revue internationale semestrielle avril 2015 volume 4 issn 2409

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Revue Internationale Semestrielle Avril 2015 Volume 4 ISSN 2409-1693

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Revue Internationale Semestrielle Avril 2015 Volume 4

ISSN 2409-1693

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Rédacteur en Chef

IBRAHIM SAMBO Soulemane

Chargés de la Publication

FOGAING Jr Roméo

NGUEREGAYE Regis Aristide

Rédacteur Adjoint du Volet Scientifique

FOUDJET Amos Erick

Rédacteur Adjoint du Volet Technique

TCHEBAYOU Sébastien

Secrétaire de Rédaction

NKWINKWA Désirée

Maquettiste

FOTSO TALOM Serges Eric

EQUIPE DE REDACTION

Cette Revue est éditée et produite par le RIFFEAC dans le cadre du Projet PEFOGRN-BCAvec l’Appui financier du Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC) administré par la Banque Africaine de Développement (BAD)

La COMIFAC : une référence sous-régionale en matière d’intégration dans le secteur forêts et l’environnement

La COMIFAC est une organisation internationale reconnue pour son rôle indéniable dans l’intégration sous-régionale en matière de conservation et de gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers. Elle fait partie des institutions à l’échèle planétaire qui œuvrent pour la promotion du droit des peuples à compter sur les ressources forestières pour soutenir leurs efforts de développement économique et social. Chaque année, l’institution accroit sa visibilité grâce à ses réalisations qui lui permettent d’asseoir sa réputation aux plans international et régional. Les résultats engrangés au fil des

Commission des Forêts d’Afrique Centrale Une dimension régionale pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers

années par la COMIFAC ne sont autres que le fruit de nombreux efforts déployés. En dépit des moyens limités de ses ressources humaines, matérielles et financières, l’institution capitalise aujourd’hui de nombreux acquis à mettre à l’actif du dynamisme dont elle fait preuve aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale, dans les domaines tels que le dialogue international sur le secteur forêts et environnement, la coordination de la mise en œuvre du Plan de convergence, la promotion de la COMIFAC, le renforcement de la connaissance sur la dynamique de la couverture forestière, les réunions statutaires, etc.La COMIFAC agit également au quotidien afin que les pays de l’Afrique Centrale se dotent et mettent en œuvre des politiques forestières et environnementales harmonisées en vue de la conservation et de la gestion durable des ressources forestières. L’institution s’est investie ces trois dernières années pour doter la sous-région d’un Plan de convergence révisé pour la concervation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale, lequel Plan de convergence a été validé en juillet 2014 par le Conseil des Ministres des pays de l’espace COMIFAC.Il est aujourd’hui admis de toute évidence que l’institution a pu renforcer la confiance vis-à-vis des ses pays membres et des partenaires. La COMIFAC peut aujourd’hui faire valoir ses expériences incontestables dans les domaines de plaidoyer/lobbying, de renforcement des capacités techniques et d’appui conseil aux Etats membres, ce qui font de cette institution, une référence sous-régionale.Le rayonnement et la visibilité de la COMIFAC lui ont valu la reconnaissance des autorités américaines qui ont accepté d’établir un accord direct avec l’institution en lui octroyant un don dans le cadre de la phase III du programme CARPE. La COMIFAC devient ainsi la deuxième organisation intergouvernementale après la Commission de l’Union Africaine à recevoir un appui direct du gouvernement américain.

Secrétariat Exécutif Tél: +237 22 21 35 11 - Fax: +237 22 21 35 12BP 20818 Yaoundé Cameroun - e-mail: [email protected] - Site web: www.comifac.org

Avril 2015 Volume 4

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EDITORIALLe Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale (RIFFEAC), organe d’exécution de la COMIFAC dans la mise en œuvre de l’axe transversale n°1 du plan de convergence, notamment la formation et le renforcement des capacités des acteurs, vient d’être sélectionné par la Business Initiative Directions (BID) pour recevoir la médaille d’Or du Prix International Star for Leadership in Quality qui lui sera remis à Paris en France le dimanche 28 juin 2015. Le choix de remettre ce trophée au RIFFEAC, honore tous les acteurs financiers, techniques et administratifs qui participent à la gestion forestière et environnementale durable dans le Bassin du Congo.

Nous dédions ce trophée tout d’abord au Docteur Ibrahim SAMBO SOULEMANE, Premier Coordonnateur du RIFFEAC, qui a tiré sa révérence le 31 mars 2015 et qui est l’incontestable Capitaine infatigable du Bateau ayant à son bord l’équipe qui a bâti cette renommée. Nous le dédions aussi à toutes les institutions qui ont eu confiance au RIFFEAC, depuis sa conception, sa naissance et son adolescence confirmée aujourd’hui. Cet évènement nous oblige à continuer d’accompagner cet adolescent encore fragile vers l’âge adulte. Nous souhaitons que cette reconnaissance soit le ferment qui incite les institutions qui hésitaient à rejoindre le RIFFEAC de le faire sans délai pour qu’ensemble, à travers les programmes d’enseignements harmonisés et déjà disponibles, nous puissions mettre à disposition, des lauréats bien formés qui soient les garants de la cogestion durable des écosystèmes du Bassin du Congo.

La Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo qui est une des vitrines de visibilité et de lisibilité des actions du RIFFEAC, continuera de paraître sans interruption sur une base semestrielle comme prévu. Ce défi sera encore d’autant plus facile à relever que les 21 institutions membres du Réseau et celles à venir, se feront un devoir quotidien d’acheminer vers la Coordination du RIFFEAC, les travaux scientifiques des boursiers et des chercheurs, les notes techniques, les rapports d’étapes, les synthèses des mémoires et des thèses soutenus, et toutes les autres informations susceptibles de renseigner les autres rubriques de cette importante Revue.

C’est ensemble que nous porterons le RIFFEAC vers d’autres victoires encore plus prestigieuses.

Kenneth ANGU ANGU

Administrateur - Conseil d’Administration du RIFFEACCoordinateur Régional du Programme Forêts Afrique Centrale et Occidentale

Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO)Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)

Dr Kenneth ANGU ANGUCoordinateur Régional du Programme Forêts du PACO

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COMITE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

N°Noms et Prénoms de l’Expert

Thème scientifique

Qualification de l’expert Institution

1 KHASA Damase (1) - Agroforesterie Professeur titulaireUniversité LAVAL, CANADAe-mail : [email protected]

2 RIERA Bernard (2) - Agro-écologie HDR (CNRS)Muséum National d’Histoire Naturelle, FRANCEe-mail : [email protected]

3 NZALA Donatien (3) - Aménagement forestier

Maître de Conférences (CAMES)

Ecole Nationale de Sciences Agronomiques et de Foresterie / Université Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO e-mail [email protected]

4MBAÏLAO MBAÏGUINAM Jean Marie

(4) - Biologie de la conservation

Maître de Conférences (CAMES)

Université de N’djaména, TCHAD e-mail : [email protected]

5WABOLOU François

(5) - Biotechnologie forestière

Maitre-Assistant des Universités

Institut Supérieur de Développement Rural, RCAe-mail : [email protected]

6 NDIAYE SALIOU (6) - Changement climatique

Professeur des UniversitésANAFE RAFT-Sahel Chair

Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) / Université de Thiès, SENEGAL e-mail : [email protected]

7 BOBDA Athanase (7) - Droit forestierProfesseurdes Universités

Université du Havre, FRANCE e-mail :[email protected]

8POSSO Paul Darius

(8) - Ecologie forestière

ProfesseurTitulaire

Ecole Nationale des Eaux et Forêts Cap-Estérias, GABONe-mail : [email protected]

9BOUKOULOU Henri

(9) - Economie forestière

Maître de Conférences (CAMES)

Ecole Nationale de Sciences Agronomiques et de Foresterie / Université Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO e-mail : [email protected]

10 NANCY Gélinas (10) - Economie environnementale

Professeur Titulaire

Université Laval, CANADAe-mail :[email protected]

11 RIERA Bernard (11) - Foresterie communautaire

HDR (CNRS)Muséum National d’Histoire Naturelle, FRANCEe-mail : [email protected]

12TCHOUNDJEU Zacharie

(12) - Génétique et génomique forestières

Maître de rechercheHigher Institute of Environmental Sciences, CAMEROUNe-mail : [email protected]

5

COMITE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

N°Noms et Prénoms de l’Expert

Thème scientifique

Qualification de l’expert Institution

13MITIVITI PALUKU Gilbert

(13) - Hydrologie forestière

Docteur en Sciences agronomiques

Université Catholique du Graben, RDCe-mail : [email protected]

14 ITOUA-APOYOLO Chantal Maryse

(14) - Pathologie et entomologie forestières

Maître assistant des Universités

Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie et de Foresterie, CONGOe-mail : [email protected]

15BITIJULA MAHIMBA Martin

(15) - Pédologie et fertilité des sols tropicaux

Professeur TitulaireFaculté des Sciences Agronomiques Université de Kinshasa RDC e-mail : [email protected]

16GOURDON Paul Rémy

(16) - Modélisation des phénomènes environnementaux

Professeurdes Universités

Université de Lyon, FRANCEe-mail : [email protected]

17 FOUDJET Amos (17) - Science et technologie du bois

Professeur des Universités

CRESA Forêts-Bois. Faculté d’Agronomie des Sciences Agricoles / Université de Dschang CAMEROUN. e-mail : [email protected]

18 NZALA Donatien (18) - SylvicultureMaître de Conférences (CAMES)

Ecole Nationale de Sciences Agronomiques et de Foresterie / Université Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO e-mail [email protected]

19TCHAMBA NGANKAM Martin

(19) - Faune et aires protégées

Maître de Conférences

Université de Dschang, CAMEROUNe-mail : [email protected]

20 LALEYE Philippe (20) - Pisciculture et pêche

Professeur TitulaireFaculté des Sciences Agronomiques, Université Abomey-Calavi, BENIN.e-mail : [email protected]

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COMITE DE LECTURE

N° Noms et Prénoms Titre Institution

1AVANA TIENTCHEU Marie Louise

Maître Assistant des UniversitésCRESA Forêts-Bois. Faculté d’Agronomie des Sciences Agricoles / Université de Dschang, CAMEROUN.

e-mail : [email protected]

2 AZIZ LAGHDIR Professeur associé, UNIVERSITÉ LAVAL

SEREX (Service de Recherche et d’Expertise en Transformation des Produits Forestiers) Québec.

e-mail : [email protected]

3BITIJULA MAHIMBA Martin Professeur Titulaire

Faculté des Sciences Agronomiques / Université de Kinshasa RD CONGO

e-mail : [email protected]

4 BOBDA Athanase Professeur des UniversitésUniversité du Havre, FRANCE

e-mail : [email protected]

5 BOUKOULOU Henri Maître de Conférences (CAMES)

Ecole Nationale de Sciences Agronomiques et de Foresterie / Université Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO

e-mail : [email protected]

6 DAN LANSSANA KOUROUMA

Enseignant / chercheur au Centre d’Etude et de Recherche en Environnement de l’Université de Conakry ; Professeur associé à l’Université de Québec à Montréal

Université de Conakry, GUINÉE

e-mail : [email protected]

7 DOSSOU Odile Maître de Conférences des Universités

Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines Université d’Abomey-Calavi, BENIN

e-mail : [email protected]

8 FOUDJET Amos Professeur des UniversitésCRESA Forêts-Bois. Faculté d’Agronomie des Sciences Agricoles / Université de Dschang CAMEROUN.

e-mail : [email protected]

9GOURDON Paul Rémy Professeur des Universités

Institut National des Sciences Appliquées Université de Lyon 1, FRANCE –

e-mail : [email protected]

10 KHASA Damase Professeur Titulaire Université LAVAL, CANADA

e-mail : [email protected]

11 IBRAHIM SAMBO Soulemane

Maître Assistant des Universités.

Coordonnateur du RIFFEAC

Ecole Nationale des Eaux et Forêts du Cap Estérias / Université Omar Bongo, GABON.

Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale.

e-mail : [email protected]

12 IKOGOU Samuel Maître Assistant des UniversitésEcole Polytechnique de Masuku / Université des Sciences et Technique de Masuku, GABON

e-mail : [email protected]

13MANFOUMBI BOUSSOUGOU Nicaise

Maître Assistant des Universités (CAMES)

Ecole Polytechnique de Masuku / Université des Sciences et Techniques de Masuku, GABON

e-mail : [email protected]

14MBAÏLAO MBAÏGUINAM Jean Marie

Maître de Conférences (CAMES)Université de N’djaména, TCHAD

e-mail : [email protected]

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COMITE DE LECTURE

N° Noms et Prénoms Titre Institution

15 MERIEM FOURNIER

HDR ; Ingénieur de l’Ecole Polytechnique de Palaiseau X-ENGREF ; Ingénieur en Chef des Ponts, des Eaux et des Forêts

AgroParisTech, Centre de Nancy, FRANCE e-mail : [email protected]

16 MOUGOUE Benoit Maitre de Conférences des Universités

Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines Université de Yaoundé I, CAMEROUN.

e-mail : [email protected]

17 NDIAYE Saliou Professeur des UniversitésANAFE RAFT-Sahel Chair

Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) / Université de Thiès, SENEGAL e-mail : [email protected]

18 NGNIKAM Emmanuel

Maitre Assistant des Universités Docteur en Sciences et Techniques des déchets de l’INSA de Lyon en France

Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé, Département de Génie Civil et Urbain, Université de Yaoundé 1, Yaoundé CAMEROUN

e-mail : [email protected]

19 NKOUATHIO David Guimolaire

Maître de Conférences des Universités

Faculté des Sciences, Université de Dschang, CAMEROUN.e-mail : [email protected]

20NSHIMBA SEYA WAMALALE Hippolyte

Professeur des UniversitésFaculté de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables Université de Kisangani, RD CONGO e-mail : [email protected]

21 NZALA Donatien Maître de Conférences (CAMES)

Ecole Nationale de Sciences Agronomiques et de Foresterie / Université Marien NGOUABI Brazzaville, CONGO

e-mail : [email protected]

22OUELLET LAPOINTE Ugo Maîtrise en Ecologie Forestière

Cadre Autonome en relations faune et habitats forestiers aménagés, Laval, CANADA

e-mail : [email protected]

23 PALUKU MUTIVITI Gilbert Maître Assistant des Universités

Faculté des Sciences Agronomiques, Université Catholique du Graben, RD CONGOe-mail : [email protected]

24 RIERA Bernard HDR (CNRS)Muséum National d’Histoire Naturelle, FRANCE

e-mail : [email protected]

25 TALLA Pierre Kisito Maître de Conférences des Universités

Faculté des Sciences / Université de Dschang CAMEROUN

e-mail : [email protected]

26 TCHATAT Mathurin Maître de RechercheInstitut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), CAMEROUN.

e-mail : [email protected]

27 TCHEBAYOU Sébastien

Master of Science in Natural Ressource Management ; Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses.Coordonnateur FODER

ONG Forêts et Développement Rural CAMEROUN.

e-mail : [email protected]

8

COMITE DE LECTURE

N° Nom et Prénoms Titre Institution

28 TCHEHOUALI DEFODJI Adolphe

Maître Assistant des Universités (CAMES)

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi Université d’Abomey-Calavi, BENIN

e-mail : [email protected]

29 TCHINDJANG Mesmin

Maître de Conférences des Universités

Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines Université de Yaoundé 1, CAMEROUN

e-mail : [email protected]

30 TCHOUNDJEU Zacharie Maître de Recherche

Higher Institute of Environmental Sciences, CAMEROUN

e-mail : [email protected]

31 TSAGUE LouisMaître Assistant des Universités Membre du Conseil Scientifique et Technique du RAPAC

Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles, Université de Dschang, CAMEROUN

e-mail : [email protected]

32 ZAPFACK Louis Maître de Conférences des Universités

Faculty of Science, Department of Plant Biology, University of Yaounde I, CAMEROON

e-mail : [email protected]

9

Dr Soulemane IBRAHIM SAMBOCoordonnateur Régional du RIFFEAC

« Le RIFFEAC ne pourra survivre ou se développer que si chaque Institution membre apporte sa valeur ajoutée à l’action commune du Réseau »

SOMMAIREEditorial P. 3 Projet d’Appui au Programme Elargi

de Formation en Gestion des ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC) : Amélioration des infrastructures et équipements des Institutions bénéficiaires du Projet

P. 67-76 ComitE SCiEntifiquE Et tEChniquE P. 4-5

ComitE dE lECturE P. 6-8

artiClES SCiEntifiquES SynthESES dES mEmoirES Et thESES

Assessment of floristic composition of Ologbo Concession, Edo State, Nigeria, for conservation planning

P. 10-19Pesticides obsolètes au Cameroun: inventaire, analyses chimiques et bioasais

P. 77-79

An extended endochronic theory formulation of plastically deformed damaged indian bamboo under uniaxial compression

P. 20-33

Contribution de la Société Pallisco à la gestion durable des ressources fauniques dans sa concession forestière : cas des UFA 10030 et 10031 à la périphérie Nord-est du Parc National de Nki

P. 80-81

Dynamique spatio-temporelle des recrus forestiers au bord des pistes secondaires: cas des UFA-CIB dans la cuvette congolaise

P. 34-45Perception des populations sur l’expérience pilote de pêche en cogestion sur le fleuve Djerem à Mbakaou au Parc National du Mbam et Djerem

P. 82-83

Effet de la fertilisation minérale, de l’étêtage du manioc et des légumineuses à graines sur le rendement du manioc en culture associée et sur les propriétés d’un Arénoferralsols à Kinshasa/RDC

P. 46-57 Etude des activités de braconnage dans le Parc Régional du W du Niger P. 84-85

notES tEChniquES nouvEllES P. 87-89

Les aires protégées transfrontalières face aux défis du développement durable (cas du Paysage Tri National de la Sangha)

P. 58-61 SuggEStionS dE lECturE P. 90

rapportS d’EtapE dirECtivES aux autEurS P. 91-95

Projet OIBT 456/07 Rév.4 (F) : Renforcement des capacités des membres du Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale pour la formation en gestion durable des concessions forestières

P. 62-66

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Ogunjemite B. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 10-19, Avril 2015

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Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du CongoVolume 4. P. 10-19, Avril (2015)

Assessment of floristic composition of Ologbo Concession, Edo State, Nigeria, for conservation planning

Ogunjemite B. G.1

(1) Department of Ecotourism and Wildlife Management, Federal University of Technology, Akure, Nigeria e-mail: [email protected]

Abstract

A floristic inventory of woody plants in Ologbo Forest Concession was carried out to characterise the different habitat types within the concession in order to assess its conservation value for land use planning. Three habitat types; swamp, rainforest and fallow land were studied. A total of 630 individual trees representing 71 species in 27 families were enumerated in 15 (25m x 25m) plots of the forest concession. Total number of individual trees were higher in rain forest 327 (51.91%) than in the swamp forest 210 (33.33%) and fallow forest 93 (14.76%). Shannon-Wiener species diversity index H’ was 3.08 for the rainforest, 3.02 for the swamp forest and 2.16 for the fallow forest.

Three IUCN Red Data Listed species (Entrandrophragma sp., Lovoa trihilioides andMillettia sp.) were recorded in the rainforest, two species (Lovoa trichilioides and Millettia sp.) in the swamp forest and none in the fallow forest. All the habitat types contained important fruiting species (Cleistopholis patens, Ficus spp. and Musanga cecropioides) which are of feeding importance for many wildlife species. The study concluded that the floristic value of the concession conservation area had been eroded but some of the biological components could still be salvaged if natural regeneration could be allowed.

Keywords: Ologbo Concession, Conservation value, forest conservation, land use planning, biological components

Résumé

Un inventaire floristique des plantes ligneuses dans la concession forestière d’Ologbo a été menée pour caractériser les différents types d’habitats dans cette concession afin d’évaluer sa valeur de conservation pour l’établissement d’un mode d’utilisation des terres. Trois types d’habitats ont été étudiés : le marécage, la forêt dense et la jachère. Un total de 630 arbres représentant 71 espèces dans 27 familles ont été répertoriés dans 15 placettes (25m x 25m) dans la concession forestière. Le nombre total d’arbres sur pied est plus grand dans la forêt dense, 327 (51,91%) que dans le marécage, 210 (33,33%) et la jachère, 93 (14,76%). L’index de Shannon – Wiener de la diversité des espèces H’ était de 3,08 pour la forêt dense, 3,02 pour le marécage

et 2,16 pour la jachère. Trois espèces de la liste rouge des données de l’IUCN ont été inventoriées dans la forêt dense (Entrandrophragma sp., Lovoa trihilioides et Millettia sp.), deux espèces (Lovoa trichilioides et Millettia sp.) dans le marécage et aucune dans la jachère. Tous les types d’habitats contenaient d’importantes espèces fruitières (Cleistopholis patens, Ficus spp. et Musanga cecropioides) qui ont une importance nutritive pour plusieurs espèces animales. L’étude a conclu que la valeur floristique de l’aire de conservation de la concession a été entamée mais quelques composantes biologiques peuvent encore être sauvées si une régénération naturelle est conduite.

Mots clés : Concession d’Ologbo, Valeur de Conservation, conservation de la forêt, mode d’utilisation des terres, composantes biologiques

1. IntroductionSite prioritization for conservation action, the setting aside of reserves and delineation of sanctuaries and biodiversity plots is usually based on biodiversity measures such as species richness, abundance, complementarily taxonomic and functional diversity at different scales and indices (Magurran, 2004). Species richness their relative abundances are basic

attributes of biotic communities that can be used as simple and integrative measures to investigate the relationships between population structure and abiotic patterns of habitats, to quantify anthropogenic disturbances, and to monitor biodiversity management plans (Begon et al., 1996; Gotelli and Colwell, 2001). In conservation programs, habitat management and assessment of ecosystem status require the

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determination of the richness and the abundance of target species, as baseline data for management. Floristic potential of a site is often an indication of the potential value of the site to conservation. Floristic inventories in tropical rain forests do not always include all vascular plants, because a complete inventory would be excessively time consuming. This is mainly due to the high alpha diversity, the taxonomically poorly known flora and the presence of some life-forms, such as climbers and epiphytes that are more difficult to sample and quantify (McCoy and Bell, 1991; Akinsoji, 2003; Moffatt et al., 2005). Most inventories therefore focus on trees, which traditionally have been considered as woody self-supporting stems with a diameter at breast height (dbh) greater than or equal to 10 cm (e.g. Gentry, 1988; Smith and Killeen, 1998; Phillips et al., 2003a; Ter Steege et al., 2003; Ogunjemite et al., 2013). Focusing on trees is logical, because they define the overall physical forest structure, contribute the main part of forest biomass and represent a substantial part of plant species diversity. However, other woody plants life-forms such as lianas, contribute notably to species richness of a given region but only a minority of woody plants studies include the inventory of trees and lianas within the same localities (Gentry and Dodson, 1987; Clinebell et al., 1995; Akinsoji, 2003).Biodiversity are lost when forested estates are converted for farming. In order to minimize this scenario conservation inclined agriculturists are beginning to evolve a balance in the management of production agriculture alongside biological diversity mainly through agro-ecology. There are two basic approaches proposed as solution (Green, et al 2005; Balmford, 2005; Matson and Vitousek 2006): these are (i) wildlife-friendly farming which boosts densities of wildlife populations on farmland but may decrease agricultural yield and (ii) land sparing which minimizes demand for farmland by increasing yield. These are new ideals that had not been substantiated by empirical data in tropical West African ecozone.In West Africa, agriculture generally has expanded into areas of former wildlife habitat (Happold, 1987), this often has included protected areas because historically wildlife conservation has been regarded as secondary to agricultural production (Agbelusi, 1996; Onadeko, 2004). Significantly, agriculture expansion often follows logging in forested areas, because logging operations improve access to forests and reduces the labour needed to clear field. Forest concessions are major player for conserving biodiversity. The management of forest on sustainable

bases makes a profound contribution to development through their outputs which include both material products and environmental services (Onukube and Ashimi, 2008). Demands on forest products is paving ways to a broader discussion linking conservation to development and economic realities (Olayide, 1981; Nwa, 1991; Bisong, 1994; Ekong and Ettah, 2005; Max-Neef, 2010). It is therefore necessary that agricultural lands be incorporated into biodiversity conservation.Nigeria has suffered major losses of biological diversity as a result of excessive logging and conversion of forests to plantations and farmland (Oguntala, 1993; Agbelusi, 1996; Okali, 2010). Particularly in south-western Nigeria, the conversion of forest to monoculture plantation of Cocoa, Kolanut, Oil-palm, Rubber and forestry plantation of Gmelina and Teak and the ever increasing population associated with these activities had been a major threat to biological diversities in the region (Oates et al., 2008; Chima, et. al., 2009; Agbelusi and Ogunjemite, 2013). Many forest reserves in the region had been badly encroached and several species of plants and animals driven onto blink of extinction e.g. Cercopithecus erythrogaster (Oates, 1999), Pan troglodytes (Ogunjemite, et al., 2006; Greengrass, 2008). Ologbo Forest reserve suffered this fate before it was granted to PRESCO Plc for sustainable oil-palm development.The degree of biodiversity in agro-ecosystems depends, in part, on the diversity of vegetation that had originally supported the system. This is the premise on which the PRESCO/ Ologbo Project is conceived for sustainable Oil Palm Plantation Development. The present study is therefore necessitated in order to properly characterize the vegetation as solid foundation on which a sound ecological framework for sustainable oil palm plantation development and biodiversity conservation could be built.

2. Material and MethodsStudy areaOlogbo Project (Figure 1) which is about 7295 ha in area is located N 06o 02’ - 06o 08’; E 78o and 05o 30’ – 05o 40’and acquired by PRESCO Plc for oil palm plantation development. The project area is made up of 6000 ha formal Ologbo Forest and 1,295 ha of former Obasuyi Concession. The plot has undergone much disturbance from previous clearance for farming. The original vegetation of the environment is typical of the lowland moist rainforest (Keay, 1959). The area is part of the coaster plain of southern Nigeria. The climate is governed by two seasons; the wet season from April

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to November and the dry season from December to March. The mean annual rainfall is about 2100 mm and temperatures reaches an average of 23-37oC.

History of Ologbo ConcessionThe present Ologbo concession was part of Ologbo Forest Reserve established under the Benin Native Authority in 1927 (Decker, 2007). It was a single contiguous block of forest with Okomu, Giligili, Ekenwan and Sakpomba forests. Ologbo Forest Reserve underwent the first major cycle of exploitation in the days of African Timber & Plywood in the seventies. The second and most devastating cycle of exploitation started in the middle 1980s with the establishment of Plymont Timber Company at Ologbo Village. The village soon became one of the fast growing settlements along Benin – Sapele road as it attracts labour forces to the Timber Factory from all over the southern regions. With the unsustainable exploitation of timber, the operations of the factory folded up around the year 1995.The expatriate Italian Management team that were operating the factory left and abandoned their equipment and machinery with the large work forces that had been assembled. This workforce made up of migrants from different parts of the country had in frustration turned to the forest they knew very well in the days of their exploitation

for farming, leading to complete degradation of the reserve vegetation. Data collectionA total of 15, (25 x 25 m) plots were assessed at Ologbo Concession (Fig. 1). The selection of the sites was based on reconnaissance survey carried out and on satellite imagery map of the concession obtained from PRESCO Plc, Benin. Three main habitat (Swamp, rainforest and fallow forests) types were recognised from the reconnaissance survey. Five plots 0.0625-ha (25 x 25 m)each waslaid in each of the habitat types. Plots within the same habitat type were at least 500 m apart. All woody plants with stems rooted independently within a plot and with a dbh (measured at 1.3 m above ground for all life-forms) equal to or greater than 2.5 cm were measured, inventoried and identified to species level. Multiple stems were measured separately, but all stems rooting in the same place were counted as one individual. Specimens were collected in April and May 2007. All specimens were sorted to species level and identified by matching them with vouchers identified by specialists or professional botanists (Professors Obot, E. A. of Nigeria Conservation Foundation and Akinsoji, A. A., of University of Lagos). DBH measurement was taken with simple tape measure

Figure 1 : Map of Ologbo Forest Reserve in relation to other reserves of the region

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while height of trees was taken using Haga Altimetre. The conservation value of the habitat types were determined by examining the level of threatened plant within the sampled plots.Data analysesSpecies diversity, floristic composition and similarity were measured with quantitative and qualitative indices. The frequency of a species for each habitat type is defined as the number of 0.0625-ha (25x25m) plots in which it is present, and the sum of all frequencies as the total number of plots per site. Species diversity values were expressed in terms of species richness for each habitat type. To quantify and compare floristic composition between habitats, the species Important Value Index (IVI) was calculated as the sum of its relative density, its relative dominance and its relative frequency (Curtis and McIntosh 1951). To analyse the degree of floristic similarity within and between habitats the Shannon-Wiener species diversity index was calculated.Shannon Index, H’

Eq. 1Where

- Ni The number of individuals in species i ; the abundance of species i in each habitat type.- S The number of species also called species richness in each habitat.- N The total number of all individuals enumerated in each habitat- pi The relative abundance of each species, calculated as proportion of individuals of a given specie to the total number of individuals in each habitat type enumerated.- H’ is the index

Height class of tree stands were defined according to Longman and Jeniks (1987)

3. ResultsSpecies diversity and densityA total of 630 individual trees representing 71 species in 27 families were enumerated in 15 (25 x 25m) plots of Ologbo Forest Concession (Table 1). Total number of individual trees were higher in rain forest 327 (51.91%) than in the swamp forest 210 (33.33%) and fallow forest 93 (14.76%). Ten most common species in terms of number of individuals were Diospyros sp. (75), Musanga cecropioides

(73), Mitragyna stipulosa (41), M. ledermannii (31), Discoglypremna caloneura (31), Rauvolfia vomitoria (30), Raphia hookeri (26), Canthium vulgare (25), Strombosia sp. (24) and Zanthoxylum zanthoxyloides (24); they accounted for 60.32 % of individual trees enumerated. Species that are represented with only one individual tree include; Bateria fistulosa, Buchholzia coriacea, Celtis sp., Cordia millenii, Drypetes gilgiana, Entrandrophragma sp., Lecaniodiscus sp., Macaranga barteri, Olax sp., Oncoba sp. and Parinari robusta. The family Euphorbiaceae is the most diversified having eight species.Table 2 presents the summary of the phytosociological indices of the different habitat types. Fifty-two (52) tree species were recorded in the rainforest habitat, 37 in swamp forest and 18 in fallow forest. Tree density in the rainforest was calculated to be 944 trees / hectare with the basal area of 23.14 m2/ hectare, in the swamp forest it was 745.6 trees / hectare with the basal area of 29.47 m2 / hectare and in the fallow was 640 trees / hectare with basal area of 0.59m2 / hectare. The Shannon-Wiener species diversity index H’ was 3.08 for the rainforest, 3.02 for the swamp forest and 2.16 for the fallow forest.Community StructureTrees in the height class 2-5 m are the most abundant in the rainforest and fallow forests accounting for 37.38 % and 93.0 % respectively (Table 3). However, the class 6–10 m was the most abundant in the swamp forest recording 38.78 % of all the tree stands in the habitat type. The height class 11–20m and 21m above were completely not recorded in the fallow forest. While the height class 11–20m were fairly represented in both the rainforest and swamp forest. The emergent tree in the height class 21m above are seriously depleted in all habitat types represented by only 4.56 % and 4.18 % in rainforest and swamp forests respectively. It was not observed in fallow forest at all.Conservation valueThree IUCN Red Data Listed species (Entrandrophragma sp, Lovoa trihilioides and Millettia sp) with IV values of 3.67, 1.64 and 2.42 respectively were recorded in the raiforest forest, two species (Lovoa trihilioides and Millettia sp) with IV values of 10.59 and 8.22 respectively in the swamp forest and none in the fallow forest. All the habitat types contain important fruiting species (Cleistopholis paten, Ficus spp and Musanga cecropioides) which are of dietary importance for many wildlife species.

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Table 1: Species diversity and frequencies of occurrence in the habitat types of Ologbo Concession - 1st part

Species Family/subfamily

Rainforest Swamp forest FallowFrequency Density in

sampled plotsFrequency Density in

sampled plotsFrequency Density in

sampled plots

Alchornea cordifolia Euphorbiaceae - - - - 3 7

Albizia adianthifolia Caesalpinioideae 1 1 - - - -

Albizia feruginea Mimosoideae - - 1 1 4 4

Albizia zagia Mimosoideae - - 1 1 3 7

Alstonia boonei Apocynaceae 1 3 2 2 3 5

Alstonia congensis Apocynaceae - - 1 1 - -

Anthonotha macrophylla Caesalpinioideae 1 1 - - -

Antiaris africana Moraceae - - - - 2 2

Antiaris toxicaria Moraceae 1 1 - - - -

Balphia nitida Papilionoideae 1 2 1 1 - -

Bateria fistulosa Passifloraceae 1 1 - - -

Bridelia sp Euphorbiaceae 2 4 - - 4 6

Buchholzia coriacea Apocynaceae - - 1 1 - -

Canarium schwienfurthii Burseraceae 1 2 - - - -

Canthium palma Compositae 3 8 1 2 - -

Canthium vulgare Compositae 4 13 2 11 1 1

Ceiba pentandra Bombacaceae 1 3 - - -

Celtis sp Ulmaceae 1 1 - - - -

Cleistopholis patens Annonaceae 5 9 3 11 - -

Cordia millenii Boraginaceae 1 1 - - - -

Desplatia sp Tilliaceae - - 2 4 - -

Dialium guinense Caesalpinioideae 1 1 - - - -

Diospyros dendo Ebenaceae - - 1 1 - -

Diospyros sp Ebenaceae 4 61 1 7 4 7

Discoglypremna caloneura Euphorbiaceae 4 31 - - - -

Drypetes floribunda Euphorbiaceae - - 1 4 - -

Drypetes gilgiana Euphorbiaceae - - 1 1 -

Elaeis guinensis Palmae 2 3 - - -

Entrandrophragma sp Meliaceae 1 1 - - - -

Fagara leprioris Rutaceae - - - - 1 1

Ficus capensis Moraceae - - - - 2 3

Ficus exasperate Moraceae - - - - 2 4

Ficus mucoso Moraceae 1 2 - - - -

Funtumia Africana Apocynaceae 1 2 - - - -

Funtumia elastic Apocynaceae 1 3 - - - -

Gilbertiodendron dewevrei Caesalpinioideae - - 1 3 - -

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Table 1: Species diversity and frequencies of occurrence in the habitat types of Ologbo Concession - 2nd part

Species Family/subfamily

Rainforest Swamp forest FallowFrequency Density in

sampled plotsFrequency Density in

sampled plotsFrequency Density in

sampled plots

Hunteria umbellate Apocynaceae 4 7 - - - -

Lecaniodiscus sp Sapindaceae 1 1 - - - -

Lovoa trichiliodes Meliaceae 1 2 2 9 - -

Lophira alata Ochnaceae 1 1 3 13 - -

Macaranga barteri Euphorbiaceae 1 1 - - - -

Massularia sp Rubiaceae 1 2 - - - -

Maranthes robusta Chrysobalanaceae 1 2 2 5 - -

Militia thonningii Papilionoideae 1 1 1 15 - -

Mitragyna stipulosa Rubiaceae 1 7 5 34 - -

Mitragyna ledermannii Rubiaceae 2 2 5 26 3

Musanga cecropioides Moraceae 4 43 3 10 3 20

Myrianthus arboreus Moraceae 2 2 1 1 3 5

Nauclea diderrichii Rubiaceae 2 3 - - - -

Morus mesosagia Moraceae 1 2 - - - -

Napoleona vogelii Lecythideaceae 3 5 - - - -

Olax sp Olacaceae 1 1 - - - -

Oncoba sp Flacourticeae 1 1 - - - -

Parinari robusta Chrysobalanaceae - - 1 1 - -

Pausinystalia sp Rubiaceae 1 6 - - - -

Pentaclethra macrophylla Mimosoideae 1 1 1 1 - -

Picralima nitida Apocynaceae 2 2 1 5 - -

Piptadeniastrum africanum Mimosoideae 3 5 - - - -

Pterocarpus sp Papilionoideae 1 1 1 1 - -

Pycnanthus angolensis Myristicaceae 2 2 1 3 1 1

Raphia hookeri Palmae - - 3 26

Rauvolfia vomitoria Apocynaceae 3 16 - - 4 14

Ricinodendron heudelotii Euphorbiaceae 2 2 - - -

Rothmannia sp Rubiaceae 1 2 - - - -

Strombosia sp Olacaceae 4 24 - - - -

Terminalia Combretaceae 1 1 - - - -

Trema orientalis Ulmaceae 1 3 - - 2 3

Uapaca staudtia Euphorbiaceae - - 1 3 - -

Uapaca heudolotii Euphorbiaceae - - 2 6 - -

Xylopia sp Annonaceae 1 1 - - - -

Zanthoxylum Zanthoxyloides Rutaceae 5 24 - - - -

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Table 2: Summary of phytosociological indices of the different habitat types of Ologbo Concession

Habitat types No of species recorded

Tree density/ hectare

Basal area (m²) Cumulative Important value

Shannon-Wiener index (H’)

Rainforest 52 994 23.14 284.21 3.08Swamp forest 37 745.6 29.47 298.73 3.02Fallow forest 18 640. 0.59 2.16

Table 3: Stratification within the different habitat types of Ologbo Concession

StratificationRainforest Swamp forest Fallow forest

Mean no of trees % Mean no of trees % Mean no of trees %Shrub Layer 2-5m 24.6 37.38 12.6 23.95 19.6 93.0Under Storey 6 – 10m 21.4 32.52 20.4 38.78 1.4 7.0Middle Storey 11 – 20m 16.8 25.53 17.4 33.08 - -Upper Storey 21 above 3.0 4.56 2.2 4.18 - -

4. DiscussionsAnthropogenic factors were the primary cause of biodiversity depletion in the forest zones of south western Nigeria. Ologbo Forest had undergone several cycles of exploitation from the time of Africa Timber Company, Sapele leading to total collapse of the whole forest structure. In this study only 71 species of woody plants in 27 families were enumerated, confirming the serious depletion of the original forest as compared to between 127 and 150 species that had been recorded in Okomu National Park which was once a contiguous block of forest with the concession (Orhriere, 1992, Oduwaye et al, 2002; SPDC 2006a & b). Much of the original species composition had been lost leading to almost a monodominant species forest formation. The preponderance of Musanga cecropioides, Mitragyna stipulosa, and M. ledermannii were attested facts to the constant disruption of the forest structure which was originally dominated by timber trees such as Piptadeniastrum africanum, Triplochiton scleroxylon, Antiarix toxicaria, Ceiba pentandra, Raphia hookeri and R. Vinifera (Keay, 1959; White, 1983). The occurrence of these early succession trees species that do not persist more than 15 – 20 years before they die-of to be replaced by more stable species (Oke and Isichei,1997) and the observed diversity of the family Euphorbiaceae are good proof of the degradation of the forest concession. Generally the climax vegetation of the region is usually dominated by the families Meliaceae, Ulmaceae, Moraceae and the Leguminoceae (Onochie, 1984; Ola-Adams, 1996; Okali 2010). Some of the characteristic species by which the Benin forest formation (as commonly referred to) were noted for include Entrandrophragma

sp, Terminalia sp, and Piptadeniastrum africanum were found to be very rare in this study. This is a serious departure from the past species composition in the forest formation. Nevertheless, a consolation factor is the occurrence in large number of Diospyros sp, Lovoa trichiliodes, Lophira alata and Strombosia sp which are essential components of a healthy rainforest environment of the southwestern Nigeria Ecozone (Oguntala, 1993; Oke and Isichei, 1997; Ojo, 2004). Given the right attention this is an indication that the remaining fragmented forests could regenerate and replenish to save some of the original species composition of the concession. In terms of land-use classification the most diversified of the three habitat types enumerated in Ologbo Forest Concession is the rainforest. It recorded the highest Shannon-Wiener Index of H’3.08 followed by the swamp forest H’3.02. The swamp forest habitat appeared to be the most productive judging from the basal area of 29.47m2 / hectare it supported as against 23.14m2/ hectare of the rainforest and 0.69 m2/ hectare of the fallow forest. This shows that edaphic factors could play important role in preventing biodiversity losses. Swamp forest habitat are not easily accessible and thus exploitation of timber are restricted and could only be carried out within very short period of dryness of about 2 – 3 months of December – February / March in the zone. The structure of the vegetation is a far departure from the five layering arrangement commonly observed in the rainforest environment in the region (Hall and Okali 1979; Longman and Jenik, 1987; Ola-Adams, 1999). Only three layers of forest were of serious importance in the current structure of the concession. These are the shrubby, undergrowth

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and middle layer. The habitats are seriously deficient in upper and emergent layer. The implication of this is that the arboreal life of the concession is highly deficient. This is the area where the diversity of life in rain forests is unique and exemplary.Conservation ValueThe result of the study had also showed that there are important threatened species that demanded urgent attention for conservation. These include most of the species that occurred only ones in the sampled plots, particularly the IUCN listed threatened species of Entrandrophragma sp, Lovoa trihilioides and Millettia sp. Enlisting degraded areas into conservation of biological diversity is becoming a worthwhile venture for obvious economic realities (Olayide, 1981; Nwa, 1991). If such areas are not included, the loss will be total and nothing could be salvaged (Chapman and Lambert, 2000, Ogunjemite et al., 2005). Incorporating such areas enhances the chance of mitigating the factors that had impaired negatively on diversity of life and giving opportunity for improvement in their conservation and management. Whatever had happened in Ologbo, it is a good thing that some of its original components would be salvaged and some that had been lost may be restored.

5. ConclusionIt is obvious from this study that the floristic value of Ologbo Forest Concession had been eroded. Nevertheless, some of its important biological components could still be salvage if natural regeneration could be allowed. Setting aside some portion of the forest (about 20% of the total area of the concession) before planting it up with oil-palm is recommended. This has becomes inevitable in order to secure the gene bank of some of the threatened trees in the concession. The bulk of the area to be speared or set aside should come from the rainforest since this is the most diversified of the three habitat types in the concession.

AcknowledgementI thank Dr. E. J. Greengrass who made the link with PRESCO/CIRAD possible. Thanks also to Aude VERWIGHEN who invited me for the work and supported me with materials and comfort. The entire management of PRESCO PLC made the experience worthwhile.

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Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du CongoVolume 4. P. 20-33 , Avril (2015)

An extended endochronic theory formulation of plastically deformed damaged indian bamboo under uniaxial compression

Fozao D. S.1, Foudjet A. E.2, Fokwa D.3, Kouam A.4

(1) Ministry of Public Works Yaoundé, Cameroon / e-mail : [email protected](2) CRESA Forêt-Bois, University of Dschang, Cameroon (3) Department of Civil Engineering, ENSET, University of Douala(4) ENSTP, Yaoundé, Cameroon

Abstract

This paper presents a series of uniaxial compressive loading tests carried out on cylindrical samples of Indian bamboo, in order to develop stress-strain models. The bamboo species Oxytenanteraabyssinica from the Congo Basin forest was used for these tests. The non-linear behaviour of Indian bamboo may be attributed to two distinct mechanical processes, plasticity and damage. These two degradation phenomena are described best by the theories of plasticity and continuum damage mechanics. Thus a multi-dissipative model that accounts for both plasticity and damage is necessary. The mathematical

model is produced using the endochronic theory of plasticity coupled with isotropic damage as well as the principle of equivalent strain. The major experimental parameters used to obtain the proposed model were obtained from the tests results. The cyclic and monotonic loading regimes were employed to investigate this nonlinear behaviour of Indian bamboo under uniaxial monotonic compression loading. The proposed stress-strain model was compared to the tests results and the comparison showed that the predicted model provides a good agreement with the test data.

Keywords: modeling, uniaxial compression, isotropic damage, bamboo, endochronic theory of plasticity, continuum damaged mechanics, plastic strain, principle of equivalent strain.

Résumé Cet article présente une série d’essais de compression axiale sur les essences de bambou de Chine en vue de développer un modèle de contrainte - déformation. L’essence de bambou, Oxytenanteraabyssinica du Basin de Congo, a été utilisée pour réaliser ces essais. Le comportement non-linéaire du bambou sous l’effet de la compression uni-axiale peut être attribué à deux processus mécaniques distincts. Il s’agit de la plasticité et de l’endommagement. Ces deux phénomènes de dégradation du bambou peuvent être mieux décrits par la théorie de la plasticité et celle de la mécanique de l’endommagement des milieux continus.Le model multi-dissipatif qui tient compte de la plasticité et de l’endommagement est nécessaire pour cette modélisation. Le modèle mathématique est produit en

appliquant de la théorie ”endochronique” de la plasticité couplée avec l’endommagement isotropique ainsi que le principe de la déformation équivalente. Les paramètres expérimentaux essentiels utilisés pour proposer ce modèle ont été obtenus des résultats des essais de laboratoire.Le chargement cyclique (chargement-déchargement-chargement) et le chargement monotonique ont été utilisés pour étudier le comportement non-linéaire du bambou de Chine en compression uni-axiale.Le modèle proposé pour les relations contrainte-déformation a été comparé aux résultats des essais de laboratoire et cette comparaison a montré que ce modèle s’accorde très bien avec les résultats des essais.

Mots clés: modélisation, compression uni-axiale, endommagement isotropique, bambou, théorie de la plasticité endochronique, mécanique de l’endommagement des milieux continus, déformation plastique, principe de la déformation

équivalente.

Bamboo is a fast growing fibrous plant available in abundance on the earth. It is inexpensive, fast growing,

easily available, and having comparable physical and mechanical properties to wood (Chaowana, P., 2013).

1. Introduction

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Their culms can grow to their full height of 3-30m within a few months due to the expansion of individual internodes already present in the buds. It consists of cellulosic fibres embedded in a lignin matrix cellulose. Fibres are aligned along the length of the tree. It is considered as a unidirectional composite, with a maximum tensile flexural strength and rigidity in that direction. Over 1200 species have been identified globally. Bamboo has a very long history with human beings. It has been used widely for household products and extended to industrial applications due to advances in processing technology and increased marked demand (Fokwa et al, 2012). The major morphological characteristic of bamboo is divided into the rhizome and the culm. The rhizome or the subterranean stem is the underground part of the bamboo while the culm is the upper ground part that contains the wood material. The culm is straight, hollow and cylindrical in shape having nodes and internodes. The function of the nodes is to prevent buckling. In the internodes, the cells are strongly oriented axially with no radial cell elements; therefore the transversal interconnection is provided only by the nodes. Bamboo is a composite material with long and parallel cellulose fibers in its structure. Its growth rate is very high with most of the growth occurring during the first year and growth ceasing by the fifth year (Amada, S. et al, 2001). The strength of bamboo increases with age. The maximum strength occurs at the age of about 3-4 years (Amada, S. et al., 2001) and after this age, the strength begins to decreaseThe aim of the present study is to understand the behavior of bamboo, Oxytenantera abyssinica,

under monotonic uniaxial compressive loading and a mathematical model obtained from the endochronic theory of plasticity coupled with damage will be proposed. No such model has been used in the literature to explain the behaviour of Indian bamboo under uniaxial compressive loading.Mathematical modeling of engineering materials is important in the design of engineering structures. The model should be able to explain, in the best way, the mechanical behaviour of the material and should be as simple as possible to facilitate its use. The model produce in this article satisfies these requirements.Uniaxial compression tests carried out on Indian bamboo specimens have shown that the behaviour of the material is nonlinear. This nonlinear may be attributed to two distinct mechanical processes, which are plasticity and damage. These two degradation phenomena are described best by the theories of plasticity and continuum damage mechanics. Thus a multi-dissipative model that accounts for both plasticity and damage is necessary. This is accomplished by adapting two potential functions, one for plasticity and the other for damage. The endochronic theory of plasticity coupled with isotropic damage is used to explain the behaviour of materials under uniaxial compression. In this article, the behaviour of Indian bamboo under uniaxial compression is explained using this model.The endochronic theory of plasticity, developed by Valanis (Watanabe, O. et al., 1986 ; Jain, S.K., 2000 ; Erlicher, S. et al., 2006 ; Erlicher, S. et al., 2008) in the first seventies, allows the plastic behaviour of materials to be represented by introducing the notion of intrinsic

Figure 1: Various sections of the bamboo Culm

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time that governs the rate independent evolution of stress and strain in materials (Erlicher, S. et al., 2006). This theory was later modified to introduce the effect of damage. In this paper, the endochronic theory of plasticity together with isotropic damage is used to explain the behaviour of Indian bamboo under uniaxial compression. The model is formulated within the framework of thermodynamics and implements a strong coupling between plasticity and damage. The constitutive equations for the damaged material are written according to the principle of strain equivalence between the virgin Indian bamboo material and the damaged material. In this approach. The damaged Indian bamboo is modelled using the constitutive laws of the effective undamaged material the nominal stresses being replaced by the effective stresses (Abu Al-Rub, R. K et al., 2003).

Assumptions:In the study of the behaviour of Indian bamboo under uniaxial compression using the coupling between plasticity and damage, the following assumptions will be made:

• There is coupling between elasto-plasticity and damage;• Deformations are considered to be small;• Isothermal conditions are considered;• The elastic strain vanishes when failure takes place;• The total strain (ε) can be decomposed into the elastic (εe) and plastic (εp) strains;• The envelope curves are similar to the stress-strain curves under monotonic uniaxial compressive loading.

2. Material and MethodsThe major objective of this research work is to propose

empirical relations to simulate the general stress strain behaviour of Indian bamboo under monotonic uniaxial compressive loading. This model is produced from the extended endochronic theory (that is the endochronic theory of plasticity coupled with damage). The proposed models are initiated to provide flexibility of mathematical expression and thebehaviour of this material is very well described by this model.

MaterialThe experiments carried out were performed using the bamboo species, Oxytenantera abyssinica, from the Congo basin rain forest. The specimens were obtained from dry soil. After harvesting the bamboo culm, the growth buds were carefully trimmed off for each species.The bamboo culms were divided into three portions, the lower, the middle and the upper parts. The specimens were randomly selected and used for the experiments. Round hollow culms were used.Some specimens had nodes within the culms while others were obtained from the internodes. The ends of the specimens were sanded to make them smooth.The green bamboo was left in the laboratory for five (5) months for seasoning. After air drying, some specimens were soaked in water for forty three (43) days before testing.The geometrical characteristics of the Oxytenantera abyssinica specimens used are found on table 1.

Methods (Experimental Program):A series of uniaxial compressive tests have been carried out to study the plastic behavior of Indian bamboo. The stress strain curves obtained for various specimens as well as theenvelope curves obtained from the cyclic uniaxial unloading and reloading tests carried out on other specimens are presented and analyzed to calibrate the analytical model.

Table1: Geometrical characteristics of the Oxytenantera abyssinica specimens used

No Specimen Diameter (mm) Length

(mm) RemarksExternal (d1) Internal (d2)

01 T1 Bottom without node (Fig.4) 35.25 28.54 190

Samples air dried before testing02 T4 Bottom with node (Fig.5) 34.25 24.65 18403 T4 Middle without node (Fig.6) 33.3 26.3 18404 T5 middle without node (Fig.7) 36.45 27.6 18405 T6 Bottom without node (Fig.8) 38.5 32.75 186

06 T2 Bottom with node (Fig.9) 39.5 19.5 188 Samples soaked in water for 43 days before testing.

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The moisture contents of some of the samples used for experiments are found on table 2

After cutting the specimens from the culm, the ends were sanded to make them smooth. Each specimen was placed in the testing machine and the compression load applied parallel to the grain.For the monotonic loading, the specimens were loaded continuously until they were completely damaged while for the cyclic compression loading, the specimens were loaded till the first crack and then unloaded to zero load, then reloaded again. Reloading and unloading cycling was continued until the specimen was completely damaged.Two testing machines were used. The 5000kN universal press with adjustable speed was used for some specimens while the 50kN CBR press with a minimum speed of 1.27mm/s and an incorporated digital micrometer, was used for others. The deformations were monitored using the digital micrometer and loads were read after every 0.2mm of deformations. The test set up is shown on pictures 1a and 1b.

The stresses and strains were calculated using the original specimen dimensions and using the conventional expressions for these quantities. The bamboo culm was modeled as a hollow cylinder as shown on figure 2. Stress-strain diagrams plotted for six (06) specimens tested are shown on the diagrams from figures 3 to 10.

Modeling of the monotonic uniaxial compression loading of Indian bamboo.The curve shown in figure 6 is a typical curve showing the results of a cyclic uniaxial unloading and reloading test on a specimen of bamboo. It is used to explain the parameters that are used to predict the unloading and the reloading paths of the curves. In this section, analytical expressions for stress strain relations for bamboo subjected to monotonic uniaxial compression loading are developed. The models developed are based on constants which are functions of the strength of the bamboo species and they can be acquired from experimental results.

Picture 1a. Specimen under the press Picture 1b. Wet sample under the pressPictures.1 : Specimens under the press for testing

Table 2: Moisture contents

No Specimen Moisture content (%) Remarks01 T1 Bottom 16.81

Samples air dried before testing02 T4 Bottom 17.1403 T4 Middle 15.0704 T5 Middle 15.9805 T6 Bottom 16.4206 T2 Bottom 107.5 Samples soaked in water for 43 days before testing

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d1

d2

LØd2

Ød1

AAA

SectionA-A

Figure 2: Typical bamboo culm modelled as a hollow cylinder

Figure 3 : Typical stress-strain diagram (cyclic curves together with envelope curve)

Figure 4 : Indian Bamboo under uniaxial monotonic compressive loading

the behavior of Indian bamboo under uniaxial monotonic compressive loading. These parameters are:

- the modulus of elasticity ;- the value of the slope of the tangent curve at large strains E’t ;- the intercept of the asymptote curve σ0 at large values of ε with the stress axis, represented on the diagram by So S0;- the strain at yield ε0, represented on the diagram by e0.

The residual (or non-recoverable) strains also known as the plastic strains are the strains corresponding to zero stress level on the reloading or unloading stress-strain curves.

Endochronic theory of plasticity :The endochronic theory of plasticity was developed by Valanis from the thermo-mechanical theory of internal variables. The word endochronic is a Greek word meaning intrinsic (or internal) time. The deformation history is represented by a monotonically increasing time-like parameter ζ known as the endochronic (or intrinsic) time (Han-Chin Wu 2005). This endochronic time accounts for the intrinsic material properties (Han-Chin Wu 2005).The system to study is an irreversible system and the principles of irreversible thermodynamics are applied. The first law of thermodynamics (or the statement of conservation of energy) is widely used in the development of the internal variable theory. The system possesses an internal energy with an internal energy density.The change of the internal energy of the system may be accomplished through a purely thermal process or an adiabatic process. The thermal process will change the temperature of the system while the adiabatic process, through the work done will change the position of the boundary of the system, causing the system to deform. Therefore temperature and strain are measures of the internal energy of the system and are known as state variables since they serve to define the state of the system (Han-Chin Wu, 2005). The internal energy is one of the state functions that is used to represent the thermodynamic state of the system. The other state functions used are the specific entropy and the Helmholtz free energy.In irreversible systems, the state functions are not uniquely determined by the state variables strain and temperature. Other parameters, which are representative of the internal structure of the material

The constants from the experimental stress strain diagrams that are used for this modeling are shown on figure 4. The strain at the elastic limit, the modulus of elasticity, the slope of the stress strain curve at large strains as well as the intercept of the asymptotic curve at large strains are used. The parameters shown in figure 4 are important parameters from the test data that are used to predict

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are required. These parameters are called internal (or intrinsic) variables.It is assumed that sufficient additional state variables can always be found to describe the thermodynamic state of an irreversible system (Han-Chin Wu, 2005). These additional variables are known as internal variables. Therefore for an irreversible system, the state functions are functions of strain, temperature, and internal variables (Han-Chin Wu, 2005).

One of the original ideas of Valanis was to develop a theory that describes the stress-strain curve without a yield surface (Han-Chin Wu, 2005). The stress-strain curve of Indian bamboo under uniaxial compression does not show any apparent yield point.Valanis used the principles of thermodynamics of internal variable and the concept of intrinsic time to develop a theory that did not have a yield point and that could also be used to describe the softening behaviour of materials. This theory therefore can be used to describe the behaviour of Indian bamboo under uniaxial compression.The simple endochronic theory developed by Valanis had so many advantages because of its mathematical simplicity in calculation (Han-Chin Wu, 2005). Experimental phenomena such as cross hardening, cyclic hardening and initial strain problems that could not be explained by the classical plasticity theory could be explained by the endochronic theory of plasticity (Watanabe, O. et al., 1986) and (Han-Chin Wu, 2005). The endochronic theory, however had some drawbacks and Valanis proposed the improved endochronic theory of plasticity in which the plastic strain was used to define the intrinsic time.Theoretical formulation of the simple endochronic theory.In the simple endochronic theory, Valanis used the total strain to measure the endochronic (or the intrinsic) time. This theory is derived for small isothermal deformations. The expression for the endochronic time used in the theoretical formulation of the simple endochronic theory as (Han-Chin Wu, 2005):

εζ dd = Eq. 1Using the endochronic theory, the stress in the elastic plastic solid under uniaxial compression can be determined by using the convolution integral found in equation (2) (Watanabe, O. et al., 1986) and Han-Chin Wu, 2005):

( ) zdzd

dzzEz

′′

′−= ∫εσ

0 Eq. 2In the expression above, dε is the total strain rate, z is the intrinsic time scale and E(z) is the kernel function. The intrinsic time scale can be determined from equation (3).

( )ζζ

fddz =

Eq. 3

In equation (3) above ζ is the intrinsic (or the

endochronic) time and ( )ζf is the scaling factor which is identified as the isotropic hardening or isotropic softening function. The case of corresponds to no isotropic hardening or softening. The function ( )ζf is a monotonically increasing function

(Watanabe, O. et al., 1986 and (Han-Chin Wu, 2005):

The kernel function may be given by the function in equation (4) (Watanabe, O. et al., 1986 and Han-Chin Wu, 2005):

( ) ( )zeEzE δ−= 0 Eq.4

where is a material constant and is Young’s modulus of the material.The softening function can be given by equation (5) (Watanabe, O. et al., 1986) and (Han-Chin Wu, 2005):

Eq. 5

where is the softening or hardening coefficient. Therefore we have:

Eq. 6For materials with softening behaviour such as Indian bamboo, the coefficient β is negative, (i.e β ≤ 0)

Damage of materialsAn isotropic damage model, formulated within the thermodynamic framework, is considered. In the Continuum Damage Mechanics modelling of the material, the constitutive equations for the damaged material were written according to the hypothesis of strain equivalence.

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In order to use the principle of continuum damage mechanics to derive these constitutive equations, use is made of a fictitious undamaged continuum, which is mechanically equivalent to the actual damaged continuum. In the fictitious undamaged configuration, all types of damages including both voids and cracks are removed from the element being studied.

Principle of strain energy equivalence and strain equivalence:Isotropic scalar damage theories are very often used in the study of Continuum Damage Mechanics. In these theories, use is made of the effective stress concept, where the stress is given as:

D−=

1ˆ σσ

Eq. 7 In equation (7), σ̂ is the effective stress applied on the fictitious undamaged bamboo material, σ̂ is the stress on the actually damaged material while D is the classical damaged variable introduced by Kachanov in 1958, defined as the ratio between the cross sectional area occupied by cracks together with voids and the total cross sectional area (Olsson, M et al, 2005) and (Han Chin Wu 2005).

Strain energy equivalence principle:The principle of strain energy equivalence introduced by Cordebois and Sideroff (1957) is widely used in Continuum Damage Mechanics to develop a class of damage representation theories (Hansen, N.R. et al., 1994). This principle states that the elastic strain energy of the damaged material is the same in form as that of an undamaged material except that the stress and the strain are replaced by the effective stress and the effective strain (Hansen, N.R. et al., 1994, Abu Al-Rub, R.K. et al., 2003, Han Chin Wu 2005).The stored elastic energy W, in the damaged Indian bamboo material is given as:

EW

= Eq. 8

where E is the stiffness of the damaged material.The stored elastic energy in the fictitious undamaged Indian bamboo material is as:

02ˆE

W σ=

Eq. 9where E0 is the stiffness of the undamaged material.Using the principle of elastic energy equivalence

and applying equation (7), the relationship between the stiffness of the actually damaged Indian bamboo material E and the stiffness of the undamaged material E0 can be given as:

02)1( EDE −= Eq. 10

Strain equivalence principle:The principle of strain equivalence as postulated by Lemaitre (1971) is also widely used by some researchers to develop damaged theories in Continuum Damage Mechanics. The concept of strain equivalence relies on the assumption that there exists an undamaged fictitious material, whose response functions serve to establish the corresponding functions for the real damaged material by setting in relation the elastic strain quantities. As such the effective stress variables have to be used for the undamaged fictitious material.

The principle of strain equivalence states that the strain associated with a damaged state under an applied stress is equivalent to the strain associated with its undamaged state under an effective stress. With this principle, the effective material behaviour is represented in the effective stress and the actual strain space (Hansen, N.R. et al., 1994). An equivalent energy state does not exist and effective strains are not employed (Hansen, N.R. et al., 1994).The strain relation is given as follows:

0

ˆEE

e σσε == Eq. 11

Using this relation and equation (7), we have:

0)1( EDE −= Eq. 12

From studies made by Olsson and Ristinmaa in 2003 (Olsson, M. et al., 2005), shortcomings exist for the strain and strain energy equivalence principles. These shortcomings are:

- The elastic strain will not be equal to zero when failure takes place;- The damage rate at some point will decrease with increasing loading, and as a consequence, D will approach unity when the strain approaches infinity (i.e. D=1 is an asymptotic value)

In order to find a formulation for elasto-plasticity coupled with damage, that removes the shortcomings identified with the strain and energy equivalence postulates, the strain equivalence postulate can be

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modified by modifying the equation relating the stiffness of the actually damaged material and the stiffness of the undamaged material.

Therefore the stiffness of the damaged material is given by introducing a material constant,q, according to the works of Mattias Olsson and Ristinmaa in (2005), (Olsson, M. et al., 2005) as:

Eq. 13where q is a material constant.

Coupled damage/plasticity (Endochronic theory coupled with Isotropic damage):The non-linear behaviour of Indian bamboo may be attributed to two distinct mechanical processes. These are plasticity and damage. These two degradation phenomena are described best by the theories of plasticity and continuum damage mechanics. Thus a multi-dissipative model that accounts for both plasticity and damage is necessary. This is accomplished by adapting two potential functions, one for plasticity and the other for damage.After the introduction of the standard endochronic theory by Valanis within the early 70s, many researchers have tried to modify it by the introducing a damage variable. Many models estimating the micro-damage accumulation in materials have been published. Some of these models are based on damage micro-mechanics (known as micro-mechanical damage models) while others, based on the continuum damage theory, are known as phenomenological damage models (Abu Al-Rub, R.K. et al., 2003).Phenomenological models, which are applied in this article to explain the damage mechanics of Indian bamboo, are based on the initial concept of Kachanov (1958) who was the first to introduce the one dimensional damage variable for the isotropic case. The damage variable may be interpreted as the effective surface density of micro-damages per unit volume (Hansen, N.R. et al., 1994 ; Abu Al-Rub, R.K. et al., 2003). Kachanov pioneered the subject of continuum damage mechanics by introducing the concept of effective stress. Therefore the concept of effective stress is the foundation of Continuum Damage Mechanics (Hansen, N.R. et al., 1994). This concept is based on considering a fictitious undamaged configuration of a body and comparing it with the actual damaged configuration.Quite often, materials undergo a strong plastic deformation, which has a major influence on the

damage evolution and vice versa (Abu Al-Rub, R.K. et al., 2003). Many models have been introduced with coupling between damage and plasticity. In this study, it is assumed that there is coupling between plasticity and damage. Therefore, in carrying out the studies on the behaviour of Indian bamboo under uniaxial compression, the principles of Continuum Damage Mechanics coupled with elasto-plasticity will be adopted. Consequently, in this section, the endochronic theory coupled with isotropic damage is used to explain the nonlinear behaviour of Indian bamboo subjected to uniaxial compression loading.The additive decomposition of total strain (ε) into elastic (εe) and plastic strains (εp) will be used. Consequently we have:

pe εεε += Eq. 14In equation (14), the plastic strain also includes the strain induced by damage (Olsson, M. et al., 2005). In this case, the damage portion of the strain (εd) is not explicitly identified. It is incorporated in the plastic portion of the strain.

Formulation of the evolution laws for elasto-plasticity coupled with damage:The formulation of the evolution laws for elasto-plasticity coupled with damage is based on two approaches as suggested by Mattias Olsson and Ristinmaa (Olsson, M. et al., 2005). It is either assumed that damage evolution takes place only during plastic loading as assumed by Lemaître in 1985 or that damage evolution can evolve independently of the plastic loading as assumed by Chow and Wang in 1987 Olsson, M. et al., 2005). In this study, it is assumed that the plasticity process evolves in the effective continuum hence the effective stress is the essential mechanism by which theories of elasto-plasticity are coupled with damage theories. Consequently a proper effective stress relation is very necessary (Hansen, N.R. et al., 1994).Using the simple endochronic theory, the effective stress on the fictitious continuum can be determined. This will be done by substituting equations (3), (4), (5) and (6) in equation (2) and simplifying to give the equation below (Han Chin Wu, 2005).

Eq. 15

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+=βδ1n

Eq. 16

In equation (15), ε is the total strain and β is the softening coefficient that can be determined as follows. The asymptote at large ε is found from equation (15) to give: Eq. 17 From the intercept of this asymptote with the stress axis (i.e. at ε = 0,σ = σ0), we have:

Eq. 18

The expression of n can be determined from the slope of equation (15), E’t at large values of ε. Therefore we have:

tEEn 0=

Eq. 19

where tt EmE ′= Eq. 20

m is a material constant.It can be concluded that equation (15) may be used to model the nonlinear stress-strain relation of Indian bamboo under uniaxial compression. However, it must be realised that this model is not suitable to model the constitutive relation of Indian bamboo because micro-cracks exist on the Indian bamboo specimens before they are loaded. When the loading is small, the micro-cracks are stable and the Indian bamboo behaves essentially as a linear elastic material until a certain threshold strain εm is reached when the material behaviour becomes nonlinear. This threshold strain can be assumed to be equal to the strain at the elastic limit ε0.

From equations (7), (13) and (15) the stress on the actually damaged material is given as:

Eq. 21

Where γεα −−= eD 1 Eq. 22

Therefore

Eq. 23Before the stress threshold, the material Indian bamboo behaves elastically but after the threshold,

the material behaviour becomes inelastic. Therefore the stress equation is given below as:

Eq. 24The value of α can be determined by equating the two expressions in equation (24) at ε = ε0. From this we have:

Eq. 25

Substituting equation (25) in the second expression of equation (24), we have:

Eq. 26Where

00 ε

ε=k

Eq. 27

Eq. 28

3. Results

Several cylindrical specimens from the Indian bamboo species Oxytenanteraabyssinica were tested either under the monotonic uniaxial compression testing regime or under the uniaxial cyclic compression regime. Stress strain curves were plotted.

The graphs in figures 6 and 7 are obtained from monotonic uniaxial compression tests while the graphs in figures 4, 5, 8 and 9 are obtained from the envelope curves obtained from the cyclic uniaxial compression tests.

A mathematical expression, derived from the simple endochronictheory of plasticity and the principles of ContinuumDamage Mechanicshas been provided to explain the behaviour of Indian bamboo subjected to monotonic uniaxial compression loading. Tests data and data obtained using this mathematical expression are compared. The results are shown on the diagrams from figures 4 to 9.

nE

0

0

σβ =

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The parameters used in the mathematical expression for the six specimens modeled are represented on table 3.

Figure 5 : Measured and calculated data compared (T1 Bottom without node)

Figure 6 : Measured and calculated data compared (T4 Bottom with node)

ParameterSpecimen

E0 (MPa) ε0 (x10-3) Et (MPa) α σ0 (MPa) m n β γ

T1 Bottom 12291.5 3.26 -1298.21 0.96 90 2.35 -9.47 -14.42 0.5

T4 Bottom 10978.67 3.26 -5152 1.05 108.58 1.12 -2.13 -47.45 0.85

T4 Middle 7349 2.11 -633.14 1.12 52.08 0.56 -11.61 -12.16 0.85

T5 Middle 5677.8 9.78 -2316.35 1.06 83.5 2.75 -2.45 -27.74 3.5

T6 Bottom 6048.8 5.26 -1130.62 1.05 55 1.0 -5.35 -20.56 0.85

T2 Bottom 2231.41 2.13 -108.43 0.94 13.7 0.58 -20.58 -7.91 0.6

Table 3: Parameters used in the mathematical expression for the six specimens modeled

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Figure 7 : Measured and calculated data compared (T4 Middle without node)

Figure 8 : Measured and calculated data compared (T5 Middle without node)

Figure 9 : Measured and calculated data compared (T6 Bottom without node)

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Figure 10 : Measured and calculated data compared (T2 Bottom with node)

4. DiscussionsComparison of test result and proposed modelsFrom the stress-strain diagrams plotted above, it can be seen that bamboo exhibits plastic behaviour, since permanent or residual strains are observed when the loads are removed as shown on the diagram on figure 3. Analytical expressions based on the endochronic theory of plasticity coupled with anisotropic damage have been proposed to model the behaviour of bamboo subjected to uniaxial compression loading. The proposed model is compared with experimental results.A Mathematical model has been proposed which can be used to predict the behaviour of Indian bamboo under monotonic uniaxial compression loading. The figures shown above are used to compare the data obtained from the mathematical model to the experimental results. It is observed that the overall stress-strain behaviour of the proposed model and tests results show similar configuration to each as well as fit very well with each other.

Plasticity in Bamboo:It can be seen from the curves that after the proportional limits, the behavior of Indian bamboo deviates from the linear proportionality behaviour and becomes nonlinear.Indian bamboo contains a large number of micro cracks even before any load has been applied. This property is very decisive for the mechanical behavior of bamboo. The micro cracks may be caused by thermal expansion and shrinkage during temperature fluctuations. The nonlinear behavior and the s-shape

stress-strain curves of bamboo under uniaxial compressive stress can be associated with micro cracks propagation during load and stress- induced plastic flow in the specimen.Permanent residual strains are produced in the material after the proportional limit. These strains are not lost after the load is removed. The stress at which these permanent strains are produced is known as the yield stress. In this work, the yield stress is taken to be equal to the proportional limit of the material. The value of the yield stress for each specimen tested has been determined.

5. ConclusionA constitutive model is proposed to predict the non-linear behaviour of Indian bamboo under monotonic uniaxial compression loading. The experiments carried out were performed using the bamboo species, Oxytenantera abyssinica, from the Congo basin rain forest. The non-linear behaviour of Indian bamboo may be attributed to two distinct mechanical processes, which are plasticity and damage. These two degradation phenomena are described best by the theories of plasticity and continuum damage mechanics.The model proposed in this article is produced from the extended endochronic theory of plasticity (that is endochronic theory of plasticity coupled with isotropic damage). The test data from experimental investigations are compared to this model. The principle of equivalent strain has been used to produce the mathematical model.Two different loading regimes were employed to investigate this nonlinear behaviour of Indian bamboo

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under uniaxial monotonic compression loading. From the tests results, the major experimental parameters for the proposed analytical expression were obtained.

From the study, the following conclusions can be made.- The nonlinear behavior of Indian bamboo can be modeled using the principles of endochronic theory of plasticity coupled with isotropic damage.Therefore Continuum Damage Mechanics principles are a powerful tool than can be used to analyse the behavior of Indian bamboo under uniaxial monotonic compression loading,- When compared with the experimental results, the model show satisfactory agreement with the experimental results;- The asymptote curve as well as the slope of the tangent curve at large strains for the experimental curves are important elements that have been used in producing the model;- All the input data required for the models are obtained from monotonic as well as cyclic compression tests results.

AcknoledgementMany thanks go to Pr. Nkeng George Elambo, Director of the National Advanced School of Public Works Yaoundé, for permitting us to use the civil engineering laboratory of his school to carry out these experiments. Sincere thanks also go to Dr. Tchiengue Barthelemy for helping to identify the specimens, Mr. Thierry and Mr. Roland Forghap of the metallic workshops of the National Advanced Schools of Public Works Yaoundé and Buea Annex respectively for assisting in the preparation of the specimens not forgetting Koagne Tamba Chamberlin for assisting during the testing of the materials.

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Dynamique spatio-temporelle des recrus forestiers au bord des pistes secondaires : Cas des UFA-CIB dans la cuvette congolaise

Missamba-Lola A. P.1, Matondo R.1, Marien J.N.1,2, Samba-Kimbata M.J.3, Gillet J.F.4

(1) CRDPI, BP 1291, Pointe-Noire, Congo / e-mail : [email protected] (2) UPR BSEF, Biens et services des écosystèmes forestiers tropicaux, Campus international de Baillarguet, , France(3) Université Marien Ngouabi, Congo(4) Nature+, Faculté Agronomique de Gembloux, Belgique.

Cette étude est centrée sur les pistes secondaires des concessions forestières de la CIB dans la cuvette congolaise. L’exploitation terminée, les pistes secondaires sont abandonnées et pourront de nouveau être utilisées après trente ans. Leurs bordures sont appréhendées comme des zones de régénération potentielle d’espèces d’avenir. Le présent travail s’est fixé comme objectifs l’évaluation de la dynamique de régénération sur leurs bordures et la proposition des itinéraires sylvicoles. Pour atteindre ces objectifs, un inventaire botanique a été réalisé dans 90 placettes de 100 m² de surface unitaire installées dans deux grands types de formations végétales (forêt dense

et semi-ouverte à Marantaceae) d’âges différents (1,9 et 16 ans) à raison de 45 placettes par formation. Les résultats d’inventaire montrent un enrichissement graduel en essences héliophiles (Terminalia superba, Millettia laurentii, Lophira alata et Pterocarpus soyauxii) sur les pistes secondaires en forêt semi-ouverte à Marantaceae de 1 et 16 ans et en essences sciaphiles (Staudtia stipitata et Lovoa trichilioïdes) en forêt dense. Ces différentes espèces ont une régénération potentielle faible dans l’ensemble ou presque nulle dans certaines zones. Après analyse de la situation, des suggestions à caractère sylvicole sont proposées.

Mots clés : Cuvette congolaise, CIB, dynamique de régénération, pistes secondaires

Abstract

This study is centered on the secondary tracks of the forest concessions of the CIB in the Congolese basin. The finished exploitation, the secondary tracks are given up and could be used again after thirty years. Their edges are apprehended like zones of potential regeneration of species with a future. This work was fixed like objectives the evaluation of the dynamics of regeneration on their edges and the proposal of the forestry routes. To achieve these goals, a botanical inventory was carried out in 90 small squares of 100 m2 unit surface installed in two great types of vegetable formations (dense and half-open forest with Marantaceae)

of different ages (1,9 and 16 years) at a rate of 45 small squares per formation. The results of inventory shows a gradual enrichment out of heliophilous species (Terminalia superba, Millettia laurentii, Lophira alata and Pterocarpus soyauxii) on the secondary tracks with Marantaceae of 1 and 16 years and out of shade-loving species (Staudia stipitata and Lovoa trichilioïdes) in dense forest. These various species have a low in the whole or almost zero potential regeneration in certain zones. After analysis of the situation, suggestions in forestry matter are made.

Keywords: Congolese basin, CIB, dynamic of regeneration, secondary tracks

Résumé

1. IntroductionLes premières études s’intéressant d’une part aux dégâts de l’exploitation et d’autre part à la recolonisation des espèces ont été menées essentiellement dans un but sylvicole. Les principaux objectifs de ces recherches étaient de mieux connaître les conséquences de l’exploitation et de

son intensité sur la production future de bois d’œuvre car, plus l’impact de la récolte sur le peuplement est important, plus le retour de celui-ci à un niveau de production acceptable est lent (Dupuy, 1998). Ces études d’orientation sylvicole ont donc permis de démontrer que l’exploitation forestière en fonction de son intensité et des techniques utilisées peut avoir des

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conséquences diverses sur l’ensemble de l’écosystème notamment sur la régénération des espèces.Pour mener à bien leurs travaux, les gestionnaires ont besoin d’outils fabriqués par les chercheurs. L’un de ceux-ci est la typologie zonale des stations forestières qui permet l’identification des principaux types d’écosystèmes d’une zone naturelle et qui précise les données fonctionnelles fondamentales et les potentialités en essences utilisables avec profit. Il est donc important de caractériser chaque compartiment spatio-temporel par son système dynamique de végétation (phases progressives et régressives). En effet, la mise en exploitation d’un massif, en forêt dense dite primaire, intervient à trois niveaux (Estève, 1983 ; Laurent et Maître, 1992 ; CIRAD, 1993) : la création de la base vie, la constitution d’un réseau routier d’évacuation de bois et la réalisation des opérations d’exploitation (abattage et débardage). La mise en place d’un réseau routier correspond à la destruction d’environ 5 % du couvert (Estève, 1983). Le prélèvement moyen par l’exploitation forestière en Afrique était de 8 m3/ha, contre 13 m3/ha pour les forêts américaines et 27 m3/ha pour les forêts asiatiques (Bertrand, 1986). Avec la valorisation croissante des différentes espèces, on assiste à une régulière augmentation du prélèvement en volume. Il en résulte une densité élevée en réseau routier, 10 à 12 km pour 1000 ha pour des forêts riches et facilement accessibles et une densité du réseau routier comprise entre 5 et 8 km pour 1000 ha dans le cas des forêts pauvres et d’accès difficile où le coût de construction unitaire des routes est élevé (Dupuy, 1998).La Congolaise Industrielle des bois (CIB) exploite principalement une vingtaine d’essences. Cette société a une production totale de 395 000 m3/an. Elle parcourt en première coupe environ 6449 ha/an, pour un prélèvement moyen de 2 tiges à l’hectare. L’exploitation se déroule dans une concession d’environ 1 300 000 hectares, divisée en assiette de coupe de superficie proportionnelle à la richesse en essences commerciales. Cette concession est constituée d’un réseau routier d’environ 3140 km que Meoli (2005) synthétise en trois grands types : axe lourd de liaison inter-site CIB et d’exportation de bois, route principale d’exportation et piste secondaire d’exploitation. Ces dernières ont une utilisation de courte durée et permet leur accès et l’extraction du bois sur des zones directement concernées par l’exploitation. Leurs ouvertures représentent à elles seules environ 1% de la surface totale (1,32%) occupée par l’ensemble des routes dont la longueur moyenne par surface exploitée est de 4,3 m/ha (Meoli, 2005).

Deux hypothèses ayant servi de repère à cette étude sont formulées : i) à l’échelle d’une piste secondaire, les espèces forestières possèdent des invariants (stratégie adaptative, potentiels de semences) aux logiques dynamiques identiques. ii) les bordures des pistes secondaires sont favorables à la reconstitution forestière des essences commerciales.Le principal intérêt de ce travail a été de décrire la diversité floristique aux abords des pistes secondaires de différents âges et d’évaluer la dynamique de la végétation sur les pistes secondaires après abandon. A partir des résultats d’inventaire et d’analyse, cette étude permettra de préciser les priorités de recherches d’ordre sylvicole qui pourraient contribuer à optimiser les itinéraires sylvicoles, tant du point de vue de la productivité forestière que de la durabilité de l’exploitation forestière. Il est donc nécessaire, de raisonner à partir d’une sélection d’espèces s’étendant au-delà des seules espèces présentes sur un site à une date donnée. En effet, les espèces commerciales potentiellement exploitables sont toutes aussi importantes à connaître pour prévoir les essences à favoriser.

2. Matériel et méthodes2.1. Cadre de l’étudeLa cuvette congolaise occupe une position centrale et orientale dans le Congo septentrional englobant aussi le département de la Sangha au sein duquel se trouvent les UFA-CIB. Il a des limites avec deux autres départements : la cuvette au Sud et la Likouala au Nord. Du Sud vers le Nord, les UFA-CIB s’étendent sur 656,8 km environ entre les latitudes 16° E et 18° O. La largeur moyenne est de 450 km entre les longitudes de 0° N et 3° S (figure 1). Le département de la Sangha est l’un des plus importants en superficie forestière (environ 6 345 000 ha). Il est également le moins étudié. Du point de vue floristique, la région de la Sangha est un cas particulier de la forêt à Marantaceae, Ulmaceae, Sterculiaceae, Sapotaceae et Méliaceae. Ce type de forêt a l’avantage d’inclure la plupart des grands arbres qui attirent particulièrement l’attention Entandrophragma (Sapelli, Sipo, Tiama), Khaya (Acajou blanc), Triplochiton (Ayous), Autranella congolensis (Mukulungu). Gillet (2004), en étudiant la régénération naturelle sur le débardage en formation ouverte à Marantanceae de cette région, s’est rendu compte que la régénération est plus importante sur les pistes de débardage lorsque la formation est davantage ouverte. Ce résultat quantitatif obtenu sur les débardages, renforce l’idée des potentialités de régénération dont regorgeraient

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les bordures des pistes secondaires plus ouvertes que les débardages. Il est apparu nécessaire de soutenir ce constat par une expérimentation comparant les niveaux d’efficience des réponses des espèces en fonction de leur milieu.

2.2. Délimitation d’une aire d’étude représentative et choix des sitesLa première étape de notre recherche était de situer, soit à l’aide du SIG, soit à l’aide d’observations personnelles faites au sol, les différents sites d’étude dans leurs dimensions « espace » et « temps ». Ces deux dimensions sont fondamentales dans le choix des placettes et dans la compréhension de la dynamique de recolonisation au niveau des pistes secondaires post exploitation. La préoccupation essentielle est de réaliser, à travers un échantillonnage adéquat, la typologie des formations végétales en présence. Nous avons ainsi réalisé des relevés dans deux formations végétales les plus représentatives; à savoir les forêts

denses à Ulmaceae et Sterculiaceae localisées dans les zones de Bomassa, Djaka et carrefour Ndoki et les forêts semi-ouvertes à Marantaceae localisées dans les zones de Mbirou, Djenga et Kabounga (figure 2). Dans chacune des zones, nous avons établi, aux abords immédiats de la piste secondaire, des placettes de 100 m² (10 m x 10 m) pour limiter l’influence des peuplements adjacents (Doucet, 2003). En général, il subsiste au-delà de 20 m de la piste, après ouverture, un grand nombre d’arbres et d’arbustes du peuplement antérieur. Les inclure biaiserait les résultats.Pour avoir une vue plus globale de la reconstitution de la forêt en bordure de pistes secondaires, nous avons utilisé l’approche synchronique. Cette approche est réalisée par classification hiérarchique des données environnementales, floristiques et dendrométriques sur un échantillon de placettes représentatives des variations stationnelles. Ce qui imposait un nombre assez important de placettes dans les deux formations végétales retenues.

Figure 1 : Carte de situation des UFA-CIB Figure 2 : Répartition spatiale des placettes d’étude dans la concession CIB (Cellule Aménagement – CIB)

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Dans tout le texte, le terme forêt dense à dominance de Sterculiaceae et Ulmaceae (FD) s’applique aux forêts dont le peuplement est fermé avec des arbres et arbustes atteignant diverses hauteurs ; où il n’y a presque pas des graminées au sol, mais souvent des plantes suffrutescentes et, plus rarement, des plantes herbacées non graminéennes à larges feuilles. Celui de formations semi-ouvertes à Marantaceae (FSOM) s’applique à celles dont les arbres, très clairsemés, forment une voûte très irrégulière de hauteur moyenne (20-30 m), comportant de nombreuses trouées atteignant parfois de grandes dimensions (celles de 500 à 1000 m2 sont les plus fréquentes). Dans chacune de ces deux formations, nous avons disposé les placettes selon un plan aléatoire temporel de l’ouverture des pistes secondaires : les trois périodes retenues correspondent aux années 2005 (1 an), 1997-1998 (8-9 ans), 1989-1990 (16-17 ans) à raison de 15 relevés par année d’exploitation. Les placettes ont été ensuite établies au hasard le long de chaque piste secondaire. Nous avons ainsi installé au total 90 placettes, soit 45 placettes par formation. Nous avons utilisé un appareil GPS pour obtenir les coordonnées de chaque placette.

2.3. Installation de la placette et relevés de données dendrométriques et floristiquesContrairement au transect qui met en évidence un gradient d’hétérogénéité des milieux traversés, nous avons utilisé la placette qui, elle, permet de sonder plus intensément une surface supposée homogène pour obtenir une masse critique d’informations que ne fournit pas le transect. A l’instar de Maître (1987), nous avons choisi de mesurer deux paramètres simples (la hauteur et le diamètre) afin d’établir un modèle qui soit en relation avec les paramètres de l’aménagement forestier

: nombre d’individus, diamètre d’exploitation, densité et surface terrière des tiges, production des semis. La subdivision en classes de diamètre et de hauteur est souvent utilisée pour étudier les forêts denses humides (Bertault, 1986 ; Dupuy et N’Guessan, 1992).Pour installer chaque placette de 100 m², sous la direction d’un boussolier, un machetteur de tête ouvrait une piste de 10 m, perpendiculaire à la bande de roulement (figure 3). Le boussolier mesurait l’azimut, guidait le machetteur de tête et procèdait à des vérifications de l’azimut de façon à ce que l’angle soit toujours droit à chaque virée pour avoir une placette carrée. La faible longueur du tracé permettait au boussolier d’effectuer aussi les mesures de distance au sol au moyen d’un topofil ou d’un double décamètre et à placer en même temps les jalons matérialisant la bande et la placette (photo 1). L’équipe de comptage était composée de trois personnes. Un pointeur qui remplissait une fiche blanche pour chaque placette. Deux compteurs identifiaient les espèces et mesuraient la hauteur des plantules, arbustes et arbres à l’aide d’une perche de 2 m graduée en dizaine de centimètre, puis le diamètre des tiges rencontrées à l’aide d’un pied à coulisse, suivant les modalités retracées à la figure 4 (photo 2 et 3). Sur la bande centrale de 20 m2 (2 m x 10 m), toutes les plantules ligneuses inférieures à 2 m ont été déterminées et mesurées en hauteur avec une précision de 10 cm, de 1 à 19 (classes de 1, 2,…,19). L’étude de la régénération naturelle présente un intérêt selon Rollet (1969). Elle est à la base des problèmes pratiques de mise en production des peuplements (Bertault 1986, Bariteau 1993).Les espèces d’arbres, d’arbustes, de lianes et d’herbacées ont été identifiées par une équipe de compteurs locaux expérimentés ayant participé à

Figure 3 : Emprise d’une piste secondaire sur le peuplement de bordure (LR = largeur de la bande de roulement 8,8 m, LD = largeur de la zone défrichée 50,5 m) (Meoli, 2005)

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plusieurs campagnes d’inventaire de forêt. Les identifications ont suivi une nomenclature vernaculaire (en Mbedjélé) qui a été affinée et accomplie pour les conditions d’inventaire. Les noms commerciaux, vernaculaires, d’espèces et la famille de chaque taxon ont été identifiés.En raison des difficultés d’identification d’espèces dans des forêts tropicales, l’utilisation d’une nomenclature vernaculaire a posé quelques problèmes : les espèces botaniques différentes pouvaient être retrouvées sous le même nom vernaculaire. Lorsque l’identification immédiate d’une espèce était impossible sur le terrain, un

échantillon était prélevé et déterminé ultérieurement en le comparant aux spécimens d’herbier rassemblés par Gillet (2004).

2.4. Analyse des donnéesLes données d’inventaire ont été saisies, traitées et analysées à l’aide du logiciel Excel office professionnel 2003. Utiliser des variables plus complexes produirait peut-être un modèle plus sophistiqué sur le plan fondamental, mais en contrepartie sans doute moins opérationnel sur le plan pratique. Nous avons opté pour une démarche appliquée. On retiendra pour juger de l’importance d’une espèce les aspects que Curtis (cité par Rollet, 1963) synthétise en trois : i) l’abondance ou le nombre d’individus de l’espèce ; ii) la dominance ou la surface terrière de l’espèce ; iii) la fréquence ou le nombre de placettes où l’espèce est présente. Pour déterminer quelles espèces étaient les plus « importantes », nous avons utilisé comme indice l’importance relative (Ir). Cet indice est égal à la somme de sa densité relative (nombre total d’individus d’une espèce divisé par

Figure 4 : Modalités d’inventaire en bordure de pistes secondaires

Photo 2 : Mesure à la perche de la hauteur des arbres de bordure d’une piste secondaire de 1 an

Photo 3 : Mesure du diamètre des arbres à l’aide du pied à coulisse

Photo 1 : Matérialisation de la placette d’inventaire en bordure de piste secondaire de l’Ufa-cib Kabo

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0

200

400

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800

1000

1200

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1600

0,1-7,9 8-15,9 16-23,9 24-31,9

Classe de diamètre (cm)

No

mb

re d

e ti

ges

/ha

0200400600800

10001200140016001800200022002400

0,1-7,9 8-15,9 16-23,9 24-31,9 32 et +

Classe de diamètre

Nom

bre

de ti

ges/

ha

1 an9 ans16 ans

Figure 5 : Structure diamètrique du peuplement pour les 90 placettes (h > 2 m)

Figure 6 : Structure diamètrique du peuplement par âge pour les 90 placettes

Type de formations végétales Forêt dense Forêt semi ouverte à MarantaceaeNombre d’espèces 131 105Indice de Simpson 0,67 0,81Indice de Shannon 0,46 0,52

Tableau 1 : valeurs des indices calculés par type de formations végétales des peuplements d’arbres de plus de 2 m de hauteur

le nombre total d’individus de l’échantillon), de la surface terrière relative (surface terrière totale de l’espèce, divisée par la surface terrière de l’ensemble des espèces) et de la fréquence relative (nombre de parcelles où l’espèce est présente, divisé par le nombre total de parcelles étudiées). Nous avons ensuite classé les espèces selon leur Ir, l’espèce à l’Ir le plus élevé étant considérée comme la plus « importante » dans la parcelle (Curtis et McIntosh 1951). Pour établir l’importance relative des familles, nous avons utilisé comme indice la diversité relative (nombre d’espèces au sein d’une famille divisé par le nombre total d’espèces) sommée à la densité relative et la surface terrière relative. Les mesures de la diversité dans chacune des formations végétales ont été faites à base des indices de Simpson et de Shannon.

- l’indice de Simpson

Eq. 1- l’indice de Shannon

Eq. 2i : une espèce du milieu d’étude.

Pi : proportion d’une espèce i par rapport au nombre total d’espèces (S) dans le milieu d’étude, qui se calcule de la façon suivante :

Eq. 3ni : nombre d’individus pour l’espèce i et N est l’effectif total.Par ailleurs, nous avons utilisé les densités spécifiques de chaque formation végétale, sur la base des âges des pistes secondaires, pour identifier les essences commerciales en régénération acquise (d’au moins 2 m de hauteur) et en régénération installée (inférieur à 2 m de hauteur).

3. Résultats3.1. Caractéristiques générales- Densité et structure floristique des peuplementsLa densité de tiges est estimée à partir des recensements de l’échantillonnage systématique. Au total 4212 arbres et arbustes individuels représentant 184 espèces ont été trouvé sur l’ensemble des placettes. En considérant seulement les pieds dont la hauteur dépasse 2 m, on atteint 1811 tiges et une surface terrière de 10,9 m²/ha. Ce qui est indicatif de la présence dominante d’individus de faibles diamètres (Figure 5).Les pistes secondaires sont étudiées par rapport à l’âge de leur ouverture (figure 6). Le nombre moyen des tiges (h > 2 m) sur l’ensemble des placettes est de 46,7 tiges par placette avec un effectif moyen plus important dans les placettes de 9 et 16 ans (respectivement de 51,5 et 52,4 tiges).

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Figure 7 : Familles les plus importantes dans les 90 placettes

3.2. Richesse et diversité floristiqueL’analyse des paramètres de richesse et de diversité floristique présentés dans le tableau 1 permet de distinguer les deux formations végétales étudiées.La richesse spécifique est plus élevée en forêt dense par rapport à la forêt semi-ouverte à Marantaceae, l’indice de Simpson appuie cette différence. L’indice de Shannon permet de juger de la diversité des formations étudiées. La forêt semi-ouverte présente les meilleures diversités floristiques par rapport à la forêt dense.

3.3. Caractérisation floristique des placettesIl s’agit d’indiquer quelles sont les familles et les espèces les plus abondantes dans les placettes et dans les bandes de régénération.

3.3.1. Les famillesAu total 47 familles ont été dénombrées dont sept parmi les plus importantes dans les 90 placettes (h > 2 m) sont représentées par la figure 7. Ce sont les Euphorbiaceae qui sont les plus abondantes, principalement suite à la présence de deux espèces : Macaranga barteri (197 individus) et Tetrorchidium didymostenon (104 individus). Les Combretaceae, bien que moins abondantes que les Euphorbiaceae, possèdent des valeurs élevées en densité dominées par une espèce Terminalia superba (195 individus). Les placettes et les bandes de régénération présentent 42 familles en commun, soit 98,6 % du peuplement total (n = 4156). Les cinq familles absentes dans la bande de régénération sont les Agavaceae, Clusiaceae, Connaraceae, Passifloraceae, Verbebenaceae. La famille la plus semblable en nombre d’individus (n=530) est celle des Euphorbiaceae. Au contraire, la bande de régénération se montre clairement différente de la placette par les faibles effectifs de certaines familles comme les Combretaceae avec 49 et 266 et les Meliaceae avec 145 et 27 respectivement.

3.3.2. Composition floristique par âge et par formationLe tableau 2 montre les espèces les plus importantes en formation semi-ouverte (FSOM) à Marantaceae et en forêt dense (FD). En FSOM, on note l’émergence des Euphorbiaceae arborescentes pionnières et des espèces caractéristiques des bordures des routes (Trema orientalis et Harungana madagascariensis) à partir de 1 an. A 9 ans, on constate une prépondérance du limba Terminalia superba (Ir = 61,9), seule essence commerciale assez bien représentée, avec par endroits la parasoleraie à Leea guineensis et l’importance d’une liane épineuse invasive : Acacia kamerunensis. Les espèces appartenant à la famille d’Euphorbiaceae sont toujours bien présentes.Après 16 ans, il existe encore beaucoup d’espèces de la famille des Euphorbiaceae avec une apparition diffuse des espèces ligneuses de sous-bois à tendance sciaphile : Millettia sanagana et Trichilia rubescens. Quelques gros pieds de parasoliers Musanga cecropioides persistent. En FD, un nombre important d’Euphorbiaceae est constaté dans cette formation une année après exploitation avec une prépondérance des espèces plus exigeantes en lumière (moins pionnières) telles les genres Grossera, Drypetes. Il est à noter que pour le premier âge l’espèce commune à ces deux formations et la plus importante est Macaranga barteri. On y trouve aussi beaucoup de petits ligneux de sous-bois comme les genres Diospyros, Thomandersia, Tabernaemontana, Rinorea, Hunteria et Microdesmis et une liane abondante Ostryoderris spp. On constate après 9 ans une forte diminution des espèces de sous-bois citées ci-dessus (seul Thomendersia persiste) avec une apparition de deux essences commerciales: le limba (Terminalia superba) et le tali (Erythrophleum ivorense) dans une moindre mesure.

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Tableau 2 : Importance relative et composantes des espèces prépondérantes (Ir > 5) en FSOM et en FD, après exploitation

3.4. Répartition temporelle et par formation végétale de la densité des essences commerciales au bord de pistes secondairesLes tableaux 3 et 4 présentent la densité des essences à fortes valeurs commerciales en forêt dense et à Marantaceae. Le tableau 3 donne des indications sur les tiges supérieures à 2 m de hauteur et le second de la régénération installée (h < 2 m) en bordure de pistes secondaires. Globalement, on constate une apparition de l’ensemble des essences exploitées (comme l’azobé) avec un temps d’installation plus long pour les longhis (à partir de 16 ans). L’acajou et l’aniegré

(10 tiges/ha) ont globalement une régénération déficitaire. Les espèces qui s’installent au début après ouverture restent le limba (avec un record de 130 tiges/ha) en régénération acquise, le padouk, le bilinga, etc. A l’instar du limba, le wengué et le tali sont les espèces les plus abondantes en formation à Marantaceae tandis que le Niové semble avoir une préférence pour les zones de forêt dense.

Concernant la modification progressive de la composition floristique le long des pistes secondaires âgées de 1 an jusqu’à celles de 16 ans ; on constate

Espèce FamilleImportance relative

1a 1b 9a 9b 16a 16bAcacia kamerunensis Mimosaceae 5,6 Alchornea cordifolia Euphorbiaceae 16,1 Carapa procera Meliaceae 7 Cleistopholis patens Annonaceae 9,5 7,1 Diospyros bipindensis Ebenaceae 10,9 Diospyros canaliculata Ebenaceae 8,4 Discoglypremna caloneura Euphorbiaceae 31,2 9,6 6,3 10,7 Drypetes spp Euphorbiaceae 26,6 Erythrophleum ivorense Caesalpiniaceae 5,1 Funtumia elastica Apocynaceae 10,6 18,5 14,2 Grossera macrantha Euphorbiaceae 10,3 Harungana madagascariensis Hypericaceae 7,8 Leea guineensis Leeaceae 5,6 Macaranga barteri Euphorbiaceae 48,6 93,5 11 19,5Macaranga spinosa Euphorbiaceae 9,9 18,9 9,8Margaritaria discoidea Euphorbiaceae 9,8 5,1 5 13Millettia sanagana Fabaceae 8,9 7,9Musanga cecropioides Moraceae 49,1 40,4 9,3Oncoba welwitschii Flacourtiaceae 33,3 12,7 22,4 11,6Rinorea cf. dentata Violaceae 8,1 5,9Tabernaemontana spp Apocynaceae 10,5 Terminalia superba Combretaceae 61,9 38,5 29,2 18,2Tetrorchidium didymostenon Euphorbiaceae 45,8 9,5 43,1 12,8Thomandersia hensii Acanthaceae 10,2 13,1 6,4Trema orientalis Ulmaceae 20,7 Trichilia rubescens Meliaceae 6,8 Autres 77,2 104,9 131 151,2 148,6 185,6Total 300 300 300 300 300 300

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Tableau 3 : Evolution de la densité de la régénération acquise (h > 2 m)

un enrichissement graduel en essences héliophiles longévives. Le Wengué (Millettia laurentii) pousse presque exclusivement sur les pistes secondaires de forêt semi-ouverte à Marantaceae de 1 et 16 ans tandis que le Limba (Terminalia superba), l’Azobé (Lophira alata) et le Padouk (Pterocarpus soyauxii) semblent tolérer les deux milieux quel que soit l’âge de la piste secondaire. On assiste ensuite à l’émergence des sciaphiles comme le Niové (Staudia stipitata) et le Dibetou (Lovoa trichilioïdes) qui poussent préférentiellement sur les pistes secondaires de forêt dense de 16 ans. Ces différentes espèces ont une régénération potentielle faible dans l’ensemble ou presque nulle dans certaines zones, mais elles sont capables de grandes performances sylvicoles.

4. Discussions4.1. L’apparition des espèces en bordure des pistes secondaire révèle des invariantsD’une manière générale, et en tenant compte des variations régionales, les caractéristiques structurales (densité, surface terrière, proportion en Euphorbiaceae) du site d’étude sont comparables à celles des autres forêts environnantes ; celles-ci se caractérisent par une nette dominance des Euphorbiaceae (Moutsamboté et al., 1994 ; Gillet, 2004). L’importance croissante de ce taxon en terme de densité au sein des zones secondarisées, d’après Paget et Desmet (2004) est confirmée par la présente étude. Les ouvertures des bordures de pistes secondaires ont favorablement déclenché la régénération avec une forte densité des arbres de petits diamètres. La faible présence des arbres de grands diamètres avant 16 ans de l’abandon expliquerait ceci et serait plutôt un résultat attendu. En raison donc de la concurrence entre les individus et de la prédominance des espèces pionnières en bordures de pistes secondaires, le nombre d’individus diminue avec la surface terrière. Seuls les arbres les plus vigoureux et à longue durée de vie ont pu subsister jusqu’à 16 ans et pourront progressivement arriver au stade de la forêt initiale. Cette constatation nous amène à dire que pour une prédiction concernant les peuplements d’avenir, il importe de savoir quelle vitesse de croissance il faudra pour que les essences commerciales atteignent leur diamètre d’exploitabilité. Le limba par exemple, après une rotation de 30 ans, en extrapolant le diamètre de façon linéaire, on peut s’attendre à retrouver ceux de 22,8 cm + 16,1 cm de diamètre moyen. Par contre, l’ouverture de bordures des pistes secondaires n’aura pas eu un impact sur la diversité des espèces puisque toutes les espèces, les

Essences

Densité par âge et par formation (tiges/ha)

1 an 9 ans 16 ans

FSOM FD FSOM FD FSOM FD

Acajou 0 10 0 0 0 0

Aniegre 0 10 0 0 0 0

Ayous 0 0 0 0 30 0

Azobé 0 0 10 50 10 0

Bilinga 10 60 0 0 0 0

Bossé clair 0 0 0 10 0 0

Bossé foncé 0 10 0 0 0 0

Dibetou 0 0 0 0 10 0

Iroko 0 0 0 0 0 10

Kossipo 0 0 20 20 10 10

Kotibé 0 0 10 10 10 10

Limba 20 0 610 430 10 130

Longhi/abam 0 0 0 10 0 10

Longhi/beg 0 0 0 0 0 0

Longhi/perp 0 0 0 0 0 0

Niové 0 0 30 30 0 20

Padouk 10 0 40 20 10 30

Sapelli 0 10 0 10 0 0

Tali 0 10 30 30 0 0

Tiama 0 0 0 0 0 10

Wengué 10 0 10 0 10 10

genres et les familles sont demeurés aussi diversifiés. Bien que la diversité des espèces soit relativement peu influencée, la composition des essences à fortes valeurs commerciales, par type de formation (notamment les longhis), est moins importante avec une faible régénération de l’aniegré et de l’acajou dans les deux formations. Ces résultats concordent avec ceux de Medjibe et Hall (2002), Hall et al., (2003) et Paget et Olivier (2004) qui trouvent que les acajous en particulier ne régénèrent pas bien dans les forêts exploitées quoique les bordures des pistes secondaires des UFA-CIB se distinguent, pour leur part, par leur richesse en régénération installée de Melliaceae et en régénération acquise de Combretaceae (notamment avec le Terminalia superba) supérieure à celle des forêts exploitées. Elles se caractérisent aussi notamment par des Euphorbiaceae héliophiles (Macaranga spp. et Tetrochidium didymostenon). L’abondance de ces espèces est liée justement aux ouvertures des pistes secondaires lors de l’exploitation favorisant leur régénération.

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En dépit des différences parfois très marquées entre les forêts denses et à Marantaceae, on retrouve des points communs à certaines forêts tropicales. Le Niové (Staudtia stipitata) et le Dibetou (Lovoa trichilioïdes) poussent préférentiellement sur les pistes secondaires de forêt dense alors que le Wengué (Millettia laurentii) pousse presque exclusivement dans les formations à Marantaceae tandis que le Limba (Terminalia superba), le Padouk (Pterocarpus soyauxii), l’Azobé (Lophira alata) semblent tolérer les deux milieux dus très certainement à une importante présence des producteurs. Si certaines études relient les variations floristiques, au sein d’un massif forestier, à des facteurs édaphiques (Pemadosa et Gunatikelle, 1981 ; Baillie et al., 1987), cette première approche a plutôt privilégié la dynamique forestière comme facteur influençant la composition floristique de la forêt. Cependant, il a été constaté que les zones hydromorphes abritent un grand nombre de limbali (Gilbertiodendron dewevreii). Le fait que ces zones

ne soient pas généralement incluses lors du tracé des pistes secondaires, justifie les très faibles effectifs de cette espèce dans nos inventaires ; et le fait aussi que cette espèce produit d’abondantes quantités de graines larges et lourdes suggère que leur dispersion se limite probablement aux endroits proches de l’arbre mère (Blake et Fay, 1997).

4.2. La dynamique de reconstitution des pistes secondaires n’est pas uniforme

Deux tendances évolutives semblent en résulter suivant le type de formation végétale étudiée (forêt dense et formations à Marantaceae) : la transgression par la forêt et la reconstitution de la piste secondaire. Sur les pistes secondaires de forêts denses, la tendance évolutive générale est l’installation d’un couvert forestier, par transgression forestière, à partir de 8-9 ans en l’absence de toute perturbation. La reconstitution quant à elle est observée sur des pistes plus larges (au moins 20 m) et sur d’anciens emplacements de parcs à grumes. On a remarqué que le retour à la forêt initiale d’une piste secondaire, après l’abandon, notamment en forêt à Marantaceae, ne semble être accéléré que par les animaux par dissémination des diaspores. En effet, de nombreuses études ont montré que les espaces ouverts ou défrichés entourés d’arbres et de buissons sont plus attractifs pour les animaux que les espaces homogènes (McDonnell, 1986 ; Campbell et al., 1990 ; Debussche et Isenmann, 1994). De ce fait, la quantité et la diversité des graines déposées par défécation (notamment par les éléphants), et l’établissement des plantules sont accrues sur les pistes secondaires des UFA-CIB.

Nous avons aussi observé dans notre zone d’étude, après une analyse floristique fine, deux phases physionomiques essentielles : d’abord herbacée (à 1-2 ans voir 3 ans en forêt dense de la zone de Bomassa) puis arbustive (à partir de 4 ans). Les premières étapes que nous avons rencontré sur les pistes secondaires sont décrites par la plupart des auteurs : apparition des adventices et des rudérales, rôle de premier plan joué par les ligneux pionniers comme Harungana et Macaranga spp. Mais, selon les zones géographiques étudiées, la composition floristique des dernières phases peut varier, soumise aux particularités écologiques et biogéographiques locales.

Notons cependant que, la présence animalière est à l’origine d’importants faciès de perturbation sur certaines pistes secondaires. Il semble que leur progression vers un tapis arboré soit limitée par la présence des animaux, du fait de la présence d’une

Tableau 4 : Evolution de la densité de la régénération installée (h < 2 m)

FSOM = forêt semi-ouverte à Marantaceae, FD = forêt dense

Essences

Densité par âge et par formation (tiges/ha)

1 an 9 ans 16 ans

FSOM FD FSOM FD FSOM FD

Acajou 0 30 0 0 30 70

Aniegré 0 30 0 0 0 0

Ayous 0 0 0 0 0 0

Azobé 0 0 30 30 0 0

Bilinga 170 300 0 0 0 0

Bossé clair 0 30 170 0 0 500

Bossé foncé 0 70 0 30 0 30

Dibetou 0 70 30 0 0 430

Iroko 0 0 0 0 0 30

Kossipo 0 0 100 100 30 30

Kotibé 0 0 130 70 30 130

Limba 530 470 170 200 0 0

Longhi/abam 0 0 0 200 0 0

Longhi/beg 0 0 0 0 0 70

Longhi/perp 0 0 0 0 0 30

Niové 0 30 300 130 700 970

Padouk 170 370 30 0 130 0

Sapelli 30 70 100 370 100 0

Tali 130 70 30 0 30 0

Tiama 0 0 30 270 30 230

Wengué 200 0 0 0 70 0

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zone ouverte, entretenue par les passages réguliers des populations des éléphants rendant parfois difficile la transgression et la reconstitution. En observant un éléphant en train d’émonder des arbres de bordure de pistes secondaires, nous avons pu apprécier l’impact de cette pratique à l’échelle de l’arbre. Quelle dynamique végétale entretient la pression animale sur une piste secondaire?

5. ConclusionL’inventaire des recrûs forestiers ainsi que la description de la diversité floristique aux abords des pistes secondaires et l’évaluation de la dynamique de régénération des espèces d’avenir ont été parmi les objectifs de cette étude. Le travail réalisé confirme que les pistes secondaires sont favorables à la régénération des essences commerciales. En effet, nous avons constaté un enrichissement graduel en essences héliophiles longévives le long des pistes secondaires âgées de 1 an jusqu’à celles de 16 ans. Le Wengué (Millettia laurentii) pousse presque exclusivement sur les pistes secondaires de forêt semi-ouverte à Marantaceae de 1 et 16 ans tandis que le Limba (Terminalia superba), l’Azobé (Lophira alata) et le Padouk (Pterocarpus soyauxii) semblent tolérer les deux milieux quel que soit l’âge de la piste secondaire. On assiste ensuite à l’émergence des sciaphiles comme le Niové (Staudia stipitata) et le Dibetou (Lovoa trichilioides) qui poussent préférentiellement sur les pistes secondaires de forêt dense de 16 ans. Ces différentes espèces ont une régénération potentielle faible dans l’ensemble ou presque nulle dans certaines zones, mais elles sont capables de grandes performances sylvicoles. À l’issue de cette étude, la foresterie peut renouer avec sa vocation originelle de production des plants par les méthodes de régénération naturelle et artificielle afin de satisfaire aux besoins fondamentaux des sociétés forestières. Pour cela, un réseau de placettes d’intervention sylvicole et témoins pourra être installé dans ces différentes zones écologiques :

1) sur quelques bordures de pistes secondaires: installation des placettes (sur 4 km à raison de 2 km par formation) permanentes de suivi de la dynamique des espèces (mortalité et croissance) dans les AAC de 1 ou 2 ans en forêt dense et semi-ouverte à Marantaceae pour contrôler l’apport d’espèces désirables. Dans les placettes témoins seules les essences exploitées ou à promouvoir de hauteur supérieure à 30 cm seront identifiées, marquées et suivies tous les 6 mois et ce pendant 3 ans environ. Dans les placettes d’intervention

sylvicole : dégagement des plantules d’avenir déjà installés, enrichissement et suivi de la croissance selon le même laps de temps ; 2) sur les placettes axes lourds : au cas par cas selon la végétation concurrente ; 3) sur les placettes chantiers forestiers. On procédera à l’identification des anciennes occupations humaines (jachères, marchés, garages,…) qui sera précédé d’une enquête en vue de sensibiliser les populations restantes à proximité des sites sur le travail à faire.

RemerciementsCe travail n’aurait pu être possible sans le soutien financier et logistique concomitant de l’UR2PI (Unité de Recherche sur la Productivité des Plantations Industrielles) et du Projet CIB-FFEM (Fonds Français pour l’Environnement Mondial) et le précieux temps de Dominique PAGET, Philippe DELEPORTE, Bruno CHARBONNIER, Jean Louis DOUCET, Bernard MALLET, Benoît DEMARQUEZ, Bonaventure MENGHO, Olivier DESMET, Alfred TIRA, André OMBI, Grégoire KOSSA-KOSSA.

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Effet de la fertilisation minérale, de l’étêtage du manioc et des légumineuses à graines sur le rendement du manioc en culture associée et sur les propriétés d’un

Arénoferralsols à Kinshasa/RDCLele B. N.1, Kachaka S. C.2, Lejoly J.3

(1) École Régionale post-universitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT), B.P 127 Kinshasa XI / République Démocratique du Congo / e-mail : [email protected](2) Université de Kinshasa, Faculté des Sciences Agronomiques, Département de Gestion des Ressources Naturelles(3) Université Libre de Bruxelles, Belgique

RésuméCe travail a pour objectif d’évaluer l’effet du fertilisant minéral et des légumineuses à graines sur les propriétés du sol et sur le rendement en tubercules de manioc pendant deux campagnes culturales. L’étude a eu lieu à la station Phytotechnique de N’djili Brasserie, en République Démocratique du Congo (RDC), dont les coordonnées géographiques sont comprises entre 4° 29’ et 4° 32’ latitude Sud et 15° 20’et 15° 23’ longitude Est. Les facteurs sous étude ont été : la légumineuse associée au manioc avec quatre variantes (Arachis hypogaea (L) (arachide), Phaseolus vulgaris (L) (haricot), Vigna unguiculata (L.) (niébé) et Glycine max ((L.) (Merr.) (soja)), l’engrais minéral avec deux variantes (avec et sans engrais) et l’étêtage avec deux variantes (avec et sans étêtage). Ces facteurs ont été combinés pour donner 20 traitements. Le dispositif expérimental a été en Blocs Complets Randomisés (BCR). Après la récolte des légumineuses, leurs biomasses ont été enfouies superficiellement comme engrais vert au niveau de chaque parcelle. Après la récolte du manioc, ce dernier a été replanté en culture pure et sans apport de fertilisant minéral en vue d’évaluer les effets résiduels des différents traitements. Au début de l’étude, un échantillon composite du sol a été prélevé et analysé pour déterminer

les propriétés initiales du sol. A la fin de l’expérimentation, dix échantillons ont été prélevés et analysés pour évaluer l’effet des traitements sur les propriétés du sol. A l’issue de cette expérimentation, les résultats ont montré que l’association du manioc fertilisé avec les légumineuses dont les biomasses seront enfouies dans le sol a augmenté la teneur en carbone, en azote, en Capacité d’Echange Cationique (CEC) du sol et amélioré le rendement de la culture de manioc après deux campagnes culturales. La CEC du sol a augmenté de 59% avec l’enfouissement de la biomasse de soja fertilisé, de 50% avec celle de niébé fertilisé, de 47% avec celle d’arachide fertilisé et a diminué de 12% à 14% dans les sols sous manioc pur. La cueillette des feuilles tendres de manioc à 3 et à 6 mois après reprise ne réduit pas le rendement de la culture. Au regard des indices d’acceptabilité T16 (manioc*soja (IA=2,06)), T17 (manioc*soja*étêtage (IA=2,7)), T18 (manioc*soja*engrais (IA=2,78)) et T19 (manioc*soja *étêtage*engrais (IA=3,76)), l’association entre le manioc et le soja avec ou sans apport d’engrais minéral peut être diffusé facilement auprès des paysans car elle génère plus du double de bénéfice par rapport à la culture pure.

Mots clés : Fertilisation minérale, association manioc-légumineuses à graines, fertilité du sol, Arénoferralsols, indice d’acceptabilité.

Abstract This work aims to evaluate the effect of mineral fertilizer and grain legumes on soil properties and yield of cassava tubers during two growing seasons. The study took place at the station Phytotechnie N’djili Brasserie , DRC, whose geographical coordinates are 4 ° 29 ‘ and 4 ° 32’ South latitude and 15 ° 20 ‘and 15 ° 23’ east longitude. The factors of study were mineral fertilizer with two levels (with and without fertilizer), associated legume with four variants (Arachis hypogaea (L) (peanut), Phaseolus vulgaris (L) (bean), Vigna unguiculata (L.) (Cowpea) and Glycine max ((L. ) Merr. ) (soybean)) and topping with two variants (with

and without topping). These factors were combined to give 20 treatments. The experimental design was Randomized Complete Block (RCB). After harvesting legumes, their biomasses were buried superficially as green manure in each plot. After harvesting cassava, it was planted in pure culture without the addition of mineral fertilizer in order to evaluate the residual effect of the different treatments. At the beginning of the study, a composite sample of soil was taken and analyzed for the initial properties of the soil. At the end of the study, ten samples were collected and analyzed for the effect of treatments on soil properties. At the end of the

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experiment, ten samples were collected and analyzed to evaluate the effect of treatments on soil properties. At the end of this experiment, the results showed that cassava combination fertilized with legumes which biomass will be buried in the soil increased the carbon, nitrogen, soil CEC and improved the performance of the cassava crop after two growing campaign. The CEC of the soil has increased by 59% with the burial of soybean biomass fertilized, 50% with that of cowpea fertilized, 47% with that of fertilized peanut and decreased from 12% to 14% in soil under

pure cassava. Picking tender cassava leaves at 3 and 6 months after recovery does not reduce the crop yield. In view of the index of acceptability T16 (cassava*soybean (IA=2.06)), T17 (cassava*Soybean*pollarding (IA=2.7)), T18 (cassava*Soybean*fertilizers (IA=2,78)) and T19 (cassava*soybean*pollarding*fertilizers (IA=3.76)), the association between cassava and soybeans with or without input of mineral fertilizer can be easily distributed to farmers because it generates more than double profit compared to pure crop.

1. IntroductionLes sols tropicaux tout comme ceux de la province de Kinshasa et ses environs sont soumis à une forte minéralisation de leur matière organique et un lessivage accru des éléments minéraux suite aux pluies intenses et aux fortes températures. Le lessivage des éléments minéraux dans ces sols est exacerbé par leur texture sableuse et leur structure particulaire. Ces phénomènes associés aux processus pédologiques naturels aboutissent à des sols fortement dégradés et très acides (Pieter et al., 2012). Ces sols présentent des contraintes chimiques et biologiques liées à l’acidité, à la toxicité aluminique, à une forte capacité de rétention du phosphore (P), à une forte désaturation en cations échangeables (Ca, Mg, K, Na) qui ont pour résultat la réduction de leur productivité (Kadiata et al., 2003 ; Ruganzu, 2009 ; Pieter et al., 2012). Sur le plan agricole, les conséquences se traduisent par de faibles rendements pour les principales cultures vivrières notamment le manioc dont le rendement en tubercules frais ne dépasse guère 8t/ha (Carsky et al., 2005, Chianu et al., 2005 ; Fermont et al., 2008). Malgré l’utilisation des fertilisants minéraux, le rendement des principales cultures baisse significativement après une saison culturale à cause du lessivage intense des éléments minéraux (Adjei-Nsiah et al., 2007, Egesi et al., 2007). Ainsi, la mise en valeur de ces sols exige des amendements, organiques ou calcaires, pour améliorer leurs propriétés physiques et rentabiliser l’utilisation des engrais minéraux (Muna-Mucheru, 2007 ; Uyo et al., 2009). Mais, l’indisponibilité de la matière organique en quantité suffisante et le coût élevé de la chaux nous ont amené à explorer d’autres pistes pour diversifier les solutions. C’est pourquoi, dans le cadre de cette étude, nous avons pensé à associer le manioc aux légumineuses à graines dont les biomasses seront enfouies superficiellement comme engrais vert après leurs récoltes. Ces légumineuses peuvent, en association avec le rhizobium, fixer l’azote atmosphérique et le transférer au sol, par

l’enfouissement de leur biomasse, pour le bénéfice de la culture associée ou subséquente (Sanginga et al., 1990 ; Escalada et Ratilla, 1998). Cette étude a pour objectifs d’évaluer l’effet de la fertilisation minérale, des légumineuses associées et de l’étêtage du manioc sur les propriétés du sol et sur le rendement en tubercules de manioc pendant deux campagnes culturales. Ce travail rentre également dans le cadre de l’agriculture écologique qui est de plus en plus recommandée pour la durabilité de systèmes de production agricole.

2. Matériel et méthodes2.1. Site expérimental L’étude a eu lieu au Centre Phytotechnique de N’djili-Brasserie de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Kinshasa, située dans la ville province de Kinshasa, dont les coordonnées géographiques sont comprises entre 4° 29’ et 4° 32’ latitude Sud et 15° 20’et 15° 23’ longitude Est. Le climat qui prévaut à la station appartient au type AW4 selon la classification de Köppen. C’est un climat tropical humide comportant deux saisons dont la saison sèche de 4 mois qui va de mai à septembre et la saison pluvieuse de 8 mois qui va de septembre à mai. La température moyenne annuelle est de 24,5°C. Il y a trois saisons culturales dont la saison A qui va d’octobre à février, la saison B de février à juin et la saison C de juin à octobre. La saison C ne concerne que les cultures de bas fond aimant la fraicheur. Le manioc peut être planté pendant les trois saisons agricoles. Cependant, les meilleurs rendements sont obtenus pendant les saisons A et B. Les légumineuses à graines sous études sont semées généralement pendant les saisons A et B à l’exception du haricot qui peut être aussi semé pendant la saison C. Les précipitations pendant la période expérimentale indiquent une répartition irrégulière des pluies mensuelles avec une période de sécheresse totale de juin à Août (figure 1). Les sols identifiés sur le site appartiennent à

Keywords: Mineral fertilization, cassava-legume association, Soil fertility, Arénoferralsols, Acceptability Index.

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Figure 1 : Précipitations pendant la période expérimentale (Source : Station aéroport de N’djili)

Photo 1 : Profil pédologique du sol expérimental

Quantité apportée en kg sur 49 m2 Quantité rapportée en kg.ha-1

Quantité de N, P, K en kg.ha-1 contenue dans l’engrais apporté

3,46 706 N120 P120 K120

Tableau 1. Quantité d’engrais minéral apportée sur 49m2 (parcelle expérimentale) et rapportée en Kg.ha-1.

l’unité taxonomique des arenoferralsols et au sous groupe de Hydro-Xérokaolisols selon le système de classification de l’INEAC issu du système de classification américaine (Sys et al., 1961). Ce sont des sols qui ont un horizon ferralitique, une structure pauvrement développée, une faible profondeur avec des traces des minéraux altérables. Ils se sont développés sur du matériau parental d’origine continentale du quaternaire. Ce sont des sables de la « série des sables ocres » du Kalahari qui se sont déposés sur un substratum gréseux. Le faciès géomorphologique d’ensemble est représenté par un versant à faible pente (Ndembo, 2009). Le terrain se prête aisément au labour. Mais on identifie à certains

endroits, la présence de termitières dont la taille peut atteindre 1 m. La teneur en argile augmente avec la profondeur. Le profil pédologique illustré par la photo 1 est constitué de trois horizons, limités par les lignes parallèles de la surface à la profondeur, qui sont : A1, A3 et C1.

2.2. Engrais minéral L’engrais minéral utilisé a été le NPK 17-17-17. Il est presque le seul engrais composé disponible sur le marché et utilisé pour les cultures vivrières en RDC. La quantité apportée est celle recommandée par Pieter et al. (2012) pour les sols ferralitiques de Kinshasa et ses environs. La quantité apportée et rapportée en Kg.ha-1 est présentée dans le tableau 1. 2.3. Matériel végétal et étêtageLes boutures du Manihot esculenta Crantz. (manioc : variété Zizila) et les semences de Vigna unguiculata (L.) Walp. (niébé : variété H4), d’Arachis hypogaea (L) (arachide : variété JL24), de Phaseolus vulgaris (L) (haricot commun : variété Tendezi) et de Glycine max (L.) Merr.) (Soja : variété TEG 888- 49 C) ont été le matériel végétal de notre étude. Le choix de la variété zilzila pour le manioc est dû à sa résistance contre la mosaïque et la bactériose. Les espèces de légumineuses à graines choisies sont les plus consommées à Kinshasa. Les choix de variétés de ces légumineuses a été fait en fonction de la résistance aux maladies et de l’adaptation aux conditions locales (CIALCA, 2007).

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L’étêtage a consisté à cueillir les feuilles tendres du manioc (consommée souvent comme légumes), géné-ralement pris au sommet de la canopée, à 3 et à 6 mois après levée durant la première campagne culturale. Le rendement de feuilles tendres de manioc présenté est celui cumulé de deux cueillettes.

2.4. Dispositif expérimental, facteurs et traite-ments sous étudesLes facteurs sous étude ont été : la légumineuse as-sociée au manioc avec 4 variantes (arachide, ha-ricot, niébé et soja), l’engrais minéral avec 2 va-riantes (avec et sans engrais) et l’étêtage avec deux variantes (avec et sans étêtage). Ces facteurs ont été combinés pour donner 20 traitements au total dont : T0 (manioc : Témoin), T1 (manioc*étêtage), T2 (manioc*NPK), T3 (manioc*étêtage*engrais), T4 (manioc*arachide), T5 (manioc*arachide*étê-tage), T6 (manioc*arachide*engrais), T7 (manioc*a-rachide*étêtage*engrais), T8 (manioc*haricot), T9 (manioc*haricot*étêtage), T10 (manioc*hari-cot*engrais), T11 (manioc*haricot*étêtage*engrais), T12 (manioc*niébé), T13 (manioc*niébé*étêtage), T14 (manioc*niébé*engrais), T15 (manioc*niébé*é-têtage*engrais), T16 (manioc*soja), T17 (manioc*so-ja*étêtage), T18 (manioc*soja*engrais), T19 (manioc*-soja*étêtage*engrais). Le dispositif expérimental a été en Blocs Complets Randomisés (BCR) avec des parcelles expérimentales de 7m*7m soit 49 m2.

2.5. Conduite expérimentaleCette étude s’est déroulée de septembre 2009 à oc-tobre 2011 soit pendant deux ans et un mois. La pré-paration du terrain a consisté à faire un dessouchage, suivi d’un labour à 30cm de profondeur sans brûlis préalable de la végétation herbacée puis d’un hersage. Pendant la première campagne culturale, la plantation du manioc est intervenue le 25 septembre alors que les légumineuses ont été semées le 09 octobre 2009. A la deuxième campagne, le manioc a été planté le 03 octobre 2010. La culture de manioc a été conduite pendant trois saisons agricoles (A, B et C) pour cha-cune de deux campagnes culturales tandis que celle des légumineuses ne s’est réalisée que pendant la saison agricole A de la première campagne culturale. Les boutures de manioc plantées provenaient des tiges principales. Nous avons planté, horizontalement à la profondeur de 10 cm, des micro boutures de 5 cm par emplacement. Deux lignes de légumineuses alternées avec une ligne de manioc. Les lignes de manioc étaient distantes de 40 cm de celles de légu-

mineuses. Il y avait 7 lignes de manioc dans chaque parcelle de culture pure et 7 lignes de manioc ainsi que 14 des légumineuses dans chaque parcelle de cultures associées. L’écartement entre le manioc a été de 1m*1m avec une densité de 10.000 plantes par ha tandis que les légumineuses avaient un écartement de 20cm*10cm pour une densité de 200.000 pieds par ha. L’engrais minéral a été appliqué deux fois dont la pre-mière au début de l’expérience et la deuxième quatre mois après la récolte des légumineuses. Les deux applications se sont effectuées le long des lignes des semis des légumineuses et de plantation de manioc. Après la récolte des légumineuses, leurs biomasses ont été enfouies superficiellement comme engrais vert au niveau de chaque parcelle. Après la récolte du ma-nioc, ce dernier a été replanté en culture pure avec les boutures provenant de la première campagne et sans apport de l’engrais minéral en vue d’évaluer les effets résiduels des traitements. L’écartement et la densité ont été identiques à celles de la première campagne culturale. Les soins culturaux ont consisté en quatre sarclages pendant la première campagne et cinq pen-dant la deuxième campagne.

2.6. Evaluation des rendements Pour les légumineuses, le rendement en biomasses sèches a été évalué à 25% de nouaison pour le haricot commun, le niébé et le soja et à 75% de floraison pour l’arachide. Ce rendement a concerné 2 de 14 lignes des légumineuses. Un petit échantillon de la biomasse a été pris, mis à l’étuve à 105°C pendant 24 heures pour déterminer le taux de matière sèche, à partir duquel le rendement brut est converti en termes de matières sèches. Par contre, le rendement en graines sèches de toutes les légumineuses a été évalué à la maturité pour chaque espèce. Les gousses étaient séchées sur une toile dans un hangar pendant deux semaines puis pesé et ensuite décortiquées avant le pesage des grains. Le rendement en tubercules secs de manioc (matière sèche) a été évalué sur les cinq lignes internes (par-celle utilitaire) de chaque parcelle expérimentale en laissant les lignes de bordures. Après la récolte du manioc, les tubercules de la parcelle utilitaire ont été pesés et ensuite un sous échantillon de 5 tubercules (S.E) a été pris, dans chaque traitement, et pesé immé-diatement. Ensuite ce sous échantillon a été épluché et séché d’abord sur une toile sous le soleil pendant trois jours et enfin mis à l’étuve à 65°C pendant 48 heures. Le rendement en matière sèche est calculé à partir de l’équation 1.

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Rdt en matière sèche =

Poids frais tubercules de la parcelle utilitaire x 10000 x poids sec de S.EPoids frais de S.E x surface de la parcelle utilitaire

Eq. 1Légende : Rdt = rendement, S.E= sous échantillon de 5 tubercules.

2.7. Echantillonnage et analyse des solsAu début de l’étude, neuf prélèvements de sol ont été réalisés sur le terrain expérimental à la profondeur de 0 à 30 cm, suivant la méthode des diagonales, puis mé-langés pour constituer un seul échantillon composite. A la fin de l’expérimentation, nous avons prélevé des échantillons de sol dans 10 traitements de chaque bloc en tenant compte seulement des facteurs engrais miné-ral et légumineuse associée. Nous avons estimé que le facteur étêtage du manioc n’avait pas de l’influence sur les propriétés du sol. Ces échantillons ont été analysé pour déterminer : la texture (proportion en sable, limon et argile), le pH, le carbone organique total, l’azote to-tal, les bases échangeables (Ca++, Mg++, K+), le phos-phore assimilable, la capacité d’échange cationique du sol (CEC) et la saturation en Aluminium. Ces analyses ont été effectuées au laboratoire du Centre Régional d’Etudes Nucléaires de Kinshasa (CREN-K) selon les protocoles décrits par Van Ranst et al. (1999). 2.8. Analyse des donnéesNous avons recouru à l’analyse de la variance au seuil de probabilité de 5 %, à l’aide du logiciel GenS-tat. Ensuite, nous avons procédé au test de comparai-sons de moyennes (LSD) pour déceler les différences entre les traitements. Le pourcentage de changement des rendements du manioc entre les deux campagnes culturales a été calculé à partir de l’équation 2.

X (%) =

100 x (Rendement de la deuxième campagne – Rendement de la première campagne)

Rendement de la première campagneEq.2

X (%) : Pourcentage de changement des rende-ments de manioc entre les deux campagnes culturales.

2.9. Calcul de l’indice d’acceptabilité des diffé-rents traitementsL’indice d’acceptabilité (IA) a été calculé pour iden-tifier le meilleur traitement facilement adoptable par les cultivateurs. Cet indice est le rapport entre le bé-néfice brut des nouveaux traitements et le bénéfice brut du traitement témoin (Jama et al., 2000 et Mu-na-Mucheru et al., 2007). Le bénéfice brut est le bé-

néfice non amputé des charges fixes soit les mêmes pour tous les traitements. Ces charges concernent la préparation du terrain, la plantation du manioc et les sarclages. Ainsi, une technologie ne peut être faci-lement adoptée que si la valeur de l’IA est égale ou supérieure à 2. L’adoption se fait avec réticence si cette valeur est entre 1,5 et 2; et en dessous de 1,5 il y a rejet (Muna-Mucheru et al., 2007 et Kaho et al., 2011). Le prix de l’engrais minéral sur le marché est de 110$/50kg. Les coûts variables totaux concernent la cueillette de feuilles de manioc (100$/ha), l’épan-dage de l’engrais minéral (50$/ha), l’achat de se-mences des légumineuses et leur semis. Les grains de légumineuses se vendent à 5$ pour 1 kg de soja, 4,6$ pour celui d’haricot et 3,3$ pour ceux d’arachide et de niébé. La tonne des cosettes de manioc coûte 500$.

3. Résultats 3.1. Propriétés du sol au début et à la fin de l’ex-périmentation Le tableau 2 reprend les résultats sur les propriétés physiques et chimiques du sol au début et à la fin de l’expérimentation. Les propriétés du sol à la fin de l’expérimentation sont présentées en fonction de dif-férents traitements. Il ressort des résultats sur les pro-priétés du sol au début de l’expérimentation que ce sol est sableux (prêt de 88% du sable), acide (pH<6) et a des très faibles teneurs en éléments nutritifs, une faible capacité d’échange cationique et une saturation en aluminium très élevée. Après deux campagnes culturales, les résultats de l’analyse des sols sous l’in-fluence des facteurs légumineuse associée et fertili-sant minéral ont montré des changements par rapport aux propriétés initiales du sol. Les pourcentages en limon et en argile ont légèrement augmenté alors que celui du sable a diminué par rapport au sol initial (ta-bleau 2). Le pH ainsi que les teneurs en P, K, Ca et Mg dans les sols sous différents traitements ont diminué par rapport au sol initial (tableau 2). Les teneurs en car-bone et en azote ainsi que la CEC ont diminué dans les traitements sous manioc pur (T0 et T2) et ont aug-menté dans les traitements sous manioc associé aux légumineuses (T4, T6, T8, T10, T12, T14, T16 et T18) (ta-bleau 2). Les valeurs de la saturation en aluminium du complexe adsorbant sont en relation inverse avec celles du pH (tableau 2). Elles sont les plus élevées pour des valeurs de pH plus basses et les plus faibles pour des valeurs de pH les plus élevées.

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3.2. Rendements des légumineuses et du maniocLe tableau 3 présente les résultats sur les rendements en biomasse et en graines sèches des légumineuses ainsi que les résultats sur les rendements en feuilles tendres et en tubercules secs de manioc. Les résultats de l’analyse de la variance (ANOVA) et ceux du test de comparaisons de rendements (LSD) en fonction de traitements sont également consignés dans le tableau 3. Il ressort de ces résultats que : les rendements en biomasse et en graines sèches des légumineuses ont montré des différences significatives entre les traite-ments selon l’analyse de la variance au seuil de pro-babilité de 5%. De même, l’analyse de la variance au seuil de probabilité de 5% des résultats sur les rende-ments en feuilles tendres et en tubercules secs de ma-nioc a montré des différences significatives entre les traitements. Les légumineuses à graines fertilisées ont produits plus des biomasses et des graines que celles non fertilisées. Le classement des légumineuses selon leur production en biomasse et en grains est le suivant : Soja fertilisé (T18 et T19) > Niébé fertilisé (T14 et T15) > Arachide fertilisé (T6 et T7) > Soja non fertilisé (T16 et T17) = Haricot fertilisé (T10 et T11) = Arachide non fertilisé (T4 et T5) > Niébé non fertilisé (T12 et T13) > Haricot non fertilisé (T8 et T9). Les rendements en graines des légumineuses pour les sols non fertilisés sont de 396,75 et 397,0 kg/ha pour l’arachide, 217,0 et 236,25 kg/ha pour l’haricot, 384,5 et 400,5 kg/ha pour le niébé et 532,25 et 536,5 kg/ha pour le soja. A la pre-

mière campagne culturale, le manioc en culture pure a produit plus des biomasses et des tubercules que le manioc associé aux légumineuses tout autres facteurs restants égaux. A la deuxième campagne culturale, les parcelles de manioc associé aux légumineuses lors de la première campagne ont produit plus de tubercules que les parcelles du manioc en culture pure tout autres facteurs restants égaux. Le pourcentage de baisse de rendement le plus élevé (42% et 43%), entre les deux campagnes culturales, a été observé chez le manioc fertilisé en culture pure (T2 et T3) (tableau 3). Nous notons également que les biomasses du niébé, du soja et de l’arachide non fertilisés et enfouies la première année ont augmenté le rendement du manioc à la deu-xième campagne de 14 et 20% pour celle de niébé, 17 et 18% pour celle de soja (T16 et T17) et 5% pour celle d’arachide (T4) (tableau 3).

3.3. Choix des traitements à diffuser en fonction de l’indice d’acceptabilitéLes valeurs des indices d’acceptabilité des différents traitements ainsi que celles des variables qui ont servi à leurs calculs sont présentées dans le tableau 4.AAu regard de ces valeurs, les traitements T3 (manioc*étêtage*engrais (IA=2,2)), T6 (manioc*arachide*engrais (IA=2,11)), T7 (manioc*arachide*étêtage*engrais (IA=2,87)), T11 (manioc*haricot*étêtage*engrais (IA=2,63)), T15 (manioc*niébé*étêtage*engrais (IA=2,57)),

Traitement Argile %

Limon %

Sable%

pH Eau

Carbone (%)

Azote (%)

P (ppm)

K(cmol/

kg)

Ca(cmol/

kg)

Mg(cmol/

kg)

CEC(cmol/

kg)

mAl(%)

Au début 5,64 6,85 87,51 5,13 0,93 0,071 11,2 0,041 3,27 0,32 5,9 75A la finT0 7,34 8,12 84,34 4,01 0,80 0,010 5,34 0,011 1,02 0,13 5,1 81T2 7,07 8,46 84,47 4,09 0,82 0,021 7,24 0,015 0,92 0,17 5,2 79T4 8,55 11,83 79,62 4,21 1,28 0,112 8,18 0,027 1,15 0,21 6,6 77T6 7,69 10,97 81,34 4,17 1,35 0,124 9,01 0,039 1,85 0,25 8,7 78T8 7,54 9,78 82,68 4,65 0,98 0,091 7,34 0,021 1,06 0,19 6,0 75T10 6,67 9,82 83,51 4,84 1,13 0,098 8,01 0,029 1,14 0,21 6,9 75T12 8,02 11,07 80,91 4,64 1,21 0,104 7,42 0,024 1,14 0,21 6,5 76T14 8,71 11,62 79,67 4,12 1,31 0,119 8,41 0,031 1,15 0,23 8,9 78T16 8,84 12,29 78,87 4,20 1,30 0,120 8,22 0,027 1,89 0,21 7,2 77T18 6,98 11,54 81,48 4,03 1,42 0,135 9,27 0,038 1,91 0,27 9,4 80

Tableau 2 : Composition granulométrique et chimique du sol expérimental au début et à la fin de l’expérimentation

(Source : Laboratoire du CREN-K, 2011)

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Traitement

Facteurs Variables % de changement de Rdt du manioc entre

les deux campagnes agricoles

Légumineuse associée

Engrais minéral

Etêtage du manioc

Rdt en graines

sèches des légumineuses

en kg.ha-1

Rdt en biomasse sèches des

légumineuses en kg.ha-1

Rdt en feuilles tendres

de manioc

en kg.ha-1*

Rdt en tubercules

secs de manioc en kg.ha-1 la première

année

Rdt en tubercules

secs de manioc en kg.ha-1 la deuxième

année

T0 Pur Sans Sans 3287efg 2112h -36

T1 Pur Sans Avec 1125e 3162fgh 2087h -33

T2 Pur Avec Sans 6162a 3462cd -43

T3 Pur Avec Avec 2700a 5925a 3400cd -42

T4 Arachide Sans Sans 396,75e 891,5d 2825h 2975ef 5

T5 Arachide Sans Avec 397,0e 892,3d 1400de 2762h 2712fg -2

T6 Arachide Avec Sans 988,5a 1907,5c 4300cd 3950ab -8

T7 Arachide Avec Avec 981,0a 1971,3c 2100b 4262d 3725bc -13

T8 Haricot Sans Sans 236,25f 406,3e 3050gh 2675fg -12

T9 Haricot Sans Avec 217,0f 399,5e 1150e 3075gh 2562g -17

T10 Haricot Avec Sans 595,5c 947,0d 4850b 3500cd -28

T11 Haricot Avec Avec 595,75c 946,5d 1875bc 4725bc 3487cd -28

T12 Niébé Sans Sans 400,5b 553,5e 2150i 2450gh 14

T13 Niébé Sans Avec 384,5e 542,5e 1400de 2025i 2425gh 20

T14 Niébé Avec Sans 864,5b 2346,8b 3587ef 3325de -7

T15 Niébé Avec Avec 914,5b 2191,5b 2050bc 3650e 3300de -10

T16 Soja Sans Sans 532,25d 967,8d 2800h 3275de 17

T17 Soja Sans Avec 536,5d 979,5d 1700cd 2737h 3225de 18

T18 Soja Avec Sans 977,0a 2918,0a 4587bcd 4150a -10

T19 Soja Avec Avec 979,0a 2881,3a 2550a 4475bcd 4112a -8

SP 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05

P-value 0,000 0,000 0,00 0,000 0,000

CV 6,37 9,45 14,28 8,14 8,23

Tableau 3 : Rendements en biomasse et en graines des légumineuses et rendement en feuilles tendres et tubercules de manioc

Notes : SP : seuil de probabilité P-value : est la probabilité d'obtenir la même valeur (ou une valeur encore plus extrême) du test si l'hypothèse nulle était vraie CV : Coefficient de variation NB : Les moyennes suivies de la même lettre ne sont pas statistiquement différentes. T : traitement * : Rendement cumulé des cueillettes de feuilles tendres à 3 et à 6 mois.

T16 (manioc*soja (IA= 2,06)), T17 (manioc*soja*étêtage (IA=2,7)), T18 (manioc*soja*engrais (IA=2,78)) et T19 (manioc*soja*étêtage*engrais (IA=3,76)) peuvent être acceptés facilement par les paysans pour peu qu’ils aient accès aux intrants nécessaires (tableau 4). Compte tenu du coût élevé des engrais minéraux, l’association entre le manioc et le soja peut être recommandé avec ses 4 variantes du fait que c’est la seule qui a été rentable avec ou sans usage d’engrais

minéraux. En plus, le soja riche en protéines pourrait accroître, par son incorporation dans l’alimentation, la valeur nutritionnelle des mets traditionnels d’environ 300%, qui pour la plupart ne sont constitués que d’aliments riches en calories (IITA, 1998). Par ailleurs, les feuilles de manioc peuvent être vendues deux fois par campagne culturale avant 7 mois après reprise en vue de subvenir au coût des engrais minéraux.

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4. Discussions4.1. Propriétés du sol au début de l’expérimentation Les teneurs initiales en carbone (0,93%) et en azote (0,071%) (tableau 2) du sol expérimental sont très faibles comparativement aux valeurs tests proposées par Landon (1991). Le rapport C/N de 13 montre que la matière organique se décompose normalement. Les valeurs de phosphore (11,2 ppm) et du potassium (0,041 cmol/kg) obtenues sont faibles pour assurer une bonne nutrition des cultures. Le rapport Ca/Mg de 10.2 au delà de l’optimum approximatif (3-4) de la plupart des cultures pourrait laisser supposer une inhibition de l’absorption du magnésium (Ruganzu, 2009). La

CEC est faible (5,7 Cmolc.kg-1) selon les valeurs test proposées par Landon (1991). Par conséquent, ce sol contient des faibles réserves d’éléments nutritifs (tableau 2). La faible CEC de ce sol est due à sa minéralogie, dont la fraction argileuse est dominée par la kaolinite (phyllosilicate 1:1) avec des hydroxydes/oxydes résiduels d’Al (Al(OH)3) (Baert, 2009 et Koy, 2010) et à la faible teneur en matière organique (tableau 2). La saturation en aluminium est de 75%. Selon Boyer (1976) et Landon (1991), les sols saturés à plus de 60 % d’Al+3 présentent une toxicité aluminique considérable. Au regard de ces résultats d’analyse, ce sol nécessite des amendements et des apports externes

Traitement Coût du

NPK ($/ha)

Coûtsvariables totaux ($/

ha)

Quantité des

feuilles récoltée de deux années (kg/ha)

Rdt des légumineuses

(kg/ha)

Rdt manioc de deux années (kg/ha)

Revenu brut

feuilles de

manioc de deux années ($/ha)

Revenu brut légumineuses

($/ha)

Revenu brut

manioc ($/ha)

Bénéfice brut ($/ha)

IA

T0 5399 2699,5 2699.5

T1 100 1125 5249 1237,5 2624,5 3762 1.39

T2 1553,2 50 9624 4812 3208.8 1.19

T3 1553,2 150 2700 9325 2970 4662,5 5929.3 2.2

T4 133 396,75 5800 1322.48 2900 4089.48 1.51

T5 233 1400 397,0 5474 1540 1323.32 2737 5367.32 1.99

T6 1553,2 183 988,5 8250 3294.96 4125 5683.76 2.11

T7 1553,2 283 2100 981,0 7987 2310 3269.96 3993,5 7737.26 2.87

T8 146 236,25 5725 1102.34 2862,5 3818.84 1.41

T9 246 1150 217,0 5637 1265 1012.52 2818,5 4850.02 1.8

T10 1553,2 196 595,5 8350 2778.60 4175 5204.4 1.93

T11 1553,2 296 1875 595,75 8212 2062,5 2779.76 4106 7099.06 2.63

T12 133 400,5 4600 1334.98 2300 3501.98 1.3

T13 233 1400 384,5 4450 1540 1281.65 2225 4813.65 1.78

T14 1553,2 183 864,5 6912 2881.63 3456 4601.43 1.7

T15 1553,2 283 2050 914,5 6950 2255 3048.30 3475 6942.1 2.57

T16 150 532,25 6075 2661.25 3037,5 5548.75 2.06

T17 250 1700 536,5 5962 1870 2682.5 2981 7283.5 2.7

T18 1553,2 200 977,0 8737 4885 4368,5 7500.3 2.78

T19 1553,2 300 2550 979,0 8587 2805 4895 4293,5 10140.3 3.76

Tableau 4 : Analyse économique des traitements

Notes : T0 (manioc : Témoin), T1 (manioc*étêtage), T2 (manioc*NPK), T3 (manioc*étêtage*engrais), T4 (manioc*arachide), T5 (manioc*arachide*étêtage), T6 (manioc*arachide*engrais), T7 (manioc*arachide*étêtage*engrais), T8 (manioc*haricot), T9 (manioc*haricot*étêtage), T10 (manioc*haricot*engrais), T11 (manioc*haricot*étêtage*engrais), T12 (manioc*niébé), T13 (manioc*niébé*étêtage), T14 (manioc*niébé*engrais), T15 (manioc*niébé*étêtage*engrais), T16 (manioc*soja), T17 (manioc*soja*étêtage), T18 (manioc*soja*engrais), T19 (manioc*soja*étêtage*engrais), Rdt : Rendement, IA : Indice d’acceptabilité.

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des éléments minéraux à travers la fertilisation pour répondre au mieux aux besoins des plantes et des micro-organismes.

4.2. Effet de différents traitements sur les propriétés du solL’augmentation de proportions en limon et en argile dans les sols sous différents traitements, après deux campagnes culturales, serait due aux apports par érosion le long de la pente. La diminution du pH est due à la présence des anions acides NO3- et SO4

2- provenant en grande partie de la décomposition des biomasses des légumineuses. Ces anions ont mobilisé l’Aluminium qui, à son tour, a remplacé le Ca et les autres cations non acides dans le complexe, facilitant ainsi leur lixiviation par les précipitations intenses qui se sont abattues dans la zone pendant la période expérimentale (Koy, 2009 ; Mulaji, 2012 ; Pieter et al., 2012). C’est pourquoi, le complexe absorbant est saturé en ions Al3+ (tableau 2). Les diminutions en P, K, Ca et Mg sous différents traitements seraient dues aux exportations par les cultures sous études et aux lixiviations particulièrement pour le Ca et le Mg. Les pertes de ces éléments, dans le sol, pendant la période expérimentale seraient supérieures aux apports par les biomasses des légumineuses et par l’engrais minéral. Les augmentations des teneurs en carbone et en azote dans les traitements sous association culturale sont essentiellement dues aux apports par les biomasses des légumineuses. Toutefois, une partie de l’azote contenu dans les biomasses proviendrait de l’azote atmosphérique fixé par les légumineuses. Nous signalons que la nodulation a été plus abondante chez les légumineuses fertilisées que chez celles non fertilisées. L’augmentation de la CEC dans les traitements sous association culturale est due à l’accroissement des colloïdes organiques, provenant de la décomposition de biomasses des légumineuses, traduits par la teneur en carbone organique total (tableau 2). Des augmentations similaires de la CEC ont été également obtenues dans les sols de Kinshasa avec l’apport de la dolomie et de la parche du café par Koy (2010) et l’apport du compost des biodéchets ménagers par Mulaji (2012).

4.3. Effet des différents traitements sur les rendements des légumineuses et du maniocLe rendement de quatre espèces de légumineuses fertilisées, en culture associée avec le manioc, a doublé par rapport aux légumineuses non fertilisées (tableau 3). Des augmentations similaires ont été obtenues par Koy (2010), en culture pure sur sol

sableux de Kinshasa, avec l’apport du phosphate naturel, de la dolomie et de la parche de café. Mulaji (2012) a quintuplé et triplé respectivement avec l’apport du compost des biodéchets ménagers et de l’engrais minéral, les rendements de l’arachide et du soja en culture pure sur sol sableux de Kinshasa. Une augmentation significative du rendement en graines de soja, sur sol acide, suite à l’apport de la chaux et des engrais phosphatés et organiques a été également mentionnée par Ogoke et al. (2003) et Anetor et Akinrinde (2006).Le rendement du manioc, pendant la première campagne culturale, a été positivement influencé par l’apport du fertilisant minéral (NPK) et négativement influencé par la compétition avec les légumineuses associées (tableau 3). L’engrais minéral, par son apport en azote, en phosphore et en potassium, a favorisé la production en biomasse et en graines des légumineuses ainsi que la production en biomasse et en tubercules de manioc (tableau 3). Par contre, les légumineuses, au regard de leur croissance rapide, ont étouffé pendant 3 à 4 mois la croissance du manioc à cause du faite que ce dernier est héliophile. Au regard de la couverture du sol par les espèces de légumineuses, la compétition a été plus forte avec le niébé suivi du soja et de l’arachide et moins forte avec le haricot. De ce fait, le manioc pur fertilisé (T2 et T3) a donné le meilleur rendement en tubercules secs et le plus faible rendement a été obtenu avec le manioc non fertilisé associé au niébé. Par ailleurs, le rendement du manioc fertilisé associé ou non aux légumineuses a doublé par rapport au manioc non fertilisé. Pieter et al., (2012), sur sol sableux du Bas Congo (RDC), ont doublé et triplé respectivement avec l’apport simple de l’engrais minéral et l’apport de l’engrais minéral combiné à la biomasse végétale le rendement du manioc par rapport au témoin à la première campagne culturale. De même Lele et al., (2014), dans les sols sableux et acides du plateau de Batéké (Kinshasa), ont également doublé avec l’apport de l’engrais minéral le rendement du manioc en association avec le maïs par rapport au témoin à la première campagne culturale. Le rendement en tubercules secs du manioc, à la deuxième campagne culturale, a été fonction de la quantité de la biomasse des légumineuses produites et enfouies pendant la première campagne culturale (tableau 3). C’est pourquoi, la biomasse de soja fertilisé et enfouie lors de la première campagne a produit plus des tubercules de manioc à la deuxième campagne (T17 et T18) que les autres biomasses. Cette biomasse (soja fertilisé) a permis de doubler le rendement en tubercules secs de manioc à la deuxième

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campagne culturale par rapport au manioc pur non fertilisé (comparaison entre T2, T3 et T18, T19). Pieter et al., (2012) ont triplé le rendement du manioc à la deuxième campagne culturale avec l’apport de l’engrais minéral combiné à la biomasse végétale par rapport au sol témoin. De même les études conduites en milieu naturel, en pot ou en serre ont montré que les biomasses végétales, les déchets ménagers organiques, les roches naturelles et les engrais minéraux appliquées aux sols tropicaux pauvres et acides peuvent fournir les éléments nutritifs nécessaires pour l’alimentation et la croissance des plantes et par conséquent, accroître de manière significative le rendement des plantes cultivées (Bado et Hien, 1998; Voundi, 1998; Kanyakongote et al., 2005; Theodoro et Leonardos, 2006; Mbonigaba, 2007; Mze, 2008; Ruganzu, 2009; Koy, 2010 ; Kochi et al., 2010 ; Mulaji, 2011 ; Pieter et al., 2012 ; Mpundu et al., 2014).La plus grande baisse de rendement avec le manioc fertilisé en culture pure à la deuxième campagne est due aux lixiviations des éléments nutritifs apportés par le fertilisant minéral. Ceci rapproche les résultats d’Ahuja et al., (2000) qui ont montré que la productivité des sols sous les tropiques baisse significativement après une campagne culturale avec l’utilisation simple des engrais minéraux. L’augmentation du rendement à la deuxième campagne avec l’enfouissement des biomasses du niébé, du soja et de l’arachide montre que les apports en éléments nutritifs par ces biomasses ont été supérieurs aux exportations de la première campagne et aux lixiviations de deux campagnes. Tout compte fait, les biomasses de légumineuses, en plus de leur apport en éléments nutritifs, ont également amélioré la capacité d’échange cationique et la capacité de rétention de l’eau et des éléments minéraux du sol (Kaho et al., 2007). Le facteur étêtage ou la cueillette des feuilles tendres de manioc à 3 et à 6 mois, après reprise, n’a pas eu d’effet significatif sur le rendement en tubercules (tableau 3). Ces résultats confirment ceux obtenus par Kifukieto et al. au Centre de Recherche de l’Institut National pour la Recherche Agronomique à M’vuazi en RDC qui ont montré que la cueillette de feuilles tendres de manioc avant 9 mois après reprise est sans influence significative sur le rendement en tubercules.

5. ConclusionCette étude avait pour objectifs d’évaluer l’effet de la fertilisation minérale, des légumineuses associées et de l’étêtage du manioc sur les propriétés du sol et sur le rendement en tubercules de manioc pendant deux campagnes culturales. A l’issue d’une expérimentation

sur le terrain pendant deux campagnes culturales, les résultats ont montré que l’association du manioc fertilisé avec les légumineuses à graines dont les biomasses ont été enfouies dans le sol a augmenté la teneur en carbone, en azote, la CEC du sol et amélioré le rendement de la culture de manioc après deux campagnes culturales. La cueillette des feuilles tendres de manioc deux fois, avant 7 mois après reprise, ne réduit pas le rendement en tubercule de la culture. Au regard de l’indice d’acceptabilité, l’association entre le manioc et le soja avec ou sans apport des fertilisants minéraux peut être facilement adopté par les paysans car elle génère plus du double de bénéfice par rapport à la culture pure de manioc.

RemerciementsNous remercions l’ERAIFT et la WBI pour avoir financé l’analyse des sols et le projet sur la Stratégie de revalorisation du panier de la ménagère en République Démocratique du Congo (RDC) à travers une gestion intégrée de la fertilité du sol associée à la conservation du gerrmoplasme dans les systèmes des cultures à base du manioc (Initiative du VLIR financé par la Direction générale Belge pour la Coopération au Développement (DGDA)) pour avoir permis la réalisation sur terrain de cette étude.

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Les aires protégées transfrontalières face aux défis du développement durable (cas du Paysage Tri National de la Sangha)

Ndomba D.1, Dipapoundji B.1, Bakabana P.C.1, Yavala A.H1, Ngueregaye R.A 2

(1) Centre d’Appui au Développement Intégré de Centrafrique « ADICAR », sis PK13, route de Boali, BP 1734 Bangui, République Centrafricaine / e-mail : [email protected](2) Consultant indépendant, République Centrafricaine

RésuméLa présente étude s’inscrit dans un cadre dynamique globale de recherche et de développement durable. Elle est dans le paysage Tri National de la Sangha (TNS). Des enquêtes de terrain, des observations directes, des réunions communautaires et l’exploitation des rapports d’expertises et d’activités sont les principaux outils utilisés pour obtenir les résultats de cette étude. Les résultats obtenus montrent qu’il ya trois (3) catégories de populations riveraines à savoir les populations ayant de bonne compréhension et attitude, celles ayant de mauvaise compréhension et attitude et enfin les populations ayant à la fois la bonne et mauvaise compréhension et attitude.Toutefois, nous avons noté que 60 % des populations riveraines ont une perception positive contre 35% qui ne

sont pas favorables aux dites activités, cependant 5% des populations riveraines ont des points de vue mitigés.Les raisons qui sous-tendent la perception positive du développement de ces aires protégées sont les bienfaits générés par celles-ci et qui sont d’ordre sociocommunautaire et les appuis institutionnels multiformes constatés dans la zone. Ces résultats ont montré que 35% des populations riveraines ont une perception négative. Cette situation se traduit par des mauvais attitudes et comportements.Pour équilibrer ces tendances, il s’avère urgent de traiter au même niveau d’importance les questions de développement local et celles de conservation pour assurer ainsi la durabilité de ces paysages.

Mots clés : Perception, population, aires protégées, développement, durabilité, paysage, TNS

AbstractThe present study is part of a global dynamic framework for research and sustainable development. It is done in the national Tri Landscape Sangha (TLS). Field surveys, direct observation, community meetings and the exploitation of expertise and activity reports are the main tools used to obtain the results of this study. The results show that there are three categories of local residents: people with good understanding and attitude, those with poor understanding and attitude and finally populations with both good and bad understanding and attitude.However, we note that 60% of the local population had positive perception against 35% who are not favorable

to the said activities and 5% of the local population have mixed views.The reasons underlying the positive perception of the development of these protected areas are the benefits generated by them which are social community order and multiforms institutional supports recorded in the area. Results showed that 35% of the local population had negative perception. The consequences of this been bad attitudes and behaviors.To balance these trends, there is an urgent need to treat at the same level of importance the local development, the conservation and sustainability issues of these landscapes.

Keywords : Perception, population, development, protected areas, landscape, TLS

1. Introduction

A la suite de la déclaration de Yaoundé (1999), les pays de la Sous-Région Afrique Centrale se sont engagés à définir une approche pour la conservation, la préservation et la gestion durable de Forêts du Bassin du Congo. C’est ainsi que les paysages écologiques du Programme régional de l’environnement pour Afrique

Centrale (CARPE) et les autres aires protégées développées par les organismes de conservation tels que WWF , WCS, constituent aujourd’hui le véritable noyau de la conservation, de la régénération forestière et de l’équilibre écologique au niveau régional, national et local (Goudie, et Robinson, 2000). Cependant, ces aires protégées font face à de multiples défis comme

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Figure 1 : Localisation physique du paysage de la Tri National de la Sangha

Paysage de la Tri National de la Sangha

Zones d’enquêtes

Segment Sud-Ouest de la RCA

Bayanga, Babongo, Yandoumbé

Segment Nord du Congo Bomassa,Pokola et KaboSegment Sud-Est Cameroun Libongo, Koumela et

Mambélé

Tableau 1 : localités concernées par l’étude

leur appropriation par les populations riveraines et leur durabilité. C’est dans ce cadre que la présente étude se propose de mettre en exergue les aires protégées face aux défis du développement durable.

L’objectif général de cette étude porte sur la perception des populations locales en termes de compréhension, de comportement et de vision sur le développement des aires protégées dans le Bassin du Congo.

Les objectifs spécifiques assignés à cette étude sont :

- Évaluer la compréhension et le degré de motivation des populations locales sur le développement des aires protégées ;

- Décrire les principaux comportements et visions qu’elles ont de ces aires protégées ;

- Fournir des éléments de réponses aux diverses attitudes et comportement observés.

Les enjeux majeurs liés à ces travaux sont l’amélioration de la prise des décisions des acteurs et des autorités locales, la réelle prise en compte des préoccupation socioculturelles et économiques locales, l’ajustement des plans et opérations de développement de ces aires protégées et surtout l’équilibrage de traitement des questions conservation–développement dans le paysage Tri National de la Sangha (Ngueregaye, 2013).

2. Matériel et Méthodes 2.1. MatérielPour mener à bien cette étude, nous avons utilisé un questionnaire, un cartable, un crayon, une gomme, un appareil photo numérique, un téléphone portable et une moto. L’étude a été menée par trois responsables d’enquêtes repartis dans le paysage de la Tri National de la Sangha comme montre la figure 1.Le Paysage de la Tri National de la Sangha est géographiquement situé entre les latitudes 3°32’12 N et 0°40’29 N; et les longitudes 15°28’26 E et 17°34’8 E. C’est un paysage transfrontalier regroupant le segment Sud-Ouest de la République Centrafricaine, le segment Nord du Congo et la partie Sud-Est du Cameroun. Ce paysage est composé respectivement des parcs de Dzanga Ndoki, Nouabalé Ndoki et Lobéké. Il couvre une superficie totale de 44000 km². Les localités concernées par cette étude sont récapitulées dans le tableau1.

2.2. MéthodeLa Méthode Active de Recherche et de Planification Participative (MARPP) avec des stratégies telles que les groupes de travail thématique, les réunions communautaires et le brainstorming, sont utilisés.Les informations ont été triangulés à partir d’au moins trois sources à savoir : le questionnaire, l’observation directe et indirect, les confidences, les rapports d’études et d’activités menées dans la zone. Les cibles concernées sont : les chefs de ménage, les jeunes et vieillards comme illustrés dans les photos 1, 2 et 3.Ces photos montrent l’entretien des responsables d’enquête avec les enquêtés du TNS. Un total 89 questionnaires ont été administrés soit environ 30 questionnaires par segment du paysage. Les principaux résultats obtenus ont été tirés de l’exploitation des questionnaires et des observations directes sur les attitudes et les comportements des populations rencontrées ainsi la capitalisation des études socioéconomiques et culturelles menées dans la zone. Les caractéristiques statistiques utilisées dans

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la présente étude proviennent des résultats d’enquête de terrain traités à partir du logiciel Excel. L’analyse et les commentaires proviennent essentiellement des résultats de terrain et des observations faites lors de cette étude. Les limites résident dans le fait que chaque cible perçoit le développement des aires protégées en fonction de sa position sociale et son rang socioéconomique.

3. Résultats 3.1 Compréhension et motivationPrès de 60 % des populations riveraines reconnaissent que les aires protégées sont de bonne initiative de conservation et de gestion durable des ressources forestières. En effet, elles constituent la richesse de la zone et favorisent ainsi le développement du tourisme, de l’artisanat local, du commerce et les infrastructures sociocommunautaires (les écoles, les postes et centres de santé, les marchés, les centres de jeunes et multimédias). Par ailleurs, elles favorisent l’emploi de la main d’œuvre locale (surtout les populations Ba’Aka et les jeunes), les commerces, l’accès à l’éducation et à la santé, la promotion des activités socio culturelles, ainsi que les appuis aux collectivités et organisations locales de la zone.

3.2. Attitudes et comportementsLes attitudes négatives ainsi que le développement des comportements hostiles sont plus observés sur les populations jeunes dont l’âge varie de 18 à 45 ans. Près de 90% de cette catégorie des populations ont une perception négative du développement des aires protégées dans la Tri National de la Sangha. Ces attitudes et comportements évoluent en fonction des conditions de vie de ces populations et de nature de relation avec les services et les ONG en charge de la conservation. Les causes profondes des comportements et attitudes sus mentionnés sont dues en grande partie aux faiblesses et aux précarités des moyens d’existence de ces populations.

4. Discussions Les comportements favorables au développement des aires protégées trouvent leur explication dans les bienfaits générés par les différentes initiatives menées dans le domaine de la conservation et le développement par les organismes de conservation dans la zone. Ceux-ci concernent la construction et la réhabilitation des salles de cours, des écoles, des centres d’alphabétisation fonctionnelle, des centres et postes de santé, des marchés, et des forages. A cela s’ajoutent, la prise en charge de quelques personnels de santé et de l’éducation, la maintenance et l’entretien des équipements sociocommunautaires, le développement des commerces, l’appui à l’agriculture et à l’artisanat local, la création d’emploi locale, le développement du tourisme local, la valorisation des cultures Ba’Aka, les échanges culturels entre les peuples. Les appuis culturels et institutionnels apportés aux communautés et aux collectivités de la zone font aussi partie de ces bienfaits.Quant aux attitudes et comportements hostiles, ils sont alimentés par les faits suivants : dégâts causés par la faune, notamment les éléphants sur les cultures et les champs agricoles, la priorité que les organismes de conservation accordent aux questions de conservation au détriment des questions de développement local, le problème d’accès aux terres agricoles fertiles, la radicalisation de la répression, le braconnage, le problème de partage équitable des avantages liées aux aires protégées, le non-respect des droits humains lors de la répression, le manque de cadre de concertation et dialogue permanent avec la population locale , la pauvreté généralisée et un manque de programme de développement humain durable .Nous pouvons noter que la perception, les attitudes et les comportements des populations riveraines ne sont pas constants. Ils évoluent en fonction de leurs conditions de vie. Plus les conditions de vie sont précaires, plus de 60 % ont de perception négative et développent ainsi des comportements comprometteurs aux activités de

Photo 1 :Sud Ouest RCA Photo 2 : Ba’Aka Sud Ouest RCA Photo 3 : Segment, Sud Est Cameroun

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conservation comme le confirme Synge et al. (1999).Ainsi la durabilité des aires protégées dans le Bassin du Congo devrait intégrer au même niveau avec la même délicatesse, les questions de développement local et celles de conservation d’où est la nécessité d’une approche multi–secteurs avec comme priorité, la lutte contre la pauvreté dans les villages riverains.

5. Conclusion Les approches concertées question de conservation et de gestion durable de la faune et des ressources forestières demeurent un des outils efficace pour l’adaptation aux effets du changement climatique et en même temps comme base des moyens d’existence et de survie des populations riveraines. Afin de répondre aux défis posés par le développement des aires protégées dans la zone, il apparait important de faire de celles-ci à la fois un outil de conservation et de gestion durable mais aussi un outil de lutte contre la pauvreté en milieu rural avec le même degré de motivation et d’action de la part des organismes de conservation. Toutefois, la lutte contre la pauvreté dans cette zone doit être haussée au même niveau que la lutte contre le braconnage des éléphants et autres grands mammifères. En effet, cette lutte contre la pauvreté constitue un gage de durabilité de ces aires protégées, notamment de sauvegarde des éléphants et des gorilles, potentiellement protégés.Avec la tendance recueillie lors de cette étude, si aucune amélioration n’est faite sur les politiques, les programmes et les projets de conservation ainsi que le degré de prise en compte des questions de développement local, une part importante des populations riveraines (environ 30%) risquerait d’être enfermée dans un cercle vicieux où dégradation de la faune et pauvreté s’entretiennent mutuellement ( D. Ndomba, 2015). En plus, le partage équitable des bénéfices générés par le développement des aires protégées demeurent encore une question cruciale dans la vision de la durabilité de ces aires protégées. A cela s’ajoute un cadre de concertation et de dialogue faible et presque inexistant, qui doit jouer un rôle important dans l’appropriation des activités développées dans la zone de conservation et de gestion durable de la faune et des ressources forestières.En somme, pour améliorer la perception des populations riveraines dans le but de rendre durable la gestion de ces aires protégées, il s’avère important de prendre suffisamment en compte toutes les préoccupations pertinentes des communautés riveraines en terme de développement local et de gestion de conflit homme–faune.

RemerciementsToute l’équipe d’ADICAR adresse ses sincères remerciements à la Coordination Régionale du RIFFEAC et à la Banque Africaine de Développement (BAD) à travers le Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN–BC), pour leur appui multiforme dans le cadre de la réalisation de cette étude.

Bibliographie

Blaireau, D. et al. ,1989. Connaître les conditions de vie des ménages des pays en voie de développement, Tome 1, Concevoir les enquêtes, 165p.

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Ndomba, D.L., 2013. Un sanctuaire de la pauvreté pour la population riveraine, cas du parc national de Dzanga Sangha, sud ouest de la République Centrafricaine,

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Projet OIBT 456/07 Rév.4 (F) : Renforcement des capacités des membres du Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale

pour la formation en gestion durable des concessions forestièresNkwinkwa D.1, Ibrahim Sambo S.2

(1) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Conseiller Technique du Projet OIBT PD 456/07 Rév4 (F) / e-mail : [email protected] (2) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Coordonnateur Régional.

Les Secrétariats de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) et l’Organisation des Bois Tropicaux (OIBT) ont décidé d’unir leurs efforts, dans le cadre de leur soutien au Projet intitulé « Renforcement des capacités des membres du Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale (RIFFEAC) pour la formation en gestion durable des concessions forestières ». Ce Projet sous régional est mis en œuvre par le RIFFEAC, sous l’égide de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), en vue de contribuer à corriger de manière

significative le déficit en cadres forestiers observé dans les pays du Bassin du Congo. Les principaux axes de ce projet sont basés sur l’élaboration des modules de formation de référence en gestion durable des forêts, le renforcement des capacités des formateurs, et l’appui des institutions de formation du RIFFEAC pour leur permettre de former des cadres forestiers qualifiés pour la mise en œuvre de la Gestion Durable des Forêts (GDF), la conservation de la biodiversité et le bien-être des populations riveraines.

Mots clés : Renforcement des capacités, modules de formation, gestion durable

Résumé

The Secretariats of the Convention on Biological Diversity (CBD) and the Tropical Timber Organization (ITTO) have decided to join their efforts, as part of their supports to the project entitled “Capacity Building of the members of Network of Forestry and Environmental Training Institutions of Central Africa (RIFFEAC) for the sustainable management of forest concessions training “. This Regional Project is implemented by RIFFEAC under the management of the Central Africa Forests Commission

(COMIFAC) to contribute significantly to correct the lack of forestery managers observed in the Congo Basin. The main axes of this project are based on the development of sustainable management reference in forestery training modules, building capacities of teachers and support of RIFFEAC training institutions to enable them to train qualified professional foresters for the implementation of Sustainable Forest Management (SFM), biodiversity conservation and the welfare of local populations.

Abstract

1. IntroductionLa demande de formation permettant d’assurer la Gestion Durable des Forêts (GDF) augmente en proportion avec les défis auxquels sont confrontés les pays du Bassin du Congo. En effet, dans ces pays, le développement de la GDF est moins avancé que dans les pays asiatiques et latino-américains. Les 36 millions d’ha de forêts tropicales gérées durablement dans les pays membres de l’OIBT producteurs de bois, se répartissent ainsi : 17% pour l’Afrique (principalement dans le Bassin du Congo), 54% pour l’Asie et 29% pour l’Amérique latine (AFD Tropical 2005, OIBT). Les forêts du Bassin du Congo sont pourtant appelées

à jouer un rôle croissant dans l’avenir, notamment, la réduction de la pauvreté, le développement humain, la conservation de la biodiversité, le maintien de l’équilibre écologique global, dans le cadre d’une gestion durable et intégrée des forêts tropicales de la sous-région. Au cours de l’Année Internationale de la Biodiversité (AIB) 2010, un Mémorandum d’entente est conclu entre le Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) et le Secrétariat de l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT), afin de soutenir la mise en œuvre d’un Projet relatif au Renforcement des capacités des membres du Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale

Keywords: Capacity building, training modules, sustainable management

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(RIFFEAC) pour la formation en gestion durable des concessions forestières. Le Projet OIBT 456/07 rév.4 (F) a pour objectif de contribuer au développement des capacités en ressources humaines nécessaires pour atteindre la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, tout en conciliant les exigences socio-économiques et le maintien des équilibres écologiques. De manière spécifique, il va renforcer la capacité des institutions de formation forestière et environnementale d’Afrique Centrale afin qu’elles soient en mesure de former un personnel qualifié, pour la mise en œuvre de la gestion durable des concessions forestières tout en assurant la conservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo.Les trois principaux produits attendus de ce projet sont les suivants:- Produit 1: Six (6) modules ou programmes de

formation de référence harmonisés en GDF, élaborés, revus, adaptés et mis en œuvre, en prenant en compte la conservation de la biodiversité dans le cadre du programme de travail de la CDB sur la biodiversité forestière. L’un des six modules/programmes sera axé sur la conservation de la biodiversité ;

- Produit 2: Cent dix (110) formateurs à plein temps et cent soixante-dix (170) formateurs vacataires ou à temps partiel dans sept (7) institutions membres fondatrices du RIFFEAC formés ou recyclés à l’utilisation des équipements et matériels acquis pour le renforcement des capacités, en relation avec les six (6) programmes ou modules d’enseignement devant être finalisés dans le cadre du Produit 1 ;

- Produit 3: Équipements et matériels de formation et d’enseignement acquis et fournis à chaque institution de formation et amélioration des infrastructures (salles de classe, laboratoires et autres installations), en accord avec les besoins de chaque institution de formation, en vue de combler progressivement le déficit annuel de cent quatre-vingt (180) ingénieurs et quatre cent quarante (440) techniciens supérieurs forestiers requis pour les actions de GDF et de conservation de la biodiversité dans les pays du Bassin du Congo.

La mise en œuvre de ce Projet qui a démarré en Avril 2012, a permis de lancer les activités relatifs à : - L’élaboration du contenu de six modules de formation

de référence pour la gestion durable des concessions forestières et à la conservation de la biodiversité ;

- L’élaboration d’une méthodologie d’enseignement permettant de mettre en œuvre chaque module de formation ;

- L’adoption des modules élaborés suivant la stratégie Sous-régionale du RIFFEAC ;

- L’opérationnalisation de ces modules dans les institutions de formation forestière et environnementale nécessite la modernisation des infrastructures et l’acquisition des équipements appropriés.

L’OIBT a bien voulu, dans le cadre du Projet 456/07 rév.4 (F), renforcer la capacité de sept institutions membres du RIFFEAC sur quatre plans, classifiés en catégorie ainsi qu’il suit :

1. Construction/réhabilitation des infrastructures;2. Dotation en véhicules/bus ;3. Equipements et matériels informatique ;4. Equipements et matériels forestiers.

Ces acquisitions devront répondent aux exigences d’une pédagogie moderne et permettre l’adaptation d’une formation professionnelle aux enseignements plus poussés.Les responsables des institutions bénéficiaires du Projet ont eu plus d’une fois l’occasion de se réunir sous la coordination régionale du RIFFEAC, pour s’accorder sur la répartition du budget alloué à chaque institution et pour chacune des catégories. Ils se sont par ailleurs entendus sur la méthode d’élaboration des listes de besoins de leurs institutions, en tenant compte des priorités à la mise en œuvre de la GDF.Le RIFFEAC s’est assuré que les listes de besoins envoyés par les responsables soit en cohérence avec celles dressées lors de l’élaboration des méthodologies d’opérationnalisation de chaque module.

2. Matériel et méthodes 2.1. Localisation des institutions bénéficiaires du projetSept (7) institutions de formation membres du RIFFEAC sont bénéficiaires de la mise en œuvre. Les informations et données de base qui ont motivé le choix sont représentées dans le tableau 1.L’importance du secteur forestier dans les pays couverts par ce Projet Sous-régional au moment de son identification est présentée dans le tableau 2.

2.2. Répartition du Budget alloué aux institutions bénéficiaires du ProjetLa répartition du budget a fait l’objet de six réunions de concertations entre les responsables des institutions bénéficiaires et l’agence d’exécution du Projet. Chaque responsable a défendu son budget en se basant sur ses besoins prioritaires. Toutefois, le RIFFEAC en a rendu compte au Secrétaire Exécutif de l’OIBT, qui lui a accordé son avis de non objection. La proposition retenue a été communiqué aux responsables, et

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chacun s’est attelé à dresser la liste des besoins de son institution.

2.3. Elaboration des listes de besoin de chaque institution Les besoins des institutions de formation sont multiples, ils varient en fonction de la nature de l’institution (postuniversitaire, universitaire ou technique), la nature de la formation (initiale, continue, spécialisation), des effectifs des apprenants et des infrastructures existants, relevées lors de l’état des lieux des institutions réalisé par le RIFFEAC.

2.3.1. Catégorie construction/réhabilitationSix institutions sont bénéficiaires de cette catégorie selon les termes de l’accord du Projet. Les besoins de chacune d’elles sont enregistrés et envoyés au Secrétariat Exécutif de l’OIBT.

2.3.2. Catégorie Véhicule/BusLes sept institutions impliquées dans la réalisation du Projet sont bénéficiaires de cette catégorie. Les responsables des institutions concernées ont envoyés les spécifications des véhicules de leur choix au RIFFEAC qui devra s’occuper des acquisitions.

2.3.3. Catégorie équipements, matériels et

accessoires informatiquesLes enquêtes menées auprès des responsables des quatre institutions bénéficiaires de cette catégorie ont permis au RIFFEAC d’obtenir leurs listes de besoins.

2.3.4. Catégorie équipements et matériels forestiersAu cours de l’élaboration des méthodologies d’opérationnalisation des modules de formation, les membres des Groupes de Travail Thématique (GTT) ont établi les listes des équipements et matériels didactiques indispensables à la mise en œuvre des modules élaborés. Les partenaires techniques de l’Université LAVAL et du CERFO ont émis un avis qui a été pris en compte par les responsables des institutions avant l’élaboration de la liste finale des besoins de cette catégorie.

2.4. Technique d’acquisitionL’agence d’exécution a mené plusieurs enquêtes afin d’obtenir des listes de besoins pouvant satisfaire la demande des besoins prioritaires des sept institutions concernées. Ces listes sont mises à la disposition du Secrétariat Exécutif de l’OIBT et le RIFFEAC attend l’avis de non objection de l’OIBT, pour lancer les avis d’appel d’offres internationaux. La suite de la procédure est axée sur le choix des prestataires qui seront approuvé par l’OIBT avant toute acquisition.

3. Résultats 3.1. Localisation des institutions par paysLes sept institutions de formation membres du RIFFEAC compris dans l’analyse des acteurs du Projet par pays sont : République du Cameroun :

- La Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles de l’Université de Dschang (FASA)

- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Mbalmayo (ENEF Mbalmayo)

PaysSuperficie

(x1000 km²)

Population 2010 PIB par tête (US$)

Classement de l’indice ONU de développement humain (2010)

Total (million)

Densité (No./km²)

Taux annuel de croissance

(%)

Espace rural

(% du total)Cameroun 475 18,5 40 2,2 44 1 072 131/169Gabon 268 1,5 6 1,8 14 8 396 93/169RCA 623 4,4 7 1,9 61 469 159/169Congo 342 3,7 11 1,9 38 3 075 126/169RDC 2 345 66 28 2,7 65 189 168/169Total 4 053 94,1 23 2,52 59 619 ---

Tableau 1: Données fondamentales relatives aux cinq pays du Bassin du Congo

Source: Hebdomadaire Jeune Afrique, Hors-Série No.27, 2011

Pays Volume (1000 m3)

Valeur (dollar US)

Cameroun 920 534Gabon 2.133 978RCA 102 65Congo 1.045 201RDC 267 173

Tableau 2 : Exportation des produits forestiers (en 2009)

Sources: OIBT et FORAF

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- Le Centre Régional d’Enseignement Spécialisé en Agriculture Forêt-Bois (CRESA)

République du Gabon- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF-

Gabon)République du Congo

- L’Institut de Développement Rural (IDR) devenu l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie et de Foresterie (ENSAF)

République Centrafricaine (RCA)- L’Institut Supérieur de Développement Rural

(ISDR) République Démocratique du Congo (RDC)

- L’Ecole Régionale Postuniversitaire d’Aménage-ment et de Gestion Intégrée des Forêts et Terri-toires Tropicaux (ERAIFT).

3.2. Répartition du budget par institution et par catégorie d’acquisitionA l’issu des réunions relatives à la répartition du budget alloué par l’OIBT, chaque institution s’est vue affecter un budget selon la catégorie d’acquisition. Le récapitulatif de cette répartition est révélé dans le tableau 3.3.3. Liste des besoins de chaque institution3.3.1. Catégorie construction/réhabilitationSix institutions sont bénéficiaires de cette catégorie: le CRESA Forêt-Bois, la FASA, l’ENEF de Mbalmayo, l’ENEF du Cap Estérias l’ENSAF et l’ISDR. Les besoins de chacune d’elles sont les suivantes : - Le CRESA Forêt-Bois : réhabilitation de

l’amphithéâtre, du bâtiment de l’antenne Pédagogique et Scientifique de l’Université de Dschang à Yaoundé, du dortoir et de la clôture ;

- La FASA : construction d’un complexe constitué des salles de cours, de la salle informatique et de la bibliothèque ;

- L’ENEF de Mbalmayo : construction d’un bâtiment (R+1) qui servira de centre de documentation et des archives ;

- L’ENEF du Cap Estérias : construction d’un atelier de menuiserie avec une mezzanine ;

- I’ENSAF : construction d’un bâtiment (R+1) constitué d’un laboratoire et des salles de classe ;

- L’ISDR : construction de deux bâtiments dont l’un est constitué de 3 salles de classe et l’autre de 3 bureaux et d’une salle des professeurs.

3.3.2. Catégorie Véhicule/BusLes sept institutions impliquées dans la réalisation du Projet sont bénéficiaires de cette catégorie selon les termes de l’accord, malheureusement, l’agence d’exécution a privé l’ISDR de cette acquisition. En dehors de l’ENSAF qui sollicite un véhicule Pick-up, les cinq autres institutions ont besoin d’un bus Toyota COASTER de trente (30) places.

3.3.3. Catégorie équipements, matériels et accessoires informatiquesQuatre (4) institutions sont bénéficiaires de cette catégorie : le CRESA Forêt-Bois, l’ERAIFT, l’ENSAF et l’ISDR. Les listes y relatives sont fournies par les responsables des institutions après concertation avec les enseignants sur leurs besoins réels pour la modernisation des enseignements.

3.3.4. Catégorie équipements et matériels forestiersSix institutions sont bénéficiaires de cette catégorie, le CRESA Forêt-Bois, la FASA, l’ERAIFT, l’ENEF de Mbalmayo, l’ENSAF et l’ISDR. Les listes de besoins enregistrées présentent des spécifications pour chaque matériel désigné.

Catégorie d’acquissions prévues par le projet

Budget alloué selon

accord

Nouvelles prévisions des besoins par institutionsCRESA FASA-

DschangENEF

CamerounENSAF/

IDRENEF-Gabon

ERAIFT ISDR

1. Construction/ réhabilitation infrastructure 927 071 83 220 224 694 94 871 208 050 191 406 124 830

2. Véhicule/bus 382 812 63 802 63 802 63 802 63 802 63 801 63 8013. Equipement, matériels et accessoires informatique 262 143 40 445 52 429 130 323 38 947

4. Equipement et matériels forestiers 421 779 40 700 70 030 59 502 71 860 79 916 99 770

Total 1 993 805 228 168 358 526 218 175 396 141 191 406 274 040 327 348

Source :Quatrième rapport semestriel du Projet OIBT no 456/07 rev.4 (F) février 2015

Tableau 3 : répartition de budget par institution et par catégorie d’acquisition (dollar US)

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4. Discussion4.1. Localisation des institutionsL’ensemble des cinq (5) pays où sont logés les institutions bénéficiaires de ce Projet couvrent les trois quarts de la superficie totale des pays du Bassin du Congo et représentent environ 97% de la superficie forestière de la Sous-région. Le PIB moyen par habitant est d’environ 619 dollar US et quatre pays sur les cinq sont classés parmi les pays les moins avancés. La République du Gabon constitue une exception avec un PIB par habitant 13 fois supérieur à la moyenne. Environ 60% de la population totale vivent dans des zones rurales alors que la situation est variable du Gabon (plus faible proportion avec 14%) à la RDC (la plus forte avec 68%).

4.2. Répartition du Budget alloué aux institutions bénéficiaires du Projet Les fonds mobilisés pour la mise en œuvre de ce Projet proviennent principalement du Gouvernement japonais à travers la JICA, la coopération suisse et la coopération belge. Le Gabon ayant un PIB assez élevé, la JICA qui a apporté la plus grande contribution a refusé d’appuyer l’ENEF du Gabon estimant que leur gouvernement peut le faire. Les autres bailleurs (Suisse et Belge) ont mis à la disposition de cette institution un fonds leur permettant de participer à l’élaboration des modules de formation. Le budget alloué à chaque institution par catégorie d’acquisition est lié à l’évaluation des besoins enregistrés lors de l’identification du Projet. Au cours de la mise en œuvre du Projet, les fluctuations du dollar américain, devise utilisé dans le cadre de ce Projet ont eu un impact sur le budget et par conséquent, les responsables des institutions ont révisé la liste de leurs besoins.4.3. Listes de besoin de chaque institutionLa révision du budget par les bailleurs de fonds a entrainé un réajustement de la liste des besoins de chaque institution.L’ENEF Mbalmayo qui a accordé une priorité à la catégorie construction, a supprimé la catégorie équipements pour avoir plus de ressources pour cette réalisation.L’ISDR s’est vu supprimé l’acquisition de la catégorie véhicule/Bus par l’agence d’exécution pour des raisons de négligence de l’acquisition précédente en provenance du Projet PEFOGRN-BC.L’ENEF du Gabon a profité du reste de fonds mis à sa disposition pour l’élaboration des modules

de formation pour demander la construction et l’équipement d’un atelier de menuiserie.Les quatre autres institutions : FASA, CRESA Forêt-Bois, ENSAF, ERAIFT ont révisé la liste de leurs besoins.

4.4. Technique d’acquisitionLes enquêtes permettant de dresser la liste définitive des besoins de chaque institution ont été menées par les responsables des institutions sous la supervision du RIFFEAC. La mutation des responsables de certaines institutions a quelque peu retardé le processus, du fait que les priorités des anciens responsables n’étaient pas toujours approuvées par les nouveaux responsables.

5. ConclusionLa réalisation des activités prévues dans le cadre de ce Projet évolue normalement. Des sept institutions bénéficiaires, quatre ont connu des mutations des responsables. Ceux nouvellement affectés au poste ont des priorités en besoins qui ne sont pas toujours les mêmes que ceux de leurs prédécesseurs. Certains ont pris un temps pour connaitre le Projet et un temps pour établir leurs besoins, qui n’étaient pas toujours en concordance avec le budget disponible. La réalisation des activités prévues dans le troisième Plan Opérationnel Annualisé (POA), a connu quelques difficultés dont la principale, est la réaction non spontanée des responsables d’institutions bénéficiaires.Le budget du projet a connu une modification qui a entrainé une révision de sa répartition par institution et par catégorie. A cet effet, chaque responsable d’institution bénéficiaire a réajusté les listes des besoins de son institution tout en accordant des nouvelles priorités par catégorie d’acquisition.

BibliographieCommission des Forêts du Bassin du Congo, 2005: Plan de convergence pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale p 29 Quatrième rapport semestriel du Projet OIBT n° 456/07 rev.4 (F) février 2015

Jeune Afrique, Hors-Série n°.27, 2011Organisation Internationale des Bois Tropicaux, 2007 : Descriptif du projet no PD 456/07 rév.4 (F) 55p Organisation Internationale des Bois Tropicaux, 2007 : Descriptif du projet no PD 456/07 rév.4 (F) 55p AFD Tropical 2005, OIBT

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Projet d’Appui au Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC) : Amélioration des

infrastructures et équipements dans les Institutions bénéficiaires du ProjetFogaing J.R.1, Ibrahim Sambo S.2, Bakakoula J.3

(1) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Chargé de Projet PEFOGRN-BC e-mail : [email protected](2) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Coordonnateur Régional.(3) Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale, Comptable.

S’il est admis que la performance en termes de formation dans les Institutions de Formation Forestière et Environnementale (IFFE) reste étroitement liée à la qualité des Programmes qui y sont dispensées, l’atteinte de la performance requise est fortement influencée par la qualité des infrastructures et équipements dont disposent les Institutions. C’est fort de cela que, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC) dont l’objectif est de « renforcer les actions en matière de Formation et de Recherche en vue de réduire la déforestation et la dégradation des ressources naturelles dans le Bassin du Congo » que le Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale (RIFFEAC) s’est donné entre autres missions de :

- doter les Institutions en infrastructures modernes en liaison avec les avancées technologiques actuelles ;- doter les Institutions en équipements propices et adéquats à la formation forestière et environnementale et adaptés aux nouveaux concepts de conservation des écosystèmes forestiers.

Ainsi, à l’issue de la mise en œuvre du Projet (Phase I) il en ressort que :

Sur le plan de l’amélioration des infrastructures :Sept (07) marchés relatifs aux travaux de construction et huit (08) autres dans le domaine de la réhabilitation des bâtiments sont réalisés dans les IFFE. Sur le plan de l’amélioration des équipements :

- Six (06) acquisitions en matériels roulants ont été réalisées, soit deux (02) en faveur des institutions techniques (KCCEM au Rwanda, ENEF au Gabon) et quatre (04) en faveur des institutions universitaires (FASA au Cameroun, CRESA Forêt-Bois au Cameroun, ISDR Mbaiki en RCA et ENEF au Gabon) ;- Dix-huit (18) acquisitions d’équipements informatiques en faveur de dix-huit (18) institutions de formation dont huit (08) techniques et (dix) 10 universitaires ;- Huit (08) acquisitions en mobiliers de bureau, de dortoirs et salles de cours au bénéfice de huit (08) institutions dont cinq (05) dans les institutions techniques et trois(03) dans les institutions universitaires ;- Acquisition en équipements de terrain, équipements de laboratoire et/ou des ouvrages (livres pour bibliothèques scolaires) pour l’ensemble des 20 IFFE bénéficiaires du PEFOGRN-BC.

Mots clés : infrastructures, équipements, Institutions de formation

Résumé

If it is established that the performance in terms of training in Forestry and Environmental Training Institutions (FETI) remains closely linked to the quality of the programs that are taught there, achieving the required performance is strongly influenced by the quality of infrastructure and equipment that the institutions have. Due to this,within the framework of the Project to support the Expanded Program Training in Natural Resource Management in the Congo Basin (PEFOGRN-BC),whose objective is to “strengthen actions for Training and Research to reduce deforestation and degradation of natural

resources in the Congo Basin”, that the Network of Forestry and Environmental Training Institutions of Central Africa (RIFFEAC) has given himself among other missions to :

- equip the institutions with modern infrastructures in harmony with the current technological advances;- equip Institutions with conducive and suitable equipment for forestry and environmental training adapted to the new forest ecosystem conservation concepts.

At the end of the Project implementation (Phase I) it appears that:

Abstract

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1. IntroductionSelon Goolam (2008), la réforme Licence-Master-Doctorat (LMD) adoptée en Bologne le 19 juin 1999 permet une meilleure lisibilité et une harmonisation des grades universitaires au niveau international. Le corollaire de ce système est bien entendu la culture de l’évaluation, les exigences de pertinence et de qualité, la gestion participative, la primauté de la professionnalisation et la reconnaissance de l’enseignement supérieur comme moteur de tout développement. Ceci oblige les institutions de formation de disposer des curricula harmonisés et hautement spécialisés en vue d’une professionnalisation plus accrue. L’atteinte de cette performance reste toutefois étroitement liée à la qualité des infrastructures et des équipements dont disposent les institutions de formation, qu’elles soient universitaires ou techniques. Les Institutions de Formation Forestières et Environnementales (IFFE) de l’espace COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale) ne sont pas en marge de ce processus. C’est ainsi que, le Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d’Afrique Centrale (RIFFEAC), dans le cadre du Projet d’appui au Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC) dont l’objectif est de « renforcer les actions en matière de Formation et de Recherche en vue de réduire la déforestation et la dégradation des ressources naturelles dans le Bassin du Congo » s’est donné entre autre mission de renforcer les capacités des acteurs (apprenants, employés etc.) par la révision et l’harmonisation des programmes de formation et par une amélioration de la qualité des infrastructures et des équipements au sein des institutions membres. Cette modernisation des infrastructures telle que définie dans le cadre du PEFOGRN-BC consiste à :

- doter les institutions d’infrastructures modernes en liaison avec les avancées technologiques actuelles ;

- doter les institutions d’équipements propices et adéquats à la formation forestière et environnementale et adaptés aux nouveaux concepts de conservation des écosystèmes forestiers.

2. Matériel et méthodesLa mise en œuvre du projet PEFOGRN-BC a mis un accent sur la modernisation des infrastructures et équipements dans les 20 IFFE (tableau 1) membres du RIFFEAC, bénéficiaires dudit Projet. Une étude préliminaire a consisté en une analyse des besoins en infrastructures et équipements dans l’ensemble de ces IFFE. Il en ressort de cette étude que : - Sur le plan des équipementsIl y a lieu :

- d’accorder une priorité à la construction et équipement des laboratoires traitant des sciences forestières, fauniques ou piscicoles,- de favoriser la mise en place des ateliers de scierie-menuiserie, séchage du bois et affûtage, - d’améliorer en terme de quantité et de qualité les équipements de terrain en opérations forestières; inventaires forestiers, formation faunique et aménagement forestier, - de renforcer les bibliothèques des IFFE en ouvrages spécifiques à la formation forestière et environnementale, - d’accroître en nombre le matériel informatique actuellement disponible, les logiciels de cartographie numérique, d’autres logiciels spécialisés ainsi que les photocopieuses de grande capacité, - d’équiper les institutions en matériel roulant notamment les véhicules types 4x4 et bus de plus de 10 places pour besoin de sortie de terrain.

- Sur le plan des infrastructuresIl se dégage dans l’ensemble des IFFE membres du RIFFEAC, bénéficiaires du Projet PEFOGRN-BC, un besoin d’appui en construction de bâtiments

In terms of infrastructures improvements:- Seven (07) marketsrelative toconstructions and eight (08) others in the field of rehabilitation of existing buildingshas beenperformed in these IFFE.

In terms of improving equipment:- Six (06) vehicleshas been aquired, two (02) in favor of technical institutions (KCCEM Rwanda, ENEF in Gabon) and four (04) for academic institutions (FASAand CRESA Forêt-Bois in Cameroon, ISDR ofMbaiki in Central African Republic and ENEF in Gabon),

- Eighteen (18) acquisitions of computer equipment for eighteen (18) including eight training institutions (08) and technical (ten) 10 academics;- Eight (08) Office furniture acquisitions, dormitories and classrooms for the benefit of eight (08) institutions with five (05) in the technical institutions and three (03) in academic institutions;- Acquisition in field equipment, laboratory equipment and / or documents (books for school libraries) for all 20 beneficiaries IFFE PEFOGRN-BC.

Keywords: infrastructures, equipments, training institutes

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Pays Institutions bénéficiairesBurundi ISA : Institut Supérieur Agronomique

Cameroun

FASA : Faculté d’Agronomie et de Sciences Agricoles, Université de DschangENEF: École Nationale des Eaux et Forêts, MbalmayoEFG : Ecole de faune de GarouaCRESA-Forêt-Bois : Centre régional d’enseignement spécialisé en agriculture, Forêt-Bois, Yaoundé

CongoIDR : Institut de développement rural ; Université Marien NgouabiENEF : École Nationale des Eaux et Forêts ; Mossendjo

Gabon ENEF : École Nationale des Eaux et Forêts, Cap EstériasGuinée Équatoriale EUEAPF: École Universitaire d’Etudes en Agronomie, Pêche et Foresterie, Malabo

RCA ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural, Mbaïki

RDC

ERAIFT : École Régionale Postuniversitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrés des Forêts et des Territoires tropicauxFSA/UNIKIN: Faculté des sciences agronomiques, Université de Kinshasa FSA/UNILU : Faculté des Sciences Agronomiques, Université LubumbashiFSA/UNIKIS : Faculté des Sciences Agronomiques, Université de KisanganiFSA/UCG : Faculté des Sciences Agronomiques, Université Catholique de GrabenFSA/UKV : Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kivu-BomaISEA : Institut Supérieur d’Études Agronomiques de TshélaISEA : Institut Supérieur d’Études Agronomiques de Bengamisa

Rwanda KCCEM : Collège de Conservation et d’Aménagement de l’Environnement de KitabiTchad IUSAE : Institut Universitaire des Sciences Agronomiques et de l’Environnement, Université de Sarh

Tableau 1 : Répertoire des IFFE bénéficiaires du PEFOGRN-BC

pour divers usages (Laboratoires, dortoirs, salles de classes…) ainsi que la rénovation de ceux existant. A la suite de l’étude de référence sur les infrastructures et équipements au sein des IFFE, le processus de modernisation des infrastructures et équipements a consisté en un travail échelonné sur 06 étapes:1. Elaboration des documents d’appel d’offres (DAO) et documents d’appel à cotations (DAC) sur la base des caractéristiques définies par les IFFE bénéficiaires ;2. Publication des DAO et DAC suivant les procédures de la Banque Africaine de Développement (BAD) / Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC);3. Réception et ouverture des offres en présence des soumissionnaires ou de leurs représentants ;4. Evaluation des offres par la commission de passation de marché constituée d’un Président (Coordonnateur Régional du RIFFEAC), du représentant de la COMIFAC, d’un Rapporteur (Assistant Administratif du Coordonnateur Régional), trois membres (Chargé du Projet, Comptable du Projet et Assistant Comptable) et au moins un expert du domaine ;

5. Publication des résultats et attribution du marché à l’entreprise ayant satisfait au mieux aux exigences du dossier d’appel d’offre ;6. Exécution, réception et rétrocession des différents marchés suivant les procédures de la BAD/FFBC.

3. Résultats3.1. Amélioration des infrastructures dans les IFFE membre du RIFFEACL’amélioration des infrastructures aux profits des IFFE membres du RIFFEAC et bénéficiaire du PEFOGRN-BC consiste en 15 réalisations dont :

- Trois (03) constructions de bâtiments R+1, respectivement à l’ISEA Tshéla en République Démocratique du Congo, à l’Ecole de Faune de Garoua en République du Cameroun et à l’ENEF du Cap-Estérias en République du Gabon ;- Quatre (04) constructions de bâtiments plain-pied à l’ENEF de Mbalmayo en République du Cameroun, à l’ENEF de Mossendjo en République du Congo et à la FSA-UKV de Boma en République Démocratique du Congo ;

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- Huit (08) réhabilitations dont celui de KCCEM en République du Rwanda, de la FASA et du CRESA Forêt-Bois en République du Cameroun, de l’ERAIFT et de la FSA/UNIKIN en République Démocratique du Congo, de l’ISDR de Mbaïki en République Centrafricaine, de l’ENSAF en République du Congo et de l’ISA Gitega en République du Burundi.

3.2. Amélioration des équipements dans les IFFE membres du RIFFEACLes bâtiments construits ou rénovés sont équipés en matériel de bureau, de laboratoire, de bibliothèque ou en matériel informatique suivant les différentes affectations. Par ailleurs en fonctions des besoins et de la demande des IFFE, des équipements ou matériels de terrains leurs sont attribuées. Ces différentes réalisations se présentent comme suit :

- Six (06) acquisitions en matériels roulants ont été réalisées, dont deux (02) en faveur des institutions techniques (KCCEM au Rwanda, ENEF au Gabon) et quatre (04) en faveur des institutions universitaires (FASA et CRESA Forêt-Bois au Cameroun, ISDR de Mbaiki en RCA et ENEF au Gabon).- Dix-huit (18) acquisitions en équipements informatiques en faveur de dix-huit (18) institutions de formation dont huit (08) techniques et (dix) 10 universitaires. - Huit (08) acquisitions en mobiliers de bureau, de dortoirs et de salles de cours au bénéfice de huit (08) institutions dont cinq (05) dans les institutions techniques et trois(03) dans les institutions universitaires ,- Acquisition en équipements de terrain, équipements de laboratoire et/ou des ouvrages (livres pour bibliothèques scolaires) pour l’ensemble des 20 IFFE bénéficiaires du PEFOGRN-BC.

3.3. Typologie des acquisitions au sein des IFFE bénéficiairesD’une institution à une autre, les différentes acquisitions en biens se caractérisent de la manière suivante :

3.3.1. Les acquisitions dans les institutions de formation technique

- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) en République du Cameroun

La construction réalisée à l’ENEF Cameroun consiste en un bâtiment plain-pied (Photo 1) devant abriter une salle informatique et la salle de cartographie. L’ensemble est équipé de 40 tables pour ordinateurs en bois, 40 chaises en bois, 40 ordinateurs complets et onduleurs, 01 écran vidéo projecteur, 02 vidéo projecteurs, 01 imprimante, 01 scanner, 01 photocopieur, 01 appareil photo numérique, 04 climatiseurs (Photo 2). La bibliothèque de cette institution est dotée de 10 ouvrages en sciences forestières (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

- L’Ecole de Faune de Garoua (EFG) en République du Cameroun

La construction réalisée à l’EFG consiste en un dortoir pour étudiants de type R+l (photo 3) d’une capacité de 72 places. Le rez-de-chaussée dispose de 24 chambres individuelles et le premier étage de 24 chambres doubles. Le mobilier y est constitué de 24 lits simples, 24 lits doubles (Photo 4), 75 matelas, 75 oreillers, 50 tables de lecture pour chambre, 80 chaises en bois, 6 canapés, 6 tables basses, 10 tables de lecture.Le parc informatique de cette institution a été renforcé de 05 ordinateurs complets, 01 logiciel STAT, 01 logiciel SIG, 05 ordinateurs portables, 03 onduleurs Mercury,

Photo 1 : Salle de cartographie et Informatique de l’ENEF Cameroun

Photo 2 : Equipement Salle Informatique de l”ENEF Cameroun

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02 vidéo projecteurs, 01 imprimante, 01 scanner, 01 photocopieur, 01 appareil photo. Il en va de même de sa bibliothèque qui a été dotée de 10 ouvrages (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).En terme d’équipement de terrain, l’EFG a bénéficié de 20 boussoles, l2 GPS, 50 gilets de sauvetage, 10 jumelles, 10 sacs à dos, 05 tentes, 01 balance à précision, 01 verrerie, 02 microscopes, 40 lunettes de sécurité, 10 trousses de dissection, 02 balances de terrain à pile.

- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) Mossendjo en République du Congo.

L’ENEF Mossendjo a été doté d’un bâtiment plain-pied (photo 5) abritant une salle informatique et une bibliothèque. Celui-ci est équipé de 20 tables pour ordinateurs en bois, 60 chaises de bureau en bois, 10 étagères bibliothèque en bois, 20 tables de lecture en bois (Photo 6). Le parc informatique de cette institution a été renforcé de 20 ordinateurs complets, 05 onduleurs, 01 vidéo projecteur, 01 imprimante, 01 scanner, 01 photocopieur, 01 appareil photo numérique, 04 climatiseurs.

- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) en République du Gabon

La construction réalisée à l’ENEF du Gabon est un bâtiment académique de type R+1 (photo 7 et 8) comprenant en son rez-de-chaussée, 05 bureaux, 02 salles de c1asse, 03 laboratoires et salles d’eau et à l’étage, 28 chambres individuelle, une salle informatique et une salle de télévision. L’ensemble est équipé de 30 lits simples (01 place) en bois, 30 Matelas (01 place), 30 oreillers standards, 20 tables en bois pour salle de c1asse, 40 chaises de bureau en bois, 10 tables pour enseignants, 10 chaises pour tables enseignants, 10 tables pour ordinateur, 01 table de bureau en bois massif, 80 chaises pour visiteurs, 05 canapés de bureaux, 05 tables basses, 30 tables pour chambre. La salle informatique est équipée de 13 ordinateurs complets, 13 onduleurs, 02 imprimantes laser, 02 ordinateurs portables, 02 vidéos projecteurs, 02 écrans de projection, 01 photocopieur, 02 tablettes, 01 logiciel de calcul en mécanique, 01 téléviseur écran plat, 01 lecteur DVD, 06 climatiseurs. La bibliothèque est dotée de 10 ouvrages en foresterie (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).Les laboratoires sont équipés de : 01 Etuve, 01 congélateur scientifique, 01 réfrigérateur scientifique, 01 binoculaire stéréoscope, 01 microtome, 01 pince

Photo 3 : Bâtiment (R+1) Ecole de Faune Garoua Cameroun Photo 4 : Equipement dortoirs de l’Ecole de Faune de Garoua

Photo 6 : Equipement salle de lecture de l’ENEF MossendjoPhoto 5 : Salle multimédia et bibliothèque de l’ENEF Mossendjo

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pour microtome, 01 Hitman appareil de calcul du son dans le bois, 02 bâillons 1000 ml/12, 01 Cylindre Pyrex 100 ml/4, 01 cylindre Pyrex 250 ml/4, 01 cylindre Pyrex 500 ml/4, 01 cylindre Pyrex 1L/4, 01 burette automatique, 12 brosses à burette /12, 02 pipettes 10ml/12, 02 pipettes 25 ml/12, 06 flasque volumétrique 250 ml/6, 01 réfrigérant à reflux, 01 kit de distillation 500 ml, 02 chauffes ballon 250 ml, 01 corde électrique, 01 pH mètre, 01 adaptateur no/220V, 02 dessiccateurs, 01 produit dessicatif (driérite), 25 livres, 01 boîte pour dessiccateur (driérite), 02 microscopes avec camera, 01 microscope, 01 camera à microscope, 01 boîte à lamelles pour 100, 01 contenant à lamelles pour 100, 02 balances analytiques 100 g, 01 hôte de 47 pouces, 02 Becher 100 ml/12, 02 Becher 250 ml/l2, 02 Becher 600 ml/6, 02 Becher 1000 ml/6, 01 ballon 125ml/12, 01 ballon 250 ml/12, 02 ballons 500 ml/6, 01 bane d’ essai, 01 essai tension et compression, 01 outil « Quick release», outil « Tension fixture », 05 blocs pour fixation, 01 poutre essais transversaux, 01 appareil de cisaillement, 01 gabarit d’essai, 05 blocs pour fixation, 01 plaque de compression sphériques, 01 logiciel d’accompagnement TSC-10.Par ailleurs, afin de faciliter les visites de terrain, cette institution a bénéficié d’un véhicule 4x4 et d’un mini bus de 14 places (photo 9 et 10).

- L’Ecole Universitaire d’Etudes en Agronomie, Pêche et Foresterie (EUEAPF) en République de Guinée Equatoriale

Les acquisitions en direction de cette institution se rapportent en matériel de bibliothèque et en matériel de terrain. Le matériel de bibliothèque se résume en 10 ouvrages de foresterie (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie). Par ailleurs, le matériel de terrain est constitué de 10 boussoles, 10 GPS, 10 prismes, 08 couteaux de greffage, 02 appareils photos numériques, 04 vidéos projecteurs, 15 relascopes, 10 clinomètres, 05 dendromètres Blume Leiss BL6, 06 topo fils, 02 grandes tronçonneuses, 02 petites tronçonneuses.

- L’Institut Supérieur d’Études Agronomiques de Tshéla (ISEA-Tshéla) en République Démocratique du Congo

L’ISEA-Tshéla dispose actuellement parmi ses infrastructures d’un bâtiment académique de type R+l (photo 11) entièrement construit et équipé par le Projet PEFOGRN-BC. Il est constitué en son rez-de-chaussée de 05 salles de classes, 01 salle MultiMedia et 01 bibliothèque. La partie étage est subdivisée en 05 Bureaux et 01 salle de réunion. Cette bâtisse

Photo 7 : Bâtiment Académique (R+1) de l’ENEF du Gabon Photo 8 : Equipements salle de classe de l’ENEF Gabon

Photo 9 : Véhicule 4X4 Pick-up de l ENEF du Gabon Photo 10 : Minibus de l’ENEF du Gabon

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est équipée de 15 tables en bois pour ordinateurs, 50 chaises de bureau en bois, 15 étagères de bibliothèque en bois, 15 tables de lecture en bois, 10 bureaux en bois massif ainsi que 100 tables bancs. La salle multimédia quant à elle est équipée de 10 ordinateurs complets, 10 onduleurs, 02 imprimantes, 02 portables, 05 climatiseurs split, 01 scanner A3, 01 photocopieur multifonction, 01video projecteur et 01 appareil photo numérique. La bibliothèque est dotée de 07 ouvrages en foresterie(en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie). A cet ensemble s’ajoute un kit de matériels de terrain constitué de 20 lunettes de sécurité ou visière-écran, 20 protecteurs auditifs, 20 lanternes, 05 trousses d’urgence, 03 systèmes de localisation GPS, 05 boussoles, 02 photographies aériennes, 10 anémomètres, 05 jalons et 01 theodolite.

- L’Institut Supérieur d’Études Agronomiques de Bengamisa (ISEA-Bengamisa) en République Démocratique du Congo

Dans le cadre de l’amélioration de son équipement de terrain, l’ISEA-Bengamisa à bénéficier du Projet de 15 systèmes de localisation GPS, 20 boussoles, 15 photographies aériennes, 10 couteaux de greffage, 01 vidéo projecteur, 06 topofils, 05 dendromètres, 02 grandes tronçonneuses et 02 petites tronçonneuses.

- Kitabi College of Conservation and Environmental Management (KCCEM) en République du Rwanda

La modernisation des infrastructures au KCCEM est traduite par l’aménagement d’un dortoir de 10 chambres individuelles (Photo 12). Par ailleurs cette institution a été dotée d’un véhicule tout terrain (photo 13) afin de lui faciliter les sorties de terrain.

- L’Institut Universitaire des Sciences Agronomiques et de l’Environnement, Université de Sarh (IUSAE Sarh) en République du Tchad

La mise en œuvre du Projet PEFOGRN-BC a permis d’améliorer le parc informatique, la qualité d’ouvrage de la bibliothèque ainsi que le matériel de terrain de l’IUSAE Sarh. Le matériel informatique dont a bénéficié cette institution est constitué de 08 ordinateurs complets, 08 onduleurs, 01 scanner, 01 ordinateur portable, 10 antivirus, 01 serveur et 01 photocopieur. Par ailleurs, la bibliothèque est dotée de 10 ouvrages en foresterie (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie). Le matériel de terrain est constitué de 10 boussoles, 10 photographies aériennes, 06 compas forestiers électroniques, 03 appareils photos numériques, 06 GPS, 02 microscopes stéréoscopiques, 02 distillateurs, 10 clinomètres Suunto et 10 rubans à mesurer.

3.3.2. Les institutions de formation universitaire - L’Institut Supérieur Agronomique (ISA) Gitega en République du Burundi

Au sein de l’ISA-Gitega, le Projet à permis la réhabilitation de 3 bâtiments. Ceux-ci sont équipés de 10 ordinateurs complets, 10 onduleurs, 02 imprimantes, 01 licence arc Gis Desktop, 02 appareils photo numérique, 02 vidéo projecteurs et 01 photocopieur. La qualité de la bibliothèque est améliorée de 11 ouvrages en foresterie (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier,

Photo 11 : Bâtiment Administratif (R+1) de l’ISEA en RDC

Photo 12 : Dortoirs du KCCEM au Rwanda Photo 13 : Véhicule 4x4 du KCCEM au Rwanda

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en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).Cette institution a bénéficié par ailleurs en termes de matériel de terrain de 50 prismes, 10 systèmes de localisation GPS, 05 boussoles, 06 relascopes, 10 clinomètres, 07 dendromètres, 10 cannes télescopiques et 03 stéréoscopes.

- La Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA), Université de Dschang en République du Cameroun

Au sein de la FASA-Dschang, deux bâtiments ont été réhabilités. Il s’agit du bâtiment abritant le Département de foresterie et le décanat de la faculté (photo 14). Par ailleurs le Département de foresterie a été doté de 30 chaises de bureau en bois, 30 tables en bois pour ordinateurs, 10 chaises en bois pour enseignants, 10 tables en bois pour enseignants. Son parc informatique amélioré de 30 ordinateurs complets, 30 onduleurs, 04 scanners, 10 imprimantes, 01 connexion internet, 04 vidéos projecteurs et 03 appareils photos. La bibliothèque du Département est dotée de 12 ouvrages en foresterie (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie). A fin de faciliter les sorties de terrain, cette institution a bénéficié d’un véhicule 4x4 (photo 15).

- Le Centre Régional d’Enseignement Spécialisé en Agriculture, Forêt-Bois (CRESA Forêt-Bois), Université de Dschang en République du Cameroun

Le bloc pédagogique du CRESA Forêt-Bois a été entièrement rénové. Cette institution a été par ailleurs doté en plus d’un véhicule tout terrain (photo 16) de 08 ordinateurs complets, 08 onduleurs, 01 scanner, 01 ordinateur portable, 10 antivirus, 01 serveur et 01 photocopieur. Sa bibliothèque est améliorée de 12 ouvrages en foresterie(en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

- L’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF), Université Omar Bongo en République du Gabon

Cette institution présente la particularité d’être parallèlement une IFFE technique et universitaire. De ce fait, les acquisitions pour l’ENEF Gabon sont présentées au paragraphe 3.3.1.

- L’Ecole Nationale des Sciences Agronomiques et Forestières (ENSAF), Université Marien Ngouabi en République du Congo

A l’ENSAF, le Projet à permis l’aménagement de 3 salles de classes de 02 bureaux pour enseignants et 01 salle multimédia et équipée de 10 tables en bois pour ordinateurs, 10 chaises en bois, 90 tables

Photo 14 : Batiment Administratif de la FASA du Cameroun Photo 15 : Véhicule 4x4 de la FASA du Cameroun

Photo 16 : Véhicule 4x4 du CRESA Forêt-Bois du Cameroun Photo 17 : Véhicule 4x4 de l’ISDR de la RCA

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bancs, 10 ordinateurs pour bureau, 10 onduleurs, 01 scanner, 01 photocopieur, 02 ordinateurs portables, 01 imprimante couleur, 01 imprimante noir/blanc, 01 connexion internet. Par ailleurs sa bibliothèque a été enrichie de 11 ouvrages en sciences forestières (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

- L’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) de Mbaïki, Université de Bangui en République Centrafricaine

L’ISDR de Mbaïki a bénéficié en plus d’un véhicule 4x4 (photo17) pour les missions de terrain, de la réhabilitation de 03 salles de classes et sa bibliothèque s’est enrichie de 08 ouvrages en sciences forestières (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

- La Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kinshasa (FSA-UNIKIN) en République Démocratique du Congo

En plus de la réhabilitation de la plomberie et sanitaire au sein de la FSA-UNIKIN, le parc informatique de cette institutions s’est enrichi de 20 ordinateurs complets, 20 onduleurs, 02 imprimantes, 05 ordinateurs portables et 01 connexion Internet. Par ailleurs, sa bibliothèque a été dotée de 15 ouvrages en sciences forestières (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

- La Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Lubumbashi (FSA-UNILU) en République Démocratique du Congo

Cette institution a bénéficié du PEFOGRN-BC de 10 ordinateurs complets, 10 onduleurs, 02 ordinateurs portables, 01 imprimante multifonction, 01 vidéo projecteur, 01 logiciel de télédétection (Licence arc GIS).

- La Faculté des Sciences Agronomiques, Université Catholique de Graben (FSA-UCG) en République Démocratique du Congo

La FSA-UCG est tributaire du Projet PEFOGRN-BC de 02 ordinateurs portables, 01 imprimante haut débit, 01 Scanners, 01 appareil photos numériques, 03 vidéos projecteurs, 04 ordinateurs fixes, 04 onduleurs et 01 photocopieur. La bibliothèque de cette institution a été améliorée de 15 ouvrages en foresterie (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

En terme d’équipements de terrain, La FSA-UCG a été dotée de 02 stations météo, 05 capteurs humidité/température, 05 cônes de protection contre la pluie, 05 capteurs température sol, 02 balances de précision, 05 GPS, 10 boussoles, 02 jumelles, 20 éprouvettes graduées en plastic 1000 ml, 05 capteurs pression atmosphérique, 05 capteurs vitesse et direction du vent, 05 capteurs rayonnement solaire, 02 alimentations pour station météo, 02 électrodes et 05 jauges pluviométriques.

- L’Ecole Régionale Postuniversitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts et des Territoires Tropicaux (ERAIFT) en République Démocratique du Congo

Au profit de l’ERAIFT, le Projet PEFOGRN-BC a permis la réhabilitation de 01 salle de conférence et 01 laboratoire. Pour ce qui est du matériel informatique, cette institution a été dotée de 05 ordinateurs complets, 02 imprimantes couleur, 02 imprimantes laser noir/blanc, 03 ordinateurs portables, 05 onduleurs et 02 scanners. En termes d’équipements de terrain, l’ERAIFT dispose désormais de 01 spectrophotomètre, 02 distillateurs, 02 balances de précision. Par ailleurs, sa bibliothèque s’est enrichie de 13 ouvrages en foresterie (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

- La Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Kisangani (FSA-UNIKIS) en République Démocratique du Congo

Le parc informatique de la FSA-UNIKIS a été amélioré de 10 ordinateurs complets, 10 onduleurs, 01 vidéo projecteur, 02 imprimantes, 02 ordinateurs portables. Il en est de même de son équipement de terrain qui a été amélioré de 15 rubans à mesurer, 15 boussoles, 15 photographies aériennes, 15 compas forestier électronique, 04 appareils photos numériques, 10 GPS, 02 microscopes stéréoscopiques, 02 distillateurs et 08 stéréoscopes.

- La Faculté des Sciences Agronomiques, Université KASA-VUBU (FSA-UKV) de Boma en République Démocratique du Congo

La FSA-UKV de Boma a bénéficié de la construction en son sein d’un bloc scolaire plain-pied (photo 18) comprenant 05 auditoires, équipé de 150 tables bancs et en matériels informatique dont 10 ordinateurs complets, 10 onduleurs, 02 imprimantes, 04 vidéos projecteurs, 03 appareils photos numériques, 04 scanners en plus d’un système de localisation GPS. Par ailleurs, sa bibliothèque a été dotée de 12 ouvrages

Fogaing J. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 67-76, Avril 2015

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en sciences forestières (en opération forestière-aménagement forestier-Inventaire forestier, en Transformation et industrie du bois-Génie du bois et en agroforesterie).

4. ConclusionL’un des buts du Projet PEFOGRN-BC était de contribuer à la modernisation des infrastructures et équipements de la vingtaine d’institutions membres du RIFFEAC et reparties dans l’ensemble de l’espace COMIFAC. C’est ainsi que, sous l’égide d’une commission de passation de marché constituée de l’équipe de la Cellule d’Exécution du Projet (CEP), des Experts avérés en fonctions des domaines consentis, un nombre de marché a été attribué, réalisé et rétrocédé aux IFFE. Il en découle :

- Trois (03) constructions de bâtiments R+1 respectivement à ISEA Tshéla en République Démocratique du Congo, à l’Ecole de Faune de Garoua en République du Cameroun et à l’ENEF du Cap-Estérias en République du Gabon ;- Quatre (04) constructions bâtiments plain-pied à l’ENEF de Mbalmayo en République du Cameroun, à l’ENEF de Mossendjo en République du Congo, à la FSA-UKV de Boma en République Démocratique du Congo ;- Huit (08) réhabilitations dont celui de la KCCEM en République du Rwanda, de la FASA et du CRESA Forêt-Bois en République du Cameroun, de l’ERAIFT et de la FSA/UNIKIN en République Démocratique du Congo, de l’ISDR de Mbaïki en République Centrafricaine, de l’ENSAF en République du Congo et de l’ISA Gitega en République du Burundi ; - Six (06) acquisitions en matériels, soit deux (02) en faveur des institutions technique (KCCEM au Rwanda, ENEF Gabon) et quatre (04) en faveur des institutions universitaires (FASA Dschang, CRESA Forêt-Bois au Cameroun, ISDR Mbaiki en RCA et ENEF Gabon ;

- Dix-huit (18) acquisitions en équipements informatiques en faveur de dix-huit (18) institutions de formation dont huit (08) techniques et (dix) 10 universitaires ;- Huit (08) acquisitions en mobiliers de bureau, de dortoirs et salles de cours au bénéfice de huit (08) institutions dont cinq (05) dans les institutions techniques et trois(03) dans les institutions universitaires ;- Des acquisitions en équipements de terrain, des équipements de laboratoire et/ou des ouvrages (livres pour bibliothèques scolaires) pour l’ensemble des vingt (20) IFFE bénéficiaires du PEFOGRN-BC.

Cependant, en raison de l’ampleur des besoins des IFFE donc fait ressortir l’étude de référence, ces dotations sont loin de satisfaire la demande. Il est question de rechercher des ressources additionnelles afin de pourvoir davantage ces institutions en infrastructures et équipements divers, de qualité afin de les rendre plus opérationnelle.

RemerciementsNous adressons nos remerciements aux partenaires techniques à la mise en œuvre du Projet PEFOGN-BC, notamment les experts de l’Université LAVAL, du CERFO, les responsables des IFFE bénéficiaires pour leur engagement à la mise en œuvre du Projet, les différents experts sollicités pour la passation des différents marchés, ainsi que toute l’équipe de la CEP (Cellule d’Exécution du Projet) pour le travail accompli. Cette marque de gratitude est aussi adressée à la BAD/FFBC pour son apport financier et à l’endroit de l’ensemble des consultants qui ont travaillé de concert avec les équipes.

BibliographieGoolam, M., 2008. Guide de formation du LMD à l’usage des institutions d’Enseignement Supérieur d’Afrique Francophone. Groupe de Travail sur l’Enseignement Supérieur (GTES), Association des Universités Africaines (AUA).RIFFEAC, 2012. Étude sur l’état des lieux des programmes d’études universitaires et techniques dans les Institutions de Formation Forestière et Environnementales d’Afrique Centrale. Rapport final.RIFFEAC, 2015. Projet d’Appui au Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC), Mission d’achèvement du Projet : Aide mémoire.

Photo 18 : Bloc Scolaire de l’Université KV Boma en RDC

Tarla D. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 77-79, Avril 2015

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Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du CongoVolume 4. P. 77-79, Avril (2015)

Pesticides obsolètes au Cameroun : inventaire, analyses chimiques et bioasaisTarla D.N.1, Tchamba N.M.2, Fontem D.A.3 , Nindi M.M.4, Baleguel P.N.5.

(1) Etablissement : Département de Protection des Végétaux, Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA), Université de Dschang - Cameroun. / e-mail : [email protected] (2) Directeur de thèse : Maitre des Conférences, Département de Foresterie, FASA, Université de Dschang - Cameroun.(3) Co-directeur de thèse : Professeur Titulaire des Universités, FASA, Université de Dschang - Cameroun et Université de l’Etat de Delaware aux Etats-Unis.(4) Co-directeur de thèse : Professeur Titulaire des Universités, Département de Chimie, CSET, Université de l’Afrique du Sud, Pretoria.(5) Encadreur Professionnel sur le terrain : Consultant FAO, Yaounde Initiative Foundation

1. Objectif généralLes pesticides deviennent obsolètes ou périmés et indésirables quand ils ne peuvent plus être utilisés pour leur but, à cause d’une interdiction. Ce travail avait pour objectif général, la gestion durable des pesticides obsolètes au Cameroun.

2. Objectifs spécifiques (OS)OS1 : Inventorier les pesticides obsolètes au Cameroun;OS2 : Inventorier les emballages vide de pesticides au Cameroun;OS3 : Faire une Evaluation des Risques Environnementaux (ERE) pour la gestion rationnelle des pesticides obsolètes;OS4 : Faire un dosage des pesticides ;OS5 : Conduire des bioasais des insecticides d’après l’outil de décision FAO.

3. HypothèseLa maîtrise de l’état des pesticides obsolètes au Cameroun permettra une meilleure gestion.

4. Matériel et méthodes- Inventaire De 2009 à 2013, une méthode à double entrée a été utilisée pour l’inventaire. La campagne déclarative a utilisé des formulaires d’enregistrement. Les détenteurs des pesticides obsolètes s’enregistrent soit à travers le réseau internet, soit par des formulaires appropriés. Pendant la campagne déclarative, les formulaires d’enregistrement ont été distribués aux détenteurs des pesticides tel que les grossistes, les détaillants, les importateurs, les paysans ainsi que des associations de paysans. Pour informer le public, les communiqués radio et télévisés ont été utilisés ainsi que la presse écrite. Au niveau de la base, les réunions de sensibilisation ont été organisées avec les dépliants, les

affiches, les conseils de précaution en matière de pesticide et les communiques d’autorisation de la hiérarchie.L’inventaire direct a été fait à travers des visites des grands magasins de pesticides. Les pesticides périmés, non homologués, frappés par une interdiction ou retirés du marché et les pesticides ayant perdu leurs notices ont été considérés obsolètes. Tous les produits dans les magasins des sociétés publiques et parapubliques, agro-industries et importateurs ont été ciblés.

L’inventaire a porté sur les pesticides obsolètes proprement dits, les emballages vides, des pesticides ainsi que les sols contaminés. Par contre, les pulvérisateurs défectueux, les semences, les engrais et autres produits chimiques stockés dans le même magasin que les pesticides non pas fait l’objet de cette étude.

- Evaluation de Risque EnvironnementaleSelon la méthode de la FAO, les facteurs de risques des pesticides sont la toxicité (classe), la quantité, la méthode d’entreposage (palette), la sécurisation de ces produits dans le magasin et les conditions de manutention (fuite ou bon état). Les facteurs environnementaux comme la proximité des points d’eau, l’habitation, la possibilité d’une catastrophe naturelle (inondation, éruption, glissement de terrain, feux), les activités agricoles et d’élevages et la biodiversité. Ces facteurs ont été calculés pour chaque magasin par région selon le logiciel PSMS de la FAO.Pour la sécurisation des pesticides à haut risque, le site a été divisé en trois zones. La zone 1 est le lieu de stockage des pesticides, du reconditionnement et de l’emballage. La zone 2 est couverte de bâches, des grancds sacs sur lesquels sont posés des fûts contenant des pesticides liquides pour leurs sécurisations ; Par ailleurs, les produits solides ont été mis dans les grands sacs. La zone 3 est l’aire de repos des manipulateurs. Tous les produits

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sécurisés ont été transportés à Edea suivant les normes internationales.

- Titrage de pesticideLa méthodologie d’analyse à été développée au laboratoire Hydrochrom à Lagos au Nigeria. Le calibrage de cuivre a été fait avec un sel de sulfate de cuivre. L’eau utilisée pour les analyses a été produite au laboratoire de Chimie à l’Université de l’Afrique de Sud à Pretoria. Les différentes concentrations de cuivre ont été analysée sur la AAS à flamme (AA800, Autosampler Model s10) à 324 nm et confirmée sur ICP-OES (Optima 4300 DV ; Autosampler model As-93). Les analyses ont été répétées trois fois.Les standards des insecticides et des fongicides ont été importés du laboratoire Sigma basé en Allemagne. Acetonitrile de la qualité de HPLC (99,9%) a été acheté auprès de la société Tedia des Etats Unis et l’acide trichloracétique a été obtenu de la BDH Chemicals de la Grande Bretagne. Les insecticides et les fongicides ont été mesuré directement sur le HPLC de marque Agilent Technologies (Autosampler model s10).

- BioassaisLes échantillons des insecticides ont été collectés avant la sécurisation des pesticides obsolètes et leurs efficacités ont été évaluées sur les moustiques, vecteur du paludisme et les mouches noires, vecteurs de l’onchocercose. Les moustiques (Anopheles gambiae quasimu) femelle susceptible âgée de 3 jours ont été collectés tôt le matin du laboratoire OCEAC à Yaounde et ont été transporté dans les cages pour effectuer les essais au laboratoire de Yaounde Initiative Foundation. Une quinzaine de moustiques ont été mis par cône pendant 24 heures selon la méthode de la FAO d’aspersions intradomicilaires.Les mouches noires (Simulium damnosum) ont été testées in vivo et in situ à Batombe en aval du barrage d’Edea avec le temephos et le permethrine. Pour les moustiques et les mouches noires, la méthode d’Abbott selon laquelle une bioassais est validé uniquement quand le taux de mortalité de témoin est inférieure à 20%. Les taux de mortalité ont été ensuite transformés en probit selon Finney (1971) et les différentes formulations de pesticides ont été comparées à base de leurs doses létales 50 (DL50).

5. RésultatsR1.1. : Pendant l’inventaire, 31 045 kits ont été distribués et 543 formulaires ont été remplis pendant la campagne déclarative.R1.2. : Un total de 353 magasins a été visité lors des inventaires directs dans les 10 Régions du Cameroun.R1.3.: 210 047 kg et 309 521 litres de pesticides obsolètes

ont été inventoriés.R2.1.: 3 926 sachets (en aluminium) ont été inventoriés constisté de sachet de 50g, 75 g, 500 g et 1000 g. Ces sachets portent souvent les formulations en poudre mouillable.R2.2.: 32 431 emballages vides de pesticides ont été inventoriés. Il s’agit des emballages plastiques de 25 ml, 40 ml, 50 ml, 100 ml, 500 ml, 1000 ml, 5000 ml et 10 000 ml ou des fûts de 25 à 250 litres. R3.1.: La ERE a révélé 138 magasins et 57 sols contaminés donnant un total de 195 sites contaminés dans tout le pays. R3.2.: En outre, 50% des magasins ont été trouvés près des sources d’eau et des activités humaines. R3.3.: La campagne nationale de sauvegarde et de sécurisation a ciblé les magasins à haut risque et les produits sauvegardés ont été transportés au magasin central d’Edéa. R4.1.: L’analyse chimique des matières actives des formulations a révélé une conformité acceptable.R4.2.: Les formulations mélangées de 60% de cuivre et de 12% de metalaxyl ont montré une concentration de cuivre variant de 57,20 ±0,01 à 58,48 ±0,01% et le metalaxyl a varié de 11,40±1.76 à 12,08±1,50%R5.1.: Les insecticides ont été efficace contre les moustiques avec un DL50 variant de 0,19 à 1,23 mg/m3. R5.2.: Les insecticides ont été efficace contre les mouches noires in vitro (DL50 = 0,0021 – 0,013 mg/l) et in situ (DL50 = 0,0012 – 0,008 mg/l)

6. DiscussionsLes résultats montrent qu’il existe plus de pesticides obsolètes au Cameroun comparé aux estimations des travaux antérieures. L’article 24 de la loi phytosanitaire N° 2003/003 du 21 avril 2003 interdit la manutention des pesticides obsolètes. L’article 33 de la même loi prévoit une amende de 50 000 FCFA contre toutes personnes physiques ou morales qui détiennent ces produits. Ces pesticides obsolètes ont déjà contaminés plusieurs sites à travers la nation. L’analyse chimique a démontré que ces pesticides classés comme obsolètes sont en bon état et les bioassais ont confirmés leurs efficacités. Ainsi, un reconditionnement pour une utilisation future serait souhaitable.L’utilisation domestique des emballages vides de pesticides est très vulgaire au Cameroun comme dans d’autres pays en voie de développement. Dans les situations les plus mauvaises, les paysans rincent les emballages une à deux fois et réutilise ce dernier pour boire de l’eau au champ ou cueillir le vin de palme. Cette pratique est très dangereuse pour la santé des populations.

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La pauvreté peut être la cause principale de cette action. La réduction de la quantité des emballages à travers la lutte intégré, réutilisation des emballages par les sociétés de fabrications des pesticides et le recyclage (communément appelé le principe de 3R) peut réduire l’envergure de ce problème.Près de 4146 kg de pesticides organochlorés ont été inventoriés pendant l’étude. L’élimination de ces insecticides dangereux est primordiale pour le Cameroun vue ses engagements internationaux pour respecté la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POP). Une école de pensée veux une homologation du DDT à cause de son efficacité très élevé et moins couteux par rapport aux autres pesticides tandis que les environnementalistes depuis les années 1960 de Rachel Carson avec son célèbre livre intitulé «Silent Spring» décrit ses méfaits sur l’environnement. L’Organisation Mondiale de la Santé s’est trouvé au milieu du débat et a mis le DDT en annexe B (Restriction) dans la Convention du Stockholm. Les bioassais non pas inclut ce produit sur la base que le Comité Inter-Etats des Pesticides en Afrique Centrale (CPAC) qui est l’organe de régulation des pesticides Sous-régional a opté pour une interdiction du DDT. Plusieurs pays en Afrique ont choisis l’aspersion intradomiciliaires avec le DDT dans les conditions bien contrôlés parce que le coût des alternatives est exorbitant.Le paludisme et l’onchocercose (cécité des rivières) sont les Maladies Tropicales Négligées (MTN) aussi appelé les maladies de pauvreté. L’Afrique sub-saharienne souffre du paludisme plus que les autres parties du monde. En moyenne, une famille dépense 57 000 FCFA par an à Yaoundé pour soigner les cas de paludisme. Les mesures préventives sont les moustiquaires imprégnées avec les insecticides et l’aspersion intradomiciliaires avec les insecticides de la famille de pyrethronoïde, carbonate ou organophosphorée. Le nombre de piqûres de la mouche noire atteint 8000 par homme par jour dans certaines zones du Cameroun. Le taux élevé de piqures diminue la capacité de travail des agriculteurs et par conséquent la production agricole,

l’économie familiale et le bien-être des populations des zones infestées. Afin de diminuer la nuisance et la morbidité causée par la mouche noire et améliorer la productivité, l’utilisation des larvicides comme le temephos et la permethrine est important. Ces deux matières actives sont choisies sur la base qu’ils tuent les larves de la mouche noire mais son impact sur les organismes non ciblé reste négligé.Vue l’envergure de ce problème, la formation des utilisateurs de pesticides, le contrôle régulier des magasins et l’implémentation de la loi sur les pesticides vont jouer un rôle important pour empêcher une accumulation future. Avec la croissance économique, l’application des pesticides sera réserve aux professionnelles comme c’est le cas de tous les pays développé alors le contrôle sera plus facile.

7. Recommandations et perspectivesA la suite de ces travaux, le reconditionnement des pesticides obsolètes pour leur destruction a été recommandé. Par ailleurs, la formation des cultivateurs/utilisateurs est très important ainsi que la mise sur pied d’un laboratoire national des pesticides.Etant donné que l’incinération des pesticides obsolètes coute énormément chère, les technologies innovantes et moins couteux tel que le phytobac développé et le compostage amélioré sont en perspective. Même s’il faut utiliser ces technologies, un financement pour un projet de recherche à long terme sera nécessairement couplé à une sensibilisation des utilisateurs.

Mots clés : pesticides obsolètes, inventaire, emballages vides de pesticides, bioassais, vecteurs, environnement, Cameroun.

Thèse de Doctorat Unique de l’Université de Dschang en Biotechnologie et Productions Végétales dans la spécialité «Environnement » soutenue à l’Université de Dschang, le 08 Septembre 2014, République du Cameroun.

Nguini E. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 80-81, Avril 2015

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Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du CongoVolume 4. P. 80-81, Avril (2015)

Contribution de la Société Pallisco à la gestion durable des ressources fauniques dans sa concession forestière : cas des UFA 10030 et 10031 à la périphérie Nord-est du Parc

National de NkiNguini E. B. A. M.1, Zoalang M. V.²

(1) Etablissement : Ecole de Faune de Garoua, Cameroun.(2) Encadreur Académique : Enseignant à l’Ecole de Faune de Garoua, Cameroun. BP : 271 Garoua. / e-mail : [email protected]

1. Objectif généralEvaluer la contribution de la société Pallisco dans la gestion durable des ressources fauniques dans la zone de Zoulabot.

2. Objectifs spécifiquesOS1 : Evaluer les quantités de produits de chasse transitant par les axes Zoulabot-Yokadouma et Zoulabot-Messok ;OS2 : Présenter les méthodes utilisées par les chasseurs ;OS3 : Présenter et évaluer les moyens et techniques que la société Pallisco met en œuvre pour réguler l’activité de chasse dans la zone.

3. HypothèseLes outils mis en œuvre pour réguler l’activité de chasse dans la concession forestière sont efficaces.

4. MéthodologieLa méthodologie utilisée pour ce travail a consisté à mener des enquêtes et des entretiens semi structurés et à faire des observations directes sur le terrain.

- Zone d’étudeLa concession gérée par Pallisco est localisée géographiquement entre 13°20’ et 14°31’ de longitude Est et entre 3°01’et 3°44’ de latitude Nord. Sur le plan administratif, la concession s’étend sur les arrondissements de Dja, de Lomié et de Messok dans le département du Haut-Nyong, Région de l’Est du Cameroun. Elle couvre une superficie de 388.949 ha. Le massif forestier constitué par les UFA 10030 et 10031 est limité au Nord par la zone agroforestière sur l’axe routier Zoulabot-Medoum-Yokadouma, au Sud par l’UFA 10029 , à l’Est par les UFA 10020 et 10021 avec lesquelles il est séparé respectivement par un affluent de la Bek et une droite de gisement 205°

sur une distance de 22,4 km et à l’Ouest par une zone d’exploitation minière exclusive et une zone agro forestière sur l’axe routier Lomié-Zoulabot-Messok. Le relief de la zone est relativement uniforme et peu accidenté. Il présente deux faciès légèrement différents : au Nord une succession de collines basses aux pentes généralement douces entrecoupées de petits cours d’eau bien marqués et au Sud, un réseau de dépressions marécageuses parfois étendu sur plusieurs centaines de mètres. L’altitude varie de 540 m à 806 m, avec deux sommets particulièrement marqués dans l’UFA 10031 culminant respectivement à 770 m et 806 m. Dans la zone, le climat est équatorial de type guinéen (chaud et humide) avec quatre saisons. Le réseau hydrographique est relativement dense. Les lits des cours d’eau sont plus apparents dans la partie Nord de la concession que dans la partie Sud caractérisée par l’existence de nombreux bas fonds parfois très étendus où l’eau s’écoule de façon diffuse. La végétation de la zone est une forêt naturelle de transition entre la forêt sempervirente du Dja et la forêt dense semi décidue (Letouzey, 1968). La zone est riche en grand mammifères notamment ceux de la famille des bovidés mais un peu moins en espèces protégées (gorilles, éléphants, panthères, pangolins géants). On y note en effet, la présence de 29 espèces de grands mammifères appartenant à 14 familles différentes et classées en six ordres.

- Matériels et techniques de collecte des donnéesLe matériel utilisé pour la présente étude est constitué des fiches d’enquêtes et d’entretiens semi structurés, d’une carte topographique de la zone d’étude, d’un GPS, d’un bloc notes, des crayons à bille et d’un ordinateur portable. Les données secondaires ont été obtenues à partir des résultats des précédentes études menées dans la zone et des rapports des différentes missions de LAB. Trois méthodes ont été utilisées

Nguini E. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 80-81, Avril 2015

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pour la collecte des données primaires à savoir les entretiens semi structurés avec des personnes ressources, les observations directes (comptage et identification des espèces) au niveau des check-points et les enquêtes.

5. RésultatsR1.1 : Au total 267 animaux, répartis en 21 espèces, ont été enregistrés en dix huit jours; les espèces les plus prisées étant : le céphalophe bleu (Cephalophus monticola), l’athérure (Atherurus africana), le hocheur (Cercopithecus nictitans) et le céphalophe à bande dorsale noire (Cephalophus dorsalis).R1.2 : 183 animaux sur les 267 recensés, soit 68,58%, proviennent de l’axe Zoulabot-Yokadouma et 84, soit 31,42%, proviennent de l’axe Zoulabot-Messok. R2.1 : 53,65% de chasseurs dans la zone sont autochtones et 46,35% des étrangers. R2.2 : Deux principales méthodes de chasse ont été identifiées dans la zone : la chasse au fusil (66,81%) et la chasse à l’aide des pièges (33,19%).R2.3 : 60% des produits de chasse sont évacués par les véhicules et les motos des revendeurs.R.2.4 : Les produits de chasse sont à 73% destinés à la vente.R2.5 : La viande de brousse est livrée à l’état frais (63%), congelé (19%), sous forme boucanée (14%) ou encore à l’état vivant (4%). R3.1 : Pallisco dispose de quatre barrières de contrôle routier permettant de filtrer les entrées dans la concession. R.3.2 : Des patrouilles de surveillance (pédestres et ou en véhicule) sont organisées régulièrement dans le but d’orienter les actions répressives ou les démarches de solutions aux conflits.R.3.3 : Afin de réduire l’implication de ses employés dans les activités de braconnage et de chasse commerciale, la Société Pallisco utilise la sensibilisation et insiste sur le respect scrupuleux de son règlement intérieur.

6. ConclusionLa population riveraine des UFA 10030 et 10031 est estimée à environ 7712 habitants. Ces habitants tirent leurs revenus des activités (cueillette, chasse, pêche, élevage et agriculture) pratiquées autour et dans la

concession gérée par la Société Pallisco. Malgré les efforts fournis par la Société Pallisco, le braconnage demeure considérable dans la zone. L’intensité du braconnage ici pourrait s’expliquer par le taux de chômage élevé des jeunes riverains, la faible représentativité de l’administration des eaux et forêts et l’implication de certains agents de l’administration. Pour atténuer l’intensité du braconnage dans la zone, l’étude a préconisé une forte implication des CPF dans les activités de LAB de même que la mise en application des dispositions relatives à la gestion des zones périphériques aux aires protégées.

7. RecommandationsL’Etat devrait :- Renforcer l’effectif du personnel MINFOF dans la zone ;- Eriger une barrière fixe sur toutes les trois sorties de la zone, notamment : à Pana (70 km de Zoulabot), à Baréco (20 km de Zoulabot) et à Kongo (25 km de Zoulabot) ;- Organiser tous les six mois une mission de grande envergure (opération coup de poing).La société Pallisco devrait :- Former et recruter les jeunes riverains;- Appuyer les populations riveraines dans la pratique de l’aulacodiculture.

Mots clés : braconnage, Concessions forestières, Gestion de la faune, Parc National de Nki

Sigles CPF : Comité Paysan ForêtGPS : Global Positioning SystemLAB : Lutte Anti BraconnageMINFOF : Ministère des Forêts et de la FauneUFA : Unité Forestière d’Aménagement

Rapport de stage (Cycle C) soutenu à l’Ecole de Faune de Garoua le 04 juin 2014

Hob M. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 82-83, Avril 2015

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Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du CongoVolume 4. P. 82-83, Avril (2015)

Perception des populations sur l’expérience pilote de pêche en cogestion sur le fleuve Djerem à Mbakaou au Parc National du Mbam et Djerem

Hob M. D. I.1, Talla T.²(1) Etablissement : Ecole de Faune de Garoua, Cameroun.(2) Encadreur Académique : Enseignant à l’Ecole de Faune de Garoua, Cameroun. BP : 271 Garoua. / e-mail : [email protected]

1. Objectif généralRessortir la perception des populations sur l’expérience pilote de pêche en cogestion sur le fleuve Djerem à Mbakaou.

2. Objectifs spécifiquesOS1 : Evaluer l’état de la mise en œuvre de la convention sur le développement socio-économique des pêcheurs locaux ;OS2 : Ressortir l’impact de l’action de la pêche sur l’état de la diversité biologique le long du fleuve Djerem et ses abords ;OS3 : Etudier les perceptions des principales parties prenantes à la convention de pêche par rapport à leurs rôles respectifs dans sa mise en œuvre.

3. HypothèseLa pêche a un impact sur la diversité biologique le long du fleuve Djerem et ses abords.

4. MéthodologieLa démarche méthodologique de l’étude a consisté à faire une recherche documentaire dans les bibliothèques de l’Ecole de Faune de Garoua et de la base WCS/Mbakaou pour la collecte des données secondaires; et à mener des enquêtes et des entretiens auprès des pêcheurs et des personnels des services de la conservation du PNMD et du WCS/Mbakaou pour la collecte des données primaires.

- Zone d’étudeLe PNMD se trouve à cheval entre les régions de l’Adamaoua, du Centre et de l’Est Cameroun respectivement dans les départements du Djerem, du Mbam et Kim et du Lom et Djerem. Il s’étend entre 5°31’12’’et 6°13’12’’ de Latitude Nord et entre 12°23’24’’et 13°09’36’’ de Longitude Est. L’étude a été menée dans le village Mbakaou situé à la périphérie nord du parc. Le relief de la zone est composé d’un

plateau s’étalant entre 850 et 1000 m d’altitude et des vallées peu profondes dans la plateforme qui débouchent sur des plaines alluviales du Djerem (Eno Belinga cité par MINFOF, 2007). La zone est sous un climat soudanien qui domine l’ensemble de la région de l’Adamaoua. Le réseau hydrographique est dense et forme le bassin du Djerem. La zone est drainée par le Djerem cours d’eau principal, avec pour affluents les cours d’eau Mikay, Miyéré, Malao, Suen, Koussi et Mekié. La zone renferme une diversité de formations végétales dont les grands ensembles forment des forêts galeries et ripicoles, des savanes boisées et arbustives et des prairies marécageuses. Les forêts de lianes y sont aussi observées et se rencontrent uniquement près des cours d’eau. La faune, riche et diversifiée dans la zone, va des grands mammifères aux poissons en passant par les reptiles et autres batraciens.

- Matériels et techniques de collecte des donnéesLe matériel utilisé pour cette étude est le suivant : un appareil photo numérique, un ordinateur portable, un GPS, un bloc note, des crayons à bille, des guides d’entretien et des fiches d’enquêtes « modèle MIST ». La recherche documentaire a permis la collecte des données secondaires. Les entretiens et les enquêtes ont servi pour la collecte des données primaires.

5. RésultatsR1.1 : 100% de personnes interrogées disent pratiquer la pêche principalement pour des raisons économiques ; les raisons alimentaires venant au second rang avec 76,47% de femmes interrogées et 41,17% d’hommes interrogés.R1.2. : 62,75% de personnes interrogées rejettent l’éventualité d’une suppression de la pêche dans la zone contre le paiement des dommages.R1.3. : 84,31% de pêcheurs disent avoir besoin de financement pour acheter du matériel de pêche.R1.4. : 5,88% de pêcheurs sont membres des GICs.

Hob M. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 82-83, Avril 2015

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R2.1. : L’indice kilométrique d’abondance des filets abandonnés dans la zone est de 0.117 filet/km ;R2.2. : L’indice kilométrique de chasse observé est de 0.039 /km.R2.3. : La disponibilité de la ressource diminue en dépit des efforts de protection et des clauses de la convention de pêche. Cette diminution est de l’ordre de 0,3289% chaque année.R3.1. : Pour les personnels des services de conservation du PNMD et du WCS local, les dispositions d’aménagement conciliant la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources, notamment du poisson, sont des outils viables de gestion participative.R3.2. : 23,53% de pêcheurs pensent que l’activité est pénible et nécessite l’intervention du projet d’appui (WCS) pour leur fournir du matériel moderne de pêche.R3.3.: 49,02% de personnes interrogées trouvent que participer à la lutte contre les auteurs d’activités illégales dans le parc est important.R3.4.: 68,63% de pêcheurs reconnaissent l’importance du suivi des activités de pêche mais éprouvent des difficultés quant à la pratique d’une telle opération.

6. ConclusionLa mise en pratique de la convention de pêche présente des atouts indéniables : les pêcheurs sont mieux organisés et l’activité est pourvoyeuse de revenus et d’emplois. Dans sa pratique, la convention respecte au maximum les règles interdisant le matériel et les engins destructeurs. De plus, elle a permis aux riverains pêcheurs d’être un relais de la politique de conservation et a créé un cadre d’échange. Les moyens de contrôle de l’activité par les éco gardes sont insuffisants. La gestion des GICs et du comité de gestion est critiquée par 82% des membres. L’étude a

recommandé la création des microprojets à la périphérie des aires protégées. Ceux-ci sont à mettre en œuvre par les collectivités territoriales décentralisées dans un cadre intégré avec les administrations responsables du développement local. Il est aussi important que les pêcheurs perdent leur dépendance vis-à-vis de la pêche et qu’ils aient des activités alternatives telles que l’agriculture.

7. RecommandationsL’Etat devrait :- Encourager la création des microprojets de développement local dans lesquels les collectivités territoriales décentralisées seront les réalisateurs, sous la coordination de l’administration en charge du plan et de l’aménagement du territoire, avec la participation technique des administrations responsables du développement local ;- Développer des alternatives au braconnage et à la pêche dans le Djerem et entrevoir la signature d’autres conventions de cogestion.

Mots clés : Cogestion, Pêche, Parc National du Mbam et Djerem.

Sigles GICs: Groupes d’Initiatives CommunesGPS: Global Positionning SystemPNMD: Parc National du Mbam et DjeremWCS: Wildlife Conservation Society

Rapport de stage (Cycle B) soutenu à l’Ecole de Faune de Garoua le 03 juin 2014 en République du Cameroun.

Mounkaila S. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 84-85, Avril 2015

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Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du CongoVolume 4. P. 84-85, Avril (2015)

Etude des activités de braconnage dans le Parc Régional du W du NigerMounkaila S. I.1, Talla T.²

(1) Etablissement : Ecole de Faune de Garoua, Cameroun.(2) Encadreur Académique : Enseignant à l’Ecole de Faune de Garoua, Cameroun. BP : 271 Garoua. / e-mail : [email protected]

1. Objectif généralContribuer à la conservation de la biodiversité faunique du PRW/ N.

2. Objectifs spécifiquesOS1 : Décrire les types de braconnage au PRW/N et leurs ampleurs ;OS2 : Identifier et caractériser les zones à intense activité de braconnage dans le parc ;OS3 : Décrire et analyser le dispositif de lutte contre le braconnage mis en place ;OS4 : Proposer une stratégie de lutte contre le braconnage pour le PRW/N.

3. HypothèseLa lutte contre le braconnage est une solution pour la conservation de la biodiversité faunique du PRW/N.

4. MéthodologieLa démarche méthodologique globale de cette étude s’est faite en deux étapes : une première étape de recherche documentaire (données secondaires) à la bibliothèque de l’Ecole de Faune de Garoua, à la Direction Nationale de la Faune, de la Chasse et des Aires Protégées du Niger et au PRW/N ; et une deuxième étape de collecte de données (données primaires) à travers des entretiens et des observations sur le terrain.

- Zone d’étudeLe Parc Régional du W se situe au Sud-ouest de Niamey, capitale du Niger. Il se localise dans la zone sahélo-soudanienne entre les latitudes 11°54’ et 12°35’ N et les longitudes 02°04’ et 02°50’ E. Il est limité au Nord par la rivière Tapoa, à l’Est par le fleuve Niger, au Sud par la rivière Mékrou (Benin) et à l’Ouest par la frontière avec le Burkina Faso. Le Parc Régional du W est une aire protégée transfrontalière couvrant une superficie totale de 970.000 ha dont 520.000 ha

dans la partie béninoise, 230.000 ha dans la partie burkinabè et 220.000 ha dans la partie nigérienne. La région du W du Niger se situe dans la zone sahélo-soudanienne (Lamarque, 2004). Dans la partie Nord présentant un climat de type sahélo-soudanien, les précipitations sont de l’ordre de 450 à 600 mm. Le régime pluviométrique peut atteindre 800 mm dans le Sud ayant un climat de type soudanien (ECOPAS, 2005). Les cours d’eau les plus importants dans le PRW/N sont le fleuve Niger, la rivière Tapoa et la rivière Mékrou. On rencontre aussi de nombreuses mares dont les plus importantes ont été équipées de stations de pompage pour garder de manière permanente l’eau, il s’agit de Pérélegou, Bata, Tchiba, Nyafarou (ECOPAS, 2005). La végétation est marquée par une abondance relative des herbacées et des grandes graminées en particulier. La faune est riche et diversifiée. On dénombre en effet, 52 espèces de grands mammifères, environ 360 espèces d’oiseaux, 150 espèces de reptiles et d’amphibiens et d’une centaine d’espèces de poissons (ECOPAS, 2005).

- Matériels et techniques de collecte des donnéesLe matériel utilisé pour cette étude est le suivant : un véhicule Pick Up 4x4, une pinasse, un appareil photo numérique, un ordinateur portable, un GPS, un bloc note, des crayons à bille, des guides d’entretien (principal matériel utilisé pour la collecte des données sur le terrain). La recherche documentaire a permis la collecte des données secondaires. L’entretien et l’observation directe, ont servi pour la collecte des données primaires.

5. RésultatsR1.1. : Selon la typologie de braconnage définie par Triplet et al. (2009), deux types de braconnage sont observés au PRW/N : le braconnage effectué par les locaux (avec de moyens traditionnels ou modernes) et le braconnage effectué par les étrangers

Mounkaila S. et al. / Revue Scientifique et Technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo. Volume 4. P. 84-85, Avril 2015

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(principalement avec des moyens modernes).R1.2. : Les braconniers qui opèrent au PRW/N viennent essentiellement de quatre pays. Il s’agit du Benin, du Burkina Faso, du Niger et du Nigeria.R1.3. : Les moyens modernes de braconnage sont constitués d’armes à feu : fusils calibre 12, carabine calibre 303 et carabine calibre 458. Les moyens traditionnels sont constitués de fusils de traite, de flèches empoisonnées, de trappes avec collets et de pièges métalliques. R1.4. : Les animaux les plus braconnés sont : l’éléphant (38,46%), le buffle (23,07%), le phacochère et l’hippotrague (11,53%).R1.5. : Au deuxième semestre de l’année 2011, 15 cas de braconnage ont été déclarés avec huit arrestations. L’année 2012 a enregistré un total de 36 cas de braconnage avec 22 arrestations. Pour le premier semestre de l’année 2013, 27 cas ont été enregistrés avec 14 arrestations. R2.1. : Les indices de braconnage ont été relevés dans la partie nigérienne du PRW/N au niveau de cinq secteurs : le secteur Fleuve, le secteur Anana, le secteur Pérélégou, le secteur Paillote des éléphants et le secteur Boulfonou.R2.2. : La pauvreté des sols et la rareté de la ressource du fait de la surexploitation et de la dégradation du milieu (ensablement) ne favorisent pas l’agriculture et la pêche avec pour conséquence l’intensification du braconnage dans la zone.R3.1. : Au PRW/N, la LAB est assurée par la section protection et surveillance sous l’autorité directe du conservateur du parc. R3.2. : La section protection et surveillance du PRW/N compte 12 agents des Eaux et Forêts et 20 éco gardes villageois (recrutés par le Projet Ecopas dans le cadre de l’implication de la population dans la gestion du parc en 2006).R3.3. : Un dispositif de surveillance est mis en place au PRW/N avec des patrouilles régulièrement organisées au niveau de chaque secteur du parc. Toutefois, l’insuffisance des moyens matériels ne permet pas une bonne surveillance du parc.R4.: Pour renforcer la LAB au PRW/N, l’étude a proposé des améliorations sur les cinq axes suivants : la sensibilisation, l’amélioration du cadre institutionnel et juridique, l’appui au développement

local, le renforcement de la cogestion et l’amélioration de la protection.

6. ConclusionPlusieurs secteurs du PRW/N sont soumis au braconnage ; notamment ceux qui renferment un potentiel faunique important, ceux qui sont très éloignés des dispositifs de surveillance ou encore ceux qui sont sous l’influence de la population riveraine. La stratégie de LAB mise en place par le service de protection du parc se limite à l’organisation des patrouilles de surveillance et à l’occupation des postes de contrôle. Des propositions découlant de l’analyse des informations recueillies sur l’identité des braconniers, des moyens dont ils disposent et de leur mode opératoire, mais également de l’analyse du dispositif de lutte contre le braconnage du service de protection sont faites pour améliorer la surveillance du parc.

7. RecommandationsA la suite de la présente étude, nous recommandons :- d’étendre l’étude au-delà de la périphérie proche du PRW/N afin de mieux comprendre le réseau de trafic des produits fauniques ;- de mener la même étude au niveau des autres composantes du complexe pour comprendre la question du braconnage à ces niveaux et mettre en synergie les efforts de lutte ;- d’étudier les possibilités de création d’une zone de chasse permettant l’accès de manière légale à la viande de brousse.

Mots clés : Braconnage, Stratégie anti-braconnage, Viande de brousse, Parc Régional du W/Niger.

Sigles GPS : Global Positioning SystemLAB : Lutte Anti BraconnagePRW/N : Parc Régional du W du Niger

Rapport de stage (Cycle B) soutenu à l’Ecole de Faune de Garoua le 03 juin 2014 en République du Cameroun.

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Nouvelles

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NécrologieL'administration du RIFFEAC, donc le siège est à Yaoundé au Cameroun, à laquelle s'associe l'équipe de rédaction de la Revue Scientifique et Technique ont le profond regret

d'annoncer la disparition le 31 mars 2015 du Docteur Ibrahim SAMBO SOULEMANE, Premier Coordonnateur du RIFFEAC et Rédacteur en chef de Cette revue.

LE RIFFEAC RECOMPENSELe Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale du Bassin du Congo (RIFFEAC) a été sélectionné pour recevoir le Prix International Star for Leadership in Quality (ISLQ) qui sera remis à Paris (France) le dimanche 28 juin 2015. Le choix de remettre le Trophée est le résultat d’analyses réalisées par les Quality Hunters, leaders, entrepreneurs et experts en qualité, supervisés par Business Initiative Directions (BID) et reconnait la contribution du Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale du Bassin du Congo (RIFFEAC) envers le Leadership, La Qualité de l’Excellence. BID organise des congrès annuels dans les villes emblématiques de Paris, Londres, Madrid, Genève, Francfort et New-York. Lors des dix derniers mois, BID

a rassemblé des entreprises et organisations de 116 pays. Les participants, leaders et experts dans les domaines de la qualité et de l’excellence ont alors soumis leur vote pour la candidature du Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale du Bassin du Congo (RIFFEAC) pour recevoir le Prix International Star for Leadership in Quality (ISQL).La décision finale de remettre le Prix ISLQ dans la Catégorie OR au Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale du Bassin du Congo (RIFFEAC) a été prise par le Comité d’Evaluation ISLQ sur la base des critères du QC100 – Modèle de Gestion de la Qualité Totale, qui, associé avec le Programme Quality Mix du BID, renforce sa position de leader.

Le Projet régional REDD+ évalue le niveau de satisfaction de ses bénéficiairesRépublique du Cameroun – 31 janvier 2015Dans le souci d’évaluer la qualité et la pertinence des services rendus par le Projet Régional de renforcement des capacités Réduction des Emissions issues de la Déforestation et la Dégradation (PREREDD+), l’administrateur dudit projet a commandité une enquête de satisfaction auprès des bénéficiaires, dont les résultats ont été présentés au cours d’un atelier de restitution tenu le samedi 31 janvier 2015, à la Falaise de Bonanjo de Douala. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Raymond MBITIKON, Secrétaire Exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) en présence du Chargé du Projet à la Banque Mondiale,

M. Loïc BRAUNE, des points focaux CCNUCC des pays, du président du comité de pilotage régional de la Conférence des Ecosystèmes des Forêts Denses et Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC) qui sont membres du comité de pilotage du projet, ainsi que les Coordonnateurs nationaux REDD+ des pays concernés par le projet.L’objectif de cet atelier était de présenter les résultats de l’enquête qui permet de dresser un portrait statistique de la satisfaction actuelle et des attentes des bénéficiaires du projet Régional REDD+ qui est arrivé à mi-parcours.

Conférence de Genève sur le changement climatique Confédération de Suisse - du 8 au 13 Février 2015La Conférence de Genève sur le changement climatique, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a eu lieu à Genève, en Suisse, du 8 au 13 février 2015. Ont assisté à la réunion, plus de 1300 participants représentant les gouvernements, les organisations d’observateurs et les médias. La conférence de Genève a été la première

d’une série de réunions préparatoires à la Conférence de Paris sur le climat, qui se tiendra en France en décembre 2015. La Conférence de Paris a pour mandat d’adopter « un protocole, un autre instrument juridique ou un résultat convenu ayant force de loi en vertu de la Convention, applicable à toutes les parties », qui sera mis en œuvre à partir de 2020.

Validation du PTBA 2015-2016 du PPECFRépublique du Congo – du 19 au 20 février 2015

La ville de Pointe Noire au Congo, a abrité la 3ième réunion du Comité de Décision et d’Orientation du

Programme de Promotion de l’Exploitation Certifiée des Forêts (PPECF) du 19 au 20 février 2015.

Nouvelles

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La question d’évaluation des stocks de carbone de ces forêts reste un problème partagé par les pays des forêts du Bassin du Congo engagés dans le processus REDD. Pour pallier à cette situation, la République Centrafricaine a signé le 20 février 2015, une convention tripartite avec la société d’exploitation centrafricaine (SFCA) et le consortium ONFI, pour la collecte des données devant servir à l’estimation de la biomasse produite par les forêts centrafricaines. A cet effet, le consortium Nature+ et la Firme ONFI Terea devront développer une équation allometrique pour l’évaluation de cette biomasse.La question du réchauffement climatique reste et

demeure une préoccupation planétaire. Des initiatives ont été lancées par la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre due à la déforestation et à la dégradation à l’instar de la REDD. Cette initiative voudrait entre autre, récompenser les efforts de conservation déployés par les pays détenteurs des forêts étant donné que ces dernières jouent un rôle central dans la séquestration du carbone. Cette action de la République Centrafricaine qui témoigne d’une avancée significative dans le processus REDD+, se veut un cas d’école pour d’autre pays de la Sous-région Afrique Centrale.

AgendaPrix Wangari Maathai 2015

La première édition du prix Wangari Maathai a été instituée par le Collaborative Partnership on Forest (CPF) en 2012 pour rendre hommage à l’œuvre de cette femme extraordinaire, championne des questions forestières dans le monde entier. En cette année 2015, le prix sera décerné à un lauréat pour les performances exceptionnelles accomplies dans le secteur forestier. Le vainqueur du prix recevra la somme de 20000 dollars EU en espèces avec la reconnaissance

internationale de sa contribution exceptionnelle à la protection, à la régénération et la gestion durable des forêts ainsi qu’à la prise de conscience du rôle clé que jouent les forêts dans le soutien aux communautés locales, aux moyens d’existence en milieu rural, aux femmes et à l’environnement.La date limite de recevabilité des candidatures est fixée au vendredi 29 mai 2015. Toutes les candidatures doivent être envoyées au Secrétariat du CPF : [email protected]

Atelier Sous-régional de Validation du Protocole d'Accord sur le plan consensuel d'intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans

nationaux d'affectation des terres TRIDOMRépublique du Cameroun – du 11 au 12 juin 2015

L’Atelier Sous-régional de Validation du Protocole d'Accord sur le plan consensuel d'intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans nationaux d'affectation des terres TRIDOM se tiendra à Yaoundé, Cameroun du 11-12 Juin 2015.

Pour d’amples informations, bien vouloir contacter : Le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC / Tél: (+237) 22 21 35 11 (+237) 22 21 35 12 Fax: (+237) 22 20 48 03 / B.P.: 20818 Yaoundé Cameroun/ e-mail: [email protected]

Sous la présidence de M. Martin Tadoum, Secrétaire Exécutif Adjoint de la COMIFAC, la rencontre avait pour objectif de valider le Plan de Travail Bi-Annuel (PTBA) 2015-2016 du PPECF. Les participants essentiellement constitués de personnes ressources et membres statutaires du PPECF, ont passé en revue les trois points inscrits à l'ordre du jour, à savoir: (1) Le niveau de réalisation du Plan de Travail Annuel (PTA) 2014 à travers un bilan des interventions suivies pour la période de mai 2014 à janvier 2015 et leurs effets/résultats; (2) La mise en œuvre des recommandations des deux premiers CDO et

celles de la mission d’évaluation à mi-parcours; (3) Le PTBA 2015-2016 dans une perspective de prolongation jusqu’en 2016.Après deux jours d'intense travail, les participants ont formulé des recommandations portant sur la réalisation du PTA 2014 et les composantes du PTBA 2015-2016. L'adoption du PTBA 2015-2016 par les participants, sous réserve de quelques modifications a marqué la fin de la 3ième réunion du Comité de Décision et d’Orientation du Programme de Promotion de l’Exploitation Certifiée des Forêts (PPECF).

Gouvernement Centrafricain, ONFI et SFCA: accord parfait pour l’estimation de la biomasse de la Forêt Centrafricaine

République Centrafricaine - 20 février 2015

Nouvelles

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Journées des aires protégées d’Afrique Centrale Du 15 au 16 juin 2015 Organisée conjointement par le RAPAC et la COMIFAC en collaboration avec la Facilitation des Etats-Unis du PFBC, la cinquième Edition des aires protégées d’Afrique Centrale se tiendra du 15 au 16 juin 2015.

Ces Journées des Aires Protégées d’Afrique Centrale porteront sur le thème «Gouvernance et gestion des aires protégées : Solutions inspirantes, novatrices et durables ».

Démarrage des activités du Projet d’Appui au Renforcement de l’Adéquation Formation –Emploi dans le Secteur Forêt Environnement en Afrique Centrale (PARAFE)

République du Cameroun - Du 26 au 27 mai 2015Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PARAFE (Projet d’Appui au Renforcement de l’Adéquation Formation Emploi), l’atelier de lancement officiel des activités du projet sera organisé le 26 mai 2015 à Yaoundé, Cameroun. Cette activité sera suivie

le 27 mai 2015 de la 1ere réunion du comité de pilotage du Projet d’Appui au Renforcement de l’Adéquation Formation Emploi dans le Secteur Forêt Environnement d’Afrique Centrale « PARAFE » à l’hôtel Toungou de Yaoundé.

Ces nouvelles sont proposées par le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) / www. pfbc-cbfp.org

Université d’été sur : l’Economie verte et changements climatiquesRépublique du Burundi – du 1er au 31 juillet 2015Le Centre international de Formation et de Recherche pour l’Environnement et de Développement Durable (CIFREDD) informe le grand public qu’elle organise une Université d’été dont le thème central est « : Economie verte et changements climatiques » du 1er au 31 juillet 2015 à Bujumbura au Burundi.

L’Objectif global est de Contribuer au renforcement des capacités des parties prenantes pour qu’elles contribuent davantage à la promotion de l’Economie verte et à la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts.

Atelier Sous-régional de Validation du Protocole d’Accord sur le plan consensuel d’intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans

nationaux d’affectation des terres TRIDOMRépublique du Cameroun – du 11 au 12 juin 2015L’Atelier Sous-régional de Validation du Protocole d’Accord sur le plan consensuel d’intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans nationaux d’affectation des terres TRIDOM se tiendra à Yaoundé, Cameroun du 11-12 Juin 2015.

Pour d’amples informations, bien vouloir contacter : Le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC / Tél: (+237) 22 21 35 11 (+237) 22 21 35 12 Fax: (+237) 22 20 48 03 / B.P.: 20818 Yaoundé Cameroun/ e-mail: [email protected]

Atelier National de Validation du Protocole d'Accord sur le plan consensuel d'intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans nationaux

d'affectation des terres, Segment GabonRépublique du Gabon – du 19 au 20 mai 2015L’Atelier National de Validation du Protocole d'Accord sur le plan consensuel d'intégration des corridors de migrations transfrontalières des éléphants sur les plans nationaux d'affectation des terres, Segment Gabon, se tiendra du 19-20 Mai 2015 au Cap Esterias, Gabon.

Pour d’amples informations, bien vouloir contacter : Le Secrétariat Exécutif de la COMIFAC / Tél: (+237) 22 21 35 11 (+237) 22 21 35 12 Fax: (+237) 22 20 48 03 / B.P.: 20818 Yaoundé Cameroun/ e-mail: [email protected]

Suggestions de Lecture

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Plan d'action régional pour la conservation des gorilles des plaines de l’Ouest et des chimpanzés d’Afrique Centrale 2015-2025

ISBN : 978-2-8317-1702-9, Publié par Le Groupe de spécialistes des primates de la CSEAuteur : UICNLe nombre de gorilles et de chimpanzés en Afrique Centrale continue de baisser en raison de la chasse, la perte de l’habitat et la maladie, combinée à un manque généralisé de l'application des lois et la corruption dans le processus judiciaire, selon un nouveau plan de conservation de l’UICN, de la Wildlife Conservation Society (WCS), du WWF et des partenaires. Le rapport intitulé Plan d'action régional pour la conservation des gorilles des plaines de l’Ouest et des chimpanzés d’Afrique Centrale 2015-2025 décrit le nombre croissant de menaces auxquelles sont confrontés ces grands singes à travers six pays de l’aire de répartition, y compris la conclusion que près de 80% des dangers de ces grands

singes dans la région se produisent en dehors des zones protégées.Bon nombre des mesures proposées dans le plan d'action précédent publié en 2005 ont été mises en œuvre avec succès et ont contribué à ralentir le déclin des populations de grands singes. Cependant, la population humaine croissante dans la région associée à l'expansion des industries extractives et de l'agriculture industrielle, exercent une pression croissante sur les grands singes restants. Des mesures d’urgence sont nécessaires. Ce livre est disponible à l’adresse : http://www.primate-sg.org/storage/pdf/WEA_Plan_grands_singes_4MB.pdf

Mise en œuvre des chaînes d’approvisionnement à déforestation zéro - La certification et au-delà

Auteurs : Hans Smit, Richard McNally, Arianne Gijsenbergh, Publié par SNV World

La déforestation et la dégradation des forêts entrainent la perte de la biodiversité et constituent les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Afin de dissocier la production agricole de la déforestation, un nombre croissant de sociétés et de gouvernements nationaux formulent des engagements nationaux d’acheter des produits qui ne causent pas la déforestation. REAP, le programme énergie et agriculture REDD+ de la SNV lance un nouveau rapport qui examine le rôle des normes de certification agricole dans l’arrêt de la conversion des forêts et explore certains des ingrédients clés qui doivent être réunis pour la mise en place de chaînes d’approvisionnement exemptes de déforestation. L’analyse indique que, bien que jouant un rôle important dans l’amélioration de la durabilité environnementale et sociale des chaînes d’approvisionnement, les

normes de certification présentent un certain nombre de limites qui constituent une barrière à l’atteinte de cibles de déforestation zéro. En fonction des résultats, une boîte à outils est fournie pour permettre la mise en œuvre de chaînes d’approvisionnement à déforestation zéro. L’offre est constituée de trois composantes : un système de traçabilité et de suivi, notre approche d’affaire inclusive et l’outil d’implantation de la SNV. La boîte à outil est conçue pour aider les sociétés et les gouvernements à aller au-delà des normes de certification afin de réaliser les changements systémiques nécessaires pour dissocier la production agricole de la déforestation et la dégradation des forêts au niveau des paysages.Cette publication est disponibleà l’adresse : http://www.snvworld.org/download/publications/deforestation_free_supply_chains_single_pages_0.pdf

« Modules de Création d’un (01) Hectare de Plantation Forestière »Ce livre publié en 2013, décrit les principaux processus à mettre en œuvre dans le cadre de la création des plantations forestières dans des zones écologiques avec estimations de coûts issues des pratiques de terrain. Il décrit avec précision les étapes de préparation manuelle du terrain, la mise en place de la plantation, le regarnis de la plantation et l’entretien de la première année.A travers cette publication, l’ANAFOR met à la disposition des communes, communautés et opérateurs

privés qui voudraient se lancer dans les activités de plantations forestières un outil d’évaluation des activités et d’estimation des coûts de plantations par hectare.Publié en anglais et en français, ce document de 20 pages est disponible au Centre de Documentation de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Forestier sis à Rue CEPER Yaoundé – Cameroun - Tél: (237) 22 21 03 93 / 22 21 81 47 - BP 1341.

Directives aux Auteurs

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DIRECTIVES AUX AUTEURS

Le Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale de l’Afrique Centrale (RIFFEAC) a lancé la Revue Scientifique et Technique «Forêt et Environnement du Bassin du Congo» afin de contrer le manque d’outil de communication sur le développement forestier durable du Bassin du Congo.

Le but premier de cette revue semestrielle est de donner un outil de communication unique et rassembleur des intervenants du secteur forestier du grand Bassin du Congo. Elle permet tant aux chercheurs qu’aux professionnels du monde forestier de présenter les résultats de leurs travaux et expertises dans tous les aspects et phénomènes que recèle la forêt et les enjeux de son utilisation. Elle se veut aussi un organe de diffusion de l’information sur les avancées scientifiques et techniques, le développement des connaissances, et les grandes activités de recherche réalisées dans le Bassin du Congo. Par ailleurs, elle consacre un espace pour annoncer et rapporter les grands événements et les actions remarquables touchant toutes les forêts tropicales du monde. Les éditoriaux seront l’occasion d’énoncer des principes de mise en valeur des ressources. De façon générale, la revue permet de mettre en relation les divers niveaux d’intervention pour :

- Diffuser les nouvelles connaissances scientifiques et techniques acquises dans le bassin du Congo.

- Dynamiser la recherche et le développement dans la sous-région.

- Faire connaître les projets de développement et de recherche en cours dans les diverses régions forestières du Bassin du Congo;

- Favoriser le transfert d’information entre les divers chercheurs et intervenants;

- Faire connaître les expertises développées dans la sous-région;

- Informer sur les avancées scientifiques et techniques dans le domaine forestier tropical au niveau global.

Types d’articlesPour faciliter la révision et relecture de votre projet d’article, bien vouloir dans un premier temps nous communiquer 3 noms et contacts des experts internationalement reconnus dans votre domaine de recherche, et ensuite préciser au début du document, le numéro d’ordre et l’intitulé du thème auquel appartient votre article parmi les 20 thèmes suivants :

(1) Agroforesterie; (2) Agro-écologie; (3) Aménagement forestier; (4) Biologie de la conservation; (5) Biotechnologie forestière; (6) Changement climatique; (7) Droit forestier; (8) Écologie forestière; (9) Économie forestière; (10) Économie environnementale; (11) Foresterie communautaire et autochtone; (12) Génétique et génomique forestières; (13) Hydrologie forestière; (14) Pathologie et entomologie forestières; (15) Pédologie et fertilité des sols tropicaux; (16) Modélisation des phénomènes environnementaux; (17) Science et technologie du bois; (18) Sylviculture; (19) Faune et Aires protégées; (20) Pisciculture et pêche.

Éditorial

Des articles d’intérêt général à saveur éditoriale qui décrivent une position face à un enjeu précis de la sous-région ou qui présentent un point de vue dans des domaines connexes. Les textes doivent être succincts. Les praticiens, étudiants, chercheurs et professeurs de la sous-région du Bassin du Congo seront priorisés dans le choix de l’éditorial de chaque numéro. Maximum 500 mots par texte.

Articles scientifiques (estampillés Article Scientifique)

Des articles scientifiques révisés par les pairs en lien avec les domaines de recherche couverts par la revue ou des résumés détaillés de thèse de doctorat ou de maîtrise. Il peut s’agir de l’état des résultats de recherches ou d’une revue de la littérature analytique sur un sujet scientifique ou technique. Les articles scientifiques sont originaux et n’ont pas été publiés précédemment.

Généralités

Directives aux Auteurs

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Notes techniques et Rapport d’Étape (estampillés respectivement : Note Technique et Rapport d’Étape) (Ne sont pas considérés comme des articles scientifiques et ne peuvent être présentés pour quelque changement de grade que ce soit)

Des notes techniques sont de courts textes qui font état des résultats de recherche synthétisés et vulgarisés ou encore une synthèse de revue de littérature. Ces manuscrits sont révisés par les pairs et ne constituent pas une publication préliminaire ou un rapport d’étape.

Explications portant sur les publications antérieuresLa Revue Scientifique et Technique «Forêt et Environnement du Bassin du Congo» se réserve le copyright de tout article publié. Les articles publiés dans cette revue ne peuvent plus faire objet de toute autre publication.

La Revue Scientifique et Technique du Bassin du Congo considère qu’un article ne peut être publié si tout ou la majeure partie de l’article- est à l’étude dans le but d’être publié ou est publié

dans une revue ou sous forme d’un chapitre d’un livre;

- est à l’étude dans le but d’être reproduit dans une publication et publié suite à une conférence;

- a été affiché sur Internet et accessible à tous.

L’édition de la Revue scientifique et technique demande de ne pas lui soumettre un tel texte sous peine d’en voir l’auteur ou les auteurs disqualifiés pour leurs publications futures.

Dépôt de manuscrits scientifiques et techniquesUne lettre de présentation doit accompagner la version MICROSOFT WORD du texte avec les informations suivantes sur l’article et sur les auteurs :

- Le texte constitue un travail original et n’est pas à l’étude pour publication, en totalité ou en partie, dans une autre revue;

- Tous les auteurs ont lu et approuvé le texte;

- Les noms, adresses, numéros de téléphones et de télécopieurs ainsi que les adresses électroniques des auteurs;

- l’engagement sur l’honneur des auteurs, stipulant que le texte n’a pas été entièrement ou partiellement objet d’une publication sous quelque forme que ce soit et ne le sera pas s’il est publié dans la Revue.)

- Une lettre d’abandon des droits d’auteur signé par tous les auteurs.

Structure de l’articleSubdivisions

Le manuscrit doit être divisé en sections clairement définies et numérotées (ex. : 1.1 (puis 1.1.1, 1.1.2, ...), 1.2, etc.). Le résumé n’est pas inclus dans la numérotation des sections. Utilisez cette numérotation pour les renvois interne dans le manuscrit.

Les sections suivantes devraient être présentées dans le manuscrit, dans cet ordre :

- Résumé (avec mots clés)- Abstract (with keywords)- 1. Introduction- 2. Matériel et Méthodes (Material and Methods)- 3. Résultats (Results)- 4. Discussion- 5. Conclusion - Remerciement (facultatif)- Sigles et acronymes (facultatif)- Bibliographie (Références)

IMPORTANT : Le document soumis devra afficher le numéro de chaque ligne pour permettre aux évaluateurs de vous renvoyer facilement aux lignes sur lesquelles ils ont des observations à faire. Ces lignes seront plus tard supprimées par nous lors de la mise en page finale si votre article est retenu pour publication. Une Épreuve (PROOF) de votre article vous sera alors soumise pour les dernières corrections et fautes éventuelles avant la mise sous presse du journal dans lequel votre article paraîtra. Vous disposerez de 5 (cinq) jours pour nous renvoyer l’Épreuve (PROOF) corrigée. Votre article ne doit pas dépasser 15 pages sous MICROSOFT WORD interligne 1,5 et police Times New Roman, taille 12 pts.Voici le contenu attendu pour chacune des sections ci-haut mentionnées :

RésuméLe résumé est une section autonome qui décrit la problématique et rapporte sommairement l’essentiel de la méthodologie et des résultats de la recherche. Il doit mettre l’emphase sur les résultats et les conclusions et indiquer brièvement la portée de l’étude (avancées des connaissances, applications potentielles, etc.). Le résumé est une section hautement importante du manuscrit puisque c’est à

Directives aux Auteurs

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cet endroit que le lecteur décidera s’il lira le reste de l’article ou pas. Les abréviations doivent être évitées dans cette section.

À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à ces interrogations :

- Est-ce que le résumé est efficient?- Est-ce qu’il présente seulement des éléments qui

ont été abordés dans le texte?- Est-ce que la portée de l’étude est bien précisée.

IntroductionL’introduction devrait résumer les recherches pertinentes pour fournir un contexte et expliquer, s’il y a lieu, si les résultats de ces recherches sont contestés. Les auteurs doivent fournir une revue concise de la problématique, tout en évitant de produire une revue trop détaillée de la littérature ou un résumé exhaustif des résultats des recherches citées. Les objectifs du travail y sont énoncés, suivis des hypothèses et de la conception expérimentale générale ou une méthode.

À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à ces interrogations :

- Est-ce que l’introduction relie le manuscrit à la problématique traitée ?

- Est-ce que l’objectif est clairement expliqué ?- Est-ce que le propos véhiculé se limite à l’objectif

et à la portée de l’étude?

Matériel et Méthodes (Material and Methods)L’auteur précise ici comment les données ont été recueillies et comment les analyses ont été conduites (analyses de laboratoire, tests statistiques, types d’analyses statistiques). La méthode doit être concise et fournir suffisamment des détails pour permettre de reproduire la recherche. Les méthodes déjà publiées doivent être indiquées par une référence (dans ce cas, seules des modifications pertinentes devraient être décrites).

À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à ces interrogations :

- Est-ce que la méthode décrite est appropriée pour répondre à la question posée? Est-ce que l’échantillonnage est approprié?

- Est-ce que l’équipement et le matériel ont été suffisamment décrits? Est-ce que l’article décrit clairement le type de données enregistrées et le type de mesure?

- Y a-t-il suffisamment d’information pour permettre

de reproduire la recherche? - Est-ce que le détail de la méthode permet de

comprendre la conception de l’étude et de juger de la validité des résultats?

RésultatsLes résultats doivent être clairs et concis et mettre en évidence certains résultats rapportés dans les tableaux. Il faut éviter les redites de données dans le texte, les figures et les tableaux. Le texte doit plutôt servir à guider le lecteur vers les faits saillants qui ressortent des résultats. Ces derniers doivent être clairement établis et dans un ordre logique. L’interprétation des résultats ne devraient pas être incluse dans cette section (propos rapportés dans la discussion). Aussi, il peut être avantageux à l’occasion de présenter certains résultats en annexe, pour présenter certains résultats complémentaires.

À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à ces interrogations :

- Est-ce que les analyses appropriées ont été effectuées?

- Est-ce que les analyses statistiques ont été correctement réalisées? Est-ce que les résultats sont rapportés correctement?

- Les résultats répondent-ils aux questions et aux hypothèses posées ?

DiscussionCette section explore la signification des résultats des travaux, sans toutefois les répéter. Chaque paragraphe devrait débuter par l’idée principale de ce dernier. Il faut éviter ici de citer outrageusement la littérature publiée et/ou d’ouvrir des discussions trop approfondies. Les auteurs doivent identifier les lacunes de la méthode, s’il y a lieu.

À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à ces interrogations :

- Les éléments apportés dans cette section sont-ils appuyés par les résultats de l’étude et semblent-ils raisonnables?

- Est-ce que la discussion explique clairement comment les résultats se rapportent aux hypothèses de recherche de l’étude et aux recherches antérieures? Est-ce qu’ils supportent les hypothèses ou contredisent les théories précédentes?

- Est-ce qu’il y a des lacunes dans la méthodologie? Si oui, a-t-on suggéré une solution ?

- Est-ce que l’ensemble de la discussion est pertinente et cohérente?

Directives aux Auteurs

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- La spéculation est-elle limitée à ce qui est raisonnable?

ConclusionLes principales conclusions de l’étude peuvent être présentées dans une courte section nommée « Conclusion ».

À la relecture finale, l’auteur doit pouvoir répondre à ces interrogations :

- La recherche répond-elle à la problématique et aux objectifs du projet?

- Est-ce que la conclusion explique comment la recherche contribue à l’avancement des connaissances scientifiques ?

- Y a-t-il une ouverture pour les applications, les nouvelles recherches ou des recommandations pour l’application? (si applicable)

RemerciementsLes auteurs remercient ici les organismes subventionnaires et les personnes qui ont apporté leur aide lors de la recherche (par exemple, fournir une aide linguistique, aide à la rédaction ou à la relecture de l’article, etc.).

BibliographieLa liste bibliographique de l’ensemble des ouvrages cités dans le texte, présentée en ordre alphabétique.

La liste bibliographique suit l’ordre alphabétique et donne le nom de l’auteur et la date comme suit :

Robitaille L. 1977. Recherches sur les feuillus nordiques à la station forestière du Duchesnay. For. Chron.57 :201-203.

On met donc dans le corps du texte : (Robitaille 1977).

Quelques exceptions s’appliquent :

- Les articles rédigés par un seul auteur précèdent les articles de plusieurs auteurs pour lesquels l’individu est considéré comme auteur principal;

- Deux ou plusieurs articles rédigés par le ou les mêmes auteurs sont présentés par ordre chronologique; deux ou plusieurs articles rédigés la même année sont identifiés par les lettres a, b, c, etc;

- Tous les travaux publiés cités dans le texte doivent être identifiés dans la bibliographie;

- Toutes les bibliographies citées doivent être notées dans le texte;

- Le matériel non disponible en bibliothèque ou non publié (p. ex. communication personnelle, données privilégiées) doivent être cité dans le texte entre parenthèses;

- Les références à des livres doivent inclure, dans cet ordre, le ou les auteurs, l’année, titre, maison d’édition, ville, nombre de pages (p.);

- Les références à des chapitres tirés de livres doivent inclure, dans cet ordre, le ou les auteurs, le titre du chapitre, in éditeur(s), titre du livre, pages(pp.), maison d’édition et ville;

- Les articles, les actes de colloques, etc., suivent un format similaire de référence au chapitre d’un livre;

Quelques points spécifiques à surveiller :- Utilisez le caractère numérique 1 (et non le « l »

minuscule) pour imprimer le chiffre un;- Utilisez le caractère numérique 0 (et non le « O »

majuscule) pour le zéro;- N’insérez pas de double espace après un point;- Identifiez tous les caractères spéciaux utilisés dans

le document.- Utilisez les caractères arabes pour la numérotation

des tableaux, figures, histogrammes, photos, cartes, etc… Ex. figure 11, tableau 7 et carte 8.

Les illustrationsLa qualité des images imprimées dans la revue dépend de la qualité des images transmises. Nous acceptons les formats .TIF, .JPG, JPEG, BITMAP.

Les photographies doivent être de haute résolution, au moins 300 dpi. Toutes les copies des illustrations doivent être identifiées au moyen du nom de l’auteur principal et du numéro de l’illustration.

Les résumésIl est obligatoire de remettre un résumé pour tous les articles et notes. Les résumés sont répertoriés et catalogués par plusieurs agences et permettent une plus grande visibilité de l’article et des auteurs. Les mots clés, jusqu’à un maximum de 12 mots ou expressions, doivent être produits pour tous les articles et jouent un rôle déterminant dans les recherches par mots clés.

Les résumés donnent en abrégé le contenu de l’article en utilisant entre 150 et 300 mots.

Directives aux Auteurs

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DiversLa Revue scientifique et technique Forêt et Environnement du Bassin du Congo est toujours à la recherche de photographies en couleur rattachées à ses domaines connexes d’intérêt pour utilisation potentielle sur sa page couverture des prochains numéros.

Processus de soumissionLes correspondances éditoriales et d’informations d’intérêt général, de même que les manuscrits doivent être acheminées à :- M. Soulémane Ibrahim Sambo- Rédacteur en chef et Coordonnateur du

RIFFEAC- Adresse email : [email protected]

Le numéro de téléphone et l’adresse électronique de l’auteur principal doivent être indiqués sur toutes les correspondances effectuées avec le RIFFEAC.

Permission de reproduireDans tous les cas où le manuscrit comprend du matériel (par ex., des tableaux, des figures, des graphiques) qui sont protégés par un copyright, l’auteur est dans l’obligation d’obtenir la permission du détenteur du copyright pour reproduire le matériel sous forme papier et électronique. Ces accords doivent accompagner le manuscrit proposé.

Transfert des copyrightsTous les auteurs doivent compléter le formulaire d’autorisation de publication transférant tous les droits d’auteurs au Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale de l’Afrique Centrale. Les formulaires sur les droits d’auteurs sont disponibles en communiquant avec le rédacteur en chef ou sur le site Internet du RIFFEAC (www.riffeac.org).

Les demandes de permission pour reproduire l’article en totalité ou en partie doivent être adressée au Rédacteur en chef.

Avant de soumettre – « Check list »La liste ci-dessous permet de valider si l’ensemble des éléments des Directives aux auteurs ont été prises en compte avant la soumission du manuscrit à la rédaction. Il s’agit d’une liste sommaire, veuillez-vous référer aux Directives aux auteurs pour tous les détails.

Veuillez-vous assurer que l’ensemble des éléments ci-dessous sont présents dans le manuscrit :

Pour l’auteur principal désigné comme personne contact :- Adresse électronique (email) de l’auteur;- Adresse postale complète de l’auteur;- Numéro de téléphone.Tous les fichiers ont été soumis électroniquement et contiennent :

- Les mots-clés;- Les figures;- Les tableaux (incluant les titres, la description et

les notes de bas de page).

Autres considérations

- Les sections sont correctement numérotées;- La grammaire et l’orthographe des manuscrits ont

été validées;- Le format et l’ordre de présentation des références

sont conformes aux Directives aux auteurs;- Toutes les références mentionnées dans le texte

sont listées dans la section « Bibliographie » et vice-versa;

- Le copyright a été obtenu pour l’utilisation de matériel sous le copyright en provenance d’autres sources (incluant le web).

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Créé à Libreville en 2001, le RIFFEAC compte à ce jour 21 institutions membres reparties dans neuf pays du Bassin du Congo.

Il a pour objectif de mettre à la disposition de la sous-région les compétences et structures nécessaires et suffisantes pour gérer durablement les écosystèmes forestiers.

Les missions du RIFFEAC :

- Harmoniser les programmes d’enseignements relatifs au secteur Forêt-Environnement dans les établissements de formation de la sous-région ;

- Spécialiser les institutions de formation dans les différents domaines de la foresterie ;- Renforcer les institutions de formation spécialisées pour les rendre plus performantes. Cette démarche pragmatique vise à court terme à :

RESEAU DES INSTITUTIONS DE FORMATION FORESTIERE ET ENVIRONNEMENTALE D’AFRIQUE CENTRALE

RIFFEAC,« la formation au Cœur de la gestion durable »

Contact : RIFFEAC Rue CEPER Immeuble Annexe ANAFORB.P. : 2035 Yaoundé Cameroun ; Tél. : + 237 222 208 065

Site Web : www.riffeac.org / e-mail : [email protected]

- Disposer de personnels plus performants dans le secteur Forêt-Environnement;

- Assurer une meilleure adéquation des compétences aux besoins du secteur.

Le RIFFEAC est l’organe d’exécution de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe stratégique n° 7 de son plan de convergence « Renforcement des capacités, participation des acteurs, information, formation »

Quatre Projets en cours d’exécution- Projet GIZ / RIFFEAC : Etablissement et Renforcement des Capacités pour l’Exploitation Durable

des Ressources Forestières du Bassin du Congo / International Leadership Training (ILT)- Projet FFBC / RIFFEAC : Programme Elargi de Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans

le Bassin du Congo (PEFOGRN-BC ). - Projet OIBT /RIFFEAC : Renforcement des capacités des membres du RIFFEAC pour la formation

en gestion durable des concessions forestières (PD 456/Rév. 4). - Projet AFD / RIFFEAC : Projet d’Appui au Renforcement de l’Adéquation Formations-Emplois dans

le secteur de la Forêt en Afrique Centrale (PARAFE)

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For a better tomorrow for all.

Japan International Cooperation Agency

AGENCE JAPONAISE DE COOPERATION INTERNATIONALE "Un développement inclusif et dynamique"

Créée comme une agence administrative, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) a pour objectif de contribuer à la promotion de la coopération internationale ainsi qu’au développement rationnel de l’économie japonaise et mondiale à travers un appui au développement socio-économique, au redressement ou à la stabilité économique des régions en développement. La JICA est chargée de mettre en œuvre d’une manière intégrée l’ensemble des programmes d’Aide Publique au Développement. La JICA, la plus grande agence d’aide bilatérale, est active dans plus de 152 pays et régions.

Le gouvernement Japonais a octroyé des aides financières non remboursables dans le cadre des projets et programmes suivants :- Programme de Préservation des Forêts : don d’équipements et formation pour les inventaires forestiers au Cameroun, au Gabon et en RDC.- Renforcement des Capacités des Membres du RIFFEAC pour la Formation en Gestion Durable des Concessions Forestières (OIBT)

La JICA a depuis 2009, développé et implanté une série de projets et programmes visant à fournir un appui technique aux États et aux institutions sous-régionales dans les domaines de la préservation des forêts, la gestion durable des forêts, la conservation de la biodiversité. Par ailleurs, des formations au Japon dans les secteurs forêt et environnement sont octroyées aux fonctionnaires des différents états.

COMIFAC- Conseiller technique en Gestion Durable des Forêts dans le Bassin de Congo - Conseiller technique en Conservation des Ecosystèmes Forestiers dans le Bassin de Congo

CAMEROUN- « SATREPS* » Projet Durabilité Forêt - Savane (FOSAS)

GABON- Projet de Développement d’un Système d’Inventaire des Ressources Forestières Nationales contribuant à la gestion durable des forêts- « SATREPS* » Projet de Conservation de la Biodiversité en Forêt Tropicale à travers la coexistence durable entre l’Homme et l’Animal (PROCOBHA)

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO- Projet de Renforcement du Système National de Monitoring des Ressources Forestières pour la Promotion de la Gestion Durable des Forêts et REDD+ en République Démocratique du Congo

(*)SATREPS: Science and Technology Research Partnership for Sustainable Development

Représentations de la JICA en Afrique Centrale - Burundi - Cameroun - Gabon - République Démocratique du Congo - Rwanda

Bureau de la JICA au Cameroun

4ème étage, Y-Building, Nouvelle Route Bastos, Rue 1775,

BP: 13538 Yaoundé – Cameroun

Tél: +237 222 204 214

Fax: +237 222 204 213

http://www.jica.go.jp/cameroon/english/index.html

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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENTDEPARTEMENT DE L’AGRICULTURE ET AGRO-INDUSTRIE

FONDS POUR LES FORETS DU BASSIN DU CONGO

1. Créé en Juin 2008, le Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC), administré par la Banque Africaine de Développement (BAD), vise à atténuer la pauvreté et à relever le défi du changement climatique à travers la réduction du taux de déforestation et de dégradation des forêts, tout en maximisant le stockage de carbone forestier sur pied. Le Conseil de Direction du FFBC est présidé actuellement par le Rt. Honorable Paul Martin, Ancien Premier Ministre du Canada. Les opérations du FFBC sont coordonnées par un Secrétariat logé au sein du Département de l’Agriculture et Agro-industrie de la BAD. 2. Sur le plan opérationnel et conformément à ses objectifs, le FFBC contribue à la mise en œuvre de trois axes stratégiques identifiés du Plan de convergence de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) à savoir : i) l’axe stratégique N° 2 relatif à la connaissance de la ressource, à travers la réalisation des inventaires, des aménagements et du zonage forestiers, la promotion des produits forestiers non ligneux (PFNL) et le suivi de la dynamique des forêts à travers le développement en cours des systèmes de surveillance, de Mesure, de Notification et de Vérification des Gaz à effet de serre dans le cadre de la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation (MNV-REDD) ; ii) l’axe stratégique N° 6 relatif au développement des activités alternatives et à la réduction de la pauvreté à travers la création de milliers d’activités génératrices d’emplois durables en milieu rural et ; iii) l’axe stratégique N° 9 relatif au développement des mécanismes de financement à travers le développement en cours du processus REDD+ dans les dix (10) pays de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), la mise en place et l’organisation de certaines coopératives locales en milieu rural et l’établissement de partenariats avec d’autres initiatives en cours (Fondation du Prince Albert II de Monaco).3. Au 31 octobre 2013, le portefeuille du FFBC dispose de 41 projets, soit : i) 15 projets de la société civile approuvés à l’issue du 1er appel à propositions lancé en 2008 ; ii) 36 projets approuvés à l’issue du second appel à propositions lancé en décembre 2009, dont 23 projets gouvernementaux et 13 projets de la société civile. 4. Afin de mieux répondre aux sollicitations de ses donataires, le FFBC a élaboré : i) son manuel simplifié de procédures d’approbation des projets ; ii) son manuel simplifié de procédures de décaissements qui entrera en vigueur à partir des prochains appels à propositions. Toutefois, les leçons additionnelles tirées de cette première phase opérationnelle porteraient entre autre sur : i) l’accompagnement technique de proximité en faveur de ses bénéficiaires membres de la société civile, au regard de leurs capacités limitées en matière de gestion des projets et de la maitrise des règles et procédures de la Banque ; ii) la diligence accrue en terme de traitement des besoins exprimés par les donataires. Le FFBC s’active de ce fait pour donner une réponse satisfaisante à ces différents écueils. Aussi, le FFBC a initié la révision de son cadre logique ainsi que le renforcement des capacités de son Secrétariat, en vue de mieux répondre aux défis opérationnels et de ce fait contribuer plus efficacement à l’atténuation des effets liés aux changements climatiques et à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

Secrétariat du FFBCDépartement de l’Agriculture et Agro-Industrie

Banque Africaine de DéveloppementAgence Temporaire de Relocalisation

Avenue du Ghana, Tunis Belvédère, TUNISIEwww.cbf-fund.org / www.afdb.org

[email protected]

Secrétariat du FFBCDépartement de l’Agriculture et Agro-Industrie

Banque Africaine de DéveloppementAgence Temporaire de Relocalisation

Avenue du Ghana, Tunis Belvédère, TUNISIEwww.cbf-fund.org / www.afdb.org

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AFRICAN DEVELOPMENT BANK GROUP