaure carnivore (un théropode). Il date du Jurassique supérieur et plus précisément du Kimméridgien, 157 000 000 - 152 000 000.

Le nom d’Arkhane a été choisi par son propriétaire et est une contraction entre « arcane » - Arcanus en latin signifiant secret, mystérieux - au regard de sa nouvelle espèce et » Genghis Khan » - un puissant conquérant t- parallèle évident avec ce dinosaure carnivore qui se trouvait bien tout en haut de la chaîne alimentaire.

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Ce fossile original est complet à 70 %, ce qui est exceptionnel. Le fossile original est présenté monté « en position probable de vie ». Le crâne original est encore en préparation, un moulage le remplace dans l’exposition.

Arkhane est un dinosaure bipède, capable d’atteindre 30 à 55 km/h. Sa queue musclée contrebalançait la masse du thorax et de la tête. Les allosaures étaient sveltes, agiles, plutôt légers, entre 700 et 1500 kg « seulement ».

Afin de contextualiser le squelette, et de permettre au public de mieux comprendre ce qu’il voit, l’exposition présente également d’autres spécimens de la même époque – en fait des proies potentielles d’Arkhane – dont un petit dinosaure herbivore primitif, lointain cousin de nos Iguanodons de Bernissart, et un crâne de Camarasaurus découvert à quelques mètres seulement du squelette d’Arkhane.

Une borne montre aussi le film du « making of » de l’expertise scientifique permettant au grand public de participer à l’enquête et de comprendre le travail de nos experts. Les premières conclusions y sont aussi présentées.

Arkhane sera exposé 11 mois au Muséum à partir du 7 mai prochain.

Arkhane, une première mondiale

En octobre 2018, les paléontologues de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique ont été chargés d’expertiser Arkhane. Une bonne expertise requiert une compétence reconnue des autres spécialistes, une situation d’impartialité indiscutable entre les parties prenantes et les conditions matérielles d’une bonne investigation. On ne connaît jamais bien un dinosaure avant de l’avoir étudié complètement en laboratoire, là où il peut nous révéler ses secrets les plus intimes. « L’étude détaillée d’Arkhane révèle précisément de nombreux caractères ostéologiques uniques, que l’on ne retrouve pas dans le squelette des autres allosaures connus à ce jour. Ce sont des détails qui peuvent paraître insignifiants pour un œil non exercé, mais qui prennent toute leur signification pour les spécialistes des dinosaures. Arkhane appartient donc plus que probablement à une Dossier de presse Mai 2019Arkhane, le nouveau prédateur du Jurassique 4 www.sciencesnaturelles.be

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nouvelle espèce, encore inédite pour la Science, du genre Allosaurus. Lorsqu’on connaît l’extraordinaire diversité des proies potentielles qui ont été découvertes dans la Formation de Morrison − au moins trente espèces différentes de dinosaures sauropodes (‘longs cous’) y sont connues à ce jour − il est logique de constater que plusieurs espèces de grands prédateurs venaient se partager un tel festin ! » Pascal Godefroit, paléontologue et responsable de la Direction opérationnelle Terre et Histoire de la Vie de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB)

Les premiers résultats sont officiellement annoncés ce 6 mai 2019, lorsque nous levons le voile sur ce magnifique spécimen pour le présenter au public pour la première fois au public.

Arkhane n’a cependant pas encore de nom scientifique : ce nom ne pourra lui être attribué qu’après sa publication en bonne et due forme dans une revue spécialisée et l’intégration du spécimen dans la collection d’une Fondation ou d’une Institution reconnue, qui garantira son accès aux futures générations de paléontologues.

Un dinosaure dans la Galerie de l’Évolution ?

Que fait ici ce dinosaure – un nouvel Allosaurus – à mi-parcours de la Galerie de l’Évolution, alors que s’étend deux étages plus bas la plus grande Galerie de Dinosaures d’Europe ?

La Galerie de l’Évolution adopte une présentation résolument chronologique de l’évolution de la vie sur Terre, au sein de laquelle le nouveau dinosaure s’insère harmonieusement. L’extrémité de la salle qui accueille le nouveau spécimen, au milieu de ce parcours temporel donc, traite en effet de la période Jurassique. Notre nouvel allosaure date précisément de cette période. L’écrin est donc idéal pour lui.

Les fossiles exposés jusqu’à présent dans cette zone sont tous des animaux marins. Nous saluons donc avec enthousiasme qu’un magistral prédateur jurassique terrestre vienne compléter le discours, durant près d’une année.

Et puis, la présence de cette nouvelle espèce d’allosaure dans la Galerie de l’Évolution est le signe d’une saine politique muséale de la part de notre institution. Un besoin de renouveau tout en respectant la cohérence des histoires racontées dans nos salles. Expliquons-nous.

D’une part l’emplacement que prend Arkhane – au milieu du parcours temporel de la Galerie de l’Évolution – a été occupé durant dix ans, selon les termes d’alors, par une excursion a-temporelle qui visait à décoder les mécanismes évolutifs – constants et indépendants de l’histoire. Cette zone, vieillissante, n’atteignait malheureusement plus ses objectifs et nous avions le devoir de la remplacer par un dispositif muséographique moderne et significatif, fût-il axé vers un sujet différent.

D’autre part, la Galerie des Dinosaures – bien que vaste – n’offre pas l’occasion d’insérer élégamment le nouvel allosaure dans ses thématiques : les fossiles, le mode de vie des dinosaures, leur extinction (et la survie du groupe qui mènera aux oiseaux). Au Muséum, nous sommes par principe opposés à l’accumulation de spécimens sans qu’un solide fil conducteur ne les unisse.

Comment Arkhane est-il arrivé au Muséum ?Dossier de presse Mai 2019Arkhane, le nouveau prédateur du Jurassique 5 www.sciencesnaturelles.be

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Ce fossile été découvert en 2014, lors d’un chantier de fouilles au Wyoming, sur un terrain voisin de celui où nos équipes effectuent régulièrement des fouilles.

Son origine est donc connue et nous avons pu reconstituer l’ensemble de la filière avant son arrivée chez nous (il est très rare d’avoir la traçabilité complète d’un tel fossile mis en vente). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a pu être pris en charge au niveau scientifique par l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB). En outre, nous savons que le fossile a été correctement préparé et quelles parties ont été reconstituées (seul le crâne doit être repréparé dans notre laboratoire).

Arkhane est arrivé au Muséum via un collectionneur privé, néophyte mais passionné, qui souhaite rester anonyme. Il en a fait l’acquisition lors d’une vente aux enchères en France avec pour objectif de percer les mystères du spécimen et de le rendre accessible au plus grand nombre. Convaincu de l’impartialité de la démarche scientifique, et connaissant l’expertise internationale de nos équipes, il s’est donc tourné vers l’IRSNB, référence en la matière, dans le cadre d’un partenariat privé-public potentiellement bénéfique aux deux parties.

L’objectif de ce partenariat est double : Identifier le spécimen et donc mener une recherche scientifique pour déterminer s’il s’agit bien d’une

nouvelle espèce. Permettre au plus grand nombre de le voir en l’utilisant comme un support pédagogique pour susciter

l’intérêt pour la science et, qui sait, des vocations. D’où son exposition au Muséum.

Lors de sa vente publique en juin 2018, une partie du monde scientifique a crié au scandale : le prix demandé par les maisons de vente au cours de ces enchères est en effet bien trop élevé et rend ces spécimens inaccessibles aux institutions publiques. On craignait donc qu’Arkhane ne soit définitivement perdu pour la Science et le grand public. Néanmoins les riches collectionneurs n’achètent généralement pas de tels trésors pour les exposer chez eux ou pour les placer dans le coffre d’une banque : la plupart désire au contraire les partager avec les scientifiques et le grand public. C’est en tout cas la démarche du nouveau propriétaire d’Arkhane, qui a immédiatement proposé que les paléontologues de l’IRSNB puissent étudier en détail cette nouvelle espèce de théropode, mais également que ce magnifique dinosaure soit exposé dans notre musée.

Il s’agit donc d’une opération win-win pour les deux parties. L’IRSNB a un accès privilégié à un spécimen unique au monde et le propriétaire peut s’appuyer sur l’expertise de nos scientifiques pour s’assurer que ce qui était écrit dans le catalogue de vente – une nouvelle espèce – correspond à la réalité de son acquisition, ce qui n’est malheureusement souvent pas le cas. Il peut également compter sur l’expertise de nos muséologues pour mettre en valeur ce précieux squelette dans un écrin unique.

Dans le cas d’Arkhane, tous les aspects légaux de sa découverte, de sa fouille et de son exportation ont été scrupuleusement respectés et toutes les étapes de sa découverte et de sa préparation ont été soigneusement

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documentées. Nous avons pu nous assurer qu’Arkhane n’était pas un spécimen composite et que l’ensemble des ossements appartenaient bien à un seul et même individu ; en outre, nous avons pu vérifier que le squelette était complet à environ 70 %, comme indiqué dans le catalogue. Et cerise sur le gâteau, il s’agit en effet plus que probablement d’une nouvelle espèce, comme annoncé. Les quelques erreurs de préparation observées au niveau du crâne peuvent être corrigées par nos techniciens spécialisés.

Jusqu’à présent, musées publics et collectionneurs privés se sont soigneusement évités sur le terrain de la paléontologie. Qu’on le veuille ou qu’on le déplore, il existe un marché privé − et légal − pour la vente de fossiles exceptionnels. Nous ne pouvons malheureusement pas concourir avec de riches collectionneurs. Nous pouvons par contre travailler avec eux, dès lors que nous avons toutes les garanties sur la légalité, l’authenticité et l’intérêt du spécimen en question, en leur démontrant l’utilité de notre expertise scientifique unique, mais également en leur montrant que les musées publics de sciences naturelles restent un levier de transmission indispensable de la connaissance scientifique vers le grand public.

Rappel historique

La vente privée de fossiles remarquables est une vieille tradition.

Le premier spécimen d'Archaeopteryx a été découvert en 1861 par des carriers et racheté par un médecin local. Ce dernier a directement vu le potentiel commercial du fossile et l'a proposé à la vente, à un prix exorbitant, auprès de différents musées. Seul le British Museum a pu se le payer à l'époque.

Le second spécimen a été découvert en 1877 et racheté par le fils du même médecin. Il a également été mis en vente. Cette fois-ci, il a pu être acquis par le Muséum d'Histoire naturelle de Berlin, grâce à un financement de Siemens. Bref, ce genre de pratiques remonte aux balbutiements de la paléontologie, rien de nouveau !

Dès la fin du 19ème siècle, de nombreux squelettes de dinosaures ont été découverts dans le Far West américain par des équipes de paléontologues « mercenaires », puis revendus à de célèbres musées américains, avec l'appui financier de riches mécènes tels que George Peabody ou Andrew Carnegie. Ces derniers ont même

financé la construction de musées d'histoire naturelle à Pittsburgh (Carnegie Museum of Natural History) ou à New Haven (Peabody Museum of Natural History). Plus récemment en 1997, la maison Sotheby's a mis aux enchères le squelette du célèbre T rex « Sue », découvert, fouillé et préparé par une compagnie privée. C'est finalement le Field Museum de Chicago qui remporta les enchères pour la modique somme de US$ 8,362,500, notamment grâce à l'appui financier de Mc Donald's et Walt Disney Parks and Resorts !

Carte d’identité d’Arkhane

Le squelette est complet à 70 %. Il manque essentiellement des côtes, des vertèbres cervicales et des parties du crâne (qui est complet à 50 % approximativement).

Il mesure 8,7 m de long pour 2,6 m de haut.

Il a été mis au jour en 2014 sur le site de Barnum-Kaycee, Wyoming, dans la formation de Morrison, à 250 m à peine du site fouillé par notre équipe depuis 2 ans. Cette formation, au pied des Rocheuses, est la Mecque des chasseurs de dinosaures : une pléthore de fossiles bien conservés et répartis sur 1,5 million de km2, datant de 156,3 (± 2) millions d’années à 146,8 (± 1) millions d’années.

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Le site de Barnum-Kaycee est constitué de dépôts de plaines alluviales, probablement sujettes à des crues car le site comporte plusieurs squelettes isolés très bien conservés de différents dinosaures, dont Arkhane : morts à proximité des rivières, leurs cadavres ont été rapidement recouverts de sédiments lors des crues (des conditions idéales pour une bonne fossilisation).

Pendant six mois, notre paléontologue, Pascal Godefroit, a étudié le fossile d’Arkhane. Voici ses conclusions.

Ce spécimen appartient bien au genre Allosaurus

Il présente notamment le crâne très profilé typique des allosaures, ainsi qu’une protubérance osseuse, probablement cornée, à l’avant et au-dessus de l’orbite (au niveau du lacrymal).

Allosaurus est le top prédateur du Jurassique supérieur en Amérique du Nord : 60 % des théropodes de la formation de Morrison appartiennent au genre Allosaurus. Ses proies étaient des sauropodes (Diplodocus, Apatosaurus, Brachiosaurus, Camarasaurus…), des ornithopodes (notamment Nanosaurus) et des stégosauridés, voire à l’occasion d’autres prédateurs. Il les chassait peut-être en meute (le site de Cleveland-Lloyd Dinosaur Quarry, en Utah, a livré au moins 44 squelettes d’allosaures désarticulés et mélangés, de tous les âges et toutes les tailles, indice qu’ils vivaient probablement en groupe).

Le genre Allosaurus comprend actuellement A. fragilis (connu par plus de 60 squelettes plus ou moins complets), A. maximus et « A. jimmadseni » (connu par un spécimen presque complet et un crâne), tous provenant de la formation de Morrison, ainsi qu’A. europaeus, l’allosaure découvert sur le site de Porto Novo, au Portugal.

Il ne s’agit pas d’un Allosaurus fragilis mais bien d’une nouvelle espèce

Plusieurs caractères anatomiques tendent à le montrer, parmi lesquels : la mandibule (mâchoire inférieure) très fine avec des dents très petites par rapport à celles de la

mâchoire supérieure la griffe du premier doigt de la main proportionnellement plus massive que chez Allosaurus fragilis la pointe du pubis – en forme de pied – plus réduite que chez Allosaurus fragilis, alors que la base du

pubis est plus élargie l’angle de la tête du fémur plus grand que chez Allosaurus fragilis

Arkhane et « Allosaurus jimmadseni » datent de la même époque (Kimméridgien, 152-157 millions d’années) et sont un peu plus anciens que A. fragilis que l’on retrouve dans la partie supérieure de la Formation de Morrison.

Contrairement à Big Al, un autre célèbre allosaure, Arkhane ne porte pas de traces flagrantes de blessures (fractures réparées…) ou de maladies. On ne sait donc pas de quoi il est mort.

Zoom sur la Galerie de l’Évolution qui accueille Arkhane jusqu’au 31 mars 2020

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La Galerie de l’Évolution, unique en Belgique, présente l’histoire de la vie sur Terre depuis ses premières apparitions jusqu’à aujourd’hui ou demain… Notre grand livre de l’histoire de la vie présente 600 fossiles et 400 animaux naturalisés qui témoignent de l’incroyable richesse, finesse et complexité de la vie, rendant ainsi hommage à la diversité sur notre planète.

Haute en couleurs, riche en superbes spécimens, foisonnante d’interactivité, l’exposition s’adresse aux jeunes et moins jeunes qui s’intéressent au côté fascinant de l’histoire de la vie.

L’exposition a été conçue pour les enfants à partir de 8 ans (en famille) ou de 12 ans (dans le cadre scolaire).

Activités autour d’Arkhane, des communiqués suivront….

Le service éducatif du Muséum propose chaque année une série d’activités spécifiques pour les visi-teurs individuels adultes : les « Saviez-vous ? » Il s'agit d'une formule sympathique qui permet de dé-couvrir le Muséum autrement. Au programme, pour chaque thème, une visite dans les salles du musée, une pause avec rafraichissements et une partie plus interactive, et tout cela pour 10 € tout compris ! Ces activités se déroulent un vendredi par mois de septembre à avril, de 14 à 16h. Un des thèmes de la saison prochaine portera sur Arkhane, le nouveau venu de la galerie de l’Evolution. Le programme complet de la saison 2019-2020 sera disponible cet été sur le site Internet du Muséum.

Début 2020, le Sketch Marathon du Muséum se focaliser sur notre nouveau prédateur…. Quand nos visiteurs (s’) illustrent…Vous ne sortez jamais sans votre carnet de croquis ? Alors, laissez-vous inspirer par notre Arkhane et participez gratuitement à notre Marathon de dessin ! Sortez vos crayons, aquarelles, pastels… et cro-quez notre vedette et les autres spécimens dans la Galerie des Dinosaures et les salles 250 ans de Sciences naturelles et Minéraux.

Bientôt au Muséum, des communiqués suivront…

App Store / Google Play Sauria pour cet été 2019Une nouvelle expérience pour les visiteurs

Visitez autrement la plus grande Galerie des Dinosaures d’Europe, avec une vraie carte en papier (disponible gratuitement sur place) et l'application qui l'accompagne !

La carte Sauria vous mène dans la salle vers cinq sauriens que vous collectez en répondant aux questions de l’app. Une fois collectés, ils apparaissent virtuellement sur la carte au travers de votre smartphone ou tablette.

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Antarctica : La prochaine expo temporaire à découvrir à partir d’octobre 2019

© Typhaine, Mes petits carnets

L'exposition Antarctica propose un voyage en immersion sur et sous la banquise de l'Antarctique, aux côtés des membres de cette expédition extraordinaire, quelques mois après leur retour... Un voyage au coeur d'une oasis de vie polaire, près de la base française Dumont d’Urville, en Terre Adélie.

Dix ans après "la Marche de l’Empereur", le réalisateur oscarisé Luc Jacquet est retourné en Antarctique. Il était accompagné de deux photographes naturalistes, Laurent Ballesta et Vincent Munier. A l'arrivée : un croisement des regards terrestres et sous-marins. Sous la glace, Laurent Ballesta, photographe plongeur et biologiste marin, a réalisé un défi technique et humain en découvrant à des profondeurs jusque-là inexplorées une biodiversité méconnue. Sur la glace, Vincent Munier, photographe des milieux extrêmes, a offert un témoignage de la vie animale en Terre Adélie.

Le parcours en bref ...Passé le vestiaire où les hommes s’attèlent à de longs et méticuleux préparatifs, le visiteur est invité à plonger aux côtés des phoques de Weddell et des manchots empereurs et Adélie dans les profondeurs de l’océan Austral. Immergé, guidé par les plongeurs, le visiteur découvre la vie foisonnante des fonds sous-marins. Retournant à la surface, il prend pied sur la banquise. Entouré à 360 degrés par des écrans de plusieurs mètres de haut, il assiste alors aux scènes de vie quotidienne des colonies de manchots, en contemplation devant la beauté de la banquise qui se déploie à perte de vue. © France 3

Planète Vivante : Une magnifique salle permanente qui sera inaugurée en 2020

Planète Vivante propose un voyage sur la planète, grouillante de vie, elle explique les relations entre les êtres qui la peuplent et elle montre comment elle change.

2000m2 sur 2 étages, cette salle permanente donnera une approche globale de la biodiversité soulignant les liens entre les espèces. Elle s’appuiera pour cela sur un très grand nombre de spécimens (plus de 850 !) mais aussi des modèles 3D à toucher, des média visuels, des témoignages audio, des animations et des interactifs ludiques et éducatifs. Tout cela dans une muséologie moderne, dynamique et esthétique redonnant la place à la lumière du jour.

Elle offrira au visiteur les clés pour comprendre cette préoccupation planétaire qui concerne chaque citoyen.

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Les partenaires

Célébrer les 30 ans de la Région Bruxelles-Capitale ? Une évidence pour le Muséum des Sciences naturelles !

Le Muséum des Sciences naturelles, acteur incontournable de la recherche scientifique, de la culture, de l’éducation et du tourisme à Bruxelles prépare une surprise à sa façon pour fêter les 30 ans de la Région…

Le Muséum fait partie des musées les plus fréquentés de Bruxelles. Chaque année plus de 300 000 visiteurs parcourent ses 10 000 m2 de salles permanentes et expositions temporaires qui ne cessent de se renouveler, pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Galerie des Dinosaures (la plus grande d’Europe), de l’Évolution, de l’Homme, salle des Mosasaures ou plus récemment l’installation de Ben le platéosaure et bientôt Planète Vivante, autant de projets qui ont vu ou verront le jour avec le soutien de la Région.

Pour y être venus enfants, avec l’école ou en famille, nos visiteurs connaissent en général plutôt bien le Muséum des Sciences naturelles… mais pas forcément l’établissement scientifique fédéral dont il est la vitrine, l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Pourtant, véritable pôle d’excellence en recherche scientifique, il porte lui aussi haut et au-delà de nos frontières, les couleurs de Bruxelles et de la Belgique. À l’IRSNB, une personne sur trois est un scientifique ! Outre la recherche, nos missions incluent aussi l’expertise scientifique au service des autorités publiques, par exemple l’étude du potentiel géothermique en Région de Bruxelles Capitale. Nos bâtiments abritent également une collection de près de 38 millions de spécimens (ce qui la place en 3e position au niveau européen), visitée et étudiée en permanence par des chercheurs du monde entier. Enfin, chercheurs, conservateurs et éducateurs travaillent ensemble pour diffuser les connaissances scientifiques en développant des projets spécifiques comme « 2010 Année de la Biodiversité » ou encore l’incontournable « Faucons pour tous », un projet que la région soutient chaque année et qui était finaliste des Awards Visitbrussels l’an dernier.

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Avec tout cela, nous ne pouvions pas passer à côté des 30 ans de la Région !Du 1er au 5 mai, à l’occasion des 30 ans de la Région bruxelloise et des 150 ans du tram bruxellois, la capitale a offert aux visiteurs une multitude d’animations originales en divers endroits de la Région. Du défilé de trams historiques en passant par le championnat européen du meilleur conducteur de tram, le Parc en Fête, l’Iris Food Corner, des projections de films, des expositions, la Fête de l’Iris ou encore l’incontournable Electro Night, sans oublier le grand feu d’artifice, d’innombrables activités ont célébré ces deux anniversaires.L’arrivée d’Arkhane à Bruxelles, le 6 mai, apporte une dernière touche muséale et scientifique à ce riche programme.

Happy 30 Brussels !

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