rockin' dreams magazine n.8

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NUMERO 8 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2014 LA JEUNE SCENE ROCK FRANCAISE Tonight Alive ALCH3MY A Failing Devotion The Greyguts WIZZO Frantic Machine Music Live Circus The Do Plastiscines Velvet Veins Divine Pilot OH Ulysses Storm Orchestra Rorsha DOSSIER PHOTO : FUZZY VOX +

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Le premier magazine numérique dédié à la jeune scène rock française.

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Page 1: Rockin' Dreams Magazine N.8

NUMERO 8 - OCTOBRE / NOVEMBRE 2014 LA JEUNE SCENE ROCK FRANCAISE

Tonight AliveALCH3MY

A Failing DevotionThe Greyguts

WIZZOFrantic Machine

Music Live Circus

The DoPlastiscinesVelvet VeinsDivine PilotOH UlyssesStorm OrchestraRorsha

DOSSIER PHOTO : FUZZY VOX+

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Rockin’ Dreams MagazineNuméro 8 - Octobre / Novembre 2014

Web : http://www.rockindreams.com / Contact : [email protected]

Rédacteur en chef : Nicolas RaulinResponsable Photographie : Romain HarelRédacteurs : Léa Pfeiffer, Aurélie Piquet, Romain Harel, Matthieu Schneuwly, Manuel Perreux, Gaelle Le Pemp, Sandra Lefetz, Margaux SachséPhotographes : Benoit Billard, Laurent Bachet, Philippe Fist, Fabian Belleville, Romain HarelGraphistes : Alexandre Corger, Kathy Barbier

SOMMAIRE

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© Photo couverture : Benoit Billard

4 : The Do sortent un nouvel album

8/9 : Les Plastiscines à Clermont-Ferrand10 : Velvet Veins à

Rock en Seine

5/6/7 : Les Sticky Boys sont de retour

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NEWS

CHRONIQUES :12 : Divine Pilot12 : Oh Ulysses

12 : Storm Orchestra13 : ALCH3MY

13 : Frantic Machine13 : The Greyguts

14 : WIZZÖ14 : A Failing Devotion

14 : Rorsha

22 : Lumière sur...

10 : Velvet Veins à Rock en Seine

15 : Lancement de Music Live

Circus

16/21 : Fuzzy Vox & Friends au

Divan du Monde

5/6/7 : Les Sticky Boys sont de retour

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LUMIERE SUR...

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Le troisième album de l’excellent duo indie The Do était particuliè-rement attendu par les fans, 3 ans après la sor-tie de son prédécesseur « Both Ways Open Jaws ». « Shake Shook Shaken » se révèle surprenant et rafraichissant.

Album minimaliste, musique intelligente. « Shake Shook Shaken » n’a été composé qu’à l’aide d’un ordinateur, de la créati-vité de Dan Levy, et de la voix aérienne d’Olivia Merilahti. Arrivé dans les bacs en catimini le 29 septembre, trois ans après « Both Ways Open Jaws », le disque se pro-filait cet été comme un tournant artistique pour le groupe. Définitivement ancré dans un rock indie sauce électro, ce troisième opus trouve sa signature dans ses para-doxes et ses contrastes. Si la dominante est dansante et colorée, la mélancolie qui a fait le succès du duo, notamment grâce au titre « On My Shoulders », n’a pas dis-

paru. Riche en mélodies qui se glissent sans effort dans la tête, The Do ne tombe pas dans le piège des sons répéti-tifs et monotones. Ça bouge, ça claque, ça brille, ça plane à mille lieues, ça explose, ça redescend, et ça repart : c’est un désordre cohérent mêlant avec poésie chants d’ordinateur et d’humain. Néanmoins, ce serait men-tir que de faire un éloge sans failles de « Shake Shook Sha-ken ». Car mis à part les titres phares « Keep Your Lips Sealed », « Miracles » et « Despair Hangover and Ecstasy », le duo français ne signe pas un album hors du commun. On surprend parfois des morceaux se reposant beaucoup sur le grain si particulier de sa chanteuse, tel que « Anita no ! », et d’autres tombant dans la banalité, comme « Trustful Hands ». Mais il faut tout de même rendre ses lau-riers à The Do qui a su se renouveler sans se perdre, et qui propose cet automne un bon album à conseiller aux amoureux des synthés.Un planning chargéA venir, Dan et Olivia préparent une

tournée de 30 concerts en Europe qu’ils ne devraient pas avoir de mal à remplir. Ils seront notamment à la Cigale de Paris le 18 novembre 2014, au Cargo de Caen le 23 octobre, au Transbordeur de Lyon le 3 décembre, Le M2 Grand Théâtre de Grenoble le 4 décembre 2014, à l’Espace Julien de Marseille le 5 décembre 2014 et la Sirène de La Rochelle le 12 décembre. The Do dévoileront également très bientôt le court-métrage « Miracles », éponyme à l’un des titres de l’album, réalisé par Rey-nald Greysset. Un voyage hypnotique de 12 minutes en pleine nature, au rythme des mélodies tirées de l’album.

Né de la rencontre d’Olivia Merilahti et Dan Levy, The Do tire son nom des initiales de ses membres. Le duo s’est imposé comme un incon-tournable du paysage musical français en un temps record. Leur premier album, « A Mouthful », débarque en France et dans le reste du monde tel un OVNI en 2008. Acclamé, il se place à la première place des ventes françaises dès la pre-mière semaine suivant sa sortie. On se souvient bien sûr du titre « On My Shoulders », leur titre phare jusqu’à présent.

Léa Pfeiffer

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« Make Art », le second album des Sticky Boys, est disponible depuis le mardi 30 septembre chez Listenable Records. Ils le présenteront officiellement au Divan du Monde vendredi 10 octobre lors de leur release party avec le groupe de power rock ‘n’ roll Spark Gap.

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De l’art ou du cochonEn 2012, les Sticky Boys font leur entrée dans la planète rock via un album sobrement intitulé « This Is Rock ‘n’ Roll ». Deux ans et 666 bières plus tard, le trio parisien récidive avec « Make Art ». Soit. Explications indisciplinées.

Décrivez-nous un peu ce que représente la pochette d’album.J.-B. : Ça me représente moi en fait.

Ah mais c’est pas hyper flatteur tu sais... (rires)J.-B. : mais si c’est un très beau dessin. En

fait à l’origine, ceux qui auront l’album pourront voir ça dans le livret, il y a une photo qu’on a déjà utilisée. C’est un cours d’arts plastiques où Alex (guitare/chant) et Tom (batterie) suivent un cours de peinture. Ils font de la... Nature vivante.Alex et Tom : Du nu !J.-B. : Voilà, du nu. Exactement. Et le modèle c’est moi en fait. Et donc sur leur tableau on peut voir qu’il y en a qui sont un peu dissipés parce qu’il fait un mor-pion et l’autre qui m’a dessiné avec ce...Alex : Bonhomme en traits.J.-B. : Oui voilà, bonhomme en traits. Donc du coup on l’a réutilisé en tag sur le mur.

Il manque quand même des cheveux pour que ce soit vraiment ressemblant...Revenons aux choses sérieuses ! Pour-quoi avoir choisi de mettre le titre épo-nyme à la fin de cet album ?Alex : Et pourquoi pas au milieu ? (rires)

Non, si tu veux une version « officielle », de « pro », je trouvais ça bien de finir là-dessus vu qu’il y a un instrument en plus, et elle sonne un peu différent donc on la met à la fin pour bien finir l’album. D’ail-leurs c’est peut-être ça la vraie version hein ?J.-B. : Bah ouais c’est ça la vraie version...Tom : Du coup moi j’attendais la version officieuse.Alex : Mais non mais en fait t’enregistres les titres, une fois qu’ils sont enregistrés t’écoutes, et faut essayer de trouver un ordre qui s’écoute quoi. Et ça, ça joue beaucoup, te dire « tiens quelle chanson va pouvoir aller en premier, laquelle va pouvoir suivre ensuite », tempo, tona-lité, tout ça... Et moi, de fil en aiguille... Je trouvais qu’elle finissait bien l’album. Donc en fait, je tourne en rond et je re-joins la version officielle, voilà. Avec cette chanson on finit sur une note de dou-ceur et de tendresse.

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De l’art ou du cochonTu fais bien de parler de douceur et de tendresse car d’habitude, les groupes de rock’n’roll ont la fâcheuse habitude de nous livrer la ballade mielleuse de derrière les fagots pour ravir les ado-lescentes éperdues d’amour. C’est un parti pris qui ne vous est jamais venu à l’esprit ?Tom : Je pense qu’il faut surtout être ins-piré pour composer ça, faut en avoir le goût, nous on aime bien quand ça va à 200 à l’heure. Du coup si on le faisait je pense que ça serait raté quoi. Peut-être qu’un jour on va essayer, je sais pas trop.Alex : Enfin moi les ballades c’est vrai-ment pas les trucs qui me plaisent.J.-B. : Attends, « Wind of Change » (de Scorpions, ndlr), tu peux pas dire ! « Still Loving You » pareil !Tom : Oui mais le faire c’est autre chose. Non c’est pas du tout au goût du jour de faire quelque chose comme ça. Si ça nous tombe sur le coin du nez on avisera mais

pour l’instant on n’a pas du tout envie de ça. Et comme on compose ce qu’on a en-vie de jouer... On ne cherche pas à savoir ce qui va rendre l’album équilibré, on veut juste composer et jouer ce qui nous plaît. Ensuite il faut juste organiser les titres dans l’album, en dégager quelques-uns parce qu’ils sont moins bons. Parce qu’on a fait des titres moins bons aussi. Mais ils sont pas sur l’album.

On est très vite tentés de vous com-parer à Airbourne, AC/DC ou autres Motörhead. Comment comptez-vous vous débarrasser de ces comparaisons, aussi flatteuses soient-elles ?Tom : C’est vrai qu’on nous a beaucoup dit ça sur le premier album et maintenant...Alex : Maintenant on nous dit toujours Motörhead. (rires)Tom : Non maintenant on nous dit un peu plus de trucs, comme quoi c’est un peu plus punk justement... Au final on cherche

pas du tout à se dégager de quoique ce soit. Si un jour on a envie de faire du reggae on fera du reggae mais pour l’instant voilà, ce qu’on a fait pour cet album c’est ce qu’on avait envie de faire sur le moment. Si les gens trouvent que c’est comme AC/DC en moins bien au moins les places de concerts sont moins chères. (rires)

Si vous pouviez programmer une tour-née avec un groupe de votre choix, le-quel serait-il ?Alex : Ah tiens c’est intéressant ça comme question, ça change un peu.Tom : Pour ma part ce serait Accept. Je pensais que sans UDO ce serait plus Ac-cept mais en fait, si. Ils ont carrément bien géré le truc, moi je me suis pris une claque avec ce groupe. Alex : Moi je sais pas trop. Accept ouais c’est pas mal ça, réponse coup de cœur. On passerait une bonne tournée avec eux. Ou Volbeat. Aurélie Piquet

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DOSSIERLe retour des Plastiscines

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DOSSIERLe retour des Plastiscines

Depuis la sortie de « Back To The Start », en avril, les Plastiscines arpentent la France pour présenter leur nouvel album. Retour à la Coo-pérative de Mai, à Cler-mont-Ferrand, pour leur rentrée et l’unique date avec The GOASTT.

Il a fait chaud à Clermont-Ferrand. Le quintette féminin tout droit venu de Saint-Cyr-l’Ecole est arrivé sur scène avec son titre phare « Barcelona », qui a été le premier single du second album « About Love », sorti en 2009. Les curieux qui ont fait le déplacement pour la rentrée musi-cale sur Clermont n’ont pas été déçus, et ont pu voir un groupe énergique, à l’image de la chanteuse Katty, dansant et sautant sur « Shake » ou encore sur leur divine reprise de « C’est la Ouate », grand succès de Caroline Loeb de la fin des années 80. La setlist proposée par la formation fémi-nine a permis de faire un retour en arrière sur les deux premiers albums, comme avec

les titres « Loser », « Camera », « Pas Avec Toi » ou encore « B.I.T.C.H », titre avec lequel elles ont terminé ce concert riche en explosivité et en jovialité. « Ooh La La », « Comment Faire » et « Love Game » donnent un aperçu de leur entêtant et très bien ficelé nouvel album « Back To The Start », produit par Because Music (Klaxons, Hanni El-Khatib, Metronomy, Justice, Keziah Jones…). La tournée des Plastiscines ne s’arrête pas là, mais on se souviendra de cette étape à la Coopérative de Mai avec le groupe de Sean Lennon The GOASTT, qui a également fait un super show et a très bien été accueilli par le public.

Setlist :Barcelona

ShakePas Avec Toi

C’est La OuateLove Game

I Could Rob YouLoser

CameraOoh La La

Comment FaireB.I.T.C.H

Romain Harel

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REPORTAGEVelvet Veins à Rock en Seine, dernière douce chaleur

Le premier jour à Rock en Seine, lancement de l’EP et ultime concert pour les Velvet Veins... Tragédie en deux actes.

Acte ILes balances avaient à peine commencées que le public se pressait déjà autour des bâches transpa-rentes de la scène Ile-de-France. Quand on arrête le badaud rien qu’en faisant des réglages, c’est que la mixture qui sort des amplis a déjà fière allure. L’heure approche, les bâches sont soulevées, et le public se rue sur les petites barrières. Vous avez dit festival ? Serrés sous le chapiteau, le pied du mi-cro à porté de main, on se croirait plutôt dans une salle parisienne, de celles qu’a écumées le groupe ces derniers mois. Les Velvet Veins marchent sur la scène d’un pas sûr, les flight cases pleines d’idées neuves, d’aisance et d’inspiration glanées chez les meilleurs. Tout juste quelques signes à leurs potes, et le chanteur pose sa voix, plante son regard droit devant : en route vers l’Olympe du rock ‘n’ roll. Après tout, on aurait pu les croire inoffensifs : Theo, au chant, avec sa gueule d’ange et son coquelicot en crépon rouge au bout de la guitare ; Félix, le guitariste, habillé comme un Jimmy Page à la grande époque, ensemble noir à pattes d’eph’, brodé de blanc. Bientôt mordu par un riff, puis renversé par sa voix qui vous soulève et vous lâche à trois mètres du sol, on comprend

que leur musique a quitté les garages depuis longtemps. C’est « Hushed », qui ouvre le bal. Les basses sont chaudes, les lumières tamisées, comme l’ambiance sépia d’un vieux western. On entre directement dans l’esprit de leur EP, à la pochette noire et blanche, déjà disponible sur le stand Fargo Vinyl du festival. Financé par les internautes sur KissKissBankBank et annoncé l’après-midi avec un live sur France Inter, les Vel-vet Veins arrivent au terme du périple, et le concert a des goûts de ligne d’arrivée. Ironie : ce sera leur seule épopée. Après la très blues « Nation Sack », ses claquements de doigt, et les déhanchés de l’as-sistance, arrive « Party of Special Things to Do », reprise de Captain Beefheart, leur héritage blues, suivie de « In the Mood for Food ». C’est ensuite l’heure de « Sweet Heat », funky et attendue par les fans du public. Hurlements de Wah-Wah pour Félix, breaks audacieux de Jeremy, le batteur (déjà partiellement dévêtu), décrochés de voix de Theo, autant dire que le morceau porte bien son nom. Le groupe doit se presser pour voir le bout de son set, malgré les quelques pamoisons dans le public, les hourras, et les applaudissements tonitruants. C’est enfin l’heure de « Bound to Pretend », issue de l’EP éponyme, savant mélange de lyrisme et de sobriété. Nous y voilà, dans le delta du Mississipi, le terreau musical des Velvets. Il est déjà trop tard, et on nous prive d’« Arizona Ghost », suite logique et point final du set qui manque à l’appel. Quand on a des immensités sous la bottine, on se sent à l’étroit dans un concert de 30 minutes. La qualité impressionnante de leur prestation, enlevée mais

contrôlée, fougueuse mais parfaite, respirait bon le succès. Il faut dire qu’une alchimie détonante émanait du groupe : l’équilibre entre un guitariste possédé et un chanteur tout en profondeur, valsant ensemble sur le tapis impeccable déroulé par la section rythmique. Impossible de ne pas se faire embarquer dans l’élixir de blues, de rock ‘n’ roll et d’énergie électrique. L’âme des grands musiciens était là, sanguine, drapée de velours.

Acte IILa nouvelle tombe vendredi 19 septembre, sur Facebook. Le groupe se sépare avant même que la version vinyle de l’EP ne soit sortie. Au téléphone, leur manager explique que les Vel-vets n’avaient « plus envie de jouer la même musique ». Félix et Jeremy reviennent à leurs premiers amours : le Hard Rock, au sein du très glam The Burning Jacks ; et Theo continue son chemin sur la route du blues et de la soul, accompagné du bassiste, Olivier. Son nouveau projet, THEO LAWRENCE Electric, remplace-ra les Velvet Veins en première partie de Cara-vage, le 2 octobre au Badaboum. Elle était là, la tension grandiose du groupe : une voix bleue, chaude, soul, et délicate, soutenue par une gui-tare sous amphét’. On nous a fait apercevoir des sommités, rêver à des stades pleins à craquer et à des albums mythiques. Mort dans l’œuf après un dernier concert trop court et une séparation inopinée, le projet Velvet Veins aura entretenu la frustration. Jusqu’à leur reformation ?

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CHRONIQUESDivine Pilot - « A Horse Inside My Head»

Tel un équilibriste entre deux gratte-ciel, Divine Pilot aime prendre des risques, mais sait les mesurer. Sorti le 15 septembre, le premier album du groupe parisien, « A Horse Inside My Head », propose un rock très aérien qui ose prendre le temps de toucher à tout.Si le début de l’opus peut décontenan-cer, à la fois planant, voire psychédé-lique, mais aussi pop et dansant, Divine Pilot tient son challenge de varier les styles et les époques, sans se frustrer et sans trop en faire. En plus des in-fluences de rock progressif et un style electro pop très actuel, on retrouve des mélodies acoustiques et plus sombres qui rappellent les années 90 de Radio-head (« White Bird ») et l’ambiance mélancolique des Arctic Monkeys (« Lonesome Rider »). On se balade ainsi continuellement entre références britanniques et américaines, mais avec une identité bien établie et une cohé-rence qui se renforce au fur et à mesure de l’album. Là où on pourrait d’abord craindre des titres un peu trop formatés, le quatuor a choisi d’expérimenter, en laissant une grande liberté à tous les instruments. Autant que les mélodies efficaces, comme par exemple celle de « Together in the dark », on retiendra de jolies concordances basse-batterie qui donnent l’impulsion à une guitare et une voix qui ne cessent de s’envoler.« A Horse Inside My Head » est un résultat hybride, reposant et dynamique, à la fois abordable par sa qualité sonore et sophistiqué dans ses nombreux arran-gements. Pas forcément l’album le plus novateur de l’année, mais avec assez d’originalité pour donner le sourire.

Oh Ulysses - « Régions »

Les aèdes d’Angoulême sont de retour en studio pour enregistrer leur deuxième EP, dont le premier titre a déjà filtré il y a un an. Après leur Iliade à eux, « Howl », guerrier et incisif, « Régions » semble nous embarquer pour un voyage mystique. Les guitares, toutes en volutes et en légè-reté, s’élèvent parmi les mâts, s’emmêlant dans les voiles ; les basses roulent avec les vagues et la voix d’Elliot, qui ondule, plonge et remonte à la surface des vastes étendues d’eau. « Régions » est aqua-tique, tellurique, d’une texture égale et linéaire. Les éléments s’y mêlent, luttent et s’unissent.La production du single n’a d’ailleurs rien à voir avec ce qu’on pouvait trouver sur « Howl », dans la qualité du son ainsi que pour la cohérence globale du morceau : un sample introductif qui rappelle le res-sac, dont les guitares se font l’écume, avec ce son liquide et sidéral ; la voix pleine, intense et présente, portée par des basses qui résonnent dans les cotes. La batterie, elle, inquiète et à fleur de peau, nous ramène aux tribulations qu’Ulysse a connues en revenant à Ithaque. C’est le fondement power pop du groupe, qui tempête sans relâche durant les 4 minutes du titre. Alors, comment ne pas entendre, dans le chant lancinant, les doutes du Héros homérique, et l’appel de Pénélope, au loin ?On l’aura compris, le prochain EP d’Oh Ulysses s’annonce plus contemplatif, sans que le son perde de sa force rythmique. Il est là, l’ADN du groupe, dans cette tension cardiaque. Comme une ouverture du spectre sonore, un élargissement des horizons, qui porte à croire que le quintette gagne en maturité, à travers une pop profonde et, réellement, mythologique.

Storm Orchestra - « So ? »

« So ? » C’est énergique, c’est talen-tueux et ça donne un esprit de liberté. Les trois parisiens de Storm Orchestra s’amusent, connaissent leurs instru-ments, et ça se sent. C’est le 15 sep-tembre qu’ils ont sorti leur premier EP, « So ? » et déjà, ils surprennent leur public.Si la première chanson « When I Touch Your » laisse un peu perplexe, on dé-couvre quand même un bon esprit rock indé des années 70. L’énergie instru-mentale est présente et on adhère. On peut reprocher une voix un peu trop nonchalante mais très vite, on réalise que le chanteur à bien plus de capaci-tés vocales qu’il n’y paraît au premier abord. « You’re My Blackbird » sur-prend par la voix aigüe et « Together », entre autres, présente un chant plus rageur, plus puissant. Celle-ci rappelle par ailleurs un peu le chant des Beat-les et met remarquablement la batterie en valeur. « See The Roses Growing » ne laisse pas l’auditeur indifférent en faisant écho à l’univers de Muse. On débute avec un tempo lent pour assis-ter à une accélération sans transition. Le chant devient bien plus énergique et passe à une voix plus grave et plus douce.Le reste est à découvrir mais en sept morceaux, les Storm Orchestra prouvent qu’ils savent exploiter tout au moins une majeure partie de leurs capa-cités. La voix travaillée surprend agréa-blement et l’instru est très énergique. « So ? » Une grande bouffée d’air frais. S’il n’est pas complètement parfait, cet EP montre que les talentueux membres du groupe ont encore beaucoup de pas-sion et d’énergie à partager avec leur public.M.P. M.S. G.L.P.

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CHRONIQUESAlch3my -

« Unbreakable »

Quatre ans après leur apparition remar-quée sur La France A Un Incroyable Talent, Alch3my sort son second album studio, « Unbreakable », produit par Chris Henderson, guitariste de 3 Doors Down. L’album commence avec « Runaway », et une introduction pleine d’énergie mêlant riffs de guitare accrocheurs, sur un tempo assez lent et brut, aux percussions, ame-nant des sonorités hard rock américaines de ces vingt dernières années. Le groupe laisse ensuite la place aux ballades, aux intros douces et plutôt calmes, qui fonc-tionnent très bien depuis quelques années avec des groupes comme Nickelback ou Theory Of The Deadman. « Million Miles Away », qui est le dernier single en date, débute lentement pour ensuite replonger dans les racines rock voire post-grunge, tout comme « Crystal », qui est un mor-ceau plus personnel qui a tendance à res-ter en tête également. Le très surprenant mais non moins agréable « Soldier », en collaboration avec Chris Henderson, dé-marre avec une intro initiée à la guitare acoustique pour lancer progressivement les guitares électriques, qui prennent le relai dans une très belle rythmique élec-tro-acoustique. « Superman » ramène un peu de punch dans cet album qui use très (trop ?) souvent de la même structuration des morceaux. « Unbreakable » fait aussi partie de ces chansons qui donnent envie de glisser sur les genoux en faisant de l’air guitar.Le bémol de ce disque réside sans doute dans le manque de prise de risque, ainsi que dans l’homogénéité des morceaux, qui pourraient en lasser certain. Ça s’écoute, sans aucun doute, et avec plai-sir, le style ayant déjà fait ses preuves de nombreuses fois. Mais « Unbreakable » ne changera pas le monde.

The Greyguts - «Johnny The Drowner»

Parcourant les scènes de France depuis 5 ans, The Greyguts reviennent cette an-née avec un nouvel EP sorti le 8 février, « Pristine Sexual Device ». Voulant illus-trer au mieux leurs nouvelles sonorités, le nouveau clip « Johnny The Drowner » sortira le samedi 4 octobre lors d’une release party au Gibus Café avec Disco Mojo Club et DJ The Hare, où il sera diffusé pendant la prestation du groupe. Conçu par Jean Stefanelli, réalisateur de la société de production When We Were Kids, et produit par MG Label et When We Were Kids, le clip utilise un procédé particulier et pour le moins original, le time-lapse. En cinématographie, il s’agit de filmer avec une vitesse plus faible, c’est-à-dire avec un nombre d’images par seconde moins important que le débit qui sera utilisé à la projection. Le film appa-rait donc comme saccadé, et visionné en accéléré. Mais qui est donc Johnny ? Le clip ra-conte l’histoire d’un mec un peu paumé, qui semble vivre en décalage du monde. Avec de nombreuses références à la mort et au suicide, on peut imaginer les idées qui lui passent par la tête... La référence au bébé, et plus particulièrement au mort-né, est également omniprésente. Que dire de Johnny, sinon qu’il semble être un peu largué, comme pas mal de monde finale-ment si on y pense. Mais Johnny est rock ‘n’ roll alors forcément, il est extrême. Il faut visionner le clip pour comprendre la profondeur de son désarroi.Et qu’en est-il de « Johnny The Drowner », le titre ? C’est tout de même le plus im-portant... The Greyguts envoient un son garage pop très sale, très brut, et pourtant mélodique, notamment dans les voix, auto-proclamé d’amphétamine pop. Après tout, pourquoi pas ?R.H. N.R.

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Frantic Machine - « Peace of Mind »

Les parisiens de Frantic Machine tapent fort avec l’énergique « Peace Of Mind » et ses bruits de battement de cœur en intro. On découvre une aisance musicale et des duos guitare-batterie parfaitement travaillés. Les fans de The Offspring peuvent se réjouir de la voix du chanteur qui rappelle celle de Dex-ter Holland. Plus tard, c’est le morceau « No Freedom » qui attire l’attention. Un son bien plus metal que les précédents morceaux. Un vent de rébellion résonne en même temps que les paroles « No Freedom, No Justice », qui peuvent faire penser à la grande « Antisocial » de Trust, le tout agrémenté de notes qui trans-portent dans une ambiance alarmiste. Le mor-ceau « Brother » entre dans un autre registre. L’entrée est plus mélodieuse. La voix rauque est toujours présente mais le chant est moins crié lors des couplets. On apprécie ce mor-ceau plus doux qui permet de prendre un peu de repos face à tout ça. Un peu, mais pas trop, car le morceau qui suit, « The Other Me », rappelle à l’ordre avec le retour en puissance du metal brut. La batterie plus dure guide à merveille le très bon riff aux trois quarts de la chanson. Il faut attendre l’avant dernière chanson pour découvrir encore un autre style. Le chanteur montre très bien qu’il n’est pas « juste un chanteur de metal ». Le groupe offre une très bonne instru acoustique sur « Broken History ». La voix se montre égale-ment plus douce, plus claire. On se demande si on écoute toujours le même album. Voici donc une petite balade presque mélancolique. Mais le naturel revient au galop lors du refrain avec un tempo plus rapide, une instru plus puissante. L’album se termine sur « Fantasy », dont les pre-mières notes rappellent « I Was Made For Loving You » de KISS, voire « Wont Get Fooled Again » de The Who, avec son tempo rapide et saccadé. Voilà donc un joli panel, que Frantic Machine couvre avec aisance. G.L.P.

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CHRONIQUESWIZZÖ - « Real Hot Stuff »

Années 80. Guns N’ Roses. Rolling Stones. Voilà à quoi on pense tout au long de l’écoute de « Real Hot Stuff », et ce dès les premières notes de l’album. Les cinq parisiens offrent dix morceaux très rock’ ‘n’ roll qui ne font que confir-mer la réputation scénique qui leur colle déjà à la peau. Le hard rock des années 80 est remis au goût du jour avec beau-coup de talent. On ne peut nier leur très bonne maîtrise des instruments et l’éner-gie qui s’en dégage. Les titres laissent entendre un tempo rapide, une musique dure et une authenticité imparable au chant. Des chœurs viennent aussi s’y ajouter et donnent un esprit plus moderne à la musique. C’est confirmé. Le chan-teur n’est pas un chanteur de karaoké. Et il le prouve avec, entre autre, la dyna-mique « I Do What I Want » et ses effets à la guitare très originaux. « One Night Standing » retient aussi l’attention avec son tempo rapide et son très bon riff. Les Wizzö offrent par la suite un duo piano/voix sur une ballade que le public ne peut qu’apprécier. Si l’époque des slows lors des soirées est révolue, on peut très bien s’imaginer en danser un sur le très bon « Doesn’t Matter ». Un morceau rythmé à merveille par les guitares électriques. La voix ne fait pas forcément hérisser le poil, mais on apprécie le piano bel et bien présent qui n’enlève à aucun moment la puissance de la musique. Les Wizzö démontrent que les groupes de talent existent encore aujourd’hui et que le hard rock 80’s a encore quelques belles années devant lui. Malgré des morceaux quelque peu similaires, le pu-blic n’attend pas le 21 octobre, date de la sortie de l’album, inutilement. La poigne et la véracité du groupe ne ment pas. Les Wizzö iront loin.

A Failing Devotion - « The Fallen »

De plus en plus de groupes se lancent dans des projets à vocation pro. A Failing Devotion compte parmi ceux-là. Créée il y a bientôt cinq ans, cette formation sort son premier album « The Fallen ». Si elle prétend n’appartenir à aucun genre, il y en a pourtant un qui s’en rapproche selon lui : le modern metal. Avec ce premier effort, le groupe passe à l’étape supérieure.S’il y a une chose qu’il faut retenir de ce premier album, c’est l’instrumental. C’est là que le groupe fait la différence. Ce sont les instruments qui constituent la colonne vertébrale de « The Fallen ». Une batterie solide, des riffs de guitares puissants qui rythment les morceaux. La formation a sou-haité mettre ses musiciens en avant et c’est réussi. Notamment avec « Dead Letters » qui ne laisse place qu’aux instruments et qui est l’un des morceaux des plus aboutis de l’opus. Malgré tout, bien que l’importance donnée aux instruments soit appréciable, ils ont malheureusement tendance à trop prendre le pas sur la voix du chanteur. Encore trop brouillon, le chant devient vite lassant. Bien qu’il ait un potentiel, « The Fallen » est trop redondant en ce qui concerne le scream. Trop de similarités entre les mor-ceaux qui cassent par moment l’énergie et l’originalité de l’album comme dans « Shameless » ou « Opium ». Un équilibre encore fragile qui va sans doute se renforcer avec l’expérience.« The Fallen » reste cependant un bon premier album avec quelques originalités comme l’in-tro aux notes futuristes (« From Ignorance ») que l’on retrouve dans certains morceaux, en particulier dans « Dead Letters ». Avis aux amateurs de groupes comme Textures ou Darkest Hour, ce groupe pourrait bien vous plaire. Adeptes de chant clair s’abstenir, vous n’en trouverez pas dans « The Fallen » et c’est bien dommage…

Rorsha - « Some-how Awake »

Des paroles presque susurrées, de petits arpèges de guitare très spacieux, « Some-how Awake » vous réveille tout en dou-ceur, comme un dimanche matin chez soi où l’on voit la pluie couler par la fenêtre. Avec ses cordes acoustiques, ses ryth-miques lentes et la voix apaisante d’Elia Cohen, ce 5-titres du groupe parisien vous offre une sorte de cocon. C’est calme. Très calme. Trop calme ? En effet, on a rapi-dement l’impression que l’EP de Rorsha ressemble surtout à une BO (pas étonnant quand on sait que le chanteur du groupe est acteur et compositeur de la musique du film So Long). On note toutefois un mélange électro-acoustique très intéres-sant, en regrettant qu’il ne soit peut-être pas assez mis à profit.On arrive à cerner une certaine ambiance douce et mélancolique, mais avec un sen-timent de manque, comme si ces mor-ceaux étaient là pour soutenir des images, qu’ils ne pouvaient pas totalement fonc-tionner seuls. Si le rendu sonore est plus que convenable, on pourra peut-être re-gretter que les instrumentistes soient par-fois trop cachés par leur chanteur, comme s’ils étaient seulement là pour agrémenter ses paroles. On sent pourtant des envies de rock plus prononcé dans « Breathe In » et surtout dans « Life Change », qui est clairement le titre qui ressort de cet EP, avec une mélodie originale et inquiétante, des subtilités rythmiques, et un refrain entre noirceur et burlesque.« Somehow Awake » porte bien son nom, il n’est pas complètement éveillé, et aurait mérité plus de risques. Rorsha a bien gar-dé une surprise pour la fin de l’album, une dernière chanson offerte seulement au pu-blic présent aux concerts via une adresse mail. Pour un choix de reprise et un rendu très... surprenant.G.L.P. S.L. M.P.

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Music Live Circus rend hommage à HendrixJeudi 18 septembre, la jeune association Music Live Circus organisait au Bus Palladium sa soirée de lancement. Concert dédié à Jimi Hendrix, pour le 44ème anniversaire de sa mort.

Comment célébrer l’anniversaire d’un légende telle que Jimi Hendrix ? C’est le pari que s’est lancé Lucas Pesso, fondateur de l’association Music Live Circus. Jeudi 18 septembre, huit groupes se sont succédés sur la scène du Bus Palladium à l’occasion de la soirée de lancement du projet. A commencer par Oscar Nip, qui a ouvert la soirée à 20h devant une salle encore vide, malheureusement. Toutefois, le groupe n’a pas vraiment convaincu, et il faut dire qu’il n’y avait pas vraiment de quoi. Après une très courte prestation, c’est JIMM qui est monté sur scène, avec son rock metal en français. Cela faisait bien longtemps que nous attendions de le voir sur scène, voilà l’occasion. Si les avis sont très partagés sur la musique JIMM, il faut lui reconnaître un talent guitaristique certain, ainsi que la cohérence d’un projet qui a du vécu. Le BangBang et son leader fou ont pris la relève avec brio pour un court set rock ‘n’ roll teinté de blues comme on les aime, sui-vis des Majestic 12. Que dire de ce groupe, sinon qu’il semblait intéressant, jusqu’à ce que son lead guitariste se fasse griller avec ses solos enregistrés dans son looper... A confirmer, mais ça s’appelle du playback chez nous. Et c’est fortement déconseillé. Les artistes Patrick Eudeline et Thomas Baignères sont ensuite montés sur scène pour gratifier le public d’une reprise de « Hey Joe », il fallait bien, avant de laisser la place à la tête d’affiche de la soirée : Manu (ex Dolly). Si le style est assez particulier, il faut lui reconnaître un set ultra carré et très professionnel. Normal dira-t-on, toutefois ça fait toujours plaisir à voir et à écouter. On aura même eu un extrait de son futur EP en japonais et rien que ça, ça valait le détour. Le jeune groupe rock ‘n’ roll Red Lemons a ensuite repris la soirée en main, son leader cha-rismatique assurant un show d’enfer. Et enfin, Max des Pirates of Neptune a clôturé la partie concerts de la soirée, avec une prestation Hendrix’ienne très impressionnante. Mais la soirée ne s’est pas arrêtée là, puisque Max a ensuite invité l’ensemble des mu-siciens présents ce soir là à monter sur scène pour un boeuf général. Comment mieux rendre hommage à Hendrix en effet, qu’en partageant ensemble notre amour de la musique ? Nicolas Raulin

Avant d’organiser des concerts, Music Live Cir-cus est avant tout une asso-ciation proposant aux groupes des sessions studio filmées. Dimanche 7 septembre se sont ainsi produits Amber Lines, Studio 69, Crimson, Skully Circus, Manu et The Burnin Jacks. Pour participer, il suffit de les contacter...

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FUZZY VOXVendredi 26 septembre, le Divan du Monde de Paris a accueilli la soirée Fuzzy Vox & Friends pour un concert 100% français. Avec les Whacks en ouverture, les Grys-Grys et les Frères Beat aux platines, on apprécie l’am-biance familiale et les qualités artis-tiques présentes ce soir-là.

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FUZZY VOX19h ! N’a-t-on pas idée de commencer un concert si tôt. Avec le curfew des grosses salles à 23h, voilà à quoi on est restreint... Sans manger, et avec trente minutes de retard, on arrive donc à la tant attendue soirée organisée par les Fuzzy Vox et plus particulièrement par Rodrigue, leur manager. Les Whacks sont déjà sur scène, et à un stade déjà bien avancé de leur set malheureusement. Mêlant garage, power pop et sonorités rock ‘n’ roll, avec une

énergie puisée dans les racines du punk, la formation parisienne mérite largement sa place sur les coussins du Divan. Tout droit venus de Montpellier, les fameux Grisgris dont on avait tant entendu parler prennent la relève sur scène, et avec brio s’il-vous-plait. Revenons en arrière de 50 ans le temps d’un instant pour nous retrouver plongés au coeur des 60’s. Voilà d’où viennent les Grys-Grys, et voilà où ils vont. Et nous avec. Et c’est tout aussi bien.

Finalement, le powertrio de Joinville finit par monter sur scène aux alentours de 21h30. Le set démarre à fond de balle, se poursuit sur les chapeaux de roues, avec la désormais géante « 1789 » reprise en choeurs par tout le public, la « mignonne » « She’s On Her Period (Again) », leur vieux tube « Technicolor », la Strokes-ienne « Vibrator »... pour un show d’enfer. Seul bémol, et c’est bien dommage, la fin du concert à 22h30. Nicolas Raulin

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THE WHACKSLou Snowdown, leader de The Whacks, brille par son énergie explosive et sa sincérité sur scène. Le groupe parisien a fait pas mal de bruit ces derniers temps au sein de la scène rock française, et a su se faire remarquer grâce à son approche particulière de la musique, en appréhendant un univers rock ‘n’ roll 60’ avec l’énergie du rock garage et la rébellion du punk.

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LES GRYS-GRYSThomas « Tobio » Lotto, chanteur guitariste des Grys-Grys (ex- Grisgris). Débarquant de Montpellier, ils étaient la surprise spéciale invitée au Divan du Monde par les Fuzzy Vox, pour leur premier concert à Paris. Et les réactions ont été unanimes, leur rock ‘n’ roll 60’s doublé d’une hargne garage ont mit une grande claque à la plupart des personnes présentes. Assurément un groupe à suivre... ©

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DOSSIER PHOTOHugo Fabbri, chanteur, guitariste et compositeur du groupe Fuzzy Vox.

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Setlist :Lovesick (Cato Salsa Experience Cover)

HurricaneI’ll Be Gone

1789Vibrator

Man of SolutionDying Town

She’s On Her Period (Again)Crumb Of My Heart

Wild Tiger Woman (GIUDA Cover)Girlfriend (Ty Segall Cover)

Feel Alright (Death By Unga Bunga Cover)She Does (Locksley Cover)

Music Is Dead (The Computers cover)Let Me Ride

Great Balls Of Fire (Jerry Lee Lewis Cover)Technicolor

Good Times (The Easybeats Cover)

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Gregoire Dessons, bassiste des Fuzzy Vox. © B

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LUMIERE SUR...

Le quintette pop punk de musique alternative australien Tonight Alive, en pleine préparation de son troisième album, sera de retour à Paris le 2 décembre, au Zénith, en première partie de One OK Rock.

Ils sont bien vivants ! Tandis que l’Austra-lie est aux couleurs du metalcore depuis quelques années avec des groupes comme The Amity Affliction, In Hearts Wake ou encore Parkway Drive, le quintette pop punk Tonight Alive sort doucement mais sûrement du lot. La formation originaire de Sydney menée par la charismatique chanteuse Jenna McDougall a commen-cé sa carrière en 2008 alors que les cinq musiciens n’avaient pas encore 20 ans. Évitant l’écueil de la « pâle copie de Paramore », le groupe impose un rock efficace et énergique, teinté de sonorités pop, punk, et alternatives. Avec deux al-bums et trois EP soutenus par sa signature chez Fearless Records (distribution chez Sony Music), Tonight Alive conquiert la

scène internationale à coups de program-mations sur le Warped Tour et d’appari-tions mainstream habilement choisies (Punk Goes Pop, bande originale de The Amazing Spider-Man 2…). Actuelle-ment, le quintette est en pleine prépara-tion de son troisième album, très attendu pour 2015. Après avoir secoué la cale du Batofar lors d’un passage très remarqué à Paris le 29 septembre 2012, il aura fallu attendre plus de 2 ans pour revoir la for-mation australienne sur le sol français. En effet, le groupe fera la première partie de One OK Rock au Zénith de Paris le mardi 2 décembre 2014. Une bonne occasion de découvrir ou redécouvrir un jeune groupe prometteur qui ne passe que trop rarement par chez nous. Margaux Sachsé

Tonight Alive revient à Paris©

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